C’EST PARTI !
La délégation mauricienne lors du défilé qui s’est tenu durant la cérémonie d'ouverture le 4 décembre au Côte d’Or National Sports Complex.
e-Magazine mensuel du sport de Maurice | No 48 | Novembre 2022La délégation mauricienne lors du défilé qui s’est tenu durant la cérémonie d'ouverture le 4 décembre au Côte d’Or National Sports Complex.
e-Magazine mensuel du sport de Maurice | No 48 | Novembre 2022Avec une moisson inespérée de 20 médailles — 12 d’or, six d’argent et deux de bronze — le bilan de la participation des six para-athlètes de la délégation de Maurice aux IWAS (International Wheelchair & Amputee Sports) World Games 2022 a tout simplement été au-delà des attentes. Les compétitions en athlétisme, pour rappel, se sont tenues du 26 au 28 novembre à Vila Real de Santo Antonio, au Portugal.
Toujours égale à elle-même, Noemi Alphonse a fait parler son talent au cours de cette compétition biennale. En effet, la jeune sportive a raflé les cinq épreuves en fauteuil de la catégorie T54 dans lesquelles elle s’était alignée, à savoir le 100m, le 400m, le 800m, le 1 500m et le 5 000m.
Il faut dire que ces résultats n’ont pas été obtenus sur un simple coup du hasard. Jean-Marie Bhugeerathee, entraîneur de l’équipe nationale et qui coache directement quatre des six paraathlètes qui s’étaient rendus au Portugal, se dit extrêmement satisfait de ces résultats. « Je m’attendais à quelques podiums
Noemi Alphonse a été exacte à ces IWAS World Games en décrochant cinq titres en autant d’épreuves.
mais pas autant que ce que nous avons fait », reconnaît le coach national dans une déclaration à Sport Together.
« Il faut savoir que les IWAS World Games sont un rendezvous sportif de haute facture avec la participation de grandes nations du sport. Si nous avons obtenu de tels résultats, c’est parce qu’il y a tout un travail derrière. Les athlètes ne chôment pas. Nous n’attendons jamais la veille d’une quelconque compétition pour nous préparer. La préparation se fait de manière continue à travers nos séances d’entraînement et, surtout, par rapport à nos objectifs », explique le technicien.
Brandy Perrine (fauteuil T54), qui a terminé deuxième à deux reprises derrière Noemi Alphonse au 100m et 400m, s’est illustrée en revanche au 200m. Anaïs Angéline (T37) a, pour sa part, décroché trois médailles : le titre au 100m, l’argent au 200m et le bronze au concours du saut en longueur.
Au niveau masculin, Cédric Ravet (fauteuil T54) a offert au pays quatre médailles : l’or au 100m et au 400m, et l’argent au 800m et au 1 500m. Pour sa part, Roberto Michel (fauteuil T34) a apporté une contribution de quatre médailles à l’équipe : l’or au 200m et au 400m, l’argent au 100m et le bronze au 800m. Pascal Lapérotine (F42), qui vit en Angleterre, s’est approprié le titre dans l’épreuve de lancer du poids lors de ces IWAS World Games, qui comprenaient également le ‘powerlifting’ et la natation au programme des disciplines.
Jusqu’au 11 décembre 2022, la République de Maurice vibrera au rythme de la région avec la tenue de la 12e édition des Jeux de la CJSOI (Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien). Souvent considérés comme des « mini-Jeux des îles de l’océan Indien », ce rendez-vous des jeunes sportifs et artistes (valides et invalides) âgés de 14 ans à 17 ans se veut un tremplin exceptionnel pour donner l’opportunité à la jeunesse de la région de s’exprimer librement et sans pression aucune. Un espace par excellence, donc, pour encourager les jeunes à se lancer dans une carrière, en leur offrant une certaine expérience des grandes manifestations sportives et culturelles en attendant des rencontres de plus haut niveau.
C’est avec détermination donc que ces jeunes, qui participent dans les dix disciplines sportives au programme et dans le volet « jeunesse », attendent avec grand espoir que la route tracée par leurs dirigeants les mèneront au point qu’ils espèrent atteindre lorsqu’ils seront en mesure de comprendre que le sport ne se résume pas forcément en surface à la discipline qu’ils pratiquent et qu’il s’agit en réalité d’un véritable écosystème avec toutes ses complexités et ses subtilités.
● Noemi Alphonse (fauteuil T54)
Or : 100m, 400m, 800m, 1 500m et 5 000m
● Brandy Perrine (fauteuil T54)
Or : 200m
Argent : 100m et 400m
● Anaïs Angéline (T37)
Or : 100m
Argent : 200m
Bronze : Saut en longueur
● Cédric Ravet (fauteuil T54)
Or : 100m et 400m
Argent : 800m et 1 500m
● Roberto Michel (fauteuil T34)
Or : 200m et 400m
Argent : 100m
Bronze : 800m
● Pascal Lapérotine (F42)
Or : Lancer du poids
Quoi qu’il en soit, avec du recul, ils finiront par comprendre l’importance de leur participation aux Jeux de la CJSOI et également l’occasion qui leur a été donnée de représenter et de défendre les couleurs de leur pays lors d’un rendez-vous qui fera sans aucun doute date pour eux dans leur cheminement éventuel vers le haut niveau.
Maurice, connu pour sa réputation et sa capacité à accueillir des événements sportifs ou autres d’envergure, a mis tout son poids dans l’organisation des Jeux de la CJSOI 2022. Toutes les conditions sont réunies pour que cette 12e édition ne reflète pas seulement l’aspect de compétition, mais soit aussi un moment pour célébrer une fraternité digne de ce nom entre jeunes des îles et pays de la région qui seront en action chez nous durant toute une semaine.
Que le spectacle soit !
Danielo RAMSAMY dramsamy@sporttogether.mua troisième édition du National 12-Hours Walk, Jog, Run Non-stop Relay s’est tenue le 20 novembre de 6 à 18 heures au Côte d’Or National Sports Complex. Organisée par le ministère des Sports en collaboration avec le Mauritius Sports Council (MSC) dans le cadre du ‘Sports for All Programme’, cette activité a attiré plusieurs centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, représentant diverses régions de l’île, des ministères et d’autres instances, notamment.
Les organisateurs ont renoué avec cette activité, très populaire à travers le monde, après une interruption de deux ans en raison des restrictions liées à la crise sanitaire.
A travers cet événement, le ministère des Sports et le MSC veulent sensibiliser le public aux bienfaits de la pratique du sport, une philosophie que l’on retrouve dans la ‘National Sport and Physical Activity Policy’ lancée par le Premier ministre Pravind Jugnauth en octobre 2018.
Pour donner l’exemple de l’intérêt de pratiquer une activité physique ou sportive, le Premier ministre, accompagné de son épouse Kobita, d’autres ministres et parlementaires, notamment le ministre des Sports Stephan Toussaint, le ministre de la Santé Kailesh Jagutpal et la Private Parliamentary Secretary Joanne Tour, était en piste.
Cette activité a attiré différents groupes.
Ce jeune garçon a pris du plaisir à courir sans complexe parmi les grands.
Les jeunes sociétaires de la Liverpool Football Academy étaient aussi en action.
Mais au fur et à mesure du parcours, Pravind Jugnauth, avec un rythme relativement régulier, a pris ses distances pour faire cavalier seul, attirant du coup toute l’attention des autres participants et des spectateurs.
Finalement, le chef du gouvernement a complété 30 tours de la Class 1 World Athletics Track du Côte-d’Or National Sports Complex, soit un total de 12 km, quatre tours de plus donc que l’édition précédente de cet événement. Lors de cet même événement en 2018, le Premier ministre avait effectué
25 tours de piste et en 2019 il avait comptabilisé 26 tours, au stade Maryse-Justin à Réduit.
A l’issue de sa course, le Premier ministre a souligné l’importance du sport et a recommandé la pratique du sport ou d’une activité physique trois ou quatre fois par semaine pour tous.
Le National 12-Hours Walk, Jog, Run Non-stop Relay est une activité qui se fait en groupe d’un minimum de 48 personnes, soit 12 équipes de quatre personne. Le groupe a la possibilité de choisir son créneau à sa convenance.
Les membres de la Special Mobile Force ont procédé au lever du drapeau au son d’une fanfare interprétée par l’orchestre de la police.
Le président de la République Prithvirajsing Roopun a déclaré ouverts les 12es Jeux de la CJSOI (Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien) au cours d’une cérémonie qui s’est tenue dans la soirée du dimanche 4 décembre au Côte d’Or National Sports Complex.
Cette cérémonie, ponctuée par un spectacle haute en couleur rappelant la diversité de l’océan Indien, était marquée par
la présence de plusieurs invités de marque. Le ministre des Sports Stephan Toussaint, la présidente de la CJSOI, et également ministre des Sports de la République des Seychelles, Marie-Céline Zialor, et le Premier ministre Pravind Jugnauth ont chacun prononcé un discours à cette occasion..
Le coup d’envoi est donné, les 734 jeunes participants (14 à 17 ans) seront en action pour Maurice 2022 entre le 5 et le 10 décembre.
Les Jeux 12es Jeux de la CJSOI comprennent dix disciplines sportives : l’athlétisme, incluant le handisport, le beach handball, la boxe, le futsal, la pétanque, le tennis de table, le tennis, la natation, le triathlon, l’haltérophilie et la voile. Le volet jeunesse se compose, pour sa part, de l’Assemblée des Jeunes, de l’e-Sports et du Spectacle musical.
Le Djibouti, les Comores, La Réunion, Maurice, Mayotte et les Seychelles participent à cet événement régional. Madagascar, également membre de la CJSOI, est absent de cette 12e édition.
L’haltérophile Ryan Baho (67 kg) et le sprinter du 100m Orphée Topize ont fait forte impression du côté de la Team Mauritius à l’occasion des épreuves inaugurales, le 5 décembre, des 12es Jeux de la CJSOI.
Vu que c’est la première fois que l’haltérophilie fait partie des épreuves des Jeux de la CJSOI, un standard a été imposé dans chaque catégorie, soit 75 kg à l’arraché et 90 kg à l’épaulé-jeté pour la catégorie des 67 kg.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Ryan Baho a surchauffé le centre national d’haltérophilie (Vacoas) en réalisant une performance remarquable de 76 kg à l’arraché et 95 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 171 kg. Ce qui constitue le nouveau record des Jeux de la CJSOI dans cette catégorie des 67 kg. Il devient du coup le premier haltérophile mauricien médaillé d’or de l’histoire des Jeux de la CJSOI.
Auparavant, en athlétisme, au Côte d’Or National Sports Complex, Orphée Topize a fait sensation en remportant aisément la finale du 100m. Le sprinter mauricien a arrêté le chrono à 10:53, établissant un nouveau record national. L’ancien record, établi en juin 2014, était détenu par Daniel Lozereau (10:67).
Toujours en athlétisme, Maurice a décroché quatre autres médailles d’or par l’entremise de Julien Ovide au 100m (T20 – handicaps mentaux), de Burtley Lisette au 100m (T 13 –handicaps visuels), de Louisiane Hattenberger au 100m et de Sophie Eléonore au triple saut.
Pour la première fois dans l’histoire des Jeux de la CJSOI, les hymnes nationaux des pays vainqueurs seront joués pendant que leur drapeau respectif sera hissé en haut du mât au moment de la cérémonie protocolaire de remise des médailles. C’est ce qu’a décidé l’organisme à la suite d’une motion présentée par Maurice. Cette décision a été prise lors d’une réunion ministérielle par visioconférence, sous la présidence de la ministre seychelloise des Sports, le 14 novembre dernier. Ainsi donc, le règlement 2.2 de la charte devient caduc. « Pour les cérémonies de victoire, les drapeaux des pays seront montés au son de l’hymne de la CJSOI », stipule le règlement. Cette clause de la charte des Jeux a ainsi été revue.
Cependant, pour des raisons politiques, ce changement ne s’applique pas pour Mayotte. Lors du traditionnel défilé des cérémonies d’ouverture et de clôture, la délégation mahoraise porte le drapeau de la CJSOI. De plus, en cas de victoire de Mayotte dans une quelconque épreuve, c’est le drapeau de la CJSOI qui sera hissé en haut du mât accompagné de l’hymne de cet organisme.
Ce sont les Seychelles qui auront la tâche d’organiser les 13es Jeux de la CJSOI. C’est ce qui a été confirmé lors de la réunion ministérielle de la CJSOI le 14 novembre. Dans un premier temps, Mayotte avait affiché son intention d’accueillir le prochain événement jeunesse de la région. Mais aucune décision n’avait été prise jusqu’à tout récemment, lorsque les responsables de l’organisme ont accepté d’attribuer l’organisation aux Seychelles. Par ailleurs, c’est l’île de La Réunion qui accueillera la prochaine rencontre des ministres de la CJSOI. Elle devrait se tenir en avril 2023.
La CJSOI regroupe un pays d’Afrique et six îles de l’océan Indien : le Djibouti, les Comores, La Réunion, les Seychelles, Madagascar, Maurice et Mayotte.
a construction de la Blue Bay Beach Arena a été complétée et l’infrastructure a été inaugurée par le Premier ministre Pravind Jugnauth le 23 novembre en présence du ministre de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs Stephan Toussaint et d’autres membres du gouvernement.
Cette infrastructure située en face de la plage publique de Blue Bay, dans le sud-est de l’île, sera utilisée pour la première fois pour la compétition de ‘beach handball’ dans le cadre des 12es Jeux de la CJSOI (Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien) qui ont démarré le 4 décembre. En janvier 2023, elle sera accessible au grand public.
Dotée d’un système d’éclairage, la Blue Bay Beach Arena comprend deux terrains de beach handball, un pour le beach soccer et deux autres pour le beach volley mais peut aussi accueillir d’autres sports de plage tels que le tennis, la lutte et le rugby. La construction, qui a nécessité une enveloppe de Rs 18 millions selon les autorités concernées, a duré six mois. Les gradins comptent 300 places. Une piste de jogging entoure les terrains de sable. Un bloc administratif et des vestiaires complètent l’infrastructure.
Les jeunes handballeuses ont effectué une démonstration lors de l’inauguration de cette infrastructure.
« Cette Beach Arena est une infrastructure de pointe qui bénéficiera à nos compatriotes. Elle tombe à point nommé pour les Jeux de la CJSOI qui auront lieu du 4 au 11 décembre. Nous avons mis toutes les ressources nécessaires à la disposition des organisateurs et nous espérons que l’enthousiasme sera le même que lors des Jeux des îles de l’océan Indien en 2019 », a déclaré le Premier ministre dans un discours prononcé lors de la cérémonie d’inauguration.
« Le terrain de football qui se trouvait à cet endroit était en piteux état. Il n’y avait plus de gazon. Lorsque j’ai approché mon collègue le ministre Kavy Ramano, qui a la responsabilité de la Beach Authority, à laquelle appartient le terrain, il a tout de suite été d’accord avec la mise en chantier de ce projet », a indiqué, pour sa part, Stephan Toussaint.
Le ministre des Sports a, par ailleurs, mentionné que la mise en place de la Beach Arena cadre avec la politique du gouvernement qui est d’encourager la pratique d’une activité physique et sportive comme énoncé dans la National Sport and Physical Activity Policy.
Stephan Toussaint, Maurice a eu la responsabilité d’organiser ces 12es Jeux de la CJSOI depuis 2018 mais ce n’est que cinq mois de cela que les préparatifs ont été enclenchés. Peut-on connaître les raisons de ce décalage ?
Tout à fait ! La situation sanitaire n’a certainement pas joué en notre faveur. Ce n’est qu’il y a cinq mois que la décision d’organiser ces Jeux a pu être confirmée. Nous étions quelque peu suspendus à la décision des autorités de santé en particulier en raison de la pandémie de Covid-19. Et c’est une décision que nous ne pouvions prendre seuls, vu qu’il fallait aussi savoir ce que les autres pays membres de la CJSOI comptaient faire. Il était de notre devoir d’assurer que les pays étaient en mesure de participer à cette 12e édition. Ce qui fait qu’il y a eu beaucoup de communications et de coordinations avant d’aboutir à la décision d’organiser les Jeux de 2022.
la jeunesse, le tout dans un esprit de fraternité. Ces Jeux sont importants pour la jeunesse de l’océan Indien. Ils sont en quelque sorte une antichambre pour les jeunes sportifs avant leur passage à l’élite.
Il ne faut pas oublier que le pays avait organisé les 22es championnats d’Afrique d’athlétisme seniors en juin dernier au Côte d’Or National Sports Complex. C’est un défi que le pays avait relevé avec succès, même si les restrictions sanitaires étaient plus rigoureuses. Cela démontre notre engagement envers le continent et la région, et notre sens de l’abnégation lorsque nous prenons la responsabilité de tenir un événement d’envergure.
Êtes-vous satisfait des préparatifs ? Évidemment ! Les membres du comité d’organisation ont mis les bouchées doubles pour abattre un gros travail en si peu de temps. Cela n’a pas été une mince affaire. Mais la persévérance a eu raison. Tout est fin prêt pour les Jeux. Il ne faut pas oublier le rôle important et le soutien de la Mauritius Multisports Infrastructure Ltd dans la mesure où le Côte d’Or National Sports Complex sera au cœur de ces Jeux puisque plusieurs épreuves s’y tiendront. Je dois aussi remercier les sponsors qui ont cru en nous, et la force policière pour son implication en ce qui concerne l’aspect de sécurité avant, pendant et après les Jeux. Et je ne puis passer sous silence le soutien du Premier ministre dans toute cette entreprise.
Qu’ils se déroulent sous les meilleurs auspices. Je n’ai pas de doute que tel sera le cas. Le gouvernement, par le biais de mon ministère, a mis les moyens nécessaires non seulement en termes financiers, mais également en termes d’infrastructures et même d’effectifs, afin de répondre aux exigences d’un accueil irréprochable pour nos invités et aussi d’une organisation digne de ce nom. En matière d’organisation, il ne fait pas de doute que Maurice est une référence.
J’espère que les jeunes participants profiteront du maximum possible de cet espace entre îles et pays de la région afin de promouvoir les activités sportives et les loisirs qu’affectionne
Depuis que vous êtes ministre des Sports, le pays a organisé trois événements importants, soit les 12es Jeux de la CJSOI, après les 10es Jeux des îles de l’océan Indien en juillet 2019 et les 22es championnats d’Afrique d’athlétisme seniors en juin dernier. Quelles sont vos impressions ?
Je dirais que je suis très chanceux d’avoir eu ces événements sous mon mandat. Mais c’est aussi une responsabilité. Il me faut assurer que l’organisation fonctionne et que les événements se déroulent selon les normes. Ce sont aussi des expériences. Certes, l’organisation peut être similaire, mais chaque compétition a un contexte différent.
Êtes-vous serein à l’entame de ces 12es Jeux de la CJSOI ?
Je le suis puisque je suis conscient des efforts fournis et du travail abattu par les membres du comité organisateur. Le pays n’attend plus que les Jeux. Maintenant, la place est aux jeunes. Ce sont eux qui seront sous les feux des projecteurs pendant toute une semaine.
Le moins que je puisse dire, c’est que la jeunesse de l’océan Indien sera en fête à travers ces Jeux, sans oublier que la CJSOI célèbre la journée de la jeunesse durant la première semaine de décembre. Ce qui veut dire que Maurice sera le centre des attentions de toute la région.
Il ne me reste plus qu’à souhaiter bonne chance aux participants. Que les Jeux soient à la hauteur des attentes et de nos espérances !
par Danielo RAMSAMYlle fait partie des meilleures sportives que Maurice ait connues. Sinon, elle est tout simplement la meilleure haltérophile du pays. 32 ans depuis le 14 novembre, l’heure de la retraite a sonné pour Roilya Ranaivosoa. Elle compte désormais se concentrer sur sa famille. D’autre part, maintenir un poids de 49 kg tout au long de l’année était devenu compliqué pour celle qui a été sacrée Sportswoman of the Year à deux reprises (2018 et 2019). C’est donc sur un dernier coup d’éclat aux Jeux du Commonwealth qu’elle a décidé de raccrocher.
Roilya Ranaivosoa, c’est une figure sportive qui a toujours porté haut les couleurs de Maurice. D’ailleurs, en août dernier, elle a largement contribué à la belle moisson des quadricolores aux Jeux du Commonwealth de Birmingham. Engagée chez les moins de 49 kg, elle a, en effet, récolté la médaille d’argent après une performance de 172 kg au total olympique, devenant la première médaillée de Team Mauritius à ces Jeux.
C’est surtout aux Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) et sur la scène continentale que la Curepipienne s’est illustrée au cours de ces dernières années. En 2015, à La Réunion, elle avait aisément décroché trois médailles d’or. Quatre ans plus tard, à Maurice, elle remettra ça.
En Afrique, sa dernière campagne a été couronnée de succès. Elle a, en effet, récolté trois médailles d’or à Rabat en 2019 au cours des Jeux d’Afrique. Une année auparavant, soit en 2018, elle a facilement enlevé trois titres aux Championnats d’Afrique d’haltérophilie qui avaient été organisés sur le sol mauricien. C’est durant cette même année qu’elle avait rapporté l’unique médaille de la délégation mauricienne qui avait participé aux Jeux du Commonwealth à Gold Coast.
Revenant sur sa décision de raccrocher, Roilya Ranaivosoa explique qu’elle songe désormais à fonder une famille. « C’est une décision à laquelle j’ai beaucoup réfléchi. Mon objectif désormais est de fonder une famille. Je sens que le bon moment est arrivé », explique-t-elle. Loin d’être affectée par cette retraite, elle soutient avoir atteint ses objectifs. « Je pense avoir fait ce qu’il fallait. J’ai obtenu une médaille d’argent aux derniers Jeux du Commonwealth et je pense que mes objectifs ont été atteints », souligne l’haltérophile. Et pour donner encore plus de crédit au palmarès de la Mauricienne, cette dernière a été couronnée championne d’Afrique de 2016 à 2018. Tout simplement remarquable.
Après une première rencontre de l’exécutif de la Commonwealth Weightlifting Federation (CWF) par visioconférence en octobre dernier, Yovin Gyadin, président de la Mauritius Weightlifting Federation (MWF), assistera à sa deuxième réunion de cet organisme, toujours en distanciel, dans le cadre des championnats du monde d’haltérophilie qui se tiennent du 4 au 10 décembre à Bogota, en Colombie.
Le président de la MWF, ancien leveur de fonte, fait partie de la CWF depuis le 4 août après avoir été élu lors des élections organisées durant les Jeux du Commonwealth de Birmingham. Il siégera au sein du comité exécutif de la CWF pour la période 2022-2026.
« En octobre, la réunion a été une première prise de contact entre membres élus. En ce qui concerne la rencontre de décembre, l’accent sera mis sur les championnats du monde mais aussi sur les championnats du Commonwealth, qui seront organisés en Inde l’année prochaine », fait ressortir Yovin Gyadin.
Celui-ci est devenu le premier dirigeant mauricien de la discipline à accéder au comité exécutif de la CWF. Grâce à sa position en tant que membre de la CWF, Yovin Gyadin est en mesure désormais de mieux faire connaître Maurice sur le plan international en matière d’haltérophilie.
Il se chuchote que le Mauritius Sports Council (MSC) envisage de renouer avec le traditionnel National Sports Award. La dernière soirée des Oscars du sport organisée par l’instance de Belle-Rose remonte au 15 février 2020 au Château de Labourdonnais. C’était pour récompenser les lauréats de la cuvée 2019 : le boxeur Merven Clair et l’haltérophile Roilya Ranaivosoa avaient été sacrés respectivement Sportsman et Sportswoman of the Year. Ensuite, le MSC a dû mettre en veilleuse cette cérémonie tant symbolique pour les sportifs et sportives. En cause, la crise sanitaire liée à la Covid-19, suivie de ses restrictions. Avec le retour à la normale, et la reprise des compétitions dans différentes disciplines, le MSC n’a aucune parade pour faire l’impasse à nouveau sur cette activité afin de récompenser les meilleures performances de l’année 2022 dans différentes catégories.
C’est un « most probably » que Sport Together a eu comme réponse dans les milieux du MSC en lien avec l’organisation du National Sports Award. Il se trouve que les conditions sont favorables pour matérialiser cet événement sportif annuel qui devrait se tenir en février 2023.
Au niveau des prétendants aux titres suprêmes, le boxeur Richarno Colin, médaillé d’argent aux Jeux du Commonwealth de Birmingham et champion d’Afrique, et l’haltérophile Roilya Ranaivosoa, médaillée d’argent au rendez-vous de Birmingham, seraient en bonne posture pour être sacrés respectivement Sportsman et Sportswoman of the Year.
Pour 2022, l’école est finie. Les étudiants du cycle secondaire attendent toutefois 2023 avec impatience, et pour cause. L’année prochaine marque la reprise des compétitions intercollèges, au niveau régional et sur le plan national. Après
L’activité sportive ou physique reste un élément essentiel et incontournable de la vie scolaire, quel que soit le cycle. La pandémie a, il faut le reconnaître, chamboulé tout le calendrier. Depuis 2020, les échanges entre les collèges étaient inexistants et chaque établissement devait s’adapter à son contexte par rapport à l’espace dont il dispose.
deux années sans compétition aucune en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, les responsables du sport des collèges s’attendent à ce que le calendrier des activités reprenne comme c’était le cas auparavant.
Bien que le sport demeure un domaine particulier, sa pratique n’a guère été reluisante dans certains cas. D’abord, faire du sport en portant un masque, la solution initiale, s’est révélé un véritable parcours du combattant sans compter l’utilisation des matériels avec toutes les précautions qui s’imposent pour éviter toute contamination et toute propagation du virus de la Covid-19. Il y avait aussi la distanciation physique qu’il fallait rigoureusement respecter. Il fallait faire avec durant cette période inédite de l’apparition de la Covid-19. Bon gré mal gré, les choses ont repris graduellement. Entre improvisation ou adaptation, il a aussi fallu trouver un équilibre afin que les élèves puissent maintenir la forme et aussi pour éviter de cumuler du retard dans leur développement physique.
Toutes deux diplômées du Mauritius Institute of Education et de l’université de Maurice, Dominique Marisson-Aurel et Rohini Devi Canaye, respectivement professeures d’éducation physique au Collège Lorette de Curepipe et au Collège Eden filles (Rose-Hill), ont apporté leur témoignage et partagé leurs expériences à Sport Together en ce qui concerne, d’abord, la contribution des professeurs d’éducation physique à la vie des élèves.
« On contribue au développement global des élèves. La fondatrice des lorettes, Sœur Mary Ward, avait dit «Women in times to come will do much». En s’inspirant de cette citation, je m’assure que les filles aient un apprentissage complet et pas seulement en termes de sport ou de développement physique. En général, les professeurs d’éducation physique sont assez proches des élèves ; on est à l’écoute quand il le faut et on prend des actions lorsque le besoin se fait sentir », explique Dominique Marisson-Aurel, qui compte 26 ans dans le métier.
Dominique Marisson-Aurel est connue dans le domaine du sport. Elle s’est notamment occupée de l’équipe nationale féminine de basket-ball.
Pour Rohini Devi Canaye, 11 années d’expérience comme professeure, le sport est aussi un moyen d’inculquer le sens de la discipline, qui est un élément très important pour les jeunes de nos jours. « On leur apprend à respecter leurs amis
et adversaires. Le sport contribue au développement holistique de l’élève. La pratique d’un sport ou d’une activité physique aide définitivement à l’épanouissement de l’enfant, notamment à travers des jeux. Ce qui l’amène à prendre des décisions spontanées et à avoir des réactions immédiates. Le sport favorise également le partage, l’esprit collectif, le respect et aussi l’intégration. Inculquer les valeurs et une hygiène de vie fait notamment partie de notre rôle », fait remarquer Rohini Devi Canaye.
Sans compétitions pendant plus de deux ans, nos deux interlocutrices ont dû se réorienter. Les deux professeures abondent dans le même sens : « Cette situation nous a permis de nous occuper davantage de la condition physique générale de chaque élève sans avoir à travailler vers la formation des équipes pour le collège. »
Avec l’assouplissement des mesures sanitaires, les choses ont décanté de part et d’autre. « Ce qui a permis aux élèves de jouer au badminton, de faire du saut à la corde, de fabriquer des cerfs-volants et de jouer au tennis de table », souligne la représentante du Collège Lorette de Curepipe. Pour ce qui est de la professeure du Collège Eden, elle souligne : « Pour redonner goût au sport, on a introduit le yoga et la zumba afin de respecter la distanciation sociale. C’est un moyen idéal de maintenir l’intérêt des filles pour les activités physiques et de les garder en forme. »
Les restrictions au niveau du sport ont eu définitivement un impact conséquent. Si les élèves de Grade 9 à monter ont retrouvé petit à petit leurs automatismes, tel n’a pas été le cas, en revanche, pour celles des Grades 7 et 8. Il se trouve qu’elles n’ont pas eu le loisir de bien commencer leur cursus du fait que le calendrier scolaire avait connu pas mal de bouleversements. Qui plus est, les élèves des Grades 7 et 8 n’ont, jusqu’à présent, pas encore vécu les compétitions, qu’elles soient régionales ou nationales.
Dominique Marisson-Aurel et Rohini Devi Canaye souhaitent que les choses reviennent à la normale en 2023. Les élèves pourront participer à des compétitions comme cela se faisait avant les premières restrictions dues à la crise sanitaire. Ces activités incontournables du calendrier scolaire vont s’ajouter des tournois interclasses dans différentes disciplines, des échanges amicaux avec
certains collèges et, progressivement, la participation aux compétitions Intercollèges.
Ce que souhaitent d’ailleurs ardemment les deux professeures d’éducation physique pour le grand bien des élèves. Mais il leur reste tout un travail à effectuer pour mettre en condition celles qui n’ont jamais participé à des compétitions et aussi motiver celles qui ont perdu le sens de la compétition.
Dominique Marisson-Aurel et Rohini Devi Canaye, toutes deux actives également par rapport aux programmes du Mauritius Sports Council, ont déjà le regard sur l’année scolaire 2023. Une année qui s’annonce charnière avec divers défis à relever.
jours d’âpres compétitions. C’est ce que réserve la 11e édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), prévue du 23 août au 3 septembre 2023 à Madagascar. La Grande île a une nouvelle fois exprimé sa volonté de bien accueillir les îles de la région et a rassuré quant à sa capacité à organiser une manifestation sportive d’une telle envergure.
Tout a été enclenché lorsque les membres du Conseil international des Jeux (CIJ) avaient été conviés pour une rencontre par visioconférence le 17 novembre dernier. Ce rendez-vous virtuel a permis à Madagascar, représenté par le président du Comité Olympique Malagasy (COM) Siteny Randrianasoloniaiko, de faire un exposé de la situation et de réitérer dans cette perspective le souhait de la Grande île du maintien de l’organisation des Jeux en 2023, comme établi par le CIJ lui-même selon son calendrier.
Au cours de cette rencontre, la question du financement a été longuement abordée. L’équipe malgache a aussi soutenu qu’elle avait l’engagement et le soutien de l’État pour la tenue de cette compétition régionale.
De plus, lors de cette rencontre, il a été question des nouvelles disciplines qui viendront étoffer le tableau des JIOI. Il s’agit du tir à l’arc, du ‘beach soccer’, du sport équestre, du basket-ball 3×3, du kickboxing et du surf. Concernant les sports aquatiques, les compétitions se tiendront dans le Nord de Madagascar. Les disciplines concernées sont le surf, la natation et la voile. Même si les disciplines ont quasiment toutes les chances de figurer au programme, il faut toutefois l’inscription d’un minimum de trois pays pour que la discipline concernée soit retenue pour les Jeux. Alors que les préparatifs ont déjà débuté en partie, la deuxième réunion en présentiel du CIJ doit avoir lieu du 14 au 16 décembre dans la capitale malgache, Tananarive. Les membres du CIJ auront notamment l’occasion de constater l’avancée des travaux et de visiter les sites des compétitions, y compris ceux situés en dehors de la capitale. La finalisation des règlements techniques et généraux sera aussi à l’agenda.
En ce qui concerne les infrastructures, six gymnases, au total, seront dédiés aux compétitions, notamment le Palais des sports de Mahamasina, les gymnases d’Ankorondrano, d’Ankatso, d’Ampefiloha et de Vontovorona, qui nécessitent tous une réhabilitation. Ces sites se situent tous à Tananarive.
S’agissant de l’hébergement, c’est à Ivato, dans des appartements flambant neufs que les athlètes seront logés. D’ailleurs, les membres du CIJ avaient effectué une visite des appartements au mois de janvier 2022. Au total, 38 immeubles de quatre étages accueilleront les athlètes alors que les organisateurs ont aussi soutenu que plusieurs hôtels serviront également à héberger les athlètes si les places se révèlent insuffisantes.
Seize ans après, Madagascar va ainsi accueillir les JIOI pour la troisième fois de son histoire, après les éditions de 1990 et de 2007. Les cérémonies d’ouverture et de clôture auront lieu au stade Mahamasina, depuis rebaptisé Barea. Cette infrastructure, entièrement rénovée, a une capacité d’accueil de plus de 40 260 places. Selon un calendrier provisoire, la préouverture est prévue le mercredi 23 août. La cérémonie d’ouverture officielle se déroulera, elle, le vendredi 25 août et celle de la clôture officielle est programmée pour le dimanche 3 septembre 2023.
Les disciplines au programme des 11es JIOI sont l’athlétisme, le badminton, le basket-ball (3×3 et 5×5), la boxe, le cyclisme, l’équitation, le football, le ‘beach soccer’, l’haltérophilie, le handball, le judo, le karaté, le kickboxing, la lutte, la natation, la pétanque, le rugby à 7 et le rugby à 15, le taekwondo, le surf, le tir à l’arc, le tennis, le tennis de table, la voile, le volley-ball et le ‘beach volley’.
Le Franco-Canadien Mathieu Blanchard a remporté les doigts dans le nez la course du 72 km de la 13e édition du Trail de Rodrigues tenue le 6 novembre 2022 dans une ambiance de fête qui rappelle celle d’avant la pandémie de Covid-19.
Les organisateurs affichent la satisfaction par rapport au nombre de participants – 1 150 au total pour les cinq courses –venant d’Europe, de l’île de La Réunion, de Maurice et de Rodrigues.
Pour sa première participation à un trail dans l’île, l’ultra-traileur Mathieu Blanchard, surnommé l’extraterrestre, a fait montre de sa classe mondiale dans le trail Hibou, organisé pour la toute première fois sur une telle distance qui marque un tour complet de Rodrigues, avec départ et arrivée à la Réserve des Tortues François-Leguat à Anse Quitor. Si, initialement, les organisateurs s’attendaient à une référence de 7 heures pour le 72 km, Blanchard a fait mieux en réalisant un chrono de 6 heures 41 minutes et 13 secondes. Après les premiers kilomètres, il a fait la course seul jusqu’à l’arrivée.
« Je suis très content de mon temps. Je m’attendais à passer un bon moment. Comme c’est ma toute première participation à un trail à Rodrigues, j’ai pris du plaisir à courir et aussi à admirer le magnifique paysage de cette île. Durant le parcours j’ai constaté que des habitants de l’île sont venus assister au passage des coureurs. J’ai eu des encouragements de leur part. C’est dire à quel point le Trail de Rodrigues est suivi et est important pour les Rodriguais » , a déclaré l’ultra traileur. Celui-ci, pour rappel, a pris la deuxième place au classement UTMB 2022.
Le vainqueur du 72 km chez les dames n’est autre que Marie Merlanedy Castel Gentil avec un chrono de 8 heures 17 minutes 16 secondes. Elle devient du coup la première traileuse de Rodrigues à avoir parcouru une telle distance. « J’ai déjà fait le 50 km et le 25 km. J’ai voulu me mettre à l’epreuve en faisant pour la première fois le 72 km. Je suis heureuse de l’avoir fait jusqu’au bout. Qui plus est, je suis fière d’être entrée dans l’histoire du Trail de Rodrigues » , a fait ressortir Marie Merlanedy Castel Gentil.
RAMSAMY (de Rodrigues)Simon Desvaux de Marigny, Antoinette Milazar (52 km), Brian François Fils, Thaïs Ribouleau (28 km), Mathew Edouard, Malika Ramasawmy (16 km), Joseph Adrien Saint-Pierre et Loane Duchemann (6 km) ont été sacrés dans leur catégorie respective au 13e Trail de Rodrigues, couru sous un temps radieux.
Trois victoires en autant de participations pour Simon Desvaux de Marigny. Il n’a pas vraiment pas été inquiété par ses concurrents lors du Trail Perroquet. Une fois le départ donné à Anse Ally, il est parti à sa guise pour imprimer son rythme par la suite. Il a bouclé la distance en 4h41’52. Patrice Chan Seem a pris, pour sa part, la deuxième place dans cette course avec un temps de 5h14’50. Chez les dames, la tenace Antoinette Milazar n’a nullement eu besoin de forcer le rythme pour enlever le 52 km féminin. Elle a fait sa course tranquillement pour atteindre en premier le finish. Elle a arrêté le chrono à 6h10’18. Vainqueur à maintes reprises de cette épreuve,
Milazar, qui avait mis le trail en veilleuse, a repris ses activités et n’a pas eu besoin d’attendre longtemps pour se retrouver au sommet.
Pour ce qui est du 28 km, le duel masculin tant attendu entre Brian François Fils et Damien Ravina n’a pas eu lieu. Le premier nommé, tout comme lors de la 12e édition en juin dernier, s’est montré intraitable. Une fois la course lancée à Pointe L’Herbe, il s’est mis quelque temps après en évidence. Il a rallié la Réserve des Tortues François-Leguat en 2h20’05. Il remporte du coup deux fois cette épreuve en l’espace de cinq mois. Damien Ravina s’est, lui, pointé à sept minutes du vainqueur de l’épreuve alors que Loïc Mousselet a pris la troisième place du podium avec un chrono de 2h29’33.
« Je me suis bien préparé pour ce 28 km. Je suis venu avec la ferme intention de préserver mon titre acquis en juin dernier. C’est la deuxième fois que je décroche le titre dans cette épreuve. J’ai atteint mon objectif. Je suis très satisfait de ma victoire et aussi d’avoir amélioré mon temps sur la distance », souligne Brian François Fils.
C’est la Française Thaïs Ribouleau qui s’est distinguée dans la course de 28 km chez les dames. « J’ai pris un peu de temps avant de faire la différence. J’ai fait plusieurs kilomètres de course avec les filles de l’université de La Réunion. Ce n’est que vers la fin de la partie que j’ai fait la différence en puisant du peu qu’il me restait dans mes réserves », souligne le vainqueur du 28 km chez les dames.
En ce qui concerne le 16 km, une fois n’est pas coutume, après la 12e édition en juin dernier, Mathew Edouard, en masculin dans le temps de 1h05’04, et Malika Ramasawmy, en féminin avec un chrono de 1h32’34, se sont imposés, aisément, dans leur catégorie respective.
« C’est mon deuxième succès consécutif au Trail de Rodrigues. J’avais remporté cette épreuve en juin à l’occasion de la 12e édition du Trail. Je suis heureux de pouvoir m’imposer à nouveau sur cette distance. Je me suis bien entraîné pour cette compétition. Tout s’est bien passé. J’ai dirigé les choses du début à la fin », indique Mathew Edouard.
« L’itinéraire a changé. Le parcours est différent de celui que j’avais effectué en juin dernier. Mais j’avoue que l’actuel parcours est plus ou moins cool. De manière générale, j’estime que les parcours sont différents, certes, mais présentent tout de même quelques similitudes. Je suis très heureuse d’avoir réédité mon exploit dans la mesure où je n’ai pu bien me préparer pour cette édition du Trail de Rodrigues en raison de mes études. L’important, c’est que j’ai conservé le titre dans cette épreuve », précise, pour sa part, Malika Ramasawmy.
● Scratch & Hommes
1. Mathieu Blanchard 06:41:13
2. Silain Flore 07:42:14
3. Gilbert Baudoin .................................................... 07:56:02
● Dames
1. Marie Merlanedy Castel Gentil ........................... 08:17:16
2. Alexandra Henin 09:37:12
3. Marie Roselina Thérèse 10:05:01
● Scratch & Hommes
1. Simon Desvaux de Marigny ................................ 04:41:52
2. Patrice Chan Seem 05:14:50
3. Julien Citerne 05:42:35
● Dames
1. Antoinette Milazar ............................................... 06:10:18 2. Delphine Simonneau 07:07:20 3. Elsa Murry 08:16:00
● Scratch & Hommes
1. Brian François-Fils 02:20:25 2. Damien Ravina 02:27:31 3. Loic Mousselet 02:29:33
● Dames
1. Thais Pibouleau 02:55:08 2. Lise Peipoch ........................................................ 02:57:56 3. Lola Esposito-Farese 02:58:47
16
● Scratch & Hommes 1. Matthew Edouard 01:05:04 2. Ezeckiel Colin ...................................................... 01:12:42 3. Badal Dusooa 01:13:10 ● Dames 1. Malika Ramasawmy 01:32:34 2. Marie Florese Raphaël 01:51:47 3. Mary Diane Jolicoeur 01:53:15
● Scratch & Hommes
1. Joseph Adrien St Pierre 00:21:25 2. Ethan Karym Jolicoeur 00:24:14 3. Josley Fine 00:25:25 ● Dames
1. Loane Duchemann 00:27:17 2. Mirabelle Prudence 00:29:03 3. Coralie Duchemann ............................................. 00:29:27
Pour le Trail de Rodrigues (TDR) 2022, le maître-mot a été le renouvellement des parcours. Outre une nouvelle course, le trail du Hibou, les quatre autres parcours existants ont aussi fait peau neuve. Nouveaux lieux de départ, nouveaux sentiers et une idée majeure : la découverte de Rodrigues, terre d’aventure. Qui dit nouveaux parcours, dit aussi un retour de la part des protagonistes des sentiers : les traileurs eux-mêmes.
de Rodrigues n’a pas forcément été de tout repos. Et le fait de démarrer dans la nuit noire, avec les frontales, pour continuer sous un soleil de plomb, n’arrange pas les choses. Cependant, peu de courses peuvent se targuer de mélanger autant de reliefs : corail, sable, bitume, terre, roche basaltique, vase séchée et ‘track road’, pour ne citer que ceux-là. Courir le long des côtes met aussi tous les sens en éveil.
Entendre le clapotis des vagues, tout en voyant les rayons de soleil sur l’eau, et l’olfactif qui n’était pas en reste avec ce parfum naturel de la mer qui nous aide souvent à voyager vers un monde onirique. A voir les étoiles dans les yeux des hiboux » sur la ligne d’arrivée à la Réserve François-Leguat située à Anse Quitor, le pari est gagné.
Malika Ramasawmy reste intraitable au 16 km féminin.Pour le 52 km (le Trail du Perroquet), l’essence de cette course a été « Cap au Nord » . Entre le soleil levant à Anse Bouteille, la grosse montée vers Patate Théophile, le « nouveau sentier » plein d’histoire menant à Trois Soleils, la grosse descente vers Port Mathurin et la vue sur le lagon nord, courir dans Port Mathurin, le « nouveau » sentier de Baie Malgache, le passage sur l’ancienne « route » de Baie du Nord, l’inévitable Montagne Croupier, le passage à travers La Ferme, la Caverne Patate et la fin le long de la mer ont fait l’unanimité. Bien sûr, le soleil est
plus ardu sur la partie nord de Rodrigues. Mais que serait le trail de Rodrigues sans soleil ? C’est aussi ce qui fait partie de sa spécificité !
Quant à la distance intermédiaire de 28 km du Trail du Solitaire, déjà la nouveauté c’est d’avoir un kilomètre de plus par rapport à l’édition précédente. Un kilomètre de bonheur en plus. Rencontrant le parcours du Trail du Perroquet au lieu-dit l’Agriculture à Baie aux Huîtres, le Solitaire et le Perroquet cheminent dans les mêmes lieux de Baie
« Peu importe la distance, l’âge ou ses capacités physiques, on se sent tous traileurs quand on participe au TDR car c’est l’événement de tous à chaque premier dimanche de novembre à Rodrigues »
Malgache à Anse Quitor, faisant les mêmes découvertes, tout en se faisant plaisir visuellement sur le lagon nord. Le nouveau parcours est plus dynamique au dire de beaucoup et a tellement plu que beaucoup ont déjà coché cette course pour le TDR 2023.
Pour ce qui est du 16 km ou Trail du Gecko, le départ est sorti de Rivière Coco pour passer à Baie du Nord, lieu convergeant du 72 km, du 52 km et du 28 km. Direction l’immanquable Montagne Croupier où on a une vue à 360 degrés sur Rodrigues. Les traileurs adorent.
Pour finir, on retrouve le 6 km ou Trail de la Tortue, dont le départ a migré de La Ferme pour Montagne Cabris Corail. C’est aussi cela le Trail de Rodrigues : peu importe la distance, tous sont reconnus comme traileurs à part entière et reçoivent la même considération. De plus, tout comme le
16 km, la particularité de cette course c’est de pouvoir être spectateur et acteur en même temps. Le temps d’attendre le départ de sa course, on peut voir les traileurs des autres parcours, à l’exception du 72 km, passer et on peut donc les encourager chaudement, surtout si ce sont des membres de la famille ou des stars du trail.
Ce sont surtout les petits qui se sont régalés sur ce segment du parcours. Donc, peu importe la distance, l’âge ou ses capacités physiques, on se sent tous traileurs quand on participe au TDR car c’est l’événement de tous à chaque premier dimanche de novembre à Rodrigues. Oui, le trail au paradis, c’est possible ; c’est le trail à Rodrigues, le Trail de Rodrigues.
« Allez, on le fait… » Ces mots résonnent encore dans ma tête au moment du décompte pour le début de la course. 3, 2, 1 et c’est parti pour un tour complet de l’île Rodrigues long de 72 km. Pourtant, le traileur que je suis est un coureur du court avec le 15 km comme distance de
prédilection et un maximum de 27 km en course officielle. Défi, folie… en plus, c’est la première fois que je fais un trail avec un « cut-off time » : 13 heures ou plus tôt à Pointe-Matourin, sinon le trail du Hibou s’arrêtera là. Immersion dans la course.
C’était la toute première fois qu’avait lieu ce Trail du Hibou, qui est la 5e course du Trail de Rodrigues. C’était la première fois qu’un ultra se tenait à Rodrigues. Départ à 2 h 30 du matin le dimanche 6 novembre 2022 à la Réserve François-Leguat et agréable surprise pour les 22 traileurs présents (Rodriguais, Mauriciens, Réunionnais et Français) ; Mathieu Blanchard – « celui-là même qui a fait trembler le dieu du trail (Kilian Jornet) sur l’UTMB 2022 », dixit Ludovic « The Voice » Collet – est sur la ligne de départ avec nous.
C’est quand même beau, le trail ; hommes, femmes, stars et anonymes sur la même ligne de départ. Peu de sports offrent cette possibilité. Se dire qu’on commence avec le 2e de l’UTMB, membre de la Team Salomon et le traileur du moment, ce n’est pas rien.
Comme attendu, Mathieu file comme un boulet de canon dès le départ et gagnera l’Ultra Tour de Rodrigues les doigts dans le nez. Le rappel du fossé entre un pro et des amateurs. Revenons-en à la course. Comme c’est beau, cette ligne lumineuse due aux frontales.
Comme c’est formidable de courir de nuit, avec une température agréable. Comme c’est passionnant, le trail : pas d’esprit de compétition et l’esprit trail qui prime – Ronny (un de mes compagnons d’entraînement), Alexandre (un ancien coéquipier du foot), Sylvain (ancien rugbyman et Toulousain, tout cela, je l’apprendrai en cours de course) et moi faisons route ensemble et papotons, tout en avalant les kilomètres.
Premier ravitaillement à Mourouk, 2e à Port Mathurin et déjà 35 km. Je me dis que le
gros entraînement du mois d’octobre paie. J’ai les jambes. Tout se passe bien mais pour combien de temps encore ? Le fameux « mur » – cette barrière physique et psychique que connaît le coureur qui n’en peut plus – je le prends en plein, juste avant le 45 km et le 3e ravito de Baie du Nord.
Je n’avance plus. J’ai mal partout. Je suis en train de m’en prendre à moi-même : je suis quand même le concepteur de cette course et donc mon propre bourreau… Mais mes prières sont entendues ; j’ai un coup de boost énorme en voyant passer ma petite famille qui va rejoindre le lieu de départ du Trail de la Tortue (6 km).
Les cris d’encouragement de mes deux fils, Maë (12 ans) et Emeric (7 ans), sont une poussée d’adrénaline pour moi. En chemin, je rattrape deux traileuses très connues à Rodrigues : Claudia et Marie Roselina, alias Tee Tee. L’amitié dans les sentiers, nous cheminons ensemble. Magie du trail, nous choisissons de faire les 5 derniers km ensemble.
Nous rentrons main dans la main. 10 heures de course et une 7e place. Je l’ai fait... Nous l’avons fait. Oui, petite pensée pour mes trois camarades d’entraînement (Gilbert, Ronny et Alix) que j’ai ramenés dans cette galère… non, ce bonheur, et qui ont aussi brillamment terminé leur course. On se retrouve tous sur le podium dans nos catégories. Agréable surprise. On remet ça l’année prochaine ? Pourquoi pas ?
La saison de trail 2023 nous le dira.
Michael ALLET