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Gratuit

DU CÔTÉ DE L’ALE >> Architecture et Bâtiments Basse Energie : laissez-vous conseiller ! L'ALE et le CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement) du Rhône organisent des permanences communes afin d'accompagner les habitants du Grand Lyon, qui souhaitent construire ou réhabiliter leur logement avec des performances environnementales et énergétiques ambitieuses visant le niveau “Bâtiment Basse Consommation(*)” (soit la classe A de l'étiquette énergie). Un architecte conseiller du CAUE et un conseiller énergie de l’ALE sont à disposition de tout porteur de projet pour un conseil personnalisé d'environ 1h30. Ces permanences se tiennent chaque deuxième lundi de chaque mois à compter du 8 septembre 2008 dans les locaux de l'ALE - à venir le 13/10/08, le 10/11/2008 et le 8/12/2008. Les personnes reçues y trouvent gratuitement des conseils neutres et objectifs sur : - l'implantation et l'orientation des constructions ou Lundi 8 septembre à l’ALE : un particulier (à droite) expose son projet à l’architecte (au centre) et à la conseillère en énergie. extensions sur le terrain en fonction du site (cadre végétal, environnement urbain, conditions climatiques et règles d'urbanisme, etc..), - l'enveloppe et les systèmes techniques nécessaires pour atteindre la basse énergie en construction neuve et en réhabilitation, - les aides mobilisables, les professionnels compétents, etc… Si votre projet de logement correspond à ces critères respectueux de l’environnement, et que vous souhaitez en parler avec des professionnels indépendants, neutres et objectifs, contactez au choix

Quand l’environnement

>> sort en “boîte” !

Avec l’enviroBOITE, les professionnels du bâtiment et de l’aménagement peuvent désormais accéder à des documents de tout ordre sur les questions de développement durable, de qualité environnementale et d'urbanisme. Outil informatique mis en place et co-géré par EnviroBAT-Méditerranée et VAD (Ville et Aménagement Durable), et soutenu par l’ADEME et les régions PACA et Rhône-Alpes, il fonctionne sur un principe coopératif de partage des savoirs, des savoir-faire et des expériences. Animé par des professionnels, il concerne tous maîtres d’ouvrages, concepteurs et réalisateurs désireux de consulter des contenus expertisés et actualisés (synthèses de rencontres, guides méthodologiques, fiches techniques, études, rapports, outils et logiciels à télécharger, listes d’adresses...) sur l’ensemble des thèmes relatifs à la construction et aux aménagements durables : - urbanisme écologique - insertion dans le territoire - matériaux, ressources, nuisances - énergie, eau et déchets - santé et confort - économie du bâtiment, évaluation.

3 ÈME TRIMESTRE 2008

La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie

N°23

ALE - INFOS le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

L’ancien, c’est l’avenir ! Ou comment rendre économe en énergie un logement existant ?

>> ALE : info@ale-lyon.org ou 04 37 48 22 42 >> CAUE : caue69@caue69.fr ou 04 72 07 44 55 (*) Un Bâtiment Basse Consommation consomme environ deux fois moins d'énergie qu'un bâtiment neuf qui serait au niveau maximum autorisé par la réglementation en vigueur.

>> AGENDA >> 1

rencontres interrégionales Effinergie ères

3 octobre à Orléans (Conseil Régional du Centre) journée axée sur les opérations de logements neufs >> infos : effinergie@effinergie.org, 04 99 64 32 73

>> Visite d’une centrale photovoltaïque Courant Octobre 2008 Sur le bâtiment du siège du Grand Lyon >> infos et inscription : visite@ale-lyon.org

>> Salon Tendances Maison 10 au 19 octobre 2008 à Eurexpo Lyon >> infos sur www.tendancesmaison.com

>> Visite d’une maison basse énergie 25 octobre 2008 à Cublize (69) programme régional “100 maisons basse énergie” >> infos et inscriptions sur www.infoenergie69.org

>> Atelier technique de l’ALE courant 4ème trimestre 2008 “Le financement des opérations énergies renouvelables” >> infos et inscriptions à atelier@ale-lyon.org

>> Salon Aqualie 18 au 21 novembre 2008

- solutions et innovations adaptées aux espaces aquatiques - conférence internationale du programme européen Solpool coordonné par l’ALE >> infos sur www.aqualie.com/AQUALIE2008/

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>> Vaulx-en-Velin, ville durable Dans le cadre de son “Grand Projet de Ville”, et de la mise en oeuvre de son Agenda 21, la Ville de Vaulx-en-Velin abordera le thème de la maîtrise de l’énergie dans l’habitat avec l’opération “consommer mieux, dépenser moins !”, du 1er au 23 octobre 2008. Cette démarche d’information et de sensiblisation se fera entre autres avec l’ALE, qui interviendra le 16/10 lors d’un débat après la projection du film “Une vérité qui dérange”, et qui installera son exposition “la maison économe” à la MJC de la commune. >> tout le programme sur : www.ville-vaulx-en-velin.fr (rubrique agenda)

>> Bienvenue à Louis-Marie BLIN Nouveau Directeur de l’ALE, il remplace Franck MABILON. Précedement Délégué général du Comité Français de l'Isolation, il a développé des relations partenariales avec les industriels de l'isolation, des producteurs et distributeurs d'énergie, les pouvoirs publics et l'ADEME. Il a notamment organisé pour le compte du ministère du Logement, les campagnes régionales d'information sur les réglementations thermiques et acoustiques.

L’accès à cette mine d’information est conditionné par un système d’adhésion payante et toute demande d’adhésion doit être agréée par le Conseil d’Administration de l’association. Toutefois, dans le cadre d’une convention de partenariat avec VAD, l’ALE fait désormais profiter les utilisateurs de son centre de ressources à un accès démonstratif (consultation uniquement) à l’enviroBOITE. Pour en profiter gratuitement, rendez-vous dans nos locaux... >> + d’infos : www.ville-amenagement-durable.org

>> Info formations - Le CAUE a mis en place les programmes 2008/2008 de journées d’études pour les élus des collectivités sur “la responsabilité des élus et les enjeux de l’aménagement durable” et de formations techniques pour les architectes sur “l’amélioration thermique du patrimoine ancien”. >> + d’infos : www.caue.fr

- Les inscriptions à la formation longue HQE® 2008/2008, donnée par l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon en partenariat avec l’ALE sont ouvertes dès fin septembre 2008 . >> + d’infos : www.lyon.archi.fr/formations_continues.html

avec le soutien de :

et des autres membres de l’ALE : ABC HLM, BTP Rhône, Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, DALKIA, EDF Rhône-Alpes, GDF Rhône-Alpes, HESPUL, INSA, PACT du Rhône, Rhônalpénergie-Environnement, SIGERLY, SYDER, SYTRAL, UDAF du Rhône, UNPI, Ville et Aménagement Durable, Ville de Lyon

Dans ce numéro >> du côté de l’ALE...

>> Info Energie... - Le Grand Lyon encourage à la performance... - L’heure du bilan... carbone a sonné pour le Grand Lyon - Vers une mobiilisation climatique des acteurs de l’agglomération - Energies renouvelables : Rhône-Alpes en leader - Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

- Architecture et bâtiment basse énergie : laissez-vous conseiller ! - Vaulx-en-Velin, ville durable - Quand l’Environnement sort “en boîte” - Bienvenue à... - Agenda

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Un appartement économe sur les pentes de la Croix-Rousse

Depuis 2005, le Grand Lyon incite les constructeurs de logements sociaux à bâtir des logements très performants énergétiquement.

Le Grand Lyon a lancé officiellement en juillet dernier son Bilan Carbone, avec la réunion du 1er comité technique, afin de connaître précisément les émissions de gaz à effet de serre de ses activités et de ses délégataires de service (traitement des eaux, des déchets...), et de trouver des pistes de réduction de celles-ci. Menée par le bureau d’étude “Mosaique Environnement”, cette étude commence par la collecte des données et sur une première étape de sensibilisation du personnel de la communauté urbaine.

Toutefois, l’impact sur les coûts de construction de l’application du référentiel par les bailleurs de logement social entraîLa Darnaise à Vénissieux OPAC du Grand Lyon ne pour eux un surinvestissement moyen de 6% pour le niveau performant du référentiel, et de 11% pour le niveau très performant.

- autorisation à majorer de 17% ou 18% les loyers des opérations respectant le référentiel sans que cela ne pénalise les locataires du parc social, puisque pour un logement de 65 m², le total du loyer + charges leur fait économiser de 96 € à 340 € par an environ suivant le niveau de performance de la construction (Consommations de chauffage et d'eau chaude inférieures à 80 ou à 50 kWh/m².an).

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INFOS

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Enfin, en complément de ces deux aides liées au référentiel Grand Lyon, les bailleurs peuvent bénéficier d'une aide complémentaire du Conseil Régional Rhône-Alpes et de l'ADEME sous forme de subventions couvrant jusqu'à 40% des surinvestissements restants. >> + d’infos sur www.ale-lyon rubrique “nos références”

Dans cette optique, l'ALE lui remettra une contribution qui synthétise des exemples de collectivités engagées dans de telles démarches partenariales, leurs chartes climat associées et des pistes pour un guide d'actions.

>> Énergies renouvelables : Rhône-Alpes en leader

Photos R. Bourguet / ADEME

Afin d’inciter au respect de ses objectifs environnementaux, le Grand Lyon a donc mis en place depuis fin 2007 (délibération n°2007-4328) deux formes d'aides aux bailleurs: - attribution d'une aide financière de 305 €/m² si le référentiel est appliqué, ( contre les 210 €/m² attribués pour les logements en prêt locatif à usage social et prêt locatif aidé d’insertion (PLUS-PLAI), soit une aide majorée de 95 €/m² .

Elle aura vocation à entrainer dans une démarche collective de mobilisation les principaux partenaires du Grand Lyon.

Le Plan régional adopté en avril 2005 a permis de progresser sur tous les fronts. Avec l'aide de la Région, pas moins de 15 000 foyers rhônalpins se sont engagés sur la voie des énergies renouvelables. Les logements sociaux ne sont évidemment pas oubliés. La Région a même décidé d'intensifier son action à leur égard, en contribuant à la formation des bailleurs et aux investissements nécessaires à l'aménagement des habitations. Les particuliers ne sont d'ailleurs pas les seuls à bénéficier du soutien régional. Sur les 21 millions d'euros investis chaque année, 9 vont aux logements individuels, 8 aux équipements collectifs et 4 aux entreprises. Et, si le solaire et le bois se taillent la part du lion, l'éolien est bel et bien présent : fin 2006, le parc rhônalpin représentait une puissance de 80 MW, ce qui le place au 6e rang national. D'ici 2010, la région pourrait accueillir entre 300 et 400 éoliennes. >> + d’infos sur : www.rhonealpes.fr

>> Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

Onze prix ont été décernés le 4 septembre dernier par la Région Rhône-Alpes, l’ADEME et Rhônalpénergie-Environnement, à des réalisations jugées exemplaires en matière de maîtrise de l’énergie, d’énergies renouvelables, de conception bioclimatique et de gestion des déplacements. Destiné à encourager de telles démarches, le concours “Energies d’aujourd’hui en Rhône-Alpes” était ouvert aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités locales. L’édition 2007 - la 9ème - aura enregistrée 79 candidatures parmi lesquelles on trouve des réalisations situées dans l’agglomération lyonnaise. Entre autres, dans la catégorie “bâtiment

tertiaire public” le prix est remporté par le Groupe Scolaire Vancia, à Rillieux la Pape (mandataire: Tekhnê Architectes), école conçue selon une démarche HQE®. Dans la catégorie “collectivités locales et services de l'Etat”, l’aménagement du projet urbain Lyon Confluence décroche le prix (ses bâtiments respectent le Référentiel Habitat Durable du Grand Lyon et les modes de déplacements doux ont été privilégiés).

Lyon Confluence

“Depuis 2007, la commune de Dardilly a mis en place différentes aides en direction de ses habitants afin de les inciter à équiper leur résidence en installations économes en énergie (300 € pour l’installation d’un chauffe eau solaire individuel ; 700 € pour une centrale solaire photovoltaïque ; 1000 € pour l’installation d’un système solaire combiné individuel ; 1000 € pour l’installation d’une chaudière individuelle automatique au bois). La commune de Dardilly entend, par ce type d'actions, sensibiliser sa population aux problématiques liées au développement des énergies propres et non polluantes. Depuis le début de l’année 2008, une dizaine de logements a bénéficié de ce programme qui représente pour la collectivité une dépense annuelle d’environ 18 000 €. Toutefois pour être éligibles, ces installations doivent être réalisées par une entreprise labélisée et respecter de nombreuses références, informations que l’on peut trouver auprès des conseillers énergie de l’ALE, l’Espace Info Energie de l’agglomération, a disposition de tous les habitants du Grand Lyon désireux d’obtenir des informations neutres et objectives sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie, aux énergies renouvelables et à la qualité environnementale des bâtiments.” Marie-Claude BRONKHORST Attachée à la Délégation Régionale GDF-SUEZ

“Engagé résolument dans une démarche de consommation énergétique responsable et durable, le nouveau groupe GDF-SUEZ soutient activement les actions de l'ALE et de ses conseillers, notamment en matière de rénovation des logements existants. Par rapport à cet objectif, les solutions permettant d'atteindre un bon niveau de performance thermique du bâti ainsi que des consommations d'énergie maîtrisées sont des éléments déterminants afin de satisfaire aux exigences environnementales des porteurs de projets. Aujourd'hui, avec ses nouvelles offres de confort "Gaz de France Dolce Vita" proposées aux particuliers, GDF-SUEZ valorise les systèmes et les équipements ayant recours à des sources d'énergie non polluantes : énergie solaire, électricité 100% verte, ou encore la compensation carbone des émissions de gaz à effet de serre préconise la réalisation de diagnostics thermiques complets.

© Asylum-Axyz

Photos ALE

Cette mesure s’appuie sur le “référentiel habitat durable”, élaboré en grande partie par l’ALE pour le compte du Grand Lyon, et qui a permis à déjà plus de 3600 logements, construits ou en cours de construction depuis 2005 , d’afficher un niveau de performance inférieur à 80 kWh/m².an pour le chauffage et l’eau chaude .

L’équipe climat du Grand Lyon s’est renforcée depuis peu avec l’arrivée d’une nouvelle chargée de mission, Irène ANGLARET, sur la mise en oeuvre des partenariats du Plan Climat Territorial.

Directeur du Développement à la Direction Commerciale Entreprises et Collectivités Locales - EDF Rhône-Alpes Auvergne

Ce sont autant de solutions innovantes qui valorisent le bâti, dynamisent l'activité du groupe, pérennisent les métiers liés au conseil en maîtrise de l'énergie, et satisfont durablement tous les maîtres d'ouvrage.”

“EDF est engagé dans le respect de l'environnement et agit pour préserver les ressources naturelles et économiser l'énergie afin de limiter l'impact de son utilisation sur le climat. Pour les particuliers qui s'interrogent sur la manière de rendre leur logement plus confortable et économe en énergie, nos conseillers spécialisés “EDF Bleu Ciel” apportent les premières réponses et proposent des conseils sur l'utilisation rationnelle de toutes les énergies, et une mise en relation avec les professionnels partenaires (électriciens, plombiers, professionnels de l'isolation et des ouvrants) engagés à respecter nos critères de qualité. EDF accompagne également les projets de rénovation du logement de l'habitat avec la possibilité de bénéficier d'une étude avec un conseiller, qui à la suite d’un diagnostic sur site priorise les meilleures solutions de rénovation pour aboutir à l'optimum technico-économique en prenant en compte le budget du client et en hiérarchisant les travaux selon leur rentabilité. EDF et l'ALE de l’agglomération lyonnaise doivent s'enrichir mutuellement de partage d'expériences et d'analyses sur les nouvelles applications visant à produire des économies d'énergie et développer l'usage des énergies renouvelables sur le territoire du Grand Lyon”. Eric MOIROUX BTP Rhône Représentant de la Fédération au sein de l’ALE

“Les professionnels se forment désormais à la démarche globale de rénovation énergétique car il faut d'abord réaliser un diagnostic thermique et bien souvent intervenir sur l’isolation, avant d’agir sur le chauffage - chaudière à condensation, pompe à chaleur, éventuel apport solaire. Faire l’inverse serait un non-sens. En d'autres termes, la rénovation énergétique nécessite une réponse globale… Reste qu'un chauffagiste (ou un électricien, etc.) est rarement un spécialiste de l'isolation et inversement. Pour pallier cette difficulté, la profession déploie FEEBat (Formation aux Economies d'Energie des entreprises et artisans du Bâtiment), un vaste plan de formation par étapes destiné à développer les connaissances énergétiques transversales. En plus, dans le cadre de cette formation, BTP Rhône fournit OREBAT (Outil de Rénovation Energétique des BATiments), un logiciel qui permet non seulement d'établir un diagnostic mais aussi des préconisations concernant le choix de l'ensemble des travaux à réaliser, et donc de formuler une offre globale énergétiquement pertinente !”

Désormais, l’appartement est équipé : - de fenêtres triples vitrages avec menuiseries en bois (le bois est obligatoire dans le quartier), - d’une isolation intérieure de 14 cm de panneaux de laine de chanvre, - d’une ventilation mécanique controlée (VMC) hygro B, c'est à dire dont le débit des entrées et sorties d'air varie selon le taux d'humidité - d’un poêle à granulés de bois de 8 kW + un sècheserviette électrique d’appoint dans la salle de bain, - d’un cumulus électrique. Quant au choix du fournisseur d’électricité, Monsieur G. a opté pour un abonnement auprès de “Enercoop” afin de consommer un courant 100% énergies renouvelables et dont une partie des bénéfices finance de nouvelles installations. Pour financer les travaux, Monsieur G. compte sur un crédit d’impôt (entre 7 et 8000 €), et a fait appel à un “prêt économie d’énergie” auprès de sa banque (8000 € avec taux bonifié) ainsi qu’au prêt “Pass Travaux” (prêt d’environ 8000 € financé par le “1% logement”). En terme de résultats, hormis un confort accru (utilisation de matériaux sains pour une meilleure qualité de l’air intérieur), le couple vise le label “Effinergie Rénovation” (entre 50 et 80 kWh/m².an en énergie primaire), ce qui correspond à la classe B en énergie et à la classe A en émissions de CO2. En conclusion, comme le dit Monsieur G., “quand on rénove son logement, il ne faut pas faire les choses à moitié : quitte à refaire les enduits et peintures, nous avons choisi d'isoler fortement les murs, ce qui aurait été difficile plus tard à cause des canalisations et des circuits électriques. Nous avons fait nous-même une partie des travaux pour investir dans des produits très performants. Non seulement notre logement consomme très peu mais 100% de l’énergie est d’origine renouvelable. Nous sommes confiants sur la facture d'énergie, et sur la valeur accrue de l'appartement en cas de revente. De plus, avec un logement en centre ville, nous pouvons nous passer de voiture, et nos émissions de CO2 sont donc environ un tiers inférieures à la moyenne francaise...”.

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la performance...

>> Vers une mobilisation climatique des acteurs de l'agglomération

Maire de Dardilly Vice-Présidente du Grand Lyon chargée de la coordination du pôle politique des déplacements et de la mobilité.

C’est dans le quartier historique des pentes de la Croix-Rousse à Lyon que Monsieur G. et sa compagne ont entrepris la rénovation performante de leur appartement de type “Canut” situé dans un immeuble de 1830. Au départ constitué de deux logements vétustes sans sanitaires, non isolés, équipés de simples vitrages et d’un poêle à gaz, l’appartement d’une superficie de 70 m² a fait l’objet d’une réfection totale (électricité, plomberie, menuiseries, sols...) pour un montant de 45 000 € dont la moitié a porté sur le poste “énergie” (fenêtres, isolation des murs, ventilation, chauffage...).

INFOS

>> L’heure du bilan... carbone a sonné pour la communauté urbaine de Lyon

>> Le Grand Lyon encourage à

Dominique CHERBLANC

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Info Energie

Michèle VULLIEN

ALE

>> Parole aux membres de l’ALE


RENDRE

Dossier

3 ÈME TRIMESTRE 2008 >> Le confort d’été

>> Question à :

L'isolation Le fait d'apporter une isolation au logement permettra non seulement de limiter les pertes de chaleur en hiver mais aussi d'éviter sa pénétration en été, particulièrement si l'isolation est réalisée par l'extérieur, puisque la masse du mur stockera beaucoup moins de chaleur. Il faut aussi choisir des isolants à faible diffusivité, c'est-à-dire qui déphasent dans le temps la chaleur indésirable. Ce sont des isolants plus denses en général.

>> NT : Il est important de souligner que la réglementation

ne pas aller trop vite. En effet, lorsqu'on fait des travaux dans l'existant, une vision globale est nécessaire. En se précipitant, la réalisation de certains travaux peut porter préjudice. Notons pour exemple, le remplacement d'une chaudière vétuste par une chaudière moderne et performante : la conduite d'une reprise de façade et d'une isolation par l'extérieur quelques années après rendrait délicat le bon fonctionnement d'une chaudière dont la puissance thermique n'est plus en adéquation avec les nouveaux besoins. De même, le changement des fenêtres doit être pensé avec la réfection et l'isolation des façades pour éviter tout mauvais traitement de l'encadrement de ces baies. Un maître d'ouvrage doit donc agir avec minutie et programmer ses travaux de façon judicieuse. D'autre part, Le secteur du bâtiment n'est pas suffisamment formé et expérimenté pour réaliser tous ces travaux, ni assez nombreux pour répondre à l'ensemble de la demande sur une courte échéance. ALE : Les lois issues du Grenelle de l'environnement offriront-t'elles des orientations suffisamment ambitieuses face à l'urgence de la situation ?

>> NT : Ces lois apporteront des réponses sur les orientations à donner à nos projets, sur la dynamique de formation à mettre en œuvre et surtout sur les aides financières qui semblent indispensables pour inciter à passer à l'action. Nous souhaitons qu'elles puissent être comprises par le plus grand nombre, facilement applicables, en respectant une ambition raisonnée en phase avec les défis du changement climatique.

d'offrir aux acteurs de l'agglomération un outil technique sur les thèmes de l'énergie et de l'environnement. Il s'agit d'aider les collectivités, les promoteurs, les bailleurs, les entreprises, les copropriétés, les professionnels du bâtiment et les particuliers à mieux intégrer la problématique environnementale dans la réalisation de leurs projets et de leurs missions.

Les protections solaires Les volets, stores orientables et autres brises-soleil constituent une alternative pour se prémunir des surchauffes estivales.

L'ALE se tient au plus près des porteurs de projets en assurant une assistance technique et une veille technologique et réglementaire afin d'aider à concrétiser les idées et orientations initiales.

La géothermie Le puits canadien ou provençal, système de climatisation écologique, permet aussi le préchauffage de l’air en hiver et peut se coupler à une VMC simple ou double flux. (Pour des informations sur le puits canadien, voir le site Internet de l'ALE).

ESPACE INFO ENERGIE de l’agglomération, elle conseille objectivement et gratuitement les habitants du Grand Lyon sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie dans leur quotidien.

L'éclairage et les appareillages domestiques Il convient de limiter les apports internes de chaleur : ils seront moindres avec l’éclairage par LED ou ampoules basse consommation, avec les appareils électroménagers de classe A, ou mieux A+ et A++, et en éteignant les appareils en veille.

Centre de Ressource et de Documentation spécialisé sur l’Energie et la Qualité Environnementale des Bâtiments, elle met à disposition de tous les publics une documentation diverse et variée autour des thèmes de l’Energie.

>> Les certifications à connaître - ACERMI : certification des isolants - CEKAL : certification des vitrages - ACOTHERM : certification des portes et fenêtres A défaut de certification thermique, les performances thermiques des produits d'isolation à prendre en compte sont celles figurant dans les avis techniques et les règles de calcul Th Bat, de la réglementation thermique. L'écolabel européen et l'écolabel NF-Environnement garantissent des produits à la fois de bonne qualité, écologiques et ne nuisant pas à la santé (bois non traités, peintures et colles sans solvants dangereux...). Pour connaître la liste des produits certifiés et/ou sous avis technique, consultez les sites internet www.cstb.fr ou www.afocert.asso.fr Pour la ventilation, la marque NF garantit un produit de qualité. Cette marque est délivrée et gérée par l’AFNOR CERTIFICATION. Elle atteste la qualité et la sécurité des produits.

>>

ALE - INFOS ALE - Infos, la lettre d’information de l’ALE Directeur de la publication : Louis-Marie Blin Rédacteur : Stéphane Rouvier Rédacteurs techniques : Samir Boukhalfa, Julien Fontaine, Sylvain Godinot Secrétaire de rédaction : Véronique Besnard Conception / mise en page : Stéphane Rouvier Impression : Imprimerie IMAV - 04 78 67 00 96 Label “Imprim’Vert” (papier 100% recyclé - encres végétales - recyclage des déchets - sans métaux lourds) ISSN : 1773-0339 Crédits photos : ALE Pour nous contacter : ALE - 8, rue Béranger - 69006 Lyon Tel : 04 37 48 22 42 - Fax : 04 37 48 04 57 mail : info@ale-lon.org Site internet : www.ale-lyon.org

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L'Agence Locale de l'Energie a été

>> créée à l’initiative du Grand Lyon afin

“ALE infos” est consultable sur le site internet : www.ale-lyon.org

>> NT : Ne soyons pas trop hâtifs. Il faut être prudent et

L’ALE EN BREF

La végétation La végétation est une méthode simple qui crée un masque naturel efficace contre le rayonnement solaire frappant les façades, la toiture, les vitrages. Elle limite aussi la réflexion au sol et si elle est à feuilles caduques, permet de profiter des apports solaires désirables en hiver.

Photo Ohara

ALE : Est-il possible d'aller plus vite ?

N° 23 Photo Olivier Sébart / ADEME 1998

ALE : La règlementation thermique sur l'existant apporte-t'elle une réponse suffisante pour rendre économe en énergie un logement ?

le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

L’énergie au quotidien

La grande majorité des personnes qui viennent à la recherche de conseils et d’information à l’Espace Info Energie n’envisagent, en matière de rénovation, que des travaux liés aux besoins de chauffage. Et les problèmes de surchauffes qui touchent de nombreux logements existants sont malheureusement bien trop souvent ramenés à l’achat d’un système de rafraîchissement ou de climatisation. Toutefois, quelques remèdes sont applicables sans recourir à un système de climatisation, à la fois peu écologique et peu économique.

Nathalie TCHANG Directrice adjointe du Bureau d'études thermiques TRIBU ENERGIE, spécialisé dans l'énergétique des bâtiments

sur l'existant est une grande première. La France se met ainsi progressivement en ordre de marche vers les économies d'énergie dans l'ancien qui, n'oublions pas représente 99% du patrimoine bâti. Bien entendu, ces réglementations ne fixent qu'une exigence plancher, une sorte de voiture 'balais' qui ne doit jamais nous dépasser. Les porteurs de projets ont donc intérêt à aller beaucoup plus loin que la réglementation en vigueur lorsque le budget le permet et qu'il n'y a pas de contraintes techniques. Un maître d'ouvrage ne reviendra pas sur des travaux effectués avant de nombreuses années. Il est donc primordial d'anticiper au mieux les futures contraintes afin d'éviter de tuer le gisement d'économie d'énergie. Aussi, nous attendons avec impatience le déploiement des labels énergétiques sur l'existant pour permettre de fixer un cadre vers le dépassement de la simple contrainte réglementaire.

ALE - INFOS

ÉCONOME EN ÉNERGIE UN LOGEMENT ANCIEN

Reproduction autorisée avec mention de la source

EDITORIAL Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de ce que désormais chacun s'accorde à admettre : l'ère de "l'après pétrole".

CLAUDE PILLONEL Ancien Président de l’ALE

S'impose alors à tous un siècle de développement plus durable d'un point de vue technologique, économique, environnemental et humain. Un siècle où les consciences se réveillent pour alerter l'opinion sur le besoin de nouveaux modèles de développement. Le pétrole, de part son impact sur l'effet de serre et sur les nombreux coûts financiers qui lui sont liés, est le symbole de ce changement en cours. Mais comme dans toute crise, la situation comporte de multiples angles d'approche. Parmi ceux-ci, le secteur du bâtiment a un rôle majeur à jouer, et pas seulement au niveau des nouvelles constructions (le taux de renouvellement du parc bâti ne dépasse pas 1% par an), mais surtout sur le parc bâti existant. Comme le souligne ce numéro de ALE infos, "L'ancien, c'est l'avenir !", il est incontournable d'accélérer la rénovation du parc immobilier en visant un renforcement de l'isolation, une bonne aération, un niveau d'éclairage naturel plus élevé, des équipements moins gourmands en énergie et dont la source devra être de plus en plus renouvelable. Le " facteur 4 " de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2050 est inscrit dans la loi française sur l'énergie. Cela signifie pour les logements existants de limiter leurs consommations de chauffage et d'eau chaude sanitaire à 50 kWh/m².an et donc à envisager immédiatement des efforts conséquents. Dans ce contexte, le travail mené depuis 8 années par l'Agence Locale de l'Energie de l'agglomération lyonnaise en matière de sensibilisation, de conseil et d'accompagnement doit être poursuivi pour atteindre cet objectif ambitieux. En tant qu'ancien Président fondateur de l'ALE en 2000, je remercie les membres du bureau pour le soutien et les compétences qu’ils ont montrés, dépassant les intérêts professionnels ou particuliers pour le succès de l’ALE. Je souhaite à Madame Béatrice Vessiller, sa nouvelle Présidente, à Monsieur Louis-Marie Blin, son nouveau Directeur, et à toute son équipe, de continuer à grandir et à tenir son rôle d'acteur local essentiel dans le domaine de l'énergie et de la qualité environnementale. Sa compétence, sa neutralité et la diversité de ses membres en font de l’ALE de l’agglomération lyonnaise un outil indispensable pour le développement durable de l'agglomération lyonnaise.


>> Par quoi commencer ?

>> Que dit la réglementation ? Si les réglementations thermiques (RT) futures vont conduire à des réductions significatives des consommations énergétiques des logements neufs, il apparait nécessaire de développer une politique d'économie d'énergie sur les bâtiments existants qui représenteront encore en 2050 les 2/3 du parc de logements en France. C'est pourquoi une nouvelle RT, spécifique à la réhabilitation et à la rénovation, vient d'entrer en vigueur (décret n°2007-363 du 19 mars 2007) et s'applique "élément par élément" depuis le 1er novembre 2007, aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, à l'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage. Ceux-ci doivent respecter des exigences de performance, qui sont fixés par l'arrêté du 3 mai 2007 et s'appliquent aux éléments suivants : - les éléments constitutifs de l'enveloppe du bâtiment ; - les systèmes de chauffage ; - les systèmes de production d'eau chaude sanitaire ; - les systèmes de refroidissement ; - les équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable ; - les systèmes de ventilation ; - les systèmes d'éclairage des locaux.

Il est donc incontournable d'accélérer la rénovation et le renouvellement du parc immobilier en axant les efforts sur un bâti fortement isolé, une bonne aération, un niveau d'éclairage naturel plus élevé, des équipements moins gourmands en énergie et dont l'origine devra être de plus en plus renouvelable.

Comment rendre économe en énergie un logement ancien ? >> Pourquoi améliorer la performance énergétique des logements ? Au-delà des considérations environnementales désormais incontestées, deux facteurs nous amènent progressivement à l’amélioration indispensable des performances thermiques et énergétiques de nos logements : - la hausse constante du prix des énergies fossiles liée à leur raréfaction et à leur coût d’exploitation ; - la segmentation du marché immobilier qui différencie dorénavant les bâtiments selon leur niveau de consommation d’énergie (via le Diagnostic de Performances Energétiques, obligatoi-

Si la France s’est engagée avec dix ans de retard dans la chasse au gaspillage par rapport à des pays comme l'Allemagne ou la Suisse, on est aujourd'hui capable de transformer une "épave" énergétique en une maison à basse consommation dans l'Hexagone.

>> Quel niveau viser ?

- Techniquement, il n’y a pas de grande difficulté à atteindre 50 kWh/m².an et l’intérêt économique est justifié puisque le coût de l’isolant est relativement faible par rappport au coût de la pose dans le prix global. - Si la rénovation thermique n’atteint pas une performance élevée, il coûtera aussi cher de faire les travaux une seconde fois !

En matière d’isolation, celle par l’extérieur sera privilégiée, pour 3 raisons essentielles : - moins de pertes de chaleur l’hiver, - plus de fraîcheur l’été, - pas de perte de surface habitable. >> L’équipement de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire : - le choix de l’énergie solaire en appoint d’eau chaude et/ou de chauffage permet de réduire au minimum de moité ses consommations d’énergie, sur un logement au niveau d’isolation performant. - le remplacement d’une chaudière traditionnelle par son équivalent à condensation permet d’économiser environ 20% (contre 10 à 15% pour une chaudière “basse température”).

>> + d’infos : www.rt-batiment.fr

>>

Un exemple de rénovation performante

M. BAJARD est propriétaire d'une maison des années 1970 sur la commune de Saint-Martin d'Uriage en Isère. Il a effectué des travaux lourds de réhabilitation portant tant sur l'amélioration thermique de l'enveloppe du bâtiment que sur la modification des systèmes de production d'énergie et de ventilation. Ce projet d'un budget total de 45 000 €, a bénéficié d'une subvention de 5 000 € de la Région Rhône-Alpes, au titre de l'appel à projet "100 Maisons basse énergie". Un crédit d'impôt de 7 500 € environ sera également mobilisé. Selon M. BAJARD, qui réduira son empreinte écologique notablement (4 tonnes de CO2/an), la réduction des consommations d'énergie de la maison de 250 kWh/m².an à 40 kWh/m².an assurera un remboursement de l'investisse-

ment en une dizaine d'année (subvention et aide déduite).

>> Les ménages devront-ils investir davantage ?

Les principales solutions retenues par M. BAJARD sont les suivantes : - isolation des murs par l'extérieur avec 25 cm de polystyrène et finition par un bardage bois, - isolation des fondations par l'extérieur avec 20 cm polystyrène expansé haute densité pour couper le pont thermique entre la façade et le plancher, - réduction de 15 % de la surface vitrée et mise en place de fenêtres à triple vitrage, - isolation des combles par 35 cm de ouate de cellulose insufflée, - mise en place d'une VMC double flux, - remplacement de la chaudière fioul par un poêle à bois et un chauffe eau solaire de 5 m².

Selon une enquête récente de la Sofres, les investissements consentis par les ménages dans les travaux de maîtrise de l'énergie se chiffrent pour l'instant à 25 € par mètre carré. Au rythme auquel les Français s'attellent à ce type de chantier, en moyenne tous les huit ans, chaque foyer est parti pour investir 125 € par mètre carré en 2050. Pour atteindre collectivement le fameux facteur 4, il faudrait que chaque ménage porte cette enveloppe entre 200 et 400 € par mètre carré en fonction de l'état de vétusté et de l'ancienneté de son habitation. Ce qui revient pour chaque propriétaire d'un logement existant de 100 mètres carrés à planifier un investissement entre 20.000 et 40.000 € sur quarante-cinq ans pour gagner progressivement en efficacité énergétique.

Après travaux

Dans le cadre du Grenelle, le gouvernement réfléchit actuellement à la mise en place dès 2009 d’un système de prêt à taux zéro pour aider les propriétaires à réaliser des travaux d'économies d'énergie (plafond de 30 000 euros et 300 euros par mètre carré non cumulable avec les crédits d’impôts) dans le cas d'un bouquet de travaux : isolation et chauffage par exemple. A suivre...

5

-

Avant travaux

>> Les autres équipements : - la récupération d’énergie sur la ventilation entraîne encore 20% d’économie.

ALE

Ainsi, un habitat basse consommation peut consommer jusqu’à 10 fois moins d’énergie qu’un habitat construit avant 1975. Toutefois, pour atteindre un tel niveau d’économie, l’isolation doit être considérée comme le principal levier sur lequel agir. Posséder un double vitrage ou des murs en pierre, pisé, mâchefer, de 60 cm d’épaisseur, ne signifie pas être bien isolé. Avant d’investir dans des technologies destinées à compenser les pertes de chaleur (chaudières, capteurs solaires, pompes à chaleur...), on oublie parfois que de nombreuses solutions existent pour les réduire en amont, et présentent des retours sur investissement souvent bien meilleurs. De plus, les travaux d’isolation constituent des placements à long terme, et contrairement à un système de chauffage, ne nécessitent aucun entretien particulier.

Pour les bâtiments non résidentiels, les travaux doivent conduire à un gain de 30 % sur la consommation d'énergie par rapport à l'état antérieur.

>> L’enveloppe du bâtiment (toiture, murs, fenêtres, plancher bas) : - isoler les combles et rampants : 30% d’économie d’énergie - isoler les murs extérieurs : 25% - remplacer les fenêtres : 15% - isoler le plancher bas : 7% - autres (traitement des ponts thermiques...) : 5%

-

Il est fondamental de fixer les performances à atteindre à un haut niveau, proche de la “basse énergie”, c’est à dire ne dépassant pas les 50 kWh/m².an pour le chauffage, et cela pour différentes raisons :

- Le coût de l’énergie augmente progressivement,

Selon la RT sur l’existant, la consommation d'énergie du bâtiment rénové pour le chauffage, le refroidissement et l'eau chaude sanitaire doit être inférieure à une valeur limite qui dépend du type de chauffage et du climat. Cette consommation maximale est située entre 80 et 195 kW/h.m².an selon les cas, à comparer à la moyenne actuelle du parc qui est de l'ordre de 240 kW/h.m².an. Celle-ci sera renforcée à partir de 2010, elle s'échelonnera alors entre 80 et 165 kW/h.m².an en fonction des cas.

Il est donc essentiel d’effectuer dans un premier temps tous les travaux destinés à minimiser les pertes de chaleur (isolation, changement de vitrages, ventilation). Ensuite se posent les questions relatives au système de chauffage le plus performant et le mieux adapté. Selon les travaux d’amélioration, on obtient une économie d’énergie plus ou moins importante. Dans le cas où aucune isolation n’a été réalisée auparavant, voici les travaux à envisager, classés par ordre d’importance, décroissant :

ALE

INFOS

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re depuis novembre 2006), et rend donc très attractifs les plus performants d’entre eux.

Plus récemment, en conformité avec l'arrêté du 13 juin 2008, une RT sur l'existant "globale" s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants lorsque : - leur Surface Hors Œuvre Nette (SHON) est supérieure à 1000m². - la date d'achèvement du bâtiment est postérieure au 1er janvier 1948. - le coût des travaux de rénovation "thermique" décidé par le maître d'ouvrage est supérieur à 25% de la valeur hors foncier du bâtiment, ce qui correspond à 322 € HT /m² pour les logements et 275 € HT/m² pour locaux non résidentiels.

déperditions réduites = système de chauffage réduit

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Pour tenir son engagement de réduction de ses émissions de CO2 de 75% d'ici à 2050, la France doit investir massivement dans la rénovation de son parc immobilier, qui absorbe 46% de la consommation énergétique nationale. Sur les 30,2 millions de logements répartis sur le territoire national, 63% ont été construits avant la première réglementation thermique entrée en vigueur en 1975. Si l'on considère que le taux de renouvellement annuel du parc est inférieur à 1 %, il restera environ 40 % de constructions de ce type en 2050, date à laquelle la France s'est engagée à diviser par un facteur 4 ses émissions de CO2.

Il faut avant tout examiner attentivement le montant des charges liées aux énergies. Cela permet de prendre conscience des dépenses actuelles, et donc d’évaluer le niveau d’économie à attendre des travaux. Ensuite, il faut appliquer le raisonnement suivant :

INFOS

Dossier


>> Par quoi commencer ?

>> Que dit la réglementation ? Si les réglementations thermiques (RT) futures vont conduire à des réductions significatives des consommations énergétiques des logements neufs, il apparait nécessaire de développer une politique d'économie d'énergie sur les bâtiments existants qui représenteront encore en 2050 les 2/3 du parc de logements en France. C'est pourquoi une nouvelle RT, spécifique à la réhabilitation et à la rénovation, vient d'entrer en vigueur (décret n°2007-363 du 19 mars 2007) et s'applique "élément par élément" depuis le 1er novembre 2007, aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, à l'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage. Ceux-ci doivent respecter des exigences de performance, qui sont fixés par l'arrêté du 3 mai 2007 et s'appliquent aux éléments suivants : - les éléments constitutifs de l'enveloppe du bâtiment ; - les systèmes de chauffage ; - les systèmes de production d'eau chaude sanitaire ; - les systèmes de refroidissement ; - les équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable ; - les systèmes de ventilation ; - les systèmes d'éclairage des locaux.

Il est donc incontournable d'accélérer la rénovation et le renouvellement du parc immobilier en axant les efforts sur un bâti fortement isolé, une bonne aération, un niveau d'éclairage naturel plus élevé, des équipements moins gourmands en énergie et dont l'origine devra être de plus en plus renouvelable.

Comment rendre économe en énergie un logement ancien ? >> Pourquoi améliorer la performance énergétique des logements ? Au-delà des considérations environnementales désormais incontestées, deux facteurs nous amènent progressivement à l’amélioration indispensable des performances thermiques et énergétiques de nos logements : - la hausse constante du prix des énergies fossiles liée à leur raréfaction et à leur coût d’exploitation ; - la segmentation du marché immobilier qui différencie dorénavant les bâtiments selon leur niveau de consommation d’énergie (via le Diagnostic de Performances Energétiques, obligatoi-

Si la France s’est engagée avec dix ans de retard dans la chasse au gaspillage par rapport à des pays comme l'Allemagne ou la Suisse, on est aujourd'hui capable de transformer une "épave" énergétique en une maison à basse consommation dans l'Hexagone.

>> Quel niveau viser ?

- Techniquement, il n’y a pas de grande difficulté à atteindre 50 kWh/m².an et l’intérêt économique est justifié puisque le coût de l’isolant est relativement faible par rappport au coût de la pose dans le prix global. - Si la rénovation thermique n’atteint pas une performance élevée, il coûtera aussi cher de faire les travaux une seconde fois !

En matière d’isolation, celle par l’extérieur sera privilégiée, pour 3 raisons essentielles : - moins de pertes de chaleur l’hiver, - plus de fraîcheur l’été, - pas de perte de surface habitable. >> L’équipement de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire : - le choix de l’énergie solaire en appoint d’eau chaude et/ou de chauffage permet de réduire au minimum de moité ses consommations d’énergie, sur un logement au niveau d’isolation performant. - le remplacement d’une chaudière traditionnelle par son équivalent à condensation permet d’économiser environ 20% (contre 10 à 15% pour une chaudière “basse température”).

>> + d’infos : www.rt-batiment.fr

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Un exemple de rénovation performante

M. BAJARD est propriétaire d'une maison des années 1970 sur la commune de Saint-Martin d'Uriage en Isère. Il a effectué des travaux lourds de réhabilitation portant tant sur l'amélioration thermique de l'enveloppe du bâtiment que sur la modification des systèmes de production d'énergie et de ventilation. Ce projet d'un budget total de 45 000 €, a bénéficié d'une subvention de 5 000 € de la Région Rhône-Alpes, au titre de l'appel à projet "100 Maisons basse énergie". Un crédit d'impôt de 7 500 € environ sera également mobilisé. Selon M. BAJARD, qui réduira son empreinte écologique notablement (4 tonnes de CO2/an), la réduction des consommations d'énergie de la maison de 250 kWh/m².an à 40 kWh/m².an assurera un remboursement de l'investisse-

ment en une dizaine d'année (subvention et aide déduite).

>> Les ménages devront-ils investir davantage ?

Les principales solutions retenues par M. BAJARD sont les suivantes : - isolation des murs par l'extérieur avec 25 cm de polystyrène et finition par un bardage bois, - isolation des fondations par l'extérieur avec 20 cm polystyrène expansé haute densité pour couper le pont thermique entre la façade et le plancher, - réduction de 15 % de la surface vitrée et mise en place de fenêtres à triple vitrage, - isolation des combles par 35 cm de ouate de cellulose insufflée, - mise en place d'une VMC double flux, - remplacement de la chaudière fioul par un poêle à bois et un chauffe eau solaire de 5 m².

Selon une enquête récente de la Sofres, les investissements consentis par les ménages dans les travaux de maîtrise de l'énergie se chiffrent pour l'instant à 25 € par mètre carré. Au rythme auquel les Français s'attellent à ce type de chantier, en moyenne tous les huit ans, chaque foyer est parti pour investir 125 € par mètre carré en 2050. Pour atteindre collectivement le fameux facteur 4, il faudrait que chaque ménage porte cette enveloppe entre 200 et 400 € par mètre carré en fonction de l'état de vétusté et de l'ancienneté de son habitation. Ce qui revient pour chaque propriétaire d'un logement existant de 100 mètres carrés à planifier un investissement entre 20.000 et 40.000 € sur quarante-cinq ans pour gagner progressivement en efficacité énergétique.

Après travaux

Dans le cadre du Grenelle, le gouvernement réfléchit actuellement à la mise en place dès 2009 d’un système de prêt à taux zéro pour aider les propriétaires à réaliser des travaux d'économies d'énergie (plafond de 30 000 euros et 300 euros par mètre carré non cumulable avec les crédits d’impôts) dans le cas d'un bouquet de travaux : isolation et chauffage par exemple. A suivre...

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Avant travaux

>> Les autres équipements : - la récupération d’énergie sur la ventilation entraîne encore 20% d’économie.

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Ainsi, un habitat basse consommation peut consommer jusqu’à 10 fois moins d’énergie qu’un habitat construit avant 1975. Toutefois, pour atteindre un tel niveau d’économie, l’isolation doit être considérée comme le principal levier sur lequel agir. Posséder un double vitrage ou des murs en pierre, pisé, mâchefer, de 60 cm d’épaisseur, ne signifie pas être bien isolé. Avant d’investir dans des technologies destinées à compenser les pertes de chaleur (chaudières, capteurs solaires, pompes à chaleur...), on oublie parfois que de nombreuses solutions existent pour les réduire en amont, et présentent des retours sur investissement souvent bien meilleurs. De plus, les travaux d’isolation constituent des placements à long terme, et contrairement à un système de chauffage, ne nécessitent aucun entretien particulier.

Pour les bâtiments non résidentiels, les travaux doivent conduire à un gain de 30 % sur la consommation d'énergie par rapport à l'état antérieur.

>> L’enveloppe du bâtiment (toiture, murs, fenêtres, plancher bas) : - isoler les combles et rampants : 30% d’économie d’énergie - isoler les murs extérieurs : 25% - remplacer les fenêtres : 15% - isoler le plancher bas : 7% - autres (traitement des ponts thermiques...) : 5%

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Il est fondamental de fixer les performances à atteindre à un haut niveau, proche de la “basse énergie”, c’est à dire ne dépassant pas les 50 kWh/m².an pour le chauffage, et cela pour différentes raisons :

- Le coût de l’énergie augmente progressivement,

Selon la RT sur l’existant, la consommation d'énergie du bâtiment rénové pour le chauffage, le refroidissement et l'eau chaude sanitaire doit être inférieure à une valeur limite qui dépend du type de chauffage et du climat. Cette consommation maximale est située entre 80 et 195 kW/h.m².an selon les cas, à comparer à la moyenne actuelle du parc qui est de l'ordre de 240 kW/h.m².an. Celle-ci sera renforcée à partir de 2010, elle s'échelonnera alors entre 80 et 165 kW/h.m².an en fonction des cas.

Il est donc essentiel d’effectuer dans un premier temps tous les travaux destinés à minimiser les pertes de chaleur (isolation, changement de vitrages, ventilation). Ensuite se posent les questions relatives au système de chauffage le plus performant et le mieux adapté. Selon les travaux d’amélioration, on obtient une économie d’énergie plus ou moins importante. Dans le cas où aucune isolation n’a été réalisée auparavant, voici les travaux à envisager, classés par ordre d’importance, décroissant :

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re depuis novembre 2006), et rend donc très attractifs les plus performants d’entre eux.

Plus récemment, en conformité avec l'arrêté du 13 juin 2008, une RT sur l'existant "globale" s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants lorsque : - leur Surface Hors Œuvre Nette (SHON) est supérieure à 1000m². - la date d'achèvement du bâtiment est postérieure au 1er janvier 1948. - le coût des travaux de rénovation "thermique" décidé par le maître d'ouvrage est supérieur à 25% de la valeur hors foncier du bâtiment, ce qui correspond à 322 € HT /m² pour les logements et 275 € HT/m² pour locaux non résidentiels.

déperditions réduites = système de chauffage réduit

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Pour tenir son engagement de réduction de ses émissions de CO2 de 75% d'ici à 2050, la France doit investir massivement dans la rénovation de son parc immobilier, qui absorbe 46% de la consommation énergétique nationale. Sur les 30,2 millions de logements répartis sur le territoire national, 63% ont été construits avant la première réglementation thermique entrée en vigueur en 1975. Si l'on considère que le taux de renouvellement annuel du parc est inférieur à 1 %, il restera environ 40 % de constructions de ce type en 2050, date à laquelle la France s'est engagée à diviser par un facteur 4 ses émissions de CO2.

Il faut avant tout examiner attentivement le montant des charges liées aux énergies. Cela permet de prendre conscience des dépenses actuelles, et donc d’évaluer le niveau d’économie à attendre des travaux. Ensuite, il faut appliquer le raisonnement suivant :

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Dossier


RENDRE

Dossier

3 ÈME TRIMESTRE 2008 >> Le confort d’été

>> Question à :

L'isolation Le fait d'apporter une isolation au logement permettra non seulement de limiter les pertes de chaleur en hiver mais aussi d'éviter sa pénétration en été, particulièrement si l'isolation est réalisée par l'extérieur, puisque la masse du mur stockera beaucoup moins de chaleur. Il faut aussi choisir des isolants à faible diffusivité, c'est-à-dire qui déphasent dans le temps la chaleur indésirable. Ce sont des isolants plus denses en général.

>> NT : Il est important de souligner que la réglementation

ne pas aller trop vite. En effet, lorsqu'on fait des travaux dans l'existant, une vision globale est nécessaire. En se précipitant, la réalisation de certains travaux peut porter préjudice. Notons pour exemple, le remplacement d'une chaudière vétuste par une chaudière moderne et performante : la conduite d'une reprise de façade et d'une isolation par l'extérieur quelques années après rendrait délicat le bon fonctionnement d'une chaudière dont la puissance thermique n'est plus en adéquation avec les nouveaux besoins. De même, le changement des fenêtres doit être pensé avec la réfection et l'isolation des façades pour éviter tout mauvais traitement de l'encadrement de ces baies. Un maître d'ouvrage doit donc agir avec minutie et programmer ses travaux de façon judicieuse. D'autre part, Le secteur du bâtiment n'est pas suffisamment formé et expérimenté pour réaliser tous ces travaux, ni assez nombreux pour répondre à l'ensemble de la demande sur une courte échéance. ALE : Les lois issues du Grenelle de l'environnement offriront-t'elles des orientations suffisamment ambitieuses face à l'urgence de la situation ?

>> NT : Ces lois apporteront des réponses sur les orientations à donner à nos projets, sur la dynamique de formation à mettre en œuvre et surtout sur les aides financières qui semblent indispensables pour inciter à passer à l'action. Nous souhaitons qu'elles puissent être comprises par le plus grand nombre, facilement applicables, en respectant une ambition raisonnée en phase avec les défis du changement climatique.

d'offrir aux acteurs de l'agglomération un outil technique sur les thèmes de l'énergie et de l'environnement. Il s'agit d'aider les collectivités, les promoteurs, les bailleurs, les entreprises, les copropriétés, les professionnels du bâtiment et les particuliers à mieux intégrer la problématique environnementale dans la réalisation de leurs projets et de leurs missions.

Les protections solaires Les volets, stores orientables et autres brises-soleil constituent une alternative pour se prémunir des surchauffes estivales.

L'ALE se tient au plus près des porteurs de projets en assurant une assistance technique et une veille technologique et réglementaire afin d'aider à concrétiser les idées et orientations initiales.

La géothermie Le puits canadien ou provençal, système de climatisation écologique, permet aussi le préchauffage de l’air en hiver et peut se coupler à une VMC simple ou double flux. (Pour des informations sur le puits canadien, voir le site Internet de l'ALE).

ESPACE INFO ENERGIE de l’agglomération, elle conseille objectivement et gratuitement les habitants du Grand Lyon sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie dans leur quotidien.

L'éclairage et les appareillages domestiques Il convient de limiter les apports internes de chaleur : ils seront moindres avec l’éclairage par LED ou ampoules basse consommation, avec les appareils électroménagers de classe A, ou mieux A+ et A++, et en éteignant les appareils en veille.

Centre de Ressource et de Documentation spécialisé sur l’Energie et la Qualité Environnementale des Bâtiments, elle met à disposition de tous les publics une documentation diverse et variée autour des thèmes de l’Energie.

>> Les certifications à connaître - ACERMI : certification des isolants - CEKAL : certification des vitrages - ACOTHERM : certification des portes et fenêtres A défaut de certification thermique, les performances thermiques des produits d'isolation à prendre en compte sont celles figurant dans les avis techniques et les règles de calcul Th Bat, de la réglementation thermique. L'écolabel européen et l'écolabel NF-Environnement garantissent des produits à la fois de bonne qualité, écologiques et ne nuisant pas à la santé (bois non traités, peintures et colles sans solvants dangereux...). Pour connaître la liste des produits certifiés et/ou sous avis technique, consultez les sites internet www.cstb.fr ou www.afocert.asso.fr Pour la ventilation, la marque NF garantit un produit de qualité. Cette marque est délivrée et gérée par l’AFNOR CERTIFICATION. Elle atteste la qualité et la sécurité des produits.

>>

ALE - INFOS ALE - Infos, la lettre d’information de l’ALE Directeur de la publication : Louis-Marie Blin Rédacteur : Stéphane Rouvier Rédacteurs techniques : Samir Boukhalfa, Julien Fontaine, Sylvain Godinot Secrétaire de rédaction : Véronique Besnard Conception / mise en page : Stéphane Rouvier Impression : Imprimerie IMAV - 04 78 67 00 96 Label “Imprim’Vert” (papier 100% recyclé - encres végétales - recyclage des déchets - sans métaux lourds) ISSN : 1773-0339 Crédits photos : ALE Pour nous contacter : ALE - 8, rue Béranger - 69006 Lyon Tel : 04 37 48 22 42 - Fax : 04 37 48 04 57 mail : info@ale-lon.org Site internet : www.ale-lyon.org

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L'Agence Locale de l'Energie a été

>> créée à l’initiative du Grand Lyon afin

“ALE infos” est consultable sur le site internet : www.ale-lyon.org

>> NT : Ne soyons pas trop hâtifs. Il faut être prudent et

L’ALE EN BREF

La végétation La végétation est une méthode simple qui crée un masque naturel efficace contre le rayonnement solaire frappant les façades, la toiture, les vitrages. Elle limite aussi la réflexion au sol et si elle est à feuilles caduques, permet de profiter des apports solaires désirables en hiver.

Photo Ohara

ALE : Est-il possible d'aller plus vite ?

N° 23 Photo Olivier Sébart / ADEME 1998

ALE : La règlementation thermique sur l'existant apporte-t'elle une réponse suffisante pour rendre économe en énergie un logement ?

le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

L’énergie au quotidien

La grande majorité des personnes qui viennent à la recherche de conseils et d’information à l’Espace Info Energie n’envisagent, en matière de rénovation, que des travaux liés aux besoins de chauffage. Et les problèmes de surchauffes qui touchent de nombreux logements existants sont malheureusement bien trop souvent ramenés à l’achat d’un système de rafraîchissement ou de climatisation. Toutefois, quelques remèdes sont applicables sans recourir à un système de climatisation, à la fois peu écologique et peu économique.

Nathalie TCHANG Directrice adjointe du Bureau d'études thermiques TRIBU ENERGIE, spécialisé dans l'énergétique des bâtiments

sur l'existant est une grande première. La France se met ainsi progressivement en ordre de marche vers les économies d'énergie dans l'ancien qui, n'oublions pas représente 99% du patrimoine bâti. Bien entendu, ces réglementations ne fixent qu'une exigence plancher, une sorte de voiture 'balais' qui ne doit jamais nous dépasser. Les porteurs de projets ont donc intérêt à aller beaucoup plus loin que la réglementation en vigueur lorsque le budget le permet et qu'il n'y a pas de contraintes techniques. Un maître d'ouvrage ne reviendra pas sur des travaux effectués avant de nombreuses années. Il est donc primordial d'anticiper au mieux les futures contraintes afin d'éviter de tuer le gisement d'économie d'énergie. Aussi, nous attendons avec impatience le déploiement des labels énergétiques sur l'existant pour permettre de fixer un cadre vers le dépassement de la simple contrainte réglementaire.

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ÉCONOME EN ÉNERGIE UN LOGEMENT ANCIEN

Reproduction autorisée avec mention de la source

EDITORIAL Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de ce que désormais chacun s'accorde à admettre : l'ère de "l'après pétrole".

CLAUDE PILLONEL Ancien Président de l’ALE

S'impose alors à tous un siècle de développement plus durable d'un point de vue technologique, économique, environnemental et humain. Un siècle où les consciences se réveillent pour alerter l'opinion sur le besoin de nouveaux modèles de développement. Le pétrole, de part son impact sur l'effet de serre et sur les nombreux coûts financiers qui lui sont liés, est le symbole de ce changement en cours. Mais comme dans toute crise, la situation comporte de multiples angles d'approche. Parmi ceux-ci, le secteur du bâtiment a un rôle majeur à jouer, et pas seulement au niveau des nouvelles constructions (le taux de renouvellement du parc bâti ne dépasse pas 1% par an), mais surtout sur le parc bâti existant. Comme le souligne ce numéro de ALE infos, "L'ancien, c'est l'avenir !", il est incontournable d'accélérer la rénovation du parc immobilier en visant un renforcement de l'isolation, une bonne aération, un niveau d'éclairage naturel plus élevé, des équipements moins gourmands en énergie et dont la source devra être de plus en plus renouvelable. Le " facteur 4 " de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2050 est inscrit dans la loi française sur l'énergie. Cela signifie pour les logements existants de limiter leurs consommations de chauffage et d'eau chaude sanitaire à 50 kWh/m².an et donc à envisager immédiatement des efforts conséquents. Dans ce contexte, le travail mené depuis 8 années par l'Agence Locale de l'Energie de l'agglomération lyonnaise en matière de sensibilisation, de conseil et d'accompagnement doit être poursuivi pour atteindre cet objectif ambitieux. En tant qu'ancien Président fondateur de l'ALE en 2000, je remercie les membres du bureau pour le soutien et les compétences qu’ils ont montrés, dépassant les intérêts professionnels ou particuliers pour le succès de l’ALE. Je souhaite à Madame Béatrice Vessiller, sa nouvelle Présidente, à Monsieur Louis-Marie Blin, son nouveau Directeur, et à toute son équipe, de continuer à grandir et à tenir son rôle d'acteur local essentiel dans le domaine de l'énergie et de la qualité environnementale. Sa compétence, sa neutralité et la diversité de ses membres en font de l’ALE de l’agglomération lyonnaise un outil indispensable pour le développement durable de l'agglomération lyonnaise.


Un appartement économe sur les pentes de la Croix-Rousse

Depuis 2005, le Grand Lyon incite les constructeurs de logements sociaux à bâtir des logements très performants énergétiquement.

Le Grand Lyon a lancé officiellement en juillet dernier son Bilan Carbone, avec la réunion du 1er comité technique, afin de connaître précisément les émissions de gaz à effet de serre de ses activités et de ses délégataires de service (traitement des eaux, des déchets...), et de trouver des pistes de réduction de celles-ci. Menée par le bureau d’étude “Mosaique Environnement”, cette étude commence par la collecte des données et sur une première étape de sensibilisation du personnel de la communauté urbaine.

Toutefois, l’impact sur les coûts de construction de l’application du référentiel par les bailleurs de logement social entraîLa Darnaise à Vénissieux OPAC du Grand Lyon ne pour eux un surinvestissement moyen de 6% pour le niveau performant du référentiel, et de 11% pour le niveau très performant.

- autorisation à majorer de 17% ou 18% les loyers des opérations respectant le référentiel sans que cela ne pénalise les locataires du parc social, puisque pour un logement de 65 m², le total du loyer + charges leur fait économiser de 96 € à 340 € par an environ suivant le niveau de performance de la construction (Consommations de chauffage et d'eau chaude inférieures à 80 ou à 50 kWh/m².an).

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Enfin, en complément de ces deux aides liées au référentiel Grand Lyon, les bailleurs peuvent bénéficier d'une aide complémentaire du Conseil Régional Rhône-Alpes et de l'ADEME sous forme de subventions couvrant jusqu'à 40% des surinvestissements restants. >> + d’infos sur www.ale-lyon rubrique “nos références”

Dans cette optique, l'ALE lui remettra une contribution qui synthétise des exemples de collectivités engagées dans de telles démarches partenariales, leurs chartes climat associées et des pistes pour un guide d'actions.

>> Énergies renouvelables : Rhône-Alpes en leader

Photos R. Bourguet / ADEME

Afin d’inciter au respect de ses objectifs environnementaux, le Grand Lyon a donc mis en place depuis fin 2007 (délibération n°2007-4328) deux formes d'aides aux bailleurs: - attribution d'une aide financière de 305 €/m² si le référentiel est appliqué, ( contre les 210 €/m² attribués pour les logements en prêt locatif à usage social et prêt locatif aidé d’insertion (PLUS-PLAI), soit une aide majorée de 95 €/m² .

Elle aura vocation à entrainer dans une démarche collective de mobilisation les principaux partenaires du Grand Lyon.

Le Plan régional adopté en avril 2005 a permis de progresser sur tous les fronts. Avec l'aide de la Région, pas moins de 15 000 foyers rhônalpins se sont engagés sur la voie des énergies renouvelables. Les logements sociaux ne sont évidemment pas oubliés. La Région a même décidé d'intensifier son action à leur égard, en contribuant à la formation des bailleurs et aux investissements nécessaires à l'aménagement des habitations. Les particuliers ne sont d'ailleurs pas les seuls à bénéficier du soutien régional. Sur les 21 millions d'euros investis chaque année, 9 vont aux logements individuels, 8 aux équipements collectifs et 4 aux entreprises. Et, si le solaire et le bois se taillent la part du lion, l'éolien est bel et bien présent : fin 2006, le parc rhônalpin représentait une puissance de 80 MW, ce qui le place au 6e rang national. D'ici 2010, la région pourrait accueillir entre 300 et 400 éoliennes. >> + d’infos sur : www.rhonealpes.fr

>> Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

Onze prix ont été décernés le 4 septembre dernier par la Région Rhône-Alpes, l’ADEME et Rhônalpénergie-Environnement, à des réalisations jugées exemplaires en matière de maîtrise de l’énergie, d’énergies renouvelables, de conception bioclimatique et de gestion des déplacements. Destiné à encourager de telles démarches, le concours “Energies d’aujourd’hui en Rhône-Alpes” était ouvert aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités locales. L’édition 2007 - la 9ème - aura enregistrée 79 candidatures parmi lesquelles on trouve des réalisations situées dans l’agglomération lyonnaise. Entre autres, dans la catégorie “bâtiment

tertiaire public” le prix est remporté par le Groupe Scolaire Vancia, à Rillieux la Pape (mandataire: Tekhnê Architectes), école conçue selon une démarche HQE®. Dans la catégorie “collectivités locales et services de l'Etat”, l’aménagement du projet urbain Lyon Confluence décroche le prix (ses bâtiments respectent le Référentiel Habitat Durable du Grand Lyon et les modes de déplacements doux ont été privilégiés).

Lyon Confluence

“Depuis 2007, la commune de Dardilly a mis en place différentes aides en direction de ses habitants afin de les inciter à équiper leur résidence en installations économes en énergie (300 € pour l’installation d’un chauffe eau solaire individuel ; 700 € pour une centrale solaire photovoltaïque ; 1000 € pour l’installation d’un système solaire combiné individuel ; 1000 € pour l’installation d’une chaudière individuelle automatique au bois). La commune de Dardilly entend, par ce type d'actions, sensibiliser sa population aux problématiques liées au développement des énergies propres et non polluantes. Depuis le début de l’année 2008, une dizaine de logements a bénéficié de ce programme qui représente pour la collectivité une dépense annuelle d’environ 18 000 €. Toutefois pour être éligibles, ces installations doivent être réalisées par une entreprise labélisée et respecter de nombreuses références, informations que l’on peut trouver auprès des conseillers énergie de l’ALE, l’Espace Info Energie de l’agglomération, a disposition de tous les habitants du Grand Lyon désireux d’obtenir des informations neutres et objectives sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie, aux énergies renouvelables et à la qualité environnementale des bâtiments.” Marie-Claude BRONKHORST Attachée à la Délégation Régionale GDF-SUEZ

“Engagé résolument dans une démarche de consommation énergétique responsable et durable, le nouveau groupe GDF-SUEZ soutient activement les actions de l'ALE et de ses conseillers, notamment en matière de rénovation des logements existants. Par rapport à cet objectif, les solutions permettant d'atteindre un bon niveau de performance thermique du bâti ainsi que des consommations d'énergie maîtrisées sont des éléments déterminants afin de satisfaire aux exigences environnementales des porteurs de projets. Aujourd'hui, avec ses nouvelles offres de confort "Gaz de France Dolce Vita" proposées aux particuliers, GDF-SUEZ valorise les systèmes et les équipements ayant recours à des sources d'énergie non polluantes : énergie solaire, électricité 100% verte, ou encore la compensation carbone des émissions de gaz à effet de serre préconise la réalisation de diagnostics thermiques complets.

© Asylum-Axyz

Photos ALE

Cette mesure s’appuie sur le “référentiel habitat durable”, élaboré en grande partie par l’ALE pour le compte du Grand Lyon, et qui a permis à déjà plus de 3600 logements, construits ou en cours de construction depuis 2005 , d’afficher un niveau de performance inférieur à 80 kWh/m².an pour le chauffage et l’eau chaude .

L’équipe climat du Grand Lyon s’est renforcée depuis peu avec l’arrivée d’une nouvelle chargée de mission, Irène ANGLARET, sur la mise en oeuvre des partenariats du Plan Climat Territorial.

Directeur du Développement à la Direction Commerciale Entreprises et Collectivités Locales - EDF Rhône-Alpes Auvergne

Ce sont autant de solutions innovantes qui valorisent le bâti, dynamisent l'activité du groupe, pérennisent les métiers liés au conseil en maîtrise de l'énergie, et satisfont durablement tous les maîtres d'ouvrage.”

“EDF est engagé dans le respect de l'environnement et agit pour préserver les ressources naturelles et économiser l'énergie afin de limiter l'impact de son utilisation sur le climat. Pour les particuliers qui s'interrogent sur la manière de rendre leur logement plus confortable et économe en énergie, nos conseillers spécialisés “EDF Bleu Ciel” apportent les premières réponses et proposent des conseils sur l'utilisation rationnelle de toutes les énergies, et une mise en relation avec les professionnels partenaires (électriciens, plombiers, professionnels de l'isolation et des ouvrants) engagés à respecter nos critères de qualité. EDF accompagne également les projets de rénovation du logement de l'habitat avec la possibilité de bénéficier d'une étude avec un conseiller, qui à la suite d’un diagnostic sur site priorise les meilleures solutions de rénovation pour aboutir à l'optimum technico-économique en prenant en compte le budget du client et en hiérarchisant les travaux selon leur rentabilité. EDF et l'ALE de l’agglomération lyonnaise doivent s'enrichir mutuellement de partage d'expériences et d'analyses sur les nouvelles applications visant à produire des économies d'énergie et développer l'usage des énergies renouvelables sur le territoire du Grand Lyon”. Eric MOIROUX BTP Rhône Représentant de la Fédération au sein de l’ALE

“Les professionnels se forment désormais à la démarche globale de rénovation énergétique car il faut d'abord réaliser un diagnostic thermique et bien souvent intervenir sur l’isolation, avant d’agir sur le chauffage - chaudière à condensation, pompe à chaleur, éventuel apport solaire. Faire l’inverse serait un non-sens. En d'autres termes, la rénovation énergétique nécessite une réponse globale… Reste qu'un chauffagiste (ou un électricien, etc.) est rarement un spécialiste de l'isolation et inversement. Pour pallier cette difficulté, la profession déploie FEEBat (Formation aux Economies d'Energie des entreprises et artisans du Bâtiment), un vaste plan de formation par étapes destiné à développer les connaissances énergétiques transversales. En plus, dans le cadre de cette formation, BTP Rhône fournit OREBAT (Outil de Rénovation Energétique des BATiments), un logiciel qui permet non seulement d'établir un diagnostic mais aussi des préconisations concernant le choix de l'ensemble des travaux à réaliser, et donc de formuler une offre globale énergétiquement pertinente !”

Désormais, l’appartement est équipé : - de fenêtres triples vitrages avec menuiseries en bois (le bois est obligatoire dans le quartier), - d’une isolation intérieure de 14 cm de panneaux de laine de chanvre, - d’une ventilation mécanique controlée (VMC) hygro B, c'est à dire dont le débit des entrées et sorties d'air varie selon le taux d'humidité - d’un poêle à granulés de bois de 8 kW + un sècheserviette électrique d’appoint dans la salle de bain, - d’un cumulus électrique. Quant au choix du fournisseur d’électricité, Monsieur G. a opté pour un abonnement auprès de “Enercoop” afin de consommer un courant 100% énergies renouvelables et dont une partie des bénéfices finance de nouvelles installations. Pour financer les travaux, Monsieur G. compte sur un crédit d’impôt (entre 7 et 8000 €), et a fait appel à un “prêt économie d’énergie” auprès de sa banque (8000 € avec taux bonifié) ainsi qu’au prêt “Pass Travaux” (prêt d’environ 8000 € financé par le “1% logement”). En terme de résultats, hormis un confort accru (utilisation de matériaux sains pour une meilleure qualité de l’air intérieur), le couple vise le label “Effinergie Rénovation” (entre 50 et 80 kWh/m².an en énergie primaire), ce qui correspond à la classe B en énergie et à la classe A en émissions de CO2. En conclusion, comme le dit Monsieur G., “quand on rénove son logement, il ne faut pas faire les choses à moitié : quitte à refaire les enduits et peintures, nous avons choisi d'isoler fortement les murs, ce qui aurait été difficile plus tard à cause des canalisations et des circuits électriques. Nous avons fait nous-même une partie des travaux pour investir dans des produits très performants. Non seulement notre logement consomme très peu mais 100% de l’énergie est d’origine renouvelable. Nous sommes confiants sur la facture d'énergie, et sur la valeur accrue de l'appartement en cas de revente. De plus, avec un logement en centre ville, nous pouvons nous passer de voiture, et nos émissions de CO2 sont donc environ un tiers inférieures à la moyenne francaise...”.

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la performance...

>> Vers une mobilisation climatique des acteurs de l'agglomération

Maire de Dardilly Vice-Présidente du Grand Lyon chargée de la coordination du pôle politique des déplacements et de la mobilité.

C’est dans le quartier historique des pentes de la Croix-Rousse à Lyon que Monsieur G. et sa compagne ont entrepris la rénovation performante de leur appartement de type “Canut” situé dans un immeuble de 1830. Au départ constitué de deux logements vétustes sans sanitaires, non isolés, équipés de simples vitrages et d’un poêle à gaz, l’appartement d’une superficie de 70 m² a fait l’objet d’une réfection totale (électricité, plomberie, menuiseries, sols...) pour un montant de 45 000 € dont la moitié a porté sur le poste “énergie” (fenêtres, isolation des murs, ventilation, chauffage...).

INFOS

>> L’heure du bilan... carbone a sonné pour la communauté urbaine de Lyon

>> Le Grand Lyon encourage à

Dominique CHERBLANC

-

Info Energie

Michèle VULLIEN

ALE

>> Parole aux membres de l’ALE


Gratuit

DU CÔTÉ DE L’ALE >> Architecture et Bâtiments Basse Energie : laissez-vous conseiller ! L'ALE et le CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement) du Rhône organisent des permanences communes afin d'accompagner les habitants du Grand Lyon, qui souhaitent construire ou réhabiliter leur logement avec des performances environnementales et énergétiques ambitieuses visant le niveau “Bâtiment Basse Consommation(*)” (soit la classe A de l'étiquette énergie). Un architecte conseiller du CAUE et un conseiller énergie de l’ALE sont à disposition de tout porteur de projet pour un conseil personnalisé d'environ 1h30. Ces permanences se tiennent chaque deuxième lundi de chaque mois à compter du 8 septembre 2008 dans les locaux de l'ALE - à venir le 13/10/08, le 10/11/2008 et le 8/12/2008. Les personnes reçues y trouvent gratuitement des conseils neutres et objectifs sur : - l'implantation et l'orientation des constructions ou Lundi 8 septembre à l’ALE : un particulier (à droite) expose son projet à l’architecte (au centre) et à la conseillère en énergie. extensions sur le terrain en fonction du site (cadre végétal, environnement urbain, conditions climatiques et règles d'urbanisme, etc..), - l'enveloppe et les systèmes techniques nécessaires pour atteindre la basse énergie en construction neuve et en réhabilitation, - les aides mobilisables, les professionnels compétents, etc… Si votre projet de logement correspond à ces critères respectueux de l’environnement, et que vous souhaitez en parler avec des professionnels indépendants, neutres et objectifs, contactez au choix

Quand l’environnement

>> sort en “boîte” !

Avec l’enviroBOITE, les professionnels du bâtiment et de l’aménagement peuvent désormais accéder à des documents de tout ordre sur les questions de développement durable, de qualité environnementale et d'urbanisme. Outil informatique mis en place et co-géré par EnviroBAT-Méditerranée et VAD (Ville et Aménagement Durable), et soutenu par l’ADEME et les régions PACA et Rhône-Alpes, il fonctionne sur un principe coopératif de partage des savoirs, des savoir-faire et des expériences. Animé par des professionnels, il concerne tous maîtres d’ouvrages, concepteurs et réalisateurs désireux de consulter des contenus expertisés et actualisés (synthèses de rencontres, guides méthodologiques, fiches techniques, études, rapports, outils et logiciels à télécharger, listes d’adresses...) sur l’ensemble des thèmes relatifs à la construction et aux aménagements durables : - urbanisme écologique - insertion dans le territoire - matériaux, ressources, nuisances - énergie, eau et déchets - santé et confort - économie du bâtiment, évaluation.

3 ÈME TRIMESTRE 2008

La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie

N°23

ALE - INFOS le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise

L’ancien, c’est l’avenir ! Ou comment rendre économe en énergie un logement existant ?

>> ALE : info@ale-lyon.org ou 04 37 48 22 42 >> CAUE : caue69@caue69.fr ou 04 72 07 44 55 (*) Un Bâtiment Basse Consommation consomme environ deux fois moins d'énergie qu'un bâtiment neuf qui serait au niveau maximum autorisé par la réglementation en vigueur.

>> AGENDA >> 1

rencontres interrégionales Effinergie ères

3 octobre à Orléans (Conseil Régional du Centre) journée axée sur les opérations de logements neufs >> infos : effinergie@effinergie.org, 04 99 64 32 73

>> Visite d’une centrale photovoltaïque Courant Octobre 2008 Sur le bâtiment du siège du Grand Lyon >> infos et inscription : visite@ale-lyon.org

>> Salon Tendances Maison 10 au 19 octobre 2008 à Eurexpo Lyon >> infos sur www.tendancesmaison.com

>> Visite d’une maison basse énergie 25 octobre 2008 à Cublize (69) programme régional “100 maisons basse énergie” >> infos et inscriptions sur www.infoenergie69.org

>> Atelier technique de l’ALE courant 4ème trimestre 2008 “Le financement des opérations énergies renouvelables” >> infos et inscriptions à atelier@ale-lyon.org

>> Salon Aqualie 18 au 21 novembre 2008

- solutions et innovations adaptées aux espaces aquatiques - conférence internationale du programme européen Solpool coordonné par l’ALE >> infos sur www.aqualie.com/AQUALIE2008/

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>> Vaulx-en-Velin, ville durable Dans le cadre de son “Grand Projet de Ville”, et de la mise en oeuvre de son Agenda 21, la Ville de Vaulx-en-Velin abordera le thème de la maîtrise de l’énergie dans l’habitat avec l’opération “consommer mieux, dépenser moins !”, du 1er au 23 octobre 2008. Cette démarche d’information et de sensiblisation se fera entre autres avec l’ALE, qui interviendra le 16/10 lors d’un débat après la projection du film “Une vérité qui dérange”, et qui installera son exposition “la maison économe” à la MJC de la commune. >> tout le programme sur : www.ville-vaulx-en-velin.fr (rubrique agenda)

>> Bienvenue à Louis-Marie BLIN Nouveau Directeur de l’ALE, il remplace Franck MABILON. Précedement Délégué général du Comité Français de l'Isolation, il a développé des relations partenariales avec les industriels de l'isolation, des producteurs et distributeurs d'énergie, les pouvoirs publics et l'ADEME. Il a notamment organisé pour le compte du ministère du Logement, les campagnes régionales d'information sur les réglementations thermiques et acoustiques.

L’accès à cette mine d’information est conditionné par un système d’adhésion payante et toute demande d’adhésion doit être agréée par le Conseil d’Administration de l’association. Toutefois, dans le cadre d’une convention de partenariat avec VAD, l’ALE fait désormais profiter les utilisateurs de son centre de ressources à un accès démonstratif (consultation uniquement) à l’enviroBOITE. Pour en profiter gratuitement, rendez-vous dans nos locaux... >> + d’infos : www.ville-amenagement-durable.org

>> Info formations - Le CAUE a mis en place les programmes 2008/2008 de journées d’études pour les élus des collectivités sur “la responsabilité des élus et les enjeux de l’aménagement durable” et de formations techniques pour les architectes sur “l’amélioration thermique du patrimoine ancien”. >> + d’infos : www.caue.fr

- Les inscriptions à la formation longue HQE® 2008/2008, donnée par l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon en partenariat avec l’ALE sont ouvertes dès fin septembre 2008 . >> + d’infos : www.lyon.archi.fr/formations_continues.html

avec le soutien de :

et des autres membres de l’ALE : ABC HLM, BTP Rhône, Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, DALKIA, EDF Rhône-Alpes, GDF Rhône-Alpes, HESPUL, INSA, PACT du Rhône, Rhônalpénergie-Environnement, SIGERLY, SYDER, SYTRAL, UDAF du Rhône, UNPI, Ville et Aménagement Durable, Ville de Lyon

Dans ce numéro >> du côté de l’ALE...

>> Info Energie... - Le Grand Lyon encourage à la performance... - L’heure du bilan... carbone a sonné pour le Grand Lyon - Vers une mobiilisation climatique des acteurs de l’agglomération - Energies renouvelables : Rhône-Alpes en leader - Les prix de l’énergie en Rhône-Alpes

- Architecture et bâtiment basse énergie : laissez-vous conseiller ! - Vaulx-en-Velin, ville durable - Quand l’Environnement sort “en boîte” - Bienvenue à... - Agenda

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