Gratuit
La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie
DU CÔTÉ DE L’ALE >> Accompagner les commerces pour promouvoir les appareils
électrodomestiques les plus efficaces en énergie : le nouveau programme Promotion 3E de l'ALE Le poste de consommation d'électricité spécifique (hors chauffage, cuisson et eau chaude) représente environ 12% des consommations d'énergie du logement, et plus dans les logements récents qui sont mieux isolés. C'est le poste où le kWh est le plus cher et où les investissements sont les plus rapidement amortissables, pour les locataires comme pour les propriétaires.
Une labellisation des enseignes formées permettra au consommateur de repérer les magasins les plus aptes à le conseiller.
Samedis 6 et 13 décembre de 10h à 17h et dimanches 7 et 14 décembre de 10h à13h à Couzon-au-Mont d’Or (en mairie)
La première étape, qui démarre fin 2008, consiste à analyser les motivations de l'acheteur par une enquête quantitative, afin de construire une formation la plus efficace possible. L'ALE se rapprochera prochainement des grandes enseignes et fédérations professionnelles pour évoquer les partenariats envisageables.
>> www.ale-lyon.org
ALE - Infos le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise
>> contact ALE : Sylvain Godinot
Quartier Lénine à Vénissieux
Immobilier d’entreprise l’innovation par la qualité © ALE agglo. lyonnaise
Pour faciliter un choix éclairé du consommateur dans ce contexte changeant, il faut avant tout que son vendeur puisse lui fournir une information pointue, et soit capable de justifier le fréquent surcoût à l'achat des appareils les plus efficaces. C'est le but du programme Promotion 3E (Promotion of Energy Efficient appliances in Europe), financé par la DG Transport Energie de la Commission Européenne à travers le dispositif Energie Intelligente pour l'Europe. Il réunit une équipe de 12 partenaires dans 8 pays, sous la coordination de l'Ecole Supérieure de Technologie de Setubal, au Portugal. D'un budget de l'ordre d'un million d'Euros sur 3 ans, il mettra en place une offre de formation auprès des vendeurs d'équipements électriques, dans l'objectif d'augmenter les parts de marché des appareils classe A, A+ et A++.
>> Exposition “la maison économe”
Durant le 2nd volet de l'étude préopérationnelle de son OPATB (Opération Programmée d’Amélioration Thermique et Energétique des Bâtiments), la Ville de Vénissieux s'est appuyée sur l'ALE afin de bénéficier d'un soutien technique fort : aux côtés de l'ARIM du Rhône, opérateur de la Ville, l'ALE a ainsi aidé à la définition des objectifs opérationnels et à leur cohérence avec les objectifs fixés par la Ville. Elle a contribué à la rédaction du rapport de l'ARIM, présenté lors du dernier Comité technique de l'OPATB, réunissant les partenaires signataires de la très prochaine convention de mise en œuvre de l'opération (Ville, Grand Lyon, ADEME et ANAH). L'état des lieux actualisé des enjeux du territoire y a été détaillé et un programme d'actions opérationnelles a été proposé.
Il constitue donc une priorité économique pour les pouvoirs publics : la suppression des lampes à incandescence dès 2010 figure ainsi dans les engagements du Grenelle, la directive éco conception qui définit des exigences de rendement pour les appareils consommateurs d'énergie est en révision à l'Europe…
>> AGENDA
4 ÈME TRIMESTRE 2008
OPATB de Vénissieux :
>> opérationnelle en 2009
N°24
environnementale et énergétique
Les institutions présentes vont amender ce premier document afin d'articuler efficacement les actions prévues et leurs financements pour les 5 ans à venir : une animation dense, un accompagnement technique adapté et le financement de certains travaux sont notamment à l'ordre du jour dès 2009. Afin de proroger le partenariat établi avec la Ville de Vénissieux, l'ALE a proposé de renforcer son intervention sur le territoire de l'OPATB. Les membres du comité technique statueront avant fin 2008 sur le montage opérationnel retenu.
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>> contact ALE : Aude Lenoir
>> La maison econome en voyage
2 au 5 décembre 2008 à Lyon - Eurexpo rdv mondial des industries et services pour l'environnement >> www.pollutec.com
Voilà maintenant plus de 3 ans que l’exposition “La maison économe” déplace, entre les agglomérations grenobloises et lyonnaises, ses 100 m² de modules interactifs sur les économies d’énergies dans l’habitat.
>> Assises nationales du
Développement Durable 19 au 21 janvier 2009 >> www.ecologie.gouv.fr/Assises-nationales-du.html
Point d’étape en cette fin d’année, après être passée au dernier trimestre 2008 par Vaulx-en-Velin, Saint-Priest (photo ci-dessous), Irigny, l’hôtel com-
>> 10èmes Assises Nationales de l'Energie et du Climat des Collectivités Territoriales 28 au 30 janvier 2009
>> Salon des énergies renouvelables 25 au 28 février 2009 à Lyon - Eurexpo rdv de la construction durable et de l’énergie propre >> www.energie-ren.com
© Ville de Saint-Priest
à Grenoble >> www.assises-energie.net
munautaire de la communauté urbaine de Lyon et Couzon-au-Mont d’or (cf. agenda ci-contre), elle repartira pour Grenoble au 1er trimestre 2009 et reviendra sur le Grand Lyon début avril, où elle sera visible à Corbas, puis à Chaponost et dans les 3ème et 9ème arrondissements de Lyon. Les nombreux élus, techniciens, enseignants, groupes scolaire et familles qui y viendront pourront repartir avec la dernière version du “guide pratique de la maison économe” distribué sur l’exposition. Renseignez-vous également, auprès des communes qui l’accueille, sur le programme d’animations prévues autour de l’exposition (conférences, espace conseils, projections, débats..). >> + d’infos sur www.ale-lyon.org/rubrique/animations/expo/index.html >> contact ALE : Sylvain Chirat
avec le soutien de :
et des autres membres de l’ALE : ABC HLM, BTP Rhône, Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, DALKIA, EDF Rhône-Alpes, GDF Rhône-Alpes, HESPUL, INSA, PACT du Rhône, Rhônalpénergie-Environnement, SIGERLY, SYDER, SYTRAL, UDAF du Rhône, UNPI, Ville et Aménagement Durable, Ville de Lyon
Ilot C ZAC Thiers à Lyon - AFAA architectes
>> Salon Pollutec
Dans ce numéro >> du côté de l’ALE...
>> Info Energie... - Concerto, c’est parti ! - Solaize sensibilise ses habitants aux économies d’énergie - Des référentiels pour des constructions de qualité sur le Grand Lyon - Un parc bâti passé à la loupe page 2
- Accompagner les commerces pour promouvoir les appareils électrodomestiques les plus efficaces en énergie : le nouveau programme Promotion 3E de l'ALE - L’OPATB de Vénissieux opérationnelle en 2009 - La maison économe en voyage page 8
Et si les bâtiments de bureaux bien conçus amélioraient la qualité du travail ?
>> Exemples de réalisations performantes >> Objectif “basse consommation”...
- CONCERTO CRRESCENDO à AJACCIO, - CONCERTO ACT2 à NANTES, - CONCERTO SESAC à GRENOBLE, - CONCERTO RENAISSANCE à LYON. De nombreuses connexions existent entre les différents programmes et des relations ont été initiées par les territoires et notamment entre GRENOBLE & LYON afin de partager les expériences et de capitaliser à une échelle régionale.
Photo lyon-confluence.fr
>> CONCERTO RENAISSANCE & l’opération immobilière de la Confluence
Parc de Saône - Jardin aquatique sud - septembre 2008
Le programme Concerto-Renaissance porté par le Grand Lyon concerne un ensemble de constructions inclus dans le projet urbain de Lyon Confluence. Trois îlots, situés au cœur du site, composent le secteur concerné par le projet ConcertoRenaissance : les îlots A, B, et C.
ALE - Infos 24 / page
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Toutes les constructions doivent respecter des objectifs élevés en matière de performance énergétique et d'utilisation des énergies renouvelables. Elles sont également construites selon les critères de la Haute Qualité Environnementale (HQE®) : isolation renforcée, choix des matériaux et des eaux pluviales. Au total, 620 logements, 14000 m² de bureaux et 4300 m² de commerces et activités en pied d’immeuble seront construits d’ici 2009 à l’intérieur des 3 îlots. Le projet prévoit l’arrivée de près de 1 400 nouveaux habitants et la création de 800 emplois dans les bureaux, commerces,... >> + d’info sur www.lyon-confluence.fr >> contact ALE : Samir Boukhalfa
C’est donc avec l’ALE, l’Espace Info Energie de l’agglomération lyonnaise, qu’elle a tout naturellement décider de travailler, dans le cadre d’un partenariat entre autres sur des actions de sensibilisation et d’information : - Mise à disposition de l'exposition “La maison économe” et organisation de conférences, - Sensibilisation des jeunes Solaizards et Solaizardes lors d'interventions dans les écoles de la commune. L’ALE assistera également la Ville de Solaize sur des missions d’accompagnement des porteurs de projet et d’assistance à la commune : - Visite du lieu du projet et conseil personnalisé, - Aide au montage des dossiers de demande de subvention, - Participation aux jurys de sélection, - Vérification des devis et des factures correspondantes et validation des travaux, - Suivi et évaluation des économies générées et bilans annuels. Solaize est un exemple qu’il convient de souligner parmi les communes qui misent sur les économies d’énergie tout en incitant ses citoyens et en se montrant exemplaire.
>> Des référentiels pour des constructions de qualité sur le Grand Lyon Dans le contexte actuel de consommation de plus de 42% des ressources énergétiques en France par le secteur des bâtiments, d'augmentation des émissions de gaz à effet de serre correspondantes, de diminution de la ressource en eau et d'engagements au niveau européen concernant les énergies renouvelables, le Grand Lyon a souhaité appliquer très tôt une politique de diminution des impacts environnementaux de son patrimoine. Missionnée par le Grand Lyon et l'ADEME, l'ALE a contribué depuis 2003 à l'élaboration de deux Référentiels pour la qualité environnementale dans la construction : le Référentiel Bureaux neufs 2006 et le Référentiel Habitat durable 2006. Ils sont systématiquement joints aux cahiers des charges des opérations de cessions de terrain, de ZAC et de logements sociaux sur le territoire du Grand Lyon. Le but des référentiels est de mettre en œuvre une démarche de management environnemental, et de vérifier à chaque phase d'une opération le respect des objectifs. Pour cela, les référentiels définissent des niveaux performants d'exigences environnementales et énergétiques qui anticipent au moins une réglementation thermique. L'ALE accompagne leur application par Surface (en m² SHON) tertiaire appliquant les référentiels d’ici fin 2008 Programmation Conception DCE-Chantier des outils et un recensement des opérations : les référentiels ont déjà été ZAC 82 000 40 574 32 515 appliqués à près de 198 240 m² de Cessions de 10 550 32 600 0 terrain SHON de bureaux et plus de 4790 Total 198241 logements. >> contacts ALE : Julien Fontaine / Christelle Landez
>> Un parc bâti passé à la loupe Le Groupe ALLIADE possède et gère un parc rhônalpin important de logements. Désireux d'asseoir sa politique énergétique sur une stratégie à l'échelle globale de son parc et de bénéficier d'une expertise et d'un véritable outil d'aide à la décision, ALLIADE a décidé de lancer un Audit Energétique Global (AEG) sur son patrimoine. Cette analyse a pour but d'établir un état des lieux et une analyse de la situation énergétique du patrimoine, et ainsi d'identifier les points faibles, les solutions techniques préconisées, les priorités d'intervention, les investissements nécessaires et les bénéfices attendus. Cet AEG portera sur 5 familles de patrimoine, soit 361 bâtiments et 167 résidences.
Afin d'assurer dans les meilleures conditions cette étude, ALLIADE a établi un partenariat avec l’ALE qui l’aidera dans sa mise en oeuvre et lui apportera son soutien technique. En outre, l’ALE donnera un avis sur le cahier des charges établi concernant les consommations d'énergie sur le bâti et les équipements divers, analysera les candidatures, aidera au montage du dossier d'aides financières, et accompagnera ALLIADE durant les comités de suivi et de pilotage de l’opération.
Logements sociaux du groupe ALLIADE, chauffés au bois, à Saint-Fons
Toute première application du “Référentiel Bureaux du Grand Lyon”, cette opération menée par la communauté urbaine en collaboration avec la SERL et avec l’accompagnement de l’ALE, représente une surface SHON de 5500 m². L’objectif était d’intégrer le bâti dans le site en tenant compte d’une conception bioclimatique, tout en intégrant des procédés et des techniques Energie et Eau performantes, et en prévoyant les conforts des futurs usagers. L’accent a donc été mis sur la réduction des besoins énergétiques en visant l’équivalent du niveau THPE RT 2005, soit des consommations de chauffage inférieures à 25 kWh/m².an, et des besoins de rafraichissement ne dépassant pas 30 kWh/m².an. Les contraintes de la parcelle ne favorisant pas l’intégration d’énergies renouvelables, un effort a été fait sur l’isolation extérieure de l’enveloppe avec un coefficient de déperdition inférieur de 20% par rapport à la référence en vigueur (U Bat = 0,70 W/m².K). Des protections solaires et une lourde inertie (dispositif de poutres froides dans le faux-plafonds) ont été prévues pour limiter la température intérieure d’été à 28°C max sans recourir à la climatisation ! >> livraison prévue en février 2009
Greenopolis à Lyon (Sud Architectes - promoteur EM2C) Véritable projet d'agglomération soutenu par le Grand Lyon, le projet Greenopolis va être lancé sur l'ancienne friche industrielle SLI dans le quartier de Lyon-Vaise, et proposera une zone d'activités de 21 500 m² regroupant un village d'entreprises (bureaux et ateliers) d'une vingtaine de lots. Afin de répondre à la problématique écologique et ainsi limiter l'impact environnemental du site, les architectes ont répondu à grand renfort d'espaces verts (4 000 m² d’espaces arborés) et de solutions techniques, innovantes et alternatives. Conforts olfactif et visuel, confort acoustique, gestion de l'eau (récupération des eaux pluviales), éclairage naturel optimisé, gestion de l'énergie (panneaux photovoltaïques et chaufferie au bois), confort hygrothermique (toitures végétalisées, VMC double-flux), le Groupe EM2C respectera sur l'ensemble du parc les exigences du “Référentiel Bureaux du Grand Lyon” en vue d’atteindre le niveau de performance conforme au label BBC* (Effinergie) et tout cela dans le cadre d’un chantier à faibles nuisances. >> livraison prévue courant 2010 * Bâtiment Basse Consommation : puissance installée inférieure d'environ 50% aux valeurs de référence d'un bâtiment RT 2005.
>> ... et bâtiments à “zéro énergie” Le “Carré de Soie” - Ilôt Touly, à Vaulx-en-Velin Le pôle SOLERE à Sant-Priest (Archi. T.RAU + SOHO - Maître d’ouvrage NEF) (Archi. Atelier ROCHE - promoteur MCP) Le territoire du Carré de Soie accueillera bientôt un Ce pôle, unique en France, pôle de coopération et de finance éthique, projet regroupera en un même lieu mixte de près de 20 000 m² qui comprendra 7 000 m² des acteurs (urbanistes, de logements et 12 500 m² de bureaux et de surarchitectes, bureaux d’étufaces commerciales. des, aménageurs, AMO), L’approche choisie ayant des compétences pour réaliser les bâtireconnues en matière de ments a été centrée qualité environnementale sur la réduction des dans le domaine de l’aménabesoins en visant le gement urbain du territoire concept d’énergie (résidentiel et tertiaire). positive, notamment Ayant pour objectif de faire découvrir et de progrâce à : mouvoir les dernières innovations et les derniers produits conciliant efficacité économique et protec- un plan masse orienté au sud pour les bureaux tion de l’environnement, il sera logiquement de par (gains gratuits des apports solaires d’hiver, pro- sa conception un outil de sensibilisation et de tection solaires d’été aisées à réaliser, et aucun démonstration exemplaire, avec des dépenses gains solaires externes), énergétiques faibles, peu de prélèvement des res- une enveloppe thermique soignée (15 + 5 cm sources naturelles et d’émissions de gaz à effet de d’isolant en partie courante, absence de ponts serre. thermiques par conception préfabriquée, triple On y trouvera entre autres : vitrage + brises soleils orientables intégrés), - une ventilation traversante et naturelle de l’atrium, - des systèmes performants et innovants (dalles - des protections solaires pour les façades et les baies actives inertes pour le chauffage et le rafraichis- (stores extérieurs de type brise soleil orientables), sement “naturel” utilisant uniquement la nappe - une orientation NE / SO des bureaux permettant de phréatique, VMC double-flux avec 80% de récu- récupérer des apports solaires sur la façade sud, pération d’énergie), - une isolation extérieure et triple vitrage peu émissif... - des sources d’énergies renouvelables (chauffe- - une PAC géothermique à capteurs horizontaux rie au bois, 150 m² de panneaux solaires pour - une centrale photovoltaïque pour couvrir 100% des l’eau chaude, une centrale photovoltaïque de consommations d’énergie. 1 500 m² en toiture). - un système de récupération des eaux pluviales... >> livraison prévue courant 2010
>> livraison prévue courant 2010
photo : Actinea
En France, 4 territoires distincts profitent de la dynamique insufflée par le projet CONCERTO et développent respectivement des programmes immobiliers d’envergure à forte valeur environnementale et dans un esprit de maitrise des énergies et de recours aux énergies renouvelables :
La Ville de Solaize (2 800 habitants), commune du Grand Lyon, souhaite mettre en place un dispositif incitatif pour aider ses habitants à s'informer et à équiper leurs logements de solutions permettant de réaliser des économies d'énergie ou de valoriser les énergies renouvelables.
© ALE
Ce projet, lancé par la Commission Européenne, a pour ambition de répondre aux défis du développement durable en proposant des solutions proactives à l’échelle européenne aux questions énergétiques. Aujourd’hui, pas moins de 45 communautés réparties en 18 projets s’investissent pour élargir leur autonomie énergétique. Le projet CONCERTO fait partie du programme cadre de recherche sous l’égide de la Direction générale de l'Energie et des transports de la Commission européenne.
>> Solaize sensibilise ses habitants aux économies d’énergie © Photothèque Grand Lyon
>> Concerto, c’est parti !
L’îlot C de la ZAC Thiers à Lyon (Architectes AFAA - promoteur UTEI)
Lors du deuxième forum Constructeo, organisé par le Groupe Moniteur en partenariat avec le CSTB, qui a eu lieu le 7 juin dernier sur le thème de la qualité environnementale des bâtiments tertiaires, des retours d'expérience intéressant ont été exprimés, notamment sur la prise en compte de la santé et du confort des usagers. Parmi ceux-ci, une opération de Bouygues Telecom, qui a construit un centre d'appel en milieu rural selon une démarche HQE, est présenté par Gérard LAPICHE du Service Immobilier, Informatique et Supports techniques, de l'entreprise. Ce bâtiment, dont l'insertion dans l'environnement a été étudié (vents dominants, ensoleillement…), possède des équipements techniques situés en façade, avec une toiture considérée comme une cinquième façade puisque le bâtiment ne comporte qu'un niveau. Un éclairage zénithal a été mis en place pour que tous les bureaux soient éclairés naturellement. La façade vitrée sud-est est protégée par un brise-soleil. Une grille anti-éblouissement et acoustique a été ajoutée au vitrage, sur tous les éclairages zénithaux. Pour la moquette le label GUT (Gemeinschaft Umweltfreundlicher Teppichboden garantit au consommateur d'acheter un produit écologique sans risques pour la santé.) a été utilisé et pour les peintures le label NF environnement... En outre, les salariés ont été écoutés, par le biais de groupes de travail, de questionnaires, de tests de mobilier, de déplacements du CHSCT sur d'autres centres afin d'apporter une réponse très adaptée au caractère propre de ces locaux.
A la question "avez-vous mesuré l'assiduité et la productivité de vos collaborateurs suite à leur déménagement dans ce bâtiment ?", Gérard LAPICHE répond que "l'absentéisme et les accidents du travail ont diminué. Quand ils travaillent dans un cadre confortable, les salariés sont effectivement plus attentifs à leurs clients au téléphone. Ils ont moins d'allergies à cause des matériaux utilisés (moquette…), moins d'arrêt maladie, occasionnés par les douches froides de la climatisation sur le cou. Un cadre de travail HQE accroît donc la performance du salarié à son poste de travail." Un exemple parmi tant d'autres, coroboré par d'autres études faites à l'étranger, comme le programme LEEDS au Canada (ou Leadership in Energy and Environmental Design). D'origine américaine, créée en 1993, cette norme certifie que des bâtiments commerciaux répondent aux règles établies en matière d'énergie verte, et évalue leur performance sur la base de six grandes catégories, dont la qualité de l'environnement intérieur, montrant à partir de témoignages d'employés de bureaux, qu'ils sont plus à même de favoriser le bien-être et donc le travail des usagers.
7 ALE - Infos 24 / page
Info Energie
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS DE BUREAUX ÉCONOMES
Dossier >> Question à : Thierry VINCENT Chargé de mission en charge du lien avec les entreprises à l’ARENE Ile-de-France (Agence Régionale de l'ENergie et de l'Environnement) ALE : La qualité environnementale est-elle un vecteur de développement économique ?
>> La prise en compte de la démarche de développement durable dans la construction d'un bâtiment constitue un réel levier de rentabilité pour les industriels. Cinq raisons peuvent les inciter à franchir le pas : • l'inscription de leurs motivations personnelles dans un projet d'architecture, • un souci d'anticipation de la réglementation, • la volonté d'optimiser le process, • une valorisation patrimoniale, • une logique d'intégration dans un territoire. ALE : Quel rôle joue une agence de l’énergie dans le cadre d’un chantier tertiaire innovant d’un point de vue environnemental ?
>> L'Arene a organisé récemment, pour les des professionnels du bâtiment, la visite de l'école de LimeilBrévannes, 1er bâtiment public “zéro énergie” et a élaboré le guide sur le “bâtiment industriel durable”. Elle met en place également un centre de ressources régional sur la construction et l'aménagement durable, “Ekopolis”, en association avec l'ADEME, le Conseil Régional d’Ile-de-France, la DIREN et les CAUE franciliens. Enfin elle est membre de groupes de travail dédiés tel que celui du développement durable de l'Observatoire Régional de l'Immobilier de Bureaux.
ALE - Infos
4 ÈME TRIMESTRE 2008
>> Les grands principes
L’énergie au quotidien
Il est avant tout indispensable de rechercher une réduction des besoins en chauffage et en électricité spécifique, et d’éliminer les besoins en climatisation. Une fois cette baisse des besoins en énergie acquise, ce qui reste en chauffage et en électricité spécifique doit être traité par des techniques performantes permettant de réduire les émissions polluantes, et sera idéalement produit localement par des énergies renouvelables, ou par des procédés présentant des rendements optimaux.
N° 24
>> Réduire les besoins en énergie - PAR LA FORME DU BÂTIMENT, SON ORIENTATION ET LA DISPOSITION DES PIÈCES : • Construire compact pour réduire les déperditions thermiques liées aux surfaces de façades. • Utiliser la chaleur passive des rayonnements solaires en hiver, qui peut couvrir jusqu’à 40 % des besoins en chauffage, en vitrant largement la façade Sud quand le site le permet. • Se protéger contre ces rayonnements en été grâce à la végétation et à des protections solaires horizontales adaptées aux orientations. • Optimiser l’éclairage naturel en dimensionnant les vitrages de façon adéquate et en préférant des bâtiments peu épais (12 à 13 m) pour faciliter l’éclairage naturel en coeur de plateau. - PAR LE CHOIX DES MATÉRIAUX ET L’ISOLATION THERMIQUE : • Préférer des matériaux dont les impacts sur l’environnement et l’air intérieur sont minimes. • Anticiper la réglementation thermique (utiliser des épaisseurs d’isolant supérieures...) • Utiliser des matériaux ayant une forte inertie thermique qui permettent de stocker la chaleur passive en hiver et la fraîcheur nocturne en été, et d’atteindre le niveau BBC.
L’ALE EN BREF L'Agence Locale de l'Energie a été
>> créée à l’initiative du Grand Lyon afin d'offrir aux acteurs de l'agglomération un outil technique sur les thèmes de l'énergie et de l'environnement. Il s'agit d'aider les collectivités, les promoteurs, les bailleurs, les entreprises, les copropriétés, les professionnels du bâtiment et les particuliers à mieux intégrer la problématique environnementale dans la réalisation de leurs projets et de leurs missions.
>> Energies renouvelables et techniques économes en énergie - UTILISER PRIORITAIREMENT LES ÉNERGIES RENOUVELABLES LOCALES : • Solaire thermique, pompe à chaleur géothermique, bois énergie pour la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire, • Photovoltaïque, petite hydraulique et éolien pour la production d’électricité. - POUR LA VENTILATION, LE CHAUFFAGE ET LE RAFRAÎCHISSEMENT : • Utiliser des techniques de chauffage performantes, avec un bon rendement : chaudières à condensation, systèmes de chauffage basse température, VMC double flux, PAC... • Mettre en place des systèmes de gestion du chauffage (régulation, gestion centralisée...), • Opter pour des techniques de rafraîchissement passif : ventilation nocturne, puits canadien... La climatisation est en général rendue nécessaire sous nos latitudes tempérées par une mauvaise conception thermique des bureaux souvent trop vitrés. - POUR L’ÉLECTRICITÉ : • Choisir des moteurs à variations de fréquence (ascenseurs, ventilation mécanique....), • Utiliser des lampes basse consommation, des tubes fluorescents haut rendement, des automatismes de gestion de l’éclairage, • Choisir du matériel de bureautique avec une fonction de veille, des appareils électroménagers de classe A+, voire A++,...
L'ALE se tient au plus près des porteurs de projets en assurant une assistance technique et une veille technologique et réglementaire afin d'aider à concrétiser les idées et orientations initiales. ESPACE INFO ENERGIE de l’agglomération, elle conseille objectivement et gratuitement les habitants du Grand Lyon sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie dans leur quotidien.
>> Sensibiliser les occupants et assurer la gestion optimale du bâtiment Les futurs utilisateurs des locaux doivent être sensibilisés et, si possible, associés à la démarche de qualité effectuée sur le bâtiment. Il est intéressant de leur fournir un manuel de sensibilisation et d’information leur expliquant d’une part le fonctionnement des systèmes climatiques, et d’autre part les gestes à effectuer au quotidien afin de réaliser des économies d’énergie et contribuer à la protection de l’environnement.
L’ entretien des installations permet d’assurer un fonctionnement et un rendement optimal tout en allongeant leur durée de vie. Un contrat d’entretien doit être mis en place pour toutes les installations techniques du bâtiment (chauffage, ventilation, ascenseurs...). >>
>> On peut citer quelques grandes orientations :
ALE - Infos 24 / page
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• l’apparition et la diffusion des labels de performance énergétique THPE Enr (très haute performance énergétique volet ENR), BBC, Effinergie... • le développement des référentiels de certification “bâtiments tertiaires”, “bureau/enseignement” mais aussi “commerces”, “établissements de santé”, “logistique”, etc., ainsi que la prochaine parution d'une certification sur le volet exploitation. • la conception de nouvelles tours dites “écologiques”, comme la “tour signal” de Jean Nouvel à la Défense... • le chantier de la reconversion “énergétique et environnementale” du stock de bâtiments tertiaires (essentiellement des bureaux comme l’exemple en cours de la tour “CB21” - ex tour Gan à la Défense) reste largement à ouvrir...
Les tours : une solution ?
La métropole lyonnaise présente de plus pour les années à venir d'importantes ambitions immobilières avec les projets de construction de 7 à 8 nouvelles tours dans le ciel du quartier d'affaires de la Part-Dieu, où s'élèveront déjà en 2009 et 2012, les tours Oxygène (cf. photo) et Incity. Mais qu’en est-il de ce principe de construction à la verticale en matière de qualité environnementale ? Selon Olivier SIDLER, énergéticien et fondateur du cabinet Enertech, “dans la perspective des nouvelles directives issues du Grenelle de l’Environnement, les tours, fussent elles trois fois plus performantes que les meilleures du monde actuellement, ne pourront jamais satisfaire les exigences réglementaires en vigueur et présenter un niveau de consommation suffisamment bas.
Le recours à la production photovoltaïque sur l’ensemble des façades de la tour pourrait un peu améliorer cette situation, mais pas de façon assez significative”. En outre la question de la liaison de la tour et du tissu urbain qu’elle drainera semble fondamentale. “Une tour ne peut qu’être située sur un axe de transports en commun très dense, faute de quoi les usagers prendront leur voiture, ce qui déséquilibrera définitivement son bilan énergétique”. En d’autre terme, le salarié prenant sa voiture et faisant quotidiennement 20 km aller et retour (soit au total 40 km) pour se rendre à son travail, consomme ainsi 4,2 fois plus d’énergie que ce qu’il consomme dans la tour, son lieu de travail, tous usages confondus ! >> Source : www.enertech.fr/docs/Enertech_Tours.pdf
>>
ALE - Infos ALE - Infos, la lettre d’information de l’ALE
“ALE infos” est consultable sur le site internet : www.ale-lyon.org
ALE : Quelles perspectives à court et moyen termes peut-on espérer dans le domaine du tertiaire performant au vu des politiques actuelles ?
Centre de Ressource et de Documentation spécialisé sur l’Energie et la Qualité Environnementale des Bâtiments, elle met à disposition de tous les publics une documentation diverse et variée autour des thèmes de l’Energie.
>> Organiser l’entretien et la maintenance des installations
© : Sogelym Steiner 2006
école à “énergie positive” de Limeil-Brévannes
le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise
Directeur de la publication : Louis-Marie Blin Rédacteur : Stéphane Rouvier Rédacteurs techniques : Julien Fontaine, Sylvain Godinot, Samir Boukhalfa, Christelle Landez, Aude Lenoir Secrétaire de rédaction : Véronique Besnard Conception / mise en page : Stéphane Rouvier Impression : Imprimerie IMAV Label “Imprim’Vert” (papier 100% recyclé - encres végétales - recyclage des déchets sans métaux lourds) ISSN : 1773-0339 Crédits photos : ALE Pour nous contacter : ALE - 8, rue Béranger - 69006 Lyon Tel : 04 37 48 22 42 - Fax : 04 37 48 04 57 mail : info@ale-lon.org Site internet : www.ale-lyon.org Reproduction autorisée avec mention de la source
EDITORIAL Béatrice VESSILLER Présidente de l’ALE
Dans “ALE infos”, nous nous sommes souvent intéressés à la qualité environnementale dans l'habitat, mais encore assez peu au bâtiment à vocation tertiaire. Ce numéro sera donc essentiellement consacré à l'immobilier d'entreprise, car il représente une part importante de la construction et que la performance environnementale y revêt des spécificités par rapport à l'habitat, notamment en terme de confort d'été, d'éclairage naturel, de consommation d'énergie liée au chauffage, mais aussi de climatisation, de consommations électriques des équipements informatiques, etc. Le secteur du tertiaire représente environ les deux tiers de l'activité économique en France et seulement 15% de la consommation d'énergie. Mais cette dernière a beaucoup augmenté dans le passé, de 80% en vingtcinq ans, au point de peser de manière significative sur les émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité économique française et de devoir être prise en considération dans tout programme de construction et de réhabilitation de locaux à usage tertiaire. Rappelons que, en France en 2000, l'ensemble des secteurs résidentiel et tertiaire ont dépassé pour la première fois les 100 millions de tonnes d'équivalent pétrole en énergie consommée, soit 46 % de la consommation nationale d'énergie, et 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre dont un tiers pour le tertiaire. Le projet de loi Grenelle de l'environnement prévoit qu'à partir de 2012, tous les bâtiments, y compris les bâtiments tertiaires neufs, devront présenter une consommation maximale de 50 KWh/m²/an*. Il est donc important de faire le point sur les techniques performantes et de profiter des expériences réussies en matière de tertiaire durable. D'ores et déjà, l'ALE, qui mène depuis sa création des actions visant à promouvoir et développer la Qualité Environnementale des Bâtiments, a élaboré, dans le cadre de ses conventions avec le Grand Lyon et l'ADEME, un référentiel “bureaux durables”, à l'instar du référentiel “habitat durable” établi pour le logement (cf. en pages 2 et 5). Car réaliser des bâtiments qui auront dans leur ensemble des impacts limités sur l'environnement, telle est la réponse que le secteur de l’immobilier tertiaire doit ,comme celui de l'habitat, apporter aux problèmes de l'épuisement des ressources fossiles et du réchauffement climatique.
* en énergie primaire pondérée selon la zone climatique et l’altitude
Dossier
*En région Lyonnaise, le parc de bureaux est évalué à 4 374 000 m², et le secteur de la construction neuve est très actif. En effet, sur l’agglomération lyonnaise, 92 400m² de bureaux neufs seront livrables en 2008 (dont 46% intra muros), ce qui représente un taux de renouvellement du parc de l’ordre de 2% par an. En 2008, la proportion entre neuf et ancien s’inverse, la part du neuf représentant cette année 60%. * source : DTZ Jean Thouard - janvier 2008
>> Un impératif : raisonner en coût global L’impact environnemental d’une construction peut s’apprécier sur deux grandes phases de sa vie (hors démolition en fin de vie), que sont : - la construction du bâtiment en elle-même ; - sa “vie”, qui intègre les activités d’exploitation/maintenance, mais également les usages que les activités humaines en font.
Architektengruppe s+e+s, Mülheim - photo T. Ott
ALE - Infos 24 / page
Centre de responsabilité sociale à Mayence (All)
>> La recherche de qualité environnementale est variable selon le type d'activités Les entreprises du secteur tertiaire semblent les plus sensibilisées et les plus intéressées par cette question et les enjeux d'image et la valeur patrimoniale peuvent mieux justifier certains surinvestissements liés à l'atteinte de performances environnementales, de plus en plus demandées par les utilisateurs. A l'inverse, les entreprises de la logistique et du secteur commercial ont encore peu d'intérêt pour cette question qui passe derrière les objectifs préférentiels de rentabilité, de minimisation de l'investissement immobilier, les impératifs de flexibilité, les critères d'implantation par rapport à des zones de chalandise, etc.
>> Des pistes de travail s'ouvrent autour de l'enjeu de la densification et de la consommation foncière dans les parcs d'activités
M. Cucinella architects - photo D. Domenicali
Plusieurs zones d'activités de l'agglomération lyonnaise montrent d'importantes marges de manœuvre en terme de densification et de recomposition urbaine (Lyon Sud-Est, Genay Lyon-Nord, Mi-Plaine, Parc technologique de Porte des Alpes...). La recherche d'une meilleure densité urbaine dans les parcs d'activités devra intégrer : • les contraintes et les attentes des entreprises • des équilibres à préserver à l'intérieur des parcs d'activités entre espaces urbanisés et non urbanisés • les conséquences d'une plus grande densité d'emplois : renforcement nécessaire de l'accessibilité, notamment par une desserte de transports en commun... Immeuble de bureaux et de commerces à Rimini (Italie)
>> La qualité environnementale dans les parcs d'activités se jouera de plus en plus à l'avenir dans des partenariats public/privé, et reposera sur une gestion optimale Les parcs où la maîtrise d'ouvrage a été largement influencée par la puissance publique sont ceux où la qualité environnementale semble la plus présente, et la mieux suivie dans le temps. Mais de nombreuses actions menées dans les parcs d'activités ne relèvent pas de la seule puissance publique. L'implication des entreprises dans le champ de la qualité environnementale est de plus en plus importante, et peut même devenir source d'innovation tendant vers l'écologie industrielle : des solutions de mutualisation de services sont de plus en plus développés par les entreprises pour la gestion commune des eaux pluviales, l'approvisionnement énergétique, la collecte des déchets, les déplacements, la gestion et l'entretien des espaces extérieurs, les services aux salariés etc..
Bien évidemment, les choix engagés dans la première phase (choix constructifs, matériaux, énergies, positionnement du bâtiment,…) conditionnent très fortement les consommations de ressources qui apparaîtront dans la deuxième phase. Les dernières années ont vu naître les premiers grands bâtiments, publics ou privés, à caractère environnemental affirmé, et le sigle “HQE®” a fait son apparition tant dans le langage des maîtres d’ouvrage que dans les médias spécialisés ou le grand public. Cette approche, qui peut être considérée comme une traduction, sur le secteur du bâtiment, du Développement Durable, est toutefois un moyen nouveau d’avancer vers une meilleure manière de bâtir en respectant l’environnement, et les professionnels du bâtiment sont chargés d’intégrer les volontés exprimées par les donneurs d’ordre. Toutefois en premier lieu, une demande doit émaner de la maîtrise d’ouvrage affirmant sa volonté d’obtenir une construction de qualité et intégrant des critères écologiques. Pour ceci, l’approche en coût global est la plus adaptée. Elle consiste à prendre en compte dès le départ le coût des études, celui lié à la réalisation du bâtiment mais également les coûts différés que le gestionnaire devra assurer chaque année : consommations diverses, entretien, remplacement des équipements en fin de vie, etc. Mais la conception de qualité environnementale est surtout une approche synthétique et transversale, pour la recherche des meilleurs arbitrages dans l'insertion des bâtiments à l'échelle du territoire, de la parcelle, des choix constructifs et des systèmes techniques utilisés…
Entreprise de menuiseries extérieures à Brétignolles (79)
* SCOT : Schéma de Cohérence territoriale ** Syndicat mixte en charge de l'élaboration et du suivi du SCOT pour les 72 communes de l'agglomération lyonnaise
Pour aider les maîtres d'ouvrages à respecter ce principe, plusieurs certifications ou labels ont vu le jour en France et à l’étranger : BBC, Effinergie, NF HQE Tertiaire - Certivéa, Leed, Bream, etc. Toutefois, seule la mise en place d'un système de management environnemental (SME) garantit qu'à chaque phase de la procédure, la qualité environnementale a été traitée et que des moyens ont été mis en œuvre pour y parvenir. >> Dans ce domaine il existe également des démarches locales à l’instar du Grand Lyon qui a choisi d’anticiper les évolutions réglementaires à venir, par le biais de référentiels “habitat et bureaux durables” : Le Grand Lyon propose dans le cadre du référentiel millésime 2006 bureaux un SME visant à privilégier l'efficacité économique globale des bâtiments de bureaux grâce à la réduction de leurs coûts d'utilisation et de fonctionnement, tout en garantissant un environnement intérieur sain et confortable. Ce référentiel fixe les exigences de résultats et de solutions techniques de base que les projets doivent satisfaire et contenir. Dans ce cadre, il est vivement conseillé aux maîtres d'ouvrages concernés par ce référentiel de solliciter l'appui d'un assistant à maîtrise d'ouvrage HQE (AMO HQE) sur leurs opérations pour assurer sa mise en œuvre, à défaut de pouvoir confier cette tâche à des référents internes formés et spécialisés. Et pour cela, les services de l'ALE peuvent être sollicités afin d’aider les maîtres d’ouvrage à mettre en œuvre un programme de qualité environnementale. >> + d’infos sur www.ale-lyon.org rubrique “references/referentiels >> voir aussi article en page 2
5
ZAC de la Porte des Alpes à Saint-Priest et son parc technologique
ALE - Infos 24 / page
Source : ALE-Soberco Environnement / “Prise en compte de la Qualité Environnementale dans les ZAE” - SEPAL - juillet 2008
du
Photo © 2008 Google Imagerie
>> Pistes de travail et éléments de réflexion
délégué
Lyon est la métropole tertiaire d'une région plus productive que la moyenne des aires urbaines françaises. Son développement est assis sur le dynamisme des entreprises locales, mais aussi, et de plus en plus, sur la capacité d'attirer des investisseurs extérieurs. Le SCOT* s'est donné comme objectif d'accompagner la mutation tertiaire du tissu industriel et d'accroître l'attractivité lyonnaise en matière de centres de décision. Il faut pour cela développer et mieux segmenter l'offre de bureaux dans les vingt prochaines années. Mais surtout, il importe de la penser autrement : plus en phase avec l'organisation multipolaire de l'agglomération, plus mixte et plus dense dans sa conception. Au-delà des grands sites tertiaires actuels, d'autres pôles tertiaires devront voir le jour, disposant d'atouts à la fois centraux (une bonne connexion avec un réseau élargi de transports en commun) et périphériques (un dialogue avec la nature), à l'instar du Parc technologique de Saint-Priest/ Porte des Alpes. Pour autant, les pôles tertiaires de demain devront faire mieux, c'est-à-dire rechercher une meilleure articulation entre habitat et activités ainsi qu'une optimisation de l'espace occupé, comme l'opération Carré de Soie le préfigure. Les zones tertiaires à très faible COS deviennent en effet difficilement concevables dans une agglomération telle que Lyon. Par conséquent, les programmes immobiliers à venir ne devront pas seulement répondre aux besoins des entreprises, mais contribuer à la qualité urbaine de l'agglomération et intégrer le souci d'économie des “biens environnementaux” - sobriété énergétique et économie foncière - qui imprègnera la vie des générations à venir.
En outre, l'attractivité des entreprises passe de plus en plus par la qualité des espaces publics et des équipements et services de proximité et par la capacité des zones à offrir des transports mutualisés.
l’innovation par la qualité environnementale et énergétique
En effet, au regard des superficies que représente le tertiaire d’entreprise sur le Grand Lyon, il est indispensable aujourd’hui de prendre en compte, au même titre que pour le logement, les enjeux et les impacts de l’activité tertiaire sur l’environnement, et de compter avec lui pour atteindre les objectifs européens et nationaux : le Grenelle de l’environnement prévoit qu'à partir de 2012, tous les bâtiments, y compris les bâtiments tertiaires neufs, devront présenter une consommation maximale de 50 KWh/m²/an, et atteindre le standard “passif” d’ici 2020.
vice-président SEPAL**
Sur le territoire de l'agglomération lyonnaise, la consommation foncière pour les zones d'activités atteint environ 60 hectares par an (chiffre SEPAL). Le renchérissement et la raréfaction du foncier, associés à l'élévation continue des coûts de transport, obligent à réfléchir sur une plus grande mixité fonctionnelle et sur une densification plus importante des pôles d'activités.
Aujourd’hui, l’impact des bâtiments d’activité professionnelle sur l’environnement n’est pas à négliger sur le bilan global.
Depuis une quinzaine d'années, l'agglomération lyonnaise démontre une prise en compte croissante des enjeux environnementaux liés aux zones et bâtiments d'activités. La lutte contre le changement climatique, la réduction des consommations d'énergie, la gestion des déplacements, la préservation des écosystèmes et des ressources, la réduction des pollutions, des risques et des nuisances sont autant d'enjeux environnementaux à conjuguer avec une nécessaire efficacité économique et la prise en compte de la dimension sociale des pôles d'emploi et de production (demande de services à la personne, de mobilité, de santé, de confort,…).
Raymond TERRACHER
>> Des préoccupations émergentes
En effet, à titre d’exemple, l’agglomération lyonnaise (Grand Lyon) comptait en février 2008 une superficie totale d’environ 71 km² dédiée au tertiaire d’entreprise, ce qui représente à peu près la superficie cumulée des villes de Lyon (~48 km²), Villeurbanne (~14,5 km²) et Vénissieux (~15 km²).
>> Vers un développement durable des zones et bâtiments d’activités de l’agglomération lyonnaise
>> Point de vue
Triade SA, Brice Kohler (architecte) - photo S.Chalmeau
Immeuble de bureaux ” Erable ” Sur le campus Effiscience, à COLOMBELLES (14) Architecte D. Cleyssen du cabinet DEGW
Pôles industriels et agro-alimentaires, pôles de commerce et logistique, multiplication des sites dédiés aux activités de services, etc., les surfaces consacrées à l’immobilier d’entreprise se sont considérablement développées ces dernières années dans notre pays, étant parfois supérieures aux superficies de nos villes.
Immobilier d’entreprise
4
>> L’intérêt environnemental lié à la densité et à la mixité des activités sur les zones d’aménagement tertiaires
>> Le tertiaire d’entreprise, champs d’innovation privilégié
Dossier
*En région Lyonnaise, le parc de bureaux est évalué à 4 374 000 m², et le secteur de la construction neuve est très actif. En effet, sur l’agglomération lyonnaise, 92 400m² de bureaux neufs seront livrables en 2008 (dont 46% intra muros), ce qui représente un taux de renouvellement du parc de l’ordre de 2% par an. En 2008, la proportion entre neuf et ancien s’inverse, la part du neuf représentant cette année 60%. * source : DTZ Jean Thouard - janvier 2008
>> Un impératif : raisonner en coût global L’impact environnemental d’une construction peut s’apprécier sur deux grandes phases de sa vie (hors démolition en fin de vie), que sont : - la construction du bâtiment en elle-même ; - sa “vie”, qui intègre les activités d’exploitation/maintenance, mais également les usages que les activités humaines en font.
Architektengruppe s+e+s, Mülheim - photo T. Ott
ALE - Infos 24 / page
Centre de responsabilité sociale à Mayence (All)
>> La recherche de qualité environnementale est variable selon le type d'activités Les entreprises du secteur tertiaire semblent les plus sensibilisées et les plus intéressées par cette question et les enjeux d'image et la valeur patrimoniale peuvent mieux justifier certains surinvestissements liés à l'atteinte de performances environnementales, de plus en plus demandées par les utilisateurs. A l'inverse, les entreprises de la logistique et du secteur commercial ont encore peu d'intérêt pour cette question qui passe derrière les objectifs préférentiels de rentabilité, de minimisation de l'investissement immobilier, les impératifs de flexibilité, les critères d'implantation par rapport à des zones de chalandise, etc.
>> Des pistes de travail s'ouvrent autour de l'enjeu de la densification et de la consommation foncière dans les parcs d'activités
M. Cucinella architects - photo D. Domenicali
Plusieurs zones d'activités de l'agglomération lyonnaise montrent d'importantes marges de manœuvre en terme de densification et de recomposition urbaine (Lyon Sud-Est, Genay Lyon-Nord, Mi-Plaine, Parc technologique de Porte des Alpes...). La recherche d'une meilleure densité urbaine dans les parcs d'activités devra intégrer : • les contraintes et les attentes des entreprises • des équilibres à préserver à l'intérieur des parcs d'activités entre espaces urbanisés et non urbanisés • les conséquences d'une plus grande densité d'emplois : renforcement nécessaire de l'accessibilité, notamment par une desserte de transports en commun... Immeuble de bureaux et de commerces à Rimini (Italie)
>> La qualité environnementale dans les parcs d'activités se jouera de plus en plus à l'avenir dans des partenariats public/privé, et reposera sur une gestion optimale Les parcs où la maîtrise d'ouvrage a été largement influencée par la puissance publique sont ceux où la qualité environnementale semble la plus présente, et la mieux suivie dans le temps. Mais de nombreuses actions menées dans les parcs d'activités ne relèvent pas de la seule puissance publique. L'implication des entreprises dans le champ de la qualité environnementale est de plus en plus importante, et peut même devenir source d'innovation tendant vers l'écologie industrielle : des solutions de mutualisation de services sont de plus en plus développés par les entreprises pour la gestion commune des eaux pluviales, l'approvisionnement énergétique, la collecte des déchets, les déplacements, la gestion et l'entretien des espaces extérieurs, les services aux salariés etc..
Bien évidemment, les choix engagés dans la première phase (choix constructifs, matériaux, énergies, positionnement du bâtiment,…) conditionnent très fortement les consommations de ressources qui apparaîtront dans la deuxième phase. Les dernières années ont vu naître les premiers grands bâtiments, publics ou privés, à caractère environnemental affirmé, et le sigle “HQE®” a fait son apparition tant dans le langage des maîtres d’ouvrage que dans les médias spécialisés ou le grand public. Cette approche, qui peut être considérée comme une traduction, sur le secteur du bâtiment, du Développement Durable, est toutefois un moyen nouveau d’avancer vers une meilleure manière de bâtir en respectant l’environnement, et les professionnels du bâtiment sont chargés d’intégrer les volontés exprimées par les donneurs d’ordre. Toutefois en premier lieu, une demande doit émaner de la maîtrise d’ouvrage affirmant sa volonté d’obtenir une construction de qualité et intégrant des critères écologiques. Pour ceci, l’approche en coût global est la plus adaptée. Elle consiste à prendre en compte dès le départ le coût des études, celui lié à la réalisation du bâtiment mais également les coûts différés que le gestionnaire devra assurer chaque année : consommations diverses, entretien, remplacement des équipements en fin de vie, etc. Mais la conception de qualité environnementale est surtout une approche synthétique et transversale, pour la recherche des meilleurs arbitrages dans l'insertion des bâtiments à l'échelle du territoire, de la parcelle, des choix constructifs et des systèmes techniques utilisés…
Entreprise de menuiseries extérieures à Brétignolles (79)
* SCOT : Schéma de Cohérence territoriale ** Syndicat mixte en charge de l'élaboration et du suivi du SCOT pour les 72 communes de l'agglomération lyonnaise
Pour aider les maîtres d'ouvrages à respecter ce principe, plusieurs certifications ou labels ont vu le jour en France et à l’étranger : BBC, Effinergie, NF HQE Tertiaire - Certivéa, Leed, Bream, etc. Toutefois, seule la mise en place d'un système de management environnemental (SME) garantit qu'à chaque phase de la procédure, la qualité environnementale a été traitée et que des moyens ont été mis en œuvre pour y parvenir. >> Dans ce domaine il existe également des démarches locales à l’instar du Grand Lyon qui a choisi d’anticiper les évolutions réglementaires à venir, par le biais de référentiels “habitat et bureaux durables” : Le Grand Lyon propose dans le cadre du référentiel millésime 2006 bureaux un SME visant à privilégier l'efficacité économique globale des bâtiments de bureaux grâce à la réduction de leurs coûts d'utilisation et de fonctionnement, tout en garantissant un environnement intérieur sain et confortable. Ce référentiel fixe les exigences de résultats et de solutions techniques de base que les projets doivent satisfaire et contenir. Dans ce cadre, il est vivement conseillé aux maîtres d'ouvrages concernés par ce référentiel de solliciter l'appui d'un assistant à maîtrise d'ouvrage HQE (AMO HQE) sur leurs opérations pour assurer sa mise en œuvre, à défaut de pouvoir confier cette tâche à des référents internes formés et spécialisés. Et pour cela, les services de l'ALE peuvent être sollicités afin d’aider les maîtres d’ouvrage à mettre en œuvre un programme de qualité environnementale. >> + d’infos sur www.ale-lyon.org rubrique “references/referentiels >> voir aussi article en page 2
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ZAC de la Porte des Alpes à Saint-Priest et son parc technologique
ALE - Infos 24 / page
Source : ALE-Soberco Environnement / “Prise en compte de la Qualité Environnementale dans les ZAE” - SEPAL - juillet 2008
du
Photo © 2008 Google Imagerie
>> Pistes de travail et éléments de réflexion
délégué
Lyon est la métropole tertiaire d'une région plus productive que la moyenne des aires urbaines françaises. Son développement est assis sur le dynamisme des entreprises locales, mais aussi, et de plus en plus, sur la capacité d'attirer des investisseurs extérieurs. Le SCOT* s'est donné comme objectif d'accompagner la mutation tertiaire du tissu industriel et d'accroître l'attractivité lyonnaise en matière de centres de décision. Il faut pour cela développer et mieux segmenter l'offre de bureaux dans les vingt prochaines années. Mais surtout, il importe de la penser autrement : plus en phase avec l'organisation multipolaire de l'agglomération, plus mixte et plus dense dans sa conception. Au-delà des grands sites tertiaires actuels, d'autres pôles tertiaires devront voir le jour, disposant d'atouts à la fois centraux (une bonne connexion avec un réseau élargi de transports en commun) et périphériques (un dialogue avec la nature), à l'instar du Parc technologique de Saint-Priest/ Porte des Alpes. Pour autant, les pôles tertiaires de demain devront faire mieux, c'est-à-dire rechercher une meilleure articulation entre habitat et activités ainsi qu'une optimisation de l'espace occupé, comme l'opération Carré de Soie le préfigure. Les zones tertiaires à très faible COS deviennent en effet difficilement concevables dans une agglomération telle que Lyon. Par conséquent, les programmes immobiliers à venir ne devront pas seulement répondre aux besoins des entreprises, mais contribuer à la qualité urbaine de l'agglomération et intégrer le souci d'économie des “biens environnementaux” - sobriété énergétique et économie foncière - qui imprègnera la vie des générations à venir.
En outre, l'attractivité des entreprises passe de plus en plus par la qualité des espaces publics et des équipements et services de proximité et par la capacité des zones à offrir des transports mutualisés.
l’innovation par la qualité environnementale et énergétique
En effet, au regard des superficies que représente le tertiaire d’entreprise sur le Grand Lyon, il est indispensable aujourd’hui de prendre en compte, au même titre que pour le logement, les enjeux et les impacts de l’activité tertiaire sur l’environnement, et de compter avec lui pour atteindre les objectifs européens et nationaux : le Grenelle de l’environnement prévoit qu'à partir de 2012, tous les bâtiments, y compris les bâtiments tertiaires neufs, devront présenter une consommation maximale de 50 KWh/m²/an, et atteindre le standard “passif” d’ici 2020.
vice-président SEPAL**
Sur le territoire de l'agglomération lyonnaise, la consommation foncière pour les zones d'activités atteint environ 60 hectares par an (chiffre SEPAL). Le renchérissement et la raréfaction du foncier, associés à l'élévation continue des coûts de transport, obligent à réfléchir sur une plus grande mixité fonctionnelle et sur une densification plus importante des pôles d'activités.
Aujourd’hui, l’impact des bâtiments d’activité professionnelle sur l’environnement n’est pas à négliger sur le bilan global.
Depuis une quinzaine d'années, l'agglomération lyonnaise démontre une prise en compte croissante des enjeux environnementaux liés aux zones et bâtiments d'activités. La lutte contre le changement climatique, la réduction des consommations d'énergie, la gestion des déplacements, la préservation des écosystèmes et des ressources, la réduction des pollutions, des risques et des nuisances sont autant d'enjeux environnementaux à conjuguer avec une nécessaire efficacité économique et la prise en compte de la dimension sociale des pôles d'emploi et de production (demande de services à la personne, de mobilité, de santé, de confort,…).
Raymond TERRACHER
>> Des préoccupations émergentes
En effet, à titre d’exemple, l’agglomération lyonnaise (Grand Lyon) comptait en février 2008 une superficie totale d’environ 71 km² dédiée au tertiaire d’entreprise, ce qui représente à peu près la superficie cumulée des villes de Lyon (~48 km²), Villeurbanne (~14,5 km²) et Vénissieux (~15 km²).
>> Vers un développement durable des zones et bâtiments d’activités de l’agglomération lyonnaise
>> Point de vue
Triade SA, Brice Kohler (architecte) - photo S.Chalmeau
Immeuble de bureaux ” Erable ” Sur le campus Effiscience, à COLOMBELLES (14) Architecte D. Cleyssen du cabinet DEGW
Pôles industriels et agro-alimentaires, pôles de commerce et logistique, multiplication des sites dédiés aux activités de services, etc., les surfaces consacrées à l’immobilier d’entreprise se sont considérablement développées ces dernières années dans notre pays, étant parfois supérieures aux superficies de nos villes.
Immobilier d’entreprise
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>> L’intérêt environnemental lié à la densité et à la mixité des activités sur les zones d’aménagement tertiaires
>> Le tertiaire d’entreprise, champs d’innovation privilégié
CONCEVOIR DES BÂTIMENTS DE BUREAUX ÉCONOMES
Dossier >> Question à : Thierry VINCENT Chargé de mission en charge du lien avec les entreprises à l’ARENE Ile-de-France (Agence Régionale de l'ENergie et de l'Environnement) ALE : La qualité environnementale est-elle un vecteur de développement économique ?
>> La prise en compte de la démarche de développement durable dans la construction d'un bâtiment constitue un réel levier de rentabilité pour les industriels. Cinq raisons peuvent les inciter à franchir le pas : • l'inscription de leurs motivations personnelles dans un projet d'architecture, • un souci d'anticipation de la réglementation, • la volonté d'optimiser le process, • une valorisation patrimoniale, • une logique d'intégration dans un territoire. ALE : Quel rôle joue une agence de l’énergie dans le cadre d’un chantier tertiaire innovant d’un point de vue environnemental ?
>> L'Arene a organisé récemment, pour les des professionnels du bâtiment, la visite de l'école de LimeilBrévannes, 1er bâtiment public “zéro énergie” et a élaboré le guide sur le “bâtiment industriel durable”. Elle met en place également un centre de ressources régional sur la construction et l'aménagement durable, “Ekopolis”, en association avec l'ADEME, le Conseil Régional d’Ile-de-France, la DIREN et les CAUE franciliens. Enfin elle est membre de groupes de travail dédiés tel que celui du développement durable de l'Observatoire Régional de l'Immobilier de Bureaux.
ALE - Infos
4 ÈME TRIMESTRE 2008
>> Les grands principes
L’énergie au quotidien
Il est avant tout indispensable de rechercher une réduction des besoins en chauffage et en électricité spécifique, et d’éliminer les besoins en climatisation. Une fois cette baisse des besoins en énergie acquise, ce qui reste en chauffage et en électricité spécifique doit être traité par des techniques performantes permettant de réduire les émissions polluantes, et sera idéalement produit localement par des énergies renouvelables, ou par des procédés présentant des rendements optimaux.
N° 24
>> Réduire les besoins en énergie - PAR LA FORME DU BÂTIMENT, SON ORIENTATION ET LA DISPOSITION DES PIÈCES : • Construire compact pour réduire les déperditions thermiques liées aux surfaces de façades. • Utiliser la chaleur passive des rayonnements solaires en hiver, qui peut couvrir jusqu’à 40 % des besoins en chauffage, en vitrant largement la façade Sud quand le site le permet. • Se protéger contre ces rayonnements en été grâce à la végétation et à des protections solaires horizontales adaptées aux orientations. • Optimiser l’éclairage naturel en dimensionnant les vitrages de façon adéquate et en préférant des bâtiments peu épais (12 à 13 m) pour faciliter l’éclairage naturel en coeur de plateau. - PAR LE CHOIX DES MATÉRIAUX ET L’ISOLATION THERMIQUE : • Préférer des matériaux dont les impacts sur l’environnement et l’air intérieur sont minimes. • Anticiper la réglementation thermique (utiliser des épaisseurs d’isolant supérieures...) • Utiliser des matériaux ayant une forte inertie thermique qui permettent de stocker la chaleur passive en hiver et la fraîcheur nocturne en été, et d’atteindre le niveau BBC.
L’ALE EN BREF L'Agence Locale de l'Energie a été
>> créée à l’initiative du Grand Lyon afin d'offrir aux acteurs de l'agglomération un outil technique sur les thèmes de l'énergie et de l'environnement. Il s'agit d'aider les collectivités, les promoteurs, les bailleurs, les entreprises, les copropriétés, les professionnels du bâtiment et les particuliers à mieux intégrer la problématique environnementale dans la réalisation de leurs projets et de leurs missions.
>> Energies renouvelables et techniques économes en énergie - UTILISER PRIORITAIREMENT LES ÉNERGIES RENOUVELABLES LOCALES : • Solaire thermique, pompe à chaleur géothermique, bois énergie pour la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire, • Photovoltaïque, petite hydraulique et éolien pour la production d’électricité. - POUR LA VENTILATION, LE CHAUFFAGE ET LE RAFRAÎCHISSEMENT : • Utiliser des techniques de chauffage performantes, avec un bon rendement : chaudières à condensation, systèmes de chauffage basse température, VMC double flux, PAC... • Mettre en place des systèmes de gestion du chauffage (régulation, gestion centralisée...), • Opter pour des techniques de rafraîchissement passif : ventilation nocturne, puits canadien... La climatisation est en général rendue nécessaire sous nos latitudes tempérées par une mauvaise conception thermique des bureaux souvent trop vitrés. - POUR L’ÉLECTRICITÉ : • Choisir des moteurs à variations de fréquence (ascenseurs, ventilation mécanique....), • Utiliser des lampes basse consommation, des tubes fluorescents haut rendement, des automatismes de gestion de l’éclairage, • Choisir du matériel de bureautique avec une fonction de veille, des appareils électroménagers de classe A+, voire A++,...
L'ALE se tient au plus près des porteurs de projets en assurant une assistance technique et une veille technologique et réglementaire afin d'aider à concrétiser les idées et orientations initiales. ESPACE INFO ENERGIE de l’agglomération, elle conseille objectivement et gratuitement les habitants du Grand Lyon sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie dans leur quotidien.
>> Sensibiliser les occupants et assurer la gestion optimale du bâtiment Les futurs utilisateurs des locaux doivent être sensibilisés et, si possible, associés à la démarche de qualité effectuée sur le bâtiment. Il est intéressant de leur fournir un manuel de sensibilisation et d’information leur expliquant d’une part le fonctionnement des systèmes climatiques, et d’autre part les gestes à effectuer au quotidien afin de réaliser des économies d’énergie et contribuer à la protection de l’environnement.
L’ entretien des installations permet d’assurer un fonctionnement et un rendement optimal tout en allongeant leur durée de vie. Un contrat d’entretien doit être mis en place pour toutes les installations techniques du bâtiment (chauffage, ventilation, ascenseurs...). >>
>> On peut citer quelques grandes orientations :
ALE - Infos 24 / page
6
• l’apparition et la diffusion des labels de performance énergétique THPE Enr (très haute performance énergétique volet ENR), BBC, Effinergie... • le développement des référentiels de certification “bâtiments tertiaires”, “bureau/enseignement” mais aussi “commerces”, “établissements de santé”, “logistique”, etc., ainsi que la prochaine parution d'une certification sur le volet exploitation. • la conception de nouvelles tours dites “écologiques”, comme la “tour signal” de Jean Nouvel à la Défense... • le chantier de la reconversion “énergétique et environnementale” du stock de bâtiments tertiaires (essentiellement des bureaux comme l’exemple en cours de la tour “CB21” - ex tour Gan à la Défense) reste largement à ouvrir...
Les tours : une solution ?
La métropole lyonnaise présente de plus pour les années à venir d'importantes ambitions immobilières avec les projets de construction de 7 à 8 nouvelles tours dans le ciel du quartier d'affaires de la Part-Dieu, où s'élèveront déjà en 2009 et 2012, les tours Oxygène (cf. photo) et Incity. Mais qu’en est-il de ce principe de construction à la verticale en matière de qualité environnementale ? Selon Olivier SIDLER, énergéticien et fondateur du cabinet Enertech, “dans la perspective des nouvelles directives issues du Grenelle de l’Environnement, les tours, fussent elles trois fois plus performantes que les meilleures du monde actuellement, ne pourront jamais satisfaire les exigences réglementaires en vigueur et présenter un niveau de consommation suffisamment bas.
Le recours à la production photovoltaïque sur l’ensemble des façades de la tour pourrait un peu améliorer cette situation, mais pas de façon assez significative”. En outre la question de la liaison de la tour et du tissu urbain qu’elle drainera semble fondamentale. “Une tour ne peut qu’être située sur un axe de transports en commun très dense, faute de quoi les usagers prendront leur voiture, ce qui déséquilibrera définitivement son bilan énergétique”. En d’autre terme, le salarié prenant sa voiture et faisant quotidiennement 20 km aller et retour (soit au total 40 km) pour se rendre à son travail, consomme ainsi 4,2 fois plus d’énergie que ce qu’il consomme dans la tour, son lieu de travail, tous usages confondus ! >> Source : www.enertech.fr/docs/Enertech_Tours.pdf
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ALE - Infos ALE - Infos, la lettre d’information de l’ALE
“ALE infos” est consultable sur le site internet : www.ale-lyon.org
ALE : Quelles perspectives à court et moyen termes peut-on espérer dans le domaine du tertiaire performant au vu des politiques actuelles ?
Centre de Ressource et de Documentation spécialisé sur l’Energie et la Qualité Environnementale des Bâtiments, elle met à disposition de tous les publics une documentation diverse et variée autour des thèmes de l’Energie.
>> Organiser l’entretien et la maintenance des installations
© : Sogelym Steiner 2006
école à “énergie positive” de Limeil-Brévannes
le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise
Directeur de la publication : Louis-Marie Blin Rédacteur : Stéphane Rouvier Rédacteurs techniques : Julien Fontaine, Sylvain Godinot, Samir Boukhalfa, Christelle Landez, Aude Lenoir Secrétaire de rédaction : Véronique Besnard Conception / mise en page : Stéphane Rouvier Impression : Imprimerie IMAV Label “Imprim’Vert” (papier 100% recyclé - encres végétales - recyclage des déchets sans métaux lourds) ISSN : 1773-0339 Crédits photos : ALE Pour nous contacter : ALE - 8, rue Béranger - 69006 Lyon Tel : 04 37 48 22 42 - Fax : 04 37 48 04 57 mail : info@ale-lon.org Site internet : www.ale-lyon.org Reproduction autorisée avec mention de la source
EDITORIAL Béatrice VESSILLER Présidente de l’ALE
Dans “ALE infos”, nous nous sommes souvent intéressés à la qualité environnementale dans l'habitat, mais encore assez peu au bâtiment à vocation tertiaire. Ce numéro sera donc essentiellement consacré à l'immobilier d'entreprise, car il représente une part importante de la construction et que la performance environnementale y revêt des spécificités par rapport à l'habitat, notamment en terme de confort d'été, d'éclairage naturel, de consommation d'énergie liée au chauffage, mais aussi de climatisation, de consommations électriques des équipements informatiques, etc. Le secteur du tertiaire représente environ les deux tiers de l'activité économique en France et seulement 15% de la consommation d'énergie. Mais cette dernière a beaucoup augmenté dans le passé, de 80% en vingtcinq ans, au point de peser de manière significative sur les émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité économique française et de devoir être prise en considération dans tout programme de construction et de réhabilitation de locaux à usage tertiaire. Rappelons que, en France en 2000, l'ensemble des secteurs résidentiel et tertiaire ont dépassé pour la première fois les 100 millions de tonnes d'équivalent pétrole en énergie consommée, soit 46 % de la consommation nationale d'énergie, et 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre dont un tiers pour le tertiaire. Le projet de loi Grenelle de l'environnement prévoit qu'à partir de 2012, tous les bâtiments, y compris les bâtiments tertiaires neufs, devront présenter une consommation maximale de 50 KWh/m²/an*. Il est donc important de faire le point sur les techniques performantes et de profiter des expériences réussies en matière de tertiaire durable. D'ores et déjà, l'ALE, qui mène depuis sa création des actions visant à promouvoir et développer la Qualité Environnementale des Bâtiments, a élaboré, dans le cadre de ses conventions avec le Grand Lyon et l'ADEME, un référentiel “bureaux durables”, à l'instar du référentiel “habitat durable” établi pour le logement (cf. en pages 2 et 5). Car réaliser des bâtiments qui auront dans leur ensemble des impacts limités sur l'environnement, telle est la réponse que le secteur de l’immobilier tertiaire doit ,comme celui de l'habitat, apporter aux problèmes de l'épuisement des ressources fossiles et du réchauffement climatique.
* en énergie primaire pondérée selon la zone climatique et l’altitude
Et si les bâtiments de bureaux bien conçus amélioraient la qualité du travail ?
>> Exemples de réalisations performantes >> Objectif “basse consommation”...
- CONCERTO CRRESCENDO à AJACCIO, - CONCERTO ACT2 à NANTES, - CONCERTO SESAC à GRENOBLE, - CONCERTO RENAISSANCE à LYON. De nombreuses connexions existent entre les différents programmes et des relations ont été initiées par les territoires et notamment entre GRENOBLE & LYON afin de partager les expériences et de capitaliser à une échelle régionale.
Photo lyon-confluence.fr
>> CONCERTO RENAISSANCE & l’opération immobilière de la Confluence
Parc de Saône - Jardin aquatique sud - septembre 2008
Le programme Concerto-Renaissance porté par le Grand Lyon concerne un ensemble de constructions inclus dans le projet urbain de Lyon Confluence. Trois îlots, situés au cœur du site, composent le secteur concerné par le projet ConcertoRenaissance : les îlots A, B, et C.
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Toutes les constructions doivent respecter des objectifs élevés en matière de performance énergétique et d'utilisation des énergies renouvelables. Elles sont également construites selon les critères de la Haute Qualité Environnementale (HQE®) : isolation renforcée, choix des matériaux et des eaux pluviales. Au total, 620 logements, 14000 m² de bureaux et 4300 m² de commerces et activités en pied d’immeuble seront construits d’ici 2009 à l’intérieur des 3 îlots. Le projet prévoit l’arrivée de près de 1 400 nouveaux habitants et la création de 800 emplois dans les bureaux, commerces,... >> + d’info sur www.lyon-confluence.fr >> contact ALE : Samir Boukhalfa
C’est donc avec l’ALE, l’Espace Info Energie de l’agglomération lyonnaise, qu’elle a tout naturellement décider de travailler, dans le cadre d’un partenariat entre autres sur des actions de sensibilisation et d’information : - Mise à disposition de l'exposition “La maison économe” et organisation de conférences, - Sensibilisation des jeunes Solaizards et Solaizardes lors d'interventions dans les écoles de la commune. L’ALE assistera également la Ville de Solaize sur des missions d’accompagnement des porteurs de projet et d’assistance à la commune : - Visite du lieu du projet et conseil personnalisé, - Aide au montage des dossiers de demande de subvention, - Participation aux jurys de sélection, - Vérification des devis et des factures correspondantes et validation des travaux, - Suivi et évaluation des économies générées et bilans annuels. Solaize est un exemple qu’il convient de souligner parmi les communes qui misent sur les économies d’énergie tout en incitant ses citoyens et en se montrant exemplaire.
>> Des référentiels pour des constructions de qualité sur le Grand Lyon Dans le contexte actuel de consommation de plus de 42% des ressources énergétiques en France par le secteur des bâtiments, d'augmentation des émissions de gaz à effet de serre correspondantes, de diminution de la ressource en eau et d'engagements au niveau européen concernant les énergies renouvelables, le Grand Lyon a souhaité appliquer très tôt une politique de diminution des impacts environnementaux de son patrimoine. Missionnée par le Grand Lyon et l'ADEME, l'ALE a contribué depuis 2003 à l'élaboration de deux Référentiels pour la qualité environnementale dans la construction : le Référentiel Bureaux neufs 2006 et le Référentiel Habitat durable 2006. Ils sont systématiquement joints aux cahiers des charges des opérations de cessions de terrain, de ZAC et de logements sociaux sur le territoire du Grand Lyon. Le but des référentiels est de mettre en œuvre une démarche de management environnemental, et de vérifier à chaque phase d'une opération le respect des objectifs. Pour cela, les référentiels définissent des niveaux performants d'exigences environnementales et énergétiques qui anticipent au moins une réglementation thermique. L'ALE accompagne leur application par Surface (en m² SHON) tertiaire appliquant les référentiels d’ici fin 2008 Programmation Conception DCE-Chantier des outils et un recensement des opérations : les référentiels ont déjà été ZAC 82 000 40 574 32 515 appliqués à près de 198 240 m² de Cessions de 10 550 32 600 0 terrain SHON de bureaux et plus de 4790 Total 198241 logements. >> contacts ALE : Julien Fontaine / Christelle Landez
>> Un parc bâti passé à la loupe Le Groupe ALLIADE possède et gère un parc rhônalpin important de logements. Désireux d'asseoir sa politique énergétique sur une stratégie à l'échelle globale de son parc et de bénéficier d'une expertise et d'un véritable outil d'aide à la décision, ALLIADE a décidé de lancer un Audit Energétique Global (AEG) sur son patrimoine. Cette analyse a pour but d'établir un état des lieux et une analyse de la situation énergétique du patrimoine, et ainsi d'identifier les points faibles, les solutions techniques préconisées, les priorités d'intervention, les investissements nécessaires et les bénéfices attendus. Cet AEG portera sur 5 familles de patrimoine, soit 361 bâtiments et 167 résidences.
Afin d'assurer dans les meilleures conditions cette étude, ALLIADE a établi un partenariat avec l’ALE qui l’aidera dans sa mise en oeuvre et lui apportera son soutien technique. En outre, l’ALE donnera un avis sur le cahier des charges établi concernant les consommations d'énergie sur le bâti et les équipements divers, analysera les candidatures, aidera au montage du dossier d'aides financières, et accompagnera ALLIADE durant les comités de suivi et de pilotage de l’opération.
Logements sociaux du groupe ALLIADE, chauffés au bois, à Saint-Fons
Toute première application du “Référentiel Bureaux du Grand Lyon”, cette opération menée par la communauté urbaine en collaboration avec la SERL et avec l’accompagnement de l’ALE, représente une surface SHON de 5500 m². L’objectif était d’intégrer le bâti dans le site en tenant compte d’une conception bioclimatique, tout en intégrant des procédés et des techniques Energie et Eau performantes, et en prévoyant les conforts des futurs usagers. L’accent a donc été mis sur la réduction des besoins énergétiques en visant l’équivalent du niveau THPE RT 2005, soit des consommations de chauffage inférieures à 25 kWh/m².an, et des besoins de rafraichissement ne dépassant pas 30 kWh/m².an. Les contraintes de la parcelle ne favorisant pas l’intégration d’énergies renouvelables, un effort a été fait sur l’isolation extérieure de l’enveloppe avec un coefficient de déperdition inférieur de 20% par rapport à la référence en vigueur (U Bat = 0,70 W/m².K). Des protections solaires et une lourde inertie (dispositif de poutres froides dans le faux-plafonds) ont été prévues pour limiter la température intérieure d’été à 28°C max sans recourir à la climatisation ! >> livraison prévue en février 2009
Greenopolis à Lyon (Sud Architectes - promoteur EM2C) Véritable projet d'agglomération soutenu par le Grand Lyon, le projet Greenopolis va être lancé sur l'ancienne friche industrielle SLI dans le quartier de Lyon-Vaise, et proposera une zone d'activités de 21 500 m² regroupant un village d'entreprises (bureaux et ateliers) d'une vingtaine de lots. Afin de répondre à la problématique écologique et ainsi limiter l'impact environnemental du site, les architectes ont répondu à grand renfort d'espaces verts (4 000 m² d’espaces arborés) et de solutions techniques, innovantes et alternatives. Conforts olfactif et visuel, confort acoustique, gestion de l'eau (récupération des eaux pluviales), éclairage naturel optimisé, gestion de l'énergie (panneaux photovoltaïques et chaufferie au bois), confort hygrothermique (toitures végétalisées, VMC double-flux), le Groupe EM2C respectera sur l'ensemble du parc les exigences du “Référentiel Bureaux du Grand Lyon” en vue d’atteindre le niveau de performance conforme au label BBC* (Effinergie) et tout cela dans le cadre d’un chantier à faibles nuisances. >> livraison prévue courant 2010 * Bâtiment Basse Consommation : puissance installée inférieure d'environ 50% aux valeurs de référence d'un bâtiment RT 2005.
>> ... et bâtiments à “zéro énergie” Le “Carré de Soie” - Ilôt Touly, à Vaulx-en-Velin Le pôle SOLERE à Sant-Priest (Archi. T.RAU + SOHO - Maître d’ouvrage NEF) (Archi. Atelier ROCHE - promoteur MCP) Le territoire du Carré de Soie accueillera bientôt un Ce pôle, unique en France, pôle de coopération et de finance éthique, projet regroupera en un même lieu mixte de près de 20 000 m² qui comprendra 7 000 m² des acteurs (urbanistes, de logements et 12 500 m² de bureaux et de surarchitectes, bureaux d’étufaces commerciales. des, aménageurs, AMO), L’approche choisie ayant des compétences pour réaliser les bâtireconnues en matière de ments a été centrée qualité environnementale sur la réduction des dans le domaine de l’aménabesoins en visant le gement urbain du territoire concept d’énergie (résidentiel et tertiaire). positive, notamment Ayant pour objectif de faire découvrir et de progrâce à : mouvoir les dernières innovations et les derniers produits conciliant efficacité économique et protec- un plan masse orienté au sud pour les bureaux tion de l’environnement, il sera logiquement de par (gains gratuits des apports solaires d’hiver, pro- sa conception un outil de sensibilisation et de tection solaires d’été aisées à réaliser, et aucun démonstration exemplaire, avec des dépenses gains solaires externes), énergétiques faibles, peu de prélèvement des res- une enveloppe thermique soignée (15 + 5 cm sources naturelles et d’émissions de gaz à effet de d’isolant en partie courante, absence de ponts serre. thermiques par conception préfabriquée, triple On y trouvera entre autres : vitrage + brises soleils orientables intégrés), - une ventilation traversante et naturelle de l’atrium, - des systèmes performants et innovants (dalles - des protections solaires pour les façades et les baies actives inertes pour le chauffage et le rafraichis- (stores extérieurs de type brise soleil orientables), sement “naturel” utilisant uniquement la nappe - une orientation NE / SO des bureaux permettant de phréatique, VMC double-flux avec 80% de récu- récupérer des apports solaires sur la façade sud, pération d’énergie), - une isolation extérieure et triple vitrage peu émissif... - des sources d’énergies renouvelables (chauffe- - une PAC géothermique à capteurs horizontaux rie au bois, 150 m² de panneaux solaires pour - une centrale photovoltaïque pour couvrir 100% des l’eau chaude, une centrale photovoltaïque de consommations d’énergie. 1 500 m² en toiture). - un système de récupération des eaux pluviales... >> livraison prévue courant 2010
>> livraison prévue courant 2010
photo : Actinea
En France, 4 territoires distincts profitent de la dynamique insufflée par le projet CONCERTO et développent respectivement des programmes immobiliers d’envergure à forte valeur environnementale et dans un esprit de maitrise des énergies et de recours aux énergies renouvelables :
La Ville de Solaize (2 800 habitants), commune du Grand Lyon, souhaite mettre en place un dispositif incitatif pour aider ses habitants à s'informer et à équiper leurs logements de solutions permettant de réaliser des économies d'énergie ou de valoriser les énergies renouvelables.
© ALE
Ce projet, lancé par la Commission Européenne, a pour ambition de répondre aux défis du développement durable en proposant des solutions proactives à l’échelle européenne aux questions énergétiques. Aujourd’hui, pas moins de 45 communautés réparties en 18 projets s’investissent pour élargir leur autonomie énergétique. Le projet CONCERTO fait partie du programme cadre de recherche sous l’égide de la Direction générale de l'Energie et des transports de la Commission européenne.
>> Solaize sensibilise ses habitants aux économies d’énergie © Photothèque Grand Lyon
>> Concerto, c’est parti !
L’îlot C de la ZAC Thiers à Lyon (Architectes AFAA - promoteur UTEI)
Lors du deuxième forum Constructeo, organisé par le Groupe Moniteur en partenariat avec le CSTB, qui a eu lieu le 7 juin dernier sur le thème de la qualité environnementale des bâtiments tertiaires, des retours d'expérience intéressant ont été exprimés, notamment sur la prise en compte de la santé et du confort des usagers. Parmi ceux-ci, une opération de Bouygues Telecom, qui a construit un centre d'appel en milieu rural selon une démarche HQE, est présenté par Gérard LAPICHE du Service Immobilier, Informatique et Supports techniques, de l'entreprise. Ce bâtiment, dont l'insertion dans l'environnement a été étudié (vents dominants, ensoleillement…), possède des équipements techniques situés en façade, avec une toiture considérée comme une cinquième façade puisque le bâtiment ne comporte qu'un niveau. Un éclairage zénithal a été mis en place pour que tous les bureaux soient éclairés naturellement. La façade vitrée sud-est est protégée par un brise-soleil. Une grille anti-éblouissement et acoustique a été ajoutée au vitrage, sur tous les éclairages zénithaux. Pour la moquette le label GUT (Gemeinschaft Umweltfreundlicher Teppichboden garantit au consommateur d'acheter un produit écologique sans risques pour la santé.) a été utilisé et pour les peintures le label NF environnement... En outre, les salariés ont été écoutés, par le biais de groupes de travail, de questionnaires, de tests de mobilier, de déplacements du CHSCT sur d'autres centres afin d'apporter une réponse très adaptée au caractère propre de ces locaux.
A la question "avez-vous mesuré l'assiduité et la productivité de vos collaborateurs suite à leur déménagement dans ce bâtiment ?", Gérard LAPICHE répond que "l'absentéisme et les accidents du travail ont diminué. Quand ils travaillent dans un cadre confortable, les salariés sont effectivement plus attentifs à leurs clients au téléphone. Ils ont moins d'allergies à cause des matériaux utilisés (moquette…), moins d'arrêt maladie, occasionnés par les douches froides de la climatisation sur le cou. Un cadre de travail HQE accroît donc la performance du salarié à son poste de travail." Un exemple parmi tant d'autres, coroboré par d'autres études faites à l'étranger, comme le programme LEEDS au Canada (ou Leadership in Energy and Environmental Design). D'origine américaine, créée en 1993, cette norme certifie que des bâtiments commerciaux répondent aux règles établies en matière d'énergie verte, et évalue leur performance sur la base de six grandes catégories, dont la qualité de l'environnement intérieur, montrant à partir de témoignages d'employés de bureaux, qu'ils sont plus à même de favoriser le bien-être et donc le travail des usagers.
7 ALE - Infos 24 / page
Info Energie
Gratuit
La lettre d’informations de l’Agence Locale de l’Energie
DU CÔTÉ DE L’ALE >> Accompagner les commerces pour promouvoir les appareils
électrodomestiques les plus efficaces en énergie : le nouveau programme Promotion 3E de l'ALE Le poste de consommation d'électricité spécifique (hors chauffage, cuisson et eau chaude) représente environ 12% des consommations d'énergie du logement, et plus dans les logements récents qui sont mieux isolés. C'est le poste où le kWh est le plus cher et où les investissements sont les plus rapidement amortissables, pour les locataires comme pour les propriétaires.
Une labellisation des enseignes formées permettra au consommateur de repérer les magasins les plus aptes à le conseiller.
Samedis 6 et 13 décembre de 10h à 17h et dimanches 7 et 14 décembre de 10h à13h à Couzon-au-Mont d’Or (en mairie)
La première étape, qui démarre fin 2008, consiste à analyser les motivations de l'acheteur par une enquête quantitative, afin de construire une formation la plus efficace possible. L'ALE se rapprochera prochainement des grandes enseignes et fédérations professionnelles pour évoquer les partenariats envisageables.
>> www.ale-lyon.org
ALE - Infos le concentré d’énergies de l’agglomération lyonnaise
>> contact ALE : Sylvain Godinot
Quartier Lénine à Vénissieux
Immobilier d’entreprise l’innovation par la qualité © ALE agglo. lyonnaise
Pour faciliter un choix éclairé du consommateur dans ce contexte changeant, il faut avant tout que son vendeur puisse lui fournir une information pointue, et soit capable de justifier le fréquent surcoût à l'achat des appareils les plus efficaces. C'est le but du programme Promotion 3E (Promotion of Energy Efficient appliances in Europe), financé par la DG Transport Energie de la Commission Européenne à travers le dispositif Energie Intelligente pour l'Europe. Il réunit une équipe de 12 partenaires dans 8 pays, sous la coordination de l'Ecole Supérieure de Technologie de Setubal, au Portugal. D'un budget de l'ordre d'un million d'Euros sur 3 ans, il mettra en place une offre de formation auprès des vendeurs d'équipements électriques, dans l'objectif d'augmenter les parts de marché des appareils classe A, A+ et A++.
>> Exposition “la maison économe”
Durant le 2nd volet de l'étude préopérationnelle de son OPATB (Opération Programmée d’Amélioration Thermique et Energétique des Bâtiments), la Ville de Vénissieux s'est appuyée sur l'ALE afin de bénéficier d'un soutien technique fort : aux côtés de l'ARIM du Rhône, opérateur de la Ville, l'ALE a ainsi aidé à la définition des objectifs opérationnels et à leur cohérence avec les objectifs fixés par la Ville. Elle a contribué à la rédaction du rapport de l'ARIM, présenté lors du dernier Comité technique de l'OPATB, réunissant les partenaires signataires de la très prochaine convention de mise en œuvre de l'opération (Ville, Grand Lyon, ADEME et ANAH). L'état des lieux actualisé des enjeux du territoire y a été détaillé et un programme d'actions opérationnelles a été proposé.
Il constitue donc une priorité économique pour les pouvoirs publics : la suppression des lampes à incandescence dès 2010 figure ainsi dans les engagements du Grenelle, la directive éco conception qui définit des exigences de rendement pour les appareils consommateurs d'énergie est en révision à l'Europe…
>> AGENDA
4 ÈME TRIMESTRE 2008
OPATB de Vénissieux :
>> opérationnelle en 2009
N°24
environnementale et énergétique
Les institutions présentes vont amender ce premier document afin d'articuler efficacement les actions prévues et leurs financements pour les 5 ans à venir : une animation dense, un accompagnement technique adapté et le financement de certains travaux sont notamment à l'ordre du jour dès 2009. Afin de proroger le partenariat établi avec la Ville de Vénissieux, l'ALE a proposé de renforcer son intervention sur le territoire de l'OPATB. Les membres du comité technique statueront avant fin 2008 sur le montage opérationnel retenu.
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>> contact ALE : Aude Lenoir
>> La maison econome en voyage
2 au 5 décembre 2008 à Lyon - Eurexpo rdv mondial des industries et services pour l'environnement >> www.pollutec.com
Voilà maintenant plus de 3 ans que l’exposition “La maison économe” déplace, entre les agglomérations grenobloises et lyonnaises, ses 100 m² de modules interactifs sur les économies d’énergies dans l’habitat.
>> Assises nationales du
Développement Durable 19 au 21 janvier 2009 >> www.ecologie.gouv.fr/Assises-nationales-du.html
Point d’étape en cette fin d’année, après être passée au dernier trimestre 2008 par Vaulx-en-Velin, Saint-Priest (photo ci-dessous), Irigny, l’hôtel com-
>> 10èmes Assises Nationales de l'Energie et du Climat des Collectivités Territoriales 28 au 30 janvier 2009
>> Salon des énergies renouvelables 25 au 28 février 2009 à Lyon - Eurexpo rdv de la construction durable et de l’énergie propre >> www.energie-ren.com
© Ville de Saint-Priest
à Grenoble >> www.assises-energie.net
munautaire de la communauté urbaine de Lyon et Couzon-au-Mont d’or (cf. agenda ci-contre), elle repartira pour Grenoble au 1er trimestre 2009 et reviendra sur le Grand Lyon début avril, où elle sera visible à Corbas, puis à Chaponost et dans les 3ème et 9ème arrondissements de Lyon. Les nombreux élus, techniciens, enseignants, groupes scolaire et familles qui y viendront pourront repartir avec la dernière version du “guide pratique de la maison économe” distribué sur l’exposition. Renseignez-vous également, auprès des communes qui l’accueille, sur le programme d’animations prévues autour de l’exposition (conférences, espace conseils, projections, débats..). >> + d’infos sur www.ale-lyon.org/rubrique/animations/expo/index.html >> contact ALE : Sylvain Chirat
avec le soutien de :
et des autres membres de l’ALE : ABC HLM, BTP Rhône, Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, DALKIA, EDF Rhône-Alpes, GDF Rhône-Alpes, HESPUL, INSA, PACT du Rhône, Rhônalpénergie-Environnement, SIGERLY, SYDER, SYTRAL, UDAF du Rhône, UNPI, Ville et Aménagement Durable, Ville de Lyon
Ilot C ZAC Thiers à Lyon - AFAA architectes
>> Salon Pollutec
Dans ce numéro >> du côté de l’ALE...
>> Info Energie... - Concerto, c’est parti ! - Solaize sensibilise ses habitants aux économies d’énergie - Des référentiels pour des constructions de qualité sur le Grand Lyon - Un parc bâti passé à la loupe page 2
- Accompagner les commerces pour promouvoir les appareils électrodomestiques les plus efficaces en énergie : le nouveau programme Promotion 3E de l'ALE - L’OPATB de Vénissieux opérationnelle en 2009 - La maison économe en voyage page 8