NUMÉRO DIX-HUIT
PRINTEMPS–ÉTÉ 2024
L’AUTHENTICITÉ : VIVRE EN ACCORD AVEC SOI-MÊME
ARCHITECTURE ET DESIGN ART DE VIVRE SOCIÉTÉ SANTÉ HOLISTIQUE
20 % DE RABAIS
PROFITEZ D’UNE RÉDUCTION DE 20 % SUR UN ABONNEMENT EN UTILISANT LE CODE STROM20
NUMÉRO DIX-HUIT
PRINTEMPS–ÉTÉ 2024
L’AUTHENTICITÉ : VIVRE EN ACCORD AVEC SOI-MÊME
ARCHITECTURE ET DESIGN ART DE VIVRE SOCIÉTÉ SANTÉ HOLISTIQUE
20 % DE RABAIS
PROFITEZ D’UNE RÉDUCTION DE 20 % SUR UN ABONNEMENT EN UTILISANT LE CODE STROM20
ARCHITECTURE ET DESIGN
10 — 13
INSPIRATION 14 — 17
MONDE 20 — 23
SOCIÉTÉ
24 — 34
SANTÉ HOLISTIQUE
42 — 55
BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL
58 — 60
CULTURE
62 — 65
À TABLE
72 — 75
Guillaume Lemoine
Président
Emilie Lefebvre-Morasse
Vice-présidente marketing et ventes, rédactrice en chef
Arianne Filion
Rédactrice en chef adjointe
Caroline Croteau
Directrice principale, marque et contenu
Sarah-Maude Dalcourt
Directrice production et marque
Marie-Eve Trudel
Stratège créativité média et contenu de marque
Créer un intérieur intemporel et significatif, par Lysanne St-Laurent
Une belle place pour le rien : Entretien avec Pierre-Yves Lord
L’art de la spontanéité, par Franck Laboue
Quand la désillusion s’invite dans la maternité : Entretien avec Catherine Gauthier et Astrid Hurault de Ligny
S’épanouir ensemble : À la recherche des multiples « nous », par Hugues Lefebvre-Morasse
Et si l’on parlait de masculinité positive ? : Entretien avec Mickaël Carlier
Le pouvoir des fréquences expliqué, par Jacinthe Roy Rioux
La salutogenèse : Optimiser le potentiel de votre santé, par Jérôme Perreault
Positivité toxique : Éviter les émotions désagréables à tout prix, par D re Valérie Courchesne
Les 10 règles d’or du télétravail : Propos recueillis auprès de Jacques Forest et Manon Truchon
Chansons-prescriptions, par Nicolas Gendron Ode à la légèreté, par Anne-Marie Turcotte
Recette : Crémeux au chocolat blanc et yogourt de bufflonne, par Raphaël Podlasiewicz et Jonathan Schneider Déguster, pour le plaisir des sens, par Stéphanie Dupuy
Sarah Lamarche
Directrice artistique
Catherine Gaudet Réviseure linguistique
Gaëlle Meslin
Réviseure linguistique
Bianca Des Jardins
Photographe
SLRR Cabinet de traduction Traduction
Crédits page couverture
Photo : Matt Charland, Olivier Champeau, Ralph Samson
Maillot de bain : Pøleå, vert forêt, Collection Strøm
Impression Imprimerie Solisco Inc.
Ventes publicitaires Christine Mailloux magazine@stromspa.com
Pour collaborer Arianne Filion au contenu afilion@stromspa.com
Éditeur Strøm spa nordique 1001, boul. de la Forêt L’Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9
Dépôt légal — ISSN 2369-5897 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les opinions émises dans les articles du Magazine Strøm n’engagent que les auteurs. Les disponibilités, millésimes et prix mentionnés dans le magazine peuvent être modifiés sans préavis. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission de Strøm spa nordique. Tous droits réservés. Poste publication — 42293512
Le Magazine Strøm est imprimé au Québec sur du papier Rolland Opaque30, contenant 30 % de fibres postconsommation.
Depuis ses débuts, le Magazine Strøm a l’immense privilège de collaborer avec des experts de tous les horizons pour la rédaction des articles qui le composent. Avec grande générosité, ils nous livrent leur savoir et partagent leur point de vue, certains de saison en saison, d’autres de façon ponctuelle. C’est avec beaucoup de fierté que nous vous invitons à les découvrir juste ici.
VALÉRIE COURCHESNE Valérie est psychologue clinicienne et chercheuse postdoctorale. C’est son grand intérêt pour la vulgarisation scientifique qui l’a amenée à devenir collaboratrice pour le Magazine Strøm il y a maintenant plusieurs années.
STÉPHANIE DUPUY Décrocher son premier emploi à la SAQ lui aura vraiment donné la piqûre ! Plusieurs formations et 18 ans dans l’industrie du vin plus tard, Stéphanie aime boire le vin, le partager et surtout, en parler ! La sommelière écrit pour le Magazine Strøm depuis 2008.
NICOLAS GENDRON Journaliste culturel, entre autres pour la revue Ciné-Bulles, Nicolas écrit pour le Magazine Strøm depuis 2015. Il est aussi et surtout comédien, metteur en scène, auteur et directeur artistique.
FRANCK LABOUE Natif de Bretagne, Franck est un éternel curieux. Conseiller spécialiste chez Voyageurs du Monde, il a fini par poser ses valises au Québec. Il écrit pour le magazine depuis près de six ans.
HUGUES LEFEBVRE-MORASSE Designer et étudiant au doctorat interdisciplinaire en aménagement, Hugues se spécialise dans les enjeux spatiaux propres aux communautés de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres. Il est un fidèle collaborateur du Strøm spa nordique depuis de nombreuses années.
JÉRÔME PERREAULT Kinésiologue et kinésithérapeute de formation, Jérôme œuvre à l’amélioration du bien-être de ses patients et patientes grâce à une approche holistique de la santé physique.
JACINTHE ROY RIOUX Artiste des mots et des images, Jacinthe explore le lien qui connecte les gens à travers l’histoire, la nature, la culture et la vie holistique et spirituelle. Ayant participé à la fondation du Strøm spa nordique, elle rédige pour le magazine depuis le tout début.
LYSANNE ST-LAURENT Designer de formation et cofondatrice du studio de design d’intérieur Vives St-Laurent, Lysanne fait rayonner les projets de la firme à l’échelle locale et internationale en combinant son expertise en aménagement à son amour des communications.
ANNE-MARIE TURCOTTE Détentrice d’une maîtrise en création littéraire, l’autrice collabore avec La Bonne Mine pour l’évaluation de manuscrits. Son premier roman La terre maternelle est paru en mars 2024 aux éditions XYZ.
Chers lecteurs,
Il y a 15 ans, une nouvelle expérience spa voyait le jour à l’Île-des-Sœurs — le premier Strøm spa nordique. Aujourd’hui, Strøm n’est plus seulement un spa, mais un emblème d’excellence et de bien-être. Fort d’une équipe de plus de 1300 membres, Strøm a écrit son histoire avec comme fondation des valeurs indéfectibles : la créativité, la compétence, l’intégrité, la bienveillance et la diligence.
Au cœur de cette réussite, une direction et un leadership à l’image de nos engagements : authentiques et résolument humains. Chaque interaction, chaque geste posé au sein de notre équipe est le reflet de cette intégrité. Nous croyons fermement au respect des idées de chacun, au travail d’équipe et à l’implication de tous.
Notre croissance, nous la percevons non comme une fin en soi, mais comme le moyen de poursuivre notre mission première, soit de faire du bien aux gens et de contribuer positivement à notre communauté. Nous sommes animés par la conviction profonde que nous améliorons le quotidien de nos clients, que nous faisons une réelle différence dans leur vie.
Strøm continue d’innover avec la construction de la deuxième phase de son établissement à Saint-Sauveur, dont l’ouverture est prévue pour 2025. Ce nouveau chapitre s’inscrit dans la continuité de nos précédentes réalisations. Si Mont-Saint-Hilaire évoque le style farmhouse des vergers voisins, et que Québec rend hommage à son passé industriel, Saint-Sauveur se veut quant à lui une ode contemporaine à l’après-ski. Notre inspiration ? Les Alpes québécoises des Laurentides, avec leurs sommets rocheux et leur nature sauvage. Les nouveaux pavillons s’érigent comme des refuges nichés dans la vallée, des lieux où le feu crépite et où la rivière berce nos sens.
Notre engagement va au-delà de la simple construction ; il s’agit de créer une harmonie entre le lieu et le construit, entre le respect du passé et notre vision pour l’avenir. Nous honorons l’histoire et les traditions de chaque région où Strøm s’enracine.
Ce projet à Saint-Sauveur est le symbole de notre ambition : que l’authenticité qui nous est si chère se reflète dans nos spas, que chacun de nos clients en ressorte enrichi, ressourcé. Le Strøm est plus qu’un lieu, c’est une philosophie de vie qui vise l’élévation du soi.
Alors que nous célébrons 15 ans d’existence, vous êtes invités à découvrir et à redécouvrir l’expérience Strøm. Notre signature unique vous attend dans cinq refuges d’exception un peu partout dans la province, là où la nature rencontre l’innovation, et où le bienêtre trouve son expression la plus sincère.
Guillaume Lemoine Président
Quel est ce sentiment indescriptible qui émerge lorsque nous entrons en contact avec une authenticité saisissante, que ce soit à travers une personne, un lieu ou une expérience ? C’est comme sentir un écho de vérité résonner en nous, une connexion instantanée qui transcende les mots et les apparences.
Rencontrer une personne authentique est comme retrouver un ami perdu depuis longtemps, où chaque interaction est imprégnée d’une sincérité profonde et d’une compréhension mutuelle. De même, découvrir un endroit authentique nous transporte dans un univers parallèle où chaque mur, chaque pierre raconte une histoire vraie et intemporelle. En fin de compte, être en contact avec l’authenticité nous inspire à embrasser notre propre vérité intérieure, nous rappelant la puissance de vivre en accord avec qui nous sommes vraiment.
Cette édition vous propose de découvrir des récits inspirants et des perspectives uniques qui mettent en valeur l’authenticité dans toute sa diversité. Notre engagement à créer un dialogue ouvert, inclusif et respectueux, où chaque voix est valorisée, et chaque expérience, honorée, est au cœur de notre démarche éditoriale.
« L’authenticité n’est pas quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas. C’est une pratique, un choix conscient de la façon dont nous voulons vivre. »
– Brené Brown [traduction libre]
Dans l’article sur la maternité sans tabou, nous explorons de manière honnête et sans jugement la variété des expériences maternelles, reconnaissant l’importance de donner la parole à toutes les voix, traditionnelles et non conventionnelles. Nous mettons également en lumière le rôle crucial des refuges et des espaces sécurisants pour les membres de la communauté queer, ainsi que la nécessité d’une tribune pour les hommes souhaitant faire évoluer l’expérience et la perception de la masculinité. Après tout, le besoin d’affiliation est universel.
Pour aborder la question de la positivité toxique, nous vous invitons à réfléchir à l’importance de reconnaître et d’accepter toutes nos émotions, qu’elles soient positives ou négatives, dans notre cheminement vers une vie épanouissante, en comprenant que le désir d’authenticité implique également d’être vrai dans la manière dont nous traitons nos émotions et dont nous accueillons celles des autres.
Finalement, nous puisons notre inspiration dans des lieux qui reflètent leur histoire, des voyages sans itinéraire fixe, où chaque décision est guidée par l’instinct et l’émotion, ainsi que dans des pratiques ancestrales vibratoires qui nous connectent plus profondément à nous-mêmes et au monde qui nous entoure.
Nous espérons que ces articles vous inspireront à suivre votre propre chemin vers une vie plus authentique, qui est en fin de compte la plus grande preuve de respect que l’on puisse se témoigner à soi-même.
Bonne lecture, Emilie Lefebvre-Morasse et l’équipe éditoriale
Créer un intérieur intemporel et riche de sens nécessite une approche holistique, où chaque élément devient le fil conducteur entre le passé, le présent et l’avenir. Cette démarche commence par un aménagement astucieux des espaces intérieurs, visant à les rendre évolutifs et flexibles.
Cela est également possible grâce à la préservation d’éléments architecturaux d’origine, qui permet de façonner des espaces singuliers en établissant des liens entre les traces du passé et les nouveaux éléments de design.
Les intérieurs qui inspirent une sensation de bien-être se caractérisent notamment par l’engagement des sens tels que le toucher, la vue et même l’odorat. Cette expérience est obtenue en sélectionnant méticuleusement des matériaux naturels comme la terre cuite, l’ardoise, la laine ou le chanvre, qui permettent à l’espace de diffuser des ambiances relaxantes, synonymes de confort.
Par conséquent, le choix des matériaux joue un rôle crucial dans la création d’un espace intérieur significatif. Enfin, la valorisation d’objets de qualité et la réutilisation de pièces de mobilier contribuent également à la création d’espaces uniques, qui s’inscrivent dans la quête de l’intemporalité.
En combinant ces gestes simples, nous dépassons les tendances éphémères pour créer des espaces qui racontent une histoire, et façonnent des environnements qui incarnent une beauté durable et profondément frappante.
« La conservation des éléments architecturaux d’origine est une déclaration d’amour envers l’histoire d’un lieu. Chaque détail préservé est une page d’un livre architectural, un récit qui se poursuit à travers les générations. » – Tadao Ando [traduction libre]
L’harmonie dans la disposition intérieure, combinée à une préservation méticuleuse d’éléments architecturaux essentiels, représente une approche dédiée à la création d’environnements construits empreints de caractère.
En reconnaissant la valeur inhérente des caractéristiques architecturales d’origine, telles que les poutres apparentes, les fenêtres et les murs de briques, nous insufflons à l’espace une profondeur et une authenticité qui traversent les époques. Ces éléments ne se limitent pas à être de simples vestiges du passé ; ils deviennent les narrateurs de l’histoire même de l’espace.
L’intégration de ces éléments du passé dépasse la simple préservation ; elle équivaut à une célébration de l’héritage architectural. Cette approche permet aux espaces de prendre vie au-delà du moment présent.
La préservation des poutres d’origine permet de conférer chaleur et authenticité à n’importe quel espace.
« La matérialité naturelle dans l’architecture est la symphonie silencieuse entre la terre, le bois et la lumière, créant un dialogue intemporel avec la nature elle-même. » – Frank Lloyd Wright [traduction libre]
La sélection minutieuse de matériaux locaux et naturels pour nos intérieurs constitue un choix judicieux non seulement pour le présent, mais également pour l’avenir. En outre, les matériaux naturels, comme le bois, la pierre et le lin, apportent une chaleur et une authenticité qui résistent aux fluctuations des tendances.
Leur beauté intrinsèque s’intensifie avec le temps, développant une patine unique et un caractère qui vieillit bien, conférant à l’intérieur une qualité intemporelle. En investissant dans des matériaux de qualité, le design devient ainsi un héritage et affirme l’engagement envers la durabilité et l’intemporalité de ceux et celles qui conçoivent et habitent le lieu.
« En architecture, la qualité transcende la quantité. Chaque élément soigneusement conçu devient une pièce maîtresse, contribuant à la substance et à l’âme d’un espace, prouvant que la grandeur réside dans l’attention aux détails, pas dans la profusion des éléments. » – Alvar Aalto [traduction libre]
En mettant l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité, la création d’un intérieur significatif devient une quête résolue vers la pérennité. Le choix de pièces de mobilier méticuleusement conçues et intemporelles s’avère être une décision judicieuse pour échapper aux mouvements de design éphémères. En privilégiant la qualité, chaque élément devient une œuvre d’art à part entière, reflétant un savoir-faire exceptionnel et une attention aux détails. Ainsi, la qualité des objets transcende leur simple fonction utilitaire pour devenir le fil conducteur d’une histoire intérieure, une narration qui évolue et mûrit au fil des saisons qui passent.
L’ardoise, brute et organique, est intemporelle et convient bien à plusieurs types d’espaces. Photo : © František G. Le jeu de matières crée des contrastes intéressants. Ici, le lin et le velours accueillent et diffusent la lumière avec douceur. Photo : © Mathilde Langevin« Réutiliser, c’est reconnaître que chaque brique, chaque fenêtre, a une histoire à raconter. C’est redonner une voix à ces éléments oubliés et créer un langage architectural qui transcende les époques. »
– Jean NouvelInsuffler une atmosphère chaleureuse à nos espaces et personnaliser notre chez-nous devient une expérience exceptionnelle lorsque nous choisissons de le faire en donnant une nouvelle vie à des objets. Au lieu de simplement acheter des pièces neuves, la réutilisation d’objets existants ayant chacun une histoire et une patine devient une forme d’expression créative.
Cette approche de personnalisation crée des espaces qui ne sont pas seulement esthétiquement plaisants, mais aussi riches en caractère et en authenticité. En offrant une deuxième chance à des objets, nous célébrons non seulement la durabilité, mais également la singularité, pour créer des espaces qui reflètent véritablement l’âme et la personnalité de leurs habitants.
En forgeant un intérieur à la fois intemporel et distinctif, nous honorons notre héritage, réaffirmons notre engagement envers la durabilité, et célébrons la singularité. Ces espaces évoluent en des expressions vivantes où chaque objet contribue à l’histoire et reflète authentiquement l’essence de ceux qui les habitent. En adoptant cette approche, nous modelons des lieux qui transcendent les époques, manifestant une beauté durable et pertinente, en perpétuelle évolution.
Fondé en 2018, Vives St-Laurent est un studio de design d’intérieur qui œuvre dans le domaine résidentiel et commercial. Son approche met l’accent sur l’intersection entre l’esthétisme et le fonctionnalisme. Le travail de l’équipe mise sur le principe de qualité, par la création d’espaces justes, simples, sans superflus. Le studio s’intéresse à la temporalité du projet de design, où les lignes sont droites et géométriques, où les textures évoquent à la fois ce qui vient et ce qui est passé.
Un décor intemporel met de l’avant des matériaux qui traverseront les époques. Photo : © Zhao YangyangEntretien avec Pierre-Yves Lord
Curieux, énergique, et « chilleux » de son propre aveu, Pierre-Yves Lord est animateur, producteur et DJ. Exerçant son métier depuis plus de vingt ans, il a toujours mille et un projets, profitant des moments plus calmes dans l’année pour voyager. Récemment de retour d’un séjour au soleil, c’est avec générosité, vérité et sagesse qu’il s’est ouvert à nous, au cours d’une conversation téléphonique presque contemplative.
PIERRE-YVES
LORD
Bonjour, Pierre-Yves. Qu’est-ce que ça représente, pour vous, l’authenticité ? Sentez-vous que c’est possible, dans le métier que vous exercez, d’être authentique ?
« C’est sûr que c’est important, l’authenticité, mon Dieu ! Dans le divertissement, dans l’entrevue, bref, dans la branche des communications que j’ai choisie, on demande de la vérité de la part de nos invités. Quand on reçoit certaines personnes, on se dit “Ah, j’espère qu’il ne sortira pas sa cassette !” Si tu demandes aux gens d’être vrais, et que toi, de ton côté, tu portes un masque, que tu joues un personnage… ce n’est pas juste, et les gens finissent par le sentir.
L’authenticité, c’est une quête, envers les gens, mais envers nos choix de vie aussi. “Est-ce que je suis vraiment fidèle à ce que je pense ? Est-ce que je suis en train de jouer un rôle devant ma famille, mes amis, mes collègues ? Ou je dis ce que je pense et j’assume ?” Je ne crois pas que l’authenticité arrive du jour au lendemain, je pense qu’elle vient avec la maturité, et qu’en même temps elle appartient en quelque sorte à l’enfance, qu’elle nous est enlevée peu à peu alors qu’on apprend à jouer la game de la vie. »
Et quel est votre rapport à la positivité ? Êtesvous quelqu’un de positif dans la vie ?
« J’essaie, le plus possible. Pour moi, la gratitude et le positivisme, c’est relié. Si tu es reconnaissant d’être en vie, d’être entouré, que tu arrives à voir le beau dans ta condition, peu importe ce qu’elle est, ce n’est pas plus compliqué que ça. Peu importe les claques que la vie m’envoie, je me dis que je peux toujours profiter des rayons du soleil, entendre les gens rire, danser… Par contre, récemment, j’ai été plus fatigué, et on dirait que quand le corps est sur le point de lâcher, le positivisme, c’est l’une des premières choses qui peut prendre le bord. Voir les choses d’un bon œil, ce n’est pas nécessairement un acquis, il faut y mettre les efforts. Toujours mettre l’accent sur le négatif, surtout quand on n’a pas le contrôle sur les évènements, ça peut avoir un effet domino qui est vraiment ravageur, et reconfigurer notre cerveau d’une drôle de façon ; j’en suis convaincu. On est ce qu’on pense, ultimement. Je sais que ça fait “citation de Post-it”, mais j’y crois quand même. Si tu remplis ta tête d’idées lumineuses, ça finit par transparaître dans plein de sphères de ta vie. Les gens nous vendent ça comme les lois de l’attraction. Il n’y a rien d’ésotérique là-dedans. Quand tu crois en quelque chose et que tu t’en imprègnes, ça se reflète. »
Dans les dernières années, on vous a vu vous impliquer dans plusieurs projets qui touchent les jeunes, dont Conte pis raconte et 100 génies… est-ce un hasard ?
« Pas du tout, c’était vraiment un désir de ma part. J’ai toujours eu un intérêt à travailler avec les jeunes, à leur donner la parole. Je pense que si je n’avais pas fait mon chemin dans les communications, je serais probablement intervenant en maison des jeunes aujourd’hui, ou quelque chose comme ça. »
Qu’est-ce qui vous interpelle dans le contact avec les jeunes ?
« Il y a une partie de moi qui ne veut pas vieillir. Je trouve que vieillir, c’est une maladie. Regarder la vie à travers l’éternité de l’enfance, c’est rassurant pour moi. J’aime voir mes enfants grandir, et, grâce à mon métier, pouvoir contribuer ne serait-ce qu’un peu à l’épanouissement de notre jeunesse, bien humblement. »
Quel genre de papa êtes-vous ?
« Je suis un papa curieux, ludique. De leur côté, mes enfants diraient sûrement que je ne suis pas aussi cool que j’en ai l’air à la télévision. Mais je suis un père qui fait son possible avec les outils qu’il a. Mes enfants apprennent à être des humains, et moi j’apprends à être leur père. Ce n’est pas toujours simple.
Parfois, je replonge dans mes états d’esprit d’adolescent. Quand je suis exigeant avec eux, je me rappelle que moi non plus, à 14 ans, mon trip ce n’était pas d’aller déneiger l’entrée ni d’aller plier du linge. Maintenant que mes enfants sont adolescents, j’essaie d’avoir plus d’empathie dans ma parentalité, alors que j’ai déjà été plus intransigeant lorsqu’ils étaient plus jeunes. »
« Il y a une partie de moi qui ne veut pas vieillir. [...]
Regarder la vie à travers l’éternité de l’enfance, c’est rassurant pour moi. »
Vous avez été ambassadeur du Strøm en 2023. Que pouvez-vous nous dire sur le bien-être ?
« On vit dans une ère où notre attention est très axée sur le matériel, mais ultimement, si on ne prend pas le temps de se déposer et de connecter avec soi-même, ça finit par nous rattraper dans le détour. On devrait s’inspirer davantage des peuples scandinaves, chez qui la thermothérapie fait partie des habitudes, le hygge , tout ça. Est-ce un hasard si ces peuples sont moins stressés, plus heureux, plus connectés à la nature, plus sensibles au design, qu’ils réfléchissent mieux à l’aménagement des espaces, que ce soit les écoles, les hôpitaux, les restaurants, les bibliothèques, pour que les milieux de vie soient plus propices à l’épanouissement global de l’être humain ? Je crois que tout ça est interconnecté, et que l’on devrait accorder plus de place à la détente dans nos modes de vie au Québec. Ce n’est pas de la paresse, ce ne sont pas des vacances, c’est du travail sur soi. Un avant-midi, un après-midi au spa, pour retrouver son énergie, revenir reposé dans le rythme intense du quotidien… ça devrait être prescrit par la RAMQ ! »
Arrivez-vous à prioriser la détente dans votre quotidien, malgré un horaire chargé ?
« Oui, beaucoup plus maintenant. Ça aussi, c’est un processus. Quand j’étais au Nicaragua cet hiver, j’ai passé plusieurs journées à ne rien faire. Je me levais, j’allais sur le bord de la piscine, et je ne faisais rien parce que j’avais envie de ne rien faire. J’avais mon livre avec moi, des fois je lisais trois pages, je m’endormais, je regardais les oiseaux, je cuisais au soleil. Et je ne me sentais pas coupable, parce que j’en avais besoin. Mais c’est vrai que ça m’a pris quelques jours avant de m’habituer à ce rythme et de m’autoriser à ne rien faire du tout.
Ce qui est drôle avec le fait qu’on veuille prendre du temps pour soi, se reposer, c’est qu’en parallèle, on a souvent envie de performer notre détente. On publie sur les réseaux sociaux, on se met en scène pour montrer à quel point on est détendu. À qui a-t-on besoin de le prouver, en fait ? Je ne pense pas que c’est dans l’esprit du bien-être, d’avoir une approche compétitive par rapport à ça et à soi-même. »
Qu’est-ce que c’est, pour vous, l’équilibre ? « Une belle place pour le rien. Ne rien faire, regarder par la fenêtre, sortir marcher, jogger un petit peu, vivre des moments en famille, pour moi c’est important. Je me rends compte qu’il y a quelque chose dans l’ordinaire de la vie qui est quand même savoureux. Le petit chaos de la maison, des enfants qui se chicanent ou d’un souper du mercredi soir, où on se grouille parce qu’il y a une pratique de soccer… Ce sont ces moments-là qui vont nous manquer quand la maison va être vide, quand les enfants vont être partis et qu’on va être plus vieux. Je ne veux pas les traumatiser, mais parfois je leur dis : “Les enfants, tout a une fin. Cette maison-là, un jour, elle va s’effondrer, elle va être remplacée par une autre, tous les objets qui sont autour de vous, les humains, les routes… Tout va finir à un moment donné, et certaines choses, plus vite qu’on pense. Donc, savourez, et trouvez une beauté dans le quotidien ordinaire.” »
Pierre-Yves avec ses deux enfants, Édouard et Olivia, et sa conjointe, Mélo.Je voyais ce panneau vert au bout de la route. Il y avait des noms qui me donnaient des fourmis dans les mains ; derrière ce morceau de tôle, la promesse de paysages qui me paraissaient plus excitants que la langue de bitume sous mes quatre roues. Sous la grisaille depuis des kilomètres, il semblait rayonner un soleil plus radieux derrière les villes inscrites sur ce panneau d’autoroute. Je me suis demandé ce que je faisais là. Quelques heures plus tard, j’avais troqué La Nouvelle-Orléans pour Birmingham. Habitué à vivre à mille à l’heure, j’avais une furieuse envie de ce qui fait le sel indispensable au voyage : l’imprévu. Changer d’avis comme de chemise, prévoir de ne rien prévoir, faire de l’improvisation son fil d’Ariane… et si c’était ça, le secret ?
L’idée selon laquelle demain, voire la prochaine heure, ne se déroulera pas comme convenu, scinde le monde en deux catégories de voyageurs : les premiers sont pétrifiés à l’idée de ne pas savoir à l’avance où ils dormiront ce soir, les autres, galvanisés de pouvoir enfiler leur chapeau d’aventurier. C’est sur cette route qui m’emportait en Alabama, il y a des lunes, que mon instinct de voyageur s’est transformé. Soudain, je n’avais plus de plan. En regardant à ma droite, je pouvais voir le sourire de ma femme, qui pétillait à l’idée de traverser Montgomery et toute l’histoire du vieux Sud à mesure que les pins d’Alabama défilaient. C’était elle qui ne voulait pas réserver d’hôtel, c’était elle qui trépignait de me faire ralentir pour mieux vivre. C’était déjà elle qui avait raison. Alors que le GPS me répétait de sa voix désincarnée et monotone « tournez à droite », je me suis vu lui couper le sifflet, un poids en moins sur les épaules alors que je faisais bifurquer le volant à gauche. Qu’importaient les kilomètres, les détours et les imprévus… ce nouvel état d’esprit, ce voyage qui se désorganisait partait d’un simple constat : les meilleurs moments, ceux qui restent imprimés pour toujours, sont bien souvent ceux que vous n’aviez pas prévus.
RESTER OUVERT
J’avais pensé mon voyage, réfléchi à mes étapes en amont, toutes programmées au jour près de la Floride à la Louisiane, sans la moindre « marge d’erreur ». Une chose est sûre, j’avais préféré continuer à rouler, m’arrêter au dernier moment dans cet hôtel qui me faisait de l’œil depuis des mois, sur un coup de tête. Parce que nous étions dans des régions moins touristiques, parce que nous étions hors-saison, tout concordait pour faire naître ce sentiment d’impunité du voyageur. Ce fut la liberté absolue, l’un des plus beaux voyages de ma vie. Cette révélation, cette façon de vivre le voyage pouvait tout à coup s’appliquer aussi bien à plus petite échelle, à un voyage au Québec par exemple. Si finalement la ville nous fatigue, que l’on préfère rejoindre la mer plus tôt que prévu, ou encore filer vers l’intérieur des terres parce que la météo s’annonce mauvaise, la spontanéité peut exaucer tous les vœux. Embrasser les imprévus, quitte même à les provoquer, c’était devenu mon nouveau point de mire sur cette route d’Alabama.
L’ESPRIT D’IMPROVISATION
Cette agilité, elle s’est construite au fil des voyages, des compagnons de route, comme un nouvel esprit qui soufflait sur chacun de mes projets. Je voulais alors réagir en fonction de la situation et de mes envies. Je voulais suivre mes émotions. C’est en Malaisie que j’ai vécu récemment ce sentiment, transformé depuis mon retour en un « blues du voyageur » qui ne veut pas s’éteindre. Parti avec l’envie d’enlever le frein à main de mon quotidien, un désir de liberté pressant, je voulais rejoindre mon meilleur ami, lui-même parti suivre ses émotions aux confins de l’Asie. Autour d’un café sucré dans un kopitiam du quartier chinois de Kuala Lumpur, sans même nous parler, nous sentions passer ce courant de l’intemporalité qui glissait sur cet instant. « Tu sais ce que m’a dit Margot avant de partir ? », me lance-t-il. J’étais intrigué par ce que notre collègue avait pu lui glisser comme conseil. « Elle t’a dit quoi ? » « Elle m’a dit : “dis oui à tout !” » Ce fut, dès ces premières heures, le leitmotiv de ce voyage. Fut improvisée soudain la location d’une voiture, brisant mes carcans mentaux sur la difficulté des routes où l’on roule à gauche en Malaisie. De simples cafés du matin se sont prolongés sur des demi-journées, de nouvelles routes menèrent à des villages, des rencontres, des moments inespérés. L’improvisation nous avait rendus libres.
L’improvisation permet de dénicher de charmants hôtels. Photo : © Bianca Des JardinsRapporté à d’autres domaines, le don d’improvisation est depuis longtemps reconnu pour sa capacité à tirer de nouvelles idées de situations inédites. « L’esprit d’improvisation est un défi au sens créateur », rappelait déjà Charlie Chaplin. Dans sa forme la plus intense, l’improvisation appliquée au voyage reviendrait donc à rater volontairement sa correspondance, descendre du train avant le terminus, embarquer sur le traversier du quai voisin, histoire de voir ce qui vous attend. Une montée d’adrénaline des plus puissantes.
Décider en temps réel du cours de son voyage, modifier son itinéraire le jour même, écourter une étape, en prolonger une autre, changer de cap, voire de pays : Voyageurs du Monde vous propose d’explorer une nouvelle façon de voyager. En contact direct et permanent avec votre conseiller et le service de conciergerie local, vous inventez votre voyage suivant vos envies, votre humeur et ce que vous ressentez à l’instant T.
Séduit par l’idée de partir sans programme, ou simplement encore indécis ? Parlez-en à votre conseiller : vous fixerez ensemble le point de départ et les grandes lignes de votre périple, le type d’hébergement que vous envisagez, et votre budget. La réservation de votre billet d’avion (ou de train) et de la première nuit sur place est effectuée. Vous partez avec les contacts essentiels, ceux de votre conseiller privilégié et de votre concierge à destination, un routeur wifi ou une carte eSIM, puis il ne vous reste plus qu’à suivre vos émotions et à improviser.
« [...] les meilleurs moments, ceux qui restent imprimés pour toujours, sont bien souvent ceux que vous n’aviez pas prévus. »
Entretien avec Catherine Gauthier et Astrid Hurault de Ligny
Devenir mère est une expérience vertigineuse, un engagement à vie. Même si la maternité se veut une promesse d’amour inconditionnel et de bonheur absolu, elle comporte aussi son lot de difficultés, qui peuvent mener certaines mères à remettre en question le rôle qu’elles ont choisi d’occuper. En parallèle, les femmes qui n’ont pas d’enfant, par choix ou pas, se font très peu entendre, alors que leur rapport à la (non-)maternité est tout aussi riche, complexe, et nuancé.
Catherine Gauthier, autrice de Je pense que j’en aurai pas , et Astrid Hurault de Ligny, autrice de Le regret maternel, s’accordent pour dire que la maternité n’est pas pour toutes, et qu’il importe de se poser les bonnes questions avant de sauter le pas.
CATHERINE
GAUTHIER
Bonjour, Catherine. Pourquoi avoir décidé de prendre la parole publiquement sur le fait de ne pas avoir d’enfant ?
« Ça peut être drôle de parler de quelque chose qui ne nous est pas arrivé, mais reste que la maternité est une question à laquelle toutes les femmes sont confrontées, qu’elles finissent par la vivre ou non. Moi, je voulais des enfants, mais j’ai fini par ne pas en avoir, simplement parce que mon parcours ne m’a pas menée là. Je connais beaucoup de femmes qui n’ont pas eu d’enfant, des tantes, des amies, et pourtant, rares sont celles que j’ai entendu dire clairement que c’était parce qu’elles n’en avaient pas voulu. Souvent, ça n’arrive juste pas, et on n’en parle jamais. J’ai donc constaté qu’on était plusieurs femmes à n’être pas représentées, et je trouvais ça important d’en parler. »
C.G.ASTRID
HURAULT DE LIGNYAvez-vous des regrets face à votre non-maternité ?
« Non. Par contre, pour certaines des femmes qui ont témoigné dans mon livre, c’est vraiment un deuil à faire, de ne pas avoir eu d’enfant. C’est une douleur qui persiste, même après des années. »
Bonjour, Astrid. Quelle est la différence entre le regret maternel et l’ambivalence maternelle ?
« L’ambivalence maternelle est temporaire. Par exemple, après une journée difficile avec notre enfant, on n’a souvent qu’une envie : le mettre au lit. Une fois qu’il est couché, on regarde des photos de lui sur son téléphone et on est nostalgique. Bref, les sentiments négatifs et positifs s’alternent sur une courte période.
Le regret, lui, peut s’estomper avec le temps, mais il a tendance à être plus permanent, ou en tout cas à prendre toute la place dans l’expérience de la maternité. C’est se demander “est-ce que, si c’était à refaire, je le referais ?”, et que la réponse soit non. Moi, c’est clairement ça ma réponse. Et ça n’a rien à voir avec mon fils. C’est le rôle de mère qui est regretté, pas l’enfant. Maintenant qu’il est là, il est là, mais si j’avais pu avoir un autre choix à l’époque, en sachant tout ce que j’allais traverser, les difficultés que j’allais vivre et que je vis encore aujourd’hui, je ne le ferais pas. Je me rends compte que je ne suis pas faite pour être mère, et que j’aurais pu m’accomplir beaucoup mieux autrement. Bien sûr, je me démène à 200 % pour que mon enfant ne souffre pas de mon ressenti. »
C.G.
A.H.D.L.
Vos deux parcours donnent à penser que nous sommes mal outillées, en tant que femmes, pour savoir à quoi ressemblera une vie avec un enfant, ou sans enfant.
« Effectivement. Toutes les mères que l’on entend disent toujours à quel point avoir un enfant, c’est merveilleux. Personne ne dit vraiment à quel point c’est dur, et tu ne le sauras pas avant de l’avoir vécu. »
« Et c’est la seule chose dans la vie pour laquelle on ne peut pas revenir en arrière. Moi, je pensais vraiment avoir un désir d’enfant, mais je réalise qu’en fait, je n’y avais pas réfléchi tant que ça, et surtout, que je ne savais pas dans quoi je m’embarquais. »
C.G.
C.G.
A.H.D.L.
Catherine, lors de votre séparation, votre mère vous a dit devoir faire son deuil d’être grandmaman. Sentez-vous que les femmes subissent beaucoup de pression pour faire des enfants ? « Totalement. Ce n’est pas méchant de la part de ma mère de m’avoir dit ça, c’est juste qu’elle était tellement sûre qu’elle allait être grand-mère… Comme quand des amis demandent : “Vous avez une chambre de libre, c’est pour quand les enfants ?” C’est une question tout à fait commune, mais ça ne devrait pas, parce que tout ça est tellement personnel. »
« C’est une question intrusive sur un sujet très intime. On ne peut pas se permettre de tout dire, même si ça ne part pas d’une mauvaise intention. Ce genre de questions peut être extrêmement blessant. Comme “c’est pour quand le deuxième ?” On ne sait pas si les gens, ils essaient depuis trois ans et ils n’y arrivent pas, s’il y a eu des difficultés qui font qu’il n’y en aura pas d’autres… »
A.H.D.L.
Et la pression n’est pas la même chez les hommes que chez les femmes.
« C’est vrai, il y a un double standard. Des hommes ont lu mon livre et m’ont dit “c’est drôle, nous, on n’a jamais ressenti cette pression-là. Au bureau, on ne se fait jamais demander ‘toi, veux-tu des enfants ?’ ” C’est comme si la parentalité était reléguée à la maternité : c’est une affaire de femmes. Mais non, il faut être deux pour faire un enfant. Et la pression est bien réelle. Les politiciens qui parlent des “familles québécoises”… Si, moi, je ne suis pas une famille, est-ce que je suis une citoyenne quand même ? Est-ce que je compte ? »
Astrid, comment arrivez-vous à faire la paix avec le sentiment de regret qui vous habite au quotidien ?
« Avec des années de thérapie, et plus de communication dans mon couple. Je me permets aussi de partir en France dix jours, toute seule. Je l’ai fait dernièrement et ça m’a fait beaucoup de bien. Prendre du temps pour moi toute seule me permet de me sentir mieux. Dans ma maternité, j’essaie de me faire plus confiance, de m’écouter un peu plus. Mon fils grandit, devient de plus en plus autonome, ça aide aussi. Et l’écriture du livre a été très thérapeutique. J’ai eu de beaux retours, des gens m’ont dit “ton livre m’a vraiment fait du bien”, il y a même une personne un jour qui m’a dit “tu m’as sauvé la vie”. De savoir que mon expérience a pu aider du monde, ça m’apaise. »
« Les politiciens qui parlent des “familles québécoises”… Si, moi, je ne suis pas une famille, est-ce que je suis une citoyenne quand même ? Est-ce que je compte ? »
A.H.D.L.
C.G.
Que devrions-nous dire aux futures générations de femmes sur la maternité ?
« Je me rends compte que quand on veut vraiment quelque chose, qu’on est persuadée du chemin à prendre, à tort ou à raison, il est facile d’occulter certaines informations qui entrent en conflit avec notre décision, de voir les autres aller et de se dire que pour nous, tout ira bien, qu’on saura s’en sortir. Je ne m’étais pas demandé si je voulais vraiment un enfant, mais j’avais quand même discuté avec des amis proches qui n’en voulaient pas, et je m’étais simplement dit “je connais leur vision, moi j’en ai une autre.” Sauf que tant qu’on n’a pas les pieds dedans, on ne sait pas comment on va le vivre. Bref, je pense qu’on pourrait se poser toutes les questions du monde, il y a des choses qu’on ne maîtrise pas. »
« Tout d’abord, mettons les choses au clair : c’est un privilège ne serait-ce que de pouvoir se demander si l’on veut des enfants ou non. On a accès à ce choix-là maintenant, alors c’est important d’y réfléchir vraiment, de se poser les bonnes questions. Il ne faut pas avoir des enfants juste parce que tout le monde le fait. Et même si ceux qui le font ont tous l’air de passer à travers, ce n’est pas une bonne raison non plus. En tant que femme, on n’est pas régie par notre utérus. On a le droit de décider ce qu’on fait avec notre corps. Alors je dirais aux futures générations que le bonheur se trouve en dehors de la maternité aussi. Moi, j’ai fait la paix avec ça, et je cultive mon bonheur même si je n’ai pas d’enfant. »
Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado Centré sur l’équilibre
Dans le tourbillon de nos vies quotidiennes, rythmées par des horaires chargés et des obligations multiples, les moments dédiés à la famille peuvent apparaître comme une oasis où l’on se pose enfin. Ils constituent souvent le premier cercle du « nous » auquel nous sommes initié(e)s, où l’on peut parler avec franchise et vulnérabilité à des gens qui nous ressemblent et nous comprennent.
Pourtant, ces rassemblements peuvent être des moments délicats pour certain(e)s, où l’isolement touche même ceux et celles qui, bien que présent(e)s à table, ne se sentent pas inclus(es) ou bienvenu(e)s dans leur propre famille. Quels seront alors pour eux et elles les refuges loin du quotidien, quand les espaces où la connexion authentique semble hors de portée ? Dans ces moments, la recherche d’autres « nous » devient une quête cruciale.
Cette interrogation n’a pas pour but de remettre en cause la valeur de la famille, mais plutôt d’explorer les diverses formes de relations et de filiation qui peuvent apporter une plénitude en dehors des liens du sang. C’est une invitation à élargir notre compréhension de la communauté, à considérer d’autres cercles sociaux où l’acceptation, la compréhension mutuelle et le sentiment de faire partie intégrante d’un ensemble chaleureux sont prioritaires. Ainsi, la réflexion sur les autres « nous » devient une recherche bienfaisante des multiples voies qui conduisent à un bien-être individuel et collectif.
Pour parler de filiation, il existe un mot anglais, kin , difficilement traduisible vers le français. Au-delà du concept de famille, le terme renvoie à la notion de peuple et de lignée. Ainsi, « my kin » fait référence à des pairs avec qui nous ressentons une forte connexion venant de l’expérience partagée. De ce mot découle la notion de kinship (comme dans relationship), qui devient le pilier central des relations calquant (et étendant) le modèle familial. Il s’agit de relations basées sur la réciprocité des liens émotionnels et sur une acceptation inconditionnelle.
De cette quête de liens significatifs émerge le concept de famille choisie. Il s’agit d’une notion qui va au-delà des liens biologiques, permettant à chacun(e) de tisser des relations profondes basées sur le choix conscient plutôt que sur le hasard génétique. Les familles choisies prennent des formes variées, allant des amitiés profondes aux communautés qui se soutiennent mutuellement.
Le kinship queer, par exemple, illustre cette approche inclusive. Historiquement, les familles choisies queers étaient des « ménages » créés par ceux et celles qui avaient été réellement et complètement rejeté(e)s par leurs familles de sang. Aujourd’hui, elles complémentent les familles traditionnelles bienveillantes et cohabitent souvent avec celles-ci. Elles demeurent néanmoins riches et nécessaires pour aller à la rencontre de sa communauté, pour sentir qu’on y entre comme on entre à la maison.
Dans ces familles choisies, des amis deviennent des frères et sœurs de cœur, des mentors guident avec sollicitude, et des communautés émergent autour d’identités partagées qui sont souvent absentes des familles traditionnelles. Cette diversité de kinship enrichit les relations humaines, faisant des familles choisies des espaces où l’authenticité est célébrée et où des liens résilients se tissent. Ainsi, en comprenant le kinship comme un pilier central des familles choisies, nous embrassons une vision de la parenté qui va au-delà des structures traditionnelles, ouvrant la voie à des connexions épanouissantes et parfois insoupçonnées.
Photo : © Cristina CerdaLa non-mixité existe, et fait des vagues, depuis longtemps. Si elle est historiquement associée aux groupes de femmes issus des luttes féministes, il est crucial de ne pas négliger l’existence de groupes d’hommes également, et de comprendre que les espaces non mixtes existent comme des enclaves éphémères à l’intérieur de la mixité totale du quotidien. Toutefois, la non-mixité ne se limite pas à la dichotomie homme-femme ; elle s’étend également à d’autres formes d’identités, telles que la race ou l’orientation sexuelle.
De cet historique émerge un nouveau concept, sorte d’évolution de la non-mixité : la mixité choisie. Se retrouver avec des individus partageant nos expériences et nos valeurs crée une dynamique positive, toutefois, chaque groupe peut avoir l’autonomie de choisir qui l’intègre ou non. Dès lors, la mixité choisie offre une alternative aux contraintes de la ségrégation totale, permettant l’inclusion de personnes ne répondant pas nécessairement à tous les critères de sélection. Ce choix délibéré garantit une diversité tout en maintenant une atmosphère sécuritaire.
Un exemple concret de mixité choisie est observé lors des mardis soir à BQAM-E, l’atelier de mécanique vélo de l’Université du Québec à Montréal. Même au sein d’une université progressiste avec l’un des plus grands départements d’études féministes au pays, un atelier de mécanique reste néanmoins un espace masculin, voire viriliste. Des femmes ont donc choisi de se réunir pour apprendre la mécanique entre elles, loin des pressions sociales stéréotypées.
Cependant, les impératifs de masculinité affectent également certains hommes et personnes non binaires qui ne se sentent pas à l’aise dans des environnements traditionnellement masculins. Ces personnes sont donc bienvenues dans les soirées du mardi. On pourrait aussi penser à un groupe de mères racisées qui souhaiteraient discuter entre elles des défis liés à l’éducation d’enfants issus d’une minorité visible, mais qui accueilleraient aussi des femmes blanches, mères d’enfants biethniques. Bref, cette approche démontre comment la création d’un espace sécuritaire pour tous ceux et celles partageant des expériences similaires prévaut sur une ségrégation absolue, favorisant ainsi l’inclusivité et une diversité de voix. C’est une forme de « nous » qui mise à la fois sur les similitudes collectives et sur les différences individuelles qui rendent le groupe plus fort.
DU SAFE SPACE AU SAFER SPACE
Ultimement, la quête de lieux où se retrouver « entre nous » s’inscrit dans une recherche fondamentale de sécurité émotionnelle. Entouré(e)s de proches, qu’ils soient liés par le sang ou choisis, nous trouvons l’espace nécessaire pour exprimer notre authenticité et notre vulnérabilité, révélant des facettes de nous-mêmes que nous exposons rarement au quotidien. Et il est tout à fait possible que nous ayons besoin de retrouver ce sentiment à plus d’un endroit, dans plus d’un groupe, dans nos multiples refuges.
L’expression courante « espace sécuritaire », ou safe space, est souvent utilisée pour décrire ces environnements. Toutefois, l’idée d’une sécurité parfaite et entière demeure hors de portée. C’est ici que prend tout son sens l’émergence du terme « espace sécurisant », ou safer space. Cette nuance souligne que la sécurité résulte d’un effort continu, reconnaissant que le chemin vers la sécurité totale est en perpétuelle construction. Cela suggère également une valorisation de la prise de risque, où la sécurité n’est pas une finalité, mais plutôt une trajectoire sur le continuum entre l’inclusivité et l’exclusivité. C’est dans cette dynamique que la diversité devient non seulement tolérée, mais aussi célébrée.
En embrassant ces différentes facettes de la communauté, des familles choisies aux espaces de mixité choisie, en passant par les safer spaces, nous construisons un réseau de « nous » qui transcende les limites traditionnelles du collectif. Ces espaces offrent non seulement un refuge, mais également une palette riche d’expériences humaines, où la célébration de la diversité et l’inclusion sont au cœur du bien-être. Continuons à explorer ces nouvelles formes de « nous », car c’est dans la pluralité de nos relations que réside notre épanouissement individuel et collectif.
Entretien avec Mickaël Carlier
En quoi les codes traditionnels de la masculinité sont-ils responsables d’un sentiment de solitude répandu chez les hommes ? Quels sont les origines et les impacts de cette masculinité dite « toxique » ? Et surtout, que peut-on faire pour renverser la vapeur ? Mickaël Carlier, entrepreneur social, auteur et conférencier, espère, en s’attaquant à ces questions, donner une voix à la masculinité positive.
Bonjour, Mickaël. On vous a connu d’abord à la tête de Novae, un média qui, pendant 16 ans, s’est consacré aux pratiques d’affaires à impact social. Récemment, vous avez fondé le site Des hommes qui changent , un organisme à but non lucratif dont l’objectif est de mettre de l’avant une masculinité positive. Qu’est-ce que vous entendez par là ?
MICKAËL
CARLIER
« De nos jours, on parle beaucoup des problèmes liés à la masculinité ou aux masculinités. Des violences, des problèmes sociétaux qui leur sont liés. La question est donc : comment faire pour parler de la masculinité autrement, mais surtout, comment peut-on inventer un autre type de masculinité ? La masculinité, et même la féminité sont issues du patriarcat ou de certaines injonctions de la société. On se construit identitairement selon certains codes qui ne nous appartiennent pas personnellement. On apprend qu’il faut être “comme ça” pour être un homme, ce qui porte préjudice aux femmes évidemment, mais aussi aux hommes, et c’est un peu ça que j’ai envie de mettre en lumière. Nous aussi, on est prisonniers de ces schémas, et on aurait tout intérêt à réinventer la masculinité. »
Vous avez dit « des » masculinités ?
« Oui, parce que, d’une part, je n’ai pas LA recette, comme personne d’ailleurs. Et c’est aussi que la masculinité est un continuum : il y a plusieurs façons d’être homme, et certaines sont plus préjudiciables à la société que d’autres. »
Et d’où viennent ces façons d’être homme ? Sontelles innées ?
« Je lis beaucoup sur le sujet, et la littérature nous apprend qu’il y a très peu de comportements qui sont biologiques. Ils sont surtout construits socialement. Mais c’est vrai que l’argument de la biologie est encore utilisé par certains hommes pour justifier leurs comportements problématiques, alors qu’ils ont devant eux une occasion de réinventer leurs façons de faire, puisqu’elles sont apprises et non innées. »
Quels sont les problèmes avec les codes sociaux masculins actuels ?
« On nous dit que pour être un homme, il ne faut pas se connecter à nos émotions. Qu’il faut être fort, courageux, disponible, notamment dans le monde du travail… infaillible, finalement ! Et, pour y arriver, on apprend à se détacher complètement de nous-mêmes, ou en tout cas, en grande partie. Ce que les femmes savent faire, soit de se connecter à leurs émotions, à leur ressenti, nous chez les hommes, on nous dit que ce n’est pas bien. »
Et comment fait-on pour déconstruire ces codes ?
« L’idée, avec Des hommes qui changent, c’est de créer une tribune, un espace de discussion, une réflexion sur la ou les masculinités. Car le problème est systémique : l’homme n’a pas eu d’espace pour évacuer ses frustrations, et l’émotion qu’il connaît, c’est la colère, parce que les autres émotions, on ne lui a pas appris à les reconnaître, à en faire quelque chose. Et même la colère, qu’est-ce qu’il en fait ? Il varge dans le tas. À mon sens, il y a de grandes opportunités collectives de travailler avec les hommes pour opérer un changement de société majeur. »
Pensez-vous qu’il y a assez d’ouverture de la part des gens, hommes et femmes, pour opérer ce changement ?
« Oui. Et j’ai espoir que les hommes qui vont faire le travail vont pouvoir ensuite en parler à leur frère, à leur cousin, et que le mot se passe, plutôt que ce soit encore les femmes qui aient à porter le message. Est-ce qu’on peut avoir des ambassadeurs masculins, finalement ?
Moi, j’ai l’impression que j’aurais compris des choses beaucoup plus rapidement si ça avait été des amis de gars qui m’en avaient parlé. J’ai plein de copines féministes, mais je sentais beaucoup le doigt pointé vers moi comme homme, et à juste titre. Sauf que, forcément, ça ne me mettait pas dans une position d’ouverture… Par contre, si on parle entre hommes, on peut se comprendre entre nous, parler de nos frustrations, et passer à l’action après. »
Que pouvez-vous nous dire sur la solitude masculine ?
« Je pense que la solitude, c’est LE point commun de tous les hommes. Et c’est normal. Moi-même, je l’ai vécue et je la vis encore, dans une certaine mesure. On se coupe de nos émotions, donc on est incapable de savoir ce qui se passe en dedans, et incapable de le dire aux autres. Ça ne nous aide pas à ne pas être seuls, ça. Il ne faut pas exprimer ce qu’on ressent, et il faut être fort : c’est intenable comme situation. On devient des Cocotte-Minute prêtes à exploser à n’importe quel moment. »
Entre femmes, nos amies nous offrent souvent un espace pour s’ouvrir, déposer ce que l’on ressent, se confier. Diriez-vous que c’est aussi le cas chez les hommes ?
« Absolument pas. Non, c’est sûr que non. Entre hommes, il ne faut jamais prendre le risque qu’il y ait trop d’intimité, car si c’est le cas, ça veut dire qu’on est gai, et il ne faut pas être gai dans notre système patriarcal. Malheureusement, on est pris là-dedans, encore aujourd’hui.
Tous les hommes à qui je parle me disent que s’ils ont pu se confier, c’est à leur conjointe. Ça, c’est un autre point commun : la confidente, c’est la conjointe. Le jour où la conjointe s’en va ou qu’il y a une rupture, il n’y a plus personne. On revient à la solitude.
Et les amis de gars, ben non, ils vont aller faire du sport, ils vont aller au restaurant, ils vont aller faire du vélo, mais parler d’intimité, de problèmes sexuels, de problèmes d’argent, de problèmes de santé ? Les hommes ne parlent pas de ça. »
C’est donc dire que les hommes entre eux peuvent passer du temps ensemble, mais ça reste superficiel ?
« Exactement. J’organise des cercles de parole d’hommes depuis quelques mois. Dernièrement, l’un d’entre eux nous a expliqué qu’il revenait d’une fin de semaine dans un chalet. Il avait passé trois jours avec des amis. Seulement ses amis de gars, là, pas les conjointes. Et pourtant, il était incapable de nous dire comment chacun allait ; ils ne s’étaient rien dit de substantiel, pendant trois jours dans un chalet. »
Comment on explique ça ?
« Car c’est interdit dans les codes masculins issus du patriarcat. Parce qu’il n’y a pas de place pour ça, on ne nous apprend pas ce langage-là. Quelle émotion mettre sur ce qui nous habite, à part la colère pis “je suis fru” ? On ne les apprend pas, ces mots-là. Et j’ai écrit un livre, j’en ai, du vocabulaire ! Mais pour parler de ça, je vois que c’est un travail que je développe ces dernières années. “Je ne vais pas bien en dedans”, ça ne dit pas grand-chose. Ça dit un début de quelque chose, mais ça ne suffit pas. Donc pour élaborer ensuite une vraie conversation entre hommes, on n’a pas le vocabulaire, on n’a pas l’aisance, alors on ne se permet pas d’aller là. »
Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado
Centré sur l’équilibre
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« Si vous voulez comprendre la nature de l’univers, regardez en termes d’énergie, de vibration et de fréquence. » – Nikola Tesla [traduction libre]
Avez-vous déjà ressenti le désir instantané de quitter un lieu dès que vous y êtes entré ? À l’inverse, avez-vous expérimenté une profonde joie en présence d’une personne, dans un lieu particulier ou en écoutant quelques notes musicales ? Tout ce qui existe dans ce monde émet des fréquences propres. Ces fréquences ne sont pas seulement des concepts abstraits ; elles exercent une influence tangible sur notre bien-être global, notre sentiment de connexion, notre capacité à prospérer, et notre aptitude à vivre de manière épanouissante.
Chaque pensée engendre une fréquence, chaque mot prononcé crée une sphère sonore, et chaque émotion génère une vibration. Comment pouvons-nous exploiter ces fréquences ? Nos ancêtres les ont intégrées dans le langage, l’art, et la musique. De Pythagore aux mystiques soufis, des moines bouddhistes aux compositeurs contemporains, les vibrations sonores ont été utilisées comme des forces puissantes pour nous influencer de corps, d’âme et d’esprit.
INTRODUCTION À LA GUÉRISON SONORE
La guérison sonore est une approche thérapeutique exploitant le pouvoir des fréquences sonores et vibratoires pour favoriser le bien-être global. Parmi les techniques de médecine alternative les plus prisées, la guérison par le son gagne en reconnaissance, se concentrant sur l’individu dans sa totalité plutôt que sur des dysfonctionnements spécifiques.
L’essence de la guérison sonore réside dans l’écoute de tonalités et de sons spécifiques. L’objectif est d’exposer le corps à des fréquences de guérison capables de stimuler, d’apaiser ou d’équilibrer les centres énergétiques. Cette approche agit en alignant les énergies et les fréquences du corps dans un état harmonieux, offrant ainsi une alternative prometteuse. Des outils tels que les diapasons, la voix, les bols tibétains et les bols de cristal sont utilisés pour générer des fréquences sonores spécifiques, dévoilant un monde de bienfaits holistiques.
Les avantages tangibles de la guérison sonore sont de plus en plus reconnus et incluent l’amélioration des fonctions cérébrales, du sommeil et de l’humeur, ainsi que la réduction de l’anxiété, de la douleur et de la déprime. Des études scientifiques récentes soulignent la validité de cette approche, dont l’atout majeur réside dans son caractère non invasif, ne nécessitant aucune manipulation physique ni médicamentation.
Comme l’explique le Dr Mitchell Gaynor, ancien directeur de l’oncologie médicale et de la médecine intégrative du Cornell Cancer Prevention Center à New York : « Si nous acceptons que le son soit une vibration, nous comprenons qu’il touche chaque partie de notre être physique. Le son n’est pas seulement entendu par nos oreilles, mais il résonne également à travers chaque cellule de notre corps. Une des raisons pour lesquelles le son peut guérir au niveau physique réside dans sa capacité à nous toucher profondément, transformant nos plans émotionnel et spirituel. Il peut corriger des déséquilibres à tous les niveaux physiologiques, jouant un rôle positif dans le traitement de divers troubles médicaux. »
Les vibrations sonores ont la capacité d’atteindre profondément le système énergétique, facilitant la libération des émotions enfouies et favorisant l’équilibre émotionnel ainsi que le bien-être global. Cette facette de la guérison sonore répond aux besoins de ceux qui recherchent des approches alternatives ou complémentaires aux méthodes traditionnelles pour guérir leurs blessures émotionnelles et encourager l’exploration de soi.
L’utilisation des bols tibétains regorge de pouvoirs insoupçonnés. Photo : © Bianca Des JardinsCOMPOSITIONS MUSICALES ET FRÉQUENCES DE GUÉRISON
Les recherches récentes sur les fréquences de guérison, aussi appelées fréquences du Solfeggio, révèlent leur capacité à influencer l’activité du cerveau, ouvrant ainsi la voie à des innovations potentielles. Des études fascinantes démontrent leur impact curatif, révélant des perspectives intéressantes pour l’intégration des fréquences sonores dans les approches thérapeutiques variées.
Selon Yan Dal Santo, compositeur, concepteur du son et sonothérapeute, le potentiel curatif du son est indéniablement mesurable. Pour faire simple, le son peut être considéré comme une onde en mouvement. En se propageant, cette onde crée la sensation d’un son, et, en traversant le corps, elle exerce une influence. Il n’est pas surprenant que cette interaction ait des répercussions directes sur la physiologie. C’est précisément sur ce principe que repose l’art de la guérison sonore. Pour quantifier le son, on utilise le hertz (Hz) comme unité de mesure, représentant le nombre de cycles par seconde d’une fréquence.
« Ces fréquences sont omniprésentes depuis que le monde est monde », explique Yan Dal Santo. L’adoption des hertz à la fin du 19e siècle nous a offert une méthode essentielle pour quantifier l’intangible, permettant de mieux apprivoiser les phénomènes vibratoires qui nous entourent. La mesure des hertz permet de caractériser différentes formes de manifestations énergétiques, notamment les ondes sonores.
Les bols himalayens peuvent être considérés comme une forme de massage vibratoire, ajoute le sonothérapeute. En se propageant à travers le corps, les fréquences sonores émises par ces bols agissent comme un massage énergétique, pénétrant les différentes couches de l’être, réalignant les énergies du corps afin de diminuer les maux, en considérant l’individu dans sa totalité.
En tant que créateur de la trame sonore emblématique du Strøm spa nordique, Dal Santo s’est vu confier une double mission : celle de procurer une expérience musicale immersive, et de véhiculer la sensation de bien-être ressentie après un massage.
Tout commence par le son du bol de cristal, suivi d’une méditation des chakras atmosphérique où cinq des fréquences du Solfeggio (417 Hz, 528 Hz, 639 Hz, 741 Hz, 852 Hz) sont alternées. L’utilisation habile de ces fréquences vise à moduler la tension et le soulagement. Comme l’explique le compositeur, ce qui captive l’oreille humaine, c’est la polarité dans les sons. La dissonance agit comme un catalyseur énergétique, libérant les blocages et insufflant une nouvelle vitalité. On parle ici de tension et de résolution. Finalement, la méditation des chakras vise à réaligner les fréquences fondamentales du corps pour créer une sensation d’harmonie.
L’influence de la musicalité ne se restreint pas au corps : elle s’étend également aux émotions. Ces dernières ne sont pas directement liées aux fréquences en hertz, mais plutôt à l’harmonie musicale. En combinant les fréquences en hertz avec cette harmonie, on peut créer un accord unique qui réaligne les fréquences du corps et offre une expérience émotionnelle enrichissante.
Le docteur Glen Rein, directeur du Laboratoire de recherche en biologie quantique à New York, a récemment mené une étude sur l’utilisation de la fréquence de 528 Hz, une fréquence depuis longtemps intégrée dans la musique sacrée. Les expériences ont démontré une résonance dans l’ADN avec des effets curatifs lorsque des ondes sonores audibles à 528 Hz étaient diffusées, provenant de divers genres musicaux.
L’influence des genres musicaux sur la fréquence est particulièrement fascinante. La musique sacrée qui intègre les fréquences du Solfeggio, comme les mantras sanskrits ou les chants grégoriens, démontre une augmentation de la fréquence allant de 5 % à 9 %, tandis que la musique populaire se situe généralement entre 1 % et 2 %. Cela met en lumière l’importance cruciale de l’intégration des fréquences du Solfeggio dans le processus de composition musicale.
APPROFONDISSEMENT :
FRÉQUENCES DU SOLFEGGIO
En 1952, le physicien allemand Winfried Otto Schumann a découvert des ondes électromagnétiques entre la Terre et l’ionosphère, créant ce que l’on appelle la résonance de Schumann, une fréquence située entre 7,86 Hz et 8 Hz, aussi surnommée « le battement cardiaque de notre planète ». Des chercheurs ultérieurs, dont Herbert König, ont démontré que ces résonances correspondent aux états des ondes cérébrales humaines.
Les fréquences du Solfeggio, issues de cette résonance, regroupent diverses fréquences vibratoires associées à des bienfaits tant physiques qu’émotionnels et spirituels.
Des recherches récentes révèlent que le 432 Hz, par exemple, peut ralentir le rythme cardiaque, tandis que le 528 Hz montre un potentiel de réparation des cellules du corps.
La fréquence de 174 Hz, considérée comme un « analgésique », contribuerait au soulagement de divers maux et à la réduction du stress physique et émotionnel tout en chassant les énergies négatives.
La fréquence de 285 Hz agirait comme un stimulant pour le réseau énergétique, ce qui pourrait favoriser la guérison des blessures émotionnelles, l’harmonisation des relations et l’activation de la créativité.
Ralentissant le rythme cardiaque, la fréquence de 432 Hz favoriserait la réduction du stress, l’amélioration du sommeil et l’harmonisation avec la nature.
La fréquence de 417 Hz, associée à la libération des traumatismes émotionnels, est considérée comme la fréquence de la transformation personnelle.
Surnommée la « fréquence de l’amour », la fréquence de 528 Hz serait étonnamment liée à la réparation de l’ADN, à la guérison physique et émotionnelle, ainsi qu’à l’élévation de la conscience.
Bon à savoir : les bols de cristal font désormais partie de l’expérience de massothérapie offerte dans les Strøm spa nordique.Ce passage biblique nous transporte aux prémices de la création, où l’acte créatif est une parole, une vibration. Les débuts de l’univers sont marqués par un grand évènement vibratoire. La création, c’est le son, et le son, c’est une manifestation de la divinité.
Tout dans l’existence est énergie, chaque élément vibrant produit un son, résultat du mouvement des particules dans l’air, mesurable en hertz. Ces explorations nous conduisent à méditer sur notre nature fondamentale et sur l’interconnexion du son, de l’énergie et de la vie. Comme l’a si bien dit Nikola Tesla, inventeur, ingénieur électricien et physicien : « Si vous voulez comprendre la nature de l’univers, regardez en termes d’énergie, de vibration et de fréquence ».
Chaque mot, chaque pensée et chaque expression de vie émettent une vibration, faisant de nous des créateurs. Bien que les scientifiques contemporains commencent à peine à saisir les implications des affirmations de Nikola Tesla, nos actions quotidiennes ont un caractère créatif bien au-delà de ce que l’on pourrait considérer comme ordinaire.
Les Anciens reconnaissaient le pouvoir du son, des fréquences et des vibrations, une conviction solidement ancrée dans la présence significative du son et de la musique au sein des pratiques religieuses, allant des prières aux mantras, et ce, jusqu’aux rituels les plus primitifs. Des pratiques ancestrales telles que le chant, la danse, les tambours étaient autrefois considérées comme des instruments essentiels à la reconnexion à soi-même et à la connexion avec les autres. Remontant à l’Antiquité, les philosophes de l’époque considéraient la musique comme une véritable médecine de l’âme, un puissant outil de guérison propulsé par les vibrations.
De nos jours, en pleine ère d’incertitude mondiale, de plus en plus de personnes se tournent vers les pratiques énergétiques. Cette exploration nous ramène inévitablement aux pratiques les plus anciennes, nous rappelant que même en cette période d’évolution rapide du monde, la sagesse ancestrale persiste.
Chacun de nos mots, de nos pensées et de nos émotions émet des forces vibratoires, créant une fréquence vibratoire qui attire des énergies similaires, agissant conformément à la loi de la résonance.
Nos paroles et nos pensées sont les architectes de notre réalité et de l’environnement que nous habitons. Étant donné que l’énergie est contagieuse, la prise de conscience et l’application positive peuvent transformer de manière constructive notre réalité. L’expansion de cette conscience nous invite à accorder une attention particulière à notre langage et aux mots que nous utilisons.
Notre signature vibratoire, qui reflète notre être dans sa totalité, exerce une influence directe sur nos expériences de vie. En exploitant la résonance et en s’harmonisant avec les fréquences universelles, la guérison sonore vise à élever notre énergie vibratoire.
En saisissant le principe de la résonance, nous réalisons que nous sommes un reflet de l’univers, et que l’univers à son tour reflète notre humanité. Cette compréhension élargit notre perspective sur l’interconnexion profonde entre notre existence individuelle et la totalité de l’existence, mettant en lumière l’importance de nos actions dans le grand concert de la Vie.
Sources
Calamassi, D. et Pomponi, G. P. (2019). Music tuned to 440 Hz versus 432 Hz and the health effects: A double-blind cross-over pilot study. Explore, 15 (4), 283-290. https://doi.org/10.1016/j.explore.2019.04.001
Chalmers, D. J. (1997). The conscious mind: In search of a fundamental theory (philosophy of mind) (2e éd.). Oxford University Press.
Goldsby, T. L. et Goldsby, M. E. (2020). Eastern integrative medicine and ancient sound healing treatments for stress: Recent research advances. Integrative medicine , 19 (6), 24-30. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7819493/
Hunt, T. et Schooler, J. W. (2019). The easy part of the hard problem: A resonance theory of consciousness. Frontiers in Human Neuroscience , 13 . https://doi.org/10.3389/fnhum.2019.00378
Müller, H. H. O., Moeller, S., Lücke, C., Lam, A. P., Braun, N. et Philipsen, A. (2018). Vagus nerve stimulation (VNS) and other augmentation strategies for therapy-resistant depression (TRD): Review of the evidence and clinical advice for use. Frontiers in Neuroscience , 12 . https://doi.org/10.3389/fnins.2018.00239
Plitkins, M. (2022, 21 décembre). Think you’ve heard it all? New research into ‘the science of sound’ proves otherwise. Forbes https://www.forbes.com/sites/forbestechcouncil/2022/12/21/think-youve-heard-it-all-new-research-into-the-science-of-soundproves-otherwise/?sh=425c3d6c684b
Smith, G. H. (2022, 27 mai). Healing with frequencies – the new frontier in energy medicine. The International Center for Nutritional Research. https://icnr.com/alternative-medicine/healing-with-frequencies/
APPROFONDISSEMENT : CONSCIENCE ET RÉSONANCE
Comme expliqué précédemment, la vibration fait référence aux mouvements périodiques des particules, et la fréquence mesure le nombre de changements dans une unité de temps, exprimée en hertz (Hz), utilisée également pour mesurer le son. La physique quantique confirme que chaque atome ou molécule vibre à une fréquence spécifique.
Pascal Fries, neurophysiologiste à l’Institut Ernst Strüngmann, a joué un rôle clé dans l’étude des ondes gamma, thêta et bêta, représentant différentes vitesses d’oscillation neuronale. Il a introduit le concept de « communication par cohérence », soulignant que la synchronisation neuronale est essentielle à une communication efficace.
En d’autres termes, la synchronisation des « mouvements » partagés entre les neurones permet une communication fluide. Ces découvertes suggèrent que la conscience humaine émerge de « l’harmonie cérébrale ».
Ces idées ont influencé la théorie de la résonance de la conscience de Jonathan Schooler, professeur émérite de sciences psychologiques et du cerveau à l’Université de Californie à Santa Barbara : la conscience réside dans les vibrations synchronisées, appelées résonance.
Des atomes jusqu’aux vivants (animaux, plantes, humains), tout vibre à différentes fréquences. La résonance survient lorsque des objets, composés d’atomes, ou des organismes vivants se synchronisent progressivement, créant une auto-organisation spontanée, un phénomène puissant et mystérieux.
Un exemple concret de cette synchronisation se manifeste chez les femmes qui, lorsqu’elles interagissent fréquemment ou vivent ensemble, peuvent voir leurs cycles menstruels se synchroniser naturellement. Un autre exemple peut être observé lorsque plusieurs métronomes sont placés dans une même pièce sans être initialement accordés. Après quelques minutes, ceux-ci finissent par synchroniser leurs battements de manière spontanée, illustrant ainsi le concept intrigant de la résonance dans des systèmes dynamiques.
Un autre exemple illustrant le concept de résonance se trouve dans le domaine de l’acoustique. Si vous avez déjà joué de la guitare, vous avez peut-être remarqué qu’en jouant une corde, une corde similaire sur une autre guitare à proximité peut commencer à vibrer faiblement, sans qu’on ne la touche directement. C’est un exemple de résonance acoustique, où la vibration d’une corde influence la vibration d’une corde identique par sympathie, même si elles ne sont pas physiquement connectées. Cette démonstration simple illustre comment la résonance peut se produire dans des systèmes complexes, même à distance.
La fréquence de résonance peut être utilisée et amplifiée pour provoquer des évènements de destruction ou de construction. En d’autres termes, en comprenant et en agissant sur la fréquence à laquelle quelque chose vibre naturellement, on peut soit détruire des objets en amplifiant ces vibrations, soit construire des structures en utilisant ces vibrations de manière contrôlée.
Ainsi, la résonance constitue le fondement non seulement de la conscience humaine, mais de la réalité physique dans son ensemble.
De façon contemporaine, notre vision de la santé repose sur notre connaissance et notre compréhension des facteurs menant à sa détérioration. Les études scientifiques, la pharmacologie et même la manière dont nous enseignons la médecine occidentale se concentrent principalement autour des processus causant l’apparition et le développement de la maladie. Cette perspective se désigne sous le terme « pathogenèse ».
Bien sûr, s’intéresser aux causes et au développement de la pathologie est bénéfique, et même nécessaire à notre survie. Toutefois, cette approche semble affecter négativement notre vision collective de la santé en cultivant une façon réactive plutôt que préventive d’en prendre soin. En effet, dans notre société, nous avons comme habitude d’aller consulter notre médecin de famille (pour autant que nous en ayons un !) seulement quand il y a un problème, et rarement pour mettre en place avec lui de saines habitudes de vie visant à assurer notre bien-être. Nous avons aussi tendance à percevoir le médecin comme le seul expert de notre santé, sans considérer notre responsabilité individuelle et sociale, ni prendre en compte tous les autres facteurs qui influencent notre santé au quotidien. De plus, lorsqu’une pathologie survient, la solution est souvent la médication. Si celle-ci offre un soulagement rapide et efficace, elle ne s’attaque pas à l’origine du problème (quand cela est pertinent) et n’écarte malheureusement pas les risques de récidive.
Ainsi, nous définissons la santé comme l’absence de son contraire, soit la maladie. L’objectif de la salutogenèse est plutôt de réfléchir à notre capacité à créer la santé.
Dans les années 1970, un sociologue médical du nom d’Aaron Antonovsky mena une étude épidémiologique visant à déterminer les impacts des évènements traumatisants et stressants sur l’intensité des symptômes de la périménopause chez les femmes. Afin de recueillir des résultats valables, Antonovsky procéda à un protocole de recherche classique en comparant un groupe de femmes ayant un historique de vie généralement stable (groupe contrôle) à un autre groupe composé de femmes ayant vécu des évènements traumatiques, dont certaines ayant survécu aux camps de concentration lors de la Deuxième Guerre mondiale (groupe expérimental).
Les résultats de l’étude furent relativement évidents : les femmes ayant vécu des évènements induisant de hauts niveaux de stress présentaient des symptômes plus intenses et plus graves. Toutefois, Antonovsky remarqua qu’au sein du groupe expérimental, un petit nombre de femmes avaient obtenu des résultats très similaires à celles du groupe contrôle. Plus précisément,
près du tiers de celles ayant survécu aux camps de concentration se révélaient être en bonne santé psychologique. Dans un contexte d’étude épidémiologique, il aurait été coutumier de simplement interpréter ces résultats comme des données aberrantes n’ayant pas d’incidence sur les principales conclusions de la recherche. Antonovsky décida néanmoins de pousser plus loin la recherche afin de comprendre pourquoi et comment ces femmes, qui avaient vécu des expériences traumatisantes, pouvaient présenter les signes d’une vie saine et prospère.
Cette curiosité fut l’élément déclencheur de l’étude sur la salutogenèse, ou la théorie des origines de la santé. Procédant alors à une nouvelle recherche avec ces femmes par le biais d’entrevues et de questionnaires, Aaron Antonovsky fut en mesure d’en venir à la conclusion suivante : les femmes utilisaient les ressources à leur disposition pour favoriser leur santé.
La théorie de la salutogenèse infirme la classification dichotomique de la médecine occidentale selon laquelle un individu est soit sain ou malade. Au contraire, elle illustre la santé comme un continuum. Tout au long de notre vie, nous nous déplaçons sur ce continuum : la satisfaction de nos besoins de base, l’accès aux ressources nécessaires et les saines habitudes de vie nous entraînant vers la santé (ease) ; la maladie, les traumatismes physiques et psychologiques ainsi que les mauvaises habitudes de vie nous poussant dans la direction du malaise (dis-ease).
Explorons maintenant les différents éléments qui permettent à l’être humain de se déplacer sur ce continuum.
Élément stressant
Pathogenèse Salutogenèse
Mauvaise santé Malaise (dis-ease) Bonne santé Aise (ease)Les ressources, appelées « ressources générales de résistance » ( general resistance resources), sont une notion assez large. Une ressource peut être interne, propre à soi, comme des connaissances sur un sujet précis. En savoir beaucoup sur les bienfaits de l’activité physique sur la santé, par exemple, nous incitera à adopter un mode de vie actif. Une ressource peut également être externe, comme l’aide d’un ou d’une proche aidante. Une ressource peut également être matérielle, telle une rampe d’accès pour fauteuils roulants, ou immatérielle, comme un système de soutien social.
Une personne utilise et développe son sens de la cohérence lorsqu’elle comprend l’existence des deux notions précédemment décrites, soit que sa santé se déplace constamment sur un continuum, et qu’elle doit identifier et utiliser à bon escient les ressources autour et à l’intérieur d’elle.
Le sens de la cohérence permet aux individus d’être davantage résilients face aux éléments de la vie quotidienne, de maintenir leur qualité de vie et, au besoin, de l’améliorer.
Le sens de la cohérence est constitué de trois composantes :
La compréhension des évènements de la vie (composante cognitive). Une personne qui comprend ce qui se passe est plus capable de faire face à des situations difficiles.
La capacité à pouvoir les gérer (composante comportementale et instrumentale). Les gens ont le sentiment de disposer de ressources suffisantes et nécessaires pour satisfaire leurs besoins. Avoir le contrôle aide les gens à vivre mieux et en meilleure santé.
La capacité à leur donner un sens (composante motivationnelle). La vie a un sens et les problèmes rencontrés sont considérés comme des défis plutôt que des obstacles. Attribuer un sens aux évènements augmente la motivation des gens à faire des efforts pour affronter ceux-ci.
En dehors du contexte théorique, il est important de souligner que nous ne venons pas tous au monde dans les mêmes circonstances. De manière purement arbitraire, certains naissent en parfaite santé et disposeront tout au long de leur vie de ressources favorables au maintien de leur bien-être, alors que d’autres viennent au monde avec des conditions héréditaires désavantageuses ou avec très peu de soutien communautaire et social.
Ce constat fait, on peut donc se demander si notre santé dépend vraiment de nous. La salutogenèse répond que n’importe qui, qui qu’il soit, peut aspirer au bien-être. Cela s’illustre bien par l’analogie de la rivière.
La rivière possède deux courants. Le premier, linéaire et constant, représente le temps : il nous est impossible de nager à contresens. Le deuxième courant représente l’oscillation entre le bien-être et le mal-être, entre la vie et la mort. Il nous entraîne vers une chute qui longe la rivière sur toute sa longueur
et qui s’intensifie plus l’on se rapproche de la chute. Il est possible et bien évidemment préférable de nager contre ce courant, sous peine de tomber dans la chute et, du même coup, de mettre fin à notre trajet.
Le parcours dans la rivière de la vie commence dès notre naissance. Par pur hasard, des personnes naissent loin de la chute (en santé), avec des gilets de flottaison (des ressources). Ils sont donc avantagés. D’autres, malheureusement, débutent leur parcours très près de la chute, et auront donc à déployer davantage d’efforts, sur une plus ou moins longue période, pour garantir leur bien-être. L’élément essentiel à retenir est que peu importe notre position dans la rivière, nous avons le pouvoir de nous déplacer, de nager plus fort, d’aller chercher des ressources et de nous éloigner du courant nous menant à la chute.
Le but ultime : ne jamais cesser de nager. Même si le courant semble insurmontable, même s’il semble plus simple de se laisser porter par lui, vous avez toujours le pouvoir d’améliorer votre sort et de progresser vers des eaux plus calmes. Prenez conscience de votre situation, tirez avantage des ressources autour de vous et donnez un sens à vos actions. La salutogenèse nous enseigne que s’il ne faut pas tenir notre santé pour acquise, il ne faut pas non plus voir les obstacles à celle-ci comme des fatalités, car il est toujours possible de prendre notre bien-être en main.
Sources
Antonovsky, A. (1996). The salutogenic model as a theory to guide health promotion. Health Promotion International, 11(1), 11-18. https://doi.org/10.1093/heapro/11.1.11
Lindström, B. et Eriksson, M. (2005). Salutogenesis. Journal of epidemiology and community health, 59 (6), 440-442. https:// doi.org/10.1136/jech.2005.034777
Mittelmark, M. B. et Bauer, G. F. (2016). The Meanings of Salutogenesis. Dans M. B. Mittelmark (édit.) et al., The Handbook of Salutogenesis. (p. 7-13). Springer.
Se faire dire que ça pourrait être pire à l’annonce d’une mauvaise nouvelle, ou « un de perdu, dix de retrouvés » alors qu’on est en pleine peine d’amour, ce n’est pas toujours ce que l’on voudrait entendre ! Si ces mots sont toujours bien intentionnés, et qu’ils ont comme but de nous réconforter, à la longue, ils pourraient bien finir par avoir l’effet contraire. C’est ce qu’on appelle la positivité toxique.
LA POSITIVITÉ PEUT-ELLE
VRAIMENT ÊTRE TOXIQUE ?
Nous vivons dans une société où il y a peu de place pour les émotions telles que la colère, le ressentiment, la tristesse et même le stress. Ces émotions sont souvent qualifiées de négatives, et ne pas les exprimer ou les ressentir est valorisé au sein de plusieurs milieux. On admirera par exemple quelqu’un qui ne se fâche jamais ou encore une personne qui semble toujours en plein contrôle de ses émotions. Cela peut encourager le déni des émotions désagréables et une positivité poussée à l’extrême, qui peut effectivement devenir toxique.
LA POSITIVITÉ TOXIQUE, C’EST QUOI ?
La positivité toxique, c’est le déni ou le rejet des émotions dites « négatives ». C’est l’idée que l’on doit toujours garder une attitude positive, peu importe la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais aussi peu importe les émotions que nous ressentons. Des expressions comme : « voir le verre à moitié plein », « rien n’arrive pour rien » et « quand la vie vous donne des citrons, faites de la limonade » sont autant d’exemples de la valorisation de la positivité au détriment de certaines émotions. De nombreux ouvrages ou articles de psycho-pop encouragent ce type de pratiques en clamant par exemple qu’il suffit de sourire devant le miroir pour se sentir mieux, ou de prononcer à voix haute une phrase positive comme « ça va bien aller » pour influencer l’issue d’une situation difficile.
Jusqu’à maintenant, peu d’études se sont penchées sur la positivité toxique en soi, comme le concept est assez récent. On en sait donc peu sur les prédispositions individuelles à la positivité toxique. On peut émettre l’hypothèse qu’elle pourrait toucher davantage les personnes qui ont pu être exposées à des parents ou à un milieu très négatifs, et qui se sont construites en adoptant une positivité excessive pour se défendre dans cet environnement. Des individus ayant grandi avec un entourage qui laissait peu ou pas de place aux émotions désagréables, et où la positivité à tout prix a été prônée, pourraient aussi adopter des comportements positifs dits « toxiques ». Des phrases comme « ne pleure pas », « reste fort », « sois courageuse », « n’y pense pas trop » et « pense positif » peuvent encourager la personne à refouler les émotions difficiles, et la décourager de les exprimer.
POURQUOI « TOXIQUE » ?
La positivité à l’excès peut bel et bien devenir toxique et avoir des effets néfastes. D’abord, parce que toutes les émotions sont importantes : qu’elles soient agréables ou non, elles occupent toutes une fonction, tant sur le plan individuel que collectif. C’est la colère qui nous pousse à nous insurger contre les injustices ou à faire respecter nos droits. C’est la tristesse qui nous permet de recevoir du soutien de nos proches, et c’est le ressentiment qui nous amène à mettre des limites avec certaines personnes qui ont pu être incorrectes avec nous dans le passé, par exemple.
Sur le plan personnel, elle peut nous amener à nier nos propres émotions désagréables ou à masquer celles jugées moins acceptables. Une bonne santé mentale ne signifie pas être joyeux tout le temps ni ne jamais ressentir d’émotions désagréables. Il est vrai que d’être en mesure de percevoir le positif dans les moments plus difficiles peut être aidant, mais demeurer positif peu importe le contexte ne l’est pas. Rejeter les aspects négatifs d’une situation et les émotions qui y sont associées n’aide pas à se sentir mieux, et peut même avoir l’effet inverse en générant de la culpabilité et de la honte face à l’émotion ressentie.
Au lieu de consacrer efforts et énergie à refouler ses émotions, pourquoi ne pas plutôt travailler à les accepter, les comprendre, les accueillir et les nommer de façon appropriée ? Ce conseil s’applique aussi aux enfants ! Comme parent, il peut être tentant de protéger notre progéniture des situations qui pourraient lui générer des émotions désagréables. Or, pour pouvoir devenir un adulte fonctionnel et heureux, il est nécessaire pour l’enfant d’apprendre à reconnaître, traverser et exprimer les émotions difficiles qu’il ressent. Elles font partie de l’expérience humaine, et on ne rendra malheureusement pas service à l’enfant en voulant lui éviter ces situations à tout prix.
La positivité excessive peut aussi nuire à nos relations interpersonnelles. Premièrement, le fait d’être en mesure de ressentir, mais surtout d’exprimer les bonnes émotions à nos proches nous permet de recevoir la réponse appropriée de la part de notre entourage. Ensuite, en étant capable d’écouter et d’accueillir sans jugement ni opposition les émotions que nous partagent les gens autour de nous, nous sommes capables de les valider, et de faire sentir à nos proches qu’ils sont écoutés et qu’ils peuvent se confier à nous sans crainte. Cela favorise une communication plus ouverte, et des relations plus authentiques. À l’inverse, adopter un discours exclusivement positif en disant par exemple à son interlocuteur que ce n’est pas grave, qu’il y a pire, qu’il va en ressortir plus fort, peut envoyer le message à l’autre que ses émotions ne sont pas légitimes, qu’il n’est pas à la hauteur de la situation, et ainsi l’amener à se sentir incompris. Exposée à ce genre de réaction à répétition, il y a bien des chances que la personne décide éventuellement de ne plus se confier aux autres, ou même de nier ses émotions.
Si certains de nos proches ont tendance à tomber dans la positivité toxique lorsqu’on se livre à eux, il peut être utile de mentionner à la personne à qui l’on s’adresse que l’on ne s’attend pas à ce qu’elle nous fasse sentir mieux ni qu’elle trouve une solution à l’enjeu partagé, mais bien qu’elle nous écoute et valide notre ressenti, tout simplement. Nous avons tous et toutes ce besoin d’être entendu(e)s, de nous sentir compris(es) et d’avoir la confirmation que nos émotions sont normales. La bonne nouvelle, c’est que d’écouter et de normaliser ce que l’autre ressent est en fait plus simple que de tenter de trouver une solution ! La plupart du temps, cette approche sera d’ailleurs plus efficace pour aider l’autre à se sentir mieux. Voici donc quelques exemples concrets de phrases qui permettent de reconnaître le ressenti de l’autre et d’exprimer notre soutien, sans tomber dans la positivité toxique.
Au lieu de, dites plutôt :
Ce n’est pas grave.
Je vois que cette situation te rend (triste, en colère, etc.).
Ça va bien aller.
Je suis là pour toi.
Garde le sourire.
Qu’est-ce que je peux faire qui te ferait du bien en ce moment ?
Ne pleure pas.
Veux-tu un câlin ?
Il y a des situations bien pires.
Cette situation ne doit pas être facile pour toi.
Rien n’arrive pour rien.
Je sais que ce n’est pas facile en ce moment, j’ai bon espoir que tu arriveras à traverser cette épreuve et je serai là pour t’aider.
Pour conclure, je vous inviterais à vous exercer à valider leurs émotions difficiles lorsque certains de vos proches vous partagent leur vécu. Observez ensuite l’effet bénéfique sur votre lien avec eux ! Bien sûr, n’hésitez pas à appliquer la même approche et à manifester la même compassion à l’égard de vos propres émotions.
Vous assurez l’équilibre autour de vous, laissez-nous être le vôtre pour un moment
Photo : © Bianca Des JardinsPropos recueillis auprès de Jacques Forest et Manon Truchon
Si l’année 2020 a accueilli le début de la pandémie, elle a aussi marqué l’avènement du télétravail. Depuis quatre ans, les travailleurs et travailleuses dont les métiers le permettent exercent plus que jamais leurs fonctions de la maison. Et surtout au Canada, alors que le pays s’illustre sur la scène internationale comme étant l’un des endroits où on travaille le plus de chez soi. Au Québec, c’est une personne sur cinq qui travaille de chez elle, faisant de la province le deuxième endroit où on télétravaille le plus au pays, après l’Ontario.
Dans les quatre dernières années, quelles sont donc les grandes tendances et les meilleures pratiques que les experts ont pu dégager concernant cette nouvelle façon de travailler ? Pour le savoir, nous avons rencontré Jacques Forest, professeur en comportement organisationnel à l’UQÀM, et Manon Truchon, professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval, qui nous livrent ici 10 conseils pour profiter le plus possible des avantages du télétravail, tout en évitant ses désavantages.
1. PRIVILÉGIER LA FORMULE HYBRIDE
JACQUES FOREST : « La firme Gallup montre que, pour les emplois pour lesquels le télétravail est possible, la formule hybride serait à favoriser, à raison de deux ou trois jours par semaine à la maison, et de deux ou trois jours au bureau. Cela permettrait entre autres de soutenir la création des deep ties , donc des relations plus significatives avec les collègues, qui sont plus difficiles à créer à distance. »
MANON TRUCHON : « La littérature varie, parce qu’on recommande parfois aussi peu que 20 % du travail en présentiel, donc un jour sur cinq. Alterner entre la maison et le bureau permet à la fois aux gens d’éviter le temps de transport et de bénéficier de plus de flexibilité et d’autonomie, mais aussi de répondre au besoin de socialisation et au besoin d’appartenance, qui sont assez universels. »
M. T. : « Notre personnalité influence aussi la place que l’on voudra donner ou pas au télétravail. Par exemple, les personnes qui ont tendance à ruminer préféreront probablement être entourées, afin de pouvoir se confier à leurs collègues et échanger avec eux. Ceux et celles qui sont plus isolés dans la vie de tous les jours et dont “le social” se passait au boulot risquent aussi de tirer avantage d’une présence accrue au bureau. À l’inverse, certaines personnes adorent être seules, et plus elles sont seules, mieux elles sont, et plus elles sont concentrées. Pour celles-ci, il peut être indiqué de télétravailler en majorité, si leur emploi le leur permet. »
J. F. : « Les travaux de Sabine Sonnentag, professeure en psychologie organisationnelle et du travail, en Allemagne, montrent que, lorsqu’on dépense de l’énergie, que ce soit au travail ou ailleurs, ce n’est pas un problème. Le problème, c’est quand on ne peut pas la récupérer. Au quotidien, nous avons trois “batteries” énergétiques : nous disposons d’une certaine quantité d’énergie physique, d’énergie mentale, et d’énergie émotionnelle. Dans la mesure où le télétravail est bien balisé et qu’il n’empiète pas sur notre vie personnelle, il peut être un allié dans la récupération efficiente de ces trois types d’énergie.
Un chercheur suisse a par exemple démontré que le navettage, soit le fait de se rendre au travail et de revenir, à raison d’une heure à l’aller, et d’une heure au retour, était aussi dommageable pour sa santé mentale que de perdre son emploi. Donc si le télétravail permet d’atténuer les effets de ce volet chronophage du travail, il devient un allié dans la récupération de l’énergie. Par contre, il a aussi été démontré que c’est bon, d’avoir une zone tampon entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, qui devrait tourner autour de 15 à 20 minutes. C’est donc une question d’équilibre. »
M. T. : « Si on n’a pas à se déplacer pour aller travailler, il faut trouver d’autres façons de créer des zones tampons entre le travail et la maison. Pour ce faire, l’idéal est d’avoir chez soi une pièce dédiée au travail, dans laquelle on ne va pas quand on ne travaille pas. Cela nous permet de créer une barrière physique entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Sinon, on peut se tourner vers les barrières psychologiques. Éteindre ses appareils après avoir fini de travailler et ne plus y toucher pour le reste de la soirée peut être un excellent point de départ. Ensuite, prenez quelques minutes pour décompresser après votre journée de travail, au lieu de plonger tout de suite dans la vie de famille. Ça n’a pas besoin d’être compliqué, ça peut simplement être prendre un thé, appeler une amie, sortir marcher quelques minutes, écouter une chanson. »
5. PRÔNER LA DÉCONNEXION
M T. : « La marge de manœuvre que le télétravail nous a permis de gagner est excellente pour la santé mentale, mais être connecté 24 heures sur 24, ce n’est pas une bonne idée, ni pour sa santé mentale, ni pour sa santé physique. S’établir un horaire, se fixer des objectifs quotidiens et hebdomadaires à atteindre, c’est bien, mais de l’autre côté, il faut aussi s’imposer de saines habitudes de vie, de sommeil, d’alimentation, de pause, et d’exercice. Il ne faut pas oublier que l’un des désavantages du télétravail, c’est qu’il conduit à une sédentarité accrue, et donc à une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires et des troubles musculosquelettiques, comme certaines études le rapportent. »
6. IMPLANTER UNE STRUCTURE
J. F. : « En ce qui a trait à la déconnexion, actuellement, soit que les employeurs laissent les employés complètement libres de faire ce qu’ils veulent, ou alors ils mettent en place des règles très strictes. Ce qu’il faut viser, ce n’est ni le contrôle, ni le laisser-faire : c’est la structure. Par exemple, un employé qui envoie des courriels hors des heures de bureau tout en spécifiant qu’il ne s’attend pas à une réponse immédiate implantera une structure qui ne compromettra ni sa liberté à lui, car il pourra continuer d’envoyer des courriels quand il le souhaite, ni celle de ses destinataires, qui pourront répondre quand bon leur semble. »
7. DOSER
M. T. : « Les outils de communication d’aujourd’hui nous permettent aisément de rester en contact avec notre équipe, malgré la distance. Nous sommes même souvent débordés par les rencontres en visioconférence de toutes sortes ! En tant que gestionnaire, il faut s’assurer que la communication avec et entre ses employés demeure claire, et surtout, efficace. Trop de rencontres, c’est comme pas assez. »
RENOUER
M. T. : « Le téléphone a peu à peu été délaissé, mais n’oublions pas que l’on peut lâcher un coup de fil à un collègue sans nécessairement être obligés de se voir ! C’est souvent plus rapide, et ça demande moins d’énergie. »
J. F. : « Selon un modèle utilisé par plus de 600 chercheurs sur la planète, la motivation serait composée de trois “vitamines psychologiques”, ou besoins : la compétence, l’autonomie, et l’affiliation.
Le besoin de compétence consiste à se fixer des objectifs et à pouvoir les atteindre tout en surmontant les obstacles, à mettre des efforts et à observer des résultats.
Le besoin d’autonomie est atteint quand l’employé perçoit qu’il a une marge de manœuvre à l’intérieur de certaines règles et limites instaurées par l’entreprise, et qu’il peut agir de manière authentique, en cohérence avec ses valeurs.
Le besoin d’affiliation est quant à lui satisfait lorsque l’employé a des relations interpersonnelles satisfaisantes et qu’il sent qu’il appartient à un groupe.
Lorsque ces trois besoins sont davantage satisfaits qu’insatisfaits, un employé sera motivé au travail. Selon ce modèle, la qualité de la motivation est plus importante que la quantité de motivation. C’est pourquoi des gens qui trouvent du plaisir dans leur travail et qui sentent que ce qu’ils font au quotidien a un sens sont généralement les gens les plus motivés. »
J. F. : « Pour terminer, mon plus grand conseil serait : n’ayez pas peur de vous engager à fond dans le travail, pour ensuite vous désengager à fond. Les vies qui sont intéressantes sont celles où on dépense énormément d’énergie, que ce soit de l’énergie physique, mentale ou émotionnelle, et où on récupère ensuite. C’est entre autres pour ça qu’avoir un emploi ennuyeux et peu exigeant, ce n’est pas stimulant. C’est contre-nature : rendu à la fin de la journée, on n’a pas dépensé assez d’énergie pour s’adonner à une réelle récupération. Il n’y a pas d’oscillation entre l’engagement et le désengagement, et ce n’est pas motivant. À l’inverse, être engagé en tout temps, c’est physiquement et cognitivement impossible. L’humain a ses limites. Elles varient d’une personne à l’autre, et même chez un même individu, d’une journée à l’autre. Il y a des jours où notre 100 %, c’est notre 80 % d’hier.
Dans le cadre du télétravail, il faut s’engager à plein pour ensuite se désengager à plein, et il faut prévoir ces moments de désengagement. Planifiez des activités ou des moments après le travail pour décrocher complètement, et bien récupérer. Et surtout, ne prenez pas vos courriels sur votre temps personnel ! Cela interrompt et pollue la trame cognitive du détachement psychologique, qui serait le meilleur ingrédient pour bien récupérer, selon les travaux de Sabine Sonnentag. En bon québécois, il faut savoir “mettre la switch à off ”. »
Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado
Centré sur l’équilibre
Un jour de congé + l’entrée à l’expérience thermale offerts par votre employeur
La Journée déconnexion est une initiative du Strøm spa nordique visant à favoriser l'équilibre entre vie professionnelle et bienêtre personnel. Profitez d'un temps d'arrêt bien mérité grâce à cette journée de congé supplémentaire annuelle. Offerte par votre employeur, elle vous permettra de vous ressourcer dans l’un des spas nordiques Strøm, lieux d’exception alliant nature et urbanité.
La déconnexion est un engagement envers notre santé mentale et émotionnelle. En prenant le temps de nous déconnecter, nous rechargeons nos batteries, renforçons notre résilience émotionnelle et améliorons notre capacité à gérer le stress.
De plus, la déconnexion peut avoir des retombées positives sur notre performance au travail. Des employés bien reposés sont généralement plus productifs, plus créatifs et plus à même de prendre des décisions judicieuses. En prenant régulièrement du temps pour se ressourcer, ils sont également plus susceptibles de rester motivés et engagés dans leur travail à long terme.
De leur côté, en faisant profiter de cette initiative à leurs équipes, les employeurs démontrent qu’ils valorisent le bien-être de leurs employés, ce qui peut favoriser les relations professionnelles durables, diminuer le taux d’absentéisme, renforcer
la satisfaction au travail, la loyauté envers l’entreprise et la rétention des talents. En résumé, investir dans le bien-être des employés se traduit souvent par une meilleure performance globale de l'entreprise.
Alors, prêt à faire de la Journée déconnexion une tradition bien-être dans votre entreprise ? Empruntez le chemin vers une vie professionnelle plus équilibrée dès aujourd'hui.
Photo : © Bianca Des JardinsEn ces pages, dès le premier numéro, j’ai eu le grand plaisir d’essaimer les joies et les univers infinis de la littérature. Me voilà à me poser sur les berges de la chanson, art littéraire s’il en est un, que je pratique à mes heures comme parolier. Le thème de ce nouveau numéro nous tire vers le haut, et convient tout à fait au nom de cette rubrique naissante, destinée à la musique québécoise ou francophone ; des chansonsprescriptions, donc, que je vous offre humblement en guise de remèdes aux intempéries de la vie. Bonne écoute !
« L’amour » une chanson tirée de l’album C’est drôle la vie, de Christophe Maé, 2023
Après avoir cherché partout Il est où le bonheur, le Français Christophe Maé s’attaque, en duo avec les Maliens Amadou et Mariam, à un autre poncif inusable : « L’amour ». Certains y seront allergiques, comme du reste au bonheur, mais le vidéoclip officiel a de quoi faire craquer les plus réfractaires. L’organisme ougandais Masaka Kids Africana, qui transmet entre autres à des orphelins du pays le goût de la danse, y est convié au premier chef, et ce sont les enfants qui bougent de toute leur âme et avec le sourire pour nous convaincre que voilà un sentiment envahissant, étourdissant et remuant tout à la fois. Si ardent qu’il peut nous faire « fumer une cigarette », mais nous la faire stopper presque aussitôt ! Les synthétiseurs d’Amadou et Mariam auront vite fait de vous ramollir le genou, et la voix rocailleuse de Maé de vous réconcilier — ou pas — avec le cliché qui se réactive joliment au détour de l’enfance.
Suite pour personne un album de Jeanne Côté, 2023
Grande gagnante en 2023 du concours Les Francouvertes, Jeanne Côté a le don pour la mélancolie heureuse. Son album Suite pour personne est un condensé de chansons aux pieds dans l’eau, et pourtant, jamais leur courant ne nous avale, car leur vent est vif et porteur. Deux titres retiennent spécialement l’attention en ce sens. Dans « Ouragans », avec son piano en vrilles et chutes d’eau, on prend nos distances d’avec le réel, mais avec l’Autre, on peut recoudre le lien, avec cet appel tout doux : « Serremoi la main ». Parce que c’est bien connu, « des fois, faut que la vie nous arrose, pour se mouiller ». Et justement, avec « Y peut mouiller », Jeanne Côté se bat contre les intempéries d’un dimanche soir à l’air pesant ; comment lutter contre cette fièvre des zones grises et des zones d’ombres qui assaillent nos vies ? Quand on n’a plus rien à perdre, pourquoi ne pas accueillir la pluie ? Et « tourner dans l’orage, courir comme un chien fou ». Un album apaisant et hypnotique.
Balayez le code pour accéder à la musique sur la plateforme Spotify.
« blood pareil » une chanson tirée de l’album monde autour, de Comment debord, 2023
Si vous ne connaissez pas encore Comment debord, un groupe dont l’album homonyme avait vu ses titres « Chalet » et « Ville fantombe » se démarquer à la radio, leur récente offrande a tout le groove qu’il faut pour élargir ses adeptes. J’avoue avoir eu un gros faible pour le premier extrait, « blood pareil », dans lequel le chanteur Rémi Gauvin s’agrippe à une cabine téléphonique pour réinventer ses idéaux. Pour tout dire, il rêve d’un monde où un projet de société peut rimer avec la quête d’autres gens « qui veulent aller danser après le souper ». Rien de moins. Ça peut sembler frivole, mais « ça serait-tu blood pareil » ! Toutes les lignes mélodiques et percussives ont droit à leur solo, puis s’emmêlent dans une harmonie jouissive. Et puis, il y a comme une envie d’horizon qui gronde dans les salons…
« Y a-tu du monde qui ont envie de s’embarquer dans quelque chose de plus grand qu’eux autres
Y a-tu du monde qui ont envie de s’arranger pour modifier leur petit bonhomme de chemin »
Inuktitut un album d’Elisapie, 2023
Le quatrième album d’Elisapie a beau en être un de reprises, il n’en demeure pas moins des plus personnels. Prenant appui sur des souvenirs musicaux ayant refait surface, et qui constituaient pour les siens comme pour elle des valeurs refuges contre l’effacement de leur culture dans le Grand Nord, l’artiste inuk traduit dans sa langue une dizaine de succès pop et rock, de Fleetwood Mac à Led Zeppelin. Le résultat est envoûtant et donne aux musiques originales une aura nouvelle dont elles ne pourront plus se séparer. La chanson « Qimatsilunga » ( I Want to Break Free de Queen) résonne avec une puissance volcanique et The Unforgiven de Metallica devient avec « Isumagijunnaitaungituq » un lit d’eaux mouvantes, tout en se parant plus que jamais de sa vocation de légende. Mais c’est avec « Uummati Attanarsimat » ( Heart of Glass de Blondie) qu’Elisapie frappe un coup de circuit, l’histoire d’amour devenant aussi mystique qu’enveloppante. Un indispensable objet de réappropriation, atmosphérique et tellurique.
Ces cinq livres, offrant chacun un point de vue unique sur la légèreté, accompagneront à merveille un après-midi à la plage, un tête-à-tête avec soimême en terrasse ou le moment de lecture du soir. Abordant autant l’humour et le rire que l’empathie et la vulnérabilité, ces suggestions de lecture vous feront décrocher du quotidien pour mieux vous accrocher à des personnages attachants, et souvent flamboyants.
Autopsie d’une femme plate de Marie-Renée Lavoie (XYZ, 2017)
Lorsque son mari la quitte pour une femme plus jeune, Diane, 48 ans, perd ses repères. Pour se remettre de ce coup dur, elle élabore un plan avec l’aide de sa meilleure amie Claudine dans le but de frencher un nouvel homme. Pour la première fois depuis 25 ans, Diane se sent redevenir femme. Les scènes divertissantes se succèdent quand elle rencontre tour à tour la nouvelle flamme de son ex-mari, son ex-belle-mère, un nouveau prétendant (et la femme de celui-ci), et même un vieillard de 94 ans. Avec un ton et un humour qui rappellent ceux des comédies romantiques, la narratrice nous captive dès les premières pages par ses réflexions authentiques. Avec sa plume décontractée, Marie-Renée Lavoie aborde le thème de la séparation avec une légèreté désarmante, sans toutefois minimiser les émotions fortes vécues durant cette période difficile. C’est un plaisir renouvelé de la retrouver dans la suite Diane demande un recomptage
Galumpf de Marie-Hélène Poitras (Alto, 2023)
Lauréate du Prix du Gouverneur général, Marie-Hélène Poitras développe le thème de l’empathie dans son plus récent recueil de nouvelles. Fidèle à son style poétique, l’autrice traite des relations entre humains et animaux, et réfléchit sur l’humanisation de ces derniers. On suit une petite fille lorsqu’elle relâche son chien dans la nature. On assiste au sauvetage d’une perruche et d’un poisson rouge lors d’un incendie. Après quelques années de pause, une cavalière d’expérience remonte à cheval sur une bête réputée capricieuse. On retrouve, plus loin dans le recueil, son instructeur d’équitation pour creuser dans son passé de jockey. Vers la fin de l’ouvrage, la nouvelle autofictionnelle « Galumpf » dévoile le processus d’écriture de l’autrice, qu’on constate intimement lié à sa façon de monter à cheval et à son amour des animaux depuis l’enfance.
Les ananas de la colère de Cathon (Pow Pow, 2018)
Marie-Pomme, passionnée des romans policiers mettant en vedette la célèbre enquêteuse
Shirley McSnuffles, travaille dans le bar Tiki du quartier hawaïen de Trois-Rivières. En rentrant chez elle un soir, la barmaid retrouve sa voisine sans vie, un piña colada à la main. Devant l’inutilité du policier qui croit à une simple intoxication, elle décide d’enquêter sur le meurtre de sa voisine à la manière de son héroïne préférée. Puis d’autres décès suspects surviennent et ils ont tous un point commun : la victime avait consommé une boisson à l’ananas juste avant de mourir. Portée par son imaginaire, Marie-Pomme arrivera-t-elle à rassembler les indices pour dénouer l’énigme ? Ce roman graphique vous surprendra par l’univers riche et loufoque créé par l’autrice, qui en est aussi l’illustratrice, de même que par les nombreuses fiches de personnages, de lieux et d’objets suscitant la curiosité.
Chaque automne, j’ai envie de mourir de Véronique Côté et Steve Gagnon (Hamac, 2012)
Écrit en duo, ce recueil nous donne accès aux secrets d’une panoplie d’individus. Une femme fouille dans le journal intime de son ancienne fréquentation en espérant s’y retrouver. Un homme collectionne des objets appartenant à chacune de ses conquêtes. Une trentenaire croit qu’un complot se trame pour que tout son entourage fasse des bébés. Une voyageuse rêve de s’inventer une nouvelle personnalité chaque fois qu’elle visite un nouvel endroit. Trente-sept monologues nous invitent dans autant de tranches de vie, qui révèlent une mosaïque de personnages authentiques. Tous ces secrets dévoilent leur vulnérabilité, leur humanité, leurs obsessions, leurs désirs et les travers de leurs relations familiales, amoureuses ou éphémères. On y déploie les thèmes de l’amour, de la famille et de la nostalgie, et on effleure parfois des enjeux de santé mentale, toujours dans la tendresse et la lumière.
Ce que la vie doit au rire de Boucar Diouf (La Presse, 2023)
Il est prouvé scientifiquement que le rire est bénéfique pour la santé mentale. Et qui de mieux qu’un humoriste et vulgarisateur scientifique pour nous le démontrer ? Dans la première partie du livre, le « docteur » Boucar Diouf explique les bienfaits du rire et du sourire chez l’humain et l’animal. Le rire permet, par exemple, de mettre sur pause l’anxiété et d’alléger nos soucis l’espace d’un instant. Dans la deuxième partie, on a droit au « traitement » de Boucar, c’est-à-dire à des anecdotes savoureuses et à des jeux de mots bien ficelés qui vous feront sourire à coup sûr. L’humoriste d’origine sénégalaise raconte entre autres le choc culturel (et thermique) de son arrivée au Québec, plus précisément à Rimouski, où il a fait ses études.
Le restaurant Nord est né du désir d’offrir une expérience culinaire différente de celle habituellement offerte dans les spas. Misant sur un menu gastronomique faisant la part belle aux artisans d’ici et aux produits du terroir, le restaurant Nord présente des plats créatifs d’inspiration nordique qui changent au gré des saisons.
Le Nord compte aujourd’hui cinq enseignes : dans le Vieux-Québec, à l’Île-des-Soeurs, à Saint-Sauveur, à Mont-Saint-Hilaire et à Sherbrooke. Nord Laboratoire culinaire, qui est à la fois un restaurant et un lieu de création, a aussi pignon sur rue à Chambly depuis l’été 2023.
Le Nord Saint-Sauveur, qui a ouvert ses portes en février 2024, est le premier des cinq restaurants à vous recevoir dans un design en adéquation complète avec la philosophie culinaire du chef Raphaël Podlasiewicz et de sa brigade. C’est celui que vous verrez illustré dans les prochaines pages.
@lerestaurantnord stromspa.com/nord
Le restaurant Nord puise sa raison d’être dans la richesse du terroir et dans le savoir-faire des artisans d’ici. Sa mission est de faire goûter la variété des aliments qui sont cultivés, élevés, produits et récoltés ici, des plus répandus aux plus méconnus d’entre eux. Au restaurant Nord, nous nous approvisionnons auprès de producteurs d’ici, car nous désirons rendre hommage à leur travail colossal et magistral, soutenir l’économie locale, encourager une alimentation respectueuse de l’environnement, et, tout simplement, mettre au menu des produits d’une qualité exceptionnelle, goûteux et savoureux, dont la fraîcheur est toujours au rendez-vous.
La vaisselle est fabriquée sur mesure pour le Nord par la céramiste Marie-Eve Dompierre. Le côté brut et organique des pièces évoque la naturalité et la richesse du terroir.
Raphaël Podlasiewicz, directeur, chef exécutif des restaurants Nord. C’est à lui que l’on doit la philosophie derrière chacune des enseignes.
Photo : © Bianca Des Jardins Photo : © Matt CharlandOn peut s’attabler au bar pour siroter un cocktail comme pour savourer un repas.
Le Nord Saint-Sauveur, à l’aménagement moderne et sobre, a su mettre en valeur lors de sa transformation les éléments existants des lieux : les poutres au plafond, l’arrondi des fenêtres, les moulures travaillées, la brique. L’ancien qui magnifie le nouveau fait toute la force de ce design, et confère chaleur et profondeur à un espace autrement très contemporain.
À compter de l’été 2024, les restaurants Nord partout au Québec seront ouverts au public. Vous pourrez donc y manger avec la même facilité que dans un restaurant régulier, sans devoir associer à votre repas une entrée au spa.
Au Nord Saint-Sauveur, l’éclairage est 100 % québécois. Tous les luminaires proviennent de Luminaire Authentik, une entreprise d’ici. En arrière-plan, une œuvre de Studio Sveja, un studio de créations florales établi à Montréal, qui imite le courant de la rivière longeant le site au moyen de fleurs séchées.
Les assises d’inspiration Mid-Century du coin lounge. L’espace à l’ambiance feutrée rappelle l’atmosphère tamisée des bars à whisky.
Photos : © Bianca Des Jardins Design d’intérieur : © Marie-Michelle De Lachevrotière et Mélina Rochon Photo : © Bianca Des JardinsSablé breton au mélilot | Fraises et petits pois
Création signée Raphaël Podlasiewicz, directeur, chef exécutif des restaurants Nord, et Jonathan Schneider, chef de production
Crémeux au chocolat blanc et yogourt de bufflonne
Ingrédients
250 ml de crème 35 %
350 g de chocolat blanc
150 ml de yogourt de bufflonne Maciocia nature (ou un yogourt nature au choix)
Préparation
Dans une casserole, porter la crème à ébullition.
Mettre le chocolat blanc dans un grand bol et y verser la crème chaude. Laisser reposer 2 minutes.
Au fouet, émulsionner la préparation jusqu’à ce que le chocolat blanc soit bien intégré à la crème. Ajouter le yogourt et mélanger jusqu’à ce que la préparation soit homogène.
Couvrir d’une pellicule plastique et réfrigérer 4 heures.
Avant le montage du dessert, fouetter la préparation jusqu’à l’obtention de pics mous. Veiller à ne pas trop fouetter la préparation.
Ingrédients
1 sablé breton au mélilot
Crémeux au chocolat blanc et yogourt de bufflonne, au goût
1 c. à soupe de coulis de fraises (voir note)
3 fraises, coupées en tranches
2 c. à soupe de petits pois frais préalablement blanchis (voir note)
1 c. à thé de miel d’été
½ c. à thé d’huile d’olive
¼ c. à thé de vinaigre balsamique blanc, ou autre vinaigre de finition
Quelques pousses de pois vrille
Note
Pour le coulis de fraises, vous pouvez simplement écraser quelques fraises mûres avec un peu de sucre et quelques gouttes de vinaigre de finition. Pour les petits pois, vous pouvez utiliser des pois sucrés ou des pois mange-tout.
Sablé breton au mélilot
Ingrédients
200 g de beurre non-salé, tempéré
200 g de sucre
6 jaunes d’œufs
1 c. à thé d’essence de mélilot
350 g de farine tout usage
1 c. à soupe de poudre à pâte
1 c. à thé de fleur de sel
Préparation
Une fois le mélange d’œufs blanchi, remplacer le fouet par la feuille et ajouter graduellement les ingrédients secs jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.
Débarrasser la pâte entre deux feuilles de papier parchemin et, à l’aide d’un rouleau à pâte, abaisser à une épaisseur de 1 cm. Glisser la pâte, toujours entre les feuilles de papier parchemin, sur une plaque. Réfrigérer pendant 60 minutes.
À l’aide d’un emporte-pièce rond de 3 pouces de diamètre, tailler des ronds dans la pâte. Placer les ronds de pâte sur une plaque munie d’un papier parchemin et cuire au four à 325 °F pendant 16 minutes ou jusqu’à ce qu’ils commencent à dorer.
Astuce À l’aide d’un batteur sur socle muni du fouet, crémer le beurre avec le sucre. Incorporer les jaunes d’œufs un à un, puis l’essence de mélilot. Entretemps, dans un grand bol, mélanger les ingrédients secs.
Pour permettre aux sablés de garder leur forme circulaire, vous pouvez les cuire dans des moules à muffins en silicone.
Montage
Au centre de l’assiette de votre choix, disposer un biscuit sablé.
Déposer une généreuse cuillère de crémeux au chocolat blanc et yogourt de bufflonne sur le sablé.
À l’aide de la cuillère, former un puits au centre du crémeux et y déposer le coulis de fraises.
Dans un petit bol, assaisonner les fraises et les petits pois avec le miel, l’huile d’olive et le vinaigre.
Garnir le dessert du mélange de fraises et de petits pois, et de pousses de pois vrille.
Au fil des ans, j’ai souvent fait référence dans mes textes à la notion de plaisir qui entoure le vin. Le plaisir vient d’abord du contexte ; un bonheur que l’on s’offre à soimême en préparant le repas au son de notre musique préférée, en dévorant les pages d’un roman, en écoutant un film confortablement calé dans le divan, ou bien un moment qu’on partage avec d’autres. L’occasion et les gens avec qui le vin est partagé peuvent suffire à le rendre meilleur. Mais le plaisir vient aussi bien évidemment des sens, et quand on déguste, chacun de nos cinq sens est sollicité. Petit tour d’horizon de ce que ceux-ci nous permettent de percevoir, à notre plus grande satisfaction.
On a tendance à l’oublier, mais l’ouïe est l’un des premiers sens sollicités quand on déguste un vin. Il y a tout d’abord le fameux « pop » du bouchon de liège (qu’on débouche un mousseux ou pas), ou même le craquement de la capsule à vis qui annonce sans équivoque ce qui nous attend. Mais il y a aussi l’ambiance. Le volume des conversations et de la musique a un impact sur comment on se sent, et donc sur l’appréciation qu’on retire de la dégustation. Le type de musique pourrait même influencer nos sens. D’ailleurs, Bill Zacharkiw, un sommelier de chez nous, a pendant un long moment tenu une chronique hebdomadaire à la radio durant laquelle il mariait un vin avec… une chanson rock !
Bien avant d’avoir servi le vin, vous avez choisi la bouteille. Ça peut paraître superficiel, mais on se mentirait à soi-même si l’on affirmait que l’étiquette ne nous influence jamais lors de l’achat d’une bouteille. Pour beaucoup, moi la première, choisir le vin que je m’apprête à boire fait partie du plaisir.
Une fois le vin dans le verre, on entre dans le vif du sujet. Plusieurs choses peuvent être observées avant de déguster. D’abord, la couleur, ou la robe, bien sûr. La nuance (par exemple violet, cerise ou rubis pour un rouge ; jaune-vert, jaune paille ou doré pour un blanc) et l’intensité de la couleur (pâle, légère, soutenue, profonde, sombre) peuvent en dire long sur l’origine d’un vin. Bien qu’il existe des exceptions, un raisin qui a poussé sous un climat frais donnera généralement un vin à la couleur plus légère que s’il a poussé sous un soleil intense. Certains cépages offrent aussi de nature des vins plus ou moins denses en couleur. Un pinot noir aura une robe nettement moins profonde qu’un cabernet sauvignon.
Après la couleur, on peut observer la brillance du vin, soit sa capacité à réfléchir la lumière, qui aura tendance à diminuer avec l’âge. De son côté, la limpidité du vin, qui fait référence à la présence de dépôt, à un aspect voilé ou trouble, nous donnera plutôt un indice sur les techniques de vinification et de filtration utilisées. Par exemple, les vins nature qui ne sont ni collés (technique qui consiste à retirer les microparticules solides afin de clarifier le vin), ni filtrés peuvent avoir tendance à se présenter sous un aspect moins limpide, ce qui, cela dit, n’affecte en rien leur qualité.
Finalement, on peut observer ce qu’on appelle poétiquement les larmes ou les jambes du vin. Il s’agit des traces translucides laissées par le vin sur la paroi du verre. Elles sont dues à l’alcool ou au sucre. Plus un vin est fort en alcool, plus les larmes seront prononcées. Il en va de même pour le sucre. Un vin de dessert ou un vin chargé en alcool tel qu’un Rioja laisseront beaucoup plus de traces qu’un vin très sec ou léger. Mais attention ! La propreté de votre verre peut tout changer. Un verre sale avec des traces de graisse fera voir plus de larmes, alors qu’un verre contenant un résidu de savon les fera sécher.
L’ODORAT
C’est ici que le plaisir commence. Vous est-il déjà arrivé de mettre le nez dans un verre et d’être complètement conquis avant même d’avoir goûté le vin ? Parfois, sentir le vin est aussi plaisant que de le boire. Astuce pour bien sentir votre vin : une fois votre verre rempli (jamais plus qu’au tiers, le vin a besoin d’espace pour s’exprimer), sentez le vin au repos, c’est-à-dire sans avoir agité le verre. C’est le premier nez. Ensuite, pour libérer les arômes, remuez votre verre en lui faisant faire de petits cercles. Ce geste aère le vin et permet à davantage d’arômes de se libérer. C’est le deuxième nez.
En parlant d’arômes, ceux-ci sont divisés en cinq grandes catégories : végétal et épicé, fruité, floral, animal ainsi que grillé. Chaque cépage possède son propre potentiel aromatique, mais la majorité des arômes ne prendront vie que lors de la fabrication du vin. Selon l’étape de fabrication et de vie du vin, nous aurons affaire à trois grands types d’arômes : les primaires, qui proviennent du raisin, les secondaires, qui sont libérés durant la fermentation, et finalement les tertiaires, qui proviennent de l’élevage en barrique (bois, épices, vanille, fumée…) et du vieillissement du vin en bouteille (sousbois, champignon, animal, fruits secs…).
Vient finalement le moment tant attendu de goûter au vin. En plus des mêmes catégories d’arômes qu’au nez, vous pourrez détecter en bouche les saveurs comme l’amertume, le sucré, le salé et l’acidité. Pour se donner les meilleures chances d’y arriver, un truc : grumer. Grumer, c’est aspirer de l’air par la bouche pendant que le vin y est. Plus on donne d’air au vin, plus il s’exprime. Une fois votre gorgée avalée, expirez par le nez. Les arômes pourront ainsi être détectés par les récepteurs olfactifs.
Le vin est aussi une question de texture, et c’est ici que le dernier sens entre en ligne de compte. La présence de bulles, des tanins puissants ou soyeux, une impression de chaleur ou, à l’inverse, de fraîcheur font aussi partie de l’expérience.
Maintenant que vous êtes plus conscients du rôle que jouent vos sens dans le plaisir de la dégustation, voici trois suggestions pour vous mettre en pratique.
PRÀ, SOAVE CLASSICO, OTTO 2022, BIOLOGIQUE
11587134 — 20,95 $
L’appellation Soave Classico nous offre souvent des assemblages de cépages productifs comme le chardonnay ou le sauvignon. Mais ce domaine familial fait briller l’appellation avec, entre autres, ce vin 100 % garganega, un cépage italien qui donne toute sa typicité au vin. Vous y trouverez des arômes de fruits blancs, de zestes d’agrumes, de pomme verte et d’amande. Un régal !
JUAN GIL, COMOLOCO, JUMILLA 2022, BIOLOGIQUE
12207957 — 16,60 $
Voilà un rouge pour vos premières grillades de l’année. Un vin d’Espagne 100 % monastrell (mourvèdre) qui possède des tanins souples et du corps, sans tomber dans la lourdeur. Ses arômes de fruits frais, de thym et de lavande lui donnent une sensation de fraîcheur très agréable.
ALBET I NOYA, EL FANIO, PENEDÈS 2022, BIOLOGIQUE
12674221 — 23,25 $
Si vous ne connaissez pas le Xarel-lo, un cépage indigène du Penedès en Espagne, y voici une très belle introduction. Pionnier dans la région, le domaine Albet i Noya pratique l’agriculture biologique depuis le début des années 70. Avec ses arômes de poire, de pêche et d’orange, son ampleur, sa rondeur et sa matière en bouche, vous avez là un blanc très complet.
Cet été, Strøm spa nordique célèbre avec émotion 15 ans d’architecture inspirante et de moments de détente hors du temps. En feuilletant ces pages, plongez dans l’univers unique de nos installations, témoins de notre engagement à offrir des stations thermales où la beauté est à l’espace ce que la sérénité est au ressenti, lorsqu’on se laisse imprégner des lieux.
Rendus d’architecture : © Lemay Michaud Texte : © Avec la participation de Hugues Lefebvre-MorasseC’est également avec beaucoup de fierté que nous vous dévoilons en primeur certains rendus des bâtiments qui occuperont l’autre côté de la rive, à Saint-Sauveur. Ouvert depuis l’automne 2023, le Strøm Saint-Sauveur poursuit sa modernisation. De nouvelles installations seront accessibles dès 2025, et l’idéation de ces espaces vient d’être complétée.
1. Architecture et nature cohabiteront harmonieusement dans ce parcours réfléchi pour la quiétude.
Mêlant habilement l’architecture traditionnelle à l’approche contemporaine et minimaliste du Strøm, l’aspect chaleureux des chalets typiques des Laurentides sera réinterprété de façon moderne, de sorte à rendre hommage au savoir-faire d’antan.
plusieurs installations,
1. L’architecture des bâtiments, récipiendaire de nombreux prix, époustoufle au coucher du soleil.
2. L’été, la fraîcheur du bain froid s’apprécie différemment. Photos: © Bianca Des Jardins 3. Le sauna finlandais fait face au fleuve Saint-Laurent.1. La détente sur un lit infrarouge apporte de nombreux bienfaits.
2. Le bain vapeur restauré offre une ambiance enveloppante.
ÎLE-DES-S Œ URS Photos : © Bianca Des JardinsFIER CONCEPTEUR DES STRØM SPA NORDIQUE
Depuis plus de 40 ans, LemayMichaud crée des univers où l’architecture et le design coexistent et interagissent. De l’extérieur vers l’intérieur, tout est pensé pour créer, construire et offrir des expériences humaines uniques et parfaitement intégrées.
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Piétonnisée durant l’été, la Well est plus qu’une simple rue, c’est une destination qui fait voyager par sa proximité aux berges du fleuve et son offre foisonnante de commerces, restaurants et cafés.
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