30 minute read
À TABLE
52 Crédit photo : Bianca Des Jardins
Eau, source de vie
Par Isabelle Huot, docteure en nutrition
AU CŒUR DU CORPS HUMAIN — L’eau est essentielle à la vie. De l’enfance à l’âge adulte, lorsque malade mais aussi lorsqu’en parfaite santé, l’eau joue un rôle primordial et fait partie d’un mode de vie sain. Elle représente 60 % du poids corporel d’un adulte et est impliquée dans de nombreuses fonctions de l’organisme comme la régulation de la température corporelle, le transport des nutriments, le maintien du volume sanguin, la lubrification des articulations et la régulation de la pression artérielle.
NOS BESOINS EN EAU
La quantité d’eau à consommer au quotidien varie en fonction de différents facteurs tels que le niveau d’activité physique, l’âge et le sexe, mais aussi la température et l’humidité ambiantes, ainsi que la présence ou l’absence de certains symptômes comme la fièvre, les vomissements ou la diarrhée. Dans ces situations, les pertes hydriques sont augmentées et un apport supplémentaire en eau est nécessaire pour les remplacer et maintenir une hydratation adéquate.
Au Canada et aux États-Unis, c’est l’Institute of Medicine (IOM) qui a établi les recommandations sous la forme d’apports suffisants (AS). Ils tiennent compte de l’apport en eau totale, incluant l’eau, les boissons et les aliments. Ces derniers comblent environ 20 % des besoins d’hydratation. Les aliments comme les légumes-feuilles, le concombre, le céleri, les melons et les petits fruits sont riches en eau. Par exemple, les fraises, le melon d’eau, la laitue, le chou, les épinards, le céleri et le brocoli sont tous composés de 90 à 99 % d’eau. Manger davantage de fruits et de légumes contribue nécessairement à maintenir un bon niveau d’hydratation.
Si l’on exclut les aliments, l’AS recommandé pour les femmes de 19 ans et plus est de 2,2 L d’eau/jour et de 3 L/jour pour les hommes du même groupe d’âge. L’AS recommandé augmente pour les femmes enceintes et qui allaitent. Chez les enfants, les besoins en eau varient également en fonction du sexe et du groupe d’âge. Par exemple, pour les filles de 9 à 13 ans, l’AS recommandé est de 1,6 L/jour et de 1,8 L/jour pour les garçons du même groupe d’âge.
Les principales sources d’eau de l’organisme sont, outre l’eau elle-même, les autres boissons, comme le thé, la tisane, le café, le lait, les boissons végétales et les jus, ainsi que les aliments, notamment les
fruits et les légumes. Or, tout au long de la journée, le corps perd de l’eau dans l’urine et les selles, ainsi que par la respiration, la peau et la sueur. Le corps envoie un signal de soif lorsque la perte de poids causée par la déshydratation atteint 1 %. Lorsqu’elle atteint 5 %, des symptômes comme une sécheresse au niveau de la bouche, des maux de tête et une difficulté à se concentrer apparaissent. Enfin, lorsque la perte de poids due à la déshydratation atteint 10 %, elle peut être fatale. Il est donc important de remplacer les pertes hydriques régulièrement durant la journée afin de diminuer le risque de déshydratation.
LA CAFÉINE ET L’ALCOOL
Au niveau de la caféine, les recherches ne permettent pas d’affirmer qu’elle ait un effet diurétique pouvant mener à la déshydratation. Les études observent qu’au-delà de 180 mg par jour (environ 2 espressos), elle peut augmenter la miction de façon transitoire chez certains individus, mais sans nécessairement mener à la déshydratation. Les boissons caféinées, incluant le thé et le café, peuvent donc contribuer à l’apport quotidien en eau totale.
Concernant l’alcool, son effet diurétique est médié par la suppression de l’arginine-vasopressine, une hormone antidiurétique qui indique aux reins de diminuer la miction et de réabsorber l’eau dans l’organisme. En supprimant cette hormone, l’alcool facilite l’élimination de l’eau par l’organisme. Par conséquent, la consommation d’alcool peut augmenter le risque de déshydratation, notamment à jeun. Consommer de l’alcool avec de la nourriture et en alternance avec de l’eau peut réduire ce risque.
Commencez votre journée avec un verre d’eau. Une habitude plutôt facile à intégrer au quotidien, mais qui peut faire une différence.
Ayez toujours une bouteille d’eau réutilisable à disposition. Vous pouvez aussi utiliser une bouteille d’eau graduée avec les heures de la journée pour vous rappeler de boire régulièrement.
Aromatisez votre eau avec des petits fruits, des tranches de concombre, de lime ou de citron, ou encore avec des herbes fraîches, comme de la menthe ou du basilic. Vous obtiendrez ainsi une boisson goûteuse et personnalisable à l’infini. Pensez à servir de l’eau pendant les repas. Le simple fait de placer une jolie carafe d’eau sur la table peut vous motiver à en consommer davantage.
Buvez de la tisane, du thé, du café, du lait (écrémé, 1 % ou 2 %), des boissons végétales ou des jus de fruits ou de légumes purs à 100 %. Ces boissons sont principalement composées d’eau et sont aussi de belles sources d’hydratation. Pour le thé et le café, ainsi que pour toute autre boisson caféinée, veillez seulement à limiter votre consommation de caféine à 400 mg par jour pour les adultes, soit environ huit tasses de thé ou deux à trois tasses de café, et à 300 mg par jour pour les femmes enceintes ou qui allaitent, soit environ six tasses de thé ou une à deux tasses de café.
ASTUCES POUR SATISFAIRE SES BESOINS
L’eau n’est peut-être pas la boisson la plus attrayante pour tous, cependant elle devrait être la boisson de choix au quotidien. Voici quelques astuces pour vous aider à en consommer davantage :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Utilisez une application pour suivre votre consommation d’eau journalière. Ce type d’application vous permet d’avoir une meilleure idée de vos apports actuels et de les augmenter s’ils sont insuffisants au moyen de rappels personnalisables. Des exemples d’applications incluent Aqualert, Plant Nanny, Waterlogged, Eau Reminder et H2O Aqualert.
Soyez attentifs aux symptômes de la déshydratation : la soif, la bouche sèche, les maux de tête, l’urine jaune foncé, etc. Ces signaux envoyés par votre corps vous rappellent qu’il est essentiel de boire suffisamment et régulièrement.
Vous voilà maintenant mieux informés sur le rôle essentiel de l’eau pour le corps humain et bien outillés pour répondre à vos besoins hydriques quotidiens.
Nager à contre-courant vers l’alimentation intuitive
Par Marilou Morin-Laferrière Dt.P., Certified Intuitive Eating Counselor, propriétaire de Manger en Harmonie et copropriétaire de Pratique Inclusive, en collaboration avec Clara Laflamme, graduée en diététique
AUTONOMIE ET APPRENTISSAGE — Le corps humain est fascinant. Il sait généralement ce dont il a besoin et emploie des mécanismes complexes pour envoyer des signaux au cerveau et voir ses besoins comblés.
Il manque de carburant ? Le cerveau demande la sécrétion des hormones de la faim, augmente l’attrait de la nourriture et, entre autres, diminue les hormones du rassasiement. Tout ça pour nous amener à manger et ainsi fournir de l’énergie au corps en manque. Apprendre à écouter les signaux du corps pour décoder ses besoins et y faire confiance est cependant loin d’être chose simple.
POURQUOI EST-IL COMPLEXE DE DÉCHIFFRER CE DONT LE CORPS A BESOIN ?
Quand on reçoit des messages différents provenant d’un peu partout, il n’est pas étonnant qu’on ne sache plus où donner de la tête. On se tourne donc vers des plans, des régimes ou des « styles de vie » qui dictent quoi manger, quand manger et en quelle quantité. Les moyens de communication d’aujourd’hui facilitent la diffusion de messages contradictoires. Il devient alors facile de se laisser porter par le courant. Ajoutons une certaine valeur morale aux choix alimentaires et à l’apparence physique, et on obtient une déconnexion et une méfiance totales du corps, et un degré de confusion certain.
Il est tout à fait possible de se libérer des règles et des diktats qui régissent notre alimentation pour trouver un équilibre qui nous est propre. Apprendre à se fier aux messages envoyés par le corps malgré la pluralité des idées reçues entourant l’alimentation est faisable. Voyons comment.
UNE SOLUTION BIENVEILLANTE
L’alimentation intuitive, développée par les diététistes américaines Evelyn Tribole et Elyse Resch en 1995, comporte dix principes où l’observation curieuse de ce qui se passe dans le corps et dans la tête est mise de l’avant ainsi que la remise en question des messages généralement véhiculés sur l’alimentation.
Cette approche anti-régime mise sur la compassion et la bienveillance. C’est ainsi qu’elle nous guide vers le respect du corps en apprenant à lui faire confiance et à éprouver de la gratitude pour ce qu’il nous permet de faire.
De nombreuses études ont démontré dans les dernières années les bienfaits de l’alimentation intuitive. Ne nommons que l’augmentation de l’appréciation de son corps, du plaisir de manger, de la sensibilité aux signaux corporels, de la variété d’aliments consommés ainsi que la diminution des comportements alimentaires troublés.
POUR COMMENCER
La première étape consiste à reconnaître que les régimes ne fonctionnent pas à long terme. Plus de 90 % des personnes qui suivent un régime n’observent pas de perte de poids ou ne la maintiennent pas au-delà de deux ou trois ans. Les personnes qui ont perdu du poids suite à un régime reprennent le poids perdu ou plus que le poids perdu dans 66 % des cas. Il est suggéré que les « succès » soient atteints par l’adoption de comportements alimentaires malsains.
Pour débuter, délaissez les réseaux sociaux, magazines, livres ou abonnements faisant la promotion de régimes ou positionnant le corps mince comme l’idéal à atteindre. Contester les standards de beauté présentés dans les médias et reconnaître la diversité corporelle permet d’explorer le respect, l’acceptation et l’appréciation du corps, soit trois facteurs contribuant à notre capacité à prendre soin de nos besoins pour notre bien-être global.
CONNEXION AU CORPS
L’alimentation intuitive invite à honorer la faim en se donnant un droit inconditionnel de manger dans le plaisir, sans culpabilité. En enlevant les restrictions, l’attrait de l’interdit se dissipe et les aliments tendent à perdre leur pouvoir d’attraction. Cela nous permet de faire des choix en fonction de nos goûts et de nos besoins. Découvrir
le plaisir de manger permet de tirer un maximum de satisfaction et de combler nos besoins culturels
et sociaux. La considération du rassasiement aide à déterminer quand le repas est terminé et à maintenir l’expérience globale satisfaisante.
Attention à la « police alimentaire » ! Cette voix qui dicte les règles à suivre et cause culpabilité, lorsque non respectée. Celle qui empêche de manger après une certaine heure, qui oblige la présence de certains aliments dans l’assiette ou encore qui en démonise d’autres. Quels messages avez-vous reçus en grandissant ? Quel impact ont-ils sur vos habitudes et comportements alimentaires actuels ?
Manger ses émotions est souvent perçu comme un comportement à éviter. Toutefois, manger ne répond pas simplement à un besoin d’énergie ! Manger apporte réconfort, connexion, bonheur et plaisir. Est-ce qu’il est pertinent de diversifier sa boîte à outils afin de répondre à nos besoins ? Absolument ! Reconnaissons toutefois la résilience du corps dans l’adoption de mécanismes de compensation face à des émotions fortes et douloureuses. Le fonctionnement du corps humain est fascinant, même dans ces réflexes que l’on a tendance à pointer du doigt.
Se connecter à son corps, c’est aussi ressentir les bienfaits reliés au mouvement : une diminution de la douleur, une amélioration du sommeil ou une meilleure gestion du stress par exemple. L’alimentation intuitive a pour but de répondre aux besoins physiques, émotionnels et psychologiques d’un individu en améliorant sa relation avec son corps et son alimentation. Quelle belle et douce façon de trouver son équilibre !
LIBERTÉ ET AUTONOMIE
Ressentir les signaux du corps peut sembler impossible à faire et n’est pas accessible à tous, par exemple en raison d’une prise de médicament, d’un historique de troubles des conduites alimentaires, de conditions médicales, etc. Le soutien de professionnels de la santé est souvent nécessaire dans ces cas.
Voici quelques questions qui peuvent vous guider dans votre démarche dès maintenant :
• Que se passe-t-il dans mon corps quand il manque d’énergie ? • Comment est-ce que je ressens physiquement mes émotions et de quoi ai-je besoin pour y répondre ? • Quels aliments me fournissent de l’énergie et contribuent à mon bien-être et quels aliments, au contraire, ne me font pas de bien ? • Lorsque je mets mon corps en mouvement, comment est-ce que je me sens, qu’est-ce que ça m’apporte ?
Écouter et avoir confiance en son corps, c’est retrouver son pouvoir et son autonomie. Et ça, je vous le souhaite.
Rituels hivernaux
Le temps frais s’installe doucement, et l’on profite des après-midis à la maison pour cuisiner en famille. Le regard des enfants s’illumine devant la pâte à brioche s’enroulant sur elle-même, le chocolat fondant lentement dans le lait chaud, ou encore les guimauves colorées prenant forme sous leurs yeux. Une fois que tout est prêt, on savoure ce moment ensemble en sirotant notre boisson chaude accompagnée d’une brioche tout juste sortie du four.
UNE CRÉATION DE RAPHAËL PODLASIEWICZ Chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des établissements Strøm spa nordique
62 Crédit photo : Bianca Des Jardins
Kanelbullar boréal
BRIOCHE TRESSÉE À L’ÉRABLE PARFUMÉE AU NARD DES PINÈDES
DOUCEUR — La brioche à la cannelle, kanelbullar, est un incontournable de la pâtisserie suédoise. Elle se retrouve partout : dans les boulangeries et pâtisseries, dans les épiceries de quartier, et même dans les stations-service ! Elle est dégustée toute l’année et accompagne à merveille un café, un thé ou un délicieux chocolat chaud.
Portions : 12 à 15 brioches Temps de préparation : 30 minutes Temps d’attente : 1 heure et 30 minutes Temps de cuisson : 15 minutes
INGRÉDIENTS
Pâte à brioche
• 1 tasse de lait • 2 c. à soupe de levure sèche • 3 ½ tasses de farine tout usage • ¼ tasse de sucre • 1 c. à thé de sel • 2 œufs (1 œuf pour la dorure) • tasse de beurre non salé tempéré, coupé en petits cubes
Garniture
• ¼ tasse de beurre non salé tempéré • ¼ tasse de cassonade • ¼ tasse de sucre d’érable • 2 c. à soupe de sirop d’érable • 2 c. à thé de nard des pinèdes réduit en poudre (ou cannelle en poudre) (voir note)
Note : Le nard des pinèdes est un bourgeon boréal qui pousse généralement dans les champs de bleuets. Son goût rappelle celui de la cannelle, du clou de girofle et du miel. On peut se le procurer en ligne au racinesboréales.ca, ou au oceandesaveurs.ca.
PRÉPARATION
• Dans une casserole ou au micro-ondes, faire tiédir le lait. • Verser le lait dans un petit bol, ajouter la levure sèche et laisser gonfler 5 minutes. • Dans le bol du mélangeur muni du crochet à pétrir, mélanger la farine, le sucre et le sel. • Faire un puits au centre, ajouter le mélange de lait et de levure ainsi qu’un œuf. Pétrir à vitesse moyenne pendant 5 à 7 minutes jusqu’à ce que la pâte se détache des parois du bol. • Ajouter les cubes de beurre un à un et pétrir le mélange 5 minutes supplémentaires. • Couvrir la pâte d’un linge et laisser pousser 1 heure, ou jusqu'à ce qu'elle ait doublé de volume. • Pendant ce temps, bien mélanger les ingrédients de la garniture jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse et homogène. • Lorsque la pâte a doublé de volume, l’étendre en un rectangle de 3 mm d’épaisseur à l’aide d’un rouleau à pâte. • Répartir la garniture uniformément sur la pâte.
Replier en 3, soit en amenant le côté droit vers le centre, puis en rabattant le côté gauche par-dessus. Aplatir légèrement à l’aide du rouleau à pâte. • À l’aide d’un couteau ou d’une roulette à pizza, couper la pâte en bandes de 4 cm de largeur. • Faire vriller la bande de pâte et l’enrouler sur elle-même en effectuant un nœud. Répéter pour chaque bande de pâte. • Disposer les brioches tressées sur une plaque recouverte de papier parchemin, couvrir et laisser gonfler 30 minutes. • Préchauffer le four à 350 °F (180 °C). Battre l’œuf restant et en badigeonner les brioches. • Cuire au four 15 minutes ou jusqu’à ce que les brioches soient bien dorées. Déguster lorsqu’elles sont encore chaudes.
Chocolat chaud
CHOCOLAT NOIR ET LAVANDE — GUIMAUVE AUX PETITS FRUITS ET MÉLILOT
Chocolat chaud Portions : 3 à 4 portions Temps de préparation : 20 minutes
Guimauve aux petits fruits et mélilot Portions : 20 à 25 guimauves Temps de préparation : 45 minutes Temps d’attente : 2 heures
INGRÉDIENTS
Chocolat chaud
• 3 ½ tasses de lait de votre choix • ½ tasse de crème 35 % • 2 c. à soupe de miel de fleurs sauvages • 2 c. à soupe de lavande séchée (facultatif) • 250 g de chocolat noir en pastilles
Note : Pour une occasion plus festive entre adultes, ajouter 15 ml (½ oz) de crème de cassis à la fin, par-dessus les guimauves.
Guimauve aux petits fruits et mélilot
• 3 ¼ tasses de sucre en poudre • ¼ tasse de fécule de maïs • 8 feuilles de gélatine ou 4 c. à thé de gélatine en poudre, réhydratée • 1 tasse (120 g) de purée de petits fruits (voir note) • ½ tasse d’eau • 2 c. à thé d’essence de mélilot (ou de vanille) • ½ tasse de sirop de maïs • 2 blancs d’œufs
Note : Pour faire une purée de petits fruits, faire chauffer les petits fruits de votre choix avec 10 % de leur poids en sucre, puis broyer au robot culinaire. Éventuellement passer au tamis afin de retirer les graines de framboises, par exemple. L’essence de mélilot est obtenue à partir des minuscules fleurs de cette plante sauvage qui pousse un peu partout au Québec. Son goût rappelle la vanille et comporte des notes d’amande et de foin fraîchement coupé. Très utilisée en pâtisserie, cette plante est même surnommée la «vanille boréale». On peut trouver l’essence de mélilot en ligne au gourmetsauvage.ca.
PRÉPARATION
Chocolat chaud
• Dans une casserole, porter le lait, la crème, le miel et la lavande à ébullition. • Disposer les pastilles de chocolat noir dans un grand bol, puis verser le lait chaud sur le chocolat en le tamisant afin de retenir la lavande. • Émulsionner à l’aide d’un fouet ou d’un pied mélangeur. • Verser la quantité désirée dans les tasses et garnir de quelques guimauves aux petits fruits et mélilot.
Guimauve aux petits fruits et mélilot
• Dans un petit bol, mélanger ¾ tasse de sucre en poudre avec la fécule de maïs, et réserver. • Réhydrater les feuilles de gélatine dans l’eau. Pendant ce temps, dans une casserole, porter à ébullition la purée de petits fruits. Essorer les feuilles de gélatine, puis, hors du feu, les ajouter à la purée de fruits chaude et mélanger pour dissoudre. Réserver. • Dans une autre casserole, faire chauffer le sucre en poudre restant (2 ½ tasses), l’eau, l’essence de mélilot et le sirop de maïs jusqu’à une température de 121 °F (49 °C). Hors du feu, ajouter la purée de petits fruits et mélanger. • Pendant ce temps, monter les blancs d’œufs en neige jusqu’à l’obtention de pics mous. En fouettant, verser la préparation aux petits fruits en filet jusqu’à l’obtention de pics fermes. • Saupoudrer une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin d’une petite quantité du mélange de sucre en poudre et de fécule de maïs. • Répartir uniformément la préparation sur la plaque, puis saupoudrer le dessus d’un peu du mélange de sucre en poudre et de fécule de maïs. Réfrigérer au moins 2 heures ou jusqu’à ce que la guimauve fige. • Couper en cubes de la taille de votre choix et rouler chaque cube de guimauve dans le mélange restant de sucre en poudre et de fécule de maïs. Conserver à température ambiante dans un contenant hermétique.
UNE CRÉATION DE RAPHAËL PODLASIEWICZ Chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des établissements Strøm spa nordique
La saison des vendanges
Par Stéphanie Dupuy, sommelière
L’EAU — Irremplaçable et cruciale, elle est le dénominateur commun à toute forme de vie sur Terre. Son absence, au même titre que sa surabondance, peut créer des ravages, et la culture de la vigne ne fait pas exception à cette règle.
Sans surprise, l’alimentation en eau de la vigne est décisive dans la croissance et la photosynthèse de la plante. C’est, entre autres, la disponibilité de l’eau qui détermine la quantité, mais aussi la qualité d’une vendange et, par conséquent, du vin.
TROP D’EAU
Des précipitations en trop grande quantité peuvent être la source de nombreux maux de tête chez un viticulteur. L’eau affecte l’équilibre acide-sucre, un facteur déterminant pour l'excellence du vin. Un excès d’eau peut augmenter le rendement de la vigne. Elle produit alors plus de fruits, mais ceux-ci perdent de l’acidité, élément essentiel à l’équilibre d’un vin. Ils ont une plus faible concentration en sucre et sont en quelque sorte « dilués ». Un excès d’eau peut également créer d’importants problèmes phytosanitaires comme l’apparition de champignons dont l’oïdium ou le mildiou, des maladies de la vigne ravageuses.
TROP PEU D’EAU
Une sécheresse intense apporte elle aussi son lot de défis. Un stress hydrique prononcé et prolongé entraîne des dysfonctionnements physiologiques. Les feuilles basses jaunissent, rougissent ou brunissent, la véraison (moment auquel les raisins prennent leur couleur) tarde à arriver et les grains flétrissent. La photosynthèse, la transpiration et le mûrissement sont ralentis, voire complètement arrêtés. Les rendements et la qualité des raisins sont affectés à la baisse. On le comprend, l’impact sur la vendange peut être catastrophique.
QUELLE QUANTITÉ, ALORS ?
Le besoin hydrique de la vigne, bien que primordial durant tous les stades de son développement, varie selon ces derniers. C’est entre le débourrement (éclosion de la feuille) et la floraison, puis enfin les vendanges que la disponibilité de l’eau est la plus importante. Cette eau peut avoir été stockée dans le sol durant les précipitations d’hiver ou encore, dans le cas de sols plus drainants, provenir de pluies qui seront alors bienvenues. Entre la véraison et les vendanges, il est préférable pour la vigne d’être sous un stress hydrique modéré. Autrement dit, la vigne doit manquer d’eau… mais pas trop ! Bien que cette carence, si raisonnable, entraîne une diminution de la taille des baies, elle permet surtout une augmentation de la concentration des composantes désirées dans le fruit telles que le sucre, les arômes et l’acidité.
Ces événements météorologiques extrêmes sont de plus en plus nombreux. Les millésimes pluvieux sont davantage perturbés par les déluges, et les années de sécheresse sont plus intenses qu’avant.
Les changements climatiques laissent peu de marge de manœuvre aux viticulteurs. Si l’on ne peut empêcher la pluie de tomber, une solution existe pour pallier le manque d’eau : l’irrigation.
L’Espagne est d’ailleurs championne en la matière avec près de 40 % de sa superficie viticole irriguée. Bien que controversée, l’irrigation a comme avantage de garantir le rendement et la qualité. Chaque appellation possède un cahier des charges strict à ce sujet. Par exemple, pour les AOC de France, une demande de dérogation offre la possibilité d’irriguer entre le 1er mai et le 15 août, date après laquelle toute irrigation est interdite, et ce, jusqu’à la fin des vendanges.
Pluies diluviennes et sécheresses mises à part, l’eau peut aussi jouer un rôle important sur le microclimat d’une région. Moselle, Rhône, Douro, Gironde, Loire, lac de Garde, Méditerranée… les plus observateurs
d’entre vous savent peut-être déjà que les fleuves, lacs et mers sont situés au cœur des régions viticoles
les plus emblématiques au monde. Et leur rôle va bien au-delà de la création d’un paysage de carte postale.
LES FLEUVES
Les terrasses en pentes abruptes sont un dénominateur commun des vignobles situés en bordure de grands fleuves. Comme l’air froid est plus dense que l’air chaud, il se concentrera en bas de pente. Les vignes se retrouvent ainsi confortablement protégées des gels printaniers. L’eau a aussi la qualité de refléter les rayons et la chaleur du soleil sur la vigne.
LES LACS
L’eau prend plus de temps à se réchauffer et à se refroidir que toute autre matière. Par exemple, la température de l’eau d’une piscine monte beaucoup plus lentement que celle de l’air durant une journée, mais elle reste tempérée à la tombée du jour lorsque l’air est de nouveau frais. Le même principe se reproduit à grande échelle. On a tous déjà contemplé un lac fumant au petit matin. Eh bien cette chaleur, c’est la vigne à proximité qui l’emmagasine ! Non seulement la présence d’un lac tempère le climat, mais elle permet aussi d’allonger la saison de mûrissement. À l’inverse, un lac d’une région très chaude peut aider à modérer la température.
LES OCÉANS
Bien que la proximité avec la mer comporte des risques pour la viticulture (humidité, pluies), les vignobles de climats plus chauds peuvent remercier les courants froids, les brises fraîches et les brouillards marins qui aident à préserver l’indispensable acidité présente dans les fruits. La mer peut même transmettre une salinité aux vins, un agréable plus !
MEINKLANG, ÖSTERREICH, BURGENLAND 13631119 — 17,15$ Biologique/biodynamique
Vous avez sans aucun doute déjà vu passer les vins du populaire domaine autrichien Meinklang sur les tablettes de la SAQ, reconnaissables par une vache sur les étiquettes. Cette cuvée est un assemblage de muscat et des cépages locaux grüner veltliner et welschriesling. Une des particularités du domaine est sa proximité avec le lac Neusiedl, le plus grand d’Autriche. Peu profond, ce lac capte la chaleur durant la saison chaude et la redistribue la nuit et en fin de saison. Le résultat ? Des vins frais, juteux et harmonieux comme ce blanc où la pomme verte, la pêche, le poivre blanc et la lime ravissent le palais !
CHÂTEAU ROUQUETTE SUR MER, CUVÉE AMARANTE, LA CLAPE 713263 — 19,90$
L’appellation La Clape tient son nom d’une ancienne île devenue aujourd’hui un massif qui s’étend sur 17 kilomètres de long et sept kilomètres de large, et qui surplombe la Méditerranée du haut de ses 214 mètres. Les 13 vents qui soufflent sur les plateaux inclinés vers la mer y chassent sans relâche les nuages, faisant de La Clape l’un des climats les plus ensoleillés de France. Avec son assemblage typiquement languedocien de grenache, syrah, carignan et mourvèdre, sa bouche ample et savoureuse rappelant la garrigue, le poivre et les petits fruits mûrs, la Cuvée Amarante est un incontournable de l’appellation.
FAMILIA FERNÁNDEZ RIVERA, DEHESA LA GRANJA, RIBERA DEL DUERO 928036 — 20,85$
Le Duero est un fleuve qui prend sa source à plus de 2000 mètres d’altitude en Espagne et qui traverse le nord du pays jusqu’au Portugal (où il devient le Douro) pour finalement se jeter dans l’Atlantique. En aval, il creuse les coteaux portugais qui s’élèvent jusqu’à 700 mètres de part et d’autre de son lit, et en amont, sa présence tempère le climat de la Ribera del Duero où la réputation d’Alejandro Fernández n’est plus à faire depuis longtemps. Ce maître du tempranillo propose ici une cuvée riche en matière avec énormément de saveur et de caractère où le passage en barrique se présente avec délicatesse. Convaincant pour le prix.
Quatre refuges au fil de l’eau
L’EAU, CATALYSEUR DE BIEN-ÊTRE — L’eau porte en elle le souvenir de la vie sur Terre. Par ses diverses manifestations, elle contribue à la naissance et à la régénération, conférant pureté, guérison et renouveau.
Au Strøm, l’eau peut être la source, le fleuve, le lac, la chute nordique ou encore le bain à remous. Si elle est l’élément de régénération par excellence, elle est aussi bien relaxante qu’énergisante. Source de vie, l’eau est profondément intégrée à la culture du bien-être, nous guidant vers un état d’équilibre.
En influençant les choix architecturaux de chacun de nos établissements, le caractère unique de l’eau s’invite aux premières loges de l’expérience et contribue à la beauté des lieux. Parfois calmes, parfois en mouvement, les eaux nous entraînent vers une forme de détente où règne un sentiment d’unicité.
L’architecture à l’écoute de l’eau
L’environnement dans lequel s’implante tout projet architectural est à la source de l’expérience. Déposées au bord de l’eau, les installations du Strøm ont un but en commun : s’effacer pour laisser parler le paysage. L’horizontalité architecturale y contribue harmonieusement en propulsant les vues et en orientant le regard.
Avec l’eau comme point de départ, la simplicité de la géométrie architecturale se fond au paysage, le laissant nous habiter. Ce contact intime et ce sentiment de proximité permettent de renouer
avec la nature et les éléments, l’eau et la terre. Changeant de décor au fil des saisons, le fleuve, le lac ou encore les installations thermales ouvrent les possibilités d’exploration en reconnectant les usagers à l’immensité de l’environnement.
Au Strøm spa nordique de L’Île-des-Sœurs, les points de vue sur l’horizon mettent en valeur le lac des Battures. Le grand sauna panoramique et la salle de détente Rød nous en font profiter grâce à leur fenestration immense, nous faisant oublier le bâtiment lui-même. Cadrer un élément entraîne un sentiment de proximité par rapport à celui-ci. Ici, se rapprocher du lac des Battures génère chez l’usager détente, contemplation et découverte. En invitant l’eau au cœur d’une forêt dense, le Strøm spa nordique de Mont-Saint-Hilaire réinvente le paysage de sa station thermale. Pensés pour s’harmoniser à la beauté des lieux, les bassins à remous, les chutes thermales et nordiques ainsi que la piscine plein soleil peuvent être observés grâce à une fenestration grandiose aux lignes épurées, laissant entrevoir rythme et fluidité.
Conçu pour suivre le mouvement de la rive à travers l’exploration de l’espace, le Strøm spa nordique de Sherbrooke est implanté en bordure du lac des Nations, qui se veut un élargissement de la rivière Magog. Alors que le quai et la plage offrent une proximité privilégiée avec le lac, les volumes rectangulaires du bâtiment épousent la trajectoire de la rive.
Fortement inspiré par l’histoire portuaire du Bassin Brown, le Strøm spa nordique du Vieux-Québec est un pont connectant les usagers au fleuve. La découverte du bâtiment est longitudinale au fleuve ; elle suit le mouvement des berges. La détente se déroule face à l’eau, en douce symbiose avec les courants, les galets et le déplacement des bateaux. En offrant des points de vue uniques sur le fleuve, celui-ci devient omniprésent, imprégnant l’expérience du visiteur et marquant la fluidité du parcours. Partout où le visiteur se trouve, le fleuve se vit.
STRØM : L’ÉNERGIE DU COURANT
Évoquant la puissance et la tranquillité de l’eau, le terme strøm, emprunté aux langues scandinaves, désigne un courant, mais signifie aussi, au sens figuré, l’énergie liée au mouvement, au déplacement. Il illustre la force vive, canalisée, qui transporte avec elle les vestiges de sa source pour alimenter et transformer profondément le cours des choses ; il constitue la régénération vers un état d’équilibre.
BAINS VAPEUR VÅD ÎLE-DES-SŒURS ET SHERBROOKE
L’eau est sans cesse en mouvement. Elle se présente dans le bain vapeur sous forme de minuscules gouttelettes flottant en suspension dans l’air. Lorsqu’elle entre en contact avec la peau, le processus de sudation s’active, contribuant à la régénération de l’eau du corps et nécessitant de s’hydrater adéquatement. Le cycle de l’eau au sein du corps humain se présente alors comme le reflet du cycle de l’eau lui-même.
RIVIÈRE STRØM VIEUX-QUÉBEC
Espace immersif brouillant les perceptions, le courant de la rivière Strøm permet à l’usager de se laisser porter. Alors que le grand bassin s’écoule vers l’extérieur, son courant transporte le nageur de l’intérieur vers l’extérieur de façon naturelle. À l’extérieur, la proximité du fleuve prend toute son importance, contribuant au sentiment d’immensité. Axé sur les contrastes, le circuit propose une expérience fluide entre l’intérieur et l’extérieur, la lumière et l’obscurité.
BAIN FLOTTANT LAGA VIEUX-QUÉBEC
Intangible, sourd et mystérieux, le bain flottant Laga semble être une voûte inondée et intemporelle où règne une obscurité chaleureuse. Rappelant l’immensité de la mer Morte, sa solution au sel d’Epsom minimise les forces de la gravité et permet ainsi au corps de flotter sans effort. Grâce au relâchement du corps et à l’absence de points de pression, la flottaison offre une sensation de relaxation optimale.
PISCINE INFINIE VIEUX-QUÉBEC
Une visite au Strøm spa nordique du Vieux-Québec est aussi l’occasion de rencontrer la valse des eaux et des glaciers. Ici, au bout de la magnifique promenade Samuel-De Champlain, la piscine infinie qui longe le fleuve rappelle le passé portuaire du bassin Brown. Immergé dans l’eau, on ne fait qu’un avec le panorama changeant du fleuve, parfois calme, agité ou encore glacé.
PISCINE PLEIN SOLEIL MONT-SAINT-HILAIRE
Creusée au pied de la montagne, la grande piscine plein soleil offre une vue imprenable sur le mont Saint-Hilaire. Les jets et remous ajoutent à l’expérience lorsqu’on prend quelques minutes pour s’asseoir sur la longue banquette dans l’eau. Le spectacle de la nature s’offre aux baigneurs qui profitent d’une eau chauffée à la juste température. Un incontournable des nageurs en quête de grands espaces.
Crédits photo : Bianca Des Jardins
PISCINE INFINIE, VIEUX-QUÉBEC PISCINE PLEIN SOLEIL, MONT-SAINT-HILAIRE
Le cycle thermal
Les Anciens connaissaient le pouvoir curatif de l’eau. Plus qu’un simple loisir, les bains thermaux d’autrefois se sont multipliés, devenant une véritable institution. Pratiquée depuis des millénaires, l’hydrothérapie est un rituel de bien-être qui repose sur l’utilisation externe de l’eau à des fins thérapeutiques. Basée sur l’alternance du chaud et du froid suivie d’une période de relaxation profonde, l’expérience thermale comporte de nombreux bienfaits.
BAIN À REMOUS
L’immersion dans l’eau chaude procure une sensation de bien-être, diminue le stress et améliore la qualité du sommeil.
SAUNA SEC
Le sauna permet d’éliminer la fatigue, d’oxygéner le corps, de renforcer le système immunitaire, de nettoyer la peau grâce à la sudation et d’éliminer les tensions musculaires.
BAIN VAPEUR
Le bain vapeur favorise notamment une décongestion des voies respiratoires, le nettoyage de la peau, et prépare le corps à un sommeil réparateur.
BAIN, CHUTE OU DOUCHE NORDIQUE
L’immersion soudaine du corps dans l’eau glacée stimule le système sanguin, renforce le système immunitaire, améliore l’apparence de la peau et favorise l’installation de l’état de sommeil grâce à la baisse de température interne du corps.
La période de détente qui s’en suit favorise la libération d’endorphines et permet de ressentir les bienfaits physiques et mentaux du cycle chaud-froid.
LA QUALITÉ DE L’EAU
Au Strøm spa nordique, la qualité de l’eau est au cœur de nos priorités. Après avoir reçu une certification reconnue, le personnel responsable de la qualité de l’eau des bassins procède à de nombreux tests journaliers, avant, pendant et après l’ouverture. Les nombreux paramètres régulateurs sont monitorés de façon complètement automatisée, et les ajustements se font automatiquement et en temps réel.
Des équipements mécaniques de filtration et de circulation de l’eau extrêmement performants sont également utilisés afin que l’entièreté du volume d’eau des bassins soit prélevée, acheminée vers la filtration, traitée et retournée ensuite aux bassins. Ce processus écolo-
gique permet la réutilisation de l’eau.
Le Strøm spa nordique détient qui plus est la Certification SPA d’excellence, un gage de respect des plus hauts standards en matière de qualité de l’eau, mais aussi de professionnalisme du personnel, de la rigueur des soins et services prodigués ainsi que de la salubrité des établissements.