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La force du lien RAPPORT ANNUEL 2014-2015
UNE ANNÉE CHARNIÈRE D’abord, le programme de coopération volontaire (PCV), très important pour nos interventions outremer depuis 1987 et financé par le ministère Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD), a été renouvelé pour un an. Cette année de transition nous a permis d’amorcer des activités au Sénégal en appui à l’entrepreneuriat féminin dans le domaine agricole. Durant cette même année, notre demande de financement pour le PCV 2015-2020 a été acceptée par le MAECD. Le nouveau programme nous permettra de poursuivre notre travail de soutien et d’accompagnement en agriculture durable et en développement local auprès des communautés de sept pays soit le Pérou, le Nicaragua, le Honduras, Haïti, le Sénégal, le Mali et pour la première fois depuis 1984, le Burkina Faso. De plus, nous nous réjouissons du progrès de nos partenaires, comme Allpa et IDMA au Pérou, qui, ayant bénéficié de l’appui de SUCO depuis quelques années, ont pu accéder directement à un financement de l’Union européenne. Nous sommes heureux que Cercle Divers, notre partenaire en Haïti, ait pris en charge l’intervention agricole et nutritionnelle dans le cadre du Projet de relance agricole et nutrition (PRAN), que nous mettons en œuvre ensemble. Enfin, sur la scène internationale, les objectifs de développement durable, tout comme une entente internationale sur les changements climatiques, seront adoptés en 2015. Nous abordons donc l’avenir avec beaucoup d’espoir et d’enthousiasme. Malgré ce vent d’optimisme, des inquiétudes demeurent. Le Mali est toujours aux prises avec des tensions internes, plaçant sa population en situation d’insécurité constante. L’expulsion des personnes d’origine haïtienne de la République dominicaine pourrait provoquer une crise humanitaire grave et menacer la stabilité sociale en Haïti. Le grand projet du canal transocéanique au Nicaragua pourrait avoir de graves impacts environnementaux et socio-économiques sur les populations marginalisées. Partout, les changements climatiques et des pressions économiques amènent d’importantes contraintes pour les fermes familiales. Face à ces menaces, la mobilisation des Canadiens et des Canadiennes et leur sensibilisation aux enjeux internationaux sont plus que nécessaires. La coopération volontaire y contribue, tout comme la tenue d’événements de sensibilisation du public au Québec et l’établissement de partenariats avec d’autres organismes pour engager la population dans une démarche solidaire. C’est en unissant nos forces, nos idées et nos acquis que nous pourrons avancer vers cette vision, celle que nous avons adoptée en novembre 2014, d’un monde viable, juste et solidaire.
Abbas S. Jalaledin
Richard Veenstra
Président
Directeur général
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On prend soin de la Terre et on sait qu’elle nous le rend bien.
AGRICULTURE DURABLE
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SEMER POUR DURER
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Ces familles qui nourrissent le monde L’agriculture durable constitue l’une des solutions pour éradiquer la faim dans le monde. Les techniques agroécologiques élaborées par SUCO et ses partenaires permettent aux fermes familiales d’assurer le renouvellement des ressources naturelles et d’augmenter la production agricole autant pour la consommation que pour la vente.
• •• Nous avons développé une grande expertise en agriculture durable grâce à la collaboration de nos volontaires du Canada et de nos partenaires dans les pays où notre action se déroule. Nos équipes accompagnent les associations et les familles, expérimentant avec elles et leur proposant des techniques à leur portée. Il est primordial pour nous de combiner les savoirs traditionnels avec les récentes avancées scientifiques pour mieux utiliser et conserver l’eau, réduire l’érosion et enrichir les sols, diversifier la production agricole et améliorer les conditions d’élevage.
Nos méthodes, documentées et partagées avec nos partenaires, ne font appel à aucun produit chimique afin d’éviter de nuire à la santé des personnes et à l’environnement.
Les familles préservent et protègent leur milieu tout en augmentant leur production.
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PROGA-Jeunes est un modèle d’intervention qui s’appuie sur l’expérimentation et la pratique concrète en agriculture écologique auprès de jeunes sous-scolarisés et de leur famille provenant de communautés rurales du nord du Nicaragua. Le programme est mis en œuvre par SUCO et deux partenaires nicaraguayens : Instituto de Promoción Humana (INPRHU) et Instituto Nacional Tecnológico (INATEC).
Ce programme de formation a été conçu principalement pour apporter un soutien à des familles vulnérables qui sont fortement touchées par les conséquences des changements climatiques. Elles pratiquent une agriculture de subsistance et cultivent surtout le maïs et les fèves. Ce programme vise à promouvoir la diversification des cultures et l’appropriation de nouvelles techniques agricoles qui enrichissent les sols et assurent une bonne gestion de l’eau, rehaussant ainsi le potentiel productif et alimentaire des terres. La formation est répartie sur trois ans et comprend près de 950 heures, dont 250 d’expérimentation sur l’une des 56 parcelles écoles. Elle mène à l’obtention d’un diplôme en gestion intégrée et écologique des fermes, accrédité par le gouvernement nicaraguayen.
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L’écologie, une réponse logique
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En raison du coup d’État survenu au Mali en 2012, SUCO a dû déplacer une partie de son équipe terrain au Sénégal. En 2014, des volontaires ont soutenu le travail de la COPROSA, une coopérative de producteurs et productrices d’arachides, et celui de la Fédération des associations pour le développement et l’épanouissement de la femme (FADEF), une association de femmes en milieu rural, permettant d’implanter des fosses à compost nécessitant peu de matériel. Un travail de sensibilisation a été réalisé dans l’utilisation de nouvelles techniques de maraîchage biologique comme les insecticides et les engrais naturels, ou encore le compost. Avec nos partenaires, nous encourageons aussi les producteurs et productrices d’arachides à utiliser des engrais biologiques et à mieux conserver les semences, ce qui permettra à long terme de diminuer les pertes durant la saison sèche et donc d’augmenter considérablement la production. Nous encourageons les producteurs et les productrices d’arachides à utiliser des engrais biologiques pour augmenter leur production.
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Au Honduras, avec l’appui de ses partenaires, l’action de SUCO se concentre sur une agriculture familiale faisant la promotion du travail collectif en parcelle. Cela permet à plusieurs familles de se regrouper pour travailler sur leurs fermes. Elles disposent donc d’un lieu d’apprentissage où les connaissances sont transmises de génération en génération et vivent dignement de leur agriculture et en harmonie avec leur environnement, dans une perspective de diversification de l’alimentation, de sécurité alimentaire et d’autonomie.
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RÉSULTATS TANGIBLES
NICARAGUA
1 500 jeunes dont 660 femmes provenant de 214 communautés rurales ont reçu une formation sur des techniques agricoles performantes et écologiques. 1 500 jeunes inscrits ont expérimenté 50 techniques agroécologiques sur les parcelles mises à leur disposition (parcelle école et parcelle sur la ferme familiale). Une hausse importante de l’utilisation de fertilisants biologiques a été observée. N
SÉNÉGAL
HONDURAS
59 fosses compostières ont été implantées à la FADEF et à la COPROSA. L’utilisation du compost a contribué à doubler la production sur certains espaces de la parcelle maraîchère cultivée par les femmes. Les producteurs et productrices ont donc intégré les pratiques, convaincus des bénéfices réalisés tant au niveau de la production que de la réduction des coûts reliés à l’achat d’engrais et de pesticides chimiques. 115 femmes et 20 hommes ont été formés à l’implantation de fosses compostières. 3 femmes ont été formées sur les techniques de planche améliorée. 26 femmes et 2 hommes ont été formés en techniques maraîchères (préparation des planches/fertilisation/semis).
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Plusieurs familles ont diversifié leurs cultures et augmenté leur production en adoptant de nouvelles pratiques : méthodes de cultures à faible consommation d’eau ; banques de semences indigènes ; cultures résistantes à la sécheresse ; arbres à usage multiple ; rotation des cultures. Les techniques de conservation de la microbiologie des sols et de cueillette d’eau ont permis de diminuer de 30 % les pertes de production pour les petits producteurs et productrices.
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Esteban est un participant régulier du marché vert situé à El Limón. Il y vend des concombres, betteraves, oignons et autres légumes, ce qui lui a permis de gagner près de 3 000 cordobas (140 $) en 2015. Ses efforts pour commercialiser ses produits lui ont permis d’acheter un petit système d’irrigation pour sa parcelle qu’il entretient avec l’aide de son père Don Marcelo. Celui-ci trouve que la culture biologique requiert beaucoup de temps car il faut constamment surveiller la production pour qu’elle ne soit pas contaminée, mais qu’au bout du compte, ça vaut la peine car les produits sont de meilleure qualité. Dans la ferme familiale, ils produisent désormais 15 variétés de légumes.
« Je craignais que les cours ressemblent à des cours universitaires, mais maintenant je peux affirmer qu’ils sont meilleurs parce qu’on y apprend aussi à protéger l’environnement et à cultiver de manière biologique. » Esteban Jeune étudiant du centre local de formation d’Apasulu, Nicaragua
« Maintenant, nous mangeons tout ce que nous produisons dans la parcelle : des carottes, des betteraves, du chou, des concombres. Nous n’avons plus besoin de les acheter parce que nous les avons à portée de main. C’est donc un coût que nous n’avons plus à assumer et nous pouvons épargner un peu d’argent. De plus, nous avons amélioré notre alimentation car nous pouvons maintenant ajouter aux haricots des légumes et des condiments, ce qui rend notre assiette plus saine et nutritive. » Doña Victorina Mère d’Esteban
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« Avant, on mettait le fumier de chèvre sur les champs, mais avec les fosses, j’ai récolté plus que les dernières années. J’ai récolté 100 kg de niébé (espèce de haricot) pour moins d’un hectare et j’ai eu une grande récolte d’arachides aussi. (…) Avec les volontaires, nous avons beaucoup appris. Avant, on cultivait seulement pendant l’hivernage et, en saison sèche, on ne faisait rien. Nous avons appris à faire la culture maraîchère pendant cette saison. Comment semer, arroser, récolter et comment soigner les plants attaqués. Ils nous ont aussi encouragés dans le champ parce que, parfois, quand on voit que les plants ont des attaques, ça nous décourage, mais ils nous disent qu’il faut traiter, comme avec le neem et la cendre. Avec ça, on améliore nos récoltes. Avec nos récoltes, on peut manger et on peut les amener au marché pour les vendre. » Aissatou Diouf Membre de la FADEF Partenaire de SUCO au Sénégal
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« Au Honduras, les gens de certaines communautés n’ont souvent pas d’argent pour acheter des semences et du matériel, et n’ont pas accès à des formations techniques en agriculture. (...) Ils doivent aussi faire face à plusieurs défis : pour vendre leurs produits dans les villes, les gens se déplacent principalement à pied ou en faisant du stop, situation qui se complique en saison de fortes pluies. (...) Un grand nombre de personnes sont analphabètes et la plupart des communautés visitées n’ont pas d’accès à Internet ni même parfois au téléphone. Les seules sources d’information proviennent de la radio, de certaines associations ou d’entreprises qui viennent faire la promotion de leurs produits, et notamment des produits chimiques agricoles. Les agriculteurs et agricultrices sont ainsi devenus complètement dépendants de ces produits et ont perdu les connaissances des pratiques ancestrales de production agricole écologique. (…) Par mon travail de promotion, de sensibilisation et d’éducation en agroécologie, j’ai pu faire une différence dans les pratiques agricoles des communautés rurales de la région où je travaillais. En réduisant peu à peu l’utilisation de ces produits chimiques nocifs pour l’environnement, les agriculteurs et agricultrices ont pu aussi réduire leurs dépenses et devenir indépendants. » Steven Olsen Volontaire de SUCO au Honduras
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Vers un changement de climat
ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
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AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT
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S’adapter aux c h a n g e m e n t s Le réchauffement planétaire entraîne de nombreux effets sur le milieu de vie et de production des personnes vivant dans les pays où SUCO travaille. Tous les phénomènes météorologiques qui illustrent le réchauffement climatique, tels que l’augmentation de la puissance des tempêtes tropicales, l’accroissement des périodes de sécheresse et la fréquence des inondations, constituent des menaces à l’habitat, à la productivité agricole, à la sécurité alimentaire et voire même à la survie des populations touchées. C’est pourquoi celles-ci se mobilisent pour développer des stratégies d’adaptation aux changements climatiques et renforcer leur résilience. Trop ou pas assez : les inondations et les sécheresses nécessitent qu’on s’y adapte.
••• Afin d’appuyer les populations pour qu’elles s’adaptent mieux aux effets néfastes des changements climatiques, nos équipes et partenaires terrain développent des techniques agroécologiques qui contribuent à stabiliser et renforcer l’activité agricole. Ils mettent en place des infrastructures impliquant toute la communauté et parfois même toute la région. Le reboisement, par exemple, permet de stabiliser les sols lors des tempêtes tropi-
cales et d’éviter les glissements de terrain. La mise en place de systèmes d’irrigation et de captation de l’eau permet une meilleure gestion de celle-ci lors d’une période de sécheresse prolongée. De plus, la diversification des productions agricoles est essentielle pour assurer l’alimentation des familles toute l’année.
Les nombreuses techniques agroécologiques appliquées dans les fermes contribuent à renforcer l’activité agricole.
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Goutte à goutte et compostage En Haïti, SUCO et son partenaire Cercle Divers ont formé les membres de 12 associations paysannes de la commune de Marigot à la production de compost, afin d’éradiquer l’emploi des engrais chimiques et pour fertiliser les sols arables de manière écologique. Ainsi, les membres de ces associations paysannes maîtrisent, utilisent et diffusent des techniques de conservation des sols qui permettent la préservation de leurs ressources naturelles.
L’irrigation goutte à goutte consiste à mettre l’eau sous faible pression jusqu’aux racines et à la distribuer au compte-goutte, à l’aide de petits tuyaux, posés sur le sol ou enterrés. P
Au Pérou, SUCO et ses partenaires ont mis en place des réservoirs de récupération des eaux de pluie afin d’appliquer la technique d’irrigation goutte à goutte. Il s’agit d’installer de petits tuyaux percés sur le sol afin de distribuer l’eau au compte-goutte et d’éviter l’évaporation. Cela permet ainsi de lutter contre l’érosion et d’accroître la productivité. Une méthodologie a aussi été élaborée pour permettre au partenaire local Allpa de mesurer son impact environnemental et de réaliser des plans d’action avec les familles productrices afin d’améliorer leurs pratiques.
Au Nicaragua, plusieurs diagnostics environnementaux ont été réalisés par SUCO et ses partenaires. Afin d’atténuer les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole, un plan d’activités de protection de l’environnement a été mis en œuvre en concertation avec les autorités locales et les équipes d’INPRHU et d’INATEC. Les jeunes participants et participantes de PROGA-Jeunes et leurs communautés ont participé à la réalisation des travaux d’infrastructures et de technologies aidant à protéger le sol. Ils permettent entre autres une captation et une utilisation efficace de l’eau, une réduction de la pollution, la promotion du reboisement et même l’amélioration de la santé des familles.
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RÉSULTATS TANGIBLES
HAÏTI
PÉROU
NICARAGUA
12 associations paysannes ont maîtrisé et diffusé des techniques de conservation des sols. 193 productrices et 203 producteurs ont appliqué diverses techniques agro-sylvopastorales respectueuses de l’environnement (techniques qui concilient la production végétale, le reboisement et l’élevage d’animaux). 60 hectares de bassins versants ont été aménagés. 284 hectares de terres ont été reboisées autour des parcelles cultivées, aidant le sol à retenir l’eau et les nutriments. 8,53 km de ravines ont été traitées. 54 mètres linéaires de berges ont été stabilisées. 200 hectares de cultures ont été irriguées. Ha Ha
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100 familles ont été sensibilisées à l’importance de l’environnement. 254 familles ont amélioré leur production, transformation et commercialisation de produits issus de l’agriculture durable. 1263 unités de production (715 hommes et 548 femmes) ont adopté en moyenne 7 techniques agroécologiques, permettant une meilleure adaptation aux changements climatiques. 290 ouvrages environnementaux ont été réalisés dans 27 communautés et 7 municipalités pour répondre aux besoins exprimés par les communautés : assainissement, installation de latrines, gestion et conservation de l’eau, construction et réparation de système communautaire de captation, stockage et distribution de l’eau pour l’usage domestique, reboisement et création de pépinières. Quatre diagnostics ont été réalisés dans les communautés des jeunes participants et participantes afin de planifier les aménagements visant à protéger l’environnement.
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« Les changements climatiques affectent de toutes sortes de façons le climat au Pérou. Dans le cas de Huari et des autres villes de cette région, nous avons observé annuellement une augmentation considérable du volume des pluies. (…) Cette situation a des impacts néfastes sur l’agriculture traditionnelle qui s’était adaptée à un rythme prédéterminé depuis des générations. Le travail que nous faisons pour renforcer les techniques de production et d’élevage avec les familles de la région alto-andine est une stratégie qui tente d’amoindrir les effets des changements climatiques. En effet, les formations et l’accompagnement technique développés sur la thématique des pâturages améliorés permettent aux familles de s’adapter au nouveau contexte environnemental et de profiter des changements dans la saison des pluies pour améliorer leur productivité toute l’année. » Pedro Estrada Coordonnateur de l’Association Allpa Partenaire de SUCO au Pérou
« En 2015, le PRAN est venu installer un système d’irrigation goutte à goutte dans le jardin communautaire de notre association. Il s’agit principalement d’une installation qui permet de combattre la sécheresse et de s’assurer d’obtenir des légumes toute l’année. » Élarion Mado Membre de l’Association Fanm leve kampe (FLK) Partenaire de SUCO en Haïti
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« Le climat n’est plus comme avant, maintenant il pleut à n’importe quel moment de l’année et cela a des impacts vraiment négatifs sur notre production. Par contre, avec le travail que nous faisons pour améliorer nos pâturages, cela nous permet de résister aux intempéries et nous aide à faire un bon élevage de nos vaches et d’améliorer la production du fromage. » Mauricio Gonzales Producteur de Yanagaga et membre de Allpa Partenaire de SUCO au Pérou
« Le PRAN nous a donné accès à plusieurs formations dans le domaine de l’agriculture, des outils pour améliorer nos pratiques, en plus de pouvoir bénéficier de conseils pour réduire la dégradation de l’environnement. C’est d’ailleurs avec l’aide du projet que nous avons réussi à planter plusieurs arbres fruitiers sur notre territoire. Il s’agit d’une action qui a aidé à réduire l’érosion des sols. » Lionel Raymond Coordonnateur de l’Association des jeunes planteurs de Macary et pour la protection du parc de la Visite (APJMK) Partenaire de SUCO en Haïti
Haï ti
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H onduras
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Commercialisation
Mobilisation des communautés
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Promotion de l’égalité
Renforcement organisationnel
Nutrition
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sécurité alimentaire
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Réseautage
Accompagnement et formation
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Leurs affaires, c’est notre affaire à tous.
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Localement exponentiel
avec les prêts rotatifs, l’argent pousse aussi
Dans un monde où les inégalités sont sans cesse en croissance et où les programmes et politiques d’éducation populaire sont quasiment inexistants et ne tiennent pas compte de la répartition de la richesse, la mobilisation des populations est essentielle. D’abord pour renforcer leur capacité d’agir sur leur propre développement et aussi pour favoriser leur inclusion socioéconomique.
• •• SUCO et ses partenaires s’interrogent sur l’absence de changement dans les rapports entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre les citoyens et l’autorité politique. Sur le plan économique, l’approche de SUCO insiste sur l’identification et la mise en valeur du potentiel des personnes et du milieu, dans une perspective de gestion durable. Notre constat est que l’inclusion et le développement économique permettent aux individus et aux collectivités d’agir de manière autonome au niveau social et politique. Le développement économique durable joue donc un rôle clé dans cette quête d’égalité.
Au Mali, les mécanismes de prêt rotatif, mis en place il y a plus de cinq ans et gérés exclusivement par les membres des comités villageois, ont permis à plus de 6 000 personnes de bénéficier cette année de fonds de développement. Ceux-ci permettent de réaliser des activités génératrices de revenus telles que le maraîchage, le petit commerce, le développement agricole et l’élevage. Ces comités sont toujours reconnus par les autorités locales comme des acteurs de développement à part entière.
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Pour favoriser l’autonomie des communautés rencontrées, SUCO mise sur les capacités des organisations de la société civile et sur leurs relations avec les autres acteurs locaux, tant du secteur privé que du secteur public.
L’approche de SUCO insiste sur l’identification et la mise en valeur du potentiel des personnes et du milieu, dans une perspective de gestion durable.
Au Pérou, dans la région andine d’Ancash et dans la région périurbaine au sud de Lima, SUCO soutient des familles de producteurs, et notamment de productrices, au niveau de l’amélioration de la production, de la transformation et de la commercialisation de leurs produits.
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Au Sénégal, une gestion peu rigoureuse et le faible partage d’information étaient des obstacles majeurs dans le suivi des unités économiques du partenaire le Réseau des Femmes pour l’Agriculture Biologique et le Commerce Équitable (REFABEC). Grâce à l’appui de SUCO, celui-ci a pu adopter des outils de suivi et des cahiers de gestion maintenant maîtrisés par les gérantes des unités, qui ont amélioré leurs compétences en gestion financière.
Le restaurant Tikaara : quand des femmes décident de prendre leur vie en main Amssatou Gueye Seye est gérante du restaurant biologique Tikaara, entreprise sociale appartenant au REFABEC, partenaire d’AGRÉCOL et de SUCO au Sénégal. Le réseau se donne pour mission de contribuer au développement socio-économique des femmes de la ville de Thiès, qui est la deuxième ville plus importante après Dakar. Les objectifs du REFABEC sont de promouvoir une agriculture biologique à travers la commercialisation des produits, de développer le commerce équitable à travers un partenariat ville/campagne et d’insérer les femmes du réseau dans un circuit productif rentable. Le restaurant Tikaara propose aux gens de la ville de Thiès des plats sénégalais confectionnés à base de légumes biologiques. Les affaires vont bon train pour Amssatou et pour son personnel composé uniquement de femmes. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, depuis ces dix dernières années, la clientèle était moins nombreuse et Amssatou faisait face à des problèmes financiers de taille.
Elle a donc décidé de prendre les choses en main et pour commencer, c’est tout le personnel du restaurant qui a pu bénéficier d’un programme de renforcement de capacités proposé par le REFABEC. Amssatou, fière, mentionne que l’apparence du restaurant a été améliorée : « Mais au-delà de ça, nous avons pu améliorer notre service en créant des cartes de fidélité pour notre clientèle. Nous avons fait de la publicité pendant six mois et cela a porté fruit ! Nous avons une quinzaine de nouvelles personnes qui viennent manger au Tikaara tous les jours. Ça fait une grande différence pour nous ! » Amssatou est heureuse de constater que sa clientèle semble non seulement satisfaite de leur service qui a gagné en professionnalisme, mais aussi de la qualité des produits qui sont toujours frais et biologiques. Amssatou a aussi suivi une formation en gestion financière, ce qui a grandement contribué à la bonne réussite du restaurant et qui a permis aux femmes d’améliorer leurs revenus. « Avant, nous avions de bonnes recettes mais les dépenses étaient élevées, alors, nous ne faisions presque pas de profit. » En effet, Amssatou sait désormais faire un compte d’exploitation et arrive à mieux déterminer ses besoins mensuels en approvisionnement. Cela lui permet de réduire ses coûts : « En quatre mois, nous avons gagné comme revenu ce que nous gagnions en six
Les femmes ont ainsi un salaire plus élevé, ce qui leur permet de subvenir aux besoins de leur famille, chose qu’elles n’arrivaient pas à faire avant.
mois ! » Les femmes ont ainsi un salaire plus élevé, ce qui leur permet de subvenir aux besoins de leur famille, chose qu’elles n’arrivaient pas à faire avant. Amssatou, quant à elle, est heureuse des changements qui ont été réalisés dans la vie de son personnel ainsi que dans la sienne : « Je suis très contente et très fière de moi, parce que même si je n’ai pas étudié longtemps à l’école, j’ai énormément appris ces derniers mois et je connais mieux mon travail désormais. Je suis d’ailleurs beaucoup plus confiante face aux difficultés qui peuvent survenir parce que je sais comment un restaurant doit fonctionner. Je veux continuer d’apprendre encore plus ! »
Propos recueillis par Ginette Imboua, conseillère en gestion organisationnelle pour AGRÉCOL Afrique, à Thiès, au Sénégal volontaire de SUCO
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Localement exponentiel
1 – Les femmes se mobilisent dans la communauté pour mieux passer à l’action. 2 – Les femmes bénéficient de fonds de développement pour démarrer leurs activités génératrices de revenus. 3 – La contribution des femmes à la vie économique de la collectivité est reconnue. 4 – Les femmes vendent les surplus de production au marché et peuvent avoir un revenu supplémentaire. 5 – Les produits cultivés dans les champs assurent une bonne nutrition des familles. 6 – Les femmes ont maintenant un plus grand pouvoir d’agir sur leurs conditions de vie et celles de leurs enfants. 7 – Des comités villageois se créent pour un meilleur partage des connaissances et de l’information.
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RÉSULTATS TANGIBLES
PÉROU
SÉNÉGAL
NICARAGUA
75 femmes ont acquis de nouvelles capacités entrepreneuriales et ont renforcé leur estime de soi grâce à la commercialisation de leurs produits. Les chaînes de valeur des produits laitiers, des cochons d’Inde et des produits maraîchers ont été renforcées. La production d’un fromage de meilleure qualité a permis aux femmes de doubler leurs revenus de vente (revenu fixe moyen estimé à un minimum de 24 $ par semaine) et d’investir davantage dans leur ferme familiale. 65 familles de la région périurbaine de Lima ont amélioré la qualité de leur production, ce qui leur a permis d’obtenir la certification écologique nationale et d’avoir accès au marché des produits biologiques dans tous les quartiers de Lima. P
La clientèle du Tikaara a augmenté de 20 % et a été fidélisée grâce à l’amélioration de la qualité de l’organisation et de la gestion de deux micro-entreprises liées au restaurant et à la boutique. 10 femmes ont augmenté leurs revenus grâce à une hausse de 33 % des recettes réalisées par le restaurant Tikaara.
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62 micro-entreprises à caractère agricole (48 collectives et 14 individuelles) ont été mises en place par 179 jeunes (117 hommes et 62 femmes) afin de générer des revenus et dynamiser l’économie locale. Les premières micro-entreprises financées ont généré en moyenne des profits de 600 $ au cours de la première année d’exécution, ce qui représente un taux de rentabilité de 31 %.
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« Alors que le Pérou se nourrit à plus de 80 % de l’agriculture familiale, il existe encore très peu d’appui public pour permettre à cette population de mieux se développer et de se sortir de la pauvreté. »
– Anne Loranger-King Représentante de SUCO au Pérou
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« Le travail que SUCO exécute auprès des familles vivant de l’élevage et de l’agriculture dans les zones périurbaines et altoandines du Pérou permet de renforcer les capacités productives, de transformation agropastorale et d’articulation commerciale de ces familles. Depuis les cinq dernières années, SUCO a réellement développé le concept de l’entrepreneuriat rural et a su miser sur le développement des populations pauvres et marginalisées qui représentent encore plus de 30 % de la population nationale. » Anne Loranger-King Représentante de SUCO au Pérou
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« Pour renforcer les capacités de ses partenaires et prendre en compte les capacités productives réelles des familles vivant de l’agriculture et de l’élevage, SUCO a mis en place tout un processus participatif de consultation. C’est notamment grâce à celui-ci qu’un modèle de développement économique local, favorisant l’entrepreneuriat comme outil de génération de revenus, a vu le jour. La méthodologie d’intervention privilégiée a été basée sur l’écoute, la compréhension des contextes spécifiques aux communautés, l’expérience des partenaires et la recherche académique. Je suis très fière d’avoir permis à de jeunes paysans et entrepreneurs ruraux de se créer des emplois dignes, qui contribuent au développement économique de leur région tout en respectant l’environnement et l’égalité entre les hommes et les femmes. » Catalina Bernal Cifuentes Volontaire de SUCO au Pérou
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La récolte de toutes nos actions.
sécurité alimentaire
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au-delĂ de la survie
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Ve r s l ’ a u t o n o m i e alimentaire La sécurité alimentaire est le résultat de tout notre travail. C’est grâce à l’agriculture durable et l’adaptation des techniques de production aux changements climatiques que les familles arrivent à augmenter leur production tout en protégeant leur milieu de manière durable.
• •• Le développement local permet aussi aux familles de dépasser la simple subsistance agricole pour finalement subvenir à l’ensemble de leurs besoins (alimentaires, sanitaires, éducatifs, etc.) et d’accumuler une épargne leur permettant d’affronter des impondérables. De plus en plus, notre travail s’étend vers l’éducation en nutrition, afin de s’assurer que les bienfaits économiques se traduisent en bienfaits pour la santé des familles. Les dimensions sociales et politiques du développement local favorisent des rapports équitables et donc la pérennité des changements instaurés. Enfin, les connaissances acquises en organisation du travail en développement local permettent aux communautés d’adopter des mesures collectives de protection du milieu et de stabilisation de l’offre alimentaire.
Le développement local et l’agriculture durable permettent aux familles de dépasser la simple subsistance.
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RÉSULTATS TANGIBLES NICARAGUA
Grâce à la production de 21 sources alimentaires par les jeunes, les 1 420 familles ont introduit en moyenne 10 nouvelles sources alimentaires dans leur alimentation. N
HAÏTI
La disponibilité et la diversité des aliments consommés ont été améliorées avec les récoltes des jardins de proximité. L’adoption de saines habitudes alimentaires et un changement de comportement ont permis de prévenir certaines maladies liées à l’insalubrité et à la dénutrition grâce à des actions ciblées comme des concours de recettes, l’utilisation d’un guide alimentaire, la réalisation de formations et de chansons traditionnelles. Ha
PÉROU
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HONDURAS
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SÉNÉGAL
65 familles de la région périurbaine de Lima ont amélioré la qualité de leur production et obtenu la certification écologique nationale. Elles ont maintenant accès au marché des produits biologiques de Lima. L’amélioration des pâturages a permis aux femmes de garder le bétail sur le lot familial plutôt que d’avoir à marcher de longues distances chaque jour pour faire paître leurs vaches, réduisant ainsi les risques de vol et leur permettant d’économiser du temps. La disponibilité des réservoirs d’eau à côté de la maison des femmes fait en sorte qu’elles n’ont plus à marcher de longues distances avec un seau sur la tête pour aller chercher l’eau nécessaire à l’arrosage de leur potager. L’installation de petits silos à maïs gérés par des groupes de femmes de communautés rurales leur a permis de s’approvisionner sans avoir à se déplacer vers la ville et sans payer des prix élevés pour cet aliment de base, ce qui est d’une grande importance dans un contexte de rareté alimentaire et de pauvreté. S
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Grâce à l’aménagement d’une parcelle maraîchère, 30 femmes membres d’une association partenaire de SUCO ont eu un accès direct aux légumes qu’elles devaient normalement acheter au marché. L’augmentation des revenus de recettes réalisée par un restaurant grâce à l’appui de SUCO a eu un impact direct sur les 10 femmes qui y travaillent. M
Les organisations paysannes ont développé des initiatives riches et variées pour améliorer les conditions de mise en marché, de négociation et de transaction. Elles peuvent mieux vivre de leurs activités.
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Justo, un jeune appuyé par SUCO et ses partenaires au Nicaragua, nous raconte qu’avant de s’intégrer à PROGA-Jeunes, il travaillait comme ouvrier agricole dans des fermes à grande échelle, à s’occuper des vaches.
« Depuis les deux dernières années, je n’ai plus besoin de ce travail parce que je suis moi-même devenu employeur d’ouvriers agricoles dans ma propre ferme. Je me suis associé avec un de mes compagnons de classe, Álvaro Salgado, ce qui nous a permis d’augmenter notre production et d’agrandir la superficie sur laquelle nous travaillons. Avec l’appui des volontaires de SUCO, nous avons élaboré un plan d’affaires de production de produits maraîchers. Comme ça fait déjà un an que nous avons commencé à commercialiser nos légumes et que nous avons déjà un marché de consommateurs, le projet s’est imposé de lui-même. La création de notre entreprise nous procure déjà un revenu indépendant qui est d’une importance capitale pour nos familles. » Justo Participant 2015 de Proga-Jeunes au Nicaragua
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« Avec l’équipe de nutrition du PRAN, on s’efforce d’informer les femmes par le biais de solutions novatrices. Parmi celles-ci, nous avons choisi de nous inspirer de l’art haïtien, plus particulièrement de la chanson. Ainsi, nous avons composé différents textes où le contenu révèle les avantages de l’allaitement, de l’alimentation équilibrée, etc. Ces chants sont à la fois joyeux et rythmés, ce que les femmes apprécient d’ailleurs. J’espère, de cette façon, contribuer avec mes collègues à créer une nouvelle dynamique. » Marie-Claudie Joseph Animatrice en nutrition dans le cadre du projet PRAN en Haïti
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Philosophie
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RENFORCEMENT DE CAPACITÉS
La meilleure façon d’initier un vrai changement, c’est de mobiliser la population. Au fil du temps, nous avons constaté qu’en formant et en accompagnant les membres d’une communauté, nous assurions la réussite des projets. SUCO privilégie l’apprentissage par la pratique et la participation permettant aux gens de se valoriser, d’enrichir leurs compétences et leurs savoirs pour avoir une plus grande influence dans leur milieu.
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DURABILITÉ
L’une des particularités de SUCO, c’est que notre approche implique la participation des populations avec lesquelles nous travaillons et la prise en charge de leur propre développement. De cette façon, nous nous assurons que la collaboration est basée sur la confiance et le respect. Les personnes apprennent et renforcent leurs capacités de façon concrète et durable grâce à notre accompagnement adapté aux besoins réels du milieu dans lequel se déroule l’intervention. Cette approche nécessite parfois plus de temps, mais elle permet à toutes nos actions d’engendrer des résultats durables.
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Dans tous les projets qu’elle réalise et dans tous les pays où elle intervient, SUCO s’assure de respecter l’égalité entre les hommes et les femmes et d’en faire la promotion.
ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES
Cela se traduit par la valorisation du travail et de l’implication des femmes dans la production agricole, l’élevage et la commercialisation. SUCO prend aussi en considération les besoins spécifiques des femmes tout comme les obstacles qui pourraient freiner leur participation aux actions de développement. Avec l’aide de ses partenaires, SUCO assure la participation des femmes aux activités de formation et dans tous les processus décisionnels. Les femmes deviennent donc des leaders dans leur communauté et ont accès à des ressources qui leur permettent de créer leur micro-entreprise. Elles sont autonomes, elles deviennent les actrices de leur propre développement économique et assurent la sécurité de leur famille.
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« Depuis près d’un an et demi, je travaille avec Allpa, un des partenaires péruviens de SUCO, à systématiser ses techniques et ses formations. Pour Allpa, l’égalité entre les hommes et les femmes est une préoccupation constante. Souvent, les femmes sont désavantagées par l’inégalité dans la séparation des tâches, il est donc primordial de faciliter leur participation dans tout le processus de développement. La promotion et l’accompagnement technique d’Allpa pour l’implantation de pâturages cultivés près de la maison constituent un bel exemple de libération pour les femmes. Au lieu de devoir s’éloigner de la maison pour faire paître les vaches, elles ont plus de temps à consacrer à d’autres activités, comme la commercialisation du fromage, ce qui génère des revenus pour leur famille. Après tout ce processus, des changements, tant dans l’attitude des femmes que dans celle des hommes, ont pu être observés. Les fromagères ont développé leur sens de l’entrepreneuriat et leur confiance en elles. Les maris s’impliquent dans l’entreprise et tentent de faciliter la tâche des épouses en leur procurant du matériel ou en les remplaçant certains jours. » Pascale Fecteau-Bourque Volontaire de SUCO au Pérou
Avril L’équipe de SUCO participe au Défi Scotia et relève le défi de courir afin d’amasser des fonds pour financer les projets de développement sur le terrain. Juin Départ de deux groupes de 7 stagiaires du programme Québec sans frontières, l’un vers le Sénégal, l’autre à destination du Pérou. Grande Virée II : présentation de reportages vidéo et exposition de photos sur le travail de SUCO dans 5 pays, en présence de 63 personnes à l’Espace La Fontaine. Signature d’un protocole de collaboration avec le certificat en coopération internationale de l’Université de Montréal. Oct Animation d’un atelier sur les pratiques innovatrices en volontariat pour l’adaptation aux changements climatiques et sur l’agriculture durable à la rencontre annuelle des organisations de coopération volontaire internationale (IVCO) à Lima, en collaboration avec l’ONG locale Allpa et Oxfam-Québec. Lancement à Lima devant 80 personnes de la Yunta Andina, une méthode de formation en agriculture durable adaptée aux cultures ainsi qu’aux conditions climatiques des Andes péruviennes. SUCO et ses partenaires du Pérou, IDMA et la RED-PRAUSA, accueillent des personnes déléguées du ministère Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD).
nov Liaisonneuve, un programme d’initiation à la coopération internationale du Collège de Maisonneuve et partenaire de SUCO, devient membre de notre organisation. SUCO adopte de nouveaux règlements, une nouvelle mission et une nouvelle vision, tout en élargissant son CA à 14 personnes. Soirée vidéo-dégustation-témoignages des producteurs et productrices agricoles du projet PROGA-Jeunes, à l’Alliance française de Managua au Nicaragua. Entrevue dans Le Devoir avec Linda Gagnon, chargée de programme de SUCO, sur l’agriculture durable. Table ronde au Centre Afrika : l’entrepreneuriat jeunesse comme levier du développement. L’équipe de SUCO, dans le cadre des Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI), invite les personnes qui étudient et travaillent au Collège de Maisonneuve à réfléchir sur des actions de solidarité possibles, à travers la création d’une bande-dessinée. Déc Les 247 jeunes de la deuxième cohorte du projet PROGA-Jeunes au Nicaragua obtiennent leurs diplômes. Jan SUCO anime un atelier mettant en lumière son approche en matière d’éducation nutritionnelle dans le cadre de « Ayiti la ! Histoire d’un tremblement de cœur », organisé par la TOHU en commémoration du 5e anniversaire du séisme en Haïti. Première visite à Montréal de Marie-Claudie Joseph, notre collègue haïtienne, sociologue et animatrice en nutrition. fév SUCO et ses partenaires au Sénégal, AGRÉCOL, REFABEC, FADEF et COPROSA, accueillent les personnes déléguées du ministère Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD). Mars SUCO contribue à la rédaction d’un guide produit par le Comité québécois femmes et développement (CQFD) de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) pour mieux intégrer la notion d’égalité entre les femmes et les hommes dans la gestion de programmes. Retour au Canada des volontaires de SUCO, signalant la fin du programme de coopération volontaire 2009-2015.
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2015
2014
Faits saillants
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ÉTAT DES RÉSULTATS EXERCICE TERMINÉ LE 31 MARS 2015
2015 PRODUITS Agence Canadienne de Développement International (ACDI)1 Direction générale des Amériques Direction générale des partenariats avec les Canadiens Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) Gouvernement du Québec Organismes – pour des projets Dons du public – en espèces Contributions sous forme de services rendus2 Autres revenus TOTAL DES PRODUITS
CHARGES Programmes de développement international Coûts directs d’envoi de coopérants Équivalents salaires Projets de développement international Bureaux outre-mer Direction des programmes
Programmes au Canada Programme d’éducation SUCO Collecte de fonds Direction des programmes
Administration et vie associative Amortissement des immobilisations
TOTAL DES CHARGES EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES
1 2
2 123 269 $ 1 155 000 0 170 145 835 639 215 863 1 047 584 1 602 5 549 102
2014
1 627 785 $ 1 155 000 18 615 236 026 546 550 243 207 960 863 1 860 4 789 906
638 676 1 047 584 2 914 829 149 359 263 435 5 013 883
552 858 960 863 2 360 381 157 469 254 032 4 285 603
33 105 75 828 105 310 214 243
56 617 84 744 88 630 229 991
309 667 3 394 313 061
262 855 5 614 268 469
5 541 187 7 915 $
4 784 063 5 843 $
Aujourd’hui, Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) APPORTS REÇUS SOUS FORME DE SERVICES / Les volontaires ne sont pas rémunérés pour leur travail dans les projets de développement international. Ils bénéficient d’une allocation de séjour et d’un logement. Leur contribution représente la valeur de leur travail non rémunéré. Cette contribution est comptabilisée dans les produits comme contributions sous forme de services rendus et dans les charges sous la rubrique « Équivalents salaires ».
PRODUITS
62 %
15 %
4%
19 %
GOUVERNEMENT CANADIEN
ORGANISMES – POUR DES PROJETS
DONS DU PUBLIC ET AUTRES REVENUS
CONTRIBUTION SOUS FORME DE SERVICES RENDUS
92 %
6%
1%
1%
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL ET ENVOI DE COOPÉRANTS
ADMINISTRATION ET VIE ASSOCIATIVE
COLLECTE DE FONDS
ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT
CHARGES
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BILAN 31 MARS 2015
13 416 304 768 75 439 393 623
DIRECTEUR GÉNÉRAL
RICHARD VEENSTRA
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS
ADMINISTRATEUR ET DÉLÉGUÉ
MICHEL SANFAÇON
ADMINISTRATEUR
KARL MIVILLE DE CHÊNE
ADMINISTRATRICE
JOSIANE MAHEU
ADMINISTRATRICE
DALIA CONGO KABORE
ADMINISTRATRICE
CARMEN DUPONT
ADMINISTRATRICE
WENDY CHAVEZ
ADMINISTRATRICE
JESSIKA VIGNEAULT
ADMINISTRATRICE
BÉATRICE PINOT
ADMINISTRATRICE
VÉRONIQUE RAYMOND
SECRÉTAIRE
1 715 191 $
MARIE-CLAUDE JOLY
1 228 864 $
TRÉSORIÈRE
N. B. Les notes complémentaires sont disponibles sur le site suco.org. * Tous les montants indiqués dans ce rapport annuel sont exprimés en dollars canadiens.
10 022 316 077 75 439 401 538
MANON ST-JEAN
TOTAL DU PASSIF ET DES ACTIFS NETS
288 352 1 033 216 1 321 568
JEAN-FRANÇOIS PERRAULT
ACTIFS NETS Actifs nets investis en immobilisations Actifs nets non affectés Affectation d’origine interne
236 234 591 092 827 326
VICE-PRÉSIDENT
PASSIF ET ACTIFS NETS Passif à court terme Créditeurs et charges à payer Apports reportés
1 318 133 $ 200 000 169 559 14 083 1 701 775 13 416 1 715 191 $
PRÉSIDENT
Immobilisations nettes TOTAL DE L’ACTIF
780 078 $ 200 000 224 100 14 664 1 218 842 10 022 1 228 864 $
ABBAS S. JALALEDIN
ACTIF Actif à court terme Encaisse Dépôt à terme, 0,8 % Débiteurs Frais payés d’avance
2014
CONSEIL D’ADMINISTRATION
2015
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MERCI MERCI À TOUS NOS DONATEURS ET DONATRICES ET FIDÈLES PARTENAIRES 10 000 $ et plus
Fondation Edward Assh
Fondation Internationale Roncalli 1 000 $ à 9 999 $ Fondation Denise et Robert Gibelleau Fondation Sibylla Hesse Les Œuvres Régis-Vernet
Sœurs Franciscaines Missionnaires Immaculée Conception
Martine Legault
Serge Mongeau
Pierre Vincent
500 $ à 999 $ Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille Les Sœurs de Sainte-Anne du Québec Sœurs de Sainte-Croix Alain Forte Gertrude Gauthier Véronique Gauthier Guy Joron Amir Khadir Jean Laperle André Morin Luc Provençal Jean-Paul Provencher Laurette Robillard André Sauvé Gilles Therrien Nicolas Vincent 240 $ à 499 $ Fédération des Syndicats de l’enseignement (CSQ) Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec Maison Générale des Ursulines Nathalie Bienvenu Michel Bouffard Gilles Carrière Julie Chagnon Graziella Cimon Rollande Garceau Georges Gilbert Normand Gour Denis Hurtubise Michel Lafleur Louise Lamarre-Proulx Guy Laperrière Andrée Larose Martin Lemmens Serge Morel Marguerite Naud Jean Louis Péloquin Marie-Andrée V. Provencher Carmen Riendeau Jacques Saint-Laurent Alain Simard MERCI À NOS DONATEURS ET DONATRICES MENSUELS 500 $ et plus Robert Béliveau Bernard Dupriez Marc-André Gagné Suzanne LaFerrière Richard Veenstra 240 $ à 499 $ Gestion Esther Bourgeois Ltée Chantal Abord-Hugon Christian Baillargeon Jean-F. Barry Sylvie Beauregard Robert Béland Alain Bellemare Jean-Denis Brisson Jean-Yves Canuel Marie Thérèse Chénard Grazielle Cimon Anne-Marie Côté Réjean Coutu Chantal Dubé François Dubé Marielle Ferragne Marcel Fréchette Armand Gagné Suzanne Gagné Pierre Gagnon Paul Gamache R. Jacques Gaudet Nancy Guberman Jacqueline Hamel Denis Harrisson Denis Harvey Lyse Huot Marie-France Labrecque Simone Lambert Philippe Lamontagne Huguette Lamoureux John B. Laughrea Isabelle Laviolette Anne Lebœuf Roger Lecourt Bernard Legault Michel Legris Gisèle Lemoyne Daniel Maccabée Lucie Morneau Véronique Nally Monique Noel-Gaudreault Chantal Paquette Raymond Paré Raymond Pellerin Jean-François Perrault Pamela Richardson-Askew François Roberge Marie Rochette Guy Sirois Robert Thériault Germain Thibault Pierre Vincelette Laurence Weil S. John Weisnagel MERCI AUSSI À TOUTES LES PERSONNES QUI NOUS ONT SOUTENUS ET QUI ONT PRÉFÉRÉ DEMEURER ANONYMES PARTENAIRES PUBLICS Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF Union européenne PARTENAIRES TERRAINS Québec Cégep de SaintLaurent Institut de technologie agroalimentaire (ITA) Liaisonneuve Pérou Allpa Instituto de Desarrollo y Medio Ambiente (IDMA) Red de Agricultura Ecológica (RAE) Haïti Cercle Divers (CED) 12 associations paysannes Mali Direction nationale de l’agriculture Sénégal AGRECOL Coopérative Xoodan Fédération des associations pour le développement et l’épanouissement de la femme (FADEF) Fédération des associations pour le développement et l’épanouissement de la femme (FADEF) Nicaragua Cooperativa de Ahorro y Crédito 10 de Mayo Cooperativa Santiago Fundación de Investigación y Desarrollo Económico Rural (FIDER) Instituto de Promoción Humana (INPRHU) Instituto Nacional Tecnológico (INATEC) Unión de Cooperativas Agropecuarias Miraflor Honduras Asociación de Mujeres Defensoras de la Vida (AMDV) Asociación de Mujeres Intibucanas Renovadas (AMIR) Asociación para el Desarrollo Rural de Honduras (ADROH) Asociación de Consejeros para una Agricultura Sostenible, Ecológica y Humana (COSECHA) MERCI AUSSI À NOS COMMANDITAIRES Événement La Grande Virée SUCO – 6 juin 2014 Roger Brousseau Assurances Journal Le Devoir RBC Banque Royale
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CRÉDITS COORDINATION, RÉDACTION ET RÉVISION Yasmina Britel, Mélissa Cabana, Thierry De Greef, Émilie Lefebvre, Richard Veenstra CONCEPTION ET DESIGN Nonante GRAPHISME Émilie Tremblay (emilissime.com) PHOTOS Nicolas Dupuis (page couverture, page 4), Anne Vincent (pages 4, 7, 8, 19, 24, 34, 41, 43, 52, 62, 63, 64, 68), Catalina Bernal Cifuentes (pages 5, 40, 58, 60), Sophie Deschênes (page 6), Steven Olsen (page 14), Claudia Gamache (pages 23, 93), Erik Tremblay (pages 25, 44, 61), Virginie Journeau (pages 26), Carlos Ly (pages 32, 54, 76, 77, 84), Caroline D’Astous (page 37), Émilie Lemieux (page 38), Tanya Abelhauser-Gosselin (page 42), Noémi Côté (page 50), Modesto Plata (page 71), Fanny Lapierre (page 74), Jessika Vigneault (page 75)
SUCO EST RECONNAISSANTE DU SOUTIEN DE :
Publication imprimée sur du papier Rolland Enviro Print. Ce papier 100 % post-consommation est certifié FSC® Recyclé, ÉcoLogo ainsi que Procédé sans chlore et est fabriqué à partir d’énergie biogaz.