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#108
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JUILLET | AOÛT 2019
ET AUSSI… Les 500 ans de Chambord, un été au Havre…
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#108 | ÉDITO
Il y a 19 ans, des amis architectes recherchent un moyen de faire connaître leur profession. Parmi les idées qui leur viennent à l’esprit, l’une d’entre elles sort du lot : faire visiter les maisons et appartements qu’ils ont réalisés. Le projet est un peu fou – il faut encore convaincre les clients de laisser entrer des inconnus chez eux – mais, contre toute attente, il se concrétise ! Les maîtres d’ouvrage sont fiers de montrer leurs maisons sur mesure, tandis que la manifestation trouve son public, sensible à la question de l’architecture contemporaine individuelle… Nous sommes en 2000, et les Journées de la Maison Contemporaine se déroulent pour la première fois, donnant lieu à la publication d’un guide des projets à visiter. C’est le tout premier numéro d’Architectures À Vivre. En 19 ans, les choses ont bien changé. La manifestation s’appelle aujourd’hui Les Journées d’Architectures À Vivre et le magazine en est déjà à son 108e numéro. Un Prix des Maisons, dont nous vous invitons à découvrir les lauréats 2019, récompense même les plus beaux projets. Ces derniers sont d’ailleurs plusieurs centaines aujourd’hui alors qu’ils étaient 120 lors de la première édition. Mais bien au-delà des chiffres, ce qui doit être souligné, c’est que l’architecture domestique intéresse plus qu’en l’an 2000. En témoignent les demandes, toujours plus abondantes, de coordonnées d’architectes. C’est aussi ce que raconte le développement des services de mise en relation entre maître d’œuvre et maître d’ouvrage. Faire appel à un architecte pour ses travaux n’est plus aussi incongru qu’avant ; c’est donc bien la preuve que les choses avancent, et dans le bon sens ! Mais même si nous nous efforçons, numéro après numéro, de vous donner toujours plus envie d’architecture, aucun mot, aucun reportage, aucun édito ne pourra égaler la sensualité du béton brut, la majesté des volumes, la chaleur du bois, les jeux de lumière… Alors, que vous ayez ou non un projet de construction ou de rénovation, que vous soyez passionné ou simple curieux, n’hésitez pas : poussez les portes de ces appartements, surélévations, extensions et autres maisons que leurs concepteurs vous présenteront avec plaisir et dont nous vous proposons de découvrir ici une sélection. Ne reste plus, désormais, qu’à vous souhaiter une bonne lecture, et bien-sûr, d’excellentes visites.
© Vincent Lantignac
Olivier de La Chaise, directeur de la publication Mathieu Fumex, rédacteur en chef
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À VOIR 9 À LA UNE 12 ARCHI 18 DESIGN 20 JARDIN 22 ENDROITS CAHIER DESIGN PAROLE DE DESIGNER 28 Färg & Blanche PORTRAIT DE MARQUE 30 Baux COLLAB’ 32 Note et Tarkett TENDANCES 34 Matière Matters ! SHOPPING 37 On bouge ! 40 ACTUS SPÉCIAL JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE 2019 INTRODUCTION 46 Mode d’emploi 48 Le Prix Des Maisons d’Architectures À Vivre 49 Le Jury 50 Grand Prix du Jury 52 Prix du Jury – mention maison 54 Prix du Jury – mention rénovation 56 Prix du Jury – mention appartement 58 Prix du public
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500 MAISONS À VISITER PARIS 62 Appartement-galerie d’art dans le 9e arrondissement Batiik Studio 76 Sélection ÎLE-DE-FRANCE 90 Maison en demi-niveaux à Montreuil MOVA 104 Sélection NORD-OUEST 118 Maisons dans les pins à Arradon Fabienne Costel Architecte 132 Sélection NORD-EST 148 Maison aux airs de lofts à Reims Atelier Cadet Architecte 162 Sélection SUD-EST 172 Maison sur pilotis au Tholonet Architecture Nature 186 Sélection SUD-OUEST 194 Maison aux inspirations kabyles à Bordeaux Brachard de Tourdonnet architectes 208 Sélection OUTRE-MER 221 Sélection S’ÉQUIPER 224 Piscine, terrasse et pergola 238 JEU CONCOURS Concours photo : 10 abonnements à gagner 240 LA RÉDACTION 242 PROCHAIN NUMÉRO
© Florian Kleinefenn / © Bertrand Fompeyrine / © David Boureau / © Olivier Hallot / © Jean-Christophe Garcia
SOMMAIRE | #108
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À |VOIR À LA UNE
© DR
JUSQU’AU 1er SEPTEMBRE | CHAMBORD (41)
HABITER CHAMBORD texte charlotte fauve
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n septembre 1519, débute, aux abords de la Loire, le chantier d’une œuvre architecturale unique, qui incarne à elle seule fastes et utopies de la Renaissance : Chambord. Un chantier long de 30 ans, pour un château fantasmatique et paradoxal, que son commanditaire, le roi chevalier François 1er, n’achèvera jamais tout à fait, pas plus qu’il n’y habitera vraiment – sur l’entier de son règne, le souverain ne passe en effet que dix nuits dans son rêve de pierre. Ce palais hors norme, qui associe la géométrie la plus formelle à une originalité fantasque (escalier à double révolution, plafond où courent les salamandres et toiture dessinant une skyline de clochetons) n’a pour autant aucun architecte connu, bien que l’on suppose qu’il ait été édifié d’après les recherches du génie de l’époque, Léonard de Vinci. D’ailleurs, trois feuillets griffonnés dans le Codex Atlanticus, le carnet de notes du maître italien, le prouveraient… Cinq cents ans plus tard,
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voilà ces feuillets présentés au domaine de Chambord, aux côtés de 150 œuvres, qui, dans une exposition à l’échelle de l’édifice et de ses énigmes, racontent, en 2 000 mètres carrés de maquettes et de peintures, ce monument étonnant. Pour Yannick Mercoyrol, directeur de la programmation culturelle du domaine et commissaire associé de l’exposition, « il y a quelque chose de très émouvant à ce qu’en 2019, on puisse continuer de découvrir et de rêver Chambord ». Car le bâtiment, ausculté par les historiens, les archéologues, mais aussi les architectes, n’a pas fini de surprendre et de livrer ses secrets. Placée sous l’égide du philosophe Roland Schaer et de l’architecte Dominique Perrault, l’exposition Chambord, 1519-2019 : l’utopie à l’œuvre croise les regards en invitant dix-huit universités et laboratoires d’architecture à présenter leurs projets d’un Chambord réinventé. « Intuitivement, certaines équipes, par l’imagination et la fantaisie, entrent
en résonance avec les découvertes récentes de chercheurs », analyse Yannick Mercoyrol. Dans le cas de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy, le choix a été fait, pour coller au plan en croix grecque du château, d’un escalier à quadruple révolution, le tout reconstruit… à l’aide du jeu vidéo Minecraft ! Or, du fait de cette nouvelle hélice, l’équipe s’est vue obligée d’étirer le bâtiment en une sorte de château volant. Un mouvement qui suggère que de modeste résidence de chasse, Chambord a sans doute grossi du fait de son célèbre escalier, que l’on trouve d’ailleurs à quatre volées… sur les croquis de Léonard. Entre la disparition de Pei, le génial concepteur de la pyramide du Louvre, et l’incendie de Notre-Dame, ces réflexions théoriques et oniriques nous rappellent que quelles que soient les polémiques qui entourent ce patrimoine, celui-ci n’a pas fini de nous habiter. www.chambord.org
François Ier, roi de France, Tiziano Vecellio, dit Titien, vers 1539, huile sur toile, Paris, Musée du Louvre, Département des Peintures, INV. 753 photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/ Philippe Fuzeau / Domaine national de Chambord© Sophie Lloyd / © Escuela de Arquitectura de la Universidad Anáhuac, Mexico / © American University of Sharjah (United Arab Emirates) / © SCI-ARC, Los Angeles (Etats-Unis)
À VOIR | À LA UNE
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À VOIR | ARCHITECTURE
JUSQU’AU 29 JUIN | LYON (69)
JUSQU’AU 18 AOÛT 2019 | ANVERS, BELGIQUE
Le Corbusier. Linkeroever & Chandigarh
Une énième exposition sur Le Corbusier (1887-1965) ? Oui mais avec la particularité de tisser des liens entre deux projets urbains qu’apparemment tout oppose : Linkeroever et Chandigarh. L’un est un quartier d’Anvers en Belgique, l’autre est une mégalopole indienne. Et, surtout, quand le premier est un concours international de 1933 jamais concrétisé – projetant une cité à l’échelle du piéton pour quelques milliers d’habitants – le second est une ville axée sur la voiture, construite ex-nihilo dans les années 1950, prévue pour 150 000 habitants et en comptant aujourd’hui près de 1,2 million. Mais, avant tout, Le Corbusier cherchait à embellir le quotidien en concevant des « villes radieuses » à partir de matériaux comme « le soleil, les arbres, le ciel, l’acier, le ciment, dans cet ordre hiérarchique ». L’exposition Le Corbusier. Linkeroever & Chandigarh au MAS d’Anvers propose une plongée dans l’histoire de ces aventures urbaines hors normes. www.mas.be
Entre le photographe Franck Boutonnet et l’ethnographe Philippe Somnolet l’histoire se répète. Après une première collaboration autour du projet Autostrade – suite logique de leur première rencontre à Lyon en 2008 –, ils réinterprètent leur travail documentaire sur les métropoles, toujours au moyen de la série photographique paysagère. En ligne de mire pour cette étude : la grande et superficielle ville de Dubaï. L’exposition Beyond, présentée au CAUE Rhône Métropole, explore par une approche hybride les rapports entre la ville et le paysage. Les auteurs nous transportent dans un voyage d’images et interrogent les éléments qui composent la ville et fondent la société. Behind Billboards, Workers, Trees et Worfields, sont les quatre chapitres qui font état de l’évolution du paysage urbain de Dubaï. Ville de promotions publicitaires, de ségrégation, d’ambition, du faux, du clinquant. Une expérience photographique qui parle du futur comme d’un présent en chantier. www.caue69.fr
JUSQU’AU 22 SEPTEMBRE | CHAUMONT (52)
Biennale Internationale de Design Graphique de Chaumont À Chaumont dans la Haute-Marne, la fin du printemps est devenue depuis quelques années synonyme de célébration du graphisme. Pendant quatre mois, la Biennale Internationale du Design Graphique de Chaumont s’emparera de toute la ville, établissant ainsi son fief Place des Arts. La manifestation qui s’inscrit dans la continuité du célèbre festival de l’affiche de Chaumont, est à nouveau organisée par Le Signe - Centre national du graphisme, luimême installé dans la ville depuis 2017. Pour sa deuxième édition, la thématique « Post Médium » est précisément axée sur l’actualité et la contemporanéité de la discipline, à savoir la transformation de ses supports. Les artistes de l’exposition abordent le sujet au moyen de trois interprétations : le post-print, le multi-support et l’approche au-delà du support. Tout aussi rocambolesque que ses affiches, l’évènement international promet une programmation surprenante qui ne manquera pas de mettre à l’honneur étudiants et jeunes créateurs aux côtés des artistes les plus reconnus de la discipline. www.centrenationaldugraphisme.fr
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Europark Linkeroever © FilipDujardin/ extrait de la série Workers, 2013 © Franck Boutonnet – item / © Post medium, The Rodnry
Beyond, photographies de Dubaï
À VOIR | ARCHITECTURE
JUSQU’AU 5 JANVIER 2010 | ARC-ET-SENANS (25)
Le monde de Jules Verne
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es vacances d’été sont le moment idéal pour aller visiter la saline royale d’Arc-et-Senans, près de Besançon. L’opportunité de découvrir l’architecture hors du commun de cette ancienne usine à sel – dont l’efficacité du plan masse est fondée sur la symétrie centrale – construite entre 1774 et 1778 par le visionnaire Claude-Nicolas Ledoux. Mais aussi de se familiariser avec les techniques d’exploitation du sel, de profiter du grand parc et de son festival des jardins à l’emplacement des anciens jardins ouvriers imaginés par cet urbaniste précurseur. Cette année, c’est aussi l’occasion de visiter l’exposition sur un autre créateur visionnaire, écrivain celui-ci, Jules Verne (1828-1905).
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Auteur français le plus traduit au monde, son œuvre prolifique parle de son époque, de ses inventions, de ses découvertes et de ses ambitions. Elle marque aussi les débuts du roman grand public – le parcours propose à ce titre un focus sur son éditeur, Pierre-Jules Hetzel, qui a fait le succès de son auteur vedette. Mais c’est sur le monde scientifique et technique célébré dans les écrits de Jules Verne que se penche principalement la manifestation, gravures, maquettes, dessins et frise chronologique à l’appui. Les reconstitutions de Jean-Pierre Bouvet, illustrateur contemporain, facilitent notamment la plongée du visiteur au cœur de l’imaginaire vernien. La manifestation met également
en avant l’espace, le temps, la géographie et l’histoire, rendant compte des épopées des différents héros des Voyages extraordinaires, une collection de soixante-deux romans dont Le Tour du monde en quatre-vingts jours, De la Terre à la Lune et Vingt mille lieues sous les mers. On passe des entrailles du monde à la galaxie, en traversant les océans et tous les continents. Au sortir de l’exposition, la monumentalité des lieux, l’harmonie du site, les accents pittoresques et parfois métaphysiques de son architecture néoclassique n’impressionnent presque plus le visiteur : la saline était l’étui parfait pour accueillir le monde de Jules Verne. www.salineroyale.com
Affiche Jules Verne © Collectif MBC / Dessin du Nautilus © Jean-Pierre Bouvet
texte elisabeth karolyi
FONCTION. ÉLÉGANCE. HARMONIE.
www.leicht.com
À VOIR | ARCHITECTURE
DU 29 JUIN AU 22 SEPTEMBRE | LE HAVRE (76)
Un été au Havre
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our sa troisième édition, le festival artistique du Havre, né à l’occasion du cinq-centième anniversaire de la ville en 2017, a pris pour heureux thème l’architecture. Comme les années précédentes, les œuvres d’une demi-douzaine d’artistes établis investiront la ville, et ce de façon pérenne pour la plupart. « Dans l’espoir de révéler l’architecture de Perret [qui a entièrement reconstruit le centre-ville au lendemain de la Seconde Guerre mondiale], nous sommes partis à la recherche de personnalités capables de troubler son bon ordonnancement, d’introduire un humour réjouissant dans l’espace qu’elle occupe », explique Jean Blaise,
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directeur artistique de l’événement. Celui-ci sera inauguré quai Southampton par le dévoilement d’une ville éphémère en carton réalisée par le Français Olivier Grossetête avec la participation des habitants. Les personnages sculptés de l’Allemand Stephan Balkenhol animeront en outre les façades de Perret, classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Une voiture, une maison et d’autres objets anodins signés par l’Autrichien Erwin Wurm, dont les formes tournées en dérision dénoncent nos existences illusoires, ponctueront la ville. L’installation sonore de l’Écossaise Susan Philipsz immergera les visiteurs de l’église Saint-Joseph, chef-d’œuvre de verre et béton, dans
une ambiance océanique. Tel un serpent de bois géant, l’œuvre monumentale et organique du Brésilien Henrique Oliveira viendra enfin prendre possession des Jardins suspendus. De quoi prendre un bain d’art contemporain au cœur d’un joyau du patrimoine du XXe siècle. Accueillant chaque année des centaines de milliers de touristes, Un été au Havre est une nouvelle démonstration de l’importance de la culture dans le développement économique des territoires. Dans le cadre de ses efforts pour un développement durable, la ville s’est de plus engagée à faire de son festival un événement socio-responsable. www.uneteauhavre.fr
Everton Ballardin © Henrique Oliveira / Fabien Mérelle, Jusqu’au Bout du Monde... © Philippe Bréard © Ville du Havre / Lang_Baumann, UP#3 © Philippe Bréard © Ville du Havre / Alice BAUDE © DR
texte elisabeth karolyi
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DU 28 JUIN AU 24 NOVEMBRE | HYÈRES ET TOULON (83)
Design Parade texte maëlle campagnoli
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epuis 2016, le festival Design Parade se joue en deux actes : l’un dédié au design, dans le somptueux cadre de la villa Noailles à Hyères, l’autre, consacré à l’architecture d’intérieur, à Toulon. Outre les concours présentant au public le travail de dix jeunes talents en compétition dans chaque catégorie, l’événement est aussi l’occasion de partir à la découverte des arts décoratifs. Parmi les expositions organisées, le Centre Pompidou s’associe au festival et présente, au Cercle Naval à Toulon, une sélection de pièces autour d’une thématique pour le moins estivale : le farniente. Nouvelles vagues retrace ainsi l’histoire du transat, qui, né des premières traversées transatlantiques en paquebot, quitte au début du
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XXe siècle son contexte maritime pour s’exprimer dans des adaptations telles que la chaise longue. Dès les années 1920, en effet, les architectes – Robert Mallet-Stevens ou encore Eileen Gray – intègrent ces typologies de mobilier dans les villas dont ils ont la charge sur la Côte d’Azur. Ce faisant, ils inventent aussi un art de vivre dehors inédit, autour de la piscine ou sur les terrasses. Légers, pliables, faciles à stocker, ces sièges induisent aussi de nouvelles postures qui, portées par l’industrialisation et de nouveaux matériaux, nourrissent la réflexion des créateurs. Ainsi en 1928, Pierre Jeanneret, Le Corbusier et Charlotte Perriand mettent au point la chaise longue B306, qui permet de prendre neuf positions différentes. Ils font alors entrer ce type de mobi-
lier dans les intérieurs, ouvrant la voie à de nombreuses déclinaisons, de la Rocking Chair de Franco Albini en 1940 à Pi dessinée par Martin Szekely au début des années 1980. Les années 1960 explorent le côté pop de cette nouvelle vague, infléchissant la ligne droite au profit d’ondulations colorées, plus près du sol. Sans oublier les gonflables en PVC, accompagnant l’essor de la société de consommation et la découverte de l’espace. « Avec son univers iconique aux signes distinctifs, la plage est traversée d’une vague pop et devient le lieu de toutes les rêveries », souligne la designer et architecte d’intérieur India Mahdavi, scénographe de l’exposition. Bon voyage, donc. villanoailles-designparade2019.squarespace.com
Chaise longue Djinn, 1964-1965 - Olivier Mourgue – Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Bertrand Prévost / Dist. RMN-GP – Œuvre © Adagp, Paris | Fauteuil, 1970 - Anonyme – Photo Centre Pompidou, MNAM-CCI / Georges Meguerditchian / Dist. RMN-GP– Œuvre © droits réservés | Rocking-chair, 1940 - Franco Albini – Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Georges Meguerditchian / Dist. RMN-GP – Œuvre © Fondazione Franco Albini | Fauteuil Transat, 1926-1929 - Eileen Gray– Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Jean-Claude Planchet / Dist. RMN-GP – Œuvre © droits réservés | Fauteuil, 1923-1925 - Robert Mallet-Stevens – Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Audrey Laurans / Dist. RMN-GP – Œuvre © Domaine public
À VOIR | DESIGN
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À VOIR | JARDIN
LES 7, 8 ET 9 JUIN | FRANCE ET EUROPE
Rendez-vous aux Jardins (secrets)
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n juin, rendez-vous aux jardins - le temps d’un week-end, près de 3000 d’entre eux vous invitent en France, mais aussi en Europe. La manifestation, qui depuis 2002, a entrouvert les portes de milliers de havres de verdure, essaime désormais au-delà des frontières françaises. En 2019, plus de 20 pays ont répondu présent, Espagne Croatie, ou Irlande… L’occasion de découvrir en Lituanie, Japoniškas sodas Mažučiai, le plus grand jardin japonais d’Europe et sa collection de 1000 bonsaï, ou en Belgique, le Jardin de Wicher et son élevage de races wallonnes en voie de disparition. Si la lecture du programme
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donne à coup sûr des envies d’ailleurs, le jardin secret de vos rêves se trouve peut-être à deux pas de chez-vous. Dans l’Hexagone, l’édition 2019 offre son lot d’ouvertures exceptionnelles ; propriétés cachées qui pour la première fois, lèvent le voile sur leurs parcs multi-centenaires, amateurs passionnés qui se feront un plaisir de vous guider à travers leur recoin de verdure privé. Direction par exemple la Rochelle, où le très discret parc de la Faucherie dresse ses arbres vieux de 300 ans autour d’un castelet néo-renaissance, ou Alès, où se visite pour la première fois une collection classée de 300 variétés de camellia sinensis – un arbuste plus
connu… sous le nom de théier. En Ilede-France, c’est le jardin pédagogique du Collège les Merisiers, à Saint Aubin, qui fait découvrir les plates-bandes de sa classe nature : au programme, permaculture, compostage ou confection d’abris pour les oiseaux… Cette année, la sélection, où se côtoient avec bonheur demeures historiques et petits potagers, met en effet à l’honneur les animaux du jardin : une thématique, qui des mésanges franciliennes aux bovins belges, montre à quel point les préoccupations écologiques, omniprésentes dans petits et grands jardins, se moquent aujourd’hui des frontières. www.rendezvousauxjardins.culture.gouv.fr
© Agapanti - Archivio Villa della Pergola © DR / Florești Garden © Adam Freundlich / Hamburg Wasserlichtkonzert © Erwin von Westerhagen / Saint-Denis Domaine de Beaubassin © DR
texte charlotte fauve
Communiqué
ZOOM SUR LA PERGOLA
PUBLI-RÉDACTIONNEL
Comment faire d’un inconvénient un atout bioclimatique ?
Réalisation CONFORT HABITAT – produits Installux Aluminium
Réhabilitation d’une trop ensoleillée
terrasse
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u comment profiter de sa terrasse en toute saison. Les propriétaires de cette maison exposée plein sud souhaitaient optimiser leur terrasse et pouvoir en profiter toute l’année. Une rencontre avec un professionnel plus tard et la terrasse s’est transformée en une véritable extension de l’habitat. La mise en place d’une pergola a permis de faire évoluer l’usage de cet espace terrasse et ainsi susciter des envies de détente en installant un spa en extérieur. Là où l’espace était inexploité, la vie reprend encore de plus belle !
Une pergola utile aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de la maison : une solution bioclimatique Le contrôle de la luminosité et de l’aération est indispensable pour profiter du jardin ou de la terrasse sans craindre l’insolation estivale. La mobilité des lames orientables de la pergola offre un niveau de confort pour toute la famille, même en plein soleil de midi. Mais lorsque la pergola est adossée à la maison, l’ouverture de ses lames permet aussi de réguler l’exposition au soleil de la façade qui en est équipée.
En été, les lames fermées réduisent la pénétration en lumière par la baie vitrée, et donc l’effet de serre dans la maison En hiver, une ouverture maximale permet au contraire de chauffer naturellement la maison. Pour une meilleure régulation de la luminosité naturelle et de la température des pièces de vie, la pergola bioclimatique doit être utilisée conjointement avec de larges ouvertures vitrées, notamment des baies coulissantes.
Elégance & simplicité… en aluminium L’agencement de la terrasse a été conçue dans une optique d’adaptation des espaces de vie, en s’adaptant aux modes de vie des propriétaires. La pergola bioclimatique Luciole® d’Installux Aluminium a été pensée dans une optique de sim-
plicité et d’élégance. La pureté des lignes, la motorisation du système, la conception architecturale, tout a été conçu pour une utilisation quotidienne optimale. L’aluminium est l’un des matériaux les plus sollicités et les plus tendance du moment : facile à entretenir, design, résistant aux intempéries et à la corrosion, il est durable et 100% recyclable. La pergola Luciole est pensée pour perdurer dans le temps sans perdre de sa superbe, même à proximité de la mer ou de l’océan. Ce projet architectural a su jouer sur les contrastes entre l’ombre et la lumière, l’aluminium et le bois, l’intérieur et l’extérieur.
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À VOIR | ENDROITS
La Cité des Électriciens
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Théâtre du Centaure
Cap Moderne
Yndō Hôtel
À de Marseille, la Compagnie du Théâtre du Centaure n’en finit pas de créer. Les pièces théâtrales de haut vol nées d’une union entre les équidés et leurs cavaliers, sont produites sous un ingénieux chapiteau. Un théâtre démontable, une scénographie en soi qui accueille les centaures sous sa longue robe noire. 2 rue Marguerite de Provence, 13009 Marseille www.theatreducentaure.com
Cet été, cap sur la méditerranée ! Depuis sa réouverture au public en 2015, l’ensemble architectural « Cap Moderne » ne cesse de faire peau neuve au moyen de nombreux chantier de restauration. Surplombant la baie de Roquebrune Cap-Martin, la Villa E-1027 d’Eileen Gray, le Cabanon et les unités de camping conçues par le Corbusier vous ouvrirons leurs portes jusqu’au 13 octobre 2019 ! 06190 Roquebrune Cap-Martin www.capmoderne.com
La beauté de la pierre blonde d’Aquitaine, l’élégance d’un hôtel particulier du XIXe siècle et le goût singulier de sa propriétaire et décoratrice, Agnès Guiot, pour le design et l’art, font de ce cinq étoiles un havre de paix, absolument inspirant. Où trônent Tom Dixon, Jaime Hayon et le sculpteur Alex Angi, entre autres. 108, rue de l’Abbé de l’Épée, Bordeaux www.yndohotelbordeaux.fr
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© Antéale – Photographe / © Francesca Todde / La salle de bar de l’Étoile de mer, petinture de Thomas Rebutato © Manuel Bougot – Consort Rebutato/ADAGP Paris 2018 / © DR
La plus ancienne cité minière du Nord de la France rallume ses lumières ! Véritable emblème du patrimoine architectural du Bassin minier, la Cité des Électriciens est aujourd’hui un lieu de culture, de création, de partage et d’accueil. Après l’achèvement d’un grand projet de réhabilitation, vous pourrez enfin vous replonger dans près de 1 000 mètres carrés d’Histoire et d’architecture… Rue Franklin, 62700 Bruay-La-Buissière www.citedeselectriciens.fr
Saint-Gobain Isover, société anonyme au capital social de 45 750 000 €, immatriculée sous le numéro 312 379 076 RCS de Nanterre, Les Miroirs – 18, avenue d’Alsace – 92400 Courbevoie. Crédit photo : Laurent Chehere –
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À VOIR | ENDROITS
CMO Paris
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Falper Paris
Mercadier, Les 3 Matons
Atelier Marine Serre
Un nouveau temple des salles de bains de Luxe s’installe à Saint-Germaindes-Prés, signé Falper, évidemment. La marque italienne ouvre son tout premier showroom parisien, sous le signe du beau et du bien-être. Pour l’occasion, 300 mètres carrés de mobilier raffiné aux courbes souples, la ligne Monsieur mise à l’honneur dans un décor verdoyant. 50, rue de l’Université, Paris (7e) www.falper-paris.com
L’enseigne Mercadier s’offre un nouveau showroom en plein cœur de Bordeaux, à deux pas de la Place Tourny. À découvrir : le béton ciré Mercadier, la chaux et les peintures Mercadier, sans oublier la nouvelle gamme d’enduits métallisés Pure Métal, pour le plus grand plaisir des amateurs de couleurs et de matières. 22, rue Huguerie, Bordeaux (33) www.bordeaux.mercadier.fr
La haute couture parisienne s’exporte dans le 19e arrondissement de Paris ! Un choix téméraire de la part de la créatrice Marine Serre, qui collabore avec l’agence d’architecture Lemoal Lemoal Architectes pour concevoir et réaliser les nouveaux locaux de son atelier et showroom, répartis sur deux étages. Des créations labellisées Fabriqué à Paris ! 134-140, rue d’Aubervilliers, Paris (19e) www.marineserre.com www.lemoal-lemoal.com
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CMO Showroom Bellechasse © Romain Ricard / © DR
Depuis près de 20 ans, les fibres naturelles et exotiques de la maison CMO Paris magnifient les espaces. Pour célébrer le lancement de ses trois nouvelles collections Mer et Terre, Acaba mélangé 2 et Acaba mélangé mural, la marque inaugure l’ouverture de son nouveau showroom, décoré de toiles et autres textiles venus de tous les horizons. 35, rue de Bellechasse, Paris (7e) www.cmoparis.com
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2 ANS : 12 numéros + 8 hors-série 136 €
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Papier peint : les motifs sont de retour ! Le design italien dans tous ses états
PIERRE, BOIS, MÉTAL Projets minimalistes en matériaux bruts MENUISERIES ET VÉRANDAS Les dernières innovations
ÉTUDIANTS (sur justificatif) 1 AN : 6 numéros + 4 hors-série 62 €
AMÉNAGEMENTS Solutions pour ouvrir sa cuisine sur les pièces de vie
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CAHIER DESIGN
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MAISON ARCHITECTURE DESIGN AMÉNAGEMENT JARDIN
MARS | AVRIL 2019
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© Färg & Blanche
CAHIER DESIGN
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CAHIER DESIGN | POINT DE VUE DE DESIGNER
FÄRG & BLANCHE TAILLEURS-DESIGNERS Depuis 2008, Fredrik Färg et Emma Blanche cousent un monde à quatre mains. Un monde piqué, matelassé, gansé, surfilé, coupé. Un monde généreux et coloré, empruntant autant à la mode ou l’art contemporain, qu’aux savoir-faire traditionnels du meuble, du verre, de la céramique. Et bien-sûr du textile. Un pied dans l’industrie, l’autre dans la production en série limitée pour des galeries, une main sur la machine (à coudre, mais pas que…), l’autre sur l’ordinateur. Nous les avons rencontrés dans leur immense atelier du quartier de Södermalm à Stockholm. Portrait. propos recueillis par maëlle campagnoli
Fauteuil Long neck, collection Armour mon amour, en collaboration avec Bolon
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les matériaux. La plupart de ceux que nous convoquons appartiennent traditionnellement à l’univers du meuble : textiles, bois, garnissages de mousse. Mais nous cherchons toujours à en repousser les limites. » De là, nait aussi un univers de formes singulier. En 2009, ils entament un processus de recherche autour d’une famille qu’ils nomment Succession. Le principe – utilisé par exemple pour le plissage des textiles dans la mode – consiste à contraindre du cuir ou du tissu avec des cordes autour de blocs de mousse polyester, puis à cuire l’ensemble dans un four à vapeur pour le rigidifier. Après cuisson, les liens sont retirés, donnant alors vie à de petits personnages dodus, à la fois bruts
et en même temps raffinés, prêt à peupler les intérieurs. Tabourets, étagères ou miroirs composent la collection, et mènent, en 2014, à la création de la série d’objets d’art de la table en céramique du même nom, éditée par Petite Friture. L’année précédente, le duo entame une collaboration avec l’éditeur de mobilier suédois Gärsnas et livre le
© Färg & Blanche
L
e duo nous accueille au pied de la longue rampe d’accès qui mène à l’atelier, un ancien garage reconverti en showroom, bureau, lieu d’expérimentation créative, etc. Là, des prototypes de meubles, de luminaires, des morceaux d’exposition en cours de montage composent un paysage étonnant. Les chaises sont en robe de bal, les fauteuils revêtent des armures, la vaisselle dévoile ses courbes généreuses. Les designers s’excusent pour le bazar : ils viennent de livrer une chauffeuse au fabricant suédois Gärsnas, rentrent tout juste du salon du meuble de Stockholm, préparent celui de Milan… « Nous sommes toujours très impliqués dans le processus de production, explique Fredrick Färg. Depuis que nous avons ouvert le studio, nous expérimentons des techniques de couture extrêmes. Nous sommes continuellement à la recherche de nouveaux procédés de production et d’autres manières d’utiliser
le duo. Ici, des couches successives de plaques, sont cousues les unes avec les autres, jusqu’à la garniture du siège. Les piqures tiennent l’ensemble et le structurent. Depuis lors, ils déploient leur univers foisonnant et généreux, un pied à l’atelier, l’autre à l’usine. De Johannsen à CEO Lighting, en passant par Bolon ou Design House Stockholm, ils taillent, assemblent et combinent les matériaux au service de pièces mêlant comme nulles autres un certain classicisme, des traditions et des savoir-faire renouvelés avec une immense liberté créative. www.fargblanche.com
Succession, collection d’art de la table, céramique, édition Petite Friture.
© Färg & Blanche
fauteuil Emma, réinterprétation « couture » d’un classique du XVIIIe siècle. Ici, en effet, le dossier est fabriqué en une seule fois, et les piqures jouent à la fois un rôle structurel et esthétique. Un projet qui donne à Fredrik et Emma l’envie de pousser plus loin le processus, en travaillant avec des matériaux rigides, comme les plaques de contreplaqué moulé utilisées dans la fabrication des meubles depuis les années 1950. Retour à l’atelier, donc, sur une machine à coudre un peu particulière, en partie inspirée de celles utilisées dans l’industrie automobile pour la sellerie. Et sous les aiguilles, des plaques de bois, de métal, des textiles et des mousses, patronnés, assemblés, mis en volume. « Les techniques que nous mettons au point ne valent que si elles peuvent
Parker, tabouret, Johanson
être transférée à l’industrie pour la production de masse », soulignent les designers. Bien que septique au départ, Gärsnas les suit, et ensemble, ils mettent au point la collection de banquettes et fauteuils Julius en 2016. La même année, ils signent le fauteuil Couture pour BD Barcelona. « Nous voulions créer un meuble fortement axé sur le motif créé par les coutures et sur lequel le métier soit vraiment visible », poursuit
Fauteuil Couture, BD Barcelona.
Chaises Emma et Emily, Gärsnas.
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CAHIER DESIGN | PORTRAIT DE MARQUE
DESIGN BRUT, DESIGN DURABLE par maëlle campagnoli
Associés avec un duo d’entrepreneurs aguerris, les designers du studio suédois Form Us With Love montrent, avec la création de la marque de solutions acoustiques Baux, qu’écoresponsabilité, fonctionnalité et esthétique font particulièrement bon ménage.
R
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couleurs, et conçoivent un système à calepiner, pour créer des surfaces réduisant les bruits ambiants. Le problème ? La production est artisanale, et son coût, énorme. Le studio rencontre alors Fredrik Franzen et Johan Ronnestam, multi-entrepreneurs spécialistes de la stratégie des organisations, qui séduits, entrevoient un business model. « Nous avons décidé de nous associer, de créer une marque, raconte Fredrik Franzen, pour donner une vie industrielle à ces produits, et en développer d’autres, sur le même principe durable. » Lors de l’exposition Hemma gone wild*, organisée dans le off du salon du meuble de Mi-
lan, Baux lançait ainsi Acoustic Pulp, un matériau 100 % bio-sourcé. « Il est issu d’un processus de R&D mené avec deux chercheurs en chimie du Royal Institue of Technology de Stockholm, poursuit Fredrick Franzen. Le laboratoire, spécialiste des propriétés de la cellulose était à l’affût de nouvelles applications, dans le secteur du bâtiment. Il s’est donc agit d’adapter la matière à nos besoins : esthétique, résistance, toucher, qualités de surface, procédés de moulage. Un long travail de prototypage et de tests passionnant, faisant vraiment dialoguer science et design ! » Pomme de terre, blé, cire végétale, agrumes, eau recyclée, bois issu de forêts locales et durablement gérées composent le panneau, lui donnent sa couleur et son motif terrazzo. Pour le dessin du moule, les designers s’inspirent de l’origami. Et c’est la matière brute, sans fard, qui est posée au mur. Nature, donc. www.baux.se *Exposition collective, commissariat Joyn Design Studio, soutien Visit Sweden, infos : @hemmagonewild
© DR
éveiller un matériau de second œuvre traditionnel, écologique et isolant : la laine de bois. Mieux exploiter ses qualités. Développer un alphabet à la géométrie simple, emprunté à l’architecture. Proposer une solution acoustique innovante, fonctionnelle et décorative. Simple comme design ? Oui ! En 2013, Jonas Pettersson, John Löfgren et Petrus Palmer, du studio Form Us With Love, cherchent des éléments pour réduire le bruit dans leurs propres locaux. Rien n’est concluant sur le marché : trop d’impact environnemental, peu de qualités esthétiques, fonctionnalité moyenne… Le trio se tourne alors vers la petite usine familiale Träullit, dans les environs de Stockholm, qui produit, depuis les années 1960, des panneaux de laine de bois liés avec du ciment et de l’eau. À partir de cette matière, les créateurs collaborent avec la manufacture, fabriquent d’autres formes – hexagones, carrés, cercles, losanges, triangles, etc. –, intègrent des
CAHIER DESIGN | COLLAB’
CRÉATIVEMENT VÔTRE ! Lors de la dernière édition du salon du meuble de Milan, le studio de design suédois Note signait Formations. Une installation monumentale et d’une grande poésie, installée dans le très beau Circolo Filologico, mettant en scène la collection de revêtements en vinyle homogène IQ Surface imaginée par les designers pour le fabricant Tarkett. Rencontre avec Cristiano Pigazzini, co-fondateur de Note.
Comment a débuté votre collaboration avec Tarkett ? Nous avons d’abord conçu le stand du fabricant pour le salon du meuble de Stockholm en 2016. La marque participait régulièrement à l’événement, mais trouvait difficile de mettre en scène ses produits et son savoir-faire de façon originale et attractive. Elle voulait essayer autre chose. C’est un vrai enjeu pour les fabricants de matériaux de revêtement. La plupart d’entre eux sort des produits très innovants, très intéressants pour le projet, mais communique à leur sujet de manière trop traditionnelle, et tout le potentiel des matériaux est alors difficile à saisir. En ce qui concerne le vinyle homogène IQ Surface, c’est d’autant plus dommage qu’il offre énormément de possibilités. Il est très résistant, la couche d’usure est dans la masse, il est très fin, donc très souple. Au cours de ce premier projet, nous avons beaucoup appris sur cette matière, et très vite, une question a émergé : pourquoi ne pas le mettre en œuvre sur les murs ou le mobilier ? Nous avons donc créé un espace entièrement recouvert de vinyle. Et le plus drôle, est que tout d’un coup, même Tarkett a pris conscience du potentiel réel de son propre matériau ! Le stand a eu beaucoup de succès pendant le salon, nous avons même gagné des prix. À la suite de cela, le fabriquant nous a proposé d’imaginer une collection.
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www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
Sur quels concepts vous êtes-vous appuyés pour concevoir la collection justement ? La première étape a évidemment consisté à connaître le matériau en profondeur, ainsi que son procédé de fabrication. Il nous fallait mesurer toute l’étendue des possibilités, les limites aussi. Nous avons travaillé deux ans sur le développement, en collaboration très étroite avec l’usine ! Car au final, c’est vraiment de la réflexion sur la manière dont le matériau lui-même est fabriqué qui a donné le concept de la collection et son rendu terrazzo. Et ensuite, cette approche « all over » nous a paru importante à dévelop-
© Note Design Studio
propos recueillis par maëlle campagnoli
Formation, l’installation réalisée pour Tarkett lors du salon du meuble de Milan.
© Note Design Studio
per, de manière à ce que la boîte à outils pour les projets soit complète, murs, sols et mobilier compris. Pouvez-vous développer ? Pour faire simple, le vinyle homogène est fabriqué à partir de granules de PVC chauffées, puis calandrées entre deux rouleaux sur la chaîne de production. En fonction de la quantité de granules utilisée, du nombre de couleurs, de la température de chauffe, de la pression appliquée par les rouleaux, et de la direction du calandrage, on peut obtenir des résultats très différents. Tout notre travail a reposé sur deux axes : utiliser la machine de façon à créer le bon motif, en l’occurrence cet aspect terrazzo, et à mettre au point une gamme de couleur cohérente avec le projet. Sachant que cette partie a aussi été extrêmement longue ! Aujourd’hui, la collection comprend 27 références dont cinq unis, sachant que chaque couleur est elle-même composée de plusieurs coloris, unis compris. Il a fallu imaginer des recettes ! Quelle pression fallait-il appliquer sur les granules ? À quelle température ? Si les granulés fusionnaient trop, nous risquions de perdre le motif justement. Nous avons vraiment dû apprendre comment fonctionnaient les machines. Mêmes les employés de
l’usine ont dû replonger le nez dans les manuels pour répondre à nos questions ! Vous parliez plus haut d’une « boîte à outils complète pour les projets ». En quoi est-ce important ? À l’agence par exemple, nous menons des projets de design global. Nous dessinons ainsi de l’objet, du meuble, concevons des espaces, etc. L’idée d’utiliser le vinyle homogène comme du textile ou du cuir relève de cette approche. Nous avons déjà eu recours à ce type de matériau, mais rarement pour lui-même. Or en travaillant sur la
collection nous avons réalisé qu’il peut être très beau tout seul, et très fonctionnel. Regardez le secteur du retail : un matériau résistant, très abordable…. Ça change du marbre ! C’est pourquoi tout le travail de coloration, de balance entre les unis et les motifs, entre les tonalités très vives et d’autres plus calmes, les foncés et les clairs, a été long à aboutir. C’est ce qui offre la possibilité de composer des espaces expressifs qui convoquent les trois dimensions. Et encore une fois, rien n’aurait pu aboutir sans cette relation très forte que nous avons tissée avec l’entreprise. En tant que designer, il est finalement rare de pouvoir nous impliquer autant dans un projet, d’avoir la main dessus du début à la fin. De pouvoir faire une petite différence, d’influencer la direction que prend un fabricant. Ici, c’est le cas : de la conception de la collection au catalogue, en passant par le stylisme photo, la conception graphique, et évidemment, l’installation au Circolo Filologico pour le lancement au salon du meuble de Milan. Et nous en sommes d’autant plus fiers que c’est la première fois que Tarkett participait à l’événement. C’est en quelque sorte le projet rêvé ! notedesignstudio.se www.tarkett.fr À noter : la collection IQ Surface sera disponible à l’été 2019.
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CAHIER DESIGN | TENDANCES
MATIÈRE MATTERS ! Ils sont tout juste diplômés ou ont lancé leur studio il y a peu. Ils travaillent en France, en Angleterre, en Belgique ou encore aux Pays Bas et présentaient leurs projets dans les divers off du salon du meuble de Milan en avril dernier. Ce qui les rassemble ? Joyeusement engagés pour un monde durable, tous lancent un défi à notre système de production et de consommation actuel, à nos utopies, aussi. Des approches sensibles, raisonnées et créatives de la matière, et un design… exigeant. Talents à suivre !
QUOI ? Good Waste QUI ? Ambra Dentella, Ewan Alston et Rafael El Baz OÙ ? Park Royal, Londres, Angleterre Park Royal, un quartier unique des abords de Londres – le plus grand site industriel de la ville –, où quelques rangées de maisons individuelles sont cernées de toutes parts par des usines. C’est là que les jeunes designers Ambra Dentella, Ewan Alston et Rafael El Baz, alors étudiants au Royal College of Art, ont vu l’opportunité d’initier un projet qui offre une alternative possible pour une production durable au cœur de la métropole britannique. Pendant plusieurs semaines, ils ont ainsi collecté les dé-
chets de la production des divers fabricants implantés dans cette zone : chutes de marbre, de Corian®, d’acier ou de bois, avec l’idée de donner une seconde vie à ces matériaux pour meubler et décorer les 25 000 logements en construction dans la ville voisine. « Les déchets des uns sont les trésors des autres », sourit Ambra Dentella. Et ces trésors sont une manière de construire une économie circulaire, locale, qui propose des produits pour la maison (mobilier et objets de dé-
coration) d’une qualité largement égale à celle de la production de masse. Pour mieux illustrer son propos, le trio a ainsi mis au point neuf propositions : vases et patères en Corian®, horloge de table en Corian® et marbre, système d’étagères, banc et bout de canapé en terrazzo de marbres, suspension, lampes de table et table basse. Tous portant la trace de leurs transformations successives, mais dans une interprétation précieuse. #GoodWaste
QUOI ? Lunair QUI ? Filip Janssens OÙ ? Essene, Belgique Ici le designer fait des chutes de frêne issues de la production d’une scierie située au bout de sa rue un objet précieux. Il imagine ainsi une série de luminaires révélant les motifs, les aspérités et les imperfections de la matière. Le créateur poursuit désormais ce travail avec des chutes de travertins et autres pierres naturelles. www.filipjanssens.be
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© Ambra Dentella, Ewan Alston, rafael El Baz – RCA / © Ambra Dentella, Ewan Alston, rafael El Baz – RCA / © Filip Janssens
texte maëlle campagnoli
© Xavier Montoy / © Laura van de Wijdeven - Ein-und-zwanzig - German Design Council / © Tessa Spaaij
QUOI ? Poudre aux yeux QUI ? Xavier Montoy OÙ ? Paris, France Biomatériaux, utopie ou réalité ? Adoptant une posture critique, le designer Xavier Montoy a développé, au cours de son année de diplôme à l’École supérieure de création industrielle (ENSCI), un projet prospectif autour de la manière dont les laboratoires de recherche collaborent, ou plutôt exploitent le vivant, pour trouver des alternatives aux plastiques. Ce faisant, il questionne la complexité des relations entre l’homme et les autres espèces. Et à travers cela, le lien entre le développement industriel et l’effondrement de la biodiversité, ainsi que notre relation à ce que nous considérons comme précieux. Explorant les limites, les contradictions et les utopies de ces recherches, il a travaillé à la mise au point d’un matériau composite, issu du broyage des carapaces du
Sternocera Aequisignata, un coléoptère originaire de Thaïlande, inclus dans de la résine époxy. Les insectes sont huit fois plus menacés d’extinction que les mammifères, mais le coléoptère est aussi, grâce à ses élytres (la partie rigide de la carapace qui protège ses ailes), détenteur d’une matière iridescente plutôt unique sur la planète. « Si cette espèce devait disparaître, aucun produit manufacturé ne pourrait imiter ce genre d’effet miroitant, explique Xavier Montoy. En utilisant des élytres dans un nouveau matériau composite et en fabriquant des objets, j’ai imaginé que cela pouvait déclencher une utilisation humaine, et donc un besoin. Ainsi, ces insectes pourraient-ils peut-être être préservés, du fait même de leur nécessaire reproduction pour pourvoir à ces nouveaux besoins. » Le résultat est saisissant. « La manière dont j’ai travaillé cette matière, par inclusion et sertissage de plaques, est un clin d’œil aux objets du monde des Arts Décoratifs, eux aussi plaqués de bois précieux, ou réalisés en marqueterie d’ivoire ou de nacre », poursuit le designer. Et les trois objets sculpturaux issus de la recherche appuient avec force et poésie le propos. « J’ai joué avec les pleins et les vides, comme pour mettre en scène la disparition progressive de cette matière. Les formes ne s’inspirent pas de la nature, mais de la représentation contemporaine que nous nous faisons du temps et de l’espace. J’emprunte des références au monde de l’horlogerie : le cadran, le pendule. Mais aussi
au monde scientifique : les trous noirs, ou encore les particules qui gravitent de manière concentrique autour d’un point. » www.xaviermontoy.com
QUOI ? Jute Tile QUI ? Laura van de Wijdeven – Atelier LVDW OÙ ? Pays Bas Récupérant les déchets issus de la production des linoleums de la marque Forbo, dont le lien est l’un des principaux constituant, la designer donne une seconde vie à la matière, la mixant à des matières plastique pour fabriquer un autre matériau de revêtement : des carreaux de lin, extrêmement résistants, et aux textures et finitions variées, en fonction de la composition. www.atelierlvdw.nl
QUOI ? Remake ceramics, Tableware Future history QUI ? Hanneke de Leeuw – Fabrique Publique OÙ ? Breda, Pays Bas Si nous ne modifions pas nos systèmes de production, nous allons continuer à générer des montagnes de déchets, perdant au passage des tonnes de matériaux ayant pourtant une vraie valeur. Partant de ce constat, la designer a mis au point un système de récupération et de broyage d’objets en céramique cassés ou ratés, pour fabriquer une matière imprimable en 3D, et ainsi produire des collections d’objets d’art de la table invitant au partage. www.hanneke-deleeuw.com
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CAHIER DESIGN | SHOPPING
PJH-HCNOo1S solaires homme plaquage noyer et acacia torréfié, branches en acétate, fabriquées à la main, en France design Patrick Jouin iD pour Hakino 499 euros www.hakino.com
Hazel baskets en toile et cuir coloris crème et jaune (du 36 au 45) Faguo 100 euros www.faguo-store.com
eT01 FS Sport vélo tout chemin à assistance électrique, tout-suspendu, batterie Bosch intégrée au cadre design Peugeot Design Lab pour Peugeot cycles 3 699 euros www.cycles.peugeot.fr
Marie Double Plisse veste coupe-vent 100 % nylon, membrane polyuréthane imperméable et respirant, deux coloris, du S au XL K-WAY 299 euros www.k-way.fr
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Beoplay E8 motion écouteurs sans fil et étui de transport/recharge Bang & Olufsen 250 euros www.bang-olufsen.com
Solexity Infinity D8 vélo électrique avec batterie Bosch Active, cinq modes d’assistance et mode piéton, cadre aluminium, béquille latérale, autonomie 170 km, conçu et fabriqué en France Solex 2 199 euros www.solex.world
Fusion solaires femme en ébène de Macassar, branches métal et verres rose, fabriquées en France Design Hugo Matha pour Schelter 380 euros www.shelter-manufacture.com
NH100 sac à dos ville/randonnée, 20 litres Quechua 9 euros www.decathlon.fr
Lite-Box Alu valise cabine en aluminium anodisé, roues silencieuses, H. 55 cm Samsonite 415 euros www.samsonite.com
Coussin de voyage gonflable, housse 100% coton rayée navy et gris, vendu dans sa petite pochette à cordon Muji 19,95 euros www.muji.eu
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CAHIER DESIGN | TENDANCES
DESIGN DE CRÉATEUR, DESIGN DE PROXIMITÉ par maëlle campagnoli
Six ans après le lancement de son concept de coffret design sur abonnement, DesignerBox lance une plateforme de vente en ligne proposant au public d’acquérir meubles et objets directement auprès de créateurs en autoproduction. L’objectif ? Offrir une alternative à la distribution traditionnelle, favoriser des circuits courts, pour accompagner l’émergence des talents actuels et à venir, et démocratiser l’accès du public à la création.
Étagère murale Alba, design Woodendot.
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Étagère Cake, design Jean Couvreur (Box N°65).
sont d’ailleurs soixante-treize designers qui auront été édités, talents reconnus à l’instar de Matali Crasset, les 5.5 designers, Aldo Bakker, Paola Navone ou Jean Nouvel pour n’en citer que quelques-uns, ou émergents à l’époque, comme Élise Fouin, Guillaume Delvigne ou encore Bina Baitel, et près de soixante-six coffrets qui auront été commercialisés. Il était donc assez naturel d’aller vers cette approche complémentaire au projet d’origine, à l’heure où l’écosystème entier du design se repense. De plus, bien que la volonté de la part du public d’avoir directement accès à des créateurs soit bien présente, la réalité est toute autre. Quelques labels ou groupements émergent, mais la production reste souvent le fruit de personnalités isolées, peinant elles-mêmes à faire connaître leur travail dans la jungle immense du net. Le site recense ainsi 140 créateurs français et internationaux, rencontrés dans les off des salons internationaux ou au hasard du bouche à oreille, aux profils et propositions très variées : luminaires, rangements, assises et accessoires de décoration, pour des pièces allant de 12 à 3 900 euros. Là en-
Chaise 4th Armchair, design Almost.
core, Tomas Erel fait tomber quelques idées reçues : « Nous sommes très loin du cliché du petit designer fabriquant des trucs dans son garage. La plupart est en capacité de sortir de petites séries, avec une vraie réactivité, et une qualité de production irréprochable ! La plateforme, leur permet ensuite de commercialiser leurs pièces à des tarifs attractifs, puisqu’il n’y a plus d’intermédiaires. » www.designerbox.com
© DesignerBox - droits réservés
«
Le mouvement des designers-makers, ceux que l’on appelle aussi les néo-artisans, est désormais très ancré dans les pratiques, tant au niveau mondial qu’hexagonal, note Tomas Erel, co-dirigeant avec Philippe Lehr, de DesignerBox. Et c’est tant mieux. Les gens aspirent à d’autres façon de consommer, plus vertueuses, transparentes, mais aussi économiquement justes. Ils tendent vers plus d’authenticité, de sens aussi. Derrière chaque pièce, il y a une personne, un savoir-faire, une histoire. Cet aspect nous animait déjà lorsque nous avons créé DesignerBox, en faisant le pari un peu fou de de proposer un design de qualité et signé à moins de 20 euros ! » Six ans plus tard, ce
Surfaces redéfinies. Limites redéfinies.
Les maisons évoluent et deviennent des espaces sociaux dans lesquels non seulement nous cuisinons, mais vivons aussi ensemble. Nous avons développé un matériau résistant et durable aux motifs illimités pour créer des espaces sans étiquettes.
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Interrupteurs en porcelaine
CAHIER DESIGN | ACTUS
Avec l'interrupteur en porcelaine ROSEA, vous créez des détails artistiques qui rehausseront votre intérieur.
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Combinez l'interrupteur en porcelaine SALMO avec d'autres couleurs pastels dans la chambre du bébé. Jouez avec les couleurs.
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Switch to porcelain
À l’occasion de la dernière édition de la Foire de Paris, deux jurys d’experts – dont nous étions ! – ont récompensé le lave-vaisselle Miele AutoDos (catégorie Électroménager), et la solution domotique Velux Active with Netanamo (catégorie Habitat Intelligent), de la Médaille d’or du Grand Prix de l’Innovation. Capable de gérer un cycle de lavage en toute autonomie, et contrôlable à distance via une application smartphone, le premier affiche une consommation d’eau de près de 50 % inférieure aux standards du marché, soit environ 6 litres par cycle. La solution domotique proposée par Velux permet quant à elle d’optimiser la qualité de l’air intérieur en temps réel. Sans fil et connectée, couplée avec les solutions motorisées du fabricant, celle-ci actionne automatiquement l’ouverture et la fermeture des fenêtres de toit et des stores en fonction du taux de CO2, d’humidité, de la température de la maison. www.foiredeparis.fr
LA CULTURE ITALIENNE DE LA VIE EN PLEIN AIR
Studiopiù International
C’est de valeurs partagées que la collaboration entre EMU et le FAI Fondo Ambiente Italiano voit le jour, pour protéger et valoriser nos paysages et notre patrimoine artistique.
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emu.it
EXPOSITION
2013
CHAISES WASHINGTON SKELETON & SKIN DAVID ADJAYE / KNOLL
Palais de Chaillot – Trocadéro – Paris 16e citedelarchitecture.fr – #ExpoMobilier
CHAISE WASHINGTON SKELETON, 2013. Design David Adjaye, Knoll © Ezio Prandini / CHAISE WASHINGTON SKIN, 2013. Design David Adjaye, Knoll © Joshua McHugh
1960 2020
29.05 – 30.09.2019
JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE | 2019
JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE 500 MAISONS À VISITER LES LAURÉATS DES PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE
LES 21, 22, 23 & 28, 29, 30 JUIN ET LE 19 OCTOBRE 2019 Retrouvez l’intégralité des projets et réservez vos visites sur www.journeesavivre.fr
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JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE | MODE D’EMPLOI
JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre se déroulent les 21, 22, 23 & 28, 29, 30 juin. L’événement s’inscrivant cette année dans le cadre des Journées nationales de l’architecture, une date de visites supplémentaire aura lieu le 19 octobre prochain. Chaque réalisation est ouverte à des dates et horaires bien précis – définis par l’architecte et le propriétaire – indiqués sur le site internet dédié à l’événement.
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QUOI ? Tous types de projets du domaine de l’habitat individuel, imaginés et conçus par des architectes. Visitez des maisons neuves, des rénovations d’appartements, des réhabilitations ou encore des extensions. Au total, près de 500 projets à découvrir en intégralité sur le site internet. Seule une sélection resserrée est présentée dans les pages de ce magazine !
MAISON
RÉHABILITATION
RÉNOVATION
EXTENSION
OÙ ? En ville, en bord de mer, à la campagne… Partout en France ! Mais surtout près de chez vous ! La carte qui rassemble tous les projets à visiter est consultable sur le site internet de l’événement.
500 maisons à visiter près de chez vous ! Réservations et informations sur www.journeesavivre.fr
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COMMENT S’INSCRIRE ? Toutes les inscriptions se font sur le site internet dédié à l’événement. Lorsque votre réservation est validée, les adresses des réalisations vous sont communiquées par e-mail, avec toutes les informations utiles.
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LES VISITES SONT-ELLES PAYANTES ? À l’instar des éditions précédentes, elles nécessitent une contribution de la part des visiteurs : 2 euros pour une visite par personne. Ce forfait a été mis en place pour éviter les désistements muets le jour J.
COMMENT SE DÉROULENT LES VISITES ? L’architecte, accompagné des propriétaires, assure la visite. Elles se font par petits groupes et durent environ 45 minutes. Les questions sont évidemment bienvenues : qu’elles soient techniques, réglementaires ou décalées, vos interlocuteurs seront heureux d’y répondre !
Visite 45
minutes
DANS LE CADRE DE :
SOUS L’ÉGIDE DE :
EN PARTENARIAT AVEC :
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PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE | LE JURY
LE MOT DU PRÉSIDENT DU JURY D’AUTRES MAISONS QUE LA MIENNE…
C
et de l’organisation des Journées d’Architectures À Vivre. Pour moi, ces prix récompensent plus que des talents : ils célèbrent avant tout des espaces de créativité et de liberté menacés. Encore et toujours à défendre. Et je ne peux cacher mon inquiétude quand je sais que 95 % des maisons sont construites sans architecte. L’idée même de maison véhicule trop souvent une idéologie nostalgique d’une période révolue, imposant des modèles de vie désuets. Stratégie ou lâcheté politique ne laissant qu’une place résiduelle aux maisons réalisées par des architectes. Je pense à la maison de mon enfance, à 40 kilomètres de Paris, parmi 500 maisons construites par le même Lewitt, promoteur-constructeur américain qui a donné son nom à la résidence. Les habitations me semblaient avoir été jetées comme des dés sur des carrés de verdure, au hasard des orientations. Je me rappelle l’angoisse que m’inspirait cette résidence dortoir où se reflétait la même maison
à l’infini pour la même famille française blanche de classe moyenne, avec deux ou trois enfants. Le rêve américain de certains était pour moi un cauchemar. Le séjour plein nord, la pelouse grise envahie par la mousse, les ronds-points, les dos d’âne. J’osais espérer que d’autres modes de vie existent, d’autres cadres de vie. D’autres maisons que la mienne. J’aimerais que nous en finissions une bonne fois pour toutes avec le soi-disant élitisme de la maison d’architecte. Ce dernier agit pour le bien commun, pour répondre avec le plus d’inventivité et de beauté à la question du bien habiter. Il y a urgence à défendre la diversité du geste architectural, de la même manière qu’il faut se battre pour la biodiversité animale et végétale. Il est toujours dangereux pour l’équilibre d’avoir des modèles dominants. La liberté est possible – elle est même, je crois, un excellent principe de vie. Sarah Bitter, architecte Présidente du Jury Metek architecture et design
© ROMANE COURTY
’est pour moi une grande joie de révéler au public les quatre lauréats du Prix des Maisons d’Architectures À Vivre. À Vivre seul.e, en couple, en famille, avec des locataires. À Vivre dans un site boisé à Anglet, en zone périurbaine à Montreuil, dans un ancien bâtiment industriel à Cherbourg, dans un petit appartement au cœaur de Paris. Le jury a pu apprécier combien ces réalisations pourtant à peine terminées étaient déjà riches de leurs propres histoires, de la rencontre entre l’architecte et son commanditaire. Projection d’un cadre de vie. Succession de choix sensibles et paysagers, constructifs et esthétiques. J’ai été heureuse des débats haut en couleur et largement argumentés des membres du jury, professionnels, experts ou très sensibilisés à l’architecture. Ce palmarès organisé par le magazine Architectures À Vivre est une action supplémentaire pour rendre visible l’architecture contemporaine domestique, en complément du contenu éditorial
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LES PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE
D
epuis leur création en l’an 2000, les Journées d’Architectures À Vivre permettent d’identifier chaque année la multitude de talents qui œuvrent dans l’univers de l’architecture domestique aux quatre coins de l’Hexagone. S’inscrivant de manière complémentaire à cette démarche de donner toujours plus envie d’architecture au grand public, les Prix des Maisons d’Architectures À Vivre ont pour ambition de célébrer la maison contemporaine et la diversité des interventions architecturales. Ce palmarès n’est pas seulement une occasion festive, c’est
aussi un enseignement sur l’état de la création et de la construction en France, un témoin de l’esprit d’une époque, un gros plan sur l’évolution des techniques et des façons d’habiter. Parmi les trois cents habitations présentées au moment de la tenue du Jury, lors de cette édition 2019, plusieurs réalisations se sont disputées les marches du podium. Le jury, composé d’experts et présidé par l’architecte Sarah Bitter, de l’agence Metek architecture et design, s’est donné pour mission de récompenser des réalisations dont la créativité et la réflexion correspondent
aux enjeux de notre époque. Quatre prix ont ainsi été attribués : le Grand Prix du Jury a été décerné à Beltza Architecture, le Prix du Jury – mention maison neuve à l’agence MOVA, le Prix du Jury – mention rénovation à l’agence Trapèze Architecture et c’est enfin l’agence NUÉE Architecture qui s’est vue remettre le Prix du Jury – mention appartement. Quant au public, appelé à voter sur le site internet dédié à l’événement, celui-ci a plébiscité l’agence HEROS Architecture pour son appartement à Paris. Découvrez ces réalisations plus en détails dans les pages suivantes
© VINCENT LANTIGNAC/ © DR
LE JURY 2019
Sarah Bitter Architecte et président du jury
Corinne Langlois Sous directrice à l’architecture, à la qualité de la construction et du cadre de vie Ministère de la Culture
Olivier de La Chaise Président d’À Vivre édition
Vladimir Doray Architecte et lauréat du Prix Architecture & Design 2018
Cristina Conrad Sybille Vincendon Architecte Journaliste et rédactrice et conseillère nationale en chef adjointe du à l’Ordre des Architectes journal Libération
Julien Pansu Architecte et directeur de la communication du Pavillon de l’Arsenal
Franck Argentin Fondateur du groupe RBC
Le magazine Architectures À Vivre et l’association 1, 2, 3 Architecte tiennent à remercier le ministère de la Culture, le Conseil national de l’Ordre des Architectes, la Fédération nationale des CAUE, le Réseau des Maisons de l’architecture, Le Pavillon de l’Arsenal, RBC, Placo, toutes les personnes nous ayant soutenu, ainsi que les membres du jury des Prix, les architectes et les propriétaires participants sans qui cette manifestation ne serait pas possible.
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PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE | LES LAURÉATS
GRAND PRIX DU JURY BELTZA ARCHITECTURE Entre façade atlantique et plateaux hauts, entre les Landes et le Pays Basque, Anglet a vu ses terres d’agriculture et de pâturage progressivement mitées par un urbanisme de lotissement ne répondant qu’aux règles de la pression foncière. Il fallait donc quelques convictions à Carole Magot, et surtout de l’amour de ce territoire qui est le sien, pour y édifier cette maison, entre un aéroport et une ZA, au cœur d’un ensemble pavillonnaire hétérogène mais arboré. Lové dans une boucle du chemin qui y mène, le terrain est en pente raide ascendante. En positionnant la construction sur pilotis en son point haut, l’architecte préserve les sols, oriente la construction plein sud et lui ouvre des vues infinies sur la canopée et l’océan. Entièrement réalisée en bois issu d’une forêt et d’une scierie locale, à 140 kilomètres de là dans le Pays basque espagnol, elle est un juste assemblage d’éléments préfabriqués en CLT (bois lamellé-croisé) de mélèze laissés bruts et donc visibles, monté en trois jours. architectes BELTZA architecture Carole Magot www.beltza-architecture.com localisation Anglet (64) livraison 2017 surface 130 m² photographes Emmy Martens et Vincent Lantignac
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PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE | LES LAURÉATS
PRIX DU JURY MENTION MAISON NEUVE MOVA En Seine-Saint-Denis, dans l’est parisien, Montreuil, deuxième ville la plus peuplée du département, présente un tissu pavillonnaire d’une incroyable diversité ; belles demeures en meulières, maisons ouvrières en briques, pavillons standards, anciennes fermes et ça-et-là, quelques petits immeubles de deux à cinq étages. C’est dans cet environnement hétérogène que les architectes Frédéric Mouly et Manuèle van der Hoeven ont construit leur maison, sur une petite parcelle de 144 mètres carrés. Aux pignons aveugles et tristes des voisins, ils répondent par de généreuses ouvertures, sur les cinq façades, tout en préservant leur intimité. Aux imposantes emprises, ils préfèrent réduire la leur à 40 mètres carrés afin de préserver le sol naturel et permettre des vues depuis la rue vers le cœur d’îlot végétal. C’est ainsi qu’ils génèrent cette singulière verticalité qui reprend finalement les hauteurs d’égout et de faîtage de ses différents voisins. Et qu’ils viennent habiter de demis-niveaux, de gradins, de petits escaliers et de multiples vues et orientations, tels les villages italiens de la côte amalfitaine qui les ont inspirés. architectes MOVA – Fabrique d’architecture Frédéric Mouly et Manuèle van der Hoeven www.mova.fr localisation Montreuil (93) livraison 2017 surface 109 m² SP photographes Florian Kleinefenn, Olivier Hallot, Sonia & Fred Lucano
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PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE | LES LAURÉATS
PRIX DU JURY MENTION RÉNOVATION TRAPÈZE ARCHITECTURE C’est bien la Palme d’or de 1964 de Jacques Demy qui a inspiré la création du « Véritable Cherbourg » et non l’inverse. La manufacture de parapluies a effectivement ouvert ses portes en 1986, l’enfance de son créateur ayant été marquée par le tournage du film dans les rues de sa ville. À deux pas des ferrys à destination de Dublin et Portsmouth, les deux entrepôts métalliques typiques ont été réhabilités par Florent Lequertier qui ne pouvait faire table rase de cette histoire ; la devanture sur rue est alors conservée et rénovée, tandis que quelques pépins sont suspendus dans la courette d’entrée. Tout est ensuite une question de cheminement et de lumière face à ce grand ensemble bâti très allongé. Les fermettes en acier sont conservées et valorisées, un patio est créé au centre, les espaces de nuit sont protégés de la rue par un gymnase tandis que la cuisine et le salon sont installés face au jardin de fond de parcelle, prolongés par un jardin d’hiver bardé de polycarbonate. architecte TRAPÈZE architecture – Florent Lequertier www.trapeze-architecture.com localisation Cherbourg-en-Cotentin (50) livraison 2018 surface 290 m² SHOB photographe Baptiste Almodovar
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TROIS QUESTIONS À CORINNE LANGLOIS
© DR
Sous directrice à l'architecture, à la qualité de la construction et du cadre de vie Direction générale des Patrimoines, service de l’architecture Ministère de la Culture
Vous soutenez les Journées d’Architectures À Vivre depuis de nombreuses années ; quel sens donnez-vous à ce partenariat ? Ces journées permettent au grand public de visiter des logements construits ou aménagés par des architectes. Le logement concerne tout le monde. Quand il est bien conçu, il participe vraiment à la qualité de vie au quotidien, dans la sphère la plus intime. Lors de ces journées, comme lorsque nous feuilletons le magazine, nous constatons à quel point les architectes apportent des réponses différentes à un même programme, celui de se loger. Elles dépendent autant du contexte dans lequel le logement est construit que des attentes du client, de son mode de vie, de ses goûts. Cette diversité de réponses fait la différence entre la construction répétitive de modèles et l’architecture. Pour l’usager, c’est véritablement un plus. En France, l’architecture souffre d’une audience particulièrement
faible ; comment expliquez-vous cela ? Nous n’apprenons pas le vocabulaire de l’architecture en classe. Il ne s’acquiert que si nous choisissons d’en faire son métier. Il est donc très logique que les architectes ne soient pas compris… Pour bien des gens, le mot « architecture » est assimilé à des bâtiments exceptionnels publiés dans les revues sur papier glacé, pas aux logements ou aux bureaux, qui sont pourtant des espaces de vie quotidienne. Et pourtant les architectes œuvrent pour concevoir ces espaces quotidiens tant en construction neuve qu’en réhabilitation, avec une attention portée aux performances environnementales. « L’architecture, ce n’est pas pour moi » est une idée reçue qu’il nous faut combattre. Quelles actions mène la direction de l’Architecture envers le grand public et dans quels objectifs ? Depuis l’adoption de la loi sur l’architecture en 1977,
le développement de la culture architecturale dans la population française est un axe important de la stratégie nationale de l’architecture. Pour produire une architecture de qualité, il faut qu’elle soit « commandée » par un client capable de formuler ce qu’il attend et d’entrer en dialogue avec l’architecte. Le ministère de la Culture soutient à cette fin les nombreux acteurs engagés dans la diffusion de la culture architecturale en France ; les CAUE, les maisons de l’architecture, le réseau des villes et pays d’art et d’histoire ainsi que de nombreuses initiatives locales visant à rapprocher public et architecture. Les Journées nationales de l’architecture, qui auront lieu cette année du 18 au 20 octobre, sont une occasion de fêter l’architecture et de mettre en lumière tous ces professionnels dans une manifestation grand public. Le ministère de la Culture est très heureux que les Journées d’Architecture À vivre s’associent à cet évènement pour la 1ère année.
PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE | LES LAURÉATS
PRIX DU JURY MENTION APPARTEMENT NUÉE ARCHITECTURE À deux pas du sublime ensemble de l’église Saint-Séverin avec son cloître, son square et sa maison paroissiale, en plein cœur du quartier latin, l’appartement de 36 mètres carrés et sa mezzanine de 6 mètres carrés occupent les combles d’un immeuble à caractère faubourien de cinq étages datant du XVIIIe siècle. Baigné de lumière par deux lucarnes, l’une jacobine et l’autre capucine, une fenêtre et une verrière de toit, le charmant cocon accueille aujourd’hui deux chambres avec leur salle d’eau respective et une vraie cuisine. Et l’architecte Nathalie Gilbert a dû composer avec la complexité d’un lieu délicat afin de ne pas l’étouffer ; une paroi vitrée pour conserver l’espace traversant, un miroir en creux pour agrandir, des garde-corps vitrés pour laisser passer la lumière, une salle de bains en îlot pour ne pas avoir à cloisonner, des teintes claires pour la respiration et un mur fonctionnel qui loge cuisine et rangement dans une épaisseur optimale. architecte NUÉE architecture Nathalie Gilbert www.nueearchitecture.com localisation Paris (5e) livraison 2019 surface 36 + 6 m² photographe Bertrand Fompeyrine
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TROIS QUESTIONS À ÉRIC WIRTH
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Vice-président du Conseil national de l’Ordre des Architectes
Les Journées d’Architectures À Vivre visent à faire se rencontrer les particuliers et les architectes ; qu’est-ce que cela représente pour vous ? C’est avant tout une excellente occasion de parler d’architecture avec ceux qui la créent, les architectes, et, le cas échéant, avec ceux qui la vivent, les propriétaires. Il est souvent difficile d’expliquer la qualité architecturale à des non-initiés : les mots, les dessins, voire les images ne sont pas toujours faciles à décrypter. Aussi, l’immersion physique dans le projet est la meilleure façon de comprendre l’architecture, car elle permet de mettre en éveil tous les sens humains, de « vivre l’architecture ». De plus, les explications fournies in situ par l’architecte auteur du projet permettent au public d’en comprendre la genèse, depuis les besoins exprimés par le client, les contraintes du site, jusqu’à la réponse finale produite par l’architecte. Tout fait sens dans un projet, et comprendre cela permet d’aimer l’architecture. Vous soutenez l’évènement depuis
de nombreuses années ; quel sens donnez-vous à ce partenariat ? Ce partenariat est effectivement historique, car il s’inscrit dans la mission de l’Ordre des Architectes de diffusion de la culture architecturale, mais également dans notre volonté de promouvoir la qualité architecturale des projets du « quotidien ». Les Journées Portes Ouvertes, qui fusionnent cette année avec les Journées Nationales de l’Architecture prévues du 18 au 20 octobre 2019, ont les mêmes ambitions : promouvoir l’architecture du quotidien, et ceux qui la créent, ces milliers d’architectes passionnés, au service de leurs concitoyens, présents sur l’ensemble du territoire. Les Journées d’Architecture À vivre s’inscrivent parfaitement dans nos objectifs, et sont à ce titre particulièrement efficaces. Moins de 20% des maisons construites en France le sont par des architectes ; comment expliquez-vous cela ? Pour faire appel à un architecte, il faut aimer l’architecture. Et pour aimer l’architecture, il faut la comprendre.
Si on considère que l’architecture est une discipline artistique, ce qu’elle est aussi, bien entendu, c’est la seule discipline artistique qui s’impose à tous, qui impacte nos paysages, nos modes de vie, notre santé et même celle de notre planète. Et c’est la seule qui n’est pas enseignée ! En France, c’est avant tout un sujet de culture architecturale, même si celle-ci évolue, grâce à une prise de conscience lente, mais réelle, et une médiatisation de l’architecture de plus en plus présente. Par ailleurs, l’architecte continue injustement à être considéré comme inabordable, voire coûteux. Les JPO ont été créées pour casser ces clichés. Tout le monde a droit à l’architecture, et à la qualité architecturale. Il faut en convaincre tout le monde. Les architectes sont au service de tous. L’intérêt général est leur ADN. L’urgence liée au dérèglement climatique imposera d’être très inventif pour garantir à nos enfants un cadre de vie confortable. L’imagination est le propre des architectes. Ils sauront relever ce défi, et donc s’imposer et inverser les chiffres que vous évoquez !
PRIX DES MAISONS D’ARCHITECTURES À VIVRE | LES LAURÉATS
PRIX DU PUBLIC HEROS ARCHITECTURE Certains clients sont plus à même d’expliquer ce dont ils rêvent, leurs idéaux, leurs besoins ; celui d’Heros a été parfaitement clair, au-delà d’un choix de couleur ou de matière, c’est un concept radical qu’il souhaitait. Des lignes claires et simples, aucune ornementation, des équipements invisibles et peu de matériaux. Jérôme Hervé et Laura Ros l’ont pris au mot, avec élégance et fonctionnalité. L’appartement, qui occupe le sixième étage d’un immeuble ravissant des années 1930, est d’un blanc immaculé ; sol, plafond, mur, robinetterie, éclairages, appareillage, sanitaire, évier, baignoire, menuiserie extérieure, il est donc parfaitement lumineux et fluide. Cette monochromie s’accompagne d’un travail précis sur les assemblages, les textures et les éclairages que seul un impressionnant bloc de bois vient contraster, dissimulant certains équipements et rangements. Et c’est finalement son occupant qui vient le colorer avec ses meubles, ses livres, ses disques ; en y vivant, tout simplement. architectes HEROS Architecture – Jérôme Hervé et Laura Ros www.herosarchitecture.com localisation Paris (20e) livraison 2018 surface 93 m² photographes Schnepp Renou
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TROIS QUESTIONS À MURIEL HUGONENC
© DR
Responsable communication chez Placo® - groupe Saint-Gobain
Voilà près de 20 ans que les Journées d’Architectures À Vivre permettent au grand public de rencontrer les architectes à travers leurs réalisations. Que représente l’événement pour Placo® ? Les Journées d’Architectures À Vivre offrent la possibilité à des milliers de particuliers dans toute la France de découvrir des réalisations architecturales. C’est une occasion unique pour le grand public de visiter des maisons, et d’échanger avec l’architecte et le propriétaire des lieux. L’un des points communs à tous ces projets, c’est la qualité architecturale au service du confort de vie. C’est aussi le leitmotiv de Placo® : notre ambition est en effet d’apporter plus de bienêtre aux habitants en leur offrant des solutions d’aménagement intérieur adaptées à leurs besoins. Ces solutions performantes sont proposées par les architectes à leurs clients particuliers. Leur rôle est donc essentiel pour apporter du confort dans l’univers domestique. Grâce aux Journées d’Architectures À Vivre, l’habitat
contemporain, synonyme de bien-être, devient accessible à tous. Vous avez choisi d’être partenaire du Prix du public ; quel sens donnezvous à cet engagement ? Placo® est pour la seconde année partenaire du Prix du public. Je suis ravie de cet engagement, qui permet de récompenser la réalisation exceptionnelle d’un architecte dans l’habitat. Placo® souhaite se positionner comme un partenaire à l’écoute des architectes, en leur proposant des solutions à forte valeur ajoutée pour leurs projets. Ils pourront ainsi donner libre cours à leur inspiration, et concilier vision architecturale et confort de l’habitant. Grâce à ses produits, Placo® s’est imposé comme un acteur majeur de la construction dans le secteur de l’habitat individuel. Quelles sont vos dernières innovations dans ce domaine ? Toutes nos innovations dans l’habitat individuel ont pour ambition de répondre
aux besoins de confort des particuliers chez eux. Pour se sentir bien chez soi, il est par exemple essentiel de se protéger du bruit, qu’il provienne de l’intérieur ou de l’extérieur. La plaque de plâtre Placo® Phonique, qui permet de réduire de 50% les bruits d’une pièce à l’autre, est la solution idéale pour être au calme. Avoir une maison saine, où il fait bon vivre, est indispensable pour l’épanouissement de toute la famille. La plaque de plâtre Activ’Air® améliore la qualité de l’air intérieur en absorbant jusqu’à 80% des composés organiques volatils présents dans l’air ambiant. Enfin, Habito®, notre dernière innovation, offre une maison plus facile à vivre. Cette plaque de plâtre est ultrarésistante aux chocs (environ deux fois plus qu’un mur en parpaings) et facilite la fixation de charges (jusqu’à 20 kg avec une simple vis à bois, et jusqu’à 60 kg avec une cheville à expansion). Cette solution révolutionne l’univers de l’habitat, et permet aux occupants d’aménager les espaces au gré de leurs envies. Avec les innovations Placo®, le confort prend toute sa place dans l’habitat individuel.
FAIRE ACCÉLÉRATEUR DE PROJETS URBAINS INNOVANTS
FAIRE, 1ER ACCÉLÉRATEUR DE PROJETS URBAINS INNOVANTS INVITE ARCHITECTES, URBANISTES, DESIGNERS, ÉTUDIANTS À PROPOSER DES RECHERCHES ET EXPÉRIMENTATIONS FACE AUX GRANDS DÉFIS URBAINS : CLIMAT, SOLIDARITÉ, RÉSILIENCE, CRISE DES MATÉRIAUX, MOBILITÉ, ÉNERGIE...
Photographie Diodon, stucture gonflable dynamique projet lauréat de FAIRE 2017 Conception : Félix Chameroy, Clara Chotil, Alexandre Atamian, Léo Demont, Maud Lévy, Laura Mrosla
infos et dépôts des candidatures sur
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CAISSE DES DÉPÔTS CAI_19_13185_ENDOS_INSTITUT_RECHERCHE_POS_NOIR 08/04/2019
ÉQUIVALENCE MONOCHROME
PARIS | JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
PARIS
JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
La maison racontée par une historienne de l’architecture… Du XIXe au XXIe siècle, la maison a été un laboratoire majeur d’expérimentation technique, formelle et théorique pour les architectes, le lieu où s’est concentrée leur réflexion. Dans l’univers domestique, ils se sont permis d’inventer des nouveaux modes de vie et de s’affranchir des conventions. En France, ce programme a longtemps offert un réel espace de liberté, depuis les pionniers du mouvement moderne jusqu’aux utopistes des années 1960, avant d’être enfermé dans le cadre normatif de la loi de 1977. Tout récemment, a enfin émergé une prise de conscience des conséquences sociales et esthétiques de la volonté des pouvoirs publics d’écarter les architectes de la conception des maisons individuelles pour en faire des produits de consommation. Plus que jamais, il convient de valoriser l’intelligence environnementale, la finesse de l’insertion dans un site, la relecture du vernaculaire tout comme le geste novateur des architectes. Raphaëlle Saint-Pierre, historienne et journaliste de l’architecture
LES 21, 22, 23 & 28, 29, 30 JUIN ET LE 19 OCTOBRE 2019 Retrouvez l’intégralité des projets et réservez vos visites sur www.journeesavivre.fr
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REPORTAGE | PARIS
UNE GALERIE À VIVRE Dans le 9e arrondissement de Paris, la jeune agence Batiik Studio a rénové deux appartements pour en faire un espace unique en son genre : 200 mètres carrés qui accueilleront une galerie d’art pouvant loger des artistes en résidence. Une intervention tout en modestie où l’architecture s’exprime sobrement, comme pour laisser vivre les œuvres. texte nolwenn lebœuf | photos bertrand fompeyrine
REPORTAGE | PARIS
Le sol en terrazzo avec marbre incrusté est le fruit d’une collaboration entre la propriétaire du lieu et les architectes. Le colombage existant, visible depuis la rue, est simplement peint en blanc pour ne pas s’imposer face aux œuvres d’art.
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i les galeries d’art sont souvent froides, austères et donc impressionnantes, la « maison d’art » créée par Amélie du Chalard en est tout à fait l’inverse : se logeant dans un véritable appartement, l’espace ouvert et accueillant donne envie de rentrer et même d’y rester. Ce lieu hybride n’est pas le premier mis en place par la jeune passionnée d’art, puisque le concept est d’abord né dans son propre logement, où elle accueillait les visiteurs qui souhaitaient découvrir sa collection. Au vu du succès engendré par sa galerie insolite, elle décide donc d’ouvrir en 2018 cette « Art Room » destinée aux passants et potentiels acheteurs, mais aussi aux artistes qui pourront y vivre le temps d’un séjour en résidence. L’objectif étant de pouvoir trouver l’inspiration, totalement immergé parmi les œuvres dans un intérieur ordinaire… Ou presque !
toiles, sculptures et meubles de créateurs. La mission a été remplie par la jeune agence Batiik Studio, habituée à travailler sur des programmes de logement. Le sujet était donc maîtrisé, avec toutefois une subtilité : « L’architecture devait se faire discrète pour laisser exister les œuvres d’art », précise Rebecca Benichou, à la tête du projet. La collection évoluant régulièrement, il était nécessaire de créer l’espace le plus neutre possible pour pouvoir accueillir tout type d’objet : pour cela, plusieurs stratégies ont été adoptées. D’abord, laisser tous les murs et la majeure partie des sols blancs, pour avoir un maximum de surface d’exposition et ne pas encombrer la perception de l’espace. Ensuite, laisser entrer la lumière abondamment depuis les deux façades, grâce à de grandes surfaces vitrées. Enfin, lisser les disparités de l’existant puisque le local est composé de deux bâtiments d’époques différentes.
L’ART AU PREMIER PLAN Le défi était donc de taille : les architectes devaient réussir à créer un intérieur domestique, chaleureux et fonctionnel, quand les seuls habitants permanents du lieu seraient des
SCULPTER L’EXISTANT Au départ, les deux constructions n’étaient pas qualifiées : le local sur rue datant du XVIIIe siècle était condamné et tournait le dos à une bâtisse plus grande, ajoutée dans un second
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L’escalier de l’entrée permet de lier le niveau bas du rez-dechaussée sur rue au niveau haut sur cour.
REPORTAGE | PARIS
Le vestibule, dont les murs sont habillés de médium plaqué chêne, dessert un cabinet de toilette et le vestiaire. Aussi discret que possible, l’escalier principal en acier laqué blanc permet de rejoindre l’étage du duplex.
temps et accessible seulement depuis la cour en cœur d’îlot. Ces deux entités, déjà connectées au moment de l’achat, présentent une différence de niveau de plus d’un mètre : l’occasion pour les architectes de créer des espaces aux qualités variées au sein même d’un appartement très ouvert. L’entrée principale sur rue, où un colombage d’époque en bois massif est conservé et simplement peint en blanc, est ainsi séparée du reste de l’appartement par un petit escalier. D’anciens poteaux métalliques sont conservés dans le séjour au rez-dechaussée, permettant d’organiser la surface généreuse de la pièce où le mobilier de salon et parfois une table de billard trouvent naturellement leur place. L’étage est quant à lui traversé d’un bout à l’autre par deux poutres Haussmann en bois laissées apparentes au même titre que les poteaux style Eiffel de la cuisine : une façon de rendre hommage à l’existant dans cet intérieur très contemporain où la sobriété prime.
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TOUCHES DE BOIS Outre ces éléments anciens laissés visibles, l’intérieur immaculé est ponctué de quelques touches boisées qui soulignent des fonctions importantes pour l’habitant de passage ou le visiteur. Au rez-de-chaussée, l’escalier de l’entrée et le sas qui le prolonge forment un espace de transition entre le niveau haut et le niveau bas : le garde-corps en chêne s’enroule comme une feuille de papier pour guider vers le vestibule qui distribue un cabinet de toilette et un vestiaire. À l’étage du duplex, c’est sur le buffet que ce même traitement est disposé : « Ce meuble délimite la surface de la cuisine mais permet de garder une connexion visuelle avec la salle à manger : c’est le bois qui crée le lien », explique l’architecte. Le deuxième plan de travail en inox permet à cette cuisine un peu particulière d’être fonctionnelle pour accueillir les artistes en résidence et les chefs invités lors des vernissages. Enfin, côté
Au même titre que les œuvres d’art, le mobilier a été minutieusement choisi par Amélie, la propriétaire de la galerie.
REPORTAGE | PARIS
Au premier étage, un petit salon fait face à la salle à manger, offrant toujours plus d’espace pour l’exposition.
rue, la verrière sculpturale de la chambre permet à la lumière du jour de rentrer et de conserver le caractère traversant de l’appartement. Toujours en chêne massif, cette porte à quatre battants a été réalisée sur mesure et entièrement imaginée par les architectes : son dessin en fait l’identité même du lieu. SOL PICTURAL Si le mobilier et les créations minutieusement disposés dans la vitrine sur rue interpelleront le passant, le sol de l’entrée sera lui aussi une invitation à la visite : son graphisme unique, fruit d’une collaboration étroite entre les architectes et la propriétaire, marque les esprits. Judicieusement placé côté rue et côté cour, il a été pensé « comme une véritable œuvre d’art » d’après Rebecca Benichou. Sa réalisation artisanale a permis de s’adapter aux subtilités du plan : les chutes de marbre aux nuances variées ont été disposées au sol une à une avant que le terrazzo ne soit coulé pour les sceller en place. Si cette fresque ne s’étend pas au-delà des abords des deux entrées, la technique antique du terrazzo se retrouve dans la salle de bains de l’étage, contribuant à l’harmonie générale du projet. www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | PARIS
L’installation d’une verrière entre le séjour et la chambre permet de conserver le caractère traversant de l’étage.
REPORTAGE | PARIS
La différence de niveau se retrouve à l’étage : ici les quelques marches permettent de réunir le parquet peint et le béton ciré.
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1 REZ-DE-CHAUSSÉE 1 entrée 2 vestiaire 3 stock 4 salon 5 surface libre
R+1 1 petit salon 2 salle à manger 3 cuisine 4 chambre 5 salle d’eau
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REPORTAGE| PARIS
La verrière à quatre battants en chêne massif a été dessinée sur mesure par les architectes.
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Le pan de mur de la douche en terrazzo s’accorde au béton ciré du sol et des parois de la salle de bains de l’étage. Au mur, le carrelage dentelé Rombini de Mutina met en valeur la sobriété des équipements sanitaires THG.
architecte Batiik Studio – Rebecca Benichou www.batiik.fr localisation Paris (9e) livraison octobre 2017 bâti d’origine XVIIIe siècle (bâtiment sur rue) et XIXe siècle (bâtiment sur cour) études 3 mois travaux 3 mois surface 196 m² (hors cave) coût des travaux 300 000 euros TTC matériaux chêne massif et medium plaqué (habillage entrée, escalier et cuisine) / chêne massif (verrière) / terrazzo (sol rez-de-chaussée) / parquet et béton ciré (sol étage) / acier laqué (escalier) / carrelage Rombini Ronan et Erwan Bouroullec pour Mutina et béton ciré (salle de bains) équipements sanitaires et chauffage chez THG Paris www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | PARIS
RÉNOVATION
AGENCE AVOUS SOLÈNE HERY ET DAVID GRANGER
D’un design chic et coloré, cet appartement parisien a été conçu sur mesure pour une famille. L’objectif premier était d’organiser la vie de la maisonnée autour du salon : la cuisine s’ouvre ainsi sur le séjour et la superficie de la chambre attenante est réduite, seulement séparée par une porte à galandage. Ainsi, de nuit, les chambres des enfants sont isolées. De jour, l’appartement vit dans sa totalité. Afin d’optimiser l’ensemble, des rangements ont été disséminés un peu partout. La finesse du carrelage des toilettes et du marbre de la cuisine se mêlent en douceur aux touches de bois et de couleurs des autres pièces, pour offrir un subtil mariage d’ambiances.
© agence Avous
année 2018 / bâti d’origine 2000 / études + travaux 4 + 4 mois / 80 m²
RÉNOVATION
AGENCE ANNE LAPOINTE
année 2015 / bâti d’origine 1965 / études + travaux 2 + 2 mois / 60 m² SHON
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© DR
Premier achat d’un jeune couple, cet appartement parisien a été complètement repensé et rénové. Leur souhait ? Créer une deuxième chambre pour leur petit garçon ainsi qu’un vaste espace de vie. Pour concrétiser ce vœu, une redistribution des pièces a été nécessaire : les cloisons ont été abattues, la cuisine et la chambre d’origine sont désormais réunies et forment un spacieux salon de 29 mètres carrés. Grâce à un mur de rangements conçu sur mesure, le séjour conserve son ampleur tout en étant fonctionnel. Longeant la façade, un long couloir a été imaginé afin d’accéder aux différentes pièces de l’appartement.
PARIS | SÉLECTION
RÉNOVATION
ANTONIN ZIEGLER
© Antonin Ziegler
C’est au fond d’une petite cour qu’un couple acquiert un ancien atelier pour le transformer en pied-à-terre. Déjà réhabilité, cloisonné et éclairé par une unique verrière, il ne correspond pas à ses nouveaux occupants : des artistes peintres qui aimeraient disposer d’un loft lumineux et d’une chambre pour leurs petits enfants. Désormais, deux blocs abritent pièces humides et rangements, et séparent les pièces – dont un atelier de peinture transformable en chambre – sans cloisonner. Un nouveau plancher, ménageant des différences de niveaux, concoure aussi à la distinction des fonctions. L’enveloppe a été laissée dans son jus, « simplement protégée de manière à stopper sa dégradation ». année 2019 / bâti d’origine antérieur au XXe siècle / études + travaux 5 + 5 mois / 70 m² SP / matériau bois multiligne www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | PARIS
RÉNOVATION
LAGOM ARCHITECTE DÉBORAH CALFOND ET AVINOAM BETTAN
année 2019 / bâti d’origine 1910 / études + travaux 2 + 7 mois / 42 m² SP / matériaux bois chêne, tébopin, CP bouleau, medium à peindre, cuisine façade recyclé
RÉNOVATION
© Maude Artarit
Ce bel appartement situé au septième étage d’un immeuble haussmannien aurait pu connaitre une toute autre histoire. Avant d’être racheté par un jeune agent immobilier, il n’était composé que de trois simples chambres de bonnes tombées dans l’oubli. Après sept mois d’une lourde rénovation, le sombre grenier s’est mué en un logement confortable de 40 mètres carrés. Côté couleurs : les tons pastel du mobilier s’accordent en douceur avec le parquet en chêne clair huilé. La cuisine a quant à elle été conçue comme une boite noire, dont le plan de travail en zelliges réfléchit la lumière. Des ouvertures ont également été créées dans la chambre pour profiter d’une vue privilégiée sur la Tour Eiffel.
EMMA SAINTONGE
année 2017 / bâti d’origine 1892 / études + travaux 3 + 3 mois / 51 m² / matériaux contreplaqué de bouleau, OSB, béton ciré blanc, grès cérame, bois de récupération
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© Daniel Rocco
Lorsque le client de l’architecte, un jeune homme de 24 ans, acquière cet appartement de 51 mètres carrés plutôt lumineux, il imagine très vite abattre le mur entre les deux pièces du fond de manière à créer un vaste séjour. Sur les conseils de la conceptrice – qui repère très vite que ce mur est porteur ! – c’est finalement la mince cloison séparant les deux surfaces centrales qui est abattue pour accueillir le salon ouvert sur la cuisine. Bien que les pièces intimes soient donc installées aux deux extrémités du volume, l’économie de temps et d’argent résultant de ce choix aura permis la création de nombreux aménagements sur mesure, parmi lesquels rangements et bibliothèque en contreplaqué de bouleau.
PARIS | SÉLECTION
RÉNOVATION
HEROS ARCHITECTURE JÉRÔME HERVÉ
© Schnepp Renou
Situé au sixième étage, cet appartement traversant pâtissait d’un sur-cloisonnement et de finitions défraîchies. Pour offrir à son client un lieu de vie à la fois lumineux, ouvert et au goût du jour, l’architecte est reparti de zéro : « les cloisons ont été abattues et l’ancienne moquette remplacée par une résine blanche » afin de réfléchir la lumière naturelle sur toute la profondeur du volume. Les différentes pièces sont articulées grâce à trois grands meubles : un noyau central abritant placards d’entrée et de cuisine ; un îlot condensant les fonctions d’une cuisine contemporaine ; et un troisième, installé sur toute la longueur du mur aveugle, accueillant lit escamotable, dressing, bibliothèque et rangements. année 2018 / bâti d’origine 1930 / études + travaux 2 + 5 mois / 93 m² SP / matériaux résine, Corian®, placage chêne et medium à peindre www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | PARIS
RÉNOVATION
LA BOÎTE A-I-D DAGUT VALÉRIE
année 2019 / bâti d’origine 1970 / études + travaux 4 + 6 mois / 87 m² SP / matériaux béton, fermacell, laine de bois, contreplaqué de bouleau, chêne massif
RÉNOVATION
© Pierre Laurent
Afin d’accueillir ses nouveaux occupants et pour répondre aux besoins de la vie contemporaine, ce trois pièces des années 1970 a été entièrement rénové. Pour apporter du volume et de l’espace, les différents lieux de vie ont été repensés et jouent désormais sur des effets de contrastes. Certaines pièces sont ainsi mises en exergue grâce à des zestes de couleur vive et une disposition à l’image d’un assemblage de poupées russes. La chambre d’enfant peut ainsi offrir deux chambres indépendantes. Le bois réchauffe par petites touches cet appar tement et de nouveaux revêtements au sol et sur les murs viennent apporter de la matière.
HEJU STUDIO
année 2018 / bâti d’origine XX e / études + travaux 3 + 3 mois / 190 m² / matériaux carreaux de ciment, pierre, parquet, verre, métal et inox
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© Heju Studio
Par sa vaste surface, ce loft du 11e arrondissement est idéal pour une vie de famille mais son caractère masculin beaucoup trop marqué pour ses propriétaires. Tout en préservant le style loft et ses volumes, les architectes délimitent les espaces par un jeu de matériaux et de couleurs. Avec une touche scandinave, ils créent une ambiance chaleureuse et raffinée comme dans le salon où l’abondance de textiles et de chêne créée un effet cocon. Côté cuisine, l’ajout d’un béton ciré clair s’accorde parfaitement au mobilier en inox. À l’étage, clarté et couleurs forment un ensemble harmonieux, parfait par la lumière naturelle d’une verrière ajoutée au palier.
PARIS | SÉLECTION
RÉNOVATION
ALIA BENGANA & CAPUCINE DE COINTET ARCHITECTES
© David Cousin Marsy
Au calme d’une cour du 10 e arrondissement, un couple acquiert un immeuble de deux appartements sombres et insalubres. Leur objectif ? Faire de cette acquisition leur nouveau lieu de vie. L’enjeu pour les architectes est alors de la transformer en un triplex unifamilial spacieux et lumineux. Pour ce faire, une double hauteur au rez-de-chaussée est imaginée pour tirer profit des sources lumineuses existantes au premier étage et donner du volume à la pièce centrale. En addition, des fenêtres de toit sont créées, baignant ainsi la maison de lumière. Pour ce chantier, le plancher a été entièrement refait et une nouvelle isolation par l’extérieur en fibre de bois a été posée sur la façade. année 2017 / bâti d’origine 1940 / études + travaux 8 + 8 mois / 120 m² / matériaux chêne, métal, carreaux de ciment, laine de bois, inox et granit www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | PARIS
Cet appartement situé au troisième étage a été rénové pour un couple avec enfant. Loin de tout chambouler, les architectes ont procédé à des interventions ciblées pour répondre aux demandes de leurs clients. Résultat : l’entrée autrefois cloisonnée donne aujourd’hui directement sur le salon. La porte est dissimulée dans la bibliothèque en chêne qui épouse le mur aveugle du séjour. À côté, le nouveau bureau peut retrouver sa fonction initiale de chambre au besoin. Entre cette dernière pièce et la cuisine, le mur porteur a été déposé et remplacé par une cloison renforcée pour installer un vitrage laissant passer les rayons du soleil. Enfin, la cloison entre les deux chambres conservées a laissé place à un dressing. année 2017 / bâti d’origine XIXe siècle / études + travaux 2 + 4 mois / 154 m² SP / matériaux chêne et quartzite
RÉNOVATION
© Patrick Tournebœuf – Tendance Floue
RÉNOVATION
LDRP ARCHITECTURE ET DESIGN LAURENCE DUCA ET RÉMY PEYRARD
MIEKO LEVY
année 2019 / bâti d’origine 1850 / études + travaux 2 + 4 mois / 110 m² SHON / matériaux MDF, Valchromat, bois de noyer, chêne, aluminium et grès cérame émaillé
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© Levy Mieko
Au cœur du quartier de la Bastille, une famille tokyoïte hérite d’un duplex aux deux derniers étages sous combles. Les descendants souhaitent aménager cet ancien atelier d’artiste en un pied-àterre chaleureux et familial. Le pari de cette rénovation ? Rendre hommage à leur testateur passionné d’architecture moderne et autonomiser l’étage. L’architecte travaille alors des séquences spatiales marquées par des couleurs vives et différenciées afin de délimiter visuellement les espaces et les volumes entre eux. De grands aplats de blanc contrastent avec ces couleurs et intensifient la luminosité des pièces. Une chambre nouvellement intégrée à la pièce de vie est mise en scène à la façon d’une « chambre noire ».
PARIS | SÉLECTION
RÉNOVATION
ATELIER BOTEKO LÉA CASTEIGT ET ALESSANDRO BAIGUERA
© Rocco Danièle
Dans une résidence des années 1960, cet appartement familial a bénéficié d’une large rénovation et d’une réinterprétation de son patrimoine moderne. Le parti pris des architectes a été de révéler les parties structurantes de la construction et de privilégier une interaction directe avec les matériaux. Sur le plafond formé par un plancher hourdis, se dessinent des stries de béton grises visibles dans tout le logement. Le parquet en damier, après avoir été entièrement poncé, retrouve sa chaleur d’origine. Enfin, la cuisine dessinée sur mesure, rappelle l’image d’un meuble établi et s’ouvre sur l’espace principal du séjour. année 2019 / bâti d’origine 1960 / études + travaux 3 + 4 mois / 55 m² / matériaux contreplaqué d’okoumé, hêtre massif et carreaux Winckelmans www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | PARIS
RÉNOVATION
JAVA ARCHITECTURE
année 2018 / bâti d’origine 1920 / études + travaux 8 + 8 mois / 140 m² / matériaux bois, zinc et inox
RÉNOVATION
© Java Architecture
Toujours plus haut ! Afin d’agrandir cet appartement perché au sommet d’un immeuble du 17e arrondissement de Paris, les architectes ont proposé à leurs clients de surélever le bien grâce à deux boites en structure bois bardées d’inox. Généreusement ouvertes côté rue grâce à de larges baies vitrées coulissantes, elles permettent d’exploiter le volume des combles avec une vraie hauteur sous plafond sans dénaturer le paysage constitué par les toitures en zinc de la Capitale. En outre, l’aménagement d’une partie de la toiture en terrasse offre aux habitants un espace pour siroter un verre de vin, bien au-delà du tumulte de la ville…
BOCLAUD ARCHITECTURE BOCLAUD CÉLINE
a n n é e 2 0 1 8 / b â t i d ’o r i g i n e X I X e s i è c l e / études + travaux 3 + 6 mois / 100 m² / matériaux carreaux ciment, grès cérame, menuiserie laquée et médium façon chêne
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© Bertrand Fompeyrine
D a n s c e t a p p a r te m e n t h a u s s m a n n i e n d u 12e arrondissement, l’architecte apporte modernité et confort au quotidien d’une famille, grâce à une rénovation complète. Un système de claustra est utilisé pour délimiter les espaces, comme dans l’entrée donnant directement sur la cuisine neuve mais aussi dans la salle de bains nouvellement intégrée à la chambre parentale. Un dressing à l’éclairage naturel trouve maintenant sa place dans l’ancienne salle de bains. Également, de grands rangements modernes sont créés afin de dissimuler les précédents. Plancher chauffant et domotique sont finalement installés pour garantir un confort de vie maximal.
PARIS | SÉLECTION
© François-Xavier Da Cunha Leal
RÉNOVATION
PLUSFX ARCHITECTURE + DESIGN FRANÇOIS-XAVIER DA CUNHA LEAL
Situé dans le 10 e arrondissement, ce studio de 27 mètres carrés était autrefois un deux-pièces. Libéré de ses cloisons superflues, il offre désormais à ses propriétaires le confort de vie d’un grand volume grâce au mobilier sur mesure en forme de L, condensant différentes fonctions. Contre le mur opposé à la façade sur rue, il abrite une grande cuisine ouverte ; dans l’angle, il accueille un lit « perché » permettant d’aménager des rangements en dessous ; plus loin, il se transforme en un bureau-bibliothèque. Au centre, un îlot sur roulettes offre la place suffisante pour cuisiner et manger. Côté matériaux, bois blanc laqué, chêne brut et Corian® favorisent la luminosité. année 2013 / bâti d’origine 1930 / études + travaux 2 + 3 mois / 27 m² / matériaux bois blanc laqué, chêne brut, Corian® www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | PARIS
RÉNOVATION
AGENCE D’ARCHITECTURE NUÉE NATHALIE GILBERT
année 2019 / bâti d’origine XIXe siècle / études + travaux 3 + 3 mois / 42 m² SP / matériaux acier et verre
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© Nuée Architecture
C’est dans un immeuble du XIXe siècle que Nathalie Gilbert a livré la rénovation de ce petit appartement sous combles. Dans ce volume composé d’un premier niveau de 36 mètres carrés et d’une mezzanine de 6 mètres carrés, la conceptrice avait pour mission de créer deux chambres et deux salles d’eau. En bas, elle installe les pièces de vie, parmi lesquelles la cuisine, parfaitement imbriquée contre un mur aveugle, ainsi que la première chambre, contenue dans une boite en verre pour laisser circuler la lumière dans ce volume traversant. La seconde pièce de nuit se trouve elle à l’étage et dispose même d’une baignoire îlot surplombant le séjour, qui attire l’œil et valorise la charpente en bois.
Vient de paraître
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2019 - 16è ÉDITION
CRÉATION : MARIANNE SÉGUIN & CIE
AUX TUILERIES PARIS
JEUDI 6 JUIN DIMANCHE 9 JUIN
10H00 19H00
Le rendez-vous des professionnels et des amateurs du jardin urbain et du design d’extérieur Organisé par :
Avec le soutien de :
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ÎLE-DE-FRANCE | JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
ÎLE-DEFRANCE JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre racontées par ceux qui les font… Les Journées, c’est comme une bonne adresse qu’on se « refile » entre professionnels. C’est mon ancien patron qui m’avait conseillé, en 2006, de faire visiter ma première réalisation. Cette expérience fut vraiment enivrante : il y avait l’excitation, comme pour recevoir des invités de marque...Mais j’ai pu constater que l’attente venait surtout des visiteurs : c’était flatteur ! Et c’était bon... Au fil des années, le plaisir de se sentir rassuré a fait place à la joie de partager ses convictions et de faire de son travail une véritable pratique sociale : pour certaines familles, c’est un événement culturel immanquable. Pour d’autres, c’est une façon de se rassurer sur ses propres choix en matière de travaux. Il y a aussi les visites où les architectes sont majoritaires, qui deviennent alors un mini congrès d’où un monde parfait peut naître en 5 minutes ! De tous les rendez-vous professionnels, c’est le plus complet et le plus courageux, car c’est le seul qui offre à la découverte et à la critique du grand public, l’objet architectural nu et dans son intégralité. Et à ma connaissance, Architectures À Vivre est le seul magazine à relever ce défi. Hervé Gaillaguet, architecte
LES 21, 22, 23 & 28, 29, 30 JUIN ET LE 19 OCTOBRE 2019 Retrouvez l’intégralité des projets et réservez vos visites sur www.journeesavivre.fr
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REPORTAGE | ÎLE-DE-FRANCE
VOYAGE EN ITALIE C’est à Montreuil que les architectes Manuèle van der Hoeven et Frédéric Mouly de l’agence MOVA construisent, après plusieurs années d’exercice, leur propre maison. Une réalisation inspirée des paysages de la côte amalfitaine et dont la complexité vertigineuse témoigne d’une préoccupation certaine : le respect du contexte bâti et de ses habitants.
© Florian Kleinefenn
texte mathieu fumex | photos florian kleinefenn, olivier hallot, sonia & fred lucano
REPORTAGE | ÎLE-DE-FRANCE
Au-dessus de la gouttière – alignée sur celle de l’habitation située en face –, le dernier niveau de la maison est en retrait, et ce afin de limiter le vis-à-vis avec les voisins.
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une première maison. C’est ainsi que le duo d’architectes hérite d’un terrain triangulaire et pentu de 140 mètres carrés, accessible directement depuis la chaussée : le point de départ de 8 mois d’études, et tout autant de chantier. ARCHITECTURE BIENVEILLANTE Habitués à construire en milieu dense, les concepteurs ont appris à jouer avec les contraintes imposées par les petites surfaces, les plans locaux d’urbanisme et les prospects. « Nous aimons travailler dans des contextes difficiles, explique Frédéric Mouly. Faire en sorte que les inconvénients deviennent des avantages et vice versa ; c’est ce qui nous motive le plus. Ici, nous avons donc cherché à être le plus compact possible, pour plusieurs raisons : afin de respecter
© Florian Kleinefenn
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n petit coin d’Italie en pleine banlieue parisienne, un micro-village dans la ville… Plus qu’une habitation, c’est tout un imaginaire issu de leurs voyages sur les côtes méditerranéennes, constitué de placettes, d’escaliers escarpés et de vues plongeantes que les architectes Manuèle van der Hoeven et Frédéric Mouly de l’agence MOVA ont souhaité recréer dans leur propre maison. La genèse de ce microcosme remonte à quelques années, alors que Manuèle, Frédéric et leurs deux filles recherchent, avec un couple d’amis, un terrain à partager de manière à diminuer le coût de l’investissement. Après plusieurs mois de prospection, ils dénichent enfin la perle rare : une parcelle montreuilloise, insérée entre la rue et un cœur d’îlot boisé, suffisamment vaste pour faire l’objet d’une division cadastrale et sur laquelle est déjà bâtie
La façade sud de la maison est généreusement vitrée de manière à profiter de la vue sur le cœur d’îlot où poussent des arbres centenaires, mais aussi pour optimiser les apports solaires. À gauche, l’entrée principale ; en contre-bas, l’accès au studio indépendant aménagé au sous-sol.
REPORTAGE | ÎLE-DE-FRANCE
Installé dans la salle à manger, le poêle à bois suffit à réchauffer les sept demi-niveaux que compte la maison. Trois chauffages électriques dans les chambres complètent ce dispositif en cas de très grand froid.
© Olivier Hallot
Dès l’entrée, le visiteur tombe sur deux escaliers encadrant des gradins ; un parti pris inspiré de la topographie des villes italiennes.
les réglementations en vigueur bien sûr, pour conserver un jardin de taille respectable, mais aussi pour préserver la vue sur l’îlot boisé depuis la rue. » C’est de ce désir de discrétion, couplé à un programme relativement ambitieux – comprenant trois chambres, deux salles de bains, un studio indépendant pour accueillir amis ou grands-parents, ainsi qu’un patio à tout prix ! – que découle la forme de la maison : un monolithe élancé dont le plan pentagonal de 40 mètres carrés n’empiète finalement que sur un petit tiers du terrain. De manière à limiter les vis-à-vis, la façade septentrionale, côté rue, est très peu ouverte, tandis que « la hauteur de gouttière est calée sur celle de la propriété en face – au niveau du R+1 – pour se calquer sur l’échelle des constructions voisines », détaille Manuèle van der Hoeven. Par conséquent, le dernier niveau, sous le toit en pente, est en retrait : il s’agit
de reculer pour mieux s’élever. Seule fantaisie : les matériaux – enduit blanc, bardage bois constitué de tasseaux verticaux et zinc – dont le calepinage permet de singulariser l’enveloppe sans pour autant heurter l’environnement bâti. DÉDALE ITALIEN Cette enveloppe dessinée, il ne restait plus au duo qu’à trouver comment occuper les volumes. « Une fois que nous avions imaginé cette coquille, comme une tente, ou plutôt une vaste grotte, nous nous sommes demandés comment l’investir, raconte Frédéric Mouly. Alors, là encore, nous avons choisi la complexité, car nous ne voulions pas d’un intérieur standard. » Inspirés par la déclivité du terrain, leurs voyages sur la côte amalfitaine et les îles grecques et l’envie, prégnante, d’expérimenter le concept de demi-niveaux, www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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L’ossature de la maison est constituée de poteaux et de dalles en béton. « L’on aurait dit une fleur dont les pétales s’ouvraient petit à petit », se rappelle Frédéric Mouly en décrivant le chantier.
ils élaborent un système de plates-formes reliées par des escaliers pour répartir l’ensemble du programme sur toute la hauteur de la bâtisse. Partout, des vides, des doubles hauteurs, des marches distinguent et rattachent en même temps les différentes pièces sans jamais cloisonner, dans un foisonnement qui n’aurait certainement pas déplu à l’artiste néerlandais M. C. Escher. « Comme aucun espace n’est isolé, nous sommes en contact permanent dans la maison. Si quelqu’un fait du bruit en bas dans la cuisine, impossible de ne pas l’entendre, même depuis les chambres en haut », s’amuse le couple pour qui la notion d’espace prévaut sur celle de surface. COMPLEXITÉ CALCULÉE Si, comme dans les villes italiennes, cette topographie peut sembler a priori désorganisée, elle n’en demeure pas moins savamment étudiée. En témoigne notamment le travail ac-
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compli sur les ouvertures, et par extension sur le cadrage des vues et la circulation de la lumière. Ainsi, le patio tant désiré, une faille aménagée dans l’angle nord-est, illumine les deux salles de bains attenantes, quand les fenêtres, en apparence percées de façon aléatoire, constituent en fait autant de tableaux surprenants donnant sur le paysage environnant. Et à ceux qui verraient dans ces aménagements une forme de gratuité, voire de radicalisme, Manuèle et Frédéric répondent par les performances énergétiques qu’engendre une telle architecture : « Outre que la maison respecte la réglementation RT 2012, elle est aussi frugale. Ainsi, la superstructure est en monomurs de terre cuite, un matériau perspirant. Couplé à la porosité de la façade sud et des volumes intérieurs, ce dispositif confère à la construction une grande inertie, si bien qu’un seul poêle et trois petits radiateurs électriques en complément suffisent à nous chauffer quand vient l’hiver. » La dolce vita à l’heure montreuilloise, en somme.
Pour les fenêtres, les architectes ont privilégié des baies coulissantes à galandage, comme ici dans la salle à manger, laquelle peut ainsi être complètement ouverte sur le jardin.
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© Sonia & Fred Lucano
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VUE EN COUPE 1 entrée 2 salle à manger 3 cuisine 4 salon 5 patio 6 chambre 7 studio indépendant 8 cave
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© Sonia & Fred Lucano
REPORTAGE | ÎLE-DE-FRANCE
Dans la cuisine, un bandeau vitré laisse entrer la lumière. Il est volontairement percé en hauteur pour préserver l’intimité des habitants comme celle des voisins.
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R+1 1 palier 2 salon 3 chambre 4 salle de bains 5 rangements 6 patio
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© Olivier Hallot / © Sonia & Fred Lucano
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© Olivier Hallot
4 R+2 1 palier 2 chambre 3 salle de bains 4 mezzanine 5 patio
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La palette des matériaux de finition est volontairement réduite : peinture blanche et ciment lissé. Grâce au phénomène de réverbération, « il y a parfois plus de lumière dans la maison que dehors », se réjouit Frédéric Mouly.
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Contrairement à ce que ses nombreux escaliers auraient pu laisser craindre, « la maison n’est en réalité pas vertigineuse », rassure Manuèle van der Hoeven.
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© Olivier Hallot
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© Olivier Hallot / © Sonia & Fred Lucano
Dès le début du projet, le couple savait qu’il souhaitait intégrer un patio. Sa présence s’est finalement justifiée en l’aménageant à côté des deux salles de bains, afin d’illuminer ces pièces sans créer le moindre vis-à-vis.
architectes MOVA – Manuèle van der Hoeven et Frédéric Mouly www.mova.fr localisation Montreuil (93) livraison 2017 études 8 mois travaux 8 mois surface 109 m² SP coût travaux 240 000 euros HT matériaux béton (fondations et ossature) / parpaings à bancher (soubassement enterré) / monomurs de terre cuite de chez Wienerberger (superstructure) / polystyrène et laine de roche (isolation thermique par l’extérieur) / enduit minéral de chez Weber (revêtement façade) / tasseaux de mélèze (bardage) / zinc ton blanc (couverture) / aluminium (menuiseries extérieures) / plaques de plâtre (cloisons) / ciment lissé (sols) équipements poêle à bois / cuisine Ikea www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | ÎLE-DE-FRANCE
RÉHABILITATION
NOSK NOUIRA SKANDER
Le projet portait sur la réhabilitation d’un grenier et sa connexion avec une chambre de bonne annexe. Réunir ces deux pièces a permis de créer un nouvel espace de 35 mètres carrés dans lequel une salle d’eau a pu être rajoutée. Les architectes ont opté pour des volumes boisés qui permettent de retracer l’espace et d’apporter de la douceur à cet appartement tout de blanc vêtu. La décoration du lieu repose donc sur les éléments de bois présents dans les deux espaces et sur la neutralité des couleurs. Le rendu est ainsi lumineux, élégant et contemporain.
© François-Xavier Dubois
année 2018 / bâtiment d’origine années 1960 / études + travaux 2 + 3 mois / 35 m² SP / matériau tasseaux de sapin du nord lasurés
RÉNOVATION
DARE ARCHITECTES ALICE TALASHOV
année 2019 / études + travaux 2 + 3 mois / 80 m² SP / matériaux menuiserie bois, parquet chêne massif, marbre, carreaux de ciment
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© David Foessel
Cet appartement des Hauts-de-Seine profite d’une très belle vue sur la Seine depuis le séjour. De nouveaux meubles en bois habillent le salon et intègrent rangements et petit bureau d’appoint. La cuisine ouverte est caractérisée par du mobilier linéaire de couleur bleue se faisant face, le tout créant une belle ambiance azurée. L’intervention de l’architecte comprend également l’agrandissement d’une chambre avec une nouvelle salle de bains attenante ainsi que l’aménagement d’un dressing. Enfin, le parquet en chêne fraîchement posé à bâtons rompus apporte une note chaleureuse dans les pièces de vie principales.
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© ACP - Pierre Antoine
RÉNOVATION
ATELIER CHARPIN & PERRON LAURENT CHARPIN ET RAPHAËLE PERRON
Les précédents aménagements de cette réhabilitation d’un ancien entrepôt de la manufacture des Œillets n’avaient pas permis de rendre cet espace atypique réellement habitable. Mais c’était sans compter la transformation radicale des architectes qui offrent à ce loft une seconde vie. Les volumes prennent en intimité à mesure des étages, accessibles par un nouvel escalier à deux volées. L’espace entièrement libéré au rez-de-chaussée, se divise à l’étage où deux bureaux séparés par l’atrium donnent à voir la profondeur et la hauteur du volume global. Au dernier, comme des cabines suspendues, trois chambres avec des baies intérieures sont créées. L’ensemble est éclairé et ventilé par des ouvertures ajoutées sur le toit. année 2018 / bâti d’origine 1870 / études + travaux 12 + 5 mois / 156 m² / matériaux isolation laine de bois, filets inox, huisseries bois et ardoise www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | ÎLE-DE-FRANCE
EXTENSION
BENOIT ROTTELEUR ARCHITECTE
L’extension est insérée dans la continuité d’une maison des années 1960 dans laquelle les clients, un jeune couple et leurs enfants, viennent de s’installer. Pour répondre à leur demande d’agrandissement, l’architecte prolonge l’espace du rez-de-chaussée en créant un véritable ponton habitable de 30 mètres carrés sur lequel il intègre une salle à manger, une cuisine, un salon et des toilettes. Ce nouvel ensemble bénéficie d’une belle lumière grâce à la baie vitrée coulissante du séjour qui donne accès à la partie non couverte du ponton. Ainsi, les maîtres d’ouvrage peuvent profiter de la terrasse en surplomb dont la superficie est assez grande pour s’y installer les beaux jours venus.
© Antoine Seguin
année 2018 / bâti d’origine 1970 / études + travaux 3 + 4 mois / 30 m² / matériau bois
EXTENSION
NICOLA SPINETTO ARCHITECTES ET DANIELE MAINETTI + ÉLÉONORA SUCCI
année 2018 / bâti d’origine NR / études + travaux 6 + 4 mois / 38 m² SHAB / matériaux panneaux CLT Novatop, métal
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© DR
Située en région parisienne, cette extension s’acclimate par faitement à son environne ment avec son toit asymétrique en tôle métallique dorée. Entièrement vitré et en retrait, le rez-de-chaussée accueille un espace de vie ouvert sur le jardin, créant un lien privilégié entre intérieur et extérieur. Au cœur du logement boisé, les deux niveaux sont connectés par des ouvertures permettant d’apercevoir la double hauteur de l’extension. Composé principalement de bois CLT, un matériau efficace en matière d’économie d’énergie, et de métal, ce nouvel espace confirme son rapport étroit avec la nature.
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RÉNOVATION
MARIE VERTHUY
© DR
« Tourner les regards vers la nature. » Tel était l’enjeu de cette rénovation de deux locaux industriels préalablement réhabilités à Saint-Ouen. Un travail nécessaire pour ce vaste loft de 300 mètres carrés et son jardin, trop longtemps délaissés par ses précédents propriétaires. Lors du réaménagement de la cuisine, qui n’était plus fonctionnelle, l’ouverture sur l’extérieur est apparue comme une évidence qui a permis parallèlement de repenser tous les autres espaces. Du rapprochement de la salle à manger à la modification de l’entrée de l’arrière-cuisine, tout a été conçu pour créer une perspective sur le jardin. En dernier lieu, une touche de confort est apportée à l’étage avec le rafraichissement de la suite parentale. année 2018 / bâti d’origine 1900 / études + travaux 3 + 4 mois / 300 m² SP / matériau brique www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | ÎLE-DE-FRANCE
EXTENSION
QUENTIN JOSSE ARCHITECTE
année 2018 / bâti d’origine 1990 / études + travaux 3 + 4 mois / 30 m² SP / matériaux bois, zinc, aluminium, laine de bois
RÉNOVATION
© Clarisse Guichard
Inscrite dans le prolongement du pignon nord d’une maison construite dans les années 1990, cette extension est davantage le fruit d’un travail sur la lumière que sur l’espace. Ainsi, bien qu’il permette évidemment d’augmenter la surface habitable, ce nouveau volume facilite surtout la circulation des rayons du soleil, dans le salon en bas comme dans la chambre à l’étage. Un travail d’optimisation que l’architecte accompagne d’un effort d’intégration dans le contexte bâti : la toiture à trois pans de l’extension découle du respect des prospects, tandis que le bardage en zinc prépatiné rouge terre habillant la structure bois rappelle les tuiles en terre cuite du corps existant.
ÉLODIE SAGOT
année 2018 / bâti d’origine 1920 / études + travaux 3 + 5 mois / 105 m² / matériaux bois et double vitrage à rupture de pont thermique
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© Franck Beloncle
Tout commence avec un atelier d’artiste construit dans les années 1920, devenu la propriété d’une grande famille qui voudrait y élire domicile. Pour Élodie Sagot, l’objectif est clair : métamorphoser cette surface de 105 mètres carrés littéralement emmitouflée dans un écrin de verdure - un lierre grimpant embrasse presqu’intégralement la façade ouverte sur une petite terrasse. Elle y parvient à grand renfort d’aménagements sur mesure, mais aussi grâce à un travail conséquent sur la lumière. Ainsi, la cuisine et les pièces de vie sont-elles baignées par les rayons du soleil, grâce à l’installation d’une nouvelle verrière d’atelier en accordéon.
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RÉNOVATION
RSA RAMSÉS SALAZAR
© Sergio Grazia
Pour fusionner des volumes jusqu’à lors disparates, l’architecte a relevé le défi d’homogénéiser l’intérieur et l’extérieur de cette maison. À l’origine, il s’agissait de deux bâtiments distincts et peu fonctionnels : le premier avait été conçu en 1940, et le second, une extension de 60 mètres carrés, avait été ajouté dans les années 1980. Afin de réunir ces deux réalisations tout en gardant une cohérence architecturale, un nombre limité de matériaux a été utilisé. Une fois les accès superflus éliminés, de grandes baies vitrées coulissantes sont installées dans le séjour pour apporter de la lumière. Entre la cour et le jardin, la circulation est simplifiée pour permettre une véritable union avec l’extérieur. année 2017 / bâti d’origine 1940 / études + travaux 4 + 6 mois / 135 m² / matériaux contreplaqué de pin maritime, sol en ciment, plan de travail en inox, enduit minéral en façade, fenêtres en alu anodisé or clair www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | ÎLE-DE-FRANCE
EXTENSION
MDA MARC DUJON
L’his toire de ce projet débute lorsque les clients font l’acquisition d’une maison ouvrière en briques. Sur deux étages et proposant une très faible surface au sol, l’habitation doit être surélevée pour abriter cette famille de quatre. Mono-orientée, elle implique un travail sur la lumière, le tout pour un budget limité. L’architecte choisit alors d’inverser la distribution habituelle des différents espaces : les pièces de vie sont en haut, dans l’extension bardée de bois brûlé, tandis que les chambres sont aménagées dans les niveaux inférieurs. D’un point de vue constructif, le concepteur privilégie pour sa légèreté et sa rapidité de mise en œuvre une structure préfabriquée en panneaux de CLT qu’il laisse volontairement brute.
© MDA
année 2016 / bâti d’origine 1900 / études + travaux 9 + 3 mois / 75 m² SP / matériaux panneaux CLT, bois brûlé, acier et béton
À Colombes, en banlieue parisienne, un couple et leur fils de six ans ont récemment acheté un appartement flambant neuf. Immaculé, le grand trois pièces l’est peut-être un peu trop à leur goût... C’est donc à Amandine Branji et Pauline Keo qu’est confiée la mission de concevoir un aménagement adapté à leurs besoins. Afin de transformer la pièce principale en un lieu de vie polyvalent, les architectes jouent avec les petites installations : un discret bureau niché dans son caisson de bois, et une cuisine optimisée élégamment soulignée par un rideau de tasseaux pour marquer une séparation avec la salle à manger. Tout dans cet appartement n’est que jeu de matières et de couleurs. année 2018 / études + travaux 3 + 1 mois / 70 m² / matériaux médium, carrelage, parquet
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© Atelier d’à côté
RÉNOVATION
ADC – L’ATELIER D’À CÔTÉ AMANDINE BRANJI ET PAULINE KEO
ÎLE-DE-FRANCE | SÉLECTION
MAISON
PYZ ARCHITECTURE JACQUES PYZ
© DR
Cette maison installée dans un lotissement de la commune de Montévrain s’impose comme une masse élégante et sobre sur laquelle sont dessinées de larges ouvertures. Si son bardage en mélèze joue au coude à coude avec de grandes plaques de tôle en façade, sa construction elle aussi, mise sur la mixité des matériaux, alliant structure en béton préfabriqué et ossature bois. En rez-de-jardin, trois volumes d’égales dimensions sont décalés afin de profiter au maximum de l’orientation principale sud-ouest. Les épais murs séparateurs en béton lasuré libèrent évidemment des passages, offrant ainsi des points de vue diagonaux singuliers à l’intérieur. Une maison qui se découvre de différentes manières selon les orientations. année 2018 / études + travaux 6 + 9 mois / 170 m² / matériaux béton préfabriqué, mélèze www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | ÎLE-DE-FRANCE
PFLIGERSDORFFER RÉMI PFLIGERSDORFFER
Le projet concerne l’extension et la rénovation d’une maison familiale située à Rueil-Malmaison. Datant de 1850, et déjà remaniée dans le passé, elle présentait une architecture flottante, sans accroche à son environnement ni style défini. Les propriétaires souhaitaient augmenter leur surface habitable en donnant à l’ensemble une écriture homogène et contemporaine. La composition générale s’inspire du contexte avoisinant et oriente les volumes vers la lumière. La maison n’est pas conventionnelle dans sa forme mais intègre les particularités du site et du programme dans un mariage singulier, entre architecture pavillonnaire et contemporaine. Un subtil mélange de codes : toiture en pente, multiplicité des volumes, espaces ouverts, lignes claires, matériaux sobres et élégants. année 2019 / bâti d’origine 1850 / études + travaux 12 + 10 mois / 170 m² / matériau bois
LDRP ARCHITECTURE & DESIGN LAURENCE DUCA ET RÉMY PEYRARD
Situé à Clichy-la-garenne, au 10e étage d’un immeuble de logements, cet appartement a été rénové pour accueillir une famille avec enfant. Le programme était clair ; créer des espaces conviviaux, avec une certaine continuité et une cohérence de matériaux. La nouvelle distribution des pièces a permis de valoriser une vue imprenable sur Paris, plein sud. La cuisine s’ouvre sur la salle à manger-salon. Situé dans un renfoncement du séjour, le bureau peut aussi servir de couchage supplémentaire à l’occasion. Le mobilier en chêne habille les murs et le sol afin de lui donner une certaine unité. Le plan de travail en pierre vient souligner le bois. année 2017 / bâti d’origine 1970 / études + travaux 2 + 3 mois / 90 m² SHON / matériaux chêne, granit noir
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© Patrick Tourneboeuf - Tendance Floue
RÉNOVATION
© RÉMI PFLIGERSDORFFER
EXTENSION
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EXTENSION
CENT15 ARCHITECTURE MAXIME SCHEER
© David Fœssel
Da ns la commune de Suresnes toutes les constructions en pierre de meulière sont protégées. C’est donc en toute logique que les Architectes des Bâtiments de France ont imposé une conservation de la façade de cette maison des années 1950 lors de sa rénovation. Pour y accueillir un couple et leurs deux enfants, les architectes réalisent une extension – toujours en pierre de meulière – comprenant des espaces communs ainsi que trois chambres avec leurs mezzanines respectives. Au centre de la maison, l’escalier en acier noir distribue les cinq étages agencés avec des hauteurs sous plafond différentes et des ouvertures variables. L’intervention sur les façades intègre les éléments du passé tout en répondant à une demande contemporaine. année 2018 / bâti d’origine 1955 / études + travaux 6 + 8 mois / 170 m² SP / matériaux béton, pierre de meulière, épicéa lamellé-collé, batipin®, médium stratifié, acier, Corian®, zinc, aluminium, panneaux fibracoustic www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | ÎLE-DE-FRANCE
RÉNOVATION
AREA STUDIO JULIAN ARAGUNDI
Dans son état initial, cet appartement de trois pièces situé à Boulogne était organisé selon une distribution classique qui séparait la cuisine de la pièce principale. L’objectif pour l’architecte Julian Aragundi était d’optimiser l’espace pour créer une chambre supplémentaire. Du fait de la superficie généreuse du séjour – 36 mètres carrés exactement –, la nouvelle cuisine ouverte a pu y être installée, libérant ainsi un espace prêt à accueillir la troisième chambre. La restructuration du logement impliquait également de redéfinir la limite physique et visuelle avec son entrée. En remplaçant la porte d’accès au salon par une grande verrière, la lumière naturelle s’infiltre désormais dans tout l’appartement.
© Julian Aragundi
année 2018 / études + travaux 1+ 3 mois / 84 m² / matériaux acier, médium
MOBILE ARCHITECTURAL OFFICE FABIEN BRISSAUD
Sur les côteaux de Saint-Cloud qui dominent la rive gauche de la Seine, en face du bois de Boulogne, cette maison du XIVe siècle a été lourdement rénovée, sous la direction de l’architecte Fabien Brissaud. Pendant près d’un an, les travaux ont permis de restaurer une partie de la charpente ainsi que la totalité de la toiture, parée aujourd’hui de nouvelles tuiles plates. La façade, majoritairement revêtue de briques en terre cuite, a été ravalée, lui rendant alors son éclat d’antan. Quant à l’agencement intérieur, indéniablement inadapté aux modes de vie actuels des propriétaires, il a été entièrement réorganisé pour une meilleure fluidité entres les différents espaces. année 2018 / bâti d’origine 1910 / études + travaux 6 + 12 mois / 450 m² / matériaux bois, brique, tuile, pierre massive, fer
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© Arnaud Schelstraete
RÉNOVATION
DEPUIS 60 ANS
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NORD-OUEST | JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
NORD-OUEST JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre racontées par ceux qui les font… Adepte des Journées d’Architectures À Vivre depuis la 1ère édition, j’ai découvert la manifestation avec une amie, il y a 19 ans de cela. Tous les ans je suis un peu plus étonnée, et renouvelle mes visites avec cette même envie de partage. Édition après édition, l’œil un peu plus avisé et critique, je visite des projets démesurés mais également des logements plus modestes. C’est d’ailleurs dans l’un d’entre eux que j’ai su me projeter personnellement pour la première fois, en faisant la rencontre de l’architecte Philippe Regelsperger. Grace à l’événement, nous avons pu échanger autour de son travail, nous permettant de créer un premier contact puis de nouer par la suite un véritable lien de confiance, et d’envisager une collaboration pour mon propre projet d’habitation. Ensemble, nous avons réalisé une maison neuve que j’ai ouvert aux visites à trois reprises, puis la rénovation d’un appartement. Avec Monsieur Regelsperger une vraie relation s’est créée. Nous avons fait un travail formidable grâce à cet évènement et sommes devenus amis. Béatrice Masson-Garel, visiteuse
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REPORTAGE | NORD-OUEST
LA TÊTE DANS LES PINS Arradon est un paradis blotti dans le golfe du Morbihan. L’architecte Fabienne Costel y a construit pour sa famille une résidence principale perchée dans les arbres. Éclatée en deux volumes, elle est constituée de boîtes minérales posées en porte-à-faux sur des socles vitrés et reliées par une passerelle. Revêtue d’un schiste noir aux tons changeants, la villa s’intègre naturellement dans le paysage breton comme dans son quartier. texte raphaëlle saint-pierre | photos david boureau
REPORTAGE | NORD-OUEST
Vue depuis l’allée, la maison prend l’allure d’un monolithe en quartzite posé dans les pins. Caractéristiques de la végétation du golfe du Morbihan, ils mesurent ici jusqu’à 30 mètres de haut.
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Avec mon mari, nous avons beaucoup navigué autour du monde, notamment dans le Pacifique Sud. Le golfe du Morbihan est un endroit magnifique qui nous rappelle la Nouvelle-Zélande », raconte l’architecte Fabienne Costel. En 2017, elle tombe amoureuse d’un terrain à vendre au cœur d’Arradon, à 200 mètres du golfe. Avec ses deux filles – 14 et 12 ans aujourd’hui –, le couple décide de quitter Paris pour vivre en Bretagne, dans ce village en périphérie de Vannes où ils ont souvent passé leurs vacances depuis une quinzaine d’années. La parcelle, qui a conservé au centre une demeure des années 1930, est divisée en trois lots vendus simultanément. Fabienne et Aurélien en acquièrent deux, sur lesquels se dressent d’imposants pins maritimes. Sur celui
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de 700 mètres carrés, l’architecte construira leur maison ; sur l’autre, qui mesure 300 mètres carrés, une seconde destinée à la vente. MODULES Préalable indispensable, Fabienne Costel fait appel à un arboriste pour savoir comment préserver au maximum les pins. Les contraintes sont nombreuses : ne pas utiliser de grue, faire attention à leur système racinaire qui se développe en surface et prendre en compte les vents d’ouest pour que les arbres ne tombent pas sur la maison. « Le but était de se faufiler dans cette petite forêt, d’où l’idée des modules. Je ne voulais pas d’une architecture ostentatoire mais d’une maison intégrée,
Le grand volume est relié par une passerelle au petit volume où se trouvent les chambres d’amis à l’étage.
très peu visible depuis la rue. » Le plan local d’urbanisme lui permet d’opter pour des toits terrasses. Fabienne décide de diviser sa maison de 220 mètres carrés en deux volumes reliés par une passerelle et une terrasse en bois, et de minimiser les surfaces au sol avec un rez-de-chaussée en retrait de l’étage. Au-delà de la villa 1930, achetée par une autre famille, la seconde maison de 110 mètres carrés émerge d’un bosquet à l’angle de la parcelle pour profiter de la vue sur le golfe. Les deux chantiers sont menés simultanément avec les mêmes techniques et une esthétique similaire. « Le prix de construction au mètre carré est légèrement au-dessous du budget des constructions locales car nous avons cherché des produits et des matériaux nous-mêmes, en direct. »
À L’ABRI DU SOLEIL ET DE LA PLUIE Pour éviter les racines et les irrégularités du terrain, l’architecte surélève légèrement la maison. Au rez-de-chaussée, s’étend le séjour très transparent, avec cuisine ouverte, qui permet de profiter de la végétation et de la belle lumière tout en gardant à distance les rayons directs du soleil grâce au porte-à-faux de l’étage qui varie entre un et trois mètres de large. Cette casquette offre également des espaces abrités de la pluie sur la terrasse. Dans quelque temps, la partie basse de l’annexe servira d’agence d’architecture à Fabienne et de bureau de graphisme à Aurélien. Posées au-dessus, des boîtes aux lignes brisées contiennent les chambres. Celles réservées aux amis sont aménagées dans le plus petit module www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | NORD-OUEST
La terrasse en bois constitue une plateforme entre les deux parties qui composent la maison familiale. Elle est abritée par la passerelle en acier thermolaqué et par la casquette de l’étage. Sous la maison, un vide sanitaire protège les racines des pins.
tandis que les trois chambres de la famille et un bureau d’appoint s’articulent autour d’une mezzanine ouvrant sur le salon, surmontée d’un lanterneau. « Comme on tourne autour du puits de lumière, il y a vraiment une connexion visuelle entre le bas et le haut. » MATÉRIAU VIVANT « Je tire mon inspiration de l’architecture brésilienne : béton, vitrages, grands porte-à-faux. J’avais envie d’une architecture minimaliste et minérale », explique Fabienne Costel. Au-dessus de la structure légère du rez-de-chaussée, la façade épaisse de l’étage, constituée de pierres semi-porteuses posées sur un mur en parpaing, protège les habitants des vents violents, dans l’esprit constructif des longères bretonnes. « Des poteaux mixtes acier/béton avec ferraillage reprennent les charges, mais structurellement, la boîte de
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l’étage se tient. » La pierre de quartzite utilisée, de la même famille que l’ardoise, s’intègre parfaitement dans son environnement de maisons blanches à toitures noires. L’architecte l’a trouvée dans une carrière située à la frontière du Portugal et de l’Espagne où elle l’a fait prédécouper pour optimiser la mise en œuvre sur le chantier. Ce choix a fini par être validé par l’architecte des Bâtiments de France, d’abord réticente. « Je l’ai convaincue en lui apportant un morceau. Ce schiste, qui change de couleur quand il pleut, est dans la logique paysagère et architecturale du Morbihan. » Fabienne sait aussi que la pierre va évoluer à cause de l’oxyde de fer qu’elle contient. En effet, à certains endroits, des nuances sont déjà apparues. « Cela ressemble à la mousse dorée du granit, apprécie-t-elle. J’aime ce matériau qui est vivant ; il me rappelle les empilements de concrétions de schistes des rivages aux alentours. »
La façade de l’étage, de 46 centimètres d’épaisseur, est constituée de pierres semi-porteuses. Des modules de quartzite de 8 centimètres d’épaisseur sont posés sur un mur en parpaing avec un vide d’air de 3 centimètres et une isolation intérieure.
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REPORTAGE | NORD-OUEST
« le but était de se faufiler dans cette petite forêt, d’où l’idée des modules. je ne voulais pas d’une architecture ostentatoire mais d’une maison intégrée, très peu visible depuis la rue. » Fabienne Costel, architecte
Le séjour est baigné de lumière. Au sol, un béton ciré Weberfloor a été coulé sur le plancher chauffant. Le long des vitrages Technal, des poteaux mixtes acier/béton avec ferraillage soutiennent en partie l’étage.
REPORTAGE | NORD-OUEST
Les placards du séjour sont revêtus du même placage chêne que la cuisine Ikea. Une arrièrecuisine est dissimulée dans le bloc central.
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REZ-DE-JARDIN 1 entrée 2 salon 3 salle à manger 4 cuisine 5 agence/bureau 6 terrasse
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R+1 1 chambre 2 bureau 3 salle d’eau
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La sous-face en béton de la dalle de l’étage a été travaillée pour rester apparente.
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REPORTAGE | NORD-OUEST
Le vide central est surmonté d’une verrière qui permet d’admirer les cimes des arbres. L’espace où se trouve le canapé est destiné à être cloisonné pour former un petit bureau dont la porte-fenêtre ouvre sur la passerelle.
Vue depuis le palier de l’escalier qui donne sur le vide par une ouverture rectangulaire percée dans la cloison.
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REPORTAGE | NORD-OUEST
La chambre des parents ouvre sur la mezzanine. Les lignes brisées de la maison se retrouvent dans la forme irrégulière de certaines pièces.
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Une des deux chambres d’enfant. Les fenêtres toute hauteur sont sécurisées par une ouverture limitée.
L’esthétique noir et blanc de l’extérieur est déclinée jusque dans la salle de bains.
architecte Fabienne Costel Architecte www.fabiennecostel.com localisation Arradon (56) livraison novembre 2018 études 5 mois travaux 14 mois surfaces 220 m² (maison dans les arbres) + 110 m² (maison destinée à la vente) coût des travaux 418 000 euros TTC (maison dans les arbres) + 210 000 euros TTC (maison destinée à la vente) matériaux béton et quartzite (façades) / acier (précadres et passerelle) / aluminium (menuiseries extérieures) / bois (escalier, parquet, aménagements cuisine et mobilier) www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | BRETAGNE
RÉHABILITATION
CF ARCHITECTURE CÉDRIC JAOUEN
Afin de réhabiliter un ancien corps de ferme situé dans la ville d’Etrelles, en lisière de bourg, l’architecte Cédric Jaouen réalise une surélévation ainsi qu’une extension, toutes deux rattachées au bâtiment de pierre existant. Il réinterprète la typologie de la longère agricole tout en proposant une écriture contemporaine inscrite dans son contexte. Vêtue d’un bardage métallique, la nouvelle façade se pare d’ouvertures élégamment ceinturées de bois douglas et se joue du contraste avec les murs de pierre. Un projet qui fait l’éloge de l’histoire de ce bâtiment, désormais apte à accueillir ses nouveaux habitants en des lieux chaleureux.
© DR
année 2018 / études + travaux 4 + 10 mois / 173 m² SP / matériaux douglas, métal, bac acier, aluminium
RÉNOVATION
INMA STUDIO VALERO INMA
année 2018 / bâti d’origine 1780 / études + travaux 5 + 4 mois / 154 m² / matériaux torchis, parquet, acier laqué noir, grès cérame, chêne
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© Germain Herriau
Cet appartement du XVIIIe siècle a été entièrement rénové par l’architecte d’intérieur Valero Inma. Distributions inappropriées, manque de lumière, moulures et sols en mauvais état… Tout était à refaire ! Afin de moderniser les lieux et leur apporter un maximum de lumière, le principal enjeu a consisté à réorganiser toutes les pièces, à commencer par la cuisine, désormais installée coté rue. Une ancienne chambre d’enfant trop exiguë et un salon secondaire ont eux aussi laissé place à une nouvelle salle de bains et deux chambres, conçues comme des boites de verre laissant la lumière circuler. Le bâtiment étant classé, les architectes des Bâtiments de France ont veillé à une restauration minutieuse du parquet et des fenêtres, moyennant un travail important de menuiserie et de métallerie.
BRETAGNE | SÉLECTION
MAISON
ATELIER VICTORIA MIGLIORE
© Cyril Folliot
C’est dans la région du cap Fréhel sur les côtes d’Armor, que l’architecte Victoria Migliore réalise la résidence secondaire d’un chef cuisinier parisien. Elle met en œuvre une cabane sur pilotis à deux pas de la mer et confinée dans une forêt de pins. Le volume rectangulaire sculpté se glisse entre les arbres et s’extrait du sol sablonneux et en pente pour profiter du caractère sauvage des lieux tout en assurant l’intimité nécessaire à l’habitat. Les pièces qui s’articulent toutes autour du patio sont en dialogue permanent avec la nature. Laissant ainsi la lumière traverser le projet de toute part, cette habitation écologique en structure bois fait preuve d’un respect de son environnement remarquable en invitant le paysage dans le quotidien des habitants. année 2018 / études + travaux 12 + 4 mois / 85 m² SP / matériaux bois douglas brûlé, bouleau, chêne, pin, châtaigner, acier, aluminium www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | BRETAGNE
MAISON
QUINZE ARCHITECTURE THOMAS BONNIN
Dans une impasse, la maison de plain-pied vient s’appuyer sur un vieux mur de soutènement en pierre. Pour répondre aux difficultés d’accès du chantier, le projet est conçu en ossature bois sur fondations métalliques. La trame constructive qui occupe toute la largeur du terrain est mise en valeur et devient le fil conducteur du projet. Le système poteau-poutre prend alors ses aises, débordant des espaces intérieurs, il s’étend et devient terrasse et pergola. Rempli par un bardage ajouré, il protège des vis-à-vis, largement ouvert au sud. Les espaces de vie sont alors baignés de soleil.
© Joan Casanelles
année 2018 / études + travaux 9 + 9 mois / 130 m² SHAB / matériau bois
RÉHABILITATION
O2 CONCEPT ARCHITECTURE VINCENT GOURVIL
année 2018 / bâti d’origine 1950 / études + travaux 12 + 7 mois / 380 m² SP / matériaux métal, bac acier, verre
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© Interval Photo
C’est à Saint-Malo, que les architectes ont réalisé cette réhabilitation d’un ancien atelier en fond de cour pour créer un loft de 230 mètres carrés. En plus du gigantisme des volumes, le projet doit composer avec la configuration des ouvertures dont un patio central de 22 mètres carrés et des puits de lumières qui serviront les chambres et le séjour. La porte de garage qui marque l’entrée des lieux s’ouvre donc sur un vaste espace baigné de lumière, dont le sol béton est recouvert d’une résine. Sous cette structure métallique apparente et vernie se nichent une cuisine ouverte sur la pièce principale, cinq chambres – certaines avec mezzanine –, ainsi que plusieurs salles d’eau.
BRETAGNE | SÉLECTION
MAISON
MAARCHITECTES MARIE AURÉLIE CHARRIER
© Frédéric Baron
C’est à l’entrée de Quevert, posée à flanc de coteau, que les propriétaires ont rêvé leur maison passive, tel un trait dans le paysage. Pour répondre à cette exigence, l’implantation de la maison a été primordiale, notamment vis-à-vis des arbres existants. La pente naturelle du terrain a permis de réaliser deux niveaux de plain-pied : l’habitation et ses terrasses au rez-de-chaussée haut, et un garage-atelier au rez-de-chaussée bas. Les façades en pans de bois, lames de pin naturel et panneaux composites bois et ciment accueillent des ouvertures triple vitrage. Pour réguler les apports solaires, une ossature métallique laquée est rapportée en façade pour intégrer des brise-soleils à lames orientables. année 2018 / études + travaux 9 + 11 mois / 217 m² SP / matériaux béton, aluminium, pin, panneaux bois et ciment www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | BRETAGNE
MAISON
GF ARCHITECTURE GWENN FLACHOT
C’est au cœur d’un ancien îlot vert de la commune de Brécé que s’inscrit cette maison d’un nouveau genre : une habitation passive qui allie confort et économie d’énergie. Développée de plain-pied, elle respecte les vues et les orientations solaires des maisons environnantes. Afin de conserver l’identité végétale de cet ancien lotissement, la maison est revêtue d’un bardage gris irisé s’étirant horizontalement sur toute la longueur des 16 mètres de façade. Alors que la pièce de vie principale s’ouvre largement sur le jardin grâce à la mise en place d’une menuiserie coulissante de 5,80 mètres de long, les toitures inversées en zinc confèrent à la « maison papillon » une allure aérienne et élancée.
© GF Architecture
année 2019 / études + travaux 10 + 12 mois / 125 m² SP / matériaux bois, isolant bois, zinc
RÉNOVATION
B HOUSSAIS ARCHITECTURE BLANDINE HOUSSAIS DE WAZIÈRES
année 2018 / bâti d’origine 1910 / études + travaux 8 + 12 mois / 270 m² SP / matériaux pierre, contreplaqué type tebopin, bois, béton poli et acier laqué noir
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© DR
Quand les nouveaux propriétaires de cette maison bourgeoise en pierre, construite au début du XXe siècle consultent l’architecte, ils formulent une demande claire : réhabiliter la bâtisse de 270 mètres carrés pour la rendre habitable toute l’année en vue d’une utilisation personnelle couplée à une location saisonnière. En plus des travaux de rénovation énergétique, la conceptrice choisit alors d’organiser l’ensemble des espaces (pièces de vie au rez-de-jardin et chambres à l’étage) autour d’un noyau majestueux : un escalier hélicoïdal en acier laqué noir, à la fois centre névralgique, hub distributif et totem représentatif du projet.
BRETAGNE | SÉLECTION
© Pascal Léopold
EXTENSION
ATELIER D’ICI JEAN-LUC HERY
Dans la commune de Le Relecq-Kérhuon, cette maison construite en 2014 a récemment fait l’objet d’une opération d’extension. Située à l’arrière de l’impressionnant volume en L, la tourelle de bois est reliée au salon principal par un jardin-terrasse également revêtu d’un sol en bois. Cette « cabane perchée » accessible depuis l’intérieur par un jeu de passerelles et d’escaliers, s’élève au-dessus de la maison afin d’offrir une vue imprenable sur la rade de Brest. Bien qu’isolée du jardin, elle n’en reste pas moins connectée à l’habitation existante, notamment par un jeu de transparence entre les deux corps de bâtiment. année 2018 / études + travaux 6 + 8 mois / 250 m² / matériau bois www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | BRETAGNE
MAISON
10I2LA ARCHITECTURE
Construite sur deux niveaux, cette maison, aux allures de séchoir à tabac, renfermant un séjour en rez-de-jardin, trois chambres et un espace multifonctionnel à l’étage, est construite selon des principes bioclimatiques. Structure bois, orientation méridionale et enveloppe thermique per formante permettent ainsi de limiter les équipements énergétiques ; si bien qu’un poêle à bois et un chauffe-eau solaire suffisent à assurer le confort des habitants, quelle que soit la saison. À l’intérieur, le percement d’une trémie a permis l’installation d’un filet invitant au jeu et à la détente.
© François Baudry
année 2016 / études + travaux 9 + 9 mois / 120 m2 SP / matériaux bois, laine de bois, acier
QUINZE ARCHITECTURE THOMAS BONNIN
Au sud de Rennes, dans un décor bucolique, entre un vieux four à pain en pierre et un chêne centenaire, un terrain enherbé en surplomb de la voie communale accueille cette maison individuelle Passivhaus. Profitant du dénivelé naturel sur lequel il repose, le rez-de-chaussée est encastré d’un mètre dans le sol reliant ainsi les accès au niveau de la voie. À l’abri des regards et des vents indiscrets, appuyée à l’enrochement, la terrasse prolonge les pièces de vie vers l’extérieur. L’étage, en ossature bois vêtue de zinc quartz, lévite au-dessus de la structure en béton banché du rez-de-chaussée. Archétype de la maisonnette, cette cabane en léger porte-à-faux domine la campagne canteloupéenne. année 2016 / études + travaux 9 + 9 mois / 150 m² SHAB / matériaux bois, zinc
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© Joan Casanelles
MAISON
BRETAGNE | SÉLECTION
© Jeremias Gonzalez
EXTENSION
STUDIO MAAB MARIE BLANCHOT
Comment ouvrir la cuisine de cette ancienne maison de cheminot sur le jardin, lui adjoindre une chambre de plain-pied et une salle de bains attenante sans pour autant dénaturer la façade existante à laquelle ses habitants tiennent beaucoup ? Pour résoudre ce casse-tête, les architectes ont choisi d’investir le jardin ! Ainsi, c’est une discrète serre juxtaposée au mur mitoyen délimitant la propriété, qui prolonge le coin cuisine sur l’extérieur. Plus loin, deux volumes en bois reliés au corps principal de l’habitation par un jardin d’hiver abritent la chambre et la salle de bains demandées par les clients, le tout bien sûr, sans altérer l’existant. année 2018 / études + travaux 7 + 6 mois / 45 m² SP / matériaux bois, zinc, verre et acier www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | NORMANDIE
EAWY MANUEL FOURNEAUX
Longue et étroite, cette résidence secondaire est une réinterprétation de la longère normande. Son ossature en bois est revêtue d’une couverture et d’essentages en ardoise naturelle de petits formats. Afin de respecter le terrain, les architectes ont préféré installer la construction sur des murs de refends en maçonnerie pour laisser la pente herbeuse glisser sous la maison. À l’une des extrémités, celle où la hauteur sous le plancher est la plus élevée, une place de stationnement a été aménagée. Le bois est présent aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le séjour, chaleureux et lumineux, profite d’immenses baies vitrées qui constituent de véritables tableaux du paysage normand. année 2018 / études + travaux 9 + 11 mois / 106 m² / matériaux bois et ardoises naturelles
RÉNOVATION
© Manuel Fourneaux / Lionel Seureau
MAISON
SOLIDOR ARCHITECTURE BENJAMIN THUILLEZ
année 2016 / bâti d’origine 1970 / études + travaux 12 + 12 mois / 200 m² SHAB / matériaux béton, pierre, verre, acier thermo laqué, châtaigner
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© Guillaume Jouet
Transformer ce pavillon des années 1970 en maison-atelier contemporaine a été un véritable défi pour l’architecte. Un enjeu d’autant plus complexe que le pavillon se situe sur un site classé, au pied d’une abbaye construite à l’époque médiévale. Plusieurs opérations ont été mises en œuvre pour la rénover. La première a consisté à supprimer la véranda afin de redonner de l’ampleur au jardin et à son cerisier. La deuxième a quant à elle permis de gérer le dénivelé présent entre le jardin et la rue en l’organisant autour de terrasses aux fonctions différentes (parking, potager, compost, espace engazonné). Enfin un « nez » en métal a été ajouté sur le pignon de la maison afin de casser sa massivité.
NORMANDIE | SÉLECTION
© Baptiste Almodovar
RÉHABILITATION
TRAPÈZE ARCHITECTURE FLORENT LEQUERTIER
Ouvert et lumineux, ce charmant loft occupe deux grandes halles perpendiculaires en structure métallique qui accueillaient autrefois la manufacture des parapluies de Cherbourg. Si la première, longeant la rue, protège aujourd’hui les pièces de nuit ainsi qu’un immense terrain de jeu, la seconde, inscrite dans la profondeur de la parcelle et désormais prolongée côté jardin par une serre en polycarbonate, abrite elle, un vaste salon avec cuisine ouverte. Entre les deux constructions, un nouveau patio permet de ventiler l’ensemble et facilite l’entrée des rayons du soleil tout au long de l’année. année 2018 / bâti d’origine 1960 / études + travaux 6 + 10 mois / 290 m² SHOB / matériaux brique, polycarbonate et enduit www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | NORMANDIE
RÉHABILITATION
DVN ARCHITECTES JOËL VAN NIEUWENHUYSE ET GUILLAUME DALIGAUX
Mêlant charme des vieilles pierres et volumes généreux, cette ancienne grange est aujourd’hui très agréable à vivre. Pourtant, il ne s’agissait autrefois que d’un corps de ferme construit dans le prolongement de la maison attenante, orienté est-ouest et sans plancher. Pour répondre à la demande des clients d’installer un espace de vie en bas et une chambre parentale à l’étage, tout était à faire ! Dans le but d’optimiser les apports solaires sans altérer la bâtisse, les seules fenêtres existantes, au sud, sont conservées tandis qu’une large ouverture « de type agricole » est percée dans la façade en pignon à l’est. À l’intérieur, une boite suspendue abrite la chambre et surplombe un vaste séjour.
© Joël van Nieuwenhuyse
année 2019 / études + travaux 12 + 8 mois / 121 m² SP / matériaux pierre, métal et bois
LODE ARCHITECTURE ARNAUD LACOSTE
Livrée en 2017 dans les environs de Caen, cette maison étonne. Avec son plan d’abord, puisqu’elle est organisée autour d’un hall central distribuant quatre ailes distinctes. Le plus grand volume, plein sud, abrite la cuisine ; un deuxième, tourné dans la même direction, accueille un salon, quand les deux derniers renferment les chambres ; entre, l’architecte installe les pièces d’eau et les espaces techniques. Avec les matériaux employés ensuite : voiles de béton préfabriqués intégrant l’isolation pour les murs, prédalles de béton pour la toiture. À l’intérieur, plafond et mobilier en chêne contrastent avec la sensualité brute du béton apparent. année 2017 / études + travaux 8 + 14 mois / 245 m² SP / matériaux béton et chêne
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© lode architecture
MAISON
NORMANDIE | SÉLECTION
© Pierre Gourvennec
MAISON
ARBASIHEM LAMINE ET JEAN-BAPTISTE BARACHE
Qu’elle est mignonne cette petite maison tout en bois, face à la mer ! Pourtant, sous ses airs charmants, elle cache une complexité folle. Le programme impliquait ici de condenser : une salle à manger, un salon, une pièce d’eau, des sanitaires, une cuisine, des rangements et… des couchages pour cinq personnes, le tout dans un écrin agréable à vivre et ouvert. Pour y parvenir, les architectes rivalisent d’ingéniosité – un bow-window optimise par exemple les vues tout en faisant office de salon – et sur tout, exploitent le rapport avec l’extérieur. Ainsi, des châssis coulissants à galandage permettent de faire disparaître complètement les ouvrants : la maison fait alors partie intégrante du jardin ! année 2018 / études + travaux 6 + 12 mois / 20 m² SP / matériau bois www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | PAYS DE LA LOIRE
RÉNOVATION
THIBAUDEAU ARCHITECTE PIERRE-ARTHUR THIBAUDEAU
année 2017 / bâti d’origine 1962 / études + travaux 6 + 10 mois / 90 m² / matériaux béton, métal déployé, krion®
MAISON
© JPIERRE-ARTHUR THIBAUDEAU
Bien qu’idéalement située sur la côte, cette maison de vacances ne convenait plus tout à fait à ses propriétaires, qui souhaitaient disposer d’une cuisine ouverte sur le salon et de deux chambres en plus. Face à l’impossibilité de créer une extension, l’architecte investit le garage, préalablement isolé, pour y installer une suite parentale. Les deux nouveaux couchages trouvent eux place dans une mezzanine construite au-dessus des chambres existantes. Quant à la question des pièces de vie ouvertes, celle-ci est simplement réglée par la suppression des cloisons, remplacées par du mobilier sur mesure, tandis que la structure en béton est mise à nue pour donner du caractère à l’ensemble.
APOTHÈME VIRGINIE ET GUILLEAUME VAN TORHOUDT
année 2016 / études + travaux 18 + 11 mois / 126 m² SP / matériaux bois, zinc, briques plâtrières
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© DR
Quand les clients dévoilent leur cahier des charges, celui-ci se révèle à la fois riche et vaporeux. Ainsi, le couple et ses deux enfants souhaitent une maison qui sera construite sur un site étroit et classé – par conséquent soumis au regard de l’Architecte des Bâtiments de France. Ils ont envie d’une « caravane vintage », de couleurs – du bleu, mais pas que ! –, et d’une « cuisine qui joue les caméléons ». De ces demandes hétéroclites découle une habitation en structure bois bardée de zinc, composée de deux volumes imbriqués dont les formes rappellent celles d’une cabane. Ici et là, des éléments bleu roi, comme la porte d’entrée, réveillent l’ensemble conformément aux demandes des propriétaires.
PAYS DE LA LOIRE | SÉLECTION
© Lucile Boiron
EXTENSION
ACTO ARCHITECTURE CRISTINA BARRIOS
À l’origine de ce projet, une maison nantaise en rez-de-chaussée. Les clients souhaitant agrandir la surface habitable, la question d’une extension se pose très vite. Malheureusement, la parcelle est assez réduite ; pour l’épargner, l’architecte crée bel et bien un volume supplémentaire pour accueillir une cuisine, mais de taille raisonnable. Elle choisit alors d’exploiter la hauteur intéressante de la bâtisse et investit les combles, dont le plancher est abaissé de 50 centimètres. En modifiant seulement l’un des deux pans de la toiture, elle parvient à ménager suffisamment d’espace pour installer deux chambres en plus, avec vue sur le clocher de l’église voisine. année 2012 / bâti d’origine 1956 / études + travaux 6 + 4 mois / 84 m² SHON / matériaux bois et zinc www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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V I E N T D E PA R A Î T R E
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NORD-EST | JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
NORD-EST JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre racontées par ceux qui les font… J’ai connu les Journées d’Architectures À Vivre lorsque j’étais salarié d’une agence à Limoges, laquelle participait à la toute première édition de l’événement ! En 2005, me mettant à mon compte, je participais pour la première fois à mon tour. Depuis, c’est un rendez-vous annuel incontournable de mon agenda. Une occasion encourageante de présenter mon métier, mon travail et ma démarche d’année en année. C’est un véritable moment d’échange et de conseil entre l’architecte, les visiteurs et les clients qui partagent leur expérience. Un moment agréable qui permet de sortir de la relation confidentielle que l’architecte entretient avec ses clients, de deviner leur satisfaction mais aussi de profiter du projet autrement. Et puis, voir des visiteurs aussi intéressés à chaque édition c’est super ! Jean-Luc Héry, architecte
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REPORTAGE | NORD-EST
MATIÈRE EN LUMIÈRE À Reims, dans un quartier hétéroclite des années 1920 aux faux airs de zone pavillonnaire, se dégage un petit espace oublié… Un vide urbain inscrit entre deux constructions mitoyennes sur lequel un couple rémois et leurs deux enfants font réaliser leur résidence principale par l’Atelier Cadet Architecte. texte agathe jarretou | photos olivier mathiotte
REPORTAGE | NORD-EST
La façade sur rue ne comporte aucune ouverture, ces dernières étant toutes orientées sur le jardin. Le traitement sobre et hermétique de ce pignon ouest assure une intimité certaine aux habitants.
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ans la ville de Reims, quelque part au cœur d’un quartier difficilement identifiable tant il accumule des typologies de bâti hétéroclites, un couple a récemment fait l’acquisition d’un terrain pour s’y installer avec leurs deux enfants. Comme beaucoup de Rémois, ils ont d’abord envisagé d’acheter un hangar en vue d’une réhabilitation en loft, avant de se heurter à un obstacle de taille : le prix. La cité des Sacres, célèbre pour la richesse de son patrimoine historique, l’est également pour sa fructueuse production de champagne. Si les terres agricoles qui cernent la ville n’en sont que plus précieuses – empêchant, de fait, la zone urbaine de s’étendre davantage –, elles font par conséquent augmenter le coût des biens immobiliers, même ceux non-habitables. Acheter un hangar vide ne s’avère donc pas rentable pour les futurs propriétaires… Qu’à cela ne tienne, ils investiront dans une parcelle en angle inscrite à l’intersection de deux rues. Une fausse place ouverte sur le quartier qui se définit comme
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un vide urbain résultant de l’implantation des constructions mitoyennes. Sur un sol doté d’une faible capacité de portance, l’habitation qu’ils souhaitent originale et radicale devra accueillir des surfaces de réception généreuses, sans empiéter sur l’espace de vie des enfants. Après avoir essuyé moult refus de la part de différents architectes face à la complexité de leur demande – à laquelle s’ajoute un budget limité à 1 100 euros par mètre carré habitable –, ils contactent l’Atelier Cadet Architecte sur la recommandation d’amis, également anciens clients de cette agence d’architecture locale, adepte des challenges. HISTOIRE DE CONFIANCE Dès sa première rencontre avec les propriétaires, l’architecte Gaëtan Cadet leur explique sans mal que pour réaliser la maison à laquelle ils aspirent avec les moyens dont ils disposent, il sera nécessaire de favoriser des matériaux qui synthétisent
Les planches de coffrage des murs en béton ont été récupérées, nettoyées puis rabotées pour habiller les tabliers de la porte du garage et celle donnant accès au jardin.
REPORTAGE | NORD-EST
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La terrasse haute, installée dans la continuité du salon exposé sud se subdivise ensuite en différents plateaux qui s’intègrent à la pente naturelle de la parcelle.
Un muret délimitant le dénivelé entre les différents espaces extérieurs forme également une assise, qui, grâce à un débord, pourra accueillir des plantations en dessous.
les aspects à la fois constructifs et esthétiques. « Je pressentais qu’ils avaient cette capacité d’accepter du radical, du brut, ce qui était le seul moyen de répondre à leur demande », précise-t-il. Tout en s’appuyant sur leur première intuition – celle d’habiter un lieu au caractère industriel –, ils engagent ensemble un processus de création fondé sur le dialogue et la confiance. En résulte un travail fluide et efficace : les maîtres d’ouvrage validaient ou avançaient des idées, quand le maître d’œuvre usait de toute l’ingéniosité nécessaire pour les matérialiser à moindres coûts. « Ils ne s’inquiétaient pas de la forme qu’allaient prendre les décisions. Nous avons pu aller loin, choisir de laisser les choses apparentes. Quand j’ai proposé, par exemple, de doubler les parois des chambres, eux ont préféré laisser les panneaux visibles », poursuit l’architecte.
sage des trains à proximité –, l’architecte décide de construire l’habitation sur pieux vissés. Ce choix de fondations est adapté au terrain du fait de la résistance et du poids propre de l’acier. En se référant au plan local d’urbanisme, il était imposé de conserver une petite partie de l’existant au nord du terrain, ainsi que de construire jusqu’en limite de parcelle. Ces indications ont naturellement guidé le projet vers une implantation mono-orientée et ouverte sur son jardin au sud. Quant à l’homogénéisation des deux constructions – existante et neuve –, une enveloppe unique se déploie en façade sur l’ensemble de l’étage : des panneaux sandwich au revêtement extérieur métallique, éléments symbolisant la volonté de rationalisation exprimée tout au long du projet, qui contrastent avec les murs de béton banché coulés en rez-de-chaussée.
RÉPONSE RATIONELLE Pour répondre aux problématiques premières de portance du sol – également soumis aux vibrations générées par le pas-
RÉALITÉ AUGMENTÉE Dans ce travail de greffe sur l’existant, le traitement de la toiture établit un lien cohérent avec la construction neuve. La
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Le rez-de-chaussée en béton banché par des planches de bois contraste avec les panneaux sandwich en acier qui forment l’enveloppe de l’étage. L’utilisation du béton s’accorde avec la minéralité des murets et du mur d’enceinte du jardin.
REPORTAGE | NORD-EST
Le pliage de la toiture permet d’établir une liaison entre le gabarit de l’existant en fond de parcelle, et celui de la construction neuve, imposé par le plan local d’urbanisme.
tôle pliée qui s’adapte aux différents gabarits et intensifie le volume intérieur, repose sur la structure qui, de par sa matérialité, assure une liberté dans les portées et, par conséquent, une liberté dans l’organisation des espaces. En effet depuis la grande pièce centrale totalement orientée vers le jardin, la famille peut profiter simultanément de la cuisine ouverte sur le salon ainsi que de la salle de jeux/bureau. Dotée d’une cloison amovible, cette pièce aux multiples fonctions peut se transformer en espace autonome lors des réceptions. Les chambres installées à l’étage sont en revanche réparties sur deux espaces de nuit bien distincts, ouverts en façade pour une vue dégagée sur les arbres du quartier, ou bénéficiant d’un dispositif en double jour pour un ensoleillement direct depuis le séjour. Qu’importe la pièce dans laquelle se trouvent les propriétaires, ils profitent continuellement de la vue sur leur jardin…
Les stores posés en applique à l’extérieur de la façade sud assurent la gestion de l’exposition solaire de la pièce principale tout au long de l’année. Volontairement détachés de la paroi, ils participent pleinement à l’écriture de la façade. La pièce annexée au salon est cloisonnée par un assemblage de panneaux coulissants en polycarbonate. Cette pièce aux multiples fonctions devient une salle de jeux indépendante pour les enfants les jours de réception.
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REPORTAGE | NORD-EST
« je pressentais qu’ils avaient cette capacité d’accepter du radical, du brut, ce qui était le seul moyen de répondre à leur demande. » Gaëtan Cadet, architecte
La suite parentale, positionnée en balcon sur le séjour, profite d’une large ouverture en double jour. Orientée vers la façade sud, elle permet à ses occupants d’observer le jardin depuis le lit. Afin d’assurer leur intimité, un bardage vertical crée un jeu de claires-voies entre l’espace de nuit et le reste de la maison.
REPORTAGE | NORD-EST
Les éléments qui composent la structure et les fondations de la maison sont en acier : poutres IPE pour l’ossature des murs et des planchers, et pieux vissés pour soutenir la dalle. L’architecte a fait le choix de ce matériau pour sa légèreté en raison de la faible portance du sol sur lequel est implantée la construction.
Sous le porte-à-faux des chambres d’enfants se glissent la cuisine ouverte et son bar en panneaux laqués blanc et bois. La différence de hauteur sous plafond délimite l’espace sans le cloisonner.
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REZ-DE-CHAUSSÉE 1 entrée 2 salon / salle à manger 3 cuisine 4 bureau / salle de jeux 5 stockage 6 garage 7 terrasse
R+1 1 chambre enfant 2 suite parentale 3 chambre d’amis 4 salle d’eau
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REPORTAGE | NORD-EST
Dans la salle de bains, on retrouve les stores en toile microperforée qui permettent de voir à travers sans être vu depuis la rue.
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architectes Atelier Cadet Architecte – Gaêtan Cadet www.cadetarchitecte.com localisation Reims (51) livraison mars 2018 études 12 mois travaux 12 mois surface 235 m² matériaux panneaux sandwich Joris Ide (clos) / acier (structure) / béton banché / bois (parquet) / carrelage winckelmans / polycarbonate (cloisons) / aluminium (menuiserie)
Les chambres des enfants sont orientées sud afin de profiter d’une exposition maximale. Au niveau des arbres et largement ouvertes sur la rue, elles recréent la sensation de cabane perchée.
SÉLECTION | HAUTS-DE-FRANCE
RÉHABILITATION
THIBAULT MACHU ARCHITECTURE
année 2019 / bâti d’origine 1970 / études + travaux 5 + 4 mois / 36 m² SHON / matériaux béton ciré, pin maritime contreplaqué
RÉNOVATION
© Thibault Machu Architecture
Cet ancien local commercial de 35 mètres carrés construit dans les années 1970 a fait l’objet d’une réhabilitation en appartement secondaire de villégiature, intégrant toutes les commodités nécessaires au confort d’une habitation autonome. Mono-orienté, le nouveau séjour se prolonge vers l’extérieur avec un sol de béton jusqu’au niveau de la terrasse. L’espace de la cuisine est rattaché au noyau central de la salle de bains créant ainsi une séparation entre la pièce de vie et les deux chambres à l’arrière du logement. Un dispositif qui permet de rationaliser la distribution tout en isolant les espaces de nuit du vis-à-vis de la grande baie vitrée.
ATMOSHPÈRE DESIGN PATRICIA COIGNARD
année 2018 / bâti d’origine 1979 / études + travaux 4 + 3 mois / 100 m² / matériaux bois, bois céramique, carrelage
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© Sabine Serrad
À Peroy-Les-Gombries, dans le sud de l’Oise, ce pavillon de la fin des années 1979 comportait des volumes attrayants et atypiques, ainsi qu’un toit cathédrale. Resté dans son état d’origine, le rezde-chaussée méritait néanmoins une rénovation intérieure complète. La décoratrice et architecte d’intérieur en charge du projet, Patricia Coignard, propose alors à ses clients de reconfigurer l’espace pour que ces quatre entités, à savoir la cuisine, le salon, la salle-à-manger et le foyer, dialoguent entre elles tout en conservant des usages distincts. Afin d’optimiser chaque mètre carré, le mobilier a été réalisé sur mesure, alliant différentes essences de bois dans un lieu baigné de lumière.
HAUTS-DE-FRANCE | SÉLECTION
MAISON
RIVA INÈS VIENNE ROBITAILLIE ET ANTHONY VIENNE
© Riva Architectes
Cette maison familiale de Wasquehal dans les Hauts-de-France, est implantée à l’arrière d’une propriété, dans un écrin de verdure. Classé Secteur Parc, le terrain prévu pour accueillir le projet offre une surface constructible limitée. La maison, conçue comme un bloc compact dans lequel les architectes sculptent les différents espaces, révèle des lignes sobres et géométriques. Sa structure de béton revêtue de briques et d’un bardage bois, intègre de larges ouvertures, plongeant ainsi les volumes dans une intense lumière naturelle. Les limites entre l’intérieur de l’habitation et son jardin sont volontairement effacées. Une manière de profiter des espaces extérieurs tout au long de l’année. année 2016 / études + travaux 10 + 12 mois / 260 m² SP / matériaux béton, terre cuite, cèdre rouge, aluminium www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | HAUTS-DE-FRANCE
MAISON
KONTEXT ARCHITECTES DAMIEN SCHIETSE
Idéalement située sur un terrain d’un hectare dans la campagne amandinoise, la maison se distingue des constructions traditionnelles voisines par l’assemblage de ses volumes rectilignes et sa toiture plate. L’entrée, entièrement vitrée, est installée dans la continuité de la piscine, offrant ainsi un cadrage particulier sur l’extérieur par un jeu d’emboitement entre la terrasse de l’étage et le couloir de nage. Cet espace central, point pivot de l’habitation, sépare l’espace de vie largement ouvert sur le jardin, des espaces de nuits répartis sur les différents niveaux. Une réalisation aux lignes contemporaines et épurées qui domine la nature environnante.
© Shoothib
année 2018 / études + travaux 12 + 12 mois / 225 m² SP / matériaux béton, enduit, pierre bleue, aluminium
MAISON
RIVA ARHCITECTES INÈS ROBITAILLIE VIENNE ET ANTHONY VIENNE
année 2017 / études + travaux 6 + 8 mois / 170 m² SP / matériaux maçonnerie traditionnelle, bois, enduit, aluminium
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© Anthony Vienne
Livrée en 2017, cette maison est construite sur un terrain de 548 mètres carrés issu d’une division cadastrale. Dans ce contexte particulier, « l’orientation, l‘allée d’accès et la réglementation forcent l’implantation de l’habitation sur deux des quatre limites séparatives », expliquent les architectes. Conçue selon un plan en S, la réalisation découpe ainsi le terrain : d’un côté une cour, de l’autre, le jardin exposé plein sud. Au milieu, la maison, composée d’un volume principal élevé sur deux niveaux, abritant les pièces de vie en bas et quatre chambres à l’étage ; de part et d’autre, deux autres corps bâtis renferment respectivement un appartement parental et le garage.
HAUTS-DE-FRANCE | SÉLECTION
© Thibault Machu Architecture
RÉNOVATION
THIBAULT MACHU ARCHITECTURE
Ce deux-pièces de 50 mètres carrés installé dans une résidence du Touquet-Plage-Paris a été entièrement réaménagé par l’architecte Thibault Machu, afin de remettre aux normes ses équipements électriques, sanitaires et thermiques datant des années 1970. La réorganisation des espaces a notamment permis la création d’une cabine de deux couchages supplémentaires et d’un espace modulable, attenant à la chambre principale. Les panneaux roulants en polycarbonate qui cloisonnent ces pièces mitoyennes du salon, assurent une certaine intimité tout en laissant circuler la lumière naturelle. Une habitation apaisante et ressourçante dont les matériaux nous rappellent l’ambiance caractéristique de son littoral. année 2016 / bâti d’origine 1970 / études + travaux 3 + 3 mois / 50 m² SHON / matériaux polycarbonate, liège, bois, jonc de mer www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | HAUTS-DE-FRANCE • GRAND-EST
RÉNOVATION
TMA THIBAULT MULLER
année 2019 / bâti d’origine 1975 / études + travaux 5 + 5 mois / 80 m² / matériaux érable, résine, marbre et mosaïque
RÉHABILITATION
© Thibault Muller et Julian Perez
Loin d’être mal agencé, cet appartement strasbourgeois présentait une organisation somme toute classique, caractérisée par une grande entrée, prolongée par un long couloir aveugle distribuant le salon, la cuisine, puis les chambres et les pièces humides. Sans tout bouleverser de l’existant, l’architecte s’est attelé à fluidifier les circulations, notamment entre les pièces de vie. Exit le long corridor, place à un vaste séjour rythmé par trois îlots ! Le premier, proche de l’entrée, intègre d’un côté une penderie, et de l’autre un espace home cinéma ; le deuxième condense quant à lui une grande partie des éléments de la cuisine quand le dernier, enfin, fait office de lieu de réception.
L’ART DU PLAN FLORENCE JACEK
année 2017 / bâti d’origine 1864 / études + travaux 6 + 11 mois / 166 m2 / matériaux brique rouge, cédral, hévéa et aluminium
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© DR
Lorsqu’ils découvrent cette grange datant du XIXe siècle, les futurs clients de Florence Jacek ont un véritable coup de cœur, pour la construction bien-sûr, mais, plus largement, pour l’architecture agricole. Le charme de l’ancien, les briques rouges, l’histoire des lieux… Tout concoure à ce qu’ils en fassent l’acquisition. Reste encore à savoir comment réhabiliter tout cela… Travaillant sur la préservation des volumes et l’optimisation de la lumière, l’architecte propose alors un projet aérien, ouvert et mettant à profit des matériaux contemporains. En résulte un mélange de belles hauteurs sous plafond, de structure métallique apparente et de boites en bois surplombant les espaces de vie.
GRAND-EST | SÉLECTION
MAISON
BRUNO ROLLET ARCHITECTE
© Takuji Shimmura
Cette maison a été imaginée dans le cadre d’un programme immobilier expérimental mené par un bailleur social pour proposer une réalisation adaptée aux façons d’habiter de demain. Habillée de tuiles blanches émaillées et connectée du sol au plafond, elle est construite en ossature bois. Baptisé « 5+1 », cette maison est en outre pensée pour permettre à une famille de cinq personnes plus un sénior ou un célibataire d’y habiter. De fait, en plus d’abriter un garage, un séjour, une chambre et une serre, le rez-de-chaussée accueille un studio avec entrée indépendante, tandis qu’à l’étage se trouvent deux chambres supplémentaires et un toit-terrasse accessible. année 2018 / études + travaux 24 + 10 mois / 125 m² SDP / matériaux bois et tuile blanche émaillée www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | BOURGOGNE – FRANCHE-COMTÉ
DEMAIN D’ABORD BÉRENGÈRE KRAAN
Dans cet appartement situé à Mâcon, l’organisation des espaces ne s’accordait pas avec les orientations. Un travail d’inversion commence pour l’architecte avec l’enjeu constant à allier fonctionnalité et esthétisme. La nouvelle chambre profite d’une orientation au nord dont bénéficiait anciennement la cuisine, aujourd’hui exposée sud-ouest. Pour jouir de la vue et d’un maximum de luminosité, la cuisine et le salon sont réunis, créant ainsi un seul espace ouvert. Le couloir est pourvu d’une identité nouvelle, loin de son ancienne obscurité. De son côté, la pièce d’eau est repensée pour en augmenter le volume. Enfin, couleurs et matériaux accentuent l’unité de ce nouveau lieu. année 2018 / bâti d’origine 1997 / études + travaux 3 + 3 mois / 90 m2 / matériaux parquet chêne et mosaïque
VÉRONIQUE PINSSEAU
La maison est installée en fond de parcelle pour profiter d’une longue perspective sur le jardin et être presque invisible depuis la rue. Elle est composée de deux volumes reliés par un auvent, s’inspirant des gabarits des maisons alentours. Les façades, habillées d’un bardage en bois vertical à claire-voie, se retournent en toiture et laissent apercevoir la teinte brune de l’étanchéité rappelant celle des briques du village. Les matériaux sains ont été privilégiés pour des dépenses énergétiques réduites au minimum. année 2017 / études + travaux 6 + 8 mois / 100 m² SHON / matériau bois
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© Véronique Pinsseau
MAISON
© Emmanuelle Turpault et BÉRENGÈRE KRAAN
RÉNOVATION
BOURGOGNE – FRANCHE-COMTÉ | SÉLECTION
© GUILLAUME AUBEL
RÉHABILITATION
BELUGA-STUDIO GUILLAUME AUBEL
Inaugurée en 1910, cette église avait été détruite puis reconstruite en hâte après-guerre. Charmé, l’architecte Guillaume Aubel n’hésite pas quand l’opportunité se présente à lui de l’acquérir pour y installer une maison familiale et sa propre agence. Soucieux de ne pas trahir l’existant, il privilégie des aménagements en bois : ainsi les cabanes sur pilotis qui abritent et délimitent aujourd’hui les différentes pièces du programme pourront un jour être démontées si besoin. Quant aux larges fenêtres, celles-ci ne sont que l’agrandissement des ouvertures originelles – un moyen supplémentaire pour le concepteur d’améliorer cette bâtisse sans la dénaturer. année 2018 / bâti d’origine 1910 / études + travaux 6 + 36 mois / 200 m² SP / matériaux bois massifs et dérivés, Placoplatre®, menuiseries bois et aluminium www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SUD-EST | JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
SUD-EST
JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre racontées par ceux qui les font… Ferventes lectrices du magazine, nous connaissons l’évènement des Journées d’Architectures À Vivre depuis de nombreuses années. Nous y avons d’abord participé en tant que visiteuses puis en tant qu’architectes d’intérieur, dès le début de notre activité. Pour nous, c’est un rendez-vous incontournable ! Une véritable chance de pouvoir présenter « en vrai » les projets sur lesquels nous avons travaillé pendant des mois, et l’occasion unique de faire découvrir notre métier en passant un bon moment, moins formel, avec nos clients, nos proches ou des personnes extérieures, curieuses et passionnées. Lors de notre première participation, nous avons rencontré plusieurs futurs clients, qui ont par la suite participé aux Journées d’Architectures À Vivre avec leur propre projet. On adore l’aspect de partage de cet événement et les retombées professionnelles qu’il peut nous apporter ! Pauline Kéo & Amandine Branji, architectes d’intérieur
LES 21, 22, 23 & 28, 29, 30 JUIN ET LE 19 OCTOBRE 2019 Retrouvez l’intégralité des projets et réservez vos visites sur www.journeesavivre.fr
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REPORTAGE | SUD-EST
DANS UN CHÊNE BLANC Dans les Bouches-du-Rhône, le village du Tholonet doit sa renommée à sa voisine, la montagne Sainte-Victoire, et à la route, longtemps empruntée par Paul Cézanne, qui y mène sinueusement. Dans un contexte marqué par de nombreuses servitudes et une densité qui s’intensifie, Isabelle Berthet-Bondet de l’agence Architecture Nature a logé sur une parcelle improbable une maison sur pilotis largement ouverte sur l’extérieur, pensée comme une cabane perchée dans les arbres. texte lucie cluzan | photos florent joliot
REPORTAGE | SUD-EST
Le large débord de toiture protège la façade ouest et une partie de la terrasse dont le jeu des niveaux forme des assises.
L
e parcours d’Isabelle Berthet-Bondet est marqué par une relation étroite à l’architecture japonaise et un attrait particulier pour la maison individuelle qui, selon elle, demande « un engagement intime » et « résonne au plus profond de notre être comme l’expression d’un lieu où l’on se sent bien, à la fois protégé du monde extérieur et plongé dans un monde plus personnel ». Elle est l’auteure de l’ouvrage intitulé 20 Maisons nippones. Un art d’habiter les petits espaces, publié en 2013 par les Éditions Parenthèses, dans lequel elle explore la manière dont la maison répond aujourd’hui au désir de « constituer une unité, de faire des choix qui conféreront à l’espace tout son sens ». Selon elle, la maison révèle « une manière d’être », et représente « le fondement de cette relation qui s’établit entre l’homme et son milieu ». Depuis la création de son agence en 2002, elle poursuit cette réflexion et ap-
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plique ces principes à la conception de chacun de ses projets. Tout un programme qu’elle s’est attachée à mettre en œuvre pour sa maison au Tholonet dans les Bouches-du-Rhône, village dans lequel elle s’est installée avec sa famille recomposée, comptant son compagnon et quatre enfants. SOUS UN CHÊNE BLANC C’est pour se rapprocher de son conjoint qu’Isabelle Berthet-Bondet quitte l’Hérault et sa maison sur mesure qu’elle avait livrée en 2006 et se met à chercher un terrain pour construire sa nouvelle habitation. Au Tholonet, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, « les terrains étaient hors de prix », se souvient-elle. Au fil des recherches, elle a un coup de cœur pour une parcelle en triangle de 1 475 mètres carrés, en pente et exposée plein nord, que d’aucuns auraient jugée
À quelques centaines de mètres du cœur de village, la maison s’ouvre très largement sur le paysage tout en étant protégée des vis-à-vis grâce à la pente du terrain et à la végétation. Du fait du fort dénivelé du terrain, les terrasses et la piscine semblent en lévitation.
parfaitement inexploitable. Mais située à deux pas du centrebourg, abritée du voisinage grâce à la déclivité du terrain et à la présence de nombreux arbres, c’est pour elle l’occasion de mettre son expérience de l’architecture japonaise à l’œuvre. Et de démontrer au passage qu’il est possible de construire une habitation généreuse en perturbant a minima le contexte naturel, la topographie. Après négociations, elle parvient à faire baisser le prix du terrain qui demande un terrassement assez conséquent puisqu’il s’agit surtout de s’attaquer à un rocher, pour y implanter la future maison qu’elle imagine ancrée dans la pente, à la fois semi-enterrée et sur pilotis, afin de libérer des volumes en sous-sol et placer l’étage supérieur au niveau des branches de ce chêne blanc majestueux qu’elle avait immédiatement remarqué et identifié comme le point central de sa concep-
tion. Dans cette démarche qui consiste à tirer le meilleur profit de cette parcelle insolite, elle dessine un plan en T qui multiplie les façades et les possibilités de donner à chacun son indépendance, et permet en outre de résoudre la question de l’orientation principale au nord. Ainsi, les pièces de vie sont orientées plein ouest pour faire entrer la lumière, tout en se protégeant d’un soleil d’été trop fort grâce à un débord de toiture formant un abri partiel pour la terrasse. LA FORCE DES ÉLÉMENTS Du point de vue constructif, l’architecte a opté pour une structure mixte : béton, pour le sous-sol, et bois pour la partie supérieure. Du fait des grandes baies vitrées, le béton banché s’élève à l’étage pour assurer le contreventement, ce que le bois seul ne permet pas. Partout, il est laissé apparent, sa mawww.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | SUD-EST
Pour qu’elle ne soit pas trop imposante, la maison s’élève au plus haut à 9 mètres audessus du terrain naturel. Le soubassement en béton banché – antisismique – est en partie enterré. Hisser l’habitation sur pilotis réduit l’imperméabilisation des sols et forme un parking couvert.
térialité est révélée. Il en est de même pour la sous-face de la toiture composée de caissons préfabriqués contenant l’isolation. Le contreplaqué de bouleau est conservé brut. Au Tholonet, le périmètre de la route Cézanne est classé et protégé depuis 1959 sur une bande de 50 mètres de part et d’autre de son tracé long de 4,7 kilomètres. La couverture en zinc à joints debout, conférant à la maison un caractère urbain plutôt que traditionnel, a été rendue possible grâce à une toiture similaire sur une extension voisine. Dans un premier temps, le projet avait été refusé par l’architecte conseil qui s’est ensuite ravisée une fois les gabarits adaptés à la parcelle, preuve que celui-ci s’inscrit dans son contexte, sans s’imposer visuellement. Le bardage horizontal à claire-voie en Red Cedar contribue à fondre le bâtiment dans son environnement, et l’absence de vis-à-vis joue également en sa faveur. À l’évocation de la conception bioclimatique, qui lui est chère,
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Isabelle Berthet-Bondet regrette que la norme actuelle visant à réduire la consommation en énergie et qui exige que les apports caloriques passifs soient rendus possibles par de vastes ouvertures plein sud, se solde, de façon absurde, par l’installation de systèmes de climatisation énergivores pour refroidir les maisons en plein été. En effet, les grands débords de toiture qu’elle apprécie pour leur manière de maîtriser les apports solaires sont aujourd’hui proscrits. Reste alors la possibilité d’imaginer des espaces et des transitions riches, comme ici avec cette différence de niveaux entre les terrasses qui n’est pas sans rappeler l’engawa des maisons nippones, une plate-forme en bois surélevée qui borde l’habitation et fait littéralement le lien entre dedans et dehors. L’endroit même des grandes discussions dans les films japonais, cet entre-deux qui permet à la fois de se sentir protégé comme déjà un peu ailleurs.
La partie supérieure est partiellement à ossature bois et totalement bardée de lattes de Red Cedar horizontales à clairevoie. Toutes les pièces de vie et les chambres donnent sur une terrasse.
REPORTAGE | SUD-EST
Le pignon, orienté au nord, est entièrement vitré et offre un plein cadre sur le chêne blanc. La partie salon, avec ses banquettes intégrées, est légèrement en contrebas pour ne pas bloquer les vues.
L’architecte fait souvent le choix de l’ardoise pour le revêtement du sol, car c’est un matériau agréable à fouler pieds nus. Le plancher est chauffant et rafraîchissant.
La cuisine est placée au centre des pièces de vie. La palette des couleurs et des matériaux est réduite et le mobilier filant. Tout concourt à diriger les regards vers l’extérieur.
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REPORTAGE | SUD-EST
Comme dans chacun de ses projets, l’architecte démontre ici qu’il n’y a pas de séparation entre la maison et la nature. La fluidité des espaces intérieurs participe à cette sensation.
« la maison individuelle demande un engagement intime et résonne au plus profond de notre être comme l’expression d’un lieu où l’on se sent bien, à la fois protégé du monde extérieur et plongé dans un monde plus personnel. » Isabelle Berthet-Bondet, architecte
SÉLECTION | SUD-EST
Depuis le soubassement, on accède par un escalier à un hall d’entrée situé au cœur de l’habitation. Celui-ci est bordé par un patio vitré, un jardin miniature qui marque le rythme des saisons.
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NIVEAU INFÉRIEUR 1 entrée / dressing 2 salle de douche 3 buanderie 4 chambre 5 local vélos 6 carport
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NIVEAU SUPÉRIEUR 1 hall d’entrée 2 salon 3 salle à manger 4 cuisine 5 chambre enfant 6 salle de bains 7 bureau 8 dressing 9 chambre parentale 10 patio planté 11 piscine
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Du fait des nombreuses baies vitrées à l’étage, la structure en béton banché s’élève jusqu’à ce niveau. Le bureau prolonge le hall d’entrée. Ici, la mezzanine créée dans le rampant du toit sert de rangement. Le mobilier en médium vernis a été réalisé sur-mesure.
L’organisation des espaces intérieurs répond à la forte déclivité du terrain. L’entrée est donc au niveau inférieur.
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SÉLECTION | SUD-EST
La chambre parentale ouvre au nord sur une terrasse et visuellement plus largement à l’est sur le rocher sur lequel la maison repose partiellement.
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Les chambres des enfants ouvrent au sud. Du fait des normes thermiques et de l’impossibilité de ménager un large débord de toiture, des brisesoleil orientables ont été installés afin de réguler l’entrée de lumière et d’éviter toute surchauffe. Les lits sont perchés en mezzanine, comme des cabanes.
architecte Architecture Nature – Isabelle Berthet-Bondet www.architecture-nature.com localisation Le Tholonet (13) livraison janvier 2018 études 12 mois travaux 12 mois surface 265 m2 matériaux béton brut (structure) / bois (ossature) / panneaux bois (couverture) / laine de bois (isolation) / Red Cedar (bardage) / zinc (toiture) / bois ipé (terrasses) / medium vernis et noyer français (aménagements intérieurs) / ardoise et parquet (sols) équipements menuiseries aluminium chez Profils Systèmes / store brise-soleil orientable et toile chez Serge Ferrari / sanitaires et robinetterie chez Caro’Styl / spa chez Kinedo / cuisine chez Premium Conception / suspension îlot cuisine chez Sunlux / luminaires chez Codilux / parquet chez La Parqueterie aixoise / poterie chez Poterie Ravel / mobilier, luminaires et suspensions chez Ikea / pouf chez Muji / table chez Poterie de la Madeleine / ardoise chez Cimenterie Latour www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | AUVERGNE – RHÔNE-ALPES
RÉNOVATION
AURÉLIE NICOLAS
Particulièrement bien exposé, cet appartement de 66 mètres carrés aurait pu être très lumineux, s’il n’était aussi cloisonné… Un mal auquel l’architecte remédie en abattant les séparations inutiles, libérant ainsi un vaste plan libre et traversant. Désormais ouverte sur la salle à manger, la cuisine dispose de nombreux rangements sur mesure, tout comme le reste de l’appartement d’ailleurs ! Enfin l’utilisation de nuances de bleus – un choix inspiré d’un tableau que les clients possédaient – dans toute la réalisation permet de donner une unité à l’ensemble des volumes.
© Pascal Simonin
année 2017 / bâti d’origine 1980 / études + travaux 5 + 3 mois / 66 m²
ATELIER BREGIGEON ARCHITECTE THIERRY BREGIGEON
Construite à quelques encablures du lac Léman, cet te maison est un modèle d’architecture bioclimatique. Orientée pour bénéficier des meilleurs apports solaires, elle est en structure bois et composée de plusieurs volumes de plainpied accolés les uns aux autres – permettant en outre d’affecter au minimum le voisinage. L’enveloppe, parfaitement isolée, est bardée de bois brûlé et de liteaux de mélèze, et coiffée d’une toiture végétalisée, favorisant l’inertie thermique et l’écoulement des eaux pluviales. Enfin, cette maison éco-responsable fait – raisonnablement ! – la part belle aux surfaces vitrées, afin d’optimiser les vues sur la nature et la circulation de la lumière. année 2018 / études + travaux 6 + 9 mois / 116 m2 SP / matériaux panneaux de bois massif contrecollé, bois et aluminium
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© Morgan Bregigeon
MAISON
AUVERGNE – RHÔNE-ALPES | SÉLECTION
MAISON
DANK ARCHITECTES
© Kévin Buy
Cette maison de plain-pied, un simple pavé de béton construit sur un terrain en pente, a été imaginée pour un couple et ses deux enfants. Côté est, sous le débord soutenu par des poteaux, les architectes ont installé les places de stationnement. Surplombées par le rez-de-jardin où les espaces de vie sont organisés autour d’un « meuble-bloc » renfermant les pièces d’eau. Pour des questions d’exposition, les chambres trouvent place à l’est, tandis que le séjour est aménagé au sud-ouest. Lumineux, celui-ci se distingue par son ouverture sur la terrasse en L. Là, « l’enveloppe protectrice est étirée vers l’ouest et décollée volontairement de manière à créer un lieu intermédiaire entre l’intimité de la maison et l’exposition du jardin ». année 2017 / études + travaux 6 + 10 mois / 120 m² SP / matériaux béton, aluminium, noyer et mélèze www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | AUVERGNE – RHÔNE-ALPES
RÉNOVATION
LINDA AYDOSTIAN ARCHITECTE
Rénové à des fins locatives, cet appartement situé dans une ferme en Auvergne était en très mauvais état. Après la remise aux normes de l’ensemble et en particulier des pièces d’eau, le remplacement des menuiseries et l’isolation des murs, l’architecte s’est ensuite attelée à la réorganisation complète des espaces, tout en conservant ce qui devait l’être. Cloisons, placards et revêtements en bois sont ainsi restaurés dans l’optique de concevoir un cocon accueillant et chaleureux, confortable et aussi authentique que possible, « dans le respect de la nature et des fermes auvergnates ».
© Sabine Serrad
année 2017 / études + travaux 3 + 4 mois / 45 m² SP / matériau bois
ATELIER JOËL GUERGUY
L’histoire de cette réhabilitation débute lorsque les clients de l’architecte font l’acquisition d’un vieux corps de ferme, avec le projet d’y habiter. Problème : une partie de la bâtisse tombe en ruine. Si le service de l’urbanisme suggère une reconstruction à l’identique, le cahier des charges conséquent oriente le concepteur vers un projet plus contemporain. Conservant ce qui peut l’être, l’architecte imagine alors un nouveau volume en béton, lequel est délicatement inséré dans l’existant comme le serait une lettre dans une encoche. Largement ouverte au sud, cette faille vitrée à laquelle s’ajoute un patio laisse aujourd’hui pénétrer les rayons du soleil dans toute la maison. année 2018 / études + travaux 8 + 24 mois / 245 m² SP / matériaux pierre et béton
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© Atelier Joël Guerguy
RÉHABILITATION
AUVERGNE – RHÔNE-ALPES | SÉLECTION
RÉNOVATION
ARA-TRIO ARCHITECTES ANNE COMMEAUX
© David Desaleux
Lorsqu’elle découvre cet appartement situé dans un ancien immeuble de canuts à Lyon, l’architecte perçoit rapidement ses qualités et ses défauts : un vaste plan libre, permettant plusieurs possibilités d’aménagements, une mono-orientation à l’est, compensée par l’absence de vis-à-vis, ainsi qu’un cachet certain, lié à la présence de portes en bois sculpté provenant d’un ancien château. Elle s’emploie alors à fluidifier la circulation des habitants mais surtout des rayons du soleil, en investissant au maximum les murs, grâce au nouveau mobilier sur mesure, s’accordant parfaitement avec les portes ouvragées. Enfin, une boîte suspendue accueille une partie des pièces de nuit. année 2018 / bâti d’origine XIXe siècle / études + travaux 3 + 6 mois / 71 m² SP / matériaux bois, métal www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE| |AUVERGNE SUD-OUEST– RHÔNE-ALPES SÉLECTION
RÉNOVATION
CATHERINE VERHEUGEN ARCHITECTE
Installée au cœur d’un petit village en Isère, cette charmante maison caractérisée par ses plafonds voûtés enduits de chaux-chanvre n’a pas toujours eu la classe et l’élégance qu’elle affiche aujourd’hui. Si elle est désormais idéale pour de longues vacances entre amis comme pour un weekend en amoureux, c’est grâce à l’intervention de l’architecte qui, par le biais de travaux d’assainissement et d’une réorganisation totale des pièces en direction du soleil, a fait de l’existant sombre et humide, une « maison tellement agréable », dixit son propriétaire lui-même !
© DR
année 2009 / bâti d’origine 1890 / études + travaux 12 + 8 mois / 200 m² SP / matériaux pierre, bois, enduit chaux-chanvre, ouate de cellulose
RÉHABILITATION
JEAN-LUC BENECH
année 2018 / bâti d’origine 1930 / études + travaux 5 + 5 mois / 70 m2 / matériaux béton ciré et brut, bois et métal
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© Franck Orsoni
Réalisée en collaboration avec la paysagiste Élodie Wehrlen, la réhabilitation de cet ancien local industriel, tout en enfilade, est le fruit d’un travail sur la lumière et les circulations. Objectif : « assurer une totale continuité entre l’intérieur et l’extérieur », en exploitant notamment le jardin en fond de parcelle et jusque là mal exploité. Une large baie vitrée, couplée à l’installation de nombreuses verrières – dont les menuiseries verticales contribuent à souligner la hauteur sous les poutres apparentes – laissent ainsi désormais pénétrer les rayons du soleil. Dehors, une terrasse en lames de bois et une cuisine d’été invitent à profiter du jardin devenu central.
AUVERGNE – RHÔNE-ALPES | SÉLECTION
RÉNOVATION
STUDIO MIHA VÉRONIQUE CHAZAL ET LOUIZA FERGANI
© Beyan Ludovic
Cette maison de ville construite dans les années 1930 à Aix-en-Provence a fait l’objet d’une rénovation lourde. Après avoir déposé cloisons et faux-plafond, révélant au passage une magnifique charpente en bois, les architectes ont choisi d’organiser l’intégralité des pièces autour d’un cube central en acier, renfermant la cuisine et divers rangements. Au-dessus, un nouveau plateau profite de la hauteur sous plafond pour accueillir deux chambres ainsi qu’une mezzanine ouverte sur l’espace de vie. En outre, ce séjour est aujourd’hui beaucoup plus lumineux que par le passé, grâce à la création d’une véranda attenante, laquelle fait aussi office d’entrée principale. année 2018 / bâti d’origine 1930 / études + travaux 12 + 7 mois / 125 m² SHON / matériaux béton, acier, bois, enduit de chaux www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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VOILES D’OMBRAGE ENROULABLES SUR MESURE
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SUD-OUEST | JOURNÉES D’ACHITECTURES À VIVRE
SUD-OUEST JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre racontées par ceux qui les font… J’ai découvert les Journées d’Architectures À Vivre grâce au magazine, il y a quelques années… Depuis, je suis un visiteur fidèle ! Je suis aussi jeune architecte, alors c’est toujours très enrichissant pour moi de découvrir le travail de mes confrères, de comprendre la manière dont eux sont parvenus à déjouer les contraintes qui leurs étaient imposées… Et puis en général, les appartements et maisons proposés à la visite sont de belles réalisations, avec des espaces travaillés de manière intelligente et fonctionnelle. Cela vaut le déplacement ! Je dirais que le véritable point fort de l’événement consiste à proposer une expérience complète : l’on découvre la vision du concepteur en même temps que le projet lui-même ! Bref, c’est toujours un bon moment d’échange, de partage, d’apprentissage et de contemplation… Antoine T., visiteur et architecte
LES 21, 22, 23 & 28, 29, 30 JUIN ET LE 19 OCTOBRE 2019 Retrouvez l’intégralité des projets et réservez vos visites sur www.journeesavivre.fr
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REPORTAGE | SUD-OUEST
INSPIRATION KABYLE Dans le quartier résidentiel de Caudéran à Bordeaux, Philippe Brachard et Pascale de Tourdonnet se sont tournés vers l’architecture du Maghreb pour puiser leur inspiration et répondre avec intelligence aux envies de leurs clients. Dans des volumes superposés de couleur terre, la maison s’adapte au mode de vie de cette famille tout en affirmant pleinement son identité singulière. texte texte maryse maryse quinton quinton II photos photos jean jean-christophe christophe garcia garcia
REPORTAGE | SUD-OUEST
Inspirée par l’architecture du Maghreb, la maison est une imbrication de volumes superposés. Hauteurs et reculs sont dictés par les contraintes urbaines et le voisinage. La maison est monochrome, revêtue d’un enduit minéral couleur terre.
À
l’origine de ce projet, il y a d’abord une histoire de famille. Dans le secteur très prisé de Caudéran à Bordeaux, le client hérite d’une maisonnette, située sur un terrain jouxtant celui de ses parents. Parce qu’il a grandi dans ce quartier auquel il reste très attaché, il décide d’entreprendre des travaux pour s’y installer avec sa femme et leurs deux enfants. C’est aussi l’occasion de quitter l’appartement dont ils sont alors locataires. Cependant, la bâtisse existante – petite, mal implantée et sans fondations – n’offre pas de réel potentiel de réhabilitation. Après avoir exploré plusieurs pistes et consulté différents professionnels, la famille décide de travailler avec l’Atelier Brachard de Tourdonnet pour imaginer un projet. C’est au travers de leurs nombreuses réalisations dans le domaine de l’habitat individuel que le couple a découvert le travail des architectes bordelais. Philippe Brachard et Pascale de Tourdonnet aiment particulièrement l’expérimentation que permet cette échelle. Ils
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savent se montrer à l’écoute de leurs clients et défendent avec ferveur qu’il est possible de proposer autre chose qu’une maison de constructeur à budget équivalent. Ils partagent un goût « pour les géométries simples et économes, pour les matériaux bruts aux assemblages rudimentaires mais précis. » Une approche qui a séduit les propriétaires. ENVIES D’ARCHITECTURE Très vite s’impose la décision de démolir l’existant au profit d’une nouvelle construction. Lors des premiers échanges avec les architectes, le couple formule des souhaits. D’origine kabyle, elle évoque ses souvenirs d’Algérie, ces maisons où l’on peut dormir sur le toit en ayant une belle vue, où l’on sent que les autres sont proches. Ils expriment l’idée d’une maison lumineuse, d’une cuisine ouverte, d’un puits de lumière, de double hauteur, d’une toiture terrasse. De toute évidence, les clients ont de réelles envies d’architecture.
Un petit jardin avec terrasse et piscine prennent place sur ce terrain étroit dont la largeur est de 8,80 mètres.
Philippe Brachard et Pascale de Tourdonnet vont alors puiser leur inspiration dans les constructions du Maghreb. Ils imaginent une imbrication de volumes superposés dont la forme générale est dictée par l’étroitesse de la parcelle (8,80 mètres) et les contraintes urbaines. « Dans ce quartier résidentiel où la proximité entre les habitations est très marquée, les volumes ont été dimensionnés pour respecter le voisinage. En les tirant, en les poussant, ils ne créent pas d’ombre trop importante sur les jardins voisins » résume Philippe Brachard. VIVRE ENSEMBLE Au rez-de-chaussée, la cuisine est une pièce très importante dans la vie de cette famille. Ouverte, éclairée par un atrium vitré en double hauteur, elle s’organise autour d’un îlot central en deux parties distinctes : on peut y manger à quatre, prendre l’apéritif avec des amis, y faire ses devoirs et bien
sûr, cuisiner. Dans la continuité, une vaste pièce de vie donne sur le petit jardin avec piscine situé en fond de parcelle et invisible depuis la rue. Dans ce grand espace, chacun peut vaquer à ses occupations tout en restant avec les autres. Au R+1 se trouvent la suite parentale côté rue et les deux chambres des enfants côté jardin. Les clients souhaitaient tout l’espace nuit au même étage afin de se sentir proches les uns des autres. Le dernier niveau est traité par une toiture-terrasse et une pièce en plus qui peut servir de chambre d’amis. Agrémentée de jardinières pour se protéger des visà-vis, la terrasse plein ouest profite de vues lointaines et de beaux couchers de soleil. « Chaque pièce est orientée estouest : la lumière change sans cesse » précise l’architecte. MONOCHROMIE Le choix de la couleur extérieure était un point crucial du projet. Naturellement, les architectes se sont orientés vers www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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REPORTAGE | SUD-OUEST
Au rez-de-chaussée, une grande pièce de vie ouvre sur l’extérieur. Les fenêtres sont conçues comme des ensembles menuisés fixés sur la maçonnerie. Dans le prolongement, des étagères.
une palette ocre. La maison est monochrome, revêtue d’un enduit minéral couleur terre. « Ce n’était pas un souhait formulé par les clients au départ, se souvient Philippe Brachard. L’inspiration des maisons du Maghreb nous a orientés sur ces tonalités. Ils ont eu un peu peur mais nous ont suivis ! » Le permis de construire a été obtenu sans aucune difficulté. Si cette couleur peut sembler originale, elle est pourtant familière dans ce quartier résidentiel où la plupart des toitures est en tuiles. La maison s’intègre ainsi avec harmonie dans son environnement tout en assumant son caractère contemporain. Le choix d’une isolation par l’extérieur confère d’excellentes performances thermiques à cette habitation ainsi qu’un confort d’été et d’hiver. À l’intérieur, cette solution a aussi
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permis de s’affranchir de peinture, et d’enduire directement murs et plafonds au plâtre traditionnel, offrant une élégante texture veloutée. La luminosité est au rendez-vous avec le blanc qui se déploie des murs aux plafonds en passant par le sol traité par une résine immaculée. Autre inspiration venue du Maghreb, le dessin des fenêtres en creux. De forme carrée, elles sont placées en retrait de la façade dont elles accentuent la profondeur. « À l’inverse, les portes d’accès (entrée et garage) sont placées au nu extérieur de la façade, précise Philippe Brachard. Elles s’insèrent discrètement, sans rivaliser avec l’épure des volumes. » Et participent d’une certaine abstraction qui façonne l’identité singulière de cette maison.
L’aménagement intérieur est réalisé en panneaux de bois stratifié. Des niches et des rangements se déploient sur toute la hauteur dans la pièce de vie.
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REPORTAGE | SUD-OUEST
La cuisine est une pièce de vie essentielle dans la vie de cette famille. Située au cœur du rez-de chaussée, elle est ouverte sur la pièce de vie. Elle profite d’un puits de lumière et d’une double hauteur.
REPORTAGE | SUD-OUEST
La cuisine est organisée autour d’un double îlot central qui permet différentes activités : cuisiner, manger ou faire ses devoirs.
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Murs et plafonds sont traités par un enduit traditionnel au plâtre. Au sol, une résine blanche. Cette ambiance monochrome rend la maison particulièrement lumineuse.
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REPORTAGE | SUD-OUEST
Toutes les chambres de la famille sont situées à l’étage. C’était une demande des propriétaires que d’être réunis tous au même niveau.
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Suite parentale et chambres des enfants sont reliĂŠes par une coursive qui surplombe la cuisine en double hauteur.
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REPORTAGE | SUD-OUEST
Côté rue, le couple dispose d’une suite parentale avec une salle de bains ouverte.
Les chambres des deux enfants sont situées côté jardin, de part et d’autre d’une salle de bains commune.
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Sur le toit, une pièce en plus ouvre sur une toiture-terrasse orientée plein ouest.
architectes Brachard de Tourdonnet architectes www.brachard-detourdonnet.com localisation Bordeaux (33) livraison novembre 2017 études 12 mois travaux 12 mois surface 149 m² matériaux brique (maçonnerie) / isolant et enduit STO (isolation thermique par l’extérieur) / plâtre traditionnel (revêtement murs intérieur) / résine (sol) / panneaux stratifiés Polyrey et Corian® (aménagements cuisine) www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | NOUVELLE AQUITAINE
MAISON
BAWA TÉRENCE BARBIÉ ET AURORE WASNER
Cette maison de ville imaginée pour une famille de trois personnes prend place sur une longue parcelle rectangulaire où se trouvait autrefois un hangar. Conçue selon un mot d’ordre – sobriété ! – et composée de deux volumes perchés sur pilotis (zone inondable oblige) séparés par un patio, la nouvelle réalisation se fait discrète, grâce à une géométrie et une esthétique simples. À l’extérieur, des fers plats verticaux en acier font tour à tour office de portail, de claustra ou de garde-corps et assurent une certaine continuité visuelle. À l’intérieur, les aménagements font la part belle aux matériaux bruts, comme le béton ou le contreplaqué de pin, afin de respecter un budget limité.
© bawa
année 2018 / études + travaux 17 + 10 mois / 144 m² SP / matériaux béton poli, béton brut, contreplaqué pin, acier thermolaqué et aluminium
MAISON
WHYARCHITECTURE DIANE CHOLLEY, FABIENNE LAGARRIGUE ET JULIEN VINCENT
année 2019 / études + travaux 5 + 10 mois / 120 m² / matériaux bois et brique de terre crue
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© Benoit Bost
C’est au cœur de Bègles que se trouve cette maison environnementale composée de matériaux biosourcés. Sa proximité avec un chantier d’archéologie et la profession de son propriétaire ont entièrement dirigé la portée de ce projet. Créée en ossature bois et recouver te d’un bardage « strates », la maison rappelle les strates géologiques. À l’intérieur, la sous-face de toiture est en lambris de châtaignier et un mur en brique de terre crue, pour l’inertie. Elle offre un large espace de vie au rez-de-chaussée et une suite parentale. Un bureau et les chambres des enfants occupent l’étage. Au sol, les architectes ont opté pour un plancher massif.
NOUVELLE AQUITAINE | SÉLECTION
MAISON
ARIANE ROMATET
© Aline Dautresme
C’est dans un quartier résidentiel de la ville de Bordeaux qu’Ariane Romatet réalise cette maison individuelle pour une famille avec enfants. Sur une parcelle relativement boisée, l’habitation inscrite entre l’allée principale et la piscine présente un profil alambiqué, fait d’assemblage de volumes et de contrastes de matières. Afin de relier l’aile ouest à l’aile l’est, et d’assurer une continuité visuelle entre les deux étages, l’architecte insère un délicat noyau de verre au cœur du projet. Les propriétaires qui appréciaient particulièrement l’idée de pouvoir habiter en extérieur, font installer une imposante baie coulissante à l’angle de la cuisine pour profiter pleinement du jardin les soirs d’été. année 2016 / études + travaux 8 + 10 mois / 270 m² SHON / matériaux béton, briques, aluminium, pierres de parement www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | NOUVELLE AQUITAINE
RÉNOVATION
DELPHINE BARBARESCO
Tout en conservant l’âme de ce lieu chargé de souvenirs, un nouveau souffle est donné à cette maison de pierre atypique. La chambre d’amis, autrefois inutilisée, est réanimée. Autonome, elle est maintenant dotée d’un coin bureau, de sa propre salle d’eau et de son lieu d’aisance. Au rez-de-chaussée, la cuisine bénéficie d’une entière rénovation , la tr a ns for ma nt en un espace lumineux et fonctionnel grâce à des plans de travail réaménagés et un nouveau coin repas. L’architecte revisite la pièce de vie sur deux niveaux en allégeant sa mezzanine. Dans cette continuité, la cheminée en pierre massive disparaît pour laisser place à un poêle plus contemporain et chaleureux.
© Arnaud Bretrande
année 2018 / études + travaux 4 + 5 mois / 105 m² SP / matériaux bois, métal et pierre
RÉHABILITATION
ATELIER BOTEKO LEA CASTEIGT ET ALESSANDRO BAIGUERA
année 2016 / bâti d’origine 1900 / études + travaux 12 + 18 mois / 430 m² / matériaux bois de peuplier, béton, laine de bois, chaux, pierre
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© Daniele Rocco
Bien que réhabilitée en maison, cette ancienne ferme présente encore des traces de sa fonction passée, en témoignent la structure laissée apparente et les briquettes, pierres, et autres enduits à la chaux rebouchant les imperfections des murs anciens exhibés à l’état brut. Tous les aménagements contemporains sont ici réalisés à partir de matériaux naturels. Ainsi, la séparation des pièces est désormais assurée par des cloisons en peuplier dessinées sur mesure. Dehors, la piscine aux larges rebords en béton dépassant légèrement du sol est inspirée de la forme d’un abreuvoir. Dans le même souci archéologique, l’une des façades du volume est revêtue de bardage noirci, en hommage aux séchoirs vernaculaires enduits de goudron.
NOUVELLE AQUITAINE | SÉLECTION
© Lucie Turpault
RÉNOVATION
ÉLISABETH MANGUIN ARCHITECTE
Les cités ouvrières bordelaises séduisent, encore aujourd’hui, bon nombre de nouveaux acheteurs. Les relations de quar tier qui s’y développent ont bien souvent raison de l’état d’origine des habitations pour convaincre les futurs propriétaires. Ceux de cette maison ont eu recours à l’architecte pour rénover la structure et adapter les lieux à leur mode de vie, moderniser la construction tout en respectant son aspect traditionnel. Pour démultiplier les espaces sans les priver de la double hauteur existante, une structure métallique apparente est introduite à l’intérieur du volume pour soutenir la nouvelle m ez z a n in e : un e c a b a n e, e n p a n n eau x d e contreplaqué de pin des landes, perchée et ouverte sur le séjour. année 2017 / bâti d’origine 1918 / études + travaux 3 + 4 mois / 70 m² / matériaux bois, métal, béton, contreplaqué, fibre de bois, ouate de cellulose www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | NOUVELLE AQUITAINE
EXTENSION
SENECIO LÉA GIRAULT
À Mimizan-Plage, l’architecte Léa Girault a rénové une maison traditionnelle landaise de 70 mètres carrés. À la demande des propriétaires, elle réalise également la construction d’une extension en pin local attenante à l’habitation d’origine. Une augmentation de la surface habitable qui réduit considérablement le jardin. Afin de retrouver un espace extérieur, la nouvelle toiture accueille une terrasse offrant une vue imprenable sur le quartier. À l’intérieur, l’ensemble des espaces est réorganisé : le garage est réaménagé en cuisine alors que le salon, surmonté d’une mezzanine, profite d’une large ouverture dans sa charpente et d’une verrière tout hauteur pour laisser circuler la lumière naturelle.
© Jérémy Haureils
année 2018 / bâti d’origine 1940 / études + travaux 2 + 6 mois / 145 m² sdp / matériau pin
MAISON
M2L ARCHITECTES LOUIS LEGRIX DE LA SALLE
année 2017 / études + travaux 12 + 9 mois / 220 m² SHAB / matériaux maçonnerie, métal, bois, enduits minéraux
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© DR
Au cœur d’un quartier résidentiel de Bordeaux, l’ancien parking sur lequel est implantée la maison était la cible de nombreuses contraintes règlementaires. Les maîtres d’ouvrages désiraient pouvoir profiter d’espaces extérieurs de qualité sans subir le vis-à-vis du voisinage. Pour répondre à leurs attentes, l’architecte installe un jardin en fond de parcelle, ouvert sur le rez-de-chaussée et les pièces de vie. Le dernier étage, prévu pour recevoir des invités et mis en en retrait par rapport à la façade sur rue, dégage une large terrasse recouverte de bois. Des lieux sources d’apports lumineux, où il fait bon vivre au fil des saisons.
NOUVELLE AQUITAINE | SÉLECTION
EXTENSION
VINCENT GEOFFROY ARCHITECTURE
© Édouard Decam
Cet te maison vétuste et peu fonc tionnelle des années 1850 est située en Gironde. Ses propriétaires décident alors de faire appel à l’architecte bordelais Vincent Geoffroy pour ré a lis e r un e ré n ov at i o n tot a l e d u rez- d e chaussée et une extension verticale afin d’y loger trois chambres, un bureau et deux salles de bains supplémentaires. À l’étage, la nouvelle construction en structure et bardage acier se place en retrait par rapport à la façade d’entrée du niveau bas. Vêture métallique, pierre de taille et murs de béton en enduit blanc génèrent u n co n t r a s te d e co u l e u r s e t d e m at i è re s par ticulièrement lisible depuis la terrasse à l’arrière de la maison. année 2017 / bâti d’origine 1850 / études + travaux 5 + 11 mois / 142 m² / matériaux pierre, maçonnerie traditionnelle, béton, acier www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | NOUVELLE AQUITAINE
RÉHABILITATION
HÉLÈNE TOURATIER
L’architecte Hélène Touratier à l’initiative de ce projet évolutif, vient d’en achever la première phase qui consistait à transformer deux hangars bordelais en maison familiale. Afin de respecter les gabarits d’origine, elle prend soin de conserver la charpente métallique et les murs de pierre des habitations mitoyennes. Pour adapter les lieux à leurs nouveaux usages, il était aussi nécessaire d’introduire la lumière naturelle à l’intérieur du futur logement. En fond de parcelle, un hangar est alors démoli pour laisser place à une cour orientée sud. Combinées au patio central, ces ouvertures connectent en permanence les espaces de vie à leur environnement extérieur.
© Hélène Touratier
année 2019 / bâti d’origine 1950 / études + travaux 6 + 8 mois / 120 m² SHON / matériaux bois, charpente métallique, isolation naturelle
RÉNOVATION
MARTINS AFONSO ATELIER DE DESIGN MICKAËL MARTINS AFONSO
année 2014 / bâti d’origine 1870 / études + travaux 4 + 10 mois / 45 m² SP / matériaux hévéa, châtaigner, MDF noir, marbre sablé gris du Portugal, granit flammé brossé noir du Zimbabwé
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© Martins Afonso
Dans le centre historique de Bordeaux, ce duplex disposait d’un atout considérable : 10 fenêtres lui permettant de jouir de toutes les expositions nord, sud, est et ouest. L’enjeu de cette rénovation consistait donc à optimiser cette petite surface répar tie sur deux niveaux sans en altérer la luminosité. La solution ? Allier fonctionnalité à des matériaux clairs. Ainsi, au premier niveau où sont regroupées les pièces de vie, « deux bandes construites parallèles » en hévéa, installées sur deux murs opposés, abritent d’un côté une bibliothèque, un coin lecture et un bureau/table d’appoint modulable ; de l’autre une buanderie, la cuisine, l’électroménager et un meuble-escalier menant à l’étage et aux pièces de nuit.
NOUVELLE AQUITAINE | SÉLECTION
© Vincent Lantignac
MAISON
BELTZA ARCHITECTURE CAROLE MAGOT
Entre façade atlantique et plateaux hauts, entre les Landes et le Pays Basque, l’architecte Carole Magot édifie cette maison, au cœur d’un ensemble pavillonnaire hétérogène mais arboré. Lové dans une boucle du chemin qui y mène, le terrain est en pente raide ascendante. En positionnant la construction sur pilotis en son point haut, l’architecte préserve les sols, oriente la construction plein sud et lui ouvre des vues infinies sur la canopée et l’océan. Entièrement réalisée en bois issu d’une forêt et d’une scierie locale, elle est un juste assemblage d’éléments préfabriqués en CLT (bois lamellé-croisé) de mélèze laissés bruts et donc visibles, monté en trois jours. année 2017 / études + travaux 8 + 3 mois / 130 m² / matériaux acier, mélèze local www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | NOUVELLE AQUITAINE
EXTENSION
AGENCE ADRIEN RICHY
année 2019 / bâti d’origine 1935 / études + travaux 12 + 12 mois / 105 m² / matériaux bois, briquettes, maçonnerie, aluminium, tuiles canales
MAISON
© DR
À Bordeaux, cette maison située sur une parcelle à l’angle de deux rues passantes majoritairement piétonnes , et dat a nt de la pér iode ava ntguerre a fait l’objet d’une rénovation, tant pour la restructuration de ses espaces intérieurs et extérieurs, que pour sa façade. Les architectes réalisent aussi une extension qui divise le jardin existant en une terrasse de bois abritée sous une pergola et un second jardin arboré. Les volumes de la nouvelle chambre s’inspirent des pentes de toit de la maison d’origine tout en arborant des matériaux contemporains, tels que les planches de bois disposées à la manière des cabanes arcachonnaises, ou encore les briquettes aux teintes blondes de la pierre bordelaise. Un véritable clin-d’œil aux systèmes constructifs traditionnels de la région
ATELIER RK JEAN-PIERRE RODRIGUES
année 2019 / études + travaux 18 + 3 mois / 150 m² / matériaux bois, zinc
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© DR
Sur une petite colline boisée, l’architecte Jean-Pierre Rodrigues a tout récemment réalisé une habitation passive – c’est-à-dire à faible consommation énergétique –, bien ancrée dans sa topographie. Complètement intégrée au paysage, la construction de bois brûlé se compose de deux volumes articulés entre eux par une jonction centrale revêtue de zinc. L’aménagement des pièces, organisées sur différents niveaux, permet à chacune d’entre elles d’être en relation avec le sol, pourtant relativement pentu. Avec ses grandes parois vitrées, la maison s’ouvre sur la vallée, proposant ainsi à ses habitants un panorama immersif, au beau milieu des champs.
OCCITANIE | SÉLECTION
MAISON
LABORATOIRE ARCHITECTURE ET PAYSAGE SAMIR ELLOUZI
© Samir Ellouzi
Tapie au cœur la végétation en bordure du Lez, cette grande maison familiale est une réinterprétation du mas languedocien, à la manière contemporaine. Sa vêture d’acier noir aux reflets irisés confère un certain mystère à la bâtisse qui se déploie selon un plan en L et accueille un vaste patio à l’abri des regards indiscrets. Ses larges ouvertures réparties de part et d’autre de l’enveloppe, permettent à la famille de profiter d’une lumière naturelle traversante tout au long de la journée. Les axes de circulation et les passerelles extérieures qui longent le jardin et sa piscine sur deux niveaux, offrent le plaisir de se déplacer tout en appréciant les vues des alentours. année 2019 / études + travaux 5 + 12 mois / 400 m² SP / matériaux brique, acier, bois www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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SÉLECTION | OCCITANIE
MAISON
ATELIER D’ARCHITECTURE LAURENT TOURNIÉ
« Pour faire face à tous ces cayrous – des murs de pierre sèche –, il faut bien du béton ! » : telle était la remarque du propriétaire à l’origine de ce projet. Attentif au désir de son client d’habiter une maison en maçonnerie classique mais aussi soucieux de l’architecture vernaculaire, le maître d’œuvre a donc imaginé une bâtisse en béton blanc et entourée d’une enceinte en pierre. Généreusement ouverts, les volumes orthogonaux sont en dialogue constant avec l’environnement exceptionnel.
© Laurent Tournié
année 2016 / études + travaux 17 + 14 mois / 96 m² / matériaux pierre, béton, verre, aluminium, bois
RÉHABILITATION
THIERRY RASTIER
année 2003 / bâti d’origine 1760 / études + travaux 3 + 12 mois / 160 m² / matériaux bois, verre, aluminium laqué, acier
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© Manuel Pintor
Pour s’éloigner de la ville et jouir des plaisirs de la campagne, le concepteur a acquis une propriété en ruine, qu’il a divisée afin d’y réaliser trois maisons contemporaines. Parmi elles, cet te bâtisse, ancien hangar agricole datant des années 1970, a été totalement réhabilitée, entre loft et lodge. Élaborée avec une majorité de matériaux de récupération et de recyclage – bois, acier, verre et pierre – l’habitation dispose d’une terrasse panoramique montée sur pilotis, permettant de profiter pleinement d’une végétation dense et d’une vue imprenable.
OCCITANIE | SÉLECTION
© Frédérique Félix-Faure
MAISON
BUREAU D’ARCHITECTURE MODESTE GAËL ANGAUD
Cette maison a été imaginée pour un couple et ses deux enfants. À cause de la petite taille du terrain – sur laquelle subsistait un ancien mur en briques et galets – l’architecte comprend que tout l’enjeu consistera à ne pas trop grignoter la surface réservée au jardin. S’efforçant de multiplier les espaces de contact entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitation, il conçoit deux volumes distincts reliés par un couloir vitré. Dans le plus petit, il installe une suite parentale, alors que le plus grand, accolé au mur en pierre existant, abrite au rez-dechaussée les pièces de vie. Au-dessus, un troisième volume reprenant les lignes d’une maisonnette renferme les chambres des enfants. année 2017 / études + travaux 12 + 12 mois / 155 m² SP / matériaux briques, terre cuite, béton ciré, contreplaqué et aluminium www.avivremagazine.fr | architectures à vivre
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Vient de paraître
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OUTRE-MER | JOURNÉES D’ACHITECTURES À VIVRE
OUTRE-MER JOURNÉES D’ARCHITECTURES À VIVRE
Les Journées d’Architectures À Vivre racontées par ceux qui les font… Autant que je me souvienne, les Journées d’Architectures À Vivre m’ont toujours accompagné dans mon travail. À dire vrai, cela fait tellement de temps que je participe à l’événement, qu’il m’est difficile de me souvenir quand l’aventure a débuté. Certainement avec mon tout premier projet ! C’est un rendez-vous régulier qui me permet de me replonger dans mes réalisations. Lorsque je fais visiter mes projets, je suis confronté à des regards différents, ceux du public, des personnes de la profession ou même de journalistes ! Il m’arrive de retrouver des personnes présentes aux éditions précédentes. Ces visiteurs suivent mon travail au fil des années, et me témoignent implicitement une fidélité très touchante. Après quelques visites, les appréhensions s’effacent, laissant place à d’agréables moments de partage. Je recommande à toutes et à tous de sauter le pas et de tenter l’expérience ! Antonin Ziegler, architecte
LES 21, 22, 23 & 28, 29, 30 JUIN ET LE 19 OCTOBRE 2019 Retrouvez l’intégralité des projets et réservez vos visites sur www.journeesavivre.fr
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SÉLECTION | OUTRE-MER
ATELIER’S VALERIE SAPPA-MEYER
Perchée sur les premiers contreforts saint-leusien, cette maison bioclimatique jouit d’une vue imprenable sur l’océan Indien. Ses orientations, adaptées à l’environnement tropical, se développent majoritairement au nord. Elles sont complétées par des ouvertures à l’est et à l’ouest, afin de profiter des brises du littoral et d’offrir une vue à 180° sur la baie. Les espaces de vie sont articulés autour d’un jardin tropical qui s’étend sur deux niveaux, apportant une fraîcheur et un parfum sans pareil au cœur de l’habitation. À la manière d’un loft, les pièces peu cloisonnées, sont simplement réparties entre espace de jour et de nuit. Les matériaux naturels se confondent avec la flore environnante, et les grandes baies vitrées plongent les habitants dans un paysage verdoyant. année 2016 / études + travaux 9 + 12 mois / 200 m² / matériaux maçonnerie, bois, tôle aluminium, grès cérame, padouk, chêne blanchi, pierre de lave, roches piquées
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© VALERIE SAPPA-MEYER
MAISON
OUTRE-MER | SÉLECTION
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S'ÉQUIPER | PRODUITS
PISCINES, TERRASSES ET PERGOLAS La terrasse est désormais une pièce à vivre à part entière. Contrecarrant le vent, les assauts du soleil et de la pluie, les fabricants proposent ainsi des systèmes d’aménagement, de protection et de baignade toujours plus performants et modulables, pour tous les espaces, minis ou maxis, et presque toutes les saisons. De plus, les solutions proposées, pergolas, revêtements, terrasses mobiles ou encore bassins, sont conçus pour faciliter la pose et privilégier le plaisir et la simplicité d’usage. Sélection non exhaustive pour trouver l’inspiration et habiter… dehors ! sélection maëlle campagnoli
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1. Piscine miroir avec banc immergé (Mondial Piscine). Mur avec plaquettes de parement en pierre naturelle de type travertin, positionné dans la continuité du mur de la piscine. Skimmer miroir et lame d’eau intégrée au mur. Chauffage par pompe à chaleur, filtration par électrolyse de sel et régulation automatique. Fond composé d’une zone petit bain d’une profondeur de 1,20 mètre et grand bain d’une profondeur de 1,50 mètre. Dimensions bassin : 3,5 x 7 m. Prix selon projet. www.mondial-piscine.eu Page de gauche : Piscine privée extérieure à fond mobile et à débordement (L’esprit piscine). Structure béton. Étanchéité membrane armée 3D 200/100° béton. Réseau hydraulique à surverse. Filtration à verre activé. Chauffage par pompe à chaleur. Régulation automatique. Escalier droit. Margelles et plage en ipé. Dimensions : 15 x 4 m. Fond plat de 2,05 m. Architectes : Cabinet Lenfant & Get. Réalisation Aqua System, membre du groupement L’esprit piscine. Prix selon projet. www.aqua-system.fr / www.esprit-piscine.fr
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1. Piscine privée familiale en blocs à bancher avec un escalier (Carré bleu). Revêtement intérieur en liner coloris gris acier. Filtration à sable. Traitement de l’eau au chlore. Chauffage par pompe à chaleur. Éclairage par deux projecteurs LEDs blancs. Couverture de sécurité. Margelles et plages en bois. Dimensions : 10 x 5 m. Réalisation : Carré Bleu avec Diesal Piscine. Localisation : Ploeren (56). Prix selon projet. www.diesal-piscine.fr / www.piscines-carrebleu.fr gris ardoise (Piscinelle). L’installation du modèle ne nécessite pas d’autorisation administrative. Escaplage deux marches. Filtration par mur filtrant Mf5 en inox, relié au local technique déporté. Chauffage par pompe à chaleur. Éclairage LED blanc. Nage à contre-courant. Dimensions : 549 x 182 cm. Prix sur devis. www.piscinelle.com
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© Fred Pieau
2. Iki Standard Couloir de nage hors sol, avec 20 centimètres de renfort, structure en pin rouge du Nord traité autoclave IV, revêtement liner
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1. Piscine à forme libre et à débordement en gunite, arase du déversoir en marbre, revêtement blanc impérial aspect granite avec plage immergée (Diffazur). Cascade / lame d’eau. Margelles en pierre de Barcelone, plages en bois exotique. Filtration au sel Diffapur. Nettoyage automatique intégré Diffaclean. Hydraulicité haut performance. Chauffage par pompe à chaleur 80 by pass. Spa à débordement dans la piscine. Rochers reconstitués Diffaroc et bloc technique Diffaroc. Piscine connectée avec Hydrocapt pilot. Prix selon projet. www.diffazur.fr 2. Iron Grey et Perla Satin Surfaces ultra-compactes mises en œuvre en revêtement intérieur et margelles pour la piscine d’une résidence privée (Neolith). Épaisseur : 6 mm. Panneaux Iron Grey disponibles dans différents formats et épaisseurs. Perla satin : panneaux de 360 x 120 cm, en 3 ou 6 mm. Architecte : René Thijs. 3. Maldives Piscine en forme de L avec deux parties baignades : grand et petit bain (Aquilus). Disponible en trois tailles : 8 x 6, 9 x 7 ou 10 x 8 mètres. Quatre profils de fond : Détente (fond plat en pente de 1,2 à 1,50 m), Familial (1,2 à 1,8 m), Mixte (deux zones de 1,2 et 1,5 m) ou sport (deux zones de 1,2 et 2,2 m). Cinq types d’escaliers. Prix sur devis, selon options. www.aquilus-piscines.com
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1. Bali Couverture automatique hors sol, adaptable sur des bassins existant ou à construire, dans des dimensions maximums de 6 x 12 mètres (Sofatec). Moteur avec fin de course, électronique et débrayable manuellement en cas de coupure électrique afin de sécuriser la piscine. Socle gris clair avec habillages interchangeables gris soutenu, sable ou bordeaux. Éclairage LED possible du côté moteur. Lames renforcées disponibles en cinq coloris. Prix selon dimensions et options. www.sofatec.fr
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1. Volet de piscine immergé avec lames en PVC opaques, étanches et articulées (Azenco). Espace de baignade séparé du stockage du volet par une cloison. Axe motorisé immergé avec gestion de fin de course intégrée. Habillage caillebotis PVC ou bois. Largeur de 3 à 6 mètres. Superficie maximum : 72 mètres carrés. Diverses options disponibles : pose sur arase (plage), caillebotis bois robinier ou bois ipé, lames polycarbonate solaires ou transparentes, découpe escalier (finition équerre ou lisse), etc. Prix sur devis. www.azenco.fr 2. Open Aero Volet de piscine sécurité, hors d’eau, motorisé avec fin de course, pilotable par smartphone (Abriblue). Piscine de 2 x 2 à 5 x 10 mètres (+ escalier 1,5 m). Lames de 83 millimètres, disponibles en PVC opaque (4 coloris) permettant de limiter l’évaporation et de conserver la température de l’eau, ou en polycarbonate (3 coloris) ultra résistant aux fortes amplitudes thermiques. Pieds en aluminium avec carter en ABS gris mat et diffuseur de lumière en polycarbonate translucide. Couplé avec le système de traitement de l’eau pour une régulation adaptée selon l’ouverture du volet (Système Slow mode). Prix selon dimensions et options. www.abriblue.com 3. Rolling Deck® Terrasse mobile adaptable sur toutes les piscines et spas, autres fabricants compris (Piscinelle). Ossature et caillebotis en ipé, rails en aluminium. Ouverture en une ou deux parties. Dimensions sur mesure. À partir de 9 518 euros. www.piscinelle.com
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1. Alu Déco Cache groupes motorisés extérieurs avec structure ajourée en aluminium anticorrosion, motif branchage (Devaux). Modèle disponible avec capot supérieur. Dimensions : H. 81 x L. 100 x P. 50 cm. À partir de 279 euros. www.devaux-sa.com 2. RV 5480 iQ Robot nettoyeur connecté, à aspiration cyclonique, piloté par smartphone (Zodiac). Quatre roues motrices optimisant l’adhérence aux surfaces du bassin et le franchissement d’obstacles, quel que soit le revêtement. Câble anti-emmêlement. Prix sur demande. www.zodiac-poolcare.fr 3. RV 5480 iQ Robot nettoyeur connecté, à aspiration cyclonique, piloté par smartphone (Zodiac). Quatre roues motrices optimisant l’adhérence aux surfaces du bassin et le franchissement d’obstacles, quel que soit le revêtement. Câble anti-emmêlement. Prix sur demande. www.zodiac-poolcare.fr 4. EnergyLine® Pro Pompe à chaleur connectée, équipée d’un module de contrôle ultra performant au 10e de degré, adaptant sa puissance en fonction de conditions extérieures et des besoins énergétiques du bassin (Hayward). Mode nuit silencieux, disponible dans une gamme de six modèles. À partir de 2 700 euros. www.hayward.fr 5. Aquavac® 650 Robot de nettoyage de piscine connecté à aspiration cyclonique, sans filtre et pilotable à distance sur un smartphone (Hayward). Système de traction tous terrains sur 6 brosses, pour une adhérence parfaite aux fonds, parois, marches d’escalier, à l’horizontale ou à la verticale. Fourni avec Chariot. À partir de 1 800 euros. www.hayward.fr
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1. Orphie Projecteur à LED 67,5 W, immergeable, avec flux lumineux optimisé pour les conditions subaquatiques (Orsteel Light). Installation en piscine, spa, douche, etc. Diamètre 26 cm. Prix sur demande. www.orsteel-light.com 2. H7 DUO APP Robot nettoyeur de fond électronique, à filtres, doté d’un hublot en verre, piloté à partir d’un smartphone selon différents cycles préprogrammés (Astra Pool). Indicateur LED signalant la nécessité de nettoyage des filtres. Buses d’aspiration réglables en hauteur. Prix sur demande. www.astralpool.com
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1. Moso® X-Treme® Lame de terrasse en bambou thermo-traitées à 200 degrés et compressées à haute densité avec système de fixation invisible (Grad). Montage sur rail aluminium avec les clips invisibles Grad. Bandeau de finition dans le même matériau que les lames. Dimensions lames : H. 2,1 x L. 12 x l. 185 cm. Prix selon devis. www.gradconcept.com 2. Edora Dalles de piscines en Dekton®, une surface ultra compacte hydrophobe, résistante aux UV et aux chocs thermiques (Cosentino). Finition Edora, issue de la collection Natural. Dimensions dalles jusqu’à 144 x 320 cm. Épaisseurs : 8,12, 20 ou 30 mm. Prix selon dimensions, sur devis. www.cosentino.com 3. Sanctuary Lame de terrasse en bois composite anti-dérapante, résistante aux UV et traitée anti taches (Fiberdeck). Disponible en trois teintes texturées veinage bois. Dimensions : H. 2,4 x L. 244 x l. 13,5 cm. 15,20 euros le mètre linéaire. www.fiberdeck.fr Où trouver Sanctuary : www.vm-materiaux.fr 4. Odalis Dalle en pierre reconstituée teintée dans la masse, aspect pierre calcaire vieillie, finition polie et dépolie, bords vieillis et reliefs marqués (Orsol). Ingélif. Pose collée et jointée, en ligne, en décalé ou en opus, ou sur sable. À compléter avec les margelles de piscines coordonnées. Épaisseur : 5 cm. Dimensions : 66 x 66 cm (carré et opus), 45 x 66 ou 86 cm (rectangle et opus). Prix selon devis. www.orsol.fr
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© Marona Architectural Photography
1. Kebony Clear Lame de terrasse en bois résineux Kebony, du nom de la technologie de fabrication employée (Kebony). Celle-ci, en imprégnant le bois résineux d’un liquide bio-sourcé issu des déchets de la culture agricole, puis en chauffant le matériau, permet d’optimiser la performance, la stabilité dimensionnelle et la durabilité des lames, leur conférant des propriétés proches des bois exotiques. Disponibles dans diverses finitions, lisses ou antidérapantes, diverses dimensions, et divers systèmes de fixation. Prix sur devis. www.kebony.com 2. Pool Solution Creta Solution pour piscine en céramique, incluant les dalles de revêtement pour la plage et le bassin, les grilles de drainage et le revêtement des bords du bassin et les dalles de bord de piscine, dans une large variété de formes et de formats (Ceramica Mayor). Onze coloris disponibles. Prix selon devis et options. Ceramica Mayor est membre du groupement Tile of Spain. www.ceramicamayor.com / www.tileofspain.com 3. Aquastyle Collection de mosaïque développée spécialement pour le revêtement des piscines et des spas (Onix). Disponible dans une gamme de treize textures, et diverses finitions (dont une antidérapante). Prix selon finitions. www.onixmosaico.com
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1. Pergosolar Pergola modulaire prête à poser disponible avec trois configurations de toiture : un toit producteur d’électricité composé uniquement de panneaux photovoltaïques, un toit bioclimatique ou un toit biovoltaïque, associant panneaux photovoltaïques et lames orientables motorisées. Installation adossée à une façade ou autoportante (IRFTS). Éclairage périphérique intégré et écrans brise-vent disponibles en option. Dispositif d’évacuation des eaux de pluie intégré dans les pieds pour raccordement à un regard ou un système de récupération des EP. Hauteur des poteaux : 2,4 m. Surfaces couvertes : 10, 15, 20, 22 ou 28 m2. Prix selon options et dimensions. fr.irfts.com
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1. Camargue Pergola bioclimatique à lames orientables et toiture plate (Renson). Disponible avec de nombreuses options (stores et panneaux latéraux coulissant en verre ou à lames de bois, capteurs de pluie, chauffage, éclairage, haut-parleurs, etc.) et finitions (laquage structuré ou dans tous les coloris du nuancier RAL). Dimensions maximums : 450 x 610 cm. Hauteur de passage : 280 cm. Résistance au vent jusqu’à 160km/h avec lames fermées. Portance jusqu’à 110kg/m2. Prix sur devis. Pose adossée en façade ou autoportante. www.renson-outdoor.fr
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1. Window Fabric Collection de toiles dédiées à la fabrication de rideaux et voilages intérieurs et extérieurs, pour l’habillage, entre autres, des pergolas (Sunbrella). Laize extra-large (300 cm). Quatre gammes (Natté, Velum, Mild et Smart), avec de nombreux effets de matière et coloris. Prix sur devis. www.sunbrella.com 2. Soltis Lounge 96 Toile d’ombrage composite micro-perforée pour faciliter la ventilation et ainsi éviter l’effet serre, tout en bloquant la chaleur, résistante aux UV et facile d’entretien (Serge Ferrari). Laize de 120 à 267 cm. Disponible dans une gamme de 21 coloris. Prix selon devis. www.sergeferrari.com
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1. IZI Pergola à lames orientables non rétractables avec pose simplifiée (Marquises). Éclairage LED intégré à la structure en aluminium. Disponible dans une gamme de trois coloris pour l’armature, et deux coloris pour les lames en standard. Autres finitions sur demande. Dimensions maximales : 560 x 400 cm. Manœuvre manuelle avec treuil ou électrique. Installation en appui sur façade ou autoportante. À partir de 3 485 euros.
© Laurent Descloux pour Technal / © Christian Pedrotti
www.stores-marquises.fr 2. Suneal Pergola bioclimatique motorisée en aluminium, à lames orientables extra-plates, jusqu’à 130 degrés, pour un rendu totalement monolithique lorsque la toiture est fermée (Technal). Éclairage LED intégré. Peut être équipée de solutions d’ombrage complémentaires (panneau fixe ou orientable Noteal, jalousie manuelle ou motorisée Safetyline ou auvent frontal Suneal). Capteurs de vent, de pluie et de température assurant l’ouverture ou la fermeture automatique des lames. Chauffage infrarouge. Installation en appui sur façade, en angle ou autoportante. Dimensions maximales d’un module : L. 405 x l. 605 m. Nombreuses finitions et laquages disponibles. Prix selon dimensions et options. www.technal.com 3. Bio 230 Pergola bioclimatique à lames orientables jusqu’à 175 degrés, motorisées (Biossun). Portée jusqu’à 7 mètres. Couverture de terrasse jusqu’à 32 mètres carrés en installation simple baie. Spots à LED ou bandeaux lumineux 8 couleurs intégrés en périphérie. Fermeture avec store Zipsun® à descente verticale ou panneaux vitrés coulissants en option. Finitions disponibles dans une gamme de 350 coloris et 50 teintes architecturales. Installation en appui sur façade ou autoportante. Pris selon devis. www.biossun.com 4. Brera Pergola bioclimatique à lames orientables et rétractables (Pratic). Finitions disponibles dans une gamme de 30 coloris. Fermetures périphériques (stores et panneaux vitrés coulissants) disponibles en option. Installation en appui sur façade ou autoportante. Prix sur devis. www.pratic.it
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JEU | CONCOURS
LA RÉDACTION VOUS FAIT GAGNER Un an d’abonnement à Architectures À Vivre !
Pour participer rien de plus simple ! Abonnez-vous à notre compte Instagram @architectures_avivre puis réalisez une photographie lors de vos visites aux Journées d’Architectures À Vivre. Enfin, postez votre cliché sur votre propre compte Instagram en mentionnant le hashtag #mesjourneesenphoto. La rédaction sélectionnera dix gagnants dont les photographies seront publiées dans l’un de nos prochains numéros ! Date limite de participation au concours photo : 08/07/2019
Règlement : Le concours photo est ouvert à tous les participants inscrits à au moins une visite lors de l’évènement, aux architectes participants ainsi qu’aux propriétaires des projets présentés. En participant à ce concours photo, les lauréats cèdent leurs droits pour la publication de leur œuvre sur les supports Architectures À Vivre. Il est indispensable de demander l’autorisation aux personnes photographiées lors des visites, qui acceptent ainsi la publication potentielle de l’image. Jeu concours gratuit, sans obligation d’achat, valable jusqu’au 08/07/2019.
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OURS | #108
À VIVRE ÉDITION t. 01 53 90 19 30 www.avivremagazine.fr président Olivier de La Chaise (olivier.delachaise@avivre.net) assistante de direction Houyame Morin-Pierre (hmorin@avivre.net) directrice des rédactions Nadège Mevel (nmevel@avivre.net) ARCHITECTURES À VIVRE RÉDACTION rédacteur en chef Mathieu Fumex (mfumex@avivre.net) directeur de la création et de la production Romuald Leblanc (rleblanc@avivre.net) assistante de rédaction Agathe Jarretou (ajarratou@avivre.net) conception et réalisation de la maquette Thomas Leguay (tleguay28@gmail.com) correctrices Violaine Aurias (violaine.aurias@gmail.com) iconographe Évelyne Hassold (evelyne.hassold@mac.com) IMPRESSION Roto Smeets (Doetinchem, Pays-Bas) ONT COLLABORÉ A CE NUMÉRO journalistes Maëlle Campagnoli, Lucie Cluzan, Charlotte Fauve, Elisabeth Károlyi, Nolwenn Lebœuf, Laurie Picout, Raphaëlle Saint-Pierre et Maryse Quinton Photographes David Boureau (davidboureau@gmail.com, www.davidboureauphotographer.tumblr.com) Bertrand Fompeyrine (bertrand.fompeyrine@gmail.com, www.bertrandfompeyrine.com) Jean-Christophe Garcia (jean-christophe.garcia@wanadoo.fr) Olivier Hallot (ohallot@icloud.com, www.olivierhallot.com) Florent Joliot (flo.joliot@gmail.com) Florian Kleinefenn (kleinefenn2@me.com, www.kleinefenn.com) Sonia & Fred Lucano (contact@fredericlucano.com, www.fredericlucano.com) Olivier Mathiotte (olivier.mathiotte@wanadoo.fr) REMERCIEMENTS Sarah Bitter, Corinne Langlois, Cristina Conrad, Sybille Vincendon, Vladimir Doray, Julien Pansu, Franck Argentin, tous les architectes participants à l’événement ainsi que les maîtres d’ouvrage
RETROUVEZ À VIVRE SUR LE NET Pour suivre en direct toute notre actualité, tout savoir sur les meilleures expositions, les événements autour de l’architecture… un clic suffit ! FACEBOOK éditions avivre-exé-ecologik TWITTER ! a_vivre
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PUBLICITÉ, COMMUNICATION ET ÉVÉNEMENTS Directeur commercial, marketing & développement Anton Keil (akeil@avivre.net) 06 26 72 28 92 responsable web & data Charlotte Simoneau (charlotte@avivre.net) chef de projet événementiel Romane Courty (rcourty@avivre.net) coordinatrices Journées d’Architecture À Vivre Maëva Joseph-Reinette et Émilie Le Gac PUBLICITÉ Catherine-Sophie Marteau (csmarteau@adcare.fr) Adcare 25-27, place de la Madeleine 75008 Paris +33 (0)6 62 09 32 20 Daniel Hutter (advertising@avivre.net) +33 (0)6 11 70 32 38
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