TRAVAILLER ENSEMBLE À L’INTÉGRATION RÉGIONALE :
LA CEDEAO, L’UEMOA ET LE CILSS DANS LE CLUB DU SAHEL ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST 2010 - 2015 Secrétariat du
Club
DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
SOMMAIRE UN CONTRAT DE GÉNÉRATION
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FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE L’AFRIQUE DE L’OUEST 4 RÉPONDRE AUX DÉFIS ALIMENTAIRES ET NUTRITIONNELS
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• La prévention et la gestion des crises améliorées • Une Alliance pour la résilience alimentaire et nutritionnelle • Le retour du pastoralisme en haut de l’agenda • L’élargissement du spectre des politiques agricoles FACE AUX RISQUES SÉCURITAIRES
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• La Stratégie Sahel de la CEDEAO : démarche commune avec l’UEMOA et le CILSS • La promotion de la dimension régionale de la résolution de la crise au Mali ET AUSSI
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mai 2016
Ce qui arrivera dépend de nous et de ceux qui viendront après nous. Mais si l’on pense, et j’en suis personnellement convaincue, que l’avenir de l’espèce humaine n’est pas déterminé par l’espace, l’énergie ou la terre cultivable mais par l’évolution intelligente de l’humanité, on ne peut pas, on ne doit pas être pessimiste. On ne doit pas être découragé par des échecs provisoires. Rien n’est déterminé, tout est possible. Ce qui arrivera dépend de nous et de ceux qui viendront après nous. Ce qui arrive, ce qui arrivera, comme ce fut le cas dans l’histoire, est subordonné aux réflexions, aux jugements et aux choix de l’humanité. Je proposerais donc un acte de foi : parier pour l’évolution intelligente dont l’histoire de l’humanité nous montre qu’elle est possible, parier que les pays sahéliens la feront, les aider à le faire. Nous n’avons pas d’autre choix. Anne de Lattre, fondatrice du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest – 1992
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UN CONTRAT DE GÉNÉRATION celle d’une vision à plus long terme. D’où l’idée de ce qui fut appelé « le contrat de génération » : une alliance à long terme entre la région et ses partenaires, pour faire converger les politiques et les pratiques, s’ajuster ensemble au x mutations rapides, innover.
La présente brochure n’a pas l’ambition de raconter toute l’histoire. Elle se propose plus simplement de montrer à travers quelques exemples, comment – au cours des cinq dernières années – le Club a contribué aux ambitions et aux politiques des organisations régionales qui en sont la clé de voûte.
En 2010, les organisations politiques et économiques régionales que sont la Communauté économique Cette mission lui vient de des États de l’Afrique de ses origines. Créé par une l’Ouest (CEDEAO) et l’Union décision commune de pays économique et monétaire sahéliens et de l’Organiouest-africaine (UEMOA), sation de coopération et de UEMOA ont décidé de s’engager au développement économiques sein du Club. Aux côtés du (OCDE), le Club a grandi aux CILSS, elles ont renouvelé côtés du Comité permanent le contrat de génération inter-États de lutte contre tout en suscitant de facto la sécheresse dans le Sahel une profonde réforme de sa (CILSS) avec lequel il a, gouvernance. L’Autriche, la pendant de très longues Belgique, les États-Unis, la années, fait front commun. France, le Luxembourg, les Les premières interventions massives de l’aide alimentaire suite aux Pays-Bas, la Suisse, se sont résolument grandes sécheresses des années 70 et réengagés à leurs côtés, bientôt 80 avaient été marquées du double confortés par un soutien significatif sceau de la générosité et du désordre. de l’Union européenne à l’atteinte des À l’absence de coordination s’ajoutait objectifs du Club.
Rien n’est jamais totalement accompli ni achevé, mais il est un fait que dans bien des domaines, l’espace Sahel et Afrique de l’Ouest montre le chemin de la coopération régionale au reste de l’Afrique. La vocation du Club est de l’accompagner.
Voici désormais quatre décennies que le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) défend la cause de la coopération régionale entre des pays que tout unit, l’histoire, les peuples, les traditions, les cultures, la mobilité sociale et spatiale, le commerce et – malheureusement – les fléaux communs liés au climat, aux épidémies, à l’insécurité.
François-Xavier de Donnea, Président
Photo : ©OCDE
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FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE L’AFRIQUE DE L’OUEST Le Secrétariat du CSAO : La sécurité alimentaire est une priorité absolue pour l’Union et la Commission a tenu à exprimer sa satisfaction de voir ces préoccupations placées au cœur de la première Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Je souhaite que nos échanges restent les plus ouverts possible et que le Club joue pleinement son rôle de porte-voix pour notre région auprès des pays membres de l’OCDE et au-delà. Cheikhe Hadjibou Soumaré, Président, Commission de l’UEMOA
Au cours de la dernière décennie, les organisations régionales ouestafricaines ont incontestablement fait avancer la cause de la coopération régionale et des intérêts du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest sur la scène africaine et internationale. Leurs leaders sont présents et actifs dans tous les forums qui concernent la région. L’enjeu est de taille. Si l’idée de la nécessité de l’action régionale fait son chemin en Afrique, elle est encore souvent perçue comme complexe, difficile à mettre en œuvre. Elle est pourtant absolument incontournable. Qui peut croire qu’un pays ouestafricain pris isolément, pourra seul s’intégrer dans l’économie mondiale ou vaincre l’insécurité transnationale ?
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©Pomilio Blumm/Senia Ferrante
©CSAO, Julia Wanjiru
Photo: ©CSAO, Julia Wanjiru
Organise chaque année la « Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest » à l’occasion de laquelle se retrouvent plusieurs centaines de représentants de tous horizons. Vitrine de l’action régionale sahélienne et ouest-africaine, la Semaine est désormais un rendezvous de référence. En 2015, elle s’est tenue dans le cadre de l’Exposition universelle de Milan. A appuyé la communication de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS dans le cadre de la COP 21. Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest était la région africaine la mieux représentée et la plus active à l’occasion de ce rendezvous mondial exceptionnel. A appuyé la Commission de l’UEMOA dans la promotion de son Fonds régional de développement agricole (FRDA). A facilité la participation de l’Afrique de l’Ouest aux discussions du G20 sous présidence française en 2011 ; ceci ayant débouché sur l’endossement du projet ouest-africain de réserve alimentaire régionale, par le G20. Produit une revue de presse hebdomadaire – en français et en anglais – dédiée aux enjeux régionaux ouestafricains et à l’action des organisations régionales.
RÉPONDRE AUX DÉFIS ALIMENTAIRES ET NUTRITIONNELS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES CRISES AMÉLIORÉES Depuis 2010, la CEDEAO et l’UEMOA décider des mesures politiques et assurent le leadership politique du financières à prendre. Les organisaRéseau de prévention des crises tions du système des Nations Unies alimentaires (RPCA), instrument alignent leurs appels d’assistance de gouver na nce humanitaire pour rég ionale de la la région sur ses CHARTE POUR LA PRÉVENTION ET LA GESTION sécurité alimentaire travaux. DES CRISES ALIMENTAIRES AU SAHEL ET EN et nutritionnelle créé AFRIQUE DE L’OUEST RPCA en 1984, et dont le C’est dans le cadre CILSS et le Secrétariat du Réseau que fut du Club assurent négociée la Charte de la co -a n i mat ion l’aide alimentaire en technique. Le Réseau 1990, puis la Charte 1 PrÉaMBuLe est une instance pour la prévention et L unique de gouverla gestion des crises nance et de renforalimentaires (Charte cement des capacités PREGEC), adoptée collectives régionales en 2011. Outil de dont l’ex périence la charte, le Cadre suscite l’intérêt et harmonisé d’identiinspire la promotion fication et d’analyse de modèles similaires des zones à risque et dans d ’a u t r e s populations vulnérégions d’Afrique. Les conclusions rables (CH), permet de formuler un et recommandations du Réseau diagnostic et des perspectives consennourrissent les enceintes décision- suels de la situation alimentaire et nelles régionales et internationales. nutritionnelle. Le Réseau appuie Lorsque la situation alimentaire également la stratégie régionale de et nutritionnelle l’exige, des réu- stockage alimentaire, partie intégrante nions ministérielles ouest-africaines des principes de la Charte. s’appuient sur ses conclusions pour e 10 février 1990, les Chefs d’États des pays membres du Comité Permanent InterÉtats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et les pays donateurs membres du Club du Sahel adoptaient la Charte de l’aide alimentaire sur proposition du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA). L’ambition de ce Code de conduite était de minimiser autant que possible les effets pervers de l’aide alimentaire et de faire en sorte que celle-ci disparaisse à terme. Soumise à révision entre 2007 et 2011 à travers un processus participatif et inclusif, la Charte révisée rebaptisée « Charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires » a été formellement adoptée par les Ministres en charge de l’agriculture et de l’alimentation des pays membres de la CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad, au cours de leur réunion du 17 novembre 2011, tenue à Conakry, en Guinée. Elle a été approuvée par le 40 ème Sommet ordinaire des Chefs d’États et de Gouvernement de la CEDEAO lors de leur session du 16-17 février 2012. Les parties concernées : Gouvernements1, organisations inter-gouvernementales (OIG), organisations de la société civile (OSC)2, partenaires techniques et fi nanciers (PTF)3. 1 Le terme « Gouvernements » se réfère aux gouvernements des 17 pays : 15 pays membres de la CEDEAO plus la Mauritanie et le Tchad. 2 Le terme « OSC » inclut les organisations professionnelles agricoles, les organisations syndicales et patronales (les partenaires sociaux), les organisations non gouvernementales (ONG), les associations professionnelles, les organisations caritatives, les organisations de base, les organisations qui impliquent les citoyens dans la vie locale et municipale, le secteur privé, etc. 3 Le terme « PTF » inclut les donateurs bi et multilatéraux, les organisations internationales (système des Nations unies, autres).
UEMOA
Le Secrétariat du CSAO : Est à l’origine, aux côtés du CILSS, de la création du Réseau en 1984. A facilité l’implication politique de la CEDEAO et de l’UEMOA dans le Réseau. A stimulé la réflexion régionale sur les systèmes de stockage alimentaire à travers l’organisation en décembre 2010 du Forum international sur « Solidarité régionale face aux crises alimentaires » qui a permis à la région de partager son expérience avec d’autres régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. En collaboration étroite avec le CILSS : organise les deux réunions annuelles, pilote des études, soutient la communication, participe aux autres concertations du cycle PREGEC. Participe à la Task force en charge de la réserve régionale de sécurité alimentaire (RRSA) dont il a facilité l’endossement par le G20.
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La CEDEAO se félicite du rôle du Club dans la mobilisation de la Communauté internationale autour de l’agenda ouest-africain. AGIR est construite sur les priorités de la région et accompagnera la mise en œuvre de nos stratégies existantes. Le Club a joué un rôle essentiel dans la construction de ce consensus. Kadré Désiré Ouédraogo, Président, Commission de la CEDEAO Photo: ©CEDEAO
UNE ALLIANCE POUR LA RÉSILIENCE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE L’Afrique de l’Ouest est la première région africaine à s’être dotée – dans le cadre du RPCA - d’un cadre d’action régional en matière de résilience alimentaire et nutritionnelle. En décembre 2012, l’Alliance globale pour la résilience (AGIR) Sahel et Afrique de l’Ouest était scellée à Ouagadougou, suivie, en avril 2013 par l’adoption d’une feuille de route régionale. Fin 2015, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo, ont définitivement adopté leurs « priorités résilience pays » (PRP-AGIR) après un long processus de dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés. Le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et le Tchad sont en phase de finalisation. Les travaux se poursuivent dans les autres pays. Portée politiquement et techniquement par la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, AGIR est une chance pour les pays sahéliens et ouest-africains et leurs
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partenaires internationaux, en termes d’approche intégrée et multisectorielle des enjeux alimentaires et nutritionnels, de coordination et d’efficacité. Les acquis d’AGIR devraient permettre aux pays concernés de mettre en œuvre très prochainement les composantes « Renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables » de la deuxième génération des Programmes nationaux d’investissement agricole (PNIA).
Le Secrétariat du CSAO :
Photo : ©CSAO, Sibiri Jean Zoundi
A facilité le dialogue politique et la réflexion stratégique ayant mené au lancement de l’Alliance. Apporte un appui méthodologique à la Cellule technique AGIR mise en place par les organisations régionales et met en œuvre des actions spécifiques d’appui, de communication, de plaidoyer et de lobbying international en faveur de l’Alliance.
LE RETOUR DU PASTORALISME EN HAUT DE L’AGENDA Quoiqu’au cœur de la Politique agricole de l’UEMOA (PAU), de la Politique agricole commune de la CEDEAO (ECOWA P) et du Plan stratégique du CILSS à l’horizon 2020, l’élevage pastoral a longtemps suscité peu d’intérêt. Le développement de l’insécurité et des crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes dans les zones pastorales sahélo-sahariennes a permis aux organisations régionales et à leurs États membres, de repositionner l’agenda pastoral, aussi bien en termes de stabilisation que de développement.
Depuis 2015, le CILSS met en œuvre un important Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) sous l’égide de la CEDEAO et de l’UEMOA. Ce projet est l’une des composantes de la Stratégie Sahel CEDEAO/ U EMOA /CI LSS. Parallèlement, une réf lexion est en cours sur la formulation d’une initiative du même type centrée sur les pays côtiers : le Programme régional d’investissement en faveur du développement de l’élevage dans les pays côtiers (PRIDEC).
Le pastoralisme doit être l’une de nos priorités. Il est à la fois un système de production et un mode de vie et les pasteurs et agropasteurs sont particulièrement vulnérables aux crises alimentaires, à l’insécurité nutritionnelle chronique et aux problèmes environnementaux.
Le Secrétariat du CSAO : A contribué à la formulation du plan d’action de la CEDEAO pour le développement et la transformation de l’élevage en 2010, sur la base des conclusions de réflexions et de consultations menées en 2008 et 2009. A co-organisé en mai 2013 avec l’Agence française de développement et le gouvernement du Tchad, un colloque sur la contribution de l’élevage pastoral au développement et à la sécurité des espaces saharo-sahéliens, dont les conclusions ont directement inspiré la formulation du PRAPS. Est membre du Comité technique et de pilotage du PRAPS. Est membre de la Task force en charge du PRIDEC.
Djimé Adoum, Secrétaire exécutif, CILSS Photo: ©CSAO
7 Photo : ©UNICEF, Andrew Esiebo
L’ÉLARGISSEMENT DU SPECTRE DES POLITIQUES AGRICOLES Le dixième anniversaire de la Politique ag ricole com mu ne ( ECOWA P) a été l’occasion de réfléchir sur son adaptation à un contexte très rapidement changeant. En particulier, la transformation des systèmes alimentaires est désormais l’un des
enjeux majeurs. Ces systèmes devront s’adapter aux évolutions de la demande si la région veut profiter des opportunités que lui offre la taille de son marché intérieur. Aujourd’hui, 45 % de la population ouest-africaine vit en ville. Cette évolution invite à adapter les politiques agricoles. L’urbanisation rapide s’est traduite non seulement par un accroissement du nombre de consommateurs non-producteurs, mais également par des mutations qualitatives de la demande ; ces deux tendances devenant un puissant moteur de transformations agricoles.
ECOWAP+10 Mutations de l’économie agro-alimentaire et implications
Secrétariat du
Club
DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
Le Secrétariat du CSAO : Photo : ©CSAO, Julia Wanjiru
A mené, en 2011-12, une réflexion innovante liant les dynamiques d’urbanisation, le développement des marchés et la sécurité alimentaire et a mis en débat les conclusions auprès des décideurs politiques. Contribué sur cette base à la formulation de la feuille de route de l’Alliance globale pour la résilience (AGIR) Sahel et Afrique de l’Ouest. Apporte - également sur cette base - une contribution aux réflexions sur le bilan et les perspectives de la politique agricole commune de la CEDEAO ; l’objectif étant de formuler une deuxième génération de Programmes nationaux d’investissement agricole (PNIA) et de leur pendant régional : le PRIA.
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FACE AUX RISQUES SÉCURITAIRES Le Secrétariat du CSAO : LA STRATÉGIE SAHEL DE LA CEDEAO : DÉMARCHE COMMUNE AVEC L’UEMOA ET LE CILSS Après avoir tenu une première consultation sur le Sahel, en octobre 2013 à Washington, la CEDEAO s’est dotée en 2014, d’une Stratégie Sahel fondée sur un processus approfondi de concertation avec l’UEMOA et le CILSS. Portée par la légitimité politique, l’expérience et le savoir-faire des trois organisations régionales, cette stratégie propose une approche à la fois originale et réaliste caractérisée par : • Des réponses régionales opérationnelles aux échelles pertinentes sans discrimination d’appartenance institutionnelle.
Conflits liés aux ressources et terrorismes
This publication explores current global security issues, their development in West Africa and their potential impact on regional stability. It takes a close look at issues such as terrorism and trafficking, climate change, and the links between “security and development”. Some of these issues are still the object of heated debate. This book draws attention to the risk of oversimplified analyses and biased perceptions of security Deux fACettes l’inséCurité risks. It also highlights the need forDe coordinated policies and dialogue between West Africa, North Africa and OECD countries.
Chapter 1. Reversal of fortune: AQIM’s stalemate in Algeria and its new front in the Sahel Chapter 2. The security challenges of West Africa Part II. Climate Change and Security Chapter 4. The Sahel and the climate security debate Part III. The “Security and Development” Nexus Chapter 5. Climate change in the Sahel: A human security perspective Chapter 6. The securitisation of climate change in the European Union
OECD (2012), Global Security Risks and West Africa: Development Challenges, West African Studies, OECD Publishing. http://dx.doi.org/10.1787/9789264171848-en
ISBN 978-92-64-11066-3 44 2012 01 1 P
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Global Security Risks and West Africa
Le Sahara-Sahel traverse des épisodes récurrents d’instabilité, cependant les crises libyenne et malienne récentes intensifient le degré de violence. Elles restructurent les dynamiques géopolitiques et géographiques. Transfrontalières, voire régionales, ces crises contemporaines nécessitent de nouvelles réponses institutionnelles. Comment les pays partageant cet espace – Algérie, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Tchad et Tunisie – peuvent-ils, ensemble et en relation avec des États tels que le Nigéria, le stabiliser et le développer ?
Cahiers de l’Afrique de l’Ouest
Un atlas du Sahara-Sahel GéOGrAphie, éCOnOmie et inSéCUrité
Depuis toujours, le Sahara joue un rôle d’intermédiaire entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Avant l’époque romaine, des routes le traversaient déjà, à l’origine militaires. Les échanges commerciaux et humains sont intenses et fondés sur des réseaux sociaux auxquels se greffent désormais les trafics. La compréhension de leur structuration, de la mobilité géographique et organisationnelle des groupes criminels et des circulations migratoires, représente un défi stratégique. Cet ouvrage espère relever ce défi et nourrir les stratégies pour le Sahel de l’Union européenne, des Nations Unies, de l’Union africaine ou encore de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) en vue d’une paix durable. Cet atlas s’appuie sur une analyse cartographiée et régionale des enjeux de sécurité et de développement pour ouvrir des pistes objectives au nécessaire dialogue entre organisations régionales et internationales, États, chercheurs et acteurs locaux. Partie I. Réactiver un espace de circulation fragmenté Chapitre 1. Espaces et géographie saharo-sahéliens Chapitre 2. Indicateurs socio-économiques des pays du Sahara-Sahel Chapitre 3. Pétrole et réseaux d’influence au Sahara-Sahel Partie II. Sécuriser le Sahara-Sahel en intégrant ses mobilités sociales et spatiales Chapitre 4. Circulations anciennes et nouvelles au Sahara-Sahel Chapitre 5. Migrations et Sahara Chapitre 6. Nomadismes et mobilités au Sahara-Sahel Chapitre 7. Frontières, coopération transfrontalière et libre circulation au Sahara-Sahel Chapitre 8. Enjeux sécuritaires, circulations et réseaux au Sahara-Sahel Chapitre 9. Économie des trafics au Sahara-Sahel Chapitre 10. Le point de vue des institutionnels sur les enjeux saharo-sahéliens
Veuillez consulter cet ouvrage en ligne : http://dx.doi.org/10.1787/9789264222335-fr. Cet ouvrage est publié sur OECD iLibrary, la bibliothèque en ligne de l’OCDE, qui regroupe tous les livres, périodiques et bases de données statistiques de l’Organisation. Rendez-vous sur le site www.oecd-ilibrary.org pour plus d’informations.
SAHEL AND WEST AFRICA
Club Secretariat
iSbn 978-92-64-22232-8 44 2014 01 2 p
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GéOGrAphie, éCOnOmie et inSéCUrité
Please cite this publication as:
This work is published on the OECD iLibrary, which gathers all OECD books, periodicals and statistical databases. Visit www.oecd-ilibrary.org, and do not hesitate to contact us for more information.
GéOGrAphie, éCOnOmie et inSéCUrité
Un atlas du Sahara-Sahel
Chapter 3. The climate of the Sahel
Un atlas du West Sahara-Sahel African Studies
DEVELOPMENT CHALLENGES
Contents Part I. Emergence of Criminal Global Networks in West Africa
Cahiers de l’Afrique de l’Ouest
Cahiers de l’Afrique de l’Ouest
Cahiers de l’Afrique de l’Ouest
DEVELOPMENT CHALLENGES
DEVELOPMENT CHALLENGES
029-0 01 2 P
Global Security Risks and West Africa
Global Security Risks and West Africa
l’OCDE, qui regroupe tous tion. ons.
Deux fACettes De l’inséCurité
789264190306-fr
Conflits liés aux ressources et terrorismes
e l’Ouest
West African Studies
West African Studies
ces, forme d’instabilité et les outils de réponse ication explore ensuite ismes. Elle rappelle les dans un essai comparatif, risme. La congruence de r l’Afrique de l’Ouest et la précédent.
Cahiers de l’Afrique de l’Ouest
errorismes
• La mobilisation de l’ensemble des institutions régionales techniques pertinentes dans les domaines prioritaires identifiés. • Un dialogue politique interrégional renforcé avec l’Afrique du Nord et l’Afrique centrale car si l’espace de la menace est commun à ces trois régions, alors celles-ci doivent trouver des solutions communes de stabilité et de développement.
A animé en 2011-12, une réflexion sur les enjeux sécuritaires nourrie par la publication de deux livres et l’organisation d’un colloque. A mené en 2013-14, une réflexion innovante sur les perspectives des espaces saharo-sahéliens et mis en débat les conclusions auprès des décideurs politiques. A appuyé la Commission de la CEDEAO dans l’animation de la réflexion et la formulation de la Stratégie Sahel. Est Membre de la plateforme de coordination de la Stratégie Sahel de la CEDEAO. Promeut l’approche et le leadership ouest-africains dans les nombreux forums internationaux sur la stabilisation et le développement du Sahel.
SAHEL AND WEST AFRICA
Club Secretariat
Secrétariat du
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DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
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Secrétariat du
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DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
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LA PROMOTION DE LA DIMENSION RÉGIONALE DE LA RÉSOLUTION DE LA CRISE AU MALI La crise sécuritaire malienne est au cœur de la Stratégie Sahel CEDEAO/ UEMOA/CILSS qui en souligne les nombreuses dimensions régionales et propose des réponses transnationales de sécurité et de développement. Le 22 octobre 2015 au siège de l’OCDE à Paris, le Président Kadré Désiré Ouédraogo de la Commission de la CEDEAO, le Président Cheikhe Hadjibou Soumaré de la Commission de l’UEMOA, et le Secrétaire exécutif Djimé Adoum du CILSS ont participé activement à la Conférence i nter nat iona le pour la relance économique et le développement du Mali ; conférence inscrite dans les suites de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Photos : ©CSAO, Julia Wanjiru
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les régions maliennes de Gao, Kidal et tombouctou PerSPeCtiveS nAtiOnAleS et rÉGiOnAleS
Le Secrétariat du CSAO : A joué un rôle moteur dans la préparation de la conférence, aux côtés du Président du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE et des services de la primature du Mali. A promu la participation et les contributions des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi que celle du CILSS à la conférence. A produit une analyse des perspectives nationales et régionales des trois régions du nord du Mali, promouvant en particulier certains éléments clés de la Stratégie Sahel de la CEDEAO. Ces éléments ont été largement endossés par le gouvernement malien dans la stratégie qu’il a présentée à l’occasion de la conférence de Paris.
Algérie
Kidal
Tombouctou
Mauritanie
Niger Gao
Koulikoro Kayes
Mopti Ségou
Sénégal
Burkina Faso
Sikasso
Guinée
Bamako
Côte d’Ivoire
Secrétariat du
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DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
ET AUSSI… Les organ isat ions rég ionales sahéliennes et ouest-africaines expriment une grande diversité de besoins pour améliorer leurs connaissances et expertises. Concevoir et mettre en œuvre des politiques communes suppose de disposer de données comparables d’un pays à l’autre, de cartes régionales, d’accéder facilement aux grandes bases Cartes de données & Faits L’ internationales. n°29 Déc 2015
Secrétariat du
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situation alimentaire et nutritionnelle octobre - décembre 2015
Juin - août 2016
analyse régionale du cadre harmonisé sur la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle révèle que quelque 8,1 millions de personnes sont en situation de crise au cours de la période octobredécembre 2015, dont 5 millions de personnes au nord du Nigeria en raison de la situation sécuritaire. Près de 910 000 personnes sont en situation d’urgence au Mali, au Niger, au nord du Nigeria et au Tchad. Au cours de la prochaine période de soudure, juin-août 2016, environ 10,8 millions de personnes pourraient faire face à une situation de crise, dont 980 000 personnes en situation d’urgence, si des mesures adéquates ne sont pas prises. Le cadre harmonisé a été appliqué pour la première fois dans tous les 17 pays ouest-africains et sahéliens.
Phases d’insécurité alimentaire Minimale Sous pression © Carte réalisée par le CILSS/Agrhymet. Source : Analyse régionale du Cadré harmonisé (CH), Bamako, 22-23 juin 2015.
Crise Urgence Famine Non analysé © CILSS/Agrhymet
Africapolis : Plus de villes et des villes plus grandes
Le Secrétariat du CSAO : A constitué et mis en ligne une base de données unique de toutes les villes ouest-africaines (Africapolis). Met à disposition en ligne des centaines de cartes régionales produites dans le cadre de ses travaux au cours des dix dernières années. Met à disposition des organisations régionales un accès privilégié à iLibrary, la bibliothèque en ligne de l’OCDE contenant plus de 10 300 ouvrages, 116 500 tableaux et graphiques, 4 800 documents de travail et 5 milliards de données pour 42 bases de données.
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Source : Analyse régionale, Réunion d'experts PREGEC, Niamey, novembre 2015 Ces cartes sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région. Nous encourageons l’utilisation de nos cartes ! Veuillez nous informer et faire mention du copyright du Club. Pour des demandes spécifiques, contacter : maps@westafricagateway.org
www.oecd.org/csao | www.portailouestafrique.org
Adresse postale
Courriel
CSAO/OCDE 2, rue André Pascal F–75775 Paris, Cedex 16 swac.contact@oecd.org
C’est ici que le futur nous attend. L’intégration sous-régionale et continentale apparaît comme une réponse appropriée, sinon incontournable aux problèmes de sousdéveloppement. Et c’est ici que le futur nous attend de pied ferme. Qu’en sera-t-il lorsque (..) l’Afrique sera unifiée, lorsque la notion de frontières cédera la place à celle de pays-frontières, zones de soudure, voire de souture et d’échange, selon l’expression du Président Konaré (..). Ainsi les zones frontalières échappant à l’absurde tracé géométrique colonial, deviendraient-elles des espaces de mouvance et de solidarité pour les peuples (..). Ainsi l’autre, confondu par égarement avec l’ennemi ou le frère rival et refoulé derrière les lignes de toutes les suspicions et de tous les dangers, apparaîtra-t-il comme le compagnon de tous les jours, l’ami, le frère ou l’associé. Adame Ba Konaré, historienne - 2001
2010 Source: CSAO (2016)
Les Atlas de l’Afrique (2001), Atlas du Mali, Les Éditions J.A., Paris.
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Secrétariat du
Club
DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
MEMBRES Autriche
Ministère fédéral de l’Europe, de l’intégration et des affaires étrangères (BMEIA) - Coopération autrichienne (ADA) Belgique Ministère des Affaires étrangères, du commerce extérieur et de la coopération au développement CEDEAO Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CILSS Secrétariat exécutif du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel États-Unis Agence américaine pour le développement international (USAID) France Ministère des Affaires étrangères et du développement international Luxembourg Ministère des Affaires étrangères Pays-Bas Ministère des Affaires étrangères (MINBUZA) Suisse Direction du développement et de la coopération (DDC), Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) UEMOA Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine L’Union européenne est un partenaire stratégique du CSAO et contribue au financement de son programme de travail, notamment pour les activités liées à la sécurité alimentaire et à la résilience. En tant qu’observateurs, l’Union africaine et l’Agence de planification et de coordination du NEPAD, le Ministère canadien des Affaires étrangères, du commerce et du développement, ainsi que le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) sont étroitement associés aux travaux du CSAO. www.oecd.org/csao
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Le blog du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest
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Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest Le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) est une plateforme internationale de dialogue politique et d’analyses dédiée aux enjeux régionaux en Afrique de l’Ouest. Sa mission est d’accroître l’efficacité de l’action régionale dans l’espace commun et interdépendant constitué par les 17 pays de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS. Créé en 1976, le Club est la seule entité internationale exclusivement dédiée à la coopération régionale en Afrique. Plus de 100 parties prenantes participent aux plateformes du Club : gouvernements des pays ouest-africains et des pays membres de l’OCDE, organisations régionales, associations professionnelles et de la société civile, partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux, et centres de recherche. Sous la direction des Membres du Club, le Secrétariat du CSAO produit des analyses factuelles, innovantes et prospectives, facilite le dialogue, le partage de connaissances et la recherche de consensus, et élabore des recommandations politiques. Basé à l’OCDE, le Secrétariat fait valoir la voix de l’Afrique de l’Ouest dans les forums mondiaux.