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Team
Directeur de création Kevin Le Goff Rédactrice en chef Elisa Routa Directeur de publication Charles Fourault
Conception graphique
Jérémie Barlog - BureauW / Maison 172
Contact
Contact principal / contact@swenson-mag.com Propositions / content@swenson-mag.com Publicité / advertising@swenson-mag.com Presse & Partenariats / partners@swenson-mag.com
Sites Web
Swenson Global / www.swenson.global Swenson Magazine / www.magazine.swenson.global
Distribution
Vous souhaiteriez distribuer Swenson ? stockist@swenson-mag.com
Rédacteurs
About Swenson
Elisa Routa, Hélène Heath, Darius Foroux, Kim Maroon & Adam Schwartz
Photographes
Morgan Maassen, Maria Midoes, Toni Skotcher, Julien Roubinet, Shinpei Hanawa, Marshall Birnbaum, MacKay-Lyons Sweetapple Architects, George Evan Andreadis, Paul Bundy, Elisa Routa, Marie Bouhiron, Alex Strohl, Mathieu Lelay, Natasha Roche, Mathieu Lodin, To Mane, Lucia Griggi, Jorge Leal, Bo Bridges, Pedro Miranda, Christian Fischer, Lilo Krebernik, Kim Maroon & Thomas Lodin
Invités
Chad DiNenna, Morgan Maassen, Michael Wystrach, Jeff Rosenthal, Jess Berne, Molly Benn, Alex Strohl, Patrick Dempsey, Garrett McNamara, Benjamin Jeanjean, Kim Maroon & Hélène Chabeaud
Traduction et Relecture Lindsay King Elisa Routa & Charles Fourault
Merci à
Swenson is an outdoor entrepreneurial community for innovators, creators, and thought leaders who believe that business and passion are tools that should be used to have a positive impact on the world. Founded in 2015 by a group of friends, Swenson swiftly evolved into a company with its very own global community. Photo de couverture par Morgan Maassen La danse de Dane Peterson durant le Noosa Longboard Festival dans le Queensland, en Australie Photo p 3 par Kim Maroon Photo p 8-9 par Morgan Maassen
Régie de la Publicité Société Kamate Régie 6 ter, rue Rouget de Lisle 92400 Courbevoie
Clause de non-responsabilité
Jérémy Barlog, Kamal Jihadi, Angélique Couéraud, Franck Corbery, Marisa Lee, Mélanie Agazonne, Panagiota Drepianiotis, Patrick Long, Sebastian Borowski, Katja Reuther, Ninie Lewis, Lowell Hussey, Nicole McNamara, Greg Puget, Vassili Verrecchia, Elie Denfert-Rochereau, Hélène Chabeaud and all the people who believe in Swenson
Les opinions exprimées ici n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue du magazine Swenson et de son équipe. Swenson Magazine a pris soin de contacter chacun des auteurs des photos utilisées dans ce magazine. Si vous revendiquez la propriété d’une photo et n’avez pas été identifié, veuillez contacter Swenson. Nous serons heureux de mentionner formellement votre nom dans une édition prochaine. Imprimé en France par Courtier Imprimerie.
n° ISSN —> 2497-7063
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Vol. 02 Edito.
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Quel est le con qui a dit un jour « Oh rassuretoi, un premier numéro, c’est toujours le plus compliqué à sortir » ? Salopard. Est-ce que j’ai l’air rassurée ? Note à moi-même. Synonyme de Naïvement : Bêtement, comme une cruche, comme une huitre, comme une mule.
Cher second numéro, naïvement, je pensais pourtant que le plus dur avait été fait, que notre génie avait fait l’unanimité, faisant deux ou trois fois le tour du globe, bluffant la moitié des rédactions, surprenant le légendaire Jefferson Hack, allant même jusqu’à inspirer l’équipe de Penny Martin, rédactrice en chef de The Gentlewoman. Je m’étais convaincue qu’on était déjà devenu une référence dans le beau petit monde de la presse indépendante et que le succès attendait de frapper à notre porte avec une boite de beignets trop sucrés en guise de récompense. Tout ça, jusqu’à ce qu’on doive sortir ce second numéro et que l’on se retrouve seuls, face à notre reflet dans le fond d’écran obscur de notre ordinateur en veille. La veille, voilà tout ce que j’avais en tête. Les joies et les effluves d’hier, un voile opaque devant les yeux, une épaisse pellicule de contre-coup au fond du crâne et l’envie de déconnecter. On met tellement d’amour dans un premier numéro, tellement d’énergie, d’ardeur et d’intensité, que l’on se vide toujours un peu quand il touche à sa fin. C’est comme préparer un grand voyage durant des mois pour ne partir qu’un court weekend. L’accalmie entre deux numéros, c’est la stupeur d’un baby blues auquel on ne s’attend pas. Sans les couches mais avec le même sourire niais. Et puis, soyons honnêtes cher second numéro, j’avais eu vent de ta mauvaise réputation. Je dois dire qu’avant de te connaître, je ne t’aimais pas beaucoup. Ta suffisance, ton orgueil prématuré, ton insolence sans réserve, ton manque d’ambition et ton absence de folie ont fait de toi le rejeté du monde de l’édition. Tu es, la plupart du temps, plus décevant qu’un homme politique et plus trompeur qu’un coussinet adhésif en silicone. Pourtant, aussi décisif qu’un deuxième rendez-vous amoureux, tu as le pouvoir de faire fuir ou de convaincre. Mais être à la hauteur deux fois de suite, c’est compliqué. C’est donc avec la confiance d’un moustique sur un pare-brise que nous sommes partis à ton assaut. Nous n’avions alors qu’une seule certitude, celle de puiser dans chacune de nos passions, partir à la conquête de ceux qui nous fascinent, sans retenue et avec la fougue d’un groupe de gamins intrépides. Avec
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la pleine conscience des challenges, nous en avons fait une thématique majeure de ce second numéro. Des parcours inhabituels aux success stories, nous avons tenu à donner la parole à une poignée d’innovateurs passionnés, dont les points communs sont cette armée de défis à relever et de risques à prendre. A l’image de Chad DiNenna, fondateur d’un empire du nom de Nixon, les destins sont parfois écrits très tôt, à l’encre d’une fascination. D’autres cassent les codes, comme Colin Tunstall en créant Saturdays. D’autres encore, comme Morgan Maassen, se les approprient. Certains utilisent les outils mis à leur disposition pour mettre au jour leur talent. Pour Alex Strohl, c’est la photographie. Quant à Benjamin Jeanjean, il use de son art pour faire naitre un projet d’entrepreneuriat social et faire changer les mentalités. Des CEO comme Michael Wystrach prennent appui sur leur expérience personnelle afin de fonder un projet d’envergure tel que Freshly. Comme un fil tendu entre deux montagnes, certains évoquent une sensation de vertige, un besoin d’équilibre et de connexion avec l’environnement qui les entoure telle la communauté réunie autour de la Swenson House ou du projet Summit, fondé par Jeff Rosenthal. Chacune des personnes qui a participé à ce Volume 02 nous a dévoilé l’énergie nécessaire à la réalisation de projets collectifs, l’importance d’être dans l’instant et l’exigence de la discipline, comme en témoigne Patrick Dempsey et sa vie à 100km/h. Cher second numéro, alors que tu n’étais jusqu’alors qu’un second numéro, tu es devenu l’incarnation d’une détermination, d’une simple résolution, celle d’être à la hauteur de ceux qui nous lisent. La trêve d’entre deux numéros a finalement tourné court lorsqu’on s’est donné pour mission de faire encore mieux et d’aller à la rencontre des précurseurs, des rationnels, des impétueux et des obstinés. La boite de beignets trop sucrés attendra certainement encore un peu mais nous sommes heureux d’être allés jusqu’au bout de ce nouveau magazine. Note à moi-même. Jusqu’ici, tout va bien.
Elisa Routa Rédactrice en chef
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Volume 02 01 Volume
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24
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Nixon par Chad DiNenna
Maassen Mania avec Morgan Maassen
Freshly avec Michael Wystrach
44
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Saturdays Surf NYC avec Colin Tunstall
Summit par Jeff Rosenthal et Jess Berne
Instagram avec Molly Benn
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Shoot, shoot et shoot avec Alex Strohl
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Comment construire une stratégie de contenu efficace
Pourquoi j’ai choisi de créer une boîte en remote avant même que ce ne soit cool
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Sommaire Sommaire
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120
La Swenson House
Discipline et Passion avec Patrick Dempsey
Chaque Année, De Nouveaux Défis avec Garrett McNamara
126
132
140
Comment se fixer des objectifs pour vous aider à réussir
True Stories par Benjamin Jeanjean
The Race of Gentlemen par Kim Maroon
152
Footloose Skateboards x Swenson
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THE FRAME / Passionate people A travers des portraits d’entrepreneurs, de créateurs et d’innovateurs, nous vous donnons un aperçu des visages d’aujourd’hui qui façonnent le monde de demain.
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Nixon, Du Jamais Vu par Chad DiNenna
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Nixon, Du Jamais Vu. avec Chad DiNenna
Qui se fout que ça n’ait jamais été fait ? Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas. Au lycée, le jeune Chad DiNenna créait déjà des montres artisanales à l’aide de scotch et de petits carrés de néoprène fournis avec les combinaisons de surf. « Par fascination » dit-il. Chez TransWorld - le média de snowboard le plus important de l’époque d’abord en tant que stagiaire puis responsable de la publicité jusqu’en 1997, DiNenna parcourt le globe. Il fait des plus belles vagues du monde et des plus hauts sommets enneigés son terrain de jeu et sa source première d’inspiration. En parallèle, DiNenna se lance dans l’un des projets les plus ambitieux de sa carrière ; il fonde Nixon aux côtés de Andy Laats, ingénieur mécanique, diplômé de Stanford et snowboarder réputé. A son lancement en 1998, Nixon ne présentait que 7 modèles de montres. Aujourd’hui, outre les sacs à dos, vêtements, enceintes et autres accessoires, Nixon en propose plus de 90, vendus et distribués dans 70 pays. La marque, dont Billabong fait l’acquisition pour 130M$ en 2006, puis rachetée par ses fondateurs en 2012 pour plus de 460M$, est devenue en vingt ans la référence des montres de sports de glisse, reconnue pour ses produits solides et durables. Au cœur de ce succès, une communauté d’athlètes et d’ambassadeurs de renom, parmi lesquels le skater Tony Hawk ou le surfer pro Rob Machado, que Nixon n’hésite pas à solliciter pour la création, le design et la conception de chacune de ses collections. Nous avons rencontré Chad DiNenna, cofondateur de Nixon, dans le sud de la Californie. L’occasion de revenir avec lui sur les origines de la marque et les clés de ce succès, de l’implication de sa communauté à une constante capacité d’innovation, autant d’ingrédients qui font de Nixon une marque devenue aujourd’hui incontournable.
> Chad DiNenna, QG de Nixon, Californie
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Nixon
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Parlez-nous un peu de votre parcours… Comme vous le savez, nous sommes deux : Andy (Laats) et moi-même. J’ai grandi en Californie et Andy sur la côte Est, juste à côté de Boston. > Le Custom Bar de Je bossais dans un surfshop et un skateshop Nixon, à SoHo après la fac. A cette époque, un de mes amis m’a parlé de TransWorld, un magazine dédié >> Kelia Moniz au snowboard, et m’a fait rentrer chez eux. J’y ai bossé à mi-temps jusqu’à ma dernière année, puis j’ai déménagé à New York où j’ai rejoint MTV. TransWorld m’a alors recontacté et ils m’ont proposé de les rejoindre à plein temps pour m’occuper de la pub du magazine. Je me suis dis « Ok, l’eau est quand même beaucoup plus chaude en Californie, essayons ! » et je me suis réinstallé sur la côte Ouest en 1992. C’était vraiment l’époque où le skateboard et le snowboard se développaient. Travailler pour eux a été comme une école de commerce grandeur nature, spécialisée dans le surf, le skate et le snowboard. Je travaillais à la pub donc toutes les personnes que je rencontrais étaient soit des fondateurs de marques outdoor, soit leurs directeurs marketing. A cette époque, Andy, mon associé, était encore sur la côte Est et travaillait comme ingénieur mécanique chez Burton Snowboards. Comment avez-vous eu l’idée de créer Nixon, et pourquoi spécifiquement une marque de montres ? J’ai toujours porté une montre, et elles m’ont toujours fasciné. L’idée a commencé à germer dans ma tête gamin quand je travaillais dans un surfshop après les cours. Les montres vendues au magasin n’étaient pas de très bonne qualité et, avec le temps, elles devenaient collantes et les bracelets sentaient mauvais. J’ai eu l’idée d’utiliser le carré de néoprène vendu avec les combinaisons de surf et destiné à les réparer. Je récupérais tous ces morceaux, je les découpais pour faire des bracelets et je les montais sur un cadran. Ensuite, je les vendais devant le shop pour me faire un peu d’argent de poche. C’était ma première marque de montres en quelque sorte, des montres fait maison ! Lors de ma première année chez TransWorld, j’ai pu rembourser mon prêt étudiant et j’ai alors voulu m’offrir une belle montre. J’avais seulement 22 ans et je n’étais pas vraiment
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prêt à m’acheter une Rolex ou une Omega, et en même temps je voulais autre chose qu’une G-Shock de chez Casio. J’étais un peu coincé ^ Curren Caples entre ces deux mondes. J’ai alors pris conscience que ce qui m’importait, > Rob Machado c’est ce qu’il y avait derrière les marques. J’avais une paire de lunettes de soleil et des chaussures super cool, et je me demandais souvent comment ces produits étaient fabriqués, d’où ils venaient, qui les fabriquait, etc. Puis je me suis dit : « Pourquoi personne ne fabrique des montres un peu cool ? » Et, « Comment ça pourrait marcher ? » J’ai continué à travailler pour TransWorld, tout en gardant ces questions dans un coin de ma tête. J’ai passé environ un an à réfléchir à tout ça et à me demander ce dont j’aurais besoin pour lancer le projet.
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Chad DiNenna Comment avez-vous fini par vous associer avec Andy Laats ? Je suis bon pour marketer et vendre un produit. Pour ce projet, j’avais donc besoin de quelqu’un qui sache gérer un business et créer des montres. Lors d’un dîner avec des amis, l’un d’eux m’a dit que je devrais en parler à Andy. Après 8 ans passés chez Burton, il venait de démissionner pour faire un MBA à l’université de Stanford. Je l’ai contacté et on s’est retrouvés sur un salon de snowboard où je lui ai présenté mon idée. Il lui restait encore une année à faire à Stanford et moi, je m’éclatais chez TransWorld donc je n’avais pas envie d’arrêter tout de suite. On a simplement commencé à faire nos « devoirs » chacun chez soi. On en discutait une fois par mois environ, puis une fois par semaine. Andy a travaillé sur le business plan et moi sur le marketing et l’offre, notamment en parlant du projet autour de moi, aux propriétaires de magasin, aux distributeurs et athlètes pro. Puis, c’est devenu de plus en plus évident, on était en train de créer quelque chose qui avait du sens pour chacun d’entre nous. Aux Etats-Unis, on a un dicton qui dit : « Le chocolat c’est bon, le beurre de cacahuète c’est bon, mais le chocolat et le beurre de cacahuète ensemble, c’est quelque chose de spécial ! » Voilà en quelque sorte ce qui nous différencie avec Andy. Ensemble, nous sommes complémentaires et je crois que c’est ça le plus important. Pourquoi recherchiez-vous à créer une montre alliant l’esprit skate, surf et snow ? Parce que c’est notre monde ! Je vivais à deux pâtés de maison de la plage et j’ai grandi en faisant du snow et du skate. C’était simplement ma vie, ma communauté, mes amis, ce à quoi ressemblaient mes associés, c’est tout ce qu’on faisait ! C’était le monde que je connaissais. Aux Etats-Unis, quand tu es gamin, ton premier business, c’est un stand de limonade devant chez toi. Devant chez nous, il y avait des surfeurs, des skateurs et des snowboardeurs. C’est le langage que l’on parlait et les gens qu’on connaissait. C’est comme cela qu’on s’est aperçus qu’il existait une réelle opportunité dans les sports d’action, les sports dits « de passion ». C’est ce qui a naturellement donné du sens à notre projet. Mais nous ne voulions pas non plus avoir une marque, et un nom, qui ne parlent qu’à cette communauté. C’est pourquoi on a choisi de l’appeler Nixon, un nom qui pour nous avait une résonance différente.
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D’où vient le nom “Nixon” d’ailleurs ? On voulait un nom qui soit reconnaissable par tous, sans véritable sens ou référence aux sports de glisse justement. Un nom qui puisse être déposé, sans que cela signifie un truc bizarre dans une langue étrangère. Je pensais au monde du surf, du skate, du snow, et je pensais à notre premier Président Jefferson et là, quelqu’un a sorti « Nixon ». On l’a noté aux côtés d’autres noms qu’on avait en tête puis on s’est dit que le meilleur moyen pour choisir était de les faire tester par des ados, car à cet âge-là tu as un avis assez tranché sur tout. On a donc rejoint un summer camp qui se passait au Mont Hood dans l’Oregon, et là on a posé tout un tas de questions à des jeunes de 15 à 20 ans. On leur a demandé de faire quelques associations de mots. On a fait des tests avec plusieurs noms et quand on a dit “Nixon”, personne n’a réagi. Puis, un gamin a dit : « Ma mère m’a dit qu’un jour, il avait fait quelque chose de mal. » Ok donc, les parents de ce gamin n’aiment pas Nixon donc désormais, ce gamin l’aimera encore plus! C’est là qu’on s’est rendus compte qu’on avait un nom reconnaissable. ^ John John Florence
< Nixon Custom Bar, Londres
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On ne doit pas toujours faire plus, mais on se doit de toujours faire mieux.
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Chad DiNenna
Andrew Reynolds
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The Frame C’est là que les choses sérieuses ont commencé ? Oui, c’était en 1997. Andy a déménagé dans le sud de la Californie parce que tous les athlètes, les médias, les salons et les événements sportifs se trouvaient ici. On l’a joué à l’ancienne et on est allés présenter le projet à des amis, des experts de l’industrie, des connaissances d’Andy de Stanford, etc. On a levé près d’un million de dollars pour lancer Nixon ! On s’est alors concentrés sur la fabrication de la montre idéale et le développement de notre réseau de distribution. On s’est demandé à quoi pourrait ressembler cette montre, comment on devrait la vendre, et plein de petites choses auxquelles il faut penser quand on lance une boîte. Grâce à nos expériences passées, on avait non seulement un pied aux Etats-Unis, mais également en Europe et en Asie. On a donc pu vendre dès le début à l’international, ce qui nous a permis d’installer la marque assez rapidement. Comment définiriez-vous la communauté réunie autour de Nixon ? Notre siège se situe à Encinitas, en Californie. Notre communauté est là-bas, au sein même de l’entreprise, avec des collaborateurs passionnés et animés par le désir de créer ensemble de beaux produits. Comme nous fabriquons des produits assez cool, il est facile pour nous de les engager. Nous sommes honnêtes sur nos valeurs et sur ce que nous tentons de fabriquer, des produits sur-mesure qui plaisent aux gens. Nous ne prétendons pas être une marque de luxe, on ne triche pas. Pour ça, on s’assoit autour d’une table et on travaille sur nos produits, aux côtés de nos athlètes, de nos ambassadeurs et de toute notre communauté, composée de gens créatifs, ouverts d’esprit qui aiment repousser leurs propres limites dans le travail et en dehors. C’est ce que les gens apprécient. Lorsqu’on crée une montre, on tente de retranscrire cet esprit et de répondre à leur demande.
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C’est ainsi que vous expliquez l’engouement qui existe autour de Nixon ? Oui, je crois que ça fait partie de notre réussite. Nos athlètes, musiciens et artistes étaient des amis avant de devenir nos ambassadeurs et team riders. On a établi un processus créatif avec eux. « ‘Oh, j’ai vu un tissu incroyable sur un sac à dos !’ Hop, nous créons la montre inspirée de ce tissu. » On tente de créer un environnement dans lequel nos ambassadeurs peuvent s’exprimer, on pioche dans leurs idées et on essaie de leur donner vie. Et c’est ce qui plaît à nos clients. Qui se fout que ça n’ait jamais été fait ? Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas. Que ce soit nos ambassadeurs ou nos clients, ils ont l’impression que c’est aussi leur marque, et c’est le cas en réalité ! On leur donne l’opportunité d’expérimenter et d’essayer de nouvelles choses, et ils s’en sentent fiers. Le fait d’impliquer tout le monde renforce ce sentiment d’appartenance. Quand tu découvres l’existence de Nixon, tu as l’impression d’avoir découvert un secret et d’être invité à rejoindre une communauté unique. Dans vos magasins, vous proposez actuellement un atelier-bar de customisation pour toutes les réparations et personnalisations de produits. Selon vous, est-il important aujourd’hui d’offrir une expérience plus globale ? Cela donne en effet l’occasion à nos clients d’en apprendre davantage sur la marque, de ressentir et comprendre l’ADN de Nixon, de voir, toucher, interagir avec les produits, et de choisir la montre qui leur convient le mieux. Si la boutique n’est que la copie conforme du site internet, les gens viendront peut-être une fois mais pas deux. L’expérience est donc importante. Les clients de Nixon se préoccupent davantage de savoir comment occuper leur temps, plutôt que de savoir comment dépenser leur argent. Leur temps étant précieux, leur expérience dans le magasin se doit d’être fascinante, mémorable et avant tout positive ! Quand on y réfléchit, la montre est un objet qui a plusieurs siècles d’existence, et c’est un fort symbole d’expression personnelle. On peut la porter sans trop y penser, de façon très simple ou vouloir l’assortir avec sa veste ou ses chaussures préférées. La montre peut aussi être un objet un peu spécial, offert par nos parents ou grands-parents et en ce sens, c’est une connexion à notre héritage, un objet chargé d’histoire. Il y a peu d’objets avec lesquels nous avons un lien aussi fort, nous avons donc la responsabilité et l’opportunité chez Nixon d’élever cette expérience. Il est très important pour nous de permettre aux gens d’exprimer leur créativité de différentes manières.
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Chad DiNenna
Le but de Nixon n’est pas seulement de grandir pour grandir, mais de faire les choses bien.
Quel serait le conseil que vous donneriez aux entrepreneurs ? On a un dicton dans les sports d’action qui dit : ‘NBD, Never Been Done’ (en français : ‘Jamais Eté Fait’). Pour un athlète, faire un voyage qui n’a jamais été fait, c’est ce dont tu as toujours rêvé. Quand tu apprends un nouveau trick ou que tu crées ta propre figure en skate, c’est quelque chose de particulier. Chez Nixon, c’est ce qu’on essaie de faire. Nous n’avions jamais créé de marque avant, fabriqué de montre ou ouvert de magasin. Désormais, c’est fait ! Et les gens peuvent s’identifier à tout ça. Nous ne sommes pas une marque créée par une grosse boîte qui a toutes les ressources dont elle aurait besoin, capable de faire tout ce qu’elle veut, n’importe quand. Non, nous, c’est bien réel ! On fonctionne à l’ancienne : on crée des produits, on en parle et on les vend.
Comment voyez-vous évoluer la marque au cours des prochaines années ? J’aimerais citer Andy, et un mantra que nous essayons de suivre : « Si Nixon est la même chose dans 6 mois, je ne veux pas être là. » Nous évoluons dans un environnement composé d’individus intelligents, créatifs, qui travaillent dur, et qui sont amoureux de ce qu’ils font. Ce devrait être l’environnement dans lequel on ne cesse de créer de nouvelles choses et d’expérimenter. On ne doit pas toujours faire plus, mais on se doit de toujours faire mieux. Apprenons de nos erreurs et essayons juste d’en faire moins dans le futur. Chez Nixon, nous ne cessons d’être concentrés sur le produit. Peu importe que tes ambassadeurs, tes athlètes ou tes musiciens soient cool, si ton produit est mauvais, les gens n’en voudront pas. Il est important pour nous de continuer à ne créer que des produits que les gens n’ont jamais vu mais dont ils ont toujours eu envie. Aujourd’hui, la technologie offre de nombreuses possibilités, aussi bien pour le développement des produits, la distribution ou les ventes, dans nos magasins ou sur le site internet. La technologie va nous aider à améliorer l’expérience client en shop ou en ligne. L’évolution de la marque se fera dans notre capacité à développer nos produits devant nos clients. Dans l’industrie des montres, nous ne sommes qu’une toute petite boîte. Si nous restons concentrés et authentiques à ce que nous sommes, nous arriverons à évoluer. Encore une fois, le but de Nixon n’est pas seulement de grandir pour grandir, mais de faire les choses bien. Certaines marques oublient souvent ce qui les rend uniques. Il est important pour nous de ne pas nous perdre et de préserver notre ADN. Si tu restes concentré sur le fait de créer de bons produits avec une marque forte, alors le business suivra.
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Christopher « Chippa » Wilson
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Si Nixon est la même chose dans 6 mois, je ne veux pas être là.
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02/ MODERN MINDS / Inspiring stories Des projets audacieux, des histoires révolutionnaires, des business ambitieux, des aventures stimulantes et intemporelles guidées par la passion. Voilà le tout premier engagement de ce magazine.
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La Maassen Mania avec Morgan Maassen Freshly Révolutionne la FoodTech
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24 La Maassen Mania
avec Morgan Maassen
Au début des années 2000, on prétendait déjà avoir une vie plus cool que celle qu’on menait, on comptabilisait déjà nos followers, les commentaires sous nos photos et autres jugements subjectifs écrits à la hâte, ceux capables d’égayer ou de pourrir une journée. C’était l’époque des « Skyblogs », journal intime virtuel, ou « cybercarnet » comme l’appelle si lourdement Wikipedia. Grâce aux blogs, on pouvait faire l’autopsie d’une génération et disséquer ses moindres faits et gestes. Aujourd’hui, ça se passe sur Instagram.
> Morgan Maassen par Tosh Clements
A 26 ans, Morgan Maassen est l’un des photographes de surf les plus talentueux de sa génération et rassemble plus de 250 000 abonnés sur le réseau social à la mode. Quand on côtoyait encore le son mélodieux d’un modem 56k, lui, partageait déjà ses photos sur un blog. C’est notamment sur ce média qu’il s’est fait remarquer par de grandes marques. Parmi ses clients, Morgan compte Nike, Apple, National Geographic ou encore les Nations Unies. Dans un avion pour Cuba, sur une plage de la Barbade, dans les décors figés du Groenland, ou sur les routes escarpées de la Réunion, Morgan passe environ 300 jours par an sur la route. Pourtant, loin d’un sensationnalisme ambiant, Morgan Maassen, depuis des années au cœur de l’action, est désormais reconnu pour sa créativité, son audace et son authenticité. De Kelly Slater à Stephanie Gilmore, de Sage Ericsson à Sterling Spencer ou Coco Ho, les surfeurs professionnels lui font désormais confiance. En attendant que le « Skyblog » revienne à la mode, tel le Nokia 3310 et son célèbre Snake de nos tendres années, nous avons rencontré le photographe et réalisateur Californien basé à Santa Barbara, afin d’évoquer, sans paradoxe aucun, son parcours, l’impact des réseaux sociaux sur le monde de la photographie ainsi que l’importance des valeurs éthiques dans le travail.
Texte : Elisa Routa. Photos : Morgan Maassen & Tosh Clements
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Modern minds Difficile d’imaginer que Morgan Maassen ait été petit. Pourtant, derrière les centaines de photos que vous avez d’ores et déjà dû commenter d’un signe d’amour couleur azur, d’une mini bombe prête à exploser ou d’un poing fermé en guise de soutien, se cache un grand gaillard aussi massif qu’une armoire normande. Durant l’adolescence, Morgan Maassen passait son temps sur une planche. Surf, skate, le jeune Californien ne faisait que ça. « J’étais aussi un maniaque des Lego et un passionné d’informatique. A l’âge de 12 ans, je me suis blessé et j’ai dû arrêter de surfer pendant quelques mois. J’en ai profité pour suivre les conseils d’un ami et me lancer dans la création de films de surf. J’ai utilisé le caméscope familial pour filmer mes potes en train de surfer et en vadrouille dans la ville. L’année suivante, mes parents ont déménagé en Nouvelle-Zélande, et on a ainsi pu visiter Hawaii, les îles Fidji et l’Australie. J’ai tout filmé, ce qui a renforcé ma passion pour la réalisation. »
> Bec Ronald, North Shore, Hawaii
De retour en Californie quelques années plus tard, Morgan ne lâche pas son caméscope. « Je passais littéralement tout mon temps libre à surfer et à filmer. Quand j’étais en première, j’ai commencé à travailler pour Shawn Stussy (designer américain, ndlr). Ça m’a permis d’économiser un peu d’argent pour m’acheter du meilleur matos et L’océan m’a voyager. Mais c’est à ce moment-là que mon père m’a initié à la photographie tout donné. parce qu’il adorait ça. Et j’ai tout de suite accroché ! » Le tournant de sa vie. C’est mon Il achète un appareil photo reflex, quelques objectifs et prend la route. Son tableau, apprentissage sur le terrain le mènera à travers le Brésil, l’Australie, les îles Fiji et Hawaii. « Pendant tout ce temps, je téléchargeais mes photos et mes vidéos sur mon inspira- mon site et mon blog. C’est là que les marques ont commencé à s’intéresser à tion, ce qui mon travail. A 19 ans, Patagonia, Billabong et Surfer Magazine m’ont commandé m’anime. des shootings surf, lifestyle et voyages. C’est à partir de là que j’ai commencé à jongler entre mes deux carrières professionnelles, la réalisation de films et la photographie. »
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Morgan Maassen S’en suivent deux mondes qui se succèdent, tantôt à l’ombre des palmiers, tantôt à la lumière d’une lampe de bureau, des journées passées sur les plus belles plages du globe et des soirées entières à télécharger des dizaines de photos sur un écran d’ordinateur. Obstination et persévérance permettent à Morgan de devenir, au fil des années, une référence mondiale aux yeux des magazines, souvent décrit comme une inspiration incontournable par la communauté internationale des photographes. Primé à plusieurs reprises, Maassen fait preuve d’humilité face à tant de reconnaissance. « Remporter le Red Bull Illume Lifestyle en 2013 a été l’un des moments phare de ma carrière, ça a aussi été l’expérience d’une vie. Le Pro Photographer Showdown en 2014 a aussi été un truc incroyable. Je n’ai jamais cessé de me sentir honoré et d’être reconnaissant face à ces deux récompenses. Je pense d’ailleurs que je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui sans ces prix. Cependant, depuis 2014, je n’ai participé à aucune compétition car je me suis rendu compte que je plaçais toujours trop d’espoirs dans ces concours. J’ai décidé de dissocier la compétition de ma passion pour la photographie. »
< Kelly Slater sur la Gold Coast en Australie
La lumière du matin dans des cieux capricieux, le rouleau en mouvement de la houle qui se brise, le sable dérangé par la force de la vague, l’accalmie après la tempête, Morgan Maassen documente l’éloquence de la nature, sa fougue et sa générosité frénétique. Il s’en explique. « J’ai grandi au bord de la mer. De mon père pêcheur, qui a nourri toute ma famille durant des années, jusqu’à ma passion pour le surf, en passant par ma carrière dans la photographie et la réalisation, l’océan m’a tout donné. C’est mon tableau, mon inspiration, ce qui m’anime. Je pense à lui tous les jours, à de nouvelles façons de le ressentir et le documenter. » 304 jours. Ce n’est pas seulement le nombre de jours de pluie par an en Irlande mais aussi le nombre de jours passés sur la route en 2015 par Morgan Maassen. En 304 jours, le photographe Californien tire de grandes diagonales à travers le globe, des Amériques à l’Océanie, de l’océan Arctique aux eaux tropicales, peu de paysages lui sont encore inconnus. Parmi ces expériences se camouflent pourtant quelques frayeurs. Il se rappelle de ce jour en Australie où il a failli se noyer, et cette rencontre pour le moins mémorable avec des requins aux Bahamas. « J’ai eu quelques expériences assez folles en effet : des vagues géantes à Pipeline, des requins bouledogues qui m’entourent, j’ai été attrapé dans des courants au Mexique… Mais je n’ai jamais peur dans ces situations. C’est plutôt un mélange de vigilance et d’adrénaline. Pour les shootings dans des conditions extrêmes, je travaille beaucoup en amont pour être préparé au mieux. J’essaye toujours de penser à tout ce qui peut bien ou mal tourner. Mais il est impossible de tout prévoir. En Australie, alors que je shootais en pleine mer, des vagues m’ont entraîné contre le reef, sur lequel je me suis écrasé. Cela m’a épuisé, j’ai commencé à avaler de l’eau et à m’étouffer. Le sentiment de détresse à ce moment-là a été le pire de toute ma vie. C’est la seule fois où j’ai vraiment ressenti de la peur. »
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Des gamins saluant notre bateau alors qu’on naviguait à travers les îles Marshall
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Stephanie Gilmore, Mexique
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On dit souvent que les photos ont du mal à rendre compte d’une certaine réalité. J’imagine que c’est le discours de tous ceux qui rentrent de leurs vacances à Cancun et tentent de relater leur Spring Break éméché via l’écran fissuré de leur iPhone. Morgan Maassen, quant à lui, semble sublimer la réalité et avoir le talent de retranscrire la stricte beauté des moments partagés, tantôt avec John John Florence, Taylor Clark, Malia Murphey, Jack Johnson, Josie Prendergast, ou encore Kelly Slater. Surfeurs professionnels, musiciens, mannequins, la communauté réunie autour de Morgan Maassen a un point commun, elle est créative et exaltée. Aujourd’hui reconnu mondialement pour ses prises de vue aquatiques, Morgan Maassen rappelle qu’il est avant tout un photographe passionné par son sujet. « Bien que l’océan ait toujours été mon sujet principal, le voyage a été la colonne vertébrale de ma vie, depuis le premier jour. Les voyages m’ont aidé à faire le pont entre mes photos liées à l’océan, au lifestyle, aux portraits, à l’architecture, à la mode et à bien plus encore. Puis, surtout, j’aime tout photographier, je me sens concerné par tous ces domaines, par intérêt et par curiosité. Donc tous ces sujets ont fini par faire tilt. »
Je pense que les gens qui se plaignent à propos d’internet sont ceux qui ont peur des changements que ça implique. Ils ont peur de la démocratie que ça amène au paysage photographique.
A 26 ans, déjà considéré par beaucoup comme une légende de la photographie de surf, l’artiste Californien rappelle les fondamentaux d’une carrière qui fonctionne. « Je dirais que chaque parcelle de succès que j’ai vécue a été le fruit d’un dur labeur, non-stop, au cours des 7 dernières années. Depuis cet instant où j’ai saisi l’appareil photo de mon père jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais cessé de prendre des photos et de saisir toutes les opportunités qui se sont présentées à moi, pour aller à la rencontre des gens ou collaborer avec des marques. J’ai constamment cherché des moyens de m’améliorer, moi, ma photographie et mon business. » La détermination consciencieuse, l’acharnement mesuré, l’obstination convaincue semblent être au cœur de sa routine. « Le fait de prendre des photos ne représente finalement que 25% de l’équation. Il faut faire beaucoup plus pour devenir un photographe reconnu : passer beaucoup de temps avec ses clients ou ses models, explorer le monde pour shooter ou promouvoir son travail. » Guidé par une seule mission, investi par une seule idée, s’en donner les moyens et… utiliser Internet. Pour Morgan, voilà ce que signifie être un entrepreneur moderne. « J’ai commencé avec rien à part un peu d’argent de poche que j’avais économisé en tondant la pelouse et en faisant du baby-sitting. En gérant à la fois un blog et ma présence sur les réseaux sociaux, j’ai finalement réussi à travailler pour les marques dont je rêvais. J’ai commencé à parcourir le monde. Internet est sans doute l’outil le plus puissant dont dispose l’humanité. Tout est possible avec un site internet bien fait et des emails bien écrits. » Loin des critiques excessives émises par une bonne partie de la communauté des photographes sur l’impact d’Internet et du numérique, Maassen se positionne. « Je pense que les gens qui se plaignent d’Internet sont ceux qui ont peur des changements et de ce que cela implique. Ils ont peur de la plus grande accessibilité que cela amène au paysage photographique. » Souvent pointé du doigt et dénoncé comme coupable de bouleverser l’écosystème de la photographie,
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> Une jeune baleine à bosse au large de Tahiti > Kyle Albers, Rincon, Californie
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Internet a cependant permis de donner accès à cette pratique à un plus large public. « On peut créer un site gratuitement et s’offrir un bon reflex sur eBay pour moins de 1,000$. Une connexion internet, un peu de motivation, de la créativité et n’importe qui peut être immédiatement remarqué. Aujourd’hui, certains de mes photographes préférés n’utilisent qu’un iPhone, alors que d’autres sont des adolescents qui n’ont jamais quitté leur ville natale et qui téléchargent juste leurs photos sur Instagram. C’est une époque géniale pour être photographe. C’est tragique de voir le monde du print s’effondrer, mais cela montre bien la puissance des médias sociaux. Personnellement, je considère qu’il y a aujourd’hui plus d’avantages à communiquer online que sur des médias papiers. » La maltraitance de la photographie ne trouvera donc aucun écho dans le discours de Maassen, avant tout passionné par l’art dans sa globalité. Ainsi, afin de célébrer la photographie et de connecter les artistes entre eux, Maassen a récemment ouvert un coffee shop-galerie en plein centre de Santa Barbara, dans le sud de la Californie. « La peinture, la photographie, le cinéma, la sculpture, j’aime tout. Je voulais ouvrir un lieu à la fois galerie d’art et club house de jeunes artistes locaux, leur permettant d’exposer leur travail, à contre-courant de la scène artistique un brin fermée de Santa Barbara. Le projet « Breakfast » était au départ un site internet et une marque de vêtements, puis au fil du temps on l’a fait évoluer avec mon pote Tosh Clements, pour que cela devienne le lieu que c’est aujourd’hui. On a ajouté un café pour poursuivre cette expérience au quotidien. Ça a été une chevauchée sauvage ! On s’amuse énormément à voir le projet grandir et à utiliser Breakfast comme un laboratoire capable de rassembler des artistes et de promouvoir leurs incroyables travaux artistiques. »
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Une adoration pour le monde de l’art, un sens de l’esthétique hors norme, un goût prononcé pour les tempêtes, les horizons embrumés ou les quiétudes narcotiques, Morgan Maassen sort du lot, tant par son talent instinctif que ses valeurs éthiques. « Je prends essentiellement des photos pour mon seul plaisir et par passion, ce qui est souvent difficile à concilier avec une activité commerciale. Il faut faire preuve d’une détermination à toute épreuve pour maintenir une intégrité artistique, rester vrai, et préserver ses valeurs. C’est tellement important. Sans ça, tu finis par photographier rien que des paysages. » Aujourd’hui, Morgan Maassen est fier d’avoir atteint son objectif, celui de voyager à travers le monde, de travailler pour des marques qu’il respecte et le respectent, et d’avoir sa propre galerie. « Ça et, au bout du compte, le fait de me réveiller tous les jours face à un nouveau défi. Il n’y a pas deux jours qui se ressemblent. » Un conseil ? « Prends ce que tu aimes dans la vie, demande-toi comment tu peux l’inclure dans ton boulot, et sois le meilleur. Pour être entrepreneur, tu dois donner 110% de ton entière passion et de ta créativité. Il n’y a pas d’autres voies possibles au succès. »
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Pour être entrepreneur, tu dois donner 110% de ton entière passion et de ta créativité. Il n’y a pas d’autres voies possibles au succès.
Une vague solitaire au large de l’île Stradbroke-nord, Australie
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> Bocas Del Toro, Panama v Les plages de Californie du nord
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avec Michael Wystrach
Freshly révolutionne la FoodTech La FoodTech, un acronyme finalement quelque peu barbare pour parler d’un phénomène : les nouvelles technologies au service d’une alimentation plus saine. Depuis plusieurs années, on assiste à une véritable révolution dans ce secteur longtemps resté archaïque. Aujourd’hui, la FoodTech réinvente notre manière de cuisiner et de nous alimenter. A l’image de l’engouement que connait Freshly, startup américaine spécialisée dans la livraison à domicile de plats sains, fondée en 2013 par Michael Wystrach et Carter Comstock, et qui livre tous les mois plus de 500 000 plats via un abonnement par Internet.
>> Le cofondateur de Freshly, Michael Wystrach
En véritable jeune pousse, Freshly utilise la technologie au service d’une innovation et d’une optimisation permanentes, lui permettant d’offrir à ses membres une expérience unique « pour manger plus sainement afin de se sentir mieux et vivre plus longtemps. » Séduits aussi bien par la qualité de ses plats et de son service, que son engagement environnemental ou sa lutte contre le gaspillage alimentaire, les clients commandent des quatre coins du pays. C’est d’ailleurs certainement ce qui a poussé Nestlé, le géant de l’agroalimentaire, à investir dans la startup en juin dernier qui a levé au final plus de 100M$. « Généralement, lorsque l’on a recours à la restauration rapide, c’est synonyme de malbouffe, et je voulais résoudre ce problème ». Rencontre avec Michael Wystrach, ancien banquier d’affaires désormais entrepreneur et CEO de Freshly.
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Freshly, Maria Midoes & Toni Skotcher
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Modern minds Le concept même de Freshly vient de votre expérience personnelle. Racontez-nous l’histoire derrière la création de Freshly… J’ai grandi en Arizona du sud, dans un ranch à environ 65 km de la frontière mexicaine. Mes parents avaient un restaurant, qu’ils ont toujours aujourd’hui d’ailleurs. J’ai donc baigné dans l’industrie alimentaire depuis mon plus jeune âge. Après le lycée, j’ai fait plusieurs petits boulots, puis j’ai commencé à travailler comme banquier d’affaires à Wall Street. J’ai eu 30 ans, et parce que je travaillais 16 heures par jour, je négligeais mon alimentation. Et malgré la salle de sport, j’avais du mal à retrouver la forme. La première chose que l’on peut faire pour améliorer sa santé reste de mieux manger. J’ai donc demandé à un ami de la famille de me préparer un régime qu’on appelait, il y a 15 ou 20 ans, le régime Paléo. Personnellement, je n’aimais pas cuisiner donc je lui ai dit: « Ok, cuisinez-moi ces bons petits plats, je les ramènerai chez moi et je les mangerai là-bas ». Après 60 jours, j’ai retrouvé la ligne, j’étais plus en forme que jamais et je me sentais mieux, car je mangeais mieux. Freshly a donc commencé avec un objectif personnel et j’ai vite pris conscience à quel point l’alimentation était le médicament le plus précieux que l’on donne à notre corps chaque jour. Cela affecte notre sommeil, notre énergie, notre humeur, tout… Tous ces états sont fortement impactés par notre alimentation. Généralement, lorsque l’on a recours à la restauration rapide, c’est synonyme de malbouffe, et je voulais résoudre ce problème. Il s’est avéré que c’était un problème auquel un grand nombre de gens était confronté. Donc on a commencé à me demander « Est-ce que tu peux faire ça pour moi ? » Vous avez lancé Freshly en 2013 avec vos économies. Lorsque l’on investit son propre argent, est-ce que l’idée de l’échec est d’autant plus effrayante ? Lorsqu’on démarre une entreprise, il est toujours préférable de savoir s’il y a un vrai marché derrière. Quand on a une audience, ou des potentiels clients avant même de se lancer, c’est toujours encourageant. Cela renforce le désir d’investir de l’argent et de prendre des risques. Parce que des risques, lorsqu’on monte une startup, il y en a ! Énormément ! Personne ne veut échouer, donc on a tous tendance à travailler beaucoup plus pour faire en sorte que le projet réussisse. Mais le risque existe toujours. Votre associé Carter Comstock et vous-même, êtes d’anciens banquiers d’affaires. Comment passe-t-on de banquier à Wall Street à CEO d’une startup de livraison de repas ?
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Cela a été un sacré changement en effet mais c’est toujours bien quand on est passionné par ce qu’on fait. Avec Carter (Comstock), nous avions la conviction que le secteur de l’alimentation était inefficient, donc ça a été un changement assez facile. Je ne comprenais pas pourquoi le monde fermait les yeux sur ce problème. Aucune autre industrie ne fonctionne avec une telle méfiance de la part des consommateurs. Je ne comprenais pas non plus pourquoi on se devait tous d’être nutritionnistes, ou experts, pour être capable de manger sainement. Je ne sais absolument pas programmer un iPhone, mais j’aime utiliser un iPhone. Je ne sais pour quelle raison, concernant l’alimentation, en tant que consommateur, on doit à la fois faire des recherches soi-même et être capable d’apprendre à lire un étiquetage nutritionnel. Avec Freshly, l’idée était de construire une vraie relation avec le client, comme celle que l’on peut avoir avec une société tech. Qui sont vos consommateurs aujourd’hui ? A l’heure actuelle, notre produit s’adresse principalement aux célibataires, aux jeunes couples âgés d’une trentaine d’années qui désirent manger mieux et qui n’ont pas le temps de cuisiner. Le produit ne répond pas encore très bien aux besoins des familles mais nous allons changer ça en lançant des programmes qui leur seront destinés. Nos clients attachent généralement une grande importance à leur temps et à leur santé. Ils ne veulent sacrifier ni l’un ni l’autre. Ils ne veulent pas avoir l’impression de devoir préparer un repas équilibré au détriment de leur temps libre. Ils ne veulent pas non plus, pour pouvoir gagner du temps, tirer un trait sur leur alimentation. Il ne s’agit pas seulement d’une minorité, cela concerne un grand nombre de personnes. En ce qui concerne l’alimentation, la sensibilité tourne autour du prix, c’est pourquoi nous avons pris une grande décision. Alors même que la société se développe, nous continuons à baisser nos prix. C’est notre vision et notre modèle pour être accessible au plus grand nombre. Nous gardons en tête qu’il y a une partie de la population américaine qui ne peut pas encore s’offrir nos produits. Cela nous affecte car ces personnes sont celles qui en ont peut être le plus besoin, donc cela fait partie de notre mission de continuer à diminuer nos prix. L’année dernière et cette année, nous avons baissé nos prix de 16%. Une grande partie de notre initiative tente de répondre à la question : « Comment peut-on faire mieux pour moins cher sans perdre en qualité ? »
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En tant que startup, il est très important de rester très concentré et de ne pas se disperser dans trop de domaines.
Il y a plusieurs « licornes » dans la FoodTech aujourd’hui. En quoi Freshly est-elle différente et si prospère ? Aux Etats-Unis, l’alimentation représente un marché gigantesque. 1,3 trillions de dollars. Donc il est facile de parler de « food », mais quand on pense à la nourriture, cela peut être pour plusieurs raisons ou prendre différentes formes. Tu sors dîner avec un proche pour célébrer une occasion et cela devient une expérience, c’est de l’amusement. La nourriture est au cœur de ce moment. Au contraire, lorsque tu te lèves le matin, tu décides de manger quelque chose, il n’y a rien d’expérimental, c’est juste parce que tu dois manger. Quand on regarde une société comme HelloFresh, qui est certainement l’une des plus belles success stories de la FoodTech aujourd’hui, on s’aperçoit qu’ils offrent une vraie expérience autour de la cuisine. C’est un moyen génial pour passer du temps avec ses enfants ou la personne que l’on aime. Si l’on aime cuisiner, HelloFresh est une super expérience pour s’occuper pendant une heure. Chez Freshly nous avons conscience que le temps est précieux, donc nous aidons les gens à en gagner avec des livraisons de menus pour toute une semaine. Lorsque tu rentres chez toi à 21h et que tu meurs de faim, la dernière chose dont tu as envie est de passer une heure à te préparer à manger ou te réchauffer un plat congelé qui n’a aucun goût. Nous voulons simplement que vous mettiez votre plat Freshly au micro-ondes ou au four pour apprécier un repas sain et équilibré. Nous voulons permettre à nos clients de retrouver du temps libre. Si vous mangez 6, 9 ou 12 de nos repas en une semaine, cela signifie que vous passez plus de temps avec ceux que vous aimez, car vous ne perdez pas de temps à préparer des plats. Nous sommes convaincus que HelloFresh a su redonner un peu de joie dans la préparation des repas. Nous voulons nous transformer une cuisine ordinaire en une vraie expérience du quotidien. C’est pour ça, je crois, que Freshly, connaît un certain succès aujourd’hui.
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Est-ce que votre partenariat avec Fedex a été un des facteurs clés de succès ? Oui, ça a été très important pour nous puisque cela nous a permis de nous concentrer sur notre business, qui est de préparer des plats, et non de s’occuper de toute la logistique des livraisons. Je ne sais pas combien Fedex ou UPS dépensent mais ça coûte des centaines de millions de dollars pour construire et maintenir de telles infrastructures. C’est un business très compliqué, donc on aime le fait de pouvoir leur déléguer cette partie-là. Ce partenariat stratégique nous a permis très rapidement de livrer dans plusieurs états mais aussi de nous concentrer sur la baisse des coûts, afin de rendre Freshly accessible à plus de monde. En tant que startup, il est très important de rester très concentré et de ne pas se disperser dans trop de domaines. Dans un business, la meilleure chose que l’on peut faire est de dire souvent non. Il est plus facile de dire oui à tout : « Oui, nous livrons nos propres plats ! ». Mais la chose la plus difficile est de dire non parce que cela demande de rester focus.
Dans un business, la meilleure chose que l’on peut faire est de dire souvent non.
Ce serait le conseil que vous donneriez aux entrepreneurs : apprendre à dire non ? Je dis rarement oui car les clients ont tendance à en demander toujours plus. Si on commence à dire oui, on s’éloigne lentement de son projet. L’autre conseil que je donnerais serait le suivant : en créant sa startup, on finit toujours par travailler 100 fois plus que ce qu’on pensait, ce qui est finalement super parce que si on l’avait su avant, on ne se serait certainement jamais lancé dans l’aventure. Cela étant dit, assurez-vous que vous avez une passion pour ce que vous faites, assurez-vous que ce que vous créez a un impact sur le monde. Car, au bout du compte, faire quelque chose pour l’argent n’est jamais bon. L’argent est un produit dérivé. Assurez-vous que vous créez quelque chose qui a de l’importance à vos yeux, ce sera ainsi plus simple de faire face aux journées difficiles. Et dans la vie d’une startup, il y a des journées difficiles.
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Freshly Vous distribuez vos surplus à des refuges pour sans abris. Le gâchis alimentaire est-il également l’une de vos préoccupations ? Lorsqu’on jette un coup d’œil au gâchis alimentaire, on se rend compte que le système est fracturé. 12% de la population souffre de malnutrition à travers le monde et chaque année, nous produisons 30% de nourriture en plus que ce dont nous avons besoin. Donc, c’est simple, si nous améliorons notre production de 50%, en essayant de ne pas gaspiller de repas, alors nous pourrons nourrir le monde entier. Tous les pays ne peuvent pas assurer la chaîne du froid, mais aux Etats-Unis, où nous avons la chaîne du froid la plus performante, nous n’avons aucune excuse à jeter de la nourriture. Chez Chez Freshly, en interne, nous avons un seul engagement, qui est celui de réduire Freshly, en au maximum notre empreinte carbone ainsi que notre gaspillage alimentaire. Tous les aliments qui nous restent vont directement aux refuges locaux, et tout interne, nous ce qui ne peut être consommé par l’homme va au bétail. Chaque être humain ne avons un seul consomme finalement que très peu. On va au supermarché faire nos courses, on engagement, achète une tonne de trucs et on finit par tout jeter. Donc pour éviter le gaspillage qui est celui nous proposons de fournir des repas cuisinés à l’avance en quantité raisonnable et suffisante. Si tu ne veux pas tout manger, tu peux le mettre dans un tupperware de réduire au et le garder pour plus tard. Voilà réellement l’impact que Freshly tente d’apporter. maximum Lorsque tu regardes les grandes sociétés de la Silicon Valley, elles tentent de notre emprendre leurs responsabilités sur ce genre de problème. Google, Apple… Ce sont preinte cardes leaders technologiques mais soucieux de leur consommation d’énergie et de leur empreinte environnementale. C’est ce que ce Freshly souhaite également bone ainsi instaurer dans la préparation de ses plats. On se doit être un citoyen du monde que notre clairvoyant et lucide, capable de prendre les bonnes décisions et de se mettre gaspillage sans cesse au défi de faire mieux. Sommes-nous parfaits ? Absolument pas. Mais alimentaire. cet état d’esprit, celui de se dire « Il est de notre devoir de réduire notre impact » influence chacune de nos actions. Aujourd’hui, vous livrez près de 500 000 repas chaque mois dans 28 états. Avez-vous le projet d’étendre la distribution à tous les Etats-Unis ? Oui, cela nous semble logique. On a presque triplé le nombre de nos clients l’année dernière et en début d’année prochaine, nous livrerons au niveau national, ce qui est très important pour nous. Quand on livrera dans tout le pays, alors on se posera la question de « Comment devenir une société internationale pour approvisionner le reste du monde ? » Bien se nourrir dans les pays développés reste encore un défi majeur, c’est la réalité. On est souvent très occupés, souvent un peu paresseux, fatigués, et on manque de temps pour étudier ce qui est le mieux pour notre santé, donc si Freshly peut aider ses clients à prendre de bonnes décisions sans avoir à se sacrifier, on aura atteint notre mission. En parlant de l’avenir, quels sont vos projets à court terme ? Notre mission à court terme est de pouvoir servir des plats à tous les citoyens américains. Notre autre grande nouveauté sera le lancement de notre application mobile de nutrition fin 2017. Chacun veut désormais pouvoir apprendre de manière ludique sur ce qu’il mange. Recevoir des informations pertinentes sur son alimentation est devenu quelque chose de primordial. Avec cette application, nous allons être capables de proposer à nos membres une expérience encore plus unique autour de leur alimentation, et nous en sommes très fiers.
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PLAYGROUND / Active Community Nous observons la communauté active guidée par le désir de se retrouver en extérieur et animée par la conviction que la créativité est le fruit d’une communauté inimitable. Une société faite de gens passionnés a la capacité de réaliser de belles choses.
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Saturdays Surf NYC avec Colin Tunstall D’une Terre Vierge à une Communauté Créative par Summit
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Beaucoup de nos clients ne sont pas surfeurs, mais je crois qu’ils s’identifient à cet esprit, apprécient ce que ça représente, même s’ils ne sont pas dans l’eau à prendre des vagues. Les escaliers de secours parcourent les façades de la rue comme des rosiers grimpants en début de Printemps. Entre briques rouges et échafaudages, Crosby Street semble, sans le vouloir, se faire le porte-parole de la ville de New-York. Il est 11h du matin lorsque nous rencontrons Colin Tunstall à la boutique emblématique de Saturdays dans le quartier de SoHo. Fondé en 2009 par Colin et ses partenaires Morgan Collett et Josh Rosen, Saturdays a réussi à combiner deux univers parfois antagonistes ; un art de vivre urbain et une passion dévorante pour le surf. En s’inspirant du langage de la ville, de sa mode et de ceux qui la font, en cassant les codes rigides de la culture surf, Saturdays s’est imposé dans le paysage New-Yorkais comme le lieu de prédilection de toute une communauté d’artistes, de surfeurs, d’entrepreneurs, de musiciens, de créatifs, de célébrités et amoureux de café. Entre shops et lieux de vie, Saturdays compte désormais 8 lieux uniques autour du monde, dont deux à New-York, quatre au Japon et deux en Australie. Tantôt inspiré des surf shops des années 50 et 60 à Tokyo, tantôt influencé par l’effervescence du Central Business District de Melbourne ou de la très prisée plage de Bondi Beach à Sydney, Saturdays révèle une identité fidèle à ses valeurs, à la fois empreinte de modernisme et de minimalisme, pourtant toujours tournée vers les swells capricieux de la côte Est des Etats-Unis.
> Saturdays NYC sur Crosby Street
Interview et texte : Elisa Routa. Photos : Saturdays NYC, Julien Roubinet, Shinpei Hanawa & Kazunobu Yamada
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Playground Parle-nous un peu de ton parcours, de tes débuts de Directeur Artistique à celui de co-fondateur de Saturdays aujourd’hui ? Je suis allé en école de design graphique et de photographie à Savannah, en Géorgie. Là-bas, j’ai commencé ma carrière dans l’édition, en travaillant pour un magazine. Ensuite, j’ai déménagé à New York où j’ai bossé pour Marie-Claire, Esquire, GQ et le New York Magazine. A ce moment-là, j’avais un petit studio sur Crosby Street à Manhattan, et j’aimais énormément l’atmosphère de cette rue et du quartier en général. J’avais quelques amis dans le coin qui bossaient dans des domaines différents mais avec qui je partageais le même style de vie. Comme beaucoup de potes, on discutait souvent de ce qui manquait à nos vies, de ce qui manquait à la ville de New York, et on parlait de projets qui pourraient être cools à concrétiser et de choses qu’on aimerait créer ensemble. On avait ce local complètement vide et on s’est dit : « Avec quoi on pourrait le remplir ? » A l’époque, le café était un truc auquel on s’intéressait de plus en plus et il y avait tous ces endroits cools qui émergeaient aux quatre coins de la ville. Le weekend, je passais mon temps à en faire le tour, à essayer de dénicher des nouveaux spots, à essayer différentes origines de café, différents mélanges, ou tester différentes torréfactions, différentes manières de le préparer et de le servir. On s’est dit qu’on devait ouvrir un espace comme ça, un endroit qui nous ressemble. On était également tous passionnés de surf donc c’est comme ça qu’on a ouvert notre premier magasin, un concept à mi-chemin entre le surf shop et le café. Ce flagship atypique, véritable lieu de vie, nous permet de rassembler une multitude d’esprits créatifs, d’artistes, de surfeurs autour de leur passion commune pour le surf, de leur amour de la planche, que ce soit une planche de surf ou une planche de skate. On était au bon endroit, au bon moment. Tout a semblé tomber du ciel. Une fois qu’on s’est dit « On y va ! », ça ne s’est depuis plus jamais arrêté.
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Colin, tu viens d’un milieu créatif, Morgan et Josh ont des profiles plus business. Selon toi, est-ce que vos différences ont été une force pour le lancement de Saturdays ? Je pense que la raison pour laquelle on a choisi de se lancer dans ce projet, c’est justement qu’on est capables d’y contribuer chacun à sa manière, de façon complémentaire. Si on faisait tous la même chose, ce serait plus problématique, ça n’aurait pas fonctionné. Le fait que nous ayons tous les trois un intérêt commun mais des responsabilités différentes fait que ça fonctionne, particulièrement quand tu n’as pas d’argent pour débuter un tel projet. Tu as besoin de la ressource et de l’énergie de tout le monde. Tout le monde amène quelque chose sur la table. Lorsque tu investis ton propre argent, tu n’as pas le droit à l’erreur, tu te dois de le faire peu importe ce que ça implique pour réussir. Quelles étaient vos intentions au départ en créant Saturdays ? Je suis originaire d’une petite ville dans le Connecticut, juste à la sortie de New-York. Je suis né et j’ai été < Colin Tunstall, élevé là-bas. 2017 Morgan vient de Californie et Josh vient de la région de Seattle. Mais nous nous sommes rencontrés à New-York et on aime vivre ici. C’était notre choix mais on s’est vite rendus compte qu’à ce moment-là, il n’y avait personne pour représenter la communauté de surfeurs new yorkaise et toutes les personnes ayant la même sensibilité et les mêmes passions que nous. En réalité, il y a une longue histoire entre New-York et le surf, donc la communauté existe bel et bien mais la représentation du surf telle qu’on la voyait aux 4 coins de la Lorsque ville était très commerciale, souvent tu investis à l’initiative des grosses marques de ton propre surf, qui exhibaient des destinations de surf exotiques mais rien de très argent, tu local. Il y a un mur emblématique à n’as pas le New York entre Austin et Broadway droit à l’ersur lequel y avait cette grande peinture reur, tu te de la Statue de la Liberté avec les lettres NY. Hollister California se l’est dois de le approprié et l’a repeint par-dessus aux faire peu imcouleurs de la marque. J’ai trouvé ça porte ce que un peu frustrant. De même, Quiksilver ça implique avait un écran géant sur Time Square avec une vidéo qui tournait en boucle pour réussir.
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Saturdays Surf NYC sur des barrels aux Fiji. Les gens s’arrêtaient et regardaient mais ce n’était pas New York ! Donc on a voulu faire quelque chose pour les gens de New York, ceux qui vivent ici, qui surfent ici et qui aiment cette expérience. Que ce soit dans notre shop à Tokyo, à Bondi ou même à NYC, tu as le sentiment qu’il existe une communauté globale qui partage la même passion pour les voyages. Beaucoup de nos clients ne sont pas surfeurs, mais je crois qu’ils s’identifient à cet esprit, apprécient ce que ça représente même s’ils ne sont pas dans l’eau à prendre des vagues.
Tu as mentionné vos deux shops à NYC, vous en avez aussi deux en Australie et quatre au Japon. Comment expliquerais-tu cette expansion de Saturdays ? Quand on a commencé, on avait juste un magasin sur Crosby Street. Une grande partie de notre développement s’est fait avec des opportunités qui se sont présentées à nous et qu’on a su saisir. L’une d’entre elles a été lorsque qu’un ami d’ami au Japon, acheteur dans un grand magasin à Tokyo, a entendu parler de l’ouverture du shop de New-York. Je n’avais jamais entendu parler de lui mais il était intéressé pour acheter quelques tee-shirts. A ce momentlà, on n’avait rien, et surtout pas de fringues. On vendait des marques, notre café, et quelques planches de surf. Donc j’ai appelé mes deux associés, et on a passé le weekend à designer des tee-shirts pour lui. C’était le tout début. De là, le Japon a commencé à s’intéresser à nous et on s’est dit que ce serait bien d’aller faire un tour pour voir ce qui s’y passait. Nous sommes d’abord allés à Tokyo, qui, grâce à sa proximité avec l’océan, nous rappelait New York, mais avec beaucoup plus de personnes qui faisaient le trajet chaque matin pour aller surfer avant d’aller bosser. Donc on s’est dit que ce serait un endroit parfait pour ouvrir un magasin. Par la suite, on a rencontré des gens incroyables qui ont su nous aider à mettre tout ça en place. La communauté autour de Saturdays rassemble des Il y a ce surfeurs, skateurs, artistes, photographes, réalisateurs et célébrités. Saturdays est réellement au carrefour de l’art, la culture et la musique aujourd’hui… C’est genre de la partie que je préfère : la diversité. C’est finalement la raison pour laquelle Yin et Yang je vis à New York. Quand j’étais en école d’art, la majorité des gens était des aussi dans le étudiants étrangers. Et ce que j’aime par-dessus tout avec New York, c’est mon business. Il groupe de potes, car ils viennent tous des quatre coins du monde. Donc quand tu entres dans un de nos magasins, chaque personne qui ouvre la porte est y a un équiun peu différente. Elle peut venir d’un univers plutôt Pop Rock, appartenir au libre entre milieu de la finance ou de n’importe quoi. C’est ce que j’aime vraiment. La chose le fait de dont je suis le plus fier est de voir toutes ces personnes pousser la porte de chez savoir s’arrêSaturdays et trouver leur propre façon d’apprécier le moment chez nous. En parlant de communauté, en quoi la communauté surf de NYC est-elle différente du reste du monde ? Elle est très éphémère. Il y a évidemment beaucoup de personnes qui habitent à NYC toute l’année, mais il y a aussi pas mal de personnes qui sont juste de passage et qui ont la même affinité que moi pour New York. Pour je ne sais quelle raison, certains habitent à Hawaii, dans le Massachusetts ou à Biarritz mais voyagent souvent à NYC, et quand ils sont ici, ils passent par Saturdays. Ils deviennent des visages familiers et cela crée une communauté très riche. Il y a tellement de raisons de venir ici qu’on a de la chance de rencontrer toutes ces personnes inspirantes de passage à New York.
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ter, penser, essayer de nouvelles façons de faire mieux et aussi faire attention.
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La diversité, c’est une partie de votre succès aujourd’hui ? Je crois que oui. Et aussi le timing, car on a commencé juste après le crash boursier. Les gens étaient encore en train d’essayer de comprendre ce qui allait se passer. En ouvrant le shop, dans cette atmosphère positive, les gens cherchaient quelque chose d’optimiste, d’excitant et de fun. Je crois qu’il y a aussi une grosse part de chance. Mais peu importe ce que tu fais, que tu réussisses ou pas, pour créer un business, tu te dois de travailler dur. On a consacré nos vies à Saturdays, on est très passionnés et on se sent très chanceux face à ce succès. On veut travailler encore plus pour faire perdurer ce succès aussi longtemps que possible. Tu as mentionné le timing, le fait de travailler dur, la passion et la chance. Ce seraient les conseils que tu donnerais aux entrepreneurs qui nous lisent ? Oui, je pense qu’il n’y a pas de secret. Il y a ce genre de Yin et Yang aussi dans le business. Il y a un équilibre entre le fait de savoir s’arrêter, penser, essayer de nouvelles façons de faire mieux et aussi faire attention. Ensuite, il y a une toute autre partie qui veut qu’à un moment donné on se doit de tout balancer et de créer quelque chose. Si tu ne fais pas ça, tu n’accompliras jamais rien. < Donc il s’agit réellement d’un équilibre. Le temps passe et tu as Arrière-cours du shop à SoHo juste besoin de t’imposer quelques étapes. Si tu ne partages rien, si tu ne fais rien, personne ne verra ce que tu as accompli. Puis, il faut garder en tête que ce ne sera jamais parfait. Tu dois non seulement sans arrêt créer mais aussi, et surtout, quand tu le peux, presser le bouton pause, réfléchir à ce que tu es en train de faire, à la raison pour laquelle tu es en train de le faire et te poser des questions parfois un peu difficiles. Ne sors rien juste pour sortir quelque chose. Annule-le si tu sens qu’il y a un truc qui cloche. Tu dois trouver le bon équilibre. Quel a été ton plus gros défi jusqu’ici ? Dès le début, ça a été une toute nouvelle expérience pour nous trois donc ça a été un apprentissage énorme. Chaque chose qu’on a faite, on ne savait pas comment le faire avant, on a dû se débrouiller tous seuls. Aucun d’entre nous n’avait créé de fringues avant. Aucun d’entre nous n’avait géré un magasin avant. Aucun d’entre nous n’avait vraiment managé d’autres personnes. Donc ça a été un moyen d’apprendre sur le tas. Je crois que ça a été la partie la plus compliquée : l’inconnu. Mais, en même temps, tu gagnes de l’expérience avec le temps. On se sent plus confortables. Tu fais des erreurs et tu apprends de ces erreurs et c’est bien. Essaye juste de ne pas en faire de trop grosses.
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Ce qui est frappant quand on entre dans un shop Saturdays, c’est le design contemporain, les tons neutres, le bois, le béton. Quelles sont vos inspirations derrière le design des magasins ? Le magasin sur Crosby Street a ouvert il y a 8 ans donc le design a quelque peu évolué au fil du temps. Quand on est partis au Japon en 2012, on a ouvert un shop à Tokyo avec cet architecte génial du nom de Mr Ohari de General Design. Il nous a écoutés, on a visité ensemble quelques lieux, on lui a expliqué notre vision en lui montrant quelques détails qui nous semblaient intéressants. Il a été capable de réunir tout ça en un même shop. Le magasin sur Crosby Street, on a fait comme on a pu. On avait zéro argent au départ. Le shop de Tokyo, lui, a été construit un peu différemment. On avait un budget nous permettant de pouvoir créer un design propre à ce lieu. Notre deuxième shop au Japon se trouve à Kobe, près de Nagoya. On a bossé sur les plans avec Kevin Ho, un architecte de Akin Collective, qu’on avait rencontré en Australie. Il a visité nos magasins à New York et au Japon et a été capable de coordonner tout ça pour créer autre chose. Donc c’est une réelle évolution, une suite à ce qui avait été commencé sur Crosby Street ; des peintures sur des planches de surf, des trucs qui existent dans nos différents shops, les sols avec un aspect plus chaleureux, représentatifs des bâtiments de NYC. Au Japon, on a su incorporer des éléments modernes, comme le béton, et on a su redesigner l’ensemble en fonction des tremblements de terre par exemple. Ensuite, on a pris quelques éléments au Japon et on les a amenés en Australie, en utilisant différents éléments et matières comme le bois. De là, on a ouvert notre tout nouveau shop à Melbourne. Je crois que dans un futur proche, on souhaiterait moderniser le shop sur Crosby Street et peut-être synthétiser tout ce par quoi on est passés jusqu’ici afin de créer quelque chose de neuf et de rafraichissant, capable de représenter où nous en sommes maintenant et ce à quoi ressemble la collection aujourd’hui. On aimerait parler des vêtements et de l’investissement qu’on a fait dans les matières. Ce sont des tissus nobles qui ont besoin d’être mis en avant, différemment aujourd’hui qu’a l’époque où on a ouvert Crosby Street il y a 8 ans, sans une seule collection ! Quels sont les projets pour Saturdays ? Une chance de voir un jour un shop s’ouvrir en France ? J’aimerais beaucoup ! On a fait un Pop Up Store sur Paris en 2013, en collaboration avec Colette. Je suis allé là-bas et j’ai pu rencontrer pas mal de monde durant la soirée. Les gens me posaient des questions sympas et semblaient intéressés de voir un Saturdays à Paris. Mais il faut savoir trouver le bon endroit. Parfois, on a un coup de coeur sur le premier endroit qu’on voit. Parfois, on fait 3, 4 voire 5 voyages dans un pays pour finalement ouvrir un shop. On a été à Los Angeles un bon nombre de fois, car on adorerait faire quelque chose là-bas mais c’est une ville où tu te déplaces tellement en voiture, qu’on se doit > Osaka, Japon de trouver un lieu avec des places de parking. C’est plus compliqué. On veut continuer à préserver ce sentiment de communauté. Donc Los Angeles est un >> peu moins évident. A Paris, on a véritablement besoin d’aide car je ne parle Saturdays est considéré comme pas Français donc j’aurais besoin de quelqu’un pour nous aider à comprendre le premier surf shop les règles, le code du travail pour les employés, comment gérer un stock, bâti à NYC commander du café, etc… On n’a pas encore trouvé quelqu’un pour nous aider. Je suis allé à Biarritz à plusieurs reprises ces deux dernières années et j’ai l’impression qu’il y a pas mal de gens qui partagent nos idées et notre passion. Si on était capables de monter quelque chose en France, je pense que ça se passerait plutôt bien.
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> Août 2009, Saturdays ouvrait son premier shop à SoHo v Tokyo store
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SUMMIT
D’une terre vierge à une communauté BATswenson_vol2_exe_v4_FR.indd 52
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< Perspective inversée par Griffin Loop in Eden, Utah
e té créative
Souvent décrit comme un événement hybride entre les conférences TED et le festival Burning Man, les Summit Series, fondées en 2008 par Brett Leve, Elliott Bisnow, Jeremy Schwartz, Ryan Bogeyman et Jeff Rosenthal, se sont fixés comme objectif de créer un monde meilleur. Rien que ça.
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avec Jeff Rosenthal
Organisé autour d’une communauté multi-générationnelle et multidisciplinaire, capable de catalyser l’entrepreneuriat, la créativité et le développement personnel, chaque évènement Summit met la diversité au coeur de ses projets en réunissant des acteurs influents soucieux de l’environnement, destinés à insuffler un réel changement. Du milliardaire Peter Thiel, cofondateur de Paypal à Dustin Moskovitz, cofondateur de Facebook, de Russell Simmons, figure emblématique du Hip-Hop, à Quentin Tarantino, Kendrick Lamar ou Tony Hawk, Summit choisit soigneusement ses invités et les pousse à sortir de leur zone de confort. Trek, trail, plongée, talks business, piquenique géant, concerts, workshops, séances de yoga et festivals grandeur nature, les initiatives Summit ne manquent pas d’inspiration. En mêlant éthique et créativité, en combinant l’art à la science et la culture, Summit organise des rendez-vous à travers le monde. Son projet le plus ambitieux est actuellement en pleine construction : Powder Mountain, une station de ski dédiée aux valeurs et aux idéaux de la communauté Summit. Acheté par les fondateurs avec l’aide d’investisseurs pour 40 millions de dollars en 2013, et situé à près de 3000 mètres d’altitude dans l’Utah, le lieu est défini comme l’épicentre de l’innovation. Susan Sarandon, Jared Leto ou encore Katy Perry ont récemment rendu visite au village haut perché, ajoutant une touche de glamour à l’univers Summit qui ne cesse de surprendre et faire parler de lui. Nous sommes allés à la rencontre de Jeff Rosenthal, co-fondateur de Summit afin d’évoquer l’importance de la diversité au sein d’une communauté, le pouvoir des relations humaines, le besoin de créativité dans le monde du travail, ainsi que la nécessité de revaloriser et réintroduire la confiance dans les entreprises, cet atout majeur qui semble aujourd’hui cruellement manquer au monde du travail.
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Summit, Marshall Birnbaum, MacKay-Lyons Sweetapple Architects, George Evan Andreadis & Paul Bundy
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Summit
Comment avez-vous rencontré Ryan Begelman, Elliott Bisnow, Brett Leve et Jeremy Schwartz, co-fondateurs de Summit ? On s’est tous rencontrés à Washington. Brett Leve et moimême étions au lycée ensemble. Elliott a aussi grandi là-bas et Ryan travaillait aussi à Washington pour le groupe Carlyle. Quant à Jérémy Schwartz, le quatrième cofondateur et aujourd’hui Directeur d’Expérience Client, c’est le meilleur ami de Brett depuis qu’ils sont gamins. On l’a débauché de son groupe, qui, à l’époque, était sur le Warped Tour (festival musical et de sport extrêmes, ndlr), pour nous aider à construire Summit. On a principalement créé Summit par nécessité. C’était en 2008, nous étions un groupe de jeunes entrepreneurs qui manquaient cruellement de réseau. Généralement, quand tu es jeune et que tu montes une boîte ou un projet quel qu’il soit, c’est en faisant des erreurs que tu apprends les leçons les plus précieuses. En espérant évidemment ne pas les reproduire. On s’est dit que ce serait fantastique de rencontrer, de soutenir et d’être capable d’apprendre d’autres entrepreneurs, de créatifs, de makers, qui construisent des choses intéressantes. On a contacté plein de gens qui nous inspiraient, des entrepreneurs ou des innovateurs dont on avait entendu parler, en envoyant des messages via Facebook ou en leur téléphonant. On leur a expliqué notre idée de créer un groupe pour favoriser la collaboration commune et transversale et on les a invités à venir skier dans l’Utah pour se rencontrer. 19 personnes ont répondu présentes. Elliott a payé ce premier event de sa poche. Aujourd’hui, presque 10 ans plus tard, Summit accueille des évènements emblématiques qui rassemblent les leaders les plus visionnaires de notre époque et qui réunissent plus de 15 000 participants venant du monde entier. On construit également un village alpin créé autour d’une communauté, la Summit Powder Mountain à Eden, dans l’Utah. Quels ont été les modèles qui vous ont inspirés pour créer Summit ? On a eu énormément d’inspirations ! Pour faire simple, quand tu rassembles des personnes innovantes et ouvertes d’esprit au sein d’une expérience réfléchie et partagée, il se passe des choses étonnantes. TED, Davos, Art Basel, Aspen Idea, Burning Man, les salons d’artistes comme ceux de Gertrude Stein et Katharine Graham sont tous de grandes inspirations. On a emprunté des idées à chacun d’entre eux qu’on a intégrées dans nos expériences immersives. On a la chance de pouvoir se fier à ce qui a été fait avant nous. Afin de bâtir Summit Powder Mountain, on s’est également inspiré de la communauté de créateurs déjà existante, des personnes qui font la richesse de l’histoire moderne. Robert Redford avec le Sundance Resort, l’Institute and Festival, Tony Goldman, qui a construit Wynwood Walls (les murs de Wynwood) à Miami, devenu le
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temple du street art, et qui a revitalisé le quartier de SoHo à New York. On a aussi été très influencés par Walter et Elizabeth Paepcke, fondateurs d’Aspen en 1949. Ils ont réussi à transformer une ville minière méconnue en une station de ski dans les Rocheuses. Dans le style et la tonalité du Bauhaus, apporté par le légendaire designer et architecte Herbert Bayer, ils ont tout simplement construit ce qu’est aujourd’hui l’Institut Aspen, un endroit mondialement reconnu. Summit LA17 va se tenir au cœur de Los Angeles en Novembre prochain. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Plus il y a de diversité dans les contributions, plus le rendu, au final, aura d’impact. Summit LA17 va rassembler un large éventail d’inventeurs et de créateurs, oeuvrant dans diverses disciplines, de différentes nationalités, générations, genres ou encore milieux socioculturels. On construit principalement un campus qui durera un jour et une nuit, étendu sur 4 blocs dans le centre de Quand tu Los Angeles. Des hôtels, rassembles des théâtres historiques, des des parcs en extérieur personnes construits exclusivement pour Summit, des innovantes infrastructures en tous et ouvertes genres, des restaurants d’esprit au souterrains, des salles de sein d’une concerts, des rooftops et plus encore… On ne veut expérience pas dévoiler toutes les réfléchie et surprises ! Nos intervenants partagée, vont de Jeff Bezos, fondateur il se passe et PDG d’Amazon, Craig Venter, biologiste de génie, des choses pionnier du séquençage étonnantes. du génome humain, Marie Kondo, auteur de « La magie du rangement », l’artiste et réalisatrice Miranda July, le philosophe Nick Bostrom connu pour son approche futuriste, l’auteur et journaliste Malcolm Gladwell spécialisé en sous-cultures émergentes, jusqu’au chef de la tribu Sioux de Standing Rock, en passant par Patrisse Cullors, cofondatrice de Black Lives Matter, Jane Fonda et de nombreux autres noms symboles de la quintessence des leaders d’opinion et des acteurs du changement. LA17 comptera également de nombreux artistes établis et émergents, tels que Jon Batiste & the Stay Human band, AlunaGeorge, la poétesse Aja Monet, Rodrigo & Gabriella, Steve Lacy, LA Salami, Lil Buck, Zaytoven, Chances With Wolves et bien d’autres. Nous avons également une équipe de rêveurs et acteurs toute aussi inspirante qui saura faire vivre
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Quand tu es jeune et que tu montes une boite, ou un projet quel qu’il soit, c’est en faisant des erreurs que tu apprends les leçons les plus précieuses.
< Le développement de Summit Powder Mountain << Le cofondateur de Summit Jeff Rosenthal durant Summit at Sea
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Playground l’évènement à travers tout le campus, de la nourriture aux boissons jusqu’aux programmes d’influence qui permettront aux participants de contribuer au développement de la ville. Ce sera l’occasion pour tous nos invités de faire connaissance à travers des expériences communes amusantes et des forums conçus pour renforcer les liens improbables entre les gens. C’est là la marque de fabrique des évènements Summit. Mais c’est comme parler de la danse sans en faire, c’est compliqué, donc il faut réellement venir voir et expérimenter Summit pour comprendre parfaitement de quoi il s’agit. A travers tous ces efforts, notre but est d’élever Summit LA17 sur le plan mondial au rang d’événement majeur concernant le leadership visionnaire.
Du jardinage,
> L’exterieur du Skylodge >> L’intérieur du Summit Institute Skylodge
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Diriez-vous que la nature est une source d’inspiration essentielle dans votre processus créatif ? Absolument. Personnellement, je partage mon temps entre la plage de Venice en Californie et les montagnes d’Eden dans l’Utah. Je ne pourrais vraiment pas m’imaginer ailleurs aujourd’hui. Cela fait 5 ans que Summit a élu domicile dans les montagnes. Avant ça, quel que soit l’endroit où on était basés ces dernières années, on a toujours choisi de vivre et d’établir nos activités dans les parties les plus boisées des villes et les quartiers les moins habités. On est convaincus que cette immersion naturelle nous procure un état d’esprit plus apaisé, à davantage de bonheur, moins de distraction que ce que peut traditionnellement amener une ville et tout ce que ça comprend. Eden, dans l’Utah, n’a ni feu rouge, ni panneau stop. On passe notre temps dans la nature. Je crois que cette connexion à l’élément naturel, et le fait d’être immergé dans une région aussi sauvage, nous reconnecte au moment présent et nous aide à trouver un sentiment de paix, d’intemporalité dans un monde sans cesse en mouvement. A travers nos différents projets, on tente d’être au service de l’environnement. A Summit Powder Mountain, notre ligne directrice est de garder des exigences minimales. Nous voulons simplement que les maisons et les bâtiments que nous construisons obtiennent une certification environnementale LEED (Leadership in Energy and Environmental Design, certification pour les habitations écologiques et saines, ndlr). On travaille actuellement sur des programmes de conservation afin de préserver la beauté naturelle de notre montagne et de notre ville, et ce à perpétuité. Quant à l’approvisionnement alimentaire pour Summit LA17, nous travaillons avec des fermes et des organisations locales qui utilisent des techniques d’agriculture régénératrice. Elles permettent d’isoler le carbone et augmenter la récolte afin de rendre la terre plus saine. Au quotidien, que cela soit à travers notre association bénévole l’Institut Summit ou avec des organisations de préservation de la nature avec lesquelles nous travaillons, nous faisons de notre mieux pour éliminer les sacs plastiques à usage unique. Plus une organiPréserver les espaces naturels que nous aimons le plus demande des efforts considérables de la part de toute l’équipe, mais à travers sation prend de notre engagement au sein de Summit, nous avons l’intime volonté l’ampleur, plus de jouer un rôle important pour l’environnement. On peut donc elle accepte de en effet affirmer que l’océan et les montagnes sont dans l’ADN de prendre le risque Summit. Et nous avons hâte d’amener un peu de notre sensibilité de perdre sa au cœur de Los Angeles en novembre prochain. culture primaire. Aujourd’hui, 10 ans après votre lancement, la technologie, l’entrepreneuriat social, l’art, la culture et la créativité sont au cœur de Summit. Comment réussir à protéger cette ADN dans le futur ? On est incroyablement chanceux de compter parmi notre communauté des gens actifs, qui participent et qui communiquent énormément. Depuis le début, ce sont ces personnes qui nous ont aidés à construire et à définir les valeurs et la culture de Summit. Et c’est toujours le cas aujourd’hui. Je crois que l’attrait principal de Summit aujourd’hui tient au fait que notre communauté participe directement à nos côtés à la création et à l’évolution de Summit. Il y a quelques années, on avait un slogan qu’on avait emprunté à Brian Eno : « Du jardinage, pas de l’architecture ». C’est de cette manière là qu’on se voyait guider la communauté. On savait que quelque chose d’incroyable était en train de se créer et se développer au sein
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Summit de Summit. On a donc pris en considération les retours de notre communauté pour faire évoluer le mouvement et la culture de Summit. A l’époque, nous n’avions pas une approche normative ou définitive. D’ailleurs, nous ne savons toujours pas ce que va devenir Summit puisque c’est un mouvement émergent qui se définit et se redéfinit continuellement en réponse aux besoins de la communauté. Plus une organisation prend de l’ampleur, plus elle accepte de prendre le risque de perdre sa culture primaire. Et Summit n’est pas immunisé contre ce risque. Cela étant dit, nous croyons profondément que la forte relation que nous entretenons avec notre communauté ne cesse de définir qui nous sommes, où sont nos erreurs, dans quel domaine nous devons évoluer et ce que l’on représente. C’est en maintenant un authentique désir d’évolution que l’on va préserver notre culture au sein de Summit.
pas de l’architecture
Comment envisagez-vous la suite pour Summit? Nous sommes au milieu d’une transition majeure pour Summit car nous organisons notre prochain évènement phare à Los Angeles pour la toute première fois, et sommes en plein processus de développement vertical. Nous avons pour projet d’étendre Summit sur le plan local, dans différents centres urbains, et plus globalement, créer plus régulièrement des évents en ville, des excursions, des événements importants au niveau international. Mais tout ça, en temps voulu. Nous sommes très concentrés sur le travail qui nous attend et avons hâte de voir ce que la fin de l’année 2017 nous réserve. www.summit.co
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avec Jess Berne
Summit Powder Mountain : Ouverture d’esprit, créativité et entrepreneuriat Considérée comme la plus grande station de ski des Etats-Unis et l’une des premières destinations de ski au monde, Powder Mountain est un vrai paradis en plein air. Située dans le village d’Eden, Powder Mountain sonne comme une divinité malicieuse. 178 pistes couvertes de poudreuse fraiche en hiver, dont les versants prospères des montagnes servent de festin aux lynx, aux élans et aux orignaux en été. Il y a de quoi s’amuser. C’est dans cet espace sauvage de près de 3000 hectares, fait de vallées veloutées et de sommets aiguisés, que Summit a choisi de construire Summit Powder Mountain, une ville focalisée sur l’innovation, l’entrepreneuriat, les arts et l’altruisme. A une heure de Salt Lake City, la ville la plus proche, Summit Powder Mountain accueille toute une communauté réunie autour de valeurs et d’un sens de la créativité. « Il y a 5 ans, un ami proche m’a appelée en insistant pour que je vienne voir ce que lui et un groupe de jeunes entrepreneurs voulaient construire dans un endroit appelé Powder Mountain, dans l’Utah. J’ai un peu hésité à quitter New York mais j’ai fini par sauter sur l’occasion et je travaille aujourd’hui avec des esprits extrêmement brillants, qui partagent la même vision et la même volonté de bâtir un espace dédié à la créativité. » En tant que Responsable de la Communauté et “Neighbourhood Advisor”, Jess Berne s’adresse au quotidien aux membres de la communauté Summit. Les neighbors, parmi lesquels Peter Thiel (Paypal), l’écrivain Tim Ferriss, le fondateur de Elle Magazine Sunny Bates ou encore le fondateur de Heroku James Lindenbaum, partagent une remarquable bienveillance envers l’environnement, un intérêt pour l’entrepreneuriat et la collaboration. Jess Berne nous a ouvert les portes de cette ville un peu particulière, dominant fièrement l’état de l’Utah.
> Jess Berne, Directrice de la Commuanuté chez Summit
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Summit, Marshall Birnbaum, MacKay-Lyons Sweetapple Architects, George Evan Andreadis & Paul Bundy
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C CO COM COMM COMMU COMMUN COMMUNITY BATswenson_vol2_exe_v4_FR.indd 63
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67 Vous travaillez pour Summit depuis 5 ans, ce qui fait de vous l’une des plus anciennes employées. Racontez-nous comment vous êtes arrivée ici… En Août 2012, j’ai fait mes valises pour ce que je croyais n’être qu’un mois dans l’Utah. Dès mon arrivée, j’ai été submergée par tout ça et je suis devenue le bras droit dont les fondateurs de Summit avaient besoin. Je designais des espaces intérieurs, je m’occupais des invités et je profitais de ma passion pour la créativité afin d’organiser des ateliers artistiques. Pour faire l’acquisition du plus grand domaine skiable d’Amérique du nord, nous avons levé 40M$ auprès de 40 investisseurs. Ils sont tous devenus propriétaires d’une parcelle de terrain et à l’aide d’une carte de la montagne et de quelques punaises, nous leur avons présenté le plan de leur village alpin du futur. Tout cela a éveillé chez moi le désir de participer à la construction de ce foyer permanent. Je suis tombée amoureuse de la façon dont les gens se connectaient à la montagne, de prendre conscience qu’ils avaient enfin trouvé un lieu qui leur correspondait. Aujourd’hui, je me concentre sur le développement de la communauté et la construction des espaces, ce qui signifie que je connecte nos membres à leur futur habitat. J’ai la chance de passer mes journées à rencontrer des personnes inspirantes avec la main sur le coeur. Ils partagent tous un intérêt commun et la volonté d’avoir un impact, de vivre une vie un peu différente et de co-créer un endroit incarnant leurs valeurs. A l’heure actuelle, nous avons plus de 125 maisons pré-vendues sur la montagne ainsi que dans la rue principale actuellement en construction.
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Summit A Powder Mountain, vous avez réussi à Comment la ville incarne-t-elle les valeurs de rassembler des personnes inspirantes et la communauté ? ouvertes avec lesquelles vous avez envie de Dans un sens, nous avons un projet de passer du temps et d’échanger. Qui sont ces développement qui va à contre-coupersonnes que vous appelez « neighbors » ? rant. On n’a pas recours à la méthode Notre communauté est composée du « Si vous construisez ça, les gens d’innovateurs, d’entrepreneurs, viendront ». Dans notre cas, tout a d’artistes, d’écrivains, de leaders commencé par la constitution d’une d’opinion, d’environnementalistes, communauté, l’enjeu pour nous avec d’enseignants... Aujourd’hui, nous ce lieu est donc de pouvoir préserver avons plus de 140 familles qui viennent nos valeurs fondatrices et notre phidu monde entier. Nos neighbors ont losophie. Cela se manifeste à Powder conscience qu’il s’agit bien plus qu’un Mountain par des styles et des designs simple projet immobilier. Depuis le uniques, une communauté bouillondébut, il était évident que Summit nante, des partenariats, des installaPowder Mountain ne ressemblerait tions artistiques immersives, et par un à aucun autre projet. Il ne s’agit pas style de vie à la fois curieux et actif. d’avoir la plus grande maison sur Depuis le début, l’équipe a pris soin de la colline. Avant toute chose, nos concevoir un Master Plan - depuis le neighbors étudient quels seraient leurs tracé des routes dans les collines pour voisins, regardent là où le soleil va se préserver le versant de la montagne à lever, comment il va l’emplacement de nos reilluminer la pièce, et montées mécaniques. Nous L’enjeu pour sommes constamment atcomment on va pouvoir nous avec tentifs à la préservation de respecter la terre sur laquelle on construit ce lieu est l’environnement et l’accestout ça. Summit de pouvoir sibilité, afin de construire Powder Mountain est avec la terre, et non sur préserver la terre. Nous concevons un endroit où, non nos valeurs notre ville afin qu’elle soit seulement, tu apprécies ton voisin mais où tu fondatrices praticable, skiable et facile le connais. Un endroit et notre à traverser en vélo, pour où passer du temps optimiser le style de vie philosophie. de nos neighbors. Nous avec ton voisin devient une habitude, et avec avons même limité la taille lequel tu peux, autour des maisons à 420 m2 afin d’un dîner, vivre l’une de tes plus belles d’encourager nos neighbors à se réurencontres et avoir la conversation la nir dans des espaces communs ou sur plus passionnante de toute ta vie. la Grand Rue, plutôt que de faire la course à qui a la plus grande maison. Le jour où les gens rempliront les rues de notre ville pour se réunir pour des < activités en extérieur, ce sera la concréSummit Ridgenest tisation d’un rêve, toujours en évolution, que 5 jeunes fondateurs et un groupe de jeunes gens ont créé de toute pièce. Un rêve devenu réalité.
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«A 360 Possibles, nous croyons que l’entreprise et le management doivent être réinventés, pour permettre au génie de chacun et à l’intelligence de tous de donner naissance aux produits et aux services de demain et faire mieux, durablement. Pour cela, nous croyons qu’il faut partager l’expérience, donner la parole à ceux qui font, qui réussissent, qui échouent, qui recommencent. A ceux qui font bouger les lignes, qui combattent le statu quo, qui sortent des sentiers battus et inventent le travail de demain.» Chaque année, Bretagne Développement Innovation organise deux journées de partage et d’échange dans un environnement interactif. Au-delà des frontières habituelles du management, cette 4ème édition sera organisée sous le signe de la passion au travail, permettant de mettre l’élément humain au centre du débat. RDV les 15 et 16 Novembre 2017 aux Ateliers des Capucins à Brest, France.
http://360possibles.bzh
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MANNERS/ Entrepreneurs’ backpacks Nous avons la question, les entrepreneurs ont la réponse.
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L’Eloquente Photographie par Molly Benn Shoot, Shoot et Shoot avec Alex Strohl Comment construire une stratégie de contenu efficace La Swenson House Pourquoi j’ai créé une boite en remote avant même que ce ne soit cool
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L’éloquente photographi BATswenson_vol2_exe_v4_FR.indd 72
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La joue écrasée contre l’oreiller, l’épaule engourdie, l’oeil qui louche, la main ankylosée et le pouce déjà raidi par le nombre sordide de va-etvient sur l’écran de son Smartphone. On connait certainement tous les mêmes matins sur Instagram. Officiellement lancé en Octobre 2010, et racheté par Facebook en 2012, Instagram s’est rapidement fait une place de choix, non seulement dans l’univers des applications, mais avant tout dans le quotidien des gens. Nous sommes aujourd’hui 700 millions d’utilisateurs à travers le monde à tantôt découvrir, tantôt s’inspirer, faire connaissance, rencontrer, dénicher, se confier, imaginer, concevoir, inventer puis apprendre grâce à Instagram. Désignée « Application de l’année » par Apple en 2011, l’application créée par Kevin Systrom et Mike Krieger comptabilise désormais 4,3 milliards de likes chaque jour, ainsi que 95 millions de photos et vidéos postées au quotidien. Instagram a su redéfinir la façon dont on partage son quotidien en images, mettant au coeur de sa démarche une multitude de communautés réunies autour de valeurs, passions et intérêts communs. La communication visuelle reste le langage principal, indispensable, inévitable et fédérateur de ce désormais célèbre réseau social sans frontières, véritablement infini. « Instagram est une fenêtre sur le monde, directement dans sa poche ou dans son sac à main. Le fait d’y être confrontée 24/24h est une richesse, » explique Molly Benn, en charge de la communauté francophone sur Instagram, que nous avons souhaité rencontrer afin d’évoquer l’importance du storytelling visuel chez Instagram. Nous avons également discuté avec Alex Strohl, photographe et entrepreneur français, considéré comme le représentant absolu de la communauté francophone sur Instagram.
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avec Molly Benn
Instagram a redéfini la façon dont on partage son quotidien en images. C’est au 5ème étage d’un bâtiment aux fenêtres et baies vitrées impeccables que je rencontre Molly Benn, chargée de la communauté francophone d’Instagram. Depuis la terrasse sur le toit, la vue est étourdissante. La Tour Eiffel surplombe les toits grisonnants et saccadés de Paris, et la Grande Roue de la Concorde lui fait la révérence. Le désordre de la capitale française convient à la frénésie consciencieuse des jeunes équipes de chez Instagram. Passionnée de photographie, fascinée par l’image, Molly cite le nom de photojournalistes, professionnels ou amateurs, par instinct, comme un lanceur automatique de balles de tennis. Des projets sociaux aux projets artistiques, des documentaires de guerre aux jeux vidéos, des séries de portraits aux images conceptuelles surréalistes, Molly Benn s’intéresse à l’écriture de la photographie et à l’histoire qu’elle raconte. « Le fait de devenir des lecteurs d’images fait de nous des gens plus ouverts, plus tolérants. Nous comprenons mieux le monde, » dit-elle. Nous avons choisi d’aborder avec elle l’impact du storytelling chez les utilisateurs d’Instagram, la créativité de la jeune génération de photographes, les outils capables d’aider à fédérer une communauté ainsi que la mission globale d’Instagram, destinée à renforcer les liens entre les gens, d’abord derrière un écran puis en dehors.
< Molly Benn au QG d’Instagram à Paris, France
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Instagram, Elisa Routa & Marie Bouhiron
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Molly, raconte-nous un peu ton parcours, de tes études d’Histoire jusqu’à ton job de Community Lead chez Instagram aujourd’hui… Je faisais des études d’historiographie, c’est l’histoire de ce que tu racontes dans l’histoire. La façon dont tu vas raconter la seconde guerre mondiale en 1950, 1970 ou 1990, par exemple, va être différente. Tout ça me passionne. En 3ème année, j’ai trouvé un stage chez un magazine online sur la photo, un des premiers sites créés sur la photographie en ligne, en 1996. J’ai ensuite été embauchée par ce site, ce qui m’a permis de me confronter au milieu de la photo, celui qui a poussé la photographie dans les galeries d’art dans les années 1980, ou celuilà même à l’initiative du Festival des Rencontres d’Arles. Je travaillais avec des gens qui n’avaient jamais cessé d’innover. Pourtant, ce qui m’a frappé, c’est que ce milieu ignorait complètement la photographie sur les réseaux sociaux. On n’arrêtait pas de parler du renouveau de la photo mais personne, dans aucune conversation, n’apportait l’élément qui me paraissait évident. Pour moi, c’était impossible de ne pas parler des réseaux sociaux, donc j’ai démissionné. J’ai donc décidé de créer un blog en 2011 pour raconter l’histoire de personnes qui faisaient ce qu’elles voulaient, et notamment les photographes que je découvrais sur les réseaux sociaux. OAI13 était né (Our Age is 13). De sujets de société en sujets de société, tu te fais une vision du monde, et cette vision du monde, Instagram était en plein dedans. Quand tu remontes dans les archives de OAI13, on était l’un des premiers sites à parler des comptes @Everyday sur Instagram. J’avais aussi écrit un article qui s’appelait « Photojournalistes, n’ayez pas peur d’Instagram », dans lequel j’expliquais tous les projets de photojournalisme qui étaient en train de se passer sur Instagram. C’était un moment d’empowerment pour les photojournalistes. Il y avait un
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projet qui m’avait beaucoup marqué, 6 à 7 mois, durant laquelle j’ai passé intitulé « Le Selfie contre la peine énormément de temps à découvrir de mort ». C’était littéralement la le plus de comptes possibles dans première manifestation virtuelle, en les régions francophones auxquelles dehors de pétitions, entièrement basée on s’intéresse, pour tenter de sortir sur du visuel, et que j’avais trouvée une certaine atmosphère. La façon passionnante. Aujourd’hui, il y a de dont s’expriment les francophones, et nombreux projets photojournalistiques particulièrement les Français, est assez formés sur Instagram, et qui ont été fascinante parce qu’il y a toujours une des succès incroyables. Je repense à la dose de « French Touch » dans tous les photo d’Evin Allen, photojournaliste domaines possibles et inimaginables. Il amateur repéré grâce aux réseaux y a, par exemple, un rapport au naturel sociaux. Il avait fait la couverture du assez fort, une envie de voyages et une Time en Avril 2015. C’est la photo d’un fierté des régions et du patrimoine. mec qui court durant les émeutes à Après cette phase, il fallait réussir à ne Baltimore. La photo a depuis fait le pas faire d’ @InstagramFR un compte tour du monde mais c’est une image uniquement visuel mais avant tout un qu’on a découverte sur Instagram compte qui raconte des histoires. Donc via OAI13. Il y a énormément de je me suis simplement concentrée projets photojournalistiques qui ont sur les histoires en essayant de créer une résonance sur Instagram. « The un rythme. Cela veut dire que tu vas Geography of Poverty » de Matt Black d’abord chercher dans des domaines est une oeuvre fondatrice. David spécifiques, puis tu vas lentement Guttenfelder et sa élargir ton champs de couverture de la Un domaine Il fallait réussir recherches. Corée du Nord sur son va t’amener à un autre, etc. à ne pas faire d’ Aujourd’hui, on arrive à compte Instagram en est également une. Ce @InstagramFR avoir un équilibre assez fort sont des projets qui ont un compte entre, à la fois des valeurs valeur historique. Auimportantes pour la uniquement très delà de la plateforme communauté française, et visuel mais des créateurs qui sont en sur laquelle ils l’ont postée, le format avant tout un train de redéfinir la façon de la plateforme compte qui de s’exprimer en images, a changé la façon raconte des notamment les ados. dont ils partageaient histoires. leurs images. Cela a transformé leur projet en quelque chose d’autre. @InstagramFR a été créé en Janvier 2016. Comment as-tu réussi à créer une cohérence et une cohésion tout en laissant une grande place de liberté aux utilisateurs ? Au moment où nous avons commencé à réfléchir à @InstagramFR, il y avait d’abord le besoin et l’envie de représenter la communauté francophone. Pour la représenter, il fallait avant tout l’écouter. Donc il y a eu une longue période, d’environ
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La communauté adolescente semble en effet très active sur Instagram… Oui, la communauté des adolescents qui fait du portrait d’ado est hyper forte. Est-ce que cela n’a pas un sens ? En Avril dernier, on a fait un rassemblement à Paris. J’ai posé la question à un des ados que j’ai rencontré : « Pourquoi est-ce si important pour toi de faire des portraits ? » Et il m’a répondu, dans un contexte d’élections présidentielles, que les gens en dehors de sa tranche d’âge, se font toujours une idée très précise de ce que sont les jeunes aujourd’hui. Il a besoin de représenter ses amis pour avoir une voix dans tout ça, pour dire « Ma Jeunesse, c’est ça ». Donc je me suis demandé s’il n’y avait pas cette idée qui traverse les différentes tranches d’ados, ceux qu’on rencontre à travers différents évènements. Se concentrer sur le portrait de ses amis pour définir sa propre génération, c’est un message très fort. Cela va bien plus loin que faire de jolies photos. Donc mon rôle aujourd’hui, c’est d’arriver à représenter tout ça, mais surtout arriver à représenter les valeurs importantes à la communauté francophone.
Mon rôle est d’arriver à représenter les valeurs importantes à la communauté francophone.
Y a-t-il des centres d’intérêts récurrents et des valeurs chères à la communauté francophone ? L’envie d’évasion est très présente dans la communauté francophone. Les comptes > « voyage », à travers le monde ou en France, sont très nombreux. Prenons le compte Evénement Instapreneurs à @Frenchfolks par exemple, c’est un collectif d’Instagrameurs avec une certaine Paris, Juin 2017 patte qui a choisi de partager ses images sur un même compte, je trouve ça très fort. En dehors du voyage, il y a aussi l’idée de la représentation. Réussir à trouver une voie visuelle qui soit exactement dans le propos de ce que l’on dit, c’est quelque chose qui se retrouve dans tous les comptes qu’on représente. Ensuite, la créativité de la jeune génération de photographes est incroyable ! Elle continue de me surprendre au quotidien. Il y a le portrait mais il y a aussi le Cosplay, une communauté très forte qui s’attache à la représentation des personnages de la culture pop des jeux vidéos. Le but est de reproduire, dans les moindres détails - costumes et maquillages - des personnages de jeux vidéos et de mangas. Tu te dois de créer toi-même tes costumes, tu ne peux pas simplement aller acheter un costume. Il y a souvent des comptes qui explorent un même personnage pendant 3, 4, 5 ans voire plus, et qui vont se lancer à la recherche du débardeur parfait pour reproduire Lara Croft ou le matériau parfait qui va reproduire telle arme dans League of Legends. Le compte Instagram dans son intégralité va être alors entièrement dédié à un personnage. Il y a des thèmes comme ceux-là assez forts parmi la communauté. C’est génial parce que ce n’est pas seulement la communauté francophone qui se rassemble mais c’est aussi la communauté francophone qui parle au reste du monde. On réussit à connecter les différentes communautés entre elles. C’est, à mon sens, l’élément le plus fort. Puis, chaque nouvelle fonctionnalité va répondre à un besoin de la communauté. La communauté fait partie intégrante du processus de création. Elle est est au coeur de la stratégie d’Instagram.
Cela a notamment été le cas avec la création des Stories, récente fonctionnalité dévoilée en 2016 qui compte désormais 200 millions d’utilisateurs au quotidien. Oui, ça a apporté une nouvelle façon de partager son quotidien et sa passion. Aujourd’hui, Instagram est une plateforme tellement complète que, quelque soit ton objectif et ton envie, tu peux l’utiliser comme tu le souhaites. Il y a des comptes comme @Unx-passionx, qui a très peu de posts, qui pourtant poste énormément de Stories. Certains comptes se développent davantage autour des Stories, d’autres sont complètement accros au feed, chacun avec son propre storytelling et sa propre liberté. Instagram a redéfini la façon dont on partage son quotidien en images. Quand tu as un espace de liberté comme ton compte Instagram, tu te dis « Je peux simplement le poster, voir la réaction des gens et simplement créer ainsi. » C’est notamment ce qu’a fait Benjamin Girette (@Benjamingirette) pendant toute la période de la campagne électorale. Il a fait des portraits des hommes politiques lorsqu’ils passaient à la télé, en distordant leur visage. S’il l’avait fait dans le cadre d’une commande, la démarche n’aurait pas été la même. Cela lui a permis de raconter sa propre perception de la campagne, complètement à côté de tous ses autres sujets de commandes.
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Comment expliquerais-tu qu’Instagram a su, pense, répondre aux commentaires non seulement fédérer des photographes, et aussi exploiter ce nouvel outil que artistes et athlètes, mais aussi des entreprises sont les Stories. Il y a des entreprises et des start-ups ? qui, à travers leurs Stories, montrent Je pense que c’est la première fois que la fabrication de leurs produits. Il y a tu as un contrôle complet sur ta propre non seulement la photo du produit fini image et sur ton propre storytelling. mais elles partagent aussi le processus Lorsque l’on rencontre des startups, de fabrication. C’est hyper grisant pour la chose dont on s’aperçoit c’est qu’ils un utilisateur d’avoir accès à ce qui se commencent à faire leurs images tous passe derrière. En fait, Instagram est la seuls, parce qu’ils n’ont pas forcément seule plateforme où on peut réellement le budget pour payer un photographe. entrer dans l’univers des marques. Un an plus tard, quand on les revoit et Les Stories fédèrent encore plus qu’on leur demande s’ils ont désormais parce qu’elles permettent d’intégrer embauché un photographe puisqu’ils le quotidien d’une marque et leurs ont les moyens, ils nous répondent habitudes. Chaque jour, 200 millions « toujours pas » . Leur compte de personnes vont Vous avez des projets Instameet pour cette Instagram est tellement lié à Il y a des sur les Stories. année ? l’histoire de leur entreprise et en Chaque année, on redéfinit la mission entreprises L’audience à leur ADN qu’ils préfèrent redemande et elle d’Instagram. Cette année, la mission qui arrivent ne fait que croître. en garder le contrôle sur leur est de renforcer les liens entre les gens très bien compte Instagram. Cela ne au travers d’expériences partagées. les empêche pas de travailler à utiliser Les Instameets sont On leur fait vivre des choses sur la avec des photographes pour Instagram également un moyen plateforme et ils vivent ces expériences. des campagnes ou des choses de fédérer une comme un communauté et de Kevin Systrom, son fondateur, dit externes mais ils préfèrent souvent qu’il en a assez qu’on parle s’occuper eux-mêmes de leur vrai outil pour transformer le virtuel d’une plateforme de partage de photos, communication visuelle sur leur business. en une expérience puisqu’aujourd’hui, Instagram est bien Instagram. Il y a des entreprises dans la vraie vie… plus que cela. Instagram t’amène à qui se débrouillent très bien Oui, les Instameets vivre des expériences en virtuel et en d’ailleurs, qui font preuve d’une existent depuis le début. Ils ont été créés réel. Les gens se rencontrent vraiment. créativité incroyable. Par exemple, par les membres de la communauté qui Chaque année, les seuls évènements @Coucousuzette s’est vraiment ont utilisé ce moyen pour se rencontrer que l’on organise sont deux Instameets approprié la plateforme et, autour en vrai. Si tu réfléchis à la façon dont tu à l’échelle planétaire afin de donner d’une marque, elle en a fait un univers te connectes avec les gens sur Instagram, à la communauté internationale hyper fédérateur. Tu as envie de c’est toujours autour d’une passion et l’occasion de se retrouver autour d’un rester parce qu’elle a tout compris d’un centre d’intérêt donc la connexion thème commun. Tout le reste est d’Instagram. C’est marrant de voir qu’il est d’autant plus forte quand elle se fait complètement organique, ce sont les y a des entreprises qui arrivent très en vrai. La communauté Bookstagram, membres de la communauté qui les bien à utiliser Instagram comme un par exemple, fait des meet-ups organisent eux-mêmes. Cette année, vrai outil pour leur business. internationaux afin de partager des lors du weekend du 25 Mars 2017, livres. Cela a une réelle résonance c’était très intéressant car le thème Quels leviers de développement conseillerais- dans la vraie vie. La connexion à la vie était la gentillesse. Pas mal de gens se tu à un entrepreneur sur Instagram ? réelle est encore plus puissante parce sont rencontrés pour faire une série de Business Tools avant tout. Il suffit de que tu partages quelque chose de très portraits, d’autres ont organisé des Free l’activer sur Instagram afin d’avoir des fort. Durant la conférence de presse Hugs, d’autres ont fait des meetups informations sur son audience et les du lancement d’@InstagramFR, la d’aide aux personnes en difficulté. Cela stats liées à son compte. Puis, il faut créatrice d’images Aurélie Cerise (@ a pris des formes diverses et variées, réussir à développer l’identité de son Aurelycerise) expliquait notamment parfois très surprenantes. C’est allé entreprise, l’histoire de son entreprise qu’elle avait rencontré son meilleur bien plus loin que simplement faire de sur Instagram, en restant authentique ami sur Instagram. l’image. et régulier. Il faut arriver à se connecter avec la communauté. Ce sont des choses assez simples mais il faut, je
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79 Parle-nous de cet évènement destiné aux Instapreneurs qui a eu lieu le 16 et 17 Juin dernier? Pour la première fois, on a fait se rencontrer des entrepreneurs sur Instagram, que l’on appelle des Instapreneurs, à Paris. C’est la première fois qu’on a pu rassembler autant d’entrepreneurs sur Instagram dans un même lieu, au marché du Carreau du Temple en plein centre de Paris, où chacun a pu vendre directement à sa communauté. On a organisé un genre de pop up market, ouvert à tous, où chacun a pu avoir son propre espace. Chaque entrepreneur venait d’un milieu très différent ; des accessoires, des stands liés à la mode, des planches de surf, des plantes… Ce sont de gens qui sont capables de surprendre par leur force et leur motivation. Encore une fois, c’est transformer ce qui se passe sur Instagram dans la vraie vie. On est très contents de ce projet parce qu’il y a tellement d’histoires d’entrepreneurs qui ont découvert, débuté ou concrétisé une passion sur Instagram, que nous étions ravis de pouvoir les rassembler dans un même lieu. Faire des pulls, des crèmes, des bagues, ça peut être tout et n’importe quoi. La passion de l’entrepreneuriat se développe comme ça. D’une passion, les gens en font leur job. Donc on avait vraiment eu envie de raconter leurs histoires et de les rassembler au sein d’un évènement. Transformer sa passion en business a notamment été le sujet d’un récent talk lors de la journée du digital en début d’année. Raconte-nous… Tout à fait ! Pour nourrir InstagramfFR, on cherche constamment des histoires d’instagrameurs francophones. Et quand tu commences à faire ce genre de recherches, tu te rends compte qu’une grande partie de ces comptes se développent grâce à la passion, et la passion amène vers autre chose. Une fois que tu touches à ce qui te passionne, il est difficile de faire
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marche arrière. C’est vraiment le point que tous ces entrepreneurs ont en commun. Tu peux facilement le tester sur Instagram et recueillir la réaction de la communauté de manière Quelle est ta vision d’Instagram aujourd’hui immédiate. A partir du moment où tu et comment tu vois la plateforme évoluer ? postes une image, où tu réponds aux Ma vision de la plateforme ne s’arrête commentaires, où tu as des Direct jamais d’évoluer. Je suis moi-même Messages, que tu parles à des gens presque un produit d’Instagram qui s’intéressent à ce que tu fais, il est puisque mon premier langage est compliqué de laisser tomber, de laisser l’image. Je suis finlandaise mais je ça de côté. Ce qui est marrant, c’est que n’ai jamais grandi dans un pays avec ce ne sont pas tous des entrepreneurs ma langue maternelle, qui est le nés, c’étaient tous des créateurs en Suédois d’ailleurs ! Donc l’image est revanche. Le fait de poster une photo, le premier média à travers lequel je de partager sa passion sur Instagram, communique, donc tout sur Instagram de recevoir des retours, te pousse à me parait naturel. Evidemment, les te lancer dans ce projet, à vivre de ta usages ne finissent jamais d’évoluer passion. L’histoire de @Shantybiscuits, mais je m’y sens particulièrement bien par exemple, est géniale. Elle bossait parce que justement, autant l’image dans l’aéronautique, et lors d’un a une compréhension universelle anniversaire, elle reçoit un tampon à mais la façon dont elle se crée est biscuits avec un message tout pourri complètement culturelle. Aujourd’hui, marqué dessus. Elle se dit « Moi, ce que le fait de devenir, chacun d’entre nous, j’aimerais, c’est mettre le message de des lecteurs d’images, fait de nous des mon choix sur mes biscuits ». Elle voit gens plus ouverts, plus tolérants. Nous que ça n’existe pas, donc elle se lance. comprenons mieux le monde. J’y crois Tout le monde lui a mis des bâtons profondément. dans les roues, les professionnels du secteur l’ont découragée, ses parents lui ont dit ‘Reste en CDI et fais tes gâteaux le weekend !’ Elle faisait ses recettes dans sa petite cuisine, elle a crée ses tampons et, au bout de 6 mois, elle a quitté son job. Aujourd’hui, elle cartonne. Du bouche à oreille sur Instagram, c’est devenu un vrai business. Aujourd’hui, les plus grandes marques lui commandent des biscuits. Donc cet évènement en Juin dernier, c’était aussi pour rendre hommage à ces entrepreneurs. De la conception, à la création, à la production, au marketing… N’importe quelle personne s’étant lancée dans une aventure entrepreneuriale saura que ça demande beaucoup de passion, du temps et de l’énergie.
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Une fois que tu touches à ce qui te passionne, il est difficile de faire marche arrière. C’est vraiment le point que tous ces entrepreneurs ont en commun.
< Les toits du QG d’Instagram avec vue sur la tour Eiffel
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< Instapreneurs meetup, Carreau du Temple, Paris
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avec Alex Strohl
Fais le plus de choses possibles. Une fois que tu sens que tu as plus de poids, plus d’expérience, là tu peux commencer à réfléchir. 700 millions. Alex Strohl fait partie de cette large communauté d’utilisateurs sur Instagram. Considéré comme le photographe francophone le plus célèbre du réseau social, Alex compte à lui seul plus d’1,9 millions de followers. Désormais basé dans le Montana, nous l’avons rencontré afin d’évoquer le pouvoir considérable d’Instagram ainsi que sa faculté à transformer des rencontres en opportunités et convertir ses passions en petites entreprises. Co-fondateur de l’agence de création Stay and Wander, Alex Strohl nous embarque avec lui dans son quotidien d’aventurier connecté.
> Alex Strohl dans le glacier Knik, Alaska
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Alex Strohl & Mathieu Lelay
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Dormir sous les ĂŠtoiles dans lâ&#x20AC;&#x2122;est de la Sierra Nevada
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Alex Strohl Dès sa naissance, Alex Strohl était un citoyen du monde. Né à Madrid, Alex a grandi en France avant de s’imposer dans le paysage de la photographie d’aventures et ainsi parcourir les routes du globe. Des Etats-Unis au Canada, de l’Amérique centrale à l’Amérique du Sud, de la Norvège au Sahara, le photographe Français semble sans cesse en vadrouille. « Partir à l’aventure, je trouve cela nécessaire. Il est plus facile d’aller faire un tour que de rester à la maison les bras croisés. Mais j’ai besoin d’un équilibre que je recherche encore. J’aime faire les choses en séries : partir 10 jours d’affilés pour un trip dans les bois, puis revenir et rester 10 jours au studio à finir les images, faire de l’administratif et passer du temps avec mes proches. Ce qui me motive, c’est de vivre une expérience et de la retranscrire dans mon langage visuel qu’est la photo. » Etre capable de raconter un moment, une anecdote puis une rencontre. Pour Alex Strohl, l’histoire réside au cœur de son travail.
« Une image bien réalisée est une histoire à elle seule. Le plus important, à mon sens, c’est vraiment l’histoire. On peut avoir la meilleure lumière du monde, si la scène est vide, ce n’est pas hyper intéressant. Ce sera beau, certes, mais il manquera quelque chose. Alors que si l’histoire est là, peut importe la lumière, l’angle ou la perspective. Ce qui me motive est de ramener des histoires en images, de partager des émotions, de faire ressentir à d’autres personnes ce que j’ai ressenti. »
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Une photo a le pouvoir de transporter un message, de traduire un discours ou de faire des éloges. Ses clichés célèbrent la nature, ils sont une ode aux grands espaces, aux cimes enneigées, aux chemins escarpés, aux chevauchées sauvages.
« Le message que je tente de faire passer est en développement constant. Un soir, je crois avoir la réponse puis je me réveille le lendemain et je doute à nouveau. Aujourd’hui, mon message serait d’inciter chaque personne à passer plus de temps dans la nature. C’est nécessaire pour l’Homme. La nature n’est pas un luxe puisque c’est là d’où l’on vient. » Quand on lui pose la question de ne choisir qu’un endroit au monde, Alex semble y avoir déjà réfléchi. « L’Amérique du Sud, » confie-t’il. « Les Etats-Unis sont un pays incroyable et diversifié. Il y a presque tout ici, mais il manque ce style de vie qu’on ne trouve qu’au Pérou par exemple, où certaines tranches de la population vivent comme des nomades, sans électricité ni eau courante. Et ça, ça m’intéresse, parce que les personnes que j’ai rencontrées là-bas sont pures. » L’authenticité est un élément indispensable pour le jeune photographe, habitué aux rencontres qui marquent et aux paysages qui bouleversent. C’est ce qui plait sans doute aux près de 2 millions de membres de sa communauté sur Instagram. Attachée à la pureté de ses clichés capturés dans les glaciers en Alaska, enivrée par la solitude des hautes terres d’Islande, étourdie par le vertige des falaises en Norvège, sidérée par la puissance de la Patagonie, la communauté autour d’Alex Strohl vit ses voyages par procuration.
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Alex Strohl
La beautĂŠ de la Sierra Nevada
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« J’aime penser que mon compte Instagram est une évasion. Je ne pense pas trop à la “communauté”, j’essaye plutôt de mettre des individus derrière ces chiffres. ‘Il va en penser quoi le mec qui habite dans un appartement à Mumbaï et qui n’a jamais vu la neige ?’ La thématique ‘outdoors’ est devenue tendance sur Instagram, mais me concernant, c’est juste le reflet de mon quotidien. Le fait que la communauté réponde de façon positive à des images dans la nature me fait très plaisir. J’espère que ça les incite à aller y faire un tour. » Souvent décrit comme le représentant de la communauté francophone sur Instagram, Alex Strohl évoque l’équilibre nécessaire entre une certaine liberté acquise grâce à Instagram et les responsabilités qu’implique une telle notoriété. « C’est une machine bien rodée. Parfois, je me surprends presque à être en pilote automatique. “Il est 21h, je dois poster”. C’est un réflexe. Avant, même si j’étais à table avec des copains, je m’absentais 30 minutes pour poster, comme un accroc. Maintenant, je suis plus relax, ce qui est présent devant moi, comme l’humain, passe bien avant, » explique t’il. « Question voyages le seul ‘hic’, c’est d’avoir du réseau le soir. Alors, quand je suis dans la montagne pendant plusieurs jours, sans réseau, je prépare le texte et les images à l’avance et passe mon compte à ma compagne, Andrea (@Andreadabene) pour poster. Cette histoire de devoir poster tous les jours est une légende. Je fais ça parce que j’aime la contrainte. Cela me maintient affamé, vif et dans le rythme. »
> Source d’eau chaude près de Mammoth Lakes, Californie, avec Andrea Dabene
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Pourtant, comment satisfaire et nourrir une telle audience habituée à voir défiler des centaines de photos par jour ? Puisque 100 millions de personnes utilisent Explore chaque mois sur Instagram, comment sortir du lot et apprivoiser une foule avide d’images, de voyages et de connaissances ? « C’est un processus plutôt innocent, » avoue Alex. « Il y a eu un mélange de bon timing suivi d’une rigoureuse obsession de l’aventure. Question timing, c’était les débuts d’Instagram et j’habitais à Quebec au Canada. Ils avaient, à l’époque, très peu d’utilisateurs au Canada. Cela m’a permis d’être mis en avant sur la plateforme et d’avoir un bon départ. C’est là que la détermination est arrivée. J’ai toujours aimé bosser sur mes images. Je faisais de la photo avant Instagram et j’avais déjà ce goût pour le partage d’images. Alors ça a été tout naturel de doubler d’efforts au temps Instagram. » Sa soif de l’aventure, sa psychose pour l’exploration et ses études dans le design l’ont mené à acquérir une technique exemplaire quant à la pratique de la photographie. Lorsque le réalisateur Wes Anderson construit ses plans sur la base de la symétrie, Alex Strohl évoque la hauteur et la détermination. « En école de design, on nous a appris plein d’outils comme la règle des tiers, les couleurs complémentaires, ou le fait de regarder les images à l’envers. Au quotidien, je n’y pense même pas, je crois que c’est soudé dans le cerveau maintenant. Mon réflexe est de prendre de la hauteur sur les scènes, j’aime photographier depuis un sommet, un arbre ou un rocher. Comme si je voulais être un simple témoin de la scène, » dit-il. « Je suis meilleur voyageur que photographe. Mais un voyage sans ramener d’images me semble creux. »
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Alex Strohl Etre photographe, c’est 40% de bon travail et 60% de marketing : Travailler son image, la communication avec les clients, savoir lire un contrat, avoir un beau site web. C’est tout ça qui fait que tu peux être un photographe moyen et avoir une super carrière. A ce moment-là, je voulais aider les photographes et Maurice voulait éduquer les marques. » A cette époque, Maurice Li travaillait dans un fonds d’investissement, il sortait tout juste de la crise de 2007-2008 et il a voulu tout arrêter pour faire de la photographie.
Sous des conditions extrêmes voire intimidantes, coincé dans des endroits isolés, Alex nous confie ses quelques frayeurs, la contrepartie d’une vie d’aventurier des temps modernes. « J’ai la chance de faire de l’amnésie sélective. J’oublie les moments de peur ! Je me souviens de ces nuits blanches dans la tente parce qu’on a entrevu un grizzly dans les parages le soir en arrivant. Il y a les chauffeurs de bus fous en Amérique du sud qui foncent au son du Reggaeton sur des pistes en terre longeant des falaises de 2000m de hauteur. Il y a aussi ce terrifiant vol en hélicoptère sous un orage. Mais avec le temps, tout ça devient presque de bons souvenirs… » Avec le temps, Alex a non seulement appris à dompter les orages mais aussi à négocier des contrats, travailler son image et parler aux clients. C’est en 2012 qu’il crée son agence digitale Stay and Wander avec ses partenaires Maurice Li (@Maurice) et Rishad Daroowala (@Rishad). « En 2012, c’était un peu les débuts de ce type de marketing. Je n’aime pas forcément le terme d’ ‘ influencer’ mais l’idée est là. A cette époque-là, on était à Vancouver, on avait un petit groupe d’amis, une communauté de 20 photographes, et on se rendait compte que tout le monde se faisait approcher par les mêmes marques, » explique-t-il. « Nos amis faisaient du très bon travail, ils étaient très créatifs, mais ne savaient pas vraiment se vendre, donc les marques profitaient d’eux. Cela tuait le marché. Ce n’était pas en acceptant la chambre d’hôtel gratuite ou un pull en échange d’un travail que l’industrie de la photographie allait avancer. C’est aussi pour ça qu’on a créé l’agence. Il y a des tonnes de photographes bien meilleurs que moi mais il y a très peu de gens qui savent bien négocier ou se mettre à la place du client.
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« C’est là qu’on s’est rencontrés. Je venais d’arriver du Québec, j’avais 24 ans. C’est devenu mon mentor. Aujourd’hui Stay and Wander est une agence digitale qui crée du contenu pour des marques et que les gens veulent voir. Je prends souvent l’exemple de la pub sur Youtube qui interrompt le clip que tu es en train de regarder. On te balance une pub qui n’a généralement rien à voir avec ton contenu ou qui est moyennement bien ciblée. On interrompt le moment. C’est vraiment contre cela qu’on a toujours voulu travailler avec l’agence. » Rishad Daroowala, quant à lui, travaillait dans le marketing pour Tourisme Canada. Il a été leur premier client avant de s’associer au projet. « A peine lancés, on s’est retrouvés à travailler pour le gouvernement et à créer une campagne Instagram pour le pays. Lorsque tu travailles pour le gouvernement, les autres marques te font confiance, » dit-il. « De son côté Rishad avait un super boulot, un avenir bien certain, un gros salaire et tout ce dont il avait besoin. Mais il a décidé d’abandonner tout ça pour la photographie. C’est ce qui nous lie tous les trois. »
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La nature n’est pas un luxe puisque c’est là d’où l’on vient.
Aujourd’hui, après 5 années d’existence, Stay and Wander compte des clients prestigieux tels que BMW, Land Rover, ou Google. Pourtant, Alex Strohl différencie bien le travail de l’agence de celui de photographe. « Aujourd’hui, je tente de garder Instagram davantage pour les projets personnels. Je fais très peu de travail sponsorisé. Regarder Instagram comme un Business, ça me gêne. » La question se pose: Comment associer l’authenticité d’une démarche à l’univers d’une marque et ainsi produire un contenu cohérent ?
« Le plus simple est de travailler avec des marques qui ont du sens pour moi. C’est une position privilégiée certes, c’est facile à dire et compliqué à appliquer lorsqu’on t’offre des projets à droite à gauche. Mais je ne travaille qu’avec des marques qui ont du sens, des marques que j’utilise déjà et que je respecte. Payé ou pas payé, ce sont des marques que je vais quand même acheter. Je ne vais pas aller me vendre au plus offrant, je vais choisir la marque qui a le plus de sens. Pourtant, ce ne serait pas le conseil que je donnerais aux gens ! »
Du haut de ses 29 ans, et de son duo de millions de followers sur Instagram, Alex a quelques conseils pour les apprentis photographes. « Si je devais commencer aujourd’hui, je ferais tout, je dirais oui à tout. C’est comme ça que ça se passe dans beaucoup d’industries. Shoot, shoot et shoot. Fais le plus de choses possibles. Une fois que tu sens que tu as plus de poids, plus d’expérience, là tu peux commencer à réfléchir. »
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Alex Strohl
> Matthew Tufts, Joshua Tree, Californie
Petit matin dans le dĂŠsert californien
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par Hélène Heath
Ne pas avoir de stratégie de contenu efficace pourrait être la seule raison de l’échec de votre stratégie marketing. Voici 6 actions à mettre en place pour y remédier. Le flow continu d’information auquel nous sommes soumis chaque jour peut s’avérer être accablant. Essayer de s’y faire est souvent épuisant, mais soyons réalistes : s’il était soudainement amené à disparaître du jour au lendemain, nous crierions à l’injustice. Nous ne savons plus vraiment ce que signifie être déconnectés, c’est aussi simple que ça. Nous vivons à une époque où les images sont devenues l’un des plus importants moyens de communication. Les gens consomment des images afin de se divertir, apprendre, découvrir, rester informés, connectés et en contact avec leurs proches. C’est également comme cela que la plupart suive leurs marques préférées, grâce, notamment, aux réseaux sociaux. Cette nouvelle exigence de la part des consommateurs impose aux entreprises d’élever leurs standards et de se concentrer en particulier sur ce canal de communication plus direct. On demande désormais aux entreprises de produire du contenu puissant afin d’être capables de rentrer en contact avec leurs consommateurs via tous ces points de contact visuels. Echouer peut les rendre rapidement obsolètes, avant même d’avoir eu le temps de dire… « Buh-Bye » ! Avec une telle concurrence, il est simplement question de nager ou de sombrer. Et les plus grands mènent la course.
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Comment construire une stratégie de contenu efficace On voit sans arrêt des marques rater la cible en terme de contenu. C’est parfois difficile de comprendre comment une boîte super en apparence, peut autant faire fausse route, puisque c’est censé faire partie intégrante de son identité. Pour la plupart, vouloir crier au monde entier que sa marque est géniale semble être naturel, mais voici un avertissement : la frontière est mince entre celles qui savent qui elles sont et réussissent, et celles qui échouent. Cette méconnaissance engendre des stratégies de marque pour le moins confuses, une identité visuelle nonreprésentative et une cible complètement manquée. Traduction : No bueno. Les entreprises d’aujourd’hui ont besoin d’un plan de jeu robuste afin de se rapprocher de leurs consommateurs sur les différents points de contact, et avec des objectifs significatifs. Les gens étant de plus en plus avisés et exigeants, il y a très peu de marge d’erreur. Aborder du contenu digital et social avec une certaine authenticité est la première étape d’une communication de rockstars. Pour le reste, voici 6 leviers à actionner pour mettre en place une stratégie de contenu efficace qui pourra être appliquée non seulement sur les réseaux sociaux, mais également pour chacun des points de contact visuels avec vos clients.
1. Examiner Les Valeurs de Sa Marque
Il est temps d’estimer ce que votre marque représente. Les valeurs fondatrices sur lesquelles repose votre entreprise devraient être les piliers de tout le contenu que vous produisez, une ligne directrice à ne pas perdre de vue. Ces valeurs représentent les principes mêmes qui auront besoin d’être repris dans chacune de vos initiatives.
2. Etre à l’aise avec votre stratégie de marque
Chaque entreprises B2C devrait avoir une stratégie de marque. Il n’y a pas deux façons de faire. C’est l’élément principal de toutes les actions marketing que vous mettrez en place. Si cette règle vous gêne, vous avez un peu d’introspection à faire, mon ami. Il va falloir vous y habituer car votre stratégie va être au coeur de votre Master Plan de communication. Afin d’éviter toute confusion dans votre communication, tout ce que vous publiez doit en être le fruit.
3. Définir une mission
Considérez que votre mission est votre unique raison d’être, votre but en soi et celle de votre marque. Le moindre contenu que vous publiez doit être une conséquence directe de votre mission. Comment
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votre contenu saura-t-il amener de la valeur à votre audience et entreprise ? La réponse se trouve dans l’énoncé de votre mission.
4. Dessiner une vision
Quelle est l’identité visuelle de votre marque ? Si vous venez de vous lancer et que vous n’en n’avez pas encore, c’est le moment de saisir votre chance et d’en façonner une. Le rêve de n’importe quel créatif ! Votre vision n’est pas le pourquoi, mais le comment. Cela semble un peu abstrait mais vous travaillez finalement pour concrétiser cette vision. Comment visualisezvous votre contenu, à quoi va t-il ressembler, comment les gens vont l’interpréter, comment il va être mis en page ou livré ? Quelle est l’atmosphère esthétique de votre marque, quels sont les sujets que vous voulez aborder, quelles nuances êtes-vous prêts à utiliser? Vision.
5. Déterminer votre voix et votre ton
Développer le ton de la prise de parole d’une marque est de la plus haute importance. En bref, cela donne du caractère à votre marque. La voix est votre personnalité et le ton, votre prestation. Ce sont là deux pièces très importantes du puzzle, capable d’ajouter une certaine dimension à vos efforts marketing.
6. Identifier les piliers de votre contenu
Laissez-les devenir la base de chaque contenu que vous publiez aux yeux du monde. Appliquez cette formule pour chacun de vos points de contact et prises de parole afin de rester fidèle à votre message et ne jamais vous éloigner de votre stratégie. L’objectif de la conception d’une stratégie de contenu est de s’aligner à votre communication et stratégie de marque. Chacun de vos points de contact et chacune de vos prises de parole sont l’occasion de se connecter à vos consommateurs. C’est une chance pour vous de leur prouver que vous pouvez ajouter de la valeur à leur vie, tout en véhiculant le point de vue de l’entreprise. Ce doit être un vrai moyen de séduire de potentiels clients. Une fois que tout est dit et fait, répandre le message de son entreprise en exécutant une stratégie minutieusement concoctée capable de cultiver une identité de marque est la meilleure chose à faire pour retenir brièvement l’attention. C’est exactement ce dont cette génération a besoin. Bientôt, vous serez en mesure d’identifier quelle photo ou quelle vidéo générera le plus de retours sur quel point de contact.
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96 Part 01 par Adam Schwartz 98 Part 02 Swenson House
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96 Pourquoi j’ai choisi de créer une boîte en remote avant même que ce ne soit cool Texte : Adam Schwartz
Bon c’est vrai, je dois avouer que je n’ai pas vraiment choisi de développer ma boîte en remote. Pas dès le début en tout cas. J’ai fondé Articulate en 2002 comme une startup en remote parce que j’y étais obligé. J’avais économisé juste assez d’argent pour lancer la boîte, mais pas assez pour prendre un bureau avec un loyer exorbitant à New-York. Ensuite, il s’est simplement avéré que les développeurs dont j’avais besoin pour notre premier produit vivaient à Mumbai et dans le Missouri, et pas à New York. Quand on me demandait où étaient mes bureaux lors de dîners, je répondais par un simple « ici, en ville ». Je priais pour qu’ils ne me demandent pas plus de détails parce qu’en vérité, je travaillais depuis chez moi. A cette époque, c’était difficile à justifier, même embarrassant quelque part, et certainement pas cool. Après un an d’activité, Articulate s’était bien développé. Plusieurs personnes avaient rejoint le projet, et me faisaient entièrement confiance sur le fait que la société existait bien, même s’ils ne pouvaient ni visiter de locaux ou venir me rencontrer en personne. Je faisais passer des entretiens à des candidats, tenais des réunions avec mes développeurs, ou encore mon démarchage commercial, le tout depuis mon salon. Mais le jour où on a gagné assez d’argent pour pouvoir se payer un bureau, j’étais pratiquement sûr que je n’en voulais pas. Au bout du compte, les avantages de travailler en remote l’emportaient largement sur la nécessité d’avoir un bureau.
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Créer une boîte en remote 1. Nous sommes beaucoup plus productifs
Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que le travail en remote augmentait la productivité. Après tout, la seule façon de vérifier si les gens travaillaient bien était de voir ce qu’ils développaient sur le produit. Je ne peux pas vérifier qui est derrière son écran car il n’y a pas de pointeuse, mais au final ce qu’ils développent reste la meilleure preuve ! Et s’ils ne fournissaient rien, je ne pouvais pas les garder bien longtemps.
2. Nous avons privilégié les talents à notre adresse
Trouver des personnes talentueuses qui fittent à votre culture d’entreprise est un défi majeur pour n’importe quelle boîte. C’est encore plus compliqué quand vous vous limitez à la ville où se situent vos bureaux. Dans mon cas, j’étais en mesure de sélectionner et choisir les meilleurs talents, basés n’importe où dans le monde. Et c’est ce que j’ai fait. Aussi vaste soit New York, je ne me voyais pas me contenter d’un seul marché.
3. Nous collaborions et communiquions incroyablement bien
Nous devions être très actifs dans notre manière de communiquer, on essayait constamment de nouveaux outils. Durant les premiers mois, on s’est rendus compte que le fait de se parler via Skype rendait les choses plus simples que par mail. Parfois, entre deux appels on s’envoyait des screencast (capture vidéo votre écran, ndlr). On a d’ailleurs développé notre propre solution de screencasting (Peek) pour rendre cela encore plus facile. Pour les questions urgentes, on utilisait la messagerie instantanée de Skype. La communication se faisait facilement et intentionnellement, de manière très spontanée. C’est comme cela qu’on fonctionnait pour que l’équipe ne se sente jamais bloquée mais, au contraire, très productive. Aujourd’hui, nous sommes des utilisateurs assidus de Slack, des vidéoconférences via Zoom, et de nos solutions Peek pour le screencasting et Articulate Reviews pour les commentaires de documents.
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4. Nous avons encouragé nos salariés à donner le meilleur d’eux-mêmes
Je ne me suis jamais soucié du nombre d’heures que les gens faisaient. Cela m’était égal de savoir s’ils bossaient depuis chez eux, un patio, un coffee shop ou un camping. Pour moi, l’essentiel a toujours été qu’ils rendent leur travail à temps et qu’ils soient disponibles pour travailler avec l’équipe. A partir du moment où ils ont une connexion internet correcte et qu’ils sont capables à un moment ou à un autre de la journée de répondre aux demandes de la team, alors ils peuvent bosser d’où ils veulent et quand ils veulent. Les personnes qui recherchent cette autonomie sont des employés géniaux. Ils se sentent beaucoup plus maîtres de leur vie et de leur travail. Ils sont responsables, motivés et ont tendance à être davantage capables de résoudre des problèmes. A partir du moment où ils sont libres de bosser comme ils le souhaitent, ils vont donner le meilleur d’euxmêmes dans le travail.
5. Nous avons investi dans le relationnel, pas dans les coûts fixes
Avoir un bureau permet aux employés de se rencontrer et d’échanger. Votre outil de vidéoconférence aura beau être très performant, ça ne remplacera jamais le face à face pour que vos salariés tissent de vrais liens entre eux. Donc l’argent que l’on économise en renonçant à un bureau à New York, on le dépense plutôt dans des retreats annuelles et des semaines de travail en présentiel, avec toute l’équipe. A 95%, nos offsites ont pour objectif de rendre l’entreprise plus sociable. Les 5% restants sont des réunions de boulot. Lors des semaines de travail que nous passons ensemble, nous développons beaucoup nos produits, mais nous créons aussi des liens très forts durant les repas ou après une journée de travail intense. De plus en plus d’entreprises reconnaissent les avantages du travail en remote, Articulate n’est plus un ovni dans ce domaine. Bien qu’IBM demande aujourd’hui à ses employés de revenir au bureau, une vraie remise en question du modèle, beaucoup d’entreprises parient le contraire et soulignent que cela fait désormais partie de la nouvelle norme. Bon, j’avoue quand même, j’ai récemment dû amener mon fils à une réunion pour lui prouver que, oui, papa a un vrai boulot.
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La Swenson House
Créé en 2016, Swenson Magazine s’est donné pour mission de créer un pont entre la créativité, la passion et l’entrepreneuriat. A travers des portraits d’entrepreneurs, créatifs, artistes, artisans et athlètes, la publication s’adresse à toute une génération, désormais plus exigeante, plus innovante et autonome, guidée par le besoin de réinventer ses codes et ses habitudes. A l’écoute de sa communauté, Swenson a ouvert un espace de coworking/offsite à son image, un lieu atypique les pieds dans l’eau, situé à Audierne, dans le Finistère Sud : La Swenson House.
Interview et texte : Elisa Routa Photos : Nomades (Natasha Roche & Mathieu Lodin)
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Depuis quelques années, la mutation du rythme de travail et la révolution numérique ont amené à revisiter les espaces de travail. Les tendances et les modes de travail évoluent, les digital nomads sont de plus en plus nombreux, on assiste à un développement de la multiactivité ainsi qu’à une explosion de l’entrepreneuriat individuel. Swenson a su comprendre et s’approprier les besoins de la génération Y, toujours en mouvement, à la recherche d’un équilibre entre stimulation créative et bien-être. Puisque la complexe frontière entre vie professionnelle et personnelle devient une problématique récurrente chez les entrepreneurs, la Swenson House place au coeur de ses actions et services la bienveillance, la convivialité, la collaboration, le professionnalisme et la sérénité. Dans un espace de plus de 250m2, la Swenson House met à disposition de ses coworkers des salles de réunion et bureaux ainsi qu’un Juice Bar et une salle de détente. Installée dans une ancienne inscription maritime, la Swenson House longe le rivière du Goyen, devenue temple nuancé et polychrome pour la faune et la flore locale. « L’environnement dans lequel se trouve La Swenson House permet aux membres d’associer travail et équilibre en profitant d’une session de surf en guise de déjeuner et de cours de yoga et pilates organisés chaque semaine en fin de journée. » Selon le co-fondateur Kevin Le Goff, la Swenson House est aujourd’hui un lieu propice à l’inspiration et à la concentration. Bâtie autour de valeurs communes que sont l’innovation, la passion, la nature, la technologie, la créativité et l’artisanat, on y vient travailler en équipe ou en solo. « C’est une nouvelle manière d’appréhender le travail, mais aussi l’occasion de sortir la tête du guidon et de prendre du recul. » En proposant l’hébergement ainsi qu’une sélection d’activités outdoors, Swenson offre l’opportunité aux entreprises, aux équipes et travailleurs freelances de construire un team building ou un offsite sur plusieurs jours, le tout dans un environnement favorable au développement de sa créativité. « Les PME et les startups viennent se mettre au vert pendant quelques jours, de manière autonome ou en présence d’un de nos experts (entrepreneurs ou consultants) qui saura accompagner l’équipe sur la création d’une solution à leur problématique. » La Swenson House abrite sous le même toit l’émulation, l’inspiration et les collaborations. Elle vous accompagne et vous aide à repenser la manière dont vous travaillez. Elle encourage l’autonomie personnelle, donne vie aux ambitions et favorise les échanges et l’émergence des projets un peu fous, ceux que l’on craint d’évoquer mais auxquels on croit secrètement. Puisqu’elle fédère, cimente, coordonne et redonne un souffle, la Swenson House est décrite comme une parenthèse dans la culture d’une entreprise. www.swenson.global/house
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C’est une nouvelle manière d’appréhender le travail, mais aussi l’occasion de sortir la tête du guidon et de prendre du recul.
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05/ RECTO VERSO/ Une vie recyclée Sur une pièce de monnaie, il y a deux côtés: Pile ou Face. Il y a des années de cela, il était rare de pouvoir cumuler plusieurs jobs. Aujourd’hui, on change de métier pour changer de vie, on parle alors d’une vie recyclée.
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Discipline, Focus et Passion avec Patrick Dempsey
Lorsqu’on évoque le nom de Patrick Dempsey, notre imaginaire se laisse enrober par la célèbre blouse blanche qui a rodé durant près de 11 ans dans les couloirs du Seattle Grace Hospital. A 51 ans, l’acteur américain a depuis envahi le grand écran. De son apparition dans Transformers 3 en 2011, à son récent rôle dans Bridget Jones’s Baby, sorti en 2016, avec Renée Zellweiger et Colin Firth, Patrick Dempsey a investi avec brio son statut d’acteur de cinéma. En parallèle, sa passion pour les sports automobiles et sa fascination pour Porsche ont fait de lui un pilote de course chevronné, et désormais patron de l’écurie Dempsey-Proton Racing aux côtés de son partenaire Joe Foster. Heureux père de famille, acteur à succès, pilote de course émérite et manager à l’écoute de son équipe, nous sommes partis à la rencontre de Patrick Dempsey lors de l’édition 2017 des 24 Heures du Mans. Outre les 40° excessifs pour un mois de Juin, nous n’avions qu’une seule chose en tête : passer sans encombre le portique de sécurité du paddock afin d’évoquer avec lui l’immense investissement et la performance d’un homme au service d’une équipe. « Ce qui m’anime, c’est que je suis à la recherche d’expériences plus riches, plus profondes. » En quête d’adrénaline, avec l’ambition des nouveaux défis, Patrick Dempsey s’est confié sur l’équilibre nécessaire d’une vie à 100km/h, les compromis inévitables à toute réussite ainsi que son obsession à travailler dur afin d’atteindre ses objectifs. Interview et texte : Elisa Routa Photos : Porsche Illustrations : Kamal Jihadi
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Du Docteur Derek Shepherd, personnage iconique de la série télé Grey’s Anatomy à votre récent rôle dans Bridget Jones 3, comment avez-vous vécu la transition vers le cinéma ? Le cinéma est un processus différent de celui de la télévision, parce qu’il y a un début évident, un milieu et une fin. A la télévision, il s’agit davantage d’endurance. Tu te dois de faire attention à trouver ton propre rythme parce qu’il n’y a pas de fin en vue. La télévision te force vraiment, tout comme la course automobile, à être dans le moment présent. C’est une façon encore plus forte d’aborder la vie. Peu importe le Si on veut sport ou la profession, le plus gros challenge est celui d’arriver à maintenir une notion de présence dans l’instant. Pour moi, les sports mécaniques, et le fait de réussir, on travailler avec Porsche, de côtoyer leur philosophie et leur culture au quotidien, doit accorder me rappelle qu’il faut vivre dans l’instant présent. J’expérimente ça dans les une attention sports automobiles et je tente de le traduire à Hollywood, que ce soit au cinéma particulière ou à la télévision.
à ce que l’on fait et être concentré en permanence sur son objectif final.
Vous êtes non seulement un acteur à succès mais également un pilote dévoué à son sport. En quoi la comédie et la course ont plus de choses en commun que ce que l’on pourrait croire ? Dans les sports mécaniques, tu te dois d’être non seulement dans l’instant présent mais également conscient des choses qui t’entourent, de la situation. Tu te dois de faire attention à ce qu’il y a devant toi, à ce qu’il y a derrière ou à côté. Je crois que c’est réellement le plus gros défi. Tu ne peux pas te permettre d’avoir un bruit de fond dans la tête parce que c’est capable de te distraire et ça t’empêche d’être dans le moment présent. Il y a quelque chose qui est aussi lié à la respiration. Cela devient presque une expérience religieuse, une expérience émotionnelle parce que tu es intimement connecté à ta propre respiration. Je crois qu’on retrouve une certaine qualité de vie à vivre ainsi et ça devient finalement une addiction. C’est un sentiment plus léger qui te met au défi sans cesse. La course automobile te fait prendre beaucoup de risques et je crois, après tout, que c’est ce que recherchent les gens. Tu tends à sacrifier énormément de choses pour retrouver ce sentiment-là.
> Porsche 911 RSR (77), Dempsey Proton Racing Andrew Cotton sur son homespot à Croyde, Angleterre, 2015
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Les voitures, et particulièrement les Porsche, sont votre passion numéro une. Comment arrivez-vous à concilier votre carrière d’acteur et votre passion pour la course automobile ? Ce qui est vraiment fascinant, c’est d’avoir su se fixer des objectifs et arriver à les atteindre. On a décroché la victoire lors des 6 Heures de Fuji en 2015, en catégorie LMGTE Am, dans le cadre du Championnat du monde d’endurance (WEC). Notre réel objectif était les 24 Heures du Mans et on a fini second. Et de manière générale, on se débrouille pas mal en FIA WEC. Pour la saison actuelle, on s’est concentrés sur les 24 Heures du Mans, on veut faire une saison complète. En ayant de tels objectifs, je savais que ça voulait dire de gros sacrifices envers les autres domaines de ma vie et un investissement à 100%. Si on veut réussir, on doit accorder une attention particulière à ce que l’on fait et être concentré en permanence sur son objectif final. Le fait de travailler avec Porsche, aux côtés de Patrick Long, Marco Seyfried et toute l’équipe, me permet d’avoir une vision très claire de comment atteindre ces objectifs. Ce que j’ai appris de cette équipe, c’est que je veux absolument, aujourd’hui, atteindre les objectifs professionnels que je me fixe. Personnellement, je n’ai pas encore atteint la qualité de l’expérience que je recherche dans ma carrière. Cela demande beaucoup de discipline. Il faut être capable de ne pas s’engager dans trop d’activités en même temps. Il y a forcément quelque chose qui doit être sacrifié afin de rester concentré. A la télévision, on t’apprend à travailler avec un certain délai en tête, tu n’as pas le temps de prendre du recul, de te poser de questions et ainsi trouver des réponses. En revanche, au cinéma ou dans les séries dont le nombre d‘épisodes est limité, tu as l’opportunité de t’asseoir et te poser les bonnes questions. En ce sens, cela devient une expérience plus riche et plus profonde. C’est ce que je recherche et ce que j’ai appris grâce à la course. Cela s’applique à d’autres domaines de ma vie aujourd’hui, la façon dont j’élève mes 3 enfants notamment et comment j’entretiens nos relations. J’ai pu acquérir cette réflexion grâce à la course, à mon expérience avec Porsche et leur philosophie. 2016 a été une année charnière pour vous. Vous vous êtes notamment focalisé sur votre famille. A quel point est-ce important aujourd’hui de trouver un réel équilibre entre votre carrière d’acteur et une vie de famille heureuse ? Je crois qu’il s’agit de faire des choix à temps. Tout est une question de sacrifice, que ce soit avec ses propres enfants ou avec sa carrière. On doit être capable de faire des choix. La course a beaucoup de conséquences sur les familles des pilotes qui sont sans arrêt sur la route. C’est le genre de défi qu’on rencontre. On a tous besoin de temps avec sa famille pour élever ses enfants, pour stabiliser puis développer les relations avec les siens. Mais il y a toujours une partie qui va être sacrifiée, que ce soit pour sa carrière ou ses enfants. C’est très
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compliqué de tout faire. On doit s’instaurer une grande discipline au quotidien. C’est aussi le genre de défi auquel je fais face actuellement. Comment arriver à trouver un équilibre à tout ça ? Je crois que ce que j’ai appris de la course, et notamment de la communauté autour des sports automobiles, c’est ce sens de la discipline et de la concentration. Vous avez récemment endossé le rôle de manager de l’écurie Dempsey-Proton Racing. Quel effet cela fait-il de travailler sous un angle nouveau, particulièrement au Mans cette année ? C’est absolument génial et incroyablement satisfaisant d’avoir pu rester éveillé durant les 24 heures, d’avoir pu être présent tout au long de la course. En général, en tant que pilote, tu entres dans la voiture, tu roules durant des heures, tu te reposes, tu vis la course mais tu as besoin de récupérer, de te calmer et de trouver ton rythme pour arriver au bout. Pour cette saison, je n’avais qu’un objectif, On tend à celui de donner l’occasion donner des aux pilotes d’apprendre moyens et du afin de grimper les pouvoir aux échelons au sein même de Porsche. C’était fascinant gens pour leur de voir ces jeunes pilotes permettre de incroyablement talentueux s’impliquer concourir pour la première dans la fois au Mans. Le Mans est une course fascinante, mission, tant par sa durée, son quelle qu’elle histoire, son atmosphère si soit. particulière que son niveau de compétition. C’était génial de pouvoir être là-bas pour eux, de les regarder faire, d’être témoin aussi de leur professionnalisme et de leur façon d’affronter les situations stressantes. J’ai été très étonné de voir à quel point les pilotes étaient matures et professionnels. Ils m’ont réellement inspiré. Qu’estce que je pouvais faire pour les soutenir ? Qu’est-ce que je pouvais faire pour aider l’équipe dans leur effort afin d’obtenir les meilleurs résultats ? Je crois qu’on revient à l’idée même d’être dans le moment. Evidemment, on a rencontré quelques problèmes, mais, de manière générale, c’était génial ! C’est une course très longue, c’est donc important de ne jamais abandonner. Les pilotes ont réussi à revenir en restant focalisés sur la course. C’est ce que j’ai beaucoup aimé. Etre témoin de la course dans son intégralité, ainsi qu’être impliqué avec ma propre équipe, sur un plan personnel, a été quelque chose d’enrichissant pour moi. Et puis, le sens de l’équipe, plus globalement, prend tout son sens chez Porsche, c’est ce qui nous anime tous.
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En tant que manager, quelles sont pour vous les clés qui vous permettent de construire une équipe et d’en motiver les membres ? J’aime les soutenir. C’est toujours agréable d’être là, de faire un pas vers eux, d’être à leur écoute, sensible à leur réaction. Je crois que le fait d’avoir des enfants m’aide beaucoup dans la relation que j’entretiens avec les pilotes. En tant que pilote, quand tu es sur le circuit, tu ne dois pas être distrait par quoi que ce soit, donc j’essaie d’être présent mais de les laisser vivre cette expérience à leur manière. C’est une leçon que j’ai apprise grâce à mon fils. C’est comme ça qu’on devrait appréhender la vie, je crois. Tout le monde a sa manière bien personnelle d’apprendre et d’expérimenter des choses. Avec Porsche, j’essaie de les encourager du mieux possible. Quelques fois, tu es tellement isolé, tellement distant, tellement concentré dans la course que c’est compliqué. Les pilotes descendent de leur voiture, ils ont fait un mauvais résultat, et tu dois aller vers eux. « Tu as fait du très bon boulot, regarde le temps que tu as fait, regarde où tu en es aujourd’hui au niveau du classement général pour le reste du championnat. » C’est comme ça que j’essaie de les soutenir. Selon vous, quels seraient les points communs entre conduire une voiture et mener un business ? Dans les deux cas, il y a une équipe derrière. Cela dépend du management mais on tend à donner des moyens et du pouvoir aux gens pour leur permettre de s’impliquer dans la mission, quelle qu’elle soit. Voilà notre but, voilà ce que l’on tente d’accomplir. Embaucher les bonnes personnes, leur permettre de travailler comme ils le souhaitent, s’investir, s’approprier le projet et être passionné. Mon expérience auprès de Porsche m’a permis d’acquérir cette notion d’équipe. Il y a comme un sentiment de « Dans cette histoire, nous sommes tous ensemble ». Il y a un amour inconditionnel chez Porsche, et il y a un seul but commun : Gagner. Non pas à tout prix, mais de la bonne manière. Il y a une méthodologie à adopter: S’entourer de personnes qui croient en l’idée et leur donner assez de pouvoir pour qu’ils travaillent du mieux possible. Lorsqu’ils perdent de vue la direction, il faut les ramener sur le droit chemin. Finalement, est-ce que la passion est la clé de tout ? C’est ce que je crois, oui. Il y a un dicton qui dit : « Suivez votre félicité ». Je crois que tu travailles dur seulement lorsque tu es intimement convaincu d’être sur la bonne voie, quand il y a un désir de faire. C’est quelque chose qu’il faut savoir évaluer. Quelle est la qualité de l’expérience de la vie ? Ces dernières années, j’ai essayé d’évaluer ma carrière en tant qu’acteur et pilote. Que ce soit en tant que pilote ou acteur, on a besoin de temps
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pour prendre du recul, réévaluer ses ambitions et voir ce que va être le prochain truc passionnant qui va nous tomber dessus. Et surtout, il ne faut pas avoir peur de ça, c’est très important. Et quel est le « prochain truc passionnant » pour vous ? Je travaille actuellement sur un projet de film qui a débuté en août dernier. Pour pouvoir incarner ce personnage, il faut beaucoup d’entrainement. Donc je vais appliquer les choses que j’ai apprises grâce à la course, au monde de la comédie et voir s’il y a des résultats. Avec un peu de chance, je verrai les bénéfices d’une telle expérience. Le film est basé sur le roman intitulé « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert », un roman policier de Joël Dicker, adapté au cinéma par l’incroyable réalisateur Jean-Jacques Annaud. J’ai cherché à retrouver la profondeur et la qualité de l’expérience que je connais dans la course, devant la caméra. C’est ce que je recherche et c’est là que repose ma passion aujourd’hui. Ce qui m’anime, c’est que je suis à la recherche d’expériences plus riches, plus profondes. Concourir pour un fabricant comme Porsche est une chance. Porsche est capable de réunir des gens. Cependant, c’est intéressant de voir comment, au contraire, Hollywood, amène un sentiment d’insécurité. Ce sont les gens qui valident ton succès, ton expérience. Le succès est finalement indépendant de ta volonté. Comment quantifier le succès ? C’est le plus gros défi. Au contraire, dans la course, je sais où je me positionne parce qu’il y a un temps à l’arrivée. Tu sais ce que l’on attend de toi. Dans les sports automobiles, tu es capable de quantifier ton propre succès. Au fil des années, vous êtes devenu un membre important de l’équipe Porsche. Comment décririez-vous cet esprit de famille qui règne au sein de l’équipe ? Ce sont des gens qui s’intéressent vraiment à toi. Il y a une certaine compréhension, une force que je ne retrouve nulle part, en dehors de ma famille. C’est un sentiment particulier d’être invité à faire partie de cette famille là, de prendre part à l’histoire de Porsche et à celle des sports mécaniques. Ce sentiment d’appartenir à quelque chose de spécial est partagé par tous les membres de l’équipe. Tout le monde veut amener le meilleur de soi-même tous les jours. J’aime beaucoup la communauté réunie autour de la course automobile, j’ai énormément de respect pour les pilotes qui, tous les jours, font de la course leur profession et font des sacrifices pour ça. Je suis très reconnaissant de faire partie de ce monde, et avec un peu de chance, d’y contribuer à ma manière et d’apporter de la valeur à tout ça. Porsche a une approche très inclusive. La communauté ne cesse de grandir, les gens viennent souvent me voir pour évoquer leur expérience avec Porsche, et me parler de leur passion. Il n’y a aucune prétention, juste un réel amour et une ouverture d’esprit.
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Ce que j’ai appris de la course, et notamment de la communauté autour des sports automobiles, c’est ce sens de la discipline et de la concentration.
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06/ MONOLOGUE/ In their mind Grâce à un storytelling de qualité, nous donnons carte blanche à une sélection d’entrepreneurs réputés pour repousser les limites de la vie et nous jetons un coup d’oeil à ce qu’ils ont dans leur sac à dos.
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Chaque Année, De Nouveaux Défis avec Garrett McNamara Comment se fixer des objectifs pour vous aider à réussir
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120 Part 01 par Garrett McNamara 126 Part 02 par Darius Foroux
Vous lèverez les sourcils à plusieurs reprises. Puisque la vie de Garrett McNamara peut parfois sonner plus aberrante, plus excessive et plus cinglée que la rubrique Sport du livre des records, il est délicat d’en faire un condensé. Voici quelques moments phares. A l’âge de 11 ans, GMAC suit les traces de son frère cadet Liam et surfe Sunset, à Waimea, dont les vagues rivalisent de puissance avec Pipeline, le spot le plus réputé de l’île. A 17 ans, il entre dans le prestigieux championnat du « Hawaiian Triple Crown » et rafle ses premiers sponsors. Depuis cette époque, GMAC est considéré comme une légende vivante. De Jaws, sur l’ile de Maui à Hawaii, à Nazaré, McNamara est à la poursuite des tempêtes et des swells monstrueux. En 2007, avec son partenaire Keali’i Mamala, il chasse le Tsunami créé par la fonte d’un glacier de plus de 90 mètres en Alaska. Un documentaire du nom de « The Glacier Project » relatera notamment cette folle expérience. En Novembre 2011, la houle portugaise le propulse sur une vague de près de 25 mètres à Nazaré. Deux ans plus tard, bien que les débats soient encore ouverts, GMAC bat son propre record du monde en surfant une vague de 30 mètres, qui lui vaudra la récompense de « la vague la plus grosse du monde jamais surfée ». En janvier 2016, McNamara subit un énorme wipeout sur une vague de près de 15 mètres à Mavericks en Californie.
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Part 01 par Garrett McNamara
Aujourd’hui GMAC, reconnu pour ses exploits en surf, embarque dans une toute nouvelle aventure qui durera 3 ans. Choisi pour être le porte-parole officiel international de l’équipe portugaise, McNamara amènera la flamme olympique jusqu’aux Jeux Olympiques de 2020 qui se tiendront à Tokyo. Pour la première fois de son histoire, le surf intègrera le format olympique et viendra s’ajouter aux quelques nouvelles disciplines telles que le golf, le karaté, l’escalade, le baseball&softball, le rugby à 7 et le skate, toutes acceptées et validées par le Comité International Olympique (CIO). Recalé à 5 reprises à Sydney, Athènes, Pékin, Londres et Rio, le surf aura dû attendre 20 ans pour que l’International Surfing Association (ISA) lui concède une place dans les jeux. Nous avons rencontré Garrett McNamara pour qui l’aventure olympique commence dès cette année. A 50 ans, cette icône du surf se lance donc un nouveau défi, celui de réunir toute une nation autour du sport qui a influencé toute sa vie. > Prai Do Norte, Nazaré, Portugal
Texte : Elisa Routa Photos : To Mane, Lucia Griggi, Jorge Leal, Bo Bridges & Pedro Miranda
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De gamin intrépide à surfeur de gros
C’est en fait une histoire assez compliquée qui est racontée dans ma récente biographie intitulée « Hound of the Sea ». Je suis né à Pittsfield, dans le Massachusetts. Quand j’avais un an, la police m’a retrouvé en train d’errer à plus d’1,5km de la crèche où j’étais. Ensuite ma famille a déménagé à Cazedaro en Californie, où ma mère a commencé à créer une communauté. Quelques années plus tard, j’ai pris la route avec Mad Bob, direction le Honduras Britannique dans un vieux van. Avec pas mal d’aventures tout au long du trajet ! Finalement, quand j’ai eu 11 ans, ma mère m’a annoncé qu’on déménageait à Hawaii et ça a été le début d’une série d’évènements qui m’a construit et qui a façonné la vie que je vis encore aujourd’hui et pour laquelle je suis si reconnaissant! Quand j’avais 17 ans, j’étais en terminale au lycée et je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire de ma vie. Je pensais même à redoubler mon année pour rester à l’école. Mais quand j’ai gagné de l’argent sur le Triple Crown, j’ai automatiquement été considéré comme un surfeur « pro » donc j’ai fait avec ! L’univers répondait alors à mes attentes sans même que je le sache.
Repousser les limites
Au début, il était juste question de cette montée d’adrénaline, mais tout ce qui comptait finalement, c’étaient les vagues géantes. Je n’ai jamais eu le désir de sauter depuis un avion en plein vol ou de nager avec des requins. Cette connexion avec la nature et le fait de pouvoir surfer les murs d’eau les plus grands au monde ont toujours été essentiels pour moi. Après avoir surfé les vagues créées par un glacier haut de 90 mètres en Alaska, je suis désormais incapable de ressentir cette même montée d’adrénaline sur des vagues océaniques. Je crois que j’ai atteint mes limites, et, en ce sens, c’est difficile de ressentir encore de la peur. C’est littéralement la première fois où j’ai songé au fait que, peut-être, je ne rentrerais pas chez moi le soir. Depuis le « Glacier Project », j’ai appris que la peur est quelque chose qu’on fabrique dans notre esprit. La peur existe seulement quand on pense à ce qui pourrait arriver. Si on reste focalisé sur le moment présent, la peur n’existe pas.
Un nouveau défi
J’embarque dans une aventure assez compliquée qui va durer 3 ans et qui va se terminer aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. A l’occasion de ces JO, l’important pour moi est de partager l’amour du sport qui a changé ma vie et qui a le pouvoir de changer celle des gens mais aussi le visage de certains pays. En tant que seul surfeur mondialement reconnu parlant couramment le Japonais, mon rôle et ma mission sont de mettre en avant le surf et tous les athlètes de cette discipline qui vont représenter leur pays respectif. On va également chercher à populariser la vague de Nazaré et tenter de faire connaitre cette vague de classe mondiale. Cela veut dire que nous observerons les prévisions météorologiques et que nous étudierons les fonds marins à l’affut de la prochaine vague géante. Nous serons également à la recherche de barrels parfaits et propres. Les Jeux Olympiques de 2020 seront les premiers jeux officiels à inclure le surf en tant que discipline officielle.
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Garett McManara Garrett McNamara
Reconnaissance
C’est la réussite ultime. Le président de l’ISA (International Surfing Association), Fernando Aguerre, travaille sur ce projet depuis plus de 20 ans et son rêve s’est finalement réalisé. Un exemple parfait que tout est possible. Le surf n’est plus seulement considéré comme un loisir mais c’est désormais un sport professionnel reconnu par la société en général. Après avoir constaté ce que le surf avait fait pour le Portugal, je crois que le surf peut totalement donner un coup de jeune à l’économie d’un pays et rebooster l’esprit des gens. D’un point de vue professionnel, je suis fier de ma relation avec Nazaré et de ce que nous avons créé ensemble. Nous avons donné un nouveau souffle de vie à une petite ville.
Une planche de surf Mercedes personnalisée
Il y a 4 ans, Mercedes Benz est venu vers moi car ils ne voulaient pas seulement m’aider à surfer de belles vagues et me regarder depuis la plage, mais ils voulaient en fait m’accompagner dans l’eau et faire partie de l’action. Leur logo, une étoile à trois branches, représente la terre, l’air et la mer. Donc quel meilleur moyen que de développer une planche de surf tracté plus sure, plus élégante et techniquement meilleure ! J’ai eu la chance de rendre visite aux ingénieurs et aux designers et de pouvoir ainsi partager tout ce que j’avais appris au fil des années, échanger avec eux sur ce que ça demande, concrètement, de créer la toute dernière planche de surf tracté pour Nazaré. Ensuite, SPO a pris le relai sur la partie « vision » de la planche et l’a transformée en une planche littéralement magique. Avec nos perspectives et expériences respectives, on a réellement réussi à créer la meilleure planche de surf tracté que j’ai jamais surfé.
Conseils
Il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour suivre sa passion. Les seules personnes qui ont réussi sont celles qui ont essayé. Thomas Edison a créé 10 000 prototypes d’ampoules avant de réussir ! J’imagine que dans un avenir proche, le surf va devenir comme le tennis et n’importe quel autre sport très populaire, accepté culturellement et universel.
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Les eaux gelées par un iceberg de près de 90 mètres de haut
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Garett McManara Garrett McNamara
McNamara surfe une vague gĂŠante au Portugal, DĂŠcembre 2011
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126 Comment se fixer des objectifs pour vous aider à réussir Texte : Darius Foroux
La passion, la capacité d’adaptation, la persévérance, la confiance en soi, la vision et le respect d’un certain équilibre entre mission et ambition. Les qualités requises pour un soupçon de réussite noircissent les pages des blogs puisque la liste du parfait entrepreneur est longue. A l’image de Garrett McNamara et sa soif insatiable de nouveaux défis, calqué sur l’appétence du sportif de haut niveau, nous avons choisi de donner la parole à Darius Foroux, entrepreneur et auteur américain. Il s’adresse à nous tous, entrepreneurs et rêveurs, et nous livre ici quelques clés quant à la capacité de réalisation de nos différents projets. Le tout, avec humour, à travers des citations de Confucius à Michel-Ange et des idées aussi élémentaires que farfelues. Les objectifs sont une façon de rechercher ses propres ambitions. Mais avant même de commencer à poursuivre vos rêves, commencez d’abord par définir vos objectifs. Si vous n’avez pas d’objectifs, inventez-les ! C’est toujours mieux que de n’avoir aucun objectif du tout. Même si vous ne savez pas quoi faire de votre vie, vous avez finalement au moins un objectif : Trouver ce que vous voulez faire de votre vie. Certaines personnes me disent : « Je ne suis pas quelqu’un de très ambitieux ». Personne ne naît avec une ambition démesurée ou des objectifs prédéfinis. L’ambition symbolise une décision consciente de poursuivre un apprentissage tout au long de sa vie, à travers des expériences et la réalisation de projets. Bien que vous ayez une raison de vous lever tous les jours, si vous n’avez pas de rêve ultime en tête, votre vie restera pour le moins insignifiante. Sans objectif, votre destin peut sembler très lointain, voire insaisissable. On se fixe des objectifs parce qu’on ne peut simplement pas attendre que quelque chose de bien nous arrive. L’espoir n’est pas une stratégie. L’espoir est pour les gens qui ont des exigences élevées mais qui ne souhaitent rien faire pour voir leurs rêves se concrétiser. Voici un moyen relativement simple de se fixer des objectifs dans le but de vous aider à réussir, en 8 étapes.
1. Définir ses objectifs
On a le pouvoir de se fixer des objectifs. Si d’autre personnes peuvent le faire, vous en êtes également tout à fait capables. Pensez à quelque chose que vous souhaiteriez accomplir et passer le cap. Oui, cela peut être aussi simple que ça. Dans la vie, personne ne doit être extraordinaire pour s’imposer des objectifs. L’alpiniste et explorateur Edmund Percival Hillary, le premier homme à avoir atteint le sommet de l’Everest, a un jour déclaré : « Vous n’avez pas à être un héros fantastique pour accomplir de grandes choses.
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L’aventure peut être pour une personne ordinaire avec des qualités ordinaires, suffisamment motivée pour atteindre des objectifs ambitieux, comme moi. Les gens ne décident pas de devenir extraordinaires, ils décident d’accomplir des choses extraordinaires. »
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Se fixer des objectifs 2. Etre précis
6. Repérer ses habitudes
3. Voir grand
7. Analyser la situation et s’adapter
Il est important de garder en tête ce pour quoi l’on travaille. Pour citer Pablo Picasso : « Nos objectifs ne peuvent être atteints que grâce à une structure d’un plan, dans lequel nous devons croire avec ferveur, et sur lequel nous devons agir vigoureusement. Il n’y a aucune autre voie au succès. » Et pour élaborer un plan, vous devez savoir exactement ce que vous souhaitez réaliser. Si vous voulez perdre du poids, vous devez savoir exactement combien vous voulez perdre. Si vous voulez atteindre une certaine liberté financière, vous devez calculer le montant exact dont vous avez besoin. Prenez des risques. Eliminez toutes les frontières que vous avez en tête ainsi que toutes les potentielles limites sur ce que vous pensez pouvoir, ou non, accomplir. « Le plus grand danger pour la plupart d’entre nous n’est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu’il soit trop bas et que nous l’atteignons.» - Michel-Ange. Quand il s’agit de s’imposer des buts, nous devenons notre plus grand ennemi. Trop souvent, la petite voix dans notre tête nous répète « C’est bien trop scandaleux. » Eteignez cette voix et, dans tout ce que vous entreprenez, visez toujours plus haut.
4. Se fixer une deadline
Il est important de déterminer exactement quand vous avez l’intention d’atteindre votre objectif. Le terme « un jour » est à bannir. Si vous voulez déménager à New York un jour, marquez la date sur le calendrier. Dans le cas contraire, votre objectif flottera quelque part dans un futur indéterminé. Il y a de grandes chances pour que vous ne réalisiez jamais un projet qui n’a pas de deadline définie. Soyons honnêtes, en regardant cette date marquée de rouge sur un calendrier, vous trouverez la motivation de travailler consciemment à sa réalisation.
5. Décider quel sacrifice vous allez faire
Les habitudes sont la base de la réalisation de nos projets. La clé du succès n’est pas forcément d’atteindre son objectif dès le premier essai. Il s’agit de la marche à suivre au quotidien, faire les choses bien les unes après les autres, tous les jours. Chaque matin, demandez- vous : que dois-je faire aujourd’hui pour atteindre mes objectifs ? Ensuite, il y a l’option Applications, comme Coach.me ou Way of Life afin de suivre à la trace ses propres habitudes. Ces applications vous permettront notamment de noter noir sur blanc les objectifs que vous souhaitez atteindre et ainsi voir l’évolution de vos progrès au quotidien.
Révisez vos objectifs au moins une fois par mois. L’idée n’est pas de ré-évaluer ses objectifs mais plutôt de se concentrer sur ses capacités au quotidien. Selon Confucius : «Quand il est évident que les objectifs ne peuvent pas être atteints, n’ajustez pas les objectifs, ajustez les mesures à prendre.» Si vous avez la sensation de ne faire aucun progrès, n’en venez pas trop rapidement à la conclusion que vous en êtes incapables. Concentrez-vous sur les mesures que vous prenez et sur chacune des marches que vous grimpez. Si quelque chose ne fonctionne pas, n’ayez pas peur de changer votre méthodologie. Au final, se fixer un objectif peut être relativement simple mais si vous faîtes ça bien, l’objectif en luimême pourra vous aider à construire des habitudes qui vous aideront à réussir. Selon le poète romain Ovide : « Les habitudes se transforment en caractère. » Et votre caractère, singulier, unique, est ce sur quoi vous pouvez compter tout au long de votre vie. Fixezvous un objectif ambitieux et commencez à travailler. Qu’est-ce que vous avez à perdre ? Découvrez Darius Foroux sur : http://dariusforoux.com
Atteindre un objectif sans faire aucun sacrifice est un mythe. On se doit de faire des concessions. Pensez aux choses que vous allez devoir sacrifier. Vous n’avez pas à tout abandonner mais vous devez vous y préparer mentalement. Par exemple, si vous rêvez de devenir musicien, il y a énormément de chances pour que vous ayez besoin de voyager régulièrement. Préparez-vous donc mentalement à ne pas voir votre famille et vos amis pendant un moment. Et posez-vous la question : avez-vous réellement envie de faire ce sacrifice?
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07/ THE OBSERVATORY/ Extensive view Prenez une pause, respirez et partagez ce voyage avec nous. A travers de superbes portfolios, nous vous emmenons en trip autour du monde, au détour d’une échappée visuelle.
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True Stories par Benjamin Jeanjean
Il y a 3 ans, j’ai rencontré un galeriste à Berlin. Il m’avait proposé une résidence d’artiste sur Vienne. J’étais occupé à cette époque, mais je l’ai rappelé l’année dernière. « C’est délicat car l’appartement dans lequel on héberge généralement les artistes, on l’a utilisé pour des réfugiés syriens, » m’a t’il répondu. J’avais juste besoin d’un bout de canapé, un morceau de sol, donc en réfléchissant au projet, je me suis demandé ce que je pourrais faire une fois là-bas. On entendait énormément de choses sur les réfugiés, d’une manière pas toujours saine. Quand tu vis, comme moi, dans un petit village des Landes, dans le sud de la France, tu n’as pas vraiment de contact avec les réfugiés, les médias que tu entends ou auxquels tu as accès ne sont pas adaptés, te font peur ou te laissent imaginer le problème très loin de chez toi. Un jour, il y avait un article dans le journal, la page était assez noire, avec marqué en gros « Ils sont 45 ! ». Synonyme de « Attention, ils débarquent ! » J’étais à la boulangerie du village et il y avait deux personnes devant moi en train de discuter. Elles se disaient: « Va falloir que je rentre mon mobiliser de jardin du coup… » La réflexion paraissait aberrante mais, en même temps, presque normale, avec tout ce qu’on nous rabâche dans les médias. On vit dans un monde de bisounours ici. Il ne se passe jamais rien à part trois vols l’été, donc j’arrive à comprendre pourquoi cette dame a dit ça. Je ne valide pas mais je comprends qu’on a un accès limité à l’information et le terme « réfugiés » est devenu un gros mot capable de faire peur. A la télévision, on nous montre des camps de réfugiés, l’information est relatée d’une façon telle que le mot « camp » effraie désormais. L’amalgame se fait rapidement. La Syrie et le terrorisme, pour les gens, c’est la même chose. Bref, ça m’a donné envie de rencontrer ces gens, de raconter leurs histoires et de me poser la question : « Comment je peux aider et arriver à humaniser ce problème ? » Ce sont des personnes, des personnalités individuelles, et on pourrait rapidement, nous Français, se retrouver dans la même situation. Je voulais accentuer ce côté humaniste plutôt que toucher du doigt la politique, domaine dans lequel je n’ai aucune compétence. C’était plus un travail documentaire qu’un travail artistique. Grâce aux dessins, je voulais mettre en avant leurs histoires. Si je peux donner un peu de voix et d’images à ça, si ça peut faire réagir les gens, ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà bien.
Interview : Elisa Routa Illustrations : Benjamin Jeanjean
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Je suis resté sur place 4 semaines. Durant la première semaine, je me suis posé avec les réfugiés pour qu’ils me racontent leur histoire. Il y a, par exemple, Ali, 33 ans, réfugié politique Iranien. Il y a Firos et Simo, 18 et 22 ans, étudiants et réfugiés de guerre Syriens. J’ai essayé de noter leur histoire mais je n’ai pas réussi. La demande était, au départ, très compliquée. On ne se connaissait pas et je leur demandais de me raconter leur vie. Ils n’imaginaient pas ce que j’avais en tête. Tous m’ont dit « De toute façon, il n’y a aucune mauvaise façon de raconter notre histoire, car ça ne peut pas être pire que ce qu’on a vécu. » Les premiers moments sont chauds. C’est aussi ce que je voulais. Qu’est ce qu’ils ont vraiment vécu ? Sur quels côtés accentuent trop les médias ? Sur quel côté est vraiment tournée leur histoire ? De quelle famille viennent- ils? Comment ça se passe ? C’est ce côté que tu prends un peu dans la gueule quand tu arrives à Vienne. Quand tu les écoutes te raconter leurs histoires, c’est chaud. Quand tu réécoutes les enregistrements, c’est chaud. Quand tu fais les dessins, c’est chaud. Mais tu dépasses ce choc et tu y vas. Tu transformes cette réaction en une envie de faire quelque chose. J’ai commencé à faire des dessins, j’ai fait quelques croquis et ils ont commencé à comprendre. Ils ont peu à peu délaissé le côté histoire pour le côté esthétique, le côté cool. Ils étaient fascinés par les crânes. C’est des kids donc c’est toujours cool de dessiner des têtes de mort ! C’est d’ailleurs pour ça que je le fais depuis des années. A travers les skulls, il n’y a pas de vêtements, pas de couleurs de peau. C’est juste un crâne, des squelettes, et ça peut représenter n’importe qui. J’ai donc choisi 4 murs dans la galerie pour documenter leur histoire en grand. Quand il y a eu un premier grand dessin sur le mur, les gamins ont commencé à me faire des retours sur ce que je faisais. C’était rassurant. « C’est ce que je ressens, c’est hyper cool. » Le mix entre l’art et la documentation devenait cool à leurs yeux. Il n’y avait plus de barrière, moins de distance. Les mecs faisaient du breakdance derrière moi pendant que je peignais. Les passants dans la rue s’arrêtaient et essayaient de comprendre. Le vernissage était très cool et changeait beaucoup des vernissages que j’ai l’habitude de faire. Il y avait une vraie mixité de personnes. En tant qu’artiste, pendant un vernissage, j’ai souvent du mal à aller vers les gens et vendre mon œuvre. C’est un truc dont je suis incapable. Là, tu vends autre chose donc ça a permis beaucoup de discussions autour des réfugiés, autour des initiatives mises en place, plutôt qu’autour des artworks. A Vienne, la plupart des jeunes sont motivés pour aider. La majorité des jeunes présents ce soir-là aidaient notamment dans une école. Un groupe de la Croix Rouge est également venu. Un des mecs bossait sur un bateau en méditerranée pour repêcher les migrants. Depuis qu’il bosse sur ce bateau, il a sauvé des milliers de vies. Les réfugiés avaient aussi ramené leurs potes. On a croisé des gens qui ne seraient jamais venus à ce genre d’expo. Au fil de la soirée, le vernissage s’est fait oublier.
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Quand je suis rentré chez moi, j’ai juste eu envie de continuer. J’ai travaillé sur un livre de 15 illustrations pour montrer le côté individuel de l’histoire. True Stories, c’est ça. Le terme ‘réfugié’ est vaste, il rassemble tout le monde et personne en même temps. Ces genslà quittent des situations que l’on n’imagine pas une seconde. Les mecs sont médecins, architectes, artistes ou étudiants. On voulait traiter le sujet en tant qu’individus donc on s’est focalisé sur l’histoire d’Ali. 15 illustrations pour une histoire. Ses oratoires à l’université, son passage en bateau, une pause à la frontière parce que sa femme était KO, son trajet jusqu’à Vienne… Toute son histoire est représentée, pas seulement en images fortes, mais à travers des anecdotes. Ali est un réfugié politique iranien, il est architecte et artiste. Il est parti à cause de la censure dans son pays. Le gouvernement avait un dossier énorme sur lui. Lorsqu’il faisait de l’art, il n’avait pas le droit d’évoquer certains aspects. Lorsqu’il enseignait à l’Université aux étudiants en art, il n’avait pas le droit de parler d’autres religions. Il a décidé de ne pas écouter le gouvernement et a fini par se faire traquer par le gouvernement qui est venu chez lui. Un soir, sa femme l’a appelé en lui disant qu’il y avait deux hommes qui saccageaient leur maison. « Ne rentre pas ! » A partir de là, ils ont jeté les passeports et sont partis. Ali a un passé qui s’apparente davantage à un parcours « européen », donc si les gens peuvent s’identifier, en parler différemment, alimenter quelques médias, c’est cool. Aujourd’hui, Ali a trouvé un appart, il bosse dans une maison de retraite pour, à son tour, aider les gens de Vienne. Les deux ados Simo et Firas ont eu leurs papiers pour pouvoir voyager en Europe légalement. Le plus jeune était prêt à refaire le trajet inverse simplement pour aller voir ses parents restés en Turquie. Il n’en pouvait plus. C’est dur à entendre surtout quand il te raconte comment s’est passé le voyage jusqu’à Vienne. C’est un ado comme un autre. Lorsqu’il se passe quelque chose dans sa vie, il prend son téléphone et le filme. Il m’en a montré quelques uns… « Là, c’est quand on était en prison, là c’est dans le bateau, là c’est quand mon pote s’est fait tuer… » Moi à son âge, je trainais dans les skateparks. Tu te dis alors qu’on a eu de la chance et que c’est cool. Et c’est cool que ce soit normal, en France, de trainer dans les skateparks et de faire des études.
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e c a The R n e m e l t n e of G Texte et photos: Kim Maroon
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Le bruit des moteurs qui tournent, l’odeur de l’essence mélangée à l’air salé de l’océan, et le ronronnement constant du Pacifique - ce sont tous les éléments d’une expérience qui ont pris mon cœur à toute vitesse et que je n’oublierai jamais. Il y a quelques années, la première fois que j’ai entendu parler de The Race of Gentlemen, je savais que je devais photographier l’évènement. Le toile de fond de la course - l’océan - est, pour moi, une source inépuisable d’inspiration et d’énergie. Je saute sur chaque occasion pour me rapprocher de lui. J’ai toujours été curieuse et j’aime découvrir les histoires qui se cachent derrière les gens que je rencontre et les endroits que je traverse. Depuis le jour où j’ai tenu un appareil photos pour la première fois, j’ai été amenée à photographier le sauvage, le chaotique et le libre. Je cours après ces moments qui me font me sentir vivante. Je documente ces expériences, j’en raconte leurs histoires, et de cette façon, j’amène les gens à se rapprocher du sujet et à aller au-delà de ce qu’ils pouvaient imaginer. J’ai atterri à Los Angeles sous un ciel bleu et un soleil brillant, j’ai sauté dans une voiture, parcouru à toute vitesse la Pacific Coast Highway, m’arrêtant sur ses superbes points de vue, ses canyons et ses collines vallonnées. C’était ma première fois en Californie centrale. J’étais en route vers Pismo Beach pour le tout premier jour de The Race of Gentlemen qui avait lieu sur la côte ouest.
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The Race of Gentlemen est un évènement unique connu pour célébrer l’héritage de la course de hot rod qui avait lieu à la fin des années 1940 et au début des années 1950. The Race of Gentlemen, appelée « TROG », respecte en tous points les règles de l’époque - des infrastructures aux bannières le long de la route, et des voitures aux motos. Chaque détail reste authentique et est, à lui seul, capable de ramener à la vie cette riche époque de l’histoire américaine.
plein tournage de film et vous rendre compte que le film est bel et bien réel. The Race of Gentlemen est un de ces endroits où le présent appartient finalement au passé.
Samedi, le décalage horaire me fait me réveiller à 5h du matin, juste à l’heure pour saluer une tempête qui s’étale déjà sur Pismo Beach. Mère Nature s’apprête à mettre au défi la volonté des participants. La vague de tempête de la nuit passée a amené dans son sillage une Il est difficile de poser des inhabituelle marée haute qui mots sur l’expérience de la repousse l’heure du départ de course. Lorsque tu poses un pied sur le sable, tu fais un pas la course. La foule, parée de dans le temps. La vue des hot ponchos et parapluie, longe la route d’accès et s’entasse dans rods, des motos à la peinture patinée, et des coureurs vêtus les dunes pour contempler comme à l’époque te persuade les voitures et les motos dérouler la plage. Les coureurs d’avoir atterri en 1940 grâce s’enveloppent dans d’épais à une machine à remonter le rouleaux de sable, faisant temps. Imaginez vous deux route vers la ligne d’arrivée. secondes vous retrouver en
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Tout le monde attend, impatients et festifs, de voir débarquer chaque voiture dans le virage derrière la dune, en espérant qu’elles ne restent pas coincées. Quand la marée se retire enfin, on aperçoit le premier drapeau s’abaisser. La folie déchainée peut enfin commencer. Tout l’aprèsmidi, malgré la pluie froide, le brouillard et le vent, les sourires fendent les visages des participants et des visiteurs. Sur la course, tout le monde fait de son mieux et le temps maussade se fait lentement oublier. A chaque envolée de drapeau menée par Sara et Lindsey, les voitures et les motos démarrent dans une frénésie de sable mouillé, disparaissant au bout de la route, 500 mètres plus bas. Je peux entendre le rugissement des moteurs
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bien avant de voir leur silhouette dévaler la plage. Les voitures ressemblent à des fantômes et semblent flotter dans le brouillard ambiant qui engloutit les environs. L’eau de mer se mélange avec l’huile des moteurs, créant des bassins colorés à marée descendante. Signe que la course touche à sa fin. The Race of Gentlemen ne se résume pas seulement à l’excitation de la vitesse aux abords de l’océan. J’ai compris que j’étais témoin, ce jour-là, d’un groupe d’hommes et de femmes profondément passionné, dévoué à ce sport et à cette culture. Si on aime quelque chose aussi fort, malgré les conditions les plus laborieuses, on se battra toujours pour ça. Comme un fou.
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Collaboration Nous sommes des shapers et des artisans. Nous sommes des fabricants, nous travaillons le cuir ou le bois, nous sommes des inventeurs et des designeurs. En quête de valeurs authentiques, nous sommes inspirés par les talents hors du commun et les qualités des experts qui s’associent afin de créer des produits bien conçus.
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Footloose Skateboards x Swenson « 1647 ». C’est la date inscrite en haut de la porte de la grande bâtisse qu’Hélène Chabeaud rénove depuis plus de deux ans. Alors que certains n’y verraient qu’un édifice en ruines soutenu par quelques pierres, Hélène a projeté en elle tous ses projets les plus ambitieux. Le cadre est bucolique, l’oeuvre considérable. La quiétude du ruisseau borde une forêt dense, à la fois farouche et accueillante. Quelques imposants palmiers surplomblent le jardin. L’odeur de menthe fraiche rappelle la tiédeur des souks du Maroc. La palette de vert semble en pleine démonstration, comme dans un concours de beauté improvisé. La nature semble guider l’expression du terrain, néanmoins maitrisée par la main adroite et prudente de la maitresse de maison. La sérénité des lieux reflète aujourd’hui en tous points l’état d’esprit d’Hélène ainsi que sa façon de vivre, paisible, respectueuse et empreinte d’une humilité singulière. Les planches de surf jonchent le carrelage du salon, les combis sèchent dans le jardin. C’est un Surf Shack d’un autre temps, dont l’authenticité et la justesse, accrochées aux poutres, suspendues aux colombages rouges, sautent aux yeux. Ahetze est un petit village du Pays Basque dont la seule véritable attraction touristique est le vide-grenier du dimanche organisé sur la place principale. C’est ici qu’Hélène a choisi de s’installer après des années à la fois bercées par l’euphorie bouillonnante de la côte basque et rythmées par les compétitions de surf organisées aux quatre coins du monde. En tant que surfeuse professionnelle sponsorisée par Roxy, Hélène est sacrée vice championne d’Europe en 2003. Membre de l’élite du surf féminin mondial, elle participe également aux Championnats du Monde de Longboard Féminin de 1999 à 2008 aux côtés des meilleures surfeuses internationales. Sa bienveillance ainsi que son expérience l’amènent à poursuivre sa route en tant que Team Manager Roxy, une reconversion reconnue et saluée par toute la communauté de surfeuses françaises. Davantage attirée par les courbes délicates que dessinent les rails sur la vague, sensible à l’esprit de la glisse importé de Californie, Hélène quitte le monde de la compétition en 2011 afin de se consacrer à la conception de skateboards l’année suivante. Footloose est né. Texte : Elisa Routa Photos : Hélène Chabeaud, Angèle Debuire & Thomas Lodin
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Dans sa modeste demeure d’Ahetze, l’atelier est la seule pièce aujourd’hui terminée. Les murs blancs exhibent la collection de skates tous fabriqués en France grâce à des matériaux de qualité et du bois issu des forêts locales. Les tréteaux poussiéreux sont entreposés sur le parquet en bois et les maladroites taches de peinture colorent le plan de travail central. Il y a tout un tas d’outils, marteaux, crayons, serre-joints, un écran de sérigraphie et un pyrograveur qui feraient le bonheur de tous les bricoleurs. Du ponçage au vernis des plateaux, Hélène fabrique, produit intégralement toutes ses planches et collabore avec des artisans et artistes locaux. Son goût pour l’image et la pratique de la photographie sont un précieux atout à l’esthétique des plateaux qu’elles conçoit. A travers une pureté inimitable des lignes, elle tente de retranscrire dans chacun de ses cruisers ce précieux sentiment de glisse qui lui est cher. Elle voue à la douceur des virages une réelle fascination et donne vie à ses valeurs dans chacune de ses créations. Grâce à l’association de deux esprits créatifs, nous avons eu la chance de concevoir un fish inspiré de quelques uns des éléments fondamentaux à l’origine de la création de Swenson. Le design marbré créé par notre Directeur Artistique Jérémie Barlog rappelle les vagues de la côte basque et bretonne où Swenson est aujourd’hui implanté. Les paysages montagneux, les sommets étirés, distendus et transformés symbolisent la métamorphose de l’environnement dans lequel nous évoluons. Encrés dans la nature, tournés vers l’avenir, nous sommes heureux d’avoir pu marier l’artisanat remarquable d’Hélène Chabeaud aux talents graphiques de Jérémie Barlog.
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Détails du produit : Modèle : Fish Hauteur : 60cm Largeur : 20cm Grip transparent Design : Jérémie Barlog
Retrouvez ce produit sur notre e-shop : www.swenson.global/store
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