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A brief history of anesthesia
GENTLEMEN, THIS IS NO HUMBUG!
A brief history of anaesthesia
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Text: Benedikt Reuthebuch | Vice-President for Communication 21/22
Mehr als 175 Jahre ist es her, dass die Stadt Boston am 16. Oktober 1846 Schauplatz eines historischen Ereignisses wird. Der damals 27-jährige William Thomas Green Morton, ein US-amerikanischer Zahnarzt, hat nicht weniger als das Undenkbare versprochen. In den Räumen des Massachusetts General Hospital drängen sich die Schaulustigen, als der junge Zahnarzt gemeinsam mit dem Chirurgen John Collins Warren einem Patienten einen Tumor im Unterkiefer entfernt. Das Besondere: Der Patient empfindet dabei keinerlei Schmerzen. Er schläft und nimmt nur leichte Berührungen wahr - und Morton hat soeben die weltweit erste erfolgreiche Äthernarkose durchgeführt.
Das Konzept der Äthernarkose verbreitete sich innert kürzester Zeit bis nach Europa. Im deutschsprachigen Raum wurde die erste Äthernarkose im Januar 1847 in Bern durchgeführt. Davor hatte Morton längere Zeit mit Lachgas als Narkotikum experimentiert, sich auf Rat eines Kollegen dann aber dem Äther zugewandt. Andere Ärzte hatten bereits um 1842 mit Äther erste Narkosen durchgeführt, dies aber erst Jahre später nach Mortons erfolgreicher Erstanwendung publiziert. Die Vorteile der Allgemeinanästhesie mit Äther lagen auf der Hand: Sie nahm den Patient:innen die Schmerzen und ermöglichte so dem Chirurgen, seine Arbeit langsam und sorgfältig auszuführen. Zuvor waren Operationen aufgrund der Il y a plus de 175 ans, le 16 octobre 1846, la ville de Boston fut la scène d’un évènement historique : le dentiste William Thomas Green Morton, âgé de 27 ans, fit une promesse impensable. Les curieux se pressèrent dans les salles du Massachusetts General Hospital lorsque le jeune dentiste, en compagnie du chirurgien John Collins Warren, enleva une tumeur de la mâchoire inférieure à un patient. Ce que cette intervention avait de particulier : Le patient n’éprouva aucune douleur, il dormit à poings fermés et ne pris conscience que des légers effleurements. Morton venait de faire la première anesthésie à l’éther au monde et prouva à son public, ébahi : « Gentlemen, this is no humbug ! »
Le concept de l’anesthésie à l’éther se propagea rapidement jusqu’en Europe. Dans les régions germanophones, la première anesthésie à l’éther fut exécutée en janvier 1847, à Berne. Avant d’utiliser de l’éther, Morton expérimenta longtemps avec le gaz hilarant, se consacrant ensuite à l’éther suite au conseil d’un collègue. D’autres médecins faisaient déjà des premières anesthésies avec l’éther, vers 1842, mais ils le publièrent bien des années après l’utilisation couronnée de succès de Morton. Les avantages de l’anesthésie générale à l’éther étaient clairs comme de l’eau de roche : elle évitait les douleurs au patient et permettait ainsi au chirurgien d’effectuer son travail de manière réfléchie et soignée. Auparavant,
leidenden Patient:innen ein Rennen gegen die Zeit - manche Amputationen wurden aufgrund des Zeitdrucks in gerade einmal 28 Sekunden durchgeführt! Von den damaligen Chirurgen wurde deswegen verlangt, gerade so viel Mitgefühl aufzubringen, um die Patient:innen heilen zu wollen - mehr Empathie war während des Eingriffs nur hinderlich.
Die Geschichte der Narkose beginnt allerdings schon deutlich früher als an diesem 16. Oktober, der übrigens noch heute als “Ether Day” oder “Welt-Anästhesie-Tag” gefeiert wird. Die ersten angewandten Methoden waren zwar oft nur wenig erfolgreich und Schmerz während der Operation wurde als etwas Unvermeidliches betrachtet. Die Spuren der Narkose lassen sich bis in die Antike zurückverfolgen. Die damaligen Wundärzte und Chirurgen verwendeten dabei meist Extrakte aus verschiedensten Heilpflanzen und anderen pflanzlichen Zutaten. Besonders bekannt waren zum Beispiel Opium aus dem Schlafmohn, Mandragora-Blätter und Bilsenkraut. Auch der Saft der Alraune, einer sagenumwobenen Heilpflanze, wurde verwendet. Aus den Zutaten wurde ein Trank gebraut und dieser mit einem Schwamm aufgesogen. Um die Patient:innen zu beruhigen, wurde ihnen dieser Schwamm unter die Nase gehalten und eine Inhalationsnarkose durchgeführt. Viele der Inhaltsstoffe liessen sich aber nur schwer dosieren und so war die Wirkung oft schlecht vorherzusagen. Eine Alternative zur Inhalation war die Einnahme des Narkosetranks in flüssiger oder fester Form, die sogenannte Ingestionsnarkose. Hier fand vor allem der Saft der Alraune Verwendung. Diese Form der Narkose wurde während Jahrhunderten und bis in die en raison du patient souffrant, les opérations étaient une véritable course contre la montre : certaines amputations étaient effectuées en 28 secondes ! On exigeait ainsi des chirurgiens de l’époque d’éprouver tout juste assez de compassion pour faire l’intervention avec succès - davantage d’empathie aurait été un obstacle durant l’opération.
L’histoire de l’anesthésie débuta cependant bien avant ce 16 octobre, fêtée aujourd’hui comme le « Ether Day » ou la « Journée Mondiale de l’Anesthésie ». Les traces de l’anesthésie remontent jusqu’à l’Antiquité. Les premières méthodes utilisées étaient cependant peu efficaces et la douleur durant l’intervention était considérée comme inévitable. Les médecins et chirurgiens de l’époque utilisèrent la plupart du temps des extraits de diverses plantes médicinales et d’autres ingrédients végétaux. Les opiacés et la jusquiame, par exemple, étaient particulièrement connus. Le jus de mandragore, une plante médicinale légendaire, fur également utilisé. Les ingrédients furent brassés en un jus, qui fut absorbé par une éponge. Afin de calmer le patient, cette éponge fut tenue sous son nez, et une anesthésie d’inhalation était ainsi induite. Beaucoup des composants étaient cependant difficiles à doser, et l’effet difficile à prévoir. Une alternative à l’inhalation fut la prise d’une boisson anesthésiante sous forme liquide ou solide, les anesthésies d’ingestion. Ici aussi, le jus de mandragore rendit de bons services. Cette forme d’anesthésie fut utilisée durant des centenaires et jusqu’aux temps modernes. Diverses recettes d’anesthésie furent publiées par de nombreux érudits, et elles sont donc aujourd’hui bien documentées.
Dès le 16e siècle, l’anesthésie est de manière inattendue tombée dans l’oubli. Ce n’est qu’au milieu du 18e siècle que l’on vécut un retour de l’anesthésie. Jusqu’à l’établissement de l’anesthésie à l’éther, ce sont pourtant surtout les méthodes physiques qui ont été utilisées : On utilisa par exemple le froid pour l’anesthésie locale. De plus, dès 1784, on utilisa le Tourniquet, une ceinture très serrée, déjà inventé en 1718. La pression
The first ether anesthesia in 1846 (Source: BR.de)
Neuzeit angewendet. Die unterschiedlichsten Rezepte und Ansätze der Narkose wurden von zahlreichen Gelehrten veröffentlicht und sind darum bis heute gut dokumentiert.
Im 16. und 17. Jahrhundert geriet die Narkose überraschenderweise wieder in Vergessenheit. Erst Mitte des 18. Jahrhunderts setzte erneut eine gewisse Entwicklung ein. Bis zur Einführung der Äthernarkose wurde aber vermehrt auf andere Mittel gesetzt: Beispielsweise machte man sich den lokalanästhetischen Nutzen von Kälte zunutze. Ausserdem setzte man ab 1784 auf das Tourniquet, einen straff angezogenen Gurt, das in seiner frühen Form übrigens bereits im Jahr 1718 erfunden wurde. Der starke lokale Druck führte zu einer Kompression der Nerven, was wiederum zu einer gewissen Schmerzreduktion führte. Diese Technik war aber längst nicht für alle Arten von Eingriffen geeignet, und so dauerte es mehr als ein weiteres halbes Jahrhundert bis zur ersten schmerzlosen Operation.
Mit der Äthernarkose war der Grundstein für die moderne Anästhesie gelegt. In den folgenden Jahren kamen immer unterschiedliche Narkosemittel zum Einsatz und verschwanden wieder. Dem reinen Äther wurde bald daraufhin auch Sauerstoff zugesetzt, ausserdem wurden Kokain, Chloroform oder ab den 1940er-Jahren auch das indianische Pfeilgift Curare für die Anästhesie verwendet. Daneben wurden immer neue Instrumente, Apparate und Anästhesietechniken entwickelt. Seit den 1950er-Jahren grenzte sich die Anästhesiologie immer mehr als eigenes Fach von der ursprünglichen Chirurgie ab und gilt in der Schweiz seit 1954 als eigene Fachdisziplin. Davor waren es meist Chirurgen oder wenig ausgebildetes Personal, welche sich während der Operation mit der Narkose beschäftigten.
Heutzutage befassen sich die Anästhesist:innen längst nicht nur mit der eigentlichen Narkose. Auch die Intensivbehandlung, die Notfallversorgung und die Schmerzmedizin gehören zum breiten Spektrum dieser Disziplin. Somit ist es wenig verwunderlich, dass die Anästhesie locale induit une compression des nerfs, réduisant ainsi quelque peu la douleur. Cette technique n’était cependant pas adaptée à toutes les interventions, et cela dura plus d’un demi-siècle jusqu’à la première opération sans douleur.
Avec l’anesthésie à l’éther, la première pierre de l’anesthésie moderne fut posée. Dans les années qui suivirent, différents moyens anesthésiants apparurent et, pour la majorité d’entre eux, disparurent à nouveau. On ajouta bientôt de l’oxygène à l’éther, et on utilisa également du chloroforme et de la cocaïne. Dès les années 1940, on introduisit le poison indien Curare pour l’anesthésie : la musculature des patients fut ainsi paralysée, et les patients purent être ventilés plus facilement. De plus, de nouveaux instruments, appareils et techniques d’anesthésie furent développés. Depuis les années 1950, l’anesthésiologie se sépara de plus en plus en une spécialité à part entière, devenant une discipline à part entière en Suisse dès 1954. Auparavant, des chirurgiens ou du personnel insuffisamment formé s’occupaient de l’anesthésie durant les opérations.
De nos jours, les anesthésistes s’occupent de bien plus que de l’anesthésie générale. La prise en charge en médecine intensive, les urgences et la médecine de la douleur appartiennent au large spectre de cette discipline. Ainsi, il est peu surprenant que l’anesthésie soit devenue une
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Tourniquets in 19th century (medicalantiques.com)
mittlerweile zu einer grossen Fachgesellschaft herangewachsen ist: In der Schweiz sind 2021 rund 2660 Personen als Anästhesist:innen tätig, der Frauenanteil beträgt dabei 45%. Und der Bedarf ist weiterhin vorhanden: Einer Studie des Universitätsspitals Genf (HUG) zufolge könnte in den kommenden Jahren in der Schweiz ein Mangel an Anästhesist:innen entstehen, denn durch die stetig wachsende, aber auch alternde Gesellschaft ergibt sich auch eine höhere Nachfrage nach chirurgischen Leistungen. Daneben entwickeln sich aber auch die Anästhesiemethoden stetig weiter. Das HUG setzt nun sogar Hypnose im klinischen Alltag ein - und das mit Erfolg. Die Idee stammt aus dem belgischen Lüttich, wo die Hypnose seit über dreissig Jahren erforscht wird. Angewendet wird die Hypnose beispielsweise bei schmerzhaften Untersuchungen oder dem Nähen von Wunden - aber nicht nur dort: Sogar chirurgische Eingriffe wie die Entfernung von Osteosynthesematerial sind dank der Hypnose ohne Narkosemittel möglich. Unter Hypnose werden die Schmerzen vom Gehirn nämlich ganz anders verarbeitet als im Wachzustand - sie werden aus dem Bewusstsein verdrängt. Und auch die Narkosegase entwickeln sich immer weiter. Manche davon, wie zum Beispiel Desfluran, gelten als 2’550 Mal so klimaschädlich wie CO2. Weil es in Bezug auf Sicherheit und Qualität der Narkose gleichwertige Mittel gibt, haben Spitäler wie das Universitätsspital Basel (USB) begonnen, Desfluran durch klimafreundliche Alternativen zu ersetzen. 2000 Jahre nach den ersten Schlaftrunken geht die stetige Entwicklung der Narkose in die nächste Runde.
Sources
SGAR/SSAR: https://sgar-ssar.ch/fileadmin/user_upload/sgarssar/public/SGAR/Geschichte/Ausstellungskatalog_1996.pdf (18.03.2022)
Deutschlandfunk: https://www.deutschlandfunk.de/ vor-175-jahren-die-erste-vollnarkose-100.html (18.03.2022)
SRF: https://www.srf.ch/wissen/gesundheit/welt-des-unterbewusstseins-hypnose-statt-narkose (18.03.2022)
Anästhesie-Info: https://anaesthesie-info.ch/fileadmin/user_ upload/sgar-ssar/public/SGAR/Geschichte/50_Jahre_SGAR_ AINS.pdf (18.03.2022) Medinside: https://www.medinside.ch/de/post/der-schweiz-gehen-wohl-bald-die-anaesthesisten-aus (18.03.2022)
Anästhesie und Intensivmedizin: https://www.ai-online.info/ images/ai-ausgabe/2016/10-2016/2016_10_607-620_170%20 Jahre%20Aethernarkose%20%20ein%20epochales%20Ereignis%20mit%20langer%20Vorgeschichte.pdf (18.03.2022)
USB: https://www.unispital-basel.ch/medien/medienmitteilungen/details/article/narkosen-am-universitaetsspital-basel-werden-klimaschonender/?cHash=77abe61cb62174e5292193a02cdaa0ef (18.03.2022)
grande société professionnelle. En 2021, 2660 personnes étaient actives en tant qu’anesthésistes en Suisse, dont 45% de femmes. Et la demande est encore existante : d’après une étude des hôpitaux universitaires de Genève (HUG) datant de 2021, une pénurie d’anesthésistes pourrait s’établir les prochaines années en Suisse. Pour cause, la société croissante mais aussi vieillissante, induisant une demande d’interventions chirurgicales et donc de prestations d’anesthésiologie.
Les méthodes d’anesthésie se développent constamment. Les HUG utilisent désormais même l’hypnose dans le quotidien clinique – et cela avec succès. L’idée vient de Belgique, où l’hypnose est au centre de la recherche depuis 30 ans. L’hypnose est par exemple utilisée lors d’examens douloureux, ou lors de la suture de plaies. Mais cela ne s’arrête pas là : des interventions chirurgicales comme l’extraction de matériel d’ostéosynthèse sont possibles sans anesthésiques grâce à l’hypnose. Les douleurs sont interprétées d’une toute autre manière par le cerveau lors de l’hypnose – elles sont refoulées hors de la conscience.
Les gaz anesthésiants sont également en constante amélioration. Certains d’entre eux, comme par exemple le Desflurane, sont considérés comme étant 2'550 fois plus néfastes pour le climat que le CO2. Comme il existe des moyens tout aussi sécures et de qualité, certains hôpitaux comme l’hôpital universitaire de Bâle (USB) ont débuté par remplacer le Desflurane par des alternatives favorables au climat. 2000 and après les premières boissons anesthésiantes, le développement de l’anesthésie entame une nouvelle étape.