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Championnats du monde de ski nordique à Oberstdorf

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Ski acrobatique

Ski acrobatique

Il a trouvé une pièce importante du puzzle

Plus jeune, Gregor Deschwanden était considéré comme le futur numéro 1 de l’équipe suisse de saut à ski. Ces dernières années, le Lucernois a toutefois connu une baisse de performance; il a même manqué les derniers Championnats du monde au Tyrol. Cette saison, il s’est adjugé le titre de champion national et est devenu la pièce maîtresse de l’équipe suisse. A l’interview, Deschwanden parle entre autres d’un changement de chaussures de saut qu’il n’a finalement pas effectué, mais qui lui a permis de progresser, d’un vol à Planica qui a prolongé sa carrière il y a trois ans et de son attrait pour les voyages.

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Gregor, quels sont tes premiers souvenirs d’enfance relatifs au saut à ski?

Gregor Deschwanden: Je n’étais pas du genre à regarder les compétitions de saut à ski à la télévision et à dire: un jour, je ferai du saut à ski mon métier. Je vais vous raconter comment ça s’est passé: le père de Ronny Heer (ancien athlète de combiné nordique, n.d.l.r.) dirigeait un entraînement du Skiclub Horw pendant lequel nous avons un jour monté un banc en travers sur lequel nous avons glissé au moyen d’un linge pour atterrir sur un matelas. Ca été mon premier «saut à ski», en salle. Etant donné que ça m’a énormément plu, j’ai pensé à en faire pour de vrai. J’ai ensuite participé à un combiné regroupant trois sports, le ski alpin, le saut à ski et le ski de fond, ma première compétition liée au saut à ski. Le ski m’a aussi plu, mais je ne viens pas vraiment d’une famille pratiquant le ski alpin. Et je n’ai jamais été particulièrement doué pour le ski.

Tu as mentionné Ronny Heer. Le combiné nordique n’a jamais été une option pour toi, à plus forte raison que tu faisais déjà du ski de fond?

Si, absolument. J’ai fait du combiné jusqu’en U16 et je suis monté sur le podium aux Championnats de Suisse juniors. Je suis ensuite toutefois arrivé à un point où je me suis rendu compte que je ne deviendrais pas meilleur en endurance et que mon haut du corps ne deviendrait pas plus musclé. Voilà pourquoi j’ai continué le saut à ski.

A Oberstdorf, tu disputeras tes quatrièmes Championnats du monde de ski nordique. Quelle expérience t’a particulièrement marqué aux Championnats du monde, pendant ou en dehors d’une compétition?

(rit) Je me souviens aujourd’hui encore avoir mangé le meilleur hamburger de ma vie en 2015 à Falun avec Luca Egloff après les Championnats du monde.

Il y a deux ans, tu n’as pas participé aux Mondiaux de Seefeld. L’hiver dernier, tout ne s’est pas non plus déroulé comme tu l’aurais voulu. Comment expliques-tu l’amélioration de tes performances cette saison?

En raison d’une inflammation au pied, j’ai dû interrompre la saison 2018/19 et me soumettre à une intervention chirurgicale. L’hiver dernier, j’ai ensuite aussi eu de la peine à accrocher le bon wagon. Le principal facteur par rapport à la saison actuelle a été d’être passé pendant l’été à la chaussure en carbone de Simon Ammann. Cette chaussure m’a montré ce qui me manque encore. Après l’appel, j’ai réussi à amener mes skis plus près de mon corps. Le saut dans son ensemble s’est donc simplifié pour moi. Ensuite, j’ai adapté les réglages de l’ancienne chaussure pour qu’elle soit pareille à la chaussure en carbone. Finalement, en comparant, il s’est révélé que je sautais mieux avec l’ancienne chaussure et les nouveaux réglages qu’avec la chaussure en carbone. Toujours est-il que je n’en serais pas là où j’en suis aujourd’hui si je n’avais pas essayé la chaussure en carbone. Une semaine avant le début de la saison, je sautais encore avec le modèle en carbone. De cette manière, j’ai trouvé une pièce importante du puzzle que je n’aurais sinon peut-être pas trouvée.

Y a-t-il eu des moments avant cette saison pendant lesquels tu as imaginé arrêter le saut à ski?

Notre sport a énormément évolué au cours des dernières années. Je me suis amélioré chaque année, mais les résultats n’ont pas suivi. La concurrence a progressé encore plus rapidement. On se pose bien évidemment la question si les efforts en valent la peine. On investit tellement et on ne récolte aucun fruit. Je pense que quand on en est arrivé à un tel point, il est normal de réfléchir à son avenir. A la fin de la saison 2017/18, j’avais déjà presque arrêté. A ce moment-là, à Planica, j’ai réussi un vol de 230 mètres lors de la dernière Coupe du monde. Je pense que sans ce vol et les émotions qu’il m’a fait ressentir, je ne serais aujourd’hui plus au départ. J’ai réalisé au bon moment le genre d’émotions et de sensations que ce sport me procure.

Quel rôle endosses-tu actuellement au sein de l’équipe suisse, en particulier maintenant que Kilian Peier est absent sur blessure?

Pour les jeunes, je suis actuellement une sort de leader ad interim. J’aime bien être leader

dans les domaines où je suis fort. Pour d’autres choses, je n’aimerais pas changer de comportement, uniquement parce que Kilian n’est malheureusement pas avec nous cette saison. Je ne peux et ne veux pas être tout à coup un leader là où j’ai des manques.

Que ferais-tu actuellement si tu n’étais pas devenu sauteur à ski?

Après l’école, j’ai fait un apprentissage de commerce,parce que c’était facile à concilier avec le saut à ski. Sans le sport, une formation de polymécanicien serait entrée en ligne de compte. Peut-être que j’aurais aussi terminé des études. Sans le saut à ski, j’aurais certainement une autre vie et je pense qu’elle serait plus ennuyeuse. Déjà à l’âge de neuf, dix ou onze ans, j’avais envie de voyager. J’ai déjà dit tôt à ma mère que j’aimerais un jour faire le tour du monde. Alors que les footballeurs de mon âge jouaient contre des équipes d’un ou deux villages à côté, en tant que jeune sauteur, j’avais déjà été à Berchtesgaden par exemple. Et nous faisions deux jours de route pour nous rendre à Zakopane. C’était pour nous alors un autre monde et en même temps une aventure que j’ai aimée.

Les voyages ont été fortement limités à certains moments l’année dernière. Qu’as-tu appris de la pandémie de Covid-19?

Personnellement, je n’ai été touché que par le fait qu’il n’était soudain plus possible de voyager. Pour les skieurs professionnels, le mois d’avril est toujours un mois de vacances pendant lequel nous pouvons déconnecter et partir en voyage. Ma compagne habite en Pologne et il n’était pas possible de la voir.

Que fais-tu pour penser à autre chose qu’au saut à ski?

En principe, le sport prend déjà beaucoup de temps, aussi bien en été qu’en hiver. On doit simplement se donner du temps pour entreprendre quelque chose avec son amie ou ses amis. Mes études en économie d’entreprise à UniDistance me permettent certainement aussi de me changer les idées. Toutefois, les efforts à fournir pour les études sont pour moi actuellement supportables. Ca ne devient à chaque fois intensif que juste avant les deux dates d’examen, quand je me rends compte que je me suis à nouveau mis trop tard à apprendre.

Peux-tu t’imaginer rester dans le milieu du saut à ski après ta carrière active?

Sur le fond, oui. Je ne sais toutefois pas si je serais un bon entraîneur. Dans tous les cas, je n’aimerais pas travailler dans le saut à ski juste après la fin de ma carrière active. Je fais maintenant des études, je suis aussi assez tenté d’exercer une profession classique dans l’économie privée. J’aimerais bien mettre en pratique ce que j’apprends maintenant et aussi voir une fois autre chose. ROMAN EBERLE

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POKLJUKA

De beaux souvenirs

L’événement phare de la Coupe du monde 2020/21 se déroulera du 9 au 21 février 2021 et aura pour cadre le merveilleux hiver slovène. Le haut-plateau alpin de Pokljuka est situé au nord-ouest du pays et accueillera pour la première fois depuis 20 ans les Championnats du monde de biathlon.

Avant l’apparition de la pandémie de Covid-19, Pokljuka attendait environ 135 000 spectateurs qui devaient visiter le haut-plateau et encourager les biathlètes. L’événement aurait dû devenir la plus grande épreuve de sports d’hiver jamais organisée en Slovénie. Malheureusement, les Championnats du monde de biathlon à Pokljuka ne se verront pas décerner ce titre cette année. Les spectateurs ne seront toutefois pas totalement absents. Le 15 décembre, le comité d’organisation a décidé qu’un nombre limité de fans de biathlon serait autorisé à assister aux compétitions. L’organisateur veut modifier le nombre de spectateurs en fonction de la situation épidémiologique en Slovénie et à l’étranger. La région de Pokljuka rappelle de bons souvenirs à l’équipe suisse de biathlon. En décembre 2018, deux Suissesses et deux Suisses ont écrit l’histoire lors de la Coupe du monde en Slovénie. Elisa Gasparin, Lena Häcki, Benjamin Weger et Jeremy Finello ont obtenu la deuxième place du relais mixte par équipes, soit le premier podium pour la Suisse dans un relais par équipes en Coupe du monde de biathlon. Huit ans auparavant, Benjamin Weger était monté pour la première fois sur le podium de la Coupe du monde avec sa deuxième place en individuel. MARTHA HÄCKI

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