Salon d"été

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Exposition nationale suisse d’art contemporain

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Cet été…

La Place Suisse des Arts organise l’exposition Salon d’été 2012 dans l’intention de présenter l’art contemporain suisse et de promouvoir des artistes suisses pendant une partie de l’été. Notre objectif est de montrer au public des travaux d’artistes de différentes expressions artistiques pendant cette période de l’année qui est riche en activités de toutes sortes dans l’art et le divertissement, mais qui, étrangement, est très ralentie dans le monde des arts visuels. Laurence Bettens-Girod Place Suisse des Arts

Les Suisses, grands voyageurs, parcourent le monde et visitent un nombre incroyable de galeries d’art et de musées à l’étranger. En Suisse, les activités d’arts visuels sont endormies pendant la période estivale, excepté la manifestation “Big Argent Art” pendant quelques jours en juin. De plus, sans cesse, on entend ”Oh, l’été, personne n’est ici“ ou ”tout le monde est parti“! Mais les rues ne sont pas vides, les magasins non plus. Au contraire, les touristes déambulent dans les villes. C’est un foisonnement d’événements, d’actions et de joie de vivre: festivals de musique, cinéma open air, Street Parade, fêtes en ville, etc…, mais très peu de manifestations dans le monde des galeries! Le Salon d’été 2012 est une exposition nationale suisse courant sur une période longue. Ces deux mois d’été sont le moment privilégié que nous avons choisi pendant lequel nous voulons être présents pour ouvrir une grande exposition d’art contemporain, la remplir d’empathie et combler les artistes de son succès.

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es arts contemporains Exposition 1 | 2-20 ao没t Exposition 2 | 23 ao没t-10 septembre Exposition 3 | 13-29 septembre Lausanne, 2 ao没t - 29 septembre 2012


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Alexandre Abyla Agni Muriel Almy Philippe Ames Mariana Amorim Anat Mercedes Arnedo Oké Asso Pascale Badaf BéGé Jean-Pierre Béguelin Malika Benoît Jean-Luc Berger Jacques Biolley Noah Bischof Frank Böttger Agnès Brun Regina Bucher Giovanna Butty Croce Henry Butty Charlotte Callens Anne Campiche Jennifer Robin Caras Danièle Carrel Fabrice Chapuis Irene Christen-Dürig Christine Collet Régis Colombo Maryline Delacour Meneghin Margherita del Balzo

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Christophe Demierre Laurent Desarzens DominiC Patrick Dupont Ami Durussel Loretta Falivene Caroline Ferrara Ellen Fransdonk Christophe Fraser Ria Geusens Roberto Giuliani Bénédicte Graz Jacqueline Guibat Pierre Häfelfinger Sylvie Hamou Myriam Henneberger Marie Hiroz Jacqueline Hoffmann-Botquelen Nathalie Insomby Jabus Joss Ju Jeong-Ae Catherine Jungo-Mondoux Nicolas Jutzi Agnès Kaluzny Maria Klimek Rebecca Klobucher Maukje Knappstein Rita Kohl Carmen Kroese Katja Kunz Antoinette Lüchinger Walter Mafli

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Les 125 artistes du Salon d’été 2012 064 065 066 067 068 069 070 071 072 073 074 075 076 077 078 079 080 081 082 083 084 085 086 087 088 089 090 091 092 093 094 095 096

Ginette Magnenat André Maître Mara Eric Marchal Marc S MarianneGB Roanne Martin Pierre Matthey-des-Bornels Angela McFall Silvana Mellet-Allegranza Mélusine Minder Miranda Simone Monney Eve Monnier Morenito Salvador Moreno Véronique Mori Claire Mussard Aurèle Oggier Denise Oggier Aida Omerović Anne Pantillon Elena Pasima Philippe Pélissier Nana Pernod Maria Personnaz Smith Anne Philipona Andy Picci Isabelle Pilloud Peter Rage / Von Raphael Elise Rebiffé Dorian Recordon Elvio Ricca

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Andreas Rickenbacher José Roosevelt Ruth Roth Daniel Salzmann Alexander Saner Brigitte Schacher Dan Scher Sonja Schmid Gilberte Schori J-Marc Schwaller Cecilia Setterdahl Maria Grazia Sorrentino Marko Stević Kalina Svetlinski Claudine Tournier Tatyana Tretyakova Sarah Vasey Annick Vauthier Silvia Velázquez Claudia Von Boch Antoinette Vonlanthen Stoja Vuković Fabrice Wagner Aline Wagnon Gisela Wolf Andrea Dora Wolfskämpf Réjane Woszczynski dite Woski Zinga Catherine Zonca

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Alexandre Abyla |

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Quel est votre format préféré ? Je peins en hyperréalisme, donc petit ou grand format ne me pose aucun problème, mais j’avoue que plus la toile est grande plus j’aime. Lorsque je peins, je vis cette émotion et plus le support est grand, plus longtemps ça dure. Lorsque que j’ai fini ma toile, tout s’en va. Avez-vous une muse inspiratrice ? Tous mes tableaux sont des autoportraits, ma muse est la femme avec qui je partage ma vie et toutes mes émotions (ma femme, mon amour). Dans toute mon œuvre, je ne peins que des émotions, des sentiments, de l’amour, du partage, de la passion et le plus important, le respect de l’homme envers la femme, le respect de l’autre. Toute cette collection porte un nom. !!! MA VIE 8 | salon d’été

Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Ca commence par une envie qui me démange, les émotions et les pensées envahissent mon esprit. Et cela grandit de plus en plus. C’est déjà arrivé que cela se produise le soir, comme ça d’un coup. Et pendant mon sommeil toute la nuit, je pense au tableau que je vais peindre, l’émotion est si forte qu’elle m’empêche de dormir et je n’ai plus qu’un souhait, que le jour se lève pour filer à l’atelier et peindre. Souvent lorsque je suis entrain de peindre une toile, j’ai déjà la suivante dans mon esprit. Je réalise cette toile et je suis déjà dans la deuxième; comment l’expliquer, je suis attiré, comme aimanté, tout mon corps est en excitation. Cela m’est déjà arrivé de peindre 3 ou 4 toiles et plus rien. J’en conclus que la série des tableaux que j’ai peints est terminée. J’attends la prochaine vague d’émotions pour recommencer à peindre.

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Regard 2

acrylique et spray | 80x100cm | 2012

Je t’aime

acrylique et spray | 90x60cm | 2012

Regard 3

acrylique et spray | 50x70cm | 2012


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Agni

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La fosse

peintesque acrylique | 40x40 cm | 2011

Promenade en forêt

peintesque acrylique | 40x40 cm | 2011

A l’ancre

peintesque acrylique | 60x60 cm | 2011

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? Ma peinture danse sur 3 temps. Le temps de la mise au monde, imprévisible. Le temps de la mise au musée, calme. Entre deux, le temps de la galerie où l’on marche ensemble: l’échange sur le vif. Bien sûr que le regard du spectateur m’importe, et il faut que je le lui dise, mais aussi: que je ne dessine pas avant de peindre, que je n’ai qu’un sujet: la vie face à la mort, que je choisis la peinture à l’huile parce qu’elle est très malléable, superposable sans restriction, permettant d’explorer mille positions dans l’espace. Combien de temps pour terminer une oeuvre ? Quand elle est aboutie, je le sais. salon d’été | 9


Muriel Almy

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Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Le nom surgit dans mon esprit en cours de réalisation ou une fois le tableau terminé selon ce qu’il m’inspire sur le moment ou par la suite. Comment choisissez-vous les couleurs ? Je prépare mon panaché de couleurs à l’avance et celles-ci viennent se mettre naturellement là où elles doivent être!

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Quelle est votre technique préférée ? Ce qui me plaît dans l’art abstrait, c’est de concentrer mon effort sur la peinture et uniquement sur la peinture. J’utilise de la peinture acrylique qui à l’avantage de sécher rapidement et qui se manie bien avec diverses structures. Quel est votre format préféré ? Je préfère travailler les grandes surfaces ou je peux bien travailler mon panaché de couleurs diverses...

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Ticarré bleu

acrylique avec structure | 30x30 cm | 2011

2 | Eclosion acrylique avec structure | 80x80 cm | 2010 3 | Bouna acrylique | 30x30 cm | 2011


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Philippe Ames

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4 sous

sculpture bois et métal | 18x25 cm | 2009

L’enfant intérieur

sculpture bois | 20x25 cm | 2012

La maison aux crayons

sculpture bois | 20x25 cm | 2012

Quelle est votre technique préférée ? C’est le plaisir de travailler le bois qui m’anime. Scier, coller, mesurer (poncer déjà moins). Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Les idées me viennent en marchant, en conduisant, en lisant, en travaillant et en parlant. Et je les note, puis je les dessine et je les fais. Ce sont des inspirations plus que des intentions. Elles ne viennent pas de moi, elles me sont offertes par “le monde”, elles m’habitent le temps de les faire.

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Mariana Amorim

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Comment choisissez-vous les couleurs ? Je choisis les couleurs selon les saisons… En hiver, j’ai besoin de rouge, d’orange… En été, je préfère le bleu et le vert. Quel est votre format préféré ? J’aime beaucoup les grands formats, par exemple, 1mx1,50m ou même plus grand. Quand j’utilise un petit format, normalement je fais un triptyque.

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Quelle est votre technique préférée ? La technique que je préfère est celle que j’appelle “les déchirures”. Je peins à l’acrylique sur du gros carton. Je déchire le carton en grosses bandes irrégulières que je colle après sur une toile préalablement peinte avec un dégradé dans les mêmes couleurs. Je finis avec un vernis.

1 | Haribo acrylique sur toile | 100x120 cm | 2009 2 |

Fond marin

technique mixte sur toile | 150x100 cm | 2011

3 | Vague / détail technique mixte sur toile | 150x100 cm | 2011


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Anat

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1 | Moments acrylique sur toile | 80x80 cm | 2008 2 | Enveloppes acrylique sur toile | 70x70 cm | 2007 3 |

Pause, pose / détail acrylique sur toile et papier | 60x60 cm | 2007

Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Pour moi la peinture est un dialogue sans mot ni autre fil conducteur que celui de ce qui naît et se laisse mettre à jour à travers les formes, les corps et les couleurs. Je ne l’imagine pas avant de m’y plonger et la laisse évoluer au gré du dialogue. C’est une pause en mouvement, pour des personnages qui posent tout en bougeant… Le mouvement est là, infini, la pause n’est que provisoire. Quand votre œuvre est-elle terminée ? Pour moi une œuvre est teminée lorsque je sens qu’elle “résonne, sonne et goûte juste”… salon d’été | 13


Mercedes Arnedo

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Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Oui, toujours. Le travail de visualisation peut naître d’une idée, d’une envie, d’une rencontre, d’un rêve, d’une couleur ou parfois même d’un simple nom que prendra l’œuvre une fois achevée. Univers mental dans un premier temps qui gagne en maturité à l’aide de conversations s’il s’agit d’un portrait, ou par exemple de photographies qui me permettent de mettre en scène une atmosphère. Mon intention est de traduire une sensation; ensuite vient le temps de la création, de la rencontre entre le matériau et moi-même, des allers-retours entre mes interventions et ce que la toile me rend.

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Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Presque jamais. Je pratique autant la peinture que le dessin, comme deux disciplines distinctes; dans les deux cas, j’entame mon travail sans croquis préalable. S’il m’arrive de mélanger dessin et peinture, c’est dans une intention précise ou parce que la thématique le demande, mais de toute façon j’attaque directement avec la couleur sur le support. Cette manière de travailler nécessite par conséquent, en amont de la création, un long moment de réflexion, de maturation et d’assimilation pour ensuite pouvoir me lancer directement sur la toile. Quand votre œuvre est-elle terminée ? C’est une question à laquelle tout peintre se confronte. Selon moi, il arrive un moment où l’équilibre pictural est atteint, où l’œuvre se voit dotée d’une vie qui lui est propre. Toutefois, dans la pratique, dire stop est un moment difficile. Je peux savoir qu’un tableau “tient tout seul”, qu’il n’y a plus rien à enlever, à modifier ou à ajouter, et pour autant ne pas encore être prête à m’en détacher, à le laisser suivre sa propre existence. Sensation aigre-douce, entre joie d’avoir achevé un travail et tristesse du détachement et, potentiellement, de voir une œuvre s’en aller…

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Homme sans visage

acrylique sur papier | 23x32 5 cm | 2011

2 | Ernesto acrylique sur papier | 24x32 cm | 2010 3 | Autoportrait acrylique sur papier | 50x50 cm | 2009


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Oké Asso

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Champaign on iron

impression sur toile et acrylique | 84x59 cm | 2010

Girl City Life

impression sur toile et acrylique | 84x59 cm | 2010

3 | Flabbergasted / détail impression sur toile et acrylique | 84x59 cm | 2010

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Oui, c’est une donne essentielle dans la réalisation de mes travaux artistiques, l’oeuvre se crée au préalable dans ma tête, l’idée murit et est travaillée parfois pendant des mois avant même que je ne touche le pinceau pour la réaliser et que je me sente assez sûre pour la réaliser. C’est comme si, pour moi, il était impossible de concevoir une oeuvre sans l’avoir déjà imaginée avant les couleurs.

Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, c’est très important pour moi d’être seule quand je travaille sur une oeuvre, pour la concentration d’une part et parce que c’est un acte très intime, très personnel pour moi. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Je ressens une certaine appréhension, le regard d’autrui sur mes oeuvres me fait peur, mais m’intrigue en même temps.

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Pascale Badaf

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Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Devant le fond blanc, elle m’apparaît dans les moindres détails. Je m’étonne toujours du résultat final… A quel moment le tableau a-t-il pris son indépendance ? Quand votre œuvre est-elle terminée ? Je termine une œuvre au moment où j’ai envie de passer à autre chose! Il vient un moment où le travail de retouches me semble achevé. Tout ajout ou modification alourdit l’ensemble

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Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, je n’aime pas être dérangée quand je travaille à une pièce. Je veux la montrer quand elle est montrable, les toiles ont leur coquetterie et être découvertes à un moment inopportun ne leur plaît pas vraiment !

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Maison de la cascade

huile sur toile | 61x50 cm | 2012

2 | Usine huile sur toile | 70x50 cm | 2011 3 | Buildings huile sur toile | 60x70 cm | 2012


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BéGé

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Nous sommes heureux…

technique mixte | 100x100 cm | 2012

Je cours après le temps…

technique mixte | 100x100 cm | 2012

Liberté ?

technique mixte | 100x100 cm | 2012

Rêvez-vous de vos oeuvres ? Je ne rêve jamais de mes oeuvres réelles, mais toujours et presque chaque nuit, je rêve de mes oeuvres imaginaires. Elles sont tellement belles, réussies, exactement celles que je voudrais peindre éveillée. Et je les crée si facilement. Finalement, c’est assez frustrant, quoique peut-être sans m’en rendre compte, quelques détails, un coup de pinceau, une intuition se retrouvent sur mes toiles. En fait, je suis deux fois peintre, une fois dans la vraie vie et l’autre, dans mes rêves…

Qu’est-ce qui vous aide et vous dérange quand vous travaillez ? Ce qui m’aide quand je travaille, c’est d’avoir l’esprit serein, j’entends par là pas de soucis, pas de problème particulier car, à l’inverse de quelques artistes, ma créativité est nulle en période de conflit, de questionnement. Ce qui me dérange, le téléphone qui sonne, les commentaires de mon entourage tant que mon travail n’est pas fini, devoir m’arrêter de peindre pour reprendre le cours de la vie normale et sortir de mon imaginaire. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Lorsque les gens regardent mes oeuvres, beaucoup de questions se posent en moi. Est-ce qu’ils “voient” ce que j’ai voulu créer, ressentent-ils une émotion ? Car mon but est de faire réfléchir les personnes, de remuer quelque chose en eux, de la joie, de l’humour, du dédain. Je regarde leurs yeux, leur posture et surtout leurs lèvres. De toute façon, je suis ravie qu’ils apprécient ou pas. S’ils ont pris du temps pour regarder, étudier, réfléchir sur mon travail, le but est atteint, mon travail n’a pas laissé indifférent.

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Jean-Pierre Béguelin

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Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Un croquis très bref est réalisé au fusain, selon le projet que j’ai en tête. Après de nombreux mélanges sur un support neutre, tous les éléments se mettent en place (forces principales, dégradés, constructions, élaborations des teintes et rapports de forces) selon la conception initiale.

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Quelle musique écoutez-vous ? La musique m’accompagne toujours quant je crée. Le Blues, le Rock (Clapton, Joe Bonamassa, Springsteen) ainsi que l’écoute plus paisible des chanteurs à textes (Brel, Ferré, Ferrat, Michel Bühler) que j’apprécie également. Quelle est votre technique préférée ? L’aquarelle par le fait qu’il faut travailler très rapidement ”à la prima” mais la technique de l’acryl me passionne aussi car on peut “jouer” avec la matière et structurer la toile avec des effets de reliefs et de profondeur.

1 | Marbre acrylique sur toile | 80x80 cm | 2012 2 |

Le miroir d’Argentine

acrylique sur toile | 90x90 cm | 2012

3 | Profondeur acrylique sur toile | 80x80 cm | 2012


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Malika Benoît

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1 | Horizon huile | 60x50cm | 2009 2 | 3 |

Coucher de soleil

huile | 92x65cm | 2011

Sable mouvant

huile | 81x65 cm | 2000

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? En général le titre va de pair avec l’oeuvre. Il est choisi au début ou pendant l’élaboration du travail. Il peut aider à mieux comprendre l’oeuvre ou laisser libre court à l’imagination lorsqu’on décide de ne pas en donner. Quelle est votre technique préférée ? Sans aucun doute, la technique à l’huile. Elle permet d’obtenir de nombreuses nuances et matières et de travailler suffisamment longtemps jusqu’au résultat désiré.

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre oeuvre ? Cela peut prendre des mois, on a toujours du mal à en voir la fin. Il est fréquent de travailler sur deux toiles en même temps. Ce qui permet à l’autre de sécher et d’y revenir avec une autre vision.

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Jean-Luc Berger

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Quand l’ombre nous attire

aquarelle | 40x30 cm | 2011

“Chemin creux” au coeur de l’automne

aquarelle | 55x35 cm | 2011

A la recherche de la lumière

aquarelle | 40x30 cm | 2011

Avez-vous une muse inspiratrice ? Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours été fasciné par la nature. Mes rêves sont peuplés d’endroits où je me sens épanoui et heureux. Les paysages que je peins sont des lieux existants, par contre leur mise en lumière est souvent une interprétation fantasmée de la réalité. Le compliment qui définit le mieux ma peinture est le suivant: “Je reconnais cet endroit mais je n’avais jamais remarqué qu’il était aussi beau”. Je peins régulièrement sur le lieu et j’apporte souvent la touche finale en atelier quelques jours plus tard. En ce qui me concerne, l’art n’est pas un moyen d’exorciser une douleur, c’est plutôt une vision arrêtée sur un instant de sérénité.

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Jacques Biolley

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Lumière féminine

huile sur panneau | 79x60 cm | 2012

Les rencontres apaisées

pastel et gouache | 30x57 cm | 2011

La lettre

pastel et gouache | 79x80 cm | 2011

Quelle est votre technique préférée ? Durant quinze ans, c’est la peinture à l‘huile qui a été mon principal moyen d’expression. Puis j’ai évolué vers une technique personnelle qui allie pastel et gouache. Depuis une vingtaine d’années, cette technique me fascine et me surprend. Elle m’entraîne vers un univers que j’explore avec passion: les possibilités chromatiques sont vastes et je me sens comme un musicien qui pourrait jouer de plusieurs instruments. Parallèlement, j’utilise d’autres techniques telles que l’aquarelle et bien sûr la peinture à l’huile. Je pratique aussi la sculpture et réalise des œuvres en bronze.

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Noah Bischof

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Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? Cela dépend de mon envie. Quel est votre artiste préféré ? Marcello (Fribourg, 1836-1879). Elle est une vraie sculptrice ! Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Je ressens du plaisir!

Quelle est votre technique préférée ? J’utilise beaucoup de techniques différentes et toutes me plaisent au bon moment. Que changeriez-vous aujourd’hui dans le monde l’art, si vous le pouviez ? Je donnerai plus de chance aux moins de 60 ans. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Toujours quand je n’ai pas le temps (la nuit….)

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New York

calcaire, travertin et métal | 220x20x20 cm | 2008

L’étoile filante et son voeu

marbre tessinois, calcaire, métal doré (23K) | 2009

Le philosophe

marbre de Carrare, calcaire de France | 160x30x30cm | 2010


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Frank Böttger

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Enclaphyse Omnèse

technique mixte | 52 5x52.5 cm | 2011

2 | Epigraphe technique mixte | 25 5x25.5 cm | 2011 3 |

Triandule corve

technique mixte | 87x87 cm | 2010

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Associés à des œuvres non figuratives, les titres de mes œuvres font appel à un vocabulaire reconstruit qui en souligne le caractère totalement imaginaire. Quand votre œuvre est-elle terminée ? Une œuvre n’est jamais vraiment terminée, elle ne constitue qu’une étape vers la suivante. Quel est votre format préféré ? Je privilégie le petit format qui permet d’appréhender la totalité d’une œuvre tout en ayant une vision nette de ses détails.

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Agnès Brun

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Comment vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Les pierres déjà roulées, usées, érodées au gré des forces extérieures et de leur propre résistance, sculptées par le temps, échouées sur un rivage, chacune à sa place, contemplant le chemin parcouru, je les rencontre. Et dans leur silence, sous l’éclat de la lumière, j’essaie de surprendre quelque chose de leur personnalité. Alors mon intervention reste la plus légère possible, ne consiste qu’à révéler ce que mon regard d’humain a cru déceler dans la pierre, et la sortir de son anonymat de caillou.

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1 | Eclipse taille de pierre | 19x21 cm | 2002 2 | Pythagore taille de pierre | 23x23 cm | 2002 3 | Ophélie taille de pierre | 14x18 cm | 2002


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Regina Bucher

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Ville au bord du fleuve

collage, acrylique | 60x60 cm | 2012

Ville au bord de la mer

collage, acrylique | 60x60 cm | 2009

3 | Dissolution collage, acrylique | 60x60 cm | 2010

Quelle est votre technique préférée ? Mes compositions reposent sur la superposition de couleurs, l’acrylique et techniques mixtes, parfois combinés avec du collagène sont souvent utilisés dans ces peintures comme couches de couleur. Les compositions de couleurs qui en découlent permettent la création presque aléatoire de personnages et de paysages qui sont pour elle un moyen d’amener les spectateurs à un dialogue avec l’image et finalement avec eux-mêmes. L’attention superficielle de l’image est alors reléguée à l’arrière-plan en faveur des impressions émotionnelles qui créent la liaison profonde avec le message visuel.

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Giovanna Butty Croce

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Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Mon monde intérieur est peuplé de personnages et d’animaux que souvent je visualise avant d’engager la création d’une pièce. Si je sais quelle figure apparaîtra, il arrive que le contrôle du processus m’échappe. Alors, j’accepte et je me laisse porter... Quelle matière préférez-vous pour vos réalisations ? J’aime toucher la terre, j’aime que la terre me touche et me guide.

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Le lien

sculpture en grès engobée | 2012

Je tourne

sculpture en grès engobée | 2012

3 | Eternel sculpture en grès engobée | 2012


| 020 |

Henry Butty

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Sans titre

technique mixte | 70x70 cm | 2012

Sans titre

technique mixte | 70x70 cm | 2012

Pourquoi vos œuvres n’ont-elles pas de titre ? Pour ne pas mettre une épingle sur le papillon. Comment choisissez-vous les couleurs ? Comme un caméléon au plafond de la Sixtine.

Sans titre

technique mixte | 70x70 cm | 2012

salon d’été | 27


Charlotte Callens

| 021 |

2

1

3

Quand votre œuvre est-elle terminée ? Pour le savoir, je dois me détacher du travail. Sortir la peinture de l’atelier en la plongeant dans le quotidien pour savoir si elle peut en faire partie intégrante. Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? Je travaille toujours sur deux ou trois toiles qui évoluent parallèlement et qui n’aboutissent qu’au fil d’un long moment de recherche. Souvent elles se terminent ensemble. Des séances de trois à quatre heures peuvent s’étendre sur quelques jours comme sur quelques semaines.

28 | salon d’été

Rêvez-vous de vos œuvres ? Non, jamais de mes œuvres. Mais je rêve régulièrement de peinture et visualise des choses faites en rêve. Ces peintures qui sortent aussi de mon imagination sont pourtant différentes de mon travail en atelier.

1 |

Gais for ever

acrylique sur toile | 80x80 cm | 2010

2 | 03/12 acrylique sur toile | 24x30 cm |2012 3 | Mars / détail acrylique sur toile | 60x40 cm |2012


| 022 |

Anne Campiche

1

3

2

1 |

2 |

3 |

Menhirs 1, 2, 3, 4

céramique modelage | 24x34x87 cm, 30x30x74 cm, 28x20x63 cm, 26x30x56 cm | 1998

Le morceau de pain

céramique, tournage et déformation | 50x85 cm | 2011

Le plein et le vide

céramique et modelage | 40x17 cm | 1998

Ecoutez-vous de la musique quand vous travaillez ? Oui, j’aime la musique en général, mais le classique de préférence. Je fais partie d’un choeur, donc j’en écoute le plus souvent possible. Etes-vous seule quand vous travaillez ? Pas toujours, mais quand je teste une nouvelle forme ou une nouvelle technique, j’ai besoin d’être seule. Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Parfois, quand je n’arrive pas à visualiser les problèmes techniques et esthétiques que je risque de rencontrer.

salon d’été | 29


Jennifer Robin Caras

| 023 |

2

1

3

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos œuvres ? Que je leur dois de m’appliquer. Je dois toucher à ce qui est à l’épreuve d’émotions robustes spontanées, rendre palpable le rapprochement d’un enjeu autodidacte, faire ressentir le challenge du concept tenté, au moment où les réglages se font pour la prise de vue, ceci est le point de convergence d’une image photographique. Je leur dois ce travail de questionnement et décisions vitales successives, cet effort doit pouvoir se communiquer visuellement. Ma capacité à extraire les géométries et à capturer les effets de mouvements aléatoires doit être à chaque fois remise en cause.

30 | salon d’été

Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Difficile à dire, elle vient naturellement me surprendre. Bouleversée, je l’ai été, à la découverte des images aériennes du désert de Namibie du photographe Balthasar Burkhard. Le potentiel graphique démontré par cette série singulière m’amené à vouloir saisir personnellement ce que je vois comme traces structurelles de toute échelle; déchiffrer leurs variations à chaque nouvelle perspective. Ses photographies resteront gravées à jamais sur le champ de mon œil dissocié. Burkhard m’a fait comprendre les possibilités immenses manifestement; en particulier, celle de la création d’une fibre d’intimité au travers un vaste espace. Comment donnez-vous un nom à votre œuvre ? Ce sont de titres de reconnaissance de l’auteur à l’origine de chaque photographie, de ma part, par rapport à ces 3 œuvres exposées, par exemple, le pavillon de l’Exposition internationale de 1929 à Barcelone a été conçu par l’architecte Mies van der Rohe (reconstruit en 1983). L’âme et l’acuité spatiale de l’architecte demeurent intactes, malgré la destruction et reconstruction du site. Sa présence est déterminante et immuable. Mon interprétation souhaite humblement permettre une réflexion démultipliée de l’esprit du lieu, car l’imminence du créateur-architecte doit prédominer, c’est pour moi une question de droit d’auteur.

1 | 2 | 3 |

Ludwig Mies van der Rohe, Barcelona

digital C-print | 85 x 52 cm | 2011 / détail

Anish Kapoor, Basel

digital C-print | 75 x 56cm | 2011

San Miniato al Monte, Nave, Firenze

digital C-print | 75 x 60cm | 2011 / détail


| 024 |

Danièle Carrel

1

2

3

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Je visualise une ambiance, une lumière, une rencontre, un ressenti, un instant de vie que j’aimerais extérioriser ou dont j’aimerais me souvenir et partager le sentiment. Quand votre oeuvre est-elle terminée ? Mon oeuvre est terminée quand il n’est plus possible d’y ajouter quelque chose sans que cela déséquilibre l’ensemble. Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui je travaille seule (hormis les performances en public), j’ai besoin d’entrer en moi même pour créer et cette solitude m’est indispensable.

1 |

Vers toi

aquarelle | 50x50 cm | 2009

2 | Passage aquarelle | 46x145 cm | 2008 3 |

De passage

aquarelle | Ø 118 cm | 2000

salon d’été | 31


Fabrice Chapuis

| 025 |

1

2

3

Pourquoi vos oeuvres n’ont-elles pas de titres ? Je n’ai jamais donné de nom à mes toiles, peut-être par manque d’inspiration “poétique”, mais surtout pour éviter d’influencer l’observateur. Ainsi, chacun a la liberté de laisser aller son imagination et d’interpréter la toile à sa manière.

32 | salon d’été

Quelle couleur aimez-vous ou n’aimez-vous pas ? J’utilise rarement la couleur verte, sans véritable raison. Par contre je peins autant en noir et blanc qu’avec des couleurs chaudes ou froides. Petite indication… je suis daltonien, hé oui ! Quelle est votre technique préférée ? Je n’ai pas une technique de prédilection. Au contraire, étant autodidacte et fuyant la routine, j’apprécie innover et expérimenter sans cesse de nouvelles techniques.

1 | 2 | 3 |

Sans nom fixe 151

acrylique, sable | 80x100 cm | 2012

Sans nom fixe 157

acrylique, béton | 80x80 cm | 2012

Sans nom fixe 142

acrylique | 80x100 cm | 2012


| 026 |

Irene Christen-Dürig

1

3

2

1 |

Einsicht 1

Foto auf Aluminium aufgezogen | 70x50 cm | 2006

2 | Expectant Foto auf Aluminium aufgezogen | 75x50 cm | 2010 3 | Strahlend Inkjetprint auf Leinwand | 60x60 cm | 2012

Wie suchen Sie die Motive Ihrer Bilder ? Ich suche die Motive nicht, sie kommen zu mir, dass heisst ich habe meinen Fotoapparat meistens in Griffnähe. Wenn ich dann etwas sehe, das mich interessiert, mache ich einige Fotos davon. Zur gegebenen Zeit wird es dann zu einem Bild. Bearbeiten Sie die Fotos ? Jedes Foto wird vom Fotografen bearbeitet, das war schon zur Zeit der Analogfotografie so. Mein Ziel ist es, die Bilder so zu präsentieren, wie ich sie sehe und gesehen habe.

Machen Sie Ausschnitte von Ihren Fotos für ein Bild ? Die allermeisten Bilder belasse ich so, wie ich sie durch den Sucher meines Apparates gesehen habe.

salon d’été | 33


Christine Collet

| 027 |

1

2

3

Comment donnez-vous un nom à vos oeuvres ? Ce sont mes nombreux voyages à travers le monde, ainsi que ma vie vécue au Mexique qui m’inspire. Beaucoup de noms, de villages, d’endroits me rappellent de merveilleux moments partagés avec les personnes rencontrées dans ce pays lointain. Quel est votre technique préférée ? J’utilise un peu toutes les techniques, selon l’envie et le besoin technique pour transposer mon expression sur une toile, mais je donne une préférence à la spatule ou au couteau, car cela me permet un travail très spontané et apporte une vibration dans les couleurs avec lesquelles je construis en même temps le thème.

34 | salon d’été

Quand vous vient-il l’inspiration ? Je vis avec cela à chaque instant, une forme, une couleur, un geste, une histoire, une odeur même, tout ce qui nous entoure, nous parle et à force de peindre, je crois que l’on regarde et écoute le monde comme si à chaque instant on essayait de capter “ce quelque chose” que l’on aura envie de raconter sur une toile.

1 | Patchuca technique mixte | 50x50 cm | 2011 2 | Patchuca technique mixte | 50x50 cm | 2011 3 | Potozi acrylique structuré | 80x120 cm | 2011


| 028 |

Régis Colombo

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Mineral Water / détail diasec | 110x220 cm | 2012 Woody Allen à New York

diascec ou led | 110x100cm | 2012

Paris Lumières

led | Ø 110cm | 2012

Quel est votre format préféré ? Le grand format carré m’accompagne depuis plusieurs années, mais chaque sujet s’adapte au format et chaque format s’adapte au sujet. Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Avec la photographie, l’image n’est pas encore cadrée, pas encore imprimée, mais elle est là!

Quel est votre artiste préféré ? Frank Owen Gehry est un architecte américanocanadien du mouvement déconstructiviste. La déconstruction est donc à l’opposé des constructions qui supportent des systèmes philosophiques clos ou des ouvrages achevés. La déconstruction est un espace qui s’ouvre, un état de l’espace ouvert aux réflexions, aux transformations. C’est une opportunité de construire un espace “autre”.

salon d’été | 35


Maryline Delacour Meneghin

| 029 |

3

1

2

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Mes animaux ont tous un prénom, en général un vieux prénom. Ils sont “baptisés” après leur conception. J’attends toujours d’avoir peint l’animal avant de savoir s’il est “mâle” ou “femelle”. Son regard me donne également beaucoup d’informations sur son caractère: un timide, un naïf, un drôle... Je lui attribue ensuite le prénom qui me semble le mieux correspondre à ses caractéristiques... Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre oeuvre ? L’oeuvre qui m’a pris le plus de temps est celle que je suis en train de réaliser. Un immense dragon dont la structure est maintenant terminée. Il doit encore recevoir ses couleurs. J’en suis à nonante heures de travail et il m’en faudra encore une bonne vingtaine 36 | salon d’été

Quel est votre artiste préféré ? Mon artiste préférée est Niki de SaintPhalle. J’aime la spontanéité et la grande force de son travail. Elle appréciait les couleurs vives et ses “nanas”, entre autres, sont un vibrant hommage à la féminité et à la force des femmes. Elle s’est imposée à une époque où les hommes régnaient en seuls Maîtres dans le domaine de l’art. Elle y a consacré toute sa vie et a dû faire des choix majeurs en décalage avec son époque. C’était une femme LIBRE, réfléchie, généreuse, déterminée et d’une grande beauté !

1 | Nikita résine et mat de verre | 43x88 cm | 2011 2 | Garulfo résine et mat de verre | 110x43 cm | 2010 3 | Niagara résine et mat de verre | 47x106 cm | 2011


| 030 |

Margherita del Balzo

1

2

3

1 |

2 |

3 |

Esprits bien tournés

encre sur papier fait main | 55x35 cm | 1998-1999

Baobab vert

encre sur papier fait main | 32x23 cm | 2004

Descente aux enfers

encre sur papier fait main | 62x30 cm | 2000

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Faire du papier est déjà un acte créatif même si une grande partie est laissée au hasard. Je commence avec une idée, mais parfois mon support qui est riche en textures, me détourne du plan initial. Comme par exemple ce jour où je venais de créer un papier en fibres de kapok pour dessiner un grand baobab perdu dans la savane. En le regardant je découvris un magnifique paysage fait de montagnes escarpées et austères. Je cachai le papier et l’oubliai… Quand je le resortis après plusieurs mois, je ne pus faire autrement que de me plier à l’image qu’il m’imposait. Ce fut un de mes plus beaux dessins.

salon d’été | 37


Christophe Demierre

| 031 |

3

1

2

Quelle musique écoutez-vous ? J’écoute principalement de la musique classique paradoxalement à ma peinture qui ne l’est pas, la puissance de la musique classique n’est plus a démontrer, tout y est ! Mozart, surtout lui, m’amène une petite folie qui me correspond totalement, surtout avec l’ouverture de la Flûte enchantée ! (39 ans de piano classique cela vient-il de là ?), autre musique la ‘’New Age’’ Klaus Schultz amène à entrer dans une sorte de transe, tout enfin se libère, l’esprit n’est pas préoccupé par une musique dite de réflection !

38 | salon d’été

Quel est votre format préféré ? Le format que je préfère est de grande dimension, généralement 500 cm x 270 cm, la taille du mur de mon atelier duquel je prélève des toiles plus petites, la grande dimension permet de grands gestes beaucoup plus naturels que dans un espace plus restreint ! Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Aucun croquis, je commence par une séance de lâcher-prise et ensuite j’y vais direct; quelquefois cela ne donne rien, alors je recommence.

1 | 2 | 3 |

Sans titre / détail acrylique sur toile | 30x30 cm | 2011 Sans titre

acrylique pigments sur toile en pied | 43x180 cm | 2012

Bâtons de Dionysos / détail sculpture torsade métallique | 215 cm


| 032 |

Laurent Desarzens

1

3

2

1 |

2 |

3 |

Le carré des amis

technique mixte sur bois | 70x62 cm | 2011

Balcon sur le Hogar

technique mixte sur toile | 73x60 cm | 2011

Dans les Alpes

technique mixte sur toile | 73x60 cm | 2011

Quelles les techniques et les matières préférezvous ? Quand vous vient-il l’inspiration ? Mes travaux révèlent l’importance de l’imprégnation du voyage dans l’ensemble de mes techniques mixtes. J’interviens sur des maculatures, sur des supports de rencontre qui ont un vécu, une texture, une couleur qui portent en eux l’âme de la route et des coins de paysages découverts. La peinture doit amener une vision du monde et des humains. Elle doit avoir du sens, interroger, inciter au dialogue. En ce qui me concerne, ma peinture est une série de feuilles de routes dont l’intitulé général pourrait être: “Relation d’un voyage en Cadillac rouillée”.

salon d’été | 39


DominiC

| 033 |

1

2

3

Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Un tableau commence souvent par une idée griffonnée sur un support à disposition, un post-it, une enveloppe usagée… parfois retravaillée sur un bloc, ensuite je trace à la peinture diluée directement sur la toile les grandes lignes du paysage ou la silhouette du personnage. Comment choisissez-vous les couleurs ? Les couleurs choisies correspondent à l’émotion ressentie. Avant de commencer, je sens si j’ai envie de travailler avec des teintes chaudes ou froides, puis c’est au cours de l’exécution de la toile que les couleurs trouvent leur place. Quand je prends mes tubes, que je plonge mon pinceau dans la matière, la mélange pour arriver à la teinte exacte désirée, je ressens une excitation, une jubilation qui s’achève 40 | salon d’été

en plaisir quand je dépose un bleu, un rouge, un vert avec délicatesse ou force sur ma toile blanche. Une vraie gourmandise. Quand votre œuvre est-elle terminée ? Je réalise souvent plusieurs toiles à la fois, chacune devant sécher à son tour lors de chaque étape de réalisation. Je fais des pauses lorsque je suis face à une difficulté ou à une insatisfaction. Le tableau reste alors présent en moi tout au long de la journée, je pense à une solution ou son image m’habite simplement, je dis qu’il “mûrit”. C’est ainsi jusqu’à ce qu’il soit terminé, je me sens comme en apnée. Puis, arrive le dernier coup de pinceau, comme un point final, ça y est, j’ai exprimé ce que je désirais et je me sens soulagée, je respire librement. Tout est accompli.

1 | Bleucitron huile sur toile | 60x70cm | 2003 2 | 3 |

Jura de mars

huile sur toile | 40x80cm
 | 2004

Le port

huile sur toile | 60x80cm | 2010


| 034 |

Patrick Dupont

1

3

2

1 | 2 | 3 |

La bonne direction ? / détail photographie | 37x50cm | 2012 Cultiver la différence / détail

photographie | 37x50cm | 2012

Graines de folie / détail photographie | 37x50cm | 2012

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Oui et non ! Oui, parce qu’au début j’ai une vague idée de où je veux aller. Et non, car souvent j’emprunte des voies que je n’avais pas imaginées pour finaliser l’oeuvre… Quand votre oeuvre est-elle terminée ? Au moment de la prise de vue. En tant que photographe, j’affectionne de prendre une photo qui sera le résultat final, quitte à m’y reprendre à plusieurs fois. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Quand je me laisse aller et que la curiosité devient mon guide.

salon d’été | 41


Ami Durussel

| 035 |

2

1

3

Êtes-vous seul quand vous travaillez ? Oui, en laissant plusieurs jours la gravure exposée devant mes yeux. Quel est votre artiste préféré ? Marc Chagall (1887-1985). Pourquoi ? Il a dit “Si toute la vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir“. Quelle est votre technique préférée ? La gravure, car la découverte sur le papier, des traces laissées par ces scolytes sur des écorces encrées, est toujours pour moi, un émerveillement.

42 | salon d’été

1 |

2 |

3 |

La forêt

gravure, empreinte d’un bois | 43x43 cm | 2008

Sans titre

photo tirée d’une gravure | 40x100 cm | 2007

Le soleil noir

gravure, empreinte d’un bois | 30x40 cm | 2009


| 036 |

Loretta Falivene

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Sanft ?

Glasfusing | 16x38 cm | 2010

Unnahbar ?

Glasfusing | 17x43 cm | 2010

Vom Leben gezeichnet ?

Glasfusing | 26x32 cm | 2010

Welches Material bevorzugen sie für ihre Werke ? Glas ist ein unglaublich spannendes Material mit einer enormen Wandlungsfähigkeit. Es inspiriert mich immer wieder zu neuen Formen und Farbkombinationen. Ich liebe die Auseinandersetzung mit diesem nicht immer einfach zu bearbeitenden Material. Oft erfordern ungeplante und überraschende Resultate das Beschreiten neuer Wege bei der Umsetzung meiner Ideen. Was bedeuten die Fragezeichen nach dem Namen der Figuren ? (z.B. Unnahbar ?) Die Figuren zeigen verschiedene Charaktere. Das Fragezeichen nach dem Namen fordert den Betrachter auf, genau hinzuschauen. Ist der erste Eindruck immer der richtige ?

salon d’été | 43


Ferrara Caroline

| 037 |

1

2

3

Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, car je travaille souvent sur plusieurs projets en même temps, qui impliquent verre, métal, pierre ou bois et il serait difficile à d’autres personnes de partager cet espace. De plus mon approche non conventionnelle du travail verrier ne connait pas de limites. Mon atelier est un espace d’expression et de liberté. Le point de rencontre entre techniques, innovations et concept.

44 | salon d’été

D’où et à quel moment vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Je puise mon inspiration du quotidien et je travaille mon regard pour développer une certaine sensibilité. Tout ce qui m’entoure, une forme, une couleur, un paysage, un regard, une émotion, ces éléments se bousculent, s’affrontent, fusionnent et débordent, donnant naissance à des cycles de création inédits et personnels tout en mouvement, dynamisme et fraîcheur.

1 | 2 | 3 |

Lave en effervescence

verre, fusing, thermoformage, chalumeau | 30-38cm | 2012

Force et grâce

verre, casting et slumping | 45x55 cm | 2010-2011

Attirance magnétique / détail verre, fusing, thermoformage, chalumeau | 53x25 cm | 2011


| 038 |

Ellen Fransdonk

1

2

3

1 |

2 | 3 |

Models Inc. Part 1 / détail photographie avec acrylique | 40x60 cm | 2009 Models Inc. Part 2

photographie | 50x70 cm | 2009

Models Inc. Part 3 / détails photographie | 3x (30x45) cm | 2009

Quels sont les titres des oeuvres présentées et comment sont-elles réalisées ? Les 3 photos présentées font partie de la série MODELS INC. J’ai réalisé ces photos pendant un travail que j’ai fait en photographiant des mannequins de vitrines dans un petit dépôt. Après avoir passé quelques heures entourée par plus que 200 modèles différents, vieux, neufs, en parfait état ou abîmés, les mannequins ont commencé à prendre vie et dans les images, j’ai essayé de capter leurs histoires.

salon d’été | 45


Christophe Fraser

| 039 |

3

1

2

Quelle couleur aimez-vous ou n’aimez-vous pas ? Toutes mes photographies sont en noir & blanc, je n’utilise pas les autres couleurs, car seul le noir & blanc a ce niveau de profondeur capable de transcrire une ambiance avec autant de densité. Quel est votre artiste préféré ? Joseph Sudek, il est le poête de l’image, un grand technicien. Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Non, malgré le fait que la photographie argentique que je pratique, est entrain d’être supplantée par la technologie numérique. Je pense qu’il y aura toujours des gens suffisamment indépendant des modes du moment pour faire perdurer cette technique. 46 | salon d’été

1 | Cygnes / détail photographie noir/blanc argentique | 40x50 cm | 2012 2 |

Port de Nyon / détail photographie noir/blanc argentique | 40x60 cm | 2012

3 |

Filets de pêcheur / détail photographie noir/blanc argentique | 40x50 cm | 2012


| 040 |

Ria Geusens

1

2

3

1 |

2 |

3 |

Emotion in grey 1

huile et technique mixte | 70x100cm | 2011

Emotion in grey 2 / détail

huile et technique mixte | 30x90cm | 2011

Emotion in grey 3

huile et technique mixte | 60x60cm | 2011

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre et que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Mes oeuvres n’ont pas de titres. Mes portraits contiennent une histoire. Un voyage émotionnel. Je veux avoir une interaction avec le public qui peut chercher un titre, une émotion. Cette interaction est très importante pour moi. Comment choisissez-vous les couleurs ? J’aime combiner la couleur grise avec une autre couleur. Avec le gris, je n’utilise jamais noir-blanc, mais les couleurs complémentaires. C’est plus vivant! Le gris est pour moi comme une histoire, le passé. Les autres couleurs sont le présent ou le futur.

salon d’été | 47


Roberto Giuliani

| 041 |

1

2

3

Quelle est votre technique préférée ? La technique mixte composée de sable, résine et pigments métalliques me permet de rester sur le chemin de l’exploration par les traces et la matière en apportant un aspect tactile aux thèmes philosophiques et spirituels développés dans mes oeuvres. Ecoutez-vous de la musique, laquelle ? Afin de m’inspirer de sonorités, j’écoute du jazz, de la musique classique et contemporaine ainsi que des enregistrements de percussions composées d’un ensemble de gongs que je joue moi-même. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? L’inspiration est permanente, elle me pousse, lors de la création des oeuvres, à laisser l’inattendu s’emparer des toiles pour qu’elles demeurent acte de création. 48 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Conscience 04 / détail technique mixte | 80x60 cm | 2012 Vie 09 (jour après jour)

technique mixte | 80x130 cm | 2012

Prologue 06

technique mixte | 80x100 cm | 2010


| 042 |

Bénédicte Graz

1

3

2

1 | Octopus moulage, faïence émaillée | 30x20x15 | 2012 2 | Cicatrice moulage, porcelaine émaillée | 14x10x9 cm | 2010 3 | Contamination estampage, cuivre, porcelaine | 13x13x13 cm | 2010

Ecoutez-vous de la musique, laquelle et combien de temps ? Au début de processus de création, je n’écoute pas de musique et je peux rester dans le silence des heures durant. J’ai réellement besoin de m’entendre penser et n’importe quelle forme sonore serait susceptible de me déconcentrer. Néanmoins lorsque j’entame les finitions ou des travaux demandant moins de concentration, j’aime beaucoup écouter des livres audio. Je m’attèle ainsi à des grands classiques ou de la littérature contemporaine (1Q84, Haruki Murakami). Avec la musique, je ne sais parfois plus quoi écouter alors que les livres audio ont l’avantage de combler des dizaines d’heures d’écoute et de rendre des ouvrages fastidieux à lire beaucoup plus attrayants. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Je suis à la fois ravie de pouvoir montrer le fruit de mon travail, curieuse de connaître le ressenti d’autrui et anxieuse face aux critiques qui me seront faites. Pour moi, il s’agit d’une mise à nu. Il n’est pas toujours évident de prendre de la distance et de se

détacher d’un travail que l’on a élaboré seul et qui, en quelque sorte, traduit nos émotions, nos sentiments. Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Je visualise souvent très concrètement l’objet que je vais réaliser avant d’entreprendre mon travail. Néanmoins, je parviens difficilement à le mettre en croquis dans un premier temps. Je m’aide donc parfois de photomontage pour organiser mon travail et je commence directement avec l’argile en réalisant des ébauches. Etrangement, le dessin intervient dans un second temps, comme pour valider mon idée.

salon d’été | 49


Jacqueline Guibat

| 043 |

3

2

1

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre oeuvre ? C’est très variable. Comme je m’apparente au mouvement informel de l’art abstrait et que j’utilise des outils et matières capables de produire des résultats inattendus, cela peut varier de quelques heures à quelques jours ou semaines. Il arrive que je reprenne des toiles après quelques mois. L’important est de s’arrêter au bon moment.

50 | salon d’été

Ecoutez-vous de la musique ? Oui toujours, cela peut aller des Black Eyed Peas à de la musique classique en passant par Ray Charles et les latinos. Quel est votre artiste préféré ? C’est sans aucun doute Zao Wou- Ki que j’ai appris à connaître et à aimer. J’aime beaucoup ses choix de couleurs, sa gestuelle et ses clairs-obscurs. On ressent dans ses oeuvres un combat engagé avec la toile. Tout en restant modeste j’ai aussi parfois l’impression d’engager de vrais combats....

1 |

Avril I

acrylique sur toile | 100x100 cm | 2011

2 | Abstraction acrylique sur toile | 120x100 cm | 2012 3 |

Avril II

acrylique sur toile | 100x100 cm | 2011


| 044 |

Pierre Häfelfinger

1

2

3

1 | Fanum slidepicture, acrylique sur bois | 50x44 cm | 2004 2 |

Hommage à Bettina Otte

slidepicture, acrylique sur bois | 47x42 cm | 2011

3 | Insigne slidepicture, acrylique sur bois | 50x44 cm | 2005

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Le nom et le motif naissent en même temps. Etes-vous seul quand vous travaillez ? Oui, de préférence le soir et la nuit. Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Le motif se développe sur le papier jusqu’à sa présentation définitive, ensuite il est reporté sur des listels de bois.

salon d’été | 51


Sylvie Hamou

| 045 |

1

2

3

Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Je travaille chez moi, sans atelier proprement dit. Le besoin de m’isoler pour créer n’est pas une obligation. Au contraire, j’aime être entourée de ma famille à la maison et suivre les conversations, le mouvement au loin, sans y être impliquée. Lorsque je peins, je reste silencieuse comme dans une bulle. Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? D’une manière globale oui, le format, le thème graphique, les couleurs. Ensuite, mon travail devient intuitif. Mes tableaux se construisent au fur et à mesure. Des choix, parfois imprévisibles, s’imposent durant la création.

52 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Carrément fou

technique mixte sur toile | 100x100 cm | 2012

Un jour en ville

technique mixte sur toile | 80x80 cm | 2012

Construction linéaire

technique mixte sur toile | 80x80 cm | 2012


| 046 |

Myriam Henneberger

1

3

2

1 | Bubble gum sculpture stéatite | 24x21x9 cm | 2010 2 |

Les liens

sculpture stéatite | 29x16x11 cm | 2010

3 | Entracte sculpture stéatite | 27x21x10 cm | 2010

Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Non. La pierre se découvre, me guide… et c’est elle qui décide… de sa forme… de ses contours! Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui. Le besoin de moments rien qu’à nous… pour exister! Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? L’inspiration ? Faire et se laisser faire… imaginer… écouter… regarder… sentir… partager !

salon d’été | 53


Marie Hiroz

| 047 |

1

2 Comment choisissez-vous les couleurs ? Je me laisse guider par mon intuition et mon envie du moment. Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Physiquement, je suis seule à l’atelier, mais en réalité, je ne suis pas si seule que cela… Je me sens trés accompagnée! Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Non, je ne le pense pas, car cela existe depuis que l’homme est sur Terre et tant qu’il ne disparaîtra pas, le dessin et la peinture seront de la partie!

1 | L’envol huile, pigments, papier | 95x60 cm | 2010 2 | Symbiose huile, pigments, papier, sable | 70x115 cm | 2011 3 | L’appel huile, pigments, papier, sable | 90x100 cm | 2011

54 | salon d’été

3


| 048 |

Jacqueline Hoffmann-Botquelen

1

3

2

1 | 2 |

Baka Bébè

sculpture en pâte de verre, écriture braille | 15x18x180 cm | 2008

Rootsvessel 6

sculpture en pâte de verre | 23x17x31 cm | 2009

3 | Visitors sculpture en pâte de verre | 24x30x32 cm | 2010

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Je travaille par séries, je fais des recherches quelques fois parallèles sur plusieurs thèmes différents. Quand je décide, c’est celui qui réveille le plus d’émotions qui l’emporte, ensuite vient l’intellect. L’ensemble est visualisé, tout n’est pas précis, je commence avec l’idée générale, je fais des croquis, j’écris. Au fur et à mesure d’autres visions s’ajoutent aux précédentes, c’est en fait comme une improvisation avec une suite logique. Chaque objet étant visualisé, mais aussi ayant sa propre spontanéité.

Quelle est votre technique préférée ? Pour moi, le verre fut la révélation. Autodidacte dans mon travail ultérieur, il me fut impératif d’apprendre les techniques du verre et après certaines expériences personnelles, redécouvrir et m’inventer. LA technique qui parle le plus à mon Coeur est celle de la “pâte de verre”.

salon d’été | 55


Nathalie Insomby

| 049 |

3

2

1

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Ou vos oeuvres n’ont pas de titre. Pourquoi ? Parfois le nom s’impose de lui-même, c’est évident. Mais la plupart du temps je ne donne pas de titre, je n’en ressens pas le besoin. Une pièce parle d’ellemême. Un “titre” c’est donner un nom à l’émotion ressentie en voyant la pièce, c’est donc propre à chacun. Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Oui, mais bien souvent la forme s’impose d’ellemême lors de la création et je laisse la forme se créer. Je n’essaie plus d’imposer mon idée car la terre est la plus forte et gagne toujours. Si j’impose mon idée, la pièce se fend.

56 | salon d’été

1 | Caresse céramique | Ø 29x22 cm | 2008 2 | Terre céramique | Ø17x20 cm | 2006 3 | Rondeur céramique | Ø44x38 cm | 2012


| 050 |

Jabus

1

3

2

1 | Flowers acrylique | 47x47cm | 2011 2 | 3 |

Narcisse de Montreux

huile | 36x36 cm | 2011

Tulipe du perroquet

huile | 36x36 cm | 2011

Quelle couleur aimez-vous, pourquoi ? J‘aime surtout l‘orange, car c‘est une couleur très vive qui occupe l‘esprit. L‘orange est une couleur de lumière, dans l‘ombre elle sera brune. En psychologie, cette couleur est associée à la gaieté, à la jeunesse, à la joie et aussi au désir et à la maturité. C‘est aussi la couleur de la communication et de l‘unité. Rêvez-vous de vos oeuvres ? Oui, au petit matin je rêve des images merveilleuses et j‘aimerais les visualiser.

Quand avez-vous commencé à penser à vous comme un futur artiste ? Petite fille, je dessinais et je voulais toujours devenir un grand peintre comme Toulouse-Lautrec. Mais je suis devenue professeur d’école secondaire, car il faut avoir de l‘argent pour vivre et gagner de l‘argent avec l‘art, c‘est du poker !!!

salon d’été | 57


Joss

| 051 |

2

1

3

Quelle couleur aimez-vous ou n’aimez-vous pas, pourquoi ? J’aime le noir particulièrement, mais aussi les autres couleurs. Cela dépend de mes émotions. Quand votre œuvre est-elle terminée ? Quand elle mérite de l’être par rapport au nom que je lui ai donné et qu’elle est achevée. Ecoutez-vous de la musique? Laquelle et combien de temps ? Oui, du rap, des chansons françaises (Brassens, Ferré), du jazz, du rock et surtout du blues, sans oublier la musique classique et l’opéra.

Avez-vous une muse inspiratrice ? Oui, ma compagne, Véronique Müller, sans laquelle je n’aurais pas pu avancer dans ma créativité. Quelle matière préférez-vous pour vos réalisations ? La récupération, le composite, le gravier, le sable ainsi que tout ce qui pourrait être amalgamé dans mes créations, j’ai même utilisé, n’ayant pas de sable, du sucre brun.

1 |

2 | Oxigène sculpture | 50x28 cm | 2005 3 |

58 | salon d’été

A l’écoute de l’autre

sculpture | 50x50 cm | 2005

Nuit d’ivresse

sculpture | 50x50 cm | 2005


| 052 |

Ju Jeong-Ae

1

3

2

1 | Amour acrylique sur disque vinyl 33 tours | 2002 2 | 3 |

La première leçon

acrylique sur toile | 43x33 cm | 2004

Le paradis retrouvé / détail acrylique sur toile | 41x27 cm | 1996

Comment choisissez-vous les couleurs ? J’aime toutes les couleurs avec harmonie et luminosité. Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, c’est plus facile pour créer dans le calme Quel est votre format préféré ? Je préfère le grand format rond symbolisant l’infini, le doux, l’universel et la liberté, qui captive mieux toute attention.

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? J’aimerais donner la joie et l’envie d’aimer les gens. Je suis heureuse qu’ils apprécient mes oeuvres et espère les faire rêver. Que changeriez-vous aujourd’hui dans le monde l’art, si vous le pouviez ? Je voudrais développer un projet artistique autour de la rose, fleur fragile qui, pour moi, symbolise l’amour et paix. Toute mon installation est basée sur cet élément éphémère, ce qui démontre l’importance de vivre au présent. Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Pas toujours, j’aime bien travailler directement comme je le fais avec la calligraphie chinoise où le pinceau exprime l’esprit et les énergies. salon d’été | 59


Catherine Jungo-Mondoux

| 053 |

2

3

1

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Quand j’ai terminé un tableau, je le regarde et j’attends qu’une idée, un mot, une impression surgisse et tout à coup je trouve le titre ! Souvent, cela n’a peutêtre aucun rapport avec l’image aux yeux du public, mais pour moi ce sont des associations d’idées qui m’amènent à donner un titre. Envie d’ouvrir la lecture d’un tableau à une autre dimension… En regardant au-delà de ce que l’on voit, on trouve tout autre chose, on voyage, on sort de la simple image ou représentation pour aller dans une sorte d’abstraction mentale, de poésie, où ce ne sont plus les yeux qui voient, mais le coeur… Parfois, ce sont des sentiments ou des émotions qui ont trouvé un support imagé selon mon vécu émotionnel et d’autres fois, c’ est juste la beauté présente dans tel ou tel fragment de la nature qui me renvoie à ma mémoire et ma vision présente des choses et tout simplement, les mots se posent avec un regard d’enfant, sans chercher plus loin que ce qui vient de l’intérieur…

60 | salon d’été

Quelle matière préférez-vous pour vos réalisations ? Toutes mes réalisations se font à l’encre de Chine et couleurs chinoises en gouache ou pigments naturels sur papier chinois (papier de riz) ou papier herbe (beige), pour la plupart marouflées sur papier chinois. Je fabrique moi-même la colle d’amidon pour le marouflage et je monte mes encadrements en partie ou parfois totalement. J’aime travailler sur ce papier chinois, support tellement fragile et délicat qui me ramène à la fragilité de la vie, à la mienne aussi ! Il existe plusieurs sortes de papier, certains plus poreux que d’autres et certains ayant subi un traitement spécial pour supporter jusqu’à 50 couches très diluées de lavis ! Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? L’inspiration de peindre me vient à n’importe quel moment, quand je suis confrontée à toutes sortes d’associations de couleurs par exemple, autant en observant la nature que n’importe quel autre support (photo, livres), mais aussi en vivant des moments colorés de la vie, où le coeur déborde et ne peut plus tout contenir ce qui l’habite ! En fait, c’est la vie qui m’inspire ! Parfois une mémoire de vie, parfois un appel à la vie ! Chercher la beauté qui nous a été gracieusement offerte à tous, trouver l’émerveillement dans un regard, une fleur, un paysage, avoir envie de le montrer à d’autres… Partager ma vision du monde avec d’autres personnes… La différence n’est-elle pas enrichissement ?

1 | Liberté peinture chinoise sur papier chinois | 47,5x83 cm | 2012 2 |

Lotus de lumière...

peinture chinoise sur papier chinois | 89x75 cm | 2006-2011

3 | Eternité / détail peinture chinoise sur pap. chinois marouflé sur pap. chinois | 85x66 cm | 2006-2011


| 054 |

Nicolas Jutzi

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Arnaud, Allalinhornd

photographie | 50x70 cm | 2006

Christophe, Veysonnaz / détail

photographie | 50x70 cm | 2011

Adrien, Alpes bernoises / détail

photographie | 50x70 cm | 2010

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? De plus en plus, en partie parce que je sais mieux ce qui me plaît et ce que je veux montrer. Il m’arrive d’ailleurs souvent de porter tout mon matériel photo sans faire une seule image parce que les conditions ne sont pas réunies pour faire l’image désirée.

Qu’est-ce qui vous aide et qu’est-ce qui vous dérange lorsque vous travaillez ? Les conditions météo… En tant que photographe outdoor, elles participent en grande partie à la réussite de l’image. Evidemment, ce n’est jamais parfait… Quand avez-vous commencé à penser à vous comme un futur artiste ? Quand je serai grand…

salon d’été | 61


Agnès Kaluzny

| 055 |

1

3

2

Comment choisissez-vous les couleurs ? Je choisis les couleurs que je porte, que j’aime et qui me caractérisent. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? C’est un sentiment à la fois de curiosité et d’appréhension face au temps que les gens passent devant une toile et leur ressenti. Quand votre œuvre est-elle terminé ? Une œuvre n’est jamais vraiment finie, on peut sans cesse la retravailler, amener une touche de lumière, d’ombre. Il faut savoir se dire que dans l’instant présent elle est terminée et accepter de se contenter de cet instant. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Tout est prétexte à inspiration: un film, une musique, une lecture, une photo, une discussion… et ainsi se construit petit à petit l’inspiration, même si cela peut prendre du temps.

Ecoutez-vous de la musique ? Laquelle et combien de temps ? La musique est importante et inspirante, qu’elle soit classique, contemporaine. Elle fait partie de mon quotidien, même si parfois le silence et le bruit de la vie quotidienne sont une autre musique. Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Non jamais, l’art est une valeur intrinsèque de l’être humain, l’homme ne peut vivre sans l’art. Quel est votre artiste préféré ? Je n’ai pas d’artiste préféré, car tous peuvent me toucher, selon le moment de ma vie, selon les couleurs utilisées. Quel est votre format préféré ? Ma préférence va pour les moyens et grands formats me laissant plus d’espace pour m’exprimer. Mais parfois un petit format est passionnant m’obligeant à composer différemment. Quelle couleur aimez-vous ou n’aimez-vous pas ? Le violet est la couleur la plus complexe à utiliser dans mes palettes car je ne l’aime pas particulièrement, ne la portant pas sur moi.

1 | 2 | 3 |

62 | salon d’été

Passage vers la lumière

acrylique | 60x60cm | 2011

Les présences sablées

Huile, pâte sablée, mine de plomb | 50x100 cm | 2009

Les dunes de la Baltique / détail

acrylique | 120x100cm | 2010


| 056 |

Maria Klimek

2

3

1

1 | 60 technique mixte | 50x70 cm | 2012 2 | 77 technique mixte | 50x70 cm | 2012 3 | 79 technique mixte | 50x70 cm | 2012

Comment donnez-vous un nom à votre œuvre ? Depuis que la microinformatique est devenue accessible à tout le monde, je gère mes tableaux dans une base de données. Au début, je donnais les noms à mes tableaux par un mot original en français. Maintenant je donne un numéro de la fiche de ma base de données. Ma langue maternelle est le polonais. J’évite ainsi l’ambiguïté et laisse à l’imagination des visiteurs toute liberté d’émotions. Que pensez-vous de la peinture et de la sculpture digitale ? La peinture numérique est une forme d’art numérique. Je travaille sur l’ordinateur depuis 1989 et je suis la “révolution” digitale que je trouve extraordinaire parce que bien adaptée à notre époque. Mais l’ordinateur reste toujours un moyen pour nous aider dans la vie quotidienne. La peinture numérique est limitée par la manière dont elle utilise les techniques de la peinture traditionnelle en raison de l’absence du support physique.

En tant que peintre, je creuse de temps en temps cette esthétique digitale avec mes propres outils. J’aime dans ma création le relief et la texture qui donnent le contact palpable, physique. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Je réagis à deux types d’inspiration: la première, quand les émotions deviennent trop importantes ou trop intenses (dures), je cherche l’inspiration dans mon état d’âme. Je touche le fond de moi-même et une fois devant la toile à peindre, les choses commencent à mieux aller. La deuxième, je m’entoure de l’inspiration provenant du temps qui fait dehors, de la musique que je perçois, des images qui m’entourent. Tout fonctionne en douceur, tout accroît la créativité. Dans cet état de joie et de satisfaction, je peux créer et planifier mon inspiration. salon d’été | 63


Rebecca Klobucher

| 057 |

1

3

2

Who is one of my favorite artists, and why ? One of my favorite artists is Robert Rauschenberg (1925-2008). He was not only a great artist but a great person, working to help others and bridge gaps... Seeing his art “Bed” when I was studying design confirmed what I knew to be true about art (and life), that anything is possible. When is an artwork finished ? I believe audience completes art. As an artwork can have many audiences, it can also have many beginnings and endings, like all good storytelling.

64 | salon d’été

1 |

2 |

3 |

Bramante Plan

graphite, acrylic and stitching on linen | 60x80 cm | 2012

Tower of Song

acrylic and stitching on linen | 23x40 cm | 2012

Kingdom Come

acrylic on canvas | 10x85 cm | 2011


| 058 |

Maukje Knappstein

1

2

3

1 | 2 |

Passanten 1

photo C-Print | 30x20 cm | 2009

Passanten 2 / détail photo C-Print | 30x20 cm | 2009

3 | Rückkehr / détail photo C-Print | 30x20 cm | 2009

Haben Sie eine inspirierende Muse ? Ja und nein, meine Arbeit widerspiegelt auch ein wenig meine eigene Persönlichkeit, meine Spontaneität oder Launenhaftigkeit. Was ist Ihre bevorzugte Technik ? Die Fotografie hat mich immer schon gereizt. Mich interessiert der Ausschnitt eines Motivs, dasjenige, was man erst auf den zweiten Blick sieht. Ich suche hinter den Motiven nach den kleinen, meist unscheinbaren Dingen. So entsteht oft etwas Abstraktes oder Fantasievolles.

Was empfinden Sie, wenn Menschen Ihre Werke sehen ? Ich versuche mir eine Verbindung zwischen dem Bild und dem Betrachter vorzustellen, zwischen Empfinden, Erfahrung, Vorstellung und Denken jedes Einzelnen.

salon d’été | 65


Rita Kohl

| 059 |

2

1

3

Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, la plupart de temps. Je suis mieux inspirée, je peux mieux me concentrer sur mon travail, ma création. J’aime être complètement dans mon travail avec toute mon âme. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? S’ils les regardent, je pense que il y a un intérêt ou une attirance, par les couleurs, les formes et les sujets. Cela est réconfortant !

66 | salon d’été

Que changeriez-vous aujourd`hui dans le monde de l`art, si vous le pouviez ? Je changerais les abstraits trop simples, comme par exemple, une toile jaune avec un point rouge au milieu. Une toile uni avec juste 2 ou 3 croix ou traits ou éclaboussures, ça n’a pas de sens et cela ne représente rien. Un abstrait doit tout de même présenter quelque chose d’agréable à regarder !

1 |

Coeur en tourmente

technique mixte, acrylique | 40x40 cm | 2012

2 | Charme / détail technique mixte, acrylique | 28x60 cm | 2012 3 |

Particules atmosphériques

pinceau et spatule | 50x50 cm | 2009


| 060 |

Carmen Kroese

1

3

2

1 | 2 |

Gerstenfeld von dem Sturm

acrylique | 70x70 cm | 2010

Flaschen und Gläserstillleben

technique mixte, acrylique, huile | 60x60 cm | 2009

3 | Mohnblumenstrass / détail aquarelle | 68x83 cm | 2007

Wie geben Sie einem Bild einen Namen ? Oder haben Ihre Werke keinen Titel ? Auch das, der Titel, kann ändern beim freien Malen. Die Idee ist sicher da, auch eine Vorstellung. Grad kürzlich war für eine Ausstellung ein Erotik Bild gefragt. Ich beginne mit den Fragen, Ganzkörper oder nur ein Teil, seitlich oder von vorne usw. dann geht’s los. Beim Malen kanns passieren, dass speziell das Gesicht einen ganz anderen Ausdruck erhält als gedacht. Da sollte es eine „Unschuld“ geben und die Frau sieht total „verrucht“ aus, oder sie sollte schläfrig wirken und schaut ganz verführerisch in die Welt. Ja, was dann ? Ich frag in meiner Umgebung und da kommen immer ganz

spontan die tollsten Titel. So hab ich bis heute noch kein Bild ohne Namen. Visualisieren Sie Ihr Werk vor seiner Kreation ? Bei Beginn eines Bildes sind alle Ueberlegungen, welches Sujet in welcher Farbe, welche Technik, was für ein Material, welche Grösse im Kopf vorhanden. In der Regel bleibt es beim Format, man beginnt. Die Grundierung stimmt auch noch, aber… da ist vielleicht schon ein Farbtupfer drin. Dann entscheide ich mich z.B. für Acryl als Untermalung. Vielleicht bleibt es dabei, aber je nachdem wie das Bild sich entwickelt, legt man den Pinsel weg, malt mit den Händen oder man nimmt einen Spachtel, oder klebt ein Stück Stoff, Papier dazu oder es kommt zu einer Oelübermalung, oder während des Malens sieht man etwas total anderes in dem Bild und das ganze Sujet ändert sich. In der Regel habe ich keine Ahnung, was oder wie ein Bild am Schluss herauskommt. Es ist die Begeisterung für ein Motiv, das den Fortschritt diktiert oder eine neue Idee die alles ändert. Wann haben sie begonnen, von sich als zukünftigen Künstler zu denken ? Dies beantworteten meine Eltern in Ihrer Feststellung: Das Kind konnte bereits malen, bevor es laufen konnte. salon d’été | 67


Katja Kunz

| 061 |

2

1

3

Wie lange arbeiten Sie an einem Werk ? Das ist gar nicht so leicht zu sagen, denn wann beginne ich zu arbeiten ? Beginne ich dann, wenn ich auf einem Waldspaziergang, auf einer Zugfahrt oder im Gedränge eine Eingebung habe und diese aufskizziere ? Und arbeite ich, wenn diese Idee andauernd in meinem Kopf rotiert oder aber sich unbemerkt in meinem Inneren weiter entwickelt ? In manchen meiner Werke steckt viel Fleissarbeit aber ist diese noch Arbeit oder nicht eher schon Meditation ? Der Akt des Sichtbarmachens eines Werks kann sehr schnell gehen, aber ihm können Jahre an unsichtbarer Arbeit, Erfahrungen vorausgegangen sein. Welches Material verwenden Sie bevorzugt für die Realiation Ihrer Werke ? Leichtes und transparentes. 68 | salon d’été

1 |

Kunztaler II

Objekt | Tuscheaud Silberlinge | 20x50 cm | 2012

2 | Torso Objekt | Stahlteckenadeln in Gips, Draht, Papier | 40x60 cm | 2009 3 | Leer-w-orte Installation polyestervlies | 140x150x180 cm | 2012


| 062 |

Antoinette Lüchinger

1

2

2

1 | 2 |

Floating Soul 1

acrylique, technique mixte | 40 x40 cm | 2012

Floating Soul 2

acrylique technique mixte | 40 x40 cm | 2012

3 | Borderline acrylique, technique mixte | 50 x 70 cm | 2012

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création  et quand votre oeuvre est-elle terminée? J’ai deux façons pour commencer une œuvre de peinture. Quand il s’agit d’un terme que je veux exprimer, je fais des épures pour trouver la meilleure visualisation. Souvent je commence par intuition. L’oeuvre se forme toute seule. Je commence à chercher ce que je veux dire, ce qu’elle exprime ! Je retouche et retouche, jusqu’à ce que je la trouve. C’est la créativité pure et sans limite. Fantastique.

Comment choisissez-vous les couleurs ? Quelle couleur aimez-vous ou n’aimez-vous pas, pourquoi ? Il n’y a pas de couleurs que je n’aime pas. Mais j’ai des phases de préférence, soit le bleu ou le rouge. J’essaie des combinaisons, je joue avec les couleurs. Ecoutez-vous de la musique, laquelle ? J’écoute souvent de la musique. La musique classique ou des chansons.

salon d’été | 69


Walter Mafli

| 063 |

1

2

3

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Presque une inquiétude. Est-ce que cela va leur plaire et les enthousiasmer ? Rêvez-vous de vos oeuvres ? Oui, beaucoup Quel est votre format préféré ? J’aimerais encore faire des 2 m ! Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Je ne donne pas de nom, car on est tout de suite prisonnier, je laisse à l’acheteur le soin de l’imaginer.

70 | salon d’été

Comment choisissez-vous les couleurs ? Ma palette s’est réduite à 8 couleurs avec l’âge et à l’essentiel. Quand votre œuvre est-elle terminée ? On part avec un but, mais on ne sait pas où l’on va arriver. Ecoutez-vous de la musique ? Laquelle et combien de temps ? Oui, toutes les musiques, surtout de l’accordéon et tout le temps. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Ca ne tombe pas du ciel. En me levant, je vois une coupe de fruits, c’est spontané, il faut que ça sorte.

1 | 2 | 3 |

Champ de colza

huile | 46x38 cm | 2012

Champ de blé

huile | 46x38 cm | 2012

Au pied du Jura

huile | 46x38 cm | 2012


| 064 |

Ginette Magnenat

2

3

1

1 | Feuilles création de papier coton structuré sur toile | 80x120 cm | 2012 2 | Traces création de papier coton martelé sur toile | 80x120 cm | 2012 3 | Froissé / détail création de papier coton froissé sur toile | 80x120 cm | 2012

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre, ou vos oeuvres n’ont pas de nom ? Chacune de mes toiles raconte une histoire, souvent ce sont des histoires personellement très fortes, mais pour celui ou celle qui s’arrête devant mon tableau, il découvre son histoire avec son vêcu, alors est-ce nécessaire de tout raconter ? Mes tableaux ont juste un prénom. Quel est votre technique préférée ? Le papier c’est MAGIQUE !! Cette matière me donne d’infinies possibilités de créations. Suivant les fibres utilisées, je peux travailler dans l’épaisseur ou la finesse et aussi jouer avec la transpa-

rence. Fabriquer mon papier me permet d’intervenir à la base de mes créations, je broie les fibres, fabrique des feuilles que je gaufre presse- ou alors creuse avec de l’eau, j’y ajoute des pigments ou pas… Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? C’est vital de créer, exprimer des émotions, évacuer un stress, mettre en lumière des sensations qui viennent de l’intérieur. Les voyages, la nature et l’architecture m’inspirent, l’ombre et la lumière, les reflets dans l’eau, tout cela me donne envie de faire des traces sur ma pâte à papier.

salon d’été | 71


André Maître

| 065 |

3

2

1

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? Je peux y passer pas mal de temps, car une œuvre créée avec le digital se fait en plusieurs étapes. Que pensez vous de la peinture et de la sculpture digitales ? Beaucoup de bien puisque c’est le moyen d’expression que j’utilise. Quelle est votre technique préférée ? Je pense que l’art n’est pas forcément fait de techniques. 
Il s’agit plutôt de faire appel à l’imagination. 
Ce qui m’intéresse, c’est d’innover et les nouvelles technologies 
me le permettent.

72 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Empreinte n°06

art digital | 60x60 cm | 2012

Empreinte n°04

art digital | 40x60 cm | 2012

Empreinte n°01

art digital | 60x60 cm | 2012


| 066 |

Mara

2

3

1

1 | 2 | 3 |

Esquisse d‘un kilim

acrylique, huile, collage | 30x40 cm | 2011

Déjeuner sur kilim

acrylique, huile, collage | 80x60 cm | 2011

Le bled / détail huile, collage | 70x50 cm | 2008

Quel est votre artiste préféré ? Vittorio Zecchin est mon artiste préféré. La finesse de ses motifs abstraits, mélange d’Orient et d’Occident, son travail minutieux qui donne à son œuvre une plénitude chaude, chaude comme le choix de ses couleurs n’ont pu que me séduire. Attirée tout autant par la décoration que par la peinture, je ne peux qu’admirer un artiste qui a maitrisé la peinture et les arts décoratifs.

Quel est votre format préféré ? Un tableau devant être en harmonie avec le lieu où il sera posé, les petit, moyen et grand formats sont mes “préférés”. Le sujet dicte également le format. C’est ainsi que j’ai peint une collection de miniatures inspirées de la calligraphie arabe ou de grands tableaux (grands comme le Grand Palais à Paris !) Avez-vous une muse inspiratrice ? Ma muse, si j’ose une remarque iconoclaste (d’ailleurs aucune des neufs déesses de la mythologie antique n’a pensé à la peinture !), c’est la photographie. Mes tableaux débutent le plus souvent par le collage de la photo d’un paysage, d’une situation, d’un objet qui m’a touchée. De ce support, je laisse rêver mes doigts ou mon pinceau.

salon d’été | 73


Eric Marchal

| 067 |

3

1

2

Comment choisissez-vous les couleurs ? Je pars de la lumière, de la brillance et de la transparence des objets sous différents éclairages. Ainsi chaque image parle dans sa propre langue de couleurs subtilement variées. Quelle est votre technique préférée ? L’huile me permet les traitements les plus divers du coup de pinceau puissant jusqu’au pointillé le plus fin. Séchant lentement, il me permet de donner du relief aux couches et d’affiner le jeu des couleurs. Cela donne aux tableaux une pastosité étrange, mais de loin on découvre la profondeur d’un espace et la corporéité miroitante ou transparente de l’objet.

74 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Verre de confiture

huile sur toile | 50x50 cm | 1999

Bocal à conserves sans couvercle

huile sur toile | 60x60 cm | 1995

Green bottle II

huile sur toile | 50x60 cm | 1998


| 068 |

Marc S

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Tête 1

acrylique sur toile | 80x100 cm | 2012

Tête 2

acrylique sur toile | 80x100 cm | 2012

Tête 3

acrylique sur toile | 80x100 cm | 2012

Comment choisissez-vous les couleurs ? Comme je travaille une peinture très expressive, je choisis des couleurs vives et contrastées. Je préfère les couleurs chaudes qui traduisent mieux la force de mon travail. J’évite de mélanger les couleurs pour garder une impression plus brute. Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? A partir d’un document qui m’intéresse, je transpose librement l’image sur la toile. Je ne visualise pas l’image définitive, car je me laisse guider par les couleurs que je pose sur la toile.

salon d’été | 75


MarianneGB

| 069 | 3

1

2

Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Le désir me vient de toujours et l’inspiration de l’instant présent, tout en est la source, une aube naissante, une couleur, une matière, un caillou sur le chemin, une histoire de regard sur “main-tenant”, le fruit d’une rencontre avec Soi avec l’Autre. Entre pixels et art aborigène, le dialogue s’instaure tel un jeu de piste dans la roue du temps.

76 | salon d’été

1 |

Fleur de paix

huile et mosaïques | 30x30x7 cm | 2011

2 | Culture-mandala huile et mosaïques | 40x40x7 cm | 2010 3 |

Année du dragon

huile sur toile | 20x20x90 cm | 2012


| 070 |

Roanne Martin

1

3

2

1 |

Jute 1 et Jute 2 / détail technique mixte | 2x (70x70 cm) | 2011

2 |

Rouge 1 et Rouge 2 / détail technique mixte | 2x (70x70 cm) | 2011

3 | Puzzle / détail technique mixte | 2x (30x80 cm) | 2011

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Si je donne le plus souvent un titre à mes œuvres, c’est surtout parce que les amateurs le souhaitent. Mes titres sont succincts: si l’oeuvre est figurative, le titre est purement descriptif. En revanche, dans le cas d’œuvre abstraite, j’estime que le spectateur n’a pas besoin d’être “guidé”: c’est sa perception de l’oeuvre qui compte. C’est pour cela que ces œuvres sont sans titre.

Quand votre œuvre est-elle terminée ? Jamais! Avant de m’endormir, il m’arrive de me lever pour modifier une oeuvre (parfois une bonne idée, parfois le désastre). Une oeuvre peut avoir plusieurs “vies” avec la transformation. Il ne faut pas oublier que la plupart des artistes ont des doutes sur la qualité de leur travail et cherchent (souvent en vain) la perfection… Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? J’ai le sentiment diffus qu’ils entrent quelque peu dans mon âme.

salon d’été | 77


Pierre Matthey-des-Bornels

| 071 |

1

3

2

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Lorsqu’une idée me vient, elle est souvent assez floue, je tourne souvent en rond plusieurs jours et petit à petit l’élaboration mentale se construit. Entre la visualisation et la réalisation, il y a un chemin souvent chaotique pour trouver les sujets à photographier afin de construire la réalisation finale de l’oeuvre. Peut-être qu’elle ne verra même pas le jour… ! Quand votre oeuvre est-elle terminée ? Une oeuvre n’est jamais tout à fait terminée, elle est toujours perfectible parce que nous évoluons ensemble. La réalisation d’aujourd’hui ne sera pas identique demain.

78 | salon d’été

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre oeuvre ? Quelques heures, quelques jours, parfois quelques mois. Il y a souvent des projets mis de côté par manque d’inspiration et que l’on reprend de temps à autre. Le temps n’est pas très important si nous voulons parvenir au but fixé. Il y a des creux de vagues qu’il faut parfois accepter pour aller plus loin, mais ce qui est bien, c’est que l’on a toujours envie d’aller plus loin…

1 |

Why drugs, why…!

photocomposite | 48x33 cm | 2011

2 | Leda / détail photocomposite | 48x33 cm | 2011 3 | Battante / détail photocomposite | 48x33 cm | 2012


| 072 |

Angela McFall

1

3

2

1 | 2 |

Light I

huile sur toile | 30x30cm | 2012

Light II

huile sur toile | 30x30cm | 2012

3 | Extrusion / détail huile sur toile | 30x30cm | 2012

Comment choisissez-vous les couleurs ? Avant de créer un tableau, je le visualise dans mon imagination et après je fais un dessin. Finalement je commence à peindre, les couleurs viennent spontanément. Quelle couleur aimez-vous ou n’aimez-vous pas ? Je pense que chaque couleur a une énergie, je préfère le rouge foncé, mais je n’aime pas le violet.

Ecoutez-vous de la musique? Laquelle et combien de temps ? Oui, parfois mes tableaux sont les traductions des chansons. J’écoute la musique abstraite, progressive house music, ambient music, mais jamais la radio avec des gens qui parlent. Qu’est-ce qui vous aide et qu’est-ce qui vous dérange lorsque vous travaillez ? La musique m’aide, parler me dérange. Que pensez-vous de la peinture et de la sculpture digitales ? J’adore la peinture et la sculpture digitales

salon d’été | 79


Silvana Mellet-Allegranza

| 073 |

2

1

Reflets du lac

1|

huile | 24x18 cm | 2008

Château de Rolle

2|

huile | 30x60 cm | 2012

Vieux quai de Rolle

3|

huile | 35x45 cm | 2008

80 | salon d’été

Quel est votre artiste préféré ? Giovanni Segantini. il peint des paysages de montagnes, des lacs et vient de la région de Maloja, dans les Grisons, un endroit qui m’inspire. Quelle est votre technique préférée ? J’utilise la peinture à l’huile que je peux travailler pendant plusieurs jours car elle met du temps à sécher à l’inverse de l’acrylique. J’en apprécie sa substance, ses pigments et son odeur. Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Oui, je démarre presque toujours par un croquis sur une feuille de papier et ensuite, je le travaille avec de la couleur. Et le tout sera au final refait à l’huile sur la toile.

3


| 074 |

Mélusine Minder

1

3

2

1 | 2|

Bia avec Pseudocyttus maculatus

encres UV à pigments sur toile de lin | 60x75 cm | 2007

Cosme I  er de Médicis en armure avec Astronotus ocellatus / détail

encres UV à pigments sur toile de lin | 75x96 cm | 2007 3 |

Laura Battiferri avec Tortue verte

encres UV à pigments sur toile de lin | 75x94 cm | 2007

Avez-vous une muse inspiratrice ? L’Enfance, sans aucun doute. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Lorsque je pressens que des “sujets” qui n’étaient pas destinés à se rencontrer un poulpe et une élégante femme de banquier italien, une tortue marine et une poétesse toscane, un escargot de Bourgogne et un doge de Venise… ont malgré tout des choses à se raconter. Que pensez vous de la peinture et de la sculpture digitales ? “La souris, c’est aussi la main”, tentait de me rassurer Tom Tirabosco, alors que je minimisais la valeur de mon travail en regard de la qualité du sien.

Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Bien sûr. C’est d’ailleurs peut-être pour demain. Ceci dit, devant l’écran, à la lumière du soleil ou à la lueur d’une bougie, la démarche reste la même, puisqu’elle consiste essentiellement à: organiser, combiner, ordonner, agencer, assembler, associer, assortir, mêler, juxtaposer, combiner, arranger, superposer, ajuster, mélanger, jointoyer, marier, confronter, négocier, manigancer, tramer, trafiquer, magouiller, spéculer, opposer, concilier… Comme dans la “vraie” vie, en somme !

salon d’été | 81


Miranda

| 075 |

3

1

2

Visualisez-vous votre oeuvre avant la création ? Quand votre oeuvre est-elle terminée ? Une visualisation spontanée de la forme, puis un croquis, mais vite la terre glaise résiste à ce formatage intellectuel et bientôt une autre forme surgit, une force à laquelle on ne peut qu’obéir et qui se répète jusqu’à ce que la forme se stabilise, trouve son équilibre comme un danseur à l’arrêt reprenant son souffle, et c’est à ce moment précis qu’il faudrait arrêter son labeur, ne plus rien retoucher car la magie de cette respiration pourrait disparaître.

82 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

A corps sensible

sculpture bronze | 35x30 cm | 2011

Ces sacs que l’on porte

sculpture bronze | 12x43 cm | 2011

Le porte-drapeaux

sculpture bronze | 38x58 cm | 2011


| 076 |

Simone Monney

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Flyaway 3

technique mixte | 50x70 cm | 2012

Flameco dance 4

technique mixte | 70x70 cm | 2012

Légèreté 1 / détail technique mixte | 40x80 cm | 2012

Comment choisissez-vous les couleurs ? Le choix de couleurs et l’harmonie entre elles sont très importants pour moi. Les couleurs reflètent l’inspiration du jour. Cela peut être très saisonnier. Des tons plutôt pastel en hiver et des couleurs plus fortes aux changements de saison. L’eau est probablement la source la plus importante dans mes choix de couleurs, une source vitale de bien-être…. Quand votre œuvre est-elle terminée ? Est-ce qu’elle est finie une fois ? L’harmonie entre les formes, l’espace utilisé et la profondeur sont des éléments clefs qui rendent mes œuvres infinies… Je vis avec une œuvre un long moment

avant l’emballage et le rangement. Une fois quand mon regard n’est plus attiré par elle, je suis prête à la lâcher et me dire qu’elle est terminée. Ecoutez-vous de la musique ? Laquelle et combien de temps ? Oui, la musique est ma source d’inspiration majeure. Elle m’aide à me mettre dans le “rythme” pour la création et me procure une sorte de bien-être intérieur dont j’ai besoin pour créer. Le choix de musique varie entre la musique classique (actuellement la harpe), le jazz, la house et des musiques de relaxation. Mes gestes spontanés sont guidés par le rythme de la musique qui est présente tout au long de la création.

salon d’été | 83


Eve Monnier 1

| 077 | 2

3

Comment prend naissance votre peinture ? Je m’inspire toujours de la réalité ou d’une photo. Quelques traits qui créent un espace, une dimension, une perspective. Entre rêve et réalité, l’esprit devient visible, il n’y plus de dessus ni dessous. L’ombre, le reflet, la ligne du coeur donnent la profondeur, la couleur, la vie. Quel est votre format préféré ? Tous les formats m’intéressent, je peux passer d’un petit format A5 à une grande dimension (180x140). Entre 2006 et 2009, j’ai travaillé exclusivement le format carré. Maintenant, je reprends un format plus classique: format paysage.

84 | salon d’été

1 | Cascade / détail ecoline sur papier-néocolor II | 56x76 cm | 2012 2 | Unit-J huile | 70x100 cm | 2011 3 |

La chute d’Icare

huile | 95x78 cm | 2010


| 078 |

Morenito

1

2

3

1 |

Déja vu

art digital | 40x50 cm | 2009

2 | Grimagie art digital | 40x50 cm | 2010 3 | Végimal art digital | 40x50 cm | 2011

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Pour nommer une œuvre, je m’inspire de ce qu’elle reflète ou de ce que j’y vois ! Comment choisissez-vous les couleurs ? En comparant les couleurs de ma création digitale projetée sur l’écran, avec les couleurs de la copie faite en imprimerie, afin de respecter le plus possible l’original   Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? De la curiosité, car ils peuvent y découvrir des aspects auxquels je n’aurais pas pensé Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Non, car ces œuvres ne sont plus faites pour durer, mais pour être consommées et être remplacées tous les deux à cinq ans ! salon d’été | 85


Salvador Moreno

| 079 |

1

2

3

Comment donnez-vous un titre à vos œuvres ? Mes titres sont la prolongation de mes œuvres. Ils sont la continuité de mon moi profond qui m’a conduit à une recherche métaphysique de la naissance et de l’évolution de l’Etre Humain. Quelle couleur aimez-vous ? J’aime toutes les couleurs car elles sont la Lumière de la Vie. Elles sont le synonyme de ma recherche sur la lumière de l’Etre Eternel que l’on doit devenir. Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Jamais. Les arts sont le support de l’Humanité ! Et la garantie pour pouvoir évoluer humainement en direction de la Lumière éternelle.

86 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Etre ou avoir

huile sur toile lin | 80x80 cm | 2005

Effacement biologique

huile sur toile lin | 80x80 cm | 2005

Le don est personnel non matériel

huile sur toile lin | 80x80 cm | 2005


| 080 |

Véronique Mori

1

3

2

1 | Mur-mûre technique mixte, acrylique sur toile | 100x80 cm | 2010 2 | Cascade technique mixte, acrylique sur toile | 80x80 cm | 2011 3 | Darwin acrylique sur toile | 80x80 cm | 2011

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? En général, je travaille par couleur. Comme chaque couche est doublée et que le temps de séchage est de 24 heures, la conception d’une toile dure au minimum 14 jours à un mois si du sable y est ajouté. Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, j’ai besoin de calme et de musique pour peindre, c’est un moment pour me détendre.

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos œuvres ? J’aime les observer et voir à leur visage s’ils sont attentifs, s’ils sont amusés, les voir reculer et essayer de deviner si, de loin, c’est une représentation différente de celle qu’ils ont cru apercevoir de près.

salon d’été | 87


Claire Mussard

| 081 |

3

1

2

Quel est votre artiste préféré ? Les peintures d’Edward Hopper m’ont toujours fascinée et maintenant que je photographie à l’aide du processus primitif du sténopé, je vois une légère ressemblance. L’image est réaliste, ses personnages sont en attente, dans la contemplation. Mon temps de pose est long, les personnes doivent rester immobiles, l’image est doucement floue, entre peinture et photographie, les couleurs éclatent de clarté, de profondeur et je rêve des compositions rigoureuses et poétiques d’Edward Hopper.

88 | salon d’été

1 | Pêcheur photographie au sténopé, tirage argentique | 77x 56 cm | 2002 2 |

3 |

Couple à Vera Cruz

photographie au sténopé, tirage argentique 2/2 | 27x40 cm | 2006

Embarcadère de Rolle

photographie au sténopé, tirage numérique | 80x 66 cm | 2003-2012


| 082 |

Aurèle Oggier

1

3

2

1 |

Des Malers Brot

huile sur coton | 80x100 cm | 2010

2 | Kopfstand huile sur coton | 80x100 cm | 2012 3 |

Paar vor gelbem Himmel

huile sur coton | 80x100 cm | 2012

Wie sieht ihr Arbeitsprozess aus ? Die Inspirationsquellen sind vielfältig: Poesie, eine Traumerinnerung, ein Klecks, eine Melodie, eine Zeitungsnotiz, Kindheitserinnerungen, Auseinandersetzungen mit einem bestimmten Thema … aber auch Piero della Francesca, Tapies, Trockel, Bourgeois, Schnabel, Ernst, Polke, Sherman, Twombly, Beuys, Goya und viele andere. Ich strebe vielschichtige Bilder an, welche den Betrachter irritieren. Dazu muss ich bereit sein, mich in Krisen stürzen zu lassen und mich wieder hinauszuarbeiten, bis das Bild stimmt. Glücklich bin ich, wenn ich in ein „flow“ komme, da weiss ich welche Farbe gefragt, und welcher Strich der nächste ist.

salon d’été | 89


Denise Oggier

| 083 |

3

2

1

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? J’indique comme titre la première idée qui me vient à l’esprit. Cette idée est guidée par l’émotion que je ressens au moment de la prise de vue. Quand avez-vous commencé à penser à vous comme un futur artiste ? Après avoir fait quelques portraits en noir et blanc d’un enfant, mes amis m’ont encouragée à continuer. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Lorsqu’une personne, un paysage ou quelque chose me touche.

90 | salon d’été

1 |

2 |

Souvenir de couleurs

photographie numérique | 55x33 cm | 2010

La grâce de St Gabriel / détail photographie numérique | 55x33 cm | 2010

3 |

Symbiose bleue / détail photographie numérique | 50x75 cm | 2010


| 084 |

Aida Omerović

1

3

2

1 |

Pure supposition

huile sur toile | 58x58 cm | 2011

2 | L’horizon huile sur toile | 60x81 cm | 2011

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Je ne pars jamais avec un titre en tête. Parfois il arrive pendant que je le peins et d’autres fois, l’idée me vient bien après l’avoir fini. Si pour une exposition, il faut absolument que je donne un nom à une oeuvre, je peux être certaine de ne pas trouver le nom qui me tient à coeur. Je préfère laisser le nom me venir tranquillement.

Quand votre œuvre est-elle terminée ? C’est ce qui me paraît le plus compliqué à savoir… si seulement ça pouvait être plus simple dans mon esprit. Certaines fois, elle se termine sans trop savoir pourquoi, mais parfois je dois me remettre dessus à plusieurs reprises pour être satisfaite. J’ai d’ailleurs des oeuvres sur lesquelles je dois encore apporter quelques retouches. Rêvez-vous de vos oeuvres ? Toujours ! Dans mes rêves je trouve beaucoup de réponses aux couleurs, aux noms et aux sens des mes oeuvres. Il m’est souvent arrivé de vouloir me réveiller pour réaliser mes rêves en peinture.

3 | Horloge huile sur toile | 58x75 cm | 2011 salon d’été | 91


Anne Pantillon

| 085 |

1

2

3

Quelle est votre technique préférée ? Le papier est le support, l’encre de Chine la matière principale, l’eau le vecteur. Couches successives, séchages surveillés de près s’enchaînent sur plusieurs jours. La roche émerge, lentement.

1 | Roche encre de Chine sur papier marouflé sur bois | 74x105 cm | 2012 2 | Roche encre de Chine sur papier marouflé sur bois | 74x105 cm | 2012 3 | Roche encre de Chine sur papier marouflé sur bois | 74x105 cm | 2012

92 | salon d’été


| 086 |

Elena Pasima

1

3

2

1 | Dialogue dessin, crayon sur papier | 70x50 cm | 2011 2 | 3 |

Faire connaissance

dessin, crayon sur papier | 70x50 cm | 2011

Toison d’or

dessin, crayon et acrylique sur papier | 60x80 cm | 2011

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Dans une oeuvre j’essaie de rendre le plus possible ce que je vois dans mon imagination. Avez-vous une muse inspiratrice ? La muse qui m’inspire est l’histoire de l’humanité avec ses mythes, ses répétitions et ses coïncidences. Que changeriez-vous aujourd’hui dans le monde l’art, si vous le pouviez ? J’aimerais bien amener plus de beauté. Combien de négativité peut-on effacer avec une seule beauté ?

salon d’été | 93


Philippe Pélissier

| 087 |

1

2

3

Visualisez-vous votre travail avant mise en oeuvre ? Le travail se fait comme il peut selon les circonstances, l’ambiance, les étapes précedentes du processus d’analyse expérimentale… Aucune poésie n’est déductible d’un raisonnement. Quand considérez-vous que votre travail est terminé ? C’est un état du regard-corps qui trouve une sorte de cohérence chromatique et rythmique sur ce qui tient en face et semble dire “ça suffit”. Fin partielle d’un processus en cours dont on découvre qu’il est sans achèvement possible. Comment donnez-vous un titre ? Le titre obéit au jeu de correspondances: alchimie, nécessité interne, coïncidence surréaliste, métaphore ou métonymie.

94 | salon d’été

1 | Somnambula huile sur toile | 70x90 cm | 2010 2 |

Soleil dans la neige

huile sur toile | 80x80 cm | 2009

3 | Flamenca huile sur toile | 70x70 cm | 2011


| 088 |

Nana Pernod

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Vol du papillon de nuit

technique mixte sur toile | 70x70cm | 2011

Papillons sur prairie

technique mixte sur toile | 30x30cm | 2011

Jazz des abeilles

technique mixte sur toile | 30x30cm | 2011

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Ma recherche picturale porte principalement sur la couleur et la ligne. Mon maître c’est la nature: les saisons, la lumière du soleil, le ciel infini. Dans mes tableaux abstraits, je mets en avant le dynamisme des couleurs.

Comment choisissez-vous les couleurs ? J’aime bien les couleurs fortes: toute la palette. C’est comme si je parle avec quelqu’un: j’aime les mots clairs et sonores. Ecoutez-vous de la musique ? Laquelle et combien de temps ? En travaillant je préfère le silence: un tableau en cours exige toute ma concentration, nous ne faisons qu’un. Quel est votre artiste préféré ? Mon art se nourrit des influences italiennes, françaises et américaines.

salon d’été | 95


Maria Personnaz Smith

| 089 |

3

1

2

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Rêvez-vous de vos oeuvres ? Avant de peindre, je me concentre sur l’émotion qu’une vision me procure, j’en rêve, afin de pouvoir la restituer sur la toile. Avez-vous une muse inspiratrice ? Ma muse inspiratrice est la lumière. C’est à partir d’elle que le tableau se met en place. Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre oeuvre ? Chaque tableau me demande 1 à 2 mois de travail.

Quel est votre artiste préféré ? Quotidiennement je remercie Ferdinand Hodler, Nicolas Roerich, Edward Hopper et Johan Van Eyck, l’inventeur de la peinture à l’huile. Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Cette technique existe depuis 600 ans, je ne vois aucune raison pour qu’elle disparaisse. Rien ne pourra jamais remplacer l’intensité du résultat qu’elle permet d’obtenir.

1 | 2 | 3 |

96 | salon d’été

Velours et ors au café Florian, Venise

huile sur toile | 90x100 cm | 2008

Un escalier à Genève

huile sur toile | 60x50 cm | 2012

Soir d’été dans la cuisine / détail

huile sur toile | 100x100 cm | 2006


| 090 |

Anne Philipona

1

3

2

1 | 2 | 3 |

Pastilles 1

technique mixte | 46x57.5 cm | 2011

Pastilles 2

technique mixte | 46x57.5 cm | 2011

Pastilles 3

technique mixte | 46x57.5 cm | 2011

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Pendant très longtemps, je n’ai pas mis de noms à mes œuvres… Je trouve que ça casse un peu l’imaginaire de celui qui les regarde ! Depuis quelques temps, je m’y suis mise…Les noms que je donne sont des clins d’oeil ou parfois des blagues, mais je dois avouer que depuis que je les répertorie sur internet, ça facilite les choses !!! Avoir que des “Sans Titre” et des numéros n’est pas très parlant ! Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? En principe, je sais exactement ce que je vais faire. Le problème, c’est que le résul-

tat n’est pas toujours celui que j’avais imaginé. Alors j’ai dû apprendre à composer aussi avec le hasard. Et il me réserve parfois de belles surprises … Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, je travaille seule. Et j’aime ça ! Mon atelier est un endroit que je n’aurais pas envie de partager. Parfois j’avance des choses à la maison, mais là, c’est différent: c’est un peu le travail de “manutention” que je fais chez moi ! Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? L’inspiration vient tout le temps, mais SURTOUT en faisant. Plus je fais, plus j’ai des idées…Dans ma tête, je pense que j’ai pour 15 ans de travail en attente ! Parfois j’aimerais peser sur OFF.

salon d’été | 97


Andy Picci

| 091 |

3

2

1

Comment choisissez-vous les couleurs ? Ce sont les personnes que je peins qui me les inspirent. Les couleurs permettent d’exprimer le caractère de chacun, de mieux comprendre la personne que j’illustre. Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Oui, j’ai tendance à voir ces masques sur le visage des gens même dans la vraie vie. Je sais exactement quoi peindre sur chaque visage… C’est comme si je n’avais qu’à repasser un dessin transparent qui est déjà présent. Ecoutez-vous de la musique ? Constamment, de tout. Du rock’n’roll au hip-hop en passant par la musique classique. La musique est clairement une source d’inspiration pour moi, j’ai tendance à laisser la radio allumée même quand je ne suis pas chez moi... 98 | salon d’été

1 | Maroussia acrylique et posca sur toile imprimée | 60x90 cm | 2012 2 | Samia acrylique & posca sur toile imprimée | 60x90 cm | 2012 3 | Peter acrylique & posca sur toile imprimée | 60x90 cm | 2012


| 092 |

Isabelle Pilloud

1

3

2

Quelle est votre démarche artistique ? L’identité et la condition féminine. J’observe les femmes autour de moi, en essayant de les comprendre. Qui sont ces femmes que je croise, connues ou inconnues ? Qu’est-ce qui les fait aller de l’avant ? Je m’interroge entre autres sur la femme musulmane, voilée, pas voilée… Les travaux du Salon d’été 2012 sont des représentations de personnages d’un livre Arabqueen de Güner Balci et d’un film Die Fremde de Feo Aladag, qui racontent des parcours de jeunes femmes musulmanes se battant pour leur liberté: j’ai imaginé un vestiaire, la signification du vêtement dans ce contexte étant très forte.

1 | Umay acrylique sur carton | 60x90 cm | 2011 2 | Sakineh acrylique sur carton | 60x90 cm | 2011 3 | Fatme acrylique sur carton | 60x90 cm | 2011

salon d’été | 99


Peter Rage / Von Raphael

| 093 |

1

2

3

Quand votre œuvre est-elle terminée ? Lorsque je sens intérieurement en la regardant que l’œuvre est équilibrée. Ecoutez-vous de la musique ? En principe je travaille dans le silence, pour éviter toute influence extérieure. Je veux que mon inspiration soit retranscrite sans altération. La musique modifie l’humeur, l’énergie et le rythme donnés au pinceau. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos œuvres ? J’admire les gens qui ont la faculté de “communiquer” avec mes toiles, de ressentir des émotions que je n’aurais pas décelées. Quelqu’un m’a dit un jour: “Il y a des gens qui ont le don de pouvoir créer et d’autres qui ont le don de pouvoir d’admirer”. 100 | salon d’été

1 | 2 |

Euphoria Shape Collection

acrylique | 80x100 cm | 2010

Landscapes of my mind Black & White Collection

acrylique et divers | 80x100 cm | 2008 3 |

Infinity of lines Black & White Collection

acrylique | 50x60 cm | 2007


| 094 |

Elise Rebiffé

1

3

2

1 | L’andalouse / détail prise de vue directe, tirage contrecollé sur alu | 92x140 cm | 2008 | numéroté 1/7 | certificat d’’authenticité 2 |

Léa, la nymphe des fougères / détail prise de vue directe, capture argentique, tirage contrecollé sur alu | 80x120 cm | 1998 | numéroté 2/7 | certificat d’’authenticité

3 |

Shirin dans les limbes

prise de vue directe, tirage sous acryl | 100x142 cm | 2010 | numéroté 1/7 | certificat d’’authenticité

Que pensez-vous du débat qui oppose, les notions de mise en scène (qui serait artificielle) et la non-mise en scène qui serait, elle, la réalité, la vérité ? Pour moi, l’authenticité / réalité / vérité, résident dans la sincérité de l’histoire racontée, dans la captation d’un Instant “vrai”, précieux, vivant, vibrant, magique, sacré. Dans le fait d’aller à sa rencontre, en toute humilité, avec amour; Instant mystérieusement sublime, parcelle d’infini, d’éternité… Référence au sempiternel débat “mise en scène / réalité” et au “mentir-vrai” d’Aragon: “dans une composition fictionnelle qui, bien que produit d’un mensonge et donc “menteuse”, transporte une vérité qui s’approche plus de la réalité que la reproduction apparemment directe et immédiate de la réalité telle quelle”. salon d’été | 101


Dorian Recordon

| 095 |

3

1

2

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Le titre d’une oeuvre révèle ce que j’ai souhaité exprimer dans une création et indique du sens qu’a pour moi le thème abordé. Il m’est chuchoté pendant tout le processus de création pour apparaître comme une évidence à la fin du travail. Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? J’imagine mes œuvres avant leur création, mais le produit final est le résultat d’un travail de recherche et d’expérimentations qui peut me placer dans une toute autre direction. Quelle est votre technique préférée ? Il y a certaines techniques et matière avec lesquelles j’ai plus d’affinité ou d’expérience, mais j’aime découvrir les différentes propriétés des matériaux et les possibilités que m’offre une technique.

102 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Café journalier

porcelaine émaillée | 16x5 cm | 2012

Du minéral au végétal

vitrail | 40x60 cm | 2011

Grain de sable

sculpture laiton et laques japonaises | 12x18 cm | 2011


| 096 |

Elvio Ricca

3

1

2

1 | 2 |

Sensation de mouvement

huile sur bois | 60x150 cm | 2010

L’envol des stèles

huile sur bois | 70x100 cm | 2010

3 | Résonance / détail huile sur bois | 48x46 cm | 2011

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Oui, je crée une image la plus claire possible dans ma tête, parfois en la peignant je la modifie en peu. Ecoutez-vous de la musique ? Parfois je écoute de la musique classique, mais je préfère le silence. Quel est votre artiste préféré ? C’est Bran Van Velde, parce que il était lucide, visionnaire, il avait une telle force et il ne vivait pas dans l’illusion.

salon d’été | 103


Andreas Rickenbacher

| 097 |

1

2

3

Visualisieren Sie Ihre Arbeit vor seiner Kreation ? Stillleben arrangiere ich – wie ein Bühnenbild – in meinem Atelier und konstruiere so eine Geschichte. Tierschädel spielen eine zentrale Rolle. Diese Objekte bedeuten für mich Respekt und Bewunderung vor der Kreatur. Sie zeigen die ungeschminkte Schönheit des Vergänglichen und des Zerfalls. Was ist Ihr Lieblings-Format ? Es gibt kein Lieblingsformat für meine Werke. Es eignen sich kleinste bis sehr grosse Formate. Was ist Ihre bevorzugte Technik  ? Klassische Ölmalerei auf Leinwand oder Holz ist für mich die beste Technik zur Umsetzung meiner Ideen.

1 |

104 | salon d’été

2 | 3 |

Die kleine Sammlung

Oel auf Leinwand | 20x49 cm | 2009

Kleine Hommage an Jürg Kreienbühl

Oel auf Leinwand | 30x55 cm | 2008

Zwei Vogelschädel

Oel auf Wand | 16x18 5 cm | 2008


| 098 |

José Roosevelt

1

3

2

1 |

Hommage monumental à la femme

huile sur toile | 50x70 cm | 2010 2 | 3 |

La frontière

huile sur toile | 50x70 cm | 2010

Les fruits érotiques

huile sur toile | 50x50 cm | 2010

Etes-vous seul quand vous travaillez ? La peinture étant pour moi un dialogue entre l’inconscient, d’une part, et les yeux et la main, de l’autre, il ne m’est possible de travailler que quand je suis seul, loin de toute interférence extérieure. Quel est votre artiste préféré ? Rembrandt, pour son humanité. Quelle est votre technique préférée ? La peinture à l’huile. C’est la seule technique qui me permet d’arriver où je veux arriver. La puissance de ses couleurs, alliée à sa finesse, peut donner origine à des oeuvres qui marquent par leur présence et qui, en même temps, séduisent par leur subtilité.

salon d’été | 105


Ruth Roth

| 099 |

3

1

2

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Mes œuvres reçoivent habituellement des titres pour deux raisons: la première est que le titre suggère à l’observateur mes pensées pendant que je peignais ou ce que je souhaite transmettre. La deuxième est tout à fait banale: avec un titre, les tableaux sont plus faciles à archiver dans un ordinateur et, dans l’incroyable quantité de données enregistrées, relativement faciles à trouver. Pour les œuvres sans titre, je laisse à l’observateur toute liberté d’interprétation. Quel est votre artiste préféré ? Leonardo da Vinci et Pablo Picasso, car ils étaient polyvalents, ils connaissaient et travaillaient dans toutes les genres.

106 | salon d’été

1 |

Sans titre

huile sur toile | 80x80 cm | 2005

2 | L’allumette acrylique sur toile | 65x65 cm | 2011 3 |

Down under

acrylique sur toile | 65x65 cm | 2011


| 100 |

Daniel Salzmann

2

1

2

1 | 2 |

Pivoines I

acrylique sur toile | 77x93 cm | 2011

Pivoines II

acrylique sur toile | 77x93 cm | 2011

3 | Fruits acrylique sur papier | 60x70 cm | 2012

Dites-nous quelque chose sur vos peintures. La couleur joue un très grand rôle dans mon travail artistique. J’adore créer des ambiances en jouant avec les contrastes tout en cherchant des nouvelles harmonies. En ce qui concerne les sujets, je les trouve facilement dans la nature, que ce soient des fleurs ou des fruits. Mais j’adore aussi puiser dans l’histoire de l’art en m’inspirant de tableaux anciens, notamment des natures mortes. Quels sont vos peintres préférés ? Mes peintres favoris sont Matisse et Hockney.

salon d’été | 107


Alexander Saner

| 101 |

2

1

3

Quand votre oeuvre est-elle terminée ? Pour moi, une oeuvre est terminée quand je n’ai plus rien à ajouter et plus rien à enlever. Ecoutez-vous de la musique ? C’est le silence qui me donne la créativité. Que changeriez-vous aujourd’hui dans le monde l’art, si vous le pouviez ? Pour les projets d’installations, mon idée est du “Do-it-yourself-Art” pour les galeries et musées internationaux, au lieu de transporter la matière, il faut transporter les idées.

108 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

No-thing-object nr. 32

bois, acier, caoutchouc | 70x35 cm | 1999

Dynamic-static 33

sculpture acier | 48x75 cm | 2004

No-thing-object nr. 46

bois, acier, pierre | 50x50 cm | 1999


| 102 |

Brigitte Schacher

1

3

2

1 | 2 |

Entre ciel et terre

acrylique et encre de Chine | 80x80 cm | 2011

Histoire de coeur

technique mixte et huile | 60x60 cm | 2011

3 | Chambardement technique mixte et huile | 80x80 cm | 2011

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Lorsque je finalise un tableau, je l’expose dans un lieu visible au quotidien. En l’observant, je l’interroge pour savoir s’il porte en lui un titre, cela peut être une émotion, une pensée, un souvenir. Comment choisissez-vous les couleurs ? Mes couleurs sont choisies en fonction de mes envies, de l’instant présent, d’une ambiance, d’un moment. Puis elles évoluent couche après couche pour donner une profondeur, une luminosité, une teinte qui varie selon les éclairages.

Quand votre œuvre est-elle terminée ? Mon œuvre se termine quand je la signe, pour cela il faut que je ressente une impression de “fini” quand je l’ai exposée un jour, une semaine, un mois sur les murs de mon salon.

salon d’été | 109


Dan Scher 1

| 103 | 3

2

How do I choose my colors ? I look for harmony. How do I know when a work is finished ? When color is at it’s richest, form is at it’s fullest. When everything is at rest and moves comfortably. What are your favorite artists ? TOO MANY ALL, all that is good, here are a few: Veronese, Cezanne, Tennagra figurines, the Fayum portraits, Delacroix, Matisse, Gris, Titian, Picasso, Cycladic sculpture. Duke Ellington said, “there are two kinds of music, good music, and the other kind.”

110 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Luggage on wheels

huile sur lin | 100x70 cm | 2011

The red and the black

huile sur lin | 120x90 cm | 2009

Woman shopping

huile sur lin | 52x31 cm | 2009


| 104 |

Sonja Schmid

1

3

2

1 | Sorpresa acrylique et technique mixte | 60x60 cm | 2012 2 | Verwirrung acrylique et technique mixte | 80x100 cm | 2012 3 | Curiosità acrylique et technique mixte | 60x60 cm | 2012

Wie wählen Sie den Titel / Name für Ihr Bild aus ? Entweder vermittelt mir das Bild ein Gefühl oder ich habe mit dem Bild ein Erlebnis. Deshalb versteht der Betrachter des Bildes oft den Titel nicht auf Anhieb Haben Sie eine Muse ? Ja die Natur und die Struktur der Steine Erstellen Sie Skizzen bevor Sie in den Malprozess eintauchen ? Ja ich erstelle Skizzen von verschiedenen Formen die mich faszinieren.

salon d’été | 111


Gilberte Schori

| 105 |

3

1

2

Comment choisissez-vous les couleurs ? Avec le feu, c’est lui qui décide finalement. Quand votre œuvre est-elle terminée ? Le jour après la cuisson finale, quand je la découvre vraiment, comme une naissance…. Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Impérativement. Quel est votre artiste préféré ? Brancusi en sculpture pour sa ligne essentielle si parfaite et en peinture Antoni Tapiès pour ses structures, couleurs et sa force prodigieuse... Avez-vous une muse inspiratrice ? Ah! oui, la terre que je travaille, elle me parle.

112 | salon d’été

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Un grand bonheur, s’ils s’arrêtent et REGARDENT! Quand avez-vous commencé à penser à vous comme un futur artiste ? En vivant au Japon où j’étais comme un buvard, tout me parlait et me parle encore, car j’y retourne chaque année à l’automne. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? La nuit et souvent en rêve…

1 | 2 | 3 |

Livres Raku

céramique Raku 980° | 2000

Livres Raku

céramique Raku 980° | 2000

Livres Raku

céramique Raku 980° | 2000


| 106 |

J-Marc Schwaller

1

3

2

1 | Passage huile sur bois marouflé | 86x86 cm | 2011 2 | Passage huile sur bois marouflé | 86x86 cm | 2011 3 | Samouraï huile sur toile | 160x160cm | 2005-2011

D’où vient votre inspiration ? Après plus de trente ans de peinture, je me rends compte que nous, peintres, nous recommençons toujours la même peinture. D’où la volonté de casser cette image et aussi de l’enrichir. D’abord par la création d’un “lieu”. Je vis et travaille dans une grande maison entourée d’un jardin, d’eau, de bambous, de grands arbres et de mille plantes. Ensuite, par les voyages qui apportent à travers les différentes civilisations que j’ai découvertes un autre regard. Le travail en atelier dans un espace blanc, avec un éclairage zénithal, me permet de restituer toutes ces “impressions”. Je travaille sans image, ainsi le tableau tend vers la non-figuration ce qui permet au spectateur une interprétation toute personnelle. Picasso disait: “L’inspiration existe. Un tableau ne vit que par celui qui le regarde.”

salon d’été | 113


Cecilia Setterdahl

| 107 |

3

1

2

Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Je sais toujours à l’avance à quoi le tableau va ressembler, la plupart du temps je m’appuie sur une esquisse, puis les couleurs varient au fur et à mesure que le travail avance, elles peuvent être trop claires, trop fortes ou tout simplement fausses. Quel est votre format préféré ? J’aime travailler en grand, mais après un grand, il est agréable de faire un petit et vice versa. Quelle matière préférez-vous pour vos réalisations ? Je travaille toujours en acrylique, ça sèche vite, les pinceaux se nettoient facilement et ça ne sent pas mauvais.

114 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Composition en rouge

acrylique | 30x30 cm | 2010

Composition en bleu

acrylique | 60x105 cm | 2011

Composition en violet

acrylique | 90x128 cm | 2010


| 108 |

Maria Grazia Sorrentino

3

2

3

1 |

Lost horizon

acrylique sur toile | 50x70 cm | 2012

2 | Deep acrylique sur toile | 60x60 cm | 2012 3 | Blaze acrylique sur toile | 50x70 cm | 2012

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Non, elle est une apparition mystérieuse et mythique. Ecoutez-vous de la musique ? Laquelle et combien de temps ? Oui, Schubert, Brahms, Mahler, Schoenberg, Debussy, Jazz, Ravi Shankar, Philip Glass, Pink Floyd, etc., toujours et longtemps. Etes-vous seule quand vous travaillez ? Oui, mais assistée par l’esprit de ceux qui m’ont précédés.

salon d’été | 115


Marko Stević

| 109 |

1

3

2

Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Cela dépend de la nature du travail, dans le cas d’un documentaire, oui on peut l’imaginer, visualiser un endroit ou des personnes. Mais une fois sur place, la création se fait au fil des rencontres, presque par hasard. Les liens ou les séries se créent par la suite en visualisant les images. Êtes-vous seul quand vous travaillez ? Oui la plupart du temps, cela facilite les rencontres avec des gens.

116 | salon d’été

1 |

Sans titre (Singapour) / détail technique numérique | 90x90 cm | 2010

2 |

Sans titre (Shanghai) / détail technique numérique | 90x90 cm | 2010

3 |

La sieste sur synthétique (Singapour)

technique numérique | 90x90 cm | 2010


| 110 |

Kalina Svetlinski

1

3

2

1 |

Stern I

Öl auf Leinwand | 60x80 cm | 2009

2 | Décision Mischtechnik auf Leinwand | 60x80 cm | 2010 3 |

Die Brücke dazwischen

Mischtechnik auf Leinwand | 60x80 cm | 2010

Wann haben sie gedacht ein Künstler zu werden ? Immer… Bildende Kunst ist immer ein Weg für mich, die Freiheit der Gedanken und alles was mich bewegt in ihrer besten Form auszudrücken. Welches ist ihre bevorzugte Technik und warum ? Ich arbeite hauptsächlich mit Öl, jedoch liebe ich es mit verschiedenen Techniken zu experimentieren. Ich suche die Verführung und Vertiefung in Kunst, welche ich als die wahre treibende Kraft betrachte. Wenn ich meine Charaktere erschaffe und kreiere, dann nutze ich alle verfügbaren visuellen Methoden. Auf diese Weise erschaffe ich Situationen, Emotionen, Gefühle welche uns alle bewegen und Spuren hinterlassen in uns.

salon d’été | 117


Claudine Tournier

| 111 |

1

2

3

Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre oeuvre ? Sur une pièce figurative, un personnage détaillé, je prends du temps pour travailler les détails du visage, des mains, des pieds. Ces pièces demandent environ 3 ou 4 semaines. Une pièce stylisée émane d’une pièce figurative. Elle ne porte donc que sur l’élan, le mouvement, le geste. Ces pièces sont terminées plus rapidement, mais demandent tout de même 2 à 3 semaines. Quelle est votre technique préférée ? La sculpture sur terre est un travail difficile, car la terre impose des contraintes qu’il faut bien maîtriser. Mais une fois la technique intégrée, la terre donne l’entière liberté d’exprimer tout ce qu’on veut.

1 | Arche grès sculpté, cuisson élect. 1250° | 70x40 cm | 2012 2 | Flèche grès sculpté, cuisson élect. 1250° | 46x21 cm | 2010 3 |

118 | salon d’été

Nuage sur la main

grès sculpté, cuisson élect. 1250° | 70x40 cm | 2009


Tatyana Tretyakova

| 112 | 1

3

2

1 | 2 | 3 |

Régate de la Riviera

acrylique, huile | 70x140 cm | 2012

Vieille barque

acrylique, huile | 70x140 cm | 2012

Bateau à souhaits

acrylique, huile | 80x80 cm | 2012

Visualisez-vous votre œuvre avant sa création ? Quasiment à chaque fois avant de commencer une nouvelle œuvre, je visualise mentalement une maquette parfois détaillée, parfois non, de celle-ci. Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? Le temps de travail est toujours différent vu que la plupart du temps je travaille en plusieurs étapes. Pendant la première étape j’effectue un jet émotionnel de couleurs pour avoir une visualisation de l’œuvre. Pendant la seconde étape, j’ajoute les détails. Ecoutez-vous de la musique ? Laquelle et combien de temps ? Oui, j’écoute principalement du reggae, jazz, rock et le temps d’écoute ne peut être défini.

salon d’été | 119


Sarah Vasey

| 113 |

1

2

3

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? J’aime choisir des titres pour mes oeuvres car pour moi les mots racontent des histoires. J’aime ce qu’évoque un mot, la pluralité des sens qu’il peut avoir. Ainsi le mot “motif” est en même temps l’élément qui décore les robes que portent mes femmes et la raison pour laquelle elles les portent. Avec le mot “mécanique”, je tente de questionner la raison d’être d’une femme, son fonctionnement. Je suis sensible également à la résonance des mots, “mécanique” par exemple se situe à contrecourant de notre aire numérique, c’est un mot qui sent le passé dont on entend encore les rouages tourner.

120 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Le motif de mes robes

acrylique et technique mixte | 50x70 cm | 2009

Ma femme

acrylique | 75x120 cm | 2009

La mécanique de ma femme

acrylique | 61x87 cm | 2009


| 114 |

Annick Vauthier

1

3

2

1 | Transparence acrylique, pastel et techniques mixtes | 80x80 cm | 2010 2 | Vestige acrylique, pastel et techniques mixtes | 80x80 cm | 2011 3 | Escapade acrylique, pastel et techniques mixtes | 100x100 cm | 2012

Comment donnez-vous un nom à votre oeuvre ? Le titre que je vais donner à une œuvre est un moment privilégié. Cela se fait lorsque j’ai décidé que le travail était abouti. Le plus souvent le titre s’impose très vite et ce qui est étonnant c’est que je n’oublie pas ce nom. Il devient une évidence. D’autres fois. mais plus rarement, je cherche plus longtemps, c’est bien souvent que cette toile a eu toute une histoire, pleine de doutes et de contradictions, de recherches et que de ce fait, elle pourrait avoir plusieurs titres.

Quand votre œuvre est-elle terminée ? Une œuvre est terminée lorsque après l’avoir regardée pendant un certain temps et souvent à plusieurs reprises, je suis convaincue que je ne dois plus y toucher. Je sens que j’ai eu accès à l’état de grâce que requiert la créativité et cela me procure une certaine satisfaction. Combien de temps pouvez-vous travailler sur votre œuvre ? Le temps que je passe sur une toile n’a pas d’importance mais je dois dire qu’il est plutôt long, Je suis une artiste qui travaille avec ma vie intérieure et celle-ci est plutôt complexe et changeante. Mes énergies sont mouvementées et je cherche le silence et le calme pour exprimer l’harmonie. Alors avec ce monde intérieur, je peins en tentant de mettre de l’ordre et de construire une œuvre qui soit équilibrée et aboutie. Chaque toile représente pour moi une période de vie et évolue comme la vie. C’est-à-dire que, au fur et mesure des heures, des jours, quelque fois des mois, ma toile continue à avancer, forte des expériences précédentes qui l’enrichissent.

salon d’été | 121


Silvia Velázquez

| 115 |

3

2

1

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos œuvres ? C’est un grand plaisir de pouvoir partager mes créations avec les autres. J’aime voir les expressions sur les visages et imaginer ce qu’ils pensent et ressentent face à mes travaux. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? Dès que je commence à faire un croquis, je sens l’envie de continuer et continuer. C’est comme chercher quelque chose dans un tiroir et se rendre compte qu’il y a plein d’autres jolies choses qu’on voudrait en faire sortir. Le plus important c’est de commencer, le reste arrive tout simplement.

122 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Mundos virtuales 16

acrylique sur toile | 80x60 cm | 2012

Mundos virtuales 08

acrylique sur toile | 60x80 cm | 2012

Mundos virtuales 03

acrylique sur toile | 60x80 cm | 2012


| 116 |

Claudia Von Boch

1

3

2

1 | Pachamama modelage en grès noir et terres recyclées, cuisson 1200°C | 50x60x50 cm | 2010 2 |

3 |

L’Ange de la nuit

modelage en grès noir et terres recyclées, cuisson 1200°C | 25x20x150 cm | 2012

La naissance de l’Ange / détail modelage, porcelaine et terres recyclées, cuisson 1200°C et dorure | 27x27x47 cm | 2007

Êtes-vous seule quand vous travaillez ? Mes sculptures sont grandes et demandent que tout mon corps et mon esprit soient engagés dans leurs créations. Dans ces moments, il n’y a que moi et la pièce qui comptent. Dans notre solitude il m’arrive de lui parler. Quand vous vient l’inspiration, le désir de faire ce que vous faites ? A la suite d’expériences, d’images ou de lectures, je suis surprise par une envie d’interpréter avec mes mains. La fabrication étant complexe, le résultat peut ne pas me satisfaire ou la pièce peut casser à la cuisson. Alors, je recommence.

Comment donnez-vous un nom à votre œuvre ? Le titre de l’œuvre découle de la source d’inspiration ou celui-ci peut venir après que la pièce soit finie. Dans la création il y a un trio entre moi, l’œuvre et l’observateur: chacun interprète à sa manière ou peut même changer le titre.

salon d’été | 123


Antoinette Vonlanthen

| 117 |

3

1

2

Avez-vous pensé qu’un jour ce genre d’art pourrait se terminer ? Quand ma grand-mère est décédée en 1981, j’avais juste 34 ans. De son attitude humaniste, elle m’a laissé un héritage immense: celui de pouvoir lier la pédagogie humaniste à l’art pictural, de partager mon ressenti à travers mes activités de peintre et de formatrice. Je m’intéressais aux œuvres des grands peintres comme Monnet, Pissaro ou encore Sisley, ainsi qu’aux pédagogues Rousseau, Piaget, aux philosophes Herder, Marc Aurèle, aux psychanalystes et psychothérapeutes Freud, Jung, Rogers. Leur force spirituelle reste vivante, laisse une énergie, une source de lucidité au-delà des années, des époques. Mes peintures ont déjà été à plusieurs reprises une source de joie, pour moi et les autres. Vivre cela au présent me permet de mieux accepter 124 | salon d’été

que l’art, tout comme la vie, n’est qu’une transition. Les thèmes de mes œuvres étant liés à la sensualité et à la nature, peut-être que dans 100 ans, quand la technique nous aura définitivement dépassés et que la nature sera saccagée, ma peinture sera révolutionnaire ! Au réel, je me dis toutefois “mon Dieu, s’il m’arrive quelque chose, que deviendront mes 150 œuvres et ma soixantaine de dessins ?“ Comme la question pourrait se poser avec tout ce qui est matériel, c’est la seule limite que je vois. Cette dualité est complexe et comme j’ai appris à lâcher prise…. je laisse faire le temps.

1 | 2 |

Filet informatique

collage sur toile | 40x40 cm | 2011

Nids de fleurs

huile sur tissu de lin | 50x50 cm | 2008

3 | Meisinga collage sur toile de lin | 13x18 cm | 2012


| 118 |

Stoja Vuković

2

1

3

1 | Personnage cire, mousse expansive bois, carton | 80x30cm | 2012 2 | Stalactite cire, mousse expansive | 80x30 cm | 2012 3 |

Nid d’aigle / détail bois, mousse expansive, plâtre, tissu, terre | 2m70x1m20 | 2012

Visualisez-vous votre oeuvre avant sa création ? Oui, j’imagine toujours la pièce telle qu’elle pourrait être à la fin. Il y a parfois des petites différences entre cette projection et la réalisation, mais souvent elles sont nécessaires pour arriver à l’aboutissement de l’oeuvre. Quel est votre format préféré ? J’explore tous les formats. Il n’y a pas de préférence car chaque oeuvre a sa propre exigence de format. Je teste des pièces au format miniature ce qui facilite la projection sur l’oeuvre définitive. Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Je suis curieuse de savoir comment ils perçoivent les oeuvres. Cela m’intéresse car cela fait évoluer ma perception aussi. salon d’été | 125


Fabrice Wagner

| 119 |

1

2

3

Que ressentez-vous quand les gens regardent vos oeuvres ? Offrir la possibilité, au travers de mon regard, de s’imaginer être dans le même lieu où j’étais lors de la prise de vue. Je restitue une réalité, celle de m’être confronté à l’aventure humaine.

126 | salon d’été

1 |

La Grosse Scierne / détail photographie numérique | 30x40cm | 2011

2 |

Les Coques / détail tephotographie numérique | 30x40cm | 2011

3 |

Les Thésailles / détail photographie numérique | 30x40cm | 2012


| 120 |

Aline Wagnon

1

3

2

1 |

Végétal 1

acrylique | 80x80 cm | 2011

2 | Bleu acrylique | 80x80 cm | 2011 3 | Blanc acrylique | 80x80 cm | 2011

Quelle est votre technique préférée ? J’aime peindre avec un pinceau en utilisant une peinture à l’eau. J’utilise l’encre de chine liquide et colorée qui peut être diluée ou très intense pour mes travaux sur papier, cette technique implique un geste décidé, sans repentir. La peinture acrylique me permet de travailler et chercher longtemps par couches successives, de recouvrir et recommencer sans limites mon tableau.

Faites-vous des croquis au départ de votre création ? Dessiner, peindre, coller, essayer, découvrir, explorer… Faire des croquis pour réfléchir, retenir, composer, trouver les formes, choisir les couleurs et rester en lien avec les vibrations de l’eau, des arbres, de la forêt…

salon d’été | 127


Gisela Wolf

| 121 |

1

2

3

Sind Sie alleine, wenn Sie arbeiten ? Zum Arbeiten bin ich alleine, ich liebe die Ruhe und die Möglichkeit der Konzentration. Welches sind Ihre bevorzugten Techniken ? Weshalb ? Meine bevorzugten Techniken sind die Malerei und die Collage. Sie bieten zahlreiche Möglichkeiten für das Experimentieren mit Farbe und Form. Welches Material bevorzugen Sie für Ihre Realisationen ? Ich bevorzuge Papier in allen Qualitäten, auch für die Gestaltung von Buchobjekten, s. www.wolfgiselak.ch. Manchmal verwende ich auch Fundstücke von den Spaziergängen mit meinem Hund.

128 | salon d’été

1 | 2 | 3 |

Wende, changement

acrylique, collage | 30x30cm | 2009

Wachsen, grandir

acrylique, collage | 30x30cm | 2009

Spur, trace

acrylique, collage | 30x30cm | 2009


| 122 |

Andrea Dora Wolfskämpf

3

1

2

1 |

2 |

3 |

Sans titre

acrylique et oilstick sur toile | 80x100 cm | 2012

Rencontre dans la forêt

acrylique et oilstick sur toile | 30x40 cm | 2012

Le cauchemar

acrylique et oilstick sur toile | 30x40 cm | 2012

Quand votre œuvre est-elle terminée ? Tout à coup, un tableau est terminé. Il ne faut juste pas manquer le moment. Mais le moment n’est pas un moment, c’est un feeling. Certaines œuvres sont trop parfaitement travaillées. Elles n’ont plus d’intérêt pour moi. Chaque œuvre doit avoir une certaine tension, éveiller de la curiosité. Lignes, couleurs, espaces. Tout y trouve sa place et exprime l’image finale. La surprise pour moi-même. Parfois une heure. Parfois des mois de lutte. Quelles couleurs aimez-vous ? Mes œuvres sont pleines de couleurs, de toutes les couleurs. On peut faire briller un tableau tout sombre. Les couleurs sont l’atmosphère d’un tableau, excitante, expressive ou paisible et douce…

salon d’été | 129


Réjane Woszczynski dite Woski

| 123 |

1

2

3

Quelles couleurs aimez-vous et comment choisissez-les vous ? Visualisez vous votre oeuvre avant sa création ? La matière et la couleur n’ont pas de sens, elles n’ont que de l’usage. En pratiquant le tir de compétition, j’ai découvert le potentiel qu’offre le subconscient. J’ai retrouvé la même condition mentale dans l’élan créateur. Ainsi, ma peinture est l’écriture de mes songes ! Superposant les pigments, j’use de leur transparence, mesurant la lumière, dilatant à ma guise les fondus; le flou réalisé amène à moins voir pour mieux ressentir. Les cannelures et empâtements inscrivent une perception de mouvement, de vitesse, et de rapport au temps. Ainsi, sans repère, à travers une perspective sans fond, apparait dans la nuit blanche de la toile un monde flottant, impalpable et impensable: la recherche d’absolu.

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Voyage dans l’absolu

huile sur toile | 48x53 cm | 2008

Ephémères plaisirs

huile sur toile | 65x92 cm | 2004

3 | Coma huile sur toile | 30x30 cm | 2005


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Zinga

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Chemin de vie

acrylique | 80x80 cm | 2012

Chaos des villes

acrylique | 60x60 cm | 2011

Reflet de l’âme

acrylique | 50x70 cm | 2011

Quelle est votre technique préférée ? Avec mes spatules, pas de phobie de la toile blanche. Une fois les couleurs de base choisies, et là, cela dépend net de mon humeur, je commence à appliquer le fond. Le travail à la spatule me réserve des surprises, je m’amuse à marier, à entrelacer, à superposer les couches de peinture. Gentiment, je distingue des ombres, des esquisses des formes que peut-être, seule, je perçois ! J’aime également donner certains effets en utilisant mes doigts. Le contact avec l’acrylique est doux, lisse, presque sensuel. Ce n’est qu’après avoir réalisé un fond que je décide si ma toile deviendra abstraite ou non.

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Catherine Zonca 1

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1 | Com-union acrylique, technique mixte sur bois | 60x120 cm | 2010 2 | 3 |

Equi-libre II

acrylique, technique mixte sur bois | 60x120 cm | 2010

Prendre un enfant par la main

acrylique, technique mixte sur bois | 68x120 cm | 2010

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Comment choisissez-vous les couleurs? En général, je regarde mes couleurs et je choisis celle qui me “parle” le plus. Ensuite, plus le travail avance, plus je mixe les teintes pour avoir des couleurs plus complexes. Quelles couleurs aimez-vous, pourquoi? J’utilise toutes les couleurs mais très peu de noir, de vert et d’orange. Au final, il y a dans mes tableaux une dominante de rouges et de bleus, cela correspond peut-être à mon amour du feu et de l’eau. Qu’est-ce qui vous aide et qu’est-ce qui vous dérange lorsque vous travaillez? Dans les premières minutes, quand je me mets à travailler, je prends quelques minutes pour l’échauffement. Je dessine les mots qui me viennent à l’esprit et gribouille avec des feutres des formes libres sans intention… Puis je “tombe” dans mon travail, plus rien n’existe, juste moi et la couleur… Si je dois m’interrompre ou si le téléphone sonne, ce n’est pas un problème car je retrouve sans peine ma concentration.


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Remerciements Un grand merci à ceux qui nous ont permis de concrétiser ce bel événement Olivier Bettens, Alexander Elmer, Ellen Fransdonk, Ivan Ivanović, Roanne Martin, Lj. Sedlar, Fabrice Wagner et l’ensemble des artistes du Salon d’été 2012… …et aussi à Beba et Sreten Stefanovich ainsi qu’à la famille Bettens pour leur support et leur patience. Toute notre gratitude à Régis Colombo et Patrick Dupont Laurence & Dragan


Réception de vos œuvres à la Place Suisse des Arts 24 - 29 juin 2013


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Exposition nationale suisse d’art contemporain

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e x p o s i t i o n s Lausanne, 8 août - 28 septembre 2013


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S W I T Z E R L A N D

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Organisation, accrochage des trois expositions et édition, production du catalogue du Salon d’été 2012

Place Suisse des Arts Association de la Place Suisse des Arts Laurence Bettens-Girod | édition et organisation Dragan S. Stefanovich | directeur artistique et design Régis Colombo | photographe / sculptures Patrick Dupont | photographe / peintures Ellen Fransdonk | photographe / portraits Fabrice Wagner | photographe / vernissages Ivan Ivanović | video / interviews Lj. Sedlar | video / production Alexander Elmer | internet / réseaux sociaux International contact Swiss Art Space | Gallery & Publishing Laurence Bettens-Girod +4121 320 39 77 gallery@swissartspace.com | www.swissartspace.blogspot.com Rue du Valentin 32 | CH-1004 Lausanne | Switzerland Copyright © Swiss Art Space / Salon d’été 2012, Lausanne, Switzerland Tous droits, en particulier de reproduction, de diffusion et de traduction, réservés. Sans autorisation écrite de l’éditeur, il est interdit de reproduire cet ouvrage, même partiellement, d’en faire des copies ou de le retransmettre par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique (photocopie, microfilm, enregistrement sonore ou visuel, banque de données ou tout autre système de reproduction ou de transmission).

Place Suisse des Arts | Schweizer Kunstraum | Swiss Art Space Rue du Valentin 32 | CH-1004 Lausanne | +41(0)21 320 39 77 | gallery@swissartspace.com | www.swissartspace.blogspot.com mardi-vendredi 15h-19h, samedi 14-17h ou sur rendez-vous +41 79 413 45 77



Exposition nationale suisse d’art contemporain | Salon d’été | 2012


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