Eté 2012 // A 1750 m d’altitude

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Eté 2012 // A 1750 m d’altitude

SWISSLIFE // été 2012 // A 1750 m d’altitude

Magazine 7.12

SWISSLIFE 3e Année // 2e édition // 6.50 francs

www.swisslife.ch/magazine

Illustrations: Armin Zogbaum /www.renehauser.com

Expéditeur: Prénom Nom N° et rue NPA/localité E-mail Téléphone

Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.

Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich


SWISSLIFE // été 2012 // 1750 m d’altitude Le livre embrüf embri contient des images impressionnantes sur la transhumance des moutons des versants abrupts de l’Aletsch à Belalp.

Presque autant de fromages que de sommets En Suisse, les régions de montagne sont autant de régions fromagères. Presque chaque alpage produit son propre fromage. En fait, les fromages des alpages sont des fromages de montagne. Mais les fromages de montagne ne sont pas forcément des fromages d’alpage. Le fromage de montagne est fait à base du lait produit en montagne de manière générale. Le fromage d’alpage est fabriqué à l’alpage, à partir du lait de l’alpage. Recto L’Appenberger est un fromage de montagne fabriqué par les paysans de l’Appenberg (BE) à base de lait cru.

à Je suis joignable de

Sujet:

Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter s.v.p.

Hypothèques Swiss Life (cf. UPDATE page 3) Swiss Life Protection (cf. UPDATE page 7) Swiss Life Business Profit (cf. UPDATE page 10) Autres:

Date limite de participation: 15 août 2012

Un bout d’essai en Zerotracer avec son inventeur Tobias Wülser (cf. UPDATE, page 14).

La solution est:

Un vol en montagne inoubliable pour deux personnes avec JU-AIR d’une valeur de 1000 francs environ (cf. page 54).

Je veux gagner!

Ci-contre En 2011, 13,5 tonnes de fromage d’alpage ont été fabriquées en huit semaines seulement sur l’Engstlenalp (BE).

Je souhaite obtenir de plus amples informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:

Verso Le Mutschli est un petit fromage à pâte mi-dure fabriqué sur pratiquement tous les alpages de suisse alémanique.


Editorial // 3

Bonjour, Qu’y a-t-il de plus beau que de partir en montagne un week-end d’été, de gravir des pentes et des cols et de goûter pleinement le fabuleux panorama qui s’offre à nos yeux? C’est ce que je me dis lorsque je me rends au Brienzer Rothorn à partir de Sörenberg. Mais la vue n’est pas qu’un simple plaisir des yeux. C’est aussi un moment spirituel au cours duquel nos pensées vagabondent. Lorsque l’on sort du flux tumultueux de la vie quotidienne, la vue sur les majestueux versants montagneux nous ouvre de nouvelles perspectives et nous apporte des révélations intérieures. «A 1750 m d’altitude» est le thème de cette édition qui ne nous présente toutefois pas la montagne uniquement comme idyllique. Que ce soit au centre d’entraînement de St-Moritz ou sur l’alpage, loin de l’agitation urbaine. Les motifs pour vivre au-dessus du brouillard sont variés. Faites l’ascension avec nous. Vous ne serez pas déçus!

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Ivo Furrer, CEO Swiss Life Suisse: «A 1750 m d’altitude, la Suisse nous propose des panoramas splendides et des révélations.»


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Swiss Photo Selection:

«Embrüf, embri»

Une grande transhumance a lieu tous les ans sur les versants du glacier de l’Aletsch. Ce grand déplacement de moutons sur les sentiers escarpés qui mènent à Belalp est le sujet d’images impressionnantes du photographe Thomas Schuppisser. 16 Double face:

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Show aérien en Thurgovie

Repères:

Le climat des champions

Bergers amateurs et moutons à têtes noires Le rassemblement des moutons à plus de 3000 m d’altitude est une tradition valaisanne ancestrale. Les auxiliaires bénévoles sont récompensés par une certification pour leur dur travail.

28 Déchiffrage:

Photo: Christof Sonderegger

L’Engadine est propice à la formation des globules rouges et donc aux sportifs de haut niveau. Des coureurs comme Viktor Röthlin ne jurent que par l’entraînement en montagne. Mais après 40 ans, cette «méthode miracle» est remise en question. Rencontre au sommet

31 Guides de montagne:

L’avenir commence ici. Dopage naturel Plus un sportif a de l’ambition, plus il aime l’entraînement en montagne. La Mecque de l’élite est l’Engadine. A quelque 1800 mètres d’altitude, la production de globules rouges est augmentée.

Responsables du projet: Swiss Life Public Relations, Martin Läderach Comité de rédation: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Thomas Langenegger, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazin SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform, Christoph Grenacher, Ittenthal Concept et mise en page: Festland Werbeagentur, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et envoi: Heer Druck AG, Sulgen Parution: 3 x par an; printemps, été, automne Edition: 100 000 exemplaires Vente d’annonces: Mediaform, Baumgärtli, 5083 Ittenthal, mediaform@mediaform.ch Changements d’adresses et commandes: Magazin SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zürich, magazin@swisslife.ch Clause juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. Imprimé sur papier FSC.


Contenu // 5

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A Swiss Life:

Corina Hefti

Lorsque ses amies partent pour les Canaries ou Ibiza, Corina Hefti monte à l’alpage Chüetal. Elle passe ses vacances loin de tout avec sa vache Pia. Nous leur avons rendu visite. 51 Plaisirs culinaires: 53 Beni Frenkel: Une amitié bucolique Pia reste à l’écart sur le pâturage et est toujours la dernière à rentrer à l’étable. C’est aussi pour cela que cette vache est tout dans la vie de Corina.

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Le soleil et la mer au menu

Une cabane de montagne

Gagnez un vol au-dessus des Alpes dans le légendaire JU 52.

56 Encore!

Marc Lynn nous parle de la chanson «Starlight».

Supplément:

Devenez propriétaire de votre logement avec Swiss Life Les taux hypothécaires sont extrêmement bas, si bien qu’il a rarement été aussi aisé d’acquérir un logement. Il existe plusieurs options de financement. Swiss Life vous les présente et vous indique ce qu’il convient d’observer dans ce contexte.

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Concours:

UPDATE

Tout ce que vous devez savoir sur le financement d’un logement en propriété, l’assistance fournie par Swiss Life, le choix proposé aux cadres pour le placement de leurs avoirs de vieillesse et comment Jerôme Cosandey de Avenir Suisse voit l’évolution de la LPP.


«Embrüf, embri» Ou «en haut, en bas», en dialecte du Haut-Valais: chaque automne, une dizaine de bergers occasionnels franchissent les versants escarpés des montagnes qui surplombent le glacier d’Aletsch. Ils mènent paître des centaines de moutons qui passeront tout l’été dans la plus totale liberté et sans surveillance.

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Dans «Swiss Photo Selection», Swiss Life présente les travaux de photographes suisses ayant été primés par le jury international du «Swiss Photo Award – ewz.selection». www.ewzselection.ch


Swiss Photo Selection // 7

Le splendide panorama sur le plus long glacier des Alpes laisse les moutons… de glace. En revanche, ils apprécient leur vie libre et débridée.

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Quand la technique moderne rencontre une tradition sÊculaire, cela facilite non seulement la tâche des bergers, mais aussi celle du photographe.


Swiss Photo Selection // 9

Une fois n’est pas coutume, il faut avoir l’esprit bien éveillé pour compter les moutons: jumelles et émetteurs-récepteurs radio ne sont autorisés que depuis peu. Double page suivante: la descente vers Belalp depuis des versants culminant à 3000 mètres est un exercice d’équilibre, même pour les moutons.

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Après avoir passé l’été dans les montagnes, les moutons sont difficilement maîtrisables lors du tri, opération durant laquelle ils sont remis à leurs éleveurs.


Swiss Photo Selection // 13

Spécialité valaisane: le mouton Nez Noir fournit jusqu’à 4,5 kilos de laine par an; peu exigeant et excellent grimpeur, il est capable de pâturer même sur des pentes abruptes.

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Un rituel archaïque: une fois le troupeau rassemblé, c’est la descente d’un à deux jours vers la vallée qui commence.


Swiss Photo Selection // 15

Thomas Schuppisser: «La diversité des expériences vécues sur terre est fascinante.» Après avoir travaillé comme chef de cuisine dans divers cinq étoiles zurichois, Thomas Schuppisser a décidé de se consacrer à la photographie. Il participe entre autres à la création de la société Professional Photographic Systems et travaille depuis 1995 en tant que portraitiste et reporter. Ses clients sont des entreprises nationales et internationales, des médias et des institutions. Thomas Schuppisser vit avec sa famille à Zurich. Dans le livre Embrüf, embri: Die Heimkehr der Schafe, Thomas Schuppisser livre des images saisissantes sur les troupeaux de moutons dans le Valais. La descente de l’alpage des pentes escarpées à Belalp et le tri par propriétaire qui s’ensuit sont des coutumes ancestrales. Et un sujet idéal pour Thomas Schuppisser qui exerce son métier de reporter-photographe avec passion. Ce livre est dispo­ nible en librairie pour la somme de 58 francs.

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Est-ce notre environnement qui nous fait ou nous qui le faisons? Dans le cadre de son projet «On Duty – Portraits», Thomas Schuppisser photographie des personnes dans leur environnement journalier. Il cible le côté improbable de ce qui semble aller de soi, de notre rôle dans ces situations et de notre état d’esprit. L’espace et la personnalité fusionnent de manière mystérieuse ou sont en parfait désaccord. Les paysages naturels et ceux façonnés par l’homme proposent de nouvelles expériences et distordent notre perception. www.thomasschuppisser.com


A 1750 m d’altitude

La chartreuse d’Ittingen (Warth-Weiningen): à 1750 m, le Cessna 206 D-EIHW exécute une 40e boucle au-dessus de la Thurgovie. Le but est de photographier le canton dans ses moindres recoins. 4000 prises de vue numériques reproduisent fidèlement les surfaces à l’échelle exacte et de manière parfaitement géoréférencée. L’orthophotographie permet de zoomer jusqu’à 30 cm sur une zone au sol. Lors des vols affrétés spécialement par Swissphoto SA, le photographe fait une image par seconde. Chaque cliché a un volume de 600 Mo.

416 m d’altitude


Double face // 17

L’orthophoto est entre autres utilisée pour les images tridimensionnelles qui peuvent aussi être animées. Ces clichés à haute résolution sont par exemple des sources d’information pour les offices cantonaux de l’environnement, du bâtiment ou d’archéologie. Mais aussi pour les travaux en rapport avec l’urbanisme ou l’évolution des sites naturels. Visitez la Thurgovie d’une perspective aérienne sur www.geo.tg.ch


F O N D AT I O N D E L‘ É TAT

L IBÉR E Z-VOUS

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YEN DEV EN EZ CITOANC ES DE DE LA RÉP UBL IQU E LIBR E DES VAC

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PA SS EP ORT CITOYE N. PLUS D‘I NFOR MATIO NS ET

RÉ SE RVATIO N SU R W W W.SAA S- FE E.CH

OU 027 958 18 58



Illustrations: Giancarlo Cattaneo


Repères // 21

Texte: Martin Born

Air raréfié pour performances record

Tout est question de globules rouges. Et de les multiplier afin d’améliorer le transport de l’oxygène dans le corps: les sportifs de haut niveau reviennent s’entraîner par dizaines en Engadine dans la perspective des Jeux olympiques. L’intérêt de l’entraînement en altitude ne fait pourtant pas l’unanimité.

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C

haque année, une centaine d’athlètes cherchent leur bonheur en Engadine dans l’entraînement d’altitude. La liste des sportifs qui se sont déjà préparés à de grandes victoires dans l’air raréfié de Saint- Moritz est longue: champions du monde et médaillés olympiques tels qu’Ed Moses, Carl Lewis, Wilson Kipketer ou Kenesisa Bekele. Vainqueurs du Tour de France comme Eddy Merckx, Bernard Hinault et Lance Armstrong. En vue des Jeux olympiques de Londres, de jeunes espoirs suisses misent eux aussi sur les vertus de l’entraînement à 1750 mètres d’altitude: les coureurs de VTT réunis autour du prétendant à la médaille d’or Nino Schurter, par exemple. Ou encore les coureurs de fond avec Viktor Röthlin. Mais, comment expliquer cet engouement pour l’altitude? Pourquoi les sportifs de plus de trente nations sont-ils venus s’entraîner en Engadine à l’approche des derniers Jeux olympiques? La réponse tient en trois lettres: EPO, forme abrégée d’érythropoïétine. Sous l’effet de la raréfaction de l’oxygène, cette hormone stimule la pro­ duction de globules rouges, ce qui améliore les performances le plus naturellement du monde (cf. encadré en page 25). L’EPO existe aussi sous une forme synthétique, dont les effets dépassent de loin ceux de l’entraînement en altitude. Résultat: l’hormone de synthèse a totalement dénaturé le sport d’endurance des deux dernières décennies. En effet, son efficacité surpasse tous les autres produits dopants. Elle n’a pas donné des ailes qu’aux seuls coureurs cyclistes. L’EPO a aussi contaminé d’autres sports d’endurance. Ces dernières années, la situation s’est toutefois améliorée grâce à des contrôles efficaces et les résultats des analyses sanguines sont revenus à des valeurs

plus normales. Constat surprenant toutefois: même durant l’âge d’or de l’EPO, Saint- Moritz n’a jamais cessé d’attirer les athlètes de sports d’endurance. Sans doute parce que même durant les périodes les plus noires, certains sportifs n’ont pas hésité à choisir la voie de l’honnêteté pour réussir. Mais ce qui est plus évident encore, c’est que Saint- Moritz et l’Engadine ont bien plus que de l’air raréfié à offrir. Gian Gilli, entraîneur en chef de la délégation helvétique pour les Jeux olympiques est de la région et connaît son secret. «Ce qui incite les sportifs à s’entraîner, c’est l’environnement et la

avec suffisamment d’oxygène, et les 25% restants en condition anoxique. Au-delà, l’entraînement devient si dif­ ficile que même les paysages de montagnes les plus somptueux perdent nettement de leur intérêt. Sport et tourisme Saint-Moritz enregistre chaque année près d’un million de nuitées, dont 25  000 sont le fait de sportifs qui donnent à la très chic station thermale – avec sa clientèle jet set, ses boutiques de luxe et ses hôtels cinq étoiles – un petit air décalé et sympathique. Lorsque la saison estivale bat son plein et qu’une bonne centaine d’athlètes s’en-

«L’air vivifiant de la montagne donne un véritable coup de fouet. A tel point que l’on en fait parfois trop durant l’entraînement.» lumière unique qu’on trouve ici», déclare-t-il. L’air vivifiant de la montagne donne un véritable coup de fouet. A tel point que l’on en fait parfois trop durant l’entraînement.» Viktor Röthlin, champion d’Europe de marathon, qui s’entraîne par conviction à Saint-Moritz avant chaque événement important, déclare: «L’Engadine est un lieu hors du commun et un paradis pour l’entraînement. On y voit des sportifs partout. Des joggers, des cyclistes. Des groupes, voire des clubs entiers se retrouvent comme une grande famille dans les camps d’entraînement. Il est plus motivant de bouger quand on est plusieurs.» Naturellement, tous ne se dépensent pas de façon aussi extrême que V. Röthlin, qui parcourt 200 kilomètres par semaine, dont 75% à bas régime

traînent côte à côte avant de s’affronter pour le titre, la piste d’athlétisme située près du lac se mue en une véritable attraction touristique. «Il est fascinant de voir les Africains voler littéralement audessus de la piste», raconte Martin Berthod. L’ancien skieur, directeur des sports de la station depuis 30 ans, veille à ce que les sportifs se sentent bien chez lui. L’infrastructure est agréablement simple et en grande partie offerte par la nature. Les athlètes s’entraînent sur la piste synthétique de 400 mètres à proximité du lac, courent et pédalent dans la vallée, sur les chemins forestiers en partie balisés avec des indications de distance, franchissent les cols jusqu’au Stelvio en vélo de course, nagent dans la piscine couverte de Pontresina, font de l’aviron et de la voile sur le lac de Silva-


Illustrations: Giancarlo Cattaneo

Repères // 23

Dans l’Engadine, les athlètes s’entraînent avec les touristes qui peuvent ainsi dépasser leurs limites en bénéficiant d’un climat propice aux performances. SWISSLIFE Eté 2012


plana, et pour les rares jours de pluie, ils disposent d’un gymnase à Samedan. Ils soulèvent des poids dans la petite salle de musculation à proximité de l’ancienne patinoire en plein-air tandis que les patineurs de vitesse néerlandais et russes s’entraînent aux départs et aux virages, tout en appréciant que les côtés de la patinoire soient protégés par des rembourrages. Les sportifs qui ne sont pas accompagnés de leur propre médecin et qui ont besoin d’un suivi médical

leur ajoutée résultant de la publicité faite par les activités d’entraînement n’a jamais été analysée; il faut dire qu’elle est difficile à évaluer. M. Berthod affirme: «Lorsqu’à l’issue d’une course, un sportif déclare dans une interview télévisée s’être préparé à Saint-Moritz, c’est très bon pour l’image de l’Engadine.» M. Berthod est l’interlocuteur désigné pour ceux qui souhaitent profiter de l’infrastructure et des avantages d’un séjour forfaitaire. Le directeur des

«Lorsqu’un sportif déclare dans une interview télévisée qu’il s’est préparé à Saint-Moritz, c’est très bon pour l’image de l’Engadine.» ou souhaitent faire des tests peuvent se rendre au Medical Center de la clinique Gut. Celle-ci a reçu le «Gold Label» de Swiss Olympic et peut se vanter d’avoir un médecin, Andi Grünenfelder, qui s’y connaît en sports d’endurance. En 1988, il a remporté la médaille de bronze du 50 kilomètres en ski de fond aux jeux olympiques d’hiver de Calgary. La somme annuelle dont dispose M. Berthod pour l’ensemble des acti­ vités sportives est une bagatelle pour certains hôtes du Badrutt’s Palace ou du Suvretta House: deux millions de francs pour couvrir tous les frais, à l’exception des investissements dans de nouvelles installations, telles que la piscine couverte avec salle d’entraînement et espace «wellness» déjà pro­ grammée. Ce budget doit permettre de tout financer, de l’organisation des activités d’entraînement au site Internet. A titre de comparaison, le budget publicitaire de la ville de Saint- Moritz est de sept millions. En revanche, la va-

sports de la station a négocié des conditions spéciales avec de nombreux hôtels et n’a pratiquement jamais de problèmes pour loger les clients. L’hôtel des sportifs par excellence est le Laudinella, situé à Saint- MoritzBad. Il est apprécié pour ses volumes généreux qui permettent d’entreposer le matériel d’entraînement, mais aussi pour son offre de restauration variée qui assure le réconfort après l’effort. «Nous sommes l’un des rares hôtels à rester ouverts toute l’année», précise le sous-directeur, Dominic Zurbrügg. «Grâce aux sportifs, nous avons un taux d’occupation élevé, même aux mois d’avril, mai et novembre.» L’exemple de l’hôtel Laudinella est éloquent: beaucoup de choses se sont mises en place en 45 ans, depuis l’avènement de l’entraînement en altitude à Saint-Moritz. La station et la communauté des athlètes ont appris à s’aider mutuellement et à former un tout où chacun trouve son intérêt; une évolution naturelle dans une localité qui a

presque toujours été pionnière en matière de sports et qui passe même pour être le berceau des sports d’hiver. L’essor après la débâcle En septembre 1864, l’hôtelier Johannes Badrutt proposa à quatre hôtes britanniques qui passaient l’été à SaintMoritz d’y rester l’hiver. Il se dit prêt à leur payer le voyage s’ils devaient ne pas s’y plaire. Ils s’y plurent et c’est bienbronzés qu’ils rejoignirent un Londres pluvieux après Pâques. Le tourisme d’hiver était né. Depuis, Saint-Moritz a accueilli le premier tournoi de curling sur le continent (1880), la première compétition européenne de patinage sur glace (1882), la première piste de skeleton (1885), le premier tournoi de golf dans les Alpes (1889), la première piste de bob (1890), la première course de chevaux sur neige (1906), le premier vol motorisé sur sol suisse (1910), la première école de ski suisse (1929), deux éditions des jeux olympiques d’hiver (1928/1948), quatre éditions des championnats du monde de ski alpin (1934, 1948, 1974, 2003) et plus de 30 championnats du monde de bobsleigh. Lorsqu’il  a été question pour la Suisse, en 1964, de se préparer à relever le défi des jeux olympiques d’été qui auraient lieu dans l’atmosphère raréfiée de Mexico, Saint-Moritz s’est imposé comme une évidence. La nation sportive était encore sous le choc de la débâcle subie aux jeux d’olympiques d’hiver d’Innsbruck, d’où elle était revenue bredouille. Il ne fallait pas que cela se reproduise. Cette détermination conduit à la création du Comité national pour le sport d’élite (qui donna ensuite naissance à l’«Aide sportive») et marqua le coup d’envoi de la construction du centre d’entraînement en altitude de Saint- Moritz. La piste d’athlétisme vit le jour près du lac. Melch Bürgin et Martin


Repères // 25

Lorsque la foi déplace des montagnes Les globules rouges, qui servent à transporter l’oxygène, sont très précieux pour les sportifs de haut niveau. Nous en avons environ 25 milliards dans le sang, dont deux millions sont renouvelés chaque seconde. Leur croissance est favorisée par une hormone, l’érythropoïétine (EPO), un produit dopant très recherché sous sa forme synthétique.

L’EPO stimule la production de globules rouges. En altitude, la diminution du niveau d’oxygène dans le sang entraîne la libération d’une quantité accrue d’EPO.

La clé de la réussite se trouve à 1750 mètres au-dessus du niveau

En revanche, les capacités de l’entraînement d’altitude à

de la mer, où les effets de l’hormone sont censés être aussi

améliorer les performances du sportif même après son retour

simples qu’efficaces: un sportif qui s’entraîne plusieurs semaines

en plaine sont de plus en plus contestées. Des études récentes,

à cette altitude voit sa respiration accélérée – en raison de la

menées notamment par l’Université de Zurich, prouvent que

baisse de la pression partielle en oxygène dans l’air et dans le

l’entraînement en altitude ne produit pas les effets escomptés.

corps –, ce qui active la formation des globules rouges (érythro-

Même la toute dernière variante de l’entraînement d’altitude,

cytes). Il en résulte une meilleure alimentation des tissus en

«Live high, train low» (vivre en haut, s’entraîner en bas), qui

oxygène, qui se traduit par une augmentation des performances.

permet d’éviter les conséquences négatives de l’entraînement

Les premiers entraînements en altitude ont eu lieu pendant la

d’altitude, n’est pas aussi efficace qu’on pourrait le croire. Les

phase préparatoire des Jeux olympiques de 1968. Ils ont été

spécialistes estiment que c’est avant tout la croyance dans

motivés par l’altitude des sites olympiques de Mexico, qui

l’efficacité de telle ou telle méthode qui est déterminante; dans

atteint parfois 2240 mètres. Par la suite, l’entraînement dans

le sport comme dans le domaine médical, l’effet placebo joue

les hauteurs fut recommandé pour toutes les catégories de

un rôle capital.

sports d’endurance comme un excellent moyen d’augmenter les performances. Aujourd’hui, les experts s’accordent à dire que l’entraînement en altitude est indispensable pour se préparer à disputer des compétitions dans des régions d’altitude.

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Le sport est très mental: la réussite, tout comme l’échec, se font dans la tête.


Photo: Duri Zisler Martin Berthod, directeur des activités sportives de Saint-Moritz depuis 30 ans: «Je ne savais jamais quand Armstrong était là. Et c’était très bien comme ça.»


Repères // 27

Studach – champions du monde d’aviron en deux de couple – ont ramé sur le lac de Silvaplana, les gymnastes artistiques se sont entraînés sur la Corviglia sous la direction de Jack Günthard, tandis que les cavaliers de concours complet ont perfectionné leur technique sur le terrain. Aujourd’hui âgé de

l’Eira, de Livigno et de la Bernina. Il était souvent accompagné de Michele Ferrari, le médecin controversé surnommé «docteur EPO», qui venait souvent en «vacances» en Engadine avec son camping-car. «Sans se faire remarquer», affirme M. Berthod. «Je ne savais rien non plus au sujet d’Arms-

Quand on a l’habitude d’accueillir des rois, des princesses et des stars du grand écran, on sait ce qu’est la discrétion. Une qualité également fort appréciée des sportifs. 68 ans, Melch Bürgin rame toujours en Engadine et est persuadé que celui qui réagit bien à l’entraînement en altitude revient toujours ici: parmi les athlètes qui s’y préparent pour les J.O. de Londres, on ne compte qu’un seul nouveau, indique M. Berthod. Saint-Moritz et les célébrités des sports d’endurance ont vécu des années plutôt harmonieuses côte à côte. Quand on a l’habitude d’accueillir des rois, des princesses et les stars du grand écran, on sait ce qu’est la discrétion. une qualité également fort appréciée des sportifs. Lance Armstrong a fait partie de ceux qui se sont toujours entraînés dans le plus grand secret en Engadine. Il brouillait les pistes, laissait entendre qu’il s’entraînait dans les Alpes françaises et avait l’habitude de sillonner la région avec un maillot noir. Son programme comportait des unités d’entraînement sur «hometrainer» à la station intermédiaire du Corvatsch et, naturellement, le redoutable parcours «inventé» à l’époque par Bernard Hinault, qui passe par les cols de l’Ofen, du Stelvio, de Foscagno, de

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trong. Et c’était bien comme ça. Ainsi, je pouvais hausser les épaules lorsque l’on me questionnait à son sujet ou que des contrôleurs anti-dopage voulaient des renseignements.» Scandale à Saint-Moritz Dieter Baumann, vainqueur olympique du 5000 mètres à Barcelone en 1992,  a préparé toutes les courses importantes de sa carrière à Saint-Moritz. L’enseigne vivante du centre d’entraînement. On l’appelait le «Kenyan blanc». Baumann s’est illustré en s’engageant en faveur d’un sport propre. Ardent défenseur des contrôles anti-dopage plus efficaces, il s’est querellé avec des médecins complices du dopage. Le choc a donc été d’autant plus brutal lorsqu’il a été convaincu de dopage en novembre 1999. Des traces de nandrolone avaient été découvertes dans ses urines. Ayant toujours clamé son innocence, il s’est soumis à tous les tests possibles et imaginables, a occupé la police et les tribunaux et a enfin pu prouver que le tube de dentifrice qu’il transportait toujours dans son sac

avait été trafiqué. Bien que le parquet et que le Tribunal du sport allemand aient crû à cette version des faits, le sportif a été suspendu par la Fédération internationale d’athlétisme. Les auteurs du délit présumé n’ont jamais été retrouvés. La thèse de Baumann selon laquelle il faudrait les chercher dans l’entourage du docteur Ferrari n’a pas pu être confirmée. C’est le seul scandale que SaintMoritz ait connu dans sa longue histoire de  l’entraînement en altitude. Une histoire qui pourrait être agitée ces prochaines années. Depuis que la double candidature de Saint- Moritz et de Davos pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver est avérée, il règne un climat d’effervescence. Pour Gian Gilli, qui assume la direction opérationnelle de la candidature suisse, les J.O. ne sont pas seulement une gigantesque manifestation. Il y voit aussi une chance formidable de donner un nouvel élan à l’activité sportive dans la région. Grâce à cet événement, on verra de nouveau plus d’enfants s’adonner aux joies des sports d’hiver. Il faudra également construire des installations dont le sport suisse profitera directement. La réalisation d’un tremplin de saut à ski est en cours d’étude. L’ancienne rampe, restée inutilisée pendant plusieurs années, doit être rénovée afin de répondre aux exigences des jeux olympiques. Juste à côté, il est prévu de construire trois rampes pour débutants et pour enfants – pour des sauts de 15, 30 et 60 mètres – qui seront ouvertes même en été. Toutes les conditions seront réunies pour que la Suisse ait un nouveau Simon Ammann.

Martin Born a travaillé comme rédacteur sportif pour le Tages-Anzeiger. Aujourd’hui, il est journaliste indépendant et écrivain.


Rencontre au sommet… à 1750 m L’altitude moyenne des Alpes suisses est de tout juste 1700 mètres. Si, pour quelque raison que ce soit, le niveau de la mer devait s’élever de 1750 mètres, il ne resterait de nos beaux paysages suisses que ces sommets émergents. Aujourd’hui, les Alpes ne grandissent même pas d’un millimètre par an.

Rigi 1798 Pilatus 2119

Schratteflue 2092

Niederhorn 1963

Gantrisch 2175 Kaiseregg 2185

Le Moléson 2002

Schilthorn 2970 Doldenhorn 3638

Giferspitz 2542

Rochers de Naye 2042

Wildstrubel 3243

La Pare 2540

Cornettes de Bise 2432

Schynige Platte 2100

Männliflue 2652

Ritzlihorn 3282

Chandolin

Albrunhorn 2885

Simplonpass 2009

Gruben

Dents du Midi 3257 Mont Gelé 3023

Pic d'Artsinol 2998

Weisshorn 4506 Dent Blanche 4357

Petit Combin 3663

Arolla

Grand Combin 4314

Col du Grand Saint-Bernard 2469

Saas Fee Dom 4545 Rimpfischhorn 4199

Matterhorn 4478 Breithorn 4164

Dammastock 3630

Schreckhorn Furkapass Eiger 4078 2429 Grimselpass 3970 Mönch 2164 4107 Gletsch Jungfrau 4158 Finsteraarhorn 4274 Galmihorn Nufenenpass 3517 Aletschhorn 2478 4193

Helsenhorn 3272

Grand Muveran 3051

Mont Dolent 3820

Wetterhorn 3692

Bietschhorn 3934

Wildhorn 3248

Les Diablerets 3210

Titlis 3238 Sustenpass 2224

Niesen 2362

Dent de Ruth 2236

Huetstock 2676

Brienzer Rothorn 2350

Dufourspitze 4634

Weissmies 4017

Pizzo Quadro 2792


Déchiffrage // 29

Säntis 2502

Speer 1950

Churfirsten 2306

Fluebrig 2093

Falknis 2562

Spitzmeilen 2501 Glärnisch 2914

Fronalpstock 1921

Pizol 2844

Piz Segnas 3099

Ringelspitz 3247

Klausenpass 1948 Selbsanft 3029 Tödi Gross Windgällen 3614 3187 Oberalpstock 3328

Oberalppass 2043

Passo del San Gottardo Passo 2091 del Lucomagno 1915

Piz Terri 3149

Passo dello Spluga 2115

Piz di Strega 2912

Pizzo Cramalina 2322

Flüelapass 2383

St. Moritz Bivio Juf Pass dal Güglia 2284 Maloja

Cima di Castello 3379 Piz de Cressim 2575

Piz S-chalambert Dadaint 3031

Piz Nuna 3124

Piz Quattervals 3165

Pass d'Alvra 2312

Piz Corbet 3025

Pizzo di Claro 2727 Pizzo di Vogorno 2442

Preda

Muttler 3293

Piz Lischana 3105

Piz Kesch 3418

Piz Arblatsch 3203

Avers

Fluchthorn 3398 Piz Buin 3312

Pischahorn 2980

Arosa

Piz Curvér 2972

Surettahorn 3027

Pianca Bella 2163

Hochwang 2533

Piz Beverin 2998

Bärenhorn 2929

Rheinwaldhorn 3402

Monte Zucchero 2735

Calanda 2805

Aroser Rothorn 2980

Piz Tomül 2946

Samnaun

Madrisahorn 2826

Stätzer Horn 2574

Piz Mundaun 2064

Piz Medel 3211

Sulzfluh 2817

Piz Vaüglia 2974

Pass dal Fuorn 2149 Piz Murtaröl 3180

Pontresina Passo del Bernina 2328 Piz Palü 3900

Piz Sena 3075

Piz Combul 2901

Corno di Gesero 2227 Monte Tamaro 1962

SWISSLIFE Eté 2012

Source: Office fédéral de topographie

Gridone 2188


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AV E Z�V VO U S DÉJ JÀ EU U N E PIL L O É REC C T ION N? Une sensation que l’on ressent lorsque tous les poils de son corps se redressent simultanément. Ce phénomène est également connu sous le nom de chair de poule. Et c’est précisément dans ce but que chaque JAGUAR a été conçue: provoquer une émotion. Découvrez la JAGUAR XKR. Convenez d’une course d’essai avec votre spécialiste JAGUAR et demandez-lui de vous présenter nos séduisantes offres Swiss Deal.

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Guides de montagne // 31

Illustrations: Giorgio von Arb

L’avenir commence ici. Elle ont accès à la formation depuis 1986 seulement et travaillent dans un monde d’hommes: les 25 guides de montagne diplômées. Comme leurs quelque 1400 collègues masculins, elles accompagnent leurs clients jusqu’aux sommets et les ramènent en bas. Giorgio von Arb a photographié six aspirantes et trois guides qualifiées. Vous pouvez réserver leurs services par e-mail ou sur Internet.

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SWISSLIFE Eté 2012


Elli Meyer, 44 ans, guide de montagne, Brienzwiler BE «La présence d’une guide de montagne permet au client de profiter pleinement d’une nature intacte.» www.ellimeyer.ch


Angela Weibel, 32 ans, aspirante, Büren NW «En montagne, tout le monde est soumis aux mêmes conditions. Les hommes comme les femmes.» angela.weibel@gmx.net

SWISSLIFE Eté 2012


Sina Böckli, 30 ans, aspirante, Berne «Je veux devenir guide de montagne, car j’aime motiver les gens et leur communiquer ma passion pour la montagne.»


Rhea Matter, 33 ans, aspirante, Berne «J’aime le défi que représente l’ascension en groupe.» www.rheamatter.ch

SWISSLIFE Eté 2012


Barbara Lechner, 37 ans, aspirante, Hergiswil NW «Le risque zéro n’existe pas. En tant que guide, mon travail consiste à le minimiser au maximum.» lechner.barbara@bluewin.ch


Andrea Lorenz, 30 ans, aspirante, Engelberg OW «Le soleil, le vent, la neige, la chaleur: braver les éléments est un plaisir et un défi tout à la fois.» andrea.lorenz@gmx.ch

SWISSLIFE Eté 2012


Andrea Peter, 37 ans, guide de montagne, Fribourg ÂŤJe veux partager mon amour de la montagne pour le transmettre aux autres.Âť www.seilschaft.ch


Angelina Huwiler, 30 ans, aspirante, Wilen OW «Je suis captivée par l’authenticité de ces paysages de montagne qui nous font ressentir toute la force de la nature sans aucune complaisance.» angelinahuwiler@yahoo.de

SWISSLIFE Eté 2012


Stefi Käppeli, 42 ans, guide de montagne, Hochdorf LU «Le métier de guide est passionnant. C’est un grand bonheur de voir la satisfaction et la joie de mes clients lorsqu’ils arrivent au sommet.» kaeppeli@datazug.ch


Bienvenue dans l’entreprise Monsieur Lambert a démissionné. La vie est pleine d’imprévus. Nos solutions de prévoyance s’y adaptent. Vous désirez agrandir votre entreprise, la transmettre à la nouvelle génération ou optimiser votre prévoyance professionnelle? Swiss Life vous dispense un conseil compétent www.swisslife.ch/agences



A Swiss Life // 43

I love Pia Texte et illustrations: Giorgio Hösli

Un été à l’alpage n’est pas de tout repos. Encore moins pour une ado de 15 ans. Pourtant, Corina échangerait sans hésiter son quotidien contre une vie à la montagne. Elle serait ainsi en permanence auprès de Pia, sa vache bien-aimée.

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SWISSLIFE Eté 2012


P

ia n’est pas très bien vue ni par ses congénères, ni par Lisi, la vachère. Elle reste à l’écart sur le pâturage et est toujours la dernière à rentrer à l’étable. Une originale… Mais Corina adore Pia. Lorsqu’elle parle d’elle et des petits désagréments dus à son caractère, elle a la larme à l’œil. Pia est un cadeau des parents de Corina. Sa vache est tout pour elle. Elle ne peut pas s’imaginer vivre sans elle. Corina Hefti a 15 ans et habite Betschwanden, un village minuscule situé au sud du canton de Glaris. Quelques villages plus loin, on arrive au pied du Tödiwand, une paroi abrupte de 3000 m. Terminus. Corina fréquente l’école de Linthal, ce qui l’empêche aussi de passer tout son temps à l’alpage. Six semaines sont suffisantes. Mais le regard de Corina se porte plutôt vers les sommets que vers le tableau noir de la classe rempli de règles grammaticales et de formules mathématiques indigestes. Il faut connaître l’arithmétique pour contrôler les bovins, mais le résultat final est nettement plus concret et satisfaisant que celui de la variable x. Si toutefois Corina parvient à rassembler tout le troupeau L’alpage Chüetal culmine à 1974 m et est entouré de lieux aux noms imprononçables: Rot Ärd, Bützistock, Heuerstöck, la crête de Schattenstock, Chli Chärpf… Un alpage difficile pour les hommes et les animaux. Les pâturages sont situés sur des pentes abruptes dans des endroits isolés, et la région est extrêmement pierreuse. En revanche, l’eau coule de partout et se perd dans des marécages. Pour arriver à l’alpage, il faut monter 1400 m à pied. Cela fait bien transpirer tout en produisant des endorphines dans le cerveau. Le marcheur arrive ainsi au sommet dans un état quasi euphorique. Werner, le père, a installé une station de traite en amont de la cabane de montagne. L’on peut y attacher les vaches à des piquet, et un petit toit protège les trayeuses. La simplicité de l’installation fait penser à un point d’eau sur les hauts plateaux du Tibet. Le lait est mis en bidons que l’on transporte sur le dos jusqu’à la cabane. Ici, le vacher va aux vaches. Normalement, ce sont les vaches qui ont un long chemin à parcourir. A l’heure de la traite, Corina dort encore. Elle voudrait bien traire, mais c’est un auxiliaire qui s’en charge. Elle reste donc au lit. Dans la petite pièce qui abrite les six lits des gardiens de l’alpage, l’air est lourd et sent le renfermé. Au petitdéjeuner, peu de paroles sont échangées. Ce n’est pas un

moment propice à la discussion. L’on entend le bruit de l’eau chaude du thermos versée dans des tasses contenant du café soluble. Werner et Priska, les parents de Corina, ne sont pas des causeurs. Ils connaissent leur travail et le font sans bavardages inutiles. Werner est un berger calme. Pas du genre à piquer des crises de rage, même lorsqu’il est énervé. Priska s’occupe de tous les travaux dans la fromagerie, à la cuisine et dans la cabane. Ceux que Werner, Lisi ou les auxiliaires ne font pas. Elle est préoccupée par les mauvais résultats scolaires de Corina mais veille aussi à ce que son fils Martin ne s’ennuie pas. Aujourd’hui, Corina doit contrôler si tous les bovins sont là, s’ils sont en bonne santé et si la clôture est bien électrifiée en continu. Dans son sac à dos, elle empile des

Corina doit contrôler si tous les bovins sont là. Dans son sac à dos, elle empile des jumelles, un spray pour le traitement des blessures et du sel. Elle a toujours son portable en poche. Elle ne se déplace jamais sans son téléphone. jumelles, un spray pour le traitement des blessures et du sel. Elle a toujours son portable en poche. Corina ne se déplace jamais sans son téléphone. Aujourd’hui, elle est de mauvaise humeur. La valse permanente des auxiliaires l’énerve. Il y en a déjà eu trois cet été. Werner se dit qu’un peu d’aide ne peut pas faire de mal. Il recrute ses auxiliaires sur Internet. Certains ont besoin de réconfort après avoir perdu leur femme et leur travail, d’autres tentent de convertir les bergers à la prière avant les repas, d’autres encore sont là contre leur volonté, obligés par leurs parents. Les conditions de travail ne sont pas toujours ce qu’elles devraient être, et Corina aimerait bien que le


Vérification des sabots. Cet examen est obligatoire, même si les bêtes paissent dans les chardons.

Assez pour aujourd’hui. Après la traite du soir, les vaches se cherchent un endroit confortable pour la nuit. SWISSLIFE Eté 2012


Une alpagiste est toujours en mouvement. Corina apporte du sel minéral aux bêtes sur le pâturage.


A Swiss Life // 47

quotidien soit un peu plus amusant. Mais elle fait son job consciencieusement. Alors qu’elle est encore une jeune fille lorsqu’elle s’amuse avec son petit frère Martin, elle est déjà une femme dans son travail. Elle vérifie les sabots des animaux pour voir s’ils n’ont pas de parasites ou de maladies. Corina ne peut pas retenir une vache toute seule. Elle ne peut qu’appliquer du désinfectant sur les blessures avec un spray. Ensuite, avec Lisi, elle administre des remèdes homéopathiques aux animaux malades. Si leur état ne s’améliore pas, il faudra avoir recours aux antibiotiques. Corina n’est pas toujours d’accord avec Lisi. Lorsqu’il y a des frictions, Corina s’en va. Elle n’aime pas les conflits. Lisi en sait souvent plus qu’elle sur le métier. Mais lorsque Lisi a

Un apprentissage? Corina ne fera pas de 10e année scolaire et ne restera pas chez ses parents. Epouser un paysan? Plutôt pas. Difficile à 15 ans de savoir ce que l’on fera de sa vie.

tort, Corina s’en réjouit intérieurement. Elle sait aussi se défendre par des piques lancées sur le ton de la plaisanterie. Elle a par exemple affirmé que le fromage était raté et donc invendable, et que Lisi devait payer pour le dédommagement. Pendant un moment, Lisi a eu un doute, mais surtout une belle frayeur. Et Corina un grand moment de joie pour cette bonne blague. Mais il faut avant toute chose compter les 70 bovins. Après quelques semaines, ce n’est plus un problème pour Corina qui s’en sort très bien, même sans la liste des animaux. Les vaches paissent en groupe, comme dans la vallée. Certaines ont les traits de caractère de leurs propriétaires. Il y en a qui n’ont jamais assez et qui paissent là où l’herbe est plus verte, d’autres qui restent timides tout l’été, d’autres encore qui se vautrent toute la journée au soleil. Corina a un

SWISSLIFE Eté 2012

bon rapport avec les bêtes et les paysans. Elle parle la même langue et a de la répartie. Un jour, un paysan de passage lui a dit que la pluie rendait beau. Corina lui a alors demandé pourquoi il restait à l’abri. Un paysan est sédentaire alors qu’un alpagiste se déplace en permanence. Il va de la vallée à la montagne, de la cabane aux pâturages, installe des clôtures avant l’arrivée des bêtes, déplace le troupeau d’un enclos à un autre. Pour Corina, ce sont des expériences enrichissantes. L’on est à la maison tout en étant toujours ailleurs. Mais il faut aussi penser à l’avenir, à l’apprentissage après l’école. Corina veut travailler avec des animaux. Ou comme cuisinière. Mais près d’ici. La région n’offre toutefois que peu de possibilités d’apprentissage. Corina ne fera pas de 10e année scolaire et ne restera pas chez ses parents. Epouser un paysan? Plutôt pas. Difficile à 15 ans de savoir ce que l’on fera de sa vie. Ses parents ont confiance en elle. Ils lui ont déjà fait comprendre qu’elle pourrait reprendre la ferme. Mais il y a aussi Martin, son cadet de cinq ans, qui connaît les vaches comme d’autres enfants les modèles de voitures. Pourtant, il n’aime pas vraiment les travaux d’étable et préfère aller à la piscine qu’à l’alpage. Corina n’est pas rémunérée pour son travail d’alpagiste, car dans ce cas, elle devrait payer pour Pia. Un peu d’argent est versé sur son compte de temps à autres. Rien d’extraordinaire. Corina a pourtant un portable dernière génération avec caméra et lecteur MP3. Les textos et le chat permettent de communiquer avec les amis, même si l’institutrice pense que c’est une perte de temps. Corina va parfois en vacances d’automne ou d’hiver, et reçoit un abonnement saisonnier pour skier. Lorsque l’on grandit dans une famille de paysans, l’on apprend aussi à vivre modestement. L’on n’a pas tout ce que les autres ont. Corina ne prend pas la chose au tragique. Elle a Pia. Et aucune de ses amies n’a de vache.

Giorgio Hösli est graphiste, publicitaire, photographe et amoureux de la montagne. Le portrait de Corina est tiré de l’ouvrage «Hirtenstock und Käsebrecher: Älplerinnen und Älpler im Portrait» (74 francs, www.zalpverlag.ch)


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Plaisir culinaires // 51

Léger, aérien, gourmand: l’alliage subtil des légumes du sud et des crustacés avec une pointe de saveurs exotiques. Timbale de poivrons et courgettes avec queues de langoustines rôties au curry Madras 1) Laver, vider et couper le poivron rouge en morceaux. Cuire dans de l’eau salée. // Egoutter. // Mettre deux feuilles de gélatine à tremper dans de l’eau froide. Mixer la gélatine égouttée avec les poivrons et les courgettes et un peu de jus de cuisson. Passer au chinois. Réserver au froid 1 h 30. 2) Monter 3 dl de crème. // Incorporez la moitié de la crème dans la préparation des poivrons et mouler à mi-hauteur dans des emporte-pièces. Laisser 1 h au froid. Incorporez le reste de la crème montée aux courgettes et verser sur les poivrons moulés. Remettre au froid. 3) Décortiquer les langoustines, enlever l’intestin. Faire blanchir les têtes et réserver. 4) Faire suer l’échalotte ciselée, déglacer avec le vin blanc, ajouter le curry et le bouillon. Faire réduire. Ajouter la crème et le beurre. 5) Faire chauffer l’huile d’olive dans une poêle, saler légèrement les langoustines. Les faire sauter 20 secondes sur une face, 10 sur l’autre. // Faire chauffer la sauce. 6) Démouler la timbale sur une assiette, ajouter les têtes de langoustines pour décorer, dresser les langoustines rôties, verser un peu de sauce et garnir avec des herbes ou des pousses de votre choix.

Illustrations: Sylvia Geel

Julien Rettler nous parle de l’art culinaire et des produits naturels

Ingrédients pour 8 personnes: 24 langoustines, 1 poivron rouge, 1 courgette, 1 échalotte, 1dl de vin blanc, 1dl d’huile d’olive, 1dl de bouillon de légumes, 4 dl de crème liquide, 30g de beurre, 4 feuilles de gélatine, 5g de poudre de curry Madras.

SWISSLIFE Eté 2012

En tant que cuisinier, le respect est pour moi quelque chose de très important. Il y a le respect des convives qui doivent se sentir traités comme des rois chez nous. Mais il y a aussi le respect des produits que nous travaillons en cuisine, leur goût authentique, leur couleur et leur saisonnalité. Il faut choisir des bons produits, connaître les producteurs et leur faire confiance, vouloir décou­vrir de nouveaux produits en permanence. Mais il est aussi décisif de savoir cuisiner de manière à ce que le client sache ce qu’il a dans son assiette. Cela commence par la pre­mière impression en voyant l’assiette dressée. Car on mange aussi avec les yeux. Tout doit être assorti: les goûts, les consistances. L’ensemble ne doit pas être une suite d’éléments, mais une harmonie parfaite. Et l’on y arrive seulement lorsque l’on fait ressortir le naturel des produits. Le guide Gault&Millaut l’a consacré «Découverte de l’année 2012» en Suisse romande. Julien Retler est le chef de cuisine de l’Hostellerie du petit manoir à Morges (VD). A 30 ans à peine, il est considéré comme l’un des plus grands talents de Suisse. www.lepetitmanoir.ch


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Illustrations: Sarah von Blumenthal

Beni Frenkel // 53

Il y a 25 ans exactement, je débarquais pour la première fois dans une cabane du CAS. J’avais alors 10 ans et j’étais en cinquième, à l’école primaire de Baden. Notre instituteur était un passionné de montagne. Il avait décidé de nous emmener dans le canton d’Uri, à la cabane Rotondo. Ce refuge est situé à 2500 m. Je ne sais pas si notre instituteur vit encore. Il était déjà âgé à l’époque. C’était un allemand qui dirigeait notre classe comme un régiment. Nous sommes sortis du train à Andermatt. L’ascension à pieds fut longue. Les filles pleuraient et les garçons devaient porter leurs sacs à dos. Röbi, le plus fort d’entre nous, en portait même deux. Ceux de Sybille et de Janine. Notre instituteur nous ordonna de chanter afin de mieux supporter la pluie qui commençait à tomber. Il plut toute la journée. Le soir, nous avons enfin rejoint la stupide cabane et nous sommes réchauffés devant un vieux poêle crachotant. Nous étions si fatigués que nous n’avons même pas été dans la chambre des filles cette nuit-là. Le matin suivant, l’instituteur nous informa que le torrent du Mülibach était en crue et que nous devrions donc probablement rester plus d’une semaine ici. Les filles recommencèrent à pleurer de plus belle. Il nous expliqua où étaient les commodités. Il s’agissait d’une fosse d’aisance, dehors. Les latrines avaient la vue sur un glacier dont je ne me souviens plus du nom. En revanche, je connais encore le nom de la montagne derrière la cabane: Il s’agit du Leckihorn. «Lecken» voulant dire «lécher» en allemand, nous avions tout de suite trouvé des jeux de mots grivois. Comme la pluie était incessante, nous n’avons heureusement pas dû sortir pour apprendre la varappe. Mais notre instituteur avait d’autres talents. Il nous a donné un cours de correspondance commerciale. Date, formule d’appel, intro-

SWISSLIFE Eté 2012

duction, corps de texte, conclusion, formule de politesse, signature. Nous étions dans la petite salle à manger. Dès le premier jour, nous avons dû écrire une lettre. L’instituteur voulait évidemment contrôler notre prose avant de l’approuver. Nous ne pouvions donc pas écrire: «Ici, c’est l’enfer. Manu ronfle comme une turbine, les latrines puent et la pluie me transperce le caleçon.» Notre instituteur avait prévu un autre style: «Chère maman, cher papa, nous profitons de la vue sur le Leckihorn (3068 m), et du programme divertissant préparé par notre instituteur. Grosses bises, Beni.» Pourtant, le mauvais temps souda le groupe. Nous échangions des chaussettes et du chocolat. Et nous apprîmes qu’il pouvait pleuvoir sans discontinuer deux semaines durant. Tous les jours, l’instituteur demandait au gardien de la cabane si nous pouvions descendre. Mais il faisait non de la tête, tout en se réjouissant d’entendre sonner son tiroircaisse. Au bout de deux semaines, le soleil fit enfin son apparition. L’instituteur nous rassembla, et nous descendîmes. Cette descente reste pour moi l’une des plus belles randonnées de ma vie. J’étais si heureux que je commençai à chanter. Mais l’instituteur me foudroya d’un regard, stoppant net mon bel élan lyrique.

Beni Frenkel est instituteur et travaille comme pigiste pour NZZ am Sonntag. Il relate des moments de vie inoubliables dans SWISSLIFE.


Gagnez un vol au-dessus des Alpes. La Suisse est un pays de montagnes. Les cols relient les vallées, les régions, les cultures et les langues. Comme le col le plus haut de Suisse qui fait la jonction entre le Tessin et le Valais. Mais quel est le nom de ce col? Participez à notre concours! Le gagnant se verra offrir un vol pour deux personnes à bord du célèbre Junkers JU 52 pour découvrir les montagnes au-dessus de leurs sommets. Participez à ce concours via Internet (www.swisslife.ch/magazin) ou répondez à la question sur la carte-réponse (onglet au dos de la couverture). Date limite de participation: mercredi 15 août 2012. Le nom de la gagnante ou du gagnant figurera dans le prochain numéro de SWISSLIFE. Le vol aura lieu en 2013. Nous félicitons l’heureux gagnant du concours SWISSLIFE: Monsieur Olivier Kramer de Siviriez. La bonne réponse était: «Lugano».

Source: www.luftbilder-der-schweiz.ch; Institut für Bildungsmedien der PHBern; ©Schweizer Luftwaffe, 2002


Concours // 55


56 // Encore!

Marc Lynn, le bassiste du groupe Gotthard, parle de «Starlight»

Une «Starlight» nommée Nic Marc Lynn (à droite) parle de Nic Maeder (2e à partir de la gauche): «On peut compter sur lui.»

Starlight, I don’t even know your name Starlight, you sure you wanna play my game? La chanson «Starlight» est très liée à notre nouveau chanteur Nic Maeder. Nous l’avons rencontré alors que nous cherchions un remplaçant pour Steve Lee, décédé dans un accident. Le courant est passé tout de suite. Il venait d’Australie. Nous lui avons demandé de rester un peu en Suisse afin de pouvoir travailler avec lui de manière intensive. Nous avons ainsi écrit trois morceaux qui sont sur l’album. Le premier, «Remember It’s Me», est sorti en tant que single. Il marque aussi les débuts de Nic dans le groupe. Le deuxième, et deuxième single également, est Starlight. La chanson parle des émissions de castings, mais son titre a aussi une signification plus profonde pour Gotthard: nous avons trouvé une nouvelle lumière qui nous ouvre le chemin vers l’avenir après la mort de Steve. Il y a des gens très motivés au départ mais qui s’essoufflent au bout de quelques jours. Nic est différent. L’un de nous a dit que Nic était un type bien, un autre qu’il était également très créatif. Un autre a fait remarquer que nous avions écrit quatre chanson en une semaine, ce qui est une performance. Il y a des certitudes. Nous savons que nous pouvons compter sur Nic. Cette période a été très intense. Nous nous sommes réunis et nous sommes demandés

quelles étaient les idées du moment. Laquelle est assez bonne pour faire une chanson? Et comment l’exploiter pour faire un bon morceau? Imaginez-vous un écran blanc auquel chacun apporte sa contribution. D’abord un arbre vert, puis un soleil jaune, et un gazon vert également, mais plus clair. Voilà comment ça marche lorsque nous «construisons» un morceau. Nous commençons généralement par la mélodie, car c’est aussi le plus difficile. C’est elle qui va donner le rythme aux mots des textes. Nous y travaillons jusqu’à ce qu’elle soit parfaite pour être chantée. La langue maternelle de Nic est l’anglais. Les mots lui viennent donc plus facilement et plus vite. C’est ainsi qu’il a écrit Starlight. Nous avons enregistré suffisamment de ballades par le passé. Starlight est un rock classique, un morceau assez dur dont les versions originale et single ne passeraient pas sur les radios. C’est pourquoi nous avons fait une autre version qui contient plus d’éléments acoustiques. Fire-Birth, le nouvel album de Gotthard, est plus rugueux que les précédents, mais aussi plus dynamique et plus audacieux. C’est grâce à la Starlight nommée Nic mais aussi à Steve, une étoile qui brillera toujours sur Gotthard.»

Après Remember It’s Me, Starlight est le deuxième single extrait de Firebirth, le nouvel album de Gotthard avec le chanteur Nic Maeder. Après une longue tournée en Amérique du Sud, Gotthard jouera cet été en Europe et notamment en Suisse le 7 juillet à Locarno (TI), le 3 août à Avenches (VD) et le 20 septembre à Schupfart (AG).


SWISSLIFE // été 2012 // 1750 m d’altitude Le livre embrüf embri contient des images impressionnantes sur la transhumance des moutons des versants abrupts de l’Aletsch à Belalp.

Presque autant de fromages que de sommets En Suisse, les régions de montagne sont autant de régions fromagères. Presque chaque alpage produit son propre fromage. En fait, les fromages des alpages sont des fromages de montagne. Mais les fromages de montagne ne sont pas forcément des fromages d’alpage. Le fromage de montagne est fait à base du lait produit en montagne de manière générale. Le fromage d’alpage est fabriqué à l’alpage, à partir du lait de l’alpage. Recto L’Appenberger est un fromage de montagne fabriqué par les paysans de l’Appenberg (BE) à base de lait cru.

à Je suis joignable de

Sujet:

Je souhaite un conseil personnalisé. Veuillez me contacter s.v.p.

Hypothèques Swiss Life (cf. UPDATE page 3) Swiss Life Protection (cf. UPDATE page 7) Swiss Life Business Profit (cf. UPDATE page 10) Autres:

Date limite de participation: 15 août 2012

Un bout d’essai en Zerotracer avec son inventeur Tobias Wülser (cf. UPDATE, page 14).

La solution est:

Un vol en montagne inoubliable pour deux personnes avec JU-AIR d’une valeur de 1000 francs environ (cf. page 54).

Je veux gagner!

Ci-contre En 2011, 13,5 tonnes de fromage d’alpage ont été fabriquées en huit semaines seulement sur l’Engstlenalp (BE).

Je souhaite obtenir de plus amples informations. Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:

Verso Le Mutschli est un petit fromage à pâte mi-dure fabriqué sur pratiquement tous les alpages de suisse alémanique.


Eté 2012 // A 1750 m d’altitude

SWISSLIFE // été 2012 // A 1750 m d’altitude

Magazine 7.12

SWISSLIFE 3e Année // 2e édition // 6.50 francs

www.swisslife.ch/magazine

Illustrations: Armin Zogbaum /www.renehauser.com

Expéditeur: Prénom Nom N° et rue NPA/localité E-mail Téléphone

Conditions de participation Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur famille. Les gagnants seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. Tout recours juridique est exclu. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.

Swiss Life SA Marketing Suisse General-Guisan-Quai 40 Case postale 8022 Zurich


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