d ialogue Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut
11 / 2014
Photo : pixabay_stux
Ces pratiques qui nous isolent Addictions : le risque des nouvelles technologies Bienvenue aux nouveaux Chefs Nouvelles salutistes
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Dialogue
40 ans de souvenirs
Editorial Photo : nataliej_flickr.com
La session des « Disciples du Christ » vient de fêter ses 40 ans depuis sa sortie de « l’Ecole Militaire » (école de formation). C’était en juin 1974. deux ans pour une journée de partage. Vu l’éloignement, il ne m’est pas possible d’y aller à chaque fois. Un cahier de liaison nous permet de communiquer et de parler de notre vécu actuel. Le vendredi 26 septembre de cette année 2014, nous étions 12 à nous retrouver, une fois de plus. Avec nous, la seule officière restée de la Session « Soldat de la Croix ». De nous 15, Dieu a rappelé auprès de Lui Oscar, le plus âgé.
Sur le perron de l’ancienne école de formation de l’Armée du Salut.
Août 1972 : nous étions douze lors de notre arrivée. Et le colonel Robert Chevalley, Principal, souhaitait la « Bienvenue » à ces douze Disciples du Christ. En réalité, notre session était composée de 15 cadets : deux couples ont vécu chacun une année de formation commune, à tour de rôle, et une année dans un Poste, mais pour les journées spirituelles, tous étaient présents. Après notre Consécration en tant qu’officiers de l’Armée du Salut, nous avons été « envoyés » sur le terrain, séparés les uns des autres, à cause de nos mutations.
Un moment d’émotion Après un repas pris dans un restaurant de la ville de Berne, nous étions attendus et accueillis dans la Maison au numéro 6 de la Muristrasse, devenue « Maison des passants ». Revoir le lieu où, ensemble, nous étions formés, enseignés, nourris de la Parole de Dieu, revoir nos « chambres », a été pour moi un temps fort. Après toutes ces années comme officière de l’Armée du Salut, je suis reconnaissante pour tous les officiers qui nous ont enseignés, accompagnés, durant les deux années d’école : officiers formateurs et visiteurs. En relisant les cantiques du programme de ce jour de Consécration de juin 1974, après 40 années dans mon ministère, je peux encore chanter avec conviction :
Ce sont 40 ans de formation qui ont suivi, depuis ce jour de notre sortie de l’école : joies, difficultés, questionnements, mais gardant précieusement notre nom de Session.
Je ne suis pas à moi-même, j’appartiens à mon Sauveur, Créée par mon Dieu suprême, sauvée par le Rédempteur.
Quatre d’entre nous ont quitté ces « rangs » d’officiers, mais pas la main du Seigneur, à l’exception d’un couple dont nous n’avons plus de nouvelles.
Pas à moi, Seigneur j’appartiens à toi, oui toute à toi. Tout mon cœur, toute ma vie, désormais tout est à toi.
Cela fait maintenant 32 ans que je vis en France, mais mon cœur et mon esprit restent attachés à la Suisse, pays dans lequel j’ai vécu une grande partie de ma vie, et je reste « officière suisse ».
Pas à moi : mais à la guerre je consacre chaque jour, Pour annoncer sur la terre mon Sauveur et son amour.
Depuis plusieurs années, nous avons la possibilité de nous retrouver tous les
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Major Geneviève Caudron-Chanon
Addict Le mot sonne cool, être addict de mode, c’est dans le vent. Mais derrière toutes les addictions se cache une réelle souffrance, une profonde quête de sens. Dans ce dossier, le psychologue Léonard Vullioud nous explique ce qui se cache derrière la dépendance et surtout ce que les « nouveaux médias » ont transformé dans le domaine de l’addiction (cf. page 4). Vous découvrirez également ce que l’Armée du Salut met en place pour réguler la consommation de médias (ici dans le Foyer pour enfants « Paradies », cf. page 5). Mais surtout que peu importe la dépendance, il existe une solution pour en sortir (cf. pages 5 et 6). « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8 : 36). Sébastien Goetschmann
Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.
Infos AdS
Là où tu te trouves, tu représentes l’Armée du Salut !
Lorsque vous lirez ces lignes, je serai en fonction depuis environ cent jours en tant que Chef du Département du marketing et de la communication. Et ce que j’ai vu de l’Armée du Salut jusqu’à présent m’enthousiasme ! Jour après jour, l’Armée du Salut va à la rencontre de milliers de personnes. Nombre de ces gens sont des exclus de notre société, sont malades, souffrent de dépendances diverses ou sont en fuite. Des centaines de collaborateurs, de nombreux officiers ainsi que des bénévoles, s’engagent corps et âme dans le plan de Dieu et de l’Armée du Salut. Merci de tout cœur pour votre engagement ! Que Dieu vous bénisse richement ! Par le passé, nous avons eu de formidables campagnes de marketing. La prestation du groupe Takasa dans le cadre de l’Eurovision de la chanson est certainement encore dans toutes les mémoires. Notre présence médiatique s’est accrue de manière inattendue.
Pourtant, la meilleure des campagnes de marketing, j’en suis convaincu, n’est pas celle qui s’accompagne du plus grand battage médiatique, mais plutôt celle que vous, chers lecteurs, chères lectrices, vivez jour après jour, sur le terrain. Là où tu te trouves, tu représentes l’Armée du Salut ! Là où tu te trouves, tu es un ambassadeur (respectivement une ambassadrice) du Seigneur, que tu verses une soupe à quelqu’un ou que tu procèdes au contrôle des finances d’une institution, que tu t’occupes de changer les couches dans une crèche ou que tu étudies la Parole de Dieu dans le cadre de ton ministère d’officier. Nous sommes tous « ambassadeurs pour Christ » (2 Corinthiens 5 : 20). Toujours et partout ! Je souhaite que nous soyons tous « raisonnablement » fiers de l’Armée du Salut et de notre statut d’ambassadeurs du Christ. Que, dans notre quotidien, nous incarnions l’amour, la patience et l’amabilité
Photo : Sébastien Goetschmann
Récemment, une femme a versé un montant considérable à l’Armée du Salut. Sa motivation : « J’ai vu de mes yeux comment un membre de l’Armée du Salut a offert une soupe à un marginal. Cela m’a ému ! »
Peu importe où tu es, tu es l’Armée du Salut.
de Dieu. Ce n’est peut-être pas toujours la publicité la plus simple à pratiquer pour l’Armée du Salut et pour le Royaume de Dieu. Mais c’est sans doute la plus efficace ! Je vous souhaite beaucoup de courage, de joie et d’enthousiasme ! Philipp Steiner, Responsable du Département du marketing et de la communication P.S. : Outre le nouvel uniforme, vous trouverez au Shop de l’Armée du Salut de nombreux articles afin de rendre visible votre appartenance à l’Armée du Salut !
De vous à moi
Nous dépendons de Dieu et les uns des autres Au cours des dernières semaines, avec les lts-colonels Hofer, nous avons eu la joie de rencontrer plusieurs officiers de notre Territoire. Nous avons eu le privilège de participer à l’accueil du nouveau cadet Gábor Nagy, à Budapest, et de constater ce que le Seigneur accomplit au travers du ministère des salutistes et employés en Hongrie. Nous nous rendons compte que Dieu opère par le biais de témoins vivants, dans des lieux différents, à l’aide de différentes langues et en reliant des gens de cultures différentes. Il a prévu pour chacun de nous un endroit particulier, à un moment précis, afin de rencontrer certaines personnes. On pourrait dire que la mission de l’Armée du Salut est aussi variée que les gens qui la composent, mais c’est la motivation derrière cette mission qui importe vraiment. « Car l’amour de Christ nous presse » (2 Corinthiens 5 : 14). Pour participer à cette mission, nous devons être engagés avec nos semblables : avoir des
conversations en tête-à-tête, regarder notre interlocuteur dans les yeux, prendre le temps d’écouter et de partager. Nous dépendons les uns des autres, nous avons besoin les uns des autres ! Certains peuvent prétendre pouvoir se passer des autres et essayer de s’enfermer dans leur propre petit monde. Cependant, ce n’est pas comme cela que Dieu nous a créés. Nous sommes des êtres sociaux, portant en nous le désir d’entrer en relation avec les autres, et éprouvant le besoin d’être aimés : le succès de Facebook ou d’autres réseaux sociaux illustre parfaitement ce propos. Un dialogue virtuel ne pourra jamais remplacer une conversation réelle, lorsque nous nous ouvrons et parlons à quelqu’un qui nous aime et qui se préoccupe de nous. Nous avons été créés pour être en communion avec le Seigneur, pour jouir de sa présence et bien sûr, de la présence des autres. Chacun de nous a besoin de s’investir dans
la construction de relations plus profondes avec Dieu et avec son prochain. On pourrait dire que la mission nous concerne nous, mais il ne s’agit pas uniquement de nous… il s’agit de Christ en nous et de son amour qui nous pousse à aimer les autres ! Alors, merci pour votre investissement dans les autres. Nous sommes ravis de travailler ensemble, en comptant sur le Seigneur et en comptant sur chacun d’entre vous : car Il compte sur chacun d’entre nous ! Commissaires Massimo et Jane Paone, Chefs de Territoire
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Dossier : Ces pratiques qui nous isolent
« La dépendance engendre de la souffrance et Dieu est le médecin de tous les maux » Selon des études épidémiologiques, entre 2 et 10 pour cent de la population serait en prise avec une cyberaddiction. Léonard Vullioud, psychologue spécialiste de cette thématique, nous explique plus en détail ce que sont ces « nouvelles dépendances ».
Des symptômes « classiques » Les symptômes sont moins visibles physiologiquement, que pour une dépendance à une substance. On pourrait Plus de 100 millions de comptes ont été créés, rien que pour le MMOR- parler d’un manque PG (jeu de rôle en ligne massivement multijoueur) World of Warcraft. psychologique qui se traduit par : une Le terme « nouvelles addictions » est lié au perte de contrôle de son comportement, développement et à la libéralisation accrus une terrible souffrance, une forte nervosité, des médias électroniques, particulièrement un seuil de tolérance qui augmente (on a d’Internet, mais la dépendance n’est pas besoin de toujours plus pour être satisfait), nouvelle en soi. Pour le moment, il n’y a pas un désinvestissement des autres activités de consensus sur la définition des « nouvelles (isolement social, fermeture sur soi-même). addictions », car les critères à retenir ne font Plusieurs des signes ci-dessus doivent pas l’unanimité (contenu, jeux, recherche être présents pour que l’on parle de d’information, pornographie, …), si bien cyberaddiction. A ce stade-là, même si la que la cyberaddiction n’est pas reconnue personne a conscience des conséquences comme une maladie officielle. Il est toutefois négatives, cela ne suffit pas à opérer un utile de mentionner les cinq catégories que changement. Cela prouve qu’il s’agit bien regroupe le terme de cyberaddiction* : d’un comportement maladif, et rares sont ceux qui consultent d’eux-mêmes. Il faut • Dépendance au « cybersexe » : visionnage souvent que l’entourage donne l’impulsion et recherche de matériel pornographique. ou que la personne ait réellement touché le fond pour arriver à demander de l’aide. • Dépendance aux « cyberrelations » : relations interpersonnelles en ligne (chats). Pour se débarrasser d’une cyberaddiction, reconnaître son problème constitue le • Utilisation compulsive d’Internet : jeux premier pas. Puis il faut faire l’inventaire d’argent, achats compulsifs. de ses ressources (la possibilité d’avoir un travail pour ceux qui l’ont perdu, l’ampleur • Surcharge d’information : recherche du réseau social prêt à apporter son effrénée d’actualités, de renseignements. soutien, famille ou amis, …). Cela peut se faire dans une simple discussion avec un • Addiction à l’ordinateur : jeux en ligne. ami ou un professionnel. Si la personne manque de ressources, alors se faire aider Cependant, on constate des utilisations dans un centre spécialisé est une bonne excessives, qui s’accompagnent de option. Ensuite, je ne crois pas que stopper symptômes similaires aux dépendances totalement Internet ou la télévision soit « traditionnelles » comme à l’alcool ou autres forcément nécessaire, mais il faut écarter
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le cœur de l’addiction (par exemple le jeu, le site, la série auquel la personne est dépendante). Il s’agit d’un sevrage ciblé. Enfin, il faut contrôler son retour à l’objet de la dépendance (placer des garde-fous, demander à quelqu’un de surveiller son temps d’utilisation, changer de lieu pour mettre un cadre particulier à l’activité). Une vision chrétienne Etre chrétien ne change pas vraiment mon travail, car je suis d’abord psychologue. Mais je me rends compte, qu’en tant qu’être humain, j’ai peu de moyens pour soulager la souffrance de ces gens, c’est une piste pour amener à Dieu, lui le médecin de tous les maux. Bien sûr, je prie aussi pour les situations, pour que Dieu prépare mes entretiens. Souvent, ceux qui souffrent d’addiction sont en recherche de sens, de quelque chose qui puisse remplir leur vie. Cela ouvre la voie pour parler de Christ, le seul qui donne le vrai sens à nos vies. Mon travail s’arrête toutefois au seuil d’un tel témoignage de l’Evangile. Propos recueillis par Sébastien Goetschmann
*selon la définition de K. Young (cité par Khazaal, Thorens & Briefer ; 2008. La dépendance à l’internet chez les adolescents.) Léonard Vullioud Photo : Sébastien Goetschmann
Photo : SobControllers_flickr.com
drogues. Il s’agit donc bien d’une maladie qui engendre de la souffrance, même si elle n’est pas encore répertoriée comme telle.
Léonard Vullioud est psychologue spécialiste en psychothérapie FSP. Entre 2009 et 2011, il a été responsable du projet « cyberaddiction » à L’Envol (centre résidentiel spécialisé en alcoologie et cyberaddiction). La cyberaddiction est la dépendance psychologique liée à une utilisation excessive d’Internet.
Photo : Julian Schüngel_flickr.com
Les écrans du « Paradies » Les écrans exercent une attraction irrésistible sur les enfants et les jeunes. Afin que la fascination ne se transforme pas en addiction, le Foyer pour enfants « Paradies », à Mettmenstetten, a élaboré un concept détaillé réglant l’utilisation des médias. L’inscription « Prochaine évaluation en mars 2016 », figure sur la page de titre du concept. Il ne s’agit pas d’un manuel qui, une fois acquis, prendra place sur une étagère et s’appliquera pour les dix prochaines années. « L’univers des médias évolue de manière fulgurante », explique Kurt Romer, Directeur du Foyer pour enfants. « Nous nous trouvons dans un processus de mutation perpétuelle et nous devons quotidiennement nous confronter avec le sujet. » Les directives du « Paradies », devant être régulièrement vérifiées et adaptées, s’appuient sur la conviction que le monde des médias renferme des chances et des risques. Pour que les enfants et les jeunes utilisent les médias de manière adéquate et profitable, ils ont besoin tant de limites que d’une certaine marge de manœuvre. Le « Paradies » accorde à ses résidents un budget-temps hebdomadaire variant en fonction de leur âge et portant la dénomination de « compte médias ». Pour
les enfants de 5 à 6 ans, il est d’une heure, tandis que pour les adolescents de 15 à 16 ans, il est de quatre heures. Les jeunes peuvent utiliser leurs « bons-médias » pour regarder la télévision, pour surfer sur Internet ou pour jouer sur ordinateur. Mais attention : celui qui regardera un autre jeune en train de « gamer », devra également remettre des bons ! Reprendre la responsabilité Un logiciel de filtrage installé sur les ordinateurs communautaires empêche que les enfants ne parviennent sur des sites pornographiques ou violents. Ils ne pourront cependant jamais être complètement protégés de contenus inappropriés. Une culture du dialogue et des échanges réguliers avec les éducateurs spécialisés constituent de ce fait un aspect essentiel du concept de l’utilisation des médias. La question des médias doit être abordée dans la communauté sans qu’elle ne devienne pour autant le centre des préoccupations.
Les nouvelles technologies comportent aussi des risques.
Le téléviseur ne se situe pas dans la salle de séjour, mais dans une pièce séparée. Il est d’ailleurs interdit de manger devant la télévision. Dès l’âge de douze ans, les résidents ont le droit de disposer de leur propre téléphone portable, laptop, etc. Un contrat individuel règle à quelle fréquence et à quelle fin les appareils peuvent être utilisés. Durant les repas, les devoirs et durant la nuit, les portables sont ramassés. Par contre, pour le reste du temps, leur utilisation peut se faire sans remettre de bon. Peu à peu, les résidents du « Paradies » reprennent la responsabilité de leur propre consommation de médias. Sara Stöcklin
Prisonnière d’un forum de discussion en ligne La lieutenante Christin Stachl, Secrétaire de jeunesse de la Division Centre, ne pouvait pas se passer d’Internet durant sa jeunesse. Les addictions ont toujours été présentes dans ma vie. Déjà lorsque j’étais à l’école primaire, j’allumais la télévision dès que j’étais de retour à la maison et passais le reste de la journée devant l’écran. Mes devoirs, je les faisais pendant les pauses publicitaires. Mes parents, tous deux occupés par leur travail, ne s’en formalisaient pas. Mon beau-père était alcoolique, et ma mère avait elle-même l’habitude de laisser la télévision allumée. A l’âge de dix-sept ans, j’ai découvert Internet. Comme j’étais déjà croyante, je surfais surtout sur les sites chrétiens. Sur
le forum de discussion de « Jesus.de », je pouvais trouver les amis que je peinais à avoir dans la vraie vie et tisser des liens avec une rapidité surprenante. A partir de là, je passais toute la journée à discuter sur le forum. Le matin, j’arrivais au bureau (je travaillais comme secrétaire) avec une demi-heure d’avance afin de pouvoir chatter. Même lorsque je travaillais, je continuais à discuter avec mes amis. J’étais agacée de devoir m’interrompre lorsque ma cheffe arrivait et me demandait de faire des photocopies. Chez moi, je continuais à chatter sur l’ordinateur de mon frère, qui me demandait de l’argent en contrepartie. Je le payais sans la moindre hésitation. Durant le week-end, je rencontrais dans la « vraie » vie des personnes dont j’avais fait connaissance sur le forum. Souvent,
nous nous asseyions alors par deux devant l’ordinateur. Avec certains, j’ai développé une vraie relation, tandis qu’avec d’autres j’ai été déçue et blessée. Suite à ma dernière grosse déception, j’ai quitté le forum de « Jesus.de ». Cette décision a été la première étape pour me libérer de mon addiction. Sans le vouloir, je suis ensuite passée à une seconde étape. Lorsque ma cheffe a remarqué combien de temps je passais sur Internet, elle a fait en sorte que je reçoive davantage de travail. Aujourd’hui, je suis consciente d’être sujette aux addictions et essaie de me protéger moi-même. Je n’ai donc pas de raccordement TV et regarde uniquement des DVD. Je me fonde sur le principe enseigné par Jésus : « Et si ta main droite te pousse à mal agir, coupe-la et jette-la loin de toi ! » (Matthieu 5 : 30). Lieutenante Christin Stachl
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Dossier : Ces pratiques qui nous isolent
Ce n’est plus un secret, même si ce sujet reste tabou : la pornographie est aussi présente à large échelle dans l’Eglise. Les pasteurs ne sont pas épargnés, beaucoup reconnaissent que leur plus grande tentation est liée à la pornographie. Un collègue engagé dans le ministère pastoral, marié et père de jeunes enfants, a pu sortir de cette dépendance et a accepté de répondre à quelques questions.
La pornographie est souvent taboue dans l’Eglise. Pourquoi désirez-vous vous exprimer sur ce sujet difficile ? Bernard (nom d’emprunt) : Justement, parce qu’elle est taboue … il y a trop de personnes touchées par cette souffrance pour qu’on continue de garder le silence. Comment la pornographie a-t-elle fait irruption et s’est-elle développée dans votre vie ? B : Au début de mon adolescence, j’ai commencé à regarder des films à caractère érotique à la télévision. Puis, comme pour chaque dépendance, on croit pouvoir gérer sa consommation, jusqu’au moment où on doit admettre qu’on n’arrive plus à vivre sans. Au début, cela se limitait aux programmes de la télévision, puis il y a eu des magazines et des films achetés dans des shops. Et bien sûr l’arrivée d’Internet a tout changé. Cela a permis de se procurer « du matériel » à tout moment et surtout d’une manière complètement anonyme. Quel était alors votre état d’esprit ? Ressentiez-vous de la culpabilité ? B : Oui, il y avait énormément de culpabilité. A ce moment, j’étais persuadé d’être le seul chrétien au monde à me battre avec
ce problème. C’est aussi pourquoi je ne pouvais pas imaginer parler avec quelqu’un de ma dépendance. Comment avez-vous pu en être libéré ? B : Plusieurs éléments déclencheurs m’ont permis de vivre une libération progressive mais néanmoins complète. Le premier élément a été un message lors d’un culte où le pasteur a parlé de ses propres problèmes à ce sujet. Cela m’a ouvert l’esprit. Je savais désormais qu’il y avait d’autres chrétiens avec ce problème. Dans ce message, j’ai aussi compris qu’il fallait que j’en parle à quelqu’un. Ce que j’ai fait et cela a été un grand pas sur le chemin de la libération. Un autre pas était en même temps le moment le plus difficile de ma vie : j’ai parlé de mon addiction à celle qui est aujourd’hui mon épouse (ma fiancée à l’époque). Un autre moment clé a aussi été une prière de libération que j’ai pu recevoir. Etes-vous encore tenté aujourd’hui ? B : Cela reste mon point faible. J’ai dû apprendre que tentation n’est pas la même chose que péché. Alors, oui je pourrais succomber, mais le taux de rechute est aujourd’hui très faible. J’évite au maximum la tentation, premièrement en faisant preuve
Photo : Daniel Conway_flickr.com
Sortir de la pornographie, c’est possible
Internet a aussi libéralisé la possibilité d’être tenté, parfois jusqu’à la dépendance.
d’une transparence radicale envers ma femme. Puis, j’ai trouvé les bons moyens techniques pour protéger mes appareils informatiques. Je crois aussi qu’une clé puissante se trouve en 1 Corinthiens 10 : 12 « C’est pourquoi, si quelqu’un se croit debout, qu’il prenne garde de ne pas tomber. » Quels conseils donneriez-vous à ceux qui se débattent avec ce fléau ? B : J’encourage chacun à aller trouver une personne de confiance pour en parler. Il me semble aussi primordial que les hommes mariés parlent honnêtement de leurs tentations à leur femme. Pour ce qui est d’une protection sur Internet, je conseille le site : covenanteyes.com Questions : Pascal Donzé
Plus de la moitié des familles chrétiennes déclarent que la pornographie est un problème majeur. Même si l’on trouve peu de statistiques sur ce sujet dans l’Eglise, plus de 50% des pasteurs aux USA admettent avoir vu de la pornographie sur Internet dans l’année écoulée. safefamilies.org/sfStats.php
Libéré de son addiction à la pornographie Réveillé à quatre heures du matin, des pensées m’obsèdent. Comment puis-je simplement l’avouer à ma femme ? Depuis plusieurs jours, ces mêmes pensées me tourmentent. J’ai rassemblé tout mon courage. Il fallait que cela sorte, car je ne pouvais plus vivre ainsi. Alors j’ai écrit cette lettre : Ma chère M... Tu dois te demander pourquoi je t’écris cette lettre. Quelque chose me dérange depuis plusieurs jours et il est temps de faire la lumière sur mes ténèbres. Je voulais t’en parler, sans jamais trouver le bon moment. Et j’ai peur de te blesser. Depuis quelque temps, j’ai de nouveau des problèmes de
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pornographie. J’en ai extrêmement honte. J’ai péché contre toi et je ne te mérite pas comme femme. Je t’en supplie, pardonnemoi. Je suis désolé. Je ne veux plus rien te cacher. Je veux me repentir, et avec l’aide de Dieu, devenir un nouvel homme. Je vois que ce problème ne cesse de réapparaître, je me suis annoncé pour une cure-d’âme.
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2014
Regarder la vérité en face fait mal. Mais la vérité affranchit. J’ai écrit cette lettre parce que je ne veux plus continuer ainsi. J’espère que tu puisses me comprendre. Je t’aime de tout mon cœur. Retrouvez l’intégralité de ce témoignage anonyme sur armeedusalut.ch
Echos
Visite officielle des Chefs en Hongrie Photos : MAD
La Région de la Hongrie a eu le plaisir d’accueillir les commissaires Massimo et Jane Paone, les nouveaux Chefs territoriaux, du 26 au 29 septembre 2014. Le week-end a débuté avec la visite de toutes les Institutions et de tous les Postes de l’Armée du Salut à Budapest, y compris Fényháza (Maison de la lumière), un Foyer pour mères et enfants, Válaszút háza (Carrefour), un Foyer de réhabilitation pour femmes, comprenant un service de repas et un Centre d’accueil de jour, Új Reménység háza (Maison du nouvel espoir), un Foyer et un service de repas pour hommes, Új Kezdet háza (Maison du nouveau départ) un Foyer pour femmes âgées qui va bientôt ouvrir, ainsi que les Postes de Rákoscsaba et de Józsefváros. Les Chefs territoriaux ont été officiellement accueillis par les officiers, soldats et amis de l’Armée du Salut, au cours d’une réunion nationale, le samedi après-midi au Poste de Rákoscsaba. La convivialité et la nature terre-à-terre des Commissaires se sont manifestées alors qu’ils répondaient à un interview pour faire connaissance. Et la beauté de l’œuvre de Dieu dans la vie de chacun a également été mise en évidence lorsque quatre soldats ont répondu à un interview similaire, pour que les commissaires Paone puissent se familiariser avec certains camarades de la Région. Un des moments forts de ce rassemblement a été le défilé du cadet Gábor Nagy exhibant le drapeau de la Session des « Messagers de la lumière ». Ensuite, le message du commissaire Massimo Paone a mis au défi les auditeurs d’accepter Christ, la Lumière du monde, dans leur vie. Plusieurs l’ont fait concrètement en s’avançant au banc de la grâce à cette occasion. Les commissaires Paone ont également pu visiter le nouveau Centre Gyöngyös Reménység (Centre de l’espoir), qui comprend un service de repas, un Centre de jour et un Poste, avant d’y diriger la rencontre du dimanche. Plusieurs personnes assistaient pour la première fois à une rencontre salutiste, après avoir
Les officiers hongrois entourent les nouveaux Chefs de Territoire, les commissaires Paone.
Le cadet Gábor Nagy défile avec le drapeau de la Session des « Messagers de la lumière ».
été invitées lors des repas servis durant la semaine. Les Commissaires ont conclu ce weekend en dirigeant les conseils d’officiers pour les officiers actifs et retraités de la Région. Ils ont eu l’occasion d’entendre les officiers leur expliquer quelle est
leur compréhension de la vision et de la direction de Dieu pour les différents ministères dans la Région de la Hongrie. Que Dieu continue de guider et de diriger son œuvre en Hongrie ! Major Darlene Morgan
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Echos
Bienvenue aux nouveaux Chefs Dimanche 19 octobre, 17h, des salutistes de tout le Territoire se sont réunis à Berne pour fêter le culte d’installation des nouveaux responsables du Territoire de l’Armée du Salut Suisse, Autriche et Hongrie.
Un peu plus spirituel, chacun a également partagé son verset biblique préféré. « L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; Il fera de toi sa plus grande joie ; Il gardera le silence dans son amour ; Il aura pour toi des transports d’allégresse. » (Sophonie 3 : 17), pour Allan Hofer. « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jérémie 29 : 11), pour Fiona Hofer. Jane Paone a choisi cette promesse : « Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. » (Marc 16 : 7). Et Massimo Paone « Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Eternel, le Saint d’Israël : C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu ! » (Esaïe 30 : 15).
Photo : Sébastien Goetschmann
Les commissaires Massimo et Jane Paone (nouveaux Chefs de Territoire), ainsi que les lieutenants-colonels Allan et Fiona Hofer (Secrétaire en chef et Secrétaire Société & Famille) ont été installés officiellement dans leurs nouvelles fonction, en présence de la commissaire Brigitte Brekke-Clifton, Secrétaire internationale pour l’Europe. La rencontre a permis également de faire un peu plus connaissance avec nos nouveaux Chefs. On a ainsi appris que Massimo Paone aime bricoler, marcher et les tagliatelle ai funghi ; Jane Paone le tricot, la marche et les lasagnes ; Fiona Hofer la lecture, chanter, nager et les pâtes ; Allan Hofer marcher dans la nature, la feijoada (plat brésilien), le plat bernois (mais sans choucroute !) et par-dessus tout, le café.
La major Daniela Zurbrügg (à gauche) interviewe les commissaires Massimo et Jane Paone, ainsi que les lts-colonels Fiona et Allan Hofer.
précédemment. Il a ainsi invité l’assemblée à ne pas oublier les bienfaits et la fidélité de notre Dieu, car c’est en lui faisant confiance que nous aurons la paix et le courage d’avancer dans la volonté du Seigneur.
Après ces présentations, la commissaire Brekke a prié pour le service des ltscolonels Hofer et a procédé à l’installation des commissaires Paone, qui ont promis de poursuivre la mission de l’Armée du Salut et de servir tant les salutistes que les gens qui ne connaissent pas Dieu, avec l’aide du Seigneur. Le commissaire Paone a ensuite prêché sur le verset d’Esaïe 30 : 15, partagé
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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2014
La participation musicale de la fanfare de Berne a apporté une note très appréciée à la rencontre. Sébastien Goetschmann
Annonce
En 2015, Words of Life (la série de notes de lecture quotidienne de la Bible, proposée par l’Armée du Salut) abordera le thème de la Trinité. Cette édition écrite par la major Beverly Ivany, officière de l’Armée du Salut du Canada, actuellement au QGI, se focalise sur la personne de Jésus, le Fils de Dieu. Il est possible de commander la version en anglais ici : sar.my/wolsubo
Conférence StopPauvreté 2014 Le 18 octobre 2014, a eu lieu la Conférence annuelle StopPauvreté sur le thème : « Combattre la pauvreté signifie aussi protéger l’environnement ». A la Christuskirche de Bienne, 400 personnes ont écouté attentivement des orateurs renommés comme Dominic Roser (Université d’Oxford), Mirjam Gasser (WWF) ou encore Colin Jackson (A Rocha Kenya) sur la relation entre l’attitude de la foi chrétienne et l’écologie.
Dominic Roser, Université d’Oxford, a introduit la conférence en citant l’histoire relatée en 2 Samuel 12. Le prophète Nathan y rapporte à David l’histoire d’un homme riche et d’un autre pauvre. Ne voulant pas sacrifier une de ses bêtes pour nourrir un voyageur, l’homme riche prend l’unique brebis de l’homme pauvre pour l’apprêter. David se fâche alors contre l’homme riche et Nathan affirme que c’est lui qui s’est comporté ainsi en « tuant » Urie et en prenant sa femme. De la même manière dont David n’avait pas vu son crime, nous ne voyons pas non plus l’injustice du changement climatique que nous faisons subir aux pays du Sud. Dominic Roser explique cet aveuglement (nous ne ressentons pas l’injustice climatique comme un vol) par plusieurs raisons : • L’influence est indirecte. Lorsque nous conduisons notre voiture, nous ne voyons pas directement que cela accroît l’effet de serre, qui amène la malaria, les inondations,
la sécheresse et la pauvreté, principalement dans les pays du Sud. • L’effet néfaste s’étend sur le très long terme. • Il n’y a pas de mauvaise volonté derrière nos comportements. • Des millions d’acteurs entrent en jeu. Et pourtant, il y a une réelle injustice. Notre comportement de consommation a un effet global, mais qui touche plus durement le Sud, où il fait plus chaud, où l’agriculture tient une place plus importante et où les pays sont en voie de développement. Depuis l’industrialisation, les pays du Nord produisent la plus grande part des émissions CO2 : 3 fois plus qu’au Sud. L’injustice est même double, car nous avons déjà eu notre « part du gâteau » pour nous développer (le plafond maximal de CO2 sera atteint d’ici 25 ans). Cependant, il existe une solution réaliste, en soutenant ceux qui souffrent (réparation de nos torts), en réduisant nos émissions, en aidant le Sud à sortir de la pauvreté sans émettre autant que nous durant l’industrialisation. Mirjam Gasser, WWF, a rappelé qu’au 9 mai 2014, nous avons déjà consommé
Photos : Sébastien Goetschmann
Le mode de vie des habitants du Nord du globe a un impact sur la misère de ceux qui vivent au Sud. C’est une réalité dont nous ne sommes malheureusement souvent pas conscients.
Le repas était constitué de sandwichs avec des produits soit locaux, bio ou fair.
les ressources que la planète peut fournir pour une année et que la consommation d’un Suisse moyen est de trois planètes ! Elle a aussi énuméré des gestes simples qui, au quotidien, peuvent réduire notre consommation (ne pas manger de viande tous les jours, consommer local et de saison, isoler son logement, investir dans des objets électroménagers propres, ...). Le site du WWF propose un calculateur d’empreinte écologique, ainsi que des conseils précis pour aider à la réduire. Peut-être un premier pas à effectuer. L’après-midi, les participants ont eu l’occasion de visiter divers ateliers approfondissant les thèmes de l’écologie, de manière pratique et même théologique. Enfin, les organisateurs de la conférence ont voulu montrer l’exemple, mettant tout en œuvre pour que celle-ci soit neutre au niveau des émissions de CO2, notamment en encourageant chacun à venir en transports publics, en limitant les imprimés sur papiers, en offrant un repas froid, composé de produits de la région, bio et/ ou fair-trade, en évitant la vaisselle et le gaspillage.
Dave Bookless de A Rocha international (à gauche), traduit par Miss Earth Suisse.
Sébastien Goetschmann «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2014
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Nota bene
Agenda des Chefs
Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux : 16 novembre : Basics 17 novembre : Visite de la Division Romande et de la Division Centre 20 novembre : Journée pour collaborateurs, Poste de l’Arc lémanique, Lausanne 26 novembre : Visite de la Division Est 29 novembre : Apéro d’adieux à la Maison de Ringgenberg 2 décembre : Fête de Noël des officiers retraités de la Division Est (TPWM) 2 - 5 décembre : Consultation des finances internationales, Londres (TP) 11 décembre : Réunion du Conseil stratégique, Berne Les lts-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société & Famille : 16 novembre : Basics 17 novembre : Visite de la Division Romande et de la Division Centre 19 novembre : Journée pour collaborateurs, Poste d’Aarau 5 - 8 décembre : Visite en Hongrie 11 décembre : Réunion du Conseil stratégique, Berne 12 décembre : Lancement de la collecte des marmites , le 12.12. à 12h12, Paradeplatz Zurich Cours ouverts à tous
Relation d’aide chrétienne, enseignante : Marie-Noëlle Yoder, thérapeute familiale et conjugale. 15 novembre 2014, 21 et 22 février 2015, 1 et 2 mai 2015 Théologie biblique, enseignant : JeanGeorges Gantenbein, Dr théol. Dès janvier 2015 Le monde de la Bible, enseignant : Jakob Holland, lic. théol. Dès février 2015
Sauf autre indication, les cours ont lieu au Centre de formation de l’Armée du Salut à Bâle. Informations détaillées des cours sur ads-centredeformation.ch. Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@ armeedusalut.ch
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Nouvelles des Postes
Consécrations / Présentations d’enfants Arc lémanique : Lea Sara Martins Dias ; La Chaux-de-Fonds : Louis Beuret ; Malleray : Elyssa Termignone ; Neuchâtel : Damian Reichenbach ; Tramelan : Dario Bühler, Alixe Burri, Eline Choffat, Lisa Lauber, Seth Mathez et Roméo Riard. Nominations dans le Cercle d’amis / Membres adhérents Arc lémanique : Rahim Bzhar Zahid ; Moutier : Carmen Gerber ; Sierre : MarieChristine Eggmann, Reynaldine Favre, Anick et Willy Poyard ; Yverdon-les-Bains : Josiane Gillet et Jacqueline Schuppan. Enrôlements de soldats Arc lémanique : Abel Kientega et Joao Paca Manuel Sebastiao ; Yverdon-lesBains : Jacqueline Lotomba et Marie-José Racchetta. Confirmations / Fin d’instruction religieuse Aigle : Marie Borloz, Gloria Mpembele et Marie-Morgane Pochon ; Arc lémanique : Rorisang Lengoasa, Johan Staïesse et Braham Teca ; Malleray : Amaury Amstutz ; Moutier : Tom Desboeufs ; Neuchâtel : Fawn Glauser et Matthieu Volet ; Tramelan : Joachim Germain, Jenny Lauber et Manuela Leiber ; Yverdon-lesBains : Noémie et Sarah Barraud, Mirta Kinanga et Julie Rickenbacher. Mariages Orbe : Pierre Moura et Irène Waber, Jean Esquevin et Phoebé Dawans. Nominations de collaborateurs Aigle : Rebecca Mondati et Makulamene Mpembele (Conseil de Poste) ; Tramelan : Hansu et Ursula Bühler (Suivi des couples), Maurane Donzé (Groupe de jeunes), Heidi Juillard (Garderie), Damaris Lauber (Ecole du dimanche), Philipp Leiber (coordinateur Ecole du dimanche), Jonathan Meylan (Groupe de jeunes), Fabienne von Allmen (BabySong) ; Yverdon-les-Bains : Major Josianne Bugnon (Team Ligue du Foyer et Conseil de Poste), Francis Haller, AnneLaure Jaccard, Ariane Kapps et Monique Terraz (tous au Conseil de Poste). Nominations d’officiers locaux Yverdon-les-Bains : Jean Donzé et Jocelyne Jaccard (Conseil de direction).
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2014
Promotion à la Gloire du ciel Aigle : Paul Müller ; La Chaux-de-Fonds : Lucy Bühler–Perrrenoud et Claudine Perrenoud-Racine ; Saint-Aubin : Thérèse Favre-Borioli ; Tramelan : Ulrich Ledermann. Félicitations
75 ans 20 novembre : Major Bernhard Stauber, Ahornstrasse 9, 9404 Rorschacherberg 70 ans 27 novembre : Major Ernst Kugler, Bächimattstrasse 7, 3075 Rüfenacht BE Mutations nationales
Le major Jean Volet dirige le Poste de Neuchâtel à temps partiel, car il a pris la fonction de responsable de projets d’urgences au QGT, OE Mission & Développement, à temps partiel, depuis le 1er octobre 2014. Le capitaine Roland Dougoud est assistant au QGT, Département de l’évangélisation à temps partiel, car il est également assistant au QGT, Musée & Archives à temps partiel, depuis le 1er octobre 2014 Mutations internationales
Au 1er janvier 2015 Les lts-colonels Victor et Rose-Marie Leslie, actuellement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des Ministères Féminins (MF) pour le Territoire des Caraïbes, deviendront Commandant territorial, respectivement Présidente territoriale des MF pour le Territoire du Nigéria, avec promotion au grade de colonel. Ils succéderont aux commissaires Stuart et Hope Mungate (à la retraite). Les lts-colonels Devon et Verona Haughton, actuellement Secrétaire des Programmes et Directrice de la formation pour le Territoire des Caraïbes, y deviendront Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territoriale des MF.
Lu pour vous
Annonces
Camp de Ski & Snowboard Teens du 26 décembre 2014 au 2 janvier 2015, à Adelboden. Faire du sport dans la neige et dans une bonne ambiance en compagnie d’ados (13 - 18 ans) de toute la Suisse, skier et boarder (même comme débutant/e), commencer l’année par un bon réveillon et rencontrer des amis pour la vie ! C’est ce que tu souhaites ? Alors n’hésite pas ! Inscription sur salvy.ch jusqu’au 12 décembre 2014. Prix abo de ski non compris : CHF 240.-
La cyberdépendance Mieux maîtriser la relation à Internet Par Samuel Pfeifer Edition Empreintes temps présent ISBN 978-2-35614-019-7 Peu de recherches sont encore consacrées aux dépendances sans substance. Parmi les addictions dites « comportementales », on trouve l’utilisation excessive de l’ordinateur/Internet, la passion des jeux de hasard, la passion du sport, et celle du travail ! L’auteur, psychiatre, médecin chef de clinique, s’intéresse particulièrement aux relations entre psychologie et foi.
Les jours passent rapidement et nous rapprochent du Congrès international de l’Armée du Salut « Sans frontières, Jésus pour le monde ». Le Bureau en charge d’organiser le Congrès a jugé bon de rassembler en un endroit les thèmes et versets liés au Congrès, ainsi que la réflexion qui se trouve derrière le logo, désormais familier.
L’énoncé de mission du Congrès Sans frontières : « Commémorer le passé, célébrer le présent et innover pour l’avenir » est un puissant rappel de la valeur de l’histoire, de la nécessité de prier Dieu maintenant et de la nécessité de rester pertinents dans un monde en continuelle mutation.
La plupart des salutistes auront remarqué que le thème principal du Congrès s’inspire du chant « Salut infini ! », écrit par le fondateur de l’Armée du Salut, William Booth. L’équipe du Congrès prie pour que l’événement apporte des occasions de vivre cette expérience rédemptrice, mais aussi pour qu’elle puisse être partagée.
La vision du Général André Cox, qui s’articule en sept déclarations « Je rêve » servira de base pour les sessions du Congrès. Le rêve du Général est de voir une Armée joyeuse, unie, servant, aidant, multiculturelle, jeune et intègre. Depuis novembre 2014, un de ces thèmes sera abordé chaque mois sur les plateformes des médias sociaux dédiés au Congrès.
Il y a également un verset qui a été choisi pour le Congrès - Ephésiens 3 : 8, qui appelle le peuple de Dieu à « ... annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ ». Ce passage de la Bible est central dans l’identité du Salutiste et dans sa mission de gagner le monde pour Dieu.
Pour plus d'informations sur le Congrès international qui aura lieu du 1er au 5 juillet 2015 à Londres, visitez boundless2015. org et consultez la page Facebook (Boundless 2015).
Ce livret de 100 pages a pour objectif de mettre en évidence des « comportements problématiques » qui conduisent le sujet à se mettre en contradiction avec les valeurs qu’il avait préalablement adoptées et à se trouver personnellement en difficulté. Ses nouvelles pratiques ont des effets négatifs sur son couple, sa famille, son travail et son entourage. On découvrira dans ce livre que des pasteurs, des serviteurs de Dieu se sont fait piéger et cherchent à s’en sortir. Quand on considère qu’environ 40% des sites du World Wide Web (www) sont à caractère pornographique, on a tout lieu de se demander comment un « être ordinaire », peut encore y échapper. Les images proposées peuvent causer de profonds traumatismes. Liens recommandés pour la protection des enfants et des adultes. www.swisscom.ch/mediafute « Si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ... » Matthieu 5 : 29 (...ferme les fenêtres malveillantes de ton écran et demande de l'aide pour retrouver le chemin) !
Monique Bürki
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2014
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Maintenir le dialogue
Yves Menge, vous dirigez le CompiCamp de l’Armée du Salut, qui s’est déroulé à Kandersteg. Comment est l’ambiance ? Yves Menge : Excellente ! Nous avons le plaisir d’accueillir un groupe de jeunes très intéressés et vifs. Nombre d’entre eux sont nouveaux. Les 18 participants ont entre 11et 15 ans.
Matin de doutes
Questions : Sara Stöcklin
Dans le prochain « dialogue »
Chercher au bon endroit om
Père, C’est quand les doutes s’amassent à l’horizon de mes journées qu’il est important de croire à la force de ton espérance. Je le sais et pourtant…
J’ai besoin de me découvrir aimé de toi.
Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.
Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer. » (Matthieu 2 : 2). C’est ainsi que les mages se sont adressés au roi Hérode. Et nous, durant cette période de Noël, sommesnous prompts à rechercher Jésus là où il se trouve, dans la simplicité d’une crèche ?
Pierre-Yves Zwahlen Prières d’espérance, Ed LLB
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Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch
Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone
Comment pourrais-je alors laisser ta paix rayonner en moi ?
Père, j’ai besoin d’un miracle ! J’ai besoin d’entendre ta voix, de sentir tes bras qui me protègent.
Impressum
Equipe de rédaction Philipp Steiner (Responsable Marketing), Major Jacques Tschanz (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), Monique Bürki (St-Aubin) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan).
La peur joue dans ma tête la musique obsédante de l’angoisse. Les raisons d’inquiétude assiègent ma raison comme une armée bien entraînée.
Comment, alors que je me sais si fragile, pourrais-je désarmer ma raison et laisser la lumière de ta grâce illuminer ma vie ?
JAB
Dialoguer avec Dieu
3001 Berne
Qu’apprennent les enfants au CompiCamp ? Y. M . : Ils ont différents ateliers à choix, abordant chacun l’un des thèmes suivants : le traitement vidéo, le graphisme, la création d’un site Internet ou la programmation. Par ailleurs, nous les sensibilisons aux risques et aux défis d’Internet et leur montrons comment ils peuvent se protéger.
C’est bien connu, les jeunes adorent les écrans. Essayez-vous, durant le camp, de les enthousiasmer aussi pour d’autres sujets ? Y. M . : D’une part, pour faire contrepoids à l’activité informatique, nous faisons des jeux d’extérieur et des randonnées, d’autre part, chaque soir, nous prévoyons une partie spirituelle. Nous discutons en petits groupes de notre relation avec Dieu. Tout particulièrement parmi les enfants n’ayant pas grandi dans un environnement chrétien, on ressent un intérêt et un besoin prononcés d’en savoir plus sur Dieu. Ils aspirent à une référence dans leur vie, à trouver quelqu’un qui les aime et les accepte tels qu’ils sont. Certains d’entre eux posent tant de questions, que nous ne parvenons jamais à répondre à tout.
Photo : ChrisFord.c
Photo : MAD
En direct du CompiCamp
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2014
La Rédaction
CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*
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... vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? Romains 6 : 16
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