Dialogue 12/2014 - Chercher au bon endroit

Page 1

d ialogue

Photo  : ChrisFord.com / montage

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

12 / 2014

Chercher au bon endroit C’est dans la simplicité que Jésus est venu sur terre Bienvenue aux nouveaux Chefs Nouvelles salutistes

4–6 8 7−9


Dialogue

Oh surprise, la crèche est vide !

Editorial

Photo  : Monique Bürki

Photo  : nataliej_flickr.com

Décorations grandiloquentes, lumières changeantes, et pour que la magie de Noël soit complète, sur Oxford Street, de la neige synthétique programmée tombe sur les passants ...

Papaoutai A l’instar de Stromae, il m’arrive parfois de me demander où se «  cache  » mon père. Sauf que moi, c’est mon Père céleste que je peine à trouver, peut-être tout particulièrement durant la période agitée qui précède Noël. Tant de choses à penser et à faire, tant de façades qui nous brouillent les yeux d’illusions et de superflu.

La crèche est vide  : dans la vitrine de l’Eglise méthodiste de Westminster.

Avez-vous déjà eu l’occasion de vous balader dans les rues de Londres à la période de l’Avent  ? Sur Regent Street, vous découvrirez le plus grand magasin de jouets au monde «   Hamleys Toys 1760  » sans oublier «  Liberty’s, 1875  », à visiter sans ouvrir le porte-monnaie  ! Des mélodies de Noël passent en boucle dans les magasins. Sur les trottoirs, des milliers de personnes, sacs plein les bras, se pressent, poursuivant leurs achats, ignorant, ou presque, le son des clochettes invitant à déposer un sou dans les marmites des œuvres caritatives. En cette fin de journée glaciale de décembre, nous nous dirigeons vers le quartier de Westminster, afin de visiter l’Eglise méthodiste et d’en profiter pour boire un bon thé chaud dans ses soussols, mais ce, pas avant d’avoir admiré sa vitrine  : Joseph, Marie, les mages eux aussi chargés de cadeaux, les bergers, des moutons mais ... oh surprise, pas de Jésus  ! Ah, il y a un petit mot derrière le bœuf  : «  La crèche est vide car l’enfant

2

Jésus ne vient pas dans l’étable avant le jour de Noël  ! Tant de personnes ont le cœur vide, faute de pardon, en quête de paix, d’un but, d’amour. A la venue de Jésus, un nouveau monde s’ouvre, offrant de nouvelles perspectives. Jésus désire venir dans votre cœur, ce Noël, si vous le lui demandez.  » J’ai aimé me promener dans Londres en cette période particulière, j’ai du plaisir à faire de petits cadeaux pour ceux que j’aime ; mais alors que tout nous invite à la dépense, n’oublions pas que le cadeau, c’est LUI, c’est Jésus, cadeau gratuit, mort pour moi, pour toi, pour ces milliers de gens en quête de consommation, ne sachant souvent plus quoi offrir à ceux qui ont déjà tout, déjà tout sauf, peut-être, ... l’essentiel. «  Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près.  » (Esaïe 55  :  6).

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

Monique Bürki

C’est alors souvent dans le calme et l’isolement que Dieu nous attend. «   Et devant l’Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers  : l’Eternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre  : l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu  : l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger.  » (1 Rois 19  : 11-12). Plusieurs salutistes ont accepté de nous dire où ils recherchent Jésus, particulièrement avant Noël (cf. page 6). N’oublions pas de chercher Jésus au bon endroit (cf. page 4), mais n’oublions pas non plus de rappeler autour de nous où nous pouvons trouver le réconfort d’un père. Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Infos AdS

Pour de nombreux Suisses, l’Armée du Salut, avec sa collecte des marmites et ses chants de Noël, contribue à l’effervescence de la période de l’Avent. Avec une petite surprise, le Fundraising (Appel de fonds) attire l’attention de chacun sur le travail effectué par l’Armée du Salut.

Pour qui le mot «   Noël   » n’évoque-t-il pas une multitude d’images  ? La neige, le réveillon, la famille et les amis, la culte, la naissance de Jésus, la crèche, les moutons, la paille, les étoiles à la cannelle, le feu de cheminée, le punch, le marché de Noël, les cadeaux, le sapin ... Souvent, les aspects positifs et agréables prédominent. Toutefois, lorsque les problèmes personnels prennent le dessus, Noël fait apparaître un côté bien plus sombre  : le froid, la solitude, la dépression, la frustration, la détresse, la douleur, la nostalgie, les conflits, la perte. Dans l’euphorie de Noël, avec ses hauts et ses bas, nous ne devons pas perdre de vue ce que nous célébrons de plus important  : la naissance de Jésus, le cadeau de Dieu offert à nous tous.

Recevoir pour offrir Sous le slogan «  parce que faire un cadeau, c’est aussi se faire plaisir à soi-même  », nous envoyons, cette année, du papier cadeau à tous les ménages de Suisse alémanique et à une grande partie des ménages de Suisse romande. Les donateurs et donatrices potentiels peuvent l’utiliser pour emballer leurs cadeaux de Noël. Parallèlement, nous attirons simplement leur attention sur la possibilité de faire un don et d’apporter ainsi de la joie aux autres et à eux-mêmes. Être là pour les autres Traditionnellement, en plus d’un appel de fonds, nous faisons deux autres actions afin de sensibiliser le public au travail de l’Armée du Salut. Suite à la bonne expérience que nous avons faite l’an dernier, nous diffuserons de nouveau notre spot TV, dans lequel on voit comment la vie d’une personne, jusque là heureuse,

L’Armée du Salut veut offrir un peu de réconfort aux personnes pour qui la période de Noël accentue le sentiment de solitude.

peut soudainement être brisée par un coup du destin. Le spot montre également que l’Armée du Salut est là pour aider les démunis. Pour compléter la diffusion de ce spot TV, nous avons envoyé deux nouvelles annonces bouchons à l’ensemble de la presse écrite en Suisse. Elles seront publiées gratuitement. Nous vous souhaitons un joyeux Noël  ! L’équipe du Fundraising

De vous à moi

Photo  : Werner Tschan

A l’approche de Noël

C’est le moment de l’année, à l’occasion duquel la plupart des familles s’efforcent de se retrouver  : «  Natale con i tuoi, Pasqua con chi vuoi  » dit un proverbe italien (Noël avec les proches, Pâques avec ceux qui veulent). Les différentes générations passent du temps ensemble et partagent un repas de fête. Pour les chrétiens, Noël est l’occasion de se rappeler un événement incroyable  : Dieu est venu sur terre, sur cette terre, sur notre terre. Il est venu à un moment particulier et a vécu à un endroit particulier. Il a vu le jour comme enfant dans une famille.

En lisant les récits des Evangiles, nous découvrons que d’autres personnes du voisinage ont assisté à cet événement  : par exemple, Siméon et Anne, deux personnes âgées très pieuses, qui vivaient dans l’espoir de voir le futur Sauveur (Luc 2  :  22-38). Noël n’est pas seulement une fête pour de jeunes enfants ! Avec la sagesse de leur grand âge, Siméon et Anne ont accueilli le Messie dans leur monde, en étant conscients de l’importance de sa naissance pour l’humanité entière. Cette histoire concerne toutes les générations. Elle constitue un merveilleux exemple de cohabitation entre jeunes et moins jeunes. Siméon regarda le nouveau-né dans le temple et réalisa que ce bébé avait une mission particulière à accomplir, qui marquerait l’histoire. «  Lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël, ton peuple.  » (Luc 2  :  32). Siméon et Anne explosèrent de joie de voir le salut de Dieu leur être révélé en cet instant. La vie de cet enfant, qui était né si proche d’eux, aurait une influence immense.

avec notre famille, nos voisins, avec les jeunes et les moins jeunes. Nous pouvons les inviter, leur accorder notre estime, passer du temps ensemble. Nous pouvons partager un repas et entrer en conversation avec certaines personnes à un moment donné.

Oui, c’est à nouveau Noël  ! Un moment, qui nous donne l’occasion d’entrer en contact

Commissaires Massimo et Jane Paone, Chefs de Territoire

Nous pouvons partager la vie de nos semblables et les laisser prendre part à la nôtre. Nous pouvons prendre du temps pour notre famille et aussi pour les membres du Poste (notre famille élargie). Ce qui se passe à un endroit précis peut avoir des effets globaux, et même éternels, sur nos vies et sur la vie de nos semblables  ! Accueillons Jésus-Christ dans notre monde, lui qui est la lumière de tous les peuples et de toutes les générations. Nous vous souhaitons un Noël béni, vous conférant la conscience d’appartenir à la famille de Dieu.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

3

Photo  : Tina Steinauer

Noël  : fête de l’amour ou de la solitude  ?


Dossier  : Chercher au bon endroit

Chercher au bon endroit Dans un premier temps, les mages venus d’Orient n’ont pas cherché le Messie au bon endroit. Même aujourd’hui, trouver Jésus est un défi, particulièrement en période de Noël.

«  Où est le roi des Juifs qui vient de naître  ?  », demandèrent les sages venus de Perse, dans la cour royale à Jérusalem. Après avoir observé une constellation d’étoiles révélant la naissance de celui qui guiderait Israël, les mages se sont rendus là où, selon toute logique, ils pensaient trouver un tel maître  : dans la capitale, où vivent tous ceux qui détiennent le pouvoir.

Les mages venus de Perse n’abandonnèrent pas leurs recherches. Ils se fièrent aux informations que Dieu laissait dans le ciel, jusqu’à ce qu’ils purent voir le Sauveur du monde. Ils devinrent ainsi les premiers disciples de Jésus et suivirent le précepte que le Messie ne cessa de rappeler durant son passage sur terre  : «  Cherchez et vous trouverez.  » (Matthieu 7  : 7).

Celui qui était venu au monde n’était toutefois pas un fils du roi Hérode, placé sur le trône par les Romains, mais le Messie. «  Messie  » est un terme hébraïque signifiant «  oint  », en grec le «  Christ  », et désigne un homme choisi et envoyé par Dieu pour une mission particulière. Un tel messie venait juste de naître. Toutefois, il ne se trouvait pas dans le palais royal, mais dans un abri discret et humble dans la petite ville de Bethléem.

Des indices pour s’orienter Aujourd’hui aussi, de nombreuses personnes recherchent intérieurement le Messie. Et même ceux qui l’ont déjà connu, le perdent tout le temps de vue et doivent de nouveau aller à sa rencontre. Pour le retrouver, les étoiles ne servent plus de boussole. Toutefois, le mot «  Dieu  », dans lequel nous trouvons de merveilleuses indications, peut guider notre quête.

Photo  : SobControllers_flickr.com

Les évangiles nous fournissent des indices précieux. Jésus savait à quel point les hommes se laissaient rapidement induire en erreur. Par des paraboles, des exemples et des sermons, il mettait ses fidèles en garde contre le danger de chercher Dieu, la rédemption et le bonheur au mauvais endroit. Par exemple en soi-même. Comme le laisse entendre Jésus en Luc 17  :  33, celui qui consacre sa vie à sa propre réalisation la perdra ; tandis que celui qui sacrifie sa vie pour Dieu la conservera. Ou dans le succès, dans la reconnaissance témoignée par les autres  : «  Comment pouvezvous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul  ?  », demande le Messie (Jean 5  :  44).

4

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

Ou dans l’abondance, comme le montre la parabole du marchand, qui renonça à tous ses biens pour une seule perle … une perle qui, à ses yeux, avait plus de valeur que tout ce qu’il possédait. Ou dans les rites funéraires  : «  Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant  ?  » (Luc 24  :  5). Où devons-nous chercher  ? Mais où devons-nous chercher   ? Où trouvons-nous le Messie  ? Nous n’avons peut-être pas besoin de faire un pèlerinage, d’acheter des bâtons de randonnée, ou d’entreprendre de longues études. En effet, la Bible nous transmet un message extraordinaire  : nous cherchons Dieu, mais il nous cherche aussi. «  J’aurai les yeux sur les fidèles du pays pour qu’ils habitent près de moi  », pouvons-nous lire dans le psaume 101  :  6. «  Dieu fait que les événements se répètent.  », dit l’Ecclésiaste (3  :  15). Et le Seigneur dit au prophète Ezéchiel  : «  Je m’occuperai moi-même de mes brebis, je veillerai sur elles.  » (Ezéchiel 34  :  11). Jésus reprend l’image de la brebis égarée dans sa célèbre parabole. Il compare Dieu avec un bon berger  : «  Qu’en pensezvous  ? Si un homme a 100 brebis et que l’une d’elles se perde, ne laisse-t-il pas les 99 autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est perdue  ? Et s’il la trouve, je vous le dis en vérité, il en a plus de joie que des 99 qui ne se sont pas perdues.  » (Matthieu 18  :  12). Nous savons désormais clairement en quoi consiste la mission du «  oint  » de Dieu, du Messie Jésus  : «  En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.  » (Luc 19  :  10). Nous ne devons pas chercher très loin. Nous devons seulement lui permettre de nous trouver, en ne se laissant par emporter par le temps, la consommation, de faux idéaux, des activités inutiles, mais en cherchant un moment de quiétude. Même et surtout en période de Noël. Sara Stöcklin


Où cherches-tu Jésus à Noël  ? Durant cette période chargée de préparations et de célébrations de Noël, je cherche surtout à ne pas perdre Jésus de vue  ! Pourquoi suis-je en train de fêter son anniversaire en m’émerveillant devant l’histoire de sa naissance et en offrant des cadeaux à ma famille  ? Parce que je suis encore fascinée par un Dieu qui choisit de s’incarner, de naître et de mourir comme un simple être humain pour nous ouvrir le chemin de la vie  : celui du pardon et des secondes chances, de l’amour et de la réconciliation. Major Christine Volet

Dans la crèche – où d’autre  ?! Il est mignon, ce Jésus bébé. Impressionnant, comme, une fois adulte, il nous a offert son cœur, à toi et à moi  ! C’est ainsi que je le trouve, aujourd’hui comme le reste de l’année, dans mon cœur. Bien que … de temps en temps, je dois quand même un peu le chercher, c’est-à-dire faire de l’ordre dans mon cœur. J’essaie aussi de prendre soin de mon corps, car, finalement, il est le «  temple  » de Jésus (1 Corinthiens 6  :  19). Pour moi, faire attention signifie s’efforcer de parvenir à un équilibre raisonnable dans tous les domaines de la vie.

Jésus m’accompagne tout au long de l’année. Je ne dois donc pas le chercher à Noël. Durant cette période, Jésus est commercialisé … ou le commerce déifié. Cela ne me plaît pas. Je me sens au plus près du «  Noël biblique  » lorsque je fête Noël au «  Amtshaus  », avec les détenus provenant du monde entier, ou lors de rencontres faites lorsque nous chantons à Noël dans la rue. La lumière des bougies et le silence m’aident à me concentrer sur l’essentiel dans une période souvent agitée. Franziska Liechti, salutiste du Poste de Thoune

Johnny Walzer, Secrétaire de jeunesse de la Division Est

Photos  : MAD

Des cadeaux qui font sens Alors que les vitrines des magasins se parent des décorations de Noël, le véritable sens de la fête semble dilué au milieu des lumières artificielles. Mais il y a aussi des cadeaux qui donnent un sens à Noël. C’est le cas, par exemple des articles proposés dans les boutiques du Devens et du Centre-Espoir. Les ateliers du Devens (Maison d’accueil et d’accompagnement en alcoologie située au dessus de Saint-Aubin) et du Centre-Espoir (lieu de vie et de travail destiné à des adultes au bénéfice de prestations de l’assurance invalidité, à Genève) ont pour vocation de redonner confiance aux résidents, de leur montrer qu’ils ont des compétences, malgré les difficultés qu’ils traversent. «  Pour la plupart de nos résidants, Noël leur rappelle qu’ils ont perdu le soutien de leur famille et qu’ils se retrouvent seuls au Devens, explique Pierre-Michel Ciny, Responsable

des ateliers de l’Institution. C’est donc une mauvaise période pour eux, Cette crèche des ateliers du Devens mesure 43 cm de large, 20 cm de mais le fait que profondeur et 32 cm de haut. Il faut en moyenne quatre heures pour sa leurs objets soient fabrication et environ 3/4 d’heure pour un personnage. appréciés par les clients les valorise grandement dans la personnes en difficultés, tout en valorisant perception qu’ils ont d’eux-mêmes.   » les compétences de ces personnes. Sébastien Goetschmann Acheter vos cadeaux de Noël (crèches, bougies et même jeux pour les enfants) dans une Institution de l’Armée du Salut Plus d’informations  : a donc un double effet positif   : cela ledevens.ch permet de soutenir le travail auprès de centre-espoir.ch

Ces décorations et cartes de Noël se trouvent «  Aux Présents Singuliers  », la boutique qui vend les articles fabriqués dans les ateliers du Centre-Espoir. «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

5


Message de Noël du Général

Avons-nous vu la lumière  ?

Photo  : Salvation Army IHQ

Dans le monde d’aujourd’hui nous voyons souvent des gens qui choisissent d’ignorer le sens véritable du message de Noël. Pour beaucoup, c’est une période de l’année chargée, avec une foule d’activités dans la précipitation. Il semble que nous soyons sous la pression de nombreuses exigences, avec une myriade de choses à préparer. Dans nos sociétés de consommation, où la recherche de satisfaction personnelle est importante, beaucoup de personnes seront malheureusement embarquées dans le tourbillon ardu des fêtes de Noël, des concerts et des achats.

Toutefois, pourquoi cela devrait-il nous inquiéter  ? Lorsqu’on lui a demandé quel était le plus grand des commandements, Jésus a répondu  : «  Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et le second est  : ‹  Tu aimeras ton prochain comme toi-même.  › Toute la Loi et les Prophètes dépendent de ces deux commandements.  » (Matthieu 22  :  37-40). A une période de l’année trop souvent caractérisée par l’excès et la surconsommation de ceux qui ont la chance de tant avoir, nous avons l’occasion de renvoyer des valeurs plus fortes et de penser à ceux qui ne peuvent même pas rêver d’avoir les nombreuses choses matérielles qui nous semblent normales. Le poète ecclésiastique anglais du 17e siècle, John Donne, l’a remarqué avec justesse dans ce texte célèbre  : «  Aucun homme n’est une île, entièrement isolé ; chaque homme est partie du continent, partie du tout. La mort de n’importe quel homme me diminue, parce que je fais partie de l’humanité, aussi ne demande jamais pour qui sonne le glas ; il sonne pour toi.  » (Méditation n° 17, dans Dévotions sur des occasions émergentes). Comme il peut être facile de rechercher ses propres plaisirs égoïstes en ignorant la situation dramatique d’un quart de la population mondiale  ! On nous dit qu’il y a environ 2,4 milliards de gens qui vivent avec moins de 2$ par jour, tandis que environ 1,1 milliard sont forcés de vivre avec moins d’1$ par jour. Si vous avez jamais essayé

6

de vivre avec cela, vous savez quelle lutte phénoménale cela représente. La réalité est, bien sûr, qu’une proportion très importante de la population mondiale le fait parce que, bien qu’elle n’y soit pour rien, ses choix et ses opportunités sont limités.

l’hôtellerie. C’est pourquoi le Sauveur du monde naquit dans un environnement des plus humbles. Se peut-il qu’au milieu des lumières éclatantes de Noël, nous aussi puissions ne pas voir la vraie lumière du monde, Jésus, Fils de Dieu  ?

Nous ne pouvons pas demeurer insensibles ou indifférents, et il nous est justement rappelé  : «  Il se pourrait que nous soyons le seul moyen dont dispose Dieu pour toucher les gens autour de nous par son amour, pour les mettre en contact avec sa Parole, pour leur permettre de découvrir sa grâce salvatrice  » (tiré de Jésus maintenant, de Leslie Brandt). C’est ce que le Christ veut faire à travers vous et moi. En saisissant cela, nous nous approcherons du cœur de ce qu’est réellement la fête de Noël. En comprenant sa signification profonde, nous ne pouvons plus ne penser qu’à nos désirs et nous pouvons librement ouvrir nos cœurs à ceux qui ont besoin de connaître le beau message de Noël au travers d’un geste bon et désintéressé.

A l’approche de ce Noël, tant d’années après la venue du Christ qui a changé le cours de l’histoire humaine, nous voyons encore trop de gens qui, bien que ne manquant de rien matériellement, ne comprennent pas qu’il ne peut pas y avoir de Noël sans le Christ.

Je me demande quelquefois comment l’histoire jugera notre génération. La plupart d’entre nous reçoivent une meilleure éducation que nos pères et nous avons bien plus de richesses et de ressources qu’à n’importe quelle époque de l’histoire. Cependant la douleur, la souffrance et la privation chez tant de gens continuent à exister. Si les ambitions de repli sur soi et d’égoïsme continuent à être poursuivies, on ne se souviendra pas de notre génération pour aucun accomplissement important, mais pour sa cupidité. N’oublions donc jamais que Noël, c’est beaucoup plus que des lumières étincelantes, des réunions, des achats et des concerts  ! Il y a plus de 2000 ans, les anges ont proclamé la naissance d’un Sauveur qui apporterait une grande joie au monde entier. La réalité était que, bien sûr, quand Jésus vint, il n’y avait pas de place à

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

La promesse faite par Dieu il y a si longtemps a été accomplie avec la naissance de Jésus, Dieu incarné  : «  …Le peuple qui vivait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur ceux qui vivaient dans le pays de l’ombre de la mort une lumière s’est levée. A partir de ce moment, Jésus a commencé à prêcher  : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.  » (Matthieu 4  :  16 et 17). La venue de ce royaume a marqué un changement radical des valeurs et annoncé la possibilité que la nature humaine puisse être complètement transformée. En connaissant la puissance du Royaume de Dieu, nous commençons à percevoir la véritable lumière de Noël. «   Le merveilleux don est offert si doucement  !  » a écrit Phillips Brooks dans le cantique familier. «  Ainsi Dieu fait partager aux cœurs des hommes les bénédictions de son Ciel. Aucune oreille ne peut l’entendre arriver ; mais dans ce monde de péché, où les âmes débonnaires le recevront, le cher Christ pénètre encore.  » Qu’il en soit ainsi pour vous à Noël, car la Lumière est venue  ! Général André Cox


Echos

Vienne souhaite la bienvenue au nouveau «  président  » La fonction correspondant à celle d’un président d’association en Suisse est occupée par un «  Obmann  » en Autriche. Et comme l’Armée du Salut autrichienne est enregistrée comme association, le nouveau Secrétaire en chef en est le nouvel «  Obmann  » (le nouveau président)  !

participer à la rencontre pour dames, en tant que «  special guest  »  ! Lors de la grande célébration (festive) du dimanche, les nouveaux membres ont été accueillis : le Secrétaire en chef a accueilli Susanne et Hans Sedlak au sein du cercle des amis. Gerlinde Gensberger a été nommée membre du Conseil de Poste.

Lors du repas de midi en commun, les ltscolonels ont eu l’occasion d’apprendre à mieux connaître le Poste de Vienne. Les personnes présentes ont pris congé d’eux en se réjouissant déjà de leur prochaine visite. Major Heidi Oppliger, Vienne

Photos  : MAD

L’Armée du Salut de Vienne a eu beaucoup de plaisir à accueillir les lts-colonels Allan et Fiona Hofer, en octobre, à l’occasion d’un long week-end. Lors du déjeuner pour dames, les invités ont appris beaucoup de choses de la vie et du service mouvementés du couple Hofer. Et, à l’occasion de cette visite de haut rang, le mari de la conférencière était également invité à

Les officiers hongrois entourent les nouveaux Chefs de Territoire, les commissaires Paone.

Le lt-colonel Allan Hofer (à gauche) accueille Susanne et Hans Sedlak comme nouveaux membres (cercle d’amis) du Poste de Vienne.

Les lts-colonels Fiona et Allan Hofer ont participé tous les deux à la rencontre pour dames.

All in - or nothing ! Selon la devise «  All in – or nothing!  » (Tout - ou rien), l’Œuvre sociale et le Poste de Vienne ont pour la première fois organisé et célébré ensemble les «  portes ouvertes  » à la Maison Erna. «  Comme le corps et l’âme constituent l’être humain, le religieux et le social constituent l’Armée du Salut  », voici ce que disait Peter Adolf Clasen dans son célèbre livre sur le mouvement salutiste (1913). Avec la Journée «  portes ouvertes  » à la Maison Erna, cette affirmation a de nouveau été confirmée et, au travers d’une collaboration réussie, elle a été rendue visible pour les personnes extérieures à l’Armée du Salut. De nombreux nouveaux contacts, une

atmosphère détendue et surtout une excellente coopération perceptible entre le «  Logement social accompagné  » et le Poste, entre les salariés et les bénévoles, entre les jeunes et les moins jeunes, a fait de cet événement un moment tout à fait particulier. Des voisins curieux, des collègues d’autres institutions, des visiteurs et des amis de l’Armée du Salut venant d’un peu partout, ont assisté à un programme varié. Une troupe de théâtre, composée de bénévoles et de résidents, a présenté une pièce de sa

création. Un drapeau a été hissé en guise de symbole de la bonne collaboration, un bar à cocktail sans alcool a été mis sur pied et un hôte d’honneur en provenance de Suisse a été accueilli  : le major Stephan Mosimann accompagnait un groupe de voyageurs de «  Surprise  » à Vienne. Il est arrivé juste à temps pour ouvrir, au pied levé, la manifestation par un discours approprié et spontané, suite à la défection de dernière minute de l’orateur prévu. Ils étaient étonnamment nombreux, les visiteurs, à s’intéresser à la visite guidée des lieux et à l’histoire de l’Armée du Salut. Une (bonne) raison supplémentaire pour renouveler l’expérience l’année prochaine  ! Andreas Schmaranzer Responsable de secteur à la Maison Erna

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

7


Echos

Avancer vers l’avenir avec stratégie et courage

Photo  : Sara Stöcklin

Lors de la formation en leadership de l’Œuvre sociale, en novembre, responsables de site et autres porteurs de responsabilités ont développé leurs compétences entrepreneuriales, au moyen d’un jeu de deux jours.

Les participants ont été divisés en quatre groupes, qui devaient s’affronter l’un l’autre pour le meilleur bilan. La tâche consistait à faire passer une petite entreprise commerciale au statut de multinationale.

«   Aucune autre méthode ne relie les connaissances aussi efficacement que les jeux de simulation  », explique Thomas Meier d’INCON (Conseil en gestion d’entreprise), qui a dirigé la simulation d’entreprise avec

Philipp Mähr. Par le biais d’un exercice pratique, les dirigeants apprennent de nouveaux concepts de gestion et sont mis au défi d’optimiser leur entreprise fictive sur le plan opérationnel et stratégique. Avant que la simulation ne commence, Daniel Röthlisberger, responsable du Département de l’œuvre sociale, a introduit la formation. Il a rappelé la vision, la stratégie et les principes de direction de l’Armée du Salut. Pour la plaisanterie, il a raconté l’histoire d’un pêcheur qui mesurait chaque poisson avec sa règle et rejetait dans le lac tous ceux dont la longueur dépassait les 25 cm. «  Interrogé sur sa façon d’agir, le pêcheur a répondu que ses poêles n’avaient pas de diamètre plus grand  !  » L’Armée du Salut, selon Daniel Röthlisberger, ne doit pas limiter sa pensée à la manière du pêcheur. Il a rappelé l’encouragement de Dieu dans le livre du prophète Jérémie  : «  Invoquemoi, et je te répondrai ; je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas.  » (Jérémie 33  :  3). Sara Stöcklin

Photo  : MAD

De retour d’Equateur Après un engagement de trois ans comme responsables de projet pour l’Armée du Salut équatorienne, Markus et Tabea Wipf sont revenus en Suisse le 18 octobre dernier.

Qu’est-ce que cela fait de se retrouver à la maison  ? Markus et Tabea Wipf  : Nous avons été très chaleureusement accueillis. C’est le processus d’acclimatation qui commence maintenant. Nous apprécions notre maison et les moments que nous pouvons partager avec notre famille. Mais nous devons aussi nous confronter aux réalités suisses   : assurances, caisse-maladie, coût de la vie élevé, ...  ! Que gardez-vous de votre engagement  ? M. et T. W.  : Les expériences faites avec une toute autre culture nous ont appris à observer et à comprendre avant de prendre des décisions. Nous gardons des

8

expériences précieuses de notre travail dans le domaine de la prévention de la violence. Et ce qui est devenu très important, c’est notre relation avec Dieu. Notamment d’apprendre que nous pouvions lui faire confiance et qu’il a finalement tout en main pour nous porter à travers nos projets et nos difficultés. Y a-t-il eu des temps forts  ? M. et T. W.  : Il nous reste beaucoup de souvenirs particuliers. Par exemple, les rapports chaleureux avec les indiens du Poste de Guamote, qui nous ont accueillis avec gentillesse et nous ont même préparé un plat à base de cochons d’Inde. Ou la fête de Noël, que nous avons organisée

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

avec d’autres Eglises libres pour 160 personnes âgées. Ou le jeune homme qui, suite à l’atelier sur la violence, est venu nous trouver. Il avait toujours pensé que les cris et les humiliations, dont il était témoin chez lui à la maison, étaient normaux. Dès à présent, il savait que cela n’était pas le cas  ! Comment voyez-vous la suite  ? M. et T. W.  : Il s’agit maintenant d’y aller avec foi et de chercher une place de travail. Nous sommes ouverts aux plans de Dieu et sommes confiants qu’il a déjà prévu quelque chose pour nous. Questions  : Sara Stöcklin


Lu pour vous

Du changement lors de la Journée des collaborateurs

Photo  : Sébastien Goetschmann

Jeudi 20 novembre, les collaborateurs romands de l’Armée du Salut étaient invités à partager une journée à Lausanne. Une vingtaine de personnes ont ainsi échangé autour du thème du changement.

Radicalement chrétien !

Eléments essentiels de la démarche anabaptiste Par Stuart Murray Edition Excelsis ISBN : 978-2-7550-0195-2

Discussions animées, lors du World Coffee de l’après-midi.

Le changement est-il une chance ou un danger  ? C’est la question que nous a posé la major Christine Volet pour débuter cette journée. Elle a ensuite présenté les trois étapes du processus du changement. Cela commence par une rupture (par choix ou inattendu, il y a une phase de deuil à traverser lors d’un changement. Il faut quitter sa zone de confort.) Suit une zone neutre, une phase de transition où l’on regarde vers l’avenir et où l’on définit ce qui est important dans sa vie. Enfin, vient la phase de réorientation ou de renouveau. Il s’agit d’un temps d’intégration, d’acceptation où l’on prend conscience des gains apportés par le changement. La major Christine Staïesse a poursuivi en expliquant le changement dans un cadre relationnel. Le processus de croissance suit ici un cycle de la dépendance. Nos relations passent de la soumission à l’autre, au rejet total de l’autre, à l’individualisation / séparation, pour terminer à l’interdépendance. Le tout étant soumis à une subdépendance à l’Autre (à Dieu). L’après-midi, nous avons pu échanger sur divers thématiques liées au changement (la résistance au changement, le changement d’orientation, le changement de culture

et les impacts que cela peut avoir sur la famille, ...) Pour terminer cette journée, la commissaire Jane Paone nous rappelé que le changement est normal, qu’il fait partie intégrante de la vie. Elle a illustré son propos avec l’histoire de Zachée. Dans ce récit (Luc 18  : 35 - 19  : 10) Jésus guérit un aveugle et bouleverse la vie de Zachée, qui ont prouvé leur désir d’être transformé en allant à la rencontre de Jésus, malgré l’obstacle de la foule. La commissaire nous a également laissé cette pensée  : «  Dieu nous aime tel que nous sommes, mais il nous aime trop pour nous laisser tel que nous sommes.  » Tout au long de la journée, de petites pauses musicales remarquablement orchestrées par Hans Bruderer, nous ont permis de prendre des temps de respiration bienvenus. Ne craignons pas le changement, mais abordons le avec confiance, car Dieu place le meilleur devant nous.

Dans ce livre, l’auteur nous explique les avantages qu’une démarche anabaptiste peut avoir dans un monde que l’Eglise ne contrôle plus. Progressivement, Stuart Murray extrait l’anabaptisme de ses diverses enveloppes (mennonite, amish, ...) pour en dégager sept convictions fondamentales. 1. Il nous faut suivre Jésus, notre exemple, notre ami, notre rédempteur et notre Seigneur. 2. Jésus doit être au centre de nos vies. Il est la convergence de la révélation divine. 3. La culture occidentale émerge lentement de la chrétienté (où Eglise et Etat gouvernaient ensemble) qui a déformé l’Evangile et marginalisé Jésus. 4. L’association de l’Eglise avec le pouvoir et la richesse nuit au témoignage des disciples de Christ. 5. Les Eglises doivent être des communautés engagées, où la redevabilité mutuelle et l’expression d’une pluralité de voix sont essentielles. Et le baptême est réservé aux croyants (pas aux enfants). 6. La spiritualité et l’économie sont liées entre elles. Nous devons nous engager pour un monde plus juste.

Sébastien Goetschmann

7. La paix est au centre de l’Evangile (nonviolence active).

Sébastien Goetschmann

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

9


Nota bene

Agenda des Chefs

Capitaine auxiliaire Pierre Dorthe

En 1982, suite à une demande du Quartier Général, Pierre part avec son épouse AnneCatherine (née Mailler) et leur premier bébé, Christelle, pour Berne, où il exercera durant 13 ans la fonction de chef-comptable du Territoire au Département des Finances. Il sera ensuite responsable financier pour les institutions sociales pendant deux ans. Quatre autres enfants (Aline, Lauriane, Mathieu et David) viendront agrandir la famille pendant ces années à Berne. En 1997, la famille part pour Lausanne, où Pierre se voit confier la direction des trois institutions de la Place du Vallon (la Résidence, la Clinique pour Alcooliques et l’accueil de nuit La Marmotte). Dès ce moment, son épouse le seconde activement dans son ministère. Dès 2000, des raisons de santé le contraignent à diminuer son pourcentage de travail, mais ne l’empêchent pas de poursuivre son service   : au Poste de Lausanne dès 2003, à la responsabilité du Département des finances au Quartier Général en Belgique dès 2007, puis comme soutien à la direction du «  Foyer  » à Neuchâtel en 2010, et, finalement au Poste de la Broye dès le 1er juillet 2013. Le 1er octobre 2014, le capitaine auxiliaire Pierre Dorthe a pris une retraite bien méritée après 32 ans de service. La Direction de l’Armée du Salut le remercie de tout cœur pour son implication valeureuse et infatigable. Que le temps de sa retraite lui serve à renouveler ses forces et que le Seigneur le bénisse  ! Lt-col. Allan Hofer, Secrétaire en chef

10

Photo  : MAD

Pierre Dorthe est né le 18 octobre 1953 en Belgique, où ses parents étaient officiers de l’Armée du Salut. C’est en 1980, après avoir terminé sa formation (maîtrise fédérale de comptable-contrôleur de gestion diplômé), qu’il commence à travailler pour l’Armée du Salut, reprenant la direction du Magasin de l’Armée du Salut de Genève pour soutenir son papa.

Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux  : 15 janvier 2015  : Visite «  Silberklub  », Division Est Les lts-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société  &  Famille  : 20 décembre 2014  : Collecte des marmites à Genève 8 janvier 2015  : Visite «  Silberklub  », Division Centre 12 - 16 janvier 2015  : Formation continue, Londres Félicitations

80 ans 30 décembre  : Major Charlotte Allenbach-Furrer, Effingerstrasse 5, 8002 Zurich 2 janvier  : Major Neil Bannister, Neptunstrasse 31, 8032 Zurich 70 ans 31 janvier  : Major Stephan Mosimann, Lerchenstrasse 11, 9200 Gossau SG

Nécrologie

Major Konrad Raas Konrad (Koni) Raas voit le jour le 21 octobre 1938 à Zurich dans une famille salutiste. Il passe une enfance heureuse avec sa sœur cadette. Après l’école obligatoire, il accomplit une formation de relieur. Il vit sa renaissance en Christ lors d’une tente de la rencontre [Zeltevangelisation]. Il fait la connaissance de sa future épouse, Vreni Müller, à l’Armée du Salut. Koni Raas fréquente l’Ecole d’officiers de Berne de 1960 à 1961. Le 6 juin 1964, il épouse Vreni. Animés d’une grande joie, ils accomplissent ensemble leur service dans six Postes successifs. Ils deviennent les heureux parents de trois enfants. Comme berger, Koni aime le travail de Poste. Cela lui permet d’accompagner les gens.

Le monde de la Bible, enseignant  : Jakob Holland, lic. théol. Dès février 2015

En raison de la maladie de son épouse, Koni Raas est transféré en 1991 au Foyer de Zurich. Il y travaille à la Direction jusqu’à sa retraite. Il soigne son épouse avec beaucoup d’amour et de dévouement jusqu’à sa mort. Trois ans plus tard, avec une reconnaissance immense, il fait la rencontre de sa seconde épouse Heidi. Après le mariage, en 2010, il passe quatre belles années avec elle, malgré des périodes de maladie. Toutes ces difficultés n’ont cependant jamais réussi à lui faire perdre son humour.

Sauf autre indication, les cours ont lieu au Centre de formation de l’Armée du Salut à Bâle. Informations détaillées des cours sur ads-centredeformation.ch.

La prière constituait une partie essentielle de la vie de Koni Raas. Il utilisait cette occasion pour intercéder pour ses petits-enfants, pour lesquels il avait une considération particulière.

Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@ armeedusalut.ch

Ce qui restera à jamais gravé dans la mémoire de nombreuses personnes, c’est qu’il a été le photographe attitré de l’Armée du Salut Suisse durant de nombreuses années. Ses «  Sonntagsgrüsse  », également, ont béni de nombreuses personnes  !

Cours ouverts à tous

Théologie biblique, enseignant  : JeanGeorges Gantenbein, Dr théol. Dès janvier 2015

Annonce

Le 21 octobre 2014, lors de son 76e anniversaire, suite à une longue maladie, le major Koni Raas est rappelé auprès de son Père céleste. Il peut désormais contempler le Seigneur qu’il a servi avec joie sa vie durant  ! Congrès international de l’Armée du Salut, du 1er au 5 juillet 2015.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

Majors Severino et Elsbeth Ratti-Raas

Photo  : MAD

Départ à la retraite


Shop

Le Manuel de doctrine de l’Armée du Salut est maintenant disponible au Shop au prix de CHF 18.Le livre traite des onze articles de foi de l’Armée du Salut qui définissent la Confession de foi de l’Armée du Salut depuis 1878. Commandez-le sur  : shop.armeedusalut. ch/livres

Agenda 2015

Juste pour rire

Quelques dates à noter dans votre agenda Semaine de l’Alliance  : 11 au 18 janvier 2015 Semaine de prière pour l’unité  : 18 au 25 janvier 2015 Tournoi de football en halle «  move for hope  » à Neuenegg  : 14 mars 2015 Journée seniors à Yverdon  : 25 mars 2015 Week-end de détente pour dames  : 25 et 26 avril 2015 WOW 2015 / envoi - ordination bienvenue 2015 à Bettingen  : 6 juin 2015 Vacances pour dames à Bex  : 9 au 16 juin 2015

Sentiments chrétiens Dans la brousse africaine, un missionnaire va de village en village, affrontant les plus grands dangers pour annoncer l’Evangile aux peuplades païennes et isolées. Un jour, loin de tout village, il se trouve perdu, face à face avec un lion. Il fait demi-tour, de nouveau un lion lui fait face. Il va sur sa droite, idem, sur sa gauche, même chose. Il est entouré de lions. Mais que faire  ? Il se met à prier et dit au Seigneur  : «  Seigneur, je t’en prie, calme ces lions et donne-leur des sentiments chrétiens à mon égard...  » Soudain, les lions perdent leur agressivité, s’agenouillent et se mettent à chanter, les pattes jointes  : «  Pour ce repas, pour toute joie, nous te louons Seigneur  !  »

Rencontre famille et sport à Lyss  : 20 et 21 juin 2015 L’étudiant en théologie Workship à Sierre  : 16 au 18 octobre 2015 Visite du Général André Cox et de la commissaire Silvia Cox  : 23 au 25 octobre 2015

Une jeune fille présente son petit ami à ses parents. Après le dîner, le père invite le jeune homme dans son bureau, afin de bavarder avec lui. - Alors, jeune homme, que faites-vous dans la vie, quels sont vos projets  ? - Je suis étudiant en théologie.

Communication officielle

- Parfait, mais qu’avez-vous l’intention de faire pour offrir à ma fille un foyer accueillant  ? - J’étudierai la Parole de Dieu et Dieu pourvoira à tous nos besoins. - Et comment élèverez-vous vos enfants  ? Que les salutistes du monde entier lisent tout le Nouveau Testament en une année, est-ce possible  ? C’est le défi que l’Armée du Salut vous lance pour 2015. En rapport avec le Congrès international «  Sans frontières  », nous vous proposons de prendre du temps chaque jour pour lire un chapitre du Nouveau Testament.

Nous sommes UNE Armée et nous le mettons en pratique dans la lecture commune de la Bible. Et les enfants ne seront pas oubliés, ils auront aussi leur défi.

- Dieu y pourvoira.

Vous recevrez une brochure vous indiquant quel chapitre vous devez lire ainsi qu’un très court commentaire. Alors, prêts à relever le défi  ?

- Alors, comment cela s’est-il passé  ?

Un peu plus tard, la mère interroge son mari.

- Il n’a ni travail ni argent, mais je crois bien qu’il me prend pour Dieu.

Département de l’évangélisation «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

11


Où vais-je chercher Jésus  ? Récemment j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs centres de réfugiés de l’Armée du Salut. Bien qu’ils soient bien organisés, j’ai eu un choc en pénétrant dans l’un des bâtiments  : une pièce remplie d’un bout à l’autre de lits superposés. Dans le coin de cette grande pièce, une scène a attiré mon attention. J’ai observé un Erythréen seul, assis sur un lit, en train de lire sa vieille bible. Ce fut une réelle surprise. D’autant plus que tous les autres résidents vaquaient à toutes sortes de tâches ménagères ou étaient assis dehors en train de profiter du soleil ou de regarder la télévision.

Lt-colonel Allan Hofer Dans le prochain «  dialogue  »

Vocation  : officier de l’Armée du Salut

Père, Je la sens constamment autour de moi, cette menace dans la nuit. Son regard perce l’obscurité de mes jours et distille l’angoisse au sein de mon âme. Elle sait si bien me murmurer les raisons de m’inquiéter. Elle me rappelle les faiblesses de mon corps, la mortalité de mon être. Elle me garde éveillé au cœur de la nuit, elle darde son regard sur moi et me tient prisonnier de ma peur. Père, je ne veux pas céder à sa dictature. Je ne veux pas vivre prisonnier de mes angoisses. Viens me délivrer, viens apaiser mon âme. Viens me rappeler que je suis ton enfant et que je suis en sécurité à l’ombre de ton amour.

Pierre-Yves Zwahlen Prières d’espérance, Ed LLB

Photo  : Salvation

Army IHQ

Une menace dans la nuit

Ma prière est que, pour ce Noël, je sois attentif afin que je le voie, que je vive sa présence et que je le suive où qu’il me conduise.

Impressum Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing), Major Jacques Tschanz (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), Monique Bürki (St-Aubin) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan). Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

Que signifie être officier de l’Armée du Salut  ? Peut-on et doit-on modifier les conditions cadres du service à plein temps dans l’Armée du Salut  ? Trois officiers de Poste ont longuement discuté de ces questions passionnantes. A découvrir dans le prochain dialogue. La Rédaction

12

JAB

Dialoguer avec Dieu

Ce Noël, je chercherai Jésus dans notre Poste en partageant avec d’autres fidèles la célébration de la venue de Christ sur terre. Mais je le chercherai aussi dans nos rues bondées, dans nos Centres sociaux, ...  en observant Jésus interagissant avec des gens de différentes manières. Notre Dieu est toujours en mouvement. Il n’est pas limité à un bâtiment ou à un programme. Jésus disait ceci de lui-même  : «  Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit où il puisse reposer sa tête.  » (Matthieu 8  :  20). C’est ce que Jésus nous demande, de le suivre dans les rues et de sortir de notre zone de confort.

3001 Berne

Cela m’a profondément touché, parce qu’au milieu de ce désespoir et de cette solitude, il y avait un homme en contact avec Jésus au travers des Ecritures. Mais pourquoi cette scène m’a-t-elle surpris  ? Au début de sa vie, Jésus avait lui-même été un réfugié. Il savait ce que ce jeune Erythréen affrontait et il était présent, offrant du réconfort à une personne démunie, de l’espoir à une personne sans espoir et de la joie à une personne sans joie.

Photo  : Werner Tschan

Maintenir le dialogue

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · décembre 2014

«

CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*

Mais au sein de leur détresse ils sont retournés à l’Eternel, le Dieu d’Israël, ils l’ont cherché, et ils l’ont trouvé.

»

2 Chroniques 15  :  4


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.