newsletter_glaube_in_aktion_13fr

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Poste de l'Armée du Salut de Moukden, Chine, 1934 (au centre : des officiers suisses ; l'adjudant et Madame Beney avec leurs enfants)

Ce produit est imprimé climatiquement neutre sur papier FSC-Sources mixtes.

mission.armeedusalut.ch

Mission & Développement

Cette newsletter paraît 3 fois par an. Compte postal: 30-6709-1 (avec mention d’affectation du don) Edition Rédaction Photos Layout / Concept Impression

Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement, archives de l'Armée du Salut Suisse Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

125 ans

Impressum Madeleine Steinmetz-Jallut Chômeurs 25 CHF/ Soutie n : 100FCHF CH Prix : F/ Soutien : 100 Chômeurs 25 CH Actifs 50 CHF/

Butcher

Photo: Tearfund

Photo: Tearfund UK, Jay

UK, Jay Butcher

Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mais ce qui nous motive et nous révolte reste là. Le monde a soif de justice, il a besoin de plus de partage et de plus d’amour envers le prochain.

www.stoparmutet ations sursur 2 201 form Inscription jusqu‘au 8tem 201 2012 brembre Septe Inscription in5.ch jusqu‘au 8 Sep tion crip Ins Prix : ut2015.ch parm www.stoActifs 50 CHF/

Inscription et informations

Matin: 9:00 h Inscription, café, croissants 9:30 h Églises et Matin: organisations hum sants anitairesleunie e l’injustice et la pauvreté. at contr comb Renécrois s dan 9:00 h Inscription, café, Pad s le combat contre unies dans illa, ireswor anita ah Net hum ns Mic l’injustice et la pau k 10:1 es et 0 horgan Lumisatio 9:30 h Églis ière dansork vreté. un monde corromp Netw h Mica lla, Padi u René Joel Edwards, Mic mpu monde corroah Challenge 10:4 ière 5 hdans Queun 10:10 h Lum stions du pub lic h Challenge 11:1 Edwa 5 h rds, Joel PauMica se ic 11:3 tions 0 h du Gropubl upe d‘ateliers 1: 10:45 h Ques e Ateliers en alleman 11:15 h Paus d (ALL), français 1: 12:4pe 5 hd‘ate (ANG (FRis) et Repliers as de midi, Exp 11:30 h Grou ang)lais (ANG) ais (FR) et angla ), franç osition Ateliers en allemand (ALL sition s de midi, Expo 12:45 h Repa Après-midi: 14:00 h Groupe d‘ateliers 2: Reprise des atel Après-midi: iers 1, 2, 5, 8 liers 2: World 14:00 h Groupe d‘ate Café (en par 8 le): Groupe 5,allè 1, 2, atelie 15:3 des rents sujets par rotation ise s de 0 h Pause, Exprs Repr discsur ussdiffé ssion ion sur de discu osit différents sujets ion (en parallèle): Groupes 16:0 par rotation 0 dh Café Worl Attribut ion du Prix StopPau vret sition 16:4 é Expo e, 5 15:30 h Paush Apéritif, Exposition reté Pauv du Prix Stop 5 hbutio Attri Finnde 16:00 h17:1 la conférence sition 16:45 h Apéritif, Expo rence 17:15 h Fin de la confé

Programme Programme

L’activité missionnaire évolue rapidement, grâce aux moyens de communication, aux facilités de voyage, à la globalisation. Les besoins évoluent aussi dans notre monde devenu village. Aujourd’hui, notre défi est de pouvoir s’inspirer et apprendre de cette expérience unique tout en nous adaptant à la nouvelle donne.

Partenaires

Partenaires

edi 15 Septembr 17:15h 0h àde e 20 9:012 e 2012 de 9:00h à 17:15h em Bupt rgsa 15u:Se al,br Burgstrasse 8, Th SamediLie un sse 8, Thun tra rgs Bu , aal rgs Bu Lieu:

Markus Muntwiler, mon prédécesseur à Mission & Développement, a commencé et mené cette réflexion autour des 125 ans de travail missionnaire. Il s’y est investi pendant plusieurs mois. Je voudrais le remercier pour cette initiative originale et pour l’avoir menée à son terme.

Sam

na

Conférence natio

Foi en action Newsletter de Mission & Développement N° 13 – sept. 2012

125 années au service des plus pauvres à l’étranger Quelques années après les débuts de l’Armée du Salut en Suisse, les premiers officiers partirent en mission. Il y a 125 ans de cela. Depuis 1887, l’Armée du Salut continue d’envoyer des Suisses et des Suissesses dans toutes les régions du monde, afin d’apporter son aide aux plus pauvres et de proclamer l’Evangile. Aujourd’hui encore une bonne douzaine de Suisses y sont à l’œuvre. En 125 ans, les salutistes suisses ont accompli plus de 2940 années de service pour la Mission. Le jubilé célébré cette année – 125 ans de Mission & Développement – nous donne l’occasion de rendre hommage aux missionnaires au travers d’une rétrospective de leur action. L’attention va en premier lieu aux acteurs eux-mêmes. Eux qui, très souvent, ont consacré leur vie entière à combattre la misère en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, ont donné un visage à la Mission de l’Armée du Salut. La liste (figurant à la fin de la brochure) des missionnaires engagés jusqu’à ce jour pour la Suisse constitue le cœur de cette rétrospective, fondée sur une recherche historique. L’activité des missionnaires suisses a débuté dans les années 1880 en Inde. Au cours des premières années du XXème siècle, cette activité s’est étendue à d’autres pays, de manière accrue surtout après la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des missionnaires suisses ont réalisé un travail de pionniers dans des pays comme la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’apogée de l’activité missionnaire « suisse » se situe dans les années 1950 et 1960 : durant plusieurs années, il y avait nettement plus de 30 missionnaires suisses actifs simultanément dans les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), en Afrique centrale. Dès le début, des Suisses ont contribué à installer l’Armée du Salut dans ces pays sous domination française et belge. Au cours des décennies passées, le nombre de missionnaires a décru et leur travail s’est modifié. Des tâches toujours plus nombreuses ont été confiées aux autochtones, les Européens se cantonnant à un rôle de conseiller. L’Armée du Salut Suisse envoie certes aujourd’hui moins de missionnaires, mais ceux-ci continuent à accomplir leur tâche avec beaucoup de cœur.

Depuis 125 ans, l’Armée du Salut Suisse envoie des missionnaires outre-mer, ce qui totalise près de 3000 ans de service ! Même si l’Armée du Salut peut s’enorgueillir d’avoir été très généreuse, le temps offert à la mission aurait pu être largement utilisé ici en Suisse. Je pense cependant que nous y avons aussi beaucoup gagné ; les expériences des missionnaires de retour ou de passage dans nos Postes continuent de nous enrichir.

Editorial

le StopPauvreté en 2012 D e té en 2012 la re uv lu Pa m op St iè le re d aon n s u Conférence nationa n m o rr nom co depu corrompu m de De la lumière dans un

Die Anfänge – bis nach dem Ersten Weltkrieg

engagements

missionnaires

378

268 Nombre de missionnaires ayant accompli un engagement dans les pays du Sud pendant les 125 dernières années.

Brochure du jubilé

2940 années

Nombre d’engagements accomplis par les missionnaires (un missionnaire ayant pu réaliser plusieurs engagements).

Nombre d’engagements

Nombre d’années d’engagement de tous les missionnaires pendant les 125 dernières années.

Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Les différents récits illustrent les défis et le vécu de certains missionnaires et laissent transparaître leur dévouement. Des statistiques, des graphiques ainsi qu’une liste de tous les missionnaires actifs pour la Suisse complètent ce document. La brochure du jubilé peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement au moyen du talon ci-dessous.

Einsätze pro Jahr

Les textes, photos et rapports de la brochure du jubilé ainsi que la liste des missionnaires sont également disponibles sur le site Internet du jubilé :

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RETTUNGSHEIM IN ZÜRICH, RETTUNGSHEIM IN KALKUTTA Eine Schweizer Heilsarmee-Offizierin der ersten Stunde übersiedelte 1903 nach Indien. Die ehemalige Diakonisse Louise Salathé war bereits 42 Jahre alt, als sie als Missionarin nach Indien reiste. Mit der Erfahrung aus der Heimat führte sie in Indien das fort, was sie in Zürich und Basel getan hatte: Sie eröffnete und leitete ein Rettungsheim für Frauen in Kalkutta.

Aus einer religiösen Basler Familie stammend war Salathés Weg früh bestimmt: Als methodistische Diakonisse – die Mutter wollte es so – trat Salathé in die erste Kadettenschule der Heilsarmee in der Schweiz ein, von der sie nach sieben Wochen als Offizierin ausgesandt wurde. Sie machte die mühevolle Anfangszeit der Heilsarmee in der Schweiz mit, wurde bedroht und landete nach eigenen Angaben zweimal im Gefängnis. Auch in dieser Hinsicht war die Erfahrung Salathés für Indien wertvoll. Wie sie dazu kam, sich für den Dienst in Indien zu melden, erklärte Salathé: „Es war vor vielen Jahren in einer Offiziersversammlung, als wir im Gebet auf den Knien lagen. Brigadier Peyron-Roussel fragte, fuss und assen auch mal wie die Ärmsten die Gelegenheit, unterwegs vom Evangeliwer bereit sei, nach Indien zu gehen. Ich unter den Einheimischen: auf dem Boden um und von Gott zu erzählen und in fernen hielt meine Hand empor. – Dann gingen sitzend und mit den Händen. Die meiste Korps Heilsarmee-Versammlungen abzueinige Jahre vorüber und als ich mein ihrer Zeit in Indien verbrachte Chandra halten. Die Reisen führten Salathé vom Versprechen beinahe vergessen hatte, da Bai als Leiterin eines Rettungsheims für nördlich in Indien gelegenen Kalkutta auch dachte der Herr daran.“ In ihrer Heimat- Mädchen in Kalkutta – und sie freute sich in den Himalaya, wo sie sich beim Anblick stadt Basel habe sie sich schliesslich bei jedesmal, wenn eines ihrer Mädchen den der Berge an die Schweiz erinnert fühlte. einer Versammlung durchreisender Indien- Weg bis zur Offizierin machte. Das geMissionare dazu entschlossen, dem Ruf zu schah offenbar nicht selten, wie sich ihren Salathé verbrachte 18 Jahre in Indien. 1921 kehrte sie zu ihrem zweiten Heifolgen. Die Schweiz verlor in Salathé eine Briefen entnehmen lässt. erfahrene Offizierin, welche die grössten maturlaub in die Schweiz zurück. Sie war Korps des Landes geleitet hatte. Die Frauen im Heim mussten zusammen zwar gesundheitlich angeschlagen, aber mit den Leiterinnen auch dafür sorgen, dennoch fest entschlossen, nach einigen Première In Indien nannte sie sich „Chandra Bai“, dass das Heim finanziert werden konnte: Monaten der Ruhepériode in ihr geliebtes Indien maximale d’engagements – entre les deux Guerres mondiales auf Deutsch „Schwester des Lichtes“. Alle Regelmässig schickte sich Salathé mit Hel- zurückzukehren. Doch Gott hatte einen anHeilsarmee-Offiziere in Indien erhielten in- ferinnen und Schülerinnen an, in den um- deren Plan: Salathé starb wenige Wochen dische Namen, um sich besser in die Ge- liegenden Städten und Dörfern Spenden nach ihrer Rückkehr in die Heimat an den sellschaft einfügen zu können. Sie trugen zu sammeln und die im Heim hergestellten Folgen einer Operation. La Chine : ce mot suscite auch lange Gewänder (Sari), gingen bar- Produkte zu verkaufen. Es gab aber auch étonnement et curiosité. différentes raisons, Ce vaste pays est aujourd’hui, un sujet d’actualité. pour Dès le début du 20ème unMissionarinnen lieu de service aus siècle, la Chine a été et d’évangélisa Indien war bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges (1914) das Land mit den meisten Schweizer der Heilsar-tion pour l’Armée du Salut. Huit serviEine enblieb Chine, mee. Nach dem Weltkrieg zog es aber nur noch vereinzelte Missionare aus der Schweiz nach Indien. aber jahrzehntelang: totalisant officiers suisses ont un nombre de 100 années. Parmi ces quatre couples, U. et E. Louise Tissot (Gnanamony). Zwischen 1931 und 1951 arbeitete sie in drei Einsätzen in Indien. adjudants Das Land hatte esBriner ihr so angetan, furent dans le contingent les des pionniers. dass sie dort ihren Lebensabend verbrachte. Sie starb 1977. Von ihr zeugt bis heute die „Tissot Sunrise“-Primarschule, die Kindern von leprakranken Eltern eine Bildung bietet. Die Schule wird noch heute von der Schweizer Heilsarmee durch Patenschaften finanziell mitgetragen.

SOUPE, SAVON, SALU

T ET DES SUISSES EN

CHINE

De 1916 à 1954, l’Armée du Salut a œuvré vouloir vider l’océan en Chine. Le territoire avec une cuillère. salutiste y fut offiMais cette parole ciellement établi en nous fut un précieux SERVIR LA POPULATION AU 1918 avec le Quartier NOM encouragement : ’Ce Général national basé n’est ni par la force, DE JÉSUS à Pékin. En 1922, la ni par la puissance, véritable appellation mais par mon esprit’, du territoire fut donLa première action sociale dit le Seigneur. née : North China Territory Territory. a lieu à la suite d’inondation s faisant fuir des milliers de personnes. L’Armée RENFORT SUISSE du Salut, rapide et pragmatique, organise Dans les années 1920, la distribution de trois couples d’ofnourriture et d’habits. ficiers suisses les rejoignent Cette présence solipour y servir daire pendant de nombreuses marque la population. années. Il s’agit de Marcel et Olga Beney (en Chine de L’implantatio 1924 à 1939), de Pierre n de nombreuses Porridge et Blanche Dorthe Kitchen (cuisines de secours (de 1924 à 1950) et d’Albert et Madeleine ouvertes de décembre à février) fait Bovigny (de 1921 à aussi la renommée 1928). Trois couples d’officiers et leurs enfants qui, par leur amour pour ce peuple, la longueur et la qualité de leur service, Trois couples d’officiers marquent l’histoire et leurs de l’Armée du Salut en Chine. enfants marquent

THE SAVING WORLD

ARMY

l’histoire de l’Armée du Salut en Chine.

Comme dans tous les autres lieux d’implantation, Soupe, Savon, Salut fut le de l’Armée du Salut. mot d’ordre de la présence Chaque hiver, ce sesalutiste. Le 5 ront juillet 1916, la première des milliers de bols de porridge qui réunion publique seront distribués. En tenue par l’Armée du 1924, à Pékin, l’ArSalut a lieu. En avril mée du Salut gère cinq 1917, du renfort arrive Porridge Kitchen, : trente officiers de DÉPLOIEMENT DE FORCES totalisant six pays différents. Après 266 967 bols de porridge l’apprentissage offerts. de la langue, ces hommes En 1912, après la chute et ces femmes du régime impése lancent dans du travail rial, la Chine devient une République. En social et dans FAIRE FLOTTER LE l’évangélisation. Distribution DRAPEAU octobre 1915, six offi ciers – dont deux de nourriture, SALUTISTE de farine et Suisses en la personne des adjudants bergement de céréales, de charbon, hé- L’implantati Briner – sont consacrés on de l’Armée du d’enfants et d’adultes, Salut en pour commencer visites Chine s’est mise en aux prisonniers et réunions le travail de l’Armée place suite à une du Salut là-bas. En en une population nombreuse plein air, où promesse faite à William décembre 1915, ils Booth, par son arrivent peut écouter fils Bramwell, dans leur priorité est d’apprendre à Pékin où les salutistes parler de les derniers jours de leur foi pendant la langue. des heures. Dans le Cri de Guerre du 11 mars 1916, l’adjudant Ulrich Briner partage ses preArmée mières du Salut impressions en chinois à son arrivée à Pékin : NOMBRE D’ENGAGEMEN signifie The TS EN CHINE Saving World Army Quand on arrive, comme ANZAHL EINSÄTZE ; une armée qui sauve IN CHINA nous dans un le monde, tout un programme pays aussi immense, avec la mission de 6 ! En avril 1918, l’Armée du Salut le conquérir pour Dieu, 5 fête la sans connaître ni édition du journal salutiste première 4 la langue du peuple, ni les mœurs, on ne en chinois : 3 Chiu Shih Pao (War peut se défendre du Cry). En 1922, le terrisentiment que c’est 2 toire compte 78 officiers 1 chinois. 87

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Brochure du jubilé re

sbroschü

Jubiläum

NT ION & DÉVELOPPEME 125 ANS – MISS ET LE PROCHAIN EN CHEMIN AVEC DIEU

Heilsarmee

ION 125 JAHRE MISS UND MENSCHEN

& ENTWICKLUNG

UNTERWEGS MIT GOTT

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Commande de brochures du jubilé ou de DVD

A envoyer à : Quartier Général de l‘Armée du Salut, Mission & Développement, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne

Prénom:

Nom:

Rue: NPA / Lieu: Téléphone:

E-mail:

Veuillez m’envoyer une brochure du jubilé Veuillez m’envoyer plusieurs brochures du jubilé

Nombre :

Veuillez m’envoyer un DVD (interviews des missionnaires) Alphonse Lutz-Krell

Frieda Hämmerli

Famille Besson-Klopfenstein

Albert Bovigny

Josiane Sterckx-Décosterd

Rosa-Maria Häfeli

Famille Dorthe-Borle

F

Langue :

A

Jeannine Pellaton


Poste de l'Armée du Salut de Moukden, Chine, 1934 (au centre : des officiers suisses ; l'adjudant et Madame Beney avec leurs enfants)

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Mission & Développement

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Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement, archives de l'Armée du Salut Suisse Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

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Butcher

Photo: Tearfund

Photo: Tearfund UK, Jay

UK, Jay Butcher

Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mais ce qui nous motive et nous révolte reste là. Le monde a soif de justice, il a besoin de plus de partage et de plus d’amour envers le prochain.

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Inscription et informations

Matin: 9:00 h Inscription, café, croissants 9:30 h Églises et Matin: organisations hum sants anitairesleunie e l’injustice et la pauvreté. at contr comb Renécrois s dan 9:00 h Inscription, café, Pad s le combat contre unies dans illa, ireswor anita ah Net hum ns Mic l’injustice et la pau k 10:1 es et 0 horgan Lumisatio 9:30 h Églis ière dansork vreté. un monde corromp Netw h Mica lla, Padi u René Joel Edwards, Mic mpu monde corroah Challenge 10:4 ière 5 hdans Queun 10:10 h Lum stions du pub lic h Challenge 11:1 Edwa 5 h rds, Joel PauMica se ic 11:3 tions 0 h du Gropubl upe d‘ateliers 1: 10:45 h Ques e Ateliers en alleman 11:15 h Paus d (ALL), français 1: 12:4pe 5 hd‘ate (ANG (FRis) et Repliers as de midi, Exp 11:30 h Grou ang)lais (ANG) ais (FR) et angla ), franç osition Ateliers en allemand (ALL sition s de midi, Expo 12:45 h Repa Après-midi: 14:00 h Groupe d‘ateliers 2: Reprise des atel Après-midi: iers 1, 2, 5, 8 liers 2: World 14:00 h Groupe d‘ate Café (en par 8 le): Groupe 5,allè 1, 2, atelie 15:3 des rents sujets par rotation ise s de 0 h Pause, Exprs Repr discsur ussdiffé ssion ion sur de discu osit différents sujets ion (en parallèle): Groupes 16:0 par rotation 0 dh Café Worl Attribut ion du Prix StopPau vret sition 16:4 é Expo e, 5 15:30 h Paush Apéritif, Exposition reté Pauv du Prix Stop 5 hbutio Attri Finnde 16:00 h17:1 la conférence sition 16:45 h Apéritif, Expo rence 17:15 h Fin de la confé

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L’activité missionnaire évolue rapidement, grâce aux moyens de communication, aux facilités de voyage, à la globalisation. Les besoins évoluent aussi dans notre monde devenu village. Aujourd’hui, notre défi est de pouvoir s’inspirer et apprendre de cette expérience unique tout en nous adaptant à la nouvelle donne.

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edi 15 Septembr 17:15h 0h àde e 20 9:012 e 2012 de 9:00h à 17:15h em Bupt rgsa 15u:Se al,br Burgstrasse 8, Th SamediLie un sse 8, Thun tra rgs Bu , aal rgs Bu Lieu:

Markus Muntwiler, mon prédécesseur à Mission & Développement, a commencé et mené cette réflexion autour des 125 ans de travail missionnaire. Il s’y est investi pendant plusieurs mois. Je voudrais le remercier pour cette initiative originale et pour l’avoir menée à son terme.

Sam

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Conférence natio

Foi en action Newsletter de Mission & Développement N° 13 – sept. 2012

125 années au service des plus pauvres à l’étranger Quelques années après les débuts de l’Armée du Salut en Suisse, les premiers officiers partirent en mission. Il y a 125 ans de cela. Depuis 1887, l’Armée du Salut continue d’envoyer des Suisses et des Suissesses dans toutes les régions du monde, afin d’apporter son aide aux plus pauvres et de proclamer l’Evangile. Aujourd’hui encore une bonne douzaine de Suisses y sont à l’œuvre. En 125 ans, les salutistes suisses ont accompli plus de 2940 années de service pour la Mission. Le jubilé célébré cette année – 125 ans de Mission & Développement – nous donne l’occasion de rendre hommage aux missionnaires au travers d’une rétrospective de leur action. L’attention va en premier lieu aux acteurs eux-mêmes. Eux qui, très souvent, ont consacré leur vie entière à combattre la misère en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, ont donné un visage à la Mission de l’Armée du Salut. La liste (figurant à la fin de la brochure) des missionnaires engagés jusqu’à ce jour pour la Suisse constitue le cœur de cette rétrospective, fondée sur une recherche historique. L’activité des missionnaires suisses a débuté dans les années 1880 en Inde. Au cours des premières années du XXème siècle, cette activité s’est étendue à d’autres pays, de manière accrue surtout après la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des missionnaires suisses ont réalisé un travail de pionniers dans des pays comme la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’apogée de l’activité missionnaire « suisse » se situe dans les années 1950 et 1960 : durant plusieurs années, il y avait nettement plus de 30 missionnaires suisses actifs simultanément dans les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), en Afrique centrale. Dès le début, des Suisses ont contribué à installer l’Armée du Salut dans ces pays sous domination française et belge. Au cours des décennies passées, le nombre de missionnaires a décru et leur travail s’est modifié. Des tâches toujours plus nombreuses ont été confiées aux autochtones, les Européens se cantonnant à un rôle de conseiller. L’Armée du Salut Suisse envoie certes aujourd’hui moins de missionnaires, mais ceux-ci continuent à accomplir leur tâche avec beaucoup de cœur.

Depuis 125 ans, l’Armée du Salut Suisse envoie des missionnaires outre-mer, ce qui totalise près de 3000 ans de service ! Même si l’Armée du Salut peut s’enorgueillir d’avoir été très généreuse, le temps offert à la mission aurait pu être largement utilisé ici en Suisse. Je pense cependant que nous y avons aussi beaucoup gagné ; les expériences des missionnaires de retour ou de passage dans nos Postes continuent de nous enrichir.

Editorial

le StopPauvreté en 2012 D e té en 2012 la re uv lu Pa m op St iè le re d aon n s u Conférence nationa n m o rr nom co depu corrompu m de De la lumière dans un

Die Anfänge – bis nach dem Ersten Weltkrieg

engagements

missionnaires

378

268 Nombre de missionnaires ayant accompli un engagement dans les pays du Sud pendant les 125 dernières années.

Brochure du jubilé

2940 années

Nombre d’engagements accomplis par les missionnaires (un missionnaire ayant pu réaliser plusieurs engagements).

Nombre d’engagements

Nombre d’années d’engagement de tous les missionnaires pendant les 125 dernières années.

Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Les différents récits illustrent les défis et le vécu de certains missionnaires et laissent transparaître leur dévouement. Des statistiques, des graphiques ainsi qu’une liste de tous les missionnaires actifs pour la Suisse complètent ce document. La brochure du jubilé peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement au moyen du talon ci-dessous.

Einsätze pro Jahr

Les textes, photos et rapports de la brochure du jubilé ainsi que la liste des missionnaires sont également disponibles sur le site Internet du jubilé :

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RETTUNGSHEIM IN ZÜRICH, RETTUNGSHEIM IN KALKUTTA Eine Schweizer Heilsarmee-Offizierin der ersten Stunde übersiedelte 1903 nach Indien. Die ehemalige Diakonisse Louise Salathé war bereits 42 Jahre alt, als sie als Missionarin nach Indien reiste. Mit der Erfahrung aus der Heimat führte sie in Indien das fort, was sie in Zürich und Basel getan hatte: Sie eröffnete und leitete ein Rettungsheim für Frauen in Kalkutta.

Aus einer religiösen Basler Familie stammend war Salathés Weg früh bestimmt: Als methodistische Diakonisse – die Mutter wollte es so – trat Salathé in die erste Kadettenschule der Heilsarmee in der Schweiz ein, von der sie nach sieben Wochen als Offizierin ausgesandt wurde. Sie machte die mühevolle Anfangszeit der Heilsarmee in der Schweiz mit, wurde bedroht und landete nach eigenen Angaben zweimal im Gefängnis. Auch in dieser Hinsicht war die Erfahrung Salathés für Indien wertvoll. Wie sie dazu kam, sich für den Dienst in Indien zu melden, erklärte Salathé: „Es war vor vielen Jahren in einer Offiziersversammlung, als wir im Gebet auf den Knien lagen. Brigadier Peyron-Roussel fragte, fuss und assen auch mal wie die Ärmsten die Gelegenheit, unterwegs vom Evangeliwer bereit sei, nach Indien zu gehen. Ich unter den Einheimischen: auf dem Boden um und von Gott zu erzählen und in fernen hielt meine Hand empor. – Dann gingen sitzend und mit den Händen. Die meiste Korps Heilsarmee-Versammlungen abzueinige Jahre vorüber und als ich mein ihrer Zeit in Indien verbrachte Chandra halten. Die Reisen führten Salathé vom Versprechen beinahe vergessen hatte, da Bai als Leiterin eines Rettungsheims für nördlich in Indien gelegenen Kalkutta auch dachte der Herr daran.“ In ihrer Heimat- Mädchen in Kalkutta – und sie freute sich in den Himalaya, wo sie sich beim Anblick stadt Basel habe sie sich schliesslich bei jedesmal, wenn eines ihrer Mädchen den der Berge an die Schweiz erinnert fühlte. einer Versammlung durchreisender Indien- Weg bis zur Offizierin machte. Das geMissionare dazu entschlossen, dem Ruf zu schah offenbar nicht selten, wie sich ihren Salathé verbrachte 18 Jahre in Indien. 1921 kehrte sie zu ihrem zweiten Heifolgen. Die Schweiz verlor in Salathé eine Briefen entnehmen lässt. erfahrene Offizierin, welche die grössten maturlaub in die Schweiz zurück. Sie war Korps des Landes geleitet hatte. Die Frauen im Heim mussten zusammen zwar gesundheitlich angeschlagen, aber mit den Leiterinnen auch dafür sorgen, dennoch fest entschlossen, nach einigen Première In Indien nannte sie sich „Chandra Bai“, dass das Heim finanziert werden konnte: Monaten der Ruhepériode in ihr geliebtes Indien maximale d’engagements – entre les deux Guerres mondiales auf Deutsch „Schwester des Lichtes“. Alle Regelmässig schickte sich Salathé mit Hel- zurückzukehren. Doch Gott hatte einen anHeilsarmee-Offiziere in Indien erhielten in- ferinnen und Schülerinnen an, in den um- deren Plan: Salathé starb wenige Wochen dische Namen, um sich besser in die Ge- liegenden Städten und Dörfern Spenden nach ihrer Rückkehr in die Heimat an den sellschaft einfügen zu können. Sie trugen zu sammeln und die im Heim hergestellten Folgen einer Operation. La Chine : ce mot suscite auch lange Gewänder (Sari), gingen bar- Produkte zu verkaufen. Es gab aber auch étonnement et curiosité. différentes raisons, Ce vaste pays est aujourd’hui, un sujet d’actualité. pour Dès le début du 20ème unMissionarinnen lieu de service aus siècle, la Chine a été et d’évangélisa Indien war bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges (1914) das Land mit den meisten Schweizer der Heilsar-tion pour l’Armée du Salut. Huit serviEine enblieb Chine, mee. Nach dem Weltkrieg zog es aber nur noch vereinzelte Missionare aus der Schweiz nach Indien. aber jahrzehntelang: totalisant officiers suisses ont un nombre de 100 années. Parmi ces quatre couples, U. et E. Louise Tissot (Gnanamony). Zwischen 1931 und 1951 arbeitete sie in drei Einsätzen in Indien. adjudants Das Land hatte esBriner ihr so angetan, furent dans le contingent les des pionniers. dass sie dort ihren Lebensabend verbrachte. Sie starb 1977. Von ihr zeugt bis heute die „Tissot Sunrise“-Primarschule, die Kindern von leprakranken Eltern eine Bildung bietet. Die Schule wird noch heute von der Schweizer Heilsarmee durch Patenschaften finanziell mitgetragen.

SOUPE, SAVON, SALU

T ET DES SUISSES EN

CHINE

De 1916 à 1954, l’Armée du Salut a œuvré vouloir vider l’océan en Chine. Le territoire avec une cuillère. salutiste y fut offiMais cette parole ciellement établi en nous fut un précieux SERVIR LA POPULATION AU 1918 avec le Quartier NOM encouragement : ’Ce Général national basé n’est ni par la force, DE JÉSUS à Pékin. En 1922, la ni par la puissance, véritable appellation mais par mon esprit’, du territoire fut donLa première action sociale dit le Seigneur. née : North China Territory Territory. a lieu à la suite d’inondation s faisant fuir des milliers de personnes. L’Armée RENFORT SUISSE du Salut, rapide et pragmatique, organise Dans les années 1920, la distribution de trois couples d’ofnourriture et d’habits. ficiers suisses les rejoignent Cette présence solipour y servir daire pendant de nombreuses marque la population. années. Il s’agit de Marcel et Olga Beney (en Chine de L’implantatio 1924 à 1939), de Pierre n de nombreuses Porridge et Blanche Dorthe Kitchen (cuisines de secours (de 1924 à 1950) et d’Albert et Madeleine ouvertes de décembre à février) fait Bovigny (de 1921 à aussi la renommée 1928). Trois couples d’officiers et leurs enfants qui, par leur amour pour ce peuple, la longueur et la qualité de leur service, Trois couples d’officiers marquent l’histoire et leurs de l’Armée du Salut en Chine. enfants marquent

THE SAVING WORLD

ARMY

l’histoire de l’Armée du Salut en Chine.

Comme dans tous les autres lieux d’implantation, Soupe, Savon, Salut fut le de l’Armée du Salut. mot d’ordre de la présence Chaque hiver, ce sesalutiste. Le 5 ront juillet 1916, la première des milliers de bols de porridge qui réunion publique seront distribués. En tenue par l’Armée du 1924, à Pékin, l’ArSalut a lieu. En avril mée du Salut gère cinq 1917, du renfort arrive Porridge Kitchen, : trente officiers de DÉPLOIEMENT DE FORCES totalisant six pays différents. Après 266 967 bols de porridge l’apprentissage offerts. de la langue, ces hommes En 1912, après la chute et ces femmes du régime impése lancent dans du travail rial, la Chine devient une République. En social et dans FAIRE FLOTTER LE l’évangélisation. Distribution DRAPEAU octobre 1915, six offi ciers – dont deux de nourriture, SALUTISTE de farine et Suisses en la personne des adjudants bergement de céréales, de charbon, hé- L’implantati Briner – sont consacrés on de l’Armée du d’enfants et d’adultes, Salut en pour commencer visites Chine s’est mise en aux prisonniers et réunions le travail de l’Armée place suite à une du Salut là-bas. En en une population nombreuse plein air, où promesse faite à William décembre 1915, ils Booth, par son arrivent peut écouter fils Bramwell, dans leur priorité est d’apprendre à Pékin où les salutistes parler de les derniers jours de leur foi pendant la langue. des heures. Dans le Cri de Guerre du 11 mars 1916, l’adjudant Ulrich Briner partage ses preArmée mières du Salut impressions en chinois à son arrivée à Pékin : NOMBRE D’ENGAGEMEN signifie The TS EN CHINE Saving World Army Quand on arrive, comme ANZAHL EINSÄTZE ; une armée qui sauve IN CHINA nous dans un le monde, tout un programme pays aussi immense, avec la mission de 6 ! En avril 1918, l’Armée du Salut le conquérir pour Dieu, 5 fête la sans connaître ni édition du journal salutiste première 4 la langue du peuple, ni les mœurs, on ne en chinois : 3 Chiu Shih Pao (War peut se défendre du Cry). En 1922, le terrisentiment que c’est 2 toire compte 78 officiers 1 chinois. 87

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Commande de brochures du jubilé ou de DVD

A envoyer à : Quartier Général de l‘Armée du Salut, Mission & Développement, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne

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Veuillez m’envoyer une brochure du jubilé Veuillez m’envoyer plusieurs brochures du jubilé

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Veuillez m’envoyer un DVD (interviews des missionnaires) Alphonse Lutz-Krell

Frieda Hämmerli

Famille Besson-Klopfenstein

Albert Bovigny

Josiane Sterckx-Décosterd

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Famille Dorthe-Borle

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Jeannine Pellaton


Poste de l'Armée du Salut de Moukden, Chine, 1934 (au centre : des officiers suisses ; l'adjudant et Madame Beney avec leurs enfants)

Ce produit est imprimé climatiquement neutre sur papier FSC-Sources mixtes.

mission.armeedusalut.ch

Mission & Développement

Cette newsletter paraît 3 fois par an. Compte postal: 30-6709-1 (avec mention d’affectation du don) Edition Rédaction Photos Layout / Concept Impression

125 ans

Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement, archives de l'Armée du Salut Suisse Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

Impressum Madeleine Steinmetz-Jallut Actifs 50 CHF/ Chômeurs 25 CHF/ Soutien : 100 CHF CHF Prix : F/ Soutien : 100 Chômeurs 25 CH Actifs 50 CHF/

www.stoparm Prix :

Photo: Tearfund UK, Jay Butcher

9:00 h Inscription, café, croissants 9:30 h Églises et Matin: orga nisa tion sants s humanitaires unie e l’injustice et la pauvreté. at contr Ren crois s dan 9:00 h Inscription, café, é Pad s le combat contre unies dans le comb illa, ires Mic anita ah Net hum ns wor l’injustice et la pau k 10:1 es et 0 horgan Lumisatio 9:30 h Églis ière dan un mon vreté. de corrompu Micah Netwsork René Padilla, Joe l Edwards,corro mpu Challenge monde Micah 10:4 ière 5 hdans Queun 10:10 h Lum stions du pub lic h Challenge 11:1 Edwa 5 h rds, Joel PauMica se du public 11:3 tions 0 h Gro upe 10:45 h Ques d‘ateliers 1: Ateliers en alleman 11:15 h Pause d (ALL), français 1: 12:4pe 5 hd‘ate (ANG (FRis) et Repliers as de midi, Exp 11:30 h Grou ang)lais (ANG) ais (FR) et angla ), franç osition Ateliers en allemand (ALL s de midi, Exposition 12:45 h Repa Après-mid i: 14:00 h Groupe d‘ateliers 2: Reprise des atel Après-midi: iers 1, 2, 5, 8 liers 2: World 14:00 h Groupe d‘ate Café (en par 8 5, allè le): Gro upes de discsur différents sujets par rotation 15:3 des ateliers 1, 2, 0 ise h Pau Repr se, Exp osit ion ): Groupes de discussion ussion sur différents sujets par (en parallèle 16:0 0 dh Café rotation Worl Attribut ion du Prix StopPau vreté sition Expo 5 he, Apé Paus ritif 15:30 h16:4 , Exposition Pauvreté du Prix Stop 5 hbutio Attri Finnde 16:00 h17:1 la con sition férence 16:45 h Apéritif, Expo rence 17:15 h Fin de la confé

UK, Jay Butcher

Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mais ce qui nous motive et nous révolte reste là. Le monde a soif de justice, il a besoin de plus de partage et de plus d’amour envers le prochain.

Programme Programme Matin:

L’activité missionnaire évolue rapidement, grâce aux moyens de communication, aux facilités de voyage, à la globalisation. Les besoins évoluent aussi dans notre monde devenu village. Aujourd’hui, notre défi est de pouvoir s’inspirer et apprendre de cette expérience unique tout en nous adaptant à la nouvelle donne.

Partenaires

Editorial

Partenaires

Lieu: Burgsaal, Burgs

Septem 17:15h brde 0h àde e 20 9:012 e 2012 9:00h à 17:15h em Bupt rgsa 15u:Se al,br Burgstrasse SamediLie trasse 8, Thun 8, Thun

Markus Muntwiler, mon prédécesseur à Mission & Développement, a commencé et mené cette réflexion autour des 125 ans de travail missionnaire. Il s’y est investi pendant plusieurs mois. Je voudrais le remercier pour cette initiative originale et pour l’avoir menée à son terme. Depuis 125 ans, l’Armée du Salut Suisse envoie des missionnaires outre-mer, ce qui totalise près de 3000 ans de service ! Même si l’Armée du Salut peut s’enorgueillir d’avoir été très généreuse, le temps offert à la mission aurait pu être largement utilisé ici en Suisse. Je pense cependant que nous y avons aussi beaucoup gagné ; les expériences des missionnaires de retour ou de passage dans nos Postes continuent de nous enrichir.

ut2015.ch

Inscrip tion et info rm atio ns rsur www.stoparmutet ations su 201 form Inscription jusqu‘au 8tem 2012 2012 brembre Inscription in5.ch au 8 Sep Septe Inscription jusqu‘

Photo: Tearfund

Samedi 15

Foi en action

Pauvreté De la lu opPa Stm ièuv rereté en 2012 en 2012 d a n s u Conférence nationale n m om o rr n co d epu de corrompu mon De la lumière dans un nale Stop

Conférence natio

Newsletter de Mission & Développement N° 13 – sept. 2012

125 années au service des plus pauvres à l’étranger

Die Anfänge – bis nach dem Ersten Weltkrieg

Quelques années après les débuts de l’Armée du Salut en Suisse, les premiers officiers partirent en mission. Il y a 125 ans de cela. Depuis 1887, l’Armée du Salut continue d’envoyer des Suisses et des Suissesses dans toutes les régions du monde, afin d’apporter son aide aux plus pauvres et de proclamer l’Evangile. Aujourd’hui encore une bonne douzaine de Suisses y sont à l’œuvre. En 125 ans, les salutistes suisses ont accompli plus de 2940 années de service pour la Mission. Le jubilé célébré cette année – 125 ans de Mission & Développement – nous donne l’occasion de rendre hommage aux missionnaires au travers d’une rétrospective de leur action. L’attention va en premier lieu aux acteurs eux-mêmes. Eux qui, très souvent, ont consacré leur vie entière à combattre la misère en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, ont donné un visage à la Mission de l’Armée du Salut. La liste (figurant à la fin de la brochure) des missionnaires engagés jusqu’à ce jour pour la Suisse constitue le cœur de cette rétrospective, fondée sur une recherche historique. L’activité des missionnaires suisses a débuté dans les années 1880 en Inde. Au cours des premières années du XXème siècle, cette activité s’est étendue à d’autres pays, de manière accrue surtout après la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des missionnaires suisses ont réalisé un travail de pionniers dans des pays comme la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’apogée de l’activité missionnaire « suisse » se situe dans les années 1950 et 1960 : durant plusieurs années, il y avait nettement plus de 30 missionnaires suisses actifs simultanément dans les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), en Afrique centrale. Dès le début, des Suisses ont contribué à installer l’Armée du Salut dans ces pays sous domination française et belge. Au cours des décennies passées, le nombre de missionnaires a décru et leur travail s’est modifié. Des tâches toujours plus nombreuses ont été confiées aux autochtones, les Européens se cantonnant à un rôle de conseiller. L’Armée du Salut Suisse envoie certes aujourd’hui moins de missionnaires, mais ceux-ci continuent à accomplir leur tâche avec beaucoup de cœur.

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Nombre de missionnaires ayant accompli un engagement dans les pays du Sud pendant les 125 dernières années.

Nombre d’engagements accomplis par les missionnaires (un missionnaire ayant pu réaliser plusieurs engagements).

RETTUNGSHEIM IN ZÜRICH, RETTUNGSHEIM IN KALKUTTA

Brochure du jubilé

Nombre d’années d’engagement de tous les missionnaires pendant les 125 dernières années.

Eine Schweizer Heilsarmee-Offizierin der ersten Stunde übersiedelte 1903 nach Indien. Die ehemalige Diakonisse Louise Salathé war bereits 42 Jahre alt, als sie als Missionarin nach Indien reiste. Mit der Erfahrung aus der Heimat führte sie in Indien das fort, was sie in Zürich und Basel getan hatte: Sie eröffnete und leitete ein Rettungsheim für Frauen in Kalkutta.

Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Les différents récits illustrent les défis et le vécu de certains missionnaires et laissent transparaître leur dévouement. Des statistiques, des graphiques ainsi qu’une liste de tous les missionnaires actifs pour la Suisse complètent ce document.

Aus einer religiösen Basler Familie stammend war Salathés Weg früh bestimmt: Als methodistische Diakonisse – die Mutter wollte es so – trat Salathé in die erste Kadettenschule der Heilsarmee in der Schweiz ein, von der sie nach sieben Wochen als Offizierin ausgesandt wurde. Sie machte die mühevolle Anfangszeit der Heilsarmee in der Schweiz mit, wurde bedroht und landete nach eigenen Angaben zweimal im Gefängnis. Auch in dieser Hinsicht war die Erfahrung Salathés für Indien wertvoll. Wie sie dazu kam, sich für den Dienst in Indien zu melden, erklärte Salathé: „Es war vor vielen Jahren in einer Offiziersversammlung, als wir im Gebet auf den Knien lagen. Brigadier Peyron-Roussel fragte, wer bereit sei, nach Indien zu gehen. Ich hielt meine Hand empor. – Dann gingen einige Jahre vorüber und als ich mein Versprechen beinahe vergessen hatte, da dachte der Herr daran.“ In ihrer Heimatstadt Basel habe sie sich schliesslich bei einer Versammlung durchreisender IndienMissionare dazu entschlossen, dem Ruf zu folgen. Die Schweiz verlor in Salathé eine erfahrene Offizierin, welche die grössten Korps des Landes geleitet hatte.

Einsätze pro Jahr

Les textes, photos et rapports de la brochure du jubilé ainsi que la liste des missionnaires sont également disponibles sur le site Internet du jubilé :

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die Gelegenheit, unterwegs vom Evangelium und von Gott zu erzählen und in fernen Korps Heilsarmee-Versammlungen abzuhalten. Die Reisen führten Salathé vom nördlich in Indien gelegenen Kalkutta auch in den Himalaya, wo sie sich beim Anblick der Berge an die Schweiz erinnert fühlte.

Salathé verbrachte 18 Jahre in Indien. 1921 kehrte sie zu ihrem zweiten Heimaturlaub in die Schweiz zurück. Sie war zwar gesundheitlich angeschlagen, aber dennoch fest entschlossen, nach einigen Première Monaten der Ruhepériode in ihr geliebtes Indien maximale d’engagements – entre les deux Guerres mondiales zurückzukehren. Doch Gott hatte einen anderen Plan: Salathé starb wenige Wochen nach ihrer Rückkehr in die Heimat an den Folgen einer Operation. La Chine : ce mot suscite étonnement et curiosité. différentes raisons, Ce vaste pays est aujourd’hui, un sujet d’actualité. pour Dès le début du 20ème unMissionarinnen lieu de service aus siècle, la Chine a été et d’évangélisa Indien war bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges (1914) das Land mit den meisten Schweizer der Heilsar-tion pour l’Armée du Salut. Huit serviEine enblieb Chine, mee. Nach dem Weltkrieg zog es aber nur noch vereinzelte Missionare aus der Schweiz nach Indien. aber jahrzehntelang: totalisant officiers suisses ont un nombre de 100 années. Parmi ces quatre couples, U. et E. Louise Tissot (Gnanamony). Zwischen 1931 und 1951 arbeitete sie in drei Einsätzen in Indien. adjudants Das Land hatte esBriner ihr so angetan, furent dans le contingent les des pionniers. dass sie dort ihren Lebensabend verbrachte. Sie starb 1977. Von ihr zeugt bis heute die „Tissot Sunrise“-Primarschule, die Kindern von leprakranken Eltern eine Bildung bietet. Die Schule wird noch heute von der Schweizer Heilsarmee durch Patenschaften finanziell mitgetragen. De 1916 à 1954, l’Armée du Salut a œuvré vouloir vider l’océan en Chine. Le territoire avec une cuillère. salutiste y fut offiMais cette parole ciellement établi en nous fut un précieux SERVIR LA POPULATION AU 1918 avec le Quartier NOM encouragement : ’Ce Général national basé n’est ni par la force, DE JÉSUS à Pékin. En 1922, la ni par la puissance, véritable appellation mais par mon esprit’, du territoire fut donLa première action sociale dit le Seigneur. née : North China Territory Territory. a lieu à la suite d’inondations faisant fuir des milliers de personnes. L’Armée RENFORT SUISSE du Salut, rapide et pragmatique, organise Dans les années 1920, la distribution de trois couples d’ofnourriture et d’habits. ficiers suisses les rejoignent Cette présence solipour y servir daire pendant de nombreuses marque la population. années. Il s’agit de Marcel et Olga Beney (en Chine de L’implantation de nombreuses 1924 à 1939), de Pierre et Blanche Dorthe Porridge Kitchen (cuisines de secours (de 1924 à 1950) et d’Albert et Madeleine ouvertes de décembre à février) fait Bovigny (de 1921 à aussi la renommée 1928). Trois couples d’officiers et leurs enfants qui, par leur amour pour ce peuple, la longueur et la qualité de leur service, Trois couples d’officiers marquent l’histoire et leurs de l’Armée du Salut en Chine. enfants marquent

In Indien nannte sie sich „Chandra Bai“, auf Deutsch „Schwester des Lichtes“. Alle Heilsarmee-Offiziere in Indien erhielten indische Namen, um sich besser in die Gesellschaft einfügen zu können. Sie trugen auch lange Gewänder (Sari), gingen bar-

Die Frauen im Heim mussten zusammen mit den Leiterinnen auch dafür sorgen, dass das Heim finanziert werden konnte: Regelmässig schickte sich Salathé mit Helferinnen und Schülerinnen an, in den umliegenden Städten und Dörfern Spenden zu sammeln und die im Heim hergestellten Produkte zu verkaufen. Es gab aber auch

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A envoyer à : Quartier Général de l‘Armée du Salut, Mission & Développement, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne

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Brochure du jubilé

NPA / Lieu:

Frieda Hämmerli

l’histoire de l’Armée du Salut en Chine.

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Alphonse Lutz-Krell

CHINE

Comme dans tous les autres lieux d’implantation, Soupe, Savon, Salut fut le de l’Armée du Salut. mot d’ordre de la présence Chaque hiver, ce sesalutiste. Le 5 ront juillet 1916, la première des milliers de bols de porridge qui réunion publique seront distribués. En tenue par l’Armée du 1924, à Pékin, l’ArSalut a lieu. En avril mée du Salut gère cinq 1917, du renfort arrive Porridge Kitchen, : trente officiers de DÉPLOIEMENT DE FORCES totalisant 266 967 bols six pays différents. Après de porridge offerts. l’apprentissage de la En 1912, après la chute langue, ces hommes et ces femmes du régime impése lancent dans du rial, la Chine devient travail social et dans FAIRE FLOTTER une République. En LE l’évangélisation. Distribution DRAPEAU octobre 1915, six offi ciers – dont deux de nourriture, SALUTISTE de farine et Suisses en la personne des adjudants bergement de céréales, de charbon, hé- L’implantati Briner – sont consacrés on de l’Armée du d’enfants et d’adultes, Salut en pour commencer visites Chine s’est aux prisonniers et réunions le travail de l’Armée mise en place suite du Salut là-bas. En en à une une population nombreuse plein air, où promesse faite à William décembre 1915, ils Booth, par son arrivent peut écouter fils Bramwell, dans les leur priorité est d’apprendre à Pékin où les salutistes parler de derniers jours de leur foi pendant la langue. des heures. Dans le Cri de Guerre du 11 mars 1916, l’adjudant Ulrich Briner partage ses preArmée du Salut en mières impressions chinois signifie The à son arrivée à Pékin : NOMBRE D’ENGAGEMEN TS EN CHINE Saving World Army Quand on arrive, comme ANZAHL EINSÄTZE IN CHINA ; une armée qui sauve nous dans un le monde, tout un programme pays aussi immense, avec la mission de 6 ! En avril 1918, l’Armée du Salut le conquérir pour Dieu, 5 fête la sans connaître ni édition du journal salutiste première 4 la langue du peuple, ni les mœurs, on ne en chinois : 3 Chiu Shih Pao (War peut se défendre du Cry). En 1922, le terrisentiment que c’est 2 toire compte 78 officiers 1 chinois.

La brochure du jubilé peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement au moyen du talon ci-dessous.

Nombre d’engagements

fuss und assen auch mal wie die Ärmsten unter den Einheimischen: auf dem Boden sitzend und mit den Händen. Die meiste ihrer Zeit in Indien verbrachte Chandra Bai als Leiterin eines Rettungsheims für Mädchen in Kalkutta – und sie freute sich jedesmal, wenn eines ihrer Mädchen den Weg bis zur Offizierin machte. Das geschah offenbar nicht selten, wie sich ihren Briefen entnehmen lässt.

Josiane Sterckx-Décosterd

Famille Dorthe-Borle

Rosa-Maria Häfeli

Jeannine Pellaton

Langue :

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Poste de l'Armée du Salut de Moukden, Chine, 1934 (au centre : des officiers suisses ; l'adjudant et Madame Beney avec leurs enfants)

Ce produit est imprimé climatiquement neutre sur papier FSC-Sources mixtes.

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Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement, archives de l'Armée du Salut Suisse Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

Impressum Madeleine Steinmetz-Jallut Actifs 50 CHF/ Chômeurs 25 CHF/ Soutien : 100 CHF CHF Prix : F/ Soutien : 100 Chômeurs 25 CH Actifs 50 CHF/

www.stoparm Prix :

Photo: Tearfund UK, Jay Butcher

9:00 h Inscription, café, croissants 9:30 h Églises et Matin: orga nisa tion sants s humanitaires unie e l’injustice et la pauvreté. at contr Ren crois s dan 9:00 h Inscription, café, é Pad s le combat contre unies dans le comb illa, ires Mic anita ah Net hum ns wor l’injustice et la pau k 10:1 es et 0 horgan Lumisatio 9:30 h Églis ière dan un mon vreté. de corrompu Micah Netwsork René Padilla, Joe l Edwards,corro mpu Challenge monde Micah 10:4 ière 5 hdans Queun 10:10 h Lum stions du pub lic h Challenge 11:1 Edwa 5 h rds, Joel PauMica se du public 11:3 tions 0 h Gro upe 10:45 h Ques d‘ateliers 1: Ateliers en alleman 11:15 h Pause d (ALL), français 1: 12:4pe 5 hd‘ate (ANG (FRis) et Repliers as de midi, Exp 11:30 h Grou ang)lais (ANG) ais (FR) et angla ), franç osition Ateliers en allemand (ALL s de midi, Exposition 12:45 h Repa Après-mid i: 14:00 h Groupe d‘ateliers 2: Reprise des atel Après-midi: iers 1, 2, 5, 8 liers 2: World 14:00 h Groupe d‘ate Café (en par 8 5, allè le): Gro upes de discsur différents sujets par rotation 15:3 des ateliers 1, 2, 0 ise h Pau Repr se, Exp osit ion ): Groupes de discussion ussion sur différents sujets par (en parallèle 16:0 0 dh Café rotation Worl Attribut ion du Prix StopPau vreté sition Expo 5 he, Apé Paus ritif 15:30 h16:4 , Exposition Pauvreté du Prix Stop 5 hbutio Attri Finnde 16:00 h17:1 la con sition férence 16:45 h Apéritif, Expo rence 17:15 h Fin de la confé

UK, Jay Butcher

Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mais ce qui nous motive et nous révolte reste là. Le monde a soif de justice, il a besoin de plus de partage et de plus d’amour envers le prochain.

Programme Programme Matin:

L’activité missionnaire évolue rapidement, grâce aux moyens de communication, aux facilités de voyage, à la globalisation. Les besoins évoluent aussi dans notre monde devenu village. Aujourd’hui, notre défi est de pouvoir s’inspirer et apprendre de cette expérience unique tout en nous adaptant à la nouvelle donne.

Partenaires

Editorial

Partenaires

Lieu: Burgsaal, Burgs

Septem 17:15h brde 0h àde e 20 9:012 e 2012 9:00h à 17:15h em Bupt rgsa 15u:Se al,br Burgstrasse SamediLie trasse 8, Thun 8, Thun

Markus Muntwiler, mon prédécesseur à Mission & Développement, a commencé et mené cette réflexion autour des 125 ans de travail missionnaire. Il s’y est investi pendant plusieurs mois. Je voudrais le remercier pour cette initiative originale et pour l’avoir menée à son terme. Depuis 125 ans, l’Armée du Salut Suisse envoie des missionnaires outre-mer, ce qui totalise près de 3000 ans de service ! Même si l’Armée du Salut peut s’enorgueillir d’avoir été très généreuse, le temps offert à la mission aurait pu être largement utilisé ici en Suisse. Je pense cependant que nous y avons aussi beaucoup gagné ; les expériences des missionnaires de retour ou de passage dans nos Postes continuent de nous enrichir.

ut2015.ch

Inscrip tion et info rm atio ns rsur www.stoparmutet ations su 201 form Inscription jusqu‘au 8tem 2012 2012 brembre Inscription in5.ch au 8 Sep Septe Inscription jusqu‘

Photo: Tearfund

Samedi 15

Foi en action

Pauvreté De la lu opPa Stm ièuv rereté en 2012 en 2012 d a n s u Conférence nationale n m om o rr n co d epu de corrompu mon De la lumière dans un nale Stop

Conférence natio

Newsletter de Mission & Développement N° 13 – sept. 2012

125 années au service des plus pauvres à l’étranger

Die Anfänge – bis nach dem Ersten Weltkrieg

Quelques années après les débuts de l’Armée du Salut en Suisse, les premiers officiers partirent en mission. Il y a 125 ans de cela. Depuis 1887, l’Armée du Salut continue d’envoyer des Suisses et des Suissesses dans toutes les régions du monde, afin d’apporter son aide aux plus pauvres et de proclamer l’Evangile. Aujourd’hui encore une bonne douzaine de Suisses y sont à l’œuvre. En 125 ans, les salutistes suisses ont accompli plus de 2940 années de service pour la Mission. Le jubilé célébré cette année – 125 ans de Mission & Développement – nous donne l’occasion de rendre hommage aux missionnaires au travers d’une rétrospective de leur action. L’attention va en premier lieu aux acteurs eux-mêmes. Eux qui, très souvent, ont consacré leur vie entière à combattre la misère en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, ont donné un visage à la Mission de l’Armée du Salut. La liste (figurant à la fin de la brochure) des missionnaires engagés jusqu’à ce jour pour la Suisse constitue le cœur de cette rétrospective, fondée sur une recherche historique. L’activité des missionnaires suisses a débuté dans les années 1880 en Inde. Au cours des premières années du XXème siècle, cette activité s’est étendue à d’autres pays, de manière accrue surtout après la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des missionnaires suisses ont réalisé un travail de pionniers dans des pays comme la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’apogée de l’activité missionnaire « suisse » se situe dans les années 1950 et 1960 : durant plusieurs années, il y avait nettement plus de 30 missionnaires suisses actifs simultanément dans les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), en Afrique centrale. Dès le début, des Suisses ont contribué à installer l’Armée du Salut dans ces pays sous domination française et belge. Au cours des décennies passées, le nombre de missionnaires a décru et leur travail s’est modifié. Des tâches toujours plus nombreuses ont été confiées aux autochtones, les Européens se cantonnant à un rôle de conseiller. L’Armée du Salut Suisse envoie certes aujourd’hui moins de missionnaires, mais ceux-ci continuent à accomplir leur tâche avec beaucoup de cœur.

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missionnaires

engagements

années

Nombre de missionnaires ayant accompli un engagement dans les pays du Sud pendant les 125 dernières années.

Nombre d’engagements accomplis par les missionnaires (un missionnaire ayant pu réaliser plusieurs engagements).

RETTUNGSHEIM IN ZÜRICH, RETTUNGSHEIM IN KALKUTTA

Brochure du jubilé

Nombre d’années d’engagement de tous les missionnaires pendant les 125 dernières années.

Eine Schweizer Heilsarmee-Offizierin der ersten Stunde übersiedelte 1903 nach Indien. Die ehemalige Diakonisse Louise Salathé war bereits 42 Jahre alt, als sie als Missionarin nach Indien reiste. Mit der Erfahrung aus der Heimat führte sie in Indien das fort, was sie in Zürich und Basel getan hatte: Sie eröffnete und leitete ein Rettungsheim für Frauen in Kalkutta.

Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Les différents récits illustrent les défis et le vécu de certains missionnaires et laissent transparaître leur dévouement. Des statistiques, des graphiques ainsi qu’une liste de tous les missionnaires actifs pour la Suisse complètent ce document.

Aus einer religiösen Basler Familie stammend war Salathés Weg früh bestimmt: Als methodistische Diakonisse – die Mutter wollte es so – trat Salathé in die erste Kadettenschule der Heilsarmee in der Schweiz ein, von der sie nach sieben Wochen als Offizierin ausgesandt wurde. Sie machte die mühevolle Anfangszeit der Heilsarmee in der Schweiz mit, wurde bedroht und landete nach eigenen Angaben zweimal im Gefängnis. Auch in dieser Hinsicht war die Erfahrung Salathés für Indien wertvoll. Wie sie dazu kam, sich für den Dienst in Indien zu melden, erklärte Salathé: „Es war vor vielen Jahren in einer Offiziersversammlung, als wir im Gebet auf den Knien lagen. Brigadier Peyron-Roussel fragte, wer bereit sei, nach Indien zu gehen. Ich hielt meine Hand empor. – Dann gingen einige Jahre vorüber und als ich mein Versprechen beinahe vergessen hatte, da dachte der Herr daran.“ In ihrer Heimatstadt Basel habe sie sich schliesslich bei einer Versammlung durchreisender IndienMissionare dazu entschlossen, dem Ruf zu folgen. Die Schweiz verlor in Salathé eine erfahrene Offizierin, welche die grössten Korps des Landes geleitet hatte.

Einsätze pro Jahr

Les textes, photos et rapports de la brochure du jubilé ainsi que la liste des missionnaires sont également disponibles sur le site Internet du jubilé :

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die Gelegenheit, unterwegs vom Evangelium und von Gott zu erzählen und in fernen Korps Heilsarmee-Versammlungen abzuhalten. Die Reisen führten Salathé vom nördlich in Indien gelegenen Kalkutta auch in den Himalaya, wo sie sich beim Anblick der Berge an die Schweiz erinnert fühlte.

Salathé verbrachte 18 Jahre in Indien. 1921 kehrte sie zu ihrem zweiten Heimaturlaub in die Schweiz zurück. Sie war zwar gesundheitlich angeschlagen, aber dennoch fest entschlossen, nach einigen Première Monaten der Ruhepériode in ihr geliebtes Indien maximale d’engagements – entre les deux Guerres mondiales zurückzukehren. Doch Gott hatte einen anderen Plan: Salathé starb wenige Wochen nach ihrer Rückkehr in die Heimat an den Folgen einer Operation. La Chine : ce mot suscite étonnement et curiosité. différentes raisons, Ce vaste pays est aujourd’hui, un sujet d’actualité. pour Dès le début du 20ème unMissionarinnen lieu de service aus siècle, la Chine a été et d’évangélisa Indien war bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges (1914) das Land mit den meisten Schweizer der Heilsar-tion pour l’Armée du Salut. Huit serviEine enblieb Chine, mee. Nach dem Weltkrieg zog es aber nur noch vereinzelte Missionare aus der Schweiz nach Indien. aber jahrzehntelang: totalisant officiers suisses ont un nombre de 100 années. Parmi ces quatre couples, U. et E. Louise Tissot (Gnanamony). Zwischen 1931 und 1951 arbeitete sie in drei Einsätzen in Indien. adjudants Das Land hatte esBriner ihr so angetan, furent dans le contingent les des pionniers. dass sie dort ihren Lebensabend verbrachte. Sie starb 1977. Von ihr zeugt bis heute die „Tissot Sunrise“-Primarschule, die Kindern von leprakranken Eltern eine Bildung bietet. Die Schule wird noch heute von der Schweizer Heilsarmee durch Patenschaften finanziell mitgetragen. De 1916 à 1954, l’Armée du Salut a œuvré vouloir vider l’océan en Chine. Le territoire avec une cuillère. salutiste y fut offiMais cette parole ciellement établi en nous fut un précieux SERVIR LA POPULATION AU 1918 avec le Quartier NOM encouragement : ’Ce Général national basé n’est ni par la force, DE JÉSUS à Pékin. En 1922, la ni par la puissance, véritable appellation mais par mon esprit’, du territoire fut donLa première action sociale dit le Seigneur. née : North China Territory Territory. a lieu à la suite d’inondations faisant fuir des milliers de personnes. L’Armée RENFORT SUISSE du Salut, rapide et pragmatique, organise Dans les années 1920, la distribution de trois couples d’ofnourriture et d’habits. ficiers suisses les rejoignent Cette présence solipour y servir daire pendant de nombreuses marque la population. années. Il s’agit de Marcel et Olga Beney (en Chine de L’implantation de nombreuses 1924 à 1939), de Pierre et Blanche Dorthe Porridge Kitchen (cuisines de secours (de 1924 à 1950) et d’Albert et Madeleine ouvertes de décembre à février) fait Bovigny (de 1921 à aussi la renommée 1928). Trois couples d’officiers et leurs enfants qui, par leur amour pour ce peuple, la longueur et la qualité de leur service, Trois couples d’officiers marquent l’histoire et leurs de l’Armée du Salut en Chine. enfants marquent

In Indien nannte sie sich „Chandra Bai“, auf Deutsch „Schwester des Lichtes“. Alle Heilsarmee-Offiziere in Indien erhielten indische Namen, um sich besser in die Gesellschaft einfügen zu können. Sie trugen auch lange Gewänder (Sari), gingen bar-

Die Frauen im Heim mussten zusammen mit den Leiterinnen auch dafür sorgen, dass das Heim finanziert werden konnte: Regelmässig schickte sich Salathé mit Helferinnen und Schülerinnen an, in den umliegenden Städten und Dörfern Spenden zu sammeln und die im Heim hergestellten Produkte zu verkaufen. Es gab aber auch

SOUPE, SAVON, SALU

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THE SAVING WORLD

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Jubiläum

NT ION & DÉVELOPPEME 125 ANS –DIEUMISS ET LE PROCHAIN EN CHEMIN AVEC

Heilsarmee

ION 125 JAHRE MISS UND MENSCHEN

& ENTWICKLUNG

UNTERWEGS MIT GOTT

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Commande de brochures du jubilé ou de DVD

A envoyer à : Quartier Général de l‘Armée du Salut, Mission & Développement, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne

Prénom:

Nom:

E-mail:

Veuillez m’envoyer une brochure du jubilé Veuillez m’envoyer plusieurs brochures du jubilé

Nombre :

Veuillez m’envoyer un DVD (interviews des missionnaires) Albert Bovigny

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Téléphone:

Famille Besson-Klopfenstein

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Brochure du jubilé

NPA / Lieu:

Frieda Hämmerli

l’histoire de l’Armée du Salut en Chine.

ARMY

87 18

Rue:

Alphonse Lutz-Krell

CHINE

Comme dans tous les autres lieux d’implantation, Soupe, Savon, Salut fut le de l’Armée du Salut. mot d’ordre de la présence Chaque hiver, ce sesalutiste. Le 5 ront juillet 1916, la première des milliers de bols de porridge qui réunion publique seront distribués. En tenue par l’Armée du 1924, à Pékin, l’ArSalut a lieu. En avril mée du Salut gère cinq 1917, du renfort arrive Porridge Kitchen, : trente officiers de DÉPLOIEMENT DE FORCES totalisant 266 967 bols six pays différents. Après de porridge offerts. l’apprentissage de la En 1912, après la chute langue, ces hommes et ces femmes du régime impése lancent dans du rial, la Chine devient travail social et dans FAIRE FLOTTER une République. En LE l’évangélisation. Distribution DRAPEAU octobre 1915, six offi ciers – dont deux de nourriture, SALUTISTE de farine et Suisses en la personne des adjudants bergement de céréales, de charbon, hé- L’implantati Briner – sont consacrés on de l’Armée du d’enfants et d’adultes, Salut en pour commencer visites Chine s’est aux prisonniers et réunions le travail de l’Armée mise en place suite du Salut là-bas. En en à une une population nombreuse plein air, où promesse faite à William décembre 1915, ils Booth, par son arrivent peut écouter fils Bramwell, dans les leur priorité est d’apprendre à Pékin où les salutistes parler de derniers jours de leur foi pendant la langue. des heures. Dans le Cri de Guerre du 11 mars 1916, l’adjudant Ulrich Briner partage ses preArmée du Salut en mières impressions chinois signifie The à son arrivée à Pékin : NOMBRE D’ENGAGEMEN TS EN CHINE Saving World Army Quand on arrive, comme ANZAHL EINSÄTZE IN CHINA ; une armée qui sauve nous dans un le monde, tout un programme pays aussi immense, avec la mission de 6 ! En avril 1918, l’Armée du Salut le conquérir pour Dieu, 5 fête la sans connaître ni édition du journal salutiste première 4 la langue du peuple, ni les mœurs, on ne en chinois : 3 Chiu Shih Pao (War peut se défendre du Cry). En 1922, le terrisentiment que c’est 2 toire compte 78 officiers 1 chinois.

La brochure du jubilé peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement au moyen du talon ci-dessous.

Nombre d’engagements

fuss und assen auch mal wie die Ärmsten unter den Einheimischen: auf dem Boden sitzend und mit den Händen. Die meiste ihrer Zeit in Indien verbrachte Chandra Bai als Leiterin eines Rettungsheims für Mädchen in Kalkutta – und sie freute sich jedesmal, wenn eines ihrer Mädchen den Weg bis zur Offizierin machte. Das geschah offenbar nicht selten, wie sich ihren Briefen entnehmen lässt.

Josiane Sterckx-Décosterd

Famille Dorthe-Borle

Rosa-Maria Häfeli

Jeannine Pellaton

Langue :

F

A


Poste de l'Armée du Salut de Moukden, Chine, 1934 (au centre : des officiers suisses ; l'adjudant et Madame Beney avec leurs enfants)

Ce produit est imprimé climatiquement neutre sur papier FSC-Sources mixtes.

mission.armeedusalut.ch

Mission & Développement

Cette newsletter paraît 3 fois par an. Compte postal: 30-6709-1 (avec mention d’affectation du don) Edition Rédaction Photos Layout / Concept Impression

125 ans

Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement, archives de l'Armée du Salut Suisse Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

Impressum Madeleine Steinmetz-Jallut Actifs 50 CHF/ Chômeurs 25 CHF/ Soutien : 100 CHF CHF Prix : F/ Soutien : 100 Chômeurs 25 CH Actifs 50 CHF/

www.stoparm Prix :

Photo: Tearfund UK, Jay Butcher

9:00 h Inscription, café, croissants 9:30 h Églises et Matin: orga nisa tion sants s humanitaires unie e l’injustice et la pauvreté. at contr Ren crois s dan 9:00 h Inscription, café, é Pad s le combat contre unies dans le comb illa, ires Mic anita ah Net hum ns wor l’injustice et la pau k 10:1 es et 0 horgan Lumisatio 9:30 h Églis ière dan un mon vreté. de corrompu Micah Netwsork René Padilla, Joe l Edwards,corro mpu Challenge monde Micah 10:4 ière 5 hdans Queun 10:10 h Lum stions du pub lic h Challenge 11:1 Edwa 5 h rds, Joel PauMica se du public 11:3 tions 0 h Gro upe 10:45 h Ques d‘ateliers 1: Ateliers en alleman 11:15 h Pause d (ALL), français 1: 12:4pe 5 hd‘ate (ANG (FRis) et Repliers as de midi, Exp 11:30 h Grou ang)lais (ANG) ais (FR) et angla ), franç osition Ateliers en allemand (ALL s de midi, Exposition 12:45 h Repa Après-mid i: 14:00 h Groupe d‘ateliers 2: Reprise des atel Après-midi: iers 1, 2, 5, 8 liers 2: World 14:00 h Groupe d‘ate Café (en par 8 5, allè le): Gro upes de discsur différents sujets par rotation 15:3 des ateliers 1, 2, 0 ise h Pau Repr se, Exp osit ion ): Groupes de discussion ussion sur différents sujets par (en parallèle 16:0 0 dh Café rotation Worl Attribut ion du Prix StopPau vreté sition Expo 5 he, Apé Paus ritif 15:30 h16:4 , Exposition Pauvreté du Prix Stop 5 hbutio Attri Finnde 16:00 h17:1 la con sition férence 16:45 h Apéritif, Expo rence 17:15 h Fin de la confé

UK, Jay Butcher

Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mais ce qui nous motive et nous révolte reste là. Le monde a soif de justice, il a besoin de plus de partage et de plus d’amour envers le prochain.

Programme Programme Matin:

L’activité missionnaire évolue rapidement, grâce aux moyens de communication, aux facilités de voyage, à la globalisation. Les besoins évoluent aussi dans notre monde devenu village. Aujourd’hui, notre défi est de pouvoir s’inspirer et apprendre de cette expérience unique tout en nous adaptant à la nouvelle donne.

Partenaires

Editorial

Partenaires

Lieu: Burgsaal, Burgs

Septem 17:15h brde 0h àde e 20 9:012 e 2012 9:00h à 17:15h em Bupt rgsa 15u:Se al,br Burgstrasse SamediLie trasse 8, Thun 8, Thun

Markus Muntwiler, mon prédécesseur à Mission & Développement, a commencé et mené cette réflexion autour des 125 ans de travail missionnaire. Il s’y est investi pendant plusieurs mois. Je voudrais le remercier pour cette initiative originale et pour l’avoir menée à son terme. Depuis 125 ans, l’Armée du Salut Suisse envoie des missionnaires outre-mer, ce qui totalise près de 3000 ans de service ! Même si l’Armée du Salut peut s’enorgueillir d’avoir été très généreuse, le temps offert à la mission aurait pu être largement utilisé ici en Suisse. Je pense cependant que nous y avons aussi beaucoup gagné ; les expériences des missionnaires de retour ou de passage dans nos Postes continuent de nous enrichir.

ut2015.ch

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Photo: Tearfund

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Foi en action

Pauvreté De la lu opPa Stm ièuv rereté en 2012 en 2012 d a n s u Conférence nationale n m om o rr n co d epu de corrompu mon De la lumière dans un nale Stop

Conférence natio

Newsletter de Mission & Développement N° 13 – sept. 2012

125 années au service des plus pauvres à l’étranger

Die Anfänge – bis nach dem Ersten Weltkrieg

Quelques années après les débuts de l’Armée du Salut en Suisse, les premiers officiers partirent en mission. Il y a 125 ans de cela. Depuis 1887, l’Armée du Salut continue d’envoyer des Suisses et des Suissesses dans toutes les régions du monde, afin d’apporter son aide aux plus pauvres et de proclamer l’Evangile. Aujourd’hui encore une bonne douzaine de Suisses y sont à l’œuvre. En 125 ans, les salutistes suisses ont accompli plus de 2940 années de service pour la Mission. Le jubilé célébré cette année – 125 ans de Mission & Développement – nous donne l’occasion de rendre hommage aux missionnaires au travers d’une rétrospective de leur action. L’attention va en premier lieu aux acteurs eux-mêmes. Eux qui, très souvent, ont consacré leur vie entière à combattre la misère en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, ont donné un visage à la Mission de l’Armée du Salut. La liste (figurant à la fin de la brochure) des missionnaires engagés jusqu’à ce jour pour la Suisse constitue le cœur de cette rétrospective, fondée sur une recherche historique. L’activité des missionnaires suisses a débuté dans les années 1880 en Inde. Au cours des premières années du XXème siècle, cette activité s’est étendue à d’autres pays, de manière accrue surtout après la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des missionnaires suisses ont réalisé un travail de pionniers dans des pays comme la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’apogée de l’activité missionnaire « suisse » se situe dans les années 1950 et 1960 : durant plusieurs années, il y avait nettement plus de 30 missionnaires suisses actifs simultanément dans les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), en Afrique centrale. Dès le début, des Suisses ont contribué à installer l’Armée du Salut dans ces pays sous domination française et belge. Au cours des décennies passées, le nombre de missionnaires a décru et leur travail s’est modifié. Des tâches toujours plus nombreuses ont été confiées aux autochtones, les Européens se cantonnant à un rôle de conseiller. L’Armée du Salut Suisse envoie certes aujourd’hui moins de missionnaires, mais ceux-ci continuent à accomplir leur tâche avec beaucoup de cœur.

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missionnaires

engagements

années

Nombre de missionnaires ayant accompli un engagement dans les pays du Sud pendant les 125 dernières années.

Nombre d’engagements accomplis par les missionnaires (un missionnaire ayant pu réaliser plusieurs engagements).

RETTUNGSHEIM IN ZÜRICH, RETTUNGSHEIM IN KALKUTTA

Brochure du jubilé

Nombre d’années d’engagement de tous les missionnaires pendant les 125 dernières années.

Eine Schweizer Heilsarmee-Offizierin der ersten Stunde übersiedelte 1903 nach Indien. Die ehemalige Diakonisse Louise Salathé war bereits 42 Jahre alt, als sie als Missionarin nach Indien reiste. Mit der Erfahrung aus der Heimat führte sie in Indien das fort, was sie in Zürich und Basel getan hatte: Sie eröffnete und leitete ein Rettungsheim für Frauen in Kalkutta.

Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Les différents récits illustrent les défis et le vécu de certains missionnaires et laissent transparaître leur dévouement. Des statistiques, des graphiques ainsi qu’une liste de tous les missionnaires actifs pour la Suisse complètent ce document.

Aus einer religiösen Basler Familie stammend war Salathés Weg früh bestimmt: Als methodistische Diakonisse – die Mutter wollte es so – trat Salathé in die erste Kadettenschule der Heilsarmee in der Schweiz ein, von der sie nach sieben Wochen als Offizierin ausgesandt wurde. Sie machte die mühevolle Anfangszeit der Heilsarmee in der Schweiz mit, wurde bedroht und landete nach eigenen Angaben zweimal im Gefängnis. Auch in dieser Hinsicht war die Erfahrung Salathés für Indien wertvoll. Wie sie dazu kam, sich für den Dienst in Indien zu melden, erklärte Salathé: „Es war vor vielen Jahren in einer Offiziersversammlung, als wir im Gebet auf den Knien lagen. Brigadier Peyron-Roussel fragte, wer bereit sei, nach Indien zu gehen. Ich hielt meine Hand empor. – Dann gingen einige Jahre vorüber und als ich mein Versprechen beinahe vergessen hatte, da dachte der Herr daran.“ In ihrer Heimatstadt Basel habe sie sich schliesslich bei einer Versammlung durchreisender IndienMissionare dazu entschlossen, dem Ruf zu folgen. Die Schweiz verlor in Salathé eine erfahrene Offizierin, welche die grössten Korps des Landes geleitet hatte.

Einsätze pro Jahr

Les textes, photos et rapports de la brochure du jubilé ainsi que la liste des missionnaires sont également disponibles sur le site Internet du jubilé :

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die Gelegenheit, unterwegs vom Evangelium und von Gott zu erzählen und in fernen Korps Heilsarmee-Versammlungen abzuhalten. Die Reisen führten Salathé vom nördlich in Indien gelegenen Kalkutta auch in den Himalaya, wo sie sich beim Anblick der Berge an die Schweiz erinnert fühlte.

Salathé verbrachte 18 Jahre in Indien. 1921 kehrte sie zu ihrem zweiten Heimaturlaub in die Schweiz zurück. Sie war zwar gesundheitlich angeschlagen, aber dennoch fest entschlossen, nach einigen Première Monaten der Ruhepériode in ihr geliebtes Indien maximale d’engagements – entre les deux Guerres mondiales zurückzukehren. Doch Gott hatte einen anderen Plan: Salathé starb wenige Wochen nach ihrer Rückkehr in die Heimat an den Folgen einer Operation. La Chine : ce mot suscite étonnement et curiosité. différentes raisons, Ce vaste pays est aujourd’hui, un sujet d’actualité. pour Dès le début du 20ème unMissionarinnen lieu de service aus siècle, la Chine a été et d’évangélisa Indien war bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges (1914) das Land mit den meisten Schweizer der Heilsar-tion pour l’Armée du Salut. Huit serviEine enblieb Chine, mee. Nach dem Weltkrieg zog es aber nur noch vereinzelte Missionare aus der Schweiz nach Indien. aber jahrzehntelang: totalisant officiers suisses ont un nombre de 100 années. Parmi ces quatre couples, U. et E. Louise Tissot (Gnanamony). Zwischen 1931 und 1951 arbeitete sie in drei Einsätzen in Indien. adjudants Das Land hatte esBriner ihr so angetan, furent dans le contingent les des pionniers. dass sie dort ihren Lebensabend verbrachte. Sie starb 1977. Von ihr zeugt bis heute die „Tissot Sunrise“-Primarschule, die Kindern von leprakranken Eltern eine Bildung bietet. Die Schule wird noch heute von der Schweizer Heilsarmee durch Patenschaften finanziell mitgetragen. De 1916 à 1954, l’Armée du Salut a œuvré vouloir vider l’océan en Chine. Le territoire avec une cuillère. salutiste y fut offiMais cette parole ciellement établi en nous fut un précieux SERVIR LA POPULATION AU 1918 avec le Quartier NOM encouragement : ’Ce Général national basé n’est ni par la force, DE JÉSUS à Pékin. En 1922, la ni par la puissance, véritable appellation mais par mon esprit’, du territoire fut donLa première action sociale dit le Seigneur. née : North China Territory Territory. a lieu à la suite d’inondations faisant fuir des milliers de personnes. L’Armée RENFORT SUISSE du Salut, rapide et pragmatique, organise Dans les années 1920, la distribution de trois couples d’ofnourriture et d’habits. ficiers suisses les rejoignent Cette présence solipour y servir daire pendant de nombreuses marque la population. années. Il s’agit de Marcel et Olga Beney (en Chine de L’implantation de nombreuses 1924 à 1939), de Pierre et Blanche Dorthe Porridge Kitchen (cuisines de secours (de 1924 à 1950) et d’Albert et Madeleine ouvertes de décembre à février) fait Bovigny (de 1921 à aussi la renommée 1928). Trois couples d’officiers et leurs enfants qui, par leur amour pour ce peuple, la longueur et la qualité de leur service, Trois couples d’officiers marquent l’histoire et leurs de l’Armée du Salut en Chine. enfants marquent

In Indien nannte sie sich „Chandra Bai“, auf Deutsch „Schwester des Lichtes“. Alle Heilsarmee-Offiziere in Indien erhielten indische Namen, um sich besser in die Gesellschaft einfügen zu können. Sie trugen auch lange Gewänder (Sari), gingen bar-

Die Frauen im Heim mussten zusammen mit den Leiterinnen auch dafür sorgen, dass das Heim finanziert werden konnte: Regelmässig schickte sich Salathé mit Helferinnen und Schülerinnen an, in den umliegenden Städten und Dörfern Spenden zu sammeln und die im Heim hergestellten Produkte zu verkaufen. Es gab aber auch

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sbroschü

Jubiläum

NT ION & DÉVELOPPEME 125 ANS –DIEUMISS ET LE PROCHAIN EN CHEMIN AVEC

Heilsarmee

ION 125 JAHRE MISS UND MENSCHEN

& ENTWICKLUNG

UNTERWEGS MIT GOTT

mission.armeedusalut.ch/125

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Commande de brochures du jubilé ou de DVD

A envoyer à : Quartier Général de l‘Armée du Salut, Mission & Développement, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne

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Veuillez m’envoyer une brochure du jubilé Veuillez m’envoyer plusieurs brochures du jubilé

Nombre :

Veuillez m’envoyer un DVD (interviews des missionnaires) Albert Bovigny

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Téléphone:

Famille Besson-Klopfenstein

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Brochure du jubilé

NPA / Lieu:

Frieda Hämmerli

l’histoire de l’Armée du Salut en Chine.

ARMY

87 18

Rue:

Alphonse Lutz-Krell

CHINE

Comme dans tous les autres lieux d’implantation, Soupe, Savon, Salut fut le de l’Armée du Salut. mot d’ordre de la présence Chaque hiver, ce sesalutiste. Le 5 ront juillet 1916, la première des milliers de bols de porridge qui réunion publique seront distribués. En tenue par l’Armée du 1924, à Pékin, l’ArSalut a lieu. En avril mée du Salut gère cinq 1917, du renfort arrive Porridge Kitchen, : trente officiers de DÉPLOIEMENT DE FORCES totalisant 266 967 bols six pays différents. Après de porridge offerts. l’apprentissage de la En 1912, après la chute langue, ces hommes et ces femmes du régime impése lancent dans du rial, la Chine devient travail social et dans FAIRE FLOTTER une République. En LE l’évangélisation. Distribution DRAPEAU octobre 1915, six offi ciers – dont deux de nourriture, SALUTISTE de farine et Suisses en la personne des adjudants bergement de céréales, de charbon, hé- L’implantati Briner – sont consacrés on de l’Armée du d’enfants et d’adultes, Salut en pour commencer visites Chine s’est aux prisonniers et réunions le travail de l’Armée mise en place suite du Salut là-bas. En en à une une population nombreuse plein air, où promesse faite à William décembre 1915, ils Booth, par son arrivent peut écouter fils Bramwell, dans les leur priorité est d’apprendre à Pékin où les salutistes parler de derniers jours de leur foi pendant la langue. des heures. Dans le Cri de Guerre du 11 mars 1916, l’adjudant Ulrich Briner partage ses preArmée du Salut en mières impressions chinois signifie The à son arrivée à Pékin : NOMBRE D’ENGAGEMEN TS EN CHINE Saving World Army Quand on arrive, comme ANZAHL EINSÄTZE IN CHINA ; une armée qui sauve nous dans un le monde, tout un programme pays aussi immense, avec la mission de 6 ! En avril 1918, l’Armée du Salut le conquérir pour Dieu, 5 fête la sans connaître ni édition du journal salutiste première 4 la langue du peuple, ni les mœurs, on ne en chinois : 3 Chiu Shih Pao (War peut se défendre du Cry). En 1922, le terrisentiment que c’est 2 toire compte 78 officiers 1 chinois.

La brochure du jubilé peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement au moyen du talon ci-dessous.

Nombre d’engagements

fuss und assen auch mal wie die Ärmsten unter den Einheimischen: auf dem Boden sitzend und mit den Händen. Die meiste ihrer Zeit in Indien verbrachte Chandra Bai als Leiterin eines Rettungsheims für Mädchen in Kalkutta – und sie freute sich jedesmal, wenn eines ihrer Mädchen den Weg bis zur Offizierin machte. Das geschah offenbar nicht selten, wie sich ihren Briefen entnehmen lässt.

Josiane Sterckx-Décosterd

Famille Dorthe-Borle

Rosa-Maria Häfeli

Jeannine Pellaton

Langue :

F

A


Pendant la guerre civile en Chine Les idoles dorment… mais Dieu est à l’œuvre. Cri de Guerre, 4.9.1926 Ce rapport est dû à la plume de l’enseigne Bovigny, une officière suisse romande qui travaille à Pékin. Nous sommes reconnaissants au lt-Colonel Barnett, Secrétaire en chef de l’Armée du Salut en Chine, d’avoir bien voulu nous communiquer le texte ci-dessous. Des cours spacieuses, entourées de chambres confortables et de grands halls, tel est à Pékin le Pai Lin Seu (temple des pins blancs). L’entrée en est charmante, mais l’impression de richesse et de confort augmente au fur et à mesure que, passant d’une cour à une autre, vous arrivez au centre du bâtiment, la résidence du Prêtre. Là, des fleurs splendides sourient au soleil, des places ombragées invitent au repos et, dans de grandes chambres semi-obscures, les dieux de bois sommeillent dans une vapeur d’encens. Dans la rue, femmes et enfants, chassés de leurs demeures par la guerre civile, cherchent en vain un lieu pour reposer leurs membres fatigués. Les yeux hagards, privés de nourriture depuis des jours, ils s’en vont le long des avenues interminables ; dorénavant sans foyer, mendiant mais, pour la plupart, trop fiers pour implorer la pitié. Les prêtres sont là, c’est vrai, pour porter le fardeau du peuple devant les dieux. Mais comment pourraient-ils se mêler à la foule sale de ces paysans, eux, les gardiens de ces saintes idoles? Ils voudraient bien faire quelque chose. Mais quoi ? Comment ? Comment ? Le Dieu vivant a des serviteurs en Chine. Ceux-ci sont venus prier les riches prêtres de leur abandonner un coin de leurs grandes cours vides ;

rien de plus. L’amour de Dieu opère des miracles. Trois cours ont été cédées, pas les plus belles certes, mais là, à l’entrée, afin que les dieux ne fussent pas troublés dans leur repos.

Quelques bébés vinrent au monde dans ce bruit et cette misère, leurs mères étant couchées sur le sol avec d’autres femmes. Un peu plus loin, une pauvre créature à bout de forces rendait le dernier soupir.

L’Armée du Salut, représentée par l’enseigne Bovigny, fut bien heureuse de pouvoir user librement de cet espace mis sans frais à sa disposition. On apporta de la paille pour servir de lits, on construisit en hâte deux grands fourneaux pour y cuire le porridge deux fois par jour. Puis les hôtes furent invités à entrer. Quelques-uns d’entre eux étaient-ils réellement des êtres vivants ou des ombres, prêtes à aller rejoindre leurs ancêtres ? Des corps amaigris portés par des jambes chancelantes, des mères, pressant contre elles de misérables bébés si légers pour nos bras, si lourds pour les leurs, des vieillards appuyés lourdement sur un bâton, se traînant vers le lieu où enfin ils pourraient s’étendre… Et quand ces malheureux étaient questionnés sur leurs maisons et leurs familles, ils répondaient d’un ton indifférent : « la maison est brûlée, le bétail a été tué, ma famille, je ne sais ce qu’elle est devenue. » Quand la souffrance est trop grande, elle perd son aiguillon.

A travers tout cela, les officiers salutistes travaillaient de toutes leurs forces, heureux de pouvoir le faire et remerciant Dieu pour cette occasion. Se confiant en Lui pour être gardés de tout danger, ils ne voyaient plus la saleté, ne prenaient plus garde à l’affreuse odeur, ils ne voyaient plus que les terribles souffrances de ces malheureux. Souvent, un regard de gratitude les récompensait de leur peine.

Ils remplirent les cours l’une après l’autre, un jour ils étaient huit cents, et dans un coin de cet espace encombré, une place fut réservée pour les officières européennes qui devaient rester là pour veiller sur ceux qui s’étaient confiés à nos soins. Une des officières disait : « Cela ne serait pas si mal s’il n’y avait cette épouvantable odeur ! » La plupart de ces pauvres gens étaient malades et le danger d’une épidémie de typhus ou de vérole était à prévoir. Les malades auraient dû être isolés, soignés, sauvés… mais le docteur Swain et l’enseigne Bovigny ne trouvaient aucune solution à ce problème. Déranger encore les dieux de bois ? Il ne pouvait en être question. Finalement, derrière l’abri dans lequel se tenaient les officières, on trouva encore un espace et on y installa une sorte d’hôpital.

Quant aux prêtres des dieux de bois, ils traversaient parfois la cour, ramassant leur robe autour d’eux, regardant avec une hautaine condescendance leurs compatriotes chercher un refuge dans leur beau temple. A vue humaine, c’était folie que de rassembler tant de gens dans un si petit espace : les fleurs elles-mêmes s’y fanaient, leur doux parfum était étouffé, mais le sourire des enfants, la paix et l’amour chrétien illuminaient le temple païen. Dans les arbres, les oiseaux volaient de branche en branche, unissant leurs concerts aux chants de l’Armée du Salut. Dans quelques esprits encore enténébrés, la Parole de vie commençait à s’imprimer. Cela dura deux mois, puis la place se vida lentement ; un à un, les pauvres gens allèrent recommencer un dur labeur et amener une vie nouvelle partout où la guerre était passée. Les officiers quittèrent aussi le temple païen. Leurs corps étaient fatigués, leurs visages avaient pâli, mais leur foi avait grandi, leur confiance était ancrée plus fortement sur le roc.

Courriers et rapports d’outre-mer Au travers de lettres et de comptes-rendus, la plupart des missionnaires ont fait part, à leurs connaissances salutistes restées en Suisse, de leurs expériences de vie dans une culture étrangère, des défis rencontrés et des succès remportés. Un bon nombre de ces récits ont été publiés à l’époque dans les publications salutistes suisses « Kriegsruf » et « Cri de Guerre ». Quelques extraits de trois de ces textes sont présentés ici. Vous trouverez d’autres extraits intéressants sur le site Internet du jubilé : mission.armeedusalut.ch/125

Nouvelle initiative de l’Armée du Salut en Haïti Cri de Guerre, 1.6.1963 Chers amis,

Nouvelles réjouissantes en provenance du Congo belge Tiré du Cri de Guerre du 11 juillet 1953 « Voici déjà presque deux ans que nous sommes ici. Nous nous sentons bien dans notre maison en terre, même si les insectes qui tombent du toit en paille continuent à nous pourrir la vie. Des centaines de racines d’arbres ont été déterrées autour de la maison et désormais ça pousse et ça verdit, pour notre plus grande joie. La construction de notre nouvelle salle a malheureusement dû être interrompue à cause du déluge qui s’est abattu sur notre région. Ce sera une bâtisse imposante, offrant près de 300 places assises. Nos camarades en ont fabriqué et cuit eux-mêmes les briques. Notre école de jour, comprenant quatre classes primaires, accueille plus de 200 élèves. Par ailleurs, 22 filles fréquentent deux fois par semaine les cours de couture. Il faut voir comme ils sont habiles, ces petits doigts noirs. Ils déclassent en la matière beaucoup de doigts blancs. En fin d’année, nous organiserons une exposition avec tous les objets cousus et tricotés et nous couronnerons la fille la plus méritante. Une telle perspective favorise naturellement la persévérance. De nombreuses douleurs ont déjà pu être soulagées dans notre dispensaire d’urgence. Nous voyons défiler les maladies infantiles. Ces derniers temps, surtout cette année, nous avons eu énormément d’orages. Les routes sont détrempées et ressemblent à des ruisseaux. Nous sommes en outre confrontés à toutes sortes d’incidents au cours de nos tournées. Par bonheur, nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie et ne nous laissons pas avoir ! C’est aussi un miracle de Dieu que nous ne tombions pas malades en menant cette vie de nomades. Le Seigneur est bon avec nous et nous protège de tous les maux. Qu’il en soit loué et remercié ! » Capitaine senior Delmée (Une officière missionnaire suisse, qui travaillait avec son mari au centre de l’actuel Congo-Kinshasa).

35 enfants Depuis le début de février, nous avons à Port-au-Prince une cantine où in, ils seront reçoivent chaque midi un bon repas chaud (à partir du 11 mars procha la farine, de de maïs, 80). Le « Church World Service » nous fournit gratuitement du et j’ai pu la graisse et du gruau. Les autres denrées nécessaires sont à notre charge . Suisse les fournir grâce aux dons reçus lors de nos vacances en manger est Pour bon nombre d’enfants, c’est le seul repas de la journée et les voir là silenune joie. Eux, qui d’habitude sont bruyants et impossibles à tenir, sont premier cieux et n’ont d’autre préoccupation que leur assiette et son contenu. Le servis, déjà s jour, une petite fille est arrivée en retard et, voyant les autres enfant maintese mit à pleurer en disant : « La Major m’a pourtant promis un repas, et remplie et vite fut e nant il ne reste certainement plus rien pour moi ! » Son assiett ses larmes séchées. maigres Une de nos camarades me rendit attentive au fait que deux garçonnets, chez et pauvrement vêtus, se trouvaient dans une situation difficile. Leur mère, t laissan les qui ils vivaient, le père ne s’occupant pas d’eux, disparut un beau jour, ils devaiseuls. Une voisine leur permit de coucher chez elle, par terre. Cependant, pouvoir de ts ent se débrouiller eux-mêmes pour leur nourriture. Ils furent conten n de venir, eux aussi, à la cantine pour y recevoir chaque jour une bonne portio nourriture. vers Marie-Marthe, une Jeune Soldat, va à l’école et ne rentre à la maison que midi, lui quatre heures de l’après-midi. « Prends-tu quelque chose avec toi pour e je rentre demandai-je. – Non, répondit-elle, maman me donne à manger lorsqu de café le soir. – Et le matin, déjeunes-tu bien au moins ? – Quelquefois un peu vient noir, d’autres fois je n’ai rien… ». Marie-Marthe, qui est de nature très frêle, enfants ces maintenant à la cantine. Nous sommes bien contents de pouvoir aider pense et de cette manière. Leur regard rempli de reconnaissance est notre récom repas des ation fait oublier peines et travail. (Je n’ai pas à m’occuper de la prépar ou de la distribution. A midi, une de nos camarades s’en charge.) un garçon : Un jour, faisant l’appel des enfants de la cantine, je suis interpellée par parmi les « Major, vous ne m’avez pas appelé ! – Non répondis-je, mais tu n’es pas Daniel enfants de la cantine. – Si, si, me dit- il, le visage rayonnant ; je remplace de contiqui est malade ! » Daniel est guéri, mais j’ai permis à son « remplaçant » nuer à fréquenter la cantine. Major Verena Egger 20 mars 1963

Interviews / vidéo de certains missionnaires Voulez-vous savoir comment les missionnaires suisses ont vécu le choc culturel ou découvrir ce qui les a motivés à accomplir un engagement outre-mer ? Nous avons interrogé d’anciens et d’actuels missionnaires sur cette question et sur d’autres encore et les avons enregistrés sur vidéo. Vous pouvez découvrir leurs réponses sur le site Internet du jubilé :

 mission.armeedusalut.ch/125 Si vous ne disposez pas d’accès à Internet ou si vous préférez visionner les interviews sur DVD, vous pouvez commander le DVD correspondant au moyen du talon de commande.


Pendant la guerre civile en Chine Les idoles dorment… mais Dieu est à l’œuvre. Cri de Guerre, 4.9.1926 Ce rapport est dû à la plume de l’enseigne Bovigny, une officière suisse romande qui travaille à Pékin. Nous sommes reconnaissants au lt-Colonel Barnett, Secrétaire en chef de l’Armée du Salut en Chine, d’avoir bien voulu nous communiquer le texte ci-dessous. Des cours spacieuses, entourées de chambres confortables et de grands halls, tel est à Pékin le Pai Lin Seu (temple des pins blancs). L’entrée en est charmante, mais l’impression de richesse et de confort augmente au fur et à mesure que, passant d’une cour à une autre, vous arrivez au centre du bâtiment, la résidence du Prêtre. Là, des fleurs splendides sourient au soleil, des places ombragées invitent au repos et, dans de grandes chambres semi-obscures, les dieux de bois sommeillent dans une vapeur d’encens. Dans la rue, femmes et enfants, chassés de leurs demeures par la guerre civile, cherchent en vain un lieu pour reposer leurs membres fatigués. Les yeux hagards, privés de nourriture depuis des jours, ils s’en vont le long des avenues interminables ; dorénavant sans foyer, mendiant mais, pour la plupart, trop fiers pour implorer la pitié. Les prêtres sont là, c’est vrai, pour porter le fardeau du peuple devant les dieux. Mais comment pourraient-ils se mêler à la foule sale de ces paysans, eux, les gardiens de ces saintes idoles? Ils voudraient bien faire quelque chose. Mais quoi ? Comment ? Comment ? Le Dieu vivant a des serviteurs en Chine. Ceux-ci sont venus prier les riches prêtres de leur abandonner un coin de leurs grandes cours vides ;

rien de plus. L’amour de Dieu opère des miracles. Trois cours ont été cédées, pas les plus belles certes, mais là, à l’entrée, afin que les dieux ne fussent pas troublés dans leur repos.

Quelques bébés vinrent au monde dans ce bruit et cette misère, leurs mères étant couchées sur le sol avec d’autres femmes. Un peu plus loin, une pauvre créature à bout de forces rendait le dernier soupir.

L’Armée du Salut, représentée par l’enseigne Bovigny, fut bien heureuse de pouvoir user librement de cet espace mis sans frais à sa disposition. On apporta de la paille pour servir de lits, on construisit en hâte deux grands fourneaux pour y cuire le porridge deux fois par jour. Puis les hôtes furent invités à entrer. Quelques-uns d’entre eux étaient-ils réellement des êtres vivants ou des ombres, prêtes à aller rejoindre leurs ancêtres ? Des corps amaigris portés par des jambes chancelantes, des mères, pressant contre elles de misérables bébés si légers pour nos bras, si lourds pour les leurs, des vieillards appuyés lourdement sur un bâton, se traînant vers le lieu où enfin ils pourraient s’étendre… Et quand ces malheureux étaient questionnés sur leurs maisons et leurs familles, ils répondaient d’un ton indifférent : « la maison est brûlée, le bétail a été tué, ma famille, je ne sais ce qu’elle est devenue. » Quand la souffrance est trop grande, elle perd son aiguillon.

A travers tout cela, les officiers salutistes travaillaient de toutes leurs forces, heureux de pouvoir le faire et remerciant Dieu pour cette occasion. Se confiant en Lui pour être gardés de tout danger, ils ne voyaient plus la saleté, ne prenaient plus garde à l’affreuse odeur, ils ne voyaient plus que les terribles souffrances de ces malheureux. Souvent, un regard de gratitude les récompensait de leur peine.

Ils remplirent les cours l’une après l’autre, un jour ils étaient huit cents, et dans un coin de cet espace encombré, une place fut réservée pour les officières européennes qui devaient rester là pour veiller sur ceux qui s’étaient confiés à nos soins. Une des officières disait : « Cela ne serait pas si mal s’il n’y avait cette épouvantable odeur ! » La plupart de ces pauvres gens étaient malades et le danger d’une épidémie de typhus ou de vérole était à prévoir. Les malades auraient dû être isolés, soignés, sauvés… mais le docteur Swain et l’enseigne Bovigny ne trouvaient aucune solution à ce problème. Déranger encore les dieux de bois ? Il ne pouvait en être question. Finalement, derrière l’abri dans lequel se tenaient les officières, on trouva encore un espace et on y installa une sorte d’hôpital.

Quant aux prêtres des dieux de bois, ils traversaient parfois la cour, ramassant leur robe autour d’eux, regardant avec une hautaine condescendance leurs compatriotes chercher un refuge dans leur beau temple. A vue humaine, c’était folie que de rassembler tant de gens dans un si petit espace : les fleurs elles-mêmes s’y fanaient, leur doux parfum était étouffé, mais le sourire des enfants, la paix et l’amour chrétien illuminaient le temple païen. Dans les arbres, les oiseaux volaient de branche en branche, unissant leurs concerts aux chants de l’Armée du Salut. Dans quelques esprits encore enténébrés, la Parole de vie commençait à s’imprimer. Cela dura deux mois, puis la place se vida lentement ; un à un, les pauvres gens allèrent recommencer un dur labeur et amener une vie nouvelle partout où la guerre était passée. Les officiers quittèrent aussi le temple païen. Leurs corps étaient fatigués, leurs visages avaient pâli, mais leur foi avait grandi, leur confiance était ancrée plus fortement sur le roc.

Courriers et rapports d’outre-mer Au travers de lettres et de comptes-rendus, la plupart des missionnaires ont fait part, à leurs connaissances salutistes restées en Suisse, de leurs expériences de vie dans une culture étrangère, des défis rencontrés et des succès remportés. Un bon nombre de ces récits ont été publiés à l’époque dans les publications salutistes suisses « Kriegsruf » et « Cri de Guerre ». Quelques extraits de trois de ces textes sont présentés ici. Vous trouverez d’autres extraits intéressants sur le site Internet du jubilé : mission.armeedusalut.ch/125

Nouvelle initiative de l’Armée du Salut en Haïti Cri de Guerre, 1.6.1963 Chers amis,

Nouvelles réjouissantes en provenance du Congo belge Tiré du Cri de Guerre du 11 juillet 1953 « Voici déjà presque deux ans que nous sommes ici. Nous nous sentons bien dans notre maison en terre, même si les insectes qui tombent du toit en paille continuent à nous pourrir la vie. Des centaines de racines d’arbres ont été déterrées autour de la maison et désormais ça pousse et ça verdit, pour notre plus grande joie. La construction de notre nouvelle salle a malheureusement dû être interrompue à cause du déluge qui s’est abattu sur notre région. Ce sera une bâtisse imposante, offrant près de 300 places assises. Nos camarades en ont fabriqué et cuit eux-mêmes les briques. Notre école de jour, comprenant quatre classes primaires, accueille plus de 200 élèves. Par ailleurs, 22 filles fréquentent deux fois par semaine les cours de couture. Il faut voir comme ils sont habiles, ces petits doigts noirs. Ils déclassent en la matière beaucoup de doigts blancs. En fin d’année, nous organiserons une exposition avec tous les objets cousus et tricotés et nous couronnerons la fille la plus méritante. Une telle perspective favorise naturellement la persévérance. De nombreuses douleurs ont déjà pu être soulagées dans notre dispensaire d’urgence. Nous voyons défiler les maladies infantiles. Ces derniers temps, surtout cette année, nous avons eu énormément d’orages. Les routes sont détrempées et ressemblent à des ruisseaux. Nous sommes en outre confrontés à toutes sortes d’incidents au cours de nos tournées. Par bonheur, nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie et ne nous laissons pas avoir ! C’est aussi un miracle de Dieu que nous ne tombions pas malades en menant cette vie de nomades. Le Seigneur est bon avec nous et nous protège de tous les maux. Qu’il en soit loué et remercié ! » Capitaine senior Delmée (Une officière missionnaire suisse, qui travaillait avec son mari au centre de l’actuel Congo-Kinshasa).

35 enfants Depuis le début de février, nous avons à Port-au-Prince une cantine où in, ils seront reçoivent chaque midi un bon repas chaud (à partir du 11 mars procha la farine, de de maïs, 80). Le « Church World Service » nous fournit gratuitement du et j’ai pu la graisse et du gruau. Les autres denrées nécessaires sont à notre charge . Suisse les fournir grâce aux dons reçus lors de nos vacances en manger est Pour bon nombre d’enfants, c’est le seul repas de la journée et les voir là silenune joie. Eux, qui d’habitude sont bruyants et impossibles à tenir, sont premier cieux et n’ont d’autre préoccupation que leur assiette et son contenu. Le servis, déjà s jour, une petite fille est arrivée en retard et, voyant les autres enfant maintese mit à pleurer en disant : « La Major m’a pourtant promis un repas, et remplie et vite fut e nant il ne reste certainement plus rien pour moi ! » Son assiett ses larmes séchées. maigres Une de nos camarades me rendit attentive au fait que deux garçonnets, chez et pauvrement vêtus, se trouvaient dans une situation difficile. Leur mère, t laissan les qui ils vivaient, le père ne s’occupant pas d’eux, disparut un beau jour, ils devaiseuls. Une voisine leur permit de coucher chez elle, par terre. Cependant, pouvoir de ts ent se débrouiller eux-mêmes pour leur nourriture. Ils furent conten n de venir, eux aussi, à la cantine pour y recevoir chaque jour une bonne portio nourriture. vers Marie-Marthe, une Jeune Soldat, va à l’école et ne rentre à la maison que midi, lui quatre heures de l’après-midi. « Prends-tu quelque chose avec toi pour e je rentre demandai-je. – Non, répondit-elle, maman me donne à manger lorsqu de café le soir. – Et le matin, déjeunes-tu bien au moins ? – Quelquefois un peu vient noir, d’autres fois je n’ai rien… ». Marie-Marthe, qui est de nature très frêle, enfants ces maintenant à la cantine. Nous sommes bien contents de pouvoir aider pense et de cette manière. Leur regard rempli de reconnaissance est notre récom repas des ation fait oublier peines et travail. (Je n’ai pas à m’occuper de la prépar ou de la distribution. A midi, une de nos camarades s’en charge.) un garçon : Un jour, faisant l’appel des enfants de la cantine, je suis interpellée par parmi les « Major, vous ne m’avez pas appelé ! – Non répondis-je, mais tu n’es pas Daniel enfants de la cantine. – Si, si, me dit- il, le visage rayonnant ; je remplace de contiqui est malade ! » Daniel est guéri, mais j’ai permis à son « remplaçant » nuer à fréquenter la cantine. Major Verena Egger 20 mars 1963

Interviews / vidéo de certains missionnaires Voulez-vous savoir comment les missionnaires suisses ont vécu le choc culturel ou découvrir ce qui les a motivés à accomplir un engagement outre-mer ? Nous avons interrogé d’anciens et d’actuels missionnaires sur cette question et sur d’autres encore et les avons enregistrés sur vidéo. Vous pouvez découvrir leurs réponses sur le site Internet du jubilé :

 mission.armeedusalut.ch/125 Si vous ne disposez pas d’accès à Internet ou si vous préférez visionner les interviews sur DVD, vous pouvez commander le DVD correspondant au moyen du talon de commande.


Pendant la guerre civile en Chine Les idoles dorment… mais Dieu est à l’œuvre. Cri de Guerre, 4.9.1926 Ce rapport est dû à la plume de l’enseigne Bovigny, une officière suisse romande qui travaille à Pékin. Nous sommes reconnaissants au lt-Colonel Barnett, Secrétaire en chef de l’Armée du Salut en Chine, d’avoir bien voulu nous communiquer le texte ci-dessous. Des cours spacieuses, entourées de chambres confortables et de grands halls, tel est à Pékin le Pai Lin Seu (temple des pins blancs). L’entrée en est charmante, mais l’impression de richesse et de confort augmente au fur et à mesure que, passant d’une cour à une autre, vous arrivez au centre du bâtiment, la résidence du Prêtre. Là, des fleurs splendides sourient au soleil, des places ombragées invitent au repos et, dans de grandes chambres semi-obscures, les dieux de bois sommeillent dans une vapeur d’encens. Dans la rue, femmes et enfants, chassés de leurs demeures par la guerre civile, cherchent en vain un lieu pour reposer leurs membres fatigués. Les yeux hagards, privés de nourriture depuis des jours, ils s’en vont le long des avenues interminables ; dorénavant sans foyer, mendiant mais, pour la plupart, trop fiers pour implorer la pitié. Les prêtres sont là, c’est vrai, pour porter le fardeau du peuple devant les dieux. Mais comment pourraient-ils se mêler à la foule sale de ces paysans, eux, les gardiens de ces saintes idoles? Ils voudraient bien faire quelque chose. Mais quoi ? Comment ? Comment ? Le Dieu vivant a des serviteurs en Chine. Ceux-ci sont venus prier les riches prêtres de leur abandonner un coin de leurs grandes cours vides ;

rien de plus. L’amour de Dieu opère des miracles. Trois cours ont été cédées, pas les plus belles certes, mais là, à l’entrée, afin que les dieux ne fussent pas troublés dans leur repos.

Quelques bébés vinrent au monde dans ce bruit et cette misère, leurs mères étant couchées sur le sol avec d’autres femmes. Un peu plus loin, une pauvre créature à bout de forces rendait le dernier soupir.

L’Armée du Salut, représentée par l’enseigne Bovigny, fut bien heureuse de pouvoir user librement de cet espace mis sans frais à sa disposition. On apporta de la paille pour servir de lits, on construisit en hâte deux grands fourneaux pour y cuire le porridge deux fois par jour. Puis les hôtes furent invités à entrer. Quelques-uns d’entre eux étaient-ils réellement des êtres vivants ou des ombres, prêtes à aller rejoindre leurs ancêtres ? Des corps amaigris portés par des jambes chancelantes, des mères, pressant contre elles de misérables bébés si légers pour nos bras, si lourds pour les leurs, des vieillards appuyés lourdement sur un bâton, se traînant vers le lieu où enfin ils pourraient s’étendre… Et quand ces malheureux étaient questionnés sur leurs maisons et leurs familles, ils répondaient d’un ton indifférent : « la maison est brûlée, le bétail a été tué, ma famille, je ne sais ce qu’elle est devenue. » Quand la souffrance est trop grande, elle perd son aiguillon.

A travers tout cela, les officiers salutistes travaillaient de toutes leurs forces, heureux de pouvoir le faire et remerciant Dieu pour cette occasion. Se confiant en Lui pour être gardés de tout danger, ils ne voyaient plus la saleté, ne prenaient plus garde à l’affreuse odeur, ils ne voyaient plus que les terribles souffrances de ces malheureux. Souvent, un regard de gratitude les récompensait de leur peine.

Ils remplirent les cours l’une après l’autre, un jour ils étaient huit cents, et dans un coin de cet espace encombré, une place fut réservée pour les officières européennes qui devaient rester là pour veiller sur ceux qui s’étaient confiés à nos soins. Une des officières disait : « Cela ne serait pas si mal s’il n’y avait cette épouvantable odeur ! » La plupart de ces pauvres gens étaient malades et le danger d’une épidémie de typhus ou de vérole était à prévoir. Les malades auraient dû être isolés, soignés, sauvés… mais le docteur Swain et l’enseigne Bovigny ne trouvaient aucune solution à ce problème. Déranger encore les dieux de bois ? Il ne pouvait en être question. Finalement, derrière l’abri dans lequel se tenaient les officières, on trouva encore un espace et on y installa une sorte d’hôpital.

Quant aux prêtres des dieux de bois, ils traversaient parfois la cour, ramassant leur robe autour d’eux, regardant avec une hautaine condescendance leurs compatriotes chercher un refuge dans leur beau temple. A vue humaine, c’était folie que de rassembler tant de gens dans un si petit espace : les fleurs elles-mêmes s’y fanaient, leur doux parfum était étouffé, mais le sourire des enfants, la paix et l’amour chrétien illuminaient le temple païen. Dans les arbres, les oiseaux volaient de branche en branche, unissant leurs concerts aux chants de l’Armée du Salut. Dans quelques esprits encore enténébrés, la Parole de vie commençait à s’imprimer. Cela dura deux mois, puis la place se vida lentement ; un à un, les pauvres gens allèrent recommencer un dur labeur et amener une vie nouvelle partout où la guerre était passée. Les officiers quittèrent aussi le temple païen. Leurs corps étaient fatigués, leurs visages avaient pâli, mais leur foi avait grandi, leur confiance était ancrée plus fortement sur le roc.

Courriers et rapports d’outre-mer Au travers de lettres et de comptes-rendus, la plupart des missionnaires ont fait part, à leurs connaissances salutistes restées en Suisse, de leurs expériences de vie dans une culture étrangère, des défis rencontrés et des succès remportés. Un bon nombre de ces récits ont été publiés à l’époque dans les publications salutistes suisses « Kriegsruf » et « Cri de Guerre ». Quelques extraits de trois de ces textes sont présentés ici. Vous trouverez d’autres extraits intéressants sur le site Internet du jubilé : mission.armeedusalut.ch/125

Nouvelle initiative de l’Armée du Salut en Haïti Cri de Guerre, 1.6.1963 Chers amis,

Nouvelles réjouissantes en provenance du Congo belge Tiré du Cri de Guerre du 11 juillet 1953 « Voici déjà presque deux ans que nous sommes ici. Nous nous sentons bien dans notre maison en terre, même si les insectes qui tombent du toit en paille continuent à nous pourrir la vie. Des centaines de racines d’arbres ont été déterrées autour de la maison et désormais ça pousse et ça verdit, pour notre plus grande joie. La construction de notre nouvelle salle a malheureusement dû être interrompue à cause du déluge qui s’est abattu sur notre région. Ce sera une bâtisse imposante, offrant près de 300 places assises. Nos camarades en ont fabriqué et cuit eux-mêmes les briques. Notre école de jour, comprenant quatre classes primaires, accueille plus de 200 élèves. Par ailleurs, 22 filles fréquentent deux fois par semaine les cours de couture. Il faut voir comme ils sont habiles, ces petits doigts noirs. Ils déclassent en la matière beaucoup de doigts blancs. En fin d’année, nous organiserons une exposition avec tous les objets cousus et tricotés et nous couronnerons la fille la plus méritante. Une telle perspective favorise naturellement la persévérance. De nombreuses douleurs ont déjà pu être soulagées dans notre dispensaire d’urgence. Nous voyons défiler les maladies infantiles. Ces derniers temps, surtout cette année, nous avons eu énormément d’orages. Les routes sont détrempées et ressemblent à des ruisseaux. Nous sommes en outre confrontés à toutes sortes d’incidents au cours de nos tournées. Par bonheur, nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie et ne nous laissons pas avoir ! C’est aussi un miracle de Dieu que nous ne tombions pas malades en menant cette vie de nomades. Le Seigneur est bon avec nous et nous protège de tous les maux. Qu’il en soit loué et remercié ! » Capitaine senior Delmée (Une officière missionnaire suisse, qui travaillait avec son mari au centre de l’actuel Congo-Kinshasa).

35 enfants Depuis le début de février, nous avons à Port-au-Prince une cantine où in, ils seront reçoivent chaque midi un bon repas chaud (à partir du 11 mars procha la farine, de de maïs, 80). Le « Church World Service » nous fournit gratuitement du et j’ai pu la graisse et du gruau. Les autres denrées nécessaires sont à notre charge . Suisse les fournir grâce aux dons reçus lors de nos vacances en manger est Pour bon nombre d’enfants, c’est le seul repas de la journée et les voir là silenune joie. Eux, qui d’habitude sont bruyants et impossibles à tenir, sont premier cieux et n’ont d’autre préoccupation que leur assiette et son contenu. Le servis, déjà s jour, une petite fille est arrivée en retard et, voyant les autres enfant maintese mit à pleurer en disant : « La Major m’a pourtant promis un repas, et remplie et vite fut e nant il ne reste certainement plus rien pour moi ! » Son assiett ses larmes séchées. maigres Une de nos camarades me rendit attentive au fait que deux garçonnets, chez et pauvrement vêtus, se trouvaient dans une situation difficile. Leur mère, t laissan les qui ils vivaient, le père ne s’occupant pas d’eux, disparut un beau jour, ils devaiseuls. Une voisine leur permit de coucher chez elle, par terre. Cependant, pouvoir de ts ent se débrouiller eux-mêmes pour leur nourriture. Ils furent conten n de venir, eux aussi, à la cantine pour y recevoir chaque jour une bonne portio nourriture. vers Marie-Marthe, une Jeune Soldat, va à l’école et ne rentre à la maison que midi, lui quatre heures de l’après-midi. « Prends-tu quelque chose avec toi pour e je rentre demandai-je. – Non, répondit-elle, maman me donne à manger lorsqu de café le soir. – Et le matin, déjeunes-tu bien au moins ? – Quelquefois un peu vient noir, d’autres fois je n’ai rien… ». Marie-Marthe, qui est de nature très frêle, enfants ces maintenant à la cantine. Nous sommes bien contents de pouvoir aider pense et de cette manière. Leur regard rempli de reconnaissance est notre récom repas des ation fait oublier peines et travail. (Je n’ai pas à m’occuper de la prépar ou de la distribution. A midi, une de nos camarades s’en charge.) un garçon : Un jour, faisant l’appel des enfants de la cantine, je suis interpellée par parmi les « Major, vous ne m’avez pas appelé ! – Non répondis-je, mais tu n’es pas Daniel enfants de la cantine. – Si, si, me dit- il, le visage rayonnant ; je remplace de contiqui est malade ! » Daniel est guéri, mais j’ai permis à son « remplaçant » nuer à fréquenter la cantine. Major Verena Egger 20 mars 1963

Interviews / vidéo de certains missionnaires Voulez-vous savoir comment les missionnaires suisses ont vécu le choc culturel ou découvrir ce qui les a motivés à accomplir un engagement outre-mer ? Nous avons interrogé d’anciens et d’actuels missionnaires sur cette question et sur d’autres encore et les avons enregistrés sur vidéo. Vous pouvez découvrir leurs réponses sur le site Internet du jubilé :

 mission.armeedusalut.ch/125 Si vous ne disposez pas d’accès à Internet ou si vous préférez visionner les interviews sur DVD, vous pouvez commander le DVD correspondant au moyen du talon de commande.


Pendant la guerre civile en Chine Les idoles dorment… mais Dieu est à l’œuvre. Cri de Guerre, 4.9.1926 Ce rapport est dû à la plume de l’enseigne Bovigny, une officière suisse romande qui travaille à Pékin. Nous sommes reconnaissants au lt-Colonel Barnett, Secrétaire en chef de l’Armée du Salut en Chine, d’avoir bien voulu nous communiquer le texte ci-dessous. Des cours spacieuses, entourées de chambres confortables et de grands halls, tel est à Pékin le Pai Lin Seu (temple des pins blancs). L’entrée en est charmante, mais l’impression de richesse et de confort augmente au fur et à mesure que, passant d’une cour à une autre, vous arrivez au centre du bâtiment, la résidence du Prêtre. Là, des fleurs splendides sourient au soleil, des places ombragées invitent au repos et, dans de grandes chambres semi-obscures, les dieux de bois sommeillent dans une vapeur d’encens. Dans la rue, femmes et enfants, chassés de leurs demeures par la guerre civile, cherchent en vain un lieu pour reposer leurs membres fatigués. Les yeux hagards, privés de nourriture depuis des jours, ils s’en vont le long des avenues interminables ; dorénavant sans foyer, mendiant mais, pour la plupart, trop fiers pour implorer la pitié. Les prêtres sont là, c’est vrai, pour porter le fardeau du peuple devant les dieux. Mais comment pourraient-ils se mêler à la foule sale de ces paysans, eux, les gardiens de ces saintes idoles? Ils voudraient bien faire quelque chose. Mais quoi ? Comment ? Comment ? Le Dieu vivant a des serviteurs en Chine. Ceux-ci sont venus prier les riches prêtres de leur abandonner un coin de leurs grandes cours vides ;

rien de plus. L’amour de Dieu opère des miracles. Trois cours ont été cédées, pas les plus belles certes, mais là, à l’entrée, afin que les dieux ne fussent pas troublés dans leur repos.

Quelques bébés vinrent au monde dans ce bruit et cette misère, leurs mères étant couchées sur le sol avec d’autres femmes. Un peu plus loin, une pauvre créature à bout de forces rendait le dernier soupir.

L’Armée du Salut, représentée par l’enseigne Bovigny, fut bien heureuse de pouvoir user librement de cet espace mis sans frais à sa disposition. On apporta de la paille pour servir de lits, on construisit en hâte deux grands fourneaux pour y cuire le porridge deux fois par jour. Puis les hôtes furent invités à entrer. Quelques-uns d’entre eux étaient-ils réellement des êtres vivants ou des ombres, prêtes à aller rejoindre leurs ancêtres ? Des corps amaigris portés par des jambes chancelantes, des mères, pressant contre elles de misérables bébés si légers pour nos bras, si lourds pour les leurs, des vieillards appuyés lourdement sur un bâton, se traînant vers le lieu où enfin ils pourraient s’étendre… Et quand ces malheureux étaient questionnés sur leurs maisons et leurs familles, ils répondaient d’un ton indifférent : « la maison est brûlée, le bétail a été tué, ma famille, je ne sais ce qu’elle est devenue. » Quand la souffrance est trop grande, elle perd son aiguillon.

A travers tout cela, les officiers salutistes travaillaient de toutes leurs forces, heureux de pouvoir le faire et remerciant Dieu pour cette occasion. Se confiant en Lui pour être gardés de tout danger, ils ne voyaient plus la saleté, ne prenaient plus garde à l’affreuse odeur, ils ne voyaient plus que les terribles souffrances de ces malheureux. Souvent, un regard de gratitude les récompensait de leur peine.

Ils remplirent les cours l’une après l’autre, un jour ils étaient huit cents, et dans un coin de cet espace encombré, une place fut réservée pour les officières européennes qui devaient rester là pour veiller sur ceux qui s’étaient confiés à nos soins. Une des officières disait : « Cela ne serait pas si mal s’il n’y avait cette épouvantable odeur ! » La plupart de ces pauvres gens étaient malades et le danger d’une épidémie de typhus ou de vérole était à prévoir. Les malades auraient dû être isolés, soignés, sauvés… mais le docteur Swain et l’enseigne Bovigny ne trouvaient aucune solution à ce problème. Déranger encore les dieux de bois ? Il ne pouvait en être question. Finalement, derrière l’abri dans lequel se tenaient les officières, on trouva encore un espace et on y installa une sorte d’hôpital.

Quant aux prêtres des dieux de bois, ils traversaient parfois la cour, ramassant leur robe autour d’eux, regardant avec une hautaine condescendance leurs compatriotes chercher un refuge dans leur beau temple. A vue humaine, c’était folie que de rassembler tant de gens dans un si petit espace : les fleurs elles-mêmes s’y fanaient, leur doux parfum était étouffé, mais le sourire des enfants, la paix et l’amour chrétien illuminaient le temple païen. Dans les arbres, les oiseaux volaient de branche en branche, unissant leurs concerts aux chants de l’Armée du Salut. Dans quelques esprits encore enténébrés, la Parole de vie commençait à s’imprimer. Cela dura deux mois, puis la place se vida lentement ; un à un, les pauvres gens allèrent recommencer un dur labeur et amener une vie nouvelle partout où la guerre était passée. Les officiers quittèrent aussi le temple païen. Leurs corps étaient fatigués, leurs visages avaient pâli, mais leur foi avait grandi, leur confiance était ancrée plus fortement sur le roc.

Courriers et rapports d’outre-mer Au travers de lettres et de comptes-rendus, la plupart des missionnaires ont fait part, à leurs connaissances salutistes restées en Suisse, de leurs expériences de vie dans une culture étrangère, des défis rencontrés et des succès remportés. Un bon nombre de ces récits ont été publiés à l’époque dans les publications salutistes suisses « Kriegsruf » et « Cri de Guerre ». Quelques extraits de trois de ces textes sont présentés ici. Vous trouverez d’autres extraits intéressants sur le site Internet du jubilé : mission.armeedusalut.ch/125

Nouvelle initiative de l’Armée du Salut en Haïti Cri de Guerre, 1.6.1963 Chers amis,

Nouvelles réjouissantes en provenance du Congo belge Tiré du Cri de Guerre du 11 juillet 1953 « Voici déjà presque deux ans que nous sommes ici. Nous nous sentons bien dans notre maison en terre, même si les insectes qui tombent du toit en paille continuent à nous pourrir la vie. Des centaines de racines d’arbres ont été déterrées autour de la maison et désormais ça pousse et ça verdit, pour notre plus grande joie. La construction de notre nouvelle salle a malheureusement dû être interrompue à cause du déluge qui s’est abattu sur notre région. Ce sera une bâtisse imposante, offrant près de 300 places assises. Nos camarades en ont fabriqué et cuit eux-mêmes les briques. Notre école de jour, comprenant quatre classes primaires, accueille plus de 200 élèves. Par ailleurs, 22 filles fréquentent deux fois par semaine les cours de couture. Il faut voir comme ils sont habiles, ces petits doigts noirs. Ils déclassent en la matière beaucoup de doigts blancs. En fin d’année, nous organiserons une exposition avec tous les objets cousus et tricotés et nous couronnerons la fille la plus méritante. Une telle perspective favorise naturellement la persévérance. De nombreuses douleurs ont déjà pu être soulagées dans notre dispensaire d’urgence. Nous voyons défiler les maladies infantiles. Ces derniers temps, surtout cette année, nous avons eu énormément d’orages. Les routes sont détrempées et ressemblent à des ruisseaux. Nous sommes en outre confrontés à toutes sortes d’incidents au cours de nos tournées. Par bonheur, nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie et ne nous laissons pas avoir ! C’est aussi un miracle de Dieu que nous ne tombions pas malades en menant cette vie de nomades. Le Seigneur est bon avec nous et nous protège de tous les maux. Qu’il en soit loué et remercié ! » Capitaine senior Delmée (Une officière missionnaire suisse, qui travaillait avec son mari au centre de l’actuel Congo-Kinshasa).

35 enfants Depuis le début de février, nous avons à Port-au-Prince une cantine où in, ils seront reçoivent chaque midi un bon repas chaud (à partir du 11 mars procha la farine, de de maïs, 80). Le « Church World Service » nous fournit gratuitement du et j’ai pu la graisse et du gruau. Les autres denrées nécessaires sont à notre charge . Suisse les fournir grâce aux dons reçus lors de nos vacances en manger est Pour bon nombre d’enfants, c’est le seul repas de la journée et les voir là silenune joie. Eux, qui d’habitude sont bruyants et impossibles à tenir, sont premier cieux et n’ont d’autre préoccupation que leur assiette et son contenu. Le servis, déjà s jour, une petite fille est arrivée en retard et, voyant les autres enfant maintese mit à pleurer en disant : « La Major m’a pourtant promis un repas, et remplie et vite fut e nant il ne reste certainement plus rien pour moi ! » Son assiett ses larmes séchées. maigres Une de nos camarades me rendit attentive au fait que deux garçonnets, chez et pauvrement vêtus, se trouvaient dans une situation difficile. Leur mère, t laissan les qui ils vivaient, le père ne s’occupant pas d’eux, disparut un beau jour, ils devaiseuls. Une voisine leur permit de coucher chez elle, par terre. Cependant, pouvoir de ts ent se débrouiller eux-mêmes pour leur nourriture. Ils furent conten n de venir, eux aussi, à la cantine pour y recevoir chaque jour une bonne portio nourriture. vers Marie-Marthe, une Jeune Soldat, va à l’école et ne rentre à la maison que midi, lui quatre heures de l’après-midi. « Prends-tu quelque chose avec toi pour e je rentre demandai-je. – Non, répondit-elle, maman me donne à manger lorsqu de café le soir. – Et le matin, déjeunes-tu bien au moins ? – Quelquefois un peu vient noir, d’autres fois je n’ai rien… ». Marie-Marthe, qui est de nature très frêle, enfants ces maintenant à la cantine. Nous sommes bien contents de pouvoir aider pense et de cette manière. Leur regard rempli de reconnaissance est notre récom repas des ation fait oublier peines et travail. (Je n’ai pas à m’occuper de la prépar ou de la distribution. A midi, une de nos camarades s’en charge.) un garçon : Un jour, faisant l’appel des enfants de la cantine, je suis interpellée par parmi les « Major, vous ne m’avez pas appelé ! – Non répondis-je, mais tu n’es pas Daniel enfants de la cantine. – Si, si, me dit- il, le visage rayonnant ; je remplace de contiqui est malade ! » Daniel est guéri, mais j’ai permis à son « remplaçant » nuer à fréquenter la cantine. Major Verena Egger 20 mars 1963

Interviews / vidéo de certains missionnaires Voulez-vous savoir comment les missionnaires suisses ont vécu le choc culturel ou découvrir ce qui les a motivés à accomplir un engagement outre-mer ? Nous avons interrogé d’anciens et d’actuels missionnaires sur cette question et sur d’autres encore et les avons enregistrés sur vidéo. Vous pouvez découvrir leurs réponses sur le site Internet du jubilé :

 mission.armeedusalut.ch/125 Si vous ne disposez pas d’accès à Internet ou si vous préférez visionner les interviews sur DVD, vous pouvez commander le DVD correspondant au moyen du talon de commande.


Pendant la guerre civile en Chine Les idoles dorment… mais Dieu est à l’œuvre. Cri de Guerre, 4.9.1926 Ce rapport est dû à la plume de l’enseigne Bovigny, une officière suisse romande qui travaille à Pékin. Nous sommes reconnaissants au lt-Colonel Barnett, Secrétaire en chef de l’Armée du Salut en Chine, d’avoir bien voulu nous communiquer le texte ci-dessous. Des cours spacieuses, entourées de chambres confortables et de grands halls, tel est à Pékin le Pai Lin Seu (temple des pins blancs). L’entrée en est charmante, mais l’impression de richesse et de confort augmente au fur et à mesure que, passant d’une cour à une autre, vous arrivez au centre du bâtiment, la résidence du Prêtre. Là, des fleurs splendides sourient au soleil, des places ombragées invitent au repos et, dans de grandes chambres semi-obscures, les dieux de bois sommeillent dans une vapeur d’encens. Dans la rue, femmes et enfants, chassés de leurs demeures par la guerre civile, cherchent en vain un lieu pour reposer leurs membres fatigués. Les yeux hagards, privés de nourriture depuis des jours, ils s’en vont le long des avenues interminables ; dorénavant sans foyer, mendiant mais, pour la plupart, trop fiers pour implorer la pitié. Les prêtres sont là, c’est vrai, pour porter le fardeau du peuple devant les dieux. Mais comment pourraient-ils se mêler à la foule sale de ces paysans, eux, les gardiens de ces saintes idoles? Ils voudraient bien faire quelque chose. Mais quoi ? Comment ? Comment ? Le Dieu vivant a des serviteurs en Chine. Ceux-ci sont venus prier les riches prêtres de leur abandonner un coin de leurs grandes cours vides ;

rien de plus. L’amour de Dieu opère des miracles. Trois cours ont été cédées, pas les plus belles certes, mais là, à l’entrée, afin que les dieux ne fussent pas troublés dans leur repos.

Quelques bébés vinrent au monde dans ce bruit et cette misère, leurs mères étant couchées sur le sol avec d’autres femmes. Un peu plus loin, une pauvre créature à bout de forces rendait le dernier soupir.

L’Armée du Salut, représentée par l’enseigne Bovigny, fut bien heureuse de pouvoir user librement de cet espace mis sans frais à sa disposition. On apporta de la paille pour servir de lits, on construisit en hâte deux grands fourneaux pour y cuire le porridge deux fois par jour. Puis les hôtes furent invités à entrer. Quelques-uns d’entre eux étaient-ils réellement des êtres vivants ou des ombres, prêtes à aller rejoindre leurs ancêtres ? Des corps amaigris portés par des jambes chancelantes, des mères, pressant contre elles de misérables bébés si légers pour nos bras, si lourds pour les leurs, des vieillards appuyés lourdement sur un bâton, se traînant vers le lieu où enfin ils pourraient s’étendre… Et quand ces malheureux étaient questionnés sur leurs maisons et leurs familles, ils répondaient d’un ton indifférent : « la maison est brûlée, le bétail a été tué, ma famille, je ne sais ce qu’elle est devenue. » Quand la souffrance est trop grande, elle perd son aiguillon.

A travers tout cela, les officiers salutistes travaillaient de toutes leurs forces, heureux de pouvoir le faire et remerciant Dieu pour cette occasion. Se confiant en Lui pour être gardés de tout danger, ils ne voyaient plus la saleté, ne prenaient plus garde à l’affreuse odeur, ils ne voyaient plus que les terribles souffrances de ces malheureux. Souvent, un regard de gratitude les récompensait de leur peine.

Ils remplirent les cours l’une après l’autre, un jour ils étaient huit cents, et dans un coin de cet espace encombré, une place fut réservée pour les officières européennes qui devaient rester là pour veiller sur ceux qui s’étaient confiés à nos soins. Une des officières disait : « Cela ne serait pas si mal s’il n’y avait cette épouvantable odeur ! » La plupart de ces pauvres gens étaient malades et le danger d’une épidémie de typhus ou de vérole était à prévoir. Les malades auraient dû être isolés, soignés, sauvés… mais le docteur Swain et l’enseigne Bovigny ne trouvaient aucune solution à ce problème. Déranger encore les dieux de bois ? Il ne pouvait en être question. Finalement, derrière l’abri dans lequel se tenaient les officières, on trouva encore un espace et on y installa une sorte d’hôpital.

Quant aux prêtres des dieux de bois, ils traversaient parfois la cour, ramassant leur robe autour d’eux, regardant avec une hautaine condescendance leurs compatriotes chercher un refuge dans leur beau temple. A vue humaine, c’était folie que de rassembler tant de gens dans un si petit espace : les fleurs elles-mêmes s’y fanaient, leur doux parfum était étouffé, mais le sourire des enfants, la paix et l’amour chrétien illuminaient le temple païen. Dans les arbres, les oiseaux volaient de branche en branche, unissant leurs concerts aux chants de l’Armée du Salut. Dans quelques esprits encore enténébrés, la Parole de vie commençait à s’imprimer. Cela dura deux mois, puis la place se vida lentement ; un à un, les pauvres gens allèrent recommencer un dur labeur et amener une vie nouvelle partout où la guerre était passée. Les officiers quittèrent aussi le temple païen. Leurs corps étaient fatigués, leurs visages avaient pâli, mais leur foi avait grandi, leur confiance était ancrée plus fortement sur le roc.

Courriers et rapports d’outre-mer Au travers de lettres et de comptes-rendus, la plupart des missionnaires ont fait part, à leurs connaissances salutistes restées en Suisse, de leurs expériences de vie dans une culture étrangère, des défis rencontrés et des succès remportés. Un bon nombre de ces récits ont été publiés à l’époque dans les publications salutistes suisses « Kriegsruf » et « Cri de Guerre ». Quelques extraits de trois de ces textes sont présentés ici. Vous trouverez d’autres extraits intéressants sur le site Internet du jubilé : mission.armeedusalut.ch/125

Nouvelle initiative de l’Armée du Salut en Haïti Cri de Guerre, 1.6.1963 Chers amis,

Nouvelles réjouissantes en provenance du Congo belge Tiré du Cri de Guerre du 11 juillet 1953 « Voici déjà presque deux ans que nous sommes ici. Nous nous sentons bien dans notre maison en terre, même si les insectes qui tombent du toit en paille continuent à nous pourrir la vie. Des centaines de racines d’arbres ont été déterrées autour de la maison et désormais ça pousse et ça verdit, pour notre plus grande joie. La construction de notre nouvelle salle a malheureusement dû être interrompue à cause du déluge qui s’est abattu sur notre région. Ce sera une bâtisse imposante, offrant près de 300 places assises. Nos camarades en ont fabriqué et cuit eux-mêmes les briques. Notre école de jour, comprenant quatre classes primaires, accueille plus de 200 élèves. Par ailleurs, 22 filles fréquentent deux fois par semaine les cours de couture. Il faut voir comme ils sont habiles, ces petits doigts noirs. Ils déclassent en la matière beaucoup de doigts blancs. En fin d’année, nous organiserons une exposition avec tous les objets cousus et tricotés et nous couronnerons la fille la plus méritante. Une telle perspective favorise naturellement la persévérance. De nombreuses douleurs ont déjà pu être soulagées dans notre dispensaire d’urgence. Nous voyons défiler les maladies infantiles. Ces derniers temps, surtout cette année, nous avons eu énormément d’orages. Les routes sont détrempées et ressemblent à des ruisseaux. Nous sommes en outre confrontés à toutes sortes d’incidents au cours de nos tournées. Par bonheur, nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie et ne nous laissons pas avoir ! C’est aussi un miracle de Dieu que nous ne tombions pas malades en menant cette vie de nomades. Le Seigneur est bon avec nous et nous protège de tous les maux. Qu’il en soit loué et remercié ! » Capitaine senior Delmée (Une officière missionnaire suisse, qui travaillait avec son mari au centre de l’actuel Congo-Kinshasa).

35 enfants Depuis le début de février, nous avons à Port-au-Prince une cantine où in, ils seront reçoivent chaque midi un bon repas chaud (à partir du 11 mars procha la farine, de de maïs, 80). Le « Church World Service » nous fournit gratuitement du et j’ai pu la graisse et du gruau. Les autres denrées nécessaires sont à notre charge . Suisse les fournir grâce aux dons reçus lors de nos vacances en manger est Pour bon nombre d’enfants, c’est le seul repas de la journée et les voir là silenune joie. Eux, qui d’habitude sont bruyants et impossibles à tenir, sont premier cieux et n’ont d’autre préoccupation que leur assiette et son contenu. Le servis, déjà s jour, une petite fille est arrivée en retard et, voyant les autres enfant maintese mit à pleurer en disant : « La Major m’a pourtant promis un repas, et remplie et vite fut e nant il ne reste certainement plus rien pour moi ! » Son assiett ses larmes séchées. maigres Une de nos camarades me rendit attentive au fait que deux garçonnets, chez et pauvrement vêtus, se trouvaient dans une situation difficile. Leur mère, t laissan les qui ils vivaient, le père ne s’occupant pas d’eux, disparut un beau jour, ils devaiseuls. Une voisine leur permit de coucher chez elle, par terre. Cependant, pouvoir de ts ent se débrouiller eux-mêmes pour leur nourriture. Ils furent conten n de venir, eux aussi, à la cantine pour y recevoir chaque jour une bonne portio nourriture. vers Marie-Marthe, une Jeune Soldat, va à l’école et ne rentre à la maison que midi, lui quatre heures de l’après-midi. « Prends-tu quelque chose avec toi pour e je rentre demandai-je. – Non, répondit-elle, maman me donne à manger lorsqu de café le soir. – Et le matin, déjeunes-tu bien au moins ? – Quelquefois un peu vient noir, d’autres fois je n’ai rien… ». Marie-Marthe, qui est de nature très frêle, enfants ces maintenant à la cantine. Nous sommes bien contents de pouvoir aider pense et de cette manière. Leur regard rempli de reconnaissance est notre récom repas des ation fait oublier peines et travail. (Je n’ai pas à m’occuper de la prépar ou de la distribution. A midi, une de nos camarades s’en charge.) un garçon : Un jour, faisant l’appel des enfants de la cantine, je suis interpellée par parmi les « Major, vous ne m’avez pas appelé ! – Non répondis-je, mais tu n’es pas Daniel enfants de la cantine. – Si, si, me dit- il, le visage rayonnant ; je remplace de contiqui est malade ! » Daniel est guéri, mais j’ai permis à son « remplaçant » nuer à fréquenter la cantine. Major Verena Egger 20 mars 1963

Interviews / vidéo de certains missionnaires Voulez-vous savoir comment les missionnaires suisses ont vécu le choc culturel ou découvrir ce qui les a motivés à accomplir un engagement outre-mer ? Nous avons interrogé d’anciens et d’actuels missionnaires sur cette question et sur d’autres encore et les avons enregistrés sur vidéo. Vous pouvez découvrir leurs réponses sur le site Internet du jubilé :

 mission.armeedusalut.ch/125 Si vous ne disposez pas d’accès à Internet ou si vous préférez visionner les interviews sur DVD, vous pouvez commander le DVD correspondant au moyen du talon de commande.


Pendant la guerre civile en Chine Les idoles dorment… mais Dieu est à l’œuvre. Cri de Guerre, 4.9.1926 Ce rapport est dû à la plume de l’enseigne Bovigny, une officière suisse romande qui travaille à Pékin. Nous sommes reconnaissants au lt-Colonel Barnett, Secrétaire en chef de l’Armée du Salut en Chine, d’avoir bien voulu nous communiquer le texte ci-dessous. Des cours spacieuses, entourées de chambres confortables et de grands halls, tel est à Pékin le Pai Lin Seu (temple des pins blancs). L’entrée en est charmante, mais l’impression de richesse et de confort augmente au fur et à mesure que, passant d’une cour à une autre, vous arrivez au centre du bâtiment, la résidence du Prêtre. Là, des fleurs splendides sourient au soleil, des places ombragées invitent au repos et, dans de grandes chambres semi-obscures, les dieux de bois sommeillent dans une vapeur d’encens. Dans la rue, femmes et enfants, chassés de leurs demeures par la guerre civile, cherchent en vain un lieu pour reposer leurs membres fatigués. Les yeux hagards, privés de nourriture depuis des jours, ils s’en vont le long des avenues interminables ; dorénavant sans foyer, mendiant mais, pour la plupart, trop fiers pour implorer la pitié. Les prêtres sont là, c’est vrai, pour porter le fardeau du peuple devant les dieux. Mais comment pourraient-ils se mêler à la foule sale de ces paysans, eux, les gardiens de ces saintes idoles? Ils voudraient bien faire quelque chose. Mais quoi ? Comment ? Comment ? Le Dieu vivant a des serviteurs en Chine. Ceux-ci sont venus prier les riches prêtres de leur abandonner un coin de leurs grandes cours vides ;

rien de plus. L’amour de Dieu opère des miracles. Trois cours ont été cédées, pas les plus belles certes, mais là, à l’entrée, afin que les dieux ne fussent pas troublés dans leur repos.

Quelques bébés vinrent au monde dans ce bruit et cette misère, leurs mères étant couchées sur le sol avec d’autres femmes. Un peu plus loin, une pauvre créature à bout de forces rendait le dernier soupir.

L’Armée du Salut, représentée par l’enseigne Bovigny, fut bien heureuse de pouvoir user librement de cet espace mis sans frais à sa disposition. On apporta de la paille pour servir de lits, on construisit en hâte deux grands fourneaux pour y cuire le porridge deux fois par jour. Puis les hôtes furent invités à entrer. Quelques-uns d’entre eux étaient-ils réellement des êtres vivants ou des ombres, prêtes à aller rejoindre leurs ancêtres ? Des corps amaigris portés par des jambes chancelantes, des mères, pressant contre elles de misérables bébés si légers pour nos bras, si lourds pour les leurs, des vieillards appuyés lourdement sur un bâton, se traînant vers le lieu où enfin ils pourraient s’étendre… Et quand ces malheureux étaient questionnés sur leurs maisons et leurs familles, ils répondaient d’un ton indifférent : « la maison est brûlée, le bétail a été tué, ma famille, je ne sais ce qu’elle est devenue. » Quand la souffrance est trop grande, elle perd son aiguillon.

A travers tout cela, les officiers salutistes travaillaient de toutes leurs forces, heureux de pouvoir le faire et remerciant Dieu pour cette occasion. Se confiant en Lui pour être gardés de tout danger, ils ne voyaient plus la saleté, ne prenaient plus garde à l’affreuse odeur, ils ne voyaient plus que les terribles souffrances de ces malheureux. Souvent, un regard de gratitude les récompensait de leur peine.

Ils remplirent les cours l’une après l’autre, un jour ils étaient huit cents, et dans un coin de cet espace encombré, une place fut réservée pour les officières européennes qui devaient rester là pour veiller sur ceux qui s’étaient confiés à nos soins. Une des officières disait : « Cela ne serait pas si mal s’il n’y avait cette épouvantable odeur ! » La plupart de ces pauvres gens étaient malades et le danger d’une épidémie de typhus ou de vérole était à prévoir. Les malades auraient dû être isolés, soignés, sauvés… mais le docteur Swain et l’enseigne Bovigny ne trouvaient aucune solution à ce problème. Déranger encore les dieux de bois ? Il ne pouvait en être question. Finalement, derrière l’abri dans lequel se tenaient les officières, on trouva encore un espace et on y installa une sorte d’hôpital.

Quant aux prêtres des dieux de bois, ils traversaient parfois la cour, ramassant leur robe autour d’eux, regardant avec une hautaine condescendance leurs compatriotes chercher un refuge dans leur beau temple. A vue humaine, c’était folie que de rassembler tant de gens dans un si petit espace : les fleurs elles-mêmes s’y fanaient, leur doux parfum était étouffé, mais le sourire des enfants, la paix et l’amour chrétien illuminaient le temple païen. Dans les arbres, les oiseaux volaient de branche en branche, unissant leurs concerts aux chants de l’Armée du Salut. Dans quelques esprits encore enténébrés, la Parole de vie commençait à s’imprimer. Cela dura deux mois, puis la place se vida lentement ; un à un, les pauvres gens allèrent recommencer un dur labeur et amener une vie nouvelle partout où la guerre était passée. Les officiers quittèrent aussi le temple païen. Leurs corps étaient fatigués, leurs visages avaient pâli, mais leur foi avait grandi, leur confiance était ancrée plus fortement sur le roc.

Courriers et rapports d’outre-mer Au travers de lettres et de comptes-rendus, la plupart des missionnaires ont fait part, à leurs connaissances salutistes restées en Suisse, de leurs expériences de vie dans une culture étrangère, des défis rencontrés et des succès remportés. Un bon nombre de ces récits ont été publiés à l’époque dans les publications salutistes suisses « Kriegsruf » et « Cri de Guerre ». Quelques extraits de trois de ces textes sont présentés ici. Vous trouverez d’autres extraits intéressants sur le site Internet du jubilé : mission.armeedusalut.ch/125

Nouvelle initiative de l’Armée du Salut en Haïti Cri de Guerre, 1.6.1963 Chers amis,

Nouvelles réjouissantes en provenance du Congo belge Tiré du Cri de Guerre du 11 juillet 1953 « Voici déjà presque deux ans que nous sommes ici. Nous nous sentons bien dans notre maison en terre, même si les insectes qui tombent du toit en paille continuent à nous pourrir la vie. Des centaines de racines d’arbres ont été déterrées autour de la maison et désormais ça pousse et ça verdit, pour notre plus grande joie. La construction de notre nouvelle salle a malheureusement dû être interrompue à cause du déluge qui s’est abattu sur notre région. Ce sera une bâtisse imposante, offrant près de 300 places assises. Nos camarades en ont fabriqué et cuit eux-mêmes les briques. Notre école de jour, comprenant quatre classes primaires, accueille plus de 200 élèves. Par ailleurs, 22 filles fréquentent deux fois par semaine les cours de couture. Il faut voir comme ils sont habiles, ces petits doigts noirs. Ils déclassent en la matière beaucoup de doigts blancs. En fin d’année, nous organiserons une exposition avec tous les objets cousus et tricotés et nous couronnerons la fille la plus méritante. Une telle perspective favorise naturellement la persévérance. De nombreuses douleurs ont déjà pu être soulagées dans notre dispensaire d’urgence. Nous voyons défiler les maladies infantiles. Ces derniers temps, surtout cette année, nous avons eu énormément d’orages. Les routes sont détrempées et ressemblent à des ruisseaux. Nous sommes en outre confrontés à toutes sortes d’incidents au cours de nos tournées. Par bonheur, nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie et ne nous laissons pas avoir ! C’est aussi un miracle de Dieu que nous ne tombions pas malades en menant cette vie de nomades. Le Seigneur est bon avec nous et nous protège de tous les maux. Qu’il en soit loué et remercié ! » Capitaine senior Delmée (Une officière missionnaire suisse, qui travaillait avec son mari au centre de l’actuel Congo-Kinshasa).

35 enfants Depuis le début de février, nous avons à Port-au-Prince une cantine où in, ils seront reçoivent chaque midi un bon repas chaud (à partir du 11 mars procha la farine, de de maïs, 80). Le « Church World Service » nous fournit gratuitement du et j’ai pu la graisse et du gruau. Les autres denrées nécessaires sont à notre charge . Suisse les fournir grâce aux dons reçus lors de nos vacances en manger est Pour bon nombre d’enfants, c’est le seul repas de la journée et les voir là silenune joie. Eux, qui d’habitude sont bruyants et impossibles à tenir, sont premier cieux et n’ont d’autre préoccupation que leur assiette et son contenu. Le servis, déjà s jour, une petite fille est arrivée en retard et, voyant les autres enfant maintese mit à pleurer en disant : « La Major m’a pourtant promis un repas, et remplie et vite fut e nant il ne reste certainement plus rien pour moi ! » Son assiett ses larmes séchées. maigres Une de nos camarades me rendit attentive au fait que deux garçonnets, chez et pauvrement vêtus, se trouvaient dans une situation difficile. Leur mère, t laissan les qui ils vivaient, le père ne s’occupant pas d’eux, disparut un beau jour, ils devaiseuls. Une voisine leur permit de coucher chez elle, par terre. Cependant, pouvoir de ts ent se débrouiller eux-mêmes pour leur nourriture. Ils furent conten n de venir, eux aussi, à la cantine pour y recevoir chaque jour une bonne portio nourriture. vers Marie-Marthe, une Jeune Soldat, va à l’école et ne rentre à la maison que midi, lui quatre heures de l’après-midi. « Prends-tu quelque chose avec toi pour e je rentre demandai-je. – Non, répondit-elle, maman me donne à manger lorsqu de café le soir. – Et le matin, déjeunes-tu bien au moins ? – Quelquefois un peu vient noir, d’autres fois je n’ai rien… ». Marie-Marthe, qui est de nature très frêle, enfants ces maintenant à la cantine. Nous sommes bien contents de pouvoir aider pense et de cette manière. Leur regard rempli de reconnaissance est notre récom repas des ation fait oublier peines et travail. (Je n’ai pas à m’occuper de la prépar ou de la distribution. A midi, une de nos camarades s’en charge.) un garçon : Un jour, faisant l’appel des enfants de la cantine, je suis interpellée par parmi les « Major, vous ne m’avez pas appelé ! – Non répondis-je, mais tu n’es pas Daniel enfants de la cantine. – Si, si, me dit- il, le visage rayonnant ; je remplace de contiqui est malade ! » Daniel est guéri, mais j’ai permis à son « remplaçant » nuer à fréquenter la cantine. Major Verena Egger 20 mars 1963

Interviews / vidéo de certains missionnaires Voulez-vous savoir comment les missionnaires suisses ont vécu le choc culturel ou découvrir ce qui les a motivés à accomplir un engagement outre-mer ? Nous avons interrogé d’anciens et d’actuels missionnaires sur cette question et sur d’autres encore et les avons enregistrés sur vidéo. Vous pouvez découvrir leurs réponses sur le site Internet du jubilé :

 mission.armeedusalut.ch/125 Si vous ne disposez pas d’accès à Internet ou si vous préférez visionner les interviews sur DVD, vous pouvez commander le DVD correspondant au moyen du talon de commande.


Poste de l'Armée du Salut de Moukden, Chine, 1934 (au centre : des officiers suisses ; l'adjudant et Madame Beney avec leurs enfants)

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Mission & Développement

Cette newsletter paraît 3 fois par an. Compte postal: 30-6709-1 (avec mention d’affectation du don) Edition Rédaction Photos Layout / Concept Impression

Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement, archives de l'Armée du Salut Suisse Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

125 ans

Impressum Madeleine Steinmetz-Jallut Chômeurs 25 CHF/ Soutie n : 100FCHF CH Prix : F/ Soutien : 100 Chômeurs 25 CH Actifs 50 CHF/

Butcher

Photo: Tearfund

Photo: Tearfund UK, Jay

UK, Jay Butcher

Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mais ce qui nous motive et nous révolte reste là. Le monde a soif de justice, il a besoin de plus de partage et de plus d’amour envers le prochain.

www.stoparmutet ations sursur 2 201 form Inscription jusqu‘au 8tem 201 2012 brembre Septe Inscription in5.ch jusqu‘au 8 Sep tion crip Ins Prix : ut2015.ch parm www.stoActifs 50 CHF/

Inscription et informations

Matin: 9:00 h Inscription, café, croissants 9:30 h Églises et Matin: organisations hum sants anitairesleunie e l’injustice et la pauvreté. at contr comb Renécrois s dan 9:00 h Inscription, café, Pad s le combat contre unies dans illa, ireswor anita ah Net hum ns Mic l’injustice et la pau k 10:1 es et 0 horgan Lumisatio 9:30 h Églis ière dansork vreté. un monde corromp Netw h Mica lla, Padi u René Joel Edwards, Mic mpu monde corroah Challenge 10:4 ière 5 hdans Queun 10:10 h Lum stions du pub lic h Challenge 11:1 Edwa 5 h rds, Joel PauMica se ic 11:3 tions 0 h du Gropubl upe d‘ateliers 1: 10:45 h Ques e Ateliers en alleman 11:15 h Paus d (ALL), français 1: 12:4pe 5 hd‘ate (ANG (FRis) et Repliers as de midi, Exp 11:30 h Grou ang)lais (ANG) ais (FR) et angla ), franç osition Ateliers en allemand (ALL sition s de midi, Expo 12:45 h Repa Après-midi: 14:00 h Groupe d‘ateliers 2: Reprise des atel Après-midi: iers 1, 2, 5, 8 liers 2: World 14:00 h Groupe d‘ate Café (en par 8 le): Groupe 5,allè 1, 2, atelie 15:3 des rents sujets par rotation ise s de 0 h Pause, Exprs Repr discsur ussdiffé ssion ion sur de discu osit différents sujets ion (en parallèle): Groupes 16:0 par rotation 0 dh Café Worl Attribut ion du Prix StopPau vret sition 16:4 é Expo e, 5 15:30 h Paush Apéritif, Exposition reté Pauv du Prix Stop 5 hbutio Attri Finnde 16:00 h17:1 la conférence sition 16:45 h Apéritif, Expo rence 17:15 h Fin de la confé

Programme Programme

L’activité missionnaire évolue rapidement, grâce aux moyens de communication, aux facilités de voyage, à la globalisation. Les besoins évoluent aussi dans notre monde devenu village. Aujourd’hui, notre défi est de pouvoir s’inspirer et apprendre de cette expérience unique tout en nous adaptant à la nouvelle donne.

Partenaires

Partenaires

edi 15 Septembr 17:15h 0h àde e 20 9:012 e 2012 de 9:00h à 17:15h em Bupt rgsa 15u:Se al,br Burgstrasse 8, Th SamediLie un sse 8, Thun tra rgs Bu , aal rgs Bu Lieu:

Markus Muntwiler, mon prédécesseur à Mission & Développement, a commencé et mené cette réflexion autour des 125 ans de travail missionnaire. Il s’y est investi pendant plusieurs mois. Je voudrais le remercier pour cette initiative originale et pour l’avoir menée à son terme.

Sam

na

Conférence natio

Foi en action Newsletter de Mission & Développement N° 13 – sept. 2012

125 années au service des plus pauvres à l’étranger Quelques années après les débuts de l’Armée du Salut en Suisse, les premiers officiers partirent en mission. Il y a 125 ans de cela. Depuis 1887, l’Armée du Salut continue d’envoyer des Suisses et des Suissesses dans toutes les régions du monde, afin d’apporter son aide aux plus pauvres et de proclamer l’Evangile. Aujourd’hui encore une bonne douzaine de Suisses y sont à l’œuvre. En 125 ans, les salutistes suisses ont accompli plus de 2940 années de service pour la Mission. Le jubilé célébré cette année – 125 ans de Mission & Développement – nous donne l’occasion de rendre hommage aux missionnaires au travers d’une rétrospective de leur action. L’attention va en premier lieu aux acteurs eux-mêmes. Eux qui, très souvent, ont consacré leur vie entière à combattre la misère en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, ont donné un visage à la Mission de l’Armée du Salut. La liste (figurant à la fin de la brochure) des missionnaires engagés jusqu’à ce jour pour la Suisse constitue le cœur de cette rétrospective, fondée sur une recherche historique. L’activité des missionnaires suisses a débuté dans les années 1880 en Inde. Au cours des premières années du XXème siècle, cette activité s’est étendue à d’autres pays, de manière accrue surtout après la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des missionnaires suisses ont réalisé un travail de pionniers dans des pays comme la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud. L’apogée de l’activité missionnaire « suisse » se situe dans les années 1950 et 1960 : durant plusieurs années, il y avait nettement plus de 30 missionnaires suisses actifs simultanément dans les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), en Afrique centrale. Dès le début, des Suisses ont contribué à installer l’Armée du Salut dans ces pays sous domination française et belge. Au cours des décennies passées, le nombre de missionnaires a décru et leur travail s’est modifié. Des tâches toujours plus nombreuses ont été confiées aux autochtones, les Européens se cantonnant à un rôle de conseiller. L’Armée du Salut Suisse envoie certes aujourd’hui moins de missionnaires, mais ceux-ci continuent à accomplir leur tâche avec beaucoup de cœur.

Depuis 125 ans, l’Armée du Salut Suisse envoie des missionnaires outre-mer, ce qui totalise près de 3000 ans de service ! Même si l’Armée du Salut peut s’enorgueillir d’avoir été très généreuse, le temps offert à la mission aurait pu être largement utilisé ici en Suisse. Je pense cependant que nous y avons aussi beaucoup gagné ; les expériences des missionnaires de retour ou de passage dans nos Postes continuent de nous enrichir.

Editorial

le StopPauvreté en 2012 D e té en 2012 la re uv lu Pa m op St iè le re d aon n s u Conférence nationa n m o rr nom co depu corrompu m de De la lumière dans un

Die Anfänge – bis nach dem Ersten Weltkrieg

engagements

missionnaires

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268 Nombre de missionnaires ayant accompli un engagement dans les pays du Sud pendant les 125 dernières années.

Brochure du jubilé

2940 années

Nombre d’engagements accomplis par les missionnaires (un missionnaire ayant pu réaliser plusieurs engagements).

Nombre d’engagements

Nombre d’années d’engagement de tous les missionnaires pendant les 125 dernières années.

Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Les différents récits illustrent les défis et le vécu de certains missionnaires et laissent transparaître leur dévouement. Des statistiques, des graphiques ainsi qu’une liste de tous les missionnaires actifs pour la Suisse complètent ce document. La brochure du jubilé peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement au moyen du talon ci-dessous.

Einsätze pro Jahr

Les textes, photos et rapports de la brochure du jubilé ainsi que la liste des missionnaires sont également disponibles sur le site Internet du jubilé :

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RETTUNGSHEIM IN ZÜRICH, RETTUNGSHEIM IN KALKUTTA Eine Schweizer Heilsarmee-Offizierin der ersten Stunde übersiedelte 1903 nach Indien. Die ehemalige Diakonisse Louise Salathé war bereits 42 Jahre alt, als sie als Missionarin nach Indien reiste. Mit der Erfahrung aus der Heimat führte sie in Indien das fort, was sie in Zürich und Basel getan hatte: Sie eröffnete und leitete ein Rettungsheim für Frauen in Kalkutta.

Aus einer religiösen Basler Familie stammend war Salathés Weg früh bestimmt: Als methodistische Diakonisse – die Mutter wollte es so – trat Salathé in die erste Kadettenschule der Heilsarmee in der Schweiz ein, von der sie nach sieben Wochen als Offizierin ausgesandt wurde. Sie machte die mühevolle Anfangszeit der Heilsarmee in der Schweiz mit, wurde bedroht und landete nach eigenen Angaben zweimal im Gefängnis. Auch in dieser Hinsicht war die Erfahrung Salathés für Indien wertvoll. Wie sie dazu kam, sich für den Dienst in Indien zu melden, erklärte Salathé: „Es war vor vielen Jahren in einer Offiziersversammlung, als wir im Gebet auf den Knien lagen. Brigadier Peyron-Roussel fragte, fuss und assen auch mal wie die Ärmsten die Gelegenheit, unterwegs vom Evangeliwer bereit sei, nach Indien zu gehen. Ich unter den Einheimischen: auf dem Boden um und von Gott zu erzählen und in fernen hielt meine Hand empor. – Dann gingen sitzend und mit den Händen. Die meiste Korps Heilsarmee-Versammlungen abzueinige Jahre vorüber und als ich mein ihrer Zeit in Indien verbrachte Chandra halten. Die Reisen führten Salathé vom Versprechen beinahe vergessen hatte, da Bai als Leiterin eines Rettungsheims für nördlich in Indien gelegenen Kalkutta auch dachte der Herr daran.“ In ihrer Heimat- Mädchen in Kalkutta – und sie freute sich in den Himalaya, wo sie sich beim Anblick stadt Basel habe sie sich schliesslich bei jedesmal, wenn eines ihrer Mädchen den der Berge an die Schweiz erinnert fühlte. einer Versammlung durchreisender Indien- Weg bis zur Offizierin machte. Das geMissionare dazu entschlossen, dem Ruf zu schah offenbar nicht selten, wie sich ihren Salathé verbrachte 18 Jahre in Indien. 1921 kehrte sie zu ihrem zweiten Heifolgen. Die Schweiz verlor in Salathé eine Briefen entnehmen lässt. erfahrene Offizierin, welche die grössten maturlaub in die Schweiz zurück. Sie war Korps des Landes geleitet hatte. Die Frauen im Heim mussten zusammen zwar gesundheitlich angeschlagen, aber mit den Leiterinnen auch dafür sorgen, dennoch fest entschlossen, nach einigen Première In Indien nannte sie sich „Chandra Bai“, dass das Heim finanziert werden konnte: Monaten der Ruhepériode in ihr geliebtes Indien maximale d’engagements – entre les deux Guerres mondiales auf Deutsch „Schwester des Lichtes“. Alle Regelmässig schickte sich Salathé mit Hel- zurückzukehren. Doch Gott hatte einen anHeilsarmee-Offiziere in Indien erhielten in- ferinnen und Schülerinnen an, in den um- deren Plan: Salathé starb wenige Wochen dische Namen, um sich besser in die Ge- liegenden Städten und Dörfern Spenden nach ihrer Rückkehr in die Heimat an den sellschaft einfügen zu können. Sie trugen zu sammeln und die im Heim hergestellten Folgen einer Operation. La Chine : ce mot suscite auch lange Gewänder (Sari), gingen bar- Produkte zu verkaufen. Es gab aber auch étonnement et curiosité. différentes raisons, Ce vaste pays est aujourd’hui, un sujet d’actualité. pour Dès le début du 20ème unMissionarinnen lieu de service aus siècle, la Chine a été et d’évangélisa Indien war bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges (1914) das Land mit den meisten Schweizer der Heilsar-tion pour l’Armée du Salut. Huit serviEine enblieb Chine, mee. Nach dem Weltkrieg zog es aber nur noch vereinzelte Missionare aus der Schweiz nach Indien. aber jahrzehntelang: totalisant officiers suisses ont un nombre de 100 années. Parmi ces quatre couples, U. et E. Louise Tissot (Gnanamony). Zwischen 1931 und 1951 arbeitete sie in drei Einsätzen in Indien. adjudants Das Land hatte esBriner ihr so angetan, furent dans le contingent les des pionniers. dass sie dort ihren Lebensabend verbrachte. Sie starb 1977. Von ihr zeugt bis heute die „Tissot Sunrise“-Primarschule, die Kindern von leprakranken Eltern eine Bildung bietet. Die Schule wird noch heute von der Schweizer Heilsarmee durch Patenschaften finanziell mitgetragen.

SOUPE, SAVON, SALU

T ET DES SUISSES EN

CHINE

De 1916 à 1954, l’Armée du Salut a œuvré vouloir vider l’océan en Chine. Le territoire avec une cuillère. salutiste y fut offiMais cette parole ciellement établi en nous fut un précieux SERVIR LA POPULATION AU 1918 avec le Quartier NOM encouragement : ’Ce Général national basé n’est ni par la force, DE JÉSUS à Pékin. En 1922, la ni par la puissance, véritable appellation mais par mon esprit’, du territoire fut donLa première action sociale dit le Seigneur. née : North China Territory Territory. a lieu à la suite d’inondation s faisant fuir des milliers de personnes. L’Armée RENFORT SUISSE du Salut, rapide et pragmatique, organise Dans les années 1920, la distribution de trois couples d’ofnourriture et d’habits. ficiers suisses les rejoignent Cette présence solipour y servir daire pendant de nombreuses marque la population. années. Il s’agit de Marcel et Olga Beney (en Chine de L’implantatio 1924 à 1939), de Pierre n de nombreuses Porridge et Blanche Dorthe Kitchen (cuisines de secours (de 1924 à 1950) et d’Albert et Madeleine ouvertes de décembre à février) fait Bovigny (de 1921 à aussi la renommée 1928). Trois couples d’officiers et leurs enfants qui, par leur amour pour ce peuple, la longueur et la qualité de leur service, Trois couples d’officiers marquent l’histoire et leurs de l’Armée du Salut en Chine. enfants marquent

THE SAVING WORLD

ARMY

l’histoire de l’Armée du Salut en Chine.

Comme dans tous les autres lieux d’implantation, Soupe, Savon, Salut fut le de l’Armée du Salut. mot d’ordre de la présence Chaque hiver, ce sesalutiste. Le 5 ront juillet 1916, la première des milliers de bols de porridge qui réunion publique seront distribués. En tenue par l’Armée du 1924, à Pékin, l’ArSalut a lieu. En avril mée du Salut gère cinq 1917, du renfort arrive Porridge Kitchen, : trente officiers de DÉPLOIEMENT DE FORCES totalisant six pays différents. Après 266 967 bols de porridge l’apprentissage offerts. de la langue, ces hommes En 1912, après la chute et ces femmes du régime impése lancent dans du travail rial, la Chine devient une République. En social et dans FAIRE FLOTTER LE l’évangélisation. Distribution DRAPEAU octobre 1915, six offi ciers – dont deux de nourriture, SALUTISTE de farine et Suisses en la personne des adjudants bergement de céréales, de charbon, hé- L’implantati Briner – sont consacrés on de l’Armée du d’enfants et d’adultes, Salut en pour commencer visites Chine s’est mise en aux prisonniers et réunions le travail de l’Armée place suite à une du Salut là-bas. En en une population nombreuse plein air, où promesse faite à William décembre 1915, ils Booth, par son arrivent peut écouter fils Bramwell, dans leur priorité est d’apprendre à Pékin où les salutistes parler de les derniers jours de leur foi pendant la langue. des heures. Dans le Cri de Guerre du 11 mars 1916, l’adjudant Ulrich Briner partage ses preArmée mières du Salut impressions en chinois à son arrivée à Pékin : NOMBRE D’ENGAGEMEN signifie The TS EN CHINE Saving World Army Quand on arrive, comme ANZAHL EINSÄTZE ; une armée qui sauve IN CHINA nous dans un le monde, tout un programme pays aussi immense, avec la mission de 6 ! En avril 1918, l’Armée du Salut le conquérir pour Dieu, 5 fête la sans connaître ni édition du journal salutiste première 4 la langue du peuple, ni les mœurs, on ne en chinois : 3 Chiu Shih Pao (War peut se défendre du Cry). En 1922, le terrisentiment que c’est 2 toire compte 78 officiers 1 chinois. 87

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Jubiläum

NT ION & DÉVELOPPEME 125 ANS – MISS ET LE PROCHAIN EN CHEMIN AVEC DIEU

Heilsarmee

ION 125 JAHRE MISS UND MENSCHEN

& ENTWICKLUNG

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Commande de brochures du jubilé ou de DVD

A envoyer à : Quartier Général de l‘Armée du Salut, Mission & Développement, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 Berne

Prénom:

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Rue: NPA / Lieu: Téléphone:

E-mail:

Veuillez m’envoyer une brochure du jubilé Veuillez m’envoyer plusieurs brochures du jubilé

Nombre :

Veuillez m’envoyer un DVD (interviews des missionnaires) Alphonse Lutz-Krell

Frieda Hämmerli

Famille Besson-Klopfenstein

Albert Bovigny

Josiane Sterckx-Décosterd

Rosa-Maria Häfeli

Famille Dorthe-Borle

F

Langue :

A

Jeannine Pellaton


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