Tattoo Québec numéro 3

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YANNICK LEPAGE Éditeur Journaliste

MAËLLA LEPAGE Designer graphique Directrice artistique

Merci à tous les modèles qui ont gracieusement accepté de donner de leur temps et leur sourire au magazine! Tous droits réservés Éditions Kayenne, 2016 Pages 42 à 45, Tous droits réservés Québec Ink Girls, 2016 Éditions Kayenne a pris toutes les précautions nécessaires pour s’assurer de l’exactitude des renseignements mentionnés dans ces pages. Il ne peut être tenu responsable des erreurs ou des négligences commises dans l’emploi de ces renseignements. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission écrite au préalable d’Éditions Kayenne. Les opinions exprimées dans ce magazine représentent le point de vue des auteurs et ne présentent pas forcément les opinions de l’éditeur. Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et archives nationales du Québec ISSN 2369-6028 (imprimé) ISSN 2369-6036 (en ligne)

Une création d’Éditions Kayenne

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OC TOBRE AMÈNE SA CONCENTR ATION DE ZOMBIE RUNS ET DE FILMS D’HORREUR POUR L’HALLOWEEN… ET JUSTE APRÈS, C’EST LE MOIS DES MORTS! QUOI DE PLUS RÉ JOUISSANT QUE D’ALLER GAMBADER DANS UN CIMETIÈRE SOUS LES PLUIES FROIDES DE NOVEMBRE!

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Cette dualité de la peur, celle qui dérange et celle qu’on aime, le tatouage l’exprime bien. Alors que certains le perçoivent comme un défi, une limite à dépasser dans ce qu’il nous ramène comme sensation de douleur, d’autres aussi l’exploitent pour exorciser des sentiments et des images qui peuvent les troubler. On s’entend, les faces de mort, les crânes et les scènes macabres et dantesques ont souvent la cote dans ce milieu artistique.

Nous verrons aussi que l’être humain est paradoxal, car il aime avoir peur et mettre sa vie en danger. Maëlla vous invite à suivre sa réflexion sur le sujet.

Afin d’inhiber vos peurs, nous vous proposons une recette de cocktail d’automne qui affectera légèrement votre perception du risque si vous en consommez trop… alors prenez-en juste assez pour être encore capable de lire l’article suivant qui présente le dark tattoo art. Nous avons aussi l’audace de publier un récit d’horreur-fantastique écrit par Maude Rücksthül, écrivaine de la région de Québec. Frissons garantis.

Si nous revenons dans nos pantoufles de chroniques traditionnelles Tattoo Québec, nous vous présentons Benoît Perreault, le tatoueur sous les projecteurs pour cette édition, puis vous pourrez voir quelques clichés réalisés par Sébastien Picard à la maison hantée de Saint-Étienne, un lieu de culte de la fête de l’Halloween qui gagne de plus en plus d’adeptes défigurés et épeurants.

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Nous essayons aussi d’ajouter un peu de légèreté à ce numéro lourd de sens en laissant Pierre-Olivier Forget, humoriste de la relève, partager son top 13 des choses qui l’effraient.


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COCKTAIL SMASHING PUMP’GIN 8

TATTOOS OF THE DARK SIDE 14

L’HORREUR, SON BONHEUR 22

ROUGE IMMACULÉ 24

LA PEUR POUR LE FUN 28

LA CHRONIQUE HUMORISTIQUE 30

TATOUEUR SOUS LE SPOTLIGHT 32

CIMETIÈRES MACABREMENT BEAUX 36

MAISON HANTÉE À SAINT-ÉTIENNE 42

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2480 CH EMIN SAINTE - FOY QU ÉBEC G1V 1T6

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PUISQUE L A MIXOLOGIE EST À L A MODE CES TEMPS - CI, NOUS NOUS DE VIONS DE CRÉER UN COCKTAIL AUTOMNAL AFIN DE SATISFAIRE VOS PAPILLES GUSTATIVES ET VOTRE SOIF! Nous avions inventé un cocktail à base de bave de crapaud, mais après y avoir goûté, nous avons finalement fait appel à un gars qui s’y connait pas mal plus que nous en mixologie. C’est donc Jérôme Morneau qui a élaboré le Smashing Pump’gin, un cocktail à base de purée de citrouille et de gin. Facile à réaliser et agréable à boire, nous vous donnons la recette de ce breuvage halloweenesque dans les pages qui suivent. Sa couleur chaude, sa texture onctueuse et son arrière-goût légèrement épicé font de ce drink le must de l’automne.

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PURÉE DE CITROUILLE

(EN CONSERVE OU MAISON)

GIN HENDRICK’S DES BEAUX GROS GLAÇONS SIROP SIMPLE À LA MUSCADE EAU/SUCRE/MUSCADE

(PANIQUE PAS, ON TE DONNE LA RECETTE)

BIÈRE DE GINGEMBRE ARTISANALE

(BEN OUI, TOI T’APPELLES ÇA DU GINGER ALE)

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Fabrique le sirop simple à la muscade en faisant bouillir une part d’eau, une part de sucre et une pincée de muscade jusqu’à l’obtention d’un liquide ayant une texture sirupeuse. (Laisse refroidir) Verse un fond de sirop dans ton verre. Ajoute une cuillère de purée de potiron et brasse le tout pour avoir un mélange homogène. Remplis le reste du verre de gros glaçons. Ajoute 2 oz de gin. Termine en remplissant avec de la bière de gingembre artisanale.

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R ARES SONT LES GENS QUI POSSÈDENT À L A FOIS DES TATOUAGES TRÈS SOMBRES ET TRÈS JOYEUX. N’AYANT JAMAIS EXPLORÉ LE CÔTÉ OBSCUR DES TATOUAGES, J’AI DÉCIDÉ DE M’Y INTÉRESSER. Les tatouages qui atterrissent sur notre peau sont intimement liés à notre personnalité et notre vécu. Je trouvais très intéressant de questionner des gens qui ont choisi le côté obscur du tatouage, car je ne possède que des tatouages joyeux. J’ai donc rencontré deux gars qui m’ont parlé un peu de leur vécu et de leurs choix artistiques.

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En discutant avec Mic et Marc, j’ai découvert des gars totalement différents mais ayant comme point commun un passé plutôt nébuleux et un présent coloré. DÉCOU V REZ DEUX G ARS À L A PE AU DÉCORÉE D’I D É E S, D E S O U V E N I R S E T D’A P P R E N T I S S A G E S.


Lui c’est Mic. Sa manche est entièrement tirée de l’EP Zombie du groupe metalcore The Devil Wears Prada. Cet album fut son préféré pendant plusieurs années. Les chansons décrivent des situations typiques d’une apocalypse de zombies et forment ensemble une allégorie qui critique notre monde sur plusieurs niveaux. Selon lui, les hommes seraient plus libres et plus égaux

si la planète était frappée par un évènement apocalyptique. Il aime le fait que les zombies peuvent être représentés de toutes sortes de façons. Autant comme des bêtes enragées et assoiffées de sang que comme de lents cadavres avides de cervelle humaine. Bien que ses tatouages soient plutôt dark, Mic n’a pas de préférence, il aime presque tous les styles de tatouages.

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«Born and raised à Québec. Primaire chez les soeurs à St-Louis de Gonzague. Exposé dès l'age de six-sept ans aux punks, skaters; c'était eux qu'on trouvait cool, pas ce que Musique Plus nous disait d'aimer. Allé au secondaire à Cap-rouge où j'ai eu la chance de rencontrer un ami qui m'a appris la musique et l'infographie. Deux passions que j'entretiens toujours à ce jour. J'ai fais tous les cégeps de la ville sans jamais me fixer sur quelque chose en particulier. Multimédia, design sonore, cinéma, informatique,

histoire, etc pour finalement décider de construire Lesseryouth et me concentrer là dessus. Lesseryouth combine mes deux passions - l'art graphique et la musique. Mon souhait est d'un jour pouvoir me servir de Lesseryouth comme une tribune pour promouvoir des artistes qui méritent d'etre connus, mais aussi d'autres entreprises ou même des idées, philosophies. Bref j'aimerais changer l'monde.»

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Lui, c’est Marc. Ses tatouages sont plutôt sombres, un peu comme les premières vingt-cinq années de sa vie. Bien qu’il fut toujours bien entouré, qu’il ne manqua jamais de rien, il n’en fit qu’à sa tête dès l’adolescence; il décida d’emprunter le chemin sombre. « J’étais vraiment un voyou. » Il passa par le centre jeunesse,

la famille d’accueil et se retrouva en prison à vingt-quatre ans. C’est là qu’il reçut sa « claque dans face » comme on le dit en bon québécois. C’est là qu’il décida de changer sa vie du tout au tout. Ses tatouages, bien qu’ils soient sombres, sont des leçons de vie et des souvenirs qu’il porte sans honte.

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Le corbeau sur son avant-bras est un rappel quotidien qu’il va mourir un jour, chose qui lui fait terriblement peur. C’est sa façon à lui d’apprivoiser la mort: en y pensant souvent au lieu de vivre dans le déni. La fille dans un miroir brisé représente son monde intérieur. « On a tous une petite fille qui a de la peine en dedans». Il y a toujours une partie de nous, aussi petite soit-elle, qui est brisée, qui a mal, à quelque part. Le mot chaos sur son autre

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avant-bras lui rappelle d’accepter les imprévus dans ce qui est prévu. Le chaos, les surprises sont des choses qui font partie de la vie, il ne faut pas se laisser déstabiliser. Les petites barres sur ses côtes et la chaîne cassée tout près représentent la fin de sa consommation de drogue et d’alcool suite à la thérapie. Chaque petite ligne représente une année sans consommer.


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MAUDE RÜCK STÜHL ÉCRIT DE L’HORREUR. SON NOM DE FAMILLE ME R APPELLE LES CONTRÉES FROIDES ET HUMIDES DU COMTE DR ACUL A: L A ROUMANIE. ELLE ME CORRIGE, PRESQUE MALHEUREUSE : C’EST SUISSE - ALLEMAND.

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Lorsque je lui ai demandé quand son goût pour l’horreur avait commencé, elle m’a répondu : « Au berceau. C’est en moi. J’ai toujours eu un côté mystérieux. Déjà, à neuf ans, j’écrivais des suspens dans un calepin. Dans les premières histoires, il y a eu l’enlèvement du petit Bobby… Au début, je m’exprimais plutôt à travers la bande dessinée, parce que c’était plus facile de raconter mes histoires. »

s’étend sur trois livres, et qui présente la même histoire du point de vue de trois personnages différents. L’intrigue se dévoile peu à peu pour laisser des découvertes de plus en plus macabres. Les livres peuvent être lus dans l’ordre ou dans le désordre, et le format numérique permet de sauter d’un roman à l’autre pour favoriser une autre lecture. Le lecteur vivra une nouvelle expérience littéraire à coup sûr.

Exit la bande dessinée depuis plusieurs années. Elle se concentre maintenant sur la nouvelle et le roman d’horreur. Elle vient tout juste de publier une œuvre magistrale, Le troisième œil, qui

En guise d’amuse-gueule, Maude vous propose Rouge immaculé, nouvelle parue dans le recueil Huit murmures.

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PA R M AUDE RÜCK S T ÜHL

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Le petit Sammy croyait qu’il n’y avait pas d’éclairs en hiver. Pourtant, accoudé au bord de la fenêtre givrée, il en aperçut un frapper le bonhomme de neige qu’il avait façonné en compagnie de sa grande sœur. Intrigué, le garçon fronça les sourcils en levant le nez; quelques jolis nuages blancs voguaient dans la mer paisible du ciel. Aucun ne lui paraissait sombre et menaçant comme il en voyait quelquefois l’été, par temps orageux. Sammy s’apprêta à ouvrir la bouche pour rapporter à sa maman cette drôle d’observation, mais l’escalade agile et frénétique d’un écureuil sur le bonhomme de neige suffit à le distraire.

— Chloé, habille ton petit frère, s’il te plaît, demanda la mère à voix haute. Je termine la vaisselle et je vais dehors. — Non! Pas dehors! protesta Sammy en se détournant de la fenêtre, les doigts crispés sur le châssis.

L’empressement du rongeur s’expliquait par l’appétissante carotte qui tenait lieu de nez à l’œuvre éphémère. Cependant, tandis que le bandit se tenait dans la dépression du rictus édenté, comme s’il réfléchissait à la méthode ingénieuse à laquelle il allait recourir pour dérober un légume d’une telle longueur, la bouche se referma sur lui. Le temps d’un clignement de paupières et l’animal disparut. Englouti. Sammy écarquilla de grands yeux effrayés. Il avait entraperçu, l’instant de ce gobage fugace, une expression démoniaque transformer la physionomie du bonhomme de neige avant que celui-ci ne reprenne sa mimique joviale.

La femme éprouva beaucoup de difficulté à convaincre son fiston de sortir. Elle dut même le vêtir de force. La réticence de son petit homme la laissa perplexe, car Sam était un enfant docile. Mais elle conclut à la fatigue puisque la veille, ils avaient reçu des amis et qu’il s’était endormi plus tard qu’à son habitude.

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La fillette réagit à l’appel de sa mère en gravissant les escaliers du sous-sol dans un enchaînement de pas lourds et rapides. — Sammy, tu n’as pas le choix, insista la mère en se montrant inflexible. Je dois absolument passer la souffleuse avant l’arrivée de papa.

Lorsqu’enfin la mère mit un pied sur le balcon enneigé, elle s’étonna encore de voir son fils cramponné à son manteau. — OK, Sammy. C’est assez, dit-elle d’un ton calme, mais sec. Maman doit se dépêcher pour faire une surprise à papa.


Elle le porta pour l’aider à descendre les escaliers et lui indiqua le trajet à suivre pour rejoindre Chloé. — Tu n’auras qu’à marcher dans les traces de ta sœur, d’accord? — D’accord, répondit Sammy d’une petite voix hésitante, en fixant le bonhomme de neige, à proximité duquel son aînée creusait un fort. Il se détourna des yeux en boutons pour jeter un regard désespéré vers sa maman qui roulait la souffleuse jusqu’au seuil de la porte de la remise. Après avoir retiré sa mitaine, elle saisit la poignée de la cordelette destinée à faire démarrer la machine; au bout de trois brusques mouvements de traction, le moteur vrombit. — Hé, Sam! cria Chloé en agitant son gant rose dans la direction de son frère. Amène ta pelle, on va construire deux forts et après, on fera les ours : toi, le bébé, et moi, la maman! Le garçonnet réfléchit un moment, puis, séduit par l’idée de sa sœur, courut à petits pas maladroits jusqu’à la remise ouverte dont il ressortit avec l’objet en question. Dans l’intervalle, le moteur de la souffleuse toussota et cala. Il vit sa mère

tirer énergiquement la corde en maugréant des mots qu’il ne comprenait pas. « Pauvre maman, » pensa-t-il. Et il se rappela un jour récent où il l’avait aidée à déneiger la cour en jouant au chasse-neige avec sa pelle. Sa maman s’en était montrée ravie; elle l’avait étreint et ensuite remercié en lui offrant un chocolat chaud. Tout à ce souvenir, il oublia la proposition de sa sœur, ainsi que la scène d’horreur dont il avait été témoin un peu plus tôt. Il enjamba gauchement les amoncellements de neige qui le séparaient de leur allée en U. Le moteur de la souffleuse repartit et un impressionnant arc blanc jaillit du tuyau d’éjection. Sammy hissa la pelle à bout de bras en félicitant sa maman. Puis, il incarna sans différer un chauffeur de chasse-neige. Le vrombissement de la souffleuse avait couvert le cri de Chloé, poussé une fraction de seconde avant que le bonhomme de neige ne lui plante dans le gosier l’extrémité branchue de son bras. Une fente rubescente, qui palpitait comme un cœur, s’ouvrit de haut en bas sur les deux sphères blanches pour engouffrer la fillette. La créature maléfique se déplaça à une vitesse fulgurante vers Sammy, en rasant l'étendue neigeuse. Si elle parvenait à engloutir

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cent êtres vivants d’ici le printemps, elle s’humaniserait et n’aurait plus à vivre dans la crainte d’une existence saisonnière. Le bambin était en train de dégager la neige à proximité de sa mère, en imitant les variations sonores d’un moteur de camion. Simultanément, la femme fit demi-tour pour élargir le chemin. Mais elle avait omis de changer l’orientation du déflecteur; le vent projeta sur elle de furieuses rafales. Comme sa maman approchait, l’enfant s'empressa de décharger sa pelle en la retournant sur une butte. C’est alors que son regard accrocha, quelque part sur le côté, une grosse silhouette blanche. Frappé de stupeur, Sammy la fixa, terrorisé, tandis que lui revenait en mémoire le sort de l’écureuil. Brusquement, la femme sentit la souffleuse tressauter sous sa poigne ferme. Elle jura intérieurement en essayant d’avancer, arc-boutée à quarante-cinq degrés contre l’engin. Des morceaux de neige glacée venaient lui fouetter le visage, si durs qu’elle crut un moment se faire éborgner. Qu’est-ce que les enfants ont laissé traîner, ENCORE! Maudite saison! C’est la dernière fois que je lui fais cette surprise! C’est trop difficile... Un travail d’homme, ça, pas de femme! J’en fais assez, moi, avec…

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Mais soudain, un brasier dévora ses pensées. Le conduit d’éjection vomissait des flocons rouges. La machine s’étouffa dans un bruit de chaînes cassées. Le silence de plomb qui s’abattit sembla parcouru d’ondes tragiques. Le souffle coupé, la mère promena un regard circulaire alentour. Plus d’enfants! Un cri discordant, accouché des pires terreurs des entrailles maternelles, déchira cette torpeur jusqu’à ébranler le cœur de Dieu. Le bonhomme de neige maudissait la maladresse de l’humaine : non seulement elle l’avait enterré vivant, mais en plus, elle avait réduit son troisième gueuleton en chair à saucisse.


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IL ÉTAIT IMPÉR ATIF, EN CE MOIS DES MORTS, DE PARLER DE L A PEUR, CET TE SENSATION AGRÉ ABLEMENT DÉSAGRÉ ABLE. La peur, étrangement, est depuis longtemps devenue source de divertissement. Je trouvais la chose assez paradoxale, alors j’ai décidé de me pencher sur la question : pourquoi aimons-nous avoir peur?

nous font sentir bien, se mettre volontairement dans un état de peur contrôlée permet de ne penser à rien d’autre pendant un moment et d’apprécier la quiétude de la réalité par la suite en ressentant un certain soulagement.

Pour répondre à la question, il faut savoir ce qu’est réellement la peur. Voici donc un résumé de la chose : c’est une réaction spontanée et inconsciente du cerveau face à une menace ou un danger. C’est la base de la survie. La peur crée une montée d’adrénaline; les effets sont intenses et ressentis dans tout le corps. Mais ce n’est pas tout! En plus de l’adrénaline, la peur nous fait dégager de la dopamine et de l’endorphine, des hormones que l’on associe à une sensation de bien-être.

Je suis convaincue que vous ne pensez qu’à des films d’horreur depuis le début de l’article, mais nous avons créé beaucoup plus de façons d’avoir peur. Voici quelques exemples qui me viennent en tête: les maisons hantées, les montagnes russes, le jeu Opération, les sauts en bungee, la plongée avec des requins, les sauts en parachute, le paintball, les jeux vidéos apocalyptiques, les contes et légendes, les costumes, la roulette russe (les Russes aiment avoir peur on dirait), les romans d’horreur, le cirque, les corridas, regarder son compte en banque…

Nous avons réussi à créer des situations où la peur peut être contrôlée, ce qui permet d’écarter les éléments négatifs de l’expérience. En plus d’activer la productions d’hormones qui

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Quoi qu’il en soit, nous ne cesserons jamais d’inventer de nouvelles façon d’avoir peur.


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PIERRE - OLIVIER FORGET EST UN HUMORISTE DE L A JEUNE RELÈ VE DE QUÉBEC. IL EST UN PA SSIONNÉ DE PA SSER DU TEMPS DANS SON APPARTEMENT. Tout le monde connait bien le principe de l’Halloween : les enfants enfilent des costumes et certains adultes ont tellement peur qu’ils tentent de s’attirer leurs bonnes grâces en leur offrant des bonbons, un peu comme on lance un morceau de steak à un chien enragé pour détourner son attention. Pour ma part, je ne comprends pas comment on peut ressentir de l’effroi à la vue

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d’un Monsieur Patate du Village des valeurs ou d’une Dora de 3’2”. Désolé, vous pouvez bien essayer de me tourmenter en cognant sans cesse à ma porte, mais il faudra m’exposer à une vision nettement plus macabre avant que je ne me départisse de mes gourmandises. Voici donc le top 13 des choses qui me font réellement peur.


13 CHOSES QUI ME FONT PLUS PEUR QUE DES ENFANTS EN COSTUME... 1. J’ai peur que bientôt, nous ne puissions plus distinguer les hommes des robots, puisque les robots seront hyper sophistiqués et ils porteront une fausse moustache. 2. J’ai peur pour l’industrie du pointeur laser. Désolé, mais je ne vois tout simplement pas le point.

9. J’ai peur que les extra-terrestres m’amènent dans leur vaisseau spatial pour mener de sordides expériences sur mon cerveau et qu’ils me lobotomisent avant de me relâcher. Au prix que m’a coûté ma saison de hockey cosom, ça me laisserait un goût amer en bouche.

3. J’ai peur de la fin du monde. Au prix que m’a coûté ma saison de hockey cosom, ça me laisserait un goût amer en bouche.

10. Comme bien des gens, j’ai peur du jugement des autres. Spécialement de celui du tribunal dans l’affaire qui m’oppose à l’État depuis 2005.

4. J’ai peur pour la liberté d’expression. Je ne suis pas absolument certain de bien saisir le concept, mais si ça veut dire que je peux crier comme je veux quand je vais à l’épicerie, je le défendrai jusqu’à ma mort.

11. J’ai peur que le système scolaire ne soit pas adapté aux enfants handicapés. Ça fait trois fois que mon petit cousin en fauteuil redouble de niveau, et encore cette année, il a énormément de difficulté avec son cours de natation.

5. J’ai peur de grandir trop vite et de me retrouver à 30 ans avec la grandeur d’un gars de 38.

12. J’ai peur que la politique ne devienne tellement du spectacle que les citoyens les moins avertis la confondent avec de la téléréalité. Ça ne ferait qu’empirer les choses. Déjà que ça fait deux élections qu’il n’y a aucun candidat pour qui j’ai envie de voter, autant dans la maison des gars que dans celle des filles...

6. J’ai peur de perdre mon coeur d’enfant. Savez-vous à quel point c’est difficile, de nos jours, d’avoir un coeur d’enfant? Seulement l’Inde, la Chine et le Brésil en font encore à bon prix. 7. J’ai peur qu’un de mes amis soit un loup-garou. Loup le jour, Garou la nuit.

13. J’ai peur de trop aimer l’Halloween et que les gens m’adressent des reproches si après le 31 octobre, je continue à me souler en me prenant pour un autre.

8. J’ai peur des fantômes, même si je sais que les fantômes, c’est comme les gens intelligents et cultivés qui s’inscrivent à Celibataires et nus: ça n’existe pas vraiment.

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POUR CET TE ÉDITION NOUS MET TONS EN VALEUR UN TATOUEUR QU’ON CONNAIT BIEN ET QU’ON AIME, PARCE QU’IL A TATOUÉ TOUT LE BR A S DE L A DIREC TRICE ARTISTIQUE ET PARCE QU’IL EST SIMPLEMENT BON. Je suis tombée sur Benoit un peu par hasard il y a quelques années déjà, j’avais un projet en tête et quelqu’un dans une shop quelque part m’avait donné son nom. J’ai pris un rendezvous avec lui, malgré les huit mois d’attente qui s’imposaient. Je ne regrette rien. En plus d’être un excellent tatoueur, c’est

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un gars hyper gentil et à l’écoute, avec qui on est rapidement à l’aise. Après plusieurs années de travail acharné, il vient d’ouvrir sa propre shop: La Roue noire, à Shannon, et ça mérite le déplacement!


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Comment a commencé ta carrière, depuis quand tatoues-tu? Quel fut ton parcours? Il y a déjà 6 ans, j’ai pris mon courage à deux mains en allant porter mon portfolio au Atomik Tattoo. Pierre Gaudreault et Roseline Lortie ont eu l’amabilité de me mentorer dans l’apprentissage du tatouage. J’ai commencé ma carrière en laissant de côté la vie que j’avais commencée. Les amis, les sorties, les divertissements sont devenus un peu moins prioritaires. Je devais me concentrer uniquement sur le dessin et le tattoo. Pour réussir à en faire une carrière, ça prend un temps énorme et un dévouement absolu. Comment décris-tu ton style? Quel genre de projet aimes-tu faire? C’est difficile de décrire mon style actuel parce que je ne fais pas encore ce que je désire faire... Je suis un passionné de biomécanique et de cyborg. Prochainement, je vais me lancer dans plusieurs projets du genre! Pour l’instant, mes grandes forces sont le réalisme et le portrait. Mes clients en sont très satisfaits. Tu viens de t’ouvrir un shop? Parles-nous du processus, des défis, des réussites. Oui, ma femme et moi venons d’ouvrir un studio que nous avons construit en totalité du plancher au plafond. Beaucoup de travail, beaucoup de plaisir, beaucoup de tattoos! Le plus difficile c’est de ne pas perdre son civisme en remplissant tous les formulaires des banques et du gouvernement, puis de les remplir à nouveau, deux à trois fois encore, parce que ça ne fonctionne jamais. Ma plus grande réussite, c’est d’être encore en liberté après toutes ces étapes. Comment ton entourage voit-il le fait que tu es tatoueur? Très bien! C’est une carrière très respectée de nos jours! Il faut être très talentueux pour percer dans ce domaine où la compétition est très forte. La famille respecte beaucoup les efforts et le talent que j’y mets.

un grand respect pour ce domaine et ceux qui y travaillent, car il est très difficile d’y gagner sa vie et de se faire un nom. De mon expérience, je dirais que c’est un milieu à la fois compétitif et fraternel. Qu’est-ce que ça prend, selon toi, pour être un bon tatoueur? Pour être un bon tatoueur il faut absolument savoir dessiner, être dévoué, minutieux, passionné, et par dessus tout, mettre un temps fou. Pour ceux qui croient que les tatoueurs ont la belle vie parce qu’il se lèvent à dix heures du matin, dites-vous que c’est parce qu’ils ont travaillé jusqu’à deux heures du matin pour finir les dessins du lendemain. Est-ce difficile de percer dans le milieu? Qu’est-ce qu’il faut faire pour trouver sa clientèle? À Québec c’est facile. Même les plus pourris réussissent à se faire une clientèle. Par contre, pour survivre et être respecté, ça prend beaucoup de temps. Plusieurs se sont écroulés à cause de leur mauvaise attitude et au manque de respect des autres. La difficulté, c’est d’avoir une bonne clientèle, sympathique, patiente, et qui choisit son tatoueur pour ses talents, et non pour sa proximité ou ses prix de marché au puces. As-tu déjà vécu des situations cocasses lors de séances de tatouage? Haha... oui! Je me rappelle de la meilleure fois où une cliente est entrée et ¨¨¨¨¨¨¨CENSURɨ¨¨¨¨¨¨ Mais quelle belle soirée j’ai eue! Parles-nous des pénis cachés… Oui, chaque projet de tatouage possède un pénis caché et/ou des vagins à l’intérieur... on joue à Où est Charlie entre tatoueurs en regardant les portfolios des autres... Saurez-vous trouver le vôtre?

À quoi ressemble la communauté des tatoueurs à Québec? Estce que c’est un monde ouvert ou fermé? Est-ce plutôt compétitif ou fraternel? Je ne suis pas le mieux placé pour bien décrire la communauté des tatoueurs. J’aime me concentrer sur mon propre travail. J’ai

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IL E XISTE UNE ATMOSPHÈRE UNIQUE QUI NE SE RETROU V E QUE DANS LES CIMETIÈRES, UNE SORTE DE BE AUTÉ GR ANDIOSE ET TRISTE QUI, À L’IN V ER SE DE NOUS, FLEURIT AV EC LE TEMPS. C’est dans le but de faire des photos effrayantes que je me suis retrouvée dans un cimetière, caméra à la main. J’avais dans l’idée que, peu importe ce que je photographierais, le décor ferait en sorte que l’image soit macabre, dérangeante. Or, à ma grande déception, qui se transforma vite en bonheur je vous l’assure, je ne trouvai rien de macabre, mais que de la beauté. Une beauté plutôt sombre, il est vrai, mais une beauté tout de même. Disposées par grappes aléatoires ou en lignes brisées, je fus fascinée par la délicatesse de ces statues et de ces pierres tombales qui siègent là, pour certaines depuis presque deuxcent ans. L’érosion des pierres, l’accumulation de mousse, les craques donnaient aux lieux une aura intemporelle, une sensation apaisante d’éternité.

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Partout, des bouquets de fleurs magnifiques ajoutaient leurs couleurs aux feuilles d’automne des multiples arbres. Je pensai aux milliers de corps qui reposaient sous mes pieds dans cet endroit magnifique et calme. Il me sembla pendant un instant être en paix avec l’idée de la mort. La lumière basse de fin d’après-midi au travers des grands arbres ne fit qu’ajouter à la beauté du décor et je dus abandonner malgré moi l’idée des photos effrayantes et cette conviction profonde que les cimetières font peur. Accompagnez-moi dans ma visite du cimetière Saint-Charles...


L U M IÈ R E S IR R É E L

LES

Le soleil brille derri ère les haut s arbres et crée des jeu x d’ombres et de lumière à couper le souf fle...

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EN M ÉM O IR E D E TO I

r des Moi qui pensais trouve plutôt bouquets fanés. .. je trouve , déposés des bouquets pleins de vie vivant le par les proches, qui gardent souvenir des disparus.

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L A BE LL E SO LI TA IR E

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sur la Une fleur unique accrochée parle me fille tombe d’une petite quet: bou e encore plus qu’un énorm de itu de ça représente mieux la sol l’être disparu...


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C’est peut-être parce que je possède une (trop) grande empathie, mais cette statue-là me fait vivre une émotion intense... En tout cas, son expression faciale es t plus crédible que la plupart des comédiens qui jouent dans l’Auberg e du chien noir.

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LES SOIRÉES D’HALLOWEEN SONT PROPICES À DES MOMENTS FANTA STIQUES, POUR PEU QU’ON Y MET TE LES EFFORTS. ENTRETIEN AVEC MARIE - LYNE BE AUCHAMP, UNE PA SSIONNÉE QUI MET L’HALLOWEEN EN SCÈNE CHEZ ELLE DEPUIS ONZE ANS. Marie-Lyne, dis-moi comment ça a commencé? Pourquoi un maison hantée? Dans sa première version, c’était simplement un souper entre amis dont la thématique était l’imaginaire de Tim Burton. Nous avions aménagé la moitié du garage avec une mise en scène pour que les enfants qui passent l’Halloween puissent profiter aussi de notre thématique. Pour la deuxième année, c’était Harry Potter qui a été célébré, puis le monde de Disney, Mario Bros, Histoire de jouets. Depuis plusieurs années, nous exploitons la thématique de l’horreur qu’on remanie à chaque automne. Tout cela a pris une ampleur considérable. Maintenant, une partie de la maison et de la cour font partie du trajet, et nos visiteurs vivent une expérience théâtrale effrayante. La visite dure une dizaine de minutes. Dans chaque pièce, on retrouve des comédiens qui vont interagir avec les visiteurs pour leur donner une petite frousse.

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Vous attendez combien de personnes pour la seule et unique représentation de votre trajet, le 31 octobre? Nous attendons à peu près 1200 personnes, ce qui correspond à un rythme de plus de 200 personnes à l’heure, durant la soirée, à partir de 18 h. Et tout ça, c’est gratuit? Ça représente beaucoup d’efforts? Oui, c’est gratuit! Nous acceptons tout de même les dons. Ceuxci nous aident pour la prochaine édition de la maison hantée, et une partie est remise à des organismes de charité à SaintÉtienne. En termes d’efforts, ça nous prend plusieurs mois pour penser au concept et à le mettre en œuvre. On travaille avec une trentaine de bénévoles qui tiennent des rôles dans chaque pièce du trajet durant la visite, en plus de ceux qui nous aident pour les décors. Nous sommes aussi chanceux de pouvoir compter sur plusieurs partenaires et commanditaires qui nous permettent


d’obtenir du matériel à bas prix ou encore de donner des prix, des bonbons et du café aux personnes qui participent. Nous avons aussi un photographe professionnel sur place. Et les budgets? Personnellement, j’investis près de 5000$ par année pour le projet… en plus du temps qu’on y met, mon conjoint et moi! Cette année, nous avons enregistré une OSBL, ce qui nous permettra d’avoir plus facilement accès à des subventions ou d’autres sources de financement. C’est pour tout le monde? C’est pour tous les âges… mais c’est tout de même effrayant! Les comédiens ajustent leur niveau d’horreur à la clientèle présente dans chaque pièce. Comment je fais pour aller vous voir? Est-ce qu’il faudra que je fasse le pied de grue à partir de 8 h le matin pour avoir une place? Il y a à peu près une heure d’attente, mais pour vous faire patienter, il y a des conteurs qui vous accompagnent près d’un baril de feu dans la file. Ils racontent les légendes qui sont mises en scène durant le trajet. Les adultes peuvent arriver plus tard, après 21 h, une fois que les enfants sont passés.

Comment vos voisins trouvent l’expérience d’être à côté d’une maison hantée qui remporte autant de succès? C’est certain qu’ils passent leurs réserves de bonbons plus rapidement et que ça fait beaucoup d’achalandage dans la rue, en plus des travaux qu’on réalise sur le terrain pour préparer l’événement. Nous sommes chanceux, car l’un d’entre eux est commanditaire de l’événement, alors c’est plus facile! Grâce à notre succès et à la reconnaissance que nous avons pour la qualité de l’événement, nous aurons la chance de déménager l’activité sur un immense terrain à Saint-Étienne l’an prochain. Le défi sera tout autre, et on croit pouvoir accueillir encore plus de monde, tout en laissant nos voisins trainquilles… Je constate que ton conjoint s’implique dans le projet. Vous faites quoi dans la vie? Je travaille dans le domaine du design d’intérieur et mon conjoint est peintre en bâtiment… On peut dire que vous êtes dans vos cordes, même dans vos loisirs! SURV EIL L E Z L A M AISON H A N T ÉE DE S AIN T- É TIENNE EN 2017, JE CROIS QUE CE SER A À COUPER L E SOUFFL E!

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