Nos temps de pauses
D’une page à l’autre, cette nouvelle édition du magazine T vous propose de partir à la rencontre de créateurs, mais aussi de lieux intimement liés à l’univers culturel de Tectona. Nous nous sommes rendus en Suisse alémanique, à Zoug, une bourgade située entre lac et montagne. Là, nous avons découvert le nouveau restaurant Più pour lequel Tectona a aménagé la terrasse avec la collection Clubhouse dessinée par BIG-GAME. Aux Pays-Bas, nous avons interrogé la créatrice Wieki Somers afin qu’elle nous raconte la genèse de la col lection Grasshopper, imaginée pour Tectona en 2010 ou comment une sauterelle montée sur ressort s’est transformée en un mobilier à la fois élégant, ludique et robuste. Un moment qui nous a semblé propice à une visite dans l’Atelier Tectona en Normandie, afin d’y partager les secrets de fabrication du banc Muse, une création d’Isabelle Baudraz pour le Musée National Picasso – Paris, mise au point et éditée par Tectona.
Le voyage se poursuit en compagnie du paysagiste espagnol, Luis Vallejo, grand spécialiste des jardins hispano-mauresques. À Marrakech, nous nous sommes rendus dans l’oasis luxuriante qu’il a conçue pour le Royal Mansour et qu’il a aménagée avec du mobilier Tectona pour, selon ses mots, « la pureté des lignes et la durabilité du bois ». Un choix partagé par de nombreuses institutions culturelles dont Tectona est partenaire, depuis sa création en 1977.
Pour rester dans cet univers placé sous le signe de la détente et du confort, nous avons réalisé une sélection parmi nos bancs les plus emblématiques.
Enfin, nous avons souhaité rendre hommage au pho tographe Eric Poitevin qui nous a fait l’amitié d’exposer dans nos boutiques une partie de son travail consacré aux plantes modestes, saisies à la manière d’un herbier.
Symphonie végétale
Rencontre avec Luis Vallejo
Les jardins sont, paraît-il, la face visible du Paradis. L’oasis verdoyante du Royal Mansour, à Marrakech, ne fait pas mentir le dicton. Cet espace merveilleux, où l’infinie palette des verts - tendre, sauge, émeraude… - rencontre l’azur du ciel et l’ocre des murs, le confirme.
Le paysagiste espagnol Luis Vallejo a signé ici une symphonie végétale, où la splendeur du Maroc vibre au rythme de l’héritage andalou et d’un goût de l’épure venue du Japon.
Le Royal Mansour, à Marrakech, n’est pas un hôtel. Imaginez plutôt, à quelques pas du tumulte de la place Jemma el-Fna, une ville dans la ville. Ou plutôt un immense jardin, dans lequel se blotissent, derrière leurs façades brutes, les plus beaux riads de l’hôtellerie d’aujourd’hui. Partout, autour, le bruissement des fontaines, le chant des oiseaux, la danse apaisante des branches d’oliviers, palmiers et citronniers caressées par la brise.
« Chaque jardin appartient à l’endroit où il se trouve, à son histoire et à sa culture. Ici, je me suis inspiré des paysages agricoles marocains, des vallées du Ziz et de la Todra, et bien sûr des jardins traditionnels arabes, avec leur système d’irrigation savants, leurs patios, leurs vergers… », explique Luis Vallejo. Le paysagiste sait de quoi il parle. Né à Madrid, grandi à côté d’un père pépiniériste, Luis Vallejo connaît tout de la beauté légendaire des jardins andalous, à commencer par celui de l’Alhambra de Grenade.
Ce spécialiste des pays chauds, qui œuvre de SaintTropez aux Émirats arabes en passant par Tel Aviv et Majorque, n’a pas son pareil pour transformer des terres arides en Eden de tranquillité. Question d’ingénierie, bien sûr. Mais surtout de sensibilité.
À la maîtrise au cordeau des jardins à la française, admirable, Luis Vallejo préfère une certaine idée de la liberté, même si, dit-il, « quand on livre un chantier, le principal, c’est de trouver le jardinier qui saura poursuivre l’œuvre ». Car un jardin n’est jamais fini : chaque saison est différente. Chaque année apporte ses surprises.
À la manière d’un artiste, il apporte aujourd’hui ses retouches, suit les évolutions, prodigue ses conseils sur l’un des plus beaux (et des plus secrets) spots de Marrakech. Et parce qu’il s’agit d’un espace de promenade, voire de méditation, les jardins occupent trois espaces principaux : la médina, la piscine et le potager, ce dernier étant celui qu’il a choisi pour le mobilier en Tectona : “la pureté de ses lignes, la durabilité de son bois, étaient essentielles”.
Pour profiter pleinement de ces espaces privilégiés, des perspectives pensées une à une, chaque assise, chaque banc doit savoir se fondre dans le tableau tridimensionnel que Luis Vallejo a imaginé. Issu d’une famille aussi nombreuse que sensible – la plupart de ses huit frères et sœurs ont fait le choix de la musique – Luis Vallejo n’en trace pas moins un chemin singulier, qu’il s’agisse de clients privés
comme des créations qu’il signe pour les hôpitaux espagnols de Burgos, de Madrid et Valladolid.
Ce sens du détail, c’est aussi le Japon qui l’a nourri. Au milieu des années 1960, son père se rend aux États-Unis pour assister à une conférence sur l’ingénierie paysagère. Il en rapporte quelques livres : pour Luis Vallejo, qui les conserve aujourd’hui précieusement, c’est une révélation.
Son goût de l’harmonie du bonsaï en fait aujourd’hui l’une des références mondiales. Sa collection, accueillie au sein du « musée vivant » d’Alcobendas qui porte son nom, figure parmi les plus belles au monde. Cette passion lui vaut, en 2008, d’être décoré de l’Ordre du Soleil Levant, la plus grande des distinctions décernées par le gouvernement japonais à un citoyen étranger promouvant la culture nippone.
Si chaque jardin s’enracine d’abord dans le territoire qui est le sien, Luis Vallejo apporte au fil de ses chantiers sa signature unique. Un enracinement local revendiqué, mais aussi le goût de l’ailleurs et du temps long : un métissage discret qui, du Maroc à la Provence et de l’Orient à la péninsule ibérique, ne manque pas d’émerveiller. En orchestrant sous le signe de la nature le dialogue des identités.
Restaurant Più
Une pépite entre lac et montagnes
Le magazine T vous invite à Zoug (Zug en allemand), une bourgade pittoresque située en Suisse alémanique, entre Zurich et Lucerne, en bordure du lac de même nom. Réputée pour sa vieille ville historique aux rues étroites et sinueuses, la ville incite à la flânerie, au doux farniente par les belles soirées d’été ou encore à profiter du plus romantique des couchers de soleil sur le lac.
© Sarah Vonesch PhotographyUN ÉCRIN ARCHITECTURAL
Ouvert officiellement le 1er juin 2022, le restaurant Più a élu domicile au centre de la ville, dans le majestueux hall central de l’ancienne poste ainsi que sur la Place de la Poste. Classée « monument historique » depuis 1995, la poste est l’un des bâtiments emblématiques de la ville, remarquable par son architecture néoclassique dont témoignent sa façade et son perron. Créé par le groupe italien Bindella, Più Zoug est le quatrième Più ouvert en Suisse. Sa carte généreuse –Più signifie « plus » – s’inspire de la cuisine classique napolitaine tout en donnant libre cours aux influences de la gastronomie contemporaine.
DOLCE FARNIENTESituée sur la Place de la Poste, la terrasse se prête idéa lement aux déjeuners et aux dîners entre amis dans une ambiance particulièrement conviviale. Pour le mobilier, le choix de Nader Interior s’est porté sur la collection Clubhouse, conçue par BIG-GAME pour Tectona, en raison de son design épuré mais chaleureux, fonctionnel et facile d’usage et aussi par la noblesse de son bois : le teck premium de Tectona. Ainsi, les chaises et les tables résistent tant à l’ensoleil lement qu’à la pluie. Ici, pas de collage, mais des assemblages mécaniques de pièces de bois massif par tenon et mortaise qui permettent de fabriquer un mobilier extrêmement durable et solide. L’envergure limitée du piètement des tables, non seule ment en limite l’encombrement, mais elle permet aux jambes de ne pas rencontrer d’obstacle. Quant à la structure des chaises, elle permet de les empiler facilement.
UN DESIGN TRANSALPIN
Confié à Nader Interior, l’aménagement du restaurant (120 couverts), du café bar (42 places) et de la terrasse (64 couverts), décline un mobilier fonctionnel au design recherché tant par la noblesse des matériaux que par la pureté des formes. Ainsi, le mobilier de facture contemporaine rend hommage à la rigueur du design helvétique dans une subtile alliance avec la Grandezza italienne dont témoigne l’utilisation du marbre, de bois massif tel que le teck premium de Tectona, ou encore de la pierre noire taillée abritant le four à pizza.
Depuis plus de vingt ans, Tectona s’est imposé dans l’univers du design contemporain en accueillant dans ses ateliers de nombreux jeunes créateurs parmi les quels Ronan et Erwan Bouroullec, Pierre Charpin, Inga Sempé, Barber & Osgerby ou encore Christophe Delcourt… Autant de noms qui, depuis, se sont imposés sur la scène internationale du design. Depuis 2017, cet engagement a vu la collaboration entre Tectona et l’ÉCAL de Lausanne avec des éditions de mo bilier créé par des étudiants sortant de la célèbre école, dont les trois membres de BIG-GAME. Après leur diplôme, ils fondent en 2004, leur studio de design. En 2017, à la demande de Tectona, ils créent la collection Clubhouse qu’ils ont enrichi d’une version en aluminium en 2021. Ce dialogue entretenu avec de jeunes designers participe de la vitalité et du dynamisme de la marque tout en valorisant son savoir-faire traditionnel, au service de la création contemporaine.
TECTONA & BIG-GAMEEric Poitevin
Chambre à part
Paysages, portraits, natures mortes : à la fois inclassables et reconnaissables au premier coup d’œil, les images du photographe Éric Poitevin explorent un univers réclamant du temps long comme, parfois, une vitesse bienvenue. Exposé chez Tectona à titre amical, son travail est simplement fascinant.
Photographe du singulier, son travail réfute le genre. Nulle affèterie dans le cadre. Échappant aux étiquettes et aux oxymores, Éric Poitevin, classe 1961, vit et travaille là où il est né. Un petit village du nord meusien, aux confins de la Meur the-et-Moselle. Seulement douze kilomètres séparent son berceau de sa chambre. Comprendre son atelier, installé là par attachement mais aussi, par nécessité quand, à ses débuts, il fallait composer avec une écono mie de « survie ». Non pas qu’il n’ait jamais voyagé, vu le monde et capté l’ailleurs. Il a juste continué à produire ses images avec peu de moyens sans trop en souffrir. « J’ai toujours aimé non pas être isolé mais à distance… »
Ses débuts, justement. Rien de moins que la Villa Médicis, à Rome, en 1989. Il y réalise un petit ensemble de por traits de religieuses et de cardinaux, en noir et blanc. Deux ans plus tard, Éric Poitevin expose. Bruxelles. Bordeaux. Genève. Metz. Athènes. Paris. Entre cimaises et musées, le voici intégrant les collections du Frac (Fonds régional d’art contemporain), acheté et montré au Luxembourg, à Lisbonne…
L’homme enseigne aussi aux BeauxArts de Paris. Tire-t-il une satisfaction de cette transmis sion ? « La satisfaction est un mot, « un sentiment » que je n’éprouve pour ainsi dire jamais et qui n’a pas sa place ici. Accepter d’enseigner est une grande responsabilité. C’est parfois « ingrat » mais égale ment une source de plaisir très privilégié autour de questions, d’enjeux partagés. L’idée étant d’ac compagner au mieux des jeunes gens s’intéressant à l’art, décidés le plus souvent à devenir artistes ».
Retour à l’atelier mosellan pour évoquer et la méthode et le choix du travail à la chambre qui conduit à réflé chir, à anticiper l’image, à la construire. L’improvisation
ou la déambulation sont impossibles. « La chambre met dans un rapport à l’espace qu’aucun appareil, me semble-t-il, ne permet. Le coût de production notamment en format 20 X 25 peut agir comme un frein, et oblige à des choix. Je trouve ça assez sain. Tous ces paramètres engendrent un état de conscience et créent des conditions d’apparition de l’image qui m’intéressent ». À l’opposé, Éric Poitevin ne cache pas opérer au portable. « Si la chambre 20 X 25 est synonyme de lenteur, de temps réfléchi et sédimenté, le portable procure la vitesse et cer taines images en ont parfois besoin ».
Auteur de nombreux ouvrages, son premier livre Le chemin des hommes réunissait cent portraits en noir et blanc d’hommes ayant pris part à la guerre de 14-18. « Il s’agissait d’une de mes premières séries d’images ». C’était en 1987, aux Éditions Cenomane, tout juste fondées, « un petit éditeur enthousiaste et très courageux ». Ensuite, il y eut no tamment l’Anatomie d’une collection, illustrant une exposition des pièces his toriques du Musée de la Mode Galliera, ou Servez citron avec les Troisgros père et fils. Le dernier paru, intitulé Je plume rai les canards en rentrant, est sorti voilà quelques mois « à l’occasion d’une exposition person nelle qui vient de s’achever au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Il est édité par les magnifiques éditions Macula » Éric Poitevin est soutenu, promu, par trois galeries de premier plan : Bernard Jordan à Paris, Christian Egger à Neuchâtel en Suisse et Albert Baronian à Bruxelles.
C’est par amitié, « que je qualifierais aujourd’hui d’an cienne » , nouée avec Arnaud Brunel, qu’il sait amateur et collectionneur de photos, qu’Éric Poitevin a accepté que son travail soit montré chez Tectona.
Secrets de fabrication
fabrication
Aujourd’hui, Tectona vous ouvre les portes de son atelier afin de partager les étapes de la fabrication du banc modulable « Muse ». En 2017, le Musée National Picasso – Paris demande à l’ÉCAL, la célèbre école suisse de design, d’organiser un concours afin de renouveler les assises du musée.
Le projet de la jeune designer Isabelle Baudraz est retenu, sa mise au point et sa fabrication sont confiées à Tectona. Réalisé en chêne, ce banc allie les savoir-faire traditionnels de la menuiserie et de l’ébénisterie utilisés par Tectona à la précision de la taille par commande numérique.
Depuis le tronc d’arbre jusqu’au banc, toutes les étapes du débit du bois au produit final.
Du tronc à la latte d’assise
Le tronc est débité transversalement à la scie en billes, puis longitudinalement en plots. La coupe d’un plot duquel sont extraites les lattes d’assise du banc montre successivement de l’extérieur vers le cœur :
1. l’écorce et l’aubier soit le jeune bois en formation, tous deux étant inexploitables en menuiserie.
2. les dosses, les faux quartiers, les quartiers (ou mailles pour le chêne) d’où le cœur est ôté car sujet aux fissures. Selon cet ordre, les lattes sont débitées des plus petites aux plus grandes.
DÉBIT D’UNE LATTE D’ASSISEÉlaboration des lattes
Une fois les lattes obtenues, quatre interventions se succèdent :
1. le rabotage pour leur donner un aspect régulier et droit;
2. le toupillage pour transformer l’arête longitudinale de la latte en moulure en forme de demi rond;
3. le chantournage pour découper des demi ronds en creux sur la moulure;
4. la taille en chanfrein pour abattre les arêtes vives sur les angles droits de la latte;
Au final: Muse !
Les lattes sont assemblées entre elles par double tenons et mortaises, qui leur assurent la robustesse recherchée pour un usage destiné au grand public, elles sont ensuite fixées à leur support transversal par des vis fichées dans des chevilles en bois, l’ensemble reposant sur quatre pieds en chêne.
Les modules obtenus peuvent être réunis deux par deux, ou trois par trois, formant ainsi des îlots d’assises de formes variées.
Des
Bancs pour toute la
vie !
Banc GlenwoodQu’ils soient en teck ou en aluminium laqué, les bancs de Tectona répondent à une seule et même exigence : s’inscrire dans la durabilité. Le choix de travailler le teck en sections entières, de conserver les techniques d’assemblage à l’ancienne, comme le chevillage par tenons et mortaises sont les garants de la solidité de ces bancs. La même exigence technique est appliquée dans l’utilisation de l’aluminium laqué, naturellement insensible à la corrosion.
Circle Bench, point de vue sur 360°
Le banc idéal pour profiter d’un panorama total ! Il est l’un des plus beaux porte-parole du savoir-faire exigeant mis en œuvre chez Tectona : les traverses du dossier et les lattes de l’assise sont découpées en forme dans le teck, un procédé d’ébénisterie qui assure au banc sa parfaite stabilité et sa solidité à toute épreuve.
Banc 1800 en transparence
En 2006, Tectona réalise son premier meuble en aluminium laqué en rééditant un banc, à l’origine en fer forgé de style Directoire. La finesse et l’équilibre de sa structure en aluminium laqué, bleu-gris ou noir, dotent d’une grâce aérienne ce banc qui, depuis, a inspiré la collection 1800.
Tecto
inspiré des charpentes traditionnelles
Ici, la beauté naturelle du teck est mise en valeur par l’agencement des lattes de bois qui dessine une construction à la fois stricte et légère, simple et sophistiquée, classique et contemporaine. L’assemblage chevillé des tenons et des mortaises, les bouchons de bois dissimulant les vis témoignent du savoir-faire mis en œuvre par l’atelier Tectona.
Design : Edward Barber & Jay OsgerbyExbury
un grand classique
toujours d’actualité
Depuis sa création en 1977, Exbury est devenu un grand classique de Tectona. Ses sections particulièrement imposantes en teck sont d’un seul tenant. Elles sont assemblées par tenons et mortaises, selon les règles de l’ébénisterie. Avec son élégance intemporelle, Exbury défie le temps et les modes.
Wieki Somers imagination & délicatesse
Dénicheur de talents, Tectona a notamment collaboré avec le Studio Wieki Somers (Dylan van den Berg & Wieki Somers) qui combine dans ses projets fantaisie et rigueur, confort, fonction, technique et poésie. Un sens aigu des formes et de la légèreté du mouvement que l’on retrouve dans ses vases qui a séduit Tectona.
C’est lors d’un séjour à la montagne que Wieki Somers a eu l’idée de sa collection Grasshopper. La designer dévoile les secrets de fabrication de cet ensemble intemporel édité en 2010 et composé de deux tables et d’une chaise, qu’elle a développé avec un soin particulier.
© Anne TimmerQuel est le concept de la collection Grasshopper ?
La posture élancée de cette ligne est inspirée d’une sauterelle montée sur ressorts.
Nous voulions concevoir une collection qui puisse s’intégrer dans un cadre traditionnel ou plus contemporain. Des meubles fabriqués avec des matériaux durables, mais aussi légers et élégants, qui aient la solidité d’un marteau et l’immatérialité d’une feuille de papier. Le métal perforé permet au soleil de jouer avec ces perforations tandis que la pluie passe au travers sans laisser de trace.
Notre pratique consiste à trouver l’émerveillement et le merveilleux dans le quotidien, à nous de révéler les qualités cachées de cet ordinaire.
Comment avez-vous combiné la fantaisie et la technologie, deux valeurs qui vous sont chères, dans cette collection ?
Nous expérimentons des matériaux et des techniques pour créer des œuvres qui ont du sens et qui déclenchent l’imagination des utilisateurs. Notre approche est caractérisée par une combinaison d’inventions techniques et de sensibilité à la forme et au matériau.
Chaque objet célèbre le processus de production qui a mené à sa conception et en même temps, nous essayons de cacher l’ingéniosité du système pour laisser la fantaisie s’exprimer.
La forme des pieds et la couleur verte sont deux signatures de Grasshopper. Comment en êtes-vous arrivée à ces choix ?
Tout est parti d’une sauterelle que nous avons observée de près lors d’un séjour à la montagne.
Ses pattes longues et étroites qui pointent élégamment vers le sol, leur position gracieusement inclinée ont inspiré le piètement des tables et de la chaise.
Des formes à la fois élégantes et robustes. Nous voulions concevoir une collection qui soit légère pour les yeux et pas trop intrusive, mais qui soit aussi solide, et qui associe confort et stabilité. Évidemment, la couleur verte choisie pour cette collection est aussi une référence directe à la carnation de la sauterelle.
Cette collection semble également inspirée par le modernisme d’après-guerre, une époque importante de l’histoire du design… Effectivement, la forme de la chaise sauterelle peut rappeler les meubles des années 50 avec son piètement oblique, sa teinte surannée et une forme d’élégante simplicité. Pour pour être honnête, nous n’avons jamais considéré ces références historiques pendant le processus de conception, mais bien souvent le design se surprend lui-même et l’on découvre ces clins d’œil a posteriori…
Plus généralement dans vos projets, la nature est-elle une source d’inspiration ?
Avec ses formes imprévisibles et sa relation ambiguë avec l’homme, la nature est une inspiration sans fin, plus ou moins directe en fonction des projets.
Dans ce cas, les sauterelles ont été une source directe. Elles semblent vulnérables, cassables, comme de petites branches, mais elles sont aussi capables de créer une sorte de camouflage incroyablement raffiné, visant à la protection, la séduction, la prédation. Tant de complexité cachée dans une minuscule bête, quel design incroyable !
Mobiliers choisis
Marque de référence pour le mobilier d’extérieur, Tectona met également en œuvre son savoir-faire traditionnel en ébénisterie, pour des pièces d’exception destinées à des aménagements intérieurs. Quatre créations illustrent cet engagement au nom du beau, du métier et du goût pour un art de vivre sublimé.
.01
De l’extérieur...
Glenwood, à l’épreuve du temps
Inspiré du mobilier traditionnel anglais, Glenwood est conçu pour la vie au grand air. Il doit son confort à son assise large et profonde, à son dossier suffisamment haut pour soutenir le dos et à ses accoudoirs légèrement incurvés. Sa durabilité et sa solidité proviennent de l’assemblage des différents éléments par tenons et mortaises chevillés, ainsi que du façonnage de ses pieds, taillés d’un seul tenant dans la masse du teck.
Batten, l’élégance contemporaine du teck
Conçue en 2017 par le duo de designers THINKK Studio, la collection Batten (fauteuil et tables) s’inscrit dans l’évolution du goût pour la vie au grand air, désormais élargie à la ville et à ses terrasses. Réalisée en teck, cette collection allie la sobriété contemporaine de son architecture à la mise en valeur du bois travaillé en larges lattes selon le savoir-faire traditionnel de Tectona.
... à l’intérieur.
Biblos,
pour l’amour des livres
Imaginée par Alexis de La Falaise (1948-2004), cette bibliothèque d’intérieur, montée sur roues et tournante, est réalisée en teck verni et satiné. Sa forme en obélisque ajourée se prête à un accès rapide aux ouvrages, quelle que soit leur taille, répartis de la base au sommet, allant des grands livres d’art jusqu’aux petits romans fétiches.
Grande
Écurie, si Versailles
vous était conté…
Cette banquette a été inspirée par deux bancs en chêne appartenant aux collections patrimoniales du château de Versailles. Le premier est passé des écuries du château royal de Saint-Cloud au château de Versailles en 1855, le second figure dans l’inventaire des Petites Écuries de Versailles. De facture simple, elle a été adaptée par l’Atelier Tectona aux usages des particuliers mais aussi du grand public, dont celui du château de Versailles. Ainsi, le bois de chêne a remplacé le velours de l’assise, désormais plus large et plus confortable.
Tectona Maillon culturel
Depuis sa création en 1977, Tectona applique et transmet au fil des années son savoir-faire unique en matière de mobilier. Sa renommée tient non seulement à un style à la fois classique et contemporain, mais aussi à la solidité et à la durabilité de ce mobilier. Des qualités recherchées en particulier dans les lieux ouverts au public, tels que les musées ou encore les parcs et les jardins d’institutions prestigieuses.
1977
Paris, Musée Rodin
En 1977, le banc Glenwood est choisi pour accueillir les visiteurs du jardin du musée Rodin à Paris. 45 ans plus tard, ce même banc, sans avoir pris une ride, propose une halte confortable, non seulement à Paris dans ce même jardin, mais également dans les allées du parc de Chambord.
1992 Bordeaux, Musée d’Art Contemporain
En 1992, Tectona édite le banc dessiné par Andrée Putman pour le CAPC Musée d’Art Contemporain de Bordeaux.
2020
2017
Paris, Musée Picasso
2021
Rome, Villa Médicis
En 2021, Tectona s’associe à la Villa Médicis, haut lieu de la culture entre classicisme et art contemporain. Désormais les visiteurs des jardins de la Villa, peuvent profiter de l’ombre d’un arbre centenaire en se reposant sur « Circle Bench » ou profiter du panorama exceptionnel offert sur la Ville Éternelle, depuis l’accueillante chilienne « Copacabana ».
Château de Versailles
Depuis 2020, la banquette Grande Écurie-Versailles jalonne le parcours des visites du château de Versailles.
Réalisée et éditée par Tectona, son style s’inspire du mobilier de la maison Jacob-Desmalter, principal fournisseur des palais au milieu du XVIIIe siècle. Cette édition résulte du partenariat entre le château de Versailles et Tectona.
À la suite d’un concours organisé en 2017 conjointement par l’ÉCAL et le Musée national Picasso – Paris, le banc Muse, imaginé par la designer Isabelle Baudraz est choisi pour renouveler les assises du musée. Mis au point par l’Atelier Tectona, ce banc modulable en chêne est intégré au catalogue de la marque.
Banc Plateforme 10
© Daniela Droz & Tonatiuh Ambrosetti
Hyères, Villa Noailles 2022
Lieu de résidences d’artistes, la Villa Noailles organise tous les étés depuis 2006, un concours ouvert à dix jeunes designers, leur offrant une vitrine et un accompagnement unique. Dans le cadre de son engagement vis-à-vis de la jeune création et des lieux culturels où elle s’exprime, Tectona a investi le parvis de la Villa avec une véritable icône du design : le parasol Roma.
Lausanne, Plateforme 10
Le 18 juin 2022, Plateforme 10 a ouvert officiellement ses portes au public. Ce gigantesque pôle culturel couvre quelque 25 000 mètres carrés à Lausanne et regroupe trois musées cantonaux ainsi que deux fondations. Partenaire de cet immense projet dès 2019, Tectona a organisé un concours international de design pour la création d’un banc destiné à accueillir le public dans les salles de Plateforme 10.
Pierre Charpin, lauréat de ce concours, a imaginé ce banc, réalisé par Tectona, dans des sections en chêne massif, dont l’évidente simplicité s’efface avec élégance devant les œuvres exposées.
Retrouvez-
nous !
France
Vente en ligne www.tectona.fr info@tectona.fr
Magasins Paris 36, rue du Bac 75007 Paris Tel + 33 1 47 03 38 05 paris@tectona.fr Lyon 8, rue Antoine de Saint Exupéry 69002 Lyon Tel + 33 4 78 37 05 05 lyon@tectona.fr
Vente à distance Téléphone +33 1 47 03 05 05
Saint-Rémy de Provence 7, avenue Albin Gilles 13 210 Saint-Rémy de Provence Tel +33 4 32 62 05 05 saintremy@tectona.fr
Vallauris 3015, chemin Saint-Bernard 06225 Vallauris Tel + 33 4 92 96 92 29 vallauris@tectona.fr
Suisse
Vente en ligne www.tectona.ch suisse@tectona.ch
Espagne
Vente en ligne www.tectona.es madrid@tectona.es
Vente à distance Téléphone +41 22 700 10 10 Vente à distance Téléphone +34 91 781 18 45
Courrier 36, rue du Bac - 75007 Paris
Doudeville (Normandie)
Z.A. de Colmont 76560 Doudeville Tel + 33 2 35 95 79 20 entrepot@tectona.fr Sur rendez-vous
Magasin Nyon Avenue Viollier, 4 - 1260 Nyon Tel + 41 22 700 10 10 suisse@tectona.ch
Magasin Madrid
Calle de Claudio Coello, 22 28001 Madrid Tel + 34 91 781 18 45 madrid@tectona.es
Italie
Vente en ligne www.tectona.it milano@tectona.it
Vente à distance Téléphone +39 02 65 34 23
Magasin Milan Via della Moscova, 47/A 20121 Milan Tel + 39 02 65 34 23 milano@tectona.it