Projet de Fin d'Etudes : PORT DE BREST - La rade dans le quotidien des brestois

PROJET DE FIN D’ETUDES EN PAYSAGE (PFE)

PORT DE BREST – La rade dans le quotidien des brestois

Thibaut QUÉMÉNER

23 juin 2020

Projet de Fin d’Études Diplôme d’État de Paysagiste 2019 / 2020 Thibaut QUÉMÉNER

PORT DE BREST La rade dans le quotidien des brestois

Résumé La métropole de Brest est complètement liée à la mer dans l’imaginaire collectif, à raison puisque géographiquement la mer est partout à Brest. Mais pourtant, au quotidien, le lien direct entre les brestois et leur mer est infime. En effet, Brest est un port militaire depuis 1631, et par conséquent le littoral occupé par la base navale est interdit au public.

Mais Brest est aussi un port de commerce et d’industrie actif et là encore des mesures de sécurité qui sont apparues au début des années 2000 ont exclu le public de cette zone portuaire qui couvre la majorité du trait de côte de la ville.

Sur la petite partie restante, une nouvelle dynamique a commencé, les restaurants et cafés sont de plus en plus nombreux à s’installer. Pour autant l’espace public, les quais, restent des espaces de stationnement gratuit où la voiture prend toute la place. Grâce à une stratégie des transports à l’échelle de la rade et à la mise en place d’un service de navette transrade, les quais pourraient trouver de nouveaux usages, pour que le port soit plus intégré au centre-ville.

Une promenade portuaire qui relie les deux pôles attractifs déjà existants, la Marina du Château au pied du centre-ville et le port de plaisance du Moulin Blanc, vient traverser les différentes entités paysagères qui font l’identité de Brest.

En toute sécurité, les promeneurs pourront se rapprocher et découvrir les activités du port jusqu’alors retranchées sur elles-mêmes. L’identité portuaire de Brest se verra donc mise en valeur et complètement assumée.

3

Remerciements Je tiens à remercier l’équipe enseignante de l’ensap Bordeaux pour leur implication dans le suivi de mon travail et plus particulièrement Hélène Soulier et Guillaume Laizé pour leur investissement sans faille dans ce contexte si particulier. Je remercie également les différents acteurs brestois pour l’intérêt qu’ils ont porté à mon projet : Pascal Le Berre (chef de projets aménagement et développement portuaire de la Région Bretagne), Jean-Christophe Hattenville (direction des équipements de la CCI de Brest) et Eric Alainmat (responsable de l’unité de gestion des projets à Brest Métropole). Enfin, un grand merci à Clément de Coninck (ingénieur structure chez BETOM ingénierie) pour ses recommandations précises concernant la faisabilité technique de l’ouvrage.

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Date de soutenance : 23 juin 2020

Membres du Jury : Claire Gilot, Hélène Soulier, Rémi Bercovitz, Cyrille Marlin, Yann Nussaume

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6

Sommaire : I/ OÙ EST LA MER À BREST ?........................................................................8

- Brest : la métropole océane.............................................................................8 - Le paradoxe de la mer perdue.........................................................................8 - Le port de commerce et d’industrie : un lieu peu fréquenté.......................9

II/ UNE IDÉE SIMPLE, UN CONTEXTE COMPLEXE.....................................11

- Une volonté de relier deux espaces connus par un espace mal connu....11 - Un cadre réglementaire bien spécifique......................................................12 - Vers plus de perméabilité...............................................................................13 - La problématique de l’automobile : Une stratégie des transports à l’échelle du Pays de Brest...............................................................................13

III/ LA PROMENADE PORTUAIRE : PLUS QU’UN SIMPLE ITINÉRAIRE.....15

- Un port aux multiples facettes......................................................................15 - Schéma directeur : le port, un territoire à redécouvrir..............................16 - Un port de centre-ville en 2020......................................................................18 - Une nouvelle ouverture sur le port.............................................................. 24 - La forme de radoub n°1 : un patrimoine vivant à faire découvrir............ 34 - Une zone portuaire moins opaque............................................................... 36 - La continuité du parcours............................................................................. 44 - Intégrer la promenade dans un réseau....................................................... 46 - La stratégie végétale..................................................................................... 48

CONCLUSION............................................................................................. 50

I/ OÙ EST LA MER À BREST ?

Brest : la métropole océane Dans l’imaginaire collectif, Brest c’est la ville de l’Ouest, la ville du bout du monde, la ville intimement liée à la mer.

Et quand on regarde la carte cela parait évident, Brest est géographiquement uni à l’océan par sa rade et son goulet qui forme la porte d’entrée vers l’ailleurs. C’est cette position stratégique, au bord de ce plan d’eau de 180 KM², protégée par la Presqu’île de Crozon au sud et ouvert sur l’océan par un goulet large de moins de 2 KM qui a décidé les romains à bâtir ici au IIIème siècle la première citadelle de Brest. Mais c’est en 1631 que Brest prend définitivement un tournant militaire lorsque Richelieu décide de faire de Brest un port militaire. Depuis, l’histoire continue et encore aujourd’hui la Marine est omniprésente sur le territoire brestois.

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Rade de Brest

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MER D’ISOISE

10 KM

Baie de Douarnenez

Carte du territoire.

Le paradoxe de la mer perdue Mais si pour la plupart des gens Brest est une ville maritime qui vit au rythme des marées, la réalité n’est pas aussi évidente. En premier lieu, un élément géographique sépare la ville de la mer ; il s’agit de la topographie très marquée autour de la rade. Le centre-ville est construit sur un plateau dominant la mer, créant une séparation naturelle avec des falaises qui créent un dénivelé d’au minimum 20 mètres et pouvant dépasser les 60 mètres par endroit entre le niveau de la mer et le haut de la falaise.

Cette première barrière naturelle est complétée par une occupation du front de mer en pied de falaise ou de rempart ne laissant que très peu de place à l’espace public. Le premier port militaire s’était construit sur les rives de la Penfeld, un fleuve côtier qui se jette dans la rade en séparant la ville en deux. Avec le temps, ce port s’est développé et est venu coloniser la totalité de la surface des rives puis s’est étendu à l’extérieur de l’estuaire, sur l’ouest de la rade. Aujourd’hui, l’arsenal et la base navale occupe une surface côtière extrêmement importante et prive donc les civils de ce rapport à l’eau. Néanmoins, depuis quelques années la Marine a cédé plusieurs espaces à la collectivité et ces lieux sont devenus des espaces publics très appréciés des brestois ; il s’agit de la Marina du Château cédé en 2009 et ramenant la mer à proximité immédiate du centre-ville. Cette opération plus que symbolique a été suivie par la réhabilitation des ateliers des Capucins en 2017, un nouvel espace de vie pour les habitants de la métropole.

8

Plage du Moulin Blanc 1964 Port de plaisance du Moulin Blanc

la Penfeld

1962

1974

1901 1866

1976 1928

1948

Nouvelle promenade du polder

Marina du Château 1954

Pêche Plaisance Passagers

2017

Marchandises diverses

Ciment Alimentation bétail Huile

Conteneurs Viande congelée

Réparation navale

Sable Ferraille Hydrocarbures Gaz liquide

Nouveau polder des Energies Marines Renouvelables (EMR)

Légende :

Courbes de niveau (5 M)

Bâtiments

Rade de Brest 1866

Carte du site.

Terrain militaire

Ville haute Polder Parcs, jardins, squares Date de poldérisation

Périmètre de l’AVAP Front de mer accessible au public N

0

800 M

En plus de ces deux obstacles, un troisième vient sérieusement éloigner un petit peu plus encore les brestois de leur mer. Le port de commerce et d’industrie vient enfoncer le clou et priver de front de mer les brestois sur plusieurs kilomètres de rivage. C’est cet espace auquel nous allons nous intéresser plus particulièrement. Il faut également noter que le port a été gagné sur la mer, une poldérisation a été opérée pour gagner de la surface au pied des falaises à partir du XIXème siècle et qui se poursuit encore aujourd’hui avec l’aménagement d’un polder en cours pour accueillir les entreprises spécialisées dans les énergies marines renouvelables. Le résultat de ces travaux titanesques est qu’au lieu d’avoir directement la mer au pied des falaises, la mer s’éloigne encore un petit plus au-delà d’un terreplein occupé par les activités économiques du port de commerce et d’industrie.

Même si ce problème paradoxal d’un manque de mer à Brest est bien connu par les élus qui s’attachent à la résoudre par certaines opérations à l’image de celle de la Marina du Château, on remarque que le territoire du port reste un lieu à part dans la politique d’aménagement urbain. En parcourant le port d’ouest en est, si on y arrive, on remarquera que cet espace ne fait l’objet d’aucune tentative de cohérence dans son aménagement. On pourrait même parler de non aménagement. On sent bien que ce territoire est celui de l’activité économique liée au port de commerce et d’industrie, et finalement le public n’y a pas sa place. Cette traversée d’ouest en est un véritable parcours du combattant qui se révèle être très dangereux pour le piéton qui comprendra vite qu’il n’a pas sa place ici, voire qu’il n’est pas le bienvenu.

Le port de commerce et d’industrie : un lieu peu fréquenté

La carte suivante (document 3) révèle le nombre de passage de coureurs par lieu enregistrés par l’application de suivi de running GPS Strava. Ces données statistiques servent ici d’indicateurs pour se rendre compte que les coureurs brestois sont très peu nombreux à venir courir sur le port. Or, dans des situations plus classiques, les coureurs sont au contraire attirés par le front de mer. Ici, on peut observer que la partie à l’extrême ouest du port, le secteur du Moulin Blanc, est parmi les lieux appréciés et fréquentés des coureurs. Ce n’est évidemment pas un hasard, ce lieu a été aménagé et sécurisé pour la promenade, la détente, etc…

9

C

15582

Q

2033

12227 D

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7037

5596

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23799

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2033 Légende :

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I

Segment Nombre total de coureurs passés par ce segment enregistré par l’application Strava. > 20000 10000 à 20000 6000 à 10000 < 6000

Parc des rives de la Penfeld

Quai de la Douane Port de commerce M

J

Rue de Kiel Port de commerce

P

Promenade Bernard Moitessier Port du Moulin Blanc

Jardin national du Conservatoire botanique

Carte des segments de l’application de suivi GPS running Strava.

L’espace industrialo portuaire apparait donc comme un délaissé, un bout de territoire n’ayant qu’une seule fonction, celle de l’activité économique qui la caractérise. Et pourtant cet espace fait partie de l’identité paysagère de la ville, ses grues gigantesques, ses magasins de stockage, ses silos qui se dressent vers le ciel et bien sûr ses navires du monde entier qui vont et qui viennent en passant le goulet, là-bas au loin vers l’horizon. C’est ce spectacle qu’il s’agit de faire partager, il y a là une activité à valoriser et à faire découvrir au grand public.

10

II/ UNE IDÉE SIMPLE, UN CONTEXTE COMPLEXE Une volonté de relier deux espaces connus par un espace mal connu

la Pen

Jardin botanique de Brest

feld

Centre-Ville Ville haute

Polder

2

1

Rade de Brest Légende : 1

Pôle attractif (restaurants, bars, etc...)

- Marina du Château

2

Pôle attractif (restaurants, bars, etc...)

- Port de plaisance du Moulin Blanc Promenade Bernard Moitessier

CONTEXTE

1

Zone inhospitalière pour le piéton Port de commerce et d’industrie

Relier les deux ports de plaisance en traversant le port de commerce et d’industrie.

2

ACTIONS

Objectifs : - Faire évoluer le regard des brestois et des visiteurs au sujet ce paysage industrialo-portuaire ; - Offir un parcours pour la mobilité douce visant à faire découvrir les éléments marqueurs du paysage ; - Inscrire le port de commerce et d’industrie dans une balade reliant le centre-ville au jardin botanique.

Créer des liaisons entre la ville et la rade.

Représentation schématique de l’idée de départ.

Objectifs : - Offir plus de perméabilité entre la ville et le port ; - Retrouver un contact à l’eau ; - Dégager des points de vue.

11

L’idée de départ est simple : relier deux espaces populaires et apprécies des brestois en passant par ce territoire inconnu et à vrai dire inhospitalier qu’est le port de commerce et d’industrie. La Marina du Château à l’ouest et le port de plaisance du Moulin Blanc à l’est sont deux pôles attractifs où cafés et restaurants rencontrent de plus en plus de succès. Ils sont aujourd’hui séparés par cette zone d’activités portuaires quasi infranchissable, et pourtant ils ne sont pas géographiquement si éloignés. Il y a une vraie opportunité à saisir en créant une promenade sécurisée qui permettrait aux promeneurs de découvrir de plus près les activités du port mais aussi de se rapprocher de la rade en dégageant des points de vue. L’un des enjeux est bien entendu de créer plus de lien et de perméabilité entre la ville et la mer mais aussi de faire évoluer le regard des brestois sur leur paysage et en particulier sur ce paysage industriel.

Un cadre réglementaire bien spécifique Si le projet parait simple, le contexte réglementaire l’est beaucoup moins. Les acteurs sont nombreux sur ce bout de territoire qui sort du cadre ordinaire, la région Bretagne est propriétaire du port depuis 2007, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Brest en est le gestionnaire depuis 1881 et entre ces deux entités, Brest Métropole intervient à son niveau puisqu’il s’agit de son territoire. Au niveau économique, le port est globalement en bonne santé (voir le document 5) et permet chaque jour de faire travailler 11000 personnes. Il ne s’agit donc ici pas d’un projet de paysage à l’intérieur d’une friche industriel mais bien au contraire l’intervention doit trouver sa place d’un environnement vivant avec les contraintes que cela engendre. Le cadre réglementaire d’un port est spécifique à sa fonction. Après les attentats du 11 septembre 2001, les Etats Unis ont proposé la création du code ISPS (International Ship and Port Facility Security) à l’Organisation Maritime Internationale. Ce code adopté le 12 décembre 2002 permet de régir la sûreté des navires et des installations portuaires. L’objectif premier est bien de contrer les attaques terroristes. Ce code s’applique sur les différents ports du monde grâce à un plan de sûreté propre à chaque port dans lequel un périmètre de sûreté est définit par arrêté préfectoral. La conséquence directe de cette réglementation a été l’enfermement des ports. La presse relève la difficulté de la situation (voir ci-dessous), notamment à Brest.

Encore aujourd’hui, le fait d’être privé d’accès à leur port reste un vrai traumatisme pour beaucoup de brestois et le sujet reste tendu entre les différentes parties.

Photographie d’une des nombreuses clôtures du port de Brest.

« Cela va sans doute en faire grogner plus d’un » Terminaux marchandises diverses

Trafic en baisse (diminution de l’exportation de viande congelée)

Terminal multi-vrac

Trafic en augmentation

« Des grillages vont cerner certains lieux fréquentés par les promeneurs sur le port » «une promenade au port étant toujours un moment agréable, la pérennité du trafic commercial est à ce prix» Le Télégramme, 15/05/2010

Terminal multimodal (conteneurs)

Trafic stable

Réparation navale

1er port de réparation navale civile français En moyenne, 50 navires /an

https://www.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/ville/mise-en-conformitede-nouvelles-clotures-au-port-15-05-2010-915426.php

« Ce code inventé outre atlantique permet de créer de l’insécurité là où il n’y en a pas. »

Terminaux d’hydrocarbures

Trafic en augmentation

« La CCI de Brest compare le port à un aéroport afin de faire passer la pilule. »

Escales de paquebots

25 escales /an et plus de 30000 passagers En progression chaque année

Olivier Leroy, 23/04/2015

Tableau illustrant la santé du traffic sur le port par terminal.

https://www.flickr.com/photos/50194272@N07/17215563156/in/photostream/

Extraits d’articles relatant le traumatisme de l’enfermement du port de Brest.

12

Vers plus de perméabilité En réalité, l’enfermement d’un port n’est pas obligatoire. Le code ISPS agit comme une sorte de label, un port qui n’aurait pas le label ISPS se verrait boudé par les armateurs qui choisiraient de faire escale dans un autre port. Le label apporte une garantie indispensable pour bien positionner les port de Brest à l’international et toute l’économie qu’il y a derrière en dépend.

Sur le port de Brest, le plan de sûreté a défini le périmètre d’une Zone de Sûreté Portuaire (ZSP) qui exclut toute personne n’ayant pas d’autorisation à pénétrer. En plus de cette ZSP, une Zone à Accès Réglementé (ZAR) durcit le niveau de vigilance autour du terminal conteneurs. La totalité de ces deux zones occupe un très grand pourcentage du trait de côte brestois et s’ajoute à celui occupé par la base navale elle aussi interdite au public.

La stratégie à mettre en place pour passer à travers cette réglementation qui vient fermer le port est la division de la ZSP en plusieurs petite ZSP.

- La Zone de Sûreté Portuaire comprenant une Zone d’Accès Restreint forme une barrière ininterrompue de plusieurs kilomètres limitant de ce fait l’accès au rivage du public.

ETAT ACTUEL

CENTRE VILLE DE BREST PLATEAU PORT POLDER

- La ZSP comprend des espaces vacants qui n’ont plus d’utilité.

Espace public ouvert

ZSP

ZAR

ZSP

- Les échanges entre terminaux à l’intérieur de la ZSP ne sont pas indispensables.

Mer

Accès utilisés

- La ZSP intègre des voies de circulation très larges laissant des possibilités d’évolution.

ETAT PROJETÉ

CENTRE VILLE DE BREST PLATEAU PORT POLDER

- Diviser la ZSP en plusieurs ZSP va permettre d’ouvrir des interstices supports au développement du projet de promenade portuaire.

Espace public ouvert

- Multiplier les accès et postes de contrôle pour maintenir une activité fluide.

ZAR

ZSP

- Extraire les espaces vacants hors ZSP.

Mer

Représentation schématique de l’évolution de l’application du plan de sûreté portuaire.

La problématique de l’automobile :

Une stratégie des transports à l’échelle du Pays de Brest En plus de cette contrainte réglementaire, s’ajoute la problématique de la voiture. A l’heure actuelle le port sert de vaste parking gratuit pour le centre-ville. Tous les espaces publics sont recouverts de voitures. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire avant même de proposer un projet d’aménagement de réfléchir à une solution pour proposer une alternative à la voiture et au stationnement sur le port à l’échelle du pays de Brest. La mise en place d’un service de navettes transrade inclus dans le réseau de transport urbain Bibus associé à des parkings relais 13

autour des principaux axes de communications apparait être une solution idéale pour repositionner la rade et la mer au cœur de la métropole et dans le quotidien des usagers. Toutes les conditions sont réunies pour que ce service rencontre un véritable succès en se basant sur l’exemple du BAT3 du réseau TBM de Bordeaux. En plus de soulager les travailleurs et les usagers du quotidiens des heures passées dans les bouchons sur la route ou encore du problème de stationnement, la navette transarde serait un véritable plus pour le tourisme en saison. La possibilité de mutualiser ce service à celui déjà existant de la Marine nationale qui relie la base navale à l’Île Longue serait à étudier. Quelle chance cela serait pour un abonné de Bibus de prendre le bateau depuis le centre-ville pour aller à la plage en toute simplicité un vendredi soir pour profiter d’un coucher de soleil !

Photographie des quais du port de Brest envahi de voitures.

N

500 000 visiteurs / an

BREST 4600 salariés 900 enseignants chercheurs 2100 étudiants

Centre-ville Gare maritime

Océanopolis Plage du Moulin Blanc 2

3 10 min

Technopôle Brest Iroise Plage Sainte Anne 4

min

+3000 véhicules entre 8h et 9h

1

N16

5

Presqu’île de Plougastel

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10 m

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2000 emplois

5 Presqu’île de Crozon L’île Longue

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+

+

+

5 KM

1

2

3

4

5

Carte de la stratégie du système de navettes transrade.

14

III/ LA PROMENADE PORTUAIRE : PLUS QU’UN SIMPLE ITINÉRAIRE Un port aux multiples facettes

PLATEAU

Quartiers pavillonaires Voies ferrées Falaises Voie rapide

CENTRE URBAIN DENSE

Remparts

PORT INDUSTRIEL

Projet d’ascenseurs urbains

PORT URBAIN

1ère FORME DE RADOUB

Rade

Représentation schématique de la composition du port.

Maintenant que les deux principales contraintes ont été étudiées, il faut prendre en compte les multiples facettes de ce port qui occupe près de 300 hectares.

C’est un territoire loin d’être homogène. Comme on l’a dit, la partie ouest du port est à proximité immédiate du centre-ville, ils sont seulement séparés par les remparts et le dénivelé. Cette partie qu’on pourrait appeler le « port urbain » est le territoire des habitants des touristes. C’est un lieu animé grâce au divers évènements qu’il reçoit tout au long de l’année comme les fameuses fêtes maritimes internationales de Brest tous les 4 ans, les concerts des Jeudis du port en été ou encore les villages départ des courses au large. Ici, les usages sont très urbains : commerces, restaurants, bars, discothèques, etc…

De l’autre côté, à l’est, c’est le port industriel. Il est séparé des quartiers pavillonnaires au nord par la falaise et les axes de communications. Contrairement au port urbain, ici le piéton n’a à priori pas sa place. Les usages sont clairement liés à l’activité économique. Néanmoins, une ambiance tout à fait singulière se dégage de cette zone d’activités toujours en mouvement. La monumentalité des structures et le passage des navires racontent des histoires que l’on voudrait pouvoir lire davantage.

La limite entre ces deux entités n’est pas si nette, mais un élément structurants joue le rôle de rotule. Il s’agit de la forme de radoub n°1, la cale sèche qui sert à la réparation navale la plus ancienne du port construite en 1901. Plus petite que les autres, elle est de moins en moins utilisée, en moyenne seulement 75 jours par an. C’est un élément de patrimoine vivant qui pourrait permettre de valoriser et de faire découvrir au grand public une des spécialités du port de Brest : la réparation navale.

15

Schéma directeur :

Le port, un territoire à redécouvrir

Les Ateliers des Capucins

Parcours

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la Penfeld

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Château Ker Stears

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Château de Brest

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2 1 Digue de Porstrein

Rade de Brest

- Les grandes opérations :

- Les interventions ponctuelles :

1

A

La forme de radoub n°1 : un patrimoine vivant

Secteur d’une

B

Une ancienne voie de chemin de fer : un héritage pour la continuité de la promanade

Nouvelle liais

C

Les bassins de rétention : un espace libre qui profite au parcours

Promenade p

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L’ancien rivage : un patrimoine à sauvergarder

Réseau de pa nouvelle prom

E

La voie rapide : un obstacle à franchir

Passerelle en surplombant l

Un réaménagement des quais à la hauteur d’un port de centre-ville en 2020

2 associée à un nouveau lieu de vie Une nouvelle ouverture sur le port

3

Un passage surélevé à travers la Zone de Sûreté Porturaire

Jardin botanique Bois du Dour Braz

Parcours des vallons

E

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Océanopolis

Prom

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B

N

e grande opération

Zone de Sûreté Portuaire (ZSP) interdite au public

son ville / port

Entrées de la ZSP, multipliées par rapport à l’existant

Ligne A du tramway

portuaire créée

Sanctuarisation de la gare de fret

Future ligne B du tramway

arcours irriguant la menade portuaire

Espace qualitatif profitable à la promenade portuaire

Escale de la navette transarade

n conteneurs maritimes la zone d’activité

Voie ferrée

Itinéraire de la navette transrade

500 M

1

UN PORT DE CENTRE-VILLE EN 2020

19

1

Photographie de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtat existant

2 9

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bas Légende :

1

Cours Dajot et escalier 1867

2

Parc à chaînes

8

Zone de manutention

Dallage pierre de Luserne + Porphyre

3

Marina du Château

9

Douanes

Enrobé de voirie

4

Jardin du départ

10

Bureaux «Le Grand Large»

Prairie

5

Voirie à accès réglementé

11

Estacade

Massif planté : arbres, arbustes, vivaces

6

Centre National des Phares

12

Criée (en ZSP)

Terrasses cafés et restaurants

7

Gare maritime

13

Magasin D

Volige inox délimitant la zone de circulation

Esplanade dallage granit jaune de Bignan

La première opération offre une nouvelle organisation du port urbain et propose une nouvelle image d’un port de centre-ville en 2020. La piétonisation quasi complète des quais a été rendue possible grâce au travail réalisé en amont sur le système de transport transrade permettant de diminuer la surface de stationnement. Les quais débarrassés de ses voitures devient un vrai espace public que les piétons peuvent se réapproprier. Les trois éperons restent des zones où l’activité nécessite de l’espace pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. C’est pour cette raison et parce qu’il est bon de conserver l’ambiance caractéristique liée à cette activité que les éperons n’ont pas fait l’objet d’un réaménagement important. L’aménagement propose des ambiances différentes à chaque bassin, du plus minéral au plus végétal et rafraîchissant.

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Les terrasses du port

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Le 1 bassin : er

Terrasses des restaurants sans délimitation physique

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Plantation d’arbre en isolé

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SUD

Gare maritime

Centre national des phares et balises

Plantation d’arbres en bosquet

Terrasses des restaurants

Quai piétonnisé

A

22

Le 2ème bassin : Un espace de liberté

Plantation d’arbres en bosquet

Le 3ème bassin :

Grande surface minérale permettant d’accueillir divers usages

Un nouveau rapport à l’eau

Chaises longues

Terrasses de restaurants, devanture des boutiques

Massif planté : arbres, arbustes, vivaces

Estacade en gradins

Voie à sens unique Gazon

NORD

Escalier 1867

+ 28,00 NGF

Cours Dajot

+ 5,00 NGF

Jardin venant à l’emplacement de la salle du Fourneau déménagée aux Capucins

Parking du Parc à chaînes

Rampes d’accès au port

50 M

A’

2

UNE NOUVELLE OUVERTURE SUR LE

PORT

25

1 . +34,50 NGF

2

. +28,00 NGF

4 3 . +5,40 NGF

5

12

13

6

7 11 8

9 . +4,80 NGF

10

Photographie de l’état existant

14

Légende :

50 M

1

Square Alphonse Juin menant à la gare SNCF, routière et future ligne B de tramway

2

Jardin Beautemps Beaupré au sommet des remparts

3

Ascenceur urbain (dénivelé : 22 M)

4

Salle de spectacle la Carène

5

Parking silo R+4 (280 places) Locaux commerciaux en RDC

6

Grande perspective

7

Route à accès réglementé : accès livraisons et chantier du Guip

8

Magasin D réhabilité et sa halle couverte de 1600 M²

Prairie

9

Quai hors ZSP, ouvert au voiliers cargo

Plantation dense de baliveaux

10

Criée

Béton balayé

11

Lignes perméables plantées, découpées dans la surface minérale du quai existant

Béton érodé

12

Zone de stokage du Chantier naval du Guip

Cheminement spontané à travers la prairie

13

Réserve foncière et préverdissement

Quai en béton existant

14

Forme de radoub n°1

Enrobé de voirie

N

La deuxième opérations importante intervient dans la continuité de la première vers l’est. L’absence de construction sur une grande surface a permis de créer un espace public de taille et une ouverture vers le port à la hauteur de celui-ci. La baisse d’activité dans le Magasin D et sur son quai permet une réhabilitation de ce bâtiment qui devient un nouveau lieu de vie sur le port, un repère de marins. La halle couverte qui traverse le magasin ouvre une fenêtre sur la rade. Un parking silo est aménagé à proximité immédiate de l’ascenseur urbain qui relie le centreville déjà à l’étude par les services de Brest Métropole. Ce parking devient également une solution au problème de stationnement existant autour de la salle de spectacle de la Carène. Tout cet espace s’articule autour de la zone de stockage du Chantier naval du Guip de laquelle s’échappe une atmosphère toute particulière.

Locaux commerciaux Boutiques de produits tournés vers la mer

Halle couverte de 1600 M²

Pôle social maritime et Seamen’s Club

SUD

Criée de Brest et Entrepôts Frigorifiques Brestois en Zone de Sûreté Portuaire

Halle couverte du Magasin D réhabilité 28

B

B

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NORD

SUD

Monument américain (en arrière plan)

Boisement

Immeuble de bureaux existant

Parking silo (280 places) Commerces en RDC

NORD

Rempart Rue Jean Marie le Bris

+ 29,40 NGF

+ 5,00 NGF

Prairie Grande pespective

Jardin Beautemps Beaupré Salle de spectacle La Carène 50 M

B’

L'ascenseur urbain :

Un trait d’union physique entre ville et port

La Carène (2006) Salle de spectacle

Parking silo (280 places)

L’ascenseur urbain

L’Abeille Bourbon Remorqueur de haute mer

Immeuble de bureaux «Le Grand Large» Presqu’île de Crozon

La Marina du Château

Rempart du XVIIè siècle

Jardin Beautemps Beaupré

Monument américain en granit rose (1930) Lame de béton teinté dans la masse

Grues de la base navale

Le Goulet

31

Entre parc urbain et chantier naval :

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Vers une plus grande diversité de pratiques

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OUEST

Rempart du XVIIè siècle

La Carène Salle de spectacle

Grande diagonale

Parking silo Locaux commerciaux en RDC Boisement

C

50 M

Prairie Grande perspective

Boisement

Passage dégagé autour de la zone de stockage

Rue de Bassam

Ascenseur urbain

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Falaise

Zone de stockage du chantiers naval du Guip

Mur existant recouvert de graffitis

Passage dégagé autour de la zone de stockage

Mur existant recouvert de graffitis

Rue de Madagascar déportée vers l’Est

EST

Réserve foncière Préverdissement

C’

(en moyenne moins de 75 jours pas an)

En cas d’utilisation de la forme de radoub

A En cas de non utilisation de la forme de radoub

La forme de radoub n°1 :

Un patrimoine vivant à faire découvrir

34

0

600 M

N

Bureaux de la région plus ouverts sur la ville, une position idéale pour communiquer sur les grands projets en cours et à venir

Espace ouvert au public Rue de l’Elorn

Itinéraire ordinaire

Zone de Sûreté Portuaire permanente Terminal marchandises diverses

Navire en réparation en calle sèche

Bureaux de la CCI, gestionaire du port

Bâtiment utile à la réparation navale

Itinéraire bis

Zone de Sûreté Portuaire temporaire Uniquement quand la forme est utilisée pour la réparation navale

35

3

UNE ZONE PORTUAIRE MOINS OPAQUE

37

10

5

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4 3

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2 3 6 6

6

7

N

50 M

4 Photographie de l’état existant

3

Légende :

1

Entrée de la ZAR

2

Entrée de la ZSP

3

Délimitation de zone non ouverte au stockage de conteneurs

4 5 6

Belvédères Cheminement piéton alternatif à la promenade sur passerelle Magasins de stockage

7

Silos de stockage

8

Poste d’inspection frontalier

9

Société de transport

10

Gare de fret sancturarisée

Passerelle en conteneurs Prairie Boisement Enrobé de voirie Cheminement en stabilisé Conteneurs maritimes empilés Voie ferrée Point de vue sur le Château de Ker Stears en haut de falaise

La troisième opération d’envergure concerne les abords de la Zone d’Accès Restreint. Grâce à un ouvrage de taille, ce terminal conteneurs complètement opaque va s’ouvrir davantage. Une passerelle en conteneurs maritimes va permettre aux promeneurs de prendre de la hauteur et de se hisser au niveau de l’activité qui s’exerce ici. Ce dispositif permet en plus de continuer la progression de la promenade vers l’est en toute sécurité sans troubler le bon fonctionnement du terminal.

La passerelle en conteneurs :

L’opportunité de nouveaux points de vue sur les paysages

SUD EST

Passerelle en conteneurs

Voie ferrée Rue de Kiel

Zone à Accès Réglementé

+ 6,50 NGF

40

D

D’ D N

0

600 M

NORD OUEST

Gare de fret sanctuarisée

Route du Vieux SAint-Marc

Parcours des falaises

Château Ker Stears

+ 46,50 NGF

+ 7,30 NGF

50 M

D’

Un ouvrage inspiré du site : Un concept simple

1

2,60

12,2

2

2,4

4

Conteneur 40 pieds d’origine

Décomposition

Plancher métallique (en transparence)

Poutre HEB

Structure d’origine du conteneur fixée aux poutres métalliques

Pilier métallique avec contreventements reprenant le vocabulaire des structures déjà présentes sur site

Fondation béton Suivi par Clément DE CONINCK Ingénieur structure bois et métal [ESB] BETOM Ingénierie

42

- Longueur totale de la passerelle : 480 M - Nombre total de conteneurs 40 pieds nécessaires : 40 - Nombre total de conteneurs 20 pieds nécessaires : 5 - Nombre total de conteneurs qui deviennent chaque année inutilisables pour la navigation : 800 000 - Portée entre deux piliers : 2 conteneurs - 24 M

3

4 Découpe des parois latérales

Module prêt à être assemblé

DORP NU'D EDIA'L A ESILAER

0,50 5,20

TNAIDUTE NOISREV KSEDOTUA TIUDORP NU'D EDIA'L A ESILAER

1,00

2,44

43

La continuité du parcours : Une grande diversité d’espaces à découvrir La suite du parcours vient s’appuyer sur des éléments existants du site. Une ancienne voie ferrée permettra de rejoindre la zone des bassins de rétention près du dépôt pétrolier avant de rejoindre la promenade récemment aménagée du nouveau polder des énergies marines renouvelables qui conduit tout droit au Moulin Blanc.

Les grues du chantier naval

Bâtiment de l’entreprise Damen Réparation navale

Rails de l’ancienne voie ferrée

B

B

C

N

Cuves du dĂŠpot pĂŠtrolier

0

600 M

Quartier pavillonaire Saint Marc

C 45

Intégrer la promenade dans un réseau :

Un pas de plus vers la réconciliation ville / port Pour qu’une telle promenade fonctionne, il est nécessaire qu’elle s’inscrive dans un réseau de parcours qui permettra d’aller chercher tous les brestois, du centre-ville mais aussi des quartiers pavillonnaires adjacents comme le quartier Saint Marc. Ainsi, cet aménagement deviendra un incontournable pour tous les amateurs des balades du dimanche, les sportifs accomplis mais aussi pour ceux qui désirent profiter des nouvelles terrasses du port.

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Les vestiges d’un autre temps : la côte dans les années 1950

D

46

Parcours des vallons

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Parcours des falaises

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rejoindre le centr

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600 M

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47

La stratégie végétale :

Diminuer la sensation d’artificialisation Plantations forrestières :

Gestion :

Balivaux - Densité forte : 3 / M²

- Prairies : 2 à 3 fauches par an

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Prairie Boisement

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- Boisement : Fauches régulières les 3 premières années pour limiter la concurrence des herbacées ; Des espaces fermés au public le temps que la végétation s’installe ; Prévoir des tailles d’éclaircissement.

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Quercus robur Acer pseudoplatanus Fagus sylvatica Castanea sativa Fraxinus excelsior Pinus radiata Taxus baccata Ilex aquifolium Crataegus monogyna Corylus avellana ...

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48

Surface totale : 8,5 ha

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49

Conclusion L’objectif de ce travail était de proposer une nouvelle vision pour le port de commerce et d’industrie de Brest. Un des enjeux majeurs était de permettre plus de lien entre les brestois et leur façade maritime. C’est en ce sens que le projet s’inscrit dans la continuité de la démarche lancée par Brest Métropole avec l’aménagement de la Marina du Château en 2009. Grâce à ce travail, le rapport des brestois à leur mer n’est plus seulement un élément ponctuel sur le territoire. On retrouve une continuité logique d’ouest en est sur toute la largeur de la ville. Ainsi, le secteur du Moulin Blanc, son port de plaisance et sa plage, se rapprochent du centreville et peuvent être facilement rejoints à pied ou à vélo, en toute sécurité.

Le parcours élaboré traverse diverses séquences paysagères, de la plus urbaine à la plus industrielle. Le défi de conjuguer l’activité économique du port et de permettre le passage du public est relevé. Bien-sûr, l’accès au front de mer ne peut pas être rendu possible partout, mais le cheminement multiplient les points de vue sur la rade et permet la découverte de l’activité portuaire jusquelà retranchée sur elle-même. Ce vaste territoire longtemps mis à l’écart trouve aujourd’hui sa place dans la métropole et devient une identité assumée de Brest. Ce travail affiche l’ambition de concilier un développement métropolitain avec l’activité d’un port en centre-ville. Si certaines grandes villes françaises ont fait un choix différent par le passé, Brest doit continuer dans ce sens pour affirmer sa spécificité maritime.

L’imaginaire collectif déjà tourné vers la mer est donc rejoint par la réalité. Brest est un port, un port de commerce et d’industrie, un port militaire, un port vivant, un port qu’on aime et dont on est fier.

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