ANALYSE PRÉSENTÉE PAR THOMAS SCHNEIDER
analyse comparée de deux tables d’époques différentes
analyse comparative
DEUX TABLES
2011/2012
. Nous allons par la suite analyser et comparer deux tables distinctes, une table présentoir de la fin du XVème siècle et une table de l’époque de la renaissance. Nous allons d’abord les décrire en détail et éclairer leurs points communs, puis examiner leur usage et fonction tout en insistant sur les divergences qu’il peut y avoir et enfin traiter de leurs différents sens et significations.
analyse comparée
La première table est une table présentoir d’origine inconnue, que l’on peut grâce à sa forme et ses décors affecter au style gothique flamboyant. Elle présente un encombrement en octaèdre, notamment définis par son plateau octogonal et saillant. Ce dernier est constitué de 3 panneaux reposant sur un piétement en croix à panneaux ajourés et sculptés qui buttent en pieds protubérant. La seconde table nous provient de la Renaissance. Elle est de forme rectangulaire. Le plateau repose sur une corniche sculpté. Des pièces tournées y sont assemblées verticalement aux quatre coins. Le tout repose sur un piètement double, assemblé à une entretoise en H et un montant intermédiaire central. En comparant alors ces deux tables on remarque que malgré le fait qu’elles datent d’époques et de styles différents, elle présentent certaines similitudes et points communs : elle sont toutes les deux bâtis en bois massif et foncé ; le travail de sculpture sur les parties inférieures, c’està-dire le piètement est important et reprend des formes à sujet architectural tels les pilastres canulés dont les chapiteaux soutiennent le plateaux ou les arcs en ogives de la table gothique – on y perçoit alors également une similitude structurale. De plus les décors sont exclusivement en bois, il n’y a dans aucun des deux cas présence d’élément en métal ou autres matériaux. Suite à cette description on vient à se poser la question de l’usage et la fonction, à quoi et comment servaient ces tables. La table
gothique, de par sa forme et son piètement encombrant, n’es pas commode à l’usage assis, pour manger ou travailles. On a alors avancé l’hypothèse d’une table présentoir, qui sert donc a présenter les objets de valeur de son propriétaire tels les chandeliers, coupes, objets liturgiques ou autres. Ceuxci sont sorti de leur rangement habituel (par ex. : coffre, armoire de sacristie) et installés sur cette table à des occasions précises. On y remarque également des traces d’usure considérables qui laissent à penser qu’elle ait été exposée dans un lieu de passage, ce qui correspond alors bien à la typologie de l’habitat du Moyen-Age. La seconde table présente une structure – bien qu’imposante – fragilisée par son piètement qui travaille sur un axe central. L’usage quotidien est alors remis en question. L’usage assis y est possible que par les deux cotés long du plateau, les usagers sont installés face-à-face. L’état très bien conservé de la table ainsi que l’emplacement de parties vulnérables sur les extrémités (parties tournés) nous indiquent qu’il s’agit d’un meuble a fonction exclusive, table de travail, un premier type de bureau. On voit là alors deux fonctions clairement distincts parmi les tables, distinctes par le nombre d’usager (non défini pour le présentoir ; maximum deux pour la seconde table), distinctes par le positionnement de l’usager (assis et debout) et par l’activité qui y est exercé (admirer et travailler).
Que peut-on alors dire quand à la signification, le sens de ces deux tables. Toutes les deux révèlent une fonction représentative, démonstration de richesse. Mais cette fonction de représentation ce lit de manières différentes selon chacune d’elles. La table gothique est une table « moderne » aux Moyen-Age. Jusqu’alors les tables sont composées de simples planches montées sur des tréteaux. On y voit une évolution de la topologie du meuble : la table fait alors partie de l’ameublement à part entière. On équivoque innovation et richesse. De plus elle sert de présentoir aux objets précieux, les mets en valeur. L’idée représentative y est purement physique – elle présente des richesses matérielles. C’est ainsi qu’elle diffère de la seconde table. Celle-ci nous parle d’avantage de son propriétaire : très massive et lourdes, elle laisse supposer qu’il (le propriétaire) est sédentarisé ; les pieds sont posés à plat sur le sol, on peut y voir un signe d’une habitation peu humide, avec un système de climatisation développé ; et puis l’usager y travail de sa tête, effectue un travail intellectuel ce qui le classe parmi les plus favorisés de la société au XVIème siècle. Nous avons pu voir lors de cette analyse que la table à beaucoup évoluée à la sortie du Moyen-Âge en terme de fonction, d’usage, de sens et de signification. Elle a tendu à se complexifier, traduire des idées plus précises, une évolution qui s’est alors poursuivit dans les époques et styles suivants par une importante diversification des types de tables.