Les villes denses tendent à se densifier. Le bouleversement des composantes de notre monde contemporain nécessite désormais d’abandonner le modèle insoutenable de l’étalement urbain. Pourtant, pour éviter une compacité aussi laborieuse qu’étouffante, la densification de la ville sur la ville doit se faire qualitative et inscrire l’humain au cœur d’un paysage urbain réhabilité. L’épiderme aérien de la ville apparaît dès lors comme un territoire -pour l’instant inexploré ou inexploité- tout indiqué pour porter à bras-le-corps ce rôle nouveau et essentiel. Habiter les toits se positionne comme une piste solide et poétique de résilience et de durabilité de la ville. Cette « cinquième façade » regorge de tout ce qui manque aujourd’hui aux citadins : du calme, de l’espace, un horizon, des vues, une bouffée d’air nouveau, un sentiment de liberté. [Habiter les toits - Effets sur le patrimoine, Thomas De Rossi, sous la direction de Ozlem Lamontre-Berk, ENSA Lyon, 2021]