Zuber Rieder

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№ 0000

« L'Histoire par les histoires. » M.S.T ISBA Besançon

Atelier de Recherche et de Création

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№ 0000

Fondée au 18e siècle en Alsace, Zuber-Rieder est une papèterie intimement liée à l'Histoire, déplacée lors de l'annexion allemande de 1871, elle s'installe en 1881 sur les rives du Doubs près de Boussière.

Témoin du siècle précédent, l'usine a traversé le temps et les hommes en s'en imprégnant et en s'en marquant.

C'est une histoire riche que des générations d'ouvriers nous narrent par des messages laissés sur les plafonds des stocks.

Par un travail d'interview de ses employés, nous retranscrivons l'Histoire de Zuber Rieder par leurs anecdotes, empreintes vivantes de cette papeterie rescapée.

Notre souhait a été d'illustrer dans la mise en espace cette citation : « l'histoire de la Zuber est écrite sur les plafonds. »

M.S.T ISBA Besançon

Atelier de Recherche et de Création

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№ 0101

« Elle a des décibels assez… »

régine hugoenin 60 ans / 43 ans d'ancienneté

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№ 0102

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№ 0103

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№ 0104

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№ 0105

« J'suis arrivée avec ma p'tite blouse verte et ma jupe écossaise en kilt. »

« On était trente femmes ici à trier du papier alors que maintenant il n'y en a plus que deux. »

« Avant ici la salle ici était pleine de femmes à trier du papier […]

Tout ce qui partait était trié. »

« On a quand même vécu le changement en pleine face. »

régine hugoenin

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№ 0106

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« J'ai le camion qui est là et j'ai l'papier qui est pas prêt ! […]

Des fois on commande le camion, bien souvent avant, j'ai le camion qu'est là et le papier qu'est pas fini. »

régine hugoenin

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№ 0109

« J'ai jamais vu d'eau dans la Zuber. » régine hugoenin

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№ 0107

« On était plus de trois cents, et maintenant on est 85, 86. »

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№ 0108

« Faut tout donner le travail aux gens. » régine hugoenin

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№ 0110

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№ 0111

« On fabriquait le cahier Calligraphe, c'était fabriqué ici. […]

Il y avait une dizaine de femmes qui fabriquait les cahiers, avec les machines à coudre et tout. »

« Au départ, c'était beaucoup de papier Offset […] et après ils se sont modernisés et ils ont fait du papier de luxe. »

régine hugoenin 60 ans / 43 ans d'ancienneté

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№ 0112

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№ 0113

« Avant il y avait la machine A et la machine B, maintenant il n'y en a plus qu'une. »

« Il faut dire que c'était une usine ou il y avait la mère, la belle fille, les enfants. […]

Des vieilles familles qui ont travaillé ici. »

régine hugoenin

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« Martine est toute guillerette quand elle revient des quais.

Et nous on travaille dans ce temps-là. »

№ 0115

« C'est des histoires d'usine. »

régine hugoenin

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№ 0116

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№ 0117

« Y'a des gens qui se disputent, qui ne peuvent pas se voir.

Y'a des petites histoires d'amour, de querelle et tout ce qu'on veut. »

« C'était l'histoire du curée de Bousille […] sa copine travaillait là, il n'avait pas le droit d'avoir une copine, mais… »

régine hugoenin 60 ans / 43 ans d'ancienneté

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№ 0118

« On faisait les papiers et supports des timbres-poste, et on a fait une série limitée pour le prince de Monaco. […]

Certaines personnes ici en ont gardés. » régine hugoenin 60 ans / 43 ans d'ancienneté

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№ 0114

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№ 0201

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№ 0202

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№ 0203

« 42 ans de souvenirs. »

« Disons que maintenant ils enlèvent le personnel et on ne remplace pas… »

« Mes premières années où je suis arrivée ici, on arrivait le matin, 6h le matin, on buvait le blanc et on mangeait les gâteaux. […]

Après on travaillait dans la joie. »

martine sulmoni

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47 ans / 21 ans d'ancienneté

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№ 0205

« Quand on marche, on a la tête en l'air. » martine sulmoni

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№ 0204

« L'histoire de la Zuber est écrite sur les plafonds. » martine sulmoni

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№ 0206

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№ 0207

« On n'a pas l'impression d'être dans une entreprise. »

« On a eu des choses qui se sont passées dans les camions… »

martine sulmoni

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№ 0208

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№ 0209

« On a un chauffeur qui perdait ses bobines le long de la route […]

Elles étaient gerbées, mais pas sanglées donc elles sont parties dans les bâches. »

« Les chauffeurs qui s'envoient en l'air pendant qu'on charge leur camion. […]

Mais ce qu'ils oublient c'est qu'on les voit avec le rétro. »

martine sulmoni 47 ans / 21 ans d'ancienneté

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№ 0210

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№ 0301

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№ 0302

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№ 0303

« Une fois, on a eu un chauffeur qui est arrivé complètement bourré, entre la fosse et puis son camion, il est tombé. »

« C'est une société qui a vraiment évolué différemment au cours de ces 20 – 25 dernières années. »

« Quand je suis rentré, il y a 19 ans, en fait on travaillait essentiellement pour la France et puis un peu l'Europe, et puis si l'on regarde bien aujourd'hui, on a beaucoup de travail sur le grand export. »

« Beaucoup de papeteries souffrent […] nous on a pu se diversifier par les spécificités de nos produits et puis le fait d'être situé sur du papier haut de gamme. »

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régis large 42 ans / 19 ans d'ancienneté

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№ 0304

« On est à une échelle humaine. »

« On est vraiment dans des vieux locaux, alors soit on aime, soit on n'aime pas du tout, mais dans tous les cas ça a un côté affectif. » régis large

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№ 0305

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№ 0306

« Les murs ont leurs histoires, ils ont leur passé. » régis large

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№ 0307

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№ 0308

« Vous n'êtes pas dans une zone artisanale, deux minutes vous sortez même à pied vous êtes le long du Doubs […] ça c'est une chose que vous aurez du mal à retrouver. »

« Des vieux locaux qui ont leurs histoires, qui racontent leurs histoires. »

régis large

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№ 0309

« Il y a encore vingt ans dans chaque service il y avait toujours soit le neveu qui travaillait au service fabrication, soit la sœur qui travaillait au service finition, etc.

C'était vraiment quelque chose de familial. » régis large

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№ 0310

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№ 0311

« Nous on a été obligé de faire avec nos anciens locaux, donc quand on modernise on est obligé de tenir compte de ces locaux-là.

Mais c'est vraiment le côté sympa […] ça a un charme démentiel. »

« Moi j'ai 19 ans de boîte pourtant, j'ai fait pas mal de services dans la société et je n'en connais pas encore tous les recoins de la société […] c'est son coté atypique. »

régis large 42 ans / 19 ans d'ancienneté

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№ 0312

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№ 0313

« Les murs ont une histoire ici. »

« Il y avait beaucoup d'ateliers, c'était plein de vie. »

régis large 42 ans / 19 ans d'ancienneté

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№ 0314

« Après il y a eu l'évolution de l'industrie, de la modernisation.

Tout ça, ça a une vraie histoire, et c'est aussi ce qu'on essaye de raconter parce que c'est une vérité […] ça fait partie du patrimoine de la Franche-Comté. » régis large 42 ans / 19 ans d'ancienneté

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№ 0401

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« Il a une chose qui a été extrêmement agréable il y a peu de temps, un an, je crois, c'est de recevoir le prix des directeurs commerciaux de France pour le redressement de l'entreprise.

La société a déposé son bilan en 1995, il y a eu un plan de continuation sur dix ans prononcé en 1997, dont nous sommes sortis il y a quatre ans, donc l'année dernière nous avons eu ce prix qui récompense le meilleur rétablissement d'une société niveau financier par rapport à une situation antérieure délicate. »

« Il faut vous dire que dans le milieu papetier industriel français, tout le monde prédisait la mort de Zuber Rieder à court terme. »

« Avant que j'arrive aussi on disait que c'est une papeterie qui ne survivara pas. »

« Le milieu papetier à l'époque était très critique puisque nous n'avons qu'une machine à papier ce qu'il semblait considérer comme une situation fragile parce que notre machine, bien qu'étant unique, elle est extrêmement polyvalente, c'est-à-dire que nous pouvons produire, avec le même niveau de qualité, du papier allant de 72g au mètre carré jusqu'à 450g, je crois que c'est la seule machine en France qui permette ceci. »

jacques malian

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directeur commercial / marketing

66 ans / 12 ans d'ancienneté

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№ 0501

« Le cadre est bucolique […] ça n'a rien à voir. »

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№ 0406

« J'y ai passé douze années merveilleuses de passion pour mon métier et puis de succès. » jacques malian

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66 ans / 12 ans d'ancienneté corine chapod

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№ 0405

« L'orientation qui a été prise à l'époque en 2000, qui a été celle d'axer vraiment nos efforts sur le marché du papier pour étiquette, a été certainement déterminant pour l'avenir de la société.

Aujourd'hui, c'est notre premier marché, et que nous réalisons quasiment plus de la moitié de notre volume de notre tonnage en papier pour étiquette. »

jacques malian

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№ 0407

« Le travail qui a été accompli est positif. » jacques malian

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№ 0502

« Il n'y a pas beaucoup d'industries dans la région qui possèdent le cadre qu'on a. » corine chapod

№ 0601

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№ 0602

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№ 0701

« Quand on parle d'industrie, on ne voit pas ça. »

« Il y a des machines qui peuvent encore marcher. »

« Moi je suis partout ! »

sabine bousseau

sabine bousseau

manu

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№ 0702

« Elle avait retrouvé des photos de la grande époque de l'usine. […]

On voyait bien qu'il y avait du monde à ce moment-là, pas comme maintenant. » manu

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« On peut comparer avec maintenant, elles sont cinq filles au niveau du tri alors qu'avant elles étaient peut-être une centaine. » manu

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№ 0703

№ 0706

« Il y a des signatures ou des messages qui sont plus que centenaires. […]

Muriel, qui travaille au tri, elle a vu une signature de sa grand-mère. »

zuber rieder

№ 0704

« Avant c'était beaucoup beaucoup de manutention, alors que bon maintenant c'est beaucoup la machine qui fait le boulot quoi.

On voit quand même la différence. »

zuber rieder

№ 0707

« C'est sympa de voir que sa grand-mère a laissé un mot. »

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№ 0708

manu

№ 0711

« On faisait de grands repas, on mettait les tables dehors l'été, on jouait à la pétanque pendant que ça tournait quoi parce que c'était très long. »

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№ 0709

« C'était encore très artisanal, même si ça l'est encore aujourd'hui.

Il y a beaucoup de choses qui se faisaient manuellement. » manu

manu

manu

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« Ça n'a rien à voir maintenant et il y a 10 ans, ça a complètement changé. »

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« Dans le magasin 01 au plafond il y a plein de signatures ou même de messages laissés par les anciens. »

manu

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№ 0705

№ 0710

« On travaillait les weekends, tout le temps. »

manu

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№ 0712

« Les gens pêchaient. À cette époque il y avait des rats, ce n'était pas traité, et les chasseurs avaient leurs fusils la nuit. […]

Ils couraient sur le mur comme ça BAM BAM !

Ils explosaient les rats, c'était le jeu de l'année ! » manu

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№ 0713

№ 0714

« C'était familial aussi, il y avait beaucoup de gens qui venaient d'un peu partout, tout le monde se connaissait. […]

Ils habitaient tous aux cités. »

« J'étais gouverneur, c'était vers la grosse cuve qui mélangeait deux pâtes, avant il y avait un local là […]

J'étais au poste, le Grand il dormait sur une chaise comme ça, il avait chargé son pulpeur et il a oublié d'arrêter l'eau.

Il y avait de la pâte partout, il ne sentait pas, car il était sur deux chaises. […]

Et moi comment je l'ai vue, j'étais juste en bas et hoooooo je vois la pâte descendre les escaliers. »

manu

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№ 0715

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№ 0716

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№ 0717

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№ 0718

« C'est arrivé plein de fois aussi qu'il n'y avait plus de pâte dans la machine, elle tournait et puis d'un coup ça casse, ils cherchent partout et il y avait juste plus de pâte.

Tout le monde s'était abandonné. »

« De toute façon maintenant tu n'as plus le temps de t'endormir ! »

« Il y a toujours quelque chose à faire ! »

« L'usine elle ne coulera jamais ici. […]

Vous savez pourquoi ?

Parce qu'on a la vierge au-dessus, comme à Rio. »

manu

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№ 0719

« Au moment où l'usine allait mal, dans les années 90 – 95 il y a dû avoir une grève.

Et 97 en fait, l'origine c'était que l'usine allait couler, dépôt de bilan […] on était en 5 équipes, on tournait tout le temps 24/24 les weekends, et à ce moment-là ils ont décidé de supprimer un weekend et ça faisait perdre de l'argent aux gens, donc les gens ont fait grève.

Après c'était tous les weekends. » manu

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№ 0720

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№ 0721

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№ 0722

« La première grève c'était vachement marrant, on faisait le barbecue. »

« Il n'y a jamais eu trop de grèves avant, même 68 tout ça ici ça tournait. »

« Le truc dans cette usine, il faut avoir des reins solides quoi.

Pendant 10 ans, même plus, on a travaillé avec rien, on se débrouillait comme on pouvait. »

manu

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№ 0723

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№ 0724

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№ 0725

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№ 0726

« Ah ben on en a des anecdotes. »

« Les anecdotes, c'est plus à la machine. »

« La nuit à l'époque, on jouait à la pétanque. »

« Y en a qui allait à la pêche, y en a qui mettait les lignes la nuit. »

manu

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№ 0727

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№ 0728

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№ 0729

« Des petits matchs de foot la nuit le long de la machine. »

« Maintenant on est au minimum faut aller à fond… »

« Si vous voulez des anecdotes, faut aller voir les anciens. »

manu

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№ 0731

« L'intérêt du travail ici, avec les sortes de papier qu'on fait c'est intéressant y a pas de routine. » manu

№ 0730

« Rémy, c'est un livre. » manu

№ 0732

«Y a toujours un nouveau défi. » manu

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№ 0733

« On avait une grande tante et elle m'a dit tu sais y avait ton arrière arrière grand-père qui a travaillé là, « ha bon ? » .

Elle a recherché et elle a trouvé des photos de 1910-1915 par là c'était pendant la guerre, elle recevait des cartes.

Elle m'a donné les photos, y avait des lettres avec, et là ils ont des vieilles photos dans l'usine et en fait je l'ai retrouvée sur toutes les photos. » manu

№ 0734

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№ 0735

« D'ailleurs nous on fait du papier pour la Maison Blanche. »

« On produisait une partie de notre électricité. »

manu

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№ 0736

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№ 0737

« À l'époque, les turbines c'étaient une très vieille installation […] et quand y avait les orages, la machine, elle calait puis fallait la remettre en route absolument.

Tu étais de nuit et quand il fallait la remettre en route il sortait des flammes de l'armoire, tu te sauves en courant. »

« J'ai eu aussi un feu de cheminée dans la grande cheminée là.

Une fois de nuit à la relève à 4h du matin, y a un gars qui est en retraite qui m'appela et il me dit, y a un problème là, c'est tout rouge derrière. »

manu

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№ 0742

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№ 0801

№ 0738

« Lui, tout ce qui traînait sur la route, quand il venait le matin il récupérait. […]

Il dépeçait au poste, d'ailleurs t'avais deux clous là bas pour suspendre. […]

Qu'est-ce que tu fais Hubert ?

Je vais me faire ça à midi. »

№ 0739

« Les rats y ont déjà bouffé des fils. » zuber rieder

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№ 0740

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№ 0741

« Je vais casser l'ambiance, excusez-moi, mais moi, j'ai connu un mort ici. »

« Ici y faut que les gars ils réfléchissent avant d'agir. »

manu

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№ 0802

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№ 0803

« Franchement faut être assez démerde. »

« J'ai failli rester bloqué entre le camion et le quai, avec le fen'. » (fenwick)

« C'est des paroles d'ouvrier laissées au plafond. »

« Il y a des chauffeurs des fois quand ils vont au boulot ils regardent les messages, des trucs comme ça. Ça occupe. »

manu

pascal calmel

pascal calmel

pascal calmel

04 ans d'ancienneté

manutentionnaire

04 ans d'ancienneté

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№ 0804

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№ 0805

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№ 0806

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№ 0807

« Ah c'est plus pareil maintenant ! »

« Moi quand je suis arrivé il y avait tout le temps des pannes en fait, il n'y avait que ça. »

« J'ai passé des nuits d'astreinte ici, des nuits entières.

Mais bon maintenant ça s'est automatisé, ça a changé, le matériel est moderne. »

« Entre la chaleur et puis l'eau forcément le matériel électrique, il aime pas… »

pascal calmel

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04 ans d'ancienneté

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№ 0808

« Quand je suis arrivé ici, moi ça m'a fait peur, quand j'ai vu le matériel électrique qui baignait dans l'eau j'ai dit oh là là !

Allez réparer là-dedans, non ! » pascal calmel

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04 ans d'ancienneté

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№ 0811

« Tu passes du bruyant au calme. »

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№ 0809

« Je me suis déjà fait peur avec le matériel électrique. » pascal calmel

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№ 0812

« On n'est pas là que pour faire une ramette A4 pour imprimer un mail de base. »

zuber rieder

№ 0810

« En fait y a une petite centrale hydraulique et tu continues un peu, tout droit, et y a comme un petit îlot comme une avancée vers le Doubs et j'ai ramené une table en plastique avec des chaises et puis l'été, on mange sous les arbres aux bord de l'eau.

C'est génial ! » pascal calmel

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04 ans d'ancienneté pascal calmel 04 ans d'ancienneté

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№ 0813

pascal calmel 04 ans d'ancienneté

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№ 0814

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№ 0815

zuber rieder

№ 0816

« Les animaux autour de la papèterie, y a des rats, des couleuvres… »

« Je me suis déjà retrouvé nez à nez avec un rat, mais j'avais pas l'air de le déranger. »

« Tremblement « Il s'est retrouvé de terre aussi, la tête coincée, on ne sait rien. »

pascal calmel

pascal calmel

pascal calmel 04 ans d'ancienneté

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pas pourquoi. »

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№ 0817

« Le danger aussi, c'est quand t'as les pieds dans l'eau. »

pascal calmel 04 ans d'ancienneté

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zuber rieder

№ 0818

zuber rieder

№ 0819

« Dans une usine moderne, y aurait des conditions qui seraient encore différentes.

Où on n'aurait plus aucun contact avec le papier. »

« Quand il passe le papier ils ont pas intérêt à laisser leurs bras.

Moi qui arrive là, je le fais, je pars dans un rouleau. »

pascal calmel

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04 ans d'ancienneté

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№ 0902

zuber rieder

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№ 0820

№ 0901

« Avec le jet d'eau, on coupe la feuille. »

« Les rats, ils les pètent avec des boules de Lyonnaise. »

pascal calmel

jean philippe dlançau

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04 ans d'ancienneté

№ 0903

zuber rieder

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29 ans d'ancienneté

№ 0904

zuber rieder

№ 0905

« C'est vrai qu'il y a des armoires électriques ou il y a encore des trucs en porcelaine, le truc qu'on voit encore chez les grands-parents dans les vieilles installations. »

« Une fois avec le directeur de l'époque on est passé par-dessus le mur et on a amené des galettes à un client qui était bloqué. Donc on a fait le mur avec des galettes, car ils ne voulaient pas laisser passer les camions. »

« Par rapport à d'autre papeterie on a eu l'habitude de se serrer la ceinture. »

« Pendant la guerre 39 - 45, ils étaient venus se réfugier ici. »

jean philippe dlançau

jean philippe dlançau

jean philippe dlançau

jean philippe dlançau

29 ans d'ancienneté

29 ans d'ancienneté

29 ans d'ancienneté

29 ans d'ancienneté

zuber rieder

№ 0906

« On parle toujours de la vierge parce que en 99 y a eu la grande tempête, à quelques kilomètres d'ici des choses qui se sont envolées, arrachées.

On est revenu ici, on s'est dit on va tout retrouver cassé et puis rien. » jean philippe dlançau 29 ans d'ancienneté

zuber rieder

№ 1003

« On a eu une grève en 1995 1996. » murielle pardonnet

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№ 0907

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№ 1001

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№ 1002

« On a déjà vu des sangliers dans l'usine. »

« Bah ; les salaires, ils sont pas beaucoup… »

« On a perdu un collègue. »

jean philippe dlançau 29 ans d'ancienneté

murielle pardonnet

murielle pardonnet

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№ 1004

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№ 1101

« Il suffit qu'il y ait une moustache. »

« On veut bien les garder hein ! »

murielle pardonnet

jacqueline senot

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№ 1102

« Au début où je suis arrivé à la papeterie, on faisait des cahiers, moi j'ai commencé par faire ça, des cahiers, après, c'est parti à Mulhouse. »

jacqueline senot

zuber rieder

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№ 1103

№ 1104

« On avait du travail de dingue. »

« Je me suis esquinté le dos à cause de ça. »

jacqueline senot

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№ 1105

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№ 1106

« Je suis rentrée à l'âge de 16 ans. »

« J'ai toujours travaillé ici. »

jacqueline senot

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№ 1202

« Les cloisons se sont modifiées en fonction des gens qui sont arrivés. »

zuber rieder

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« Ça ressemblait à un château hanté. »

№ 1203

« On a une machine qui a des centaines d'années qui a une ingérence sur tout, sur tout le monde et c'est ça le plus difficile ici à gérer au quotidien, c'est les caprices de la machine. »

murielle faivre 12 ans d'ancienneté

murielle faivre

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12 ans d'ancienneté

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№ 1201

zuber rieder

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№ 1204

« Y a quelqu'un qui ouvre la porte, il est resté avec la poignée dans la main. »

№ 1205

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№ 1206

« Comme y bossent la nuit y peuvent faire plein de conneries alors que nous on est de journée donc on ne peut pas. »

« Vous n'avez jamais fait de conneries dans les douches ? »

murielle faivre

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12 ans d'ancienneté

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№ 1207

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№ 1208

« On est « Comme la tranche on est au top, de jambon dans on est jamais le sandwich. »

en retard. »

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№ 1301

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№ 1302

« À par se couper les doigts avec des feuilles de papier comme n'importe quel bureaucrate en plus on dit qu'on se coupe avec notre propre papier. »

« La petite en face, avec le bureau du directeur… ben une histoire de cul quoi ! Apparamment le directeur avait une histoire avec une femme et puis le mari travaillait aussi ici, le mari avait des doutes et il aurait grimpé dans le bâtiment au-dessus pour observer le bureau du directeur et voir ce qui se passait entre le directeur et sa femme. »

isabelle guidet

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05 ans d'ancienneté

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Atelier de Recherche et de CrĂŠation