No 1272 - 17 Mars 2015
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17 Mars 2015 No 1272
Lifestyles Ent présente
Spring Break Fest In Haiti
Du 27 mars au 1er avril 2015 se tiendra à Port-au-Prince et sur la Côte des Arcadins « Spring Break Fest In Haiti » à Backyard, Royal Oasis, Café Trio et Escape Club, Wahoo Bay Beach, Backyard, Royal Oasis, Café Trio et Escape Club avec la participation des meilleurs groupes musicaux locaux et des dj nationaux et internationaux.
Six jours et cinq nuits sont inscrits dans l’agenda de cette tournée touristique qui commencera le vendredi 27 mars à Backyard avec « Friday Night » Lingerie Pyjama avec Dj Valmix, Dj Ramz, Dj Yung Jazzy et Dj EQ. Pour la deuxième soirée du samedi 28 mars, c’est Wahoo Bay qui sera à l’honneur, avec le « Saturday day beach party » où Dj Young Chow des Etats-Unis, T-Micky, JBeatz, Team Lobèy, Tonymix, Haitian Blood, Mr Lexuss de la Jamaïque, Haitian V et les dj Valmix, Roger, Platinum D du Canada, 45 Soldiers, Bundles, Dj Luko, Dj Ramz et Dj Yung Jazzy vont faire bouger le public. Et l’after-party se tiendra à Backyard avec Nu Dore featuring Costy Jay, King Frantz et Black LG. Le dimanche 29 mars aura lieu à Café
Trio « Sunday night » (White Affair) avec Kreyòl La, JBeatz et les dj Full Blast, Platinum D et Luko. Les activités vont continuer le lundi 30 mars à Escape Club avec le « Monday night » (Pool party) Bikini Contest entre Haïti, Etats-Unis et Canada avec Dj Valmix, Dj Ramz, Dj Combo, Platinum D et des artistes reggae invités dont Munga Honorable Navino de la Jamaïque et Apple Jay. Tonymix s’occupera du reste. Le mardi 31 mars se tiendra à Royal Oasis « Tuesday night » (a night of cultural and comedy » avec Echo des Hirondelles, Pè Chabi, Tom Malè, Rebel Layonn, Haitian V, JPerry, des jongleurs de feu. Des artistes qui exposeront leurs œuvres seront aussi présents à cette soirée culturelle.
Selon Joseph Jackson Petit-Homme, principal organisateur de l’événement, ancien propriétaire de Model Konpa, l’objectif de Spring Break Fest In Haïti qui sera réalisé du 27 mars au 1er avril 2015 est de montrer aux jeunes haïtiens évoluant aux Etats-Unis le bon côté d’Haïti. Vivant aux Etats-Unis depuis 18 ans et avec 27 ans d’expérience dans l’HMI, Petit-Homme pense aussi que « Spring Break Fest In Haiti » est un excellent moyen de vendre la meilleure image de ce coin de terre où il fait bon vivre en dépit des problèmes.
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FANS
Gilles Freslet gillesfreslet@ticketmag.com
Première greffe réussie d’un
Une publication de Ticket Magazine S.A.
pénis
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL
Une équipe de médecins sud-africains a annoncé, vendredi 13 mars, avoir réussi pour la première fois la greffe d’un pénis, trois mois après l’opération. « J’ai le privilège d’avoir participé à cette première greffe réussie au monde », s’est réjoui le professeur Frank Graewe, chef du département de chirurgie reconstructive à l’université de Stellenbosch (sud-ouest). Une autre greffe de pénis avait déjà été pratiquée en Chine en 2006. Malgré la réussite chirurgicale de l’opération, l’organe avait dû être retiré en raison de « problèmes psychologiques du patient ».
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE
« Nous avons prouvé que c’était possible »
CORRECTION
en Afrique du Sud
Le patient sud-africain est âgé de 21 ans. Après trois mois, il a recouvré toutes les fonctions urinaires et reproductives de son organe, a précisé le professeur. Il avait été amputé il y a trois ans, à la suite d’une infection consécutive à une circoncision mal effectuée lors d’une cérémonie traditionnelle africaine. Le jeune homme a été opéré à l’hôpital Tygerberg du Cap durant neuf heures, le 11 décembre. Le pénis greffé avait été prélevé sur un donneur mort, dont l’équipe médicale a remercié la famille. « Nous avons prouvé que c’était possible. Nous pouvons donner à quelqu’un un organe aussi bon que celui qu’il avait », a déclaré le professeur Graewe dans son communiqué.
RÉDACTEUR EN CHEF Frantz Duval
RÉDACTION Chancy VICTORIN Dimitry Nader ORISMA
Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE
CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jean Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS
Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646
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Ayiti Deplogele à Point Bar 11 mars 2015
Roody RoodBoy
Yohann Doré
Queen B
A fond dans la chanson
Fatima
Carlito de Nou 2
Cheeeeese!!!
Steve Azor, Luck Mervil et une fan
Miu
Posez pour Ticket !
Therapy Entertainment une production pointilleuse Lancée en 2009 par un fan inconditionnel de Kreyòl La, Therapy Entertainment se forge depuis un nom dans le domaine d’organisation de spectacles. Sa spécialité ? Les soirées à thème qu’elle organise avec souci du détail. Edwin Prophète est un fan de Kreyòl La qui se respecte. Pendant longtemps il a fait partie du fan club du groupe musical, le ¨Ban dèyè¨. C’est à une soirée de prestation, au Cap, en juillet 2009, que l’idée d’une production lui vient ; projet qu’il monte dans la foulée sous le nom de ¨Therapy Entertainment¨ Thérapy ? Parce qu’il est médecin de profession ; donc autant opter pour un mot courant du vocabulaire y relatif. Depuis trois ans, Therapy organise des activités. Citons par exemple les soirées ¨Kaskèt sou tèt¨. Tel que le nom l’indique, les invités sont tenus de respecter le
code look. On y va donc capotant un képi. À la première édition, ce sont Kreyòl La et Mikaben qui jouaient. Edwin estime que sa production a pour particularité d’organiser des soirées avec le soin de respecter à la lettre les détails pour chosifier au mieux le thème en question. Autre plus value de Therapy (par rapport à la mêlée) dont Edwin se targue, c’est l’honnêteté et l’objectivité. ¨On projette, dit-il, de réaliser un festival compas où l’on n’invitera pas de groupe rap même s’ils ont beaucoup de succès
ces derniers temps.¨ La décoration est un autre sujet de fierté pour Therapy, selon l’entrepreneur. Car Konfetti décor, leur partenaire, leur assure toujours un embellissement adapté au thème choisi. Après Saga, une soirée avec J.Perry, Mikaben et Gardy Girault le 14 mars dernier, d’autres activités comme un festival compas sont à venir et seront communiquées en temps et lieu au public. Chancy Victorin chancyvictorin@ticketmag.com
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Paul Beaubrun est « Vilnerab »
Un peu osé comme initiative. Une compilation 100 % acoustique. « Vilnerab », le titre du nouveau disque de Paul Beaubrun, était en signature la semaine dernière en Haïti. Le chanteur et musicien de Boukman et Zing Experience fait une nouvelle expérience : mettre sa voix en évidence dans un format simplifié qui laisse couler limpidement les messages et les émotions y afférentes dans une pureté inhabituelle qui plaît aux oreilles sensibles et intransigeantes. En sept tracks, seulement sept, le fils de Lòlò touche un ensemble de thématiques comme l’amour, l’environnement, les inégalités sociales, entre autres. Pour être plus technique, c’est un « Extended Play » communément appelé EP, puisqu’il n’atteint pas huit tracks. Bref, pour Ti Paul, c’est un album dans toute sa dimension. Dans un croisement de blues et de folklore, l’abstrait se mêle au concret. L’idée de produire un album solo en acoustique est de créer une proximité, mais surtout une complicité entre le public, le chanteur et sa guitare. Texte après texte, Ti Paul met en effet à nu la vulnérabilité de notre société, sur ce disque auquel il joint un zeste de sentiment. « Vilnerab » est une compilation de cinq chansons originales composées par le petit-fils de Languichatte lui-même et deux interprétations. Elle bénéficie du talent du bassiste Chico Boyer, ancien musicien de Boukman Eksperyans qui vit actuellement aux USA et qui rentre en Haïti dans le cadre de la tournée vente-signature de ce disque.
Pa rale
L’une de ses compositions. « Pa rale » est un cri de frustration exprimée par l’auteur par rapport à l’insécurité chronique qui sévit dans le pays et la vulnérabilité de la jeunesse. « Jenès la ap gaspiye », regrette Paul. Ce constat, il l’a fait pendant son enfance en Haïti et cela n’a pas changé d’un poil. Le morceau dénote style de slow rabòday, ou tout simplement un mélange de tambour, de guitare et de la voix du chanteur.
Ayizan
Qui d’autre que lui pour reprendre ce classique de Mizik Mizik ? « ‘Ayizan’ est
l’une des plus belles chansons compas », lance Ti Paul. Il se permet ce « cover » comme on le dit en anglais, à la faveur de son amitié avec Fabrice Rouzier et Kéké Bélizaire, également un ami de famille. Ces deux légendes ont participé à la réalisation du premier album de Boukman Eksperyans au début des années 80. Dans un style acoustique jazzé, cette interprétation ne trahit pas la chanson. Au contraire… En février dernier, Paul l’a interprétée sur Bric TV, une télé américaine, et le feedback était positif, selon l’artiste.
Nèg Anwo
Encore une interprétation. Cette fois de Boukan Ginen. « Nèg anwo » est aussi un ancien succès de la musique racine, avec un excellent Eddy François. Cette chanson, Paul la fait sienne. Il partage aussi le message d’unité qu’elle transmet. La couleur africaine est très présente dans ce morceau. Toujours, l’omniprésence de la guitare, et bien sûr de la voix feutrée de Paul.
Mete’m high
Ah voilà ! Enfin un titre pour les amoureux. Mais écoutez, la forme métaphorique du message est avenante. Même si vous ne fumez pas (Ti Paul non plus), vous vous approprierez de « Mete’m high », On est Caribéen, dit Paul et on comprend bien le référent. Une acoustique love, mêlée d’une clarinette et d’une percussion.
Pawòl pa pou mwen
Cela vous est déjà arrivé d’être introduit dans une conversation par cette expression : « Pawòl pa pou ou, men… ». Paul Beaubrun aborde encore une fois
un mal de notre société. La situation des diplômés qui n’arrivent pas à trouver un boulot. Il aborde aussi la vulnérabilité de notre environnement ravagé et notre cohabitation avec les déchets. « Lasante pa pou pèp, se yon privilèj. Tout pi bon lopital p ap pran w san tchotcho…» Chaque phrase touche du doigt une problématique différente. Une vraie lecture panoramique des maux qui rongent notre pays. Solo en blues, un harmonica et une percussion, c’est un morceau très engagé.
Legba blues
Cette chanson est la préférée de Berthony Havana. C’est un malade de blues et il est servi sur ce track en blues pure. Le titre même l’exprime. C’est une chanson spirituelle. Dans les situations de branle-bas, on a besoin de l’aide des esprits supérieurs. « Legba louvri baryè a » est ce cri d’alerte. Ti Paul ne réclame pas une foi vodouisante. Cependant, le premier couplet de la chanson, il ne l’a pas chanté tel qu’il l’a écrit. Au studio, il a été probablement inspiré. Le saxophoniste américain Isiah aussi vraisemblablement, qui a posé des notes, des souffles magiques sur cette sixième chanson.
banda, « Pèp la mizerab » met ferme ce disque qui vaut la peine d’être écouté. « Vilnerab » est sorti depuis février dernier à Little Haiti, à Miami. Dans le cadre de sa tournée de vente-signature, Paul Beaubrun et Zing Experience ont été à Orlando, à Jacmel, Croix-des-Bouquets, à Best Western (jeudi 12 mars), à Paradox en compagnie de Boukman Eksperyans (13 mars), à Yanvalou (samedi 14 mars) et à Anbyans Night Club (lundi 15 mars) en cours. Joël Fanfan
Pèp la mizerab
Et pour boucler la boucle, Paul brise les tabous. La lutte des classes, la question de couleur est approchée dans ce dernier morceau. On reproche au chanteur d’exprimer cette problématique à travers sa chanson, cependant, il croit qu’un point commun est possible, au delà des différences de classe et de race. « Nous avons besoin d’un point commun », estime-t-il. Rythme folklore, avec guitare, saxophone et tambour en semi-
Bonne fête Ti Sak Suk !!!
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17 Mars 2015 No 1272
Paul Beaubrun à Yanvalou spirituellement… Paul Beaubrun n’a pas chômé le week-end écoulé. Après Best Western, Paradox, la caravane de la tournée promotionnelle autour de l’album « Vilnerab » du chanteur a fait escale pendant une nuit à Yanvalou. Une bien bonne soirée, spirituelle, folklorique et éclectique sous le regard tendre et admiratif de sa mère.
Lòlò de Boukman Ekperyans
Une belle palette d’artistes
Gessica Généus et compagnie
Manzè de Boukman Eksperyans
Le tambourineur de Boukman Eksperyans et un fan
Caleb Desrameaux et un ami
Antony Havana est bien entouré
Steve Azor, une fan et la fille de Manzè et Lòlò
1,85 mètre environ, avec des tresses qui font probablement la moitié de sa hauteur, filiforme, fringues à la rockstar, Paul Beaubrun, quelques membres de sa famille notamment Manzè, et quelques amis musiciens sont autour d’une table dans l’arrière-cour. Le dj change de disque, mais l’ambiance débute surtout quand le groupe Akoustik gravit le podium. Ceux qui connaissent cet endroit de petite surface fréquenté particulièrement par des expatriés savent que ce podium est fictif, tant qu’il se confond avec la piste où tout le monde bouge dans tous les sens. Dans des roulements de tambour lors d’une interprétation de « Yele » (Fugees), Joel Pierrevil passe le micro à Paul pour deux heures de musique non-stop. Aussi énergique que son père Lòlò, le chanteur hérite autant de la ferveur pour la musique spirituelle, et il fait hurler sa guitare de notes vodou, omniprésentes dans ses prestations. Des classiques revisitées, adaptées, comme « Aint no sunshine » de Bill Withers, ou encore « Waiting in vain » du légendaire Bob Marley. Les unes après les autres, les chansons traditionnelles que les adeptes reprennent à tue-tête, que les expats dansent maladroitement (certains n’ont pas le sens du rythme), s’enchaînent dans une fusion de rara, de reggae et de compas qui se joignent à ses compositions originales. Le tout non sans les notes de distorsion de la guitare de l’artiste. La soirée se termine dans une ambiance de jubilé, de danse généralisée à laquelle se prête la comédienne et exministre de la Culture et de la Communication Magali Comeau-Denis, l’un des garants du resto. Même s’il s’est montré prudent sur l’une des nos questions relatives au vodou, Paul Beaubrun semble ne pas pouvoir cacher ses racines sur scène. Il se passait quelque chose. Cette jeune femme qui entre dans un état second même après les notes finales dit tout. Joël Fanfan
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Lundi 16 et mardi 17 mars 2015
Marche de la jeunesse et des sportifs
Des dizaines de milliers de jeunes marchent pour le sport
Le ministre des Sports Jimmy Albert (Photo : Yonel Louis)
Une vue de la marche du dimanche 15 mars 2015 (Photo : Yonel Louis)
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lusieurs dizaines de milliers de Jeunes et de Sportifs ont marché, dimanche, dans les rues de la capitale à l’occasion de la « marche de la jeunesse et des sportifs», réalisée par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique et de celui de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle. Par cette activité, le gouvernement haïtien avait voulu encourager les jeunes du pays à pratiquer le sport qui représente, non seulement une activité de divertissement, mais un acte de vivre ensemble et de fraternité. Comme prévu, la marche pour la jeunesse et des sportifs a tenu, dimanche, toutes ses promesses avec la participation de dizaines de milliers de jeunes et de moins jeunes qui ont fait le déplacement au Stade Sylvio Cator pour y participer. Des shows de danse, de karaté, de bicyclette et de football ont animé le parcours de cette marche qui a eu le support de la Police nationale d’Haïti pour assurer la sécurité des jeunes venus des dix départements du pays. Des personnes à mobilité réduite ont marché aussi pour dire non à la violence et non à la discrimination. C’est le ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique, Jimmy Albert, qui a lancé la marche vers les 8h30 au stade Sylvio Cator par une prière et des chants. Des équipes de football, de cyclisme et d’autres sports pratiqués en Haïti ont pris la tête de la marche suivie par les officiels du gouvernement dont le Premier ministre Évans Paul qui a marché pendant tout le temps qu’a duré cette marche jusqu’au Centre sportif Henfraza.
Selon le ministre Jimmy Albert, cette marche vise à stimuler les jeunes du pays à faire du sport. « La vraie route n’est pas celle de la drogue ni celle de la prostitution, a-t-il expliqué. L’éducation et le sport sont les vrais chemins que la jeunesse de mon pays doit entreprendre pour réussir.» Le chef du gouvernement, Évans Paul, a salué le MJSAC et le MENFP pour cette initiative qui vise à réunir les jeunes du pays autour d’un idéal commun qui n’est autre qu’un meilleur engagement des jeunes à la reconstruction du pays à travers des activités saines et instructives. « En tant que citoyen d’abord et en tant que Premier ministre ensuite, je voulais participer à cette marche pour encourager les jeunes, qui représentent l’avenir du pays, à faire du sport », a dit Évans Paul, avant de préciser que le sport n’est pas seulement une activité de divertissement, mais qu’il est aussi une activité pour se garder toujours en bonne santé. Sur demande du ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, des milliers de jeunes, venus de plusieurs écoles de la région métropolitaine de Port-auPrince ont pris part à cette marche qui prône le vivre-ensemble et la non violence en milieu scolaire. « Nous voulons mobiliser les écoliers haïtiens sur l’importance de cette journée et c’est ce qui explique la participation massive des écoliers du pays à cette activité », a précisé le ministre Nesmy Manigat. Pour sa part, le président du Comité olympique haïtien, le docteur Hans Larsen, qui a salué une
telle initiative du gouvernement haïtien, en a profité pour mener une plaidoirie pour la part du budget de la Republique alloué au sport. « Il faut investir dans la jeunesse du pays pour avoir un meilleur avenir, a-t-il expliqué. Nous sommes là pour que la jeunesse puisse trouver non pas 0.5 % du budget mais 5% du budget national en vue de mettre les moyens pour encourager les jeunes du pays à faire du sport pour un meilleur avenir. » Cette marche allait se terminer vers les 14 heures au Centre sportif Henfrasa par d’autres activités sportives dont l’atterrissage de deux parachutistes sur le terrain du Centre sportif Henfraza. Une mauvaise appréciation de la trajectoire a entrainé un mauvais atterrissage pour l’un des parachutistes qui a été, en urgence, conduit à l’hôpital pour les soins que nécessite son état.
Le président de la FHF, Dr Yves Jean-Bart (Photo : Yonel Louis)
Jocelyn Belfort/jbelfort@lenouvelliste.com
Des anciens sportifs participant à la marche du 15 mars (Photo : Yonel Louis)
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Lundi 16 et mardi 17 mars 2015
championnat national Digicel de D1
Promenade de santé pour le Cheval rouge T rois équipes se partagent le leadership du championnat national Digicel de D1 au terme de la troisième journée disputée le week-end écoulé. Ce sont respectivement, les équipes du Don Bosco FC et de l’America FC, victorieuses respectivement de Baltimore SC et de la Police nationale, mais aussi de l’Inter FC, en revanche battu par l’US Lajeune. Cependant, la meilleure opération de la journée est à mettre au crédit du Cavaly AS, qui est allé battre la formation de Ouanaminthe FC (6-3) avec notamment le premier triplé de la saison réalisé par l’international Manchini Telfort. Alors que l’on annonce à grand pas vers le derby de la capitale, qui doit mettre aux prises le Racing Club Haïtien au Violette AC au stade Sylvio Cator dimanche prochain. Les deux protagonistes ne se sont pas assurés. En fait, le Racing Club Haïtien n’a pu faire mieux qu’un match nul (0-0) dans son fief face au Racine FC (Gros-Morne). En déplacement à Léogâne pour y jouer le Valencia FC, le Violette AC a été sèchement battu (0-2). Après trois journées de compétition, le vieux Lion (1 victoire et 2 nuls) a pu grappiller cinq (5) points. Ainsi, le Racing Club Haïtien, qui avait un forfait de cinq points à payer (sanction de la FHF) pour avoir refusé de prendre part à l’édition 2014 de la compétition reine du pays, met son compteur à zéro. A contrario, le Violette AC (1 victoire et 2 défaites) possède trois unités. Pas de victoire pour les équipes de Saint-Marc. Le Baltimore SC a été battu à Port-au-Prince par le Don Bosco FC (0-1) grâce à un but d’anthologie inscrit dans les arrêts de jeu par Junior Delva (90+3). Pour sa part, le Tempête FC, privé de Charles Hérold Junior (prêté à un club dominicain) et Démas Fernander (blessé), a été tenu en échec (0-0) par l’Aigle Noir AC. Sur un total de six points possibles, elles n’ont engrangé qu’un, et sont restées dans la profondeur du classement avant le coup d’envoi de la quatrième journée. Au contraire des équipes de la cité Nissage Saget, ceux de la cité d’Anacaona, le Cavaly AS et le Valencia FC (Léogâne) ont fait carton plein. En effet, la meilleure opération de la troisième journée est à mettre justement à l’actif des
Judson Elusca, auteur du premier but de l’America en lutte avec Othniel Rosard (PNH)
équipes de Léogâne en général, du Cavaly AS en particulier. En déplacement à Ouanaminthe, le cheval rouge a été cueilli à froid suite à l’ouverture du score de Roobens Philogène dit Paloulou. On en reste là pour le score à la mi-temps. A la reprise, le cheval rouge fait le show. Ainsi, les léoganais se sont transcendés en inscrivant six buts dont un triplé de l’international, Manchini Telfort. Au final, le Cavaly AS s’est imposé sur le score sans appels de (6-3). Pour sa part, le Valencia FC est venu à bout du Violette AC (2-0) grâce à des buts de Wisnick Germinor (csc) et de Jean Robert Jean. Pour sa part, la petite équipe de Grand-Goâve, l’Inter a raté la possibilité de réaliser la passe de trois. Pour l’occasion, il a été battu par l’US Lajeune. L’unique but de la partie a été marqué par Joca Elysée. Le Roulado de son côté était à Petit-Goâve pour y jouer l’équipe locale. Il a été battu (0-1) suite à un but inscrit par Chadley Germain pour les siens. Pour finir, elles sont au nombre de trois, les équipes qui se sont emparées du leadership de la compétition reine du pays. Ce
sont respectivement, le Don Bosco FC, tombeur de Baltimore SC (1-0) grâce à un but inscrit dans les arrêts de jeu sur penalty par
Junior Delva (90+3), l’America FC, victorieux de la Police nationale en déplacement (2-0) suite à des réalisations de Judson Elisca et de Rubbin Jean Garry, et l’Inter FC, qui s’est fait battre dans le duel des promus par l’US Lajeune (1-0). Ces trois équipes comptent chacune 6 points. Signalons que dix-huit (18) buts ont été inscrits lors de la troisième journée du championnat national Digicel de D1 dont la moitié dans la rencontre opposant le Cavaly AS au Ouanaminthe FC (6-3). Bilan : 7 victoires pour autant de défaites, et trois nuls dont deux matches terminés sur le score de (0-0) Résultats de la 3e journée Vendredi 13 mars 2015 Don Bosco FC (Pétion-Ville) – Baltimore SC (Saint-Marc): 1-0 Samedi 14 Mars 2015 Racing FC (Gonaïves) – AS Capoise : 0-0 Racing CH (Port-au-Prince) Racine FC (Gros-Morne): 0-0 Dimanche 15 Mars 2015 Police Nationale d’Haïti (Pau-P) - America FC (Cayes): 0-2 US Lajeune AC (Pignon) - Inter FC (Grand-Goâve) : 1-0 Tempête FC (Saint-Marc) Aigle Noir AC (P-au-P) : 0-0 Valencia FC (Léogâne) - Violette AC (P-au-P) : 2-0 Ouanaminthe FC - Cavaly AS (Léogâne) : 3-6 Petit Goave FC - Roulado (la Gonâve) : 1-0 FICA (Cap-Haïtien) - AS Mirebalais: 1-1 Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com
Le coup de gueule de Zlatan
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uteur d’un doublé mais d’une prestation très moyenne, Zlatan Ibrahimovic était visiblement très énervé au moment de rentrer dans les vestiaires du stade Chaban-Delmas et s’en est violemment pris à l’arbitre de la rencontre Monsieur Jaffredo. Thiago Silva a tenté de le calmer. En vain. Ce coup de gueule risque de faire du bruit. «En 15 ans, je n’ai jamais vu un tel arbitre... Dans ce pays de merde ! Ce pays ne mérite pas le PSG». Ce qu’il ne savait pas, c’est que les caméras de InfoSport+ trainaient par là. Le Suédois n’a probablement pas digéré le fait que son équipe ait manqué l’occasion de prendre provisoirement la tête du classement, alors que Marseille affronte Lyon dimanche soir. Cette déclaration n’honore pas le Suédois, qui a été exclu sévèrement ce mercredi en
Ligue des Champions… Zlatan, mauvais perdant, d’autant que l’arbitrage n’a pas été injuste pour les Parisiens dans cette rencontre. Le message du ministre a visiblement été entendu par le Suédois. Ibrahimovic a réagi dans la foulée suite et a présenté ses excuses officielles sur le site du club : «Je tenais à préciser que mes propos ne visaient ni la France ni les Français. J’ai parlé de football et non d’autre chose. J’ai perdu le match, et je l’accepte mais je n’accepte pas quand l’arbitre ne suit pas les règles. Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Je me suis exprimé sous le coup de l’énervement et tout le monde sait qu’à ce moment-là les mots peuvent dépasser la pensée. Je tiens à m’excuser si des personnes ont été offensées ». Fin de la polémique. En attendant d’éventuelles sanctions ?
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