Corneille en Haïti ce 18 décembre

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C’EST LEUR ANNIVERSAIRE Handy Tibert

né le 17 décembre Mercredi 14 décembre:

Vanessa Hudgens (Chanteuse), Michael Owen (Footballeur), Paul ‘Beakman’ Zaloom (Acteur), Patty Duke (Actrice), Lee Remick (Actrice), Charlie Rich (Chanteur), Don Hewitt (Producteur exécutif ), Shirley Jackson (Auteure), Morey Amsterdam (Comédien), Spike Jones (Artiste), Alexandra Prevost, Léonard Marckson (Etudiant).

Jeudi 15 décembre :

Oprah Winfrey visite Haïti sous haute sécurité L’animatrice américaine Oprah Winfrey a effectué une tournée d’un campement réservé aux sinistrés du puissant tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti, lundi, une visite marquée par d’imposants dispositifs de sécurité et par la détention, pendant 90 minutes, d’un photographe local qui voulait couvrir l’événement. Entourée d’agents de sécurité, Mme Winfrey a marché parmi les tentes en compagnie de l’acteur Sean Penn, qui a contribué à la création d’un organisme de soutien qui apporte de l’aide aux gens vivant dans le campement. Mme Winfrey a annoncé que les efforts de M. Penn feront l’objet d’un reportage sur son réseau, le Oprah Winfrey Network. Selon ce qu’a déclaré Mme Winfrey aux reporters, on aborde ainsi un nouveau chapitre, en sillonnant l’univers et en prenant connaissance de fascinants exemples de ce qui peut être accompli afin de faire une différence dans le monde. Sean Penn a fort bien accueilli cette manifestation d’intérêt de «la femme la plus élégante au monde» et s’attend à ce que celle-ci aide Haïti. Mme Winfrey s’est pointée à Haïti, dimanche, accompagnée d’un important dispositif de sécurité. Des gardes et des policiers ont vidé l’aéroport pour empêcher que des journalistes ne filment son arrivée. Ses représentants n’ont pas précisé son itinéraire, bien que le président Michel Martelly a confié qu’il planifiait la rencontrer. Les mesures de sécurité ont été tout aussi importantes durant sa visite du campement en compagnie de Sean Penn. Source AP

Adam Brody (Artiste), Nick Beggs (Musicien), Don Johnson (Acteur), Dave Clark (Chanteur), Tim Conway (Comédien), Friedensreich Hundertwasser (Artiste), Jeff Chandler (Acteur), Stan Kenton (Musicien), J.Paul Getty, Frantz Fanor, Dominique Domerçant (Journaliste), Victoria Cantave, Dadie François Gresseau, Souna AntusMichele,

Vendredi 16 décembre :

Hallee Hirsh (Actrice), Flo Rida (Rappeur), Michael McCary (Chanteur), Bertide Titi, Benjamin Bratt (Acteur), William Perry (Sportif ), Billy Gibbons (Guitariste), Benny Anderson (Chanteur), Lesley Stahl (Présentatrice), Liv Ullmann (Actrice), Arthur C.Clarke (Auteur), Margaret Mead (Anthropologue), Kendy Frederique (Maquilleur),

Samedi 17 décembre :

Fabienne Douce (Photography), Handy Tibert (Artiste), Israël Jacky Cantave (Présentateur), Vanessa Zima (Actrice), Ryan Key (Chanteur/guitariste), Manny Pacquiao (Sportif ), Chase Utley (Sportif ), Milla Jovovich (Actrice/model), Duff Goldman (Pâtissier), Mike Mills (Musicien), Bill Pullman (Acteur), Wes Studi (Acteur), Eugene Levy (Acteur), Chris Matthews (Commentateur politique).

C’est aussi leur anniversaire :

Serginho Lindor (Présentateur), Leah B.Jean, Gray Nouvo Né (Rappeur), Jean David Augustin, alyssa Milano, Kristanna Loken, Amy Locane.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL Pour insertion, envoyez un sms au : 37 98 43 11 Ou un courriel à : wendysimon1@gmail.com

Agenda de la semaine Pour insertion Phone: 3922-3006 E-mail : francoispiere54@yahoo.fr

VENDREDI 16 DECEMBRE 2011

-Kreyol La, Djakout # 1, Dj Full blast, Izolan (Café Trio) -Spectacle Culturel, Danses, Chants, Défilés, Textes (Collège Evanvélique Maranatha, 4 ème Ave Bolosse) Invités : DreamArt, Dreams, Sébastien Pierre dès : 1 hr pm nfo : 3670-7956 / 3772-9572 -« Golden Night » Strings, Mélissa Dauphin, Béatrice Kébreau, Jimmy Daniel, G, Jimmy Daniel, Geraldo Pana, Olivier Ambroise, comédien Jorj, Dj Power Mix (Ritnam II) 3674--9224 -Mass Konpa Wanito, « les Jounalis Tèt Pa Dwat » (Le Reposoir) -SAL, Blaze One, Rockfam, Rudy m,an, PSB, Wanito, Slim Zoe, D-sun, Doc Fila, Tony Mix, Rydd’m, Nal, (Parc Midore) -Dj Nal, Stee-V, Oli-One, Ricky, Vega Mix Dig G, Dejhi (Simone de Beauvoir) -Jusqu’au 19 décembre « Biennale d’art contemporain » guetto biennale 2011; le salon des refusés du XXI ème siècle (IFH) -Jusqu’au 29 Nov. Représentation de :Totolomanwèl » au festival : « Haïti Couleur, Haïti Chaleur » au profit des jeunes du Cap haïtien -Chaque Vendredi ‘Bikini Car Wash’ avec animation Groupes et Dj’s (Maykito,

rue Chrétien) Adm : $ 20 ht ou 100 gdes -Animation DJ’s (Baz La, rue Robin) Adm : $20 ht ou 100 gdes, Dès : 8 hres pm -Chaque Vendredi «Soirée Latine» avec Tempo Plus (Montana Hôtel Resto) Dès : 7 hres pm Info et réservation : 35549718/ 2940-0577 ou : @tempoplus.net -‘Friday Night Jam’ Créole Swing (Café de l’Europe, # 17 rue Mangonès, P-ville) Dès: 7 hres pm Info : 3702-5591/34068525 -Chaque Vendredi, «Théorie et Pratique Latino» (Bar de l’Ere, rue Capois) -Vendredi Acoustique à (Babako Resto Club) Adm : $50 ht ou 250 gdes Dès : 7 hres pm Info : 2813-1912 -Chaque Vendredi K-Dans à (Club 50 / 50, ex-Tayamek, route de Frères, P-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes -Chaque Vendredi Harry Juste (Tropical Bar & Grill, Bois Verna) Dès: 8 hres pm

SAMEDI 17 DECEMBRE 2011

-Fat Joe, Izolan, J-Perry, Team Lobey, Tony Mix, Konvict, Nal, (Parc Midore) Dès : 2 hres pm -Dj Full Blast, Djennil, Gueccina Desmangles (Mango lounge) Info : 37019463 / 3701-2149

Une publication de Ticket Magazine S.A.

-Veve Latino, artistes et groupes invités (May Kito) Info : 3743-9363 / 3443-9581/3766-4516/3749-0063 -Chaque Samedi «Ambiance Folle» (Tempo Plus, rue Panaméricaine # 36, Pétion ville) Info : 34671818 / 2940-0577 / 3554-9718 ou : @ tempoplus.net -Chaque Samedi, Animation à (Bato Baz, Le Vicomte, P-Ville) Adm : #30 ht ou 150 gdes Dès : 5 hres pm -« Reggae Pa’m » avec Dj’s (Baz La, rue Robin) Adm : $20 ht ou 100 gdes Dès : 9 hres pm -Chaque Samedi, Pratique Latino avec C4 Dance Sport (Bar de l’Ere, rue Capois) -Chaque Samedi, Show de Mode, Show de Danses, Animation Dj (O Brasileira, Social Club, 103, rue Louverture, Pétion-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes Info : 3610-9125 / 3922-0188 -Chaque Week end, Animation au Bord de la Piscine (Anti Stress, Bourdon)

DIMANCHE 18 DECEMBRE 2011

-Concert du groupe CSV et de Les Rachetés (Eglise St Antoine) Dès : 4

REDACTEUR EN CHEF Stéphanie ANDRÉ (509) 3155-0331 SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Rosemond LORAMUS Joël FANFAN Wendy SIMON Aceline RENE Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Duckenson LAZARD Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Peguy Flore PIERRE CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Responsable photo Frédérick C. ALEXIS Photographes Frédérick C. ALEXIS James ALEXIS François LOUIS Jackson SAINT LOT Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Francis CONCITE Publicité: 3782-0905 / 3782-0893 Rédaction: 3806-3717


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L’agenda de Péguy Jours J moins 12, et ce sera la Noel. Jour J moins 19, le nouvel an. Joie. Félicité. Bonheur. Faste. Plaisir. C’est la période la plus attendue de l’année. Encore heureux d’être arrivé là pour le passer ! Et c’est bien pour cela que vous en profiterez autant que faire se peut. Le calendrier des fêtes de fin d’année est si bien rempli que vous serez dans l’embarras du choix quant au ton et à la couleur que vous souhaiteriez donner à vos activités. La liste est longue. Autant commencer le tri le plus tôt possible. Mercredi, offrez-vous un petit bonheur en écoutant chanter Kayèl à Quartier Latin. Avec sa guitare, ses yeux rieurs et son sourire mutin, elle forme un tableau attendrissant. Soyez là dès 7h30 p.m. si vous ne voulez pas la manquer. Depuis que Strings a fait son retour, il essaie d’être plus présent sur la scène musicale. En vue de cela, il présente à compter de 9h p.m., accompagné de Mélissa Dauphin, Olivier Ambroise, Béatrice Kébreau…, un spectacle de choix le vendredi 16 décembre au Ritz Kinam II. Admission : 1500 gdes Alors qu’une star sera en concert dans nos murs le dimanche qui vient, ce même vendredi une méga star fera également le déplacement pour nous gratifier d’un spectacle digne de sa notoriété. Fat Joe sera à The View au complexe Belvédère à Pétion ville. A partir de 9h p.m. … La famille Benjamin tiendra aussi son gala annuel à Canne à Sucre à partir de 8h p.m. Le billet est à 1000 gdes. Artistes invités : Wesner Bellegarde, Manno Charlemagne, Stacey, Olivier Duret. Mango Lounge cette semaine, un vrai cocktail de divertissement pour les fêtards que vous êtes. 15 décembre : Fasil à Havana Guitar Night. 8h p.m. 16 décembre : Bubblicious 17 décembre : Ice Cream Night 18 décembre : Sexy and I know it. Dimanche 18 décembre, pour la première fois en Haïti, Corneille sera en concert à Canne à sucre. Mikaben, Ti Djo et Belo seront également de la partie pour rehausser davantage la qualité du show. 1500 gdes. 8h p.m. Une aubaine à ne pas manquer. La Réserve accueillera ce soir-là également le vernissage de Makéda « Orgasme », suivi d’une dégustation de vin de l’établissement Haïtien. L’entrée est libre.

Hécatombe de pénis cassés en Jamaïque Les Jamaïcains ont succombé aux charmes de la danse érotique «daggering» et cet engouement provoquerait une multiplication des fractures du pénis dans le pays. Les médecins jamaïcains ont été invités à émettre un avertissement sur les dangers du daggering. Le nombre de cas de pénis fracturés aurait en effet triplé l’année dernière, selon «The Sun». Le gouvernement veut également interdire les chansons et vidéos à caractère ouvertement sexuel.

Leçon de daggering!

Une forme de danse caribéenne est en train de virer le monde à l’envers... en amenant les ébats sexuels directement sur la piste de danse! La danse a toujours joué un rôle de premier plan dans la séduction. Sensuelle et physique, elle facilite les rencontres entre des inconnus sur les pistes de danse et sert de préliminaires à l’amour pour de nombreux couples. Mais une forme de danse caribéenne est en train de virer le monde à l’envers... en amenant les ébats sexuels directement sur la piste de danse! Cette forme de danse qui vient de la Jamaïque gagne des adeptes à travers le monde, et le Québec n’échappe pas à cette nouvelle fièvre du samedi soir! On attribue sa récente popularité aux artistes qui en

font la promotion, comme Mr. Vegas, Aidonia et Major Lazer, et aux nombreuses vidéos qui circulent sur le Web. En effet, on n’a qu’à taper «daggering» sur YouTube pour voir des centaines de clips qui montrent de quel bois se chauffe la nouvelle danse... et c’est vrai que c’est hot!

«Baiser à blanc»

Plus besoin de fermer la lumière, chéri... C’est le contraire qu’on veut ici! Ceux qui pratiquent le daggering cherchent les feux de la rampe pour s’adonner à la «baise à blanc», appelée aussi la «baise à sec», bref, pour reproduire toutes les positions sexuelles — ce qui se fait habituellement dans la chambre à coucher — sur la piste de danse. Mais, ils gardent leurs vêtements, si peu nombreux soient ceux-ci! Le Kâmasûtra prend des airs de livre pour enfants comparativement à ce que les pros du daggering sont capables de faire couchés sur le sol, debout sur les haut-parleurs ou accrochés aux supports à projecteurs. «L’idée, c’est d’aller plus loin que les autres. C’est la seule manière de se faire remarquer. Il faut faire des trucs toujours plus difficiles, plus vites et plus dangereux», rapporte à La Presse Skerrit Bwoy, grande vedette dans le milieu du daggering new-yorkais.

Dégradant?

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Z Z BU é

n e R e n i l e Par Ac

Mikaben et Olivier Duret une belle collaboration!

Depuis 99, Mikaben ne manque jamais à la tradition. Tous les ans depuis déjà 12 années, Mika nous offre toujours une nouvelle chanson à Noel. « Fete Nwel » est la toute dernière composition en date de Michael Benjamin, mais cette fois le chanteur qui a été révélé lors de sa participation au « Konkou chante nwel de telemax » s’est fait accompagner d’Olivier Duret l’ex chanteur de T-vice. On dirait bien que c’est une belle aventure qui commence. Depuis leur première performance ensemble le lendemain de la rupture d’Olivier avec T-vice, certains avaient déjà la puce à l’oreille. Et c’est ainsi que sur un track super vibrant, abordant la fête de noël sur une world music, Mikaben et Olivier Duret confirme toutes rumeurs traitant de leur éventuelle collaboration. En effet les deux artistes sont actuellement en studio, ils préparent un album qui devrait être particulièrement un mélange de compas et de zouk. Au moment où Mikaben et Olivier Duret présenteront l’opus le public aura également l’occasion de découvrir le nouveau band que les deux chanteurs sont en train de mettre sur pieds. Un nouveau band dont le nom n’a pas encore été dévoilé. Bien que Mikaben et Olivier se disent être prêts à honorer des contrats. Mikaben continuera tout de même avec la préparation de son album solo, qui ne contiendra, en passant que des titres inédits. Du neuf dans l’industrie haïtienne.

Le père noël haïtien fait son gala de noël

Le 16 décembre au Parc Historique de la canne-a- sucre à partir de 8hres du soir, Lionel Benjamin donne rendez-vous à tous les mélomanes pour une agréable soirée ou règnera, certainement, l’esprit de noël qui approche grand pas. Plusieurs artistes seront pré-

Comme pour toute chose qui flirte avec l’extrême, nombreux sont les détracteurs du daggering qui veulent bannir ce style de danse. Vulgaire, dégradant, machiste, dangereux... les critiques sont multiples! C’est que l’entrain des danseurs n’a pas de limites et que les simulations d’actes sexuels sont très dures, parfois même violentes. Selon le Jamaican Star, les docteurs ont mis en garde la population jamaïcaine contre les risques associés à ce style de danse, après avoir dû traiter plusieurs cas de pénis «cassés» (ce sont en fait les tissus érectiles qui se déchirent et qui doivent être recousus... ouch!). Au début de 2009, tous les titres de musique qui faisaient la promotion du daggering ont été censurés à la radio et à la télévision jamaïcaines. Certains avancent même que ce n’est qu’une question de temps avant que cette danse soit complètement bannie, comme ç’a déjà été le cas pour le swing, la danse du ventre et le tango, par exemple.

sents pour marquer de leur empreinte cette soirée qui promet. Manno Charlemagne, Wesner Bellegarde, Mikaben, Melodie Benjamin, Olivier Duret et bien d’autres… l’admission est fixée à mille (1000) gourdes et l’invitation est lancée au grand public. « Assez », le nouveau titre de Rockfam et de Nickenson Prud’homme « Rocfam Lame a » vient de sortir un nouveau single pour annoncer son prochain album. « Assez » est le nouveau titre dévoilé sur le prochain opus de Rockfam. Sur ce morceau qui fait déjà le buzz sur les ondes de la capitale figure les différents rappeurs du groupe (hormis Dug.G qui à présent fait partie de West-I) et Nickenson Prud’homme, l’actuel membre de Harmonik. Il faut dire que Nickky y a mis du cœur, comme toujours. Si « Assez » fait le bonheur de nombre de fans, selon Adolphe Janvier, le manager du groupe, ça ne devrait être que le début de toutes les surprises que Rockfam réserve a ses fans. Car à ce qu’il parait le groupe qui vient de fêter ces 7 ans sur le marché se prépare à fond pour faire une montée en flèche en profitant de la baisse d’activités de certains groupe ténors du milieu… suis mon regard ! On verra bien, après tout l’album est pour bientôt !

Christmas with the stars

Contrairement aux éditions précédentes, cette année pour une raison qu’on ignore, les promotions autour de Christmas With the stars se sont avérées plutôt silencieuses. Pourtant le 23 décembre prochain aura lieu la belle et grande soirée qui se classe parmi les meilleurs de la fête de la nativité depuis plus de trois ans en Haïti. Presque rien à changer aux habitudes de ce concert devenu une tradition, les plus grandes stars du pays se réuniront une fois de plus sur la scène de Parc Historique pour une veillée de noël tout à fait somptueuse. Emeline Michel, Arly Larivière, Alan cave, Beethova Obas, Garcia Delva, Sebastien Pierre… et bien d’autres seront là pour souhaiter un joyeux noël a leurs fans. L’admission est 1000 gourdes, seulement !!!

D’où vient l’appellation daggering?

Même si la danse est pratiquée en Jamaïque depuis plusieurs années, le terme daggering n’a été officialisé qu’en 2008. C’est un dérivé du mot dagger, qui signifie en français «dague» ou «poignard». On fait ici référence au pénis du danseur, qu’il utilise en dansant comme un marteau-piqueur sur sa partenaire, de façon plus ou moins violente.

Amélie Cournoyer Daggering signifie aussi «rapport sexuel aggressif». La plupart des photos sur le daggering étant plutôt dégradantes pour la femme, on a décidé de vous présenter des photos plus soft illustrant ce que vous pourriez reproduire avec votre partenaire.


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Sow a Seed

la

y o j e h t Spread

Une jolie mère Noël s’amuse avec les enfants!

le 11-12-11

A l’entrée de la Union School à Canapé-vert, l‘arcade de ballons accueille les orphelins. Sow a Seed a mis le paquet! Bravo

L’acteur Ben Stiller était lui aussi de la partie pour supporter les orphelins Dans l’atelier de danse, les enfants ont bien profité de la journée

Que montre Donc Donae Karan à ces enfants si ahuris?

Maria Bello et Patricia Arquette encadrent un enfant curieux

Kris Janer prend ce petit enfant sur ses genoux!

Kim Kardashian aidait aussi à semer la joie!

Claudia Apaid posant avec une petite orpheline

Il y avait aussi un atelier d’artisanat

Toutes sortes d’amusements étaient prévus pour les enfants

La partie culturelle de la journée était tout aussi parfaite Sourire heureux!


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se tiendra au Café Trio à Pétion-Ville à partir de 10 h p.m. Pour cette deuxième tranche, des surprises de stars sont réservées au public. Fat Joe s’y connait bien en rap. La semaine dernière, il a fait le Japon et la Chine. La semaine d’avant, il était à Paris. Partout, il draine la grande foule, et c’est toujours l’euphorie. Ce ne sera pas différent pour Haïti, et ce sera une prestation historique. Quoique les chiffres fassent tourner la tête, on se garde de parler du budget. On sait que plusieurs prendront le train, car c’est une occasion unique. Fat Joe en concert en Haïti n’est pas une mince affaire. Il va falloir être témoin de cet événement, c’est l’opportunité de toute une vie, be there and have fun. Dans l’attente du grand public, on remercie de tout cœur Ticket Magazine et tous ceux qui contribuent à faire du passage de Joe Crack en Haïti un vrai succès.

Depuis un certain temps, Haïti occupe une place particulière aux yeux de l’international. Pour ce dernier mois de l’année, l’intérêt que le monde nous accorde a augmenté, vu la pluie d’artistes internationaux qui s’abat sur notre sol. Le week-end qui vient, le parc Midoré et le club Café Trio accueilleront la méga star Joseph Antonio Cartagena alias Fat Joe Joey Crack. Henry Jean Lafortune, l’un des principaux membres de staff organisateur, répond à nos questions.

Propos recueillis par Wendy Simon

Fat Joe en cadeau Pourquoi amener Fat Joe en Haïti ?

La jeunesse haïtienne est folle de tout ce qui touche à la culture hip-hop des Etats-Unis, et particulièrement au rap. Le handicap de leur passion pour cette entité de l’ensemble hip-hop reste le fait que les jeunes voient évoluer leur artiste fétiche seulement à la télé ou sur le net. On a voulu modifier cela et l’exercice de notre matière grise a pour résultat la venue du rappeur Fat Joe comme cadeau de Noël à tous nos confrères. Cela leur permettra d’assister à des prestations en direct de cette icône dont la popularité est planétaire. On a choisi Fat Joe parce qu’à l’échelle mondiale, on pense qu’il pèse lourd dans la balance du rap. C’est aussi une des nombreuses façons de redorer le blason de notre Haïti.

Où et comment planifiez-vous ces shows ?

L’international Fat Joe livrera sa première prestation le samedi 17 de ce mois de décembre au Parc Midoré, sis à Delmas 33. Un méga concert. On commencera le show à 2 h p.m., afin de permettre à un très grand nombre de jeunes de venir. Fat Joe assiégera la scène dans l’intervalle à partir de 6 h p.m. D’ores et déjà, nous mettons en garde les retardataires. Dans la soirée, l’artiste sera au Café Trio pour un « After Party ». Jusque-là, on ne promet pas de performance, mais on garantit une grande surprise pour tous ceux qui y seront. On attire également l’attention du public sur le fait que Fat Joe sera accompagné des producteurs musicaux Cool and Dre. Deux des meilleurs beatmakers américains qui ont déjà comme collaboré avec Lil Wayne, Rick Ross, DJ Khaled, The Game et autres. Ils seront tous présents à l’After Party.

Quelles sont vos attentes ?

Pour beaucoup, ce sera comme la matérialisation d’un rêve de voir un artiste de cette envergure performer en chair et en os en Haïti. On espère drainer une grande foule pour une prestation hors pair, projeter le regard de l’international sur le pays. On aimerait que tout se passe pour le bien de tout un chacun. Au Parc

Midoré, on attend à peu près 4 000 personnes et 1 500 au Café Trio. Fat Joe est à la hauteur de la réussite de son show. De grandes mesures sécuritaires sont prises, et dès l’aéroport, Fat Joe sera escorté des forces spéciales.

Quels sont les autres artistes de ce show ?

On prépare un méga show, et pour cela, on veut que l’événement soit l’un des plus réussis de cette année. Les artistes qui partagent l’affiche avec Fat Joe sont Izolan, J-Perry et Team Lobèy. Au Café Trio on retrouvera les Dj Nal, Steezy et Djenill. Ils sont au top de leur forme et sont parmi les meilleurs à pouvoir combiner leur potentiel pour rassembler

la grande foule et présenter un spectacle digne de leur réputation. Dès maintenant, notre optimiste nous permet de miser sur la réussite du programme. A moins d’un phénomène naturel, tout se passera bien et le public sera satisfait. Le concert de Fat Joe en Haïti traîne déjà sur toutes les lèvres. C’est l’un des événements culturels les plus marquants de l’année 2011. On le croit, et ceux qui pensent que ce sera le contraire n’ont qu’à se rendre au Parc le samedi 17 décembre.

Pour terminer ?

Que les gens se mettent bien de la tête que le rappeur Fat Joe livrera une seule prestation : celle du Parc Midoré. Cependant, ses amis producteurs Cool and Dre seront avec lui à l’After Party qui

Dans l’ombre du spectacle

Pour organiser ce show, les entités Show Time Entertainment, 1804 Productions, Productions Oyè Oyè et des habitués du monde de spectacle ont dû fusionner leurs efforts. D’autres membres du staff organisateur ont voulu garder l’anonymat quoiqu’ils œuvrent tous dans le domaine du showbiz, spécialement dans les prestations d’artistes, de groupes musicaux, des soirées mondaines un peu partout : en Haïti, à Miami, à New York, à SainteLucie, Saint-Martin.


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Roud Youme Dieujuste Digicel Star 2011 Il a inscrit son nom en lettres d’or dans la liste des gagnants de Digicel Stars. Des castings à son couronnement, cet originaire des Gonaïves a su triomphalement hanter et investir l’âme des millions de téléspectateurs.

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evant un jury composé de Harry Luc, Steeve Azor et de Man Lolo, le samedi 10 décembre 2011, au studio de Tripp TV, s’est déroulé en toute beauté le dernier show live de Digicel Stars. Le public présent à ce spectacle qui allait couronner le grand gagnant de la cinquième édition de ce concours de talents national était d’aplomb pour ce duel fascinant entre Jean Kelly Vernet et Rodyoume Dieujuste. Deux talents qui se sont manifestés durant toute la compétition dans un entrain hors de l’ordinaire. Une assistance grisée de joie, des concurrents talentueux mais anxieux, un animateur plus que jamais ému et un staff de production toujours à pied d’œuvre. Le plaisir ne tardait pas à se répandre pompeusement. Avec un morceau signé Dener Séide, Rodyoume Dieujuste, le principal favori de ce duel, a su distiller un vrai régal à cette jolie assistance, qui semblait rêver de ce dernier rendez-vous jusqu’au vertige. « Your Secrets », interprété spectaculairement par un Youme au visage serein, a bel et bien été gratifié d’une pluie d’applaudissements. « Que va nous apporter Jean Kelly après une telle explosion ? » C’est la question que se posaient quelquesuns. Avec une prestation qui n’a pas été des moindres, mais qui n’a pas été assez convaincant, l’autre concurrent s’est défoncé avec une ardeur insuffisante pour diéser le tempo. Avec une belle combinaison de voix et de chorégraphie, Kelly a su tout de même captiver un public qui n’a pas cessé de répéter avec lui le refrain de cette musique latine intitulée « Tu sabes ». Cependant une fois de plus, les juges lui ont reproché le choix du morceau qui, selon eux, ne sied pas

trop dans sa tessiture. Après ces deux premières prestations, l’opportunité était octroyée aux spectateurs de découvrir la dernière chanson (Kote moun yo) videoclipée figurant sur le dernier album de Belo intitulé Haïti Debout. « Kote moun yo, mwen pa we moun yo… », un refrain remixé… et bien accueilli. Pour une deuxième fois, on a appelé RodYoume. Dans une élégance irrépréhensible, le concurrent a, dès son apparition, flatté le gré de ses fans. Qu’en était-il donc de sa prestation ? Epoustouflante ! Qui ne se sentirait pas touché par « Heal the world » de Michael Jackson. Avec une souplesse accrue dans la voix, le jeune Gonaïvien a fait chanter, rêver et surtout pleurer... Trouver les mots pour exprimer l’émotion qui régnait au sein de cette foule était la tâche la plus ardue qu’on se serait assignée. Emue, Man Lolo n’a pas cessé de transpirer de bonheur : « Merci, merci, merci, RodYoume… » Ces mots libéraient bien son ravissement et le frisson qui envahissaient son âme. Pour Harry Luc, le choix de cette musique s’est avéré judicieux pour parler de l’être humain à l’ occasion du 63e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de L’Homme. Steeve Azor, pour sa part, exalté, pense que Youme peut représenter Haïti à l’échelle nationale. Selon les règles préétablies, Jean Kelly devait offrir une dernière prestation. Avec une chanson intitulée « Stil pa m », tirée de son répertoire, il a bien joué son tour. Ce qui n’a malheureusement pas trop émoustillé l’assistance. Avec un texte aussi polémique, il semble avoir lancé une boulette aux juges et à quelques spectateurs. A quelques minutes de la grande révélation, la tension croissait à une vitesse exponentielle. Le moment de vérité était venu. Les trois (Violène

Roud Youme, la Digicel Star

Crise de folie pour Roud Youme

Dazmé les a rejoints) finalistes se sont présentés sur le stage et la responsable de Marketing de Digicel group a enfin délivré le dernier verdict. RodYoume Dieujuste, sans surprise, était donc élu le champion, Digicel Star 2011. Un prix bien mérité, et surtout longtemps pressenti. Jean Kelly et Violène ont reçu respectivement le deuxième et le troisième prix. Comme pour s’incruster encore plus dans l’âme des assistants et de ses multiples fans, Youme a donc interprété sa chanson phare, « Banm zèl ». » Ban m zèl pou m vole, pou mwen rive lakay Papa Bondye… » Des ailes pour voler, il en a trouvé, et maintenant, il plane avec fierté au sommet de la pyramide avec ses lauriers. Lord Edwin Byron lordedwinb@yahoo.fr

Les trois gagants de Digicel Stars 2011, les organisateurs et les jurés

L’assistance est en joie après la victoire de Ume

Deux grands artistes: Belo et Ume


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La star canado-rwandaise, rebaptisée Corneille pour les besoins du RnB, sera en Haïti pour la première fois dans le cadre d’un méga concert qui se tiendra au Parc Historique de la Canneà-Sucre le dimanche 18 décembre 2011 aux côtés de Mikaben, Bélo et Ti Djo Zenny. Pour ce rendez-vous culturel qui cache de grandes attentes pour ce week-end, Ticket vous invite à redécouvrir ce marchand de rêves à travers sa biographie. Né Cornelius Nyungura à Fribourg-enBrisgau en Allemagne le 24 mars 1977, Corneille est un chanteur, compositeur et interprète de musiques RnB. Au Rwanda où il grandit, il fit ses premières armes musicales en 1993 en intégrant un jeune groupe qui, avec une démo, remportera le concours « Découverte 1993 » de la télévision rwandaise. A seize ans, témoin de l’historique génocide du Rwanda qui a coûté la vie à son père, sa mère et à ses frères et sœurs, Corneille épargne de justesse le massacre en se cachant derrière un canapé. L’adolescent prit la clé des champs pour le Zaïre aussitôt qu’il le put. C’est dans un foyer allemand qu’il a été accueilli après plusieurs jours de marche. Quatre ans plus tard, les intérêts de Cornelius pour la communication l’ont amené au Canada à poursuivre ses études à l’Université Concordia de Montréal. C’est là qu’il aura à former quelques mois après « O.N.E. » avec Pierre Gage et Gardy Martin. Un groupe RnB qui sut laisser son titre « Zoukin » n°1 dans l’airplay canadien. En janvier 2001, pendant que « O.N.E » gagne du terrain, Corneille (il s’appelle ainsi désormais) décide alors de faire carrière en solo. Du coup, il recentre son écriture sur son vécu et prépare son premier album. Peu de temps après, soit en 2002, il allait collaborer à beaucoup de projets, dont la compilation « Ce soir » de la Cocktail R&B 2 (Ghetto RnB/ Sony Music) et le titre « Si seulement on s’aimait » de l’album hip-hop Folies (Sony Music) figurent parmi ses compositions et textes musicaux. Par des moyens pressant sur ses désirs, Corneille, en juillet 2002, se faufile sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle en prestation acoustique en première partie de Burning Spear. Puis enchaîne avec son premier showcase au Réservoir, à Paris, salle qu’il retrouve en octobre 2002, invité par Dave Stewart où il eu l’occasion de chanter avec la légende vivante Jimmy Cliff. Après avoir roulé sa bosse un peu partout et été invité à faire la première partie de Cunnie Williams à l’Olympia, suivi de son premier concert public à l’Opus Club en janvier 2003, Corneille était fin prêt à partir à la conquête d’un public plus intense. Ainsi, il écrit, compose, arrange et coréalise son tout premier album « Parce qu’on vient de loin », sorti le 10 septembre 2002 en version canadienne. Plus déterminé que jamais, il entame en mai 2003, accompagné de ses musiciens canadiens, sa première tournée française, faisant salle comble à Paris, Marseille, Lyon et Bordeaux, où un public enthousiaste apprécie son véritable talent sur scène. Dans cet élan d’optimisme prudent, son opus peu connu alors, vite fait, était réédité pour faire mouche en version française dès sa réapparition le 20 octobre 2003. Ce qui lui aura valu un vif succès (certifié disque

Corneille En Haïti ce 18 décembre d’argent en trois semaines) et aura permis à ses fans croissants de découvrir des titres plus personnels dans son répertoire musical. Pour un orphelin qui vient de loin, Corneille n’est pas du tout dénué de talent. Sa musique et sa voix étalent son train de vie avec brio. Des atouts qui ont suscité de grandes stars comme Craig David à chanter avec lui le titre Rise and Fall. En novembre 2004, le chanteur obtient sa citoyenneté canadienne. En mars 2005, avant la sortie de son deuxième album « Les Marchands de rêves » en novembre, une vision prospective motive le chanteur à retourner en Afrique après douze ans d’absence pour participer au festival Africa Live organisé à Dakar (au Sénégal) afin de combattre le paludisme à l’échelle internationale. En 2006, la notoriété de Corneille se renforce avec sa participation au single « L’Or de nos vies » dans le cadre du projet « Fight Aids » présidé par la princesse Stéphanie afin de venir en aide aux malades du SIDA. Puis au cours de cette même année, il a été sollicité pour écrire la chanson qui devait représenter la France au concours Eurovision, ce qu’il a accepté évidemment. Mais quand l’artiste dévoila sa composition « Vous c’est nous » lors d’une l’émission spéciale, son titre ne semblait pas convaincre les organisateurs du concours. Et Corneille,

peut-être déçu, était invité à revoir sa copie. Finalement, c’est un autre titre, « Il était temps », composé en urgence, qui avait été retenu par la suite. Comme nombre d’artistes, la vie du chanteur allait prendre un tournant beaucoup plus sérieux le 9 septembre 2006. Corneille accepte enfin d’épouser en cette date Sofia De Medeiros, sa compagne depuis cinq ans, lors une petite cérémonie au cœur des Laurentides, au nord de Montréal. Convoité par la scène anglophone, en septembre 2007, Corneille signe chez Motown son troisième album intitulé « The Birth of Cornelius », commercialisé aux États-Unis le 10 mars 2009 avec trois titres inédits. Mais le succès n’a pas été au rendez-vous sur ce coup-là. D’où il revient sur la scène française sans tarder avec un quatrième album studio coécrit avec son épouse, intitulé, à la surprise générale, « Sans titre », sorti le 19 octobre 2009. A côté de sa carrière artistique qu’il chérit et de ses multiples occupations, Corneille, toutefois, travaille en partenariat avec la Croix-Rouge canadienne pour sensibiliser et encadrer les enfants persécutés et désorientés par la guerre. Car il en a lui-même été victime de ces abus. En plus, il prête main forte dans la mesure du possible aux jeunes talents du milieu artistique, comme ça a été le cas

pour Pierre Gage. Un chanteur québécois, d’origines haïtienne et jamaïcaine, né le 3 janvier 1977 à Montréal. A l’heure où le Canada refuse du nouveau Corneille, l’artiste trop discret dans ses performances a déjà mis les bouchées doubles pour revenir en force sur la scène avec son single « Le meilleur du monde » qui annonce son cinquième album baptisé « Les inséparables ». « Je suis en conflit avec mon ancienne maison de disques là-bas. J’ai cassé mon contrat car elle n’avait plus les moyens de travailler, et ses responsables me demandent des dommages et intérêts colossaux, près de 1 million de dollars alors que je pense que le label n’a jamais gagné une telle somme pendant son activité. Mes chansons peuvent être diffusées à la radio, je peux donner des concerts, mais pas mettre d’œuvres en vente », confie Cornelius. Père d’un petit garçon nommé Merrik qui aura à fêter en avril prochain ses deux ans d’anniversaire, Corneille est aujourd’hui une star qui se passe de présentations sur la scène internationale. Pourtant il est toujours en quête de succès et d’aventure à travers le monde. Sources combinées Dimitry Nader Orisma


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Joëlle Mourral entrepreneure idéale

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ne entreprise solide, pérenne et rentable est souvent le fruit d’un rêve et de la détermination d’un homme ou d’une femme confiant(e) dans la réussite et qui a été prêt(e) à soulever des montagnes pour sa réalisation. Tout bon entrepreneur se distingue par ces deux indices (rêve et détermination), qui caractérisent la vie de Joëlle Mourral, la propriétaire et gérante de l’Hostellerie du Roi Christophe, une adresse de référence dans la métropole du nord d’Haïti. Créée depuis quelques décennies en plein cœur de la ville du Cap-Haïtien, L’Hostellerie du Roi Christophe était au bord de la faillite quand Joëlle Mourral a décidé d’intégrer le staff de dirigeants de cet établissement hôtelier il y a environ 30 ans. Et dès lors ce fut le déclic, car grâce à des connaissances acquises au cours d’une expérience antérieure dans le domaine, cette Port-au-Princienne reconvertie à la vie capoise, a apporté un nouveau souffle à cette entreprise. C’est sous le règne de Joëlle que l’hôtel s’est affranchi de son parcours d’agonisant pour devenir un espace très populaire et se ranger aujourd’hui parmi les porte-étendards de la fierté du Nord. Connue dans le temps pour avoir été l’une des rares constructions à nous rappeler encore l’époque coloniale, l’Hostellerie du Roi Christophe, sous la houlette de Joëlle Mourral, classée parmi les finalistes du Concours Digicel Entrepreneur 2011, s’est évertuée à combiner l’architecture coloniale et les commodités des temps modernes pour créer un espace attrayant et décontracté. Aujourd’hui, l’hôtel compte 28 chambres climatisées, une salle de réunion, une piscine extérieure, 2 bars, accès Internet, une aire de stationnement sécurisée, une cour boisée et fleurie qui font de cette institution un cadre enchanteur pour les visiteurs, hommes d’affaires et amateurs d’exotisme d’outre-mer. Environ une cinquantaine d’employés assurent un service de qualité et en permanence dans cette entreprise qui investit également dans le social. En effet, la propriétaire de l’Hostellerie du Roi Christophe est devenue une figure notoire du tourisme dans le Nord. Elle est aussi appréciée dans le milieu pour ses programmes dans lesquels elle offre des bourses d’études aux élèves défavorisés et assure le financement des études d’agronomie d’un étudiant haïtien en République dominicaine.

Qui est Joëlle Mourral ?

Mariée deux fois, divorcée et veuve depuis l’assassinat de son deuxième mari en 2005, Joëlle a donné naissance à cinq enfants. « J’ai cinq enfants merveilleux, qui font partie de ma grande famille et m’ont appris à être une mère très soucieuse. » Très jeune, après ses études secondaires, elle a accompagné ses parents à New York où elle s’est mariée peu de temps après. Ne supportant pas le froid, et en désaccord avec son premier mari, elle rentra en Haïti. « Je me suis rendue au Cap-Haïtien pour mettre de l’ordre dans mes idées, et là je suis tombée amoureuse de cette ville où allait commencer la deuxième

étape de ma vie. » Son divorce une fois prononcé, Joëlle décida alors pour de bon de s’établir au Cap-Haïtien. « Avec 50 dollars comme seules économies, je débarque au Cap pour travailler comme réceptionniste dans un des hôtels de la place. Là, je commençais à apprécier l’hôtellerie. C’est un vrai plaisir pour moi d’exercer ce métier, j’avais toujours l’impression de m’amuser. Quatre (4) ans plus tard, pour des raisons personnelles, j’abandonne mon poste et me lance dans la coiffure », explique madame Mourral, qui, pour tuer le temps, a ouvert un salon de beauté très fréquenté à l’époque. Cependant, cette nouvelle occupation n’a pas suffi pour lui faire oublier sa passion pour hôtellerie. « Comme par magie, une fois de plus, l’opportunité de retourner dans l’hôtellerie s’offre à moi. Je rencontre le manager de l’hôtel du Roi Christophe qui est alors en faillite. Je lui propose de venir l’aider. Par la suite, il devient mon mari et on achète l’hôtel. Depuis lors, l’Hostellerie du Roi Christophe n’a jamais cessé de progresser », raconte Joëlle, qui indique que le travail a toujours été sa plus grande motivation. A ce sujet, la gérante de l’Hôtel du Roi Christophe revendique une part plus importante de la force de travail. « J’étais très jeune lorsque mon père mourut. J’ai remarqué que les femmes de l’époque étaient impuissantes, car elles n’étaient pas accoutumées à travailler et j’ai voulu du même coup prendre en charge mon futur. J’ai réalisé que les femmes devaient faire partie de la force du travail. Depuis, je ne fais que ça. Car le travail c’est la Liberté ! » Sur le chemin de sa réussite, le premier obstacle qu’elle a dû affronter était celui d’être une femme. « La première difficulté était celle de l’époque, être femme ; et la deuxième être femme veuve. J’ai appris rapidement à me défendre et j’ai su m’imposer et me faire respecter. » Parlant du rôle de sa famille dans sa vie, Mme Mourral estime : « Ma famille et mon travail sont mes priorités. Quand je ne suis pas à l’hôtel, je prends le temps de faire à tour de rôle une visite à tous mes enfants qui sont souvent éparpillés entre les Etats-Unis, la République dominicaine et Port-au-Prince. » « Etre parmi les 24 finalistes du concours Digicel, c’est un grand honneur, mais surtout une récompense au fruit de mon travail réalisé parfois dans des conditions difficiles », dit l’entrepreneure, qui a salué cet effort de la Digicel. « Je profite également de l’occasion pour adresser mes compliments à la Digicel qui est la première institution à prendre une telle initiative pour valoriser l’entreprenariat. » En termes de goûts artistiques, l’entrepreneure affirme que la décoration de son hôtel l’a amenée à s’intéresser à tous les domaines de l’art en passant par la peinture, le choix des tableaux et meubles jusqu’au jardinage qui est aussi un art. En ce qui a trait à la musique, elle écoute assez souvent le compas, le jazz par moment. Elle n’a pas caché son appréciation pour les chansonnettes françaises. Côté lecture, Joëlle Mourral nous avoue que cette activité se réduit aux nouvelles sur Internet, pour s’informer,

et quelques fois des romans pour se détendre. « Des vacances, j’en prends dès que j’en ai l’opportunité », précise Joëlle, qui, parlant de restaurant, confie que son petit plaisir est de « goûter et découvrir les nouveautés ». Quant au sport, Mme Mourral reconnaît qu’elle n‘est pas une grande sportive, mais pratique bien la marche et la bicyclette. Elle aime les fêtes mondaines. Je m’en régale par moment, dit-elle. « Ma famille me soutient dans mon travail. Elle est très impliquée dans les activités de l’hôtel ; et mes autres enfants sont toujours disponibles pour donner des conseils. Ils ont tous hérité du goût de travailler et sont parfois trop occupés pour se plaindre. » Sa vie privée se confond avec son travail, vu qu’elle vit à l’hôtel. L’une complète l’autre, fait-elle remarquer. Selon Joëlle Mourral, il y a plusieurs sites dans la ville du Cap qui valent la présence des visiteurs. Énumérant quelques-unes, elle cite la Citadelle et le Fort

Sans-Souci non loin du Cap. Au cœur de la ville, il y a la cathédrale, les différents forts à valoriser, la ville coloniale du Cap qui mérite d’être préservée, sans oublier les plages. Parlant de sa principale qualité, l’entrepreneure soutient qu’elle est tenace. « Je sais ce que je veux ». Au sujet de son principal défaut, elle affirme : « Assez souvent, je laisse mon bon cœur prendre le dessus dans certaines décisions où je devrais être plus ferme. » Interrogée sur l’activité qu’elle exercerait si elle n’était pas dans l’hôtellerie, Mme Mourral a laissé entendre que : « Je n’ai pas choisi l’hôtellerie, mais l’hôtellerie m’a choisie, et après plus de 30 ans dans le métier, je ne me vois pas vraiment dans un autre domaine. Mon plus grand rêve est de voir la ville du Cap retrouver sa splendeur d’autrefois. » Gary Cyprien


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Concours Digicel Entrepreneur de l’année 2011

Christian Barrière un homme heureux

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’est un positif. Tout va toujours bien. « On ne se plaint pas », lâche-t-il avec un sourire en coin de séducteur. Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Christian Barrière est un homme heureux. Bien dans sa peau. Amoureux. De sa femme, de la vie, de cette ville qu’il s’est appropriée depuis 2000. Port-Salut, son « petit coin de paradis ». Assez bronzé, plutôt athlétique, il est assis paisible et souriant, sur une chaise en bois du restaurant de l’hôtel, en jean noir et chemise pâle. Il fait beau et chaud, ce jour-là dans le Sud, et l’auberge du Rayon-vert respire la sérénité. La première fois qu’il est arrivé à PortSalut, c’était en 1996. En touriste, avec sa femme et des amis. A l’époque, les voyages étaient sa passion. Maintenant il n’a plus le temps. « Mon travail ici me prend tout entier. Mais, ça me va comme ça, j’ai déjà beaucoup flâné. Je ne veux plus aller ailleurs. PortSalut me suffit amplement », avoue le finaliste du concours Entrepreneur de l’année 2011 de la Digicel. Aujourd’hui, tout le monde connaît « Kay Christian », la quincaillerie qu’il a ouverte à son arrivée, parce que tous les habitants lui demandaient à emprunter ses matériaux de construction. « C’est la plus grosse de la ville », dit-il avec fierté. Ses réponses son brèves. Il n’aime pas parler de lui. Son regard perçant est direct, et ses yeux, aussi bleu que l’océan derrière lui. Franc.

Avec des manières hors-pair. Il est Français. Non « Bordelais », rectifie-t-il sans se départir de son sourire en coin. « Voilà onze ans que j’ai quitté la France. Je ne compte pas retourner y vivre. Port-Salut a une énergie qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. C’est ici chez moi, maintenant. » Sous son air désinvolte, on devine un caractère fort. Discipliné. Normal, il a derrière lui quinze ans de carrière militaire. Après avoir fait l’école hôtelière, dans sa vingtaine, il a roulé sa bosse un peu partout. Une pizzeria, un restaurant en France, une entreprise de location de coffres-forts, et les voyages. Il en parle encore avec plaisir, le regard perdu : « J’étais jeune à cette époque. Je voyageais beaucoup. C’est une bonne drogue ». L’auberge du Rayon-vert est sa onzième entreprise. « Je suis habitué à gérer et à communiquer. Les relations humaines sont mon point fort », admet-il avec entrain. Ses employés le respectent sans avoir peur de lui. « Il nous traite bien, il est juste et a un bon coeur », confirme le serveur du restaurant de l’auberge. L’après-midi est doux. Le bruit des vagues sur le rivage, l’odeur épicée d’un homard sur le feu et le son agréable que diffusent les haut-parleurs accentuent l’ambiance de bord de mer. La construction qui se fait dans la cour ne dérange pas. « On est en train d’agrandir. On ajoute 20 chambres en plus des 6 déjà là. D’ici l’année prochaine, on aura terminé ». En vérité, depuis 2000, Christian n’a jamais

arrêté de construire. C’est presqu’une maladie. Il doit toujours « faire plus et faire mieux ». Que faites vous d’autre à part le travail ? « L’amour », répond-il, coquin. Oui, et après ? « Après l’amour ? L’amour », lâche t-il cette fois dans un grand rire qui fait trembler ses cheveux blancs. « Ensuite la fête. Je vois mes amis. Je suis un homme très sociable. Avec mes clients, c’est comme une grande famille. Ici à Port-Salut, tout le monde connaît tout le monde. Tous les entrepreneurs sont des amis. On se voit presque chaque semaine. On boit un coup chez les uns et chez les autres. Vraiment, c’est une belle famille. Il fait bon vivre ici », assure-t-il, reconnaissant envers ce peuple qui l’a si bien accueilli. Quand on lui demande pourquoi Haïti et pas ailleurs, il répond dans un haussement d’épaule : « Pour rien. Pour tout. Pour cette connexion qu’on a ressentie avec ce pays. On avait d’abord choisi le Chili, puis on est arrivé ici et, c’est un coup de coeur jusqu’à présent ». Il se vante d’avoir été sportif et séducteur. 34 ans de mariage avec sa femme Katherine, infirmière de la ville, confirment qu’il avait trouvé sa coéquipière de toujours. Ils ont un fils, chef cuisinier à Londres. « Il ne rentre pas, il n’a pas le temps. On va le voir de temps à autre », nous dit-il. A bientôt 68 ans, la vie ne l’a pas abimé. « C’est un combat perpétuel. Si je m’arrête sur les mauvaises expé-

riences, je ne vais pas avancer. J’ai eu des difficultés, mais tout ce qui me reste en tête, ce sont les bons moments. » Pour lui, Digicel Entrepreneur de l’année est une expérience « sympa ». Versés dans le social, sa femme et lui viennent de terminer une école préscolaire à 45 minutes en moto de la ville. « C’est loin. Mais c’était un challenge. On l’a relevé, je suis satisfait. » Pour signaler que l’entrevue est finie, il écrase sa cigarette dans la soucoupe qui lui sert de cendrier, avale la dernière gorgée de cette boisson spéciale que lui a préparée le serveur, et siffle son chien Balou, un beau mélange d’étranger et du terroir. Comme son maître. Gaëlle C. Alexis

Pour les abonnements : 2940-4848/2816-0222

Complexe Promenade, Pétion-Ville


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Il donne une valeur aux déchets plastiques Noël Elysse contribue à sa façon à la protection de l’environnement en s’attaquant aux déchets plastiques dans sa communauté. L’atelier artisanal baptisé Galerie Créole, à Jacmel, transforme les bouteilles en plastiques et d’autres plastiques en oeuvres artisanales. Cette initiative, entreprise par Noël Elysse en 2009, rapporte aujourd’hui, et lui a valu d’être finaliste national du concours Digicel Entrepreneur de l’année.

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l est passionné d’artisanat, surtout des tableaux qui traduisent nos patrimoines et les paysages ruraux. Innovateur, créateur, mais jaloux et orgueilleux, après ses études, Noël Elysse a monté sa propre entreprise qui était un atelier d’artisanat. Confronté à des difficultés financières, cela n’allait pas bien marcher. Le benjamin d’une fratrie de cinq enfants était donc obligé de postuler pour un travail dans une entreprise à Jacmel, où il a passé seulement une année. L’objectif d’avoir sa propre entreprise en valait la peine. Motivé par l’esprit d’entreprise, Noël Elysse, 27 ans, allait par la suite rejoindre ses amis de l’Organisation des jeunes pour le développement du Sud-Est (OJEDESE) pour leur proposer l’idée de mettre sur pied une entreprise pour gagner de l’argent. Avoir l’idée, c’est bien, mais il fallait la mettre en pratique. Heureusement, le fils d’un cultivateur et d’une commerçante a rencontré un homme travaillant dans le recyclage des déchets plastiques. « Nous avons discuté ensemble et il nous a proposé de former des jeunes dans le recyclage des déchets plastiques. C’est de là que nous avons mis sur pied en 2009 l’entreprise Galerie Créole, démarrée dans une école communautaire », explique le finaliste national de la Digicel. Aujourd’hui, l’entreprise a son propre local. En effet, l’idée de mettre sur pied Galerie Créole était de déclarer la guerre aux bouteilles en plastiques qui polluent l’environnement. Une initiative qui contribue à la protection de l’environnement, et qui permet toutefois à Noël

Elysse et à son équipe de gagner financièrement leur vie. Cet atelier fabrique, entre autres, des valises, des ceintures qui sont vendues, en grande partie, sur commande. Galerie Créole, confie Noël, rapporte parfois de 40 000 à 45 000 gourdes le mois, cela dépend de l’époque, dit-il. « Au départ, l’idée était de chercher comment protéger l’environnement en se débarrassant des bouteilles en plastique. Nous avons débuté avec quatre personnes, aujourd’hui nous comptons 15 collaborateurs », se réjouit le directeur de Galerie Créole, qui a étudié la peinture, le dessin et la calligraphie artisanale à l’école ITECH à Jacmel. En effet, pour Noël Elysse, l’on ne peut pas encore dire qu’il n’y a plus de bouteilles en plastique à Jacmel, mais dans cinq ans, espère-t-il, le problème des bouteilles en plastique et d’autres déchets plastiques sera en grande partie résolu dans le Sud-Est, grâce à son initiative de les transformer en produits artisanaux. Déjà, Galerie Créole a deux annexes dans la région, l’une à Marigot et l’autre à La Vallée de Jacmel. « Mon rêve, c’est de doter les dix grandes villes du pays d’un atelier authentique, de donner quelque 15 000 emplois et d’avoir également d’autres moyens scientifiques pour transformer les déchets plastiques », confie le natif de la quatrième section communale de Cayes-Jacmel. Pour lui, être finaliste du concours « Digicel Entrepreneur de l’année » représente une « grande victoire pour lui et pour l’environnement ». Valéry Daudier

Art Scream

un cri de jeunes artistes

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fin d’attirer l’attention du public sur le savoir-faire de la nouvelle génération, Igor Elie-Pierre, jeune peintre et portraitiste de 17 ans, organise sa toute première exposition d’art, baptisée Art Scream. Cette exposition, dont le nom exprime le puissant désir des jeunes de crier afin de se frayer une place parmi les grands artistes, se tiendra le 20 décembre, à Les Jardins de Gérard, à partir de 4 heures avec des jeunes entre 15 et 23 ans. « Depuis plusieurs années, nous ne voyons plus de concours ou d’expositions visant à encourager les jeunes qui pratiquent l’art visuel dans notre pays. On entend parler que de peintres adultes. Aujourd’hui, nous espérons et voulons attirer l’attention sur nous, les jeunes, particulièrement sur l’art visuel, qu’on a souvent tendance à oublier. C’est pourquoi j’ai eu l’idée de lancer un show dans lequel des jeunes peintres, photographes, dessinateurs, poètes, chanteurs, musiciens… haïtiens auront l’opportunité d’exhiber leurs talents et de se faire découvrir dans une ambiance récréative », explique Igor Elie-Pierre, l’initiateur de l’évènement.

Pour cette exposition qui est une première d’une grande liste de projets que chérissent ces jeunes artistes, Igor Elie-Pierre s’attend à un très grand support et une attention soutenue de la part du public. C’est pourquoi, en plus de citer le soutien de Badi Kamal Seriphin, musicien de T-Micky, il remercie également tous ceux qui, de près ou de loin, participent à cet événement afin d’en faire un succès, à savoir Valerio Canez, Rotary Club, Kiskeya Distribution, Harlequin Products S.A., etc Art Scream est une opportunité donnée aux jeunes artistes afin de sortir de l’ombre et même d’entamer sérieusement avec une carrière dans l’art. Pour seulement 600 gourdes, allez encourager les jeunes artistes du pays le 20 décembre à Les Jardins de Gérard, au no 1 de la rue Pinchinnat, Pétionville. Les Haïtiens doivent prendre soin de l’art qu’ils ont autour d’eux aujourd’hui s’ils veulent la maintenir pour les générations futures. Ils doivent porter une attention spéciale sur la plus jeune génération, qui espère être encouragée et supportée », conclut Igor Elie-Pierre. Aceline René

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Les Sajous envers et contre tous

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ernand Sajous est un homme posé. Il ne bouge pas beaucoup, ne parle pas trop fort, ne se départit pas de son sourire aimable. Cette semaine, le finaliste du concours Entrepreneur de l’année 2011 de la Digicel se remet d’une embolie pulmonaire. Sa femme, Dina, a dû l’évacuer d’urgence en avion privé de l’île-à-Vache jusqu’à Port-au-Prince. Ile-à-Vache, ce paradis perdu de la côte Sud, en face des Cayes. Pendant plus de dix jours, Fernand et Dina Sajous se sont retrouvés loin de leur Abaka. De leur trésor. Abaka Bay, cet éden envoûtant qu’ils ont bâti de leurs propres mains, à la sueur de leur front, malgré ceux qui les traitaient de fous. Dans leur pied-à-terre à Pétion-ville, cet après-midi, l’ambiance est chaleureuse. Dina Sajous ne tient pas en place. Elle s’asseoit. Se relève. Parle. Rit. Questionne.

Répond. Bouillonnante d’énergie, la main de fer derrière le grand homme, c’est elle. « C’est comme ça depuis 37 ans », dit Fernand en secouant la tête avec tendresse. Ils se sont dit oui alors qu’ils n’étaient que des adolescents rebelles. Il avait 21 ans, elle 14. Depuis ce jour, ils s’aiment et s’épaulent dans les bons comme dans les mauvais moments. Quand ils ont décidé de construire l’hôtel à l’Ile-à-Vache, leurs amis ne comprennent pas et entrevoient déjà un échec. Mais ils persistent. « La magie du lieu nous avait subjugués. On voulait absolument faire quelque chose à la hauteur de ce qui nous avait émerveillés. On est arrivés à Port-Morgan, à côté, après le mariage de ma fille en 2001, pour nous reposer. En visitant, on est tombé sur ce coin et ce fut le coup de foudre. Depuis, l’aventure Abaka Bay a commencé. Avec 3 chambres au tout début, aujourd’hui on est à 29. Dans un

an, les 20 autres seront prêtes ainsi qu’un deuxième restaurant, une piscine, une autre salle de conférence, etc. On n’a jamais arrêté de construire. C’est une belle réussite », lâche Fernand avec fierté. Dans la conversation à bâtons rompus que nous avons, sans s’en rendre compte, l’un complète les phrases de l’autre. Monsieur n’aligne pas deux phrases sans citer madame, et vice versa. De temps en temps le téléphone sonne. Dina se lève pour répondre: tous des clients qui confirment leur réservation. « A cette époque de l’année, c’est toujours ainsi, les gens affluent. On est déjà rempli depuis deux à trois mois. La fin d’année chez nous, c’est magistral », assure-t-elle dans un grand sourire. Coquette, joviale, pointilleuse, à la limite maniaque, tout doit être toujours parfait. « Je ne peux pas me permettre d’être laxiste. Je dois toujours veiller à ce que mes clients soient satisfaits. Notre publicité, c’est le bouche à oreille.

On reçoit de hautes personnalités, notre service doit être impeccable », explique-telle dans un parfait mélange de français et d’anglais. Fernand Sajous, 58 ans, est diplômé en communication. Après ses études, il réside à Port-au-Prince, avec sa femme et ses trois enfants. Depuis dix ans, sa vie est à l’Ile-à-Vache. « Tout n’est pas toujours facile là-bas, mais je ne changerai de place pour rien au monde. Heureusement, aucun cyclone ne nous a jusqu’à présent causé de dégât majeur. Nos constructions sont fortes, certes, mais on prie quand même pour que ça reste ainsi. Abaka Bay est une entreprise familiale maintenant. Développer l’île en entier est notre projet le plus cher, et avec le concours du gouvernement, c’est en passe de se réaliser » raconte-t-il, brusquement animé. « Je me rappelle le tout début. C’était vraiment un travail de titan. On travaillait 18 heures par jour. J’étais l’architecte, l’ingénieur, etc. Je n’avais pas assez de moyens pour faire venir des gens. Pour construire Abaka Bay, tout devait être importé. L’eau, le sable, les arbres. Tout. Je suis quelqu’un de persévérant, qui ne se décourage pas facilement. De plus, ma femme et moi prions beaucoup. Sinon on aurait tout arrêté ». Abaka Bay, c’est leur passion. Leur bébé. Leur prière exaucée. Sur l’île, le couple Sajous est connu pour sa générosité. En plus d’une école primaire construite pour les enfants de la zone, de nouveaux employés sont chaque année ajoutés à leur payroll, question de créer du travail. « On veut investir à l’Ile-a-Vache. Ce coin du pays doit devenir la destination touristique la plus prisée de la Caraïbe. C’est notre combat, Dina et moi », explique-t-il. Le téléphone sonne à nouveau, cette fois un client est arrivé au port des Cayes. « D’habitude, je ne suis pas à Port-au-Prince », dit Dina de son débit rapide. « Quand on n’est pas là, j’ai toujours un peu peur. Même si j’ai confiance en mes employés. Mais on n’est jamais mieux servi que par soimême. D’ailleurs, je cherche une bonne secrétaire bilingue », précise t-elle. Dina et Fernand ne chôment jamais. En septembre, à la saison morte, ils partent visiter leurs enfants à l’étranger. Une coutume qu’ils cultivent depuis une décennie. Puis ils reviennent chez eux, à Abaka Bay. Leur paradis.

E G A M HOM À

L E N O LI IN

BEMaNngoJLAouM nge

Roseline Benjamin s’exprime sous les regard émus de ses enfants, Mika, Mélodie et Lionel. Myria et Fred scroîtent la photo

le 8-12-12

Une assistance maigre, mais sélecte

Lionel Benjamin posant fièrement avec sa plaque d’honneur Fred Lizaire rend Hommage à Lionel Benjamin

Gaëlle C. Alexis


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Femmes Création et Production

le talent au féminin ! U ne fois de plus, les femmes auront séduit non seulement par leur beauté mais aussi par la délicatesse et la finesse des œuvres de leurs mains. Ces 9, 10 et 11 décembre 2011, dans les jardins de l’hôtel Karibe, l’on pouvait admirer et acquérir des articles de toutes sortes produits par les femmes venant des dix départements géographiques d’Haïti. Femmes Création & Production, qui est à sa septième édition, a connu cette année encore un très grand succès. L’artisanat haïtien, le travail des femmes, on aime bien, mais les adresses pour se procurer des œuvres ne sont pas toujours connues. Les foires qui les mettent en valeur sont une occasion privilégiée qu’il ne faut pas rater. Ceci, les centaines de personnes qui ont participé à Femmes, Création et Production, l’ont bien compris. Très tôt, une excitante ambiance règne aux abords de l’hôtel Karibe, situé à Juvénat, dans une ruelle ordinairement calme. La file des voitures garées çà et là sur les trottoirs et les quelques badauds qui indiquent à certains conducteurs les places de parking libres dénotent l’importance de l’activité qui se déroule à l’intérieur. Des gens arrivent tandis que d’autres partent, de gros paquets à la main, visiblement satisfaits de leurs achats. Devant l’hôtel, aucune décoration. Sur la cour, tranquille, seulement une feuille accrochée au mur indique les jardins où l’on doit se rendre pour la foire. Dès qu’on arrive tout près de la piscine, on peut apercevoir en contrebas les hangars des exposants et commencer à sentir une grande agitation. Des caissiers reçoivent les frais d’entrée et vous donnent une carte au dos de laquelle un code donne droit à 50 gourdes de minutes de recharge pour les portables Digicel. A deux pas, le stand de Phelicia Dell, qui semble devenir un must-have de ces genres d’activités, vous invite à commencer à entreprendre votre tournée pour passer en revue les différents stands. Elles sont près de 62 exposantes à offrir des produits de toutes sortes. Rien ne manque. Vêtements, sacs à mains, bijoux, meubles, plantes, soins pour cheveux, articles de décorations et œuvres d’art. Tout fait les délices des yeux des différents participants et les bourses semblent s’ouvrir sans trop de réserve. La plupart des artisans sont satisfaits. Dans l’après-midi du dimanche, plusieurs avaient déjà plié bagages, et à certains stands, plusieurs des articles, quoiqu’exposés, étaient déjà vendus. Certains n’avaient plus de cartes de visite et plu-

Après avoir été artisan de l’année 2011, Christelle Chignard Paul prend le prix du meilleur stand à Femmes Création et production

sieurs ont confessé avoir reçu une bonne quantité de commandes. Les avantages étaient donc très juteux pour celles-là qui avaient déboursé la somme de $ 500.00 pour s’inscrire. Cette initiative, qui a reçu un support du gouvernement haïtien et de différentes grandes entreprises haïtiennes, a bénéficié de la visite de plusieurs grandes personnalités haïtiennes et internationales parmi lesquelles la Première dame Mme Sophia Martelly, l’ancienne candidate à la présidence madame Mirlande Manigat, les stars et actrices Kim Kardashian, Maria Bello, Kris Janner, Patricia Arquette, etc... Beaucoup de touristes se sont fait le plaisir de se procurer les plus beaux articles en vente, visiblement séduits par les différents motifs qui rappellent notre culture. Encore une fois chapeau à Femmes en Démocratie, qui aura, à partir de la foire, permis de mettre en relief le talent et la créativité des femmes haïtiennes. Longue vie à cette initiative qui fait la promotion du beau et de la qualité. Quand à vous qui aviez participé, même si vous n’auriez pas acheté, mais vous auriez quand même eu la satisfaction de vous être rincé les yeux en vous promettant sûrement de revenir l’année prochaine avec le même enthousiasme et plus d’argent dans les poches.

Une exposante

Kim Kardashian resplendissante avec des bijoux créoles

Maria Bello, honorée par Femmes, Création et production

Winnie Hugot GABRIEL winniehugot@yahoo.fr

Des sacs en veux tu en voilà

Des mannequins de tous âges entourant Kim Kardashian

Sophia Martelly se choisit des sandales. Qui aura ce cadeau pour Noël?


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13 décembre 2011 No 572

Seul au Monde Fat Joe “One” ft Akon On dit souvent que j’ai l’air d’avoir tout pour moi mais c’est sans savoir Des fantômes qui me hantent Les requiems que je me chante Je joue au dur chaque jour qui passe Et les pierres de chaque mur, un jour se cassent Je suis peut-être la roche qu’on croit Mais je suis plus fragile que je veux qu’on voie Maman m’a dit avant de partir Montre jamais tes faiblesses et dans le pire Reste fort ravale tes larmes Car ta fierté restera ta plus belle arme Donc je sais rire quand il le faut Mais faut pas croire je craque dès qu’on me tourne le dos Je marche droit pour ne pas plier D’ailleurs je chante souvent pour ne pas crier Quand je pense à la vie J’fais face à mes nuits Chaque jour qui se lève me dit que {Refrain:} Je suis seul au monde Y a rien à faire, je suis seul au monde Je peux plus me taire, je suis seul au monde Je me sens seul au monde J’hais Noël et toutes ses bêtes fêtes De famille et tout ce qui rappelle ma plus belle vie Je suis jaloux de vous les chanceux Qui prenait votre chair et votre sang pour acquis J’ai horreur de votre pitié Je prends très mal votre générosité Ca fait déjà un bout que je me suffis C’est pas vrai mais pour être fort c’est ça que je me dis Quoiqu’il arrive il faut que je reste dans mon rôle (ouais) Quoiqu’il arrive il faut pas que je perde mon contrôle (ouais) Je pense à moi et avoir le reste du monde Car avec les années je me suis rendu compte Que si c’est pas moi se sera personne Pas moi ni toi ni personne Ici-bas c’est chacun pour soit Pour les pauvres et fiers solitaires comme moi Quand je pense à ma vie Seul face à mes nuits Chaque jour qui se lève me dit que {au Refrain, x2} Des fois je trouve l’amour dans les yeux de l’une Des fois je trouve un jour dans les bras de l’autre Et à toutes celles qui m’aiment encore, Qui m’aiment à tort, qui m’aiment trop fort Je vous dois ma survie, merci encore Cela n’engage que nous {au Refrain, x2} Quoiqu’il arrive Quoiqu’il arrive Seul au monde, quoiqu’il arrive Le Bon Dieu Est Une Femme La terre saigne depuis la nuit des temps De grandes misères et de guerres souvent Et pour chaque soldat qui rentre, une femme attend Les hommes, les pires et les tout-puissants Les pires bourreaux et même Adolf vivant Avaient tous au moins une femme qui les aimait tant Quand c’est pas une soeur, c’est une mère qui aime Et quand c’est pas la mère , c’est l’épouse qui aime Et quand c’est pas l’épouse, c’est une autre femme Ou une maîtresse qui espère alors {Refrain:} Si c’est vrai qu’elles nous pardonnent tout Si c’est vrai qu’elles nous aiment malgré tout Si c’est vrai qu’elles donnent aux hommes le jour Moi je dis, que le bon Dieu est une femme Nos mères paient depuis la nuit des temps Depuis l’histoire de la pomme d’Adam Elles portent les maux et les torts du monde, tout leur vivant Le ciel bénisse la femme qui aime encore Un infidèle jusqu’a la mort Faut être Dieu pour être trahis et aimer plus fort Quand c’est pas une soeur, c’est une mère qui aime Et quand c’est pas la mère , c’est l’épouse qui aime Et quand c’est pas l’épouse, c’est une autre femme Ou une maîtresse qui espère alors {au Refrain} Si l’or du monde était dans la main d’une femme On lui ferait la cour pour l’avoir Imagine les hommes s’ils n’avaient qu’à chanter l’amour pour avoir

Shawty I’ll be there, anytime you need me To me your the most beautiful girl, easy Nothin’ feels better then the love that you supplyin’ Can’t make a better ticket that’s me and weird science She love me even though I’m fat, I rans the track My pants are saggin’, you see my crack Now that’s Joey from da block, the only one I got Sing on the more or less you hold the number one spot Even when I’m down you make me feel on top That’s why the car got the bowtie, house got the yacht When I cheated you was loyal stood by my side That’s why I went from three to one, like I made five [Chorus - Akon]We all need one We all need somebody to hold us down We all need somebody to ride or die We all, we all need, we all need one Somebody that’s gonna keep it real with you Put up with your shit and deal with you We all, we all need, we all need one [Verse 2 - Fat Joe]One, not two or three Spend the rest of our lives what’s it gon’ be? I remember when you first moved in with me And your moms and your pops didn’t even wanna see I told you it’ll be okay Put my life on the line on the grind hit the streets all day You’ve seen that, and the deeds with chase Hoppin’ over them gates, I could see your face More reason to get away the set Get runnin’, tucked my kids to sleep, tell ‘em daddy’s coming And I wanna get you outta them jects [ From: http://www.metrolyrics.com/one-lyrics-fatjoe.html ] Nothin’ but the best baby girl and that’s just outta respect [Chorus - Akon]We all need one We all need somebody to hold us down We all need somebody to ride or die We all, we all need, we all need one Somebody that’s gonna keep it real with you Put up with your shit and deal with you We all, we all need, we all need one [Verse 3 - Fat Joe]Ain’t no shawty like the one I got Take the work from your crib all day in the spot I mean ya’ll holla when she walked in the block But she only love me man you ain’t gotta shot And there’s nothing like the love we share Even when your gone baby girl it’s like your still right here One sun, one moon, your my one boo I could count on you, you always come through [Chorus - Akon]We all need one We all need somebody to hold us down We all need somebody to ride or die We all, we all need, we all need one Somebody that’s gonna keep it real with you Put up wit your shit and deal wit you We all, we all need, we all need one [Outro - Fat Joe]One Everybody wish they got that ride or die That one and only seeing them all less You feel me, no paper, locked down She gonna hold you down, that’s why we need that one Read more: FAT JOE - ONE LYRICS http:// www.metrolyrics.com/one-lyrics-fat-joe. html#ixzz1gTvYjqgB Copied from MetroLyrics.com

Teach me how to doggie

Califonia Swag District

Aye! Aye! Teach me how to dougie (aye! ) [Verse 1:] They be like Smoove (what?) Can u teach me how to dougie? You know why? ‘Cause all da bitches love me (aye! ) All I need is a beat that’s super bumpin’ And for you, you, you to back it up and dump it! Put your arms out front, lean side to side They gon’ be on you when they see you hit dat dougie right? Ain’t nobody fuckin’ wid my bro from morningside He go by Bubba and he hit dat dance wid thunder I ain’t from Dallas but I D-town boogie I show my moves off and errbody tryna do me I leave da function and all da ladies tryna screw me You just do you and I’ma do me (all day) Niggas love to hate so they try to shoot me Bitches be stuck to me I think they tryna glue me I make the party shine bright when it’s started boomin’ Dis beat was bubblegum so I had to chew it [Chorus] Teach me how to dougie Teach me, teach me how to dougie Teach me how to dougie Teach me, teach me how to dougie All my bitches love me All my, all my bitches love me All my bitches love me You ain’t fuckin wid my dougie! x2 [Verse 2] My name is yung! For da dudes who don’t know me I know I’m from da west but I can teach you how to dougie! Step up in da club and all these bitches bug me All da niggas dancin’, none of them know me I hear da spot screamin’ like «Aye! Get it brody!» So I’m on my shoulders and I take it real low Dey like «how you da dat? he can dougie on the floor!» And when dat nigga stop they like «dougie some mo’!» I’m like a nigga kinda tired so, I pass it to da bro! M-bone! show these cats how to do dat down south dance Dat we learned a lil too fast and bought it to da hood And got da whole crew askin... [Chorus] Teach me how to dougie Teach me, teach me how to dougie Teach me how to dougie Teach me, teach me how to dougie All my bitches love me All my, all my bitches love me All my bitches love me You aint fuckin wit my dougie! x2 [Verse 3] Back of the party I don’t really like to boogie I’m just tryna get bent and meet a thick redbone (Mmm) she do her dougie and all them bitches hatin’ but I’m bout To escape with a bitch and head home (fuck it) She got her friends so is a two man and And I wanna run it even if her legs long She like you hubby, I think she love me but, I change da subject and I do my dougie Cuz, I don’t give a fuck, blow trees, get money Me, smoove, hef in the back with playboy bunnies We gon’ make em do the dougie in the middle of da bed And when I asked for some head da bitch looked at me funny Daaah! bitch you can’t tell me nothin star make the beat And I just took it out the oven, I just see the dougie when everybody Clubbin and I hate skinny jeans cuz the burner keep rubbin! [Chorus] Teach me how to dougie Teach me, teach me how to dougie Teach me how to dougie Teach me, teach me how to dougie All my bitches love me All my, all my bitches love me All my bitches love me You aint fuckin wit my dougie! x2


13 décembre 2011 No 572

DE VOUS A MOI

Invasion sociale

A

quoi sert une porte (particulièrement à l’entrée d’une maison) ? A protéger l’intimité de ses habitants. N’est-il pas d’usage qu’on frappe si on souhaite pénétrer ou, à défaut de pouvoir y frapper (les tentes ont aussi des portes…), on peut appeler à haute voix : « Honneur ! ; Pa gen moun ? », et si gen moun, on vous répondra : « Pénétrez ! » ou bien on viendra vous accueillir. Expliquez-moi donc pourquoi cette scène se joue tous les jours, et personne n’y trouve presque rien à redire. Et beaucoup d’entre vous, lecteurs, sont les spectateurs passifs de cette dégringolade des valeurs, des manières correctes. La réserve n’a plus sa place, (sauf celle du domaine bien embouteillée), c’est comme si l’autre en face de vous lisait sur votre front : « Ne te gêne pas ! » Si quelqu’un veut m’indisposer, qu’il essaie seulement de s’introduire dans ma vie privée, mon intimité ! Et pourtant je suis une personne plutôt extravertie, mais j’aime cette sensation que ma porte n’est pas forcée, que j’ai encore la latitude de mes choix. L’intimité est un mot plutôt relatif pour traduire un moment, un espace précieux rien que pour soi-même, et je suis d’avis qu’elle doive être protégée, gérée, respectée. Traitez-moi donc de vieux jeu et de rétrograde pendant qu’on y est ; ditesmoi que les choses s’animent, qu’on est à l’ère de l’électronique, qu’il n’y a pas de temps à perdre parce que tout bouge et change. Je suis d’accord. Mais qu’est-ce qui change donc autant ? On ne mange plus par la bouche ? On ne s’accroupit plus pour faire pipi ? C’est quoi l’histoire,

hein ? Aussi émancipée que puisse être une femme, elle appréciera toujours qu’un homme lui ouvre la portière quand elle doit grimper dans un véhicule. Aussi hospitalier que puisse être un ami, il préférera toujours être avisé avant qu’on débarque chez lui. Il y a des choses qui ne bougent pas : elles s’améliorent. Ne cherchez pas les bonnes manières dans les bese triye, vous ne les y trouverez pas. Voyez avec moi : vous croisez quelqu’un à un programme, vous le voyez pour la première fois ; vous ne savez pas s’il ne paraîtra pas bientôt à la télé avec la mention « Anba kòd ! », et il ne se gêne pas pour vous demander votre numéro de téléphone ! Notez bien que j’ai dit tout au début que l’intimité est relative, ce qui explique que je distribue au besoin des cartes de visite, mais ceux qui les reçoivent savent qu’ils ne deviennent pas automatiquement membres de mon cercle de relations ou d’amis pour autant. Je suis devant la barrière de mon appartement avec mon trousseau de clés en main. Une connaissance (dont j’ignore même le nom) passe et me demande : « C’est là que tu habites maintenant ? – ça ne le regarde pas, mais il s’en fiche, puisqu’il continue – Je viendrai te voir, on a à parler. » Et je lui sers un regard à la manière de la petite fille dans la publicité avec Ti Djo : « Nan kay saaa ? » Pourquoi le « maintenant » dans sa question ? Il savait où j’habitais auparavant ? Pas du tout. Et le « on a à parler » ? De quoi donc, monsieur ? Je tchuiperais volontiers si la rédaction n’allait pas me courir après ; bon, je tchuiperai après la dernière ligne. Bon, tout ça n’est rien encore. Vous ne

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connaissez pas un quidam, ni de Bryan Adams ni d’Eva Longoria, et la personne vous sort ce message sur votre page Facebook : « pin # xxx123xxx, ajoute-

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moi » !!! Ajouter dans quoi, s’il vous plaît ? S’on resèt ? Je crois – et c’est juste une opinion – donc qu’une nouvelle phobie se développe, que je baptiserai la « solophobie ». Les gens ont besoin d’une cour d’amis tout autour d’eux pour pallier leur solitude, et ils n’hésitent pas à verser dans le « sans-gênisme » (le mot n’existe pas, mais la situation, oui, et vous avez bien compris ce que je veux dire, à moins que j’aie envoyé de l’eau et mouillé des personnes…). Béni soit Ticket qui n’a pas encore créé un espace-réponses… Ceux qui n’ont pas une webcam ont certainement utilisé au moins une fois celle d’un copain, donc ont fait l’expérience du video call de Skype. Le système s’explique de lui-même : vous parlez et voyez votre interlocuteur, pendant qu’il fait la même chose. Votre regard sur l’écran peut donc embrasser en plus de la personne à laquelle vous parlez, l’espace qu’elle occupe, ce qu’elle porte, plus ou moins ce qu’elle fait, etc. Comment comprenez-vous que vous recevez à longueur de journée des demandes d’ajout de gens que vous n’avez jamais vus de votre vie ? Le comble, j’ai pris la peine d’enregistrer, comme message d’accueil : « Friends only please… si je ne vous connais pas personnellement je n’accepterai pas votre demande… » Bobèch ! Wa fè yo pa kontinye voye request !!! Ces exemples de situation vous font sourire, mais ce n’est pas agréable quand on les vit non ! Surtout quand vous êtes un bon cœur et que vous ne savez pas comment rabrouer les gens. Han ? Le mot ‘’rabrouer’’ est trop fort ? Ok, j’en chercherai un autre plus gentil pour votre plaisir, mais de vous à moi, en attendant de trouver le terme qui s’applique, on pourrait travailler à envahir aussi la société en créant de nouveaux, du genre « soumounomanie », « sanwontophile », etc. Je peux tchuiper maintenant… Sister M*


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13 dĂŠcembre 2011 No 572


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