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4 juillet 2013 No 892
AGENDA DE
Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE
Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse e-mail suivante : daphneyvalsaint@gmail.com Jeudi 4 juillet 2013
Jedi Mizik à l’IFH avec Darline Desca
A l’occasion du lancement du nouvel album de Darline Desca, « A plein temps », L’IFH vous invite à (re)découvrir la voix et le répertoire de la chanteuse. La jeune auteure, compositrice et interprète attend le grand public dans les jardins de l’Institut dès 7 h p.m. Admission : gratuite
Karaoké Night à Irish Embassy
marqué votre enfance ou encore votre jeunesse à cette édition Throwback. Munissez-vous de votre bonne humeur, mais aussi d’une pièce d’identité valable ; ils pourraient bien être sérieux concernant la restriction d’âge. Et rendez-vous à Royal Oasis dès 7 h p.m. Admission : Gratuit pour les dames âgées de 18 ans et plus ; US $10 pour les hommes de 21 ans et plus
Toxic à The Backyard
Refaites le tour du répertoire de la bande à Pascal à The Backyard ce jeudi entre 8 h et minuit. Amateurs de bon compas, à vos marques ! Admission : 500 gourdes
Jean-Bernard Thomas à Presse Café
C’est confirmé, Jean-Bernard Thomas est de retour ! L’artiste performera live à Presse Café ce samedi pour le plaisir des amateurs de reggae. Admission : 300 gourdes
Vendredi 5 juillet 2013
3D Invasion à Tara’s
Et Blackpalm nous ramène un de ces events dont il semble être le seul à avoir le secret ! Sur ce coup-ci, il nous propose de faire la fête en trois dimensions avec les dj Joachim Garraud, K9, Bernard Chauvet et Franco The Saint. Admission : US $40, ce prix incluant les lunettes 3D Chaque jeudi, dès 8 h pm, prenez possession des micros de Irish Embassy et profitez de cette chance inouïe qui vous est offerte de chanter ailleurs que sous votre douche lors des Karaoké Night animés par Rachou. Admission : gratuite
Comme chaque vendredi, l’hôtel Le Plaza fait plaisir aux amants des fruits de mer. Au menu, un buffet pêcheur préparé par les meilleurs chefs du restaurant. Le buffet sera ouvert de 12 h pm à 3 h pm. A bon entendeur, salut !
Disco Night Fever au Karibe
Revisitez le répertoire de Donna Summer, Bee Gees, Gloria Gaynor, Kool and the Gang… tous ces artistes qui ont été à l’origine de la fièvre du disco dans un spectacle pensé et mis en scène par Bertrand Labarre et sa troupe. Le temps d’une soirée, revêtez vos costumes d’époque, chaussez vos souliers de danse et partez pour les années 70 avec Haïti Spectacle. Admission : 1 650 gourdes
Ayiti Deploge à Utopia Gardens
Retrouvez la chanteuse Misty Jean et les groupes Toxic et Yizra’El à cette nouvelle édition de Ayiti Deploge qui se tiendra à Utopia Gardens (Thomassin 48).
Thirsty Thursday à Royal Oasis
El Jeffrey à Café Trio
Le chanteur dominicain El Jeffrey et son groupe seront en concert en Haïti pour la première fois ce samedi. Une chance pour certains de le découvrir tandis que d’autres le retrouveront avec plaisir. Admission : 1000 gourdes à l’avance
Buffet pêcheur à l’hôtel Le Plaza
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE
- Bonne fête des Paires à toutes les femmes.... - On annonce une vague de foi ; ça arrive au moins une foi sur 2. - Non, ce ‘est pas vrai !!! Jojo est sous les Loquets ? - Elle avait un tempérament de bourrique. A un moment, j’ai dû lui demander : as-tu trouvé l’âne sœur ? - Ce serait bien qu’en immobilier, l’âge amène la Maison. - Et elle de dire : «Je ne veux plus d’enfants ! C’est fini ! GAME OVAIRES !» - A l’auto-école, les écoliers passent les épreuves du BACK pour aller de l’avant... Envoyé par mon BlackBerry de Digicel
ERRATA Aux lecteurs de Ticket et aux fans de danse en particulier Une erreur a été glissée dans la dernière phrase de l’article «Joëlle Donatien, la danse comme liberté» du Ticket 891. Il s’agit du lieu où se tiendra le spectacle «Sarafina, cri de liberté». Veuillez noter que ledit spectacle se tiendra au Parc historique de la canne à sucre en lieu et place du Karibe Convention Center. Le traditionnel «Thirsty thursday» présenté par Power Surge continue son voyage à travers le temps. Et ce jeudi, ce sera encore rétro ! Les dj Mike, Fullblast et Franco The Saint se proposent de vous faire redécouvrir tous les hits qui ont
FANS
Samedi 6 juillet 2013
Kali et de BélO à Café Trio
Havana Guitar Night fête cette année son cinquième anniversaire. Pour l’occasion, ils offrent aux fans qui ont fait de Havana un rendez-vous incontournable un grand concert qui débutera sous le coup de 8 h 30 au Café Trio avec le chanteur martiniquais Kali et BélO. Les tickets sont déjà en vente au Café Trio. Admission : 1000 gourdes
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Avec nos excuses, nous vous prions d’en tenir compte. La rédaction
RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717
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Lexique des bredjenn
«Bagay yo pa legliz» La majeure partie des locuteurs et interlocuteurs de la communauté haïtienne ont l’habitude d’utiliser et d’entendre l’expression « Bagay yo pa legliz ». Avant son apparition dans notre créole, cette locution a eu un équivalent qui s’est répandu sur les moindres centimètres carrés du territoire national. Cette semaine, nous vous offrons la possibilité d’apprendre davantage de l’expression « bagay yo pa legliz ». Avant tout, l’expression « bagay yo pa legliz » est composée de quatre unités signifiantes de base : « Bagay », qui reste un mot ; « Yo », qui joue le rôle d’un déterminant indéfini ; « Pa », qui est un marqueur de négation ; et « Legliz », qui représente un mot ayant un référent spécifique. Que ce soit une chapelle, une paroisse, un temple, une mosquée ou autre, une église reste un édifice religieux dont le rôle principal est de faciliter le rassemblement d’une communauté chrétienne, ou qui est réservé à une communauté religieuse, par exemple un monastère. L’église consiste en un bâtiment consacré à la prière et aux pratiques cultuelles des chrétiens. L’expression « bagay yo pa legliz » résulte de cette entité ecclésiastique parce qu’une église ne fait aucune exclusion de couleus, de sexe, de race, de classe sociale, de préjugés économiques et autres. De l’avis de certains, une église est un lieu non sécurisé où n’importe quelle personne peut y entrer pour adorer, méditer, observer, tuer le temps ou rester quelques heures pour remettre ses idées en place. D’autres iront même jusqu’à dire que dans les églises règne une tolérance excessive où les gens peuvent faire ce qu’ils veulent.
Selon la situation de communication, la charge sémantique de l’expression « bagay yo pa legliz » renvoie automatiquement à un seul référent, l’adverbe de négation « non ». Dans ce cas, « bagay yo pa legliz » ne serait autre qu’un terme générique désignant une unité lexicale, dont la structure syntaxique complexe ne lui permette pas
de correspondre à la définition d’autres types de termes génériques. Par exemple, un bredjenn demande à un de ses congénères : « Yo, baz, m ap toujou jwenn bras la nan men w la pou pita ? », et en guise de réponse, l’autre lui rétorque « Bagay yo pa legliz atis ! » Autrefois, le commun des Haïtiens uti-
lisaient l’expression « Farin nan pa vin nan menm sak » pour désigner une situation qui se diffère d’une autre. Mais aujourd’hui, « Farin nan pa vin nan menm sak » tombe dans les tiroirs de la désuétude et le phénomène de l’enrichissement linguistique du créole haïtien a substitué cette l’expression par « bagay yo pa legliz ». L’interdiction des téléphones portables dans les salles d’examens reste un exemple vivant de cette situation. Par exemple, un professeur qui surprend un étudiant en train d’utiliser son cellulaire au cours d’un examen (officiel ou pas) peut lui marteler : « Bagay yo pa legliz », avant de le mettre à la porte. L’expression « bagay yo pa legliz » possède beaucoup d’équivalents. Nous pouvons prendre en exemple : « Piyay la fini », « pa gen tolerans ankò», « pa vin foure men pran », « pa pote boure », « bagay yo pa fasil », « ou pa ladan », « ou pa p jwenn ankò », etc. L’expression est très connue par la communauté juvénile et le duo « Pastè Blaze » et « Pastè Williams » l’a mentionné dans l’une de ses méringues carnavalesques. Le groupe BriganDie a même baptisé un de ses track « Bagay yo pa legliz ». Fort souvent, les locuteurs utilisent « bagay yo legliz » ou un de ses équivalents pour faire comprendre à quelqu’un que son acte n’est pas logique, ou qu’il ne pourra plus faire comme autrefois. Si l’Italie avait l’habitude de gagner les matchs de foot contre Haïti, après leur dernière rencontre en date, nombreux ont été les Haïtiens qui ont crié leur joie en lançant « Bagay yo pa legliz Itali ». « Bagay yo pa legliz » n’est certes pas encore institutionnalisée, mais l’expression se démarque de tout aspect péjoratif. Selon le contexte et le locuteur, « bagay yo pa legliz » peut être utilisé partout. Toutefois, nous doutons qu’un Berger puisse dire à quelqu’un « bagay yo pa legliz ». Wendy Simon
VI ème édition de Maïs en Fête Le centre CREER (Conception et Réalisation d’événements pour un Environnement réhabilité) a réalisé le dimanche 30 juin 2013 la sixième édition de Maïs en Fête au Cercle Bellevue, à Bourdon. Cette activité, foire de sensibilisation à la consommation du maïs, a eu lieu cette année sous le thème «Le maïs : de la terre haïtienne à notre assiette». Fête organisée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’Environnement. Le chanteur BIC a offert sa participation aux côtés de Johnny Célicourt et dj Sovaj pour l’animation. Le menu cette année était constitué d’exposition autour du maïs, une présentation sur les valeurs nutritives de ce céréale en Haïti, des espaces de jeux éducatifs sur l’environnement, un buffet maïs, Ak-100, doukounou, labouyi mayi, mayi aranso, mayi bouyi, mayi boukannen, chanmcham, bougonnen, petpet mayi, mayi kole ak pwa, mayi djondjon, baignet de maïs, pain maïs, mayi tranpe, ect. Les organisateurs ont déjà les yeux rivés sur la nouvelle édition l’année prochaine. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr Les membres de CREER
Des produits à base de maïs
Prestation de BIC. Dj Sovaj et un adjoint au fond du stage
Message reçu !!!!!!!!!!!
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50 ANS TROPICANA
Le 29 juin 2013
avec Daniel et Arly Larivière
Daniel et Arly Larivière, père et fils réunis par la même passion
Les musiciens du Tropicana d’Haïti avec Smoye Noisy, Daniel Larivière et Josette Darguste, ministre de la Culture
Daniel Larivière honoré par le comité du Cinquantième anniversaire de Tropicana et par le ministère de la Culture
Arly Larivière et des musiciens de Tropicana
Wendyyy
« Je ne crains aucun rappeur ! » Il y a de nos jours en Haïti un véritable challenge dans le mouvement rap kreyòl. Chaque rappeur se bat pour être le meilleur aux yeux des consommateurs de cette tendance musicale en particulier et aux yeux du public en général. Certains s’autoproclament ‘’meilleurs du moment’’. Ils multiplient leurs performances à travers différentes activités et publient mixtapes sur albums, dans le but d’augmenter leur cote de popularité. Izolan, Dug-G, Baze One, Fantom, les groupes Rockfam et Barikad Crew en sont des exemples connus. Mais depuis quelque temps, un jeune Haïtien nommé Wendyyy, de la Guadeloupe étant, a commencé à faire parler de lui dans ce secteur. Il a réalisé son premier mixtape titré « Making love » en 2010 ; il prépare un album, et a déjà partagé des affiches avec les rappeurs haïtiens les plus en vogue dont Izolan, Fantom et Blaze One. Wendy Divers, de son vrai nom, ne mourra pas étouffé par l’humilité. Surtout pas. Le jeune homme se vante de l’avoir remporté à chaque prestation aux côtés des grands du rap kreyòl, comme dans un battle. Il se plaint même que le grand public (ou les proches de ses adversaires, selon lui) méconnaisse son énorme talent et lui refuse une « victoire » évidente après ses collabos. Comme si cela n’était pas suffisant, Wendyyy, lors d’une interview accordée à Ticket Magazine le lundi 1er juillet 2013, a déclaré qu’il est « le rappeur le plus lourd actuellement en Haïti ». « Si on parle de rap, on est obligé de voir Wendyyy. La raison, c’est que je suis le rappeur dont la musique est la moins jouée à la radio mais qui est la plus écoutée. Ensuite, si je suis à
Une légende bien vivante
ce niveau du début jusqu’à aujourd’hui, ce n’est grâce à personne. Je ne crains aucun rappeur, qu’il s’agisse de Izolan, Fantom, Blaze One ou autres, et ils le savent », a martelé le jeune homme.
Wendyyy quitte Guadeloupe pour Paris
Vivant depuis quelques années en Guadeloupe, Wendy Divers a dû quitter les Antilles pour la France. Interrogé sur la raison qui l’a poussé à prendre cette décision, l’artiste explique qu’il a dû faire ce choix à cause de ses études. « Je me suis installé à Paris pour une formation en architecture. J’ai déjà terminé et j’ai eu mon diplôme. Maintenant, je peux faire de la musique sans problème ; si cela ne marche pas, j’ai mon métier et de quoi vivre ! », a lâché Wendyyy. Ayant fondé son groupe musical, Wash La, en 2008, Wendy Divers a réalisé, sous son propre label, Traka Records, son mixtape « Making love » en 2010. On y trouve 18 tracks dont « Mwen tounen pi rèd », « Pa gen nivo pou mwen », « Lavi bèl men nou gen egoyis »... Vivant actuellement en France, Wendyyy a déjà performé là-bas. Il est actuellement en train de préparer son deuxième album. JBeatz travaillera avec lui sur une musique sur cet opus. Cette musique (non encore titrée) fera un malheur, prédisent les deux artistes JBeatz et Wendyyy. Sous peu, deux chansons, « L.O.V.E. » et « Majesté », sortiront pour annoncer le nouveau disque. Gilles Freslet et Jean-Philippe Étienne
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Kali, le père
de Tifi Congo est dans nos murs A priori, on dirait Jahnesta. Ses tresses touchent presque terre. Il porte un t-shirt et un short quelconque, très barbu, la quintessence du look jah-jah aux antipodes d’un apparat BCBG ou urbain chic qu’on est supposé adopter quand on est star planétaire. Au fil de notre conversation, le gaillard de 54 ans a plus parlé de sa philosophie de vie que de ses triomphes d’artiste. Kali, c’est un révolutionnaire des temps modernes. De son vrai nom Jean-Marc Monnerville, Kali hérite de deux héritages qui puissent permettre de comprendre l’énigme qu’il est. D’une part, il est neveu de Gaston Monnerville, une figure de proue de l’histoire des Antilles et de la négritude. Grâce à ce dernier, ces îles, plus la Guyane et la Réunion sont devenues des Départements français d’Outre-Mer. D’autre part, son oncle Max Ransay s’est fait un nom dans la chanson folklorique de la Martinique. Dès huit ans Kali se met aux percussions car dans sa famille tout le monde fait de la musique. A 12 ans, il crée déjà son premier petit orchestre qui ne fait pas long feu. Il se met à la guitare sous l’impulsion de Dadou Pasquet qu’il regarde à la télé. A 15 ans, il en crée un qu’il appelle Garoulé de style reggae, un genre qui commençait à faire fureur à l’époque. En 1979, il crée 6ème continent, qui aura beaucoup de succès comme des tournées en Europe. Il faudra attendre 1993 pour que le chanteur signe Tifi Congo, son plus grand succès. A l’origine, c’est une mélodie qui lui est venue en grattant son banjo, son instrument fétiche. Il voulait l’appeler «La belle Camerounaise» ou n’importe quoi, ignorant qu’il a en main sa chansonsignature. Il a beaucoup réfléchi avant de l’habiller de paroles. A un certain moment, il s’est dit pourquoi ne pas célébrer la maternité et l’espoir, la Vierge noire et l’enfant dans sa Martinique où la mémoire tend à disparaître. Bingo ! Il rapproche Congo, qui signifie «gens au teint très foncé» dans son île et l’enfant qui doit naître comme l’espoir, le messie, qui sait, qui pourra sauver son pays de sa perte d’identité. Quand la chanson est sortie, elle reçoit presqu’une douche froide aux Antilles, mais en Europe, grâce à RFI, elle cartonne. Kali est invité à des festivals d’envergure dans l’Hexagone, au Portugal, en Espagne… C’est en Afrique que l’artiste se reconnaît la meilleure récompense. Que ça soit au Congo, au Mali au Zimbabwe, il avoue que souvent il se fait acclamer comme un Hailé Sélassié des Antilles par des foules qui chantent
le refrain. Des troubles qui ont secoué l’Afrique il y a des années, on lui apprend que sa chanson a souvent été utilisée pour calmer les manifestations violentes, voire en guise de fair-play entre bandes rivales. Pour ce Martiniquais de sang noble, Haïti c’est la quintessence, le symbole de la liberté, le modèle à suivre. Kali regrette que notre Haïti corresponde dans l’imaginaire de ses concitoyens à la barbarie, la misère noire. C’est l’intelligentsia française qu’il accuse de cautionner autant de préjugés sur la Perle des Antilles. « Au moins ici, dit-il, les gens savent ce qu’ils veulent et ils se battent pour l’avoir, or, aux Antilles, ils sont dépendants des allocations, donc ils n’ont plus le temps de réfléchir sur leur passé et leur avenir. » Pour lui, dans son île, la facilité entraîne le gaspillage. « Les gens gaspillent l’eau, ajoute-il, le courant... sans penser à leurs frères zimbabwéens ou éthiopiens qui n’ont pas accès à tout ça dans un territoire beaucoup plus large que la Martinique ». Kali n’est pourtant pas un antimoderniste. Il a en main un iPhone. Il reconnaît que sans la high-tech, il ne pourrait pas proposer des albums de bonne qualité. « On doit affronter Babylone à armes égales », déclare-t-il pour expliquer qu’on se doit de maîtriser la technologie, la modernité tout en ayant le soin de rester authentique et sain. Parlant de santé, Kali s’offre des retraites dans la forêt guyanaise pour épurer son âme mis en contact avec les impuretés du monde contemporain. Ses ermitages sont animés par un bain dans la rivière, la cueillette de fruits dans les arbres, la méditation… Le chanteur se réclame plus du folklore que du reggae. Son style, il le précise, est dominé par la percussion presqu’à l’ancienne, tandis que le reggae est très moderne. Alors, le style Kali c’est la philosophie rasta dans une sonorité traditionnelle très à contre-courant du commercial. « Belo et moi, comme Bob Marley dans le passé, devons en permanence faire l’équilibre entre un travail
venant des sources et le formatage du marché, ce n’est pas toujours évident », avoue-t-il. Aux jeunes artistes, il leur conseille de faire de bonnes chansons. Par bonnes chansons, il entend un mélange de mélodies, de paroles qui ont du sens pour les gens et l’intemporalité du message, sinon, selon lui, «on est parti
pour trois semaines de gloire et ensuite l’oubli. Kali partagera la scène avec Belo ce jeudi au Café Trio, heureux de retrouver son public haïtien deux ans plus tard.
Kali, qui semble bien s’amuser au studio. Carel Pèdre et Berthony de Havanah Guitar Night, ne ratent pas l’occasion d’une photo
Chancy Victorin chancyzone@gmail.com
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SELECTION NATIONALE / marathon
Le gardien Montrévil blessé Plus de 5 millions de gourdes collectées pour les Grenadiers
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es nouvelles ne sont pas bonnes pour les Grenadiers. Auteur de deux matches héroïques contre l’Espagne et l’Italie, Frandy Montrévil est blessé et devrait être indisponible pour deux semaines selon son médecin. Autrement dit, le portier #1 de l’équipe nationale ne disputera pas les deux matches des Grenadiers face au Honduras le 8 juillet à New York et à Trinidad & Tobago, le 12 juillet à Miami. Outre Montrévil, Jean-Jacques Pierre ratera le premier match des Grenadiers face au Honduras, pour répéter une source proche de la délégation haïtienne. Pierre se trouve en France pour la reprise des séances d’entraînement du Stade Malherbe de Caen. Parallèlement, pour raison économique, les Grenadiers ne laisseront pas Canada le 4 juillet comme prévu. Ils feront le voyage par voie terrestre (8 heures de temps) à destination de New York ce samedi pour jouer contre le Honduras 48 heures après. On a appris également que Duckens Nazon, inscrit par la Fédération haïtienne de football dans la liste des quatre réservistes, ne fera finalement pas le voyage pour jouer la Gold Cup. Ainsi, il ne reste que Jean Garry Rubin (América FC), Luckner Horat Junior (Aigle Noir AC) et Bitiélo Jean-Jacques (VSI Tampa/USA). Ces derniers feront le voyage avec le reste du groupe pour suppléer les éventuels blessés avant que ne débute la Gold Cup (7 au 28 juillet). A en croire les membres du comité « Gold Cup », plus de 4 millions de gourdes ont été recueillies au terme de la première journée (mardi 2 juillet) du marathon organisé
Jeudi 4 juillet 2013
En route vers la
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ans nier le problème d’indiscipline de Jeff Louis, un membre du comité d’organisateur du stage des Grenadiers, Hauchem League, a, par e-mail, apporté certaines précisions au sujet du dossier du milieu de terrain de l’AS Nancy Lorraine. « Jeff Louis avait un problème de discipline, l’entraîneur avait décidé de le laisser de côté pour le match face à Royal Sélect Beauport à Québec (0-0), et ce, en attendant une décision finale. Ainsi, après le match, les entraîneurs et Jeff Louis avaient eu une petite réunion pour trouver une solution, car Jeff avait voulu partir. En fin de compte, Jeff avait décidé de rester en acceptant de se soumettre à la discipline de la sélection au terme de plusieurs heures de palabres », a écrit Dady Jean-Charles. RAPHAEL FÉQUIÈRE
Opération de collecte de fonds pour l’équipe nationale à Radio Télévision Caraïbes (photo: Yonel Louis)
LA GOUTTE D’OH! Quand le noble art s’enrichit
Marathon pour la sélection nationale : Jacques Antoine dit Gwolobo donne sa participation sous les yeux de Ernst Hérilus et Etienne Beauvoir de la FHF (Photo: Yonel Louis)
Lionel Bejamin Junior (Digicel)suit le déroulement du marathon ((Photo: Yonel Louis)
Les boxeurs haïtiens de grand calibre sont légion dans la diaspora et font avec bonheur le renom d’Haïti. Les connaissez-vous? Ce sont : -Adonis Stevenson, champion du monde des mi-lourds WBC; - le poids lourd Bermane Stiverne, classé numéro un mondial WBC et challenger officiel du champion du monde, l’Ukrainien Vladimir Klitschko; -le mi-lourd Jean Pascal, exchampion du monde WBC et classé numéro deux mondial ; -Dierry Jean, super- léger, classé numéro un mondial IBF et challenger officiel du champion du monde; -André Berto, ancien représentant d’Haïti aux jeux Olympiques d’Athènes, deux fois champion du monde et actuel numéro deux des poids welters; -le poids léger Evens Pierre, 28e mondial WBC, sans compter d’autres espoirs comme Wilky Campfort (super- welters) , Azea Augustama ( mi-lourds) et le toujours invaincu Didier Bence, un autre poids lourd; Enfin, n’oublions pas l’ex-champion WBA des superwelters, Joachim Alciné. C’est le premier Haïtien à remporter un titre mondial. Tout ce beau monde de pugilistes croise les gants pour le meilleur en terre étrangère. Dans les hautes sphères du sport haïtien, a-t-on pris le temps de les recencer, voire les encadrer pour en tirer partie dans les circonstances officielles ?
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Jeudi 4 juillet 2013
Selection nationale
Wilde Donald Guerrier: l’artisan des buts spectaculaires Wilde Donald Guerrier est devenu une célébrité depuis le soir du 8 juin où il s’est payé le luxe de marquer contre l’Espagne. Cependant, pour le Nouvelliste qui le suivait pendant longtemps et qui l’avait vu inscrire le but de l’année en 2009 dans les rangs du Violette, cette réalisation de ce joueur d’apparence frêle et pourtant très technique n’étonne pas. Il vous invite à découvrir ce joueur.
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ntre Yvener Guerrier, l’attaquant, et Wilde Donald, le latéral ailier, les gens qui ont fréquenté le stade avant 2010 se demandaient toujours quels liens familiaux existent entre ces deux joueurs qui ont le même patronyme. Yvener Guerrier, grand gabarit, attaquant dilettante, joueur capable de réussir un triplé aujourd’hui et de passer un trimestre à rater plein d’occases et ce petit gabarit d’apparence chétive, très technique, grande gueule et sûr de lui. En 2009, il réalise le plus beau but de l’année contre l’ASC sur un dribble aérien enchaîné d’une reprise de volée du pied gauche sublime qui ne laisse aucune chance à Yves-Mary Clervain. Une saison plus tard, le Violette est relégué en seconde division. Relégué ? Violette oui, mais pas Wilde Donald Guerrier. Il s’en va voir ailleurs : « Je voulais rester en sélection nationale et comme la D2 n’est pas l’endroit idéal pour attirer le regard d’un sélectionneur, j’ai choisi de quitter le club pour un club de D1 afin d’augmenter mes chances de sélection », explique-t-il. Né à Port-à-Piment le 30 mai 1989, Wilde Donald Guerrier fait ses premières gammes sur les terrains vagues de sa ville natale. Rapidement, il se distingue par son adresse et compense son physique maigrichon par une bonne capacité technique. Naturellement, quand il commence à étaler son agilité technique dans les compétitions interscolaires, c’est toute sa ville qui commence à avoir
les yeux rivés sur celui qui était désormais : « Ti Donald ». Cependant, les techniciens sur le banc des entraîneurs sont sceptiques quand il faut l’aligner dans des rencontres où il y a de gros gabarits en face. Mais, interscolaire ou championnat de vacances, le public port-à-pimentais tient à son représentant dans les différentes équipes où il est aligné. « Des chansons naissent même autour ce ce jeune footballeur. Lors d’un séjour à Port-à-Piment, son aîné, Robensfer, qui a été le voir évoluer avec la formation de « 1000 mouvements » en finale d’un championnat de vacances est épaté par ce qu’il voit réaliser son frangin. Wilde Donald joue sur un nuage, termine meilleur joueur et meilleur buteur de la compétition et est porté en triomphe par le public. Emu, Robensfer, décide alors de l’emmener effectuer un essai à Port-au-Prince. Destination
: Violette « Obtenir que je vienne à Portau-Prince n’a pas été facile. Ma mère estimait que je devais terminer mes études classiques et était exigeante en ce qui a trait aux résultats scolaires. Mais comme mon grand frère insistait, elle a accepté que je vienne faire l’essai durant les vacances moyennant ma promotion en classe supérieure. J’ai eu 55 sur cent comme moyenne et ce fut suffisant », explique le jeune joueur avec un large sourire. Arrivé au Violette, Philippe Vorbe lui-même et Luckson Coriolan ne sont pas séduits par son apparence frêle dans un premier temps. Mais sur l’insistance de son frère qui demande une chance pour lui, ils l’essayent à l’entraînement et l’alignent en match amical contre l’Aigle Noir. Le Violette s’impose 1-0 et c’est Wilde Donald qui marque. Il se fait une petite place dans le groupe. Restait à intégrer l’équipe. C’est encore contre l’Aigle Noir qu’il joue son premier match en compétition officielle. Face à Jean Sony Alcénat qui, de par sa technicité, lui fait des misères, il répond techniquement et donne quelque fil à rétordre à l’idole du stade. Si l’Aigle Noir s’impose 1-0 aux dépens de son équipe (un penalty de Jean-Sony Alcénat), lui se fait une place parmi les titulaires.
Le WBC impose Bellew à Stevenson
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Bellew a hâte
Stevenson depuis sa victoire par décision unanime contre le Sud-Africain Isaac Chilemba (20-2-2, 9 K.-O.) le 25 mai.
Sa fiche technique
Nom : Guerrier Prénom : Wilde Donald Date de naissance : 30 mai 1989 Lieu de naissance : Port-à-Piment Etat Civil : célibataire/un enfant depuis le 7 juin 2013 Sport pratiqué : football Poste : demi-latéral gauche (il est un gaucher ) Clubs successifs : Violette Athlétic Club, America des Cayes Palmarès : néant
Aujourd’hui, le buteur contre l’Espagne est assuré de faire partie des 23 qui disputeront la Gold Cup 2013
boxe internationale / haiti
e WBC a imposé à notre compatriote Adonis Stevenson l’Anglais Tony Bellew (20-1-1, K.-O.) comme prochain adversaire, jeudi. Le promoteur du champion du monde des mi-lourds n’a pas tardé à réagir. Aussitôt qu’il a reçu la lettre, Yvon Michel a demandé une dérogation pour pouvoir trouver un autre rival. Le choix numéro un de Stevenson (21-1-1, 18 K.-O.) est l’Américain Tavoris Cloud (24-1-0, 19 K.-O.). Les négociations ne sont cependant pas amorcées formellement pour l’instant. Michel attend la réponse du WBC avant d’aller ou non de l’avant. Si sa demande est refusée, Stevenson devra se frotter à Bellew à l’automne. Chose certaine, ce duel ne serait pas présenté sur les ondes de HBO. Le réseau américain ne veut rien savoir de Bellew, l’aspirant obligatoire de
et mieux encore pourrait aller voir ailleurs dans un club étranger avec un contrat professionnel en poche. Mais loin de regarder vers sa carrière professionnelle, il veut prendre les choses de manière méthodique. D’abord la Gold Cup. « La Gold Cup représente beaucoup de choses pour moi. C’est la première fois que je dispute cette compétition et elle peut constituer une porte ouverte pour moi. C’est pourquoi mes coéquipiers et moi travaillons sérieusement pour pouvoir effectuer un bon parcours. Un parcours qui soit à la dimension de la passion des fans de l’équipe nationale histoire de leur permettre d’oublier pendant quelque temps les misères et les déboires antérieurs avec la sélection nationale », conclut-il.
Le boxeur originaire de Liverpool a déjà mentionné au quotidien britannique «The Guardian» qu’il aimerait affronter Stevenson. « J’ai vraiment hâte de l’affronter, avait-il indiqué. Personne ne me donnera aucune chance contre lui, mais je vais apporter les feux d’artifice ! Je ne sais pas où nous nous battrons, mais ce sera un combat à ne pas manquer. C’est un très dangereux cogneur, mais il est désorganisé. D’après moi, c’est pour cette raison qu’il ne sera pas champion longtemps, surtout si j’ai mon mot à dire ! »
Source : Agence QMI
Enock Néré/nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com
Le gardien Montrévil ... à
Port-au-Prince pour le compte de la sélection nationale de football engagée dans la Gold Cup qui aura lieu aux Etats-Unis du 7 au 28 juillet. Il était 13h45 quand le trésorier du comité a indiqué au Nouvelliste que la collecte de fonds est à la hausse. « On est passé à plus de 5 millions de gourdes ce mercredi 3 juillet, deuxième et dernier jour du téléthon. Cependant, des fonctionnaires de l’Etat, dont le président Michel Martelly, promettent de déposer leurs participations. Ainsi, on s’attend à une somme satisfaisante pouvant réellement aider les Grenadiers du point de vue financier », a fait savoir Lionel Benjamin Junior. Légupeterson Alexandre
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