Ketsia Lurdy Iciéna : Après son sacre, Miss Monde ne chome pas

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50 ans de l’Orchestre Tropicana au Champ de Mars

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FANS La Fusée d’or internationale en plein vol !

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL Beken aussi était aussi de la partie

Le groupe Ram, venu fêter avec l’orchestre cinquantenaire

RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne

Les Tchako girls

Un chanteur bien entouré...

CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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Comme une ode à Emerante de Pradines Le vendredi 26 juillet, les bénéficiaires du camp d’été de Jean Appolon Expressions ont rendu hommage à Emerante de Pradines, la grande dame de la danse et du chant folklorique. L’intéressée, présente, a paru très émue devant ce spectacle sans effets spéciaux.

Elle est rentrée dans l’espace sous les applaudissements mêlés aux percussions d’une poignée de tambourineurs. La joie, l’extase se lisaient sur son visage au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du siège qui lui était réservé. Elle est la grand-mère d’Isabelle Morse, la nouvelle coqueluche du clan RAM dont elle est la mère du chanteur et la belle-mère de l’illustre chanteuse. C’est peu dire de cette dame qu’on honorait. Quand on lui a tendu le micro, de sa voix cassée mais toujours douce, elle a remercié Jean Apollon pour son initia-

tive. La danseuse a conté son parcours. Elle a conseillé par la même occasion aux jeunes campeurs de persévérer, de s’armer de passion. Emerante a raconté une anecdote qui a beaucoup plu à l’assistance qui la suit fidèlement. « J’ai été convoquée, a-t-elle dit, par l’ambassadeur des Etats-Unis de l’époque pour donner un spectacle avec ma troupe. Tout le monde avait décliné quand je leur avait fait comprendre qu’on ne recevrait que 6 dollars pour notre performance. J’ai convaincu un ami de m’accompagner quand même. Après le

show, c’était plutôt 200 dollars que j’avais reçus. C’était la première fois que je touchais autant d’argent dans ma vie. » En plus de cette parenthèse dans son success story, Emerante s’est dit heureuse que la relève soit assurée tant par ces campeurs que par tous ces danseurs qui font du mieux qu’ils peuvent pour tenir le flambeau de la danse folklorique qui en son temps était proscrite dans les villes. Le spectacle en soi a alterné des chorégraphies sur les principaux rites du folkore haïtien tels le Pote kole, le Batey, Gede ou Petro et des déclamations de poèmes, de l’acting. Des succès de la grande voix ont été diffusés tout au cours de la soirée. Dans la chorégraphie Petro, celle qui a mis fin au spectacle, on a remarqué la présence de la petite-fille de l’artiste, Isabelle. Les danseurs vêtus de rouge ont

versé dans une gestuelle virile, guerrière. La soirée s’est bouclée par les remerciements de Jean Appolon à l’endroit de tous ceux qui ont rendu son camp possible cette année. Particulièrement l’hôtel Oloffson, qui lui a offert l’espace. A rappeller que son camp depuis 2006 se tenait à l’Enarts. Les jeunes campeurs ont reçu chacun leur certificat et un cadeau. Lunise Morse, chanteuse de RAM, qui a reçu un bouquet de fleurs, a rassuré que les portes de son hôtel resteront toujours ouvertes pour Jean Apollon. En marge du spectacle, les jeunes, dans une joie indicible, ont célébré gâteau et boissons en main le privilège qui leur a été offert de rendre hommage à Emerante de Pradines à la fin d’un camp qu’ils n’oublieront pas de si tôt. Chancy Victorin chancyzone@gmail.com

Fin du

Thirsty Thursday Le « Thirsty Thursday » a pris fin. Et de fort belle manière. Au restaurant « La Réserve », le vendredi 2 août, ils étaient plusieurs dizaines à se réunir pour la clôture de cet événement de Insane Party, qui a occupé pendant près de sept semaines, les jeudis soirs, bien de jeunes. Entre le jeudi 6 juin et le 18 juillet 2013, l’hôtel Oasis a accueilli le « Thirsty Thursday » un peu après 7 heures et avant minuit. C’était l’occasion pour ceux qui reviennent du boulot, ou qui ont envie d’air frais, de venir prendre un verre, de se ressourcer en prélude au week-end qui s’annonce. Plusieurs dj en vogue s’occupaient de l’animation musicale. Chaque jeudi on voyait un de différent. K9, KO, Rocksteady, Bernard Chauvet, Fullblast, Mike, Franco The Saint, entre autres, y sont passés. Les hommes payaient la somme modique de 10 USD tandis que les femmes y accédaient librement. Très apprécié, la clôture de ce rituel a coïncidé avec celle du happy hour de « La Réserve » et les organisateurs ont convenu de les fusionner, d’où la fête de ce vendredi. Pour cet été, Power Surge, Carlos Elie de Insane Party ont su susciter l’envie de sortir chez plusieurs. En moyenne, ils étaient un peu plus de deux cents à répondre à l’appel, et ceci même les soirs où il pleuvait. Le bouche à oreille et les réseaux sociaux leur ont suffi pour ébruiter cette activité. Satisfaits, les organisateurs ne savent pas avec certitude si les happy hour recommenceront bientôt. Ce fut un rendez-vous mondain très intéressant qui rassemblait les gens sans aucune raison apparente, sinon la musique et quelques verres. Ceux qui étaient présents ce vendredi à « La Réserve », peuvent témoigner du succès du « Thirsty Thursday ». Arrivés tout juste après minuit, les fêtards ne sont repartis que vers quatre heures du matin, repus de la bonne musique produites par les consoles de dj K9, dj Bullet et de Gardy Girault. Ils cherchent un local où cela pourrait se faire gratuitement. Mais en attendant, d’autres fêtes toutes aussi belles sont à venir.

Isabelle Cazeau, à gauche, pose

Cheeeerrrss!!!

Deux jolies Tickettes

Des fêtards satisfaits

Winnie Hugot GABRIEL winniehugot@yahoo.fr Dj K9 a bien fait danser les party people

Mario Viau Fils semble s’amuser


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Richie, le maestro de Klass, reste un maître de la batterie

Pipo poze nan Klass lan Le groupe Klass a procédé le samedi 3 août à sa troisième grande première, au Ritz. Après deux grands spectacles de lancement aux Etats-Unis, le professeur Richie a bien voulu présenter ses élèves triés sur le volet au public haïtien. Le groupe Harmonik ouvre ce qui s’annonce déjà comme une belle fête. Les fans de Klass, présents en grande quantité, lui font un bel accueil. Mais cela se voit bien que la bande à Mac D leur sert simplement d’apéritif. Ceux qui comme moi s’attendent à une autre facétie vestimentaire de Pipo sont déçus (on est nombreux à ne pas bien digérer le pantalon fleuri qu’il porte dans la dernière vidéo de Klass). C’est donc un Pipo sobre que les projecteurs du Ritz dévoilent après quelques secondes de suspense. La fête est tout de suite lancée. Le public ne se fait pas prier pour entamer «Priyorite» en chœur avec le chanteur. Les paroles de Richie au cours de l’interview donnée à Ticket quelques heures avant le bal me reviennent en tête. «On a préféré laisser au public le temps de faire connaissance avec l’album. Il est toujours mieux que la mélodie précède l’artiste.» Une stratégie qui a manifestement payé. Ils sont nombreux à avoir fait le déplacement pour cette première rencontre avec les poulains de Richie que ce dernier présente un à un après le troisième morceau. Les chansons se succèdent avec le même succès. Bien que l’assistance, à certains moments, se contente d’observer, elle sait aussi prouver quand il le faut qu’elle a bien appris sa leçon. Les différents slogans du groupe sont repris avec fougue et les paroles des chansons répétées avec passion. Ah oui, Haïti avait soif du groupe ! Zagalo, un des organisateurs de la soirée, en parfait rabatjoie, interrompt la fête pour s’excuser de l’absence des CD promis. «Les cd de Klass ne sont malheureusement pas arrivés à temps pour être distribués ce soir. Mais ils le seront le 16 août au Djoumbala lors de la soirée

Djakout #1/Klass», promet le promoteur. Le public semble peu rancunier et la fête continue, ponctuée de pluies de confettis et des hourras des centaines de participants. «You don’t want me», «Fè l vini avan», «Pitit deyò», «Towing», «Mizik sa» et «Bagay 9»... On fait rapidement le tour du premier-né de Klass. Une interprétation, la seule de

Un public suspendu aux lèvres de Pipo

Le groupe Harmonik a ouvert le bal

la soirée, de «La femme de mon patron» de Bèljazz donne un ultime coup de projecteur à Ederse «Pipo» Stanis, dernière recrue de la Klass de Richie . Tandis que Richie, escorté d’un garde-du-corps, laisse paisiblement le Ritz un peu avant 4 h am., l’ex-chanteur de BèlJazz, sourire aux lèvres, pose encore avec les fans. Adulé par

les fans, débordant d’énergie et seul maître du stage, il n’y a pas de doute : l’artiste sied parfaitement à Klass. Fort de l’expérience acquise au fil des groupes fréquentés, il a bien fait le show pour le bonheur des fans. Pipo poze nan Klass la, pour répéter ce slogan qui a été scandé par un public satisfait à divers moments de la soirée. Le groupe, qui est en Haïti jusqu’au 26 août, sera notamment au Djoumbala le 16 août aux côtés de Djakout #1 où l’album «Fè l vini avan» sera distribué aux participants, à Ouanaminthe, aux Cayes, à Marchand et à Saint-Marc. Mélomanes avertis, à vos marques ! Daphney Valsaint Pipo danse langoureusement avec une fan

Digicel bien représentée


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« Au cours de la finale, lors de l’épreuve de la question qui élimine, elle était la seule à oser demander le micro », se rappelle Sabrina Herry, la responsable de Kagé Esthétique, qui a été juge et qui est coach de beauté pour les trois finalistes. Ce geste, sans sombrer dans la superstition, poursuit Sabrina, prouvait que Ketsia s’était inscrite à ce concours non pas pour figurer, mais pour le remporter. Dialoguer avec cette fille de 19 ans, c’est comme lire les ouvrages de pensées positives du genre “Le pouvoir de votre subconscient” du docteur Murphy ou “Le pouvoir du rêve” de Mathias Pierre… Si vous avez le moral en berne, vous êtes assuré d’avoir les batteries rechargées rapidement en sa présence. Pour Ketsia, rien n’est un obstacle. Son expérience du concours doit rappeler personnage biblique Esther. Petite, elle se passionnait pour la mode, mais jamais, elle ne s’imaginait défiler sur un catwalk à la manière d’Anédie ou de Sabine. Au Cap-Haïtien, la jeune fréquente quelques écoles de mannequinat par curiosité mais sans vraie passion. Elle se rappelle tout de même qu’Yves Désarmes responsable de PerformArt, lui disait qu’elle a du potentiel pour la mode. Ketsia y croit à peine, car à ses yeux, son physique ne le permet pas. A l’annonce du casting dans sa ville en juin, c’est Daïna Augustin, la première dauphine, son amie d’enfance, qui l’a encouragée à s’inscrire. Après moult incitations de cette dernière, elle s’est dit « pourquoi pas ? ». La belle pesait 178 livres, c’est a priori un véritable écueil. Elle en parle Chantale Laroche dont elle est si proche, mère de Christopher Laroche, qui lui fournit conseils et d’encouragements. Ketsia se met alors au sport. Très vite elle perdra 8 livres. Le stress des épreuves fait le reste du travail. Durant les deux semaines à Port-au-Prince, elle arrive à 123. Anédie veut qu’elle en perd une dizaine en plus avant de partir pour l’Indonésie. Sabrina nous avoue que grâce au sauna, elle pourra rapidement maigrir. « En Indonésie, il y aura sûrement des filles plus belles, plus grandes que moi, mais je vous assure que je ne serai pas intimidée par de tels avantages », soutient Ketsia, comme pour illustrer son courage. Eh oui, la force de notre ambassadrice réside surtout dans sa confiance et dans son courage. En philo elle avait 8 de moyenne au collège Régina Assumpta où elle a passé quatorze ans. L’élue n’a pas froid aux yeux non plus : elle n’a jamais hésité quand il fallait porter un bikini durant le concours, malgré sa foi protestante. Au cas où on l’aurait critiquée, Ketsia avait fait la sourde oreille. Car pour elle, montrer au monde autre chose que nos rues sales et les enfants qui mendient ne peut l’empêcher de croire en Jésus. La miss jure de tout essayer pour faire évoluer la mentalité des gens de chez nous. A bon entendeur salut, la belle nous avoue qu’elle est encore un cœur à prendre. Et ce ne sont pas les prétendants qui manque. Mademoiselle ferme la porte aux candidats qui offrent une soirée en boîte de nuit, qui sont attirés par elle pour des raisons autres que l’amour. Elle veut un homme qui soit comme un frère, un ami et qui soit animé d’un même amour pour les enfants, qu’ils soient les siens ou pas. Ce n’est donc pas par hasard que Ketsia a été aussi primée Miss Convivialité. Elle se rappelle que lors de la visite à l’orphelinat, son contact avec les enfants était facile et naturel. Elle qui est l’avant-dernière d’une famille de sept enfants. Depuis son couronnement, la miss ainsi que ses deux dauphines font l’expérience d’un préparation sans relâche. Elles se réveillent à 6 heures du matin. Elles vont au gym jusqu’à 9 heures. Ensuite elles passent à Kagé soit pour le sauna ou le traitement de la peau. Après elles se mettent avec un coach qui se prénomme Chris à essayer leur démarche et le posing. Enfin de journée, les deux Capoises rejoignent la maison de la mère d’Anédie où elles sont logées depuis quelque temps tandis que Clara-Luce rentre chez elle. Nos deux commères ne cachent pas

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Marie-Jeanne peut enfin se reposer en paix, car deux siècles après sa mort Ketsia Lurdy Iciéna, Miss Monde Haïti 2013 prend la relève. Deux semaines après son couronnement au Karibe, nous l’avons rencontrée avec Clara-Luce Laffont, première dauphine, et Daïna Augustin, deuxième dauphine, chacune en train de se préparer pour faire évaluer ses aptitudes dans un concours international.

Après son sacre

Miss Monde ne chôme pas leur reconnaissance envers leur hôte qui les traite en princesse, selon elles. Entre les trois, c’est la franche camaraderie qui règne. Elles avouent n’avoir jamais regardé les autres comme des rivales. Selon Ketsia, de toute façon, il fallait qu’une d’entre elles soit couronnée. Tandis que je leur parle, de temps en temps elles reçoivent des messages d’encouragements ou des salutations de la part des autres candidates qui ont participé au concours. Les trois mousquetaires étaient au préalable soumises à un régime qui consistait en la consommation exclusive de salade et de juicing pour la désintoxication. A partir de cette semaine, Sabrina, en spécialiste de la nutrition, leur dit qu’on peut maigrir en mangeant régulièrement. Au réveil, elle leur suggè-

re de prendre du citron mélangée à l’eau chaude, ensuite un petit déjeuner avant le sport, du genre avoine. A 10 heures, de croquer une pomme, une mangue. A 13 heures, un repas peut être du riz, avec de la viande mais en très petite quantité. A 6 heures, un thé ou n’importe quoi de léger, et à 8 heures, une poignée d’amandes ou de noix grillées du Cap. La spécialiste nous dit que c’est plutôt le fait de sauter des repas qui fait grossir. « Quand on ne mange pas, dit-elle, notre système s’attaque aux réserves des graisses, d’où le grossissement qu’on s’explique pas ». Ketsia et Daïna rentrent au Cap ce 6 juillet. Elles seront reçues de manière triomphale dans la deuxième ville du pays. Une délégation d’officiels viendra d’ailleurs les accueillir à l’aéroport. Elles feront le tour de la ville d’Henri Christo-

phe en tant que dignes ambassadrices de leur ville sous les hourras de la population mobilisée à cet effet. Ketsia revient lundi à Port-au-Prince. Daïna revient en octobre, car son concours de Miss Globe est prévu pour novembre. Clara-Luce poursuit sa préparation pour Miss International qui se tiendra en octobre soit au Japon ou en Chine. Daïna nous dit qu’elle est prête à parier que sa concitadine reviendra avec la couronne. Elle assure que même dans le cas contraire, leur amitié n’en pâtira pas, puisqu’elles se connaissent depuis l’école primaire. Chancy Victorin chancyzone@gmail.com


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Lundi 5 et mardi 6 août 2013

Championnat national “Digicel” de D1 : Phase 2/J1

Chanceux Racing Club Haïtien re dans cette rencontre par Lucksène Elistin, 6e. Si Bony Pierre est parvenu à redonner l’espoir aux Jacméliens en égalisant à la 12e minute, l’espoir n’a duré que 20 minutes, le temps pour Chelin Francoeur de redonner l’avantage aux visiteurs, 32e, et pour Fritznel Louis de corser l’addition à 4 minutes de la fin de la partie. Le Tempête s’impose 3-1 et prend la tête de ce groupe devant le FICA vainqueur 1-0 du Cavaly (Woodensky Cherenfant, 2e) et l’America des Cayes vainqueur du Don Bosco 1-0 (but de Théagène Makendy,36e)

Classement

Dimanche, première journée des play-offs au stade Sylvio Cator: Noel Sylvestre (Racing Club Haïtien) et Jude St Louis du Baltimore (Photo: Yonel Louis)

Une courte victoire 1-0 aux dépens du Baltimore a permis au Racing Club Haïtien de prendre la tête du groupe qui joue le titre devant l’ASM et l’Aigle Noir qui n’ont pu se départager 2-2 au parc SaintLouis. Dans le groupe qui joue le maintien, le Tempête réalise la bonne opération de cette première journée comptant pour la 2e phase du championnat national Digicel de D1 en allant s’imposer 3-1 sur la pelouse du Victory.

le fond de jeu n’a pas profondément changé et on s’acheminait vers un nul quand le portier du Baltimore offrit un cadeau à l’attaquant du Racing, Ernst Jean-François à la 89e minute. Sur un centre venu du côté gauche de sa défense, Saint-Fleur aurait dû sortir pour capter le ballon. Mais il reste figé sur sa ligne, ce dont a profité Ernst Jean-François pour venir couper la trajectoire du ballon et le mettre hors de sa portée. Le Racing Club Haïtien s’impose 1-0 et prend la tête du groupe jouant le titre.

Un but gag en tout fin de match (89e) a permis au Racing Club Haïtien de venir à bout d’un Baltimore accrocheur, dimanche soir en match comptant pour la première journée de la 2e phase du championnat national “Digicel” de D1. Dans cette compétition où tout est à refaire lors de la seconde phase et dans le groupe qui joue le titre et celui où se joue le maintien, chacune des deux formations visait surtout à grappiller ses premiers points dans la course au titre. Pour y parvenir, l’entraîneur du Racing Club Haïtien, Roberto Geffrard faisait confiance à une formation où même son maître à penser, Monuma Constant Jr, jouait aux abonnés absents. En face, David Télémaque jouant sans Peter Germain, Ednerson Raymond, Serge Louis et Alain Vubert disposait sa troupe de manière à ramener au moins un point de son déplacement. Si les deux formations se sont créées plusieurs occasions en première période, les attaquants, manquant de rythme se sont montrés empruntés dans le dernier geste et ne parviennent pas à les transformer. A la pause, le score de départ persistait. En seconde période, en dépit des changements effectués de part et d’autre,

L’Aigle Noir est parvenu à revenir au score à deux reprises à Mirebalais pour finalement arracher un nul 2-2 sur la pelouse des anciens coéquipiers de Jeff Louis. Dans un Parc Saint-Louis tout acquis à sa cause, c’est Harold Fédé qui ouvre le score en faveur des locaux dès la 13e minute de la partie. Mais, l’attaquant de la sélection nationale des moins de 20 ans, Johnley Chéry remet les pendules à l’heure à

ASM et Aigle Noir 2-2

la 34e minute permettant aux deux formations de rentrer aux vestiaires avec un score de parité 1-1. En seconde période, l’ancien buteur du Violette, Frantz Pierre redonne l’avantage au locaux, 64e et les Mirebalaisiens commençaient même à rêver d’une victoire quand James Germain surgit et égalise en faveur de l’Aigle Noir neuf minutes avant la fin de la rencontre. L’Aigle Noir ramène un précieux point de son déplacement à Mirebalais alors que les Mirebalaisiens pourront toujours se dire qu’ils n’ont pas perdu leur entrée en matière. Le match qui aurait dû mettre aux prises le Valencia à l’ASPG est programmé le 15 aout en raison de la participation du Valencia à la Concacaf des clubs champions.

Groupe des relégables

Dans le groupe jouant le maintien, le Tempête a réalisé une intéressante performance en allant battre le Victory 3-1 au parc Pinchinat de Jacmel. Ce sont les visiteurs qui ont ouvert le sco-

Volley-ball : Marathon national des clubs champions

Artilleurs Puissance 5, Tigers renoue avec le titre La 9e édition du marathon national des clubs champions de volley-ball communément appelé e championnat national de volley-ball d’Haïti s’est disputé du 1er au 4 août 2013 au Gymnasium de la Rue Romain. 6 clubs de chaque catégorie ont disputé cette 9e édition. En attendant notre grand reportage sur cet intéressant évenement sportif, notez qu’en catégorie féminine, les Artilleurs du Cap-Haitien ont remporté

cette compétition pour la 5e fois de l’histoire en dominant Magic 3 sets a 2 en finale. En catégorie masculine, les Tigers ont profité de l’absence de Banzaï pour renouer avec le titre en dominant Papillon du Cap-Haïtien 3 sets à 2. Magic n’aura donc pas réalisé de doublé cette saison même si Carline Pierre, Esther Joachim et Fabiola Ignace ont réussi une grande finale.

Groupe des Champions 1 - Racing Club Haïtien 3 pts 2 - Aigle Noir 1pt AS Mirebalais 1pt 4 - Valencia .. AS PG ... 6 - Baltimore 0 Groupe des Relégables 1 - Tempête de Saint-Marc 3 pts America des Cayes 3 pts FICA 3 pts 4 - Don Bosco 0 pt Cavaly 0 pt 6 - Victory SC 0pt nock Néré nereenock@gmail.com

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH! Une question de non-respect des principes “On voudrait bien qu’ils reviennent”. A prendre en compte, ce propos tenu sur les ondes et venant de la plus haute autorité du volley-ball, les clubs qui croupissent sous le poids d’une sanction d’exclusion jusqu’à octobre 2014 pourraient pousser un ouf de soulagement. Est-ce une main tendue en attendant l’avis, voire le verdict de la commission chargée du dossier conflictuel. Mais dans les deux camps, on revendique une question de non -respect des principes. “Nous souffrons de ne pas y être (parlant du championnat national de volley-ball)”, mais nous n’y sommes pas par principe. “Nous pronons l’égalité pour tous”, ajoute ce dirigeant d’un club exclu. Alors comment s’en sortir? Sans doute le mot principe n’a pas le même sens pour chaque camp.


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Lundi 5 et mardi 6 août 2013

Haiti/Arbitrage

Ils entament leur carrière d’arbitre international L’arbitre Fritzer Sainvilus entamera au cours du mois d’août sa carrière internationale lors des compétitions U15 organisées par la Concacaf aux Iles Caïmans. A ses côtés Urdelie Meuse et Nesly Dorcéus entameront les leurs comme arbitres assistants.

Niveau d’études : Universitaire/Mécanique Etat Civil : célibataire Sport pratiqué : Football/arrière droit Club : AS Delmas Occupation actuelle : arbitre Fritzer sera aux Iles Caimans en compagnie de son fidèle lieutenant, Nesly Dorcéus comme arbitre assistant.

Avec 1m78 de hauteur pour environ 70kg, Fritzer Sainvilus ressemble bien plus à un défenseur central qu’à un arbitre. “J’ai en fait joué au football comme arrière droit avant de m’orienter vers l’arbitrage” reconnaît ce natif du Cap-Haïtien. Né le 17 septembre 1980 dans la capitale du nord, l’aîné des trois enfants d’Etzer Sainvilus et de Jeanne Lucciné émigre très tôt à Port-au-Prince et c’est là qu’il fait un bref passage comme joueur à l’Association sportive de Delmas. Mais entre les études et le football dans un club de rang inférieur, il accorde la priorité aux études avant de revenir dans le football cette fois-ci dans un autre rôle: en tant qu’arbitre. “J’ai commencé ma carrière comme arbitre en 2003 en officiant lors d’une rencontre de 3e division mettant aux prises l’Association sportive de Truitier à une autre dont j’oublie le nom aujourd’hui”, explique-t-il en souriant. Depuis, Fritzer n’aspire qu’à une chose: devenir un jour arbitre international. Dans un premier temps, c’est son âge qui lui a barré la route; dans un second temps, ce sont les occasions. “Il n’y avait pas de formations internationales pour moi”. Aussi a-t-il dû attendre juin 2013 pour passer avec succès son stage d’arbitre international. “Je n’ai jamais renoncé à l’idée de devenir arbitre international un

Nesly Dorcéus

Fritzer Sainvilus, arbitre

jour », explique celui qui va entamer sa carrière à ce niveau aux Iles Caïmans pour officier en tant qu’arbitre lors du tournoi international U15 organisée sous l’égide de la Concacaf. Même s’il va commencer un peu tardivement, Fritzer continue de croire que son rêve est en train de se concrétiser. « On peut arbitrer jusqu’à 45 ans et à mon âge, (33 ans) je peux dire que j’ai encore 12 ans de carrière devant moi. Je rêve surtout d’arbitrer un match de Coupe du monde avant de mettre un terme à ma carrière en tant qu’arbitre international », explique-t-il. Nom : Sainvilus Prénom : Fritzer Date de naissance : 17 septembre 1980 Lieu de naissance : Cap-Haïtien

Du haut de son 1m71 pour 54 kg, Nesly Dorcéus entamera enfin sa carrière internationale. « J’arbitre depuis 2004 et je ne suis pas étonné d’avoir été retenu, car si je ne l’étais pas avant, c’était d’abord une question d’âge puis l’absence d’opportunités » Né le 24 juillet 1981 à Cavaillon, le 2e des 5 enfants de Emilcar Noncent et d’Anita Dorcéus s’est orienté vers l’arbitrage en suivant les conseils d’un illustre aîné : Lesly Jean-Laurent « Il avait organisé un championnat inter-quartiers au parc Sainte-Thérèse et en demi-finale, Pierre Sully affrontait Desermites. Vu le chauvinisme des gens issus des deux quartiers, les arbitres refusaient d’arbitrer cette rencontre. Lesly Jean-Laurent a

Nesly Dorceus, arbitre assistant

alors choisi de l’arbitrer et m’a confié un drapeau en me demandant de l’assister. Mes connaissances en football aidant, je m’en suis bien sorti et il m’a alors orienté vers une carrière dans ce domaine. J’avais environ 22 ans à l’époque ». Depuis, Nesly a subi une séance de formation comme arbitre-assistant avant de se lancer dans l’arène de l’arbitrage en 2004 à l’occasion d’une rencontre comptant pour la 3e division. Ses performances aidant, il arbitre un peu plus tard des rencontres comptant pour la Coupe d’Haïti et mettant aux prises des formations de D1. Brillant, il aurait pu devenir international déjà s’il avait l’âge requis. En juin 2013 ayant réussi son stage international sous l’égide de la FIFA, il va entamer une carrière internationale, avec l’espoir de réussir une bonne performance en vue de se faire une place dans cette arène. Nom : Dorcéus Prénom : Nesly Date de naissance : 24 juillet 1981 Lieu de naissance : Cavaillon Niveau d’études : Rhéto Etat civil : Fiancé/1 enfant (une fille) Père : Emilcar Noncent Mère : Anita Dorcéus Nesly a 1 frère et 3 soeurs Sports pratiqués : Football/basket-ball Poste : latéral gauche Fonction actuelle : arbitre assistant Début : 2004 Flora - AS M de la Gonâve

en 3e division 1-0 ASGG - ASCAR en Coupe d’Haïti en 2004 comme match de D1.

Djennie Meuse

1m 70 pour 70 kg environ, Urdelie est si timide qu’elle a des difficultés à parler aux gens. Pourtant, quand elle a son sifllet à la bouche, on dirait un dictateur. Elle siffle, indique le point de la faute et recule pour la faire exécuter. Gare aux protestataires, car elle peut sortir rapidement son petit carton et les conséquences peuvent être lourdes ! Les

Djennie Urdelie Meuse, arbitre ou arbitre assistant

joueurs qui la voient officier le savent, autant rester loin de cette fille au visage adorable aux jambes interminables mais qui en imposent par ses yeux. Née le 3 novembre 1990 à Port-dePaix, cette amoureuse de riz blanc, de purée de haricots noirs, cabri en sauce n’avait pas encore 17 ans quand elle tint son premier sifflet à Port-de-Paix lors des championnats interscolaires de la zone. « J’ai joué comme défenseur central de l’Aigle Brillant de Port-de-Paix, donc je connaissais un peu le football avant de subir une formation comme arbitre issue dans la région. J’étais apte à arbitrer », reconnaît-elle, la tête basse comme si on l’avait surprise en faute. Mais elle ne se contente pas seulement de cette formation régionale. En 2007, elle rejoint le centre Sepp Blatter pour une formation plus avancée en arbitrage et devient la plus jeune des arbitres de son époque alors qu’elle n’a

Vanette Lapaix, arbitre

pas encore 17 ans. Depuis, Urdelie, fait ses preuves jusqu’à participer au cours du mois de juin 2013 à un stage international qu’elle réussit avec succès pour voir s’ouvrir la voie de l’arbitrage international. « Je pars aux Iles Caïmans comme arbitre assistant pour le moment » reconnaît la 3e des enfants d’Ulrick Joseph Meuse et de Marceline Jean-Charles. « Je deviendrai arbitre international aussi », reconnaît la timide Urdelie avant d’ajouter « Lorsque j’officie comme arbitre, je ne suis pas timide ». A 22 ans, Urdelie qui aime le rose et le blanc et qui cache une âme passionnée, a peut-être une plus longue carrière d’arbitre devant elle. Une carrière que son petit mennaj devra protéger s’il veut que sa future et timide femme devienne une arbitre de renommée mondiale. Nom : Meuse Prénoms : Djennie Urdelie Kassanne Date de naissance : 3 novembre 1990 Lieu de naissance : Port-de-Paix Niveau d’études : Fin d’études secondaires Etat civil : Célibataire Sport : Football Poste : Défenseur central Club : Aigle Brillant de Port-de-paix Occupation actuelle en sport : arbitre/ arbitre assistant Ils sont donc trois qui vont se lancer comme Vanette Lapaix, Wesline Louis et Linda Pierre dans une carrière internationale comme arbitres et arbitres-assistants. Avec ces 6 nouveaux arbitres internationaux, le pays le plus fou de football de la Caraïbe progresse vers la place qui lui reviendrait logiquement au niveau de l’arbitrage dans la zone, c’est-à-dire, numéro 1. Normal, pour un pays où les gens sont fins connaisseurs et passionnés du football. Enock Néré nereenock@gmail.com

Wesline Louis, arbitre assistant


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6 ao没t 2013 No 913

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