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20 août 2013 No 922
Lever de rideau
sur la onzième ésdition de Carifesta Dans la cour du palais national du Surinam s’est tenue la cérémonie de lancement de la onzième édition de la biennale Carifesta. Chants, danses, fanfares, présentation des trentedeux délégations et spectacle de lumières ont été au menu de la soirée. Haïti, avec les 105 membres de sa délégation, participe pour la première fois à cette foire dont l’édition prendra fin le 26 août. La soirée débute avec la bénédiction par des représentants de plusieurs religions pratiquées dans le pays dont l’hindouisme, le vodou, le christianisme, l’islam et celle des Arawak. Ensuite, chaque pays est salué avec une musique, ce qui crée une véritable effervescence dans les gradins. On assiste ensuite à une entrée triomphale du président surinamien, Delano Bourtese. Une chanteuse à la voix intense entonne l’hymne national de ce pays sud-américain. La fanfare militaire exécute plusieurs bons morceaux mimés par des groupes de danseuses portant les habits traditionnels de diverses communautés composant le Surinam. Des indigènes en tenue arawak, des femmes noires en boubou, des hindoues avec des sakis, etc. La fanfare de la police succède à celle de l’armée. Les pelotons se prêtent au déhanchement, mais avec leur fusil sur les épaules. La détonation d’une arme en fin de cette prestation émoustille l’assistance. S’ensuit la prestation d’une centaine d’enfants âgés de 6 à 16 ans. Acrobaties et break dance s’enchaînent avant de laisser place à l’hymne du Carifesta. Des acrobates chinois sont aussi de la partie.
Plus d’une centaine de jeunes Surinamiens sur scène pour un grand show
Chancy Victorin chancyzone@gmail.com
le président Surinamien Delano Bourtese s’arrête pour écouter jouer l’hymne national de son pays par la fanfare militaire
Avec des bâtons, ils se donnent en spectacle pendant plusieurs bonnes minutes,
un numéro digne d’un vrai film shaolin. Deux speakerines, l’une anglophone,
Djakout Mizik et Djakout #1 devant la justice ? La justice haïtienne, semble-t-il, sera très sollicitée dans le cadre du conflit qui oppose les deux Djakout. Après que Jolicoeur, maestro de Djakout Mizik, eut exprimé la volonté du groupe de contraindre Djakout #1 à changer d’appellation, les musiciens de Djakout # 1 décident de traduire en justice Junior Lebrun et Philippe Lebrun, deux responsables de Djakout Mizik. « Nous les musiciens de Djakout #1, anciens travailleurs de Djakout Mizik, nous avons décidé cette semaine de traduire en justice les dirigeants de Djakout Mizik dont Junior Lebrun et Philippe Lebrun, qui nous doivent 21 prestations (21 gigs) et deux cent mille dollars américains d’instruments achetés en période de carnaval. C’est cette raison qui nous a poussés à quitter Djakout Mizik pour fonder Djakout #1. Nous avions pris la décision de ne pas ébruiter l’affaire, mais vu qu’ils tentent de nous intimider avec des menaces, nous avons décidé de faire appel à la justice pour récupérer notre argent », ont déclaré Hervé Anthénor (Shabba), Rolls Lainé (Roro), Etzer Charlemagne (Ti Pouch), Réginald Bastien (Ti Régi) et Hermane Absolu (Mamane). Nous avons essayé d’entrer en contact avec les responsables de Djakout Mizik, mais sans succès. Philippe Lebrun ne vivrait plus au pays, et Junior Lebrun ne serait pas en Haïti pour le présent moment. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)
l’autre hispanophone, procèdent ensuite à la présentation de chacun des pays participants. Un soldat local exhibe le drapeau de chaque pays à tour de rôle. Vient alors l’un des plus merveilleux moments de cette cérémonie de lancement : le palais national surinamien devient lui-même un acteur du spectacle. Grâce à un savant jeu de lumières, tout le monde a pu s’extasier devant la déformation du bâtiment, sa restauration ensuite. Tel sur un écran géant, on a vu aussi défiler d’autres images comme le drapeau des trente-deux pays participants, le logo de Carifesta. Séduits par ce tour de magie de la technologie, plusieurs membres de la délégation haïtienne suggèrent en marge de la cérémonie qu’on reprenne ce spectacle de lumières en 2015, lors de la douzième édition, dont Haïti sera l’hôte. Après le discours de circonstance du président Bourtese, c’est la présentation d’un spectacle de jeunes Surinamiens. Déclamation, chorégraphie, acting… tendent à conter l’histoire du pays, ses caractéristiques, sa fierté, sa nature… Quelque part dans cette représentation, Mère Nature prévient les habitants de cette terre du malheur qui les menace s’ils détruisent les arbres ou malmènent les rivières. En passant, la forêt dense làbas est intacte. La soirée est bouclée par une averse de feux d’artifice sur Paramaribo qui se pare jusqu’au 26 de ses atours de fête.
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717
20 août 2013 No 922
Zenglen promet pour bientôt le « Rezilta # 2 ». Autres temps, autres mœurs, dirait-on. Pendant environ une dizaine d’années, sous l’ère Richie notamment, tout ce que Zenglen, le groupe 5 Etwal, faisait en termes de production d’albums et de musiques comportait le chiffre 5. On se rappelle de « 5 Continents », « 5 Dwèt », « 5 Etwal » ou encore « 5èm Vitès ». Il n’y a pas de doute que cela a changé. Après le départ de Richard Jean Hérard de la formation musicale, il y avait beaucoup d’inquiétudes sur l’avenir de Zenglen car on savait que la production reposait majoritairement sur les épaules de ‘’Maestro Richie’’, bien que les autres musiciens produisent également. En 2012, en plein carnaval, Zenglen a pris le risque de sortir son album titré « Rezilta », sans l’empreinte de Richie. Malgré la situation et la parution d’autres disques à la même époque, vraisemblablement, rien ne pouvait arrêter le succès de l’opus. En tournée en Haïti depuis 12 juillet jusqu’au 26 août 2013, Zenglen multiplie ses prestations à travers les dix départements, surtout à l’occasion des fêtes champêtres, pour le bonheur des fanatiques. Depuis quelques jours, des informations font croire qu’il y a des malaises au sein du groupe. Comme quoi Kenny Desmangles serait mécontent de certaines dispositions administratives. Jean Brutus Dérissaint, le maestro, a en effet confirmé qu’il y a eu de « petites frustrations » mais que tout était rapidement rentré dans l’ordre après discussion. Dans une interview accordée à Ticket Magazine ce vendredi 16 août 2013, Brutus parle des bons résultats de Zenglen et de la consolidation de la formation musicale. Le maestro annonce également un album live du « Rezilta » pour fin décembre 2013 ou début janvier 2014. Le responsable de Zenglen déclare par ailleurs que leur prochain album studio portera le titre « Rezilta # 2 ». Et pour remercier les médias et le public d’avoir fait de « Rezilta » un album à succès, Zenglen donnera une conférence de presse probablement le 22 août 2013 au Backyard. Jean Brutus Derissaint répond à nos questions. Zenglen est-il sorti du trou dans lequel il se trouvait après le départ de Richie grâce l’album « Rezilta » ? Oui, définitivement ! Le feedback de l’album et nos performances live en sont des preuves évidentes. De plus, Zenglen est le groupe qui, depuis dix ans, a le plus de performances en été. Nous avons eu un petit congé pendant les trois jours du carnaval et deux autres jours. Donc cela fait seulement cinq jours de repos depuis le début de notre tournée le 12 juillet. On réclame Zenglen partout. Il n’y a pas de discrimination, nous jouerons dans la mesure du possible pour ceux qui nous solliciteront. Le « Rezilta » est tombé et nous en sommes satisfaits. Voilà pourquoi nous organiserons une conférence de presse, peut-être le 22 août au Backyard, afin de remercier les médias et le public d’avoir supporté l’album. Cela fait longtemps que Zenglen n’a pas été autant sollicité pendant une tournée estivale, est-ce le succès de « Rezilta » qui en est à l’origine ? Le truc, c’est la musique. On a produit un album qui a touché tout le monde, jeunes et vieux. Cela fait peut-être dix ans depuis que Zenglen n’a pas fait une tournée aussi longue. Nous sommes rentrés au pays depuis le 12 juillet et nous y sommes jusqu’au 26 août. Après notre tournée en Haïti, nous prendrons la direction de New York pour le weekend du Labor Day. Le vendredi 30 août, Zenglen sera à SOB’S avec concert avec T-Vice et Carimi. Le samedi 31, nous participerons au Labor Day Fest ; dans la soirée, il y aura Zenglen, Kreyòl La et Alan Cavé à New Jersey. Tout ceci, c’est le fruit du « Rezilta ».
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Zenglen
et ses résultats
Que fera Zenglen pour gérer ce résultat ? Le succès, c’est quelque chose de très difficile à gérer, et une équipe aussi. Parfois, les problèmes économiques sont à la base des difficultés au sein du groupe. On travaille toutefois pour entretenir de bonnes relations humaines entre nos membres. Quelles sont les perspectives pour Zenglen après le succès de l’album « Rezilta » ? Nous réaliserons d’autres vidéos. Un album live de « Rezilta » sortira entre fin décembre 2013 et début janvier 2014. Il y aura aussi un « Rezilta #2 », titre de notre prochain album studio. Je crois que les bons résultats obtenus doivent se répéter. Des informations font croire qu’il y avait des malaises au sein de Zenglen, à savoir que Kenny Desmangles aurait eu l’intention de quitter le groupe
parce que Réginald Cangé recevrait un meilleur traitement que lui. Comment Zenglen va gérer ces deux chanteurs pour éviter de nouveaux départs dans le groupe ? Gérer les humains, les relations, c’est ce que je fais le mieux. Depuis le 12 janvier, nous sommes en tournée au pays. Nous voyageons dans le même avion, dans le même véhicule ; quand nous allons jouer ailleurs, nous dormons ensemble dans le même endroit. C’est tout à fait normal qu’il y ait de discussions. Il y a eu en effet de petits problèmes sur la qualité du son, sur le classement des morceaux qu’on exécute au cours d’une soirée ; nous avons apporté les corrections et tout est revenu à la normale. Je dois préciser que je n’accorde pas un meilleur traitement à quelqu’un par rapport à un autre. Si je devais le faire, je le ferais pour moi, Brutus, or ce n’est pas le cas. Pour arriver là où nous sommes, on a mené un grand combat, donc on tient cette ligne pour gérer le résultat. On
ne change pas une équipe qui gagne. Je gérerai toutes les relations humaines, en bon responsable. Economiquement et autres, tout le monde doit avoir le cœur content à Zenglen. Personne ne quittera Zenglen. Cela m’a coûté beaucoup d’efforts pour mettre ensemble ces deux chanteurs, Kenny Desmangles et Réginald Cangé. Il me reste moins à faire pour les mettre debout ensemble et j’y arriverai. Je demande aux fans de Zenglen de garder leur calme et d’avoir confiance en leur groupe. Nous travaillons pour eux et nous ne les décevrons pas ! Un dernier mot ? Merci à Ticket en particulier et aux médias en général pour le travail de promotion fait pour Zenglen et pour la musique haïtienne. Merci aussi aux fans de Zenglen pour leur inconditionnel support. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)
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Joyeux Cinquantième
Les gât
Tropic ! L’orchestre Tropicana a fêté en grande pompe son cinquantième anniversaire avec ses fans de toujours dont la styliste Murielle Leconte rentrée spécialement pour l’occasion. Le groupe Tabou Combo, qui célèbre aussi ses 45 ans, est venu prêter main forte à son aîné de cinq ans. Le temps d’une soirée, la jeune mélomane que je suis s’est retrouvée dans un tout autre univers. 3 h 30 am. Je laisse le Club International. Orteils endoloris et épaules sensibles à force d’avoir été tapotées avec sollicitude en guise d’excuses. Ce soir, j’ai généreusement servi de marchepied à des dizaines de fans de bonne musique. Je ne peux même pas leur en vouloir, car avec une telle affluence, ne pas se marcher dessus aurait tenu du prodige. L’embouteillage serré sur la route de Frères et la ligne de voitures garées de parts et d’autres de cet étroit tronçon, ajoutés à la queue de personnes bien mises longeant le périmètre du club auraient dû me mettre la puce à l’oreille pourtant. Mais n’ayant jamais pénétré l’enceinte du Club International, rien ne me préparait à ce qui m’y attendait. L’entrée de la salle de spectacle à peine franchie, je suis happée par une bouffée de chaleur inqualifiable. Décoré en bleu et blanc, le club a revêtu les couleurs de la formation musicale capoise qui depuis des décennies a fait du lieu son pied-à-terre à Port-au-Prince. Tropicana est déjà sur la scène, à ma grande surprise. Comme plus d’un, j’avais cru que Tabou Combo donnerait le coup d’envoi de la fête. Mais cela ne nuira en rien la soirée. Tout au contraire… La vue de la piste grouillante de fans perdus dans des « ploge » langoureux me laisse bouche ouverte. « Ce n’est que la deuxième chanson du groupe », me confie un caméraman dont les équipements sont déjà bien installés. J’admire la tenue vestimentaire des musiciens de l’orchestre cinquantenaire. « Men moun k ap fete », me dis-je. Je ne tarderai pourtant pas à les plaindre en les voyant transpirer à grosses gouttes sous leurs trois-pièces. On est alors à quelques minutes de 11 h pm. Les fans de La Fusée d’Or internationale continuent à arriver dans un club où les déplacements deviennent de plus en plus difficiles. Sur le podium, les nouvelles recrues du groupe, jouissant de leur jeunesse, exécutent des chorégraphies manifestement bien préparées. Les chansons s’enchaînent. Bien sûr, je n’y reconnais pas grand-chose. Quand enfin je saisis au vol quelques mots de « Angélique » que je finis par reconnaître, je me sens toute fière. Mais mon véritable moment de gloire est, bien entendu, l’interprétation de « Adrienne ». Euphorique, j’entonne avec ceux de ma génération présents dans la salle cette chanson qui a si bien traversé le temps. « Pran pasyans » et « Lanmou bèl », morceau figurant sur le dernier album du groupe, ont aussi le même succès avec les jeunes qui, pour la plupart, peuvent enfin chanter à gorge déployée. Les vétérans du compas laissent le podium à 1 h am. On assiste ensuite à la remise des plaques. Des personnalités de la presse comme Marvel Dandin, Smoye Noisy et Kesner Pharell défilent sur le
podium. Les remerciements s’éternisent et la foule dispersée boude un peu. Mais avec un palmarès comme celui de Tropicana, pas étonnant qu’il y ait beaucoup de personnes à remercier. Finalement, on coupe le gâteau et la bande à Shoubou investit enfin le podium. Le chanteur Shoubou, en bon orateur, remet avec les propos de circonstance une plaque au patrimoine de la musique haïtienne qu’est l’orchestre Tropicana. Le « Bon anniversaire » qu’il entonne par la suite est accueilli avec des hourras de la foule amassée sur la piste de danse dès les premières notes de la musique de Tabou Combo. Après mes deux bals de Tabou, je m’étais (à tort) crue une experte en la matière. Mais du haut de ses 45 ans d’expérience et de sa trentaine d’albums, les Superstars me rappelllent vite mon ignorance. « Zap zap », « Bebe Paramount », « Phénomène Tabou », « Lakay », « Konsole », « Mabouya »… San pran souf, le groupe enchaîne ses grands succès pour un public qui n’en demande pas mieux. Dener Céïde, mis en vedette, séduit avec ses solos. Chaque morceau est accueilli avec des cris de joie et les paroles sont reprises avec ferveur. L’orchestre phénoménal fait des heureux et c’est une horde de fans comblés qui laisse le Club International. Deux géants de la musique haïtienne se sont partagé la même scène. Deux grands qui poursuivront, chacun de leur côté, leur jubilé dans différentes salles de spectacle d’Haïti et d’ailleurs. Une expérience pareille vaut bien quelques engourdissements, non ? C’était bien la soirée des 95 ans du compas direct ! Daphney Valsaint
Tabou Combo a explosé le Club International
Pelota tout ému !
Michelle en bonne compagnie
Isnard
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Un Club International rempli à craquer
La parfaite ligne de vent de l’orchestre Tropicana
Tropicana reçoit une autre plaque d’honneur bien mérité
teaux de Tropicana
Shoubou offre une plaque d’honneur à Tropicana au nom du Tabou Combo Murielle Leconte est rentrée spécialement pour l’occasion
d Doubi dde System Band et Shoubou
Maestro Ti Blan et Jhon Chéry Une partie des musiciens de Tabou
Nana, la marraine de Tropic
Le Club International super rempli. La chaleur était écrasante
BS vin danse Tropic
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Lundi 19 et mardi 20 août 2013
Championnat national “Digicel” de D1 2013 : Phase 2/J3
Valencia et FICA en tête En s’imposant respectivement 3-2 à domicile aux dépens de l’América des Cayes dimanche au parc SaintVictor dans le groupe des relégables et 1-0 au parc Levelt aux dépens du Baltimore dans le groupe où l’on joue le titre, le FICA et le Valencia ont pris la tête de leur groupe respectif. Le Victory battu à domicile 0-2 a pris la dernière place du groupe des relégables tout comme l’Aigle Noir auteur d’un nul 1-1 à Petit-Goâve prend la dernière place du groupe qui joue le titre.
L
e Valencia de Léogâne a réalisé la plus belle performance de la 3e journée de la 2e phase du championnat national “Digicel” de D1 en allant s’imposer 1-0 sur la pelouse du Baltimore dimanche soir. Battu 1-0 jeudi, sur la pelouse d’une Association Sportive de Petit-Goâve qui semble bien connaître le secret pour les mater, les joueurs du Valencia savaient par avance qu’une partie difficile les attendaient au parc Levelt. Difficile d’autant que l’”l’Aigle vert” devait se passer des services de ses deux latéraux Samuel Pompée Mardochée (droit) et Jean Dany Maurice (gauche) retenus en sélection nationale U20 et qui sont en préparation actuellement à Boston. Au parc Levelt pourtant, les hommes de Frantz Décembre, qui retrouvent graduellement leur rythme, ont fait l’essentiel devant un Baltimore pourtant soutenu par ses fans. Un but de Valdo Chéry en fin de première période (44’) aura donc suffit aux
Noel Sylvestre(RCH)et Joseph Rodelin(ASM).(Photo : Yonel Louis)
visiteurs pour ramener les trois points de la victoire et revenir à Léogane en tant que leader du groupe qui joue le titre. En effet, ils sont désormais seuls en tête du classement avec leur 6 points. L’Association Sportive de Mirebalais qui occupait le fauteuil de leader avant cette 3e journée a mené 1-0 aux dépens du Racing Club Haïtien pendant près d’une trentaine de minute grâce à une frappe de 10 mètres de Frantz Pierre en début de 2e période (51’), cependant Frédéric Simon égalisait 26 minutes plus tard d’une frappe presqu’à bout portant (78’) et permettait au “vieux lion” de sauver le nul 1-1 et rester près du podium. Quant à l’AS Mirebalais, ce point grappillé à l’extérieur ne lui permet pas, certes, de conserver
son fauteuil de leader, mais de rester quand même, avec (5pts), 2e au classement de la compétition après trois journées. Au parc Anglade de Petit-Goâve, l’Aigle Noir a encore montré qu’il est un peu plus dans sa peau quand il joue à l’extérieur. Menés 1-0 sur un but de Roger Guillhen depuis la 32e minute, les Belairiens ont tenu pendant longtemps aux assauts des locaux avant d’arracher un nul méritoire en fin de rencontre grâce à cette réalisation tardive de Guilliano Philippe (88’). Ce nul ne change pas grand chose au classement de l’Aigle Noir qui conserve sa dernière place au groupe qui dispute le titre avec 2 pts.
Résultats complets du groupe qui joue le titre
MONDIAUX D’ATHLETISME / TRIPLE SAUT
Samyr Lainé termine à la 11e place
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étenteur de la 7e meilleure performance mondiale du triple saut cette année, et ce, avec un bond de 17m36 lors du grand prix de Californie, tenu à Walnut le 20 avril 2013, Samyr Lainé qui s’était qualifié sans surprise vendredi 16 août pour la grande finale du championnat du monde d’Athlétisme qui se déroule à Moscou (Russie) avec un saut de 16m87, n’a pris dimanche que la onzième place. Il s’est dit déçu de sa prestation. En effet, après avoir atteint la grande finale du championnat du monde d’Athlétisme à Moscou (Russie), Samyr Lainé qui rêve de remporter une médaille pour son pays (Haïti), est passé, comme ce fut le cas aux Jeux Olympiques de Londres 2012, à côté, en ne prenant que la onzième et
l’avant dernière place de cette finale avec un bond de 16m09. La compétition a été remportée haut la main par le Français Teddy Tamgho. Ce dernier a été sacré champion du monde du triple saut, dimanche à Moscou devant le Cubain, Pichardo 17m68 et l’Américain, Claye 17m52. Notons que c’est pour la première fois de sa carrière que le Français a passé les dix-huit mètres (18,04m). S’exprimant au terme de la grande finale, l’unique athlète ayant représenté Haïti dans ce championnat du monde, s’est dit fâché. « Pour ma deuxième grande compétition planétaire (Jeux Olympiques et championnat du monde), j’ai terminé pour la deuxième fois de suite à la onzième place. Je suis déçu et fâché contre
moi-même, car je suis persuadé que je pouvais faire mieux. Cependant, ça été une très belle expérience. Personnellement, j’ai tiré beaucoup de leçons de mes erreurs. J’en profite pour remercier tout le monde qui en a profité pour placer quelques mots de soulagement à mon égard », écrit Samyr Lainé sur sa page facebook. Tout compte fait, toujours pas de nouvelles médailles pour Haïti dans une compétition de grande envergure, et ce, toutes disciplines confondues. Peut-être, les Jeux de la Francophonie qui se dérouleront à Nice (France) du 6 au 15 septembre, permettront aux Haïtiens de glaner une médaille dans une compétition de standard international. Légupeterson Alexandre / petoo76@aim.com/petoo76@aim.com
Parc Levelt de SaintMarc Baltimore - Valencia 0-1 Parc Anglade de PetitGoâve AS Petit-Goâve et Aigle Noir 1-1 Stade Sylvio Cator Racing Club Haïtien et AS Mirebalais 1-1 Classement 1 - Valencia de Léogâne 6 pts 2 - AS Mirebalais 5 pts 3 - AS Petit-Goâve 4 pts 4 - Racing Club Haïtien 4 pts 5 - Baltimore de SaintMarc 3 6 - Aigle Noir 2 pts Menés 2-0 par l’America des Cayes jusque là leader de la compétition avec 6 pts, le FICA est parvenu à renverser la vapeur pour RAPHAEL FÉQUIÈRE
LA GOUTTE D’OH!
Quid de l’après-Cantero ? Le Cubain Blake Cantero était déjà sur un siège éjectable depuis l’élimination d’Haïti au premier tour de la Gold Cup 2013. C’est dans nos moeurs. Hormis le long règne d’Antoine Tassy (19601974), le cas Cantero fut traité comme les autres, faute d’une politique de commission technique nationale durable. Cantero, fût-il sous contrat de coopération avec l’Etat haïtien, aurait été doucement écarté. Et la valse des entraîneurs continue. Jugez plutôt : Briggs, un Britannique (1925), puis Hoovey, un autre Britannique (1934), ensuite , le Français Paul Baron arriva en 1953 avant le Grec Dan Giorgiadis (1957), puis Lucien Barosy (Haïti), l’Argentin Obertello en 1959 remplacé par Antoine Tassy durant les Jeux panaméricains de Chicago. Tassy régna de 1960 à 1974. Ensuite, ce furent Mladen Kashanine le Yougoslave (1975), l’Allemand Sepp Piontek (19761977), l’Haïtien Emmanuel Sanon (2000), les Argentins Castelli (2001-2002) et Caetano Rodriguez (2003), l’Haïtien Wagneau Eloi (2005) et l’Argentin Enrique Quique Wolf. Il y eut par la suite un véritable jeu de chaise musicale entre Colombiens, Argentins, Brésiliens et Cubains, dont Israel Blake Cantero.
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Lundi 19 et mardi 20 août 2013
Transfert
Donald Guerrier au Wisla de Cracovie
supplémentaires s’il comble l’attente des dirigeants de l’équipe de Wisla Cracovie. Joint au téléphone, un proche de l’agent de Wilde Donald Guerrier basé en France, a fait savoir que l’international haïtien perdra son contrat s’il ne satisfait pas les exigences médicales. « Ce sont les dirigeants polonais qui lui ont envoyé les billets d’avion. Autant dire, qu’ils sont plus qu’intéressés à avoir le joueur. Je suis persuadé que Donald réussira, et ce, s’il passe avec succès la traditionnelle visite médicale », a déclaré Billy Charlera sur les ondes de Magik9, dimanche dans l’émission « Apéritif Sportif ». Le Wisla Cracovie une équipe évoluant dans la première ligue polonaise, est fondé en 1906; présidée par l’homme d’affaire, Ryszard Pilch et entraînée par le technicien Michael
Probierz, l’équipe aux couleurs rouge, blanc et bleu, détient 14 titres de champion de la Pologne, 12 fois vicechampionne et 9 fois troisième. Signalons que la nouvelle équipe de Donald Guerrier a déjà disputé quatre matches au cours de la saison 2013 et reste invaincue avec trois matches nuls, (0-0) à domicile face à Gornik Zabrze; même score en déplacement contre le Slask Wroclaw avant de battre hors de ses bases le Korona Kielce (3-2). Lors de la 4e journée disputée le 9 août 2013, le Wisla Cracovie, 7e au classement avec (6) points, a été tenu en échec par son homologue de Jagiellonia Bialystok et disputera son prochain match le 24 août dans son fief de Henryka Reymana stadium face à Lech Poznan. Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com
Championnat national “Digicel” de D1 2013 : Phase 2/J3
Valencia et FICA ...
A
nnoncé avec insistance au sein de l’équipe de Wisla Cracovie peu avant la Gold Cup 2013, le latéral gauche de la sélection nationale de football, Wilde Donald Guerrier, auteur de l’unique but d’Haïti face à l’Espagne (1-2), se trouve depuis dimanche 18 août à Cracovie en vue de parapher un
nouveau contrat avec l’équipe issue de la Pologne. En effet, le dépositaire de jeu de l’équipe America (Cayes) est actuellement à Cracovie (Pologne). Il passera la traditionnelle visite médicale ce mardi 20 août en vue de signer un nouveau contrat d’une durée d’une année, avec option de deux années
s’imposer 3-2 dans le groupe où l’on joue le maintien, ravissant du même coup le fauteuil de leader à sa victime du moment. Ce sont pourtant les visiteurs qui déclenchèrent les hostilités en ouvrant le score dès la 1ère minute par Jocelyn Sénat. 24 minutes plus tard, Alphonse Jephté François faisait le break et permettait aux Cayens de mener 2-0 à l’extérieur après seulement 25 minutes de jeu. Mais trop à l’aise, les visiteurs se sont laissé prendre dans le piège de la facilité. Les Capois en profitent pour revenir à la marque, 33’. 2-1 en faveur des Cayens, tel sera le score à la mi-temps. Les Capois cueillent les Cayens dès la reprise et égalisent grâce à leur buteur maison, Woodensky Cherenfant, 46’. Si l’America a tenu jusqu’à la 75e, son ex-pensionnaire Kenz Ger-
main qui porte désormais les couleurs du FICA connait bien la maison et c’est donc logiquement qu’il trouve la faille à 15 minutes de la fin de la partie pour offrir la victoire à sa nouvelle équipe. FICA s’impose 3-2 et prend la tête du groupe des Relégables avec 7 pts.
Résultats complets de la 3e journée dans ce groupe
Parc Saint-Victor du Cap-Haïtien FICA bat America des Cayes 3-2 Parc Serge Bernadel de Jacmel Don Bosco bat Victory 2-0 Parc Julia Vilbon Cavaly bat Tempête 1-0 Classement 1 - FICA 7 pts 2 - America des Cayes 6pts 6e - Victory SSC 0pt Enock Néré nereenock@gmail.com
La pédagogie du foot télévisé
A
dire vrai, initialement j’ai voulu écrire un papier qui aurait pour titre «Les idoles miennes», une façon de revendiquer non nationalisme sportif. Puis m’apercevant ou me souvenant de la mondialisation des images, j’ai réalisé que la posture serait de mauvais alois. Que je le veuille ou non, par la télévision les images des parties qui se déroulent chaque semaine sur les terrains de jeu européens nous parviennent pratiquement sans bourse délier. Elles se déversent dans les foyers, les bureaux, les «barber shop», etc., les addictés en redemandent. Emerveillés, ils restent la bouche ouverte devant les exploits de joueurs évoluant sur le champ de jeu. Comme moi aussi j’ai une admiration pour Bruny Pierre-Richard, Goldman Pierre, Monès Chéry parmi les retrai-
tés et Péguérro Jean-Philippe, Jean Eudes Maurice et bien d’autres parmi les footballeurs en activité, je m’étais dit : «Pourquoi ne pas vivre en autarcie ? Pourquoi ne pas nous replier sur ceux qui font le bon renom d’Haïti ?» Je me suis vite rendu compte que le football n’a pas de frontières. Nous voyons les joueurs évoluer sous nos yeux et nous sommes ébahis devant leurs exploits comme nous les clouons au pilori quand ils se montrent maladroits. Ainsi est alimentée la passion. Une passion souvent aveuglante. Pour échapper à la tentation extrémiste, j’avais décidé, après la bonne tenue de la sélection haïtienne de football lors des matchs amicaux, en juin 2013, l’ayant opposée successivement à l’Espagne et à l’Italie, de ne plus m’intéresser aux affaires des autres. Or, il m’a suffi de sur-
prendre quelques images de matchs amicaux joués pendant l’intersaison par les clubs européens en tournée en terre américaine pour réaliser que le football a aussi une dimension anthropologique et ethnologique. En effet, il nous est donné, toujours grâce la magie des images télévisées, de faire connaissance avec d’autres peuples, des modes de vie différents et des cultures, sans compter l’enrichissement de la connaissance en géographie internationale. Exemple : L’auditeur capte le nom de Edwin Zeko, automatiquement il pense à visiter la Croatie. Garett Bale évoque l’Ecosse, Azpilicueta l’Espagne, Edinson Cavani l’Uruguay, Eden Hazard, la Belgique, Kaka le Brésil, Zuninga la Colombie ou Demmba Ba, le Sénégal. J’arrête ici l’énumération. Vous voyez le genre, le sport est la rencontre des
cultures. La découverte de la diversité des cultures par le sport, en général et le football, en particulier est un enrichissement. Sans déplacement aucun, le téléspectateur se familiarise avec d’autres peuples. Ainsi l’exercice de visionnement d’une partie de foot n’est pas vain. Le fanatique du ballon rond découvre l’homme, les peuples, les cultures, quand ce n’est pas les terres lointaines (L’Australie, La Nouvelle-Zélande, Tahiti, Le Bélize...). Définitivement, le foot télévisé, même quand les images, venues de l’extérieur, jettent un voile sur nos affaires internes, a une portée pédagogique, surtout qu’il donne à découvrir la belle diversité humaine. Jean-Claude Boyer Vendredi 16 août 2013
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20 août 2013 No 922
Le joli gâteau de la bande à Mac-D !
Harmonik, 5 ans déjà C’était l’une des plus belles affiches du week-end. La soirée d’anniversaire d’Harmonik samedi dernier à Café Trio a connu un vrai succès sous la direction d’Erthel Vincent. Avec la participation de T-Vice et Alan Cavé, la bande Nicky a fêté ses cinq ans d’harmonie fraternelle. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une telle affluence à des bals. A peine 10 h pm, Café Trio fait déjà salle comble. La soirée commence plutôt bien. En lever de rideau, T-Vice conduit le programme sur des airs romantiques, comme un bal de St-Valentin. Le rythme est entraînant, pas besoin d’efforts pour cadencer dès les premières interprétations. Vice-2K joue avec mesure et les couples dansent avec plaisir cette partie de «Love Affair». Mais Roberto, manifestement en mal de festival, ne tarde pas à renverser la vapeur. Il bouscule le public dans « Bagay sou bagay ». Titre ronflant qui accélère la cadence. Le changement semble ne pas correspondre à l’occasion. Toutefois, les plus disposés à faire la fête apprécient. Entre chansons d’amour et slogans polémiques la formation Mèt Beton a bien joué sa partition. Public satisfait. Des feux d’artifice annoncent l’arrivée sur scène de Harmonik. Un hommage mérité à ces jeunes musiciens qui font route ensemble depuis cinq ans. Après l’animation d’enfer de T-Vice, il faut beaucoup de ressources à Mac-D pour faire la différence et assurer la transition surtout. Etonnamment, le groupe reste sur la même lancée que T-Vice et compromet certaines attentes dans son choix musical.
Trois jolies Tickettes
En effet, les morceaux que joue Harmonik sont peu connus. La performance genre compas direct ne lui ressemble pas du tout. Une mauvaise tactique qui empêche au public de réagir. Mais les fans restent patients, tolérants, jusqu’au moment où « Obsede », l’un de ses tubes à succès, remette la foule dans l’ambiance. En douceur, l’assistance chante ce refrain de confession qui compte autant dans le répertoire du groupe que dans le cœur des fans du compas love. C’est sans doute la chanson la mieux appréciée et adaptée à la soirée. La mélodie d’obsession apaise la chaleur. Avec « Mwen Bouke », le récent hit de la formation « Jere M », la programmation atteint son point d’orgue. Les jeunes femmes réunies devant le podium succombent au charme de Mac-D qui aura tant fait pour leur plaire. En deux heures de prestation, Harmonik aura laissé un public assoiffé de plaisir avec un goût à continuer. Durant cette soirée d’anniversaire, Alan Cavé, l’inconditionnel à ce rendez-vous annuel à Café Trio depuis un certain temps, a une fois de plus eu le privilège de performer avec Harmonik. En pot-pourri, quelques titres éparpillés sur ses albums ont pesé dans l’animation. Alan a bien retrouvé son public
Hello, Misty Jean !
d’antan. On entend encore la foule : « Vin manyen m byen...». Marie Laurence Lassègue et Misty Jean, venues souhaiter une bonne fête à Harmonik, ont aussi apporté leur grain de sel à cette soirée d’anniversaire. Dimitry Nader Orisma
Man Lolo, fan des tout premiers jours d’Harmonik
Alan Cavé exécute son numéro avec plaisir
Les Harmonik girls chantent ‘‘Happy Birthday’’ pour le groupe
T-Vice a bien fêté avec le groupe Hamornik