Jean Jean Roosevelt nous ramène de l'or

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Casual sex

ou “sexe en passant”

Avant de commencer cette colonne, j’ai demandé à ma collègue et amie Tinker comment on dit « casual sex » en français et elle m’a lancé non sans une hésitation, « sexe en passant ». Je sais, tout comme vous, nous avons éclaté de rire. Plus une description qu’une traduction. Pourtant en retournant à mon bureau et en méditant devant cette page blanche, son interprétation a pris forme dans ma tête et j’ai pu constater que sa

définition était plus que correcte, très juste pour une définition imagée. Le sexe est une chose délicieuse, vous en convenez avec moi. Alors que certaines femmes attendent jusqu’au mariage, d’autres comme nous y prenons plaisir autant que les hommes. Sans attachement, juste du sexe, le sexe pour le sexe, l’acte, le plaisir, le besoin. Cependant, jusqu’où le « sexe en passant » est un acte normal ?

Vous me direz que si l’on est célibataire, on peut donc s’envoyer en l’air à sa guise, à court ou à long terme, n’est-ce pas ? Mais vous êtes vous assurée que la personne en question connaît vos termes et conditions ? Est-ce que cet homme-là saisit que c’est une aventuresexe, sans émotions, sans engagements ? Est-ce qu’il sait que vous ne recherchez pas une relation sérieuse ? Mais d’expérience, je sais que quelle que soit la nature de nos escapades sexuelles, mes chères dames, il faut toujours se protéger. Je parle ici bien sûr de préservatifs, mais plus encore de se protéger émotionnellement. Quelques fois, cela commence par un bécotage et l’on se dit fermement que l’on ne va pas développer des sentiments. Comme quoi l’on contrôle toujours la prochaine étape ! Mais aussi protéger l’autre, l’informer dès le début la nature de la relation, afin qu’il n’ait pas de faux espoirs. Mais allons un petit peu plus loin. Même quand on parle de casual sex, il faut là encore penser à bien choisir son partenaire (ou victime). Nous parlons de sexe quand même, tout peut arriver. Comme un préservatif qui se déchire au mauvais moment. Et quand cela arrive, vous connaissez mieux que moi la suite. Mieux vaut « bien connaître » notre proie ! Je ne fais pas ici une prêche anti-« sexe en passant ». Je suis une fan. Mais certaines fois, quelques minutes de ce plaisir si intense peuvent emmener à des années de bonheur, ou de calamités. Le sexe peut conduire à tant de choses ! Alors, mesdames, avant de l’agripper au détour d’un carrefour et de lui demander «que fais-tu ce soir ? Rentrons chez moi», assurez-vous de connaître au moins son prénom + nom de famille + numéro de téléphone et de se préparer à accepter les conséquences qui pourraient résulter de vos escapades. Allo, Marissa… Quoi ? Il a une petite moustache ? 1,70 m ? Tu ne te souviens pas de son prénom ?... Oh, il portait un maillot rouge !... Ah, c’est l’ami de l’ami de Marcel ?... Ok, je vais commencer la recherche de ce côté-là !

Ketsia Lourdy Iciéna dans le top 20 des plus jolies candidates de Miss Monde Selon un classement du site www.msn.fr paru ce 12 septembre, la Miss Monde Haïti, Ketsia Lourdy Iciéna, est parmi les vingt plus jolies filles sur les cent trente candidates du concours. Dans le diaporama, elle est placée en neuvième position, entre Miss Slovaquie et Miss Espagne. À noter que ce classement web a été fait par les rédactrices du site. La jeune femme est partie rejoindre les autres concurrentes en Indonésie la semaine dernière. La finale est prévue pour le 28 septembre prochain. On lui souhaite de rentrer avec la couronne. Chancy Victorin chancyzone@gmail.com

21, 046

FANS

Gabrielle Jones Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA

Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE

CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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Wanito bezwen mennaj ! Il y a environ deux ans, Wanito était l’un des artistes les plus sollicités du pays, grâce au succès des ses deux tubes, « Gad on rèv » (Parenn) et « Blokis », de son album « Biyografi mwen » sorti en 2011. Le chanteur prenait souvent part à plusieurs activités. Ces derniers temps, il connaît une baisse de régime. Alors qu’il changeait de staff de management, Wanito a mis en circulation en octobre 2012 un single. Titrée « Wanito pral marye », cette chanson a bénéficié d’une diffusion pendant un court moment, mais n’a pas connu le succès escompté. Conscient (peut-être) de cela, l’artiste a sorti officiellement, le 2 septembre dernier, un autre single. Intitulé « Bezwen mennaj », depuis, sur les réseaux sociaux, on en parle. Environ une semaine après, soit le lundi 9 septembre 2013, la vidéo de « Bezwen mennaj » est sortie. Elle est

signée Sly Productions de l’expérimenté Sylvester Haze avec la collaboration et la production de Mickael Music et Pierre Mauriac Evariste. Déjà, la vidéo de (Wanito) « Bezwen on mennaj » (ki pa gen mennaj) est à 18 004 vues sur Youtube. A quand le prochain single ? A quand la sortie du deuxième album studio de Wanito ? Pourquoi Wanito ne performe presque plus à Port-auPrince ? Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)

Mégastar 18 ans et ça continue Radio Mégastar a fêté sa majorité dimanche dernier dans son local à la rue de la Réunion, centre-ville. Ce nouveau printemps entamé par une messe d’action de grâces a aussi été célébré dans la soirée à travers un concert culturel qui a réuni en plein air plusieurs centaines de personnes. Fréquence d’informations « chaudes », pour les dix-huit ans, il est envisagé que Mégastar augmente sa cote d’écoute, selon les propos du PDG, Jean Eddy Charléus. « Nous avons l’autorisation du ministère de l’Intérieur pour étendre la couverture de la radio dans le Sud, le Sud-Est, la Grand’Anse et l’Artibonite. Il ne nous reste pour l’instant qu’à remplir les conditions exigées par le Conatel pour nous octroyer des fréquences qui nous permettront de couvrir ces départements », a-t-il révélé lors d’un bref entretien accordé à Ticket. A peine entrée dans la télédiffusion, l’équipe Radio-Télé Mégastar veut se tailler une place de choix dans le paysage audiovisuel haïtien. Avec beaucoup de projets en perspective, les responsables comptent associer les émissions prisées de la radio à la télé. « Nous avons comme objectif de jumeler l’émission radiophonique «La vie dans la ville» avec la télévision afin de permettre aux auditeurs du 97.5 FM de suivre le show en direct sur la chaîne 60 », explique Jean Eddy. « Normalement, il n’est trop conseillé de parler en détail de ses projets. C’est pourquoi je m’abstiens d’en dire plus. Si-

non qu’il y a de nouvelles émissions animées respectivement par Jean Laurent Nelson et Dr Frantz Bernadin qui seront diffusées chaque semaine », ajoute le journaliste. Bon nombre d’émissions de Mégastar aujourd’hui sont relayées par des stations sœurs basées dans les villes de province et à l’étranger. «Midi Express», «La vie dans la ville» et «Koze Cho» sont, entre autres, celles qui jouissent d’un grand intérêt du public. Cependant, pour cette année, Jean Eddy reproche à la direction de la radio d’avoir trop laissé durer le répit qu’elle avait pris pour redresser le cap de l’institution. A présent, le directeur se dit prêt pour se relancer dans l’actualité comme avant. « Nous sommes une radio populaire. Donc à cette occasion, nous renouvelons l’engagement qui nous a donné la popularité pour continuer à travailler pour le peuple. Et nous remercions les auditeurs et les commanditaires, qui nous ont permis d’arriver jusqu’ici », conclut Jean Eddy Charléus. Dimitry Nader Orisma

Claude Vital Amédée (Admnistrateur) et Jean Eddy Charléus (Président Directeur Général) de Radio Télé Mégastar

Des employés de Radio Télé Mégastar posent pour une photo souvenir


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HAITI FASHION WEEK 2013 A TARA’S 18 SEPTEMBRE 2013 – 8H00 PM

Gala d’ouverture de la Fashion Week Une soirée mode, spectacle et danse, avec Luck Mervil et bien d’autres surprises…

AU KARIBE CONVENTION CENTER 19 AU 21 SEPTEMBRE 2013 Les défilés de la Fashion Week Tous les soirs à 7h00 pm

LE SHOWROOM EXPO VENTE

Tous les jours de 10h00 am à 6h00 pm

LES FORUMS Professionnels et étudiants

19 septembre de 10h00 am à 2h00pm : Merchandizing / Branding 20 septembre 10h00 am à 2h00 pm : Mode & communication / Textile

ET AUSSI

Les “after” parties de la Fashion Week Les jardins du Karibe Le jeudi 19 et le samedi 21 septembre à partir de 10h00 pm

PRIX D’ENTRÉE Gala 0 ((&& >J= Défilés : 1100 HTG After Party 0 ..& >J= Forums : 880 HTG Carte VIP ALL ACCESS : 4400 HTG Showroom expo vente : entrée libre.


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Jean Jean Roosevelt

nous ramène de l’or Le chanteur Jean Jean Roosevelt a raflé, jeudi soir, la médaille d’or à la finale du concours de la chanson aux VIIe Jeux de la francophonie à Nice, en France. Un événement retransmis en direct sur le réseau TV francophone (TV5, France O) pour 200 millions de téléspectateurs. L’émotion était à son comble à l’Opéra de Nice où des cris « Haïti ! Haïti ! Haïti ! » retentissaient aux quatre coins de la salle emblématique du théâtre de cette ville. Cette médaille d’or, Jean Jean la dédie à Haïti. Taisez-vous ! Marc Toesca va prendre la parole. Quand le célèbre animateur de radio et de télévision français place ses premiers mots, la salle est déjà remplie. Il est 20 h 37. Le spectacle doit débuter à 21 h. Le rendez-vous était à ne pas rater. La ponctualité des invités en est la preuve. Sans perdre de temps, Marc Toesca, qui préside la soirée, élégant comme lui seul, rend hommage aux cinq finalistes venus d’horizons divers mais ayant tous un point commun : la langue française. Au début du concours, ils étaient 19 pays à se mesurer. Ce soir, ils ne sont que cinq : Haïti représentée par Jean Jean Roosevelt, l’Autriche par Valérie Sadjik, le Liban par Sae Lis, le Rwanda par Holy Jah Doves et le Burkina Faso par Beni-wende Marietou Ouedraogo. Ils ont chacun vingt minutes pour séduire les membres du jury, de fins connaisseurs de musique. Valérie Sadjik est la première à monter sur scène pour chanter quatre morceaux. Le courant passe. Elle sait chanter et joue une musique toute originale. De la bonne musique. Le tour du Liban. Vêtue d’une robe noire, Sae Lis est sublime. Les Libanais, en grand nombre dans la salle, la supportent jusqu’au bout. Elle est aussi appréciée pour la musique qu’elle joue. Bing ! Marc Toesca annonce Haïti. La chaleur caribéenne, c’est déjà autre chose. Beaucoup de bruits dans la salle. On n’imaginait pas une telle réaction du public si tôt. Vêtus de t-shirt bleu, pantalon bleu, mouchoir autour du cou, les trois musiciens qui accompagnent Jean Jean Roosevelt montent sur la scène. Tout de suite après, l’interprète de

« Taisez-vous », drapé dans le drapeau haïtien, prend place sous un tonnerre d’applaudissements. La tension monte d’un cran. Sera-t-il à la hauteur ? Dès les premières notes, la confiance s’installe peu à peu. Entre Jean Jean et le public, c’est déjà la symbiose. Les chansons du jeune artiste haïtien plongent l’Opéra de

Nice dans une profonde réflexion. Impossible de rester insensible aux messages véhiculés dans sa musique. En chantant « Ça va mal », « Pourquoi a-t-on grandi ? »…, le public est déjà conquis. Tout le monde chante en chœur. On se croirait au Champ de Mars ou dans d’autres salles de spectacles en Haïti.

Dans cette salle unie par la musique aussi, notre est valorisé… À la fin de la prestation de Jean Jean Roosevelt, toute l’assistance scande « Haïti ! Haïti ! » Les moins confiants sont pourtant encore un peu sceptiques… ils espèrent une des trois médailles, au moins. « Ils sont bons, les gars d’Haïti », chuchote une dame emballée par le show. Après la prestation de Jean-Jean, suivent celles de Holy Jah Doves, du Rwanda, et de Beni-Wende Marietou Ouegraogo, du Burkina Faso. Marietou chante comme une vraie star. D’entrée de jeu, son groupe crée une ambiance de tonnerre. Il est 22 heures et quelques bonnes minutes. Le moment le plus important de la soirée arrive : la décision du jury. On se croise les doigts. Daniel Genilas, président du jury, est invité à monter sur scène. Il félicite tous les finalistes. M. Genilas commence par la médaille de bronze. Elle est attribuée au Rwanda. Cris de joie, émotion… Le moment est fort. La médaille d’argent est offerte au Liban. Même réaction. Des membres de la délégation commencent à se plaindre. Comme si l’espoir était perdu. Un moment de suspense. « Pour la qualité de ses textes, pour les thèmes de sa musique, pour son interaction avec le public, nous attribuons la médaille d’or à… ». Le public répond « Haïti ! ». Et c’est vrai ! Jean-Jean Roosevelt s’écroule sur la scène. L’émotion est à son comble. Haïti est sous les feux de tous les projecteurs. Et pour une bonne cause cette fois ! Jean-Jean Roosevelt, benjamin d’une famille de six enfants et originaire de la Grand’Anse (sud-ouest d’Haïti), dédie la médaille à son pays. « Le fait de participer représentait déjà beaucoup pour nous en tant que jeunes Haïtiens. On a eu l’occasion de montrer au monde entier une autre facette d’Haïti, déclare le champion. C’est un pays riche en talents. Je pense que le peuple haïtien sera fier de moi. Je suis heureux et honoré d’avoir gagné cette compétition ! » Le chanteur reconnaît néanmoins que les autres concurrents étaient de taille. « Le niveau était vraiment très élevé, affirme-t-il. Je me suis tout simplement dit que j’allais faire ce que je devais faire ! » Chantal Moreno, représentante de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en Haïti, est aux anges. Elle misait sur la musique de Jean Jean Roosevelt. « Avant j’étais très confiante en disant que Jean-Jean allait gagner. Et tout au long du concours, je me suis rendu compte que les autres candidats étaient aussi de très haut niveau. Là, j’ai un peu douté ; mais après sa prestation, je me suis redit que Jean-Jean allait gagner. L’artiste est enfin récompensé pour son travail. C’est le résultat d’un dur labeur mené par l’ensemble des partenaires qui l’ont soutenu. C’est mérité. C’est Haïti qui a gagné ! » Valéry Daudier Nice


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Vendredi 13 septembre 2013

VIIe Jeux de la Francophonie à Nice /Judo

Linouse Desravines offre une première médaille à Haïti

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inouse Desravines s’est débarrassée de la représentante des Seychelles en petite finale de la compétition dame de Judo en catégorie 52 kgs pour offrir à la délégation haïtienne sa première médaille aux VIIe Jeux de la Francophonie à Nice. Au palais des sports Nikaia près de l’Aéroport de Nice, la jeune Capoise est parvenue à sublimer cette clé au bras qui l’avait contrainte à abandonner au premier tour de la Coupe du Monde de Judo au Brésil pour se concentrer sur son adversaire du jour et s’imposer aisément pour se hisser au 2e tour. La suite de la compétition ne fut pas trop difficile pour la reine du 52 kgs dame haïtien jusqu’en demi-finale où elle croisait une roumaine. A ce stade, Linouse perdait son premier combat de la compétition et voyait son illusion de gagner une médaille d’Or s’envoler. « J’ai été très déçue après cette

défaite face à la Roumaine, car avant de l’affronter je me disais que si je passais je serais assurée au moins d’une médaille d’argent. Mais quand il a fallu aller chercher la médaille d’argent, deux choses me sont passées par la tête. D’abord cette Seychelloise a été à Londres comme moi, ensuite elle a été au Brésil à la Coupe du Monde comme moi. Donc il me fallait me concentrer pour affronter ce gros morceau et aller chercher cette foutue médaille. Et je crois y être parvenue » raconte la capoise après sa victoire. « Cette médaille représente beaucoup pour moi bien que ce n’est pas cette couleur que

j’espérais. Je me dis que l’essentiel est d’être parvenue à l’emporter pour mon pays et surtout d’ouvrir la voie aux autres collègues judokas en particulier et tous les représentants d’Haïti en général qui sont encore en course pour d’autres médailles » conclut-elle (Demain, Bettyna Chery en 63 kgs dames, Bourcicaut en catégorie -73 kgs hommes et Markly Jean-Baptiste en 81 kgs entrent en compétition demain pour le Judo). Née au Cap-Haïtien le 10 mai 1992, Linouse Desravines avait été l’unique des athlètes haïtiens qui ont disputé les Jeux Olympiques de Londres a avoir prit naissance et formée intégralement en Haïti pour se hisser jusqu’à Londres en 52 kgs Judo dames. Enock Néré nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com

Jeux de la francophonie

La probable bourde de Maxime Auguste L

e représentant de la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur, Maxime Auguste, serait le seul coupable de l’absence de Moïse Joseph sur la ligne de départ des éliminatoires du 800 mètres plats mardi aux Jeux de la francophonie. Informé à temps de la modification de la programmation, il n’aurait pas informé l’athlète, qui est arrivé une heure dans le respect de l’horaire qu’il connaissait mais une heure après suivant l’horaire modifié. Selon certains responsables de la délégation haïtienne, il revenait à Maxime Auguste, en tant que représentant de la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur et dépêché aux Jeux pour accompagner les athlètes, de participer à la réunion qui précédait la compétition dans la matinée du mardi, à 9h. Maxime ne se serait rendu à cette réunion technique qu’à midi, soit 3 heures après l’heure du rendez-vous. L’ancien ministre des Sports, Evans Lescouflair, qui se trouvait d’ailleurs à cette réunion en tant que membre de la commission des sages de la francophonie, confirme le retard impardonnable du technicien de la délégation haïtienne. Au lieu de chercher à connaître les modifications

apportées au programme, le représentant de la FHAA se contenterait d’être présent et quand enfin il aurait été informé de la situation, il aurait prétexté qu’il aurait le temps d’informer l’athlète et aurait oublié. « C’est un laisser-aller impardonnable. S’il savait qu’on allait l’arrêter

pour manquement à ses devoirs dès son retour au pays, il ne se serait pas comporté ainsi », estime d’ailleurs l’ancien ministre des Sports. Déjà, plusieurs athlètes haïtiens ont une dent désormais contre non seulement les responsables de l’athlétisme haïtien, mais aussi contre ceux du judo et principalement ceux du Comité olympique haïtien, à partir des informations qui leur seraient parvenues sur des sommes qui auraient disparu dans les entrailles de ces instances. Par exemple, on se plaint de 4 000 dollars américains qui auraient été attribués à la Fédération haïtienne de judo pour la participation d’une délégation cadette de judo au mondial de cette catégorie devant servir de préliminaires aux Jeux de la jeunesse. Le président de cette fédération aurait mis trop de temps pour inscrire les athlètes, faisant du même coup perdre l’occasion aux athlètes de disputer une grande compétition. Pourtant, les 4 000 dollars alloués à cette fin se trouveraient dans une mauvaise impasse. On se plaint du fait que la Fédération haïtienne d’athlétisme ama-

teur recevrait 15 000 euros par an pour organiser des compétitions qui n’auraient pas vraiment eu lieu. On se plaint de la disparition de fonds en provenance de la « Solidarité Olympique » ou encore de cette manie pour beaucoup de ne remettre qu’une infime partie de ces fonds à qui ils sont destinés tout en gardant une très grande part. A Nice, Maxime se serait dédouané de toutes responsabilités envers les athlètes haïtiens qui seraient trop âgés. Or, en tant que représentant de la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur dont ces athlètes relèvent, il est inconcevable que ce soit le représentant d’une autre fédération qui s’en occupe. Et dans la lignée de cettee atmosphère de corruption qui règne dans ce milieu, la considération de Maxime passe mal puisqu’elle pourrait découler du fait que les athlètes aient été directement contactés sur les conditions de participation aux Jeux et cela n’aurait pas plu à la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur. Enock Néré nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com twitter:@nenock


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Vendredi 13 septembre 2013

Jeux de la Francophonie

Le Sénégal domine Haïti 3-0 pour se hisser en demi-final 3-0 le score est sans appel. Le Sénégal se hisse en demi-finale et l’équipe haïtienne U-20 continue sa descente aux enfers. Elle rentre à la maison mais surtout oublié la première impression laissée samedi lors de sa première sortie face au Liban 2-0.

A

u stade Méarelli mercredi, les hommes du sélectionneur cubain ont encore montré de l’hésitation, une absence de stratégie réelle et surtout une carence tactique que la bonne volonté n’a pas suffi à gommer. Et pourtant, en foulant la pelouse, la formation haïtienne qui jouait tout en bleu contre des Sénégalais vêtus de vert faisait montre d’une sérieuse ambition d’aller chercher la victoire en dépit du fait qu’elle savait déjà que la qualification serait difficile. Sur le banc aussi, les modifications apportées par l’entraîneur qui titularisait Reynald Métellus à la place de Jean-Dany Maurice, Paulson Pierre à la place d’Amicy Esso Fraudelin, Jude Saint-Louis en lieu et place d’Ismaël Voltaire et surtout Désir Spencer à la place de James François, le sélectionneur indiquait que lui aussi ambitionnait une victoire. Mais si sur l’ensemble du match, on sentait cette volonté, un certain doute habitait cette équipe haïtienne qui essayait d’intimider l’adversaire. Sans vraiment convaincre, le Sénégal joue simple et l’équipe haïtienne voulant muscler son jeu commet l’irrépa-

rable par son capitaine latéral droit Mardochée Samuel Pompée qui met un tacle sévère sur son vis-à-vis. S’il n’a en réalité joué que le ballon, l’arbitre canadien Dave Cantar estime que l’intention était mauvaise et lui colle un rouge direct après seulement 18 minutes de jeu. Haïti devra jouer 72 minutes en infériorité numérique. Le carton rouge ne laisse qu’un seul joueur réellement présent dans l’équipe haïtienne : son portier Ronald Elusma. Comme un seul joueur ne fait pas une équipe, les Sénégalais ouvrent le score 10 minutes plus tard par l’entremise de Ibrahima Déramé (28e) à la réception d’un centre venu du côté gauche de la défense haïtienne bien trop faible dans cette partie. 6 minutes après l’ouverture du score, Babakou corse l’addition en profitant de la faiblesse de l’équipe haïtienne sur le côté gauche de la défense. L’absence de Jean-Dany Maurice (en totale méforme pourtant) pèse lourd. Quand l’arbitre siffle la mi-temps l’équipe haïtienne était déjà

Cyclisme

Farid Amazan Jr : Seul et loin derrière

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arcourir le plus rapidement possible 120 kilomètres de route de plaine, en pentes raides et de descentes difficiles, c’est le défi qu’il fallait relever pour remporter dimanche une médaille pour le cyclisme sur route. Pour cette première admission du cyclisme aux Jeux de la francophonie, seuls les moins de 23 ans considérés comme des espoirs du cyclisme peuvent participer. Haïti avec 6 coureurs, la France, la Suisse, la Martinique, le Rwanda, le Liban, Le Canada Québec, le Maroc, l’Arménie, pour ne citer qu’eux, sont tous sur la ligne de départ pour tenter de relever ce défi. A l’arrivée, la France rafle, loin devant toutes les autres nations concurrentes, les 6 premières places de la

compétition. Pierre Roger Latour, coureur du club Chambéris et ancien champion de France Jr se paie la médaille d’or devant son collègue de Club Matthieu de Lavandier. Anthony Maldonado termine à la 3e place. En ce qui à trait à l’équipe haïtienne, seul Faril Jr Amazan a pu terminer le parcours normalement mais très très loin derrière les vainqueurs. Deux des six coureurs haïtiens se sont perdus en route, un a eu des malaises et les autres n’ont même pas compris ce qui leur était arrivé. Ils ont pu toutefois mesurer le fossé qui les sépare du niveau préprofessionnel et l’étendue du travail qu’il leur reste à faire si éventuellement ils ambitionnent de devenir cyclistes professionnels. Enock Néré

carbonisée. En seconde période, l’entraîneur du Sénégalais, Aliou Cissé, fait entrer Roger Gomis à la place de Jacques Tendang, preuve que le 2-0 ne le satisfaisait pas, alors que le sélectionneur haïtien conserve son équipe

de départ en dépit du fait que l’absence de Mardochée crée un vide en défense que revient combler Désir Spencer aligné comme attaquant en début de match. L’équipe haïtienne aura pourtant tout tenté en seconde période, mais se trouvait incapable de rien concrétiser quelque chose et quand, à 9 minutes de la fin de la partie, Talla Ndiaye entré en cours de jeu inscrit le 3e but du Sénégal, les carottes étaient cuites depuis longtemps pour une formation haïtienne qui s’est améliorée certes par rapport au spectacle fourni contre le Gabon mais qui a besoin d’un meilleur encadrement technique et surtout de plus d’humilité et de discipline pour pouvoir se compléter et constituer une vraie équipe. Quoi-que un seul mot le Sénégal ait terminé la partie à 10 contre 10 en raison du fait que Mamadou Mbadgi avait été expulsé à 2 minutes de la fin de la partie pour cumul de cartons, le Sénégal s’impose 3-0 et se hisse en demi-finale de la compétition à la différence de buts sur le Gabon vainqueur 4-1 du Liban. Enock Néré/nereenock@gmail.com

football

Un nouveau joueur haïtien en ligue 2 française

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l’essai au sein du Stade Malherbe de Caen (Ligue 2) en France, depuis plus de deux semaines, l’ancien joueur Bitielo Jean Jacques, de la sélection haïtienne U-17, entraînée par feu Yves Philogène Labaze et qui avait disputé la phase finale de la coupe du monde de la FIFA, Corée du Sud 2007, s’est engagé de manière officielle pour une durée d’une année avec ce club où évolue l’expérimenté défenseur international haïtien, Jean Jacques Pierre. Ce dernier a été l’instigateur principal de la venue de Bitiélo en France. Appelé en équipe nationale pour effectuer un stage post-Gold Cup 2013 au Canada, l’ancien joueur du Victory SC a pu, rien qu’après deux semaines, par ses prestations, son habileté, son sens tactique et surtout sa discipline, convaincre les dirigeants du Stade Malherbe de Caen. Ils lui ont offert un contrat d’une année. Le montant de la transaction n’a pas été révélé. Toutefois, le principal intéressé a avancé ce qui suit : « J’ai signé pour une saison avec SM Caen. J’en profite pour remercier ouvertement Jean Jacques Pierre. Il a été le grand bonhomme de mon arrivée en France et, grâce à lui, j’ai pu concrétiser mon rêve d’enfance, celui de jouer dans un club européen »,a déclaré Bitiélo sur les ondes de Totalmix radio.com. Bien que Bitiélo n’ait pas été retenu dans le groupe des joueurs disputant la Gold Cup 2013 avec l’équipe nationale, Jean Jacques Pierre avait vu juste, en lui offrant cette opportunité. « Que je sache, il a du

talent pour s’imposer au plus haut niveau. Cependant, il a fallu qu’il ait les conseils appropriés et la discipline requise », avait constaté l’ancien joueur du Cavaly AS. Pour atteindre cet objectif, Jean Jacques avait hébergé son jeune compatriote, pendant plus de deux semaines rien que pour permettre à Bitiélo de tenter à fond sa chance. La signature de Bitiélo Jean Jacques ne fait qu’augmenter la colonie des joueurs haïtiens évoluant en France, tels : Kervens Fils Belfort et James Jean-François (Le Mans), Jean Jacques Pierre (SM Caen), Jeff Louis (AS Nancy), Reynald Metellus(Le havre), Duckens Nazon (Lorient) et Jean Eudes Maurice (Paris Saint-Germain). Signalons que Bitiélo Jean Jacques est le quatrième joueur haïtien ayant participé au mondial sud-coréen en 2007 qui évolue encore au plus haut niveau, après Hérold Junior Charles (Tempête FC), Méchack Jérôme et Peterson Joseph (Sporting Kansas City/USA). Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com


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