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La playlist de Tamara Suffren Ce qui attire chez Tamara, c’est d’abord sa simplicité. Simplicité des mots dans ses textes. Simplicité sur scène… Et, ce qu’il y a encore à souligner chez elle, c’est que malgré son poids dans la balance musicale haïtienne, elle n’a changé en rien sa façon d’être. Même les chansons que Tamara écoute, jumelage de rythmes, diversité de sujets, accusent cette sérénité qu’on accole à sa personnalité. En résidence artistique en Europe avec des artistes haïtiens, la chanteuse prévoit dès son retour au pays en fin d’année une tournée qui présentera son premier album titré « Lespwa » au secteur scolaire. Avant son départ, Tamara a voulu partager avec nous dix des compositions dont les voix, les textes, les rythmes, les mélodies peuvent toucher ce qu’il y a de plus sensible en nous.
Mèsi Bondye (Tamara Suffren) :
« Parce que c’est une façon pour moi de remercier Dieu ; c’est pourquoi je l’ai interprétée sur mon album. » Always (Kirk Franklin) : « C’est une chanson très profonde qui me met en communion avec Dieu. »
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FANS
Zanmi (Tamara Suffren) :
« Une chanson que j’ai composée et qui se trouve sur mon album. Je l’écoute souvent, parce que de toutes mes compositions, c’est la première que j’ai osé vraiment présenter aux gens et qui a beaucoup de succès. »
M anvi (Syto Cavé) :
« Ce n’est pas une chanson, mais plutôt un texte de Syto. Ce texte dit tellement de choses qu’il donne envie d’écouter, et d’écrire. »
Si j’étais un homme (Diane Tell) : « C’est une chanson qui parle des choses que les hommes ne font plus en termes de galanterie. J’adore cette chanson. »
Chak jou (Tamara Suffren) :
« Un texte que j’ai écrit pour quelqu’un que je porte en moi. »
Ayiti se (Mikaben) :
« Il y a beaucoup de réalités dans cette chanson, Mika a su trouver la façon exacte de décrire notre pays. »
I’ve got my mind made up (Donnie McClurkin) :
« ‘’I saw goodbye to everything word, sins, etc.’’ Je suis sur une autre planète quand j’écoute cette chanson. D’ailleurs, je vous invite à l’écouter également. » « Cette semaine, il y a une chanson que j’écoute beaucoup. C’est une chanson que je viens tout juste de terminer
au studio de Poppy Recording Studio. Je cherche encore le titre. » (Rire)
Pa Jwe mizik sa (Klass / Pipo) :
« C’est une chanson que j’adore écouter. Je ne sais pas si je me montre dans le titre ; je trouve que c’est un texte bien écrit, une chanson bien travaillée. Wowww ! Le compas y est bien installé. » Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr
De la bonne musique le cri de Rel Depuis environ trois ans, Rel, un groupe musical issu du mouvement Loray basé à l’Ecole nationale des Arts, est mis sur pied. Ils sont sept musiciens dont Walner O Registre dit (Doc Wor), chanteur principal ; Siméon Lalane, chorister; Dieuvenson Bon, guitariste et maestro ; Marc-Hubert Bien-Aimé, bassiste ; Gaston Gaspard, pianiste ; Ricardo Toussaint, batteur ; et Jean Mary Louissaint, tambourineur, à constituer la formation musicale REL qui s’est déjà produite dans la capitale, en province et même au niveau international, à Paris. Participant dernièrement à l’émission « Mizik Magik » sur Radio Magik 9 (100.9 fm), le chanteur principal de Rel, Walner O Registre, plus connu sous le sobriquet de Doc Wor, a annoncé la sortie dans peu de temps de l’album du groupe pratiquement achevé. Titré « Sonje », l’opus contiendra treize morceaux parmi lesquels on peut citer « Ayibobo », « De gidon », «Kòlè lanati»,
« Sonje », « Wale », « Lamizè », « Y ale Anye wo », « Como la lengua », « Lola », « My girl », « Yoyo », « 4 real ».Une démo de quatre de ces chansons dont « Lamizè », « Yale », « Lola » et « Plezi lakay » est déjà en circulation pour annoncer l’arrivée de l’album à la fin de l’année. Il faut préciser que trois des quatre chansons sus-citées sont déjà vidéoclipées. Rel annonce pour bientôt la vidéo de la chanson « Lola ». Du 2 au 9 septembre dernier, Rel a effectué une tournée médiatique dans le cadre de la promotion de son album « Sonje ». L’un des principaux objectifs de Rel est de faire plaisir à travers une musique qui pousse à la réflexion. Le groupe souhaite aussi aboutir à l’épanouissement du mouvement LORAY (duquel il est issu), à travers d’autres disciplines artistiques. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA
Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE
CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS
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Dans les lieux publics, il est permis de fumer, mais il faut éviter de le faire dans une salle fermée. Une femme à table s’y abstiendra aussi, surtout si l’homme qui l’accompagne est non fumeur.
Article 54
UN COUPLE AU RESTAURANT Le restaurant en tant que fenêtre de la convivialité est d’une neutralité certaine. C’est l’endroit idéal pour une détente autour d’une table. Mais quand on invite quelqu’un dans un lieu public, il est important d’y avoir déjà expérimenté les services de ce lieu. Quand un homme et une femme sortent ensemble, la bienséance veut que la galanterie masculine commence depuis l’ouverture de la portière de la voiture jusqu’au retour à la demeure de son invitée. Arrivés au restaurant, s’il existe une porte d’entrée, l’homme entre en premier et tient la porte à la femme.
Dès son arrivée, l’homme, de concert avec son amie, choisit une place. Mais ce sera à l’homme de s’adresser au serveur ou au maître d’hôtel pour l’obtention de cette table. Tout en laissant une certaine liberté à son invitée, il est permis à l’hôte de la guider sur le choix des mets qu’il trouve savoureux. Toutefois, c’est l’homme qui passe la commande au serveur.
Si le menu n’était pas commandé à l’avance, le choix peut se faire à la carte. Les cartes sans prix assurent indépendamment de la discrétion, une certaine élégance.
Comme la femme est l’invitée d’honneur, elle s’assoit soit en face de son hôte, soit à sa droite. Mais de l’une ou l’autre façon, on garde le principe de la place d’honneur, ce qui revient à dire qu’elle donne face à la salle.
Dans un dîner informel, il est permis de mettre les coudes à table entre les services. Mais une fois son assiette à table, c’est impoli de le faire. Mais, même à une invitation informelle, on recommande le bon comportement. À table, l’hôte élégant peut s’acquitter de sa note avec une carte bancaire.
Pour le choix du menu et du vin, l’homme se remet à la femme, mais il est aussi permis de la guider.
Cependant s’il tient à vérifier méticuleusement sa note pour éviter des erreurs dans le paiement, il serait préférable qu’il s’excuse auprès de son invitée et le fasse discrètement à la caisse.
L’hôte goûte le vin, d’abord pour s’assurer que celui commandé est bien celui servi, et de la sorte, il recueille les premières parcelles du liège effrité à l’ouverture de la bouteille. De nos jours pour une invitation informelle, le brin de modernisme permet que l’homme puisse demander à la femme de le goûter.
Il en est de même s’il paie avec du cash. Après avoir passé un moment agréable, au moment de paiement, manipuler de l’argent peut créer une gêne.
MENU C’est la femme qui donne le signal du départ.
Conseils
L’hôte interpelle le garçon avec finesse et discrétion, sans claquer les doigts, ni frapper sur un verre avec un couvert. Ce sont des gestes très impolis. Une femme accompagnée d’un homme n’interpelle pas un serveur.
• L’hôte, une fois au restaurant, avant de prendre place, doit se soucier d’asseoir la femme. Si au cours du dîner celle-ci doit se retirer pour une raison quelconque, elle s’excusera certes auprès del’hôte, et ce dernier doit se lever pour lui reculer sa chaise. Il doit aussi se lever à son retour pour faciliter son assise. • Une femme se rend aux toilettes pour se refaire une beauté. En aucun cas, elle ne sort son matériel de beauté en public pour se refaire une image à table ! EN LIBRAIRIE Le tome V (le savoir-faire du monde professionnel) Pour contacter l’auteur : dismoicommentrecevoir@yahoo.com www.magalypelissier.weebly.com Sur twitter : dismoicommentrecevoir
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GOÛT ET SAVEURS LAKAY 2013
UNE SEMAINE DE GâTERIES
Cédric Chauvet de Delta Airlines, l’un des principaux sponsors de la foire
Chics, les dames sont heureuses de poser pour Ticket
La dégustation semble plaire à la mairesse de Pétion-Ville, Yvanka Jolicoeur (à gauche), et à son amie
La ministre du Tourisme, Stéphanie Villedouin, n’hésite pas à déguster les plats de Quartier Latin
La traditionnelle soirée de dégustation de Goût et saveurs lakay a encore fait grande foule au Karibe
Le stand de Chic Poulet, un autre grand sponsor de Goût et saveurs lakay
26 chefs et 24 restaurants. Une aventure culinaire unique le vendredi 27 septembre au Karibe. Sous la houlette de chefs cuisiniers d’Haïti et d’ailleurs, la soirée de dégustation pour le lancement de la troisième édition de Goût et saveurs lakay a drainé la grande foule. Et ce n’est pas tout… Le dimanche 29 septembre, l’hôtel Royal Oasis accueille le brunch préparé par les cinq chefs féminins. Le 1er octobre, le « Dîner sous les étoiles » se tient dans les jardins du Karibe avec six chefs, et l’artiste Réginald Policard au piano. Deux jours après, soit le jeudi 3, Palms Residence reçoit la traditionnelle soirée de vins et de spiritueux locaux et internationaux. Les amateurs de boissons fortes ne devraient pas non plus rater le lancement de la deuxième édition de la compétition de cocktail, « Cocktail Haïti » que présente Barbancourt le lendemain. Le marché local coutumier aura lieu sur la place St-Pierre le samedi 5. Les festivités seront clôturées en beauté le 6 octobre, à Moulin-sur-Mer, avec le «BBQ on the Beach and grilling competition ». Une semaine de jouissance gustative sans pareille s’annonce. Fins gourmets, à vos papilles !
Le torubadour a créé une ambiance de fête
Michou Angus, la seule mixologiste de Goût et saveurs lakay 2013
Reynold Deeb de Bongù, surpris en train de savourer un des mets du restaurant Café 36
Une belle table arrangée par le magasin Champagne
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Vendredi 28 et dimanche 29 septembre 2013
Comite olympique haitien/Corruption : Les athlètent en parlent
Comme un réquisitoire
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oins d’un mois après la démission du président du Comité olympique haïtien, Jean Edouard Baker, et de son secrétaire général et actuel président de la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur, Alain JeanPierre, les athlètes vivent encore dans la crainte de ces deux hommes forts qui ont passé respectivement 31 et 17 ans dans la gestion du sport haïtien. Cependant cette peur ne les empêche pas de se poser des questions sur l’ampleur de la corruption au niveau du COH . Combien d’argent a été détourné en réalité? La question, posée au port de Nice, claque comme un coup de feu dans une nuit provinciale sans lune. Comme si brusquement, il y avait un devoir de mémoire, l’exigence d’une nouvelle orientation dans la gestion du sport haïtien. Quand un président du Comité olympique haïtien arrive à s’approprier deux voitures données au COH pour les louer ensuite à la même instance à laquelle elles étaient destinées et dépouiller les caisses de 7 000 dollars US chaque mois pour permettre au Comité olympique haïtien d’utiliser les services de ces voitures qui logiquement lui appartiennent. Quand ce même président, non satisfait de ces 7000 dollars US mensuels se permet de percevoir un 13e mois gratuit pour l’utilisation de ces mêmes voitures, l’ampleur de la corruption doit être énorme, s’imaginent plus d’un. Si un président de Comité olympique, pseudo ancien athlète de surcroit, peut manquer de scrupule à un niveau tel, et détourner même les cartes de crédit allouées aux athlètes de son pays qui ont sué sang et eau pour se qualifier pour les Jeux olympiques, de quoi ne serait-il pas capable? s’interrogent d’autres. Judokas, athlètes, volleyeurs, cyclistes, adeptes du Tae Kwon Do, pongistes, haltérophiles, habitant ici et là étalent aujourd’hui leurs inquiétudes relatives à l’ampleur des dégâts financiers causés par ce qu’ils appellent l’ouragan Baker. 31 ans, c’est long et ce dont on s’inquiète aujourd’hui c’est le point de départ de cette corruption. Si cela dure depuis son arrivée à la tête du Comité olympique haïtien, ce monsieur doit avoir détourné des milliards, estiment certains. “Nous n’avons l’ambition de détruire personne ni de nous venger de qui que ce soit, mais en tant qu’athlètes appelés à défendre les couleurs de notre pays, nous avons ce droit de savoir. On peut ne pas comprendre, mais, c’est toujours stimulant pour un athlète de travailler dans de bonnes conditions psychologiques. Savoir qu’on attise votre patriotisme pour s’enrichir à vos dépens en s’appropriant le peu qui vous était destiné n’est pas encourageant pour les com-
Le siège du Comité olympique haïtien à la rue Clerveaux à Pétionville (Photo : YonelLouis)
pétiteurs”, expliquent Moïse Joseph et Samyr Lainé en choeur. “Si je choisis de parler aujourd’hui, ce n’est pas parce que j’ai quelque chose contre mon peuple ni contre ma nation que j’adore. C’est parce que tout simplement, on apprend après le scandale que des instances internationales ont envoyé de l’aide qui nous était destinée et qu’elles pensent que nous nous la coulons douce grâce à cette aide alors que nous n’en n’avons jamais vu les couleurs”, martèle Moïse Joseph sur le “El Venizelo” dans le port de Nice. “Ils m’ont révélé avoir envoyé de l’argent au Comité olympique haïtien et à la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur pour que nous puissions nous préparer pour les compétitions internationales alors que quand nous produisons la demande auprès de ces instances haïtiennes, on nous fait savoir qu’on n’a rien reçu et qu’il n’y a pas moyen de nous aider. Comment parvenir à obtenir des médailles si nous ne pouvons pas nous préparer convenablement, si nous ne pouvons pas nous entraîner?” continue le spécialiste du 800m plat. “Les performances sportives ne sont pas le fruit du hasard, elles sont les résultats d’un travail continu et d’une préparation non stop qui permettent d’améliorer chaque jour les performances antérieures pour parvenir à de nouvelles performances”, ajoute-t-il avec une larme au coin
des yeux. “Après avoir entendu ce qui s’est passé là-bas on a appris alors que la PASO, l’AEF et bien d’autres instances ont envoyé des dons pour aider les athlètes haïtiens à se préparer dans des conditions plus adéquates après le séisme, et pourtant nous n’avons jamais vu la couleur de ces dons. Pire, ce que nous avions l’habitude de recevoir comme soutien de la part de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a été parfois divisée par quatre sous prétexte que ces instances avaient diminué leur appui alors qu’il n’en était rien” ajoute-t-il encore, visiblement énervé de s’être fait couillonner par des magouilleurs habillés. “J’ai dû manger du pain avec des omelettes de janvier à mars 2013 et ceci grâce à l’appui de ma petite amie, pour entamer la préparation du championnat du monde d’athlétisme qui devrait avoir lieu à Moscou. Le problème à cette époque est que et le Comité olympique haïtien et la Fédération haïtienne d’athlétisme Amateur arguaient n’avoir pas les moyens de nous aider. J’avais écrit au ministère des Sports pour solliciter de l’aide et cette lettre n’a pas eu de suite”, renchérit Samyr Lainé. “Et le plus con dans tout ça, c’est qu’on apprend que l’aide était là mais que d’autres s’en servaient pendant qu’on souffrait”, ajoute-t-il. “Quand j’ai écrit au ministère
par exemple, je ne demandais pas de l’aide issue des taxes de la population, je ne faisais que requérir un appui pour m’aider à retrouver l’aide de la Solidarité olympique à laquelle j’avais droit pour pouvoir me préparer. Un cycle olympique dure 4 ans. On m’avait laissé comprendre qu’après Londres, le cycle de la Solidarité olympique n’avait pas commencé encore et que je devais me débrouiller tout seul. J’ai alors écrit au Comité olympique international et, en avril, cette instance a choisi de nous mettre sur aide via la FHAA. Cependant sur les 1500 dollars mensuels que j’aurais dû recevoir, j’en ai reçu 700 et de manière irrégulière. On doit payer ses déplacements, payer un entraîneur, se nourrir adéquatement, payer une affiliation annuelle à un club et cela nécessite de l’argent. Apprendre que le CIO, PASO et l’IAAF ont contribué pour que nous ayons environ 3000 dollars à notre disposition pour pouvoir nous préparer plus décemment quand on nous disait le contraire écoeure”, continue Samyr, avec un visage amer. “C’était comique de voir la Fédération internationale d’athlétisme distinguer le président de la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur pour son pseudo apport à l’athlétisme, alors qu’il n’y a plus vraiment de championnats nationaux, il n’y a plus de clubs viables, les 15 000 dollars annuels mis à la disposition de cette fédération pour l’organisation de compétitions nationales ne sont pas utilisés à cette fin”, avancent d’autres voix. “Oh! Il y avait des cartes de crédit pour les athlètes qui étaient à Londres? On ne m’en avait pas données” s’exclame la représentante d’Haïti aux Jeux Olympiques de Londres en catégorie 52 kg Judo/dame, Linouse Desravines, avant d’ajouter avec tristesse: “Les autres athlètes pouvaient se payer quelques petits souvenirs au village olympique. Pas moi”. “Demande à la Fédération haïtienne de judo où sont passés les 4 000 dollars US alloués à la participation des juvéniles au mondial de judo juvénile en prélude aux Jeux lympiques de la Jeunesse”, laissent entendre d’autres athlètes amers du fait que de jeunes judokas n’aient pas été inscrits à cette compétition. “Pendant longtemps, on en a parlé au président de la fédération haïtienne de judo, on lui a démontré l’importance de cette compétition bien qu’il devrait le savoir en tant que président, il a dit qu’il aurait le temps d’inscrire nos athlètes mais quand il s’est enfin décidé, il était trop tard”, ajoutent-ils. “Nous n’avons eu aucune préparation pour les Jeux de la Francophonie”, laisse tomber Robenson Boucicaut, un peu amer après sa défaite face à un Libanais. “Pourtant, j’apprends que 2 000 dollars
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Vendredi 28 et dimanche 29 septembre 2013
Championnat national “Digicel” de D1 : 2e phase/8e journée
La vraie course commence Avec 6 clubs toujours en lice pour le maintien, 4 clubs toujours en lice pour le titre, à trois journées de la fin, l’édition 2013 du championnat national “Digicel” de D1 n’est que plus passionnante. Un début d’éclaircie devrait poindre à l’horizon à l’issue de la 8e journée de la 2e phase (30e de la saison) de cette compétition prévue samedi et dimanche AS Mirebalais - Racing Club Haïtien: A quitte ou double Le parc Saint-Louis de Mirebalais sera le théâtre du match du week-end dans la course au titre. L’AS Mirebalais, leader de la compétition avec 15 points accueille son poursuivant immédiat, le Racing Club Haïtien, qui compte un point de moins. Dans ce duel à quitte ou double de la 8e journée dans le groupe des champions, défaite interdite et pour la formation qui joue à domicile et pour les visiteurs. Pour certains dirigeants de l’AS Mirebalais, le match de dimanche constitue “Le Match” de la saison, le match du sacre, le match du titre. Une manière de dire que toutes les dispositions sont prises pour que Jonel Désiré et ses collègues abordent la rencontre dans les meilleures conditions possibles. Dans le camp du Racing Club Haïtien, on ne veut pas imaginer la fin de la saison 2013 sans le titre de champion national. “La nature même est avec nous dans cette course au titre”, estime Roberto Geffrard, un entraîneur du Racing Club Haïtien confiant dans la capacité de son équipe de ramener un point sinon les 3 de son déplacement au parc Saint-Louis. Et pour ce match à enjeu énorme, c’est l’arbitre Allan Jacques qui dirigera les débats dans un parc
L’équipe du Racing Club Haïtien dans la dernière ligne droite (Photo : Yonel Louis)
Saint-Louis qui requerra un bon dispositif de sécurité. Valencia - Baltimore : Comme une finale Le Valencia (3e) avec 12 points depuis le début accueillera dimanche le Baltimore de Saint-Marc (4e) au parc Hendrich pour un match capital. A 3 points de retard par rapport au leader, le “champion sortant”, Valencia de Léogane, qui souhaitait se succéder, n’a pas encore jeté l’éponge. Mais, la concrétisation de ce rêve est conditionnée à un sans faute dans les matchs à venir, à commencer par une victoire aux dépens du Baltimore au parc Hendrich. Eliminé de la Ligue des Champions de la Concacaf, l’Aigle
Comme un réquisitoire américains avaient été mis à la disposition de la fédération pour aider les athlètes qui devraient représenter le pays aux Jeux de la Francophonie” conclut-il. “L’indécence de la question, c’est que l’ex-président du Comité olympique haïtien n’a même pas la pudeur de manifester le moindre regret d’avoir détourné les fonds destinés au sport et aux autres”, clame un Haïtien outré, au stade Mearelli, lorsqu’il apprend que l’ancien président du Comité olympique haïtien aurait vendu, à ses fins propres, plusieurs containers de matériel sportif dédouanés par l’ancien ministre des Sports, Evans Lescouflair, après le séisme du 12 janvier 2010.
Tous azimuts, les questions fusent autour de l’ampleur des détournements opérés par les anciens ténors du Comité olympique haïtien. Beaucoup de gens parlent ouvertement, d’autres le font timidement et quelques-uns, pudiques, évitent la question. Un fait est que l’évocation même du nom du Comité olympique haïtien fait référence à la gestion d’un M. Baker qui n’inspire plus confiance. Par ailleurs,il faut que ceux qui gèrent cette instance aujourd’hui définissent un mode de gestion plus claire afin de faire oublier cette référence. Enock Néré nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com twitter:@nenock
Vert n’a plus qu’une seule ambition : dominer le reste de la compétition pour retrouver la Concacaf. Baltimore représente encore le dernier rempart de la ville de SaintMarc dans la course au titre et si la formation 4X4 ne compte que 9 petits points, soit 6 de moins que le leader, le titre n’est pas encore mathématiquement perdu. Aussi, chaque rencontre de la formation saint-marcoise constituera-t-elle une finale, une finale d’autant plus importante qu’il affrontera un concurrent direct pour le titre. Autant dire que le Baltimore jouera son match contre le Valencia au parc Hendrich. L’Aigle Noir accueillera lundi l’Association Sportive de Petit-Goâve avec l’unique ambition de s’offrir sa première victoire dans la compétition depuis le début de la 2e phase. Calendrier complet de cette 8e journée Dimanche 29 septembre Parc Saint-Louis de Mirebalais AS Mirebalais - Racing Club Haïtien Parc Hendrich Valencia - Baltimore Lundi 30 septembre Stade Sylvio Cator Aigle Noir - AS Petit-Goâve Groupe des relégables Une vraie gageure : Les 3 leaders du groupe des relégables défieront les trois moins bien classés du groupe dans ce qui constitue la vraie course au maintien dans ce groupe. Le Victory effectuera samedi un difficile déplacement sur la pelouse du leader Don Bosco avec l’obligation de s’imposer pour rester dans la course au maintien. Avec 7 pts, le Victory
est le dernier de ce groupe donc en position de relégable. Seulement, rien n’est encore vraiment dit dans ce groupe où le leader n’est séparé que de 4 petits points du dernier. Une victoire samedi au stade Sylvio Cator du Victory et, tout sera relancé pour l’ancien club du Bas-Peu-De-Chose qui évolue désormais à Jacmel. Ambitieux, le leader tient quand même à conserver son fauteuil , ce qui promet un match disputé. Tempête en sursis Le Tempête accueillera samedi le Cavaly de Léogane avec l’ambition de donner un peu d’air aux fans saintmarcois. Avec 8 pts le Tempête est le premier non relégable du groupe devant l’América des Cayes qui en compte 8 aussi mais une différence de buts inférieure. Battre le Cavaly est donc un impératif pour les Saintmarcois qui souhaitent terminer leur pire saison sur une note positive : le maintien. Cependant le Cavaly qui compte 11 pts tout comme le Don Bosco et le FICA entend tout simplement profiter de cette partie à l’extérieur pour se détacher du groupe. Fait insolite dans ce groupe, les trois leaders se trouvent confrontés chacun à un adversaire direct dans la course au maintien, ce qui ouvre la porte à une vraie course poursuite. Calendrier complet de ce groupe Samedi 28 septembre Parc Levelt Tempête - Cavaly Stade Sylvio Cator Don Bosco - Victory Parc Mr Henry America des Cayes - FICA Enock Néré nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com
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