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1er octobre 2013 No 949
Gazzman Couleur Ti kriye
On critique toujours Arly Larivière de se plaindre aux pieds d’une femme à travers ses chansons. Il est peut-être le plus courageux à le faire publiquement, mais il n’est pas le seul artiste à verser des larmes pour sa dulcinée quand il souffre. Son ancien compère Gazzman Couleur pleure aussi tous les jours pour la femme qu’il aime quand les choses ne sont pas roses. Participant à la rubrique « Sérum vérité » de l’émission « Lekòl Lage » sur Radio Magik 9 (100.9 FM) dans le cadre de la promotion de l’album « Viktwa » de Disip, le mardi 24 septembre 2013, Gazzman Couleur a laissé parler son cœur en répondant en toute franchise aux questions de l’animatrice Fabiola François. Le chanteur a déclaré qu’il verse toujours des larmes pour une femme qu’il aime, pour de vrai ! As-tu déjà trompé une femme avec laquelle tu vis ou avec qui tu as une relation ? Nul n’est parfait. Tout le monde a commis des erreurs. As-tu déjà frappé une fille ? Non. Surtout aux Etats-Unis, on ne peut pas prendre le risque de frapper une femme. Je peux me fâcher, mais je n’arrive pas à frapper une femme. As-tu couché avec une femme qui est fan de toi ? Je n’aime pas profiter d’une femme qui m’aime pour faire l’amour avec elle. Je dois aimer une femme pour faire l’amour avec elle ! As-tu déjà menti ? Oui. Parce tout à l’heure, au moment de venir à la radio, j’étais en train de m’acheter du pain et quelqu’un m’a appelé en me demandant ce que j’étais en train de faire : je lui ai répondu que je m’achète de l’eau. T’es-tu déjà masturbé ? Tout le temps ! As-tu déjà pleuré pour une femme qui t’aime ? Je pleure pour une femme qui me
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quitte, à qui je pense, etc. Si j’ai des problèmes avec ma femme avant de jouer, cela peut arriver que j’oublie des paroles de la musique. Si j’appelle ma femme et que je ne la trouve pas, je pleure. Quand les choses ne marchent pas bien entre ma femme et moi, je pleure. Je demande à des amis de jouer le rôle de médiation pour nous réconcilier. Donc, en clair, je pleure tout le temps pour la femme.
FANS
As-tu déjà consommé de la drogue » ? Non. J’ai pris de la drogue naturelle. Je ne fume pas de la marijuana. J’ai ma propre « bòz ». Quelle star haïtienne que tu ne m’aimes pas ? Il n’y pas une star haïtienne que je n’aime pas vraiment. Oh ! J’ai oublié : Gracia Delva ! Je ne l’aime pas, il ment, li bat kò (rires). Quelle est la plus grande humiliation que tu as reçue ? Je ne me rappelle pas vraiment des mauvaises choses. Quelle est la dernière bonne action que tu as faite dans ta vie ? J’ai toujours partagé. Je n’aime pas en parler, mais j’ai beaucoup fait en ce sens.
As-tu déjà regardé un film pornographique ? Oui ! Si je me masturbe, ce n’est pas un film porno que je ne regarderais pas. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr) Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA
Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE
CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS
Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717
1er octobre 2013 No 949
Junior T. & Jean Renel P. (PAP) # 2300
Dumelle Selony (Anse-Rouge) # 2100
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Davidson D. & Arly Jodenel D. (Gonaïves) # 2200
Elie Hans Pascal (Ouanaminthe) # 1700 Jean-Francois Mandela ( Port-dePaix) # 1800
Angela Volcymus (PAP) # 2000
Derisca Jean-Claude (Gonaïves) #1900
Digicel Stars 2013 les campagnes débutent On va commencer par les voir, ces 28 candidats retenus par le jury pour la septième édition de Digicel Stars. Ils seront sur nos petits écrans lors des diffusions des shows animés par Carel, mais prendront aussi part à plusieurs événements culturels visant un large public. Ils performeront pour nous convaincre de les voter, car, qu’ils viennent de la ligne 260 ou des auditions télévisées, vingt-huit artistes sont désormais en campagne pour être la nouvelle star de la Digicel. Les auditions téléphoniques ont connu un succès fou cette année. La ligne 260 a accusé plus de cinq mille appels d’artistes venant d’horizons divers. Pas mal de candidats questionnés ont affirmé leur satisfaction envers cette approche novatrice instaurée depuis l’année dernière par la compagnie rouge et blanc. Au deuxième show live diffusé sur Radio-Télé Ginen dimanche soir (et qui sera repris durant toute la semaine sur la chaîne 18 et sur d’autres médias de provinces), les téléspectateurs ont fait connaissance avec sept candidats retenus parmi ceux qui sont passés par la
260. Venant des Cayes, de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, de Côtede-Fer, de Lascahobas… ils ont pris leur baptême de feu et dépendent désormais des votes du public. A ce même show, dimanche, les candidats retenus aux auditions à Portau-Prince ont complété la liste des 28 nouveaux visages qui vont s’affronter sur la scène et mener campagne pour l’acquisition de SMS à leur numéro. Ils vont donner le meilleur d’eux, nous offrant les prestations de plus en plus alléchantes. Car la Digicel Stars met encore cette année 500 000 gourdes pour le premier
gagnant qui succèdera à Salina Charles, 250 000 pour le deuxième, et 125 000 pour le troisième. Les shows télévisés sont diffusés sur Radio-Télé Ginen (chaîne 18 et 92.9 FM) les dimanches à 8 h pm, avec reprises les lundis 4 h pm, mercredis 4h pm et vendredis 5 h pm. D’autres stations de la province dont Télé Venus (Cap-Haïtien), Télé Delta (St-Marc), Télé Contact (PetitGoâve), TMS (Cayes), Télé Express (Jacmel), RTDM (Hinche) diffusent aussi à un rythme régulier le plus grand concours de chansons du pays. Les candidats présentés dans nos
colonnes et à la télé peuvent être votés à partir de SMS ou appels téléphoniques via leur numéro de code jusqu’à vendredi 6 h pm. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr
Finalistes auditions téléphoniques
Adolphe Hilton ( Côte-de-Fer) # 1400
Darnica Charles (PAP) # 1000
Dieubon Augustin (Delmas 75) 1300
Elie McDonald Souffrant (PAP) # 1600
Kethlene Louis (Carrefour-Feuilles) # 1500
Milien Pierre-Jean ( Lascahobas) # 1100
Roussie Honoré (Les Cayes) # 1200
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MIZIK MIZIK au Karibe
le 28/09/13
Valéry Vilain et Hugline Jérome de Dream Promo, organisatrice de TGIF, ap chill !
Nuit réussie pour Mizik-Mizik, qui a bercé les mélomanes de ger !
Deux générations de musiciens posent pou Ticket
Cheeezzzzz !!!!
Eric Charles, jamais sans son chapeau, et deux amis
Prêts pour s’amuser comme des fous !
Avec leur tenue de travailleur, Gilbert Ravix et Eric Charles ap depoze vokal
Pozee laaa !!!
Eric ap byen chante, fanatik yo kontan !
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Mondiana
J’hanne Pierre Miss Haiti Universe 2013 Pour la quatrième fois consécutive, Haïti sera représenté au concours de beauté international « Miss Universe ». Suite à un concours bâclé, méconnu de plus d’un, comme à l’accoutumée, organisé au Karibe le 29 septembre 2013, Mondiana J’hanne Pierre a été désignée comme « Miss Haiti Univers 2013 ». L’heureuse élue hérite de la lourde tâche de représenter notre pays le 9 novembre 2013 au Crocus City Hall de Moscou, en Russie, dans le cadre de cette grande compétition qui réunira des jeunes filles élues de divers coins du monde. 21 ans, 5 pieds 9 et 120 livres, mannequin confirmé, Mondiana ne s’aventure pas en terrain inconnu. Modèle attitré de Rebelle Magazine, elle est aussi apparue dans plusieurs spots télévisés et a fait diverses séances de photos dans différents coins du pays avec des photographes reconnus. Elle a été élue Miss Elite en 2011 et a également représenté Haïti à Trinidad & Tobago. Touche-à-tout, la jeune fille prend part à toutes les activités que son école, l’institution Marie-Louise Trichet, organise. Elle a été joueuse de basket-ball au sein de l’équipe de son établissement scolaire. Mondiana fait aussi de la danse, avant de se consacrer au mannequinat à l’âge de 15 ans. « Cela m’intéressait et on n’arrêtait pas de me dire dans mon entourage que j’étais faite pour être mannequin. Mais je voulais trouver une personne de confiance qui puisse véritablement me guider avant de me lancer dans ce milieu dont la réputation n’est pas des meilleures. Dieu merci, j’ai trouvé tout cela avec Rebelle Magazine », confie l’unique fille de Nadia Lafleur et de Jean Mondira Pierre. « Au commencement, mes parents étaient un peu réticents. Ils craignaient de me voir m’écarter du droit chemin. Mais ils ont fini par me faire confiance et ils m’ont donné leur accord. Et depuis, j’ai leur support inconditionnel », ajoute Mondiana. La miss bénéficie aussi du
support de ses deux jeunes frères et de son petit ami. Concernant ce dernier, elle mentionne dans un rire timide : « Je sais qu’il sera là pour me supporter partout où j’irai. » C’est sous les encouragements et recommandations de ses proches que Mondiana a décidé de prendre part au concours Miss Haiti Universe. Une expérience tout à fait nouvelle pour elle. « J’ai pu rencontrer des filles que je ne connaissais pas, mais qui, elles, m’avaient déjà vue dans les médias et voulaient me rencontrer. Mais sur le moment, on était à égalité. On voulait toutes la même chose. C’était intense. » Outre ses activités artistiques, la jeune fille, qui a bouclé son cycle secondaire à l’Institution Marie-Louise Trichet, s’est dirigée vers les Etats-Unis pour ses études universitaires. « L’éducation détient une place primordiale dans ma vie. Je viens de passer le TOEFL et je compte me lancer dans la médecine. J’aime la chimie et je suis aussi très attirée par la dermatologie », raconte avec passion la nouvelle Miss Haiti Universe qui planifie déjà son avenir en fonction des déplacements que ses nouvelles attributions vont lui exiger. Elle s’en remet aussi à son agent pour mieux l’aider à prendre les meilleures décisions. « Je suis très contente d’avoir été élue Miss Haiti Universe. C’est un fardeau que je porte avec fierté ! J’ai hâte de me retrouver en Russie ! » Daphney Valsaint
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Lundi 30 septembre et mardi 1er octobre 2013
Coupe du monde féminine Costa Rica 2014 / Eliminatoires U-17 /Zone caraïbe 2eme phase
Trinidad rafle le titre caribbéen Une balle perdue, un contre rondement mené et sur le seul tir cadré effectué face à la sélection nationale haïtienne U17 de football féminin, Trinidad s’impose 1-0 en finale de la phase caribéenne pour remporter la couronne de cette 2e phase. De quoi donner à Iznada Lebrun un certain dépit qui se traduit en pleurs. Les yeux rougis de larmes, Iznada Lebrun descend de la tribune officielle du stade Sylvio Cator. On dirait que lui répugne la médaille de la 2e place qu’on vient de lui passer autour du cou. Il est un peu plus de 21h 30 et son équipe vient de perdre la phase caribéenne face à Trinidad. Vainqueur des Bermudes 4-0 grâce au doublé de Iznada Lebrun, une réalisation de Sherly Jeudy et surtout le 26e but de la compétition de Bathcheba Louis, Haïti gagnait vendredi le droit de disputer cette finale contre Trinidad vainqueur 4-1 de Porto Rico en demi-finale le même jour. Fière de l’exploit du vendredi, elle faisait sa rentrée sur la pelouse du stade Sylvio Cator, 120 minutes plus tôt avec l’espoir de brandir le trophée. Auteur de 11 buts durant la compétition, elle savait qu’elle allait remporter cette partie et soulever aux côtés de sa capitaine, Soveline Beaubrun, le trophée qui récompense le vainqueur. Mais, Trinidad a fait un hold-up spectaculaire et raflé le trophée au vu et au su de tout le monde, sans que personne n’intervienne. De quoi vraiment pleurer. L’arbitre Cardella Samuel ayant sifflé le coup d’envoi de la partie à 19h 30, la formation haïtienne composée de : Jonie Gabriel - Soveline Beaubrun (c), Jennyfer Limage, Verlène Estimé, Fatou Matha Dorcé - Kensia Destinvil, Zila Lafleur - Sherly Jeudy, Iznada Lebrun, Nelourde Nicolas - Batcheba Louis a pris celle trinidadienne composée de : Nicolette Graig - Renée Mike, Natisha John, Amaya Ellis, Dennecia Prince - Chevonne John, Abashai Guy, Zoe Swift, Khaline Jacobs, Arjoon Summer - Carmichael Corel à la gorge. Après 7 minutes, la formation haïtienne avait déjà effectué 5 tirs au but dont 3 cadrés, et obtenu deux corners. Cette entame de match à toute vitesse eut comme effet d’échauffer la portière trinidadienne, Nicolette Graig qui multipliait les arrêts. Face à cette avalanche, le sélectionneur trinidadien, Marlon Charles, décide alors de regrouper sa troupe en défense et de partir en contre. Une situation qui lui fut favorable car aux environs de la 20e minute, Verlène Estimé n’appuie pas assez sa passe vers sa co-équipière, ce qui permet à Zoe Swift d’intercepter le ballon et de filer vers l’aile gauche de la défense. Son coup d’oeil vers l’axe est judicieux, son centre vers Arjoon Summer bien placé à travers la défense haïtienne est précis et la meilleure joueuse du tournoi n’a fait que mystifier son visà-vis pour aller battre Jonie Gabriel et ouvrir le score. Trinidad mène 1-0 contre le cours du jeu. A partir de ce moment, les Tri-
Trinidad, champion de la Caraïbe (Photo : Yonel Louis)
Haïti, vice championne des U-15 (Photo : Yonel Louis)
nidadiennes, laissant l’initiative à l’équipe haïtienne, ne font qu’essayer quelques contres épars. Et la chance a fait le reste. Barre transversale, arrêts extraordinaires, un dernier pied à propos, tout contribuera à conserver la cage trinidadienne inviolée pour permettre à Trinidad de s’offrir la finale 1-0 et de devenir champion de la caraibe. “J’étais venue disputer cette 2e phase de la compétition avec l’ambition de gagner. Echouer si près du but ce soir ne me plaît pas du tout. Et c’est ce qui va nous motiver pour faire mieux en Jamaïque”. Si la capitaine de la sélection nationale haïtienne U17 de football féminin, Soveline Beaubrun, ne pleure pas comme Iznada Lebrun après avoir reçu sa médaille de 2e, sa voix qui tremble indique qu’elle s’efforce d’éviter ces larmes. “Nous avions un plan: nous regrouper en défense et attendre l’équipe haïtienne pour la prendre en contre. Cela nous a plutôt réussi”, reconnaît le sélectionneur de Trinidad, Marlon Charles dans la conférence de presse d’après match. C’est plus que réussi en réalité, car quand vous parvenez à marquer sur l’unique action dangereuse de votre formation dans une partie, alors que votre transversale la sauve à deux reprises, que votre portière est obligée de sortir le grand jeu trois fois pour sauver votre cage, que votre défense concède près d’une demi-douzaine de corners et que dans l’ensemble vous essuyez plus d’une douzaine de
Sherly Jeudy d’Haïti fait des misères à Tamara Johnson de Trinidad. Cependant si Tamara a souffert des dribbles de Sherly, c’est Trinidad qui s’est imposé 1-0 (Photo: Yonel Louis)
tirs sans encaisser le moindre but, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a réussi. Aux 5 à 6 000 spectateurs qui avaient fait le déplacement au stade Sylvio Cator malgré la pluie pour assister à cette finale, et qui estime que Bathcheba Louis s’est comportée trop en soliste dans la défense trop hermétique de Trinidad, le sélectionneur James Morisset a expliqué lors de la conférence de presse d’après match: “Sans vouloir prendre sa défense, Bathcheba a souvent essayé de faire la différence toute seule face à une formation qui ne s’est contentée que de rester en défense pendant toute la partie. Ce n’était peut-être pas la bonne solution, mais elle a voulu prendre quelques initiatives au moins”, tout en s’excusant d’avoir perdu. Haïti 2e accompagne Trinidad à la phase Concacaf de la compétition fin octobre 2013 en Jamaïque avec l’ambition, à l’issue de la phase Concacaf,d’être encore au moins finaliste pour s’offrir un billet pour Costa Rica 2014. Pour mémoire, Porto Rico s’est débarrassée des Bermudes 2-0 grâce à un doublé de Monica Ocasio (20e et 66e) pour terminer à la 3e place. Enock Néré nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com twitter : @nenock
LA GOUTTE D’OH! Si près du titre Nos U-17 féminins ont raté le coche contre Trinidad après l’avoir dominé dans tous les compartments du jeu dans une finale totalement à leur portée. Mais dominer n’est pas gagner. Un petit but de Trinidad valait son pesant d’or qui le plaçait sur le toit de la Caraïbe dans cette catégorie. Dès lors, on peut bien se poser la question de savoir qu’est-ce qui manque le plus à une équipe haïtienne pour s’imposer dans une rencontre capitale? La chance, la maîtrise de soi, la concentration, la confiance, la vista, l’esprit d’équipe (excusez du peu). Un directeur sportif digne de ce nom, un psychologue, un observateur qui connaît les joueurs ou les joueuses de A à Z : cela fait partie d’un ensemble pour traverser les étapes dans une campagne de qualification. Sans ces atouts, nous serons encore loin de la consécration au plus haut niveau.
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Lundi 30 septembre et mardi 1er octobre 2013
Championnat national “Digicel” de D1: Phase 2/8e Journée
Suspense tout azimut En allant prendre le point du nul 0-0 à Mirebalais, le Racing Club Haïtien espère encore remporter le titre de champion national de première division à l’issue de la saison 2013. Le Valencia vainqueur 2-1 du Baltimore au parc Hendrich prend la 2e place avec le même nombre de pts que le Racing mais une différence de but supérieure. Dans le groupe des relégables, tout est encore possible.
Walson Augustin, 21e et Géraldy Joseph 82e ont inscrit les deux buts du Valencia pour permettre à l’”aigle vert” de s’imposer 2-1 aux dépens du Baltimore et se hisser à la 2e place du classement après la 8e journée de la 2e phase, soit la 30e depuis le début de la saison. Au parc Hendrich de Four-à-Chaux à Léogane, les Saint-Marcois ont pourtant joué leur va-tout dans cette partie qu’ils n’avaient pas le droit de perdre. Pris à défaut dès la 21e minute par Walson Augustin, leur défense encaissait un but assez tôt dans le chaudron du parc Hendrich pour se laisser abattre. Mais courageux, ils se sont repris rapidement pour remettre les pendules à l’heure 4 minutes plus tard par Compte Pierre Ronald qui égalise à la 25e minute. Ce sera d’ailleurs le score à la mi-temps. Il ne restait que 8 minutes à jouer lorsque l’enfant chéri du Valencia, Géraldy Joseph trouve la faille à nouveau dans la défense des visiteurs pour aggraver la marque en faveur des champions sortants. Si les reporters présents au parc Hendrich ont signalé qu’il n’y avait pas lieu de valider le second but du Valencia, ce n’était pas l’avis des arbitres et le Valencia s’impose 2-1 pour se hisser parmi les concurrents pour le titre en prenant la 2e place du classement de cette 2e phase. A Mirebalais, le Racing Club Haïtien
seconde période et, grâce à ce nul, le Victory peut encore rêver de conserver sa place en D1 bien qu’il soit dernier du groupe avec 8 pts. 0-0, c’est le score de la rencontre qui mettait aux prises l’America et la FICA samedi soir au parc Henry des Cayes. Si ce score de parité fait l’affaire du FICA qui prend la 2e place, il dérange l’America qui reste 5e et relégable avec 9 pts. Résultats complets des matchs disputés Groupe des Champions Dimanche 29 septembre Au parc Saint-Louis de MirebalaisAS Mirebalais et Racing Club Haïtien 0-0 Parc Hendrich de Four-à-Chaux Valencia bat Baltimore 2-1 Groupe des Relégables Samedi 28 septembre Au parc Levelt de Saint-Marc Tempête de Saint-Marc bat Cavaly de Léogane 1-0 Parc Henry des Cayes America des Cayes et FICA 0-0 Stade Sylvio Cator Don Bosco et Victory 1-1 Classement par Groupe Groupe des Champions
Le défenseur du Racing Club Haïtien Kerby Saint Jean (Photo : Yonel Louis)
peut s’estimer chanceux de ramener le point du nul 0-0 dans cette partie à quitte ou double qui l’opposait au leader. En effet, le vieux lion qui jouait en déplacement est parvenu à garder sa cage inviolée jusqu’à la fin du match en dépit du fait qu’il y avait un penalty sifflé contre lui. Au coup de sifflet final, le Racing reste dans la course au titre avec 1 point de moins que le leader et un but de moins que le Valencia de Léogane pour rester 3e. L’Aigle Noir jouera ce lundi contre l’ASPG pour essayer d’éviter la dernière place du groupe qui joue le titre. Dans le groupe des relégables. Le Tempête a réalisé la bonne opé-
ration en battant samedi soir le Cavaly de Léogane 1-0 au parc Levelt de SaintMarc. Grâce à ce but d’Eliphène Cadet (40e) le Tempête (11pts) se hisse à la 3e place de ce groupe devant le Cavaly (11pts) et se classe désormais parmi les éventuels maintenus en D1. En concédant le nul 1-1 face au Victory, le Don Bosco (12 pts) conserve sa première place au classement du groupe mais perd l’occasion de se détacher. Les Pétion-Villois avaient fait le plus dur en ouvrant le score par Péguero JeanPhilippe 36e mais Nicodème Beaugé s’est payé le luxe d’égaliser juste avant la pose, permettant à son équipe de rentrer aux vestiaires sur un score de parité 1-1. Plus rien n’a été inscrit en
1- AS Mirebalais 16pts 2 - Valencia de Léogane 15 pts +4 3 - Racing Club Haïtien 15 pts +3 4 - Baltimore de Saint-Marc 9 pts 5 - ASPG 5 pts 6 - Aigle Noir 2 pts Groupe des relégables 1 - Don Bosco de Pétion-Ville 6pts 2 - FICA 12 pts 3 - Tempête de Saint-Marc 11 pts 4 - Cavaly de Léogâne 11pts 5 - America des Cayes 9pts 6 - Victory 8pts Enock Néré nereenock@gmail.com enocknere@lenouvelliste.com twitter : @nenock
L’oeil rivé/But litigieux/Football
L’arbitre décide dans les limites humaines
Dans l’histoire du football mondial, que d’erreurs graves ont été enregistrées au niveau de l’arbitrage! L’autre soir - c’était le vendredi 26 septembre 2013 -, mes amis de Sportissibo en faisaient le rappel. Roudy Thomas Sanon évoque la situation difficile de l’arbitre quand la balle heurte la transversale et retombe sur ou en deçà de la ligne de buts. Depuis 1966, la finale Angleterre-Allemagne marque les esprits. Hurts tire, le ballon heurte la transversale et retombe. Apparemment, il n’a pas franchi la ligne de buts. Mais l’arbitre valide le but. Fred Bretoux évoque à son tour que justice a été faite en 1990 à l’Allemagne. Sans doute, un but accordé dans une condition similaire. Roudy disculpe l’arbitre sur ces buts
litigieux. Le motif de l’excuse tient en ce que l’arbitre, contrairement au téléspectateur, ne voit pas la reprise («the replay»), il a décidé sur l’immédiateté, l’instantané. Tant que les instances de la FIFA et de l’UEFA ne donneront pas le feu vert pour l’introduction de la vidéo près du terrain de jeu, le doute subsistera sur la justesse d’une décision prise par monsieur l’arbitre sur une action embrouillée. Dans la NBA, la vidéo a été admise. Près du parquet, les juges revoient l’action puis reviennent vers les joueurs pour annoncer s’ils valident ou non un panier. Michel Platini, président de l’Union européenne de football (UEFA) serait favorable à l’introduction de la vidéo. Mais le temps passe, les saisons se suivent, aucun décision n’est
prise. Sans doute, l’on se souvient qu’à l’origine, le foot devait créer la sensation, l’étonnement, la surprise, l’exaltation ou l’exultation sur le terrain de jeu et surtout dans les travées des gradins et des tribunes. Tout devait être vécu tout près du champ de jeu. On se fiait au bon jugement de l’arbitre. La télévision est justement une facilité pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas faire le déplacement. Mais avec l’éloignement, la télévision participe de la mondialisation du foot et d’autres disciplines sportives. De ce côté-là, le téléspectateur devient un privilégié. Et fort de ce privilège, il oublie que l’arbitre, même en s’arrangeant pour être proche de l’action, ne
peut pas toujours apprécier la vitesse avec laquelle un tir a été décoché. On peut attribuer au hasard le fait que le tir victorieux ne fasse pas trembler les filets adverses. Comme on peut regretter que le tir tutoie la barre transversale et ne retombe pas derrière la ligne de buts. Tant que le foot s’accompagnera de l’immédiateté, de l’instantané, le contentieux autour des buts litigieux ne sera pas vidé. Malgré l’engouement, la passion et même la folie pour le foot, on doit avoir à l’esprit que le juge-arbitre et ses assistants ne jouissent pas de l’infaillibilité. La raison est simple : leur statut d’humains. Jean-Claude Boyer Dimanche 29 septembre 2013
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Dossiers Interdits Par Gary Victor
VOLET 3
GWO PYE
L’homme entra dans le bureau de Ouari soutenu par deux personnes. Ses frères, se dit le patron de la SAD en constatant la ressemblance. L’une des jambes de celui qu’on aidait était énorme. On l’avait enveloppée dans deux grandes serviettes. Une odeur de pourriture flotta dans l’air. -Monsieur Gérard, dit Ouari en se levant. On va faire notre possible. -Ce sont mes frères, fit Gérard avec une grimace de douleur. On l’aida à s’asseoir. -J’ai déjà vu trois personnes réputées pourtant pour défaire les magies les plus féroces, dit Gérard Je n’ai obtenu aucun résultat. -On pourrait faire la peau à ce Sifrael, menaça l’un des frères. Mais notre frère risque de mourir. Ouari s’assit à son tour et prit un dossier sur son bureau. -Résumons l’affaire. Il y a un mois, on vous nomme directeur général. Nous n’allons pas spécifier votre lieu de travail. Dès votre prise de fonction, quelques personnes de la boîte vous avertis : Il ne faut pas toucher à Sifrael, chauffeur à ladite direction générale. Il est en poste
depuis quinze ans et chaque fois qu’on a voulu le renvoyer, c’est un indiscipliné notoire, sans respect pour personne même pas pour le directeur général, le responsable de son renvoi a eu ce qu’on appelle chez nous le gwo pye jusqu’à ce que mort s’ensuive à moins qu’on se dépêchât de le réintégrer. -Je ne voulais pas me laisser intimider par un bandit, fulmina Gérard. Je m’y connais aussi en magie. Je suis né à Desdunes dans l’Artibonite. Ma mère était un serviteur choyé des lwa. -Malgré les avertissements, vous révoquez ce chauffeur en question, continua Ouari. -Il est insupportable, sans respect pour personne. La première fois qu’il est entré dans mon bureau, il s’est avancé vers moi pour me tendre la main avec un « Patizan… M espere n ap byen boule. » Il s’est assis dans un fauteuil et a continué : « Banm ou byè nan biwo w lan la a non. » J’étais sidéré. Je lui ai dit de se foutre dehors. Je n’allais pas me laisser, directeur général, me laisser marcher sur les pieds. -Je comprends, dit Ouari. Tous ceux qui sont passés avant vous ont été obli-
gés de supporter Sifrael. -Tout le monde dans cette boîte lui fait la révérence, monsieur Ouari. L’un des frères de Gérard intervint. -On ne veut pas perdre notre frère et dans la famille, on n’a pas l’habitude de se faire ridiculiser. Ce Sifrael, de toute manière, va le payer très cher. Pouvez-vous guérir notre frère, Monsieur Ouari ? Le patron de la SAD pianota sur son bureau, l’air pensif. - On fera notre possible, répondit Ouari, mais à une condition. -Quelle condition ? demanda Gérard. -Je ne veux pas que vous fassiez du mal à ce Sifrael. S’il s’est mis du charbon ardent sur la tête, il payera seul ses crimes. Laisser les choses s’accomplir. -C’est un criminel, rugit l’autre frère. Gérard les fit signe de se calmer. -Monsieur René Ouari est un sage. Acceptons ce qu’il nous propose. Il s’adressa à Ouari. -Comment allez-vous vous y prendre ? -J’ai quelqu’un qui est capable de résoudre ce petit problème, dit le patron de la SAD Gérard le regarda, dubitatif.
-On a essayé les meilleurs bòkò, rappela-t-il. Ouari se leva pour signifier que l’entretien était terminé. -Faites-nous confiance, monsieur Gérard. Rentrez chez vous. Je vous contacterai dans les plus brefs délais. -Et mon pied ? s’inquiéta Gérard. Ouari lui tendit une feuille de papier qui ressemblait à un parchemin. -Il y a une prière dessus. Récitez-le trois fois ce soir à partir de minuit à 6 minutes d’intervalle. Cela devrait ralentir le processus. Cela me donnera le temps de procéder. Quand les trois hommes furent partis, Ouari appela Bernard Sourbier. *** Sifrael avait garé la jeep à immatriculation officielle devant la boutique où il avait l’habitude de boire quelques bières. Il descendit à peine de la jeep que deux hommes surgirent derrière lui, l’un d’eux lui collant le canon d’un révolver à la tempe. Une autre jeep qui était stationnée à quelques mètres démarra en trombe pour venir s’arrêter à leur hauteur, le temps qu’on pousse Sifrael à l’intérieur. Le véhicule repartit à toute vitesse avec les trois hommes. Le tout s’était déroulé si vite que personne n’avait rien compris pour pouvoir réagir. *** Sifrael reprit connaissance, allongé sur une table. Il avait les mains et les pieds attachés. Il se souvenait seulement de son enlèvement devant la boutique. Ensuite, on lui avait collé quelque chose au visage et il avait perdu connaissance. Maintenant, il se réveillait dans ce lieu inconnu, sanglé sur cette sorte de table. Il se trouvait dans une pièce nue, éclairée par une ampoule se balançant au bout d’un fil. Un homme s’approcha de lui. Sifrael ne le connaissait pas. -Je m’appelle Bernard Sourbier, lui dit-il. Je suis très pressé. -Pressé, pourquoi ? demanda Sifrael, la peur au ventre. -Je veux que tu me dises comment tu procèdes pour donner à tes patrons la frousse. Le gwo pye. Tu fais comment ? Sifrael comprit que cet homme avait été sans doute envoyé par le nouveau directeur général, celui qui avait eu l’outrecuidance de le renvoyer. -Si vous ne libérez pas, il va mourir. Je ne dirai rien même si vous me tuez. Il souleva la tête pour lancer un jet de salive sur le sol. -Et j’ai un garde puissant. Vous feriez mieux de me libérer. Bernard Sourbier se baissa et prit sous la table quelque chose que Sifrael avait l’habitude de voir au cinéma. Une scie électrique ! -Je te dis que je suis pressé. Alors, je vais procéder à ma propre magie. Maji pa w lan rele gwo pye. Pa m lan rele san pye. Ou vle wè ? -Vous n’oserez pas, hoqueta Sifrael. Sourbier actionna la scie. Il l’approcha de la jambe du chauffeur. -Je t’écoute. J’ai mis la scie à sa plus basse vitesse. -Je ne dirai rien, di le chauffeur. Sourbier approcha la scie, qui entailla la peau de Sifrael. Ce dernier hurla, terrorisé. -Arrêtez Arrêtez Je vais tout vous dire Tout. -Rien que la vérité, dit froidement Bernard Sourbier. Rien que la vérité. *** Gérard entra, frais et fringant dans le bureau du patron de la SAD. Sa jambe avait retrouvé son aspect normal. -Comment avez-vous fait, monsieur Ouari ? Moi et mes frères sommes stupéfaits de la rapidité avec laquelle vous avez résolu mon problème. Ouari eut un sourire satisfait. -Nous à la SAD, monsieur Gérard, nous avons des magies capables de délier bien des langues. Soyez rassuré. Ce chauffeur ne se retrouvera plus sur votre chemin. Mon agent Bernard Sourbier lui a fait comprendre qu’il était de son intérêt de filer doux. Très doux. En plus, il a perdu tous ses pouvoirs. Vous êtes désormais tranquille. Plus que tranquille.