Une faille Saison 1 : Programme

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Côté public Théâtre en pensées Quand le Théâtre sort de son cadre pour un nouveau droit de cité Rencontre avec le metteur en scène Mathieu Bauer, animée par Magali Mougel (UdS) Lundi 7 avril à 20h au TNS, salle Gignoux Entrée libre Du théâtre à l’écran Le Trou de Jacques Becker, 1960, 132’ Projection suivie d’une rencontre avec Mathieu Bauer Mardi 8 avril à 20h au cinéma Star

Tarif préférentiel : 5,50 € sur présentation de la carte d’abonnement du TNS ou d’un billet du spectacle

Regards croisés Comment inscrire le théâtre dans un territoire ? Mercredi 9 avril à 18h45 à la Librairie Quai des Brumes 120, Grand Rue • 18h45 : libre échange entre spectateurs • 20h : débat avec Mathieu Bauer, metteur en scène et Jean-Marc Biry, Directeur général du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) du Bas-Rhin. Soirée animée par Barbara Engelhardt. Entrée libre Réservations recommandées au 03 88 24 88 00 c

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Une Faille

SAISON 1 : HAUT-BAS-FRAGILE Conception et mise en scène Mathieu Bauer Texte Sophie Maurer Scénario Sylvie Coquart-Morel, Cécile Vargaftig Composition musicale Sylvain Cartigny Assistante à la mise en scène Anne Soisson Scénographie et lumière Jean-Marc Skatchko Costumes Nathalie Raoul assistée de Isabelle Blanc Fabrication masques Séverine Yvernault Vidéo Stéphane Lavoix assisté de Mathilde Bertrandy Son Dominique Bataille Dramaturgie et regard extérieur Marie-José Malis Avec Joris Avodo Nabil, Le collègue d’Hugo Pierre Baux Octave, Le Chef des Pompiers, Le Maire Christine Gagnieux Nathalie, La serveuse Matthias Girbig Hugo Daniel Laloux Jacques Lou Martin-Fernet Pascale, Une militante Sylvain Cartigny guitares, chant Stan Valette sampler et les voix d’André Wilms et Christian Ménauge ainsi que le Chœur citoyen composé d’amateurs théâtre : Savas Altuntas, Johao Antoine, Maud Belmont, Emmanuelle Collin, Tania Giemza, Édith Gug, Paola Kiehl, Samir Lemouis, Mathieu Manca, Samuel Meyer, Antoine Michon, Richard Schallhauser, Sylvie Scheer, Jean-Claude Thierry, Cécile Veber Films Avec Daniel Laloux, Didier Sauvegrain, Babacar M’Baye Fall Chefs opérateurs films : Julien Bureau, Matthias Girbig, Cyrill Renaud Montage films : Mathilde Bertrandy Équipes techniques De la compagnie Régie générale Martine Staerk Régie lumière Milos Torbica Régie son Théo Jonval Régie vidéo Stéphane Lavoix Régie plateau Christian Ménauge Machinerie Nicolas Gérard Du TNS Régie générale Stéphane Descombes Régie lumière Olivier Merlin Électricien Alexandre Rätz Régie son Sébastien Lefèvre Régie vidéo Hubert Pichot / Patrice Fessel (en alternance) Régie plateau Denis Schlotter Habilleuse Gwendoline Bouget Lingère Charlotte Coffinet Du vendredi 4 au samedi 12 avril 2014 ATTENTION ! Horaires spéciaux : Du mardi au samedi à 19h, dimanche 6 avril à 15h Relâche : lundi 7 avril Salle Koltès Durée : 3 heures 20 (avec entracte) Production Nouveau théâtre de Montreuil centre dramatique national Avec le soutien de l’École Supérieure d’art dramatique de Montpellier, de la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et du fond SACD Musique de Scène

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Jean Dubuffet MĂŞle moments

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Notre attachement aux séries et le rêve d’un théâtre addictif et fraternel C'est parce que les séries sont le vrai lieu populaire d'une méditation sur notre temps, parce qu'elles sont fraternelles, attachantes au plus haut point, lieu de toutes les identifications et de toutes les vérités bonnes ou pas bonnes à dire, parce qu'elles ont trouvé comment nous parler dans l'urgence, dans l'immédiateté mais aussi dans le respect, de notre monde, que nous sommes fascinés par elles. Il s'agit donc de proposer un feuilleton au théâtre. Il s'agit, pour tout dire, de chercher pour le théâtre la puissance des grandes séries télévisées américaines. Leur capacité à mettre en coupe notre monde. Leur capacité à rendre compte de la complexité de la vie moderne, avec les affects si poignants de notre époque. Sa mélancolie, son courage, son humour et sa conscience lucide, ses grandes questions. Nous rêvons d'un théâtre addictif, qui se poserait dans la ville et battrait au même rythme qu'elle. Un nouveau rituel populaire pour ce lieu public qu'est le théâtre : des épisodes pour un feuilleton qui parlerait aux gens de leur ville et des combats qu'on y mène, des questions qu'on y affronte. Des épisodes donc, au théâtre, que le public viendrait suivre, avec ce plaisir des retrouvailles, cet humour des objets insolites et cet attachement pour les lieux véridiques qui nous parlent de nous comme on aime. C'est une invention, un objet inédit, lancé dans la ville pour que ses habitants s'y retrouvent et s'y pensent. Pour qu'ils reprennent goût aussi au rituel des soirées de théâtre. Et pour que le théâtre réaffirme sa capacité à parler de la vie, de nos vies et nous prenne par la main, nous entraîne dans une histoire. Pour construire cette aventure, nous avons non seulement embarqué une équipe artistique réunissant des écrivains, des acteurs, des musiciens et des techniciens, mais également un « Chœur citoyen » composé d’habitants de la ville.

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Un glissement Puisque tout glisse ici La ville entière Qui repose sur du vide La ville entière Qui ne tient qu’à un fil Peut-être comme toutes les villes Vous faites dans l’aphorisme ? De l’argile Des galeries À même le gypse C’est ça notre plancher C’est mou pour un plancher Voilà : mou Fragile Friable Ça aurait glissé simplement glissé Il faudrait croire que les choses glissent parfois Que c’est comme ça On n’y arrive pas Combien sont-ils ? 2 ? 10 ? 50 ? 5 ? 7 ? 24 ?

Extrait de Une Faille.

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Louisa Gouliamaki

La politique, au sens fort du terme, c’est la capacité de n’importe qui à s’occuper des affaires communes. Elle commence avec la capacité de troquer son langage ordinaire et ses petites douleurs pour s’approprier le langage et les douleurs des autres. Elle commence avec la fiction. La fiction, ce n’est pas le contraire de la réalité, la fuite de l’imagination qui s’invente un monde de rêve. La fiction, c’est une manière de creuser la réalité, d’y ajouter des noms et des personnages, des scènes et des histoires qui la multiplient et lui ôtent son évidence univoque. C’est ainsi que la collection des individus travailleurs devient le peuple ou les prolétaires et que l’entrelacement des rues devient la cité ou l’espace public.

Jacques Rancière

Extrait de Société du spectacle ou société de l’affiche ? dans Moments politiques, Interventions 1977-2009, Éd. La fabrique, 2009, pp. 67-68

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Nous avons coutume de considérer que nous formons un grand corps démocratique dont les membres sont liés entre eux par une communauté de sang et de langage, et dont l'unité indissoluble est assurée par tous les modes de communication qu'ait pu tramer l'ingéniosité de l'homme ; nos vêtements, notre alimentation sont identiques ; nous lisons les mêmes journaux (exactement, titre, poids et tirage mis à part) ; nous sommes le peuple le plus collectiviste du monde, hormis quelques peuplades primitives que nous tenons arriérées dans leur développement. Et pourtant... Pourtant, malgré tant d'apparences qui sembleraient prouver que nous sommes étroitement liés et apparentés ; que nous vivons en bons voisins ; que nous avons bon caractère ; que nous sommes serviables, compatissants, fraternels presque, nous sommes un peuple solitaire, un troupeau morbide et dément, se démenant de tous côtés dans une rage frénétique et jalouse ; un peuple qui voudrait oublier qu'il n'est pas ce qu'il croit, un peuple qui n'est pas réellement uni ; dont les individus n'ont, les uns pour les autres, aucun dévouement réel, aucune attention réelle, ne sont, en vérité, que des unités brassées par Dieu sait quelle main invisible, selon une arithmétique qui n'est pas notre affaire. Henri Miller

Sexus, Crucifixion en rose, trad. Roger Giroux, Éd. Le livre de poche, 1997

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On répète une œuvre d’art comme singularité sans concept, et ce n’est pas par hasard qu’un poème doit être appris par cœur. La tête est l’organe des échanges, mais le cœur, l’organe amoureux de la répétition. Gilles Deleuze

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Burning down the house Watch out, you might get what you're after Cool babies, strange but not a stranger I'm an ordinary guy Burning down the house Hold tight, wait 'till the party's over Hold tight, we're in for nasty weather There has got to be a way Burning down the house Here's your ticket, pack your bags, time for jumpin' overboard Transportation is here Close enough but not too far, maybe you know where you are Fightin' fire with fire All wet, hey you might need a raincoat Shakedown, dreams walking in broad daylight Three hundred sixty five degrees Burning down the house It was once upon a place, sometimes I listen to myself Gonna come in first place People on their way to work said, "Baby what did you except?" Gonna burst into flame, go ahead Burning down the house My house is out of the ordinary That's right, don't want to hurt nobody Some things sure can sweep me off my feet Burning down the house No visible means of support and you have not seen nothin' yet Everything's stuck together I don't know what you expect staring into the TV set Fighting fire with fire Burning down the house Burning down the house Talking Heads 14


Qu’elle brûle, cette baraque ! Fais gaffe, ou tu pourrais obtenir c’que tu cherches T’en fais pas, j’suis p’t-être bizarre mais pas étranger à c’monde J’suis un type ordinaire Qu’elle brûle, cette baraque ! Tiens bon, attends que la fête soit finie Tiens bon, le temps se gâte Doit bien y avoir un moyen Qu’elle brûle, cette baraque ! Tiens, v’là ton billet. Fais tes bagages, il est temps de foutr’ le camp Tout est prêt pour partir Assez près mais pas trop loin … Tu sauras où t’en es Combattre le feu par le feu T’es trempé, t’aurais b’soin d’un imper S’coue-toi, tu rêves en plein jour Trois cent soixante-cinq degrés… Qu’elle brûle, cette baraque ! Avant, j’savais où j’habitais. Parfois j’me dis : J’vais me hisser tout en haut En allant bosser, les gens disaient : « Et ben, qu’est-c’tu croyais ? » Ça va sauter, mais vas-y, fonce ! Qu’elle brûle, cette baraque ! Eh oui, ma crèche a que’que chose de spécial J’veux blesser personne Mais des fois, j’me r’trouve sur le cul… Qu’elle brûle, cette baraque ! Pas d’aide en vue, et d’ailleurs t’as encore rien vu Difficile d’y voir clair Qu’est-c’ t’as à rester scotché d’vant la télé ? Combattre le feu par le feu Qu’elle brûle, cette baraque ! Qu’elle brûle, cette baraque ! Traduction de Aude Thalmann 15


La force des séries américaines est de combler deux aspirations contradictoires : l’envie d’explorer le nouveau continent, […] et, en même temps, de trouver dans ces mondes construits la familiarité rassurante d’une actualité qui est aussi la nôtre, […] et, enfin, des héros qui, comme le téléspectateur, accèdent à la vérité par l’image plus que par un contact direct.

François Jost

De quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ?, Paris : CNRS, 2011, p. 16

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Jean-Michel Basquiat Leeches

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BIOGRAPHIE Mathieu Bauer

Mathieu Bauer est metteur en scène, musicien et directeur du Nouveau théâtre de Montreuil La préoccupation majeure de Mathieu Bauer, ce sont les enjeux de notre époque. Guidé par l’idée d’un théâtre qui mêle intimement la musique, le cinéma et la littérature, où le montage est pensé comme instrument du décloisonnement entre les formes artistiques, Mathieu Bauer travaille à partir de matériaux très divers : des articles de presse, des essais, des romans, des films, des opéras et bien entendu des pièces de théâtre. Il compose de nouvelles partitions qui articulent le rythme, le texte, le chant et l’image. Après une formation de musicien, il crée la Compagnie Sentimental Bourreau avec d’autres artistes comme Judith Henry, comédienne, Sylvain Cartigny, musicien, Martin Selze, comédien, animés par ce désir de dire notre monde et notre époque. Cette aventure collective a vu naître de nombreux spectacles tels que Les Carabiniers d’après les scénarios de Jean-Luc Godard, Rossellini et Jean Gruau (1989) ; Strip et Boniments d’après les témoignages de Suzanne Meiselas (1990) ; La Grande Charge Hystérique d’après l’Invention de l’Hystérie de G. Didi Huberman (1991) ; Va-t’en chercher le bonheur et ne reviens pas les mains vides d’après Nathanël West, Brecht, Gagarine (1995) ; Satan conduit le bal d’après Panizza, Pessoa, J.D. Vincent (1997) et Tout ce qui vit s’oppose à quelque chose d’après Kant, Lucrèce, G. Didi Huberman (1998-1999). À partir de 1999, la compagnie s’ouvre à de nouveaux collaborateurs : Marc Berman, Georgia Stahl, Kate Strong, Matthias Girbig : Les Chasses du comte Zaroff d’après Masse et Puissance d’Elias Canetti et le scénario du film Les Chasses du comte Zaroff (2001) ; Drei Time Ajax d’après un poème d’Heiner Müller (2003) ; L’exercice a été profitable Monsieur d’après Serge Daney (2003) ; Rien ne va plus d’après Stefan Zweig et Georges Bataille (2005) ; Top Dogs d’Urs Widmer (2006) ; Alta Villa de Lancelot Hamelin (2007) ; Tendre jeudi d'après John Steinbeck (2007), Tristan et..., de Lancelot Hamelin sur une libre adaptation du livret de Richard Wagner (2009). Sentimental Bourreau a été invité à des manifestations internationales, comme le Festival d’Avignon, le Festival Facyl des Arts de Castille et León (Salamanque), le Festival Culturgest de Lisbonne, le Ruhrspielefestival, le Festival VIA à Maubeuge, le Festival Walls & Bridges de New-York. Mathieu Bauer a été nommé, depuis le 1er juillet 2011, à la direction du Nouveau théâtre de Montreuil.

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Chaïm Soutine Les maisons

Directrice de la publication Julie Brochen Réalisation du programme Fanny Mentré avec la collaboration de Éric de La Cruz, Caroline Strauch, Quentin Bonnell et Michèle Lafosse Crédits Photos du spectacle : Pierre Grosbois Graphisme Tania Giemza Édité par le Théâtre National de Strasbourg Kehler Druck/Kehl – Avril 2014

1 avenue de la Marseillaise BP 40184 67005 Strasbourg Cedex Téléphone : +33 (0)3 88 24 88 00 Fax : +33 (0)3 88 37 37 71 tns@tns.fr 19


SAison 13-14


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