DES FLEURS POUR ALGERNON
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DES FLEURS POUR ALGERNON
D’après le roman de Daniel Keyes Mise en scène Anne Kessler de la Comédie-Française
Traduction Georges Hilaire Gallet Adaptation Gérald Sibleyras Scénographie Guy Zilberstein Lumière Arnaud Jung Son Michel Winogradoff Avec Grégory Gadebois Équipes techniques de la compagnie Régisseur Philippe Mathieu du TNS Régie générale Thierry Cadin Régie lumière Olivier Merlin Régie son Hubert Pichot Régie plateau Charles Ganzer Lingère Céline Ganzer Du mardi 10 au samedi 21 mars 2015 Horaires : du mardi au samedi à 20h, dimanche 15 à 16h Relâche : lundi 16 mars Salle Gignoux Durée : 1h20 Production SOLIVAGUS en accord avec Stéphanie Fagadau Diffusion Atelier Théâtre Actuel Administrateur de tournée Patrick Caillard Spectacle créé le 15 septembre 2012 au Studio des Champs-Elysées > Le roman Des fleurs pour Algernon est publié aux éditions J’ai lu, collection SF, 2001
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Pierre Alechinsky, La Vie intime
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Je n’oublierai jamais le premier jour où j’ai donné un de ces cours d’anglais simplifié. Je vois encore le garçon au fond de la salle, près de la fenêtre. Quand la cloche retentit au bout des cinquante minutes de cours, tous les étudiants se lèvent d’un bond pour sortir… à l’exception de ce garçon, qui s’avance pesamment vers mon bureau. Il porte une parka noire ornée d’un J orange. « Monsieur Keyes… Je peux vous demander quelque chose ? ― Bien sûr. Vous êtes dans l’équipe de football, non ? ― Ouais. Défenseur. Écoutez, monsieur Keyes, c’est une fausse classe, pas vrai ? » Je suis interloqué. « Comment ? ― Une fausse classe… pour les idiots… » Ne sachant comment réagir, je marmonne : « Non… pas vraiment… C’est simplement une classe spéciale et simplifiée. Nous allons un peu moins vite que certaines autres… ― Je sais que c’est une fausse classe, et je voulais vous demander : si je fais vraiment des efforts et que je deviens intelligent à la fin du semestre, est-ce que vous me mettrez dans une classe normale ? Je veux devenir intelligent. ― Bien sûr. » Je lui dis cela sans savoir si j’ai réellement le pouvoir de le faire. « Nous verrons comment ça se passe. » En rentrant, ce soir-là, j’essaie de travailler sur une nouvelle commencée récemment, mais le garçon me revient sans cesse à l’esprit. Ses paroles, « Je veux devenir intelligent », me hantent depuis ce jour-là. Je n’avais encore jamais songé qu’une personne présentant un retard mental ― à l’époque, on disait un attardé ― puisse être consciente de ses limites et veuille devenir plus intelligente. J’ai commencé à écrire sur lui.
Daniel Keyes
Algernon, Charlie et moi, trad. Henry-Luc Planchat, dans Des fleurs pour Algernon — Édition augmentée, Éd. J’ai lu, 2012, pp. 402-403
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― Suppose que George ne revienne pas. Suppose qu’il foute le camp et qu’il n’revienne pas. Qu’est-ce que tu ferais ? Lennie, peu à peu, faisait attention à ce que l’autre lui disait. ― Quoi ? dit-il. ― Je dis, suppose que George est allé en ville ce soir et que t’entendes plus jamais parler de lui. Crooks poussait une sorte de victoire personnelle. ― Imagine ça, simplement. ― Il ne fera pas ça, s’écria Lennie. George ne ferait pas une chose pareille. Y a longtemps que je vis avec George. Il reviendra cette nuit… Mais le doute était trop fort pour lui. ― Tu n’crois pas qu’il reviendra ? Le visage de Crooks s’illuminait au plaisir qu’il éprouvait à torturer : ― On n’peut jamais savoir ce qu’un type peut faire, observa-t-il calmement. Disons qu’il veuille revenir et qu’il ne puisse pas. Suppose qu’il soit tué, ou blessé, et qu’il ne puisse pas revenir. Lennie s’efforçait de comprendre. ― George ne ferait pas une chose pareille, répéta-t-il. George est prudent. Il s’fera pas blesser. Il ne s’est jamais blessé, parce qu’il est prudent. ― Enfin, une supposition, une supposition qu’il n’revienne pas, qu’est-ce que tu ferais ? Le visage de Lennie se contracta sous l’appréhension. ― J’sais pas. Et puis, au fait, qu’est-ce que t’as dans l’idée ? s’écria-t-il. Ce n’est pas vrai. George n’est pas blessé. Crooks insistait. ― Tu veux que je te dise ce qui arriverait ? On t’emmènerait à l’asile des dingos. Et là, on t’attacherait avec un collier, comme un chien.
John Steinbeck
Des souris et des hommes, Trad. Maurice-Edgar Coindreau, Éd. Gallimard, coll. Biblos (édité avec En un combat douteux… et Les Raisins de la colère), 1989, pp. 382-383
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Diploria labyrinthiformis : corail-cerveau labyrinthe
ANNA. Bilan : Alar a été particulièrement rapide au test des cartes. Elle s’est appuyée sur les bons groupes de cartes après six ou sept coups et n’a pas changé de cap. Elle a donc fait le bon choix stratégique deux fois plus rapidement que la moyenne normale des sujets-contrôles. Les autres femmes ont été légèrement moins rapides mais beaucoup plus rapides aussi que la moyenne normale, bien sûr. Moge, sous placebo, s’est comportée comme prévu, c’est-à-dire, à peu près conformément à la moyenne. […] FILB 8 supprime, chez Boule de guerre, sa sensibilité et une bonne partie de sa capacité de prise de décision. Il réduit son champ conscient. XRT 19, au contraire, crée chez ces femmes un état hypersensoriel, augmentant la force de leurs perceptions aussi bien vers l’extérieur que vers l’intérieur du corps. Je raccourcis les cycles de sommeil en augmentant la proportion de TTT. Elles feront une nuit de huit heures, à peu près tous les six jours. Je pense faire entrer Imma, ah, non – Moge. Moge, bien sûr. Je pense faire entrer Moge dans le traitement et supprimer son placebo. (un temps.) Faites voir. Je veux revoir ça. (un temps.) La courbe est bloquée. Pourquoi ? La courbe a été ascendante jusque-là. Je ne vois pas pourquoi l’ordinateur considère qu’il n’y a plus de progression. Les doses n’ont pas cessé d’augmenter. Elle ferme les yeux. Elle souffle. Non, je ne veux pas ouvrir une enquête. Il faut provoquer. (Elle ouvre les yeux.) C’est monstrueux. Tout ça est monstrueux. Monstrueux.
Gildas Milin
Anthropozoo, Éd. Actes Sud — Papiers, 2003, pp. 48-49
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… C’est une chaude journée d’août, durant l’été où je viens d’avoir huit ans… Mon père explique que son associé et lui offrent quelques cents pour des cartons de vieux livres qui doivent être compactés et pilonnés pour être recyclés. « Tu peux ramener quelques livres à la maison, si tu veux. ― Et je pourrai les garder ? ― Bien sûr. ― Combien ? » Il me tend un petit sac de toile. « Autant que tu pourras en porter. » Je revois encore les ouvrages entassés jusqu’au plafond. Je me souviens de trois grands costauds, torse nu et luisants de sueur, un foulard autour du front, qui chargent les livres dans la presse à comprimer. […] Soudain, je sais ce que je dois faire. Je grimpe jusqu’au sommet de la Montagne de Livres et je m’y installe. Je prends un ouvrage, je lis quelques passages, puis, selon le cas, je le jette au bas du tas ou je le fourre dans mon sac de toile. Je me dépêche d’en parcourir autant que je peux, cherchant désespérément à lire suffisamment d’extraits d’un livre pour décider s’il mérite d’être sauvé des destructeurs couverts de sueur qui s’activent plus bas à nourrir le compacteur. Après avoir récupéré six ou sept livres, je me laisse glisser de l’autre côté de la montagne pour charger le sac sur le porte-bagages de ma bicyclette. La plupart du temps, à la maison, après avoir fait mes devoirs, au lieu d’écouter les feuilletons à la radio, je lis. Je lis, je lis sans cesse. Beaucoup de livres sont trop compliqués pour moi, mais je sais qu’un jour viendra où je les comprendrai. Un jour, je découvrirai ce qu’ils ont à m’apprendre. Cette image du garçon que j’étais, en train de gravir et de redescendre la Montagne de Livres, est gravée dans ma mémoire comme l’icône de mon amour pour la lecture et de ma soif d’apprendre. Je la revoyais clairement lorsque j’ai écrit Des fleurs pour Algernon. Quand l’intelligence de Charlie augmente, je l’imagine qui escalade une montagne. Plus il s’élève, plus il voit loin ; et quand il atteint le sommet, il se tourne et aperçoit tout autour de lui un monde de connaissance ― de bien et de mal. Mais ensuite, il doit redescendre de l’autre côté.
Daniel Keyes
Algernon, Charlie et moi, trad. Henry-Luc Planchat, dans Des fleurs pour Algernon — Édition augmentée, Éd. J’ai lu, 2012, pp. 369-370
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Sur une vieille page jaunie, datant de ma première année à la NYU, j’ai trouvé cette ligne : « Qu’arriverait-il si l’on pouvait améliorer artificiellement l’intelligence humaine ? » […] J’ai relu mes notes et mes griffonnages concernant l’opération qui permettrait d’améliorer le Q.I., et l’idée de nouvelle, et la forme qu’elle pourrait prendre — la trame d’une tragédie classique. J’ai repensé à la maxime d’Aristote dans sa Poétique, selon laquelle une tragédie ne peut atteindre que les personnes de haute lignée, parce qu’il ne peut y avoir de chute tragique qu’à partir d’une grande élévation. Je me suis dit : vérifions cela. Et si une personne que le monde considère comme quantité négligeable — un jeune homme handicapé mental — grimpait au sommet de la Montagne de Livres et atteignait la hauteur d’un génie ? Et ensuite il perd tout. Ma gorge s’est serrée quand j’y ai pensé. D’accord, me suis-je dit, j’ai l’idée et la trame, mais je n’ai toujours pas le personnage et ses motivations. J’ai ouvert un dossier plus récent, feuilleté quelques pages, et j’ai vu cette note : Un garçon vient me voir en cours d’anglais simplifié et me dit : « Je veux devenir intelligent. » Stupéfait, j’ai regardé les deux pages posées côte à côte. Une motivation venait de rencontrer un « Que se passerait-il si… ? ». J’ai lancé un coup d’œil à Aurea, qui n’arrêtait pas de se retourner dans le lit. J’ai poussé mes cartons de fiches, prêt à recommencer. J’avais besoin de nouveaux noms. En ville, elle travaillait pour le studio Larry Gordon. Avant notre mariage, le dernier petit ami d’Aurea, mon rival… son prénom était Charlie. J’ai tapé sur le clavier. Auréa a poussé un soupir en entendant le bruit de la machine et n’a pas tardé à s’endormir. Charlie Gordon — qui que vous soyez, où que vous soyez — je vous entends. J’entends votre voix qui me lance : « Monsieur Keyes, je veux devenir intelligent. » D’accord, Charlie Gordon, vous voulez devenir intelligent ? Je vais vous rendre intelligent. Que je sois prêt ou non, j’arrive.
Daniel Keyes
Algernon, Charlie et moi, trad. Henry-Luc Planchat, dans Des fleurs pour Algernon – Édition augmentée, Éd. J’ai lu, 2012, pp. 405-406
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Apprendre la durée exacte du temps. Savoir comment le temps, parfois, se précipite puis sa lente retombée inutile et qu’il faut néanmoins endurer, c’est aussi ça, sans doute, apprendre l’inteligence. Marguerite Duras, Hiroshima mon amour
Djihem, La tête à Toto 002
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LE NOTAIRE. Je sui nu. Jé jamé riin mi andsou de mè Levi’s. Ma blonde sè suisidé. Ma mère è parti vivre, ma mère ratise la planète pour ranplir sa gourmandize. Vou pouvé considéré son sel fis mor ojourdui, je vou considère mor ojourdui. Moi je vi. Je vi de plu zan plus. Lè minute pase moi je vi. Je sui ou ? Deviné. JULIOT. Dans ta tombe. LE NOTAIRE. Tu jèl. LOULOU. Dans le ciel ? LE NOTAIRE. Froide. JOS. Dans les limbes ? LE NOTAIRE. Ailsberg. SERGE. Sur une ile LE NOTAIRE. Volcan antouré de rekin ki on pas peur de mon san je me fè griyé o solèye san zuile jé pa peur dè cou de solèye jé pa peur dè cansèr se ki me manke sé lamour gro manke damour sorte damour don ton na tous bezoin depui la nèsanse fratèrnité ronde otour du bloc pour apèzé son mal mè je peu man pasé puiske vou vou zan pasé depui dè zané je peu man pasé mè sa me manke sa me manke sa me manke énorméman sa me manke tèribleman Démisionne. LE NOTAIRE. Il n’y a plus de virgule, plus de points, les mots sont quasiment tous rattachés ensemble. C’est un chef-d’œuvre à encadrer.
Jean-François Caron
Aux hommes de bonne volonté, Éd. Léméac, 1994, pp. 28-29
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BIOGRAPHIES > Daniel Keyes À l’âge de dix-sept ans Daniel Keyes s’engage dans la marine marchande. Il reprend ensuite ses études, et obtient un diplôme en psychologie. Après une première expérience dans l’édition (chez Marvel), il écrit plusieurs scénarios pour des comics publiés par Marvel, puis par EC Comics. Il devient professeur d’anglais, de littérature américaine et d’écriture à l’université de l'Ohio. Sa nouvelle Des fleurs pour Algernon, publiée par The Magazine of Fantasy and Science-Fiction, est récompensée par le prix Hugo en 1960, et adaptée à la télévision l’année suivante. Daniel Keyes décide d’étoffer l’histoire pour en faire son premier roman. En 1966, Des fleurs pour Algernon remporte le prix Nebula du meilleur roman. Par la suite, le livre a été traduit dans près de trente pays, adapté pour le cinéma (Charly, de Ralph Nelson, en 1968, avec Cliff Robertson), pour la scène (la comédie musicale Charlie et Algernon), pour la radio et la télévision. Par la suite, Daniel Keyes écrit les romans The Touch (1968) et The fifth Sally (1980), ainsi qu’un premier roman non fictionnel sur « l’affaire Billy Milligan », un homme reconnu irresponsable de ses crimes en raison de son trouble de personnalités multiples. Le livre témoigne de mois de rencontres et d'entretiens avec tous les protagonistes de l'histoire, y compris les vingt-quatre personnalités du sujet. Il est publié aux États-Unis en 1981 et en France en 1982 chez Balland sous le titre Billy Milligan, l'homme aux vingt-quatre personnalités, dans une traduction de Jean-Pierre Carasso, puis réédité chez CalmannLévy en 2007. Daniel Keyes y écrit une suite, relatant les conditions d’incarcération de Billie Milligan à la prison-hôpital de Lima, puis son transfert à Dayton. Le livre paraît aux États-Unis en 1986 (The Milligan Wars) et en France en janvier 2009 chez Calmann-Lévy, dans une traduction de Minos Hubert, sous le titre Les Mille et Une Guerres de Billy Milligan. Il est également l’auteur de Algernon, Charlie, and I, A Writer's Journey, qui relate le processus d’écriture de Des fleurs pour Algernon, ainsi que ses rapports avec les éditeurs et les adaptateurs de son œuvre. Cet essai paraît en 2000 aux États-Unis et en 2012 en France, chez J’ai lu, dans une édition augmentée du roman, contenant également la nouvelle d’origine. Daniel Keyes est décédé le 15 juin 2014.
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> Anne Kessler Formée à l’École du Théâtre national de Chaillot, Anne Kessler entre à la Comédie-Française le 1er septembre 1989. Elle est nommée 488e sociétaire le 1er janvier 1994. Elle y a notamment interprété Vittoria dans La Trilogie de la villégiature de Goldoni mise en scène par Alain Françon, Frosine dans L'Avare de Molière mis en scène par Catherine Hiegel, Mère Ubu dans Ubu roi d'Alfred Jarry mis en scène par Jean-Pierre Vincent, Blanche DuBois dans Un tramway nommé désir de Tennessee Williams mis en scène par Lee Breuer, Suzanne dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais mis en scène par Christophe Rauck, Maria Légorovna Bortsova dans Sur la grand-route de Tchekhov mis en scène par Guillaume Gallienne, le Tire-Laine, la Duègne, Cadet, une sœur dans Cyrano de Bergerac de Rostand mis en scène par Denis Podalydès, Gasparina dans Il campiello de Goldoni mis en scène par Jacques Lassalle, le Chœur dans Les Bacchantes d’Euripide mises en scène par André Wilms, Axioucha dans La Forêt d’Ostrovski mise en scène par Piotr Fomenko, Maria Efimovna Grékova dans Platonov de Tchekhov mis en scène par Jacques Lassalle, Paulina dans Le Conte d’hiver de Shakespeare mis en scène par Muriel Mayette-Holtz, Clotilde Pontagnac dans Le Dindon de Feydeau mis en scène par Lukas Hemleb, Angélique dans George Dandin de Molière mis en scène par Catherine Hiegel, Ania dans La Cerisaie de Tchekhov mise en scène par Alain Françon, Antigone dans La Thébaïde de Racine mise en scène par Yannis Kokkos, Hedvig dans Le Canard sauvage d’Ibsen mis en scène par Alain Françon, Rosaura dans La Serva amorosa de Goldoni mise en scène par Jacques Lassalle, Rosine dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais mis en scène par Jean-Luc Boutté. À la Comédie-Française, elle met également en scène La Double Inconstance de Marivaux, Grief[s], à partir de textes de Strindberg, Ibsen et Bergman et Trois hommes dans un salon d'après l'interview de Ferré, Brassens et Brel par François-René Cristiani au Studio-Théâtre et, au Théâtre du Vieux-Colombier, Les Naufragés de Guy Zilberstein et Coupes sombres du même auteur, pièce dans laquelle elle tient également un rôle. À la Salle Richelieu, elle a mis en espace avec Guy Zilberstein la soirée d’hommage à Catherine Samie pour ses 50 ans de maison intitulé Jubilé jubilant. Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, qu’elle a mis en scène, a reçu le Prix du meilleur spectacle privé au Palmarès du Théâtre 2013.
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> Grégory Gadebois Grégory Gadebois a été élève au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (Paris) dans les classes de Catherine Hiegel et Dominique Valadié. Pensionnaire de la Comédie-Française de 2006 à fin 2011, il a joué dans Cyrano de Bergerac de Rostand mis en scène par Denis Podalydès (2006, 2009 et 2010) ; Sur la grand-route de Tchekhov mis en scène par Guillaume Gallienne (2006) ; Le Retour au désert de Koltès mis en scène par Muriel Mayette (2007) ; Le Mariage de Figaro de Beaumarchais mis en scène par Christophe Rauck (2007) ; Vie du grand Dom Quichotte et du gros Sancho Pança d’Antonio da Silva mis en scène par Émilie Valantin (2007-2009) ; Trois hommes dans un salon de François-René Cristiani mis en scène par Anne Kessler (2008) ; Les Fables de La Fontaine mis en scène par Bob Wilson (2008) ; Penthésilée de Kleist mis en scène par Jean Liermier (2008) ; Figaro divorce d’Ödön von Horváth mis en scène par Jacques Lassalle (2009) ; Le Mariage forcé de Molière mis en scène par Pierre Pradinas (2009-2010) ; L’Ordinaire de Michel Vinaver mis en scène par l’auteur et Gilone Brun (2009) ; Ubu roi d’Alfred Jarry mis en scène par Jean-Pierre Vincent (2009, 2010 et 2011) ; Les Naufragés de Guy Zylberstein mis en scène par Anne Kessler (2010) ; Un tramway nommé désir de Tennessee Williams mis en scène par Lee Breuer (2011) ; Les joyeuses Commères de Windsor de Shakespeare mis en scène par Andrès Lima (2011) ; Poil de carotte de Jules Renard mis en scène par Philippe Lagrue (2011). Hors de la Comédie-Française, il a joué dans Foi, amour, espérance d’Horváth mis en scène par Cécile Garcia-Fogel (2003 et 2004) ; E, roman-dit de Daniel Danis mis en scène par Alain Françon (2005) ; Cassé de Rémi de Vos mis en scène par Christophe Rauck (2012). Au cinéma, il a joué en 2002 dans Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier ; en 2003 dans Le Chignon d’Olga de Jérôme Bonnell ; en 2004 dans L’école pour tous d’Éric Rochant, Les âmes grises d’Yves Angelo et Les yeux clairs de Jérôme Bonnell ; en 2005 dans Très bien, merci d’Emmanuelle Cuau ; en 2006 dans Le Dernier Gang d’Ariel Zeitoun et J’attends quelqu’un de Jérôme Bonnell ; en 2007 dans La Frontière de l’aube de Philippe Garrel, MR 73 d’Olivier Marchal et Musée haut, musée bas de JeanMichel Ribes ; en 2008 dans Gamines d’Éléonore Faucher ; en 2009 dans Angèle et Tony d’Alix Laporte (César du Meilleur Espoir Masculin, nomination pour Les Lumières 2012 du Meilleur Espoir Masculin), Gainsbourg (Vie héroïque) de Joann Sfar et Une Exécution ordinaire de Marc Dugain ; en 2010 dans La Ligne droite de Régis Wargnier, L’œil de l’astronome de Stan Neumann et La Femme du 5e de Pawel Pawlikowski ; en 2011 dans À moi seule de Frédéric Videau et Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot ; en 2012 dans Le Prochain Film de René Feret, Augustine d’Alice Winocour et Je me suis fait tout petit de Cécilia Rouaud ; en 2013 dans Mon âme par toi guérie de François Dupeyron (Nomination pour le César 2014 du Meilleur Acteur et le Globe de Cristal 2014 du Meilleur Acteur), Goodbye Morocco de Nadir Mokneche et Pop redemption de Martin Le Gall ; en 2014 dans Le Dernier Coup de marteau d’Alix Delaporte (Prix d’interprétation masculine Festival de Saint-Jean-de-Luz 2014), Brèves de comptoir de Jean-Michel Ribes, Notre fils d’Yves Angelo et Coup de chaud de Raphaël Jacoulot. Des fleurs pour Algernon a été créé en 2012 à la Comédie des Champs-Élysées, repris à Paris au Théâtre du Petit Saint Martin puis au Théâtre des Arts-Hébertot, et a fait l’objet d’une grande tournée. La pièce a obtenu le prix de la Meilleure pièce du théâtre privé au Palmarès du théâtre 2013. Grégory Gadebois a obtenu le prix du Meilleur Comédien au Palmarès du théâtre 2013 et le Molière 2014 du Meilleur Comédien dans un spectacle seul en scène. 18
Gaston Chaissac, sans titre
Directeur de la publication Stanislas Nordey Réalisation du programme Fanny Mentré avec la collaboration de Briac Jumelais, Caroline Strauch Crédits Photos : ATA Graphisme Tania Giemza Édité par le Théâtre National de Strasbourg Kehler Druck/Kehl − Mars 2015
1 avenue de la Marseillaise BP 40184 67005 Strasbourg Cedex Téléphone : +33 (0)3 88 24 88 00 Fax : +33 (0)3 88 37 37 71 tns@tns.fr
SAison 14-15