PARAGES 06 | JULIEN GAILLARD

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PAROLES DEÂ PARAGES JULIEN GAILLARD

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ExĂŠcutions capitales de la bĂŞte (en cinq mouvements) de Julien Gaillard


À présent, le soleil va se lever, aussi brillant Que si nul malheur n’était arrivé cette nuit. Le malheur n’est arrivé qu’à moi seul. Le soleil, lui, brille pour tout le monde. Friedrich Rückert, Kindertotenlieder.

Femme 1, Femme 2, Homme

[PROLOGUE − I’M YOUR GIRL] Sur l’écran d’une tablette, Saturne dévorant son enfant de Francisco de Goya. Simultanément, on entend Girl des Destiny’s Child.


150 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

[1. CAPTURE D’ÉCRAN] — Repose en paix petit ange (il y a 3 mois) — Pauvre petit ange (il y a 3 mois) — Ma petite tu seras toujours dans nos cœurs ♥ (il y a 2 mois) — À chaque fois qu’on reparle de l’affaire de cette jolie petite fille, j’ai la gorge serrée. Je suis de tout cœur avec les parents auxquels je renouvelle mes condoléances… Cet assassin mérite la peine de mort ! Que Dieu vous aide à surmonter cette dure épreuve ! (il y a 3 mois) — Un cerveau MALADE… J’espère qu’Il sera puni comme il se doit (il y a 3 mois) — Pauvre enfant, tout cela par la faute d’un détraqué et surtout frustré !!!! Tout mon soutien aux parents qui ne se relèveront jamais de cette terrible épreuve (il y a 3 mois (modifié)) — Que l’on face des expériences sur lui au lieu de sacrifier des animaux innocent qu’il crève utilement dans le bien de l’humanité… (il y a 3 mois) — Même en mariage sa arrive ses chaud quand nous on serait maman et papa on pourrait même pas laisser notre enfant dans le jardin (il y a 3 mois) — Faudrait rétablir la peine de mort pour tout ceux qui tue et viole les enfant au fond ces ordure savent très bien que la justice est NAZE à ce niveau là (il y a 3 mois) — Je voulais insulter et puis j’ai penser à mes filles... Un bisou pour elle et son papa puissiez vous trouver la paix… (il y a 3 mois (modifié)) — c’est bien triste en ce bas monde (il y a 3 mois) — Repose en paix petit ange (il y a 1 mois) — tout mes condoléances à ses parents il mérite pas de rester en vie la peine de mort c’est mieux (il y a 2 mois) — Je ne comprendrais jamais comment on peut violer et tuer un enfant innocent qui n’a rien demandé ! La nature humaine me dégoûte au plus haut point et j’espère bien que tous ces tueurs d’enfant pourriront en enfer ! Repose en paix petite fée et veille bien sur ta famille qui en a grand besoin (il y a 2 mois) — Peine de mort pour ce monstre. Point barre. (il y a 3 mois) — Il faut le crever dans son asile de dingues. (il y a 3 mois) — Je l’a connaissais elle était dans l’école primaire à côté de mon collège c’était la cousine à un de mes pote RIP (il y a 3 mois) — Elle est au plus au du paradis maintenant inshallah (il y a 2 mois) — J’en ai marre des gens comme sa (il y a 3 mois) — Pauvre petite gamine Paix à son âme (il y a 3 mois) — Il va falloir dépoussiérer la guillotine (il y a 3 mois) — Petite ange ♥ ♥ ♥ courage au famille (il y a 5 jours) — Le problème c’est que le gouvernement ils en savent des choses et de sales choses. ils sont tous complices des meurtres d’enfants et si la justice n’arrive pas a le faire parler, excusez moi mais il y a bien quelque chose qui cloche. il mérite d’être torturer puis pendu sur la place public. (il y a 1 mois (modifié))


JULIEN GAILLARD— EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — 151

— c’est tellement triste… (il y a 2 mois) — On s’en bat les couilles d’elle faux bien mourir un jour (il y a 3 mois) — Ce n’était qu’une enfant, pauvre merde. Trop jeune pour mourir. Vous diriez la même chose si c’était votre enfant ??? Faut vraiment être sans cœur (il y a 3 mois) — Totalement d’accord (il y a 3 mois) — Va te jeter à la mer tu rendra service à la société. (il y a 3 mois) — C’est pas votre enfant (il y a 3 mois) — non mais des goss qui creve y en a chaque seconde et on en fais pas tout un drame c’est seulement parce que c’est médiatisé que les gens i font attention et surtout faux pas croire tout ce qu’on dit à la télé parce que on ne sais pas comment elle est morte (il y a 3 mois) — Je sais qu’il y a beaucoup d’enfants victimes de maladie famine guerre... etc... Mais cela arrive ici en France et pas loin de chez moi de plus elle avait le même âge que mon zouzou (il y a 3 mois) — Si tu t’en bas les couilles tu devrai fermez ta gueule et retournée jouer au bille choquant (il y a 2 mois) — apprends à écrire aux billes pas au bille et j’ai le droit de m’exprimer et de dire que je m’en fous (il y a 2 mois) — Fils de pute (il y a 1 mois) — On pense toujours à toi petit ange. (il y a 1 semaine) — Tu habites nos pensées, chère petite fille. (il y a 2 mois) — Tu était une petite princesse trop belle et toute cette histoire nous a profondément touché repose en paix ma petite puce. (il y a 20 heures) — Il fallait utiliser la torture pour qu’il parle, les États-Unis savent faire parler les gars comme lui, on aurait dû l’envoyer là-bas ! Maintenant, tuez-le ! (il y a 1 mois) — Tu es comme ma sœur. Je t’embrasse. Où que tu sois. TU NE DOIS PAS ENFERMER LA NUIT EN TOI. (il y a 1 heure) — Cet assassin mérite d’être jeter dans un chambre à gaz. Il faut des chambres à gaz pour des violeurs, des pédophiles, etc. (il y a 2 mois (modifié)) — La mort de cette petite fille, comme toutes celles qui sont les victimes de ces monstres, cela fend le cœur de tous, nous nous sentons proches de la famille et nous prions pour elle comme pour toutes les autres petites victimes de pervers. Que Dieu les aide à surmonter ce cauchemar et que l’enfer engloutisse cet assassin. (il y a 1 mois)


152 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

[2. SALLE DES FÊTES] — Est-ce que quelqu’un a vu ma fille ? — Elle a neuf ans. — Elle était là. — Elle porte une robe blanche, sans manches, et des nu-pieds, blancs aussi. — Elle était là. — Est-ce que quelqu’un a vu ma fille ? — Elle a neuf ans. — On croyait qu’elle jouait dans la salle avec les autres enfants. — Près de la piste de danse. — Près de la table des mariés. — Viens. — Quelqu’un l’a vue sortir ? — Quelqu’un l’a vue dehors ? — Est-ce que quelqu’un a vu ma fille ? — Elle a neuf ans. — Tu sais où elle est ? — Tu as joué avec elle ? — Elle porte une robe blanche. — Sans manches. — Viens avec moi. — Est-ce que quelqu’un a vu ma fille ? — Et des nu-pieds, blancs aussi. — Tu as parlé avec elle ? — Tu as joué avec elle ? — Quelqu’un l’a vue sur le parking. — Quelqu’un dit l’avoir vue sur le parking. — Qui ? — Qui a dit ça ? — Cet homme, là. — N’aie pas peur.


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— Vous avez vu ma fille sur le parking ? — Comment est-elle habillée ? — Elle porte une robe blanche, sans manches, et des nu-pieds, blancs aussi. — Oui, elle était là. — Elle s’est éloignée. — Je vais te montrer quelque chose. — Elle est allée vers la rivière. — Il devait être une heure, une heure et demie. — Vers minuit, je l’ai vue avec un homme. — Quel homme ? — Il lui montrait des photos de chiens sur son téléphone portable. — Quel homme ? — Je ne l’ai pas reconnu. — Quel homme ? — Je ne connais pas son nom. — Comment s’appelle votre fille ? — Comment s’appelle-t-elle ? — Madame, asseyez-vous. — Asseyez-vous, madame. — Madame, buvez un peu d’eau. — Où se trouve votre mari ? — Monsieur, calmez-vous. — Nous sommes là pour vous aider. — Veuillez nous suivre. — Nous ferons le maximum. — Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir. — Veuillez nous suivre. — N’ayez pas peur. — Je ne vais pas te manger.


154 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

Exécutions capitales de la bête (en cinq mouvements) de Julien Gaillard, mise en espace Marc Lainé, avec Yanis Skouta (Théâtre du Peuple, Bussang, décembre 2018) © Christophe Raynaud de Lage


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[3. LA BÊTE] La femme 1 lit un cahier. F1 : Exécutions capitales de la Bête. En cinq mouvements. Premier mouvement − lento. La Bête est chez lui, dans la cuisine. La Bête parle. H : je me lave les mains à l’évier je tranche la tête du poulet mort je grille le poulet mort je mange le poulet mort un os vivant du poulet mort se coince dans ma gorge F1 : Pas un os, un clou. Description de l’image. F2 : La Bête est assis à une table. Il est plié en avant. Sa tête est posée de côté dans l’assiette. On voit ses yeux. Un gros clou, couleur orange, sort de sa nuque. Des taches rouges pleurent de ses yeux. On voit l’os de son cou sortir de son cou et se mélanger à la carcasse de poulet posée à côté de l’assiette. F1 : Deuxième mouvement − adagio.


156 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

La Bête est dans sa chambre. Il se met au lit. La Bête parle. H : il est l’heure il faut dormir maintenant dodo petite bestiole dodo dodo petit crapaud dodo dodo petit marmot dodo do-do do do une fumée me rentre dans le nez F1 : Pas une fumée, du poison. Description de l’image. F2 : Dans la chambre, la Bête est allongé sur son lit. De la fumée verte lui rentre dans le nez, dans la bouche, dans les oreilles, dans les yeux. La main de la Bête griffe le drap du lit où sont dessinés de petits ours bleus. De l’eau brune coule sous le lit. La Bête a fait pipi dans son lit. F1 : Troisième mouvement − moderato. Devant la maison, la Bête est assis sur un banc. Il épluche une pomme avec un couteau économe. La Bête parle. H : épluche épluche la petite pomme que m’a donnée la mémé de la ferme


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je vais croquer la chair fraîche de la pomme le jus de la pomme va me couler dans la gorge de la pluie me tombe dessus F1 : Pas de la pluie, des couteaux. Description de l’image. F2 : Une pluie de couteaux tombe sur la Bête et le déchire en morceaux. Les morceaux tombent par terre. On va ramasser les morceaux de la Bête et on les jette dans un feu de branches mortes derrière la grange. Les yeux de la Bête grossissent et éclatent comme des bulles. F1 : Quatrième mouvement − allegro. Dans le salon, la Bête est assis sur un canapé. Il joue sur son téléphone portable. La Bête parle. H : les images sont belles quand elles bougent comme du feu elles me réchauffent le cœur comme la chair des enfants une image s’arrête et attire mon regard


158 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

F1 : Pas une image, une cuillère. Description de l’image. F2 : Quelqu’un veut manger les yeux de la Bête, comme un yaourt, avec une petite cuillère. Les yeux de la Bête sont tombés. La Bête les a ramassés. Ses yeux pleurent dans ses mains. F1 : Cinquième et dernier mouvement − presto. Dans une forêt, la Bête cherche des champignons. La Bête parle. H : je cherche des champignons F1 : Une petite fille arrive. H : et toi qui es-tu F2 : je suis une petite fille H : quel âge as-tu F2 : neuf ans et toi H : trente F2 : tu es vieux H : pas tellement trente ans c’est jeune encore F2 : tu vas me manger H : non pourquoi tu dis ça je ne vais pas te manger F2 : tu as l’air d’un chien qui a faim


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tu sens le chien H : j’aime les chiens mais je ne mange pas les enfants je cherche des champignons c’est tout F2 : dans ta bouche les mots sont des crapauds H : des crapauds pourquoi F2 : parce que tu mens tu dois mourir H : comment je dois mourir F2 : va te pendre à cette branche là H : je n’ai pas de corde F2 : j’en ai une moi H : donne F1 : Description de l’image. F2 : La Bête est pendu à une branche. Autour de son corps, les oiseaux rigolent très fort. Des excréments coulent le long des jambes de la Bête.


160 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

[4. PAPIER GLACÉ] − Sur les vitrines, au bord des routes, sur les ronds-points, on voit de petites affiches, scotchées sur le verre, plantées dans la terre, agrafées sur les poteaux. Des feuilles imprimées, emballées dans du plastique, dans des pochettes plastiques perforées au bord. À travers le plastique et l’humidité condensée en gouttelettes, on voit un visage. Le même, sur deux photographies. Celui d’une petite fille. Certaines feuilles sont décolorées. Sûrement par le soleil, il a fait chaud cet été. L’encre des inscriptions rouges a coulé. APPEL À TÉMOINS. ACTIVEMENT RECHERCHÉE. Taille, poids, couleur des yeux, des cheveux, de la peau, description des vêtements. Une date. Un numéro de téléphone. Puis, plus tard, sur les panneaux publicitaires de la région, en 4 par 3 : DISPARITION INQUIÉTANTE / D’UNE PERSONNE MINEURE. La couleur de la peau, des yeux, des cheveux. Le poids, la taille, la tenue vestimentaire. Deux numéros de téléphone. Une seule photographie. Son format allongé laisse supposer que la photographie a été prise avec un téléphone portable. Le regard de la petite fille est dirigé vers la personne qui prend la photographie. Derrière la petite fille, des gens, sans tête. La photographie a sûrement été recadrée. Le visage de la petite fille est figé dans l’affiche 4 par 3. Gelé dans le temps sans temps de l’image. Le temps sans temps de la disparition. Lorsqu’on a retrouvé le corps de la petite fille, personne n’est venu enlever les affiches des bords de routes, des ronds-points, des talus, des poteaux isolés. Sur certaines affiches, le soleil, la pluie, la neige ont décoloré, effacé presque totalement le visage de la petite fille.


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[5. EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE] H : Oui, elle aime beaucoup la musique. F2 : La musique classique. H : Elle en écoute beaucoup. F2 : Elle fait du piano depuis trois ans au conservatoire. H : Elle écoute également de la musique de son âge. Un temps. F2 : Depuis quelque temps, notre petite fille n’est plus tout à fait la même. F1 : C’est-à-dire ? H : Elle passe son temps sur sa tablette, sur son téléphone. F1 : Comme beaucoup d’enfants. Elle grandit. H : Elle s’isole. F2 : Elle écrit des choses. F1 : Quelles choses ? H : Elle va sur des forums. F2 : Elle écrit des messages. F1 : Quel genre de messages ? F2 : Elle participe à des discussions. F1 : À propos de quoi ? F2 : La disparition de cette petite fille. H : Ça lui est rentré dans la tête. F2 : Elle n’a que neuf ans. H : Dans la tête. Et ça n’en sort plus. Un temps. F2 : Elle joue aussi. H : À des jeux vidéo. F1 : Comme beaucoup d’enfants. H : Oui, comme beaucoup d’enfants, c’est vrai. F2 : Il y a autre chose. F1 : Dites-moi. H : Peut-être qu’il s’agit d’une chose normale. F1 : Dites. F2 : On a retrouvé dans sa chambre un cahier. H : Caché sous son matelas.


162 — EXÉCUTIONS CAPITALES DE LA BÊTE (EN CINQ MOUVEMENTS) — JULIEN GAILLARD

F1 : Continuez. H : Elle a écrit un titre sur la première page du cahier. F1 : Lequel ? H : « Exécutions capitales de la Bête. » F1 : C’est le titre ? F2 : Oui. « Exécutions capitales de la Bête. En cinq mouvements. » F1 : Que contient ce cahier ? F2 : Des histoires, des dessins. F1 : J’aimerais voir ce cahier. F2 : Nous l’avons apporté. H : Le voici. F1 : Pourriez-vous également me communiquer une capture d’écran de forums auxquels elle participe ou a participé ? H : Bien sûr. La femme 1 lit le cahier.


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[ÉPILOGUE − TU NE DOIS PAS ENFERMER LA NUIT EN TOI] Sur l’écran d’une tablette, les images, muettes, du jeu vidéo Superhot. Simultanément, on entend le premier des Kindertotenlieder de Gustav Mahler.

Julien Gaillard a publié : • Des pièces de théâtre : chez Quartett (Le Perreux–sur–Marne) Nita / Lili ou le Vent sous la porte (2013), Loin du naufrage : triptyque pour figures en papier (2015) et aux Solitaires Intempestifs (Besançon) Grand Palais, avec Frédéric Vossier (2020) • De la poésie : in Seine et Danube (no 1, printemps 2015) La Maison (première version) et chez Hochroth (Paris) Été 15 (coll. « Sine die », 2016) Il collabore régulièrement aux revues Frictions, Théâtre/Public et Parages. Julien Gaillard est auteur dramatique et poète. Après un bref passage à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il devient comédien et travaille, entre autres, sous la direction de Christian Boltanski, d’Éloi Recoing et du compositeur Franck Krawczyk. En 2010, il décide de se consacrer exclusivement à l’écriture. En 2017, Simon Delétang crée Le Corps du poète (texte qui fait partie du spectacle Tarkovski, le corps du poète) au Théâtre National de Strasbourg et en 2018 La Maison au Théâtre de la Colline à Paris. En 2013, Laure Egoroff met en ondes pour France Culture Nita (sous le titre Seule(s)) et en 2016 La Maison. Son prochain texte, Sommeil du fils, sera créé au Théâtre de la Colline à la saison 2020/2021.


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