Talent Career

Page 1

Dossiers spéciaux : Mobilité et forums Stages : COMMENT LES DéNICHER ? Life skills : De nouvelles compétences ? CV et Lettre de motivation : trucs et astuces Métiers à la loupe

N°5 Septembre 2013

www.success-and-career.ch


Create your best... ... Curriculum Vitæ ... Lettre de motivation ... Interview

Bénéficiez de tous nos conseils sur :


édito

édito Sommaire Talent Career édité par : Success & Career SA Plateau de Frontenex 5A 1208 Genève Tél. : + 41 (0)22 707 05 30 Fax : + 41 (0)22 707 05 31 info@s-and-c.ch www.success-and-career.ch éditeur : Martine Willame Chef de projet junior : Miriam Faid Publicité : Martine Willame, Doris Sultan Graphisme : Margot Leman Traduction : Laure Hoffmeyer, tradaction Photo cover : Alia Gachassin, www.aliaphoto.com Modèles cover : Andrea Machalova, Michel Baumann Impression : Rotocobrhi S.a.u., Espagne Tirage : 2 x 25’000 ex. fr.+ all. 5e édition Les articles ou publicités figurant dans le présent magazine n’engagent que leurs auteurs. Toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite sans l’accord écrit de l’éditeur. Copyright 2013 © By Talent Career. All rights reserved. Afin de faciliter la lecture, nous avons opté pour la forme masculine. Tous les textes s’adressent bien sûr à chacune et chacun d’entre vous.

Mi-septembre. Les jours raccourcissent, les vacances ne sont déjà plus qu’un lointain souvenir et comme chaque année, à la rentrée, on est plein de bonnes intentions ! Parmi celles-ci, bien sûr, décrocher (un jour) le diplôme tant convoité. Aujourd’hui plus que jamais, la concurrence est rude sur le marché de l’emploi. Les entreprises sont en permanence à la recherche de talents, mais elles ne se limitent plus à leur région, ni même aux frontières nationales pour aller les chercher. Alors, comment profiter au mieux de vos études pour préparer votre avenir et mettre le maximum de chances de votre côté ? On ne vous le répétera jamais assez : un diplôme et la maîtrise des langues sont aujourd’hui plus essentiels que jamais. Et ce n’est pas tout. On attend de vous que vous fassiez preuve de tas de qualités comme les soft skills ou les life skills. Vous ne savez pas très bien de quoi il s’agit ?

Mode d’emploi dans ce guide. Vous découvrirez aussi dans cette 5e édition comment décrocher un stage, partir en Erasmus, développer votre réseau, profiter des forums étudiants-entreprises… Sans oublier des descriptions de jobs qui vous donneront peut-être envie de vous y projeter… Les nombreux témoignages que nous vous présentons sont là pour vous guider dans le labyrinthe des choses que vous devez mettre en place durant vos études pour préparer votre avenir. Et comme le dit Anne-Catherine Clément, qui fait l’objet du premier témoignage, « ce qui a compté dans mon parcours, ce sont les choses extérieures aux études… » Merci à tous les intervenants qui, par leurs nombreux conseils ou leur témoignage, font la richesse de ces pages. Excellente lecture !

Dossier spécial: mobilité 04 – 09

Dossier spécial: forums 10 – 19

Il y a 6 ans : ils rêvaient de devenir... | 02 Stages : premier pas dans le monde professionnel | 20 Réseaux sociaux : pourquoi les professionnels adoptent-ils LinkedIn | 28 Life skills : nouvelles compétences sur le marché du recrutement | 34 CV : comment convaincre en moins de 2 minutes ? | 38 Pas de lettre passe-partout : ciblez votre entreprise ! | 50 Il faut surfer sur les opportunités | 54 Métiers à la loupe | 56 Faites marcher vos méninges | 64 PEFC/14/38-00054

Success & Career © 2013

1


Rêves d’étudiants : quelques années plus tard...

Il y a 6 ans, ils rêvaient de devenir... Que sont-ils devenus ?

© Alexandre Jeanrenaud

Dans les premiers numéros de notre magazine Bachelor Career, nous avions rencontré des étudiants qui nous avaient fait part de leurs rêves et de ce qu’ils souhaitaient devenir. Ils étaient alors en première, deuxième ou troisième année d’études. Quelques années plus tard, nous avons recroisé le chemin de certains d’entre eux, curieux d’apprendre ce qu’ils étaient devenus. Avaient-ils poursuivi la même route, bifurqué, ou encore emprunté des chemins de traverse ? Pourquoi ? Comment ? Quels éléments décisifs ont dessiné leur parcours ? Quels sentiments les habitent à présent ? Quels rêves poursuivent-ils aujourd’hui ?

Anne-Catherine Clément Correspondante et journaliste indépendante, Vienne, Autriche

Elle rêvait de devenir chargée de communication au Centre culturel suisse de Paris... Extrait : « Mon rêve est de promouvoir le patrimoine

artistique de la Suisse à l’étranger pour que les Suisses s’intéressent à leur culture, à leurs artistes, en découvrent les richesses et les potentiels... » 6 ans après, où en es-tu ? Je travaille depuis deux ans comme journaliste culturelle pour une radio locale qui s’appelle Radio Cité Genève. Mais je m’apprête à quitter mon poste en septembre, pour vivre une nouvelle expérience, voir ce dont je suis capable ailleurs, autrement. Je n’ai pas envie de me reposer sur mes lauriers ! As-tu poursuivi les études initialement prévues? Complètement. C’est d’ailleurs étonnant de constater comme j’ai suivi une ligne sans trop m’en rendre compte. J’avais prévu de partir en Erasmus à Bologne, d’effectuer ensuite un Master en Médias et Communication à Genève, et c’est exactement ce qui s’est passé. Le seul détour de parcours est dans la manière don je réalise mon rêve : devenir journaliste culturelle ne faisait pas partie du « plan ». Je me voyais oeuvrer pour le rayonnement de la culture suisse, mais du côté des métiers de la communication ou comme attachée de presse. Promouvoir ce qui se passe à Genève et environs du

2

point de vue culturel rejoint cette idée, mais la manière de la réaliser est différente. à vrai dire, devenir journaliste culturelle fut une « surprise » dans mon parcours. Pendant mes études, je participais à une radio estudiantine où je produisais et animais des émissions culturelles. C’est ainsi que Radio Cité m’a proposé de travailler pour ses contenus culturels. C’est ce qu’on appelle les occasions de la vie... Et comment te sens-tu dans ce métier « imprévu » ? Très bien ! Mais ce qui me frappe, c’est à quel point, il y a 6 ans, j’arrivais à prévoir de quoi allaient être faites les 6 années à venir, et combien je paraissais ferme et confiante dans la réalisation de mes projets. Une sécurité impressionnante ! Aujourd’hui, il m’est impossible de dire ce que je ferai dans 6 ans... Quelque chose à ajouter pour nos lecteurs en cours études ? J’ai envie de parler de choses extérieures aux études. C’est ce qui a compté dans mon parcours : les associations auxquelles j’ai participé, les bénévolats que j’ai effectués, mes participations à des festivals, mes hobbies, mes voyages, et mon séjour Erasmus. Autant d’expériences qui ont eu énormément de poids lors de mon entrée dans le monde professionnel. Au moment de l’entretien d’embauche, je pouvais expliquer ce que j’avais déjà fait, pourquoi et comment je l’avais fait. En bref, expliquer comment j’avais « occupé » mes 6 années d’études.

Success & Career © 2013


Rêves d’étudiants : quelques années plus tard...

Michael Tshiyoyo Spécialiste Ressources Humaines et enseignant, Institution bancaire et école Lémania

Il rêvait de devenir conseiller en personnel... Extrait : « Dans la vie, tout est possible si on se munit de volonté. C’est exactement ce que j’aimerais transmettre à mon tour. J’aimerais aussi parvenir à casser certains clichés : deuxième génération d’une population immigrante, je représente une génération que certains condamnent trop vite à l’échec. J’aimerais leur prouver le contraire... »

6 ans après, où en es-tu ? Aujourd’hui, j’ai atteint mes objectifs plus que souhaité. Après l’obtention de mon diplôme d’économiste d’entreprise HES, j’ai décroché un stage dans le département Recrutement d’une grande banque. Par la suite, j’ai été engagé dans le département de la Formation où l’on m’a confié des responsabilités telles que l’élaboration, la participation et l’animation de séminaires, ainsi que l’évaluation et la certification des collaborateurs. à ce jour, je soutiens et conseille le personnel en matière de conseils RH dans les situations délicates. Tu n’as donc jamais abandonné ton rêve? Non, et ne jamais abandonner ses objectifs, un jour, ça paie ! J’ai même ajouté deux cordes à mon arc. La première, j’enseigne à des candidats au CFC d’employé de commerce et à la maturité professionnelle commerciale à l’Ecole Lémania. Je suis heureux de partager mes connaissances en matière de comptabilité, Droit et économie politique et d’entreprise avec des étudiants qui ont des parcours très variés et des projets de développement personnel. La deuxième corde, c’est l’école de breakdance « Les Enfants Perdus » qui a enfin vu le jour. Grâce à la volonté des membres du groupe « Enfant Perdu », c’est aujourd’hui plus de 60 jeunes élèves qui profitent des cours proposés par des plus expérimentés. As-tu fait des stages, des voyages ? En quelque sorte... En parallèle à mes activités professionnelles, j’ai pu me consacrer à la danse de compétition où j’ai gagné deux fois (2009, 2010) le titre de champion du monde de breakdance dans la catégorie « Jack-hammer ». Comment te sens-tu par rapport à 6 ans plus tôt ? Très heureux. Parti de rien, je suis arrivé encore plus loin que dans mes rêves. Et demain, je poursuivrai l’expérience...

Success & Career © 2013

Jérémy Weiner 4e année de Médecine Université de Genève

Il rêvait de devenir... Extrait : « Avec toutes les possibilités qui s’offrent à nous aujourd’hui, il n’est pas aisé de savoir avec certitude ce que l’on veut devenir, d’avoir un plan précis en tête. Plus que des rêves, je crains de m’orienter dans une fausse direction et de terminer dans un secteur qui ne plaira pas. C’est pour cela que j’ai choisi HEC... »

6 ans après, où en es-tu ? Après un Bachelor à HEC Lausanne, j’entame ma quatrième année de médecine. Un changement de voie radical ! Effectivement. Mes hésitations en matière d’orientation, qui dataient du collège, m’ont vite rattrapé ! Dès ma première année en HEC, je me suis rendu compte que ce domaine ne me correspondait pas. Des problèmes administratifs m’ont toutefois empêché de changer de voie à ce moment là, et j’ai dû mettre mon cursus entre parenthèses. Arrivé en troisième année, le changement s’imposait. Après un stage d’été comme aide soignant aux HUG, je me suis inscrit à la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Une réorientation donc salutaire ? Je suis comblé par mon nouveau domaine d’études et je ne regrette pas une seule seconde d’avoir changé de voie. Je comprends maintenant ce que c’est d’être réellement passionné par ses études, et cela change totalement la façon d’appréhender sa formation. Mais je ne regrette pas d’avoir commencé par l’économie. Cela m’a permis d’acquérir une certaine rigueur dans mon travail. Un des rêves qu’il me reste à accomplir, c’est de faire le tour du monde. Ayant enchaîné toutes ces étapes depuis ma maturité, je n’ai pas saisi la chance de prendre une année sabbatique. Mais fort heureusement, les vacances d’été universitaires sont suffisamment longues pour nous permettre de voyager ! Comment te vois-tu dans 5 ans ? C’est toujours une question à laquelle il est difficile de répondre. Il me reste encore trois ans avant de terminer mes études. Ensuite, les premières années sont plus ou moins tracées pour les médecins. J’entamerai une spécialisation dans un domaine qui m’est, pour l’heure, encore inconnu... Mais si tout se passe bien, je voudrais effectuer cette spécialisation à l’étranger, en particulier au Canada.

3


Dossier spécial : mobilité

Erasmus : les clés d’un séjour réussi Qui n’a pas été séduit par l’image Erasmus que reflétait le film « L’auberge espagnole » ? Erasmus, c’est le programme phare de mobilité en Europe. Mais le film montre également les exigences administratives d’un tel programme. Voici quelques conseils de professionnels pour vivre votre propre auberge espagnole. Marie-Adèle Copin, 2e année de Master en Journalisme, Université de Neuchâtel

Etape 1 Choisir une destination Tout commence par le choix d’une destination : vous êtes attiré par la culture d’un pays, par la réputation d’une certaine université, par la langue locale, ou un ami vous a recommandé telle ville… Encore faut-il vérifier la faisabilité. Le programme Erasmus vous permet certes de partir dans une ville d’Europe de votre choix pendant un ou deux semestres, mais « ce programme reste limité par les accords existants dans votre faculté », détaille Martina Thürig, coordinatrice Erasmus de l’Université de Berne. Il existe donc une base de données qui référencie l’ensemble des accords, classifiés en fonction des disciplines. Et sachez qu’il n’y a pas que Madrid et Berlin : d’autres destinations moins prisées pourraient aussi vous séduire. Votre choix doit se baser sur des critères pragmatiques, comme les possibilités offertes sur place, les avantages et les inconvénients de chaque destination, par exemple en matière de logement ou d’accès aux enseignements. « Certaines universités sont victimes de leur succès », explique Michaël Krieger, conseiller mobilité pour la Faculté des lettres à l’Université de Lausanne. « Elles accueillent tellement d’étudiants qu’elles restreignent les accès et limitent le nombre de cours, ce qui peut être contraignant. S’éloigner des universités « à la mode » et regarder d’autres destinations peut être judicieux », souligne t-il. Parmi les critères à prendre en compte, la langue demeure un élément majeur. La plupart des étudiants partent en Erasmus pour apprendre ou perfectionner une langue étrangère. Néanmoins, « il faut être attentif au fait que la langue d’ensei­ gnement dans l’université d’accueil n’est pas forcément la langue locale », précise Martina Thürig, « comme c’est le cas en Hongrie ou en Finlande où une partie de l’enseignement se fait en anglais. »

4

Dans la majorité des cas, aucune attestation de langue n’est nécessaire, excepté dans certaines universités comme Saint-Gall et dans les pays anglophones. Mais que vous ayez besoin d’une attestation ou non, il est fortement conseillé de suivre quelques cours avant votre départ pour vous rafraîchir la mémoire ou remédier à certaines lacunes. Cela vous permettra de vous sentir plus à l’aise avec la langue locale une fois sur place. à l’Université de Lausanne, une option originale est proposée : le tandem. « Quand un étudiant a choisi sa destination, on cherche un autre étudiant lui-même en échange, originaire du pays qui nous intéresse », explique Michaël Krieger. « Cela permet non seulement de perfectionner son oral et son écrit, mais aussi de commencer à collecter quelques informations pratiques sur le pays d’accueil, sa culture et son système académique. » L’université organise des soirées de rencontres pour trouver son partenaire. Il reste cependant la voie classique, où l’université offre des cours pour tous les niveaux et généralement gratuitement.

Etape 2  Quand partir ? Dans la majorité des cas, le programme Erasmus vous permet de partir au cours de votre cursus universitaire, mais vous devez vous demander s’il est plus judicieux de partir pendant le Bachelor ou pendant le Master. La réponse dépend de votre objectif. « Le fait de partir en Bachelor permet d’acquérir de manière générale une approche différente sur sa discipline alors que partir en Master devient intéressant pour un étudiant qui veut suivre des cours plus spécialisés », note Michaël Krieger.

Success & Career © 2013


relations internationales à l’Université de Lausanne. « C’est la qualité du dossier dans son ensemble qui joue dans la sélection. Les notes ne sont que le 2e critère, elles départagent en général deux candidats », ajoute t-il.

Il y a également la question de la durée de votre séjour. En effet, le programme Erasmus permet de partir pendant un ou deux semestres. Une fois de plus, cela dépend des facultés. C’est donc à vous de vous renseigner pour connaître les spécificités liées à votre faculté et à votre programme de cours. Comme le conseille Michaël Krieger, il est toujours préférable d’entreprendre un séjour d’un an si le cursus le permet : « Le temps passe très vite. On a davantage l’occasion de s’immerger en deux semestres. »

Le processus peut être long, de la recherche d’une destination à la constitution du dossier. Il est recommandé de se renseigner dix mois, voire un an au préalable. De cette façon, vous vous assurerez un dossier complet, et une meilleure organisation pour la suite. Car « plus vite on a fini l’inscription, et plus vite on peut planifier son départ », ajoute Michaël Krieger. Parmi les différents éléments qui constituent votre dossier, le contrat d’études, ou « learning agreement » en fait partie. Il s’agit d’un contrat entre vous, votre université d’origine et votre université d’accueil. « L’étudiant doit avoir un programme cohérent, en lien avec son cursus et validé par sa faculté », souligne Marc Pilloud. « Cela fait partie des premiers

Etape 3  Un dossier convaincant ça y est, vous savez où vous voulez partir, dans quelle université et à quel moment. Mais pour certaines destinations, les places sont chères et la concurrence est rude ! C’est pour cette raison que les universités recommandent de proposer deux ou trois destinations, au cas où votre premier choix ne serait pas retenu. Il ne suffit pas d’avoir une excellente moyenne, construire un dossier solide et convaincant assurera votre place. Certaines universités ne demandent qu’à remplir un formulaire, d’autres exigent un dossier plus fourni, comprenant vos relevés de notes, un CV, une lettre de motivation, et parfois un test de langue. Dans la lettre de motivation, dire que vous partez pour apprendre une langue ou parce que vous aimez la culture du pays ne suffit pas. Vous devez prouver que vous vous êtes informé sur l’université d’accueil et que vous avez de bonnes raisons de partir. « La lettre de motivation doit expliquer pourquoi on choisit telle université, par exemple parce que celle-ci est spécialisée dans un domaine ou parce que tel professeur a des compétences particulières qui intéressent l’étudiant », détaille Marc Pilloud, adjoint aux

Success & Career © 2013

5


Dossier spécial : mobilité

critères de sélection. » C’est le document le plus important, votre passeport pour partir en Erasmus. En préparant ce contrat avec votre faculté, vous devez vous assurer que les cours choisis seront reconnus à votre retour. Ce n’est pas toujours aisé car le programme de cours que vous allez suivre en Erasmus n’est pas toujours déterminé dans tous ses détails au moment de l’introduction de votre demande. Le programme peut n’être que provisoire lorsque vous déposez votre dossier. Et ce n’est que peu avant la rentrée ou directement sur place que vous constaterez parfois que certains enseignements ont été supprimés. Dans ce cas, il arrive d’être obligé de modifier ses choix. C’est pour cette raison que le contrat d’études comprend une deuxième page de modifications. « Une fois le nouveau programme entre les mains, il faut informer le coordinateur de sa faculté, s’assurer que les cours correspondent toujours et que les équivalences sont toujours valables », explique Michaël Krieger. à ce moment-là, on peut faire valider un plan d’étude définitif. Gérald Zimmermann, co-directeur du Mobility Office de l’Université de Bâle, recommande de rester vigilant sur ce point : « L’essentiel c’est que l’étudiant reste en contact avec le coordinateur de l’université d’accueil, c’est très important. » Peut-être le conseil le plus précieux : être flexible. Vous devez vous préparer à la nouveauté, à perdre vos repères pour en trouver de nouveaux.

« C’est justement l’un des nombreux avantages des programmes Erasmus », affirme Martina Thürig. « Les étudiants sont bien pris en charge par leur université d’accueil. La plupart propose d’ailleurs des journées d’orientation. » Il existe également une autre astuce : « Ce qui est idéal, c’est l’échange de logements », confie Michaël Krieger. « On en entend parler. Dans les faits, il n’y a pas un assez grand volume de personnes dans cette situation », mais cela reste une piste à explorer. L’Erasmus est une formidable opportunité pour apprendre à se débrouiller seul, devenir plus autonome. C’est aussi l’occasion de faire face à des situations inattendues. Partir dans un pays étranger est tout d’abord enrichissant pour l’apprentissage de la langue, « mais aussi pour sa capacité à s’adapter à un système différent et à un environnement étranger », considère Martina Thürig. Pour terminer et pour élargir davantage encore les horizons, sachez que les universités signent également des accords d’échange hors du programme Erasmus, avec des universités du monde entier. « Ces accords sont très intéressants car le principe est le même que pour le programme Erasmus, mais ils permettent de partir à Hong Kong, au Canada ou au Brésil par exemple. C’est donc une possibilité à ne pas perdre de vue. » relève Marc Pilloud.

Etape 4 Aspects pratiques Il faut ensuite penser aux aspects pratiques : se demander comment et quand arriver, préparer un budget pour les frais de transport et de séjour, les assurances et le logement, ce dernier point étant peut-être le plus préoccupant. Chaque situation est différente : « Par exemple, une étudiante voulait partir à Paris », illustre Gérald Zimmermann. « Il lui a été très difficile de trouver un appartement et elle a dû se rendre sur place. » Par contre, une ville comme Berlin offre davantage de possibilités pour se loger et les loyers restent convenables. Il est donc important de se renseigner bien à l’avance sur le marché locatif dans votre ville d’accueil. Vous pouvez également demander l’aide de votre université d’accueil qui peut proposer de bénéficier de logements étudiants. Elle pourra aussi donner des conseils précieux et des astuces pour trouver un logement et répondre à toutes les questions relatives à d’autres aspects pratiques, comme l’assurance maladie.

6

Une bourse pour tout le monde ! Chaque étudiant qui part en Erasmus dispose d’une bourse. Mais attention à ceux qui voudraient faire deux Erasmus durant leur cursus. Une seule bourse est attribuée par étudiant. Les stages Erasmus offrent également une bourse. Ce nouveau programme vous permet de financer des stages de 3 à 12 mois à l’étranger. C’est le même principe qu’un échange, mais dans une entreprise. Dans ce cas, si vous faites un Erasmus en Bachelor, et un stage Erasmus en Master, vous pourrez bénéficier de deux bourses bien distinctes.

Success & Career © 2013


Madrid : un séjour trop court, mais inoubliable

Charles Goumaz, avocat-stagiaire, un semestre d’échange à l’Universidad Pontificia Comilla de Madrid effectué au 2e semestre de Master en Droit, Université de Fribourg Pourquoi as-tu décidé de partir en échange ? Etudier dans un autre pays dans le cadre de ma formation universitaire, découvrir une nouvelle ville, une autre langue et un système d’enseignement complètement différent représentait une opportunité unique pour moi. Un système différent en quoi? L’Universidad Pontificia Comillas est une université privée pour laquelle les étudiants paient d’énormes frais académiques. Le suivi est beaucoup plus personnalisé. Les professeurs connaissent tous les étudiants de leur classe et la présence aux cours est obligatoire. Comment as-tu choisi ta destination? C’est ma rencontre avec les délégations madrilènes qui arrivent chaque année en échange à l’Université de Fribourg, avec leur mode de vie et leurs traditions, qui a influencé mon choix. Quant à l’université, elle est très réputée pour le Droit et plusieurs amis me l’avaient fortement recommandée. Où as-tu trouvé les informations nécessaires pour préparer ton séjour et combien de temps cela a-t-il pris? La Faculté de Droit de l’Université de Fribourg possède son propre bureau de conseil pour les séjours de mobilité. La coordinatrice a été d’une grande aide tout au long de la préparation qui a duré environ trois mois. Le site Internet de la faculté fournit également beaucoup d’informations. Trouver un logement à Madrid ne relève pas du miracle car l’offre est énorme et les prix abordables. Une grande partie des démarches administratives se fait aussi sur place (banque, téléphone, etc.). Quant au choix des cours, il a lieu durant la première quinzaine du semestre.

Success & Career © 2013

Que t’a apporté ce semestre d’échange ? D’abord, j’ai pu diversifier mon parcours académique en suivant notamment des cours de L.L.M. dans un domaine du Droit qui me passionne. Ceci a apporté une grande plus-value à ma formation. Ensuite, j’ai bien sûr considérablement étoffé mes connaissances générales et juridiques en anglais (mes cours étant dispensés dans cette langue), tout en apprenant l’espagnol grâce à des cours de langue organisés par l’université. Mon seul regret, c’est de ne pas être resté plus longtemps. Six mois, c’est trop court pour en profiter vraiment et faire un maximum de choses ! à quoi ressemble la vie estudiantine ? Une chose est sûre, les Espagnols savent faire la fête! Ils sont très accueillants, chaleureux, et heureux de pouvoir partager leur style de vie et leur culture. Le sport est également très présent dans la culture madrilène. Une ambiance très festive règne dans la ville les soirs de match du Real par exemple ! Et puis, il y a tout le temps quelque chose à faire, des endroits à visiter, des restaurants à découvrir. La ville est pleine de surprises, et on n’a jamais le temps de s’ennuyer. As-tu gardé des contacts ? Oui, grâce aux réseaux sociaux, il m’est très facile de garder contact avec mes amis de Madrid. De plus, j’essaie d’y aller une ou deux fois par année, et ils me rendent également visite à Genève. J’ai même gardé contact avec quelques professeurs. Envie de rajouter quelque chose ? Ne pas hésiter une seule seconde à partir en échange ! C’est une expérience inoubliable !

7


Dossier spécial : mobilité

Stockholm... sinon rien ! Géraldine Willame, stage de vente de 6 mois à Shanghai, un semestre d’échange Easmus à la Stockholm Business School, effectué en 3e année de Bachelor en Gestion d’entreprise, HEC Genève Pourquoi as-tu décidé de partir en échange ? J’avais tout d’abord envie d’indépendance. Je voulais aussi améliorer mon niveau d’anglais. Très vite, la Scandinavie s’est imposée comme destination. Moins en raison de la réputation de l’université que de la culture nordique que j’avais envie de découvrir. D’ailleurs, dans mon dossier d’inscription, je n’ai indiqué qu’un premier choix de destination: c’était Stockholm, sinon rien ! Comment as-tu préparé ton départ ? Je me suis rendue au bureau de mobilité de mon uni où j’ai consulté les brochures présentant les différentes destinations. Une fois ma destination choisie, le bureau m’a présenté les universités avec lesquelles Genève avait des échanges. J’ai ensuite cherché dans le programme des cours de l’université d’accueil ceux qui étaient équivalents aux cours dispensés à Genève. C’est une condition en HEC : les cours doivent correspondre au minimum à 80% au programme genevois. Je me suis ainsi constituée un programme, que j’ai bien sûr dû faire valider. Mis à part le logement, qui ne fut d’ailleurs pas facile à trouver, j’ai pu tout régler avant mon départ. Comment l’intégration s’est-elle passée ? Je vivais dans un immeuble où il n’y avait que des étudiants en échange : on était tous dans la même situation. Les contacts se sont donc noués très vite, tout comme d’ailleurs mon niveau d’anglais qui a progressé à la même vitesse ! Ma classe était aussi composée d’un très grand nombre d’étudiants en échange, ce qui a renforcé les liens, peut-être un peu au détriment de contacts avec les étudiants scandinaves. Mais les Scandinaves sont aussi très sympas, et ils aiment beaucoup faire la fête ! D’ailleurs, à Stockholm, on commence à sortir le mercredi soir, ce qui annonce quatre jours de fête garantie !

8

Des particularités dans l’enseignement ? Là où dans l’enseignement genevois il y a beaucoup de théorie, à Stockholm il y a davantage de mises en situation, d’études de cas concrets qui nous permettent de mieux comprendre comment la matière enseignée s’applique à la vie réelle. Les professeurs favorisent aussi les présentations orales, les discussions de groupe, ce qui se ressent ensuite dans les rapports avec les profs. Là où à Genève on est un numéro parmi d’autres, on a là-bas un contact direct avec les professeurs, et on les appelle même par leur prénom. Que t’a apporté cette année ? De la maturité, avant tout. Vivre seule, faire ma lessive, mes courses, devoir aller vers l’autre, communiquer dans une autre langue, tout ceci m’a fait grandir. Cela m’a aussi donné l’envie de poursuivre l’aventure, d’effectuer d’autres voyages, de découvrir d’autres cultures et de rencontrer de nouvelles personnes. Je m’apprête d’ailleurs à partir pour un stage de six mois à Shanghai. Envie de rajouter quelque chose ? Surtout ne pas hésiter à partir ! J’avais peur jusqu’à la veille de mon départ, et finalement c’est la meilleure décision que j’aie prise de ma vie. On ne peut pas s’imaginer cette expérience sans l’avoir vécue. à la fin du séjour, on oublie toutes les petites difficultés rencontrées. Et le froid des pays scandinaves n’est pas aussi terrible qu’on le prétend : ce sont des pays incroyables, moins prisés pour les échanges, mais à découvrir absolument !

Success & Career © 2013


Los Angeles : le campus à l’américaine

Sébastien Herren, 1ère année de Master en Finance, Università Bocconi, Milan, une année d’échange académique à l’University of California (UCLA), Los Angeles, effectué en 3e année de Bachelor en Gestion d’entreprise, HEC Genève Pourquoi être parti en échange et pourquoi Los Angeles ? Dès le début de ma deuxième année de Bachelor, je me suis renseigné sur les possibilités d’échanges. Je souhaitais profiter de cette opportunité qu’offre l’université de vivre une expérience enrichissante dans un autre pays avec une culture et un système universitaire différents. Après de nombreuses recherches, mon choix s’est porté sur l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA). C’était l’une des meilleures institutions à bénéficier d’un partenariat avec l’Université de Genève, mais c’était aussi la possibilité d’aller vivre une année en Californie, et cela m’attirait. Enfin, je souhaitais vivre l’expérience du campus à l’américaine ! Comment as-tu préparé ton séjour ? Le bureau mobilité de l’Université de Genève a été d’une grande aide et c’est là que j’ai obtenu toutes les informations sur les démarches administratives à effectuer. Le processus est assez long, il faut donc s’y prendre bien à l’avance. Dans le cas de UCLA, le système ne fonctionne pas du tout comme à Genève, et finalement tout s’est fait sur place en arrivant. Pour les cours notamment, l’inscription s’est faite la première semaine, chaque cours ayant une capacité limitée, ce qui rend parfois les choses compliquées. Des particularités dans l’enseignement ? L’enseignement est très différent de celui de Genève. La sélection se faisant à l’entrée, une fois les étudiants admis, tout est mis en œuvre pour qu’ils réussissent. Pas d’échec définitif ou de classes avec 70% des étudiants en dessous de la moyenne ! Autant dire que cela rend l’environnement plus agréable. Le système pédagogique insiste beaucoup sur le

Success & Career © 2013

travail continu et la participation, avec des examens au milieu du trimestre, des devoirs notés, et parfois même la présence des élèves relevées. Cela oblige à fournir un travail régulier mais cela permet aussi à l’étudiant de rester à jour, assurant un bien meilleur taux de réussite. Les professeurs sont très disponibles et même heureux de pouvoir aider les élèves. En Suisse, l’étudiant est très indépendant et livré à lui-même ; aux Etats-Unis, il est soutenu et encouragé. Que t’a apporté cette année ? Elle m’a permis de découvrir un système très différent, beaucoup plus axé sur la réussite et le bien-être de l’étudiant. Vivre sur un campus de 50’000 étudiants avec restaurants, magasins, logements, installations de sports, etc. donne de l’importance à la vie étudiante. En Suisse, l’université se résume aux cours et parfois aux associations étudiantes si l’on y prend part, mais elle n’est qu’un aspect de la vie de l’étudiant. Dans le système américain, l’université prend une part beaucoup plus importante pour l’étudiant : il y vit, il y dort, il y mange, il fait partie d’équipes de sport, d’associations, de clubs et de fraternités. Ainsi, toute sa vie tourne autour de l’université. De plus, j’ai découvert une ville fantastique où les gens sont très ouverts et très accueillants. Un conseil à donner à ceux qui souhaiteraient réaliser un échange ? Tout d’abord, je leur recommande vivement de partir, tant cette expérience restera sûrement le meilleur souvenir de leurs années passées à l’université. Ensuite, je leur conseille de s’y prendre bien à l’avance, de se renseigner au bureau mobilité de leur université, mais aussi de prendre contact avec l’université d’accueil afin de comprendre comment leur système fonctionne.

9


Dossier spécial : forums

Forum emploi Comment s’y préparer ? Chaque année, de nombreuses hautes écoles suisses organisent des rencontres entre les entreprises et leurs étudiants. Ces forums sont une opportunité pour les futurs diplômés d’entrer en contact avec des employeurs potentiels. Toutefois, pour en tirer profit, une préparation s’avère nécessaire ! Natasa Maksimovic & Julien Struchen, Organisateurs du Forum HEG de la HES-SO 2013 Centre de carrière, Haute école de gestion Arc

Depuis plusieurs années, les « forums emploi » sont devenus des manifestations importantes pour les étudiants à la recherche d’une place de travail, d’un stage ou tout simplement d’informations pour leur future carrière professionnelle. Ces salons permettent à de nombreux employeurs (sociétés privées, administrations publiques, organisations, etc.) de se présenter et nouer des premiers contacts avec les étudiants de différentes hautes écoles. Le Forum HEG est une de ces manifestations regroupant durant une journée et sur un seul site les étudiants réalisant leur diplôme au sein des HEG membres de la HES-SO. Pour son édition 2013, le forum se tiendra pour la 4e année à la HEG Arc à Neuchâtel le 26 novembre. Il arrive que certains étudiants ne profitent pas pleinement de ce type de journée, et cela par manque de préparation. Voici quelques conseils pour éviter de négliger certains aspects importants de ces forums. Un forum existe-t-il au sein de mon école et quel genre d’informations les organisateurs mettent-ils à ma disposition ? Dans un premier temps, informez-vous de la tenue de ce type de journée dans votre établissement ou dans une autre école au sein de laquelle la manifestation vous est ouverte. Consultez ensuite les informations mises à disposition par le comité d’organisation. Vous y trouverez généralement des renseignements importants comme le nom des sociétés inscrites, le programme de la journée ou encore les modalités d’inscription. Est-il utile de me fixer des objectifs ? Déterminer précisément ce que vous attendez de cette journée et, par la même occasion, vos objectifs professionnels. Cela vous aidera à mieux cibler le type de présentations auxquelles

10

vous souhaiterez assister et les employeurs que vous désirerez rencontrer. Si vos objectifs sont encore un peu « flous » ce n’est pas grave ! De nombreux forums proposent des ateliers de formation dans divers domaines qui vous concerneront peut-être dans un futur proche. C’est le cas notamment de certains stands ou présentations qui peuvent être dédiés aux conseils en matière de rédaction d’un CV et de la lettre de motivation, d’attitude à adopter face à un recruteur ou encore de prétentions salariales possibles lors d’un premier emploi. Dois-je organiser ma journée ? Une fois les informations en lien avec la manifestation en votre possession, n’hésitez pas à planifier votre journée. Cela vous permettra de mettre des priorités par rapport aux entités que vous souhaitez absolument rencontrer ou aux conférences auxquelles vous désirez être présent. Soyez attentif au fait que l’accès à certaines présentations ou ateliers est parfois limité en raison du nombre de places disponibles. Prêtez donc une attention particulière aux différentes modalités de participation. Laisser toutefois dans votre programme une place à la « découverte ». En effet, il n’est pas impossible de découvrir durant cette journée de nouvelles sociétés ou des domaines d’activités dans lesquels on ne s’imaginait pas évoluer professionnellement. Dois-je m’informer sur les sociétés qui sont présentes ? Cette opération est fortement conseillée. D’une part, si vous êtes déjà intéressé par une société inscrite au forum, cela vous permettra d’approfondir vos connaissances sur celle-ci et de poser, par la suite, des questions ciblées aux employés que vous allez rencontrer sur place. D’autre part, si vous ne connaissez pas les entités qui participent au forum, cela vous donnera une idée générale de leurs activités et vous permettra de mieux orienter votre journée selon vos attentes.

Success & Career © 2013


De manière générale, les pages web des différentes manifestations font figurer quelques informations concernant les entreprises présentes. Cependant, ne vous limitez pas à ces descriptifs. Consultez notamment les sites propres des entreprises afin de collecter des renseignements supplémentaires. Stands et conférences proposés par les entreprises, que peuvent-ils m’apporter ? Dans de nombreuses manifestations de ce type, vous constaterez que les entreprises sont souvent présentes au moyen de stands ou en organisant des conférences. Elles réalisent pour certaines d’entre elles parfois même les deux. Si en assistant à des conférences vous pouvez généralement obtenir des informations importantes sur la société en question et profiter de témoignages de leurs employés, les stands vous permettent d’avoir un contact direct avec des collaborateurs de la société qui pourront répondre à vos questions. Profitez de ces deux principaux canaux d’information à votre disposition. Dois-je prendre mon CV avec moi ? Vous munir de votre CV peut être un atout au cas où une société vous intéresserait. N’oubliez surtout pas de le mettre à jour. Ce document peut être également nécessaire si vous prenez part à des ateliers (entretiens fictifs, corrections de CV, etc.) proposés lors de la manifestation. Notez également que certains forums proposent aux étudiants de déposer leur CV en ligne lors de l’inscription à l’événement. Cette option permet aux sociétés de les consulter avant le jour j et de vous proposer éventuellement de vous rencontrer ou de vous faire passer un premier entretien lors de la manifestation.

Success & Career © 2013

à quoi dois-je faire attention avant de me rendre à la manifestation ? Prenez cette journée comme une opportunité de tester vos capacités à communiquer avec des professionnels. Mais avant tout, de la bonne humeur ! Rien de tel qu’un sourire pour amorcer de manière agréable un premier contact. Soyez conscient que les personnes présentes sur les stands passent une longue journée à informer les étudiants et qu’ils seront d’autant plus attentifs à votre manière de les approcher. Une fois le sourire et la bonne humeur au rendez-vous, vous devez tout de même soigner votre apparence. Les baskets et les casquettes sont notamment à éviter ce jour-là. Certains secteurs d’activités seront plus sensibles que d’autres à votre allure et vous devrez y être attentif. À vous de doser votre style sans pour autant perdre votre personnalité. Quelle attitude dois-je adopter ? Allez à la rencontre des professionnels ! C’est à vous de faire le premier pas ! Soyez donc prêt à échanger avec les différentes entités qui sont présentes à cette occasion. Cela vous permettra de vous confronter avec les réalités du marché. Posez les questions qui vous semblent importantes et profitez de l’expérience des personnes que vous rencontrerez pour vous aider à définir les contours de vos futurs choix professionnels.

11


Dossier spécial : forums

Les entretiens d’embauche pour les nouveaux diplômés Qu’ils soient fictifs ou réels, il s’agit là d’un exercice très délicat. Les forums peuvent offrir des ateliers au cours desquels des professionnels RH vous feront passer des entretiens en guise d’exercice. Mais il existe également des entreprises qui profitent de l’événement pour faire passer de véritables premiers entretiens. Que dire ? Que faire ? Comment se tenir lorsqu’on a peu d’expérience et que l’on est fraîchement diplômé ou qu’on est sur la voie de l’être ? La route peut être longue jusqu’aux premiers entretiens, mais une fois atteints, la préparation est cruciale.

Tip

Réflexions préalables Hormis les conseils classiques que l’on peut vous suggérer, comme par exemple de bien parcourir le site internet de l’entreprise avant de se rendre à l’entretien, se trouver au moins 3 qualités et 3 défauts , s’attendre à devoir parler en allemand ou en anglais, il est nécessaire de se projeter dans l’entreprise afin de détecter les motivations profondes liées à votre candidature.

Tip

Difficile de se vendre quand on a peu d’expérience… Comment s’y prendre ? En effet, c’est souvent une question que posent les recruteurs aux jeunes diplômés : « Vous n’avez pas d’expérience, pourquoi devrions-nous vous engager ? » Il faut savoir mettre en avant d’autres atouts que l’expérience ! Et vous n’en manquez pas, soyez-en sûr !

Tip

Montrer vos atouts par la dimension appelée « le vouloir agir »* Le jeune diplômé peut montrer lors du recrutement : –– qu’il est motivé et qu’il aura du plaisir à travailler pour cette entreprise –– que l’entreprise correspond à ses valeurs, à ses convictions –– qu’il est prêt à s’engager pour ce poste

12

Tip

Montrer vos atouts par la dimension appelée « le pouvoir agir » * En d’autres termes, montrer qu’on a les moyens, les ressources nécessaires pour être efficace. Par exemple : –– en prenant le temps si nécessaire (par exemple, faire des heures supplémentaires au début) –– en cherchant les informations pour être efficace rapidement (par exemple, recherches sur internet, prise de notes quand un collègue donne des explications) –– en démontrant que l’on retient bien les informations

Tip

En bref, montrer que l’on veut faire ce travail et qu’on pourra le faire Souvent, on ne pense pas assez à argumenter sur sa motivation et sur les ressources à disposition. Un jeune diplômé peut dire : –– C’est vrai, j’ai peu d’expérience. –– Mais je suis motivé. –– Et quand je suis motivé pour un emploi comme celui-ci, j’observe autour de moi, je prends des notes. –– Cela me permet d’apprendre vite et d’être efficace.

Tip

Montrer que l’on n’hésite pas à s’engager Pour sécuriser le recruteur, il est possible de s’engager à assurer le cahier des charges dans un délai que l’on définit, par exemple : « Je m’engage à apprendre et acquérir de nouvelles connaissances rapidement afin d’assurer mon cahier des charges après 2 mois ». * Source : Guy Le Boterf (2000)

Success & Career © 2013


Konrad Merz Stagiaire universitaire Marketing du personnel et gestion de la diversité Office fédéral du personnel Administration fédérale

L’administration fédérale figure parmi les premiers employeurs de Suisse. à ce titre, elle est friande de jeunes diplômés des universités et hautes écoles spécialisées suisses, d’où sa présence incontournable dans les salons pour étudiants. Chaque année, entre 400 et 500 diplômés universitaires sont recrutés par les sept départements de la Confédération et la Chancellerie fédérale. Les domaines d’activités sont plus que variés, passant des affaires étrangères aux services de douane, sur l’ensemble du territoire helvétique et même au-delà de nos frontières. Avec près de 37’000 employés en Suisse et à l’étranger, l’administration fédérale soigne ses relations avec les autres états, veille à la qualité des conditions-cadres régissant la société et l’économie, fournit des infrastructures publiques et assure la sécurité de l’état ainsi que de ses citoyens. En tant qu’employeur convoité, l’administration fédérale subit une forte concurrence sur le marché du travail et ressent les effets de l’évolution démographique, à l’instar de l’économie privée. Comme il devient de plus en plus difficile de recruter des employés avec de bonnes qualifications, les étudiants et les diplômés représentent un groupe cible prioritaire. à l’intersection entre économie, politique et administration, toutes les branches d’étude et de spécialisation sont représentées à la Confédération, qui recherche surtout des généralistes dans les domaines les plus divers – outre des spécialistes en économie, droit, sciences de la nature et ingénierie. Dans cette optique, des représentants des sept départements et des tribunaux de l’administration fédérale participent à la trentaine de salons pour étudiants universitaires organisés chaque année en Suisse. Les opportunités de présentation et les emplacements sont planifiés et élaborés en fonction des groupes ciblés. Les forums de carrière des EPF de Zurich et Lausanne dans le domaine des sciences naturelles sont de plus en plus prisés par la Confédération, qui souhaite établir le contact avec ces étudiants et les motiver à s’engager

Success & Career © 2013

en faveur de la Suisse. La présence d’un employeur sur les salons des hautes écoles joue un rôle capital dans le processus de recrutement, car c’est un moyen privilégié des étudiants pour s’informer sur un futur employeur potentiel, en plus de la consultation des sites Internet des entreprises, des mises au concours concrètes et des présentations dans les universités. Depuis quelques années, l’administration fédérale participe aux salons des hautes écoles alémaniques, romandes et tessinoises. Cette présence sur l’ensemble du territoire est aussi importante du point de vue du plurilinguisme helvétique, une particularité encouragée par la Confédération. Pour un employeur comme l’administration fédérale, il est primordial d’établir le contact avec les étudiants et les diplômés de toutes les branches et toutes les régions linguistiques, afin de les sensibiliser aux avantages offerts par un emploi auprès de la Confédération lors d’un entretien personnel. La «Conf’» a développé une image d’employeur dynamique et attrayant, en favorisant dans tous les départements la diversité, notamment le plurilinguisme, ainsi que l’égalité des chances et de traitement entre femmes et hommes. Par ailleurs, les collaborateurs bénéficient de prestations sociales et complémentaires intéressantes, ainsi que de la possibilité d’équilibrer vie professionnelle et vie privée grâce aux postes à temps partiel et au travail à domicile. Il vaut la peine de dialoguer avec des employés potentiels. Après avoir participé à des salons universitaires, certains départements constatent une augmentation des postulations pour un emploi fixe ou un stage en cours d’études, qui représente l’instrument principal de recrutement des étudiants qui souhaitent démarrer leur carrière professionnelle au sein de l’administration fédérale.

13


Du 8 au 16 Octobre 2013

8, 9, 10 ET 14 OCTOBRE PLUS DE 60 PRÉSENTATIONS D’ENTREPRISES POUR EXPLORER LES OPPORTUNITÉS

15 ET 16 OCTOBRE 118 STANDS POUR RENCONTRER VOTRE FUTUR EMPLOYEUR

11 OCTOBRE JOURNÉE START-UP POUR VOUS IMMERGER DANS LE MONDE DE L’INNOVATION

PLUS DE 145 ENTREPRISES et 21 UNIVERSITÉS ATTENDENT VOS CVS

5 WORKSHOPS POUR BIEN DÉMARRER VOTRE CARRIÈRE

FORUM.EPFL.CH

EN PARTENARIAT AVEC

1 SEULE RENCONTRE SUFFIT POUR FAIRE BASCULER VOTRE AVENIR


Calendrier des forums pour l’emploi Consultez la liste de tous les forums sur www.success-and-career.ch Forum

Date

Organisateur

Lieu

Site Web

Forum EPFL

08-16.10.2013

Forum EPFL

Lausanne

forum.epfl.ch

Jeudi de l’emploi

11.10.2013

Université de Genève

Genève

uniemploi.unige.ch/etudiants/ evenements-etu/jeudi-emploi

Forum EHL

12.10.2013

École Hotelière de Lausanne

Lausanne

www.ehl.edu

Natural Science-Day

28.10.2013

Together AG

Zurich-Kloten

www.together-online.ch

advanceING

08.11.2013

Dr. Schmidt & Partner

Zurich

www.advanceing.ch

Jobedays

11–17.11.2013

Success & Career

Suisse

www.jobedays.ch

Salon des Stages

12.11.2013

Centre de Carrière HEC Lausanne

Lausanne

www.hec.unil.ch/careercenter/ even/SalonStages/SalonStages

Retail-Day

14.11.2013

Together AG

Zurich-Kloten

www.together-online.ch

IT-Day

18.11.2013

Together AG

Zurich-Kloten

www.together-online.ch

Women’s Contact-Day

22.11.2013

Together AG

Zurich-Oerlikon

www.together-online.ch

Forum HEG

26.11.2013

Haute École de Gestion Arc

Neuchâtel

www.forum-heg.ch

Master-Messe

29.-30.11.2013

Together AG

Zurich-Oerlikon

www.together-online.ch

Banking-In-Basel

30.11.2013

Together AG

Bâle

www.together-online.ch

Engineering-Days

06–07.12.2013

Together AG

Savognin

www.together-online.ch

Career Days

01–07.01.2014

AIESEC

Lausanne

www.careerdays.ch

Absolvententag

27.02.2014

ZHAW

Winterthur

www.absolvententag.ch

HSG Talents Conference

03–07.03.2014

Université de Saint-Gall

St. Gall

www.hsgtalents.unisg.ch

USI Career Forum

06–07.03.2014

Università della Svizzera italiana

Lugano

www.usicareerforum.ch

Connexion IHEID

19–21.3.2014

IHEID

Genève

www.graduateinstitute.ch

Basel Lawjob Fair

22.03.2014

Université de Bâle

Bâle

www.unibas.ch

LionsContact

27.03.2014

LionsContact

Zurich

www.lionscontact.ch

Kontaktgespräch 2014

28.03.2014

Haute école de Lucerne

Lucerne

www.kontaktgespraech.ch

NTB – Stellenbörsentag

01.04.2014

Nouvelle École Technique de Buchs Buchs

Forum Uni-emploi / Économie

01–03.04.2014

Université de Genève

Genève

www.unige.ch/emploi

Absolventenmesse Bern

03.04.2014

Together AG

Berne

www.together-online.ch

ETH Polymesse

08–10.04.2014

Forum & Contact

Zurich

www.polycareer.ch

IT-Day

11.04.2014

Together AG

Zurich-Kloten

www.together-online.ch

Kontakttag Nordwestschweiz

11.04.2014

Kontakttag

Bâle

www.kontakttag.com

contACT

25.04.2013

ContACT

Lucerne

www.cont-act.ch

Career Day Technik und Informatik

06.05.2014

Haute école spécialisée bernoise

Bienne

www.ti.bfh.ch

Forum HES-SO 2014

22.05.2014

HES-SO Ingénierie et Architecture

Lausanne

www.hes-so.ch

Forum Sciences

Mai 2014

Université de Genève

Genève

www.unige.ch/emploi

Career Days

18–19.11.2014

AIESEC

Bâle

www.careerdays.ch

Polycocktail

à confirmer

Polycareer

Zurich

www.polycareer.ch

Success & Career © 2013

15


Dossier spécial : forums

Les forums virtuels de recrutement : comment ça marche ? Les temps changent, et les modes de recrutement aussi. Vous représentez la génération du web 2.0, et les entreprises l’ont bien compris. Pour vous parler, vous rencontrer, il leur faut utiliser vos canaux, s’adapter à vos outils quotidiens de communication. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses à faire l’expérience du recrutement virtuel. Mais au fond, de quoi s’agit-il ? Margot Leman, Success & Career

Dans le principe, un forum virtuel de recrutement diffère peu d’un forum classique : un même salon d’exposition, des stands et des responsables RH pour répondre à vos questions et communiquer sur les métiers de leur entreprise. Dans la forme, c’est une révolution : « l’interactivité en plus, les inconvénients en moins » ! Et si un forum de recrutement virtuel ne remplacera jamais un forum physique où le contact visuel est une plus-value incontestable, il offre une nouvelle façon de faire connaissance, de prendre éventuellement rendez-vous sur un forum de visu ou dans les bureaux de la société. Interagissez 24h/24 Tout en 3D, un forum virtuel de recrutement propose un environnement graphique ludique et stimulant où vous êtes le principal acteur. Où que vous vous trouviez, toutes les informations mises en ligne sont accessibles 24h/24, et donc consultables à n’importe quel moment : images corporate, vidéos sociétés, témoignages métiers, galeries photos, etc. Bien sûr, les offres d’emploi des sociétés sont également accessibles, tout comme les liens vers leur site Internet et les réseaux sociaux sur lesquels ces dernières sont actives. En bref, une masse d’informations à portée de main, ou de clic de souris. Oubliez les barrières de l’espace et du temps Vous l’avez compris, plus besoin de vous déplacer, d’arpenter de longues allées, de crouler sous le matériel distribué sur chaque stand d’un forum physique et de transpirer à l’idée de la première impression que vous allez laisser. Plus besoin non plus, si vous êtes du style globe-trotter, de prendre le premier vol retour pour décrocher le job de vos rêves. Depuis un hamac ou du sommet d’une montagne, si vous avez du réseau, vous êtes couvert !

16

Préparez votre forum Vous êtes le principal acteur de votre forum virtuel. Alors, soyez-le de manière professionnelle. Un forum virtuel de recrutement se prépare, au même titre qu’un forum classique. Aussi, avant d’entamer un chat avec un recruteur, renseignez-vous sur la société, ses produits, ses activités. Les documents téléchargeables sur le stand de l’entreprise vous seront alors précieux. Ne débarquez pas en « touriste », car si une plus grande décontraction caractérise les échanges candidats-recruteurs sur un forum virtuel, l’enjeu reste de taille, et l’attitude de mise. Comme pour toute recherche de stage ou d’emploi, ciblez votre entreprise! Chattez en toute liberté Et puis, le must, vous pouvez chatter* librement avec les recruteurs, glaner un nombre considérable d’informations qui vous seront utiles au moment de postuler, vous faire connaître, et pourquoi pas vous faire convier à un entretien « physique ». Car là est bien l’enjeu : les sociétés recourent au web et à ce qu’il offre de souplesse pour favoriser ce premier contact et dénicher leurs talents de demain. Les recruteurs sont là pour vous, alors n’hésitez pas à engager un chat. Interagissez ! Le chat public Les chats publics sont des chats à thème, planifiés par les entreprises. Ils se rapportent à la culture de l’entreprise en général, à sa mission, ses produits, à certains métiers spécifiques de sa branche ou aux profils que la société recherche par exemple. En vous aidant de l’agenda en ligne qui répertorie tous les thèmes des chats organisés par les entreprises, profitez des chats publics pour poser des questions d’ordre général. à ce propos, il est recommandé de visiter plusieurs fois le forum pendant sa durée, car toutes les entreprises ne sont pas présentes en continu, et certaines ne se réservent que quelques plages horaires pour dialoguer.

Success & Career © 2013


Sociétés présentes sur Jobedays en février 2013

Le chat privé Le chat privé est recommandé pour aborder des sujets d’ordre personnel. Par exemple, vous souhaitez déposer une offre spontanée et vous ne connaissez pas le nom de la personne à laquelle l’adresser. Ou vous venez de terminer votre travail de diplôme dans un domaine bien spécifique et vous cherchez à vérifier l’adéquation entre votre profil et les besoins de l’entreprise. Le chat privé peut vous être utile si vous souhaitez approcher un recruteur et attirer son attention. Mais attention, votre plaidoyer doit être des mieux ficelés ! Car sachez que les recruteurs consacrent plus de temps au chat public. Soyez par conséquent précis, et abordez le sujet principal dès le début. Organisez votre chat Ayez votre parcours bien en tête, et votre projet professionnel bien ficelé. Exercez-vous à le présenter par écrit de manière succincte, le chat étant la façon par excellence de communiquer en allant à l’essentiel. De même, préparez vos questions à l’avance, réfléchissez aux thèmes que vous souhaiteriez aborder avec les recruteurs. Sachez que ces derniers sont informés de votre présence sur le stand et peuvent vous interpeller en lançant un chat privé. Il serait alors dommage de n’avoir à leur répondre que par trois petits points de suspension…

Success & Career © 2013

Oubliez le langage SMS Soignez votre langage. évitez d’employer dans vos chats des formulations trop familières, des abréviations, des smileys ou encore le tutoiement. Bref, oubliez le langage SMS. Téléchargez votre CV Enfin, et cela coule de source, ayez votre CV prêt, de même que tous les documents usuels. Imaginez que vous sortiez d’un chat avec un recruteur et que, très intéressé par votre profil, il vous demande de lui transmettre votre CV. Il serait dommage de louper le coche. En conclusion Pas besoin d’être un geek pour tirer le maximum de profit d’un forum virtuel de recrutement ! Soyez juste bien préparé, et ouvert à la new communication.

* Important : Pour les versions tablettes et mobiles du forum Jobedays, seul le chat public est accessible. Pour chatter en privé avec les recuteurs et spécialistes, connectez-vous depuis votre ordinateur.

17


? b o J ? e ag

St

t a h c & Click n o t c e ! v r a u e y o l p m e r futu

3 1 0 2 e r b m e v o n 7 1 u a h c . s Du 11 y a d e t b n o e j . m e t w u r w c e r w e r d l e su u t r i v forum n i a h c o r P

By Success & Career

w w w. s u c c e s s - a n d - c a r e e r. c h


Comment chatter efficacement ? Trucs et astuces Le chat, sur un forum virtuel de recrutement, est une occasion unique de rencontrer des entreprises et de leur poser un tas de questions. Mais pour tirer le meilleur profit de cet échange online, et laisser une excellente impression, il y a lieu de suivre quelques règles :

Tip

Avant de chatter avec les entreprises, visitez leur stand, informez-vous sur ce qu’elles font, lisez les descriptifs métiers, parcourez leurs offres d’emploi, visionnez leurs vidéos, etc. Vos questions seront d’autant plus pertinentes.

Tip

évitez les questions du style : « Offrez-vous des stages ? » ou « Avez-vous des postes à pourvoir ? » L’entreprise vous renverra sur son site Internet, et la discussion n’aura pas été plus loin...

Tip

Pensez à remplir votre « panier » ! Vous pouvez sauvegarder dans votre profil tous les contenus disponibles sur le forum : offres d’emploi, vidéos, brochures, etc. Autant de « favoris » que vous aurez sous la main pour interpeller un recruteur, et que vous pourrez bien évidemment exporter dans un tiroir de votre bureau à la fin du forum.

Tip

Remplissez votre profil et téléchargez votre CV de manière à pouvoir le déposer en tout temps sur le stand d’une entreprise. Vous pouvez simplement importer votre profil depuis un réseau social professionnel tels que LinkedIn, Xing ou Viadeo, ou alors choisir d’en dire plus. Des paramètres de confidentialité existent bien entendu, mais sachez que lors des chats, les recruteurs préfèrent pouvoir visionner votre profil en parallèle. Cela rend le contact un peu moins virtuel ! Dans tous les cas, soignez votre profil, de manière à ce qu’il ne puisse prétériter le premier contact que vous établissez avec une société.

Tip

Même si le chat est moins formel qu’une lettre de motivation, faites attention au style, évitez le langage SMS, les smileys ou encore le tutoiement. Quant aux fautes de frappes, elles sont inévitables, mais essayez tout de même de ne pas trop vous empresser...

New

La nouvelle plateforme Jobedays supporte tous les formats ! Que vous ayez l’oeil aiguisé pour surfer depuis votre smartphone, préfériez la naviguation tactile des tablettes ou soyez confortablement installé devant votre écran, Jobedays c’est à toute heure du jour ou de la nuit, pendant une semaine !

Tip

Deux types de chats existent : public ou privé. à vous de choisir ! Concernant les chats publics, consultez au préalable les horaires et les thèmes proposés dans l’agenda du forum. Bénéficiez de votre propre agenda pour noter vos chats préférés, et venez avec des questions adaptées.

Success & Career © 2013

Les sociétés sont là pour vous rencontrer, répondre à vos questions, vous donner de nombreuses informations, se positionner comme un recruteur attractif et attirer leurs Talents de demain. Alors, pourquoi rater cette occasion d’échanger avec elles ?

19


Stages

Le stage : premier pas dans le monde professionnel Avoir un diplôme, c’est bien. Avoir réalisé des stages en plus, c’est mieux ! Les professionnels sont unanimes : une expérience dans le monde du travail est un atout majeur pour appréhender la vie professionnelle. Le stage est aujourd’hui devenu une étape essentielle dans votre parcours de formation. Marie-Adèle Copin, 2e année de Master en Journalisme, Université de Neuchâtel

Chassez dès à présent de votre esprit le cliché du stagiaire affecté au café et aux photocopies. Cette image fausse la réalité : « Je ne pensais pas avoir autant de responsabilités », reconnaît Laetitia Bich, étudiante en Master d’architecture et ayant effectué un stage dans une agence d’architectes associés. « Dès mon arrivée, j’ai pu proposer des sujets », confirme Julie Kummer, étudiante en Master de journalisme et ayant entrepris un stage auprès d’un magazine hebdomadaire. Le stage, c’est avant tout la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle, de compléter des acquis théoriques, et de vous préparer en douceur au passage entre le monde universitaire et celui du travail.

Comment trouver un stage ? Définir son projet Plus tôt vous vous poserez les bonnes questions, à savoir « Qu’est ce que je veux faire plus tard ? Quel type d’expérience je veux acquérir ? », et plus vite vous pourrez construire un projet professionnel. N’attendez pas la fin de votre Master pour entreprendre des stages. Les professionnels conseillent de s’y mettre dès la fin du Bachelor. Comme l’affirme Jeannine Steiner, responsable stages et emplois à l’université de Genève, « si le stage ne confirme pas forcément vos ambitions, il permet de déterminer la voie professionnelle dans laquelle vous ne souhaitez pas vous engager. » Et c’est un point qui revient régulièrement chez les étudiants : « J’avais envie d’expérimenter le terrain, de vérifier si cette formation me correspondait », déclare Julie Kummer. « J’encourage à faire des stages pour mettre un pied dans le milieu professionnel. » En effet, le stage confirme ou infirme vos projets et vous dirige de manière plus assurée dans la voie qui vous correspond pour consolider un projet.

20

Constituer son dossier et cibler son entreprise Pour ce faire, il s’agit avant tout de préparer un bon CV, une lettre de motivation convaincante, et de sélectionner les sociétés en lien avec votre projet. « Cette phase est rarement entreprise par les étudiants », observe Silvia Invrea, responsable du Career service de l’université de la Svizzera italiana à Lugano. « Les étudiants ne s’informent pas suffisamment sur les sociétés et multiplient l’envoi de leur CV. De ce fait, les entreprises reçoivent beaucoup de dossiers qui ne leur sont pas spécifiquement adressés et n’ont pas le temps de les traiter tous. » Il faut convaincre l’entreprise de votre intérêt car la compétition est rude. « Il ne suffit pas de commencer votre lettre de motivation par un « Madame, Monsieur » impersonnel. Il est préférable de l’adresser à une personne bien spécifique, et pour cela il vous faut vous renseigner. Mais surtout, n’oubliez pas de mentionner pour quelle fonction vous postulez », ajoute t-elle. Donc, inutile d’envoyer 100 CV en espérant qu’un d’entre eux soit retenu. Réduisez votre champ d’action, focalisez-vous sur quelques compagnies, et renseignez vous au maximum sur celles-ci. Apprendre à se présenter Comme le fait remarquer Sabina Rondic, psychologue du travail à l’université de Lausanne, « il faut montrer sa personnalité, ses connaissances linguistiques et ses expériences extra-professionnelles. Les étudiants sont focalisés sur leur cursus, alors qu’il faut se présenter comme un futur collègue. » Pour apprendre à se présenter, il existe des ateliers, comme c’est le cas à l’Université de Genève. « Dans le cadre d’Uniemploi, des personnes sont à la disposition des étudiants pour les aider à peaufiner leur CV, et les conseiller », explique Jeannine Steiner.

Success & Career © 2013


Stages

Exploiter toutes les pistes « Il y a également des offres de stages sur notre site Uni-emploi, poursuit Jeannine Steiner Les étudiants arrivent à la fin de leur Bachelor en ignorant l’existence de cette plateforme. » En effet, afin de trouver le stage qui vous convient, différents canaux s’offrent à vous : d’abord, chaque université met à disposition une base de données sur son site. Elle répertorie toutes les entreprises demandeuses de stagiaires. Ensuite, « chercher dans les magazines spécialisés est aussi une possibilité », note Silvia Invrea. De plus, les professeurs, les amis, les connaissances peuvent vous aider. « Il faut prendre l’initiative de parler de ses recherches », confirme Mark Anderegg qui a effectué un stage auprès d’une grande banque dans le cadre du Master en négoce de matières premières. « Le bouche à oreille peut fonctionner. » Alors, profitez des contacts qui vous entourent ! Il conseille également de participer aux forums de recrutement, « car c’est à ce moment-là que les recruteurs sont les plus accessibles et à la recherche de potentiels nouveaux profils. »

Enfin, les réseaux sociaux sont également un atout. LinkedIn, le réseau social professionnel peut être un bon moyen d’être visible sur le marché du travail. Par contre, « sans expérience professionnelle, cela peut paraître ridicule, car le profil restera vide », fait remarquer Silvia Invrea. « Mais cela montre votre connaissance du nouveau système de recrutement », nuance t-elle. Vous pouvez également envoyer des offres spontanées. « C’est un moyen qui fonctionne bien à condition que la lettre de motivation et le CV soient concrets », prévient Sabina Rondic. « Dans ce cas, il est nécessaire de s’informer encore mieux sur l’entreprise et le secteur visé. » Cela ne vous garantit certes pas un poste, mais l’entreprise aura votre dossier entre les mains. Cependant, il est important de la relancer après une ou deux semaines de manière à prouver votre motivation. Dans ce cas, le téléphone est toujours plus efficace qu’un mail. « Il ne faut pas avoir peur de relancer l’entreprise », confirme Mark Anderegg. « Car parfois les recruteurs n’ont simplement pas le temps. » « Et puis, il y a un rapport d’échange, on ne supplie pas, on propose des compétences, on vient avec un bagage », ajoute Sabina Rondic. C’est ce qui est faussé dans la vision de beaucoup de candidats. »

Success & Career © 2013

21


Stages

Grande ou petite structure ? « Les étudiants pensent souvent aux employeurs les plus visibles », observe Jeannine Steiner. Ils ont de la peine à contacter les PME où le recrutement est moins complexe et moins standardisé. » La petite entreprise offre des avantages non négligeables. En effet, elle permet de toucher à tous les domaines au sein d’une équipe restreinte et donc de gagner plus facilement en responsabilités. Jeannine Steiner conseille de « réaliser des petits travaux durant les études pour tester l’ambiance dans différents types d’entreprise », et déterminer ce qui vous convient le mieux. Mais que vous choisissiez une petite ou grande structure, l’une des choses les plus importantes pour aborder le métier facilement, est de faire un stage dans une branche d’activité qui vous intéresse. Julie Kummer a choisi pour sa première expérience professionnelle de travailler pour un magazine féminin : « J’ai choisi cette rédaction car c’est un magazine qui traite de thèmes pour lesquels j’ai un intérêt particulier. »

Que peut vous apporter un stage ? Un CV en béton Le stage n’est généralement pas obligatoire – hormis dans quelques disciplines – mais il est presque devenu indispensable à tout étudiant pour trouver un emploi. Pour Silvia Invrea, « il est très difficile de rentrer sur le marché du travail sans une expérience professionnelle ». Le stage vient enrichir un CV, ce qui prouvera aux employeurs que vous avez de l’expérience et de la motivation. Dans le meilleur des cas, après une expérience dans une entreprise, votre maître de stage vous fera une lettre de recommandation, ce qui consolidera votre CV et permettra de vous démarquer face à d’autres candidats. Le stage vous permettra aussi de vous créer un carnet d’adresses. « J’ai continué à entretenir mes contacts après mon stage », commente Julie Kummer. « J’écrivais régulièrement à la rédactrice en proposant des sujets susceptibles de l’intéresser. Il ne faut pas hésiter à donner des nouvelles », assure t-elle.

22

Avoir confiance en soi Découvrir comment fonctionne le secteur dans lequel vous voulez vous spécialiser est l’une des premières motivations. Tout est nouveau lorsqu’on rentre dans le monde de l’entreprise : la hiérarchie, le travail d’équipe, et aussi le fait d’apprendre à se débrouiller seul. à travers les différentes tâches que l’on vous confiera, vous apprendrez à respecter les délais et à gérer le stress. Car du stress, vous en aurez forcément. Vous serez confronté à des situations nouvelles qu’il faudra apprendre à gérer. La plupart du temps, les étudiants ont l’impression de ne pas être à la hauteur. « Au début, j’avais peur de faire quelque chose de faux et que cela pénalise le magazine », explique Julie Kummer. « J’étais également terrorisée de prendre la parole durant les réunions. » Même sentiment pour Laetitia Bich : « La moindre tâche qu’on me confiait m’angoissait. » Cependant, après un mois de stage, elle savait très bien ce qu’elle avait à faire. Le stress est donc normal mais il faut savoir le gérer. « Il ne faut pas hésiter à proposer ses idées », assure l’étudiante en architecture. « C’est en m’imposant que j’ai gagné en responsabilités. » N’imaginez pas être un poids pour l’entreprise. Si vous êtes là, c’est que vous êtes utile. Mais pour prouver votre bonne foi, comme l’explique Mark Anderegg, « il ne faut pas hésiter à poser des questions, se montrer disponible, être demandeur de travail et se manifester. » L’employeur veut voir des stagiaires intéressés et motivés.

Success & Career © 2013


Stages

Y a-t-il des inconvénients ? En principe, il n’y a pas d’inconvénients à faire un stage mais dans certains cas, il est possible de « tomber » sur un stage peu formateur. Bien évidemment, il est difficile de tester la culture de l’entreprise qui va vous employer. Mais « il faut essayer de la percevoir à travers l’entretien », conseille Sabina Rondic. « Par exemple, savoir si l’employeur a déjà eu des stagiaires, quelle sera la mission ? Qui sera le maître de stage ? », détaille-t-elle.

étoffer ses connaissances Le stage vous permettra d’étoffer vos connaissances d’un point de vue pratique, de mettre à l’épreuve les connaissances théoriques acquises à l’université. « On comprend les concepts que l’on étudie en Master, mais on a parfois de la peine à les matérialiser », explique Mark Anderegg. « Avec le stage, ces concepts se concrétisent. C’est satisfaisant d’un point de vue personnel car on se dit qu’on n’a pas appris tout ça pour rien », conclut-il. De plus, c’est un moyen de repérer vos lacunes et d’y remédier. Par exemple, la nécessité d’approfondir vos connaissances en langues étrangères. Devenir un pro de l’entretien Le stage, c’est par définition le passage obligé devant un recruteur. Les entretiens auxquels vous serez confronté font partie de votre apprentissage Plus vous postulerez pour des stages, plus vous serez à l’aise lors des entretiens, et mieux vous serez préparé. Cela vous sera très utile lors du premier entretien d’embauche qui peut être extrêmement stressant et éprouvant. (à titre d’exemple, anticiper les questions du recruteur; voir www.success-and-career.ch/conseils/entretien/ questions-type-des-recruteurs)

L’autre désavantage majeur concerne le salaire : certains stages ne sont pas rémunérés, comme par exemple dans le journalisme, les organisations internationales ou les ONG. D’autres peuvent être sous-payés, cela dépend fortement des secteurs d’activités. Julie Kummer considère qu’il faudrait refuser des stages gratuits : « Tout travail mérite salaire. La valorisation du travail passe certes par l’appréciation de notre supérieur, mais aussi par le salaire », estime-t-elle. Selon Silvia Invrea, « un stage non rémunéré est avant tout un investissement », mais comme le dit très justement Jeannine Steiner, « si un étudiant trouve un stage non-rémunéré de six mois dans une entreprise et qu’il n’a pas ses parents pour le soutenir financièrement, il aura de grandes difficultés. » Il y a toujours une première fois ! Le premier stage peut parfois paraître stressant. On peut être confronté à certaines difficultés mais on oublie souvent que le stage n’est pas un véritable emploi, et que vous êtes là avant tout pour apprendre, pour acquérir un savoir.

Scan it!

Success & Career © 2013

23


Stages

Maurine Escobar Responsable Business Development Mazars SA

Certains sujets sont du pain bénit pour animer une conversation. Trouvez le moyen de les amener au détour d’une phrase et regardez la magie opérer, c’est fascinant. Chaque personne autour de la table aura son opinion sur la question et ne se privera pas de vous la donner. Les avantages d’un stage pour un étudiant sont de ces sujets-là. Il y a bien sûr du bon et du moins bon dans ces discussions et l’on entend bien (trop) souvent : –– « Un stage permet de toute façon de se confronter à la réalité du monde de l’entreprise ». Certes. Ceci dit, étant donné les taux de chômage astronomiques touchant les jeunes européens, je doute que réaliser un stage soit le seul moyen de se confronter au monde, au vrai. –– « Un stage pour se faire des petites économies ». Joindre l’utile à l’agréable, c’est le rêve, mais soyons franc, ce n’est ni le but premier, ni l’endroit. Si l’argent est le facteur déterminant, un job étudiant fera beaucoup mieux l’affaire. –– « Un stage pour mieux connaître une entreprise en particulier ». Si le secteur d’activité vous passionne, oui ! Si vous savez en plus quel type de fonctions vous aimeriez y occuper, c’est encore mieux. Sinon, c’est prendre le problème par le mauvais bout. Le premier avantage d’un stage réside dans l’acquisition ou la validation de compétences, qu’elles soient techniques (la comptabilité par exemple) ou transversales (comme être polyvalent). Peu importe la taille de l’entreprise, le salaire, ou la dose de « réalité » à laquelle vous allez devoir faire face. Si vous voulez tirer le meilleur parti de votre stage, pensez votre CV comme une carte géographique où chaque pays serait une compétence, chaque continent un domaine. Posez-vous les bonnes questions : quel domaine, quelle fonction vous fait de l’œil ? Quelles faiblesses combler ? Du coup, quelles compétences développer ?

24

C’est le deuxième bénéfice d’un stage : donner du sens à votre parcours, le bétonner pour que votre « jeune âge » ou le « manque d’expérience » ne soient plus des freins pour lancer votre carrière professionnelle. Car le choix d’un stage – que l’on ne s’y méprenne pas – peut conditionner la suite de votre parcours. N’angoissez pas, il s’agit du troisième intérêt à effectuer un stage ! –– Vos études ne vous conviennent plus tout à fait ? Alors, il s’agit du moyen idéal d’infléchir le cours des événements et de vous orienter vers un domaine qui vous parle vraiment. –– Vous pensez avoir trouvé le job de vos rêves ? Mettez-le à l’épreuve du réel et peut-être vous rendrez-vous compte que ce n’est pas tout à fait ce que vous imaginiez. Les stages sont faits pour ça. Ce sera aussi l’occasion de démarrer et d’entretenir des relations privilégiées avec des professionnels bien intégrés dans la vie active. Durant votre stage, posez-leur toutes vos questions : peut-être dévoileront-ils dans le récit de leur expérience professionnelle des outils pour vous guider ? Dans un futur plus lointain, veillez à les tenir au courant de vos avancées : qui sait de quoi l’avenir sera fait ? C’est ce qui s’appelle se bâtir un réseau et c’est là le quatrième avantage d’un stage. Mais la plus grande aubaine d’un stage, c’est finalement la formidable opportunité qui vous est offerte de tenter votre chance. Une sorte d’examen blanc de la vie active. Foncez !

Success & Career © 2013


Stages

Costanza Naguib 1st semester, MSc in Economics and International Policy, Università della Svizzera italiana Internship at IRE, Institute for Economic Research, Università della Svizzera italiana, Lugano

Initially planned as a one-month internship, it eventually developed into a two-year cooperation and enabled me to gain some first hands-on experience in the employment market – a challenging but instrumental opportunity to develop my social skills and to improve my knowledge of economic subjects. During my bachelor programme I had the possibility of doing an internship at the Institute for Economic Research, which is linked to the University of Lugano. In this position I cooperated with the PanelCODE and the Panel-O-Tur projects. Whereas the former panel analyses the economic background in Ticino and specifically the entrepreneurs’ expectations in relation to economic aspects such as occupation and demand, the latter project explores tourism dynamics in Ticino. After the first academic year of my bachelor studies in Economics, I started to feel the need to explore how the theories I was studying translated into real life issues, so I started looking for a relevant internship. The internship position at IRE was offered to first-year bachelor students at the occasion of a microeconomics lecture at my University. I was particularly interested in this opportunity as I already had the desire to pursue a future career in the field of research or teaching. The application process was simple; after sending my CV and my motivation letter I was invited for an interview. I found it a very useful experience, as we talked about many topics such as education, personal expectations for the internship or future professional prospects. During the first stage of my internship, I conducted back­ ground research that informed the selection of those enterprises potentially interested to join our panel. In particular, my research tasks included the locating of a person in each of these selected firms who would be willing to fill out a survey on a monthly basis; a process through which we gathered information that helped my team in drawing conclusions about trends of selected economic variables – like employment or sales dynamics – in Ticino. During the second phase of my internship, I had to manage our relations with the focal

Success & Career © 2013

points within the various enterprises – a task that included the answering of their questions and listening to the doubts and remarks which the entrepreneurs or directors of the respective enterprises conveyed. At first, my personal challenge consisted in gaining selfconfidence and in overcoming my shyness whenever I was in contact with the firms and their representatives. The intern­ ship helped me to improve my ability to obtain the attention of key reference contacts and to explain concisely and eloquently the general aim of our project and the specific handling of our survey. Although my work was often individual-based, I found it really useful to cooperate with the other members of the projects in order to have a more complete vision of what I was contributing to. The internship helped me to understand how a research institute works (e.g. data collection, data analysis, etc) and what different stages a research process requires before an economic report can be produced and published. Furthermore, this internship allowed me to be in contact with some of the main economic actors in Ticino, such as the Cc-Ti (Camera di Commercio del Canton Ticino – Chamber of Commerce, Industry, Handicraft and Services of Canton Ticino). Cc-Ti, in fact, helped our team to raise awareness about the importance of our statistic survey among entrepreneurs, thereby also encouraging them to participate in our survey. In total, the internship lasted almost two years as it was composed by several two or three-month phases. I was quite fortunate with the working hours, which proved to be flexible and thus allowed me to continue in parallel my studies at the University.

25


Stages

Chloé Baruchel Stage de 4 mois et stage de 6 mois dans le cadre de sa formation à l’école hôtelière de Lausanne, Depuis une année, auditrice auprès d’un des Big 4

Un stage sert à se différencier au niveau de son parcours professionnel et de son CV. Tous les diplômés d’une même école terminent avec le même papier en poche ; ce sont les expériences professionnelles qui font la différence face à un futur employeur. Sur la base de quels critères avez-vous fait vos choix de stages ? à l’école hôtelière de Lausanne, on est tenu d’effectuer deux stages dans le cadre de notre formation. Le premier stage doit être opérationnel, c’est-à-dire directement lié au monde de l’hôtellerie. Je l’ai effectué à Paris, dans un établissement de luxe. Quant au second choix, je l’ai fait en fonction de ma spécialisation en finance. Sans abandonner complètement le domaine hôtelier puisque je suis partie à Madrid auprès d’une société de consulting hôtelier. Comment avez-vous géré la recherche de ces stages ? Pour mon premier stage, tout s’est passé très vite. à peine mes études entamées en septembre, je commençais mon stage en décembre. Je ne suis pas passée par la plateforme de l’école, mais j’ai adressé une offre spontanée à l’hôtel. Bien sûr, j’ai dû faire valider mon projet de stage par l’école qui vérifie que celui-ci correspond aux enseignements. Quant au deuxième stage, j’ai bénéficié de la base de données que gère l’école, en me mettant en contact avec une ancienne étudiante qui avait effectué un stage auprès de la même société.

26

aux réunions du Revenue Management où j’ai notamment découvert la stratégie tarifaire de l’établissement. Durant mon second stage, comme il s’agissait d’une petite structure, j’ai travaillé sur des projets très différents. Il s’agissait de valorisation financière. Des personnes qui voulaient acheter ou vendre un hôtel faisaient appel à nos services pour évaluer le bien. J’ai aussi traité des projets plus opérationnels, des cas de création d’hôtels. Je devais alors faire des études de marché et de faisabilité. Dans ces deux environnements bien différents, les défis ont-ils été les mêmes ? Non. Lors du premier stage, j’ai beaucoup appris au niveau de la gestion du stress. En effet, dans l’hôtellerie, on peut avoir à gérer la demande d’une clientèle haut de gamme dans des délais très courts! J’ai aussi appliqué ce que l’école m’avait appris en matière de relation clientèle. Et puis, ce qui fut un gros challenge même si ça n’a l’air de rien, ce fut la prise de téléphone et la relation directe avec le client ! Lors de mon second stage, les défis ont été surtout techniques. Je travaillais avec des outils financiers que je n’avais pas forcément étudiés à l’école.

Ces stages étaient-ils rémunérés ? Oui, mais pas autant qu’en Suisse. Dans notre pays, il existe une loi qui fixe le salaire du stagiaire dans l’hôtellerie à environ CHF 2000.- à l’étranger, les salaires sont évidemment moins élevés. Je gagnais environs Euros 400.- à Paris, et à peine plus à Madrid. C’est pour cela que certains étudiants préfèrent rester en Suisse. Mais je ne pense pas que le salaire doit constituer la seule motivation.

Que vous ont apporté ces expériences ? Les deux stages m’ont appris, de manières différentes, à travailler en groupe, au sein d’une équipe, dans des locaux en open space, à dialoguer et à apprendre de l’expérience des autres. Le second stage m’a aussi permis de me rendre compte que les petites structures me convenaient moins.

En quoi consistaient vos principales responsabilités ? Pour le premier stage, j’étais dans le service des réservations : prise de réservations téléphoniques ou par email et suivi des dossiers. Bref, toutes les étapes qui précèdent l’arrivée du client à l’hôtel. J’ai aussi appris à gérer le système informatique lié aux réservations. Et puis, petit à petit, j’ai pu assister

questions suivantes : est-ce que je veux partir au bout du monde ? Dans quel type de structure ai-je envie de travailler ? Est-ce que j’attends que mon stage soit rémunéré ? Etc. Car on ne peut pas tout avoir ! Bien sûr, si on a l’occasion d’effectuer plusieurs stages, je conseillerais de diversifier les types d’environnement, pour découvrir celui qui nous convient le mieux.

Tip Dès le départ, il faut placer les priorités. Se poser les

Success & Career © 2013


Stages

Mahault de Clavière Stage d’avocature de 18 mois étude OHER & Associés

Un stage n’en vaut la peine que si l’on est bien encadré. Avant de pouvoir tracer sa propre route, on a besoin qu’on nous montre le chemin. Qu’est-ce qui vous a motivé à effectuer un stage ? à vrai dire, pour un étudiant en droit, la question ne se pose pas. Le stage est un passage obligé pour obtenir son brevet d’avocat. Et même si l’on hésite sur ses orientations futures, passer le brevet est incontournable, tant la concurrence est forte aujourd’hui dans le domaine. Par quelles étapes êtes-vous passée pour trouver votre stage ? J’ai envoyé des candidatures aux Etudes que je connaissais, en privilégiant les Etudes généralistes. Je me rends toutefois compte aujourd’hui que ma connaissance des Etudes de la place était bien maigre. J’ai eu donc de la chance d’être prise par l’une de celles que j’avais ciblées, d’autant que les places sont rares et prisées. Quant aux délais, je m’y suis prise très en avance. J’ai déposé mes candidatures presqu’un an et demi avant de commencer mon stage.

Ce stage répond donc parfaitement à vos attentes ? Oui, je voulais vraiment découvir ce qu’un avocat fait au quotidien, voir comment on applique le droit dans la pratique et quel raisonnement on doit suivre. Je peux désormais mieux appréhender le monde professionnel et ça me plaît énormément. Chaque cas est différent, et le travail au quotidien consiste à trouver des solutions juridiques aux problèmes des personnes qui viennent nous voir. Intellectuellement, c’est très stimulant. J’apprécie aussi le fait que ce travail implique d’établir un contact avec les personnes qui nous consultent. à quels défis avez-vous été confrontée ? D’abord, le même défi auquel est confronté chacun qui décroche un nouvel emploi: répondre aux exigences de son employeur et s’intégrer au sein de la structure. Et puis, au début, il m’a fallu apprendre à gérer le stress.

Quel type de structure avez-vous privilégié pour effectuer ce stage ? J’ai choisi une petite structure, à échelle humaine. Je voulais privilégier les relations avec les autres personnes de l’étude et aussi avoir rapidement des responsabilités, responsabilités que l’on délègue moins facilement dans les grosses études. Et quelles ont été ces premières responsabilités ? J’ai bien sûr assumé des tâches habituellement attribuées aux stagiaires, comme des recherches juridiques ou la rédaction de mémoires. Mais évoluer dans une petite sructure m’a permis d’aller plus vite en audience seule et d’avoir des contacts directs avec les clients, par exemple. Comment êtes-vous encadrée ? Très bien. J’ai deux maîtres de stage travaillant de manières très différentes mais qui, tous deux, sont très disponibles et prennent le temps de me corriger. L’intérêt du stage, à mon sens, est d’avoir ce “maître” de stage qui vous guide et vous donne les clés du métier. Je pense que trop de stagiaires manquent d’encadrement.

Success & Career © 2013

Tip

Mon conseil est de déposer ses candidatures bien à l’avance et d’opter dans un premier temps pour une Etude à dimension humaine et généraliste. Cela permettra d’appréhender beaucoup de facettes du droit en vue de l’examen final. Rien n’empêche de postuler ensuite auprès d’une plus grosse structure. Et peut-être aussi, au cours du stage, de s’inscrire au Jeune Barreau afin de participer aux activités qui y sont organisées et rencontrer les autres avocats et avocats-stagiaires de la profession.

27


Réseaux sociaux

Pas de LinkedIn, pas de stage, pas d’emploi ? LinkedIn s’est désormais imposé dans le monde du recrutement. De plus en plus d’entreprises y « sourcent » de jeunes talents auxquels elles proposent stages puis emplois. Doit-on y voir un moyen d’intégrer progressivement et sûrement le monde professionnel tout en jetant les bases d’une carrière réussie ? Marie-Marthe Joly, Consultante et formatrice en medias sociaux, Expression Coaching

Pourquoi les professionnels adoptent-ils LinkedIn ? Dans un monde de plus en plus centré sur la compétitivité, la mission officielle et effective de LinkedIn est de « connecter les professionnels du monde entier pour les rendre plus productifs et les mener vers le succès. » LinkedIn se positionne donc en véritable partenaire des professionnels tout au long de leur carrière. Il leur permet de créer un profil à partir duquel ils communiquent sur leur parcours, leurs expériences, et interagissent dans des groupes et sur des pages d’entreprises constituant des communautés ciblées de prospects, clients, partenaires, collaborateurs, alumni, talents en devenir, experts, etc.

LinkedIn permet ainsi aux individus comme aux entreprises au sein desquelles ils travaillent de : –– construire leur crédibilité (marque personnelle, marque entreprise, marque employeur) –– obtenir de l’information clé et gagner un avantage compétitif –– trouver des opportunités d’affaires –– trouver des opportunités de carrières ou recruter les talents nécessaires

Autant de possibilités qui intéressent les entreprises, leurs collaborateurs et les candidats expérimentés comme les jeunes diplômés. Aussi, les entreprises attendent-elles des candidats qu’ils sachent tirer pleinement parti de ces réseaux en les intégrant dans leur expérience professionnelle. Les contacter par ce canal devient donc cohérent et valorisant pour le jeune talent. Une organisation comme le WWF ne recrute pas de candidat sans profil LinkedIn.

28

« Rentrant à peine dans le monde étudiant, passionné d’astrophysique et rêvant de travailler au CERN, Paul ne connait pas LinkedIn, ni l’existence de réseaux sociaux à usage professionnel. Il a jusqu’à présent utilisé Facebook pour communiquer avec ses camarades. Il a pris soin d’utiliser un pseudo et de paramétrer son profil pour en interdire l’accès aux personnes qu’il ne connait pas. Pourtant, créer un profil sur LinkedIn lui permettra de se faire repérer par l’équipe de recruteurs du CERN très présente sur LinkedIn ! » Paul Riog, étudiant entrant en Bachelor, EPFL

LinkedIn comme réseau social professionnel efficace Les réseaux sociaux sont déjà présents dans la vie de la plupart des étudiants en Suisse. Facebook, notamment, leur sert de lien social, y compris pour la vie sur le campus. C’est aussi une sorte de soupape de sécurité dans les périodes d’examens émotionnellement intenses. Autant dire qu’il joue son rôle, non négligeable, mais qu’en est-il quand il s’agit de transiter de la vie estudiantine vers le monde professionnel ? Il existe plusieurs réseaux sociaux professionnels tels que Xing (langue allemande prédominante), Viadéo (langue française prédominante) ou d’autres réseaux spécialisés dans des domaines particuliers tels que la santé. Néanmoins, LinkedIn s’est imposé ces dernières années en développant des fonctionnalités clés utiles et en atteignant une masse critique de 225 millions de profils répartis dans le monde entier, dont plus d’un million en Suisse pour 14’372 entreprises représentées dans la confédération. Le réseau offre ainsi un accès inédit aux entreprises et à leurs réseaux ciblés de professionnels. Autrement dit, il ouvre grand les portes des entreprises qui étaient auparavant réticentes à s’ouvrir à des jeunes en cours de formation ou à peine diplômés.

Success & Career © 2013


Réseaux sociaux

Entrer progressivement sur le marché du travail En tant qu’étudiant, vous êtes probablement centré sur vos études, et le marché de l’emploi peut vous sembler un objectif non prioritaire. Et pourtant, entrer dans le monde du travail et des entreprises se prépare dès le début de vos études supérieures. La principale raison est que la construction d’un réseau de qualité et productif demande du temps. La deuxième raison est qu’il vous faut acquérir de l’expérience, vous ouvrir dès les premières vacances aux « jobs » valorisants, ceux qui viendront enrichir votre CV de junior et rendre votre profil attractif. La troisième raison est le recul. Lorsqu’on est « acculé » à chercher un emploi, sans véritable expérience et sous la pression de devoir trouver dans l’urgence, manquer de recul et d’éléments d’appréciation empêche de « se vendre » efficacement.

« Préparant la rédaction de son mémoire à rendre en septembre 2013, Dieter recherche un poste de doctorant pour faire de la recherche en psychologie cognitive, ou à défaut, un emploi. Grand utilisateur de Facebook qui lui sert de lien social, il n’a pas encore créé de profil LinkedIn, ne sachant pas comment s’y prendre pour démarrer son réseau et sur quel mode communiquer. Pourtant, il reconnait que construire son profil sur LinkedIn peut l’aider à s’insérer dans le monde professionnel, valoriser les emplois qu’il a occupés au cours de ses études et trouver le poste qu’il souhaite obtenir. Pour peu qu’il sache à qui, comment et où s’adresser. » Dieter Javier, étudiant en Master 2 de psychologie cognitive, Université de Genève

LinkedIn a bien compris la problématique des étudiants comme celle des entreprises. Il met à disposition des uns et des autres des outils qui permettent de « matcher » le besoin d’expérience et de connectivité des futurs diplômés avec le besoin de pérennité de l’entreprise en recherche de jeunes talents.

Et si l’on se place de l’autre côté de la barrière, LinkedIn permet aux entreprises de communiquer abondamment sur leur marque employeur afin d’attirer les jeunes talents qui cherchent à lancer leur carrière.

Le « profil » permet au jeune étudiant de se présenter et d’exposer son projet. Une fois ce profil optimisé, il suffira à l’étudiant de communiquer régulièrement sur l’avancée de son projet et commencer à implanter sa marque professionnelle. Les recruteurs « en chasse » sur LinkedIn utilisent des outils qui leur permettent de repérer les jeunes talents en devenir, d’entrer en « relation » avec eux et de leur proposer des stages. Ces stages permettront souvent d’établir une relation solide avec l’entreprise. Et lorsque celle-ci recrutera, elle préfèrera un jeune talent « reconnu » à un inconnu.

Success & Career © 2013

Changer sa communication sociale pour un ton et une attitude professionnels Comme vous l’aurez compris, le caractère professionnel de LinkedIn suppose une attitude et un discours adapté. Oubliez sur ce réseau le ton Facebook. Ayez en tête que vous construisez votre crédibilité professionnelle. Il est par ailleurs conseillé de verrouiller la visibilité de votre profil Facebook et d’enlever toute information qui pourrait compromettre votre image professionnelle et une éventuelle embauche. Les recruteurs ne se priveront pas de vérifier et de croiser les informations qu’ils trouveront sur vous en ligne. Une erreur de recrutement coûte cher à l’entreprise. Il est donc légitime qu’elle cherche à minimiser ce risque.

29


Conseils emploi Nous sommes sur Facebook.

Like !

Your talent link


Réseaux sociaux

Prenez également soin de prendre connaissance de toutes les informations que l’entreprise distille sur le réseau, tant sur sa page qu’au travers de ses recruteurs. Cela vous permettra d’entrer en relation avec l’entreprise de façon plus adéquate et de mieux préparer un éventuel entretien. Du vocabulaire et de la stratégie Sur LinkedIn, votre réseau est constitué de vos connections aux 1er, 2e et 3e degrés. Une connexion au 2e degré découle d’une de vos connexions directes. Plus vous mettrez de données vous concernant, plus votre identité numérique sera développée et plus vous en aurez la maîtrise. Plus votre réseau sera grand, plus votre visibilité sera importante et plus votre marque personnelle sera développée et valorisée. Voici donc la formule qui vous permettra de poursuivre plus sereinement vos études :

Réseau + Marque personnelle forte + Interactions appropriées + Diplome en cours ou obtenu + Expériences professionnelles

« Terminant la rédaction de son mémoire à présenter en septembre 2013, Amandine recherche un emploi correspondant à ses études et lui permettant idéalement de faire de la recherche autour de collections dans un musée ou une bibliothèque. Elle utilise Facebook à titre personnel et LinkedIn à titre professionnel depuis 8 mois. Elle a déjà 171 relations. Amandine fait bien la différence en jugeant LinkedIn plus professionnel et sérieux. Son compte Facebook est consacré aux loisirs, aux amis, collègues d’uni, et sert à partager le quotidien sur un ton léger et insouciant. Elle a pour plus de sécurité bloqué le partage des informations sensibles telles que les photos. Dans son profil LinkedIn, elle mentionne les expériences professionnelles acquises parallèlement à ses études et qui peuvent servir sa recherche de stages ou d’emploi. Elle totalise d‘ores et déjà 30 mois d’expériences variées dans les musées. Mi-septembre, elle commencera un stage à la BNF à Berne qui viendra consolider son profil et probablement apporter de nouvelles connexions liées à cet emploi temporaire. Autant d’atouts pour atteindre son objectif sachant que sa recherche d’emploi dans un musée est rendue plus difficile par les restrictions budgétaires qui affectent le secteur. Elle reconnait cependant qu’elle n’a pas encore utilisé toutes les possibilités de LinkedIn, notam­ ment en faisant part de son projet professionnel dans son « résumé ». Elle entend également identifier les besoins réels des musées et certaines opportunités en rejoignant les communautés ciblées. Dans un second temps, elle visera les professionnels qui peuvent l’aider à atteindre son objectif emploi. Elle souhaite augmenter sa visibilité auprès de ces derniers en communiquant de façon appropriée. » Amandine Cabrio, étudiante en Master 2 d’études muséales, Université de Neuchâtel

= Employabilité maximale

Scan it!

Success & Career © 2013

Pour le mode d’emploi, rendez-vous en mars 2014 dans le guide de carrière « Career Starter ».

31


WORKING FOR THE ICRC IT INCLUDES • • • • • • • •

Visiting prisoners of war and civilian detainees Searching for missing persons Passing messages between family members separated by conflict Reuniting dispersed families Providing food, water and medical assistance to civilians in need Spreading knowledge of international humanitarian law Monitoring compliance with humanitarian law Drawing attention to violations and contributing to the development of humanitarian law

The ICRC recruits delegates, administrators, assistants, database administrators, logistics specialists, medical doctors, nurses, orthotists/prosthetists, engineers and technicians (water and habitat, construction, information systems), agronomists and interpreters.

International Committee of the Red Cross Recruitment Unit 19 Avenue de la Paix 1202 Geneva, Switzerland T + 41 22 730 22 62/25 18 F +41 22 730 22 26 E-mail: info_recruitment@icrc.org / info_internship@icrc.org www.icrc.org

John George/ICRC

Fiona Mcdougall/ICRC

Marko Kokic/ICRC

WWW.ICRC.ORG/ENG/JOBS


Réseaux sociaux

Par Marcus K. Reif Responsable Recruiting et Employer Branding pour l’Allemagne, la Suisse et l‘Autriche EY

Recrutement sur les réseaux sociaux – en contact avec les collaborateurs de demain De nos jours, une entreprise qui se dit moderne doit participer au dialogue et à la formation d’opinions. Les activités de recrutement ne peuvent plus se passer des réseaux sociaux sur lesquels nous pouvons entrer en contact direct avec un groupe cible qui nous transmettra ses idées et ses souhaits, mais aussi ses critiques. évidemment, cela n’est pas suffisant pour communiquer l’identité profonde de l’entreprise, ni pour décrire les avantages offerts par un employeur. Ces plateformes sont plutôt utiles pour débattre de certaines thématiques et démontrer une expertise dans certaines matières ciblées. Nous recevons beaucoup de demandes via Facebook sur la manière de se lancer dans la vie professionnelle, sur le processus de candidature, ainsi que des questions personnelles sur l’état d’avancement d’une postulation en particulier. Une entreprise qui adopte ce mode de communication et s’organise en conséquence augmente son attractivité. Aujourd’hui, les candidats potentiels veulent se forger une idée précise de l’employeur à qui ils ont à faire et des opportunités de carrière qu’il peut offrir. Par ailleurs, les réseaux sociaux bien établis sont d’excellents canaux pour diffuser des informations ciblées et afficher sa présence à long terme. Nous appliquons une nouvelle stratégie globale depuis le 1er juillet. Parmi diverses mesures, nous avons modifié uniformément notre nom partout dans le monde, en passant de « Ernst & Young » à EY. Et avec le programme « Building a better working world », nous souhaitons rétablir et consolider la confiance dans l’économie et les marchés de capitaux, favoriser une croissance durable, encourager les talents et les entrepreneurs, appliquer l’égalité de traitement entre hommes et femmes, développer la diversité et le respect. Nous mettons notre réseau international au service de nos

Success & Career © 2013

collaborateurs et de nos clients, en soutenant notamment la réalisation de leurs objectifs. Les canaux sociaux nous ont permis d’informer notre groupe cible de ces changements essentiels et de débattre avec des étudiants, candidats potentiels, fans, collaborateurs d’aujourd’hui et d’hier sur la manière dont ils perçoivent ces changements. Nous menons actuellement une campagne dans cette optique sur Twitter et Facebook. Une communication variée et régulière Facebook est une plateforme de communication importante à nos yeux pour une raison simple : c’est de loin le réseau social le plus utilisé par notre groupe cible. La nouvelle page EY sur Facebook a certainement contribué à améliorer notre visibilité auprès de ce groupe cible. En Allemagne, nous sommes suivis par près de 35’000 personnes, et plus de 5’000 en Suisse. Nous sommes aussi actifs sur Twitter, LinkedIn et Xing. Sur tous ces canaux, les contenus de la communication doivent être variés et actualisés régulièrement. Les réseaux professionnels de gestion de carrière comme LinkedIn et Xing nous permettent d’attirer l’attention de collaborateurs potentiels sur EY. Les diplômés de hautes écoles et les personnes en début de carrière devraient exploiter cette opportunité d’entrer en contact avec des employeurs attrayants. La démarche est encore plus efficace si le profil est agrémenté de quelques recommandations.

Tip

Pour obtenir de bons résultats sur Linkedin et Xing en particulier, il est conseillé d’utiliser son nom complet, de publier une photo de bonne qualité et d’associer son profil à des tags pertinents pour les moteurs de recherche.

33


Life skills

Life Skills : nouvelles compétences sur le marché du recrutement Il y a du nouveau du côté des compétences à mettre en valeur dans votre parcours. Après vous avoir parlé des soft skills (compétences douces) à ajouter à vos hard skills (connaissances techniques), voici une nouvelle série de compétences qui commencent à émerger sur le marché du recrutement : les life skills. Mais que se cache-t-il donc derrière cette terminologie sibylline ? Manuela Forno, Crossroads Professional Guidance

Les life skills – ou compétences de vie – sont, comme leur nom l’indique, des compétences acquises sur le « terrain de jeu » de la vie. En quoi sont-elles différentes des softs skills et pourquoi sont-elles importantes ? Les softs skills Les softs skills sont, pour reprendre nos articles précédents sur le sujet, des aptitudes développées lors d’expériences professionnelles (jobs, stages, etc.) ou semi-professionnelles (école, activités associatives) et qui font appel à votre intelligence relationnelle et émotionnelle : sens de l’efficacité, sens de la communication, adaptabilité, flexibilité, sens collectif, résistance au stress, créativité, etc. Elles ne s’apprennent pas dans les livres, mais sur le terrain, au sein d’une organisation structurée. Les soft skills sont principalement liés à une fonction que vous avez occupée.

34

Les life skills Les life skills sont des aptitudes beaucoup plus profondes et subtiles que la vie, au sens large du terme, vous a amené à développer. Ils peuvent s’apparenter parfois aux soft skills, mais ils sont beaucoup plus personnels. Ils dépassent le cadre de la fonction et des jobs que vous avez effectués par le passé. Ils vous appartiennent depuis toujours et vos expériences de vie les ont parfois renforcés. Les life skills sont en quelque sorte des talents naturels, parfois innés, qui sont en vous et qui s’expriment naturellement au-delà des tâches et des responsabilités qu’on vous a demandé d’assumer.

Success & Career © 2013


Life skills

exemple

Donnons un exemple afin de bien faire la différence. Prenons le cas d’un étudiant qui a suivi un cursus académique standard, par exemple en Sciences Economiques. Celui-ci a effectué un stage de 6 mois en entreprise au sein d’un département de comptabilité. Il aimerait à présent s’orienter vers un département marketing et communication d’une entreprise multinationale car il sent que ce type de département est plus en ligne avec sa personnalité. De toute évidence, le recruteur va rechercher des connaissances techniques (hard skills) que notre étudiant en question a sans doute en partie acquises durant ses études, mais aussi des softs skills qu’il n’a peut être pas eu l’opportunité de déployer au cours de son stage précédent. La précision et la rigueur demandées pour un poste de comptable risque en effet de ne pas faire mouche pour un poste lié au marketing et à la communication. Comment va-t-il alors convaincre son recruteur que, bien que sans réelle expérience dans un département marketing, sa personnalité et ses aptitudes sont précisément celles qui sont requises ?

Voici un tableau qui vous aidera à faire la différence dans la pléthore des skills énoncés :

Hard SkIlls (connaissances acquises et démontrées) Anglais, allemand, etc. Comptabilité analytique Photoshop, etc. Droit suisse, etc.

L’étudiant se posera alors la question suivante : « Qu’est ce qui prouve, dans ma vie, que j’ai bien les aptitudes désirées pour effectuer ce job, pour travailler dans ce département ? » Il s’agit de regarder sa vie au sens large et de se poser les questions suivantes : « Qu’ai-je appris de la vie qui me caractérise et qui peut être utile aux autres ? Qu’ai-je développé comme aptitudes personnelles, comme talents, que ce soit de par mon éducation, mes voyages, mes intérêts personnels, mes hobbies ? Ai-je un don particulier que je pourrais mettre au profit d’une organisation ?» Il peut s’agir d’un don technique – réelle aptitude en langues étrangères ou en informatique, flair des affaires – ou d’un don plus subtil : capacité à se débrouiller dans n’importe quelle situation, capacité à faire rire et à créer une ambiance de groupe, capacité rhétorique. Ne vous sous-estimez pas et ne vous surestimez pas non plus. Si vous n’avez aucune idée, demandez simplement aux personnes autour de vous ce qu’ils aiment ou admirent chez vous, et vous découvrirez alors quels sont vos life skills.

SOFT SkIlls (en lien avec les postes que vous avez occupés) Sens de l’organisation Gestion des priorités Sens de l’écoute Travail d’équipe, etc.

LIFE SkIlls (en lien avec votre vie en général) Adaptabilité culturelle Empathie naturelle Volonté et endurance Aptitudes sociales Engagement social

Success & Career © 2013

35


Life skills

Bien que les life skills n’aient pas véritablement leur place dans un CV – puisque celui-ci doit avant tout relater ce que vous avez fait par le passé et non ce que vous êtes – ils prennent toute leur importance dans une lettre de motivation et surtout lors de l’entretien d’embauche. En tant qu’ancien recruteur, je me souviens tout particulièrement de deux exemples marquants où les life skills ont fait toute la différence lors d’un processus d’embauche.

exemple

Le premier exemple concernait la recherche d’un jeune stagiaire dans le département des ventes pour du matériel informatique dans des pays émergents. Bien que les qualifications requises stipulaient clairement un niveau universitaire HEC, j’avais été frappée par une lettre de motivation d’une personne qui, de par son parcours socio-économique difficile (émigrant d’un pays en guerre, en l’occurrence), m’avait convaincue de « prendre le risque » de le rencontrer. Il m’avait tout simplement démontré être une personne volontaire et capable de s’adapter à des situations imprévues et inconnues, ce qui s’est avéré par la suite capital et déterminant pour le poste en question.

exemple

Le deuxième exemple concernait un poste de Marketing en Ressources Humaines pour lequel le profil idéal était celui d’une personne universitaire capable de représenter l’entreprise sur les différents forums estudiantins au niveau européen. Le descriptif des tâches demandait entre autres quelqu’un de bonne présentation, capable de s’exprimer en plusieurs langues et mobile puisque souvent amené à être en déplacement. La personne qui a été recrutée a su me convaincre avant tout par le fait qu’elle avait effectué depuis sa plus tendre enfance de nombreux voyages et qu’elle se sentait chez elle partout dans le monde. Cette personne portait en elle cette aptitude à être à l’aise dans n’importe quelle situation et dans n’importe quelle culture : cela lui venait de son éducation, puisque ses parents, ambassadeurs, l’avaient amenée à changer fréquemment de pays et de culture.

36

Conclusion à l’heure où il est de plus en plus difficile de se différencier les uns des autres, les life skills sont des arguments souvent imparables pour les recruteurs qui recherchent LA bonne personne au bon poste. Les soft skills restent des arguments intéressants pour un recruteur car ils démontrent que vous avez compris et exercé les aptitudes nécessaires au poste à pourvoir. Toutefois ils ne suffisent souvent plus, au vu du nombre de candidatures reçues pour un poste ouvert. Ce n’est pas parce que vous avez dû, par exemple, gérer de nombreuses priorités dans vos emplois précédents que vous êtes une personne intrinsèquement efficace. Dans ce même ordre d’idée, vous pouvez tout à fait bien vous exprimer en anglais sans pour autant aimer l’apprentissage des langues. La différence se fait alors souvent sur un parcours de vie, un talent particulier, une expérience propre qui vous appartient : chaque personne a un parcours unique et chaque personne peut « exploiter » la richesse de la vie qu’elle s’est construite. Un minimum d’introspection et d’observation de votre parcours de vie, de la personne que vous êtes devenue, vous permettra de dégager les éléments essentiels qui vous différencieront des autres et qui fera de vous le bon candidat pour le poste que vous désirez.

Success & Career © 2013


Life skills

Michèle Rey Head of Young Graduates BNP Paribas (Suisse) SA

Dans un marché du travail de plus en plus concurrentiel, les jeunes talents doivent savoir se démarquer. La sélection des candidats ne se base plus uniquement sur les hard ou les soft skills ; les life skills ont également leur importance. Trop souvent encore, les candidats négligent le potentiel de ces compétences. Lors de vos recrutements, accordez-vous de l’importance aux life skills ? à l’heure où la sélection des jeunes talents s’avère être de plus en plus exigeante, je repère les candidats via leur parcours académique, mais également au travers de leurs talents uniques et personnels. Ces compétences de vie, communément appelées life skills, s’acquièrent par l’éducation, les voyages, les intérêts personnels et les hobbies, et elles offrent l’opportunité aux jeunes diplômés de mettre en avant une aptitude particulière, un acquis original ou une expérience atypique. Quand il m’arrive d’être partagée quant au choix d’un candidat, les life skills peuvent faire la différence et m’aider à prendre la bonne décision. Par exemple, un jeune diplômé ayant beaucoup voyagé démontrera certainement une adaptabilité culturelle et un degré d’autonomie plus élevés qu’une personne n’ayant jamais quitté sa terre natale. Selon moi, seuls les entretiens individuels permettent de révéler les life skills des candidats. C’est au cours de ces discussions que je suis en mesure de comprendre au mieux le parcours académique et personnel des jeunes talents. Une rencontre personnalisée est un moyen de déceler des talents naturels, certaines aptitudes plus subtiles ou des expériences de vie atypiques. Cependant, malgré l’importance toujours plus accrue des compétences de vie, je constate régulièrement que peu de candidats sont conscients de leur richesse et ne savent pas comment les mettre à profit. Les life skills peuvent-ils être un atout dans la gestion de carrière ? Les emplois bancaires nécessitent de plus en plus de technicité, d’où l’importance non négligeable des parcours académiques et des expériences préalables. Toutefois, le monde de l’entreprise est constitué d’interactions sociales, de changements organisationnels fréquents et d’imprévus multiples. Les life skills permettent aux jeunes diplômés de s’adapter

Success & Career © 2013

à cet environnement complexe. Une personne ayant un profil très technique mais qui ne possède que peu de life skills, ou du moins ne les valorise pas dans son poste de travail, verra son évolution professionnelle limitée. Les aptitudes spécifiques et personnelles permettent aux collaborateurs d’accroître leur visibilité auprès de leur manager et de l’organisation, et constituent un élément clé de la gestion de carrière. à titre d’exemple, un jeune diplômé en stage qui fait preuve d’expertises et de life skills répondant aux besoins de l’entreprise aura davantage de chances d’obtenir un poste à la fin de son stage. De quelle manière, selon vous, les jeunes talents peuvent-ils exploiter et mettre en avant leurs life skills ? Je préconise aux étudiants d’inclure dans leur CV et leur lettre de motivation certains de leurs life skills, ce qui se fait déjà fréquemment pour les soft skills. Afin de les identifier, ils peuvent interroger leur entourage ou se poser les questions suivantes : quelles compétences de vie ai-je acquises ? En quoi ma vie et mon éducation me différencient-elles des autres ? Quelles aptitudes ai-je développées grâce au sport que je pratique, à mes intérêts personnels et aux choix qui se sont présentés à moi durant mon parcours ? Une fois les life skills détectés, les jeunes universitaires doivent pouvoir les expliquer et les illustrer avec des exemples concrets. Dire en entretien qu’on est ouvert aux autres cultures ne suffit pas, il faut le démontrer et convaincre.

Tip

On ne le dira jamais assez, il faut se préparer à un entretien d’embauche, et l’analyse de ses life skills fait partie intégrante de cette préparation. Bien se renseigner sur l’entreprise et ses valeurs permettra au candidat de choisir les compétences de vie qu’il aura intérêt à mettre en avant lors de l’entretien.

37


Curriculum Vitæ

CV : comment convaincre en moins de 2 minutes ? Aujourd’hui, trois éléments priment sur le CV : l’objectif, les résultats, et les compétences humaines. Le CV met en avant les compétences clés du candidat, illustrées par des réalisations concrètes. Où placer ces éléments et comment les articuler avec les données « traditionnelles » ? L’objectif Il doit être clair et précis. Tenant sur une à trois lignes, il révèle à l’entreprise ce que vous recherchez et ce que vous avez à lui apporter. Votre objectif est en quelque sorte le résumé de votre lettre de motivation.

Tip

Dans le cas d’une réponse à annonce, l’objectif n’est pas justifié. Vous pouvez alors introduire votre CV par un profil.

Les résultats Une expérience professionnelle décrite en deux ou trois points gagne en impact si elle est traduite en termes de résultats présentés de manière quantifiable : données chiffrées, projets menés à terme, impact de votre travail sur l’entreprise, etc. Vos réalisations peuvent également concerner des activités extra-professionnelles, associatives ou sportives.

Tip

La démarche démontre non seulement votre capacité d’analyse et de synthèse, mais elle vous permettra aussi de vous préparer à l’entretien au cours duquel on vous demandera de vous exprimer sur telle ou telle expérience professionnelle, d’exposer ce que vous en avez retiré, ce qu’elle vous a apporté, et de décrire vos principales responsabilités. Les soft skills Les soft skills ou compétences « douces » représentent le complément nécessaire qui informera les recruteurs sur votre potentiel humain au sein de l’entreprise. Elles pèsent lourd dans le jugement d’un recruteur qui doit mesurer l’adéquation de votre personnalité avec un type de job, une dynamique de travail ou encore une culture d’entreprise. Preuve en est la place accordée aux compétences non techniques qui sont réclamées dans toutes les offres d’emploi. Longtemps introduites par quelques mots clés figurant en haut de votre CV, vos compétences humaines gagnent en pertinence, au même titre que vos réalisations, si vous les présentez en regard de vos activités professionnelles ou

38

extra-professionnelles. Elles représentent même une issue valorisante à des missions temporaires, des activités associatives ou des passions sportives. L’essentiel étant que, pour mener à bien ces activités, vous ayez déployé des compétences humaines qui vous sont propres, et en cela transférables à d’autres situations. Venons-en aux données traditionnelles devant figurer sur votre CV. Les données personnelles Pour un CV envoyé en Suisse, n’oubliez pas de mentionner votre état civil et votre nationalité ou votre permis de travail. Mentionnez également votre date de naissance. Pour les hommes, vous pouvez indiquer à cet endroit l’état de vos obligations militaires accomplies.

TiP

Inutile d’attirer l’œil du lecteur par une mise en page qui met l’accent sur vos prénom et nom : ce n’est pas la raison pour laquelle on va vous engager ! La formation Pour un CV junior, elle précède l’expérience professionnelle. Après 2 ou 3 ans, on inversera l’ordre. Vous partez de vos études les plus récentes et vous remontez dans le temps, jusqu’à la maturité au maximum, à moins que vous n’ayez grandi auparavant à l’étranger (cet ordre s’applique à toute les rubriques de votre CV). Pensez à mettre en avant tous les éléments qui pourraient particulariser votre cursus académique : échange académique, projet de recherche de fin d’études, lauréat d’un concours universitaire, participation active à un symposium, etc.

Tip

Préférez le terme « formation » à celui d’« études ». Plus généralement, soyez attentif à employer un langage qui appartient au monde professionnel et non académique, car vous devrez vous présenter à votre futur employeur en tant que professionnel junior, et non jeune diplômé.

Success & Career © 2013


Curriculum Vitæ

L’expérience professionnelle Pour un CV junior, l’ordre des éléments est le suivant : nom de la société (en précisant son secteur d’activité si cette dernière est peu connue), votre fonction et, en deux ou trois points, le descriptif concret de vos responsabilités. Ce descriptif, aussi précis que possible, permet de rendre vos expériences professionnelles plus palpables, plus réelles et donc plus crédibles. Aussi, évitez les généralités telles que : gestion de budgets, organisation de manifestations, études de marché, recherche de fonds, etc. Soyez concret et quantitatif dans vos descriptifs. Sans remanier votre CV de fond en comble pour chaque dossier de candidature, ayez à l’esprit que vous pouvez le cibler sur une société en faisant un tri dans les informations fournies. Une tâche ou une responsabilité assumée peut être significative pour un poste précis, et moins pour un autre.

Tip

Pour un CV junior, le nom de l’entreprise est à mentionner en premier lieu, servant de référence. Cet ordre permet également d’éviter de commencer un descriptif de poste par : stagiaire, auxiliaire, assistant, etc. Pensez également à regrouper vos stages/jobs d’étudiants s’ils sont nombreux : stages de vente, hôtesse d’accueil, etc. Langues Commencez par mentionner votre langue maternelle et terminez par celle que vous maîtrisez le moins. Parallèlement à une appréciation traditionnelle du type : lu (très bien), parlé (bon), écrit (intermédiaire), basez-vous sur le Standard européen des langues élaboré par le Conseil de l’Europe, dont la qualité essentielle est l’objectivité. Notez qu’un diplôme obtenu remplace une autoévaluation basée sur le Standard européen. N’oubliez pas de mentionner l’année de l’obtention du diplôme et les résultats s’ils sont bons ! De même, vous indiquerez tout séjour linguistique, celui-ci attestant de votre niveau de langue.

Tip

Si votre certificat date et que votre niveau de langue a progressé depuis son obtention, préférez ne pas le mentionner et référez-vous au standard européen pour auto évaluer votre niveau actuel.

Activités extracurriculaires C’est la note personnelle de votre CV, alors, évitez les banalités ! Vos activités doivent être pratiquées régulièrement, vos centres d’intérêts revêtir une place importante dans votre quotidien et traduire certains aspects de votre personnalité (sports, activités artistiques ou culturelles, associatives, etc.). Une activité qui vous demande un investissement en temps considérable peut être développée à l’identique des expériences professionnelles : nom du club/association, votre poste, vos responsabilités en deux ou trois points et les résultats accomplis ou les compétences démontrées. La mise en page Votre CV doit être construit logiquement, les informations clairement hiérarchisées. Utilisez des verbes d’actions, et évitez le « jargon » propre à certains secteurs. De même, la mise en page de votre CV doit vous correspondre, vous révéler, tout en restant adaptée au type de poste convoité. Inutile d’être trop extravagant si la créativité n’est pas un prérequis majeur pour le poste. Les couleurs sont de même à utiliser avec parcimonie, et préférez le bleu ou le vert à un fuchsia ou un rouge pétant.

Tip

Le CV se rédige dans un style télégraphique : ce n’est pas un roman autobiographique ! Passez à la ligne à chaque nouvelle information et évitez les coupures des noms propres. Et pour conclure ! Essayez de faire tenir votre CV sur une page. Passez à deux si vos stages et jobs sont trop nombreux, la lecture en sera facilitée. La photo couleurs en tenue classique n’a rien d’obligatoire, mais sachez qu’elle permet au recruteur de mieux se rappeler de vous au moment de la sélection finale. Enfin, évitez d’écrire CV en haut de la page¸ c’est un pléonasme. Et gare aux fautes d’orthographe !

Compétences informatiques En plus des outils bureautiques courants et d’Internet, vous maîtrisez d’autres logiciels, des langages de programmation ou des outils de développement: mentionnez-les s’ils constituent un atout pour votre métier.

Success & Career © 2013

39


Curriculum Vitæ

Exemple CV Scan it!

En Suisse romande, la pratique courante est une page pour le CV. En Suisse allemande, deux pages sont habituelles. Plus d’exemples sur www.success-and-career.ch. Marc Daiposez Place du Marché 5 1111 Trou S/ Vaille 19.01.1991 070 000 00 00 Célibataire marc.daiposez@provider.com Suisse/Belge

Photo

Réaliser un stage de 3 mois dans votre département marketing afin de confirmer ma passion pour les nouveaux outils de communication et vous démontrer ma forte implication. Formation

Bachelor of Science in Business Administration Hautes études commerciales (HEC), Université de Genève –– Année d’échange Erasmus : Humboldt-Universität, Berlin

Prévu juin 2014 2012 – 2013

Expérience professionnelle

Stade Courvitte, Genève 06 – 09.2013 Co-chargé de la communication pour la commémoration du 100e anniversaire du stade –– Elaboration du dossier de presse (collecte d’informations et d’images historiques ; 8 interviews) –– Rédaction du communiqué de presse et convocation de la presse (5 quotidiens, 2 mensuels spécialisés) –– Participation aux séances liées à la définition de la nouvelle identité graphique du stade (logotype, charte graphique) Résultats : manifestation ayant accueilli 2’300 visiteurs / logo et charte graphique récompensés par le prix Comm&Concept 2013 Compétences démontrées : sens de la communication, teamwork Missions temporaires

Success & Career SA (Société d’édition), Genève Chef d’équipe, distribution du magazine pour étudiants lors de la rentrée académique (7’000 exemplaires) –– Responsable du recrutement des 8 hôtes et hôtesses ; chargé du briefing de l’équipe –– Planification des horaires et des lieux de présences stratégiques sur le campus Compétences démontrées : sens des responsabilités, organisation, débrouillardise

Depuis 2011 (4 j /année)

Activités extracurriculaires

Junior Entreprise (JE), HEC Genève Membre du comité, Responsable communication Organisation en équipe du colloque « Un nouvel outil du marketing de soi : les réseaux sociaux » (Intervention des collaborateurs de 4 sociétés partenaires, 2 professeurs, 80 participants) –– Réalisation du document de présentation du projet –– Prise de contact avec les entreprises partenaires et élaboration du programme –– Mailing d’invitation aux étudiants et suivi des inscriptions Résultats : sujet remarqué par la presse. Voir publication dans « Le quotidien genevois » (18.11.12) Stade Courvitte, Genève Entraîneur de lancer de javelot et de disque (6 ans de pratique, champion suisse 2009/2011) –– 1 entrainement par semaine : 8 élèves Compétences démontrées : capacité à encadrer et motiver

Depuis 09.2012 17.11.2012

Depuis 10.2011 Obtention du brevet : 09.2011

Langues et outils informatiques

Français : maternelle – Allemand : confirmé, Zertifikat Deutsche score : 654/670 (juin 2013) – Anglais : bon niveau, B2 MS-Office, Matlab Centres d’intérêts

Sport : athlétisme – Outils de communication virtuels – Capitales d’Europe : voyages culturels

Voir lettre de motivation correspondante p.51

40

Success & Career © 2013


Curriculum Vitæ

Susanne Klein National Graduate Recruitment Deloitte

Lettre de motivation, évaluation en ligne, études de cas, entretiens de présentation à répétition : autant d’obstacles que vous aurez à franchir avant de tenir un contrat de travail signé dans les mains. Les efforts requis sont de nature multiple : recherches sur l’entreprise, réalisation du dossier de candidature, attente d’une convocation à un entretien de présentation. Des exigences très variées et des opinions encore plus divisées sont exprimées à ce sujet dans des articles spécialisés ou sur des forums, ce qui ne facilite pas la tâche du candidat quand il s’agit d’élaborer sa postulation. La première impression Le résultat de la lecture des documents d’un dossier de candidature ne dépend pas vraiment de la fonction de la personne qui le consulte, à savoir un collaborateur spécialisé dans les ressources humaines ou un employé du département d’embauche. Autant l’un que l’autre veut se faire une idée précise de vous sans perdre de temps – vous n’avez que quelques secondes pour convaincre. Il est donc conseillé de préparer un dossier de candidature complet et bien structuré avec lettre de motivation, CV, certificats de travail, résultats d’examens et diplômes. Lettre de motivation ou CV? En règle générale, ces deux documents vont de pair et se complètent. Le CV récapitule les renseignements personnels (données de contact, date de naissance, domicile, nationalité) et le parcours professionnel. Quant à la lettre de motivation, les entreprises souhaitent y découvrir pourquoi vous êtes la bonne personne pour occuper le poste vacant concerné. Il ne doit pas ressortir de votre dossier que la recherche d’un emploi vous pèse, qu’il s’agisse d’un stage ou d’un poste fixe. Etudiez soigneusement le profil professionnel, l’entreprise et le cahier des charges, puis formulez des arguments solides en faveur de votre embauche. L’authenticité et la sincérité sont essentielles.

Success & Career © 2013

Des éléments déterminants En fin de compte, c’est l’image globale dégagée par votre dossier qui doit convaincre et correspondre au poste mis au concours. Dans tous les cas, les raisons pour lesquelles vous souhaitez décrochez l’emploi en question doivent clairement ressortir. Expliquez pourquoi vous êtes justement la bonne personne. L’importance des notes dans la décision d’embauche dépend du programme de formation ou du domaine spécialisé concerné. Outre les documents de candidature et de formation, votre personnalité est un élément déterminant à ne pas négliger. Les compétences personnelles comme le sens de la communication, le dynamisme ou encore l’esprit d’équipe jouent un rôle de premier ordre dans le cadre du processus de recrutement.

Tip

Laissez votre personnalité s’exprimer dans votre dossier de candidature sans toutefois exagérer, et n’oubliez pas que votre interlocuteur en sait souvent bien plus que vous sur la branche en question et les activités qui s’y rapportent. Avant d’envoyer votre candidature, n’hésitez pas à prendre contact avec la personne responsable du recrutement en cas de questions – cette démarche témoignera de votre intérêt et limitera les incertitudes ou les erreurs dans votre dossier.

41


Curriculum Vitæ

Exemple CV Scan it!

En Suisse romande, la pratique courante est une page pour le CV. En Suisse allemande, deux pages sont habituelles. Plus d’exemples sur www.success-and-career.ch. Aurelia Deschiphre Rue des Experts 5 1234 Lettude Mobile : 070 000 00 00 aurelia.deshiphre@provider.com

08.09.1991 Célibataire Allemande, Permis C

Intégrer une de vos équipes d’auditeurs pour m’investir sur des mandats en mettant à profit mon aisance dans la communication et mon goût prononcé pour les chiffres.

Photo

Formation

Obtention prévue 07.2014

Bachelor ès Sciences en Économie politique Hautes Etudes Commerciale (HEC), Université de Lausanne

2010 – 2011

Année sabbatique, dont 6 mois de cours de langue suivis à l’Université de Canberra/Australie Expérience professionnelle

Société d’édition SA, Lausanne (4 publications annuelles) Assistante administrative, en charge de l’administration financière d’une petite société   –– Elaboration des factures clients –– Réalisation des paiements fournisseurs, impôts, assurances et salaires –– Vérifications bancaires mensuelles et tenue à jour de la comptatbilité avant envoi des documents à la fiduciaire Compétences démontrées : organisation, sens des chiffres

09.2011 – 06.2013 (6 heures/semaine)

Association des cours d’appui scolaires, Genève Répétitrice en Mathématiques, Chimie et Physique Compétences démontrées : esprit de synthèse, transmission de savoirs, empathie

08 – 12.2011

Modino-Pizza, Genève Livreuse (emploi intérim pour financer mon école de langue en Australie) Compétences démontrées : débrouillardise, flexibilité, gestion du stress

Depuis 07.2013 Eté100 %, 20 %

Activités parallèles

Depuis 09.2012 (10%)

Association des étudiants de HEC, Lausanne Co-responsable de publication du magazine EKO (tirage annuel 6’000 ex.) –– Prise de contact avec les intervenants extérieurs  ; suivi des articles –– Négociation de partenariats Compétences démontrées : travail d’équipe, gestion des délais

09.2012 Programme Compas, Université de Lausanne Etudiante-pilote –– Suivi personnalisé sur 2 jours d’un groupe de 15 personnes: entretiens personnalisés, tables rondes, débats Compétences démontrées : communication Langues et compétences informatiques

–– Allemand : langue maternelle –– Français : Courant, C2 du standard européen des langues –– Anglais : Advanced Certificate in English (06.2012) –– Parfaite maîtrise des outils informatiques usuels (bon niveau d’Excel), Internet, Minitab, Stata Centres d’intérêts

Flûte traversière (8 ans d’études), peinture aborigène

Voir lettre de motivation correspondante p.52

42

Success & Career © 2013


Curriculum Vitæ

10 trucs pour remplir un CV maigrichon 1.

Jouez avec les interlignes, la police de caractère et les marges. Sans trop exagérer et donner l’impression d’avoir rédigé un CV pour malvoyants, optez pour l’aération de votre mise en page (des marges plus importantes sautent moins aux yeux qu’un corps de caractère exagérément grand !).

2.

Pour structurer et clarifier la lecture de votre CV, suivez la règle suivante : passez à la ligne pour chaque nouvelle information. évitez de la même façon de « couper » un nom propre ou un intitulé et faites en sorte qu’ils tiennent sur une même ligne.

3.

Mettez en avant tout ce qui peut particulariser votre parcours en intéressant l’entreprise : travail de recherche ou de séminaire, présentation, spécialisation (sans pour autant faire l’inventaire de tous les cours suivis !). Si vous avez participé à une étude, mentionnez-le, en mettant en avant tant les aspects techniques abordés que les compétences douces démontrées. Exemple : travail en équipe, sens du collectif, etc.

4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

De la même façon, si vous avez participé à un échange académique, mentionnez-le, quitte à développer un ou deux points qui résument votre expérience à l’étranger. Prenez le temps de faire l’inventaire de vos expériences professionnelles : débroussaillez les tâches quotidiennes et retenez les points les plus pertinents afin de faire un descriptif en un ou deux points. De la même façon, réfléchissez à ce que l’expérience vous a apporté, aux résultats que vous avez atteints, aux compétences que vous avez démontrées. Les résultats comme les soft skills sont des éléments déterminants sur un CV. Placez-les en conclusion de votre expérience, en privilégiant toujours le passage à la ligne pour chaque nouvelle information. En termes de compétences, pensez à tout ce que vous avez accompli en dehors de vos activités professionnelles à proprement parler. Vous êtes actif auprès d’une association ou pratiquez un sport à haut niveau : exploitez ces activités en mettant en avant des projets que vous avez réalisés et des compétences que vous avez démontrées. Ayez en tête que les compétences douces sont des compétences transférables, que de les avoir prouvées dans un contexte non-professionnel ne porte pas préjudice à votre CV, bien au contraire. Si vous êtes parti en voyage dans des conditions particulières (sac-à-dos, en travaillant quelques jours ou quelques semaines ici et là, en visitant des projets de développement, en allant à la rencontre de communautés locales) mentionnez-le, en faisant la synthèse de ce que cette expérience vous a apporté, des compétences humaines que vous avez démontrées. Exemple : ouverture d’esprit, mobilité, flexibilité, capacité d’adaptation, curiosité, ouverture à l’autre, acceptation des différences, pratique de langues étrangères, etc. étayez votre rubrique « langues », en justifiant vos niveaux par des exemples : séjours linguistiques, travaux rédigés dans une autre langue, activité menée au contact d’une population multilingue, etc. Enfin, si vous n’avez vraiment « rien » à mettre sur votre CV, pensez qu’il est temps d’élargir votre horizon académique et d’optimiser votre période d’études en envisageant un échange académique, une participation active à la vie estudiantine de votre université, une petite activité rémunérée, un stage ou toute autre expérience qui pourrait vous enrichir.

Success & Career © 2013

43


Montrez-nous vos Montrez-nous points positifs.vos points positifs.

La Suisse, notre entreprise.

www.emploi.admin.ch

La Suisse, notre entreprise.

www.emploi.admin.ch


Curriculum Vitæ

10 trucs pour un CV trop volumineux 1. 2.

Jouez avec les interlignes, les marges et la police de caractère (une police sans empattement vous permet de travailler dans un corps plus petit tout en gardant une bonne lisibilité et un aspect aéré du texte; par exemple Arial ou Helvetica).

3.

Utilisez un style télégraphique : les conjonctions de coordination, les prépositions voire les déterminants, peuvent être le plus souvent ignorés.

Inutile de consacrer un quart de page à vos données personnelles : ce ne sont de loin pas les informations qui détermineront votre engagement ! Idem pour la mention « Curriculum Vitae » en entête de votre CV : elle n’a pas lieu d’être, on sait de quoi on parle.

4.

Pensez à regrouper des informations répétitives : pour un même job d’été exercé deux années consécutives, ne citez l’activité qu’une seule fois, avec les dates correspondantes en vis-à-vis. Idem pour deux types de jobs en intérim : consacrez la même ligne pour citer les 2 entreprises, suivie de votre fonction et du descriptif du poste. Exemple : Coop – Migros, caissière, et le descriptif.

5.

Privilégiez évidemment les descriptifs de postes les plus en phase avec votre objectif professionnel. Mais n’en faites pas trop : restez succinct.

6.

De la même façon, triez les informations que vous donnez en fonction de votre objectif ou du poste à pourvoir : un élément peut être déterminant pour un poste et sans grande signification pour un autre.

7.

Faites preuve de logique et d’un esprit de synthèse : ne multipliez pas les rubriques (avec à chaque fois une ligne supplémentaire pour le titre de la rubrique) pour des éléments que vous pourriez faire apparaître dans une rubrique déjà existante. Exemple : vous avez participé à un colloque ou rédigé un document dans le cadre de vos études : mentionnez-le en sous points de votre rubrique « formation ». Vous avez obtenu un certificat en sténographie : mentionnez-le dans la rubrique « informatique ».

8.

Si le passage à la ligne pour chaque nouvelle information facilite la lecture de votre CV, faites preuve de discernement et rassemblez sur une même ligne des informations complémentaires. Exemple : département et fonction occupée.

9.

De la même façon, jugez s’il est opportun de mentionner un intitulé officiel lorsque celui-ci est à « rallonge » : spécifier le domaine d’activité ou le type de mission peut être suffisant. Exemple : vous avez travaillé pour le programme d’une ONG dont l’appellation prend trois lignes sur le CV. Préférez mentionner le type/domaine de mission, suivi du descriptif de votre activité.

10.

Enfin, si vous avez vraiment « trop », n’hésitez pas à passer sur deux pages afin de mettre en avant vos expériences.

Success & Career © 2013

45


Curriculum Vitæ

Exemple de CV perdant à éviter ! (1) Inutile d’indiquer Curriculum Vitæ. (2) La nationalité, l’état civil, l’âge l’email manquent dans les données personnelles. (3) L’objectif doit être clair, précis et démontrer à l’entreprise ce que vous avez à lui apporter. (4) Pour un CV débutant, commencez par votre formation et poursuivez avec votre expérience professionnelle. (5) Le CV anté-chronologique prime de nos jours. Vous commencez par votre dernière expérience, celle en principe où vous avez eu le plus de responsabilités, et remontez dans le temps. Idem pour la formation ! (6) Regroupez des activités identiques en un seul point, avec un seul descriptif du poste en mentionnant bien sûr les différentes entreprises ! (7) Aucun renseignement n’est donné sur le type de tâches, de responsabilités et les résultats atteints. Mentionnez des chiffres, des exemples de réalisations, voire des compé­tences acquises. (8) Trop d’imprécisions, de généralités. Mentionnez ce dont vous étiez en charge, ce que vous avez réalisé. Mieux vaudrait éviter la formule trop personnelle: « j’ai porté mon attention ». (9) Il n’est pas utile de préciser l’école obligatoire (sauf si vous l’avez effectuée dans une autre langue). (10) Particularisez votre parcours académique : titre de mémoire ; échange Erasmus, etc. Évitez toute abréviation ! (11) Une rubrique « Activités parallèles » peut être insérée à la suite de l’expérience professionnelle. Elle vous permet de relater vos réalisations hors cadre professionnel et académique. (12) Pour une évaluation objective, référez-vous au Standard Européen des niveaux de Langues élaboré par le Conseil de l’Europe, en parallèle de l’évaluation traditionnelle. (13) La rubrique informatique est manquante ; le candidat maîtrise certainement des logiciels de bureautique ou des programmes spécifiques à sa formation (14) Évitez les activités « bateau » ! Mentionnez un sport que vous pratiquez régulièrement, un genre de cinéma ou de littérature que vous préférez, une région du monde à laquelle vous vous intéressez. (15) Les références ne sont pas à mentionner sur le CV. Elles sont communiquées ultérieurement, lorsque l’entreprise décide de vous engager et qu’elle souhaite au préalable vérifier vos dires.

46

(1) Curriculm VitÆ (2)

Anne Onyme Rue du Chemin 12 1234 Nyon Tél. : ...

(3)

OBJECTIF

Acquérir une expérience professionnelle auprès d’une société dynamique et d’envergure internationale pour voyager (4) EXPERIENCE PROFESSIONNELLE Papeterie A, Nyon Caissier • Conseil à la clientèle

(5) 2007-2009 (40%)

(6)

Magasin de vêtements B, Gland 2009-2012 Caissier (w/e/vacances) • Conseil à la clientèle

(7)

Assurance C, Nyon Stagiaire au Service facturations Ma passion des chiffres m’a permis d’assumer les tâches confiées

(8)

Banque D, Lausanne Stagiaire au Département back Office, j’ai porté mon attention sur : • Planification administrative • Vérification des transactions • Gestion de risque

(9)

Ecole obligatoire à Genève

Maturité gymnasiale Mathématiques et Sciences expérimentales 2005-2009 Collège de Genève

Eté 2012 (1 mois)

Eté 2013 (6 semaines)

FORMATION

(10) Bachelor en économie politique 2009-2012 HEC UNIL

Master en économie Hautes Etudes Commerciales-Université de Lausanne

Prévu 06.2014

(11) (12)

LANGUES

Français : langue maternelle Anglais : bon Allemand : intermédiaire

(13)

CENTRE D’INTERÊTS

(14) Sport, cinéma, lecture, voyages (15) REFERENCES Mr. A. Dupont, Directeur de la Banque D, Tél. : ...

Success & Career © 2013


Curriculum Vitæ

Les meilleurs biais pour envoyer votre CV…

Nous vivons une époque paradoxale : plus il y a d’outils de communication, moins on arrive à se faire entendre… Manuela Forno, Crossroads Professional Guidance

« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » dirait Charles Aznavour. J’appartiens en effet à une époque, certes révolue mais pas si canonique, où il suffisait d’envoyer une lettre manuscrite accompagnée d’un CV tapé à la machine à écrire, ou encore, deuxième possibilité pour les plus courageux, de se présenter directement dans une entreprise en remettant son CV au Chef d’état Major, puisque c’était son titre avant qu’il ne se nomme, 20 ans plus tard, Directeur des Ressources Humaines. Aujourd’hui, la réalité est tout autre. Qu’est ce qui a bien pu changer pour que les choses deviennent si compliquées ? On nous parle souvent de marché difficile, mais la notion de crise a bon dos, car à y regarder de plus près, il y a chaque jour des dizaines de postes officiels qui s’ouvrent, sans compter ceux qui ne sont pas annoncés publiquement. Nous avons à portée de main des outils permettant de se connecter à travers le monde, et pourtant il devient de plus en plus difficile d’obtenir une réponse à une offre d’emploi faite dans notre propre périmètre. Si effectivement les différents chemins pour être embauché sont de plus en plus nombreux, les réponses positives sont de plus en plus rares. Ainsi, pour que votre CV ait une chance d’être sélectionné au sein du « cloud » de plus en plus virtuel du monde du recrutement, il est essentiel aujourd’hui d’adopter une stratégie de communication plus subtile qu’auparavant.

Success & Career © 2013

Les offres spontanées à moins que vous ne cherchiez à travailler dans une petite entreprise ou une start-up, la candidature spontanée n’est pas recommandée par les temps qui courent. La croissance des entreprises n’est pas assez forte pour que celles-ci puissent considérer ces offres. Il faut savoir qu’une grande ou moyenne entreprise reçoit entre 30 à 50 offres spontanées chaque jour et que plus de 90 % d’entre elles débouchent sur une réponse négative. Non pas que les dossiers soient de mauvaise qualité, mais tout simplement parce que les besoins de l’entreprise ne sont pas assez importants. Lorsqu’une société est à la recherche d’un profil, elle fera paraître une annonce ciblée, et un recruteur sera assigné à cette recherche spécifique. Il faut également savoir que les grandes entreprises enregistrent tous les CVs dans une base de données et qu’ils mentionnent le type de réponse donnée : ainsi, il est souvent plus difficile d’être retenu pour un poste ouvert si vous avez déjà reçu une lettre négative suite à une offre spontanée dans l’entreprise en question. Ces conseils sont également valables lorsque vous voulez faire appel à une agence de placement. Dans 90 % des cas, une agence ne retiendra votre dossier que si elle a un job ouvert à la clé. Il est donc inutile d’envoyer une candidature spontanée à une agence de placement car, même si elle affirme qu’elle conservera votre dossier, il y a très peu de chances qu’elle vous rappelle, au vu du nombre de dossiers qu’elle reçoit chaque jour. > Lire la suite

47


Curriculum Vitæ

Le réseau : votre meilleur atout Le réseau et les recommandations personnelles sont les seules et uniques exceptions qui augmenteront considérablement vos chances de réussite lors d’une offre spontanée. Ainsi, plutôt que d’arroser le marché avec des candidatures spontanées, prenez le temps de vous poser les questions suivantes : « Est-ce que je connais quelqu’un qui travaille dans cette entreprise ? » ou « Qui est-ce que je connais qui pourrait me rapprocher de cette entreprise ? » Une fois que vous avez identifié une personne, prenez le temps de la rencontrer, de discuter avec elle des opportunités existantes, et demandez-lui si vous pouvez mentionner son nom dans votre lettre de motivation. Le recruteur y sera sensible et mettra votre dossier de côté si votre candidature est de bonne qualité et peut s’avérer intéressante à l’avenir, plutôt que dans la pile des « non merci ».

Les candidatures ciblEes Les sites emploi Nous entendons par candidature ciblée celle qui fait suite à une annonce parue dans un media officiel: journal, site emploi, réseau socio-professionnel. Depuis les années 2000, il y a eu un fort engouement du recrutement via les sites d’emploi. Ce biais présente toutefois un avantage et un inconvénient. Il vous permet certes d’avoir une visibilité accrue sur la plupart des postes ouverts en Suisse car la grande majorité des jobs se trouvent centralisés et regroupés sur deux ou trois sites d’emploi. Mais il faut savoir qu’un poste ouvert sur ce genre de site reçoit en général entre 200 et 500 candidatures, ce qui, du point de vue du candidat, amoindrit considérablement ses chances d’être retenu. De plus, il est courant que plusieurs agences de recrutement se disputent et publient le même poste, ce qui n’arrange guère les choses.

48

La candidature « en direct » En règle générale, si vous voyez le contenu d’un même poste publié sur plusieurs sites, privilégiez la candidature directe, celle qui est publiée directement par l’entreprise plutôt qu’à travers une agence de placement. Mieux encore, rendez vous sur la page emploi de l’entreprise en question et postulez directement plutôt que via le site emploi. Le recruteur de l’entreprise y sera plus sensible. D’abord pour une raison de coût. Mais également parce que vous manifesterez ainsi un intérêt pour l’entreprise elle-même et pas seulement la nécessité pour vous de trouver un travail. Annonces presse versus réseaux sociaux Les sites emploi étant en quelque sorte victimes de leur succès, bon nombre d’entreprises ont repris la « bonne vieille recette » de la recherche de candidats en direct, au travers d’annonces qu’elles font paraître dans les journaux ou sur des réseaux socio-professionnels tels que LinkedIn ou Xing. Cela leur permet de faire un meilleur tri parmi les candidatures, moins nombreuses et souvent de meilleure qualité. Elles savent que la majeure partie des candidats utilisent la solution de facilité (c’est-à-dire la recherche d’un poste via un site emploi) et elles misent alors sur une motivation plus profonde des candidats. Ne faites par conséquent pas l’impasse sur ce genre de biais qui peut s’avérer bien plus payant qu’il n’y paraît à première vue.

Un conseil important : Contrairement à Facebook, LinkedIn et Xing sont des réseaux à vocation strictement professionnelle. Lorsque vous créez un compte sur ce genre de réseau, décrivez-vous de manière professionnelle, faites-vous éventuellement recommander par des personnes de votre réseau. Il existe également des groupes de discussions au sein de LinkedIn qui vous permettent d’avoir accès à divers jobs.

Success & Career © 2013


Curriculum Vitæ

Quid des étudiants recherchant un stage ? Si vous êtes encore sur les bancs de l’université et que vous recherchez un stage, il existe une solution hybride. Bien que l’offre spontanée ne remporte toujours pas la palme du taux de sélection, il existe cependant de nombreuses entreprises, notamment des multinationales, qui recrutent via leur site web des étudiants et des stagiaires. Dans ce cas précis, une offre spontanée est de mise, un service spécifique au sein de l’entreprise en question s’occupant exclusivement des demandes de stages et des offres spontanées en provenance du milieu estudiantin.

Deux autres pistes à ne pas négliger pour obtenir des stages ou des jobs dits alimentaires durant vos études : –– des sites emploi destinés aux étudiants exclusivement, tels que www.cusmic.ch –– le centre de carrière de votre université qui reçoit des demandes directement des entreprises. Dans ce nouveau paysage du monde du recrutement, le vieil adage qui disait « quand on veut, on peut » ne suffit plus. Il faut démontrer une volonté sans faille pour obtenir un job, mais il faut aussi faire preuve d’une subtile stratégie pour obtenir ce précieux sésame. Il est préférable en effet de limiter votre ardeur et de bien cibler vos efforts de recherche, en adaptant votre tactique aux différents biais de recrutement proposés par le marché actuel.

Corporate Communication, International Tourism ... We have Master programmes that no one else has www.master.usi.ch

USI Università della Svizzera italiana: Small classes, international atmosphere. Master Info Day 7.3.2014

USI Lugano/Mendrisio

www.opendays.usi.ch

ARCHITECTURE / COMMUNICATION SCIENCES / ECONOMICS / INFORMATICS


Lettre de motivation

Pas de lettre passe-partout : ciblez votre entreprise Montrez à une entreprise les raisons qui vous poussent à postuler chez elle. Vous éveillerez son intérêt. 3 paragraphes suffisent.

Vous

Vous commencez en introduisant la raison de votre intérêt pour la société. Vous démontrez que vous vous êtes renseigné à son sujet, que vous avez analysé son secteur d’activité, ses spécificités, sa culture, etc. L’entreprise doit pouvoir s’y reconnaître, être assurée que c’est bien à elle – et à elle seule – que vous vous adressez. Exemple : cherchant un poste en marketing, vous rebondissez sur la dernière campagne lancée par la société que vous avez trouvée géniale, et vous expliquez pourquoi ; vous faites référence au contact établi avec l’un des collaborateurs lors d’un forum et vous revenez sur un aspect dont vous avez discuté et qui vous a particulièrement intéressé, etc. Tip : dans le cas d’une réponse à une annonce, vous reformulez avec vos propres termes les tâches du poste à pourvoir, démontrant que vous percevez l’enjeu et les exigences du poste.

Moi

Vous poursuivez en expliquant la logique de votre parcours, le pourquoi de votre démarche. Vous argumentez votre propos en prenant des exemples concrets de réalisations, de résultats atteints, d’expériences vécues, de compétences relationnelles démontrées lors d’un stage, au sein d’une association ou dans le contexte d’une activité passion. L’entreprise doit pouvoir faire le lien entre son champ d’action et votre profil, c’est-à-dire comprendre pourquoi vous vous adressez à elle. Exemple : vous nourrissez telle passion, vous venez de réaliser un travail de recherche sur une thématique particulière, vous avez suivi un séminaire portant sur une technologie employée par la société, etc. Tip : ne reprenez pas texto les éléments de votre CV, mais choisissez d’en développer un ou deux, les plus pertinents par rapport aux besoins de l’entreprise. Illustrez-les par des exemples de soft skills que vous avez énoncés dans votre CV.

Nous

Vous terminez par une proposition de collaboration qui confirme votre projet professionnel au sein de l’entreprise : ce que vous aimeriez y réaliser, aussi bien dans le cadre d’un stage que d’un premier emploi. Vous devez avoir quelque chose d’unique à proposer, qui a trait aux particularités de votre parcours et répond à des besoins spécifiques de l’entreprise. Exemple : ingénieur spécialisé en ingénierie des eaux, vous avez pour projet de master de réaliser une étude sur les techniques de récupération des eaux de mousson en Inde, pays dont vous êtes originaire et sur lequel vous vous documentez depuis de nombreuses années ; vous interpellez un bureau d’ingénieurs pour réaliser un stage dont l’objectif sera de comparer les techniques employées en Suisse, et de partager vos connaissances sur les systèmes d’irrigation employés en Inde. Tip : essayez d’éviter le traditionnel : « Mettre en pratique mes connaissances académiques ». Cela ne convainc en rien de votre plus-value et cela vous confine de surcroît dans un monde académique que vous vous apprêtez à quitter. connaître le nom téléphoner pour à s pa ez sit hé l’histoire de ment. N’ ges qui raconte onne nominative pa rs 3 pe e ou un 2 à de s e ou lettr se, Adressez-v ement. Évitez la formule de polites charge du recrut pier-coller pour la co s de s ou -v ez de la personne en Et méfi rit dans votre CV. que vous avez éc ce ut to s un « Monsieur ». pa r z pa te de conclure et votre vie. Ne répé e » am ad « M mmencer par un afin d’éviter de co

Et capital ! 50

Success & Career © 2013


Lettre de motivation

Exemple Lettre de motivation Scan it!

Plus d’exemples sur www.success-and-career.ch.

Marc Daiposez Place du Marché 5 1111 Trou S/ Vaille

Monsieur Ed Brand MarCom Agency Rue Mastige 17 1111 Trou s/ Vaille

Trou S/ Vaille, le 15 mars 2014

Réaliser un stage de 3 mois dans votre département Marketing Monsieur, L’impact de votre dernière campagne de publicité lancée par un athlète de renommée sur la plate-forme communautaire FacetoFace a été sans précédent : vous avez atteint votre cible en un temps record. Votre démarche annonce la prochaine révolution du Net et des nouveaux outils de communication. Passionné par le développement de ces nouvelles plate-formes, je souhaiterais réaliser un stage de 3 mois auprès de votre département marketing avant de m’engager dans des études de master orientées marketing. C’est avec une très forte motivation que je me suis investi dans la préparation du colloque « Un nouvel outil marketing : les réseaux sociaux » organisé par la Junior Entreprise de mon université. J’ai pu échanger avec les entreprises partenaires sur ce thème et découvrir les raisons qui motivent chacune d’entre elles à recourir à ces nouveaux canaux de communication. J’ai pu moi-même réfléchir à cette thématique, et je souhaite poursuivre cette réflexion dans le cadre de mon stage. Ma participation à la mise en place des préparatifs du 100e anniversaire du Stade Courvitte m’a permis de mesurer l’importance des aspects visuels dans la communication d’une société. Enfin, mon activité sportive témoigne de ma persévérance, de ma capacité à motiver et convaincre, et de mon goût pour le challenge. Je serais très heureux de pouvoir vous démontrer ma motivation à effectuer un stage au sein de votre société. Je me permettrai de vous contacter d’ici une dizaine de jours afin de convenir d’un éventuel rendez-vous à votre meilleure convenance. Dans l’intervalle, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma meilleure considération.

Marc Daiposez

Annexes : CV

Voir CV correspondant p.40

Success & Career © 2013

51


Lettre de motivation

Exemple Lettre de motivation Scan it!

Plus d’exemples sur www.success-and-career.ch.

Aurelia Deshiphre Rue des Experts 5 1111 Lettude

Madame Anna-Lize Déto Recruitment Manager Société XFOIS Avenue Desplan 13 1111 Lettude

Lettude, le 15 mars 2014

Offre de services

Madame, C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu les descriptions de métiers de votre entreprise dans Talent Career. Votre volonté de développer des conditions de travail permettant à chacun de vos jeunes collaborateurs de révéler leur potentiel m’a enthousiasmée, de même que la formation de pointe que vous proposez. J’ai saisi depuis toutes les occasions de rencontrer vos collaborateurs afin de confirmer mes aspirations pour le métier d’auditeur. Persuadée que ma voie professionnelle se situe dans ce secteur, ce serait une grande chance pour moi de pouvoir l’entamer dans un environnement de travail tel que celui que vous offrez. Au travers de mes différentes activités, j’ai eu la chance de développer certaines qualités essentielles à ce métier, telles que la relation clients, la communication, la flexibilité et, bien sûr, l’esprit d’équipe. C’est d’ailleurs une condition de travail qui me motive particulièrement, convaincue que des objectifs atteints à plusieurs supplantent tout investissement individuel. C’est le bilan que je dresse de mon activité en particulier pour le magazine EKO. A l’aise tant dans la communication que le maniement des chiffres, je suis très motivée par la perspective de pouvoir marier ces deux compétences dans le cadre de mon activité professionnelle. Je souhaiterais les mettre à profit des différents mandats que vous me confieriez et les développer d’avantage encore grâce à l’expertise de vos professionnels et l’encadrement de choix que vous offrez. Dans l’optique d’une prochaine rencontre lors de laquelle j’espère vous convaincre de ma motivation à m’investir dès le premier jour, je vous prie d’agréer, Madame, l’assurance de ma meilleure considération.

Aurelia Deshiphre

Ann. : CV et certificats

Voir CV correspondant p.42

52

Success & Career © 2013


Lettre de motivation

Natalie Vogel Human Capital Marketing & Recruitment PwC

à notre époque de communication numérique, la lettre de motivation a-t-elle encore une raison d’être ? Oui, absolument. C’est une carte de visite, surtout pour les jeunes diplômés qui n’ont pas encore d’expérience professionnelle à leur actif. La motivation d’un candidat se mesure à la qualité de la lettre qui accompagne son dossier.

Selon vous, que faut-il éviter dans une lettre de motivation ? Les prétentions salariales, à moins que cela ne soit explicitement spécifié dans l’offre d’emploi. La question du salaire sera abordée dans une phase ultérieure du recrutement, lors de l’entretien. évitez également de rédiger votre lettre en utilisant des formulations négatives.

La lettre de motivation est-elle vraiment lue au cours du processus de recrutement? Quel est son poids par rapport au CV du candidat ? On prend connaissance de la lettre de motivation et du CV lors de la première phase de tri. Les deux ont leur importance lorsque les candidats n’ont pas ou peu d’expérience professionnelle.

D’autres recommandations pour écrire une bonne lettre de motivation ? Rédigez chaque fois une nouvelle lettre, ne vous contentez pas de copier la précédente. Vous risquez d’oublier d’effacer certaines données (personne de contact, désignation du poste dans une entreprise concurrente), ce qui est préjudiciable. La lettre de motivation ne doit pas dépasser la longueur d’une page. Formulez des phrases courtes et incisives, en évitant de paraphraser votre CV. Expliquez pourquoi vous avez choisi de suivre une voie plutôt qu’une autre.

Quels sont les éléments incontournables d’une lettre de motivation? La lettre de motivation doit être structurée selon la règle d’or « Vous – Moi – Nous ». Formulez la première partie en expliquant pourquoi le poste et l’entreprise en question vous intéressent. Dans la seconde partie, énumérez vos expériences professionnelles, compétences et réussites, en gardant toujours un lien avec le poste convoité. Dans la dernière partie, expliquez pourquoi vous êtes la bonne personne pour cet emploi. Qu’attendez-vous d’une lettre de motivation? Une lettre de motivation est comparable à un premier contact commercial. Renseignez-vous minutieusement sur l’entreprise, par exemple en consultant le site dédié aux opportunités de carrière. Référez-vous à l’entreprise dans votre lettre et reprenez des mots-clés utilisés dans l’offre d’emploi. Votre objectif et votre motivation pour le poste doivent être clairement perceptibles. Au terme de sa lecture, la personne qui aura reçu votre lettre doit avoir envie de faire votre connaissance.

Success & Career © 2013

Quelle est la meilleure solution : envoyer son dossier de candidature par la poste ou par voie électronique ? Il faut se référer aux indications contenues dans l’offre d’emploi. De nos jours, il est souvent plus simple d’envoyer son dossier directement par voie électronique. Chez PwC, nous avons une plateforme en ligne qui permet de postuler directement pour une mise au concours particulière, ou de déposer une candidature spontanée. Si vous envoyez votre dossier de candidature par voie électronique, assurez-vous que tous les documents sont regroupés dans un seul PDF, bien lisible et structuré.

Tip Avant de déposer votre candidature par voie postale

ou électronique, soumettez-la toujours au regard critique d’au moins une personne.

53


Métiers à la loupe

Il faut surfer sur les opportunités Le marché de l’emploi subit de nombreuses mutations. Il ne s’agit plus d’avoir une voie toute tracée dont on ne sortira plus, mais de savoir saisir les opportunités au vol, et de s’adapter continuellement. Le point avec Grégoire Evéquoz, Directeur général de l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue du canton de Genève. Marie-Adèle Copin, 2e année de Master en Journalisme, Université de Neuchâtel

Qu’est ce qu’un métier de nos jours ? Un métier au sens où on l’entend aujourd’hui, c’est une activité qui s’inscrit dans un domaine professionnel, en vue d’une rémunération mais pour laquelle on n’a pas forcément acquis la formation de base correspondante. Certaines personnes suivront des formations qui ne correspondront pas à leur travail plus tard. La notion de métier, aujourd’hui, signifie que l’on va changer plusieurs fois d’activités, cinq à six fois en règle générale sur une vie professionnelle. Quand faut-il commencer à s’interroger sur son plan de carrière ? On vient de l’évoquer, les gens font des choix d’études qui ne sont pas forcément liés à un métier particulier. La notion de plan de carrière n’existe plus. Aujourd’hui, le monde est fait d’incertitudes. La notion de projet, avec des objectifs à court terme, remplace la notion de plan de carrière. On ne rentre pas à l’université parce qu’on a un chemin tout tracé, mais pour tracer son chemin. Comment s’assurer que telle formation nous correspond ? Ce qu’on dit toujours, c’est que la formation va nous correspondre si elle correspond à notre identité, à l’image de ce que l’on veut être. La formation nous correspond lorsqu’elle correspond à nos valeurs. A contrario, cela signifie qu’en choisissant une formation, il faut être au clair sur ses propres valeurs et ses aspirations. à qui s’adresser ? Où chercher l’information ? La question de l’info est centrale car le système de l’emploi, de la formation continue, c’est quelque chose de très compliqué. Il y a un peu partout en Suisse des services d’orientation avec des conseillers, qui permettent d’aiguiller les étudiants. Les

54

forums entreprises, les salons des métiers, sont bien évidemment cruciaux. Il faut aller sur les sites des universités et des associations d’étudiants pour trouver l’information adéquate. On dit que nos savoirs actuels seront obsolètes à 50% dans cinq ans. Qu’en pensez-vous ? En réalité, on dit que 80% de nos connaissances seront obsolètes dans 10 ans. Dans ce contexte, il faut miser sur une attitude d’apprentissage tout au long de la vie. Avant, on pensait qu’il y avait un temps pour le savoir, et un temps pour l’apprentissage. Aujourd’hui, on doit se former continuellement, et cela concerne toutes les professions. Mais plus vous serez dans un secteur qui nécessite des technologies en perpétuelle évolution, plus il faudra s’adapter rapidement. A contrario, nos compétences semblent plus pérennes. Comment alors les définir ? Par quels moyens ? On identifie ses compétences en entreprenant des stages, grâce à l’immersion professionnelle ou encore les jobs étudiants. On dit d’ailleurs que plus un étudiant possède d’expériences professionnelles, mieux c’est, même si ces dernières n’ont rien à voir avec les études poursuivies. C’est par la mise en pratique qu’on acquiert des compétences et qu’on apprend à les repérer. Que conseillez-vous pour s’épanouir dans la vie professionnelle ? Dans les années 80, on parlait d’une voie, comme un rail où la vie professionnelle était toute tracée. Dans les années 2000, on utilisait plutôt la métaphore du bateau qui navigue en tentant de maintenir un cap, traversant ça et là quelques

Success & Career © 2013


Métiers à la loupe

tempêtes. Aujourd’hui, on parle plus volontiers de vagues. Il faut de nos jours être capable de surfer, de saisir les opportunités, qu’on ne peut parfois pas prévoir… comme une vague. Il faut être conscient qu’il y a énormément d’opportunités qui se présentent à tout le monde, mais il faut se préparer à les saisir. être prêt, qu’est-ce que ça veut dire ? Cela signifie avoir une bonne idée de ce que sont nos valeurs et nos compétences, de ce qui nous attire et ce qu’on sera capable de réaliser. Néanmoins, il n’y a pas que des opportunités. Dans la vie, il peut y avoir des imprévus malheureux, comme rater un concours par exemple ou échouer à un examen. Mais par rapport à ces imprévus, il faut à tout prix se remobiliser. La vie professionnelle aujourd’hui, c’est surfer sur ces vagues et se prévenir de ce qui est incertain. On parle beaucoup aujourd’hui de la notion d’employabilité, comment peut-on la définir ? On la définit comme la capacité à trouver et à se maintenir dans un emploi. Cela nécessite des compétences qui vont au-delà des compétences techniques, et qui sont liées à trois grandes caractéristiques du travail aujourd’hui : la capacité de gérer des événements, c’est-à-dire l’imprévu. Deuxièmement, il s’agit de la capacité de travailler de manière collective, car de nos jours, quasi plus aucun métier ne se fait sans contact avec autrui. Et finalement, la capacité d’offrir des prestations : travailler, c’est offrir des prestations, des services. Ces trois compétences, au-delà des compétences techniques nécessaires à toute activité, constituent l’employabilité. Elles forment le matériel de base du travail. Lorsqu’on a ces trois compétences, on peut développer un projet professionnel en adéquation avec ses aspirations et ses valeurs, trouver un emploi et le conserver.

Success & Career © 2013

On lit souvent que des centaines de métiers disparaîtront d’ici 2030, et qu’autant de métiers seront apparus entretemps. Que pouvez-vous nous en dire ? Il y a certains métiers qui disparaîtront mais il y a surtout des activités qui se transforment. Par exemple, le designer existait auparavant, mais il se transforme au contact de techniques nouvelles. De même pour le photographe ou le métier de garagiste qui sont des métiers qui ont énormément évolué grâce aux progrès techniques. Peut-on alors parler de « métiers d’avenir » ? Derrière votre question, il y a une question sous-jacente, celle de savoir quels sont les métiers les plus porteurs. Les grands secteurs où l’on va trouver du travail sont les secteurs liés au transport, à la médecine bien évidemment, mais aussi les secteurs liés au bien-être, à l’aide aux personnes, que ce soit les personnes âgées, les personnes malades ou encore les jeunes. Par exemple, aujourd’hui, énormément de personnes ont des coachs sportifs ou sollicitent des services à domicile. Ca n’existait pas il y a dix ans ! II y a par exemple, de plus en plus de gens chargés pour des particuliers de chercher la meilleure assurance, le meilleur médecin, le meilleur avocat etc. Ce sont des personnes chargées de trouver les meilleurs services. Finalement, l’avenir peut faire peur, mais il faut bien se rendre compte qu’aujourd’hui les opportunités existent sans limite. Les possibilités de vies professionnelles sont multiples. Si on devait définir le métier aujourd’hui, je dirais qu’on ne travaille pas pour gagner sa vie mais que le travail doit être favorable au développement personnel, et c’est un élément central. On travaille pour son développement personnel. C’est une autre manière de considérer le travail qu’auparavant.

55



Métiers à la loupe

BNP Paribas (Suisse) SA Banque Wealth Advisor

Analyste Crédits

Maher Badaro MBA en cours, Université de Saint-Gall

En quoi votre métier vous a-t-il séduit ? Mon métier m’a attiré par la diversité des situations qu’il peut m’amener à rencontrer et la corrélation entre politique, économie et finance qu’il implique. Le marché financier est souvent tributaire de ce qui se passe dans le monde. Le second aspect de mon métier qui me passionne est le contact avec des clients de différentes cultures. S’adapter à leurs demandes, leur proposer des produits en fonction de leur profil, qu’il soit conservateur, modéré ou plus risqué, sont autant de situations à gérer dans une approche personnalisée où le relationnel et l’écoute sont des maîtres-mots. Quelles qualités requiert-il ? Le métier de gestionnaire de fortune requiert une multitude de qualités : d’abord, il est important d’avoir une bonne sensibilité commerciale pour gagner la confiance des clients. Il faut également avoir la capacité d’analyser et de proposer des solutions qui peuvent s’avérer complexes. L’avantage de faire partie d’un groupe universel comme BNP Paribas, c’est d’être entouré d’experts permettant d’offrir un service haut de gamme à une clientèle sophistiquée. Pourquoi avoir choisi BNP Paribas ? J’ai débuté ma carrière dans l’activité Shipping Finance à Genève. J’ai ensuite rejoint la Banque Privée en suivant un de leurs Graduate Programmes dans divers départements (marketing, crédit, gestion discrétionnaire et gestion conseillée). Aujourd’hui, parallèlement à mon rôle de Wealth Advisor à Zurich, je complète un MBA à temps partiel avec le support de BNP Paribas. De par la réputation du Groupe, cela m’a semblé être une prestigieuse porte d’entrée me permettant une mobilité géographique et professionnelle.

Success & Career © 2013

Jean-Matthieu Comte Master en Gestion / Management, EDHEC, France

En quoi consiste votre métier ? Je suis analyste crédit en Commodity Trade Finance. Mon travail consiste à mettre en place des lignes de crédit pour nos clients : j’analyse leur solvabilité et leur manière de structurer leurs transactions d’achat ou de vente de matières premières afin de déterminer quel type de financement nous pouvons leur offrir. En quoi vous a-t-il séduit ? Ce métier me plaît parce qu’il se situe à mi-chemin entre une approche commerciale des dossiers – puisque nous travaillons en collaboration ave le Front – et une approche orientée vers le crédit /risque. Je peux être amené à travailler sur diverses zones géographiques et sur de nombreuses matières premières (cacao en Afrique, pétrole en Russie, métaux en Europe…). Ce métier permet de comprendre le fonctionnement de différents types de transactions (financement de cargos, stockage, préfinancement). Pourquoi avoir choisi BNP Paribas ? Le groupe a été un pionnier dans le marché du Commodity Trade Finance et est toujours à la pointe de l’innovation dans le secteur. C’est une marque très reconnue sur la place par tous les acteurs du secteur et j’étais convaincu d’y rencontrer les professionnels les plus aguerris. De plus, de part sa culture de formation, c’est une très bonne école pour les jeunes diplômés. La banque propose des programmes de formations très adaptés qui nous permettent de découvrir les différents métiers du Trade Finance tout en étant totalement opérationnels.

57


Watch your future take shape Get connected with a world of exciting graduate opportunities in Audit, Tax, Consulting and Corporate Finance. If you’re interested in joining a dynamic and fast growing world-leading professional services firm that will challenge, develop and reward you in equal measure, visit www.deloitte.com/careers to see what’s possible. Experience a steep learning curve on exciting projects and learn in an international and multi-cultural work environment. It’s your future. How far will you take it? facebook.com/DeloitteSwitzerlandCareers

Audit. Tax. Consulting. Corporate Finance. © 2013 Deloitte AG. All rights reserved.


Métiers à la loupe

Deloitte Audit, Tax, Advisory Senior, Audit Industry & Services (I&S)

Florian Fahrny Bachelor en économie politique, Université de Lausanne (HEC)

Quelle est votre formation ? En Septembre 2005, j’ai commencé mon bachelor en économie politique à l’Université de Lausanne dans la faculté des Hautes études Commerciales (HEC). Le bachelor offrait la possibilité d’effectuer une année d’échange au sein d’une autre université en Europe, et je suis donc allé faire ma troisième et dernière année à l’Université d’Amsterdam. Comment avez-vous connu Deloitte ? J’ai participé à des workshops et événements qui étaient soit organisés, soit sponsorisés par des entreprises suisses et internationales. C’est ainsi que j’ai connu le métier de réviseur financier qui est proposé par les « Big 4 » dont Deloitte fait partie. Ensuite j’ai fait des recherches plus approfondies sur Internet qui m’ont amenées à faire une offre spontanée sur le site web de Deloitte. Quelles sont les qualités indispensables pour travailler dans le domaine de l’audit ? Ce que je remarque après presque trois années d’audit, c’est qu’il est primordial d’être flexible, d’aimer travailler en équipe et surtout d’apprécier des challenges quotidiens. En effet, cette profession nous amène à rencontrer des clients avec des personnalités, des secteurs économiques et des environnements culturels très différents. Qu’appréciez-vous dans votre métier ? Que trouvez-vous particulièrement passionnant ? L’aspect qui me convient le plus est l’opportunité d’être confronté à de nombreux challenges liés aux environnements professionnels différents chez chaque client. Cela aide à réduire au maximum la routine du travail et conduit au fait que les semaines ne se ressemblent pas.

Success & Career © 2013

Consultant, Consulting IT Strategy & Governance

Julian Nordt Master in Computational Biology & Bioinformatics, EPFL

Quelle est votre formation ? Après avoir obtenu mon Bachelor à l’Université de Tübingen (Allemagne), j’ai débuté des études de Master en Computational Biology & Bioinformatics à l’EPFL. Pendant mes études, j’ai également exercé des petits boulots et effectué des stages dans le cadre de ma formation universitaire. J’ai ainsi travaillé au sein d’une organisation de recherche renommée et d’un groupe international qui élabore des solutions technologiques de qualité pour les industries chimiques et pharmaceutiques. Comment avez-vous connu Deloitte ? J’ai découvert Deloitte pour la première fois lors d’une conversation de 45 minutes dans le cadre d’une manifestation de recrutement. à l’époque, le caractère international m’avait déjà fortement impressionné et c’est l’une des raisons qui m’a poussé à poursuivre ma candidature. Qu’appréciez-vous dans votre métier ? J’apprécie en particulier trois choses : la possibilité de découvrir différents secteurs et branches, la diversité du contenu des rôles et des tâches au sein des projets et l’atmosphère internationale ainsi que l’excellent esprit d’équipe qui en découle. Quelles sont vos activités ? Je travaille en tant que consultant au sein de Deloitte Consulting dans le département « IT Strategy & Governance » dans lequel de très nombreux projets de stratégie et d’implémentation informatique sont mis en œuvre et qui couvrent le plus souvent le cycle de vie informatique tout entier. Depuis mon récent retour d’un projet d’implémentation informatique à Dubai, je participe à un projet d’amélioration informatique pour un des plus gros acteurs du marché suisse. Dans le cadre de ce projet, je travaille la plupart du temps de manière autonome en étroite collaboration avec des managers de la compagnie cliente.

59


Ernst & Young: More than a career.

Turn your talent into a lifetime relationship. www.ey.com/careers

Š 2013 EYGM Limited. All Rights Reserved. ED None.

See More | Careers


Métiers à la loupe

EY Assurance, Tax, Advisory, Transaction Assistant – Assurance Financial Services

Loriane Smeyers Master en Comptabilité-Contrôle-Finance, Université de Lausanne

Consultant – Corporate Tax

Joséphine Krug Master en Droit Université de Fribourg

Pourquoi avoir rejoint EY ?

Pourquoi avoir décidé de faire carrière chez EY ?

J’ai souhaité orienter ma carrière professionnelle vers l’audit externe au moment de réaliser mon stage de fin de master. Il s’agissait pour moi de compléter mon apprentissage théorique universitaire au travers d’une expèrience pratique. J’ai choisi plus particulièrement EY car j’ai été séduite d’une part par les équipes jeunes et dynamiques qui allaient consituer mes collègues de travail, les perspectives de carrière et par les conditions de travail concurrentiellement avantageuses.

Suite à mes études, j’avais envie de suivre une carrière plus économique. C’est pour cette raison que je me suis orientée vers la fiscalité des entreprises. EY m’a tout de suite plu. En effet, ses valeurs véhiculées et son très bon classement en tant que meilleur employeur romand a su confirmer mon choix. De plus, EY propose une formation continue telle que l’expertise fiscale ou un L.L.M, permettant d’avoir des connaissances toujours plus pointues.

Quels ont été vos premiers défis ?

Comment se sont déroulés vos débuts ?

Les premiers pas dans le métier d’auditeur sont importants car c’est au début que l’on doit acquérir la rigueur et les connaissances nécessaires afin de développer les bons réflexes. Dès mes premiers jours, j’ai été amenée à intéragir étroitement avec le client sur des problématiques comptables ou financières.

Le saut entre le monde des études et le monde du travail n’est pas évident, mais mon équipe a su m’intégrer et me mettre à l’aise. EY étant une entreprise dynamique et jeune, l’adaptation s’est faite en douceur.

Qu’est-ce que l’audit bancaire ?

L’audit bancaire est constitué de deux phases. L’audit financier, au cours duquel on s’assure que les états financiers publiés sont conformes à la réalité, et l’audit prudentiel, au cours duquel on vérifie que les institutions financières respectent les réglementations en vigueur telles que Bâle III, les directives ASB ou la loi sur le blanchiment d’argent Quelles sont les qualités clés pour ce métier ?

L’auditeur doit posséder de bonnes qualités relationnelles dans la mesure où nous représentons l’entreprise face aux clients avec lesquels nous sommmes souvent amenés à intéragir et d’autres part être muni d’un fort esprit d’équipe afin d’améliorer la cohésion du groupe et d’être plus efficace.

Success & Career © 2013

Comment est rythmé votre quotidien ?

Chaque jour est évidement très différent, mais le service fiscal aux entreprises peut se diviser en deux catégories, à savoir : 1) le conseil fiscal (dans les cas de restructurations, d’acquisitions ou lors de demandes de rulings) et 2) la partie « compliance » (préparation des déclarations d’impôts, calcul de provisions d’impôts,etc.). Quelles sont les qualités requises pour ce métier ?

Dans ce travail, il faut être très dynamique, entreprenant mais aussi organisé. Quels sont les défis majeurs à relever ?

La gestion des délais est un défi majeur. Il faut savoir mettre les bonnes priorités et être efficace dans la tenue de ses dossiers. Mais ce rythme de travail nous permet d’acquérir, jour après jour, une plus grande autonomie et de s’approprier les dossiers.

61


www.pwc.ch/careers www.pwc.ch/careers

Grow your own way The opportunity The opportunity of a lifetime. of a lifetime.

© 2013 PwC. All rights reserved. “PwC” refers to PricewaterhouseCoopers AG, which is a member firm of PricewaterhouseCoopers International Limited, each member firmrights of which is a separate legal entity. © 2013 PwC. All reserved. “PwC” refers to PricewaterhouseCoopers AG, which is a member firm of PricewaterhouseCoopers International Limited, each member firm of which is a separate legal entity.


Métiers à la loupe

PwC Assurance, Tax & Legal Services and Advisory Senior Manager, Audit

Roberto Di Grazia Master of Science in Economics, Université de Neuchâtel

Quelle est votre formation ? J’ai étudié les sciences économiques à l’Université de Neuchâtel et obtenu ma licence en 2004. Quelles ont été vos premières impressions chez PwC ? Je repense avec plaisir à mes débuts chez PwC. Après une formation de deux semaines axée sur l’audit et les systèmes informatiques internes, j’ai eu immédiatement des contacts avec les clients et ai pu ainsi mettre aussitôt mes connaissances en pratique. À quoi ressemble votre quotidien ? En tant que senior manager, je suis la personne de référence pour nos clients, pour le responsable de mandat et pour les équipes d’audit. Mon travail consiste à planifier et à diriger les travaux des équipes d’audit, à entretenir les relations clients et à me préoccuper des aspirations de tous (clients et collègues). Quels défis devez-vous affronter ? L’une de nos tâches principales est de répondre en tout temps aux attentes des clients. Outre le respect des délais convenus, qualité, compétence et disponibilité doivent être garanties en toutes circonstances. Par ailleurs, il ne faut pas oublier les aspirations des collègues qui ont besoin d’encouragement et de soutien. Pour résumer, mes défis quotidiens consistent à traiter les clients comme des collègues et les collègues comme des clients. Comment avez-vous évolué depuis vos études ? Tant mon travail quotidien que ma formation ont joué un rôle important dans ma carrière chez PwC. Quatre dates démontrent mon évolution au sein de PwC : en novembre 2005, je commence chez PwC et entame une formation d’expert-comptable diplômé ; en 2009, j’obtiens mon diplôme ; en été 2010, je suis promu manager et en été 2013, je suis promu senior manager.

Success & Career © 2013

Consultante, Conseil juridique et fiscal

Priscilla Domicent Master in International Management, ICHEC Brussels Management School

Qu’avez-vous étudié ? J’ai fait un Master en Management International à l’ICHEC Brussels Management School en Belgique. J’ai ensuite décidé de chercher un emploi à l’étranger dans le domaine de la fiscalité afin d’acquérir de l’expérience. Pourquoi avez-vous choisi PwC ? Plusieurs raisons ont orienté mon choix. Par exemple l’internationalité qui fait que PwC a un portefeuille de clients très diversifié. Ou encore la grande valeur que l’entreprise accorde à la formation continue de ses collaborateurs. Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans votre travail ? Avant tout, l’absence de routine. Les activités internationales de PwC nous conduisent à traiter des mandats qui dépassent souvent le cadre de la division, en collaboration avec des collègues d’autres départements. La diversité, tant des collaborateurs que des clients, rend le travail quotidien particulièrement varié et intéressant. Comment voyez-vous votre avenir professionnel ? Je suis actuellement le cursus de LL.M. Tax à Genève. PwC m’y a encouragée, a soutenu ma candidature et met toutes les ressources nécessaires à ma disposition afin que j’obtienne le diplôme dans les meilleures conditions possibles. Que conseillez-vous aux diplômés qui posent leur candidature ? Lors du processus de candidature, j’ai constaté avec plaisir que PwC s’intéressait non seulement à ma formation et à mes capacités professionnelles mais aussi à ma personnalité et à mon plan de carrière. C’est pourquoi je recommande aux candidats de se préparer à répondre à des questions tant d’ordre professionnel que personnel.

63


Faites marcher vos méninges !

Faites marcher vos méninges ! Scan it!

Petites énigmes pour faire marcher vos méninges... Vous trouverez toutes les réponses sur www.success-and-career.ch/enigmes

Enigme 1 5 + 5 + 5 = 550 Comment parvenir à ce résultat en ajoutant une barre et sans toucher au signe égal ?

Enigme 2 Pierre est à l’école et la maîtresse lui demande quelle est la moitié de douze. Pierre lui réponds 7. Il prend une craie et prouve à la maitresse qu’il a raison. Comment fait-il ?

Enigme 7 On retrouve un homme mort dans un champ, il n’y a personne dans le champ, et pas non plus de traces de pas. L’homme a un sac sur le dos. Qu’est ce qu’il y a dans ce sac ?

Enigme 3 Un éléphant rose va dans la mer rouge. Quand il sort, comment est-il ?

Enigme 8 Quand je sèche, je me mouille. Qui suis-je ?

Enigme 4 Faites un pari avec un ami : – « Je parie que je peux m’asseoir là où tu ne t’assiéras jamais ». Quel est cet endroit ?

Enigme 9 Dans un tiroir, il y a des chaussettes. Elles sont toutes rouges, sauf deux. Elles sont toutes vertes, sauf deux. Elles sont toutes bleues, sauf deux. Combien y a-t-il de chaussettes ?

Enigme 5 Installé dans un bar, vous rencontrez deux jolies mannequins. L’une d’entre elles ment toujours et l’autre dit toujours la vérité. Dans l’espoir de trouver la sincère, vous posez la question à la fille n°1 : «Es-tu la sincère ?» Elle vous donne une réponse mais vous ne l’entendez pas. Vous vous retournez alors vers la fille n°2 et vous lui demandez ce qu’a dit la première, elle vous répond : «Elle a dit qu’elle était la sincère». D’après vous laquelle des deux est la sincère ?

Enigme 10 I I I I I I Avec ces barres comment obtenir un 8 sans déplacer les barres ? Vous disposez uniquement de 3 barres supplémentaires.

Enigme 6 J’ai une serrure mais pas de porte. Qui suis-je ?

64

Success & Career © 2013


Mes années Mazars

Qu’importe leur durée, l’essentiel est que vos années Mazars soient bien plus qu’une expérience professionnelle stimulante. Prendre son envol au sein d’un groupe ouvert sur l’économie mondiale, relever chaque jour de nouveaux défis, réussir en équipe et prendre des responsabilités managériales rapidement… Une chose est sûre, préparez-vous à vivre une aventure humaine inoubliable et devenez un Mazarien pour toujours. Rejoignez les 13 500 professionnels de l’audit et du conseil que Mazars fédère dans 70 pays. Rendez-vous sur www.mazars.ch


? b o J ? e ag

St

t a h c & Click n o t c e ! v r a u e y o l p m e r futu

3 1 0 2 e r b m e v o n 7 1 u a h c . s Du 11 y a d e t b n o e j . m e t w u r w c e r w e r d l e su u t r i v forum n i a h c o r P

By Success & Career

w w w. s u c c e s s - a n d - c a r e e r. c h


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.