Touring 12/2009 français

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9 juillet 2009 touring 12 www.touring.ch JAA 1214 Vernier

Le journal de la mobilité

Enquête sur l’état des autoroutes

Aucun défaut ne lui échappe 4

S’évader au bord de l’eau

Le lac de Constance enchante les cyclistes

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Pannes en vacances

Le camion balai du TCS à la rescousse 34 Concours: un lecteur DVD portable et ses accessoires à gagner Débat sur les chauffards Nos lecteurs expriment des avis tranchés 9

Test de la Suzuki Alto La mini japonaise se fraie un chemin en ville 12

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Paléo Festival de Nyon Le Cooldown Club du TCS sera de la fête 37



9 juillet 2009 | touring 12 | édito et sommaire

L’ère du rapiéçage des autoroutes est enfin terminée

12 Test de la Suzuki Alto

22 Autour du lac de Constance

Pour se faufiler dans les rues de Genève, Lausanne ou Calcutta, rien de tel que cette japonaise futée qui consomme de l’essence avec parcimonie.

A cheval sur les frontières allemande, suisse et autrichienne, le lac de Constance déploie sa nature luxuriante et un bouquet de cités historiques de charme.

gros plan 4 Autoroutes: un véhicule bardé de technologies inspecte la chaussée sur 6400 km.

société et mobilité 9 Chauffards: nos lecteurs expriment leur avis sur le durcissement des sanctions. 11 Routesuisse: Rudolf Zumbühl est le nouveau président de la Fédération routière suisse.

test et technique 16 Frein de stationnement: le modèle électronique pourrait supplanter le frein à main. 19 Toyota Prius III: ses vertus écologiques n’empiètent en rien sur les aspects pratiques.

voyages et loisirs 26 Hôtel automatique: un établissement misant sur l’anonymat a vu le jour à Waldkirch. 31 Amsterdam: la capitale hollandaise mérite bien sa réputation de paradis cycliste.

club et membres 34 En panne à l’étranger: quel soulagement quand arrive le camion du TCS! 37 Contento: les employés du club reçoivent une formation spéciale axée sur le client. 9 39 41 42

Parlons droit Prestations TCS, tribune: Claude Sage, président d’honneur du Salon de l’auto de Genève Courrier des lecteurs, concours, impressum L’entretien: Ernst Heller, prêtre officiant parmi les forains et les gens du cirque.

Benjamin Zurbriggen

A côté des bouchons, il existe un autre sujet d’énervement pour les usagers des autoroutes: l’état du revêtement routier. On ne compte plus les tronçons défoncés ou marqués de rainures qui se remplissent d’eau sous la pluie. Les frontières cantonales sont parfois visibles sur la chaussée, et surtout audibles, notamment lorsqu’on passe sur ces horribles plaques de béton. Rien d’étonnant à cela: la plupart de nos autoroutes ont été construites entre 1975 et 1985. C’est dire qu’elles ont pris de l’âge. Certains tronçons ont certes été assainis, mais en général, on a surtout procédé à un rapiéçage. Depuis début 2008, l’Office fédéral des routes assume seul la responsabilité des routes nationales. Son effectif a passé de 170 à 350 personnes. Une des premières mesures prises est de lancer un véhicule spécial sur les autoroutes pour vérifier minutieusement l’état de 6400 km de revêtement. L’Office fédéral fait ainsi d’une pierre deux coups: en même temps qu’il vérifie l’état du bitume, il effectue un relevé des émissions acoustiques destiné à protéger les riverains contre le bruit. Cette vaste étude permettra d’établir des priorités dans l’organisation des chantiers d’assainissement. A cet égard, on veillera particulièrement à poser un revêtement routier diminuant le bruit des pneus. Cette mesure salutaire sera accueillie avec soulagement par les nombreuses personnes souffrant des nuisances sonores des autoroutes. Felix Maurhofer, rédacteur en chef

Lucerne réinvente le Musée des transports Photo de couverture Photographe: Mathias Wyssenbach

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C’est avec faste que le Musée des transports a célébré, mi-juin, son 50e anniversaire. Au centre de l’attention, une halle routière flambant neuve et le jardin de circulation conçu par le TCS et dûment testé par les membres de la direction du club.


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gros plan | touring 12 | 9 juillet 2009

Aussi puissant que Big Brother Soucieuse de l’état des autoroutes, la Confédération passe au peigne fin l’intégralité du réseau, soit 6400 kilomètres de chaussée, pour recenser chaque ornière, fissure ou bosse. Ce travail de titan se double d’une opération jamais vue: la mesure des émissions sonores.


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› «Titanesque», rarement l’épithète aura été aussi appropriée. En six mois, l’Office fédéral des routes va ausculter chaque millimètre d’autoroute pour en recenser les plus infimes dégradations. Chaque fissure, ornière, trou, bosse sera ainsi répertoriée sur près de 6400 kilomètres (!) de voies de circulation, dont on examinera également la qualité antidérapante et les émissions sonores. Cette gigantesque investigation, qui se terminera à fin septembre 2009, vise à dresser un état des lieux de la chaussée: «Grâce aux données rassemblées au cours de cette enquête, nous aurons à notre dis-

position une vision nationale de l’état de chaque tronçon, avec un catalogue précis des dommages constatés, relève Hans-Peter Beyeler, responsable du projet à l’Office fédéral des routes. Nous pourrons ainsi fixer les priorités dans les chantiers d’assainissement.»

Haute sophistication | Passer au peigne fin 6400 kilomètres d’autoroutes exige des moyens considérables. Pierre angulaire de toute l’opération, l’«Automatic Road Analyser» (voir photo ci-dessous) qui concentre sous son capot un stock impressionnant de

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techniques de pointe. Les performances de ce véhicule donnent le tournis. Tout en roulant à 80 km/h, il est capable d’enregistrer un point de mesure tous les 12,5 millimètres dans chaque trace de roue, afin de détecter les micro-bosses crevassant la chaussée. S’agissant de la texture du bitume, on atteint même la densité faramineuse d’un point de mesure par millimètre. Il effectue également un profil transversal de la chaussée – constitués de 1280 points – mettant au jour l’inclination, les ornières Suite en page 7

Aux capacités techniques stupéfiantes, ce véhicule scrute chaque millimètre de revêtement autoroutier pour en détecter la plus petite imperfection.



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et l’aquaplaning. Enfin, les appareils photos embarqués prennent un cliché avant et arrière tous les 5 mètres, dans le but de localiser les fissures. Au final, il en résultera près de 500 gigas d’images. Au vu de la tâche colossale accomplie par ce véhicule, on pourrait craindre une facture exorbitante à la charge du contribuable. A 100 francs le kilomètre, on est pourtant largement au-dessous d’un travail effectué «à la main»: «Si l’on demande à des gens d’arpenter la chaussée et de consigner les défectuosités dans un registre, on est proche des 200 francs le kilomètre», note Hans-Peter Beyeler.

Première mondiale | Mais la grande innovation réside dans la mesure du bruit. Pour la première fois en Suisse – et au monde –, les valeurs acoustiques sont relevées à l’échelle d’un réseau entier d’autoroutes. Il s’agit de s’assurer que les émissions sonores n’enfreignent pas les normes édictées par l’ordonnance fédérale sur le bruit, afin de protéger les riverains. Et l’Ofrou, une fois ces données en main, fera œuvre de pionnier en établissant un véritable cadastre des émissions sonores, couvrant l’ensemble des routes nationales: «Il est impératif de protéger la population contre le bruit, estime Hans-Peter Beyeler. En effet, une récente étude de l’Office fédéral de l’environnement a révélé que 1,2 mio de personnes en Suisse souffrent des nuisances sonores.» Usure générale | Toutefois, les riverains des autoroutes dont les oreilles sifflent devront prendre leur mal en patience. Jamais la Confédération n’entreprendra un chantier de rénovation au seul motif que le revêtement en place est trop bruyant. Seule une accumulation de dégâts, ou l’usure générale due au vieillissement, peut déboucher sur

photos Mathias Wyssenbach, ldd

Suite de la page 5

Un concentré de technologie de pointe habite le véhicule mesurant la qualité de la chaussée.

des mesures d’assainissement. Dans ces cas de figure, il va sans dire que le choix d’un revêtement neuf possède une importance considérable, surtout que certains permettent d’«économiser» jusqu’à 7 décibels: «Après plusieurs tests, nous avons opté pour du revêtement macro-rugueux, qui affiche de bonnes performances eu égard au bruit. Il est déjà en place en certains endroits de l’A1 et de l’A12, et nous le posons dorénavant partout.» Voilà qui fera plaisir à la grande majorité des automobilistes qui s’étonnent de rouler sur des autoroutes «en peau de léopard», juxtaposant différents types de revêtement routier. Par temps de pluie, on passe ainsi subitement d’une chaussée draînant l’eau – et donc pratiquement sèche – à un tronçon non-draînant, offrant une adhérence diminuée et où fusent les projections d’eau. En quelques secondes, il convient d’adapter sa vitesse et de manier le volant du bout des doigts. Une malencontreuse situation issue

de décennies de fédéralisme en matière de gestion des routes nationales: «Chaque canton pouvait administrer à sa guise ses autoroutes, d’où les divergences visibles aujourd’hui encore, commente Hans-Peter Beyeler. Mais depuis le 1er janvier 2008, date du transfert des compétences à la Confédération, l’Office fédéral des routes est désormais seul maître d’œuvre. Notre volonté est de poser partout le même revêtement routier.» De bon augure pour les automobilistes, d’autant que l’Ofrou rééditera tous les quatre ans son examen entier du réseau des routes nationales visant à garantir la qualité de la chaussée. On reverra donc le véhicule blanc et rouge de Genève à Coire, en passant par le Tessin.

Jacques-Olivier Pidoux Info Touring Davantage d’informations sur les méthodes d’auscultation des routes sur les sites www.infralab.ch et www.impbautest.ch. Pour en savoir plus sur les mesures de bruit, voir le site (hélas exclusivement en allemand) www.muellerbbm.de.

Trop de panneaux touristiques dérogent à la loi Parallèlement à l’examen de la chaussée, le véhicule mandaté par l’Office fédéral des routes (Ofrou) accomplit une seconde mission: photographier tous les panneaux touristiques: «Il s’agit de dresser un inventaire national et de voir si les prescriptions légales sont respectées, explique Stefan Huonder, chef du département Règles de la circulation à l’Ofrou.» Dans le collimateur, au premier chef, les panneaux surchargés d’informations (voir photo ci-contre), qui détournent l’attention des conducteurs. Représentant un risque pour la sécurité routière, ils ne trouveront sans doute pas grâce aux yeux de l’Ofrou. Second cas litigieux: les panneaux touristiques annonçant une ville alors qu’ils devraient, au plan légal, indiquer une région: «Là, nous ferons preuve de souplesse, poursuit Stefan Huonder, car on peut admettre que certaines grandes agglomérations se présentent comme des régions. Nous procéderons donc au cas par cas», conclut-il. Reste que la tâche de l’Ofrou s’annonce longue et ardue car, selon les estimations, près de la moitié des panneaux touristiques ne seraient pas conformes. jop

Les panneaux touristiques surchargés d’informations détournent l’attention.



9 juillet 2009 | touring 12 | société et mobilité

Quelles peines infliger aux chauffards? Vos réactions Vu la recrudescence des cas, un durcissement des sanctions est indispensable. Les routes ne sont pas des espaces de jeu pour des inconscients qui narguent autrui. Bravo à nos politiciens qui prennent des mesures à l’encontre des chauffards, dangereux pour la société. Tout ce qui est proposé me paraît adapté à la situation. Keystone

Alex Cornu, Payerne

Notre article sur les sanctions à l’encontre des chauffards, paru dans notre dernière édition, a suscité un abondant courrier. Alors que nombre d’entre vous approuvent un durcissement législatif, plusieurs lecteurs jugent malvenu de modifier la loi pour une infime minorité de cas. Nous reproduisons ci-dessous un extrait des lettres reçues à notre rédaction. Les routes suisses n’ont jamais été aussi sûres depuis les années 70. Alors pourquoi une telle initiative actuellement? Nos politiciens n’ont-ils pas de vrais problèmes à résoudre? Cette initiative est une réponse aux auteurs de rodéos qui, chaque année, causent quelques morts. Or il ne s’agit ici que de quelques individus qui conduisent souvent des voitures volées et sans permis. Ces personnes continueront sans doute leurs exploits, puisque de toute façon, le respect des lois n’est pas leur préoccupation première. Pour quelques individus, et sans vraiment améliorer la situation, cette initiative va s’en prendre à la majorité de la population qui a généralement un bon comportement sur la route et qui, en certaines circonstances, le plus souvent sans mettre en danger d’autres personnes, peut commettre quelques excès de vitesse. Jean-Jacques Carron@

Un chauffard qui roule à une vitesse supérieure de 40 km/h à la limite autorisée est d’abord un chauffeur inconscient, un voyou qui agresse une personne, un criminel conscient. Alors pourquoi nos parlementaires s’acharnent-ils à vouloir punir des inconscients au lieu de les sensibiliser et de les éduquer? Qu’ils punissent ceux qui ont vraiment besoin d’être punis, c’est-à-dire la petite délinquance. Pour les chauffards qui seraient pris pour des excès de vitesse, des cours obligatoires de conduite et d’accidents apporteront beaucoup plus que des jours-amendes. Claude Maury, Chêne-Bougeries

C’est le moment de mettre de l’ordre et de punir plus sévèrement les chauffards de tous âges qui ne respectent rien du code de la route et, par là-même, mettent en danger les personnes respectueuses de ce même Pierre Monnard, Châtel St-Denis code. Je pense qu’il faudrait brider les voitures à 80 km/h pour tous les jeunes jusqu’à 25 ans, ou installer un tachygraphe. Simone Schori Jobé, Le Bouveret

Il est indéniable qu’un durcissement des sanctions et la publication des sentences sont absolument indispensables pour tous les cas d’abus (même s’il n’y a pas d’accident ou de victime). Il faut agir par des lois Willy Baer-Ruch, Savigny claires. L’intention du groupe de travail prônant une fermeté accrue à l’encontre des «fous du volant» est plus que louable. Toutefois, la peine de prison préventive pour les accidents les plus graves semblerait inadéquate pour deux raisons: après des années de prison, le chauffard aura perdu des années de pratique; sa détention coûtera cher à la société, qui a déjà payé un tribut du fait de l’accident. Pourquoi ne pas envisager la suppression définitive du permis qui, a priori, semble la solution la plus efficace et dont la seule menace ferait réfléchir? En outre, qui dit moins de chauffards sur les routes dit moins de véhicules, de pollution, mais surtout de danger. Anne-Marie Pimouguet@

Dans le cas de la personne qui consciemment appuie sur l’accélérateur en disant que les autres n’ont qu’à se retirer de leur chemin, une peine de prison, la suppression du permis de conduire et une peine pécuniaire en rapport avec les risques – surtout s’il y a des victimes – ne seraient pas de trop. Et s’il y a récidive, des versements réguliers et à vie, comme compensation aux proches de la victime. Ce serait un rappel à ne pas mépriser la vie de son prochain. René Vuille, Riva San Vitale

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Parlons droit Urs-Peter Inderbitzin

Rien n’est perdu si un leasing ne tient pas ses promesses En Suisse, un très grand nombre de voitures sont achetées en leasing. Il arrive parfois qu’elles présentent des défauts ou des imperfections qui gâchent le plaisir du détenteur. Peut-on résilier un contrat de leasing si un véhicule présentant toute une série de carences doit être amené au garage à plus de vingt reprises en quelques mois? A cet égard, un intéressant avis de droit commandé par le TCS au professeur Alexander Brunner, juge au Tribunal cantonal et privat-docent à l’Université de Saint-Gall, présente une nouvelle approche de la question (il peut être demandé en envoyant un courrier électronique à tus@tcs.ch). En substance, cet avis souligne que si les conditions générales d’un contrat de leasing sont trop unilatérales et très désavantageuses pour le consommateur, elles ne s’appliquent pas. Dans un tel cas, c’est le code des obligations qui fait foi, et plus particulièrement les dispositions relatives au bail à loyer. Par conséquent, le preneur de leasing n’est plus contraint de faire le point dans la poche si le véhicule présente des défauts importants, est irréparable et, dès lors, se révèle inapte à l’emploi. Selon cet avis de droit, si le contrat n’a pas été rempli convenablement, c’est-à-dire si le preneur de leasing a reçu un véhicule inutilisable, le contrat peut être résilié sans délai et le véhicule peut être rendu. Le client peut-il aussi stopper le paiement des traites de leasing par la banque? La réponse, selon l’expertise, est oui. La banque ne peut simplement transférer le risque. Elle ne peut prétendre que le contrat de leasing a été conclu entre elle-même et son client, et que l’objet à l’origine du contrat de leasing (la livraison d’un véhicule en état de marche) serait sans importance. Le Tribunal fédéral n’a pas encore pris position au sujet de ces nouvelles réflexions, véritablement explosives au sujet du leasing.

L’auteur est juriste et correspondant au Tribunal fédéral.



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Toujours plus sûres

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La Suisse se distingue Une récente étude du Conseil européen de la sécurité des transports montre que les routes suisses comptent parmi les plus sûres d’Europe, tout comme celles de Malte, de la Suède, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Pour la période allant de 2001 à 2008, le Luxembourg, la France et le Portugal sont parvenus à réduire le nombre de morts d’au moins 47%. L’Espagne, la Lettonie, la Belgique et l’Allemagne ont également enregistré de spectaculaires améliorations.

Rudolf Zumbühl (à droite) rend hommage à son prédécesseur, Niklaus Zürcher.

Du neuf à Viasuisse

Face à des enjeux politiques de taille

Information routière Dorénavant, CarPostal Suisse enverra ses annonces de perturbations directement à la rédaction de Viasuisse. Elles y seront rédigées en trois langues puis publiées sur une application internet développée par Viasuisse. Un aperçu de ses annonces est disponible sur le site www.carpostal.ch.

Rudolf Zumbühl est le nouveau président de routesuisse. Egalement membre de la direction du TCS, il juge essentiel l’engagement de la Fédération routière suisse.

› Dans un avenir proche, la politique des transports demeurera une pomme de discorde entre politiciens, dont dépendra directement le trafic routier. La Fédération routière, routesuisse, a un rôle important à jouer. «Nous sommes face à d’importants enjeux politiques», a indiqué Rudolf Zumbühl, président fraîchement élu lors de l’assemblée générale de routesuisse, et qui dirigera la fédération ces trois prochaines années. Connu pour son pragmatisme, le directeur de la communication, du service politique et de la sécurité routière du TCS compte bien «sortir de l’ornière et trouver des solutions communes pour aller de l’avant».

Un rôle de leader | Routesuisse s’est imposée ces dernières années comme le représentant principal des intérêts du trafic individuel face à la politique du gouvernement et du Parlement. Pour Rudolf Zumbühl, le mérite en revient à son prédécesseur, Niklaus Zürcher. Le directeur de l’ACS a repris les rênes de l’association faîtière de l’économie automobile et du trafic routier privé à l’époque du rejet du contreprojet Avanti. Ce vote populaire a laissé le monde de la politique des transports face à

Clients CFF consultés

de nombreuses questions irrésolues, mais a aussi contribué à insuffler de nouvelles idées et une vision plus large des problèmes de mobilité dans notre pays. Un pas important a été franchi avec la création du fonds d’infrastructure pour achever le réseau des routes nationales, résoudre les problèmes de trafic d’agglomération et maintenir le réseau autoroutier. Une victoire après la campagne contre l’initiative Avanti, selon Rudolf Zumbühl.

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Profil d’une fédération Routesuisse, la Fédération routière suisse FRS, compte 35 membres, notamment des associations d’usagers de la route, des organisations de l’économie automobile et routière, ainsi que des ligues cantonales du trafic routier. Le Touring Club Suisse fait partie de ses membres les plus actifs. Des organisations de moniteurs d’auto-école, de l’économie pétrolière et du tourisme sont également membres de routesuisse. tg

A votre avis Les CFF entendent créer un Conseil clientèle de 25 personnes. Dès l’automne, cet organe se réunira trois fois par an pour formuler des suggestions concrètes à la direction dans l’optique de l’amélioration des prestations. Les clients âgés d’au moins 16 ans désirant participer peuvent s’inscrire en ligne à l’adresse www.cff.ch/conseilclientele. Le délai pour les inscriptions est fixé au 20 juillet. Ce travail bénévole est «rétribué» sous forme de chèques Reka Rail d’une valeur de 300 francs par séance.

Solar Impulse décolle Prototype achevé Six ans après le lancement du projet, Solar Impulse s’est matérialisé sous la forme d’un prototype de 63,4 mètres de large pesant 1600 kilos (le poids d’une voiture). Les ailes contiennent 12 000 cellules solaires alimentant en énergie les moteurs électriques qui serviront à voler de jour comme de nuit. L’avion atteindra une vitesse moyenne de 70 km/h et ne consommera pas de carburant. Les premiers essais devraient être réalisés d’ici la fin 2009.


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La Suzuki Alto est joliment dessinée, mais sa peinture «Fortune Rose» ne fait pas l’unanimité.

tableau comparatif Prix (fr.) Cylindrée (cm3) Puissance (kW/ch) Couple max. (Nm/min) Consommation (l/100 km) Bruit int. à 120 km/h (dBA) Frais kilométriques (fr./km)3 Frais d’entretien4 Test Touring 1 3

Les plastiques intérieurs ne sont guère flatteurs.

Suzuki Alto 1.0 GL Top

Daihatsu Cuore 1.0 SX

Ford Ka 1.2 Titanium

Peugeot 107 1.0 Trendy

17 990.– 996 50/68 90/3400 4,5 A2 73 –.48 11133 11/2009

17 750.– 998 51/69 94/3600 4,71 A2 75 –.50 11333 19/2007

17 050.– 1242 51/69 102/3000 5,3 A2 74 –.50 13333 9/2009

16 200.– 998 50/68 94/3600 4,7 A2 75 –.48 11333 3/2006

données de l’importateur 2 rendement énergétique donné par l’importateur frais d’entretien par km (15 000 km/an) 4 sur 180 000 km (15 000 km/an)


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Une indienne dans la ville Une voiture appelée à faire ses preuves dans les rues de Calcutta doit aussi tenir son rôle dans les agglomérations de Lausanne ou Zurich. Test de la Suzuki Alto 1.0 GL Top.

› Dans le monde animal, on fait une distinction entre les bêtes de somme et les animaux de compagnie. La Suzuki Alto fait incontestablement partie de la première catégorie, car les gadgets prétentieux ne sont pas sa tasse de thé et ses qualités dans la jungle urbaine sont de celles dont on ne souhaiterait pas se passer. Grâce à un diamètre de braquage de 9,7 mètres, elle se faufile avec aisance le long des ruelles et sa longueur de 3,5 mètres permet de profiter du moindre créneau de parcage. Et si les choses tournent mal, l’ESP (uniquement en version GL Top) veille au grain et les six airbags se tiennent prêts à déployer leur coussin protecteur.

photos Wälti

Concurrente de la Tata | Cette japonaise «made in India» sait aussi encaisser sans broncher, et les routes cahoteuses ne lui font pas peur. Son vaillant petit moteur à trois cylindres monte en régime sans faillir ni mettre les oreilles à mal et ne commence à s’essouffler que sur l’autoroute. Son prix

+ –

Bilan express Maniabilité en ville et faible encombrement, honnête équipement de sécurité, bonne habitabilité à l’avant et à l’arrière, faible consommation, moteur 3 cylindres vif, commande de boîte douce et précise. Coffre exigu et seuil haut, distance de freinage (pneus d’origine), direction indirecte et peu informative, suspensions, mesure de pollution à 130 km/h, plastiques peu flatteurs, rétroviseur intérieur dépourvu de position nuit.

Pas très pratique, la boîte à gants.

de 18 480 francs et sa consommation guère supérieure à 5 litres ont de quoi séduire les conductrices soucieuses de leur budget. Tous ces avantages valent leur pesant d’or dans un pays – en l’occurrence l’Inde – où elle est non seulement produite, mais également utilisée.

L’espace prime sur le coffre | Apparemment, l’agencement intérieur inhabituel a été conçu en fonction des besoins des pays émergents. A toutes les places, l’espace pour les jambes et la garde au toit sont largement comptés. C’est certainement très utile dans les contrées où une voiture n’est jamais occupée par moins de quatre personnes. Mais ces conditions d’habitabilité très généreuses pour une petite voiture ont été obtenues au détriment du coffre, dont la capacité de 129 litres ne laisse guère de place aux bagages ou aux emplettes hebdomadaires. De plus, la hauteur du seuil ne facilite pas le chargement. Le constructeur a aussi économisé sur les pneus. La longue distance de freinage (45,8 mètres) mesurée avec la monte d’origine indique qu’ils ne sont pas adaptés aux exigences européennes. Lors d’une deuxième mesure de freinage effectuée avec des pneus de qualité, presque trois mètres ont pu être gagnés. Look plutôt réussi | Extérieurement, la Suzuki Alto a tout pour attirer la sympathie. Certes, ses proportions modestes et ses yeux globuleux n’en font pas un parangon de design automobile. Pompeusement baptisée «Fortune Rose» par Suzuki, la peinture qui la fait ressembler à un petit cochon n’est pas non plus du goût de chacune, et surtout de chacun. Mais la mini japonaise est néanmoins mignonne. On n’en dira pas Suite en page 15



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Aperçu technique

Suite de la page 13

VOITURE D’ESSAI Suzuki Alto 1.0 GL Top; 5 portes, 4 places; 17 990 fr. (véhicule testé: 18 480 fr.) Gamme: 1.0 GA (12 990 fr.) à 1.0 GL Top (17 990 fr.) Options: intérieur cuir (2990 fr.), peinture métallisée (490 fr.) Garanties: 3 ans d’usine, 3 ans d’assistance; garantie antirouille: 12 ans (sous cond.) Importateur: Suzuki Automobile Schweiz AG, Industriestrasse, 5745 Safenwil, www.suzuki.ch

autant de l’intérieur, qui est dépourvu d’attrait et se révèle peu pratique à certains égards. Par exemple, il n’est pas possible d’actionner le lève-vitre électrique de la porte passager depuis la place du conducteur. La conception de la boîte à gants qui ne ferme pas à clé ne marque pas de points non plus. Ce n’est pas son volume, au de-

DONNÉES TECHNIQUES Moteur: 3 cylindres essence, 1 litre, 68 ch; traction avant, boîte à 5 vitesses Poids: 965 kg (voiture testée), total admissible 1250 kg, charge tractable 200 kg Dimensions: largeur intérieure: avant 135 cm, arrière 132 cm; coffre: 129–367 litres; pneus: 155/65R14, min. 155/65R14

meurant acceptable, qui est en cause, mais le fait qu’elle est étroite et aménagée en hauteur. Il ne saurait être question d’y déposer un simple magazine, même si aucune lectrice de Vogue n’achètera sans doute jamais cette voiture sans prétention. Et si cela devait se produire, elle la maudirait en cherchant ses lunettes de soleil Prada dans cette fichue boîte à gants.

Pascale Marder

Le coffre est exigu et le seuil élevé ne facilite pas vraiment le chargement. L’indicateur de vitesse et le compte-tours procèdent d’un design simple, mais sont bien lisibles.

Exclusivité TCS ÉVALUATION DYNAMIQUE Accélération (0–100 km/h): Elasticité: 60–100 km/h (4e vitesse) 80–120 km/h (4e vitesse) Rayon de braquage: Insonorisation: 60 km/h: 63 dB (A) 120 km/h: 73 dB (A)

11133 11113

SÉCURITÉ Freinage (100–0 km/h): 45,8 m Equipement

11133 11113

14,2 s 17,5 s 21,6 s 9,7 m

COÛTS DES SERVICES entretien (km/mois)

heures

main d’œuvre (fr.)

15 000/12 1,0 145.– 30 000/24 2,5 362.– Entretien sur 180 000 km: 15 000 km/an 24,5 5048.– FRAIS D’EXPLOITATION

Suzuki Alto 1.0 GL Top: revue de détails

Tarif horaire pour calcul TCS: 145 fr. (OFS), agences Suzuki: de 86 à 150 fr.

ÉVALUATION ÉCOLOGIQUE Emissions mesurées (banc d’essai Lfem): Monoxyde de carbone (CO) 11133 Hydrocarbures (HC) 11113 Oxydes d’azote (NOx) 11113 CONSOMMATION AU BANC D’ESSAI (cycle UE 80/1268) urbain

interurbain

TCS 5,8 3,7 Usine 5,5 3,8 Emissions de CO2: Moyenne suisse de CO2: EtiquetteEnergie (A–G):

mixte

4,5 4,4 105 g/km 175 g/km A

CONSOMMATION DU TEST 11113 5,4 l/100 km autonomie 648 km réservoir: 35 litres TCS Technique + économie: Herbert Meier

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HABITACLE 11133 Les plastiques n’ont pas bel aspect. L’espace aux places arrière est remarquable pour une voiture de 3,5 m, mais c’est au détriment de la capacité du coffre (129 l). De plus, le seuil de chargement est haut. CONFORT 11113 Le niveau sonore est relativement discret. Le confort de suspensions est suffisant. Le réglage de hauteur du siège pourrait être plus ample. ÉQUIPEMENT 11133 L’équipement de confort (climatisation, radio, lecteur CD, lèvevitres électriques) est très convenable pour ce segment. La distance de freinage est très longue avec les pneus d’origine. COMPORTEMENT 11113 L’Alto est une citadine idéale grâce à son petit diamètre de braquage, ses dimensions réduites et sa faible consommation. A souligner aussi la bonne visibilité.

PERFORMANCES 11133 Le moteur trois cylindres est vif et silencieux, bien que sa tonalité un peu sourde soit toujours clairement audible. Cette citadine est dans son élément aux vitesses peu élevées. En revanche, elle épuise rapidement ses modestes réserves sur autoroute. SÉCURITÉ 11113 L’équipement de sécurité (ESP et 6 airbags) est bon pour une micro voiture. L’Alto n’obtient toutefois que 3 étoiles lors des crash-tests Euro NCAP. 103 cm

쑸 쑸

95 cm 쑺

231.– 427.–

m cm 7c 80 –10 6– 68 쑸 5

147 cm

389.– 389.–

empattement 236 cm long. 350 cm (larg. 160 cm)

48 33

variables

15 000 30 000

fr./mois fixes

ct./km

km/an

15

쑺 쑺


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test et technique | touring 12 | 9 juillet 2009

Vive les autos vertes

Mathias Wyssenbach

Suisses favorables A en croire un sondage commandé par l’importateur Toyota, le marché helvétique va au-devant d’une grande mutation: 83% des automobilistes interrogés sur leurs attitudes d’achat disent pencher pour une voiture écologique. Voilà pour la théorie, car il est connu qu’une fois dans un hall d’exposition, le chaland helvétique tend à privilégier les modèles bien motorisés. Selon le même sondage, les critères pratiques (56%) l’emportent toutefois sur le plaisir de conduite (30%) et les aspects mode (8%).

Le frein de stationnement électrique se manipule simplement à la force du doigt.

On naviguera européen

Du frein à main... au frein à doigt Le frein de stationnement électrique tend à se substituer au bon vieux frein à main. Plus sophistiqué, il améliore le confort d’utilisation et la sécurité. Verdict d’un test TCS.

› En lieu et place du levier de frein à main traditionnel, nombre de voitures ne comportent plus qu’un bouton ou un minuscule levier s’actionnant du bout des doigts. Un comparatif TCS opposant un frein à main (VW Touran) à un dispositif électrique (Citroën Picasso C4) confirme la suprématie de ce dernier, notamment au démarrage. Là, le frein électrique fournit une force de freinage optimale, alors que le frein à main impose un dosage fin au conducteur. Surtout, le système électrique bannit quasiment tout mouvement de recul lors d’un démarrage en côte, car la force de freinage décline

progressivement. Cette manœuvre est encore facilitée lorsque la fonction automatique est enclenchée. Autre avantage, l’absence du grand levier de frein autorise un aménagement plus souple de l’habitacle. Reste que le frein à main ne démérite pas. Pour autant que son mécanisme soit en bon état, il remplit bien sa fonction. Il est aussi plus pratique au remorquage qui, avec un frein électrique, peut s’avérer délicat si le moteur ne tourne pas. Pour conclure, on précisera qu’il est recommandé de se faire expliquer le fonctionnement du frein électrique à l’achat du véhicule. MOH/TCS T+E

Galileo se concrétise La suprématie du système de navigation américain GPS pourrait tomber à l’horizon 2012-13. Dès l’an prochain, l’Agence spatiale européenne prévoit le lancement des quatre premiers satellites Galileo. Plus précis que le GPS américain et capable de fournir des informations en temps réel, le système européen de navigation autorisera de multiples applications dans l’agriculture, l’environnement et, bien entendu, les transports.

Le teint Porsche Nuancier au complet Votre vénérable Porsche de collection affiche une mine décatie? Pas de problème, le fabricant de peinture Glasurit a réuni la quasi intégralité des couleurs Porsche. Cette saga bigarrée comportant un millier de teintes commence avec la 356 produite en 1950. Les collectionneurs en mal du bleu adriatique ou du rouge fraise de jadis seront aux anges. Les aficionados d’autres marques ne sont pas oubliés. Glasurit poursuit son travail de prospection, notamment avec les clubs de collectionneurs.

Comparatif TCS des freins de stationnement Avantages/ Inconvénients

Frein à main conventionnel + Dosage à volonté de la force de freinage + Technique éprouvée + Fonctionnement sans apport d’énergie extérieure – Nombreuses pièces en mouvement (problèmes de fiabilité) – Encombrement dans l’habitacle – Pas de système de tension automatique

Frein à main électrique + Sécurité améliorée (fonction frein de parcage automatique, mouvements de recul éliminés) + Confort d’utilisation (démarrage en côte, etc.) + Pas d’empiètement sur l’aménagement de l’habitacle + Suppression de la fonction frein de parcage électromécanique sur les boîtes automatiques + Risques de manipulation erronée quasi nuls – Apport d’énergie extérieure nécessaire – Problèmes de câblerie et d’ancrage toujours présents – Consommation d’énergie (certes faible) lorsque le véhicule n’est pas utilisé – Remorquage pouvant être problématique – Technologie plus complexe

Plaques françaises Des chiffres et des lettres Initié à mi-avril, le changement des plaques minéralogiques françaises est désormais visible au quotidien. Arborant 2 lettres, 3 chiffres et 2 lettres, elles comportent un inédit logo de la région et le numéro du département. Ce qui ne veut pas dire que le propriétaire en provient, car il peut opter pour le logo de son choix…



Vacances en Italie


9 juillet 2009 | touring 12 | test et technique

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L’hybride qui lâche la bride La Toyota Prius III met son avance technologique à profit pour ancrer la propulsion hybride dans le quotidien automobile, et fait rimer sobriété avec aspects pratiques.

› Signe des temps, la voiture hybride (essence/électricité) de Toyota n’a plus rien à voir avec une création d’ingénieur. Si bien que le numéro un mondial lui attribue l’étiquette de véhicule stratégique. Abaissée de 10% à 3,9 l/100 km, sa consommation sans égal pour une voiture à essence va de pair avec un agrément digne d’un modèle conventionnel. L’accroissement de la cylindrée du moteur thermique (1,8 l) procure davantage de couple et, partant, un confort de marche notoire. Et comme la puissance combinée pointe à 136 ch, la Prius se voit insuffler un allant très convenable.

De fait, cette hybride joue à merveille de ses deux moteurs pouvant fonctionner séparément. Au démarrage ou à faible régime, le groupe électrique de 82 ch (+13 ch) tourne en solo. En conditions normales, il est appuyé par le moteur thermique et la répartition entre les deux moteurs se fait en fonction du rapport consommation/performances. Mais le conducteur dispose désormais de trois modes de conduite. Le mode strictement électrique est opérationnel jusqu’à une vitesse de 50 km/h ou selon la disponibilité des batteries, soit moins de 2 km. En général, on choisira le mode Eco qui

limite la réponse des accélérations et réduit la climatisation. De plus, une aide à la conduite affichant la consommation, l’interaction des 2 moteurs, etc. permet d’optimiser la marche. Avec un extrême doigté et en veillant à profiter de la récupération de l’énergie au freinage, les meilleurs arriveront à environ 3 l/100 km selon l’ordinateur de bord. Quant aux plus impatients, ils peuvent enclencher le mode power qui libère toute la puissance de cette hybride assez dynamique, et tend à faire patiner, mais sans excès, la boîte CVT.

Ambitions familiales | Si le comportement est un peu pataud, le confort de marche s’avère appréciable. Surtout que les passagers arrière de cette berline allongée de 1,5 cm disposent d’un dégagement aux jambes royal. Bien que plus volumineux, le coffre présente un plancher surélevé en raison de l’implantation des batteries. On est moins convaincu par la qualité très moyenne de l’habillage intérieur. C’est que la Prius met l’accent sur la technologie. Outre un affichage tête haute et 7 airbags de série, elle offre des options novatrices, tel le toit vitré à cellules photovoltaïques. Ceci explique aussi le prix (38 900 fr.) de cette hybride sophistiquée. Mieux positionnée au niveau de son prix, la Hybrid Honda Insight MOH coûte 28 800 fr. photos ldd

La forme bombée de la Prius est trompeuse: le coefficient de pénétration dans l’air a été réduit.

Technique: berline, 5 places; longueur: 4,46 m; coffre: 445 l Moteurs: 1,8 l essence (99 ch) + électrique (82 ch), puissance combinée de 136 ch; boîte à variation continue; 0 à 100 km/h en 10,4 s Consommation (mixte): 3,9 l/100 km; émissions de CO2: 89 g/km Prix: 38 900 fr. à 43 900 fr. (dès mi-août).

Toyota Prius: une décennie de technologie hybride 1997 Prius I (101 ch) 5,1 l/100 km 120 g/km CO2

2003 Prius II (111 ch) 4,3 l/100 km 104 g/km CO2

2009 Prius III (136 ch) 3,9 l/100 km 89 g/km CO2



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L’été indien des cabriolets Généralement, le lancement d’un cabriolet coïncide avec l’éclosion des jonquilles. Mais depuis l’apparition des vitres arrière chauffantes et des toits métalliques rétractables, plus rien ne s’oppose à une commercialisation automnale, comme le montrent ces trois exemples au nombre desquels figure l’attachante Fiat 500C.

Une Cinquecento plus près du ciel

Le coupé-cabriolet à la mode japonaise

L’exclusivité teintée d’exotisme

Fiat 500C Depuis des décennies, elle inspire la sympathie. Il faut dire qu’elle n’est autre que l’héritière de la Topolino de 1936 et de la Cinquecento des années cinquante. Très attendue, la version contemporaine de la Fiat 500 est enfin livrable en cabriolet. A l’instar de son ancêtre de 1957, cette voiture de 3,5 mètres de long est équipée d’un toit ouvrant pliant en toile. Une solution qui ne pénalise ni le volume du coffre, ni le look rétro de la petite italienne. Et comme la capote textile présente aussi des inconvénients, Fiat a muni sa petite dernière d’une lunette arrière chauffante permettant d’utiliser la voiture en hiver. De série également, l’aide au parking compense la visibilité arrière quelque peu limitée de la 500C. Le groupe Fiat place énormément d’attentes dans sa petite décapotable. Il a en effet pour objectif d’en écouler 35 000 exemplaires en Europe l’année prochaine, dont 900 sont destinés au marché suisse. Reste à espérer que l’automne à venir sera en fait un été indien, car la petite italienne que tout le monde voudra sans doute s’arracher ne sera livrable chez nous qu’à partir de septembre. pam

Lexus IS 250 C «Notre nouveau cabriolet vise une clientèle plus jeune», explique Robert Tickner, directeur de la communication… qui entend par là «des gens à partir de 50 ans». Avec un tel groupe cible, la boîte automatique à 6 rapports et le V6 manquant un peu de couple sont parfaits pour se balader à ciel ouvert dans un paysage de rêve. D’autant plus qu’en cas d’averse inopinée, il ne faut pas plus de 20 secondes pour refermer le toit métallique. Contrairement aux autres modèles, l’IS 250 C ne protège pas complètement du vent relatif et procure donc des sensations de cabriolet. Il n’est toutefois pas certain que les garnissages intérieurs en plastique soient du goût de la clientèle du segment haut de gamme. Cela rappelle trop le design Toyota, dont Lexus est la marque de luxe. Certes, l’équipement de base comprend déjà des éléments pratiques comme l’aide au parcage avant et arrière, intelligents comme l’airbag protégeant les genoux du conducteur et du passager avant et divertissants comme le système audio de qualité. On saura dès la mi-juillet si la clientèle y est sensible. pam

Infiniti G37 cabriolet Ce somptueux coupécabriolet ne transformera certes pas le paysage automobile helvétique, car il s’adresse à une clientèle plutôt aisée. Mais ceux qui auront le plaisir de prendre place à son bord remarqueront d’emblée que cette marque japonaise exclusive a mis les petits plats dans les grands. Les haut-parleurs Bose, par exemple, ont été intégrés au haut des dossiers des sièges avant, tout près des oreilles des occupants. De plus, les sièges ne sont pas seulement chauffants, mais également ventilés. Une caméra de recul simplifie en outre les manœuvres et le système de navigation vous affiche les curiosités locales en 3D. La marque de luxe de Nissan soigne donc le confort, mais aussi les performances. Grâce aux 320 chevaux qui piaffent d’impatience sous son capot, le cabriolet à toit métallique rétractable est en effet capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en 6,2 secondes. Reste à savoir si cela suffira pour inquiéter les marques premium établies. Crédité d’une consommation moyenne de 11,9 l/100 km, le cabriolet Infiniti G37 est en effet plus gourmand que la concurrence allemande. pam

Technique: citadine cabriolet, 4 places; longueur: 3,5 m; coffre 182 l Moteurs: essence 69 et 100 ch, diesel 75 ch Prix: 22 000 fr. (version 1.2 Pop) à 30 500 fr. (1.4 Rock).

Technique: coupé-cabriolet, 4 places; longueur: 4,6 m; coffre: 420 à 165 l Moteur: V6 essence de 208 ch, transmission automatique à 6 rapports Prix: 71 600 fr. (Executive) à 77 600 fr. (Edition).

Technique: coupé-cabriolet, 4 places; longueur: 4,66 m; coffre: 366 l Moteur: 3,7 l V6 320 ch/360 Nm, boîte 6 ou automatique à 7 rapports Prix: 76 900 fr. (GT) à 82 300 fr. (GT Premium).

Le même look qu’autrefois, mais la Fiat 500 Cabriolet est une voiture moderne.

Le coupé-cabriolet Lexus IS 250 C conjugue art de musarder et technologie signée Toyota.

L’Infiniti G37 à toit rétractable métallique regorge d’équipements exclusifs.


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Paradis lacustre à découvrir en vélo Sur les rives du lac de Constance, les cyclotouristes découvrent un coin de terre souriant où les monastères côtoient une île fleurie et un dirigeable historique.

› Sous le soleil radieux, le chemin file doucement le long du lac en direction de l’île de Mainau. En cette fin du mois de mai, la floraison des tulipes touche à son terme. Prenant la relève, les premiers rosiers saturent l’atmosphère de leurs effluves parfumés. Une explosion de fleurs et de couleurs que nous devons à feu le comte Lennart Bernadotte. L’agencement harmonieux des massifs, parterres et platebandes ne doit évidemment rien au hasard: de mars à octobre, 150 jardiniers veillent à l’ordre parfait des parcs et jardins et tiennent en échec l’exubérance végétale. Le soir, dans les ruelles étroites de la pittoresque vieille ville de Constance, la vie estudiantine bat son plein. Dans le port, près du marché aux poissons, une foule bigarrée se presse au restaurant «Steg-4».

Envoûtante Reichenau | La presqu’île de Reichenau, dont le monastère est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se prête à merveille à de longues balades à bicyclette. Elle incarne le paysage culturel typique de cette région lacustre: une agriculture diversifiée et une civilisation issue des monastères. En explorant les vastes champs de légumes et les vignobles qui tapissent les quatre kilomètres carrés de l’île dans l’Untersee, le cyclotouriste respire à pleins poumons cet air de terroir. Depuis le Hochwart, à 441 mètres d’altitude, le regard embrasse l’île tout entière et l’Untersee (lac

Ceux qui n’ont pas le goût de pédaler peuvent survoler le lac dans un bon vieux zeppelin.

inférieur). Concernant ce dernier, nombreux sont ceux qui prétendent qu’il est plus charmant que son homologue de l’Obersee (lac supérieur). Après toute ces pérégrinations, et pour se reposer les mollets, rien de tel qu’une halte au monastère bénédictin et au jardin de plantes médicinales devant la cathédrale. Quoi qu’il en soit, les chemins cyclables qui sillonnent la région de Constance possèdent d’indéniables vertus relaxantes. Ce qui n’enlève rien à l’attrait des chemins autour de Lindau ou Brégence (Bregenz), dans la région de l’Obersee. De toute façon, mieux vaut procéder par étapes. A intervalles réguliers, les enseignes d’auberges alléchantes invitent à une pause bienvenue au bord de l’eau. Un filet de féra frais du lac, des asperges récoltées le matin même, arro-

Bon à savoir Sésame: la carte de découverte du lac de Constance permet d’explorer la région à sa guise. Disponible en trois catégories selon le moyen de transport choisi, elle donne libre accès à des centaines d’attractions. Les cartes plastiques, valables 3, 7 ou 14 jours, coûtent entre 39 et 123 euros – www.bodensee.eu. Combiner: le lac de Constance convient aux individualistes, qui peuvent combiner bateau, train, bus et vélo. Hôtels: les possibilités d’hébergement sont légion autour du lac, dans toutes les catégories de prix. Bonne adresse à Brégence (Bregenz): www.hotelweisseskreuz.at, à Überlingen: www.parkhotel-sankt-leonhard.de, à Stein am Rhein: www.chlosterhof.ch. Gastronomie: filets de féra et de sandre. Fruits et légumes en abondance. Sans oublier les spätzle. Infos: Internationaler Bodensee Tourismus, D-78462 Constance, tél. +49 7531 90 94 10. Bü

sés d’un verre de Müller-Thurgau, qui saurait y résister? Long de 260 kilomètres, le chemin cyclable autour du lac de Constance comblera chacun. Le site Internet www.bodensee.eu «Touren/Tourenplaner» (allemand et anglais) contient toutes les informations nécessaires pour se confectionner une randonnée à la carte.

Du haut d’un zeppelin | Quiconque pédale sur les rives du lac de Constance ne tarde pas à remarquer le zeppelin qui se balade en permanence dans le ciel. Par beau temps, il survole journellement le lac, dont la superficie atteint 572 km2. Le musée sis à Friedrichshafen permet de découvrir l’histoire de cet étrange aéronef en forme de cigare, œuvre du comte Zeppelin. Depuis le Pfänder (1064 m), on jouit d’une vue imprenable sur le lac et la vallée du Rhin. La montagne domestique de Brégence peut être explorée aussi bien en téléphérique qu’à pied, grâce à un réseau de sentiers bien aménagés et balisés. En été, le festival de Brégence, rendez-vous culturel de l’année, attire les foules. Cet été, 200 000 spectateurs assisteront à Aida de Verdi sur l’immense scène flottante.

Frontières ouvertes | En pédalant entre Lindau et Brégence, aucun moyen de savoir dans quel pays on se trouve. Et peu importe, après tout. Les riverains ne parlent certes pas le même allemand, mais leur comportement est en tous points semblable. Que l’on se trouve à Romanshorn ou à Meersburg, Thurgoviens et Souabes réservent aux visiteurs un accueil aimable, mais réservé. Aucune trace de stress: le calme du troisième lac intérieur d’Europe se transmet visiblement aux hommes, ce qui contribue en fin de compte à rendre le séjour dans cette région frontalière si agréable.

Christian Bützberger Info Touring Face à l’île de Reichenau, ne manquez pas de visiter le musée Napoleon au château d’Arenenberg, où grandit l’empereur Napoléon III. Pour davantage d’informations, www.napoleonmuseum.tg.ch.

Ludwigshafen Île de Reichenau

ALLEMAGNE

Überlingen Île de Mainau Friedrichshafen Constance

Stein am Rhein

Lindau

SUISSE

Brégence AUTRICHE

20 km

photos Bildagentur Huber, Bü, ldd, carte TCS Visuell

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Au bord du lac de Constance, le parcours des cyclotouristes est jalonné de monuments à découvrir. Ici, l’église abbatiale de Birnau près d’Uhldingen.

Deux charmantes excursions: la montée en téléphérique au Pfänder, au-dessus de Brégence (à droite), et la visite de l’île de Mainau, non loin de Constance.

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Des événements lucratifs Menuhin Festival, tournois de tennis et de beach-volley attirent des dizaines de milliers de personnes à Gstaad et génèrent le coquet chiffre d’affaires de 22 millions de francs.

› L’immense Cecilia Bartoli sera au cœur du Festival Menuhin de cette année. Du 17 juillet au 5 septembre, de jeunes talents prometteurs réserveront de mémorables moments musicaux aux 20 000 auditeurs attendus pour les 50 concerts programmés. Ils auront pour cadre églises, chapelles et autres cabanes de montagne. La symbiose incomparable de la musique et de la nature dans le superbe décor alpin du Gessenay est aussi un facteur économique non négligeable.

dépense de 500 à 600 fr. quotidiennement pour l’hébergement, la nourriture, les billets d’entrée et d’autres activités.

Christian Bützberger Info Touring Menuhin Festival Gstaad, téléphone 033 748 83 38, www.menuhinfestivalgstaad.ch. Gstaad Saanenland Tourismus, téléphone 033 748 81 81, www.gstaad.ch.

Tennis et beach-volley La renommée mondiale et la cote de Gstaad et du Gessenay sont dues au Festival Menuhin, mais aussi à deux autres grands événements. Le tournoi de tennis attire chaque été 40 000 personnes à Gstaad et génère 7 millions de revenus. Et de 35 000 à 40 000 amateurs se déplacent pour le second grand événement sportif, le tournoi de beachvolley, apportant 5 millions supplémentaires dans les caisses. Bü

photos Keystone

Forte valeur ajoutée | Stefan Matti, directeur administratif du Festival Menuhin, tout comme Roger Seifritz, directeur de Gstaad Saanenland Tourisme, soulignent l’importance de cette manifestation culturelle comme celle des deux événements sportifs (voir encadré). Le festival Menuhin tourne avec un budget de 3,8 millions provenant pour un tiers de la vente des billets, pour un autre tiers du soutien de l’économie et de fondations, alors que le dernier

tiers est le fait de sponsors privés, des amis du festival et des pouvoirs publics (5%). La moitié des dépenses sont liées à l’art (gages, voyages/logement, encadrement et nourriture des musiciens), 20% servent aux marketing/RP, 25% à l’infrastructure. Sept personnes travaillent à plein temps à l’année pour le festival qui peut compter sur l’aide de centaines de personnes durant son déroulement. Pendant les quelque huit semaines que dure le festival, les investissements consentis de l’ordre de 2,5 millions (3,8 millions moins les 1,3 millions de la vente des billets) génèrent une plus-value de 10 millions grâce aux 1500 nuitées inhérentes à la manifestation, ainsi qu’aux 40 000 nuitées de ceux qui y assistent. On trouve des chambres à partir de 70 fr. par personne, petit déjeuner compris. Ce sont les hôtels et les restaurants qui bénéficient en premier lieu du festival, puis le commerce de détail, les entreprises de transport et la construction. Selon Roger Seifriz, chaque hôte de passage

Musique classique avec Cecilia Bartoli, tournoi de tennis et beach-volley; Gstaad ne manque pas de grands événements.


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Parlons droit Urs-Peter Inderbitzin

Dévalisé et sans ressources dans un pays étranger Se retrouver complètement dépouillé à l’étranger après s’être fait tout voler constitue un scénario d’horreur pour le voyageur. Plus de passeport, d’argent, de vêtements, de cartes de crédit – plus rien dans un pays dont on ne parle peutêtre même pas la langue! Que faire, et où chercher de l’aide? Les touristes suisses, c’est-à-dire les personnes qui se trouvent depuis moins de trois mois à l’étranger et qui ne sont pas domiciliées dans le pays en question, peuvent demander de l’aide à l’ambassade de Suisse ou au consulat général. La Confédération peut octroyer une avance pour le financement du voyage de retour en Suisse et du séjour sur place jusqu’à la date du départ. Cette avance n’est toutefois accordée que si le problème ne peut être résolu différemment. Il est inscrit, dans l’ordonnance du Conseil fédéral, qu’«aucune avance n’est accordée aux personnes qui peuvent se tirer d’affaire à temps par leurs propres moyens et ressources, par une aide de source privée ou publique, par des prestations d’assurances ou une aide de l’Etat de séjour». L’avance est versée en devises locales et uniquement aux personnes qui ne sont pas signalées à des fins d’arrestation. La représentation locale suisse peut prendre elle-même la décision d’octroyer une avance jusqu’à un montant équivalent à 600 fr. par personne au maximum. Pour des montants plus élevés, la décision appartient à la section Aide sociale aux Suisses de l’étranger, à l’Office fédéral de la justice. La personne à laquelle une avance est versée donne quittance et s’engage à rembourser le montant dans les 60 jours, en francs suisses. Les personnes qui n’ont pas remboursé des avances accordées antérieurement ne recevront rien du tout et devront se débrouiller ellesmêmes! Comme le travail du consulat doit également être indemnisé, il vaut la peine de conclure préalablement une assurance voyages. L’auteur est juriste et correspondant au Tribunal fédéral.

Le silo recyclé en hôtel automatisé Premier établissement automatisé de Suisse, le Towerhotel ouvrira ses portes en août… dans un ancien silo. Un hôtel saint-gallois atypique qui a déjà défrayé la chronique.

Le projet d’hôtel automatisé de Waldkirch, niché dans la campagne entre St-Gall et Gossau, suscite des sentiments mitigés chez les observateurs. Un hôtel dénué de personnel, de restaurant et de réception, mais équipé d’un hôtelomate (voir encadré), peut-il séduire la clientèle? «Seuls des coûts de fonctionnement réduits permettent de rentabiliser un hôtel de 14 chambres», estime son propriétaire Josef Oberholzer, plus communément appelé «Sepp». Service du linge et nettoyages seront effectués par des entreprises spécialisées. Seul le chef, auparavant propriétaire d’une entreprise de construction, sera sur place en permanence. Normal, car Sepp Oberholzer habite l’étage supérieur de la tour.

Clientèle anonyme | D’après son propriétaire, le Towerhotel sera attractif par la modestie de ses prix: 55 fr. pour une chambre simple, 98 fr. pour une chambre double avec balcon et vue sur le lac de Constance et 88 fr. pour une chambre double sans balcon. A quelle clientèle s’adresse-t-il? Sepp Oberholzer pense aux exposants et aux visiteurs de l’exposition Olma, ainsi qu’aux utilisateurs du plus grand terrain de golf de la région, dépourvu de chambres. Quant

aux rumeurs évoquant les risques de voir l’établissement se transformer en hôtel de passe, elles laissent le bouillant entrepreneur froid. «Il est évident que la discrétion du fonctionnement attirera aussi ce type de clientèle, mais qui cela peut-il bien gêner de nos jours?», sourit Sepp Oberholzer.

Christian Bützberger Info Touring Towerhotel, Hauptwilerstrasse 17, 9205 Waldkirch, www.towerhotel.ch.

Et voici l’hôtelomate Un hôtelomate fonctionne sur le modèle d’un bancomat. Il ne distribue pas d’argent mais, contre payement, délivre un code à six chiffres faisant office de clé. Une réservation par internet est également possible: après payement par carte de crédit, le client reçoit un code de réservation qui, introduit dans l’hôtelomat, lui ouvre la porte de l’hôtel. Snacks et boissons sont également disponibles… dans des automates, évidemment! Bü

photos Bü

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Insolite, l’hôtel automatisé de Sepp Oberholzer propose 14 chambres dans un ancien silo.


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photos Oliver Schmidt

Bon à savoir

Scène de rue animée dans l’ambiance de 1913. La pittoresque bourgade britannique de Beamish en 1913. Le charme cossu d’un salon de l’époque victorienne.

Le temps jadis, comme si on y était Un ferry au départ d’Amsterdam emmène les familles à destination de Newcastle. Objectif: un voyage dans le temps au musée de plein air britannique de Beamish.

› «Oh, comme ce serait beau! De la lumière électrique!» s’exclame Vicky, faisant glisser dans la nuque sa coiffe ornée de dentelles, tandis qu’elle s’efforce d’allumer la lampe à pétrole. La scène pourrait être tirée d’un roman futuriste du 19e siècle, la jeune femme jouant le rôle d’une visionnaire. En réalité, c’est l’inverse: Vicky travaille au musée en plein air de Beamish, et à la maison, elle dispose bien sûr de l’électricité et de tout le confort moderne. Pendant la journée, elle opère un retour en arrière, plus précisément en 1825, et endosse le rôle d’une servante sur un domaine de la campagne anglaise. Pour la plus grande joie des visiteurs.

Ferry et train à vapeur | Ceux-ci viennent entre autres du continent européen. En fin de journée, ils embarquent à Amsterdam sur les ferries de DFDS Seaway. Arrivés à Newcastle, ils ne sont plus qu’à 30 minutes de voiture du parc à thème sis dans le nord de l’Angleterre. Vicky les accompagne à la gare. Scrutant les voies, elle s’écrie: «Ah, voilà notre train! Encore une invention mo-

derne!», et désigne une locomotive à vapeur, chuintante et sifflante, à bord de laquelle un chauffeur trapu essuie sur le pantalon ses mains noircies par le charbon. A Beamish, ceux qui se targuent de modernité habitent à Beamish Town, bourgade de 1913 reconstruite d’après l’original. On y accède à bord d’un tramway à impériale. Avec ses bus, sa coopérative, son garage, sa banque et sa loge maçonnique, la petite ville est bien vivante. Une servante sort de la maison de la maîtresse d’école: jupe ample, chapeau à larges bords, panier à commissions. Elle s’est faite belle car, sur le chemin, elle flirte discrètement avec le conducteur. Parmi les visiteurs, les grandsparents sourient d’un air entendu. Oui, les choses se passaient bien ainsi à l’époque. Puis, leurs petits-enfants les poussent vers la manufacture de bonbons où l’on peut observer la fabrication et goûter. Beamish dépeint la vie quotidienne de trois générations. Les visiteurs les plus âgés se souviennent tout juste de la plus récente de ces époques et ont à ce sujet leurs propres hisOliver Schmidt toires à raconter.

Musée de plein air de Beamish: le parc se compose de quatre «îlots» intégrés dans un paysage authentique, qui retracent différentes époques: le manoir datant de 1825 avec le hangar pour locomotives à vapeur, la mine et son coron de 1880, une ferme de l’époque ainsi que la très originale bourgade de Beamish Town (1913). Heures d’ouverture: en été, ouvert tous les jours de 10 h à 17 h, dernière entrée à 15 h; en hiver, 10 h à 16 h, lundi et vendredi fermé. Tarifs: les adultes paient 16 livres (£ = 1,60 fr.), les enfants 10 £, les familles (2 adultes/2 enfants) 46 £. Adresse complète: Beamish, County Durham, DH9 0RG, tél. +44 1913 704 000, www.beamish.org.uk. Ferry: liaisons directes à bord de DFDS au départ d’Ijmuiden (Amsterdam) pour Newcastle. Accès: autoroute néerlandaise A12 jusqu’à Utrecht, puis A2 direction Amsterdam. A Amsterdam, prendre la A9 direction Haarlem. Dès Haarlem, Ijmuiden et le terminal maritime sont indiqués. Plus d’infos sous www.DFDS.de. Accès en Grande-Bretagne: 20 km séparent le ferry de Beamish. Suivre les panneaux «The South/Tyne-Tunnel». Attention: tunnel à péage, préparer de la monnaie britannique ou une pièce de 2 euros. Suivre les panneaux «The South/Gateshead/Motorway A1». Sur l’autoroute (Motorway) A1, prendre la sortie 63. Beamish est tout de suite indiqué. Hébergement: Beamish Hall Country House Hotel. Etablissement élégant rendant hommage à la Grande-Bretagne du 19e siècle. Nuit dès 65 £. Beamish (Stanley), County Durham, DH9 0YB, tél. +44 1207 233 733, e-mail: reservations@beamish-hall.co.uk, www.beamish-hall.co.uk. Pour tout voyage en Grande-Bretagne, se renseigner auprès de Voyages TCS, tél. 0844 888 333, www.voyages-tcs.ch. os

Beamish Hall Hotel: une résidence élégante située à deux pas du parc.



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Impressions Peter Widmer

photos sme, wi, ldd

Un nom décliné au panthéon de la gastronomie

Emotions et bienêtre à Europa Parc Laissez le chocolat fondant couler sur votre corps et confiez-vous aux mains expertes du masseur. Pendant ce temps, vos enfants et amis sont catapultés sur le Blue Fire Looping. Tout est possible dans le plus grand parc d’attraction d’Allemagne: les mamans peuvent faire une pause détente à l’hôtel «Santa Isabel» pendant que papa et les enfants découvrent plus d’une centaine d’attractions et de spectacles dans le parc. Ce dernier, ouvert en 1975 par la famille Mack, n’a jamais eu autant de succès. Des quatre millions de visiteurs annuels, 19% viennent de Suisse. Et il serait dommage de ne pas y passer la nuit. En plus des quatre hôtels quatre étoiles sur le site même du parc, il existe également un village de tipis indiens, de roulottes et de cabanes en rondins. Prix: 34 euros pour les adultes, 30 euros pour les enfants jusqu’à 11 ans (gratuit pour les moins de 3 ans). Une nuit en tipi: 19 euros les adultes comme pour les enfants. Bon plan: massage complet au chocolat chaud: 55 euros par personne. Informations sur Europa-Park: +49 1805 77 66 88, sme www.europapark.de.

News Voyages TCS

Comme au 19e siècle

L’appel du cap Nord

Hôtel Masson Le vénérable édifice situé à proximité du château de Chillon fête ses 180 ans d’existence. Jamais fermé, il a su conserver ses hauts plafonds, parquets, meubles et tableaux anciens. Un régal pour les amateurs d’authenticité qui lui vaut de figurer au catalogue des Swiss Historic Hotels. Il est aussi l’un des rares établissements de Suisse gérés par la famille propriétaire. Hôtel Masson, 1820 Veytaux, tél 021 966 00 44, www.hotelmasson.ch.

En voiture de location C’est depuis le village suédois d’Umea que l’on prend la route pour le «bout du monde». Les vastes étendues de la Laponie finlandaise et la magie du cap Nord vous ensorcelleront. Pouvoir vivre tout cela sous le soleil de minuit est une expérience inoubliable. Voyages TCS propose un programme de voyages individuels avec des départs du 19 juin au 14 août.

Ils portent le même patronyme, mais ne sont pas parents. Pourtant, ils se connaissent. Tous deux viennent des Grisons et sont des gastronomes et restaurateurs réputés: Arno Sgier, 55 ans, de l’hôtel-restaurant «Il Cortile» à Cannero Riviera (I), et Arno Sgier, 43 ans, du restaurant «Traube» à Trimbach, près d’Olten. Ils se sont connus, alors que le plus âgé était descendu dans un hôtel tessinois, où le plus jeune officiait comme chef. Ils doivent leur rencontre à la réceptionniste qui, en raison de leur homonymie, les présenta l’un à l’autre. Les hasards de la vie… Leur parcours est toutefois très différent: le plus âgé des deux a d’abord été responsable des thermes de Disentis, puis directeur des chemins de fer de Parsenn et de Pischa, à Davos. Puis en 1998, il donne une nouvelle orientation à sa carrière. «Comme je suis moimême amateur de bonne chère et que j’aime recevoir les gens, ouvrir mon propre hôtel-restaurant semblait aller de soi», explique cet épicurien de 55 ans. En novembre 2000, il ouvre l’établissement «Il Cortile» à Cannero Riviera sur les rives du lac Majeur. Et son jeune collègue d’ajouter: «Sa cuisine est digne des meilleurs guides, et l’atmosphère est toujours cordiale et chaleureuse.» La carrière d’Arno Sgier s’est déroulée de façon plus linéaire: après son apprentissage de cuisinier à Flims, il a enchaîné les stages dans les quatre et cinq étoiles. Depuis 1993, il est l’heureux propriétaire du restaurant «Traube» à Trimbach, qui a une étoile au Michelin et 17 points au Gault & Millau.

L’anglais sur le tard Vacances linguistiques Jadis, Bournemouth était une destination incontournable. Aujourd’hui, de Malte à Sydney en passant par Toronto, on trouve d’excellents professeurs d’anglais agréés par Cambridge. Et les plus de 50 ans peuvent aussi rattraper les quelques lacunes de leur jeunesse. Voyages TCS propose des séjours linguistiques spéciaux 50Plus. Informations et prospectus pour les deux offres au tél. 0844 888 333 ou sur www.voyages-tcs.ch.

Coup double: Arno Sgier de Trimbach (à gauche) et Arno Sgier de Cannero Riviera.


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voyages et loisirs | touring 12 | 9 juillet 2009

De la mer à la bouche S’agrippant tels des oursins à l’arête rocheuse surplombant l’Adriatique, les trabucchi sont à la fois des cabanes de pêcheur et des restaurants avec vue.

› Une excursion en bateau le long de la côte des Pouilles réserve des surprises. Au large de la petite ville de Vieste, l’érosion, au fil des siècles, a façonné le calcaire blanc avec art: les capitaines y contournent avec adresse les imposants monolithes se dressant dans la mer. Leurs passagers étrangers affectionnent particulièrement les grottes aux noms évocateurs: la grotte à la palette de couleurs, la grotte aux deux yeux ou la grotte aux tomates de mer. Autre objet d’émerveillement, les cabanes en bois qui semblent coller aux falaises abruptes à une hauteur vertigineuse. Dotées de longs pieux en bois, elles ressemblent à des forts en miniature.

Un salon en bois | Depuis 29 ans, Elia Ra-

Bon à savoir S’y rendre: depuis Genève jusqu’à Brindisi avec Myair.com ou avec Helvetic depuis Zurich. Loger: dans les masseria, fermes transformées avec style, par exemple la Masseria Alchimia à Fasano, qui dispose d’un ancien moulin à huile. Manger: bien des trabucchi sont en même temps des restaurants, où la prise du jour est apprêtée avec soin. Réserver: Voyages TCS, www. voyages-tcs.ch ou 0844 888 333. S’informer: Enit, le site du tourisme italien, 043 466 40 40, www.enit.ch. pam

Elia apprête le fruit de son labeur et le sert à ses hôtes, car son trabucco est aussi un restaurant. Il n’y a pas de carte. Dans son salon boisé avec vue imprenable sur Vieste, il sert ce qu’il vient de sortir de la mer. De temps à autre, Elia trouve toutes sortes de curiosités dans ses filets. Il expose dans une grotte naturelle les objets qu’il juge dignes d’intérêt. Dégageant un charme de nature morte, une bouée de sauvetage du MS Cristina y repose sur des étoiles de mer séchées, aux côtés de bouteilles diverses et de clochettes de chèvres. Le pêcheur ne tarit pas d’histoires sur tout ce qu’il a trouvé dans la mer. Ces derniers temps, le poisson se faisait plus rare, mais ce n’est pas Elia qui s’en plaindrait. «La nature donne ce qu’elle veut, parfois plus, parfois moins. C’est ainsi depuis toujours», explique-t-il en souriant, certain qu’une bonne prise est pour bientôt. Car la pêche, dit-il, est une grande leçon de patience.

Pascale Marder

photos Pascale Marder

nieri a élu domicile dans un de ces trabucchi, qui ne sont autres que des cabanes de pêcheurs sur pilotis. Aux antennes en bois qui surgissent de la bâtisse comme des javelots sont attachés des filets. Elia sait d’expérience comment disposer les appâts

pour attirer les poissons. Mais ce n’est pas qu’une affaire de routine. «Les poissons sont intelligents. Il faut être rapide, sinon ils nous échappent.» Ombles de mer et seiches trouvent quotidiennement le chemin de ses filets. Une fois seulement, il a pu attraper un homard.

Une croisière le long de la côte près de Vieste est riche en découvertes. Par endroits, de gigantesques formations calcaires surgissent de la mer, où se perchent d’innombrables mouettes (à gauche). La côte est également ponctuée de trabucchi, à l’instar de celui d’Elia Ranieri (à droite), qui pratique la pêche sur sa plateforme en bois depuis 29 ans.


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ATCB

9 juillet 2009 | touring 12 | voyages et loisirs

Pittoresques, romantiques et en plus pratiques: les canaux d’Amsterdam, ici le Herengracht, sont des voies de circulation appréciées.

Amsterdam en douceur Avec ses 165 canaux, ponts et autres attractions, la capitale hollandaise est des plus agréables à visiter à pied, en bateau ou avec l’un des 600 000 vélos qui y circulent.

› Le trafic est dense sur les canaux – appelés en Hollande Grachten – et sur les voies cyclistes omniprésentes dans la ville. Celui qui visite Amsterdam, une des villes d’Europe les plus appréciées des touristes, s’apercevra bien vite que les bateaux et les vélos sont des moyens de transport essentiels. Amsterdam (743 000 habitants) comptent 600 000 vélos, 110 bateaux touristiques et 2500 habitations flottantes. La ville étant plate, le vélo constitue le moyen de locomotion idéal, pour les touristes également. Il est intéressant de parcourir le quartier de Jordaan qui a préservé un caractère villageois, ou de se promener entre les étangs et les surfaces vertes du Vondelpark. Et, au cœur de cette grande ville, on trouve le béguinage du 14e siècle qui recèle la même paix qu’au Moyen Age.

Rembrandt et Van Gogh | Pour découvrir la ville, il est recommandé de faire un tour sur les canaux bordés de maisons patriciennes du 17e siècle, de magasins, boutiques, restaurants à la mode, bistrots et cafés. Le port d’Amsterdam, d’où appareillent

presque chaque jour des croisières durant le semestre d’été, mérite le détour. Il vaut aussi la peine de s’arrêter dans l’un des multiples musées de la ville, à commencer par le Musée impérial, mondialement connu – avec la «Ronde de nuit» de Rembrandt –, le musée Van Gogh, le Musée Stedeljik , ainsi que l’Achterhuis, la maison d’Anne Frank. Amsterdam est également un des centres culturels européens les plus importants pour la musique et le théâtre avec le Concertgebouw et le nouveau théâtre Muziektheater. Amsterdam compte 10 334 magasins, 141 galeries, 165 antiquaires et 26 marchés, ce qui en fait la Mecque commerçante des Pays-Bas. Il ne faudrait en aucun cas manquer le marché aux fleurs flottant, ouvert chaque jour du lundi au samedi; il se situe le long du canal Singel entre la tour de la Monnaie et Koningsplein. Et après cette bucolique expédition sur les flots, une halte dans les cafés et bistrots vous permettra de goûter à la facette gourmande de la capitale hollandaise. Les gastronomes trouveront leur bonheur dans un des nombreux restau-

rants de spécialités locales, françaises, italiennes, espagnoles et asiatiques. La vie nocturne se concentre autour de Leidseplein, Rembrandtplein et Spui.

Bruno Bernhard

Bon à savoir Infos générales: www.amsterdamtourist.nl Trajet: KLM propose chaque jour cinq vols Zurich–Amsterdam et Genève–Amsterdam – www.klm.ch. Logement: chambre double avec déjeuner dès 182 euros à l’hôtel Möwenpick 4 étoiles plus City Centre – www.moevenpick-amsterdam.com. Amsterdam Card: trajet gratuits en transports publics, parking gratuit et tour de ville gratuit – www.amsterdamcard.com. Tours sur les canaux: www.hir.nl. Location de vélos: www.amsterbike.eu. Arrangements: Voyages TCS, Téléphone 0844 888 333, www.voyages-tcs.ch. BB




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club et membres | touring 12 | 9 juillet 2009

L’ange gardien de votre véhicule En cas de panne sur la route des vacances, les titulaires du Livret ETI peuvent compter sur l’assistance du TCS. Mais comment un rapatriement est-il organisé?

› En traversant le village de Corbières, en Gruyère, on débouche sur une grande place le long de la route principale où sont stationnés d’imposants camions de transport arborant le sigle du TCS. C’est en effet ici que l’entreprise Assistauto SA de la famille Grossmann est établie depuis plus de 40 ans, et travaille sur mandat du TCS. Son activité consiste principalement à rapatrier les véhicules en panne, du cap Nord ou de Sicile, mais aussi d’Afrique du Nord et d’Europe de l’Est. Chaque année, quelque 4000 véhicules sont ainsi ramenés au pays. Assistauto dispose essentiellement de camions Mercedes, vingt au total, qui peuvent transporter jusqu’à huit voitures de tourisme, motos ou caravanes.

ans et achemine les véhicules des membres du TCS restés en rade à l’étranger jusqu’à leur garage habituel en Suisse. Et c’est parti, direction Yverdon-les-Bains, Renens et Genève. Après avoir chargé trois voitures rapatriées de Belgique et d’Italie, François Chastonay consulte le système de navigation qui va l’aider à choisir son itinéraire pour trouver les petits garages disséminés dans différentes villes. Mais les rues et ruelles étant souvent étroites et barrées par des chantiers, le chauffeur doit pouvoir compter sur ses propres connaissances des lieux. Il n’est souvent pas d’accord avec les indications transmises par le GPS; du coup, il tance vertement l’interlocutrice du navigateur qui, avec le temps, est devenue une partenaire de discussion dans la cabine.

une fébrile activité. Les camions reviennent à vide d’un voyage ou entament de longs trajets. A mi-mai, un reporter de Touring a accompagné François Chastonay au volant de son imposant Mercedes mesurant 2,5 mètres de large et 18 mètres de long. Ce Valaisan intrépide sillonne l’Europe depuis 17

En cas de panne 쐽 La centrale d’intervention ETI du TCS à Genève (0041 22 417 22 20) a besoin de connaître l’adresse exacte du lieu de stationnement du véhicule (garage) et le lieu de livraison en Suisse. 쐽 Il est important de préciser si la voiture est équipée d’une remorque, d’un porte-bagages ou d’un coffre de toit. 쐽 Les clés, le permis de conduire et les plaques minéralogiques ne doivent pas être retirés de la voiture, car le transporteur doit pouvoir présenter les documents à la douane. 쐽 Rédiger une liste détaillée des bagages laissés dans la voiture. 쐽 Si le véhicule est retrouvé tardivement suite à un vol, le TCS organise son rapatriement en Suisse. ve

Embrayage défectueux | L’après-midi, François Chastonay passe la frontière suisse à Genève au volant de son long camion aux couleurs du TCS et emprunte l’autoroute en direction de Lyon et Grenoble. La voie réservée aux poids lourds est pratiquement déserte: «Une conséquence de la crise; ici, en temps normal, les camions roulent en file indienne.» Deux heures plus tard, nous atteignons le pittoresque village de La Bâtie Montgascon. Le garage Leplat, où attend la voiture en panne d’un membre biennois du TCS, se trouve au bord de la route principale. Il s’agit maintenant de charger un monospace à l’embrayage défectueux. Une opération délicate qui n’est pas à la portée de tous, car la voiture n’avance plus que par à-coups. Cela ne pose aucun problème à notre chauffeur: «Je suis souvent confronté à ce genre de situation.» Il complète ensuite le rapport de chargement et signe le document en compagnie du propriétaire du garage. Notre route se poursuit vers Chuzelles, en direction de Lyon, pour arriver à un petit garage baigné dans un décor digne d’un film: embrayages, pots d’échappement, pièces détachées pour boîtes à vitesses, véhicules hors d’usage défectueux et cabossés, un véritable bric-à-brac entreposé

photos Kurt Venner

Entreprise très sollicitée | Il règne ici

François Chastonay charge les véhicules en panne sur son camion et les ramène en Suisse.


9 juillet 2009 | touring 12 | club et membres

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Grâce au Livret ETI, les véhicules défectueux, en rade dans une petite ville française, sont chargés sur le camion TCS avant d’être rapatriés en Suisse.

Consultations des registres et arrimages des véhicules émaillent la journée.

dans une sciure aux relents d’huile de moteur. Le propriétaire du garage et les mécaniciens suant à grosses gouttes complètent cette scène tout droit sortie d’un film de Jean Gabin. François Chastonay et le propriétaire du garage vont chercher le véhicule endommagé à l’avant et le poussent sur le transporteur. En cette fin de journée, le trafic est dense et les véhicules doivent contourner le camion. Nous décidons de nous arrêter dans la petite ville de La CôteSaint-André, entre Lyon et Grenoble. Notre hôtel se situe à côté d’une ancienne église sur la place du village. François Chastonay décroche la remorque afin de n’occuper «que» trois places de parc au village. Le lendemain matin, nous poursuivons notre route à destination d’Echirolles, au sud de Grenoble, où il s’agit d’embarquer une rutilante moto. Deux employés du gara-

ge et François Chastonay poussent soigneusement sur la remorque l’imposante moto qui ne veut plus démarrer. Le quatrième «patient» est un véhicule de camping stationné dans un garage non loin de là. Le camping-car pèse 2,8 tonnes. Avec son chargement, le convoi jaune du TCS pèse maintenant huit tonnes. Il entame son retour en Suisse vers les garages habituels des clients. Ce transport de deux jours s’est déroulé sans problème. François Chastonay en est satisfait. Mais le répit est de courte durée: la prochaine tournée est déjà programmée pour le lendemain, direction l’AlKurt Venner lemagne.

Info Touring Le Livret ETI existe en formule Famille et Individuel et en version Europe et Monde. Prix et conditions sous www.eti.ch et dans toutes les agences du TCS, tél. 0844 888 111.


Vacances en Italie

Adriatique

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9 juillet 2009 | touring 12 | club et membres

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Cooldown au Paléo Festival Le Cooldown Club du TCS offre 1000 billets pour le Paléo Festival de Nyon à autant de nouveaux adhérents. En outre, les célèbres bus navette du TCS amèneront les festivaliers sur le terrain de l’Asse.

photos Mathias Wyssenbach

› Le Cooldown Club – le club du TCS

Les sociétaires sont au centre de notre travail: leur satisfaction est également la nôtre!

Le contentement est notre priorité L’objectif principal du TCS est de donner satisfaction à ses membres. Pour ce faire, un programme spécial de formation a été mis sur pied pour les collaborateurs.

› Les

membres du TCS savent bien que lorsqu’ils s’adressent à «leur club», on s’occupe d’eux avec la plus grande attention, non comme de simples «clients» d’une quelconque assurance. Mais la plupart des adhérents ignorent probablement que pour atteindre ce but essentiel, les collaborateurs au contact de la clientèle sont formés au sein d’un programme interne dénommé «Contento». Ce programme a été développé au fil des ans avec l’aide des membres qui ont rempli des questionnaires destinés à établir leur degré de satisfaction après avoir obtenu des prestations du club (voir encadré). Les réponses fournies sont analysées et permettent au TCS de s’adapter aux exigences de la clientèle.

Priorité aux membres | Au sein du TCS, on dénombre 32 différentes professions impliquant des contacts interpersonnels: les patrouilleurs de la route, les employés des agences ou les téléphonistes du 140 et du service ETI, pour ne citer que quelques exemples. Pour tous ces collaborateurs, la relation avec le membre/client constitue le centre du travail. Ils sont appelés à transformer un événement négatif – comme une

panne de voiture ou un problème grave de santé à l’étranger – en une expérience qui se conclut positivement. Autre point fondamental du programme «Contento»: chaque collaborateur TCS a pour mission de trouver une solution personnalisée au membre. Dans les limites du possible, bien sûr. Et c’est grâce à cet «esprit de club» que le TCS se distingue d’une assurance classique à but lucratif. Des générations de Suisses ont renouvelé leur confiance, depuis 1896, à ce club comptant aujourd’hui plus de 1,6 milac lion d’adhérents.

réservé aux jeunes de 16 à 25 ans – sera présent au Paléo, du 21 au 26 juillet, avec un stand, des jeux et bien d’autres surprises. Des collaborateurs du TCS se promèneront dans la foule et, par exemple, appliqueront des timbres à encre invisible sur la peau de certains spectateurs. Les élus pourront ensuite se rendre au stand pour découvrir s’ils ont gagné un prix, grâce à une lumière spéciale qui mettra en évidence le timbre.

Billets gratuits | En outre, le Cooldown Club a acheté 1000 billets d’entrée pour le festival. Ils seront offerts aux nouveaux adhérents (après versement de la cotisation). Enfin, cette année encore, le TCS organise un service de navettes vers Nyon au départ d’une trentaine de localités romandes. Huit lignes de bus permettront de transporter les festivaliers en toute sécurité. ac

Info Touring Plus d’informations sur les billets gratuits pour le Paléo: www.cooldownclub.ch/paleo La liste des localités desservies par les bus du TCS: www.voyages-tcs.ch (Loisirs).

Grande satisfaction Lancé il y a quelques années, le programme «Contento» a permis d’atteindre d’excellents résultats. La dernière enquête concernant le degré de satisfaction auprès de 2250 membres/clients ETI a révélé que 95% d’entre eux sont satisfaits du service reçu. Parmi eux, 83% sont même «très satisfaits», voire «extrêmement satisfaits». Seuls 2% ont fait part de leur insatisfaction quant aux prestations fournies. ac

Entrée gratuite au Paléo Festival pour les nouveaux membres du Cooldown Club.



9 juillet 2009 | touring 12 | tribune

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Prestations TCS en un coup d’œil

ETI TCS www.eti.ch Europe motorisé «Famille» Fr. 103.– Europe motorisé «Individuel» Fr. 75.– Europe non motorisé «Famille» Fr. 77.– Europe non motorisé «Individuel» Fr. 65.– Extension Monde «Famille» Fr. 88.– Extension Monde «Individuel» Fr. 70.– Frais de guérison Europe Fr. 32.– Frais de guérison Monde Fr. 45.–

ldd

Sociétariat www.tcs.ch Motorisés (automobilistes et selon section motocyclistes) et pro rata Carte Partenaire/Jeunes Fr. 44.– Non-motorisés Fr. 32.– Cooldown Club Fr. 66.– Cyclistes (avec Vélo-Assistance et RC) Fr. 37.– Juniors (avec Vélo-Assistance et RC) selon section Cotisation pour membres campeurs (uniquement pour membres motorisés ou non-motorisés) Fr. 55.–* * Camping Club AG: + Fr. 7.–; ZH: + Fr. 5.–

Survie oblige, la construction automobile va au-devant de profondes mutations.

Card Assistance www.cardassistance.tcs.ch Pour toute la famille Fr. 28.– 20% de rabais pour les détenteurs du Livret ETI Carte Entreprise TCSwww.tcs.ch/entreprise Pour véhicules d’entreprises Dépannage dès Fr. 134.– Protection juridique de circulation dès Fr. 111.– ASSISTA www.assista.ch Assurance protection juridique Circulation Famille Fr. 96.– Individuelle Fr. 66.– Privée Famille Fr. 215.– Individuelle Fr. 192.– Immeuble Fr. 95.– Auto TCS www.autotcs.ch Responsabilité civile, Casco partielle, Casco collision, Accident, Protection du bonus, Dommages de parking. sur demande Deux-roues www.assurancestcs.ch Vélo-Assistance. Avec la vignette vélo, protection juridique, assistance et couverture cascoaccident jusqu’à Fr. 2000.– Fr. 25.–* ou couverture casco-accident jusqu’à Fr. 5000.– Fr. 80.–* Vignette vélo Fr. 6.50* Moto-Assistance (dépannage et assistance) Fr. 41.–* Pour motards en Suisse et à l’étranger * Prix pour les membres TCS Carte de crédit TCS drive TCS MasterCard drive Carte partenaire TCS-American Express drive Gold Carte partenaire

Fr. Fr. Fr. Fr.

50.– 20.– 100.– 50.–

Infotech www.infotechtcs.ch Le TCS procède à des tests de véhicules et d’accessoires. Les résultats de ces évaluations fournissent des informations hautement fiables et neutres qui sont mises à disposition des membres du club. Test&Training www.test-et-trainingtcs.ch Rabais sur les offres de cours dans les Centres de sécurité routière de Lignières, Plantin, Stockental et Betzholz. Formation en deux phases www.2phases.tcs.ch Cours obligatoires pour l’obtention du permis de conduire définitif. Voyages TCS www.voyages-tcs.ch Pout tout voyage, un conseil personnalisé par des professionnels de Voyages TCS (tél. 0844 888 33). De plus amples informations sur les prestations du TCS et les multiples avantages réservés aux membres sont disponibles au numéro de téléphone 0844 888 111 ou sur www.tcs.ch

Comment l’automobile va sortir de la crise

»

Lorsqu’une crise économique frappe aussi durement, ce n’est pas sans laisser des plumes qu’une industrie s’en sort, a fortiori celle de l’automobile dont les instruments de production sont lourds et dont le développement de nouveaux produits nécessite des sommes considérables. Dans les années quatre-vingt, grandir était l’objectif principal. Les grands, les forts, ceux à qui il semblait que rien ne puisse arriver, n’avaient de cesse d’acquérir les plus petits et les plus prestigieux, pour grossir et pour créer de l’image. La concentration était de mode, qui allait de pair avec la diversification et le lancement de nouvelles marques. Aujourd’hui, la crise s’ajoutant à l’évolution des mœurs et des comportements, il faut se séparer aussi bien des canards boîteux que des bijoux de famille pour se recentrer sur l’activité de base, au risque de périr si l’action d’assainissement tarde. C’est le risque avec lequel les grands constructeurs américains ont trop flirté. Leur conservatisme, ajouté à leur appétit de volume, les a conduits à accumuler les pertes jusqu’à devoir recourir aux prêts de l’Etat et, à l’exception de Ford, au dépôt de bilan. L’industrie automobile a cependant encore de beaux jours devant elle. Souvent tombée dans l’immobilisme, elle n’a parfois pas su se remettre en question. Mais elle a aussi démontré sa capacité d’adaptation, son esprit d’innovation, sa volonté de créativité, son intérêt pour les nouvelles technologies. Par ailleurs, les marchés émergents,

qui aspirent justement à la mobilité individuelle, et les marchés plus conventionnels de remplacement sont le gage de son développement futur. Mais son redressement passera inévitablement par une restructuration drastique. Elle devra redimensionner ses outils de production et se séparer des moins performants. Assainir ses stocks. Trouver des solutions aux licenciements. Repenser la taille de ses produits de grande diffusion. Songer rapidement à l’introduction, à des prix abordables, de modes de propulsion plus économiques et plus performants en recourant aux techniques hybrides, au gaz, à l’électricité, aux biocarburants et, plus tard, à la pile à combustible, sans omettre le perfectionnement du moteur traditionnel à combustion interne sur qui reposera encore la production de masse. Pour sortir rapidement de la crise, elle devra produire des véhicules pratiques, confortables, efficaces et endurants dont les prix de vente seront à portée de budgets forcément atteints par des revenus plus modestes. Elle aura pour tâche d’adapter ses réseaux de distribution et de restructurer ses conditions de vente en vue de palier à la frilosité des instituts de crédits. Elle devra enfin sortir impérativement des résultats négatifs, et pour cela ne jamais cesser de rationaliser, pour s’affranchir au plus vite des aides étatiques. La survie est à ce prix.

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Claude F. Sage est président de Honda Suisse, président d’honneur du Salon de Genève et directeur du circuit Paul Ricard. L’auteur écrit en son nom propre. Son avis ne reflète pas forcément celui de la rédaction.



9 juillet 2009 | touring 12 | l’avant-der

Courrier des lecteurs

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Concours routière et profiterait également aux cyclistes qui ont certainement les mêmes doléances. J’ose espérer qu’un jour, le respect et un meilleur discernement puissent chanMireille Guignard, Fully ger les choses.

photos photopool

Vignette autoroutière à 100 francs

Accidents de motos Touring 10/2009

J’ai lu avec plaisir votre article mettant en lumière les inconséquences de la loi concernant les motards. Je ne comprends pas pourquoi on a aboli l’obligation de rouler deux ans en 125 cm3 avant d’avoir le droit de passer à une monture plus puissante. Cet alignement sur la législation européenne se paie cher en termes d’accidents. Mais pour être tout à fait juste, les automobilistes ont aussi le droit de s’acheter une voiture puissante après avoir passé leur permis de conduire. Pourquoi en irait-il différemment Ruedi Schuler@ des motos? Il est réjouissant que le TCS soutienne la formation continue des motards, mais dans le même mouvement, il s’agirait aussi d’en appeler à la vigilance des automobilistes. Ceux qui causent un accident par leur inattention ou leur assoupissement devraient suivre des cours obligatoires. Et on devrait leur montrer des photos d’accidents pour leur faire prendre conscience des conséK. Rufer@ quences de leurs actes. Votre article véhicule l’idée reçue: «motard = voyou». Pourtant, les statistiques le prouvent, deux tiers des accidents sont provoqués par des automobilistes. Dès lors, il faudrait sensibiliser ces derniers. Si on les rendait attentifs à la cause des deux-roues, cela améliorerait la qualité de la sécurité

Chercher à créer de nouvelles taxes est une chose. Par contre, si la vignette augmentée à 100 francs est censée indirectement participer à fluidifier le trafic sur les autoroutes, c’est un argument fallacieux, utopique et inacceptable. Les têtes pensantes de la Fédération des entreprises de travaux publics (Infra) devraient se mettre quelques instants à la place des dizaines de milliers d’automobilistes seniors qui savent gérer les heures d’utilisation des autoroutes et ne sont que rarement gênés par les bouchons routiers. Ces automobilistes ne se sentent pas concernés par une telle augmentation. Par ailleurs, a-t-on réalisé le surcoût injustifié appliqué aux nombreux caravaniers suisses et étrangers de passage ou en transit, qui doivent déjà s’acquitter d’une douJ.-J. Renaud, Lausanne ble vignette? Voitures hybrides Touring 10/2009

Une voiture hybride n’est pas beaucoup plus lourde que son pendant à essence. En termes de réduction de CO2, elle dégage 25 à 35% d’émissions en moins par rapport à un véhicule à essence. Il est faux d’affirmer qu’il n’y a pas d’économies d’énergie sur l’autoroute. De plus, les véhicules hybrides sont nettement plus propres que les véhicules diesel, même les plus modernes. Urs Thomann@ Règles du jeu: plus votre lettre est courte, plus elle aura de chances de figurer dans cette rubrique. La rédaction se réserve le droit de raccourcir les contributions au besoin. Lettres ou réactions peuvent également être transmises par e-mail (touring@tcs.ch). Les lettres de lecteurs sont aussi publiées dans l’édition online de Touring consultable sur internet.

Les vainqueurs du tirage au sort: Touring 9/22.5.2009, Jazz Festival de Davos Massimo Pelli, Vacallo; Daniel Luzieux, Delémont; Norbert Carrel, Corgémont; Hansruedi et Monika Trachsel, Schöfflisdorf; Karin Zurfluh, Witterswil; Gerhard et Helene Baumeler, Grosswangen. Touring 10/ 11.6.2009, Trucker & Country Festival d’Interlaken Heinz Stalder, Kleindöttingen. tg

Impressum touring journal du Touring Club Suisse (TCS). Rédaction: Felix Maurhofer (fm, rédacteur en chef); Heinz W. Müller (hwm, rédacteur en chef adjoint); Marc-Olivier Herren (MOH, rédacteur en chef adjoint); Christian Bützberger (Bü), Antonio Campagnuolo (ac), Pascale Marder (pam), Jacques-Olivier Pidoux (jop), Peter Widmer (wi). Direction artistique/rédaction images: Martin Lobsiger (mlo). Layout: Andreas Waber (responsable), Mathias Wyssenbach (mw), Stephan Kneubühl. Assistantes de rédaction: Sylvie Fallot (f), Michela Ferrari (i), Sabine Rothacher (a), Irene Mikovcic-Christen (assistante du rédacteur en chef). Adresse: Rédaction Touring, Maulbeerstrasse 10, 3001 Berne, tél. 031 380 50 00, fax 031 380 50 06. E-mail: touring@tcs.ch. Editeur: Touring Club Suisse, CP 820, 1214 Vernier (GE). Tirage: édition française: 419 781, tirage total: 1 355 061. Direction des publications/marketing médias: Reto Kammermann (responsable), Gabriela Amgarten. Annonces: Publicitas Publimag AG, Seilerstrasse 8, 3011 Berne, tél. 031 387 21 16, fax 031 387 21 00. Production: St. Galler Tagblatt AG, CIE Centre d’impression Edipresse Lausanne S.A., Basler Zeitung AG. Changements d’adresse: prière de les annoncer directement et par écrit, en mentionnant le numéro de membre, au siège central du TCS, CP 820, 1214 Vernier, tél. 022 417 24 40, fax 022 417 28 66, e-mail: service@tcs.ch. Abonnement: compris dans la cotisation de membre TCS. Touring paraît 20 fois par année. La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les textes non commandés.

Lecteur DVD portable Qonix avec accessoires Le compagnon de voyage idéal pour les déplacements en avion, bateau, train ou voiture. Ce lecteur DVD d’une valeur de 179 francs est facilement transportable dans un sac le protégeant de la poussière. Le lecteur dispose d’une Card Reader USB & SD et d’un moniteur LCD 22 pouces qui peut être régler en format 4:3 ou 16:9. Un adaptateur AC/DC, un câble 12 V, un set d’écouteur, une télécommande et un étui sont inclus. Le prix est offert par: Swissbrain GmbH, www.shopdirekt.ch Les questions: 1. Comment se nomme la peinture rose de l’Alto dans le jargon Suzuki? 2. Quel festival a lieu à Gstaad du 17 juillet au 5 septembre? 3. Où se trouve l’entreprise Assistauto SA? Faites-nous parvenir vos réponses et vos coordonnées complètes sur carte postale, par SMS, e-mail ou sur www.touring.ch. Concours 10/2009: la montre Certina revient à Claudio Jellici, Thoune. Conditions de participation: la participation au concours Touring est ouverte à tous, à l’exception des collaborateurs du TCS et des membres de leur famille. Les gagnants seront désignés par tirage au sort et seront avisés par écrit. Les prix ne seront pas remis en espèces. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Le recours à la voie juridique est exclu.

Rédaction Touring, Concours des lecteurs, case postale, 3024 Berne, SMS: «Touring» plus les trois réponses au 9988 (1 fr./SMS), touring@tcs.ch (sujet: Concours) Délai: 2 août 2009


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l’entretien | touring 12 | 9 juillet 2009

Rédempteur pour clowns et acrobates

dans ses bras et je dis «Inch’Allah, Alléluia!». J’aborde les gens à travers leur religion. Je ne fais pas de prosélytisme et laisse chacun vivre avec les convictions qui sont les siennes. Mais en fin de compte, je pense que nous atterrissons tous au même endroit.

Curé atypique, Ernst Heller exerce son ministère auprès des artistes de cirque et des forains. Quand il ne célèbre pas la messe, il joue de la clarinette dans un orchestre.

Y a-t-il des différences entre fidèles itinérants et sédentaires?

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Vous vous définissez comme «clown du Seigneur». Qu’entendez-vous par là?

Ernst Heller: je voulais tout d’abord devenir clown, mais mon père considérait ce métier comme sans avenir et me l’a interdit. Mon orchestre folklorique m’a cependant permis très tôt de me mettre dans la peau d’un artiste. J’adore raconter des gags – apparemment pas trop mauvais au vu des éclats de rire que je déclenche. La comparaison

avec le clown est donc pertinente. Un clown observe les gens et leur fait découvrir l’enfant qui sommeille en eux. Comment allez-vous à la rencontre des différentes cultures et religions présentes dans les cirques, chez les forains et les marchands ambulants?

Je salue par exemple un musulman en récitant le début du Coran. Il me serre ensuite

Mes offices œcuméniques sous le chapiteau attirent aussi celles et ceux qui éprouvent quelque difficulté avec l’Eglise conventionnelle. Je célèbre des offices religieux vivants où mes ouailles deviennent acteurs. Nous connaissons tous le problème des bancs d’église vides. Comment remédier à cette situation?

Les gens sont aujourd’hui très sollicités professionnellement et préfèrent se reposer le dimanche matin plutôt que d’aller à l’église. Les temps ont changé: les jeunes ne sortent souvent qu’à 23 heures pour regagner la maison le lendemain matin. Il faudrait donc organiser l’office religieux en soirée. Les prêtres devraient intégrer les textes et la musique des jeunes et les laisser choisir les versets bibliques. Au début de ma carrière, j’ai aussi dû lutter contre la désaffection. Concrètement, qu’avez-vous fait pour encourager les jeunes à participer à la vie paroissiale?

Je les ai intégrés dans un chœur de gospel et accompagnés en pèlerinage à Taizé. Assis par terre, ils priaient et fêtaient – je n’avais plus rien à faire! Dans mes sermons, j’essaie de créer un lien avec l’actualité en tenant le journal dans la main droite, et la Bible dans la gauche. J’aborde les sujets qui préoccupent. Mon objectif est de faire en sorte que les fidèles se sentent concernés par au moins une phrase du sermon. Vous vous rendez régulièrement en campingcar sur les emplacements des fêtes foraines et des cirques. Quelle importance accordezvous à votre maison ambulante?

Le camping-car est à la fois mon lieu de retraite et une maison d’accueil où je peux mener en paix des entretiens confidentiels. Le camping-car me permet d’être flexible et indépendant. Je ne pourrais plus m’en pasPropos recueillis par Peter Widmer ser.

Mathias Wyssenbach

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Curé haut en couleurs, Ernst Heller est actif dans les cirques et kermesses.

Profil Domicilié à Kriens, Ernst Heller (62 ans) a grandi à Lucerne. Formation de maître de religion. Direction d’un foyer pour jeunes; études de théologie; ordonné prêtre en 1980. En 1985, délégué du diocèse de Bâle pour les métiers au sein de l’Eglise et prêtre des jeunes. Depuis 1999, premier prêtre catholique pour les artistes de cirque, commerçants et forains.


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