Touring 15/2009 français

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3 septembre 2009 touring 15 www.touring.ch JAA 1214 Vernier

Le journal de la mobilité

Spécial 4쎹4

Des petits SUV très urbains 16–37

Consommation

Les stations-service boostent leur shop 4 Cours de conduite

L’offre TCS comble tous les besoins 46 Concours: deux nuits dans un hôtel wellness au Tessin en jeu Financement des routes L’avis pointu du professeur Ulrich Weidmann 9

La Chine en tout-terrain Découverte d’une province 38 reculée en 4쎹4

53 Avantages membres Des loisirs à petits prix dans toute la Suisse 49



3 septembre 2009 | touring 15 | édito et sommaire

Ils ne savent pas qu’ils menacent les autres usagers

38 La Chine en tout-terrain

Le crossover en vogue du moment attire les adeptes de 4҂4 Premium. Ses atouts: un design attractif, une présentation soignée et de bonnes qualités routières.

Pour côtoyer la réalité chinoise dans sa fourmillante diversité, il vaut la peine de sortir des sentiers battus au volant d’un véhicule tout-terrain.

gros plan 4 Stations-service: la polémique enfle autour des horaires d’ouverture des shops.

société et mobilité 9 Financement des transports: l’avis éclairé d’un professeur de l’Ecole polytechnique. 12 P’tits trains en péril: le fabricant de jouets Märklin est au bord de la faillite.

test et technique 16 L’avènement de la compacité: les gros SUV cèdent le pas aux véhicules raisonnables. 25 Touche pas à mon 4쎹4: trois conducteurs disent pourquoi leur SUV est indispensable.

voyages et loisirs 43 Sentiers du fromage: une randonnée automnale à caractère culturel en Gruyère. 45 New York: des quartiers autrefois inhospitaliers montrent un nouveau visage.

club et membres 48 Péril à moto: les spécialistes du TCS ont évalué les dangers du Grimsel et du Susten. 49 Avantages membres: profitez de nos nombreux rabais pour vos loisirs. 13 51 53 54

Parlons droit Adresses utiles, tribune: Niklaus Lundsgaard-Hansen Courrier des lecteurs, concours, impressum L’entretien: Kurt Schär, chef d’une entreprise de vélos électriques.

Mathias Wyssenbach

1ère scène: bouchon dans le centre d’une ville; les voitures sont arrêtées devant un passage piétons; plusieurs personnes traversent la chaussée lorsqu’un motocycliste remontant la file évite de justesse une collision avec un passant. Rappel: il est interdit aux motards de dépasser une file de voitures à l’arrêt par la droite ou par la gauche; ils doivent se ranger dans la colonne. 2e scène: bouchon devant un giratoire en milieu urbain; quelques cyclistes qui ne peuvent dépasser les voitures par la droite perdent patience et montent sur le trottoir. Le problème, c’est qu’ils redescendent du trottoir juste à l’entrée du giratoire; l’automobiliste bifurquant à droite doit freiner brusquement pour éviter le cycliste qui lui coupe la route; un carambolage est évité de justesse. Quasiment tous les usagers de la route ont déjà assisté à ces scènes épiques qui font malheureusement partie du quotidien sur les routes. Des règles de la circulation parfaitement claires ainsi que des cours de conduite et de perfectionnement ne suffisent manifestement pas à empêcher des situations aussi dangereuses. Les conducteurs fautifs ne sont pas conscients des dangers qu’ils provoquent. Les règles, aussi claires soient-elles, sont inutiles en l’absence de bon sens et d’une attitude empreinte de respect mutuel. Felix Maurhofer, rédacteur en chef

28 Test Volvo XC60 D5 Summum

Au volant d’une Classe A pour la deux phases Photo de couverture Photographe: Raphael Forster (7Pictures)

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Test&Training TCS a reçu vingt Mercedes Classe A qui seront affectées aux cours de formation en deux phases. Une acquisition qui réjouit Diego Tomasini, chef de la formation au TCS, au premier plan à droite, et Marcel Guerry de Mercedes Suisse (à g.)


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gros plan | touring 15 | 3 septembre 2009

Les shops veulent conquérir le marché Il y a 3600 stations-service en Suisse, dont 1300 sont flanquées d’un shop. Et la polémique enfle, car il est question de limiter l’assortiment des shops ouverts 24 heures sur 24 le long des grands axes.

Les shops des stations-service attirent de plus en plus de clients effectuant leurs achats. Mais les heures d’ouverture sont contestées.


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› Nos

comportements d’achat ont évolué ces dernières années. Un nombre croissant de consommateurs font leurs emplettes en dehors des heures de travail. Hormis les grandes gares, les aéroports et les aires d’autoroute, les stations-service nous dépannent pour acheter du pain, un plat précuisiné, une boisson ou même un sac de charbon de bois. Fédéralisme oblige, il y a d’énormes disparités cantonales quant aux heures d’ouverture, aux assortiments et, surtout, à la réglementation sur l’alcool. Normalement, les shops des stations-service sont ouverts de 6 à 22 heures, sachant que les communes ou les cantons imposent parfois aussi leurs règles. A Fribourg, par exemple, la vente d’alcool est interdite alors qu’à Berne, il suffit d’avoir plus de 18 ans pour pouvoir s’en procurer (sauf dans les shops d’autoroutes). Le canton de Neuchâtel voulait quant à lui interdire la vente d’alcool dans les shops des stations-service, mais le référendum lancé contre cette loi a abouti.

Cas particulier | Dans la région de Zurich/Winterthour, un autre cas particulier occupe actuellement le tribunal administratif fédéral. De nombreux shops de stations-service situés sur les principales voies de communication sont ouverts 24 heures sur 24 depuis de nombreuses années. Or, il est question de chambouler tout cela. Selon le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), la loi fédérale sur le travail interdit d’occuper du personnel à la vente de denrées alimentaires entre 1 heure et 5 heures du matin. Mais, outre le carburant, les shops des stations-service ont le droit de

vendre du café et des snacks jour et nuit, comme l’explique Antje Baertschi, du Seco. Il a été fait appel contre la décision de restreindre ces pratiques et le tribunal administratif fédéral est appelé à trancher. En attendant le jugement définitif, les shops en question peuvent rester ouverts sans restriction.

Les choses bougent | Entre-temps, de nombreux exploitants de stations-service et des politiciens se sont engagés dans le débat sur les heures d’ouverture et l’assortiment des shops, surtout zurichois. Une pétition intitulée «24 heures de qualité de vie – oui à l’ouverture des shops de stations-service» a été organisée sous le patronage de la communauté d’intérêts IG Freiheit. Elle réclame le maintien de l’ouverture 24 heures sur 24 là où des besoins particuliers le justifient. Le Conseil fédéral est appelé à user de son influence pour que le Seco revienne sur sa décision. Sans appartenance politique clairement revendiquée, IG Freiheit rassemble «des personnalités qui s’engagent pour le droit à la liberté des citoyens et contre les réglementations étatiques superflues». Et les restrictions touchant les shops de stationsservice en font partie. Notamment via Facebook, près de 26 000 signatures ont été récoltées. Le conseiller national Peter Spuhler, président d’IG Freiheit, demande aussi qu’une «liberté d’entreprendre aussi large que possible» soit garantie pour les shops de stations-service: «Comment les fonctionnaires fédéraux peuvent-ils juger s’il y Suite en page 7

Les shops dopent le chiffre d’affaires

photos Raphael Forster (7Pictures)

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Selon l’Union pétrolière, il y avait en Suisse 3637 stations-service au 1er janvier 2009, un peu moins qu’un an auparavant. Le nombre de stationsservice avec shop, en revanche, a augmenté de 2,2% à 1301 unités. De ce fait, plus d’une station-service sur trois permet de faire de petites emplettes. Cela se répercute sur les ventes de carburant, puisque près de 70% de l’essence et du diesel écoulés en Suisse proviennent de stationsservice avec shop. Les surfaces de vente augmentent également; 70,3% (2007: 68,2%) des shops disposent ainsi d’une superficie supérieure à 50 m2; les stations dont le shop dispose de plus de 50 m2 ont vendu 72,3% de carburant en plus que ceux dotés d’une surface plus restreinte. Il y a également du mouvement parmi les exploitants de stations-service: Coop a le vent en poupe avec ses 164 shops Pronto. Son chiffre d’affaires affiche un taux de progression à deux chiffres et le nombre de points de vente continue de croître. BP augmente petit à petit l’attractivité de ses 170 shops Wild Bean Cafés. Et Migrol a lancé en 2008 Migrolino qui s’est implanté dans 84 stations-service de son partenaire Shell. hwm



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a ou non un besoin? C’est aux entreprises de le faire.» Gregor Rutz, directeur d’IG Freiheit et ancien secrétaire général de l’UDC, explique que l’on n’en restera pas là. Le conseiller national Christian Lüscher (libéral genevois) a déposé, au nom d’IG Freiheit, une initiative parlementaire visant à modifier la loi sur le travail. Une réglementation spéciale autorisant le travail de nuit et le dimanche est demandée pour les shops de stations-service situés le long des autoroutes et des grands axes routiers. La branche concernée soutient majoritairement cette exigence, à commencer par Rolf Hartl, directeur de l’Union pétrolière. Mais il y a des exceptions: «Hormis quelques cas particuliers, il n’est pas rentable d’exploiter un shop 24 heures sur 24», estime par exemple Simon Jossi, de Migrol. «C’est la raison pour laquelle nos shops Migrolino ferment à 22 heures.» Une concession faite aux syndicats, qui sont fermement opposés Heinz W. Müller au travail de nuit.

Commentaire Heinz W. Müller

Quel est votre avis sur la question? Exprimez-le de manière concise, en écrivant à touring@tcs.ch ou à Rédaction «Touring», Maulbeerstrasse 10, 3001 Berne. Sondage on-line sous www.touring.ch.

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Les grands shops proposent un large assortiment et les clients affluent malgré des prix souvent nettement plus élevés qu’ailleurs.

Le débat sur les horaires d’ouverture des shops de stations-service oppose deux visions du monde. Les adeptes de la libéralisation rejettent catégoriquement la mise sous tutelle des citoyens par l’Etat. Tandis que, dans l’autre camp, on veut interdire, ou en tout cas limiter, le travail dominical ou nocturne afin de préserver des plages de congé pour les activités associatives et familiales. Une chose est sûre: les habitudes d’achat évoluent. Et si certains shops sont autorisés à rester ouverts 24 heures sur 24, ce ne sera pas la fin du monde, d’autant plus que l’on trouvera toujours des gens désireux de travailler en dehors des horaires habituels. Le plus important, c’est que les clients de ces petits magasins – notamment les jeunes – ne puissent pas y trouver de quoi alimenter des beuveries et que les shops ouverts la nuit ne créent pas de nuisances pour les riverains.



3 septembre 2009 | touring 15 | societé et mobilité

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Assumer les conséquences Professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, Ulrich Weidmann se montre pondéré et pragmatique dans la délicate question du financement des transports publics.

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Comment jugez-vous la planification actuelle des transports publics et privés?

Ulrich Weidmann: l’approche est devenue plus globale et empirique que par le passé. Nous avons pris conscience des conséquences – positives et négatives – de la mobilité, et cela influence notre façon d’agir. On a l’impression d’un investissement massif dans les transports publics. Est-ce réellement le cas?

Ce n’est qu’une impression: depuis les projets AlpTransit et Rail 2000, les transports publics obtiennent certes davantage de moyens financiers que jadis, en particulier de la part de la Confédération. Mais en fin de compte, les moyens alloués au rail et à la route s’équivalent, dans la mesure où les

Profil Le professeur Ulrich Weidmann (46 ans) est ingénieur en travaux publics, diplômé de l’EPFZ/SIA. Il dirige l’Institut de planification et des systèmes de transports à l’EPFZ. Ses domaines de recherche sont le cadre législatif et la politique des transports, le management de l’innovation et la normalisation technique. Il s’intéresse également au financement des transports publics.

contributions des cantons et communes sont moins importantes. Par ailleurs, ces projets comblent le retard important dans le développement des infrastructures, hérité de la période des années 50 aux années 80. Enfin, les NLFA sont un point saillant de notre politique européenne. Pensez-vous qu’il soit justifié de développer davantage les transports publics?

Que pensez-vous de l’idée d’un financement des transports publics par les usagers?

Les usagers paient déjà pour emprunter les transports publics, et pas qu’un peu! Je pense néanmoins que, pour désengorger rapidement le réseau ferroviaire, on pourrait demander un centime supplémentaire par kilomètre parcouru, soit une hausse de 6% du billet. Combiné à une mesure similaire

Là où les transports publics représentent clairement une force, un développement supplémentaire est justifié. Je pense en particulier aux voies rapides entre les villes, au transport d’agglomération et à celui des marchandises sur les moyennes et longues distances. Mais nous devons aussi nous interroger sur les coûts engendrés par ce développement et réfléchir à ce que nous voulons et pouvons offrir. En résumé, oui au développement, mais dans certaines limites.

pour le transport des marchandises, cela permettrait d’engranger plus de 200 millions de francs.

Quel est votre avis sur le mode de financement actuel des transports publics?

Où existe-t-il selon vous un réel besoin de développement du réseau routier?

Les transports publics contribuent au marché des transports, mais aussi au ravitaillement du pays. Leur financement doit donc être partagé entre les usagers, la Confédération, les cantons et les communes. Les mécanismes de financement sont en revanche devenus confus et doivent être réformés de toute urgence, avec davantage de de simplicité et de transparence.

Personnellement, je pense qu’il est urgent de développer le contournement des grands centres urbains.

«Développer les transports publics, oui, mais dans certaines limites.»

Le percement d’une seconde galerie au Gottard est-il indispensable, surtout si l’on considère le projet complet d’assainissement?

Je ne me pose pas la question de façon dogmatique: si cette variante devait se révéler la plus appropriée, alors allons de l’avant. Pour ne pas violer l’article constitutionnel sur la protection des Alpes, chacune des galeries devrait, après la fin des travaux, n’être mise en service que sur une voie. Actuellement, le compte routier dispose de 2,7 milliards de francs. Ne serait-il pas judicieux, dans ces circonstances, d’imposer l’assainissement des points névralgiques du réseau autoroutier?

Je laisse aux politiques le soin de répondre. Tout ce que je peux dire est que l’assainissement de points névralgiques mène à des engorgements ailleurs. Nous devons apprendre à vivre avec les imperfections de nos réseaux de transport et accepter les tronçons difficiles pour ce qu’ils sont.

«

Keystone

Propos recueillis par Raoul Studer

Investir dans les transports publics est une chose, assumer les coûts en est une autre.

Fin de notre série sur le financement des transports. Sur le même thème, lire aussi l’avis du président central du TCS, Niklaus Lundsgaard-Hansen, en page 51 de cette édition.




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societé et mobilité | touring 15 | 3 septembre 2009

«Papa Märklin», l’ancien porte-parole de la firme, Roland Gaugele, avec l’une des fameuses locomotives «crocodile» de Märklin.

Märklin au bord de la faillite Quel bambin n’a jamais joué aux p’tits trains Märklin? Aujourd’hui, la firme se débat dans de graves difficultés financières compromettant sa survie. Visite d’un monument en péril à Göppingen, en Allemagne, où toute une population redoute le pire.

Souvenir, souvenir: les dimanches pluvieux, c’est l’ennui qui me faisait monter dans les combles de notre maison, là où mon père et mon frère s’activaient au milieu de transformateurs et de petites boîtes d’aiguillages en parlant un langage incompréhensible: «Tu ne peux pas faire entrer l’Ae 6/6 sur la 2, j’y ai déjà la Re 4/4.» Mais je n’avais pas besoin de comprendre. Je ne voyais qu’une chose: ce petit monde de collines boisées, de lacs de montagne étincelants et de jolies maisons. Un délice pour les yeux et l’imagination de la petite fille que j’étais.

nouvelle: «Le tribunal de Göppingen a prononcé, aujourd’hui 4 février 2009, la mise en faillite provisoire de la société Märklin Frères & Cie.» Le téléphone sonne longtemps. La voix qui nous répond enfin chez Märklin nous renvoie à la porte-parole du liquidateur judiciaire. Et celle-ci nous adresse l’e-mail suivant: «Nous n’accueillons actuellement pas de journalistes. L’entreprise se trouve dans une situation difficile. Elle a dû procéder à près de 400 licenciements. Merci de votre compréhension. Par contre, nous vous convions volontiers à une visite du musée Märklin à Göppingen.» Nous acceptons.

Faillite provisoire | C’est alors que la lampe du plafond s’est allumée. Finies les rêveries et finis également les jeux masculins. «C’est terminé pour aujourd’hui», disait mon père. Les trains étaient ramenés au dépôt et l’on éteignait les petites lampes de ce monde miniature à l’échelle 1:87. Et maintenant, des décennies plus tard, cette

150 ans d’histoire | «Märklin?», s’exclame l’hôtelier qui agite sa main comme s’il venait de la brûler. «La situation est mauvaise! Les salaires n’ont pas été versés en janvier et il y a eu de nombreux licenciements.» Plus tard, devant la fabrique, nous croisons quelques collaborateurs quittant

le bâtiment. Environ 500 personnes sont encore employées ici. Il y a 40 ans, elles étaient 2200. Un homme traverse la rue. «Tout va bien», affirme-t-il. Ce collaborateur turc a néanmoins eu peur de perdre son poste. Et s’il est passé entre les gouttes, il ne sait pas ce que demain lui réserve.

Simplifier ses voies | Theodor Friedrich Wilhelm Märklin a fondé son entreprise en 1859 et a tout d’abord fabriqué des accessoires de cuisines pour poupées. En 1888, ses fils ont repris la firme. Et trois ans plus tard, Märklin présentait son premier modèle réduit de train avec une locomotive mue par un système d’horlogerie miniaturisé. La firme a ensuite simplifié ses voies, afin de pouvoir combiner des modèles de trains différents. Et l’offre s’est diversifiée par des machines à vapeur, des voitures, des avions et, en 1926, le fameux train électrique miniature. Au milieu des années trente, l’écartement 00 – aujourd’hui H0 –


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à l’échelle 1:87 a permis de monter les circuits sur une table. Les ventes ont pris l’ascenseur et la firme est devenue n°1 mondial de la branche. En 1972, Märklin a introduit le circuit Z, le plus petit format possible, et le pilotage numérique en 1984. En 1997, l’entreprise a racheté son concurrent Trix. Et puis, le chiffre d’affaires a commencé à décliner. La faute notamment à l’ordinateur qui a détrôné le train électrique dans la chambre des enfants. En 2006, la firme a été vendue à la société financière britannique Kingsbrigde Capital. Les managers se sont succédé pour mettre en place différentes stratégies de sauvetage de l’entreprise. En vain, jusqu’à la faillite actuelle.

Papa Märklin | Porte-parole de l’entre-

Regula Tanner

La peur des Chinois Hag, Roco, Fleischmann et Bemo sont d’autres fabricants connus de trains miniatures. Ils ne sont pas en faillite, mais le sort de Märklin les interpelle aussi. «On me demande chaque jour des nouvelles de Märklin», relève Richard Steckler, propriétaire d’un magasin de modèles réduits à Berne. Par peur, certains clients se sont déjà approvisionnés en stocks de pièces. Le commerçant bernois est toutefois persuadé que l’entreprise sera sauvée. La question est de savoir comment. Sa plus grande crainte: qu’elle soit vendue à une entreprise chinoise. rt

photos Hansueli Trachsel

prise pendant 25 ans, Roland Gaugele est une mine d’informations. Il a été licencié. Depuis, il est assailli d’appels. Et ce soir, en témoignage de solidarité, il sera nommé membre d’honneur d’un club de modélistes à Nattheim, nous confie-t-il au téléphone. Et il nous offre de l’accompagner. Un petit groupe d’hommes nous attend dans une ancienne école, avec à sa tête Fritz Giemulla. Celui-ci a préparé un discours et remet à Roland Gaugele un document attestant sa qualité de premier membre d’honneur. «Les amateurs de petits trains doivent avoir du temps, de l’argent, de la place et une femme compréhensive», fait valoir l’un des amis. Eclat de rire général. «Jouer est une détente, construire une satisfaction, soulignent les participants. C’est pourquoi un modèle réduit ne doit jamais être achevé, mais toujours être un travail en devenir.» Le lendemain, nous sommes accueillis au musée Märklin. L’affluence est telle que l’on peine à imaginer que l’entreprise est en

proie à des difficultés. L’avis des visiteurs est lui aussi unanime. «Les affaires vont continuer, répondent-ils en chœur, quand on les interroge. Une si belle entreprise ne peut pas disparaître!» Et qu’en pense le liquidateur judiciaire? Il se montre également confiant: «La firme va poursuivre ses activités et sera vendue.» Cinq repreneurs restent encore en lice. «Nous cherchons un acquéreur passionné, capable d’investir au moins 100 millions d’euros et de s’engager sur le long terme.» S’il ne s’agissait que d’une question de passion, le jeune garçon qui s’est présenté dernièrement chez Märklin n’en manquait pas. Il a offert tout son argent de poche pour sauver l’entreprise. Les témoignages de ce genre abondent, montrant que Märklin demeure vivant dans les coeurs.

Le marché suisse a toujours été très important pour Märklin. C’est pourquoi l’entreprise aujourd’hui menacée a toujours fabriqué des locomotives des CFF, ici la RE 460 (rouge).

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Parlons droit Urs-Peter Inderbitzin

Chiche réparation accordée pour une grande souffrance Ces dernières années, de très graves accidents causés par d’incorrigibles chauffards se sont produits dans différentes régions de Suisse. Particulièrement choquante fut la course-poursuite que se livrèrent spontanément deux jeunes automobilistes de 18 et 22 ans, il y a 4 ans, fonçant à plus de 100 km/h dans une rue de Kloten, malgré la présence de piétons. A ce train d’enfer, l’accident était inévitable: incapable de stopper à un feu rouge, le conducteur de 18 ans emboutit à une vitesse d’au moins 105 km/h une voiture qui roulait correctement. Le passager de cette dernière, âgé de 34 ans à l’époque, fut grièvement blessé au cerveau et à la nuque. Aujourd’hui encore, sa capacité au travail est considérablement réduite. En outre, la colonne cervicale ayant dû être renforcée par des vis, sa mobilité est fortement restreinte. Appelée à se prononcer, la justice zurichoise a accordé au lésé un montant de 100 000 fr. au titre des réparations pour les souffrances endurées, ce que la victime a jugé inacceptable en regard de l’atteinte à la santé résultant de l’accident. En effet, ce montant correspond en tout et pour tout à 6 fr. par jour, pour une espérance de vie moyenne, a-t-elle expliqué aux juges du Tribunal fédéral. Vu les douleurs endurées, la détérioration massive de sa qualité de vie et la gravité de la faute du chauffard, il exigeait une indemnité de 50 fr. par jour ou de 1500 fr. par mois. Le Tribunal fédéral a toutefois confirmé la décision de la justice cantonale zurichoise. Il a estimé que la somme de 100 000 fr. correspondait au montant accordé généralement dans des cas similaires. Pour donner suite à la requête du lésé, il eût fallu condamner le fautif à payer entre 300 000 et 500 000 fr. de réparations pour les souffrances endurées. Les juges fédéraux n’étaient cependant pas disposés à décider une modification aussi radicale de la jurisprudence. L’auteur est juriste et correspondant au Tribunal fédéral.




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spécial 4쎹4 | touring 15 | 3 septembre 2009

L’image de monstres du bitume collant aux tout-terrain de loisirs est écornée. Au premier semestre 2009, les SUV (Sport Utility Vehicles) compacts et leurs dérivés haut de gamme trustent le top ten des immatriculations suisses. De surcroît, ces tout-terrain de loisirs aux dimensions citoyennes, plus adaptées à une utilisation urbaine, font désormais des émules dans le segment inférieur. Jusqu’ici cantonnée aux petites Daihatsu et au duo Fiat/Suzuki, cette catégorie vient d’être stimulée par le Toyota Urban Cruiser (3,93 m) et sera confortée, dès

Les SUV urbains déboulent en force Une page d’histoire est en train de se tourner dans le segment des tout-terrain: les SUV compacts, bientôt épaulés par de petits véhicules très urbains, ont pris l’ascendant.


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septembre, par le Skoda Yeti (4,22 m). Dans les deux cas, la démarche est la même: offrir une alternative aux adeptes de citadines et de mini-monospaces en quête de différence et d’une motricité permettant d’arpenter les routes de campagne comme les chaussées enneigées. Et dès fin 2010, le crossover Nissan Qazana fera de même. Bien que très compacts, ces véhicules rivalisent de polyvalence, comme en atteste le stupéfiant rapport dimension/habitabilité/coffre du Toyota Urban Cruiser. De quoi obtenir des consommations très faibles

(5 l/100 km en cycle mixte) et jouer placé dans la problématique du CO2. Ceci dit, le Skoda Yeti va aussi cultiver le dynamisme avec des motorisations allant de 140 et 170 ch. Côté franchissement, on parlera plutôt de toutchemin, surtout pour l’Urbain Cruiser dont la garde au sol est très limitée (14 cm).

La santé des compacts | En attendant le déferlement de ces petits SUV polyvalents, la vedette appartient aux compacts Suite en page 18

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spécial 4쎹4 | touring 15 | 3 septembre 2009

photos Raphael Forster (7Pictures), ldd

4쎹4 rompus au crash-test

A la fois compact et tonique: le Skoda Yeti annonce des motorisations allant de 140 à 170 ch.

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qui surfent littéralement sur la récession. Grâce à eux, la part de marché des 4҂4 a même continué à progresser au 1er semestre. Cette performance est due à la bonne tenue des authentiques compacts, comme le VW Tiguan (4,45 m), leader de la catégorie SUV. Mais la nouvelle tendance, c’est l’ascension inexorable des modèles haut de gamme. En clair, les détenteurs de SUV massifs ont amorcé une descente en gamme qui profite aux modèles premium des catégories compacte et moyenne. La sortie cet automne du BMW X1 (4,45 m) en atteste. Fini les grands gabarits, place aux SUV et autres crossovers élégants dont les dimensions plus mesurées autorisent des performances quasi sportives. Deuxième du top ten des SUV, le Volvo XC60 (4,63 m)

est l’un des grands bénéficiaires de ce mouvement et se targue même d’être le modèle Volvo le plus diffusé en Suisse cette année.

Les gros diésélisent | Mis à mal, les grands SUV cherchent leur salut en abaissant la consommation des modèles diesel ou en se convertissant à ce carburant, comme l’a fait le Porsche Cayenne cette année et le fera Infiniti l’an prochain. Autre alternative, la propulsion hybride (essence et électricité) reste l’apanage du Lexus RX 450h. Il sera rejoint par d’autres modèles, comme le BMW X6 (485 ch!), dès l’an prochain. Phénomène inédit, la chasse aux émissions de CO2 voit l’émergence de SUV à deux roues motrices, tel le Volvo XC60 DRIVe revendiquant 6 l/100 km. Ou quand le 4҂4 se fait 4҂2 en conservant un look de SUV. L’honMarc-Olivier Herren neur est sauf.

Les deux 4҂4 (Kia Sorento, Skoda Yeti) et la voiture à traction intégrale (Subaru Legacy) engagés dans le crash-test Euro NCAP ont décroché le maximum de 5 étoiles. Et cela malgré les critères plus sévères appliqués dès cette année. Les notes globales désormais exprimées en pour-cent (maximum de 100%) sont les suivantes: Yeti 78%, Sorento 76%, Legacy 73%. Fait réjouissant, les deux SUV ont affiché des progrès en protection des piétons, même si leurs notes restent inférieures à celles des meilleures berlines. Les autres résultats. Obtiennent 5 étoiles: Hyundai i20 (82%), Renault Grand Scénic (79%), VW Polo (78%), Peugeot 3008 (75%), Honda Jazz (74%). La Citroën C3 (67%) se contente de 4 étoiles et la Suzuki Alto (47%) MOH de 3 étoiles. Les résultats détaillés du crash-test sont disponibles dans les agences TCS ou sous www.tcs.ch>auto-moto>tests>autos.

Attendu cet automne, le Kia Sorento a subi le crash-test sans encombre.

L’avenir des SUV dépend du CO2 »

Le lancement de SUV moins statutaires anticipe-t-il un changement de mentalités? Jean-Luc Barbier: la notion de statut, que ce soit la taille ou la marque, est en train d’évoluer. En Europe, le rapport prestations-prix est clairement devenu, ces six derniers mois, le premier critère d’achat devant le design. Cette tendance vaut aussi pour les SUV. On va dans le sens du compact… Oui, la taille moyenne des SUV s’est notablement réduite pour se situer entre 4,30 et 4,40 m. Cette évolution est aussi dictée par les normes euro-

péennes sur le CO2, sans compter la saturation des métropoles. L’infrastructure routière actuelle ne joue pas en faveur de grands véhicules. Et le rôle précis du CO2? Par définition, le CO2 est le lien entre la réduction de taille et la survie du marché des SUV. Il n’y a pas d’avenir pour le segment des SUV si on n’engage pas une politique de CO2 agressive ou, tout

«Il faut engager une politique de CO2 agressive.»

au moins, qui reste proche de celle pratiquée pour les voitures particulières. Les SUV ne pourront plus se promener éternellement en émettant quelque 170 g/km de CO2. L’essor des SUV passe-t-il aussi par des habitacles modulables? C’est assez surprenant mais la modularité n’est pas encore très présente dans les raisons d’achat énumérées. Nous sommes néanmoins convaincus que ce sera l’un des éléments déterminants à terme.

«

Le Français Jean-Luc Barbier (52 ans) est chef marketing produit de Skoda.



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spécial 4쎹4 | touring 15 | 3 septembre 2009

Duel: le bon contre la brute C’est l’histoire du destin croisé de deux 4҂4. Celle du menu Toyota Urban Cruiser, SUV urbain, et de l’opulent Infiniti EX37, crossover dans l’âme. Comparatif décalé.

› La traque aux émissions de CO , attisée 2

par la crise économique, chamboule la donne parmi les tout-terrain de loisirs. Reste à voir quelle attitude adopteront les automobilistes habitués aux dégaines ostentatoires de la cohorte des grands SUV, héritiers du rêve américain. Avec ses 3,93 m et son design passe-partout, le petit Toyota Urban, promu baroudeur des villes, procède d’un changement radical. Un choix tout de raison qui tranche, voire détonne, face à l’extraversion du crossover premium et sportif Infiniti EX37, toujours partant pour une nuit des longs capots. Vu la différence de catégorie, les ambiances intérieures contrastent singulièrement. On est néanmoins déçu par la présentation de l’instrumentation et les plastiques bas de gamme de l’Urban Cruiser. Lequel surprend en revanche par l’impression spacieuse qu’il dégage et la liberté de

mouvement dont jouissent les passagers arrière. Un brin kitsch, l’habitacle de l’Infiniti respire le cuir et les matériaux de qualité. Rien de plus normal pour la marque de luxe de Nissan. Et puis les sièges enveloppants et la suspension étonnamment prévenante incitent à s’aventurer sur les grands espaces autoroutiers. Une discipline dans laquelle le petit Toyota, certes plus bruyant, ne démérite pas vu sa bonne tenue de cap.

Deux coffres… identiques | La comparaison ne reserve donc guère de surprises… jusqu’au moment où l’on ouvre le coffre. Pénalisée par la hauteur du seuil et l’inclinaison du hayon, la malle de l’Infiniti avoue 340 l contre 305 l à l’Urban Cruiser, pourtant plus court de quelque 70 cm. Une preuve supplémentaire que ce SUV ultracompact joue à merveille de ses faibles dimensions.

Condensé d’exclusivité, l’Infiniti se moque en fait des contingences et exalte le plaisir des sens. A l’image du V6 de 320 ch tout simplement tonitruant et capable d’accélérer rageusement ou de croiser sur un filet de gaz. Fidèle à sa vocation, l’Urban Cruiser, animé par un diesel de 90 ch, se meut docilement mais jamais placidement. Bien sûr, les velléités sportives du crossover sont plus excitantes. Un dynamisme qui se paie cash à la pompe: 6,4 l/100 km (données d’usine) séparent le 1,4 l diesel du V6 essence. Et on ne parle pas des émissions de CO2, puisque le Toyota Urban Cruiser caracole en tête des SUV avec 130 g/km. Une démarche écologique qu’il fait payer plutôt cher. Surtout que le crossover Infiniti, coûtant pourtant plus de 70 000 fr., se révèle une bonne affaire. Un bilan qui résume bien le cas de conscience auquel est MOH confronté l’automobiliste suisse.

Le crossover à l’américaine

Toyota Urban Cruiser 1.4 D Il incarne le SUV nouvelle vague ultra-compact. Ce qui ne l’empêche pas de réserver une habilité très décente. Et si ses performances sont modestes, son comportement se révèle assez amusant. Les plus: rapport habitabilité/dimensions, volume coffre et rangements, comportement sain et presque ludique, diesel agréable et sobre, équipement de sécurité Les moins: prix respectable, qualité perçue des matériaux, manœuvrabilité décevante, reprises sous le turbo (autoroute).

Infiniti EX37 GT C’est l’archétype du crossover haut de gamme moyennement volumineux. Sa version européenne allie accélérations ébouriffantes et qualités de routière au long cours. Le tout avec un bon rapport prix/prestations. Les plus: stylisme démonstratif, moteur de caractère aux accélérations fulgurantes, comportement très posé, freinage puissant, agrément de marche, équipement étoffé Les moins: capacité du coffre, accès aux places arrière, rayon de braquage, boîte automatique manquant de réactivité.

Technique: SUV; 5 places; longueur: 3,93 m; coffre: 305 l; 1,4 l diesel, 90 ch, 205 Nm à 1800/min; traction intégrale, boîte à 6 vitesses; 0 à 100 km/h en 12,5 s Consommation (essai): 6,0 l/100 km, autonomie de 700 km Prix: 35 400 fr. (1.4 D-4D Linea Sol).

Technique: crossover; 5 places; longueur: 4,64 m; coffre: 340 l; V6 3,7 l, 320 ch, 360 Nm à 5200/min; traction intégrale, boîte aut. à 7 vitesses; 0 à 100 km/h en 6,4 s Consommation (essai): 12,3 l/ 100 km, autonomie de 650 km Prix: 75 200 fr. (EX37 GT).

Peu extraverti, l’Urban Cruiser cultive les vertus intérieures.

La frime avant tout semble être la devise de l’Infiniti EX37.

photos 7P, mw

Le SUV citadin de demain



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spécial 4쎹4 | touring 15 | 3 septembre 2009

Essai Audi A4 Allroad A quoi bon acheter un SUV car, hormis une habitabilité moyenne, ce break tout-chemin surclasse les tout-terrain. Surtout que sa garde au sol rehaussée (18 cm) permet de rallier un chalet sur une chaussée peu carrossable. Et si la suspension n’est pas ajustable, l’ESP peut s’adapter à la nature du terrain. Dérivé en droite ligne du break A4, l’Audi Allroad profite de ressorts allongés pour réserver un excellent confort de marche. Et cela sans nuire au comportement qui, malgré un train avant lourd sur la version 3 l diesel essayée, se montre imperturbable. De quoi mettre en valeur ce moteur au couple faramineux qui, soutenu par une boîte à double embrayage spontanée, distille des performances sportives toutes de progressivité. Comme d’habitude chez Audi, la qualité perçue confine à la perfection, tandis que l’équipement est chiche. A ce tarif, un régulateur de vitesse et des capteurs de recul n’auraient pas dépareillé ce break classe, quoiqu’un brin encombrant. MOH Les plus: excellent confort de marche, comportement sans faille, couple et performances élevés, superbe qualité perçue Les moins: politique des options, lacunes d’équipement, encombrement (largeur), habitabilité arrière. Technique: break tout-chemin; coffre: 490 l; 3 l V6 diesel, 240 ch, 500 Nm à 1500/min; traction intégrale permanente, boîte à double embrayage 7 vitesses; 0 à 100 km/h en 6,4 s; charge tractable: 1900 kg Consommation (essai): 8,6 l/100 km, autonomie de 744 km Prix: 71 800 fr. (3.0 TDI S Tronic).

L’Audi A4 Allroad: un break sportif paré pour les chemins de traverse.

photos ldd, mw

Elle déclasse les tout-terrain

Châssis rehaussé et gros passages de roues: la Saab 9-3X est l’archétype du tout-chemin.

L’ascendant des tout-chemin Breaks surélevés, les tout-chemin entendent profiter du déclin des grands SUV. A l’instar de la Saab 9-3X qui symbolise aussi la tendance aux gabarits plus réduits.

En embuscade depuis des lustres, les tout-chemin peinent à se faire une place au soleil parmi les véhicules tout-terrain. Selon Marten Wahlstedt, directeur de Saab Suisse, cela pourrait changer: «Tout est question de trend. Ces dernières années, les gros SUV étaient à la mode. Mais la demande s’oriente vers des véhicules polyvalents et plus manoeuvrables, tels les toutchemin.» Et comme par hasard, l’offre qui se cantonnait au haut de gamme (Audi A6 Allroad, Volvo XC70) et à des modèles plus abordables (Skoda Octavia, Subaru Outback) vient s’enrichir de deux familiales premium: l’Audi A4 Allroad et la Saab 9-3X. La recette appliquée sur ces deux produits est similaire. On modifie un break en augmentant la garde au sol et en implantant une transmission intégrale. De quoi, comme pour les SUV, affronter des chemins non goudronnés et des terrains peu accidentés. A la différence notoire que les toutchemin sont moins encombrants et que leur comportement routier est proche de celui des voitures de base. On gagne donc en confort comme en dynamisme. Douée de performances sportives, l’Audi A4 (voir ci-contre) en fournit un exemple patent. On ajoutera aussi sa charge tractable compa-

rable à celle d’un SUV. Jusqu’ici, ces arguments très valables n’ont pas pesé lourd face à l’allure martiale des gros 4҂4. Mais le vent a tourné et, chez Saab, on compte sur la 9-3X pour poser le premier jalon d’une relance imminente.

Le cas Saab | En bon tout-chemin, la Saab 9-3X se distingue du break standard par sa garde au sol rehaussée de 3,5 cm et les renforts style alu protégeant le soubassement. La traction intégrale est assurée par un embrayage multidisque qui répartit le couple entre les essieux avant et arrière. La motricité exemplaire bénéficie aussi d’un différentiel électronique (+750 fr. en option) agissant sur les roues arrière. Moins sportives que sur l’Audi, les performances sont néanmoins appréciables, tandis que la consommation est quasi stable. Avec une valeur mixte de 5,5 l/100 km, la version diesel revendique même 144 g/km de CO2. Le tout avec un confort de marche et une habitabilité préservés. Décidément, les toutMOH chemin sont méconnus à tort.

Saab 9-3X: break tout-chemin; longueur: 4,69 m; coffre: 477 l Moteurs: essence et bioéthanol 210 ch, diesel 180 ch; traction intégrale permanente (Haldex) Prix: 54 400 fr. (1.9 TTiD) et 57 600 fr. (2.0T).


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3 septembre 2009 | touring 15 | spécial 4쎹4

Le roi du tractage Clinquant et massif, le 4҂4 s’est mué en symbole de force et de réussite. C’est oublier ses vertus utilitaires qui en font un véhicule parfois irremplaçable. La preuve en trois exemples.

› Les SUV (Sport Utility Vehicles) subissent le feu nourri de la critique. On leur reproche d’être polluants, dangereux pour les piétons – en particulier dans le cas des enfants – à cause de la haute calandre. Surtout, leur utilité se résumerait à parader en ville pour satisfaire la vanité de leur propriétaire.

Pour la neige et la boue | Dans cette polémique, on oublie trop souvent qu’il existe des clients ayant régulièrement besoin d’un puissant véhicule tracteur pour s’adonner à leurs loisirs. Si un simple break s’avère suffisant pour un plongeur emmenant ses bouteilles d’oxygène ou le propriétaire d’un chien, Marion Krell ne

peut s’en contenter pour le transport régulier de Laurent et Rose, ses deux chevaux. D’autres doivent convoyer du bois, des motos ou des meubles encombrants pour une brocante. Ces personnes ne considèrent pas leur véhicule comme un objet de prestige, mais comme un utilitaire leur rendant d’éminents services dans les terrains difficiles, ou lorsqu’il s’agit de tracter de lourdes remorques. Que ce soit au manège, à l’aérodrome ou au port, la traction intégrale rend de fiers services, comme en témoignent trois heureux propriétaires de SUV. Une manière de rappeler que dans le terrain, ou pour transporter d’encombrants chargements, une seule solution s’impose. Pascale Marder

Fredi Lüdi, pilote de planeur

»

La remorque dans laquelle je transporte mon planeur mesure onze mètres de long et pèse 2,6 tonnes. Pour tracter une telle charge sur des terrains parfois meubles ou détrempés, j’ai eu souvent recours au puissant moteur et à la traction intégrale du Mercedes ML 320. Je conduis ce véhicule depuis cinq ans et n’ai jamais eu à m’en plaindre. Pour moi, c’est la voiture de la situation.

«

Daniel Staffelbach et son bateau

»

Propriétaire d’un bateau, j’ai besoin d’un véhicule tracteur. Comme je n’ai pas trouvé de place d’amarrage, je le transporte d’un lac à l’autre. Le week-end, je navigue sur le Léman, le lac des Quatre-Cantons ou le lac de Bienne. Il n’y a que sur le lac de Hallwyl, pratiquement à ma porte, que je n’ai pas le droit de mouiller mon embarcation. J’ai récemment acheté un Jeep Cherokee. Mon ancien véhicule n’était pas assez puissant pour tracter une remorque pesant 2300 kilos avec le bateau. Pour moi, le Cherokee est un

outil de travail qui me permet également de me rendre à titre professionnel sur un chantier ou de tracter une autre remorque. Mais ce n’est pas une raison pour renoncer à tout le luxe à bord. Malgré ses performances de véhicule tracteur, le Cherokee comporte des dimensions extérieures pratiques et ne consomme finalement pas plus qu’une grosse voiture. De plus, il n’est pas tape-à-l’œil et n’expose donc pas son propriétaire aux jugements négatifs. Et il est très agréable pour faire de la route.

Fredi Lüdi apprécie les qualités tractrices de son Mercedes ML à moteur diesel.

Marion Krell, cavalière

«

»

Le Kia Sorento nous a plu esthétiquement et nous avons été très satisfaits de son rapport prix-performances. Ses qualités routières nous ont convaincus également. Avec la boîte automatique, la conduite est si agréable qu’on en oublierait presque le van qui est derrière. Et dans les conditions particulièrement difficiles, il est toujours possible de changer de vitesse manuellement. pam

photos pam

«

Dani Staffelbach est toujours en déplacement avec son bateau.

Marion Krell se sert d’un Kia Sorento pour transporter ses chevaux.




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spécial 4쎹4 | touring 15 | 3 septembre 2009

Le crossover qui a le vent en poupe Le Volvo XC60 a tout du crossover qui tombe à pic. Son design élégant et son confort ont de quoi appâter les repentis des gros SUV. Test de la version D5 Summum aut. avoir du nez ou, tout simplement, de la chance. C’est le cas de Volvo dont le XC60 fait un carton en Suisse. Ce crossover mêlant astucieusement les styles tout-terrain et monovolume arrive à point nommé pour racoler des adeptes de grands SUV désirant un véhicule plus compact et moins gourmand. Lesquels sont à la bonne enseigne, car le XC60 à l’ambiance intérieure raffinée chapeaute les 4҂4 de moyenne dimension. Accusant près de 2 tonnes en exécution diesel, il n’a cependant rien d’un poids plume. Et si sa longueur (4,63 m) n’est pas excessive, il faut composer avec une largeur (1,89 m) et un diamètre de braquage rappelant davantage les grands SUV que les compacts.

Ambiance à bord | Les amateurs de SUV léchés ne seront guère dépaysés. Matériaux d’apparence flatteuse et appliques façon alu brossé livrent un joli condensé de design scandinave. L’ambiance vire carrément au branché si l’on opte pour la sellerie cuir à deux tons Espresso, parfaitement dans l’esprit crossover. Tout comme l’habitabilité, dans la norme pour un véhicule de cette dimension. Davantage conçue pour deux personnes, la banquette n’est pas modulable mais se révèle seyante et réserve un espace aux jambes très correct. Bien configuré et assez volumineux, le coffre se distingue par sa finition extrêmement soignée. De plus, le système de rabattement ultrasimple libère un plancher plane. Toutes les conditions sont réunies pour voyager dans un confort de premier ordre. Surtout que l’insonorisation musèle efficacement les accents rauques du cinq cylindres diesel de 205 ch. Et comme la suspension filtre en toute progressivité les inégalités de la chaussée, le XC60 est paré pour avaler de grands trajets autoroutiers.

Surtout que le conducteur bénéficie de commandes à l’ergonomie bien étudiée. Abstraction faite du système de navigation en option dont les commandes sont dissimulées derrière le volant.

Allant retrouvé | Vu sa masse, le XC60 n’a pas de velléités sportives. Néanmoins, les 20 ch gagnés par le moteur diesel retravaillé lui impriment un indéniable allant. Au contraire de son prédécesseur, proche de la sous-motorisation. Et si ce groupe n’a pas l’onctuosité d’un V6 – on le ressent à bas régime –, il a l’avantage de manifester un certain caractère. D’autant que les accélérations sont devenues franches, malgré une boîte automatique aux passages assez lents. Défaut qu’elle compense largement par la douceur avec laquelle passent les rapports. A noter que la consommation, annoncée en baisse, reste dans le domaine du raisonnable (8,6 l/100 km).

Suite en page 31

Bilan express

photos Raphael Forster (7Pictures)

› Un constructeur automobile doit parfois

+ –

Séduisant design crossover, 4쎹4 polyvalent au niveau de confort élevé, belle présentation intérieure, équipement de sécurité innovant, bonnes performances, freinage puissant, charge tractable, prestations d’entretien.

Poids considérable (2 tonnes), largeur importante, direction peu consistante, boîte automatique assez lente, prix des options, maintien des sièges cuir, volume du coffre avec banquette rabattue, commande du navigateur.

L’espace arrière est simplement correct.


3 septembre 2009 | touring 15 | spécial 4쎹4

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Pur crossover, le Volvo XC60 se singularise par sa ligne de toit inclinée. Le résultat ravira les adeptes de loisirs. A noter la charge tractable de 2 tonnes.

tableau comparatif Prix (fr.) Cylindrée (cm3) Puissance (kW/ch) Couple max. (Nm/min) Consommation (l/100 km) Bruit int. à 120 km/h (dBA) Frais kilométriques (fr./km)3 Frais d’entretien4 Test Touring 1 3

Volvo XC60 D5 AWD Summum aut.

Audi Q5 3.0 TDI quattro DSG

BMW X3 xDrive 3.0d aut.

Mercedes GLK 350 4Matic

68 600.– 2400 151/205 420/1500 7,8 C2 68 1.10 11111 15/2009

72 350.– 2967 176/240 500/1500 7,51 C2 — 1.15 11111 —

71 100.– 2993 160/218 500/1750 7,71 C2 695 1.14 11111 5/20045

71 600.– 2987 185/224 540/1600 8,41 D2 — 1.19 11133 —

données de l’importateur 2 rendement énergétique donné par l’importateur frais d’entretien par km (15 000 km/an) 4 sur 180 000 km (15 000 km/an) 5 BMW X3 3.0 aut.

Typiquement Volvo, le poste de conduite sobre et fonctionnel.


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3 septembre 2009 | touring 15 | spécial 4쎹4

Aperçu technique

Suite de la page 28

VOITURE D’ESSAI Volvo XC60 D5 Summum aut.; 5 portes, 5 places; 68 600 fr. (véhicule testé: 80 550 fr.) Gamme: 2.4 D 4쎹2 (47 000 fr.) à 3.0 T6 Summum automatique (71 300 fr.) Options: peinture mét. (1500 fr.), caméra de recul (650 fr.), alerte angle mort (800 fr.) Garanties: 3 ans d’usine, 3 ans d’assistance; garantie antirouille: 12 ans (sous cond.) Importateur: Volvo Automobile (Suisse), 8152 Glattbrugg, www.volvocars.ch

Evidemment, le poids influe aussi sur le comportement. Sans avoir l’agilité d’un SUV compact, le XC60 n’est cependant pas pataud. Le roulis induit par le train de roulement surélevé est acceptable et les virages se négocient même avec une précision fort convenable. Une qualité qui ne doit rien à la direction dont la consistance manque

DONNÉES TECHNIQUES Moteur: 5 cylindres turbodiesel, 205 ch; traction intégrale, boîte aut. à 6 vitesses Poids: 1985 kg (voiture testée), total admissible 2505 kg, charge tractable 2000 kg Dimensions: largeur intérieure: avant 149 cm, arrière 148 cm; coffre: 495–1455 litres; pneus: 235/60 R 18, min. 235/65 R 17

de fermeté. En bon 4҂4, le XC60 bénéficie d’une motricité sans faille. Pour le terrain, il faut se contenter du contrôle de vitesse en descente. Par contre, Volvo propose une impressionnante panoplie de systèmes de sécurité, les plus sophistiqués étant en option. Enfin, le XC60 se démarque par de généreuses prestations de maintenance et de garantie. La touche qui atteste sa vocation de crossover premium. Marc-Olivier Herren

La caméra de recul en option présente une excellente résolution et un graphisme précis. La poupe et ses épaules marquées. Pratique et assez volumineux, le coffre est bien dessiné.

Exclusivité TCS ÉVALUATION DYNAMIQUE Accélération (0–100 km/h): Elasticité: 60–100 km/h (mode D) 80–120 km/h (mode D) Rayon de braquage: Insonorisation: 60 km/h: 58 dB (A) 120 km/h: 68 dB (A)

11113 11111

SÉCURITÉ Freinage (100–0 km/h): 37,2 m Equipement

11111 11111

9,1 s 4,8 s 6,1 s 12,1 m

COÛTS DES SERVICES Entretien gratuit 100 000 km/10 ans, puis: entretien (km/mois)

heures

main d’œuvre (fr.)

30 000/12 0,8 116.– 60 000/24 1,4 203.– Entretien sur 180 000 km: 15 000 km/an 20,6 3269.– FRAIS D’EXPLOITATION

Volvo XC60 D5 Summum aut.: revue de détails

Tarif horaire pour calcul TCS: 145 fr. (OFS), agences Volvo: de 107 à 156 fr.

ÉVALUATION ÉCOLOGIQUE Monoxyde de carbone (CO) Hydrocarbures (HC+NOx) Particules fines (PM)

11113 11133 11113

CONSOMMATION AU BANC D’ESSAI (cycle UE 80/1268) urbain

interurbain

TCS 10,4 6,3 Usine 10,1 6,1 Emissions de CO2: Moyenne suisse de CO2: EtiquetteEnergie (A–G):

mixte

7,8 7,5 207 g/km 175 g/km C

CONSOMMATION DU TEST 11133 8,6 l/100 km autonomie 814 km réservoir: 70 litres TCS Technique + économie: Robert Emmenegger

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HABITACLE 11113 Matériaux léchés et design sobre entretiennent une ambiance haut de gamme. Bonne habitabilité arrière pour deux personnes. Bien dessiné, le coffre est aisément accessible et doté d’une superbe finition. CONFORT 11112 Excellente routière, le XC60 bénéficie d’une insonorisation de premier ordre et d’une suspension progressive. A l’avant, les sièges cuir seyants offrent un maintien moyen. ÉQUIPEMENT 11111 La dotation d’agrément est correcte dès la version de base et celle de sécurité novatrice. Seule l’exécution Summum est pourvue de l’aide au parcage et de sièges chauffants. Hormis la commande du navigateur logée derrière le volant, l’ergonomie est bien conçue. PERFORMANCES 11113 Le couple et les 205 ch du cinq cylindres veillent à de solides accélérations malgré la masse considérable (2 tonnes). Les montées en régime pourraient être

plus tranchantes. Douce, la boîte automatique manque quelque peu de réactivité. COMPORTEMENT 11113 En dépit de son poids et d’un léger roulis, le XC60 se montre équilibré et assez efficace. Il profite d’une bonne motricité et d’un puissant freinage. Seule la direction pèche par manque de consistance. SÉCURITÉ 11111 Elaboré, l’équipement est à la pointe de la technologie. En revanche, la manœuvrabilité souffre de la largeur du véhicule. 105 cm

m 3c –11 89

105 cm 쑺

450.– 900.–

m 8c –8 62

171 cm

921.– 921.–

110 73

variables

15 000 30 000

fr./mois fixes

ct./km

km/an

31

쑸 쑸

empattement 277 cm long. 463 cm (larg. 189 cm)

쑺 쑺


Vacances en Italie

Riviera Italienne

Ligurie


3 septembre 2009 | touring 15 | spécial 4쎹4

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Legacy, et de 20 ans! La familiale Subaru Legacy célèbre ses 20 ans en offrant de l’espace à profusion et un habitacle modulable pratique.

lement vendu sous forme de break est devenu une familiale à traction intégrale incontournable. La cinquième génération poursuit dans le style plus cossu introduit par sa devancière en y ajoutant une grosse touche d’habitabilité. En progressant de 5 cm en longueur comme en largeur, la Legacy se fait très spacieuse, notamment à l’arrière où trois personnes voyagent dans la prodigalité. Avec la modularité en plus, puisque le dossier de la banquette est ajustable et que cette dernière se rabat en actionnant un levier. Le coffre redessiné bénéficie aussi des cotes en hausse. Pourvu de faux-châssis à l’avant et l’arrière, le train de roulement se montre sécurisant mais assez ferme, tandis que la ver-

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ldd

› En deux décennies, ce modèle essentiel-

Déclinée en berline et en break, la Subaru Legacy exhibe un design plus affirmé.

sion tout-chemin Outback se distingue par son confort d’amortissement et une garde au sol de 20 cm qui lui confère d’intéressantes aptitudes au franchissement. Hormis un 2,5 l turbo de 265 ch et une boîte à variation continue (chaîne) efficace, les mo-

torisations changent peu. Au contraire de MOH l’équipement notablement étoffé.

Subaru Legacy/Outback: berline et break; longueur: dès 4,73 m; coffre: 486 et 526 litres Motorisations: essence 150 à 265 ch, diesel 150 ch; traction intégrale (visco-coupleur) Prix: env. 35 000 à 60 000 fr.



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Aperçu des SUV et 4쎹4 L’offre des tout-terrain et des SUV se distingue par sa diversité et une tendance notoire aux véhicules plus compacts. Très large, la palette s’étend des petits SUV urbains aux 4҂4 franchisseurs en passant par les luxueux tout-terrain de loisirs. puissance (ch) 211 à 240 (d) 240 (d) à 500 (d) 150 à 286 (d) 235 (d) à 355 235 (d) à 407 258 à 325 409 136 à 230 160 (d) à 170 105 177 (d) à 260 120 à 135 (d) 136 (d) à 200 143 (d) à 156 (d) 140 (d) à 150 245 à 305 398 140 (d) à 175 155 (d) à 189 240 (d) 320 320 à 390 140 (d) à 170 140 (d) à 170 177 (d) à 199 177 (d) à 205 218 (d) à 427 218 (d) 141 à 150 (d) 170 (d) à 247 152 (d) à 233 122 (d) 190 (d) 190 (d) à 390 272 (d) à 396 277 299 (hybride) 260

prix 57 300 à 72 350 fr. 81 500 à 213 000 fr. 52 900 à 76 200 fr. 83 800 à 108 000 fr. 88 900 à 113 600 fr. 59 490* à 89 740 fr. 116 350 fr. 32 490* à 52 290 fr. 37 500 à 49 800 fr. 25 490 à 30 390 fr. 42 750 à 55 850 fr. 25 990 à 31 590 fr. 36 500* à 45 400 fr. 31 990 à 47 140 fr. 36 350 à 48 200 fr. 54 240 à 73 410 fr. 101 470 à 106 570 fr. 28 490* à 39 990 fr. 37 950* à 54 750 fr. 62 990 fr. 72 400 à 75 200 fr. 86 000 à 105 500 fr. 36 100 à 42 000 fr. 36 800 à 42 700 fr. 41 900 à 55 400 fr. 46 990 à 56 500 fr. 70 990 à 97 300 fr. 73 990 fr. 34 490 à 41 990 fr. 49 650 à 54 650 fr. 45 900 à 68 500 fr. 42 750 à 53 600 fr. 60 600 à 83 200 fr. 86 900 à 118 900 fr. 125 100 à 177 700 fr. 74 900 à 92 900 fr. 85 600 à 103 500 fr. 43 850 à 48 800 fr.

Marque/Modèle Mazda BT-50 Mercedes-Benz GLK Mercedes-Benz ML Mercedes-Benz GL Mitsubishi Outlander Mitsubishi Pajero Mitsubishi L200 Nissan Qashqai Nissan X-Trail Nissan Murano Nissan Pathfinder Nissan Patrol Nissan pick-up Opel Antara Peugeot 4007 Porsche Cayenne Renault Koleos Seat Altea Freetrack Skoda Yeti Ssang Yong Actyon Ssang Yong Actyon pick-up Ssang Yong Kyron Ssang Yong Rexton Subaru Forester Suzuki Jimny Suzuki SX4 Suzuki Grand Vitara Toyota Urban Cruiser Toyota RAV4 Toyota Land Cruiser Toyota Land Cruiser V8 Toyota Hilux Volvo XC60 Volvo XC90 VW Tiguan VW Touareg Sous réserve de modifications

puissance (ch) 143 170 (d) à 272 190 (D) à 510 211 à 388 140 (d) à 170 200 (d) à 250 136 103 (d) à 150 (d) 141 à 173 (d) 256 171 (d) 160 (d) 133 (d) à 171 (d) 140 à 227 156 (d) à 170 240 (d) à 550 150 (d) à 173 (d) 140 (d) à 211 140 (d) à 170 141 (d) à 150 141 (d) 141 (d) à 220 165 (d) à 220 147 (d) à 230 85 à 86 (d) 108 à 120 (d) 106 à 233 90 (d) à 100 150 (d) à 177 (d) 173 (d) à 249 286 (d) à 288 120 (d) à 171 (d) 163 (d) à 285 185 (d) à 315 140 (d) à 200 174 (d) à 450

prix 29 950 à 40 170 fr. 59 900 à 71 600 fr. 81 900 à 165 700 fr. 108 300 à 144 200 fr. 36 950 à 52 550 fr. 47 900 à 73 750 fr. 32 700 à 42 900 fr. 28 400* à 46 400 fr. 37 940 à 50 440 fr. 65 200 à 71 200 fr. 53 320 à 64 700 fr. 48 300 à 67 800 fr. 31 130 à 45 300 fr. 39 450 à 52 450 fr. 37 500 à 49 800 fr. 79 900 à 197 500 fr. 38 700 à 49 200 fr. 38 950 à 42 150 fr. 29 990 à 42 990 fr. 31 900* à 43 500 fr. 32 900 à 36 500 fr. 34 500* à 53 800 fr. 42 900 à 58 900 fr. 33 300 à 47 600 fr. 19 990 à 24 990 fr. 21 490* à 31 990 fr. 29 990 à 43 990 fr. 25 600* à 35 400 fr. 34 800 à 49 400 fr. 50 960 à 74 360 fr. 107 100 à 126 700 fr. 34 000 à 51 400 fr. 49 000* à 65 000 fr. 65 900 à 91 900 fr. 39 700 à 47 650 fr. 64 700 à 125 700 fr.

*modèle à deux roues motrices

ldd

Marque/Modèle Audi Q5 Audi Q7 BMW X3 BMW X5 BMW X6 Cadillac SRX Cadillac Escalade Chevrolet Captiva Citroën C-Crosser Daihatsu Terios Dodge Nitro Fiat Sedici Ford Kuga Ford Ranger Honda CR-V Hummer H3 Hummer H2 Hyundai Tucson Hyundai Santa Fe Hyundai ix55 Infiniti EX Infiniti FX Jeep Patriot Jeep Compass Jeep Wrangler Jeep Cherokee Jeep Grand Cherokee Jeep Commander Kia Sportage Kia Sorento Land Rover Freelander Land Rover Defender Land Rover Discovery Range Rover Sport Range Rover Lexus RX350 Lexus RX450h Mazda CX-7

A l’image du VW Tiguan, leader du segment SUV en Suisse, les tout-terrain compacts ont la cote.



Les tractions intégrales On recense des voitures à traction intégrale dans toutes les catégories de prix, des petites citadines japonaises aux sportives européennes de grand standing. Plutôt stable, l’offre s’est enrichie des coupés Nissan GT-R et Porsche Panamera. puissance (ch) 210 (d) à 260 260 265 240 (d) à 333 143 (d) à 240 (d) 240 (d) à 354 190 à 580 190 (d) à 350 233 (d) à 450 170 (d) à 340 420 à 525 560 à 610 560 à 610 177 (d) à 306 197 (d) à 272 210 à 280 311 325 361 91 104 60 à 75 (d) 295 320 231 560 640 à 670 367 à 445 (hybride) 224 (d) à 272 231 (d) à 388 235 (d) à 388 388 190 (d) à 388 240 à 295 485 220 à 325 345 à 480 400 à 500 210 à 240 180 (d) à 210 105 (d) 115 (d) 105 (d) à 160

prix 57 000 à 67 600 fr. 59 450 à 64 450 fr. 58 100 à 59 550 fr. 63 250 à 80 820 fr. 56 800 à 68 800 fr. 70 700 à 95 300 fr. 62 100 à 168 650 fr. 80 200 à 109 200 fr. 105 650 à 185 380 fr. 55 400 à 95 000 fr. 165 850 à 221 400 fr. 291 970 à 359 900 fr. 289 500 à 327 600 fr. 53 900 à 73 600 fr. 67 500 à 77 900 fr. 55 390 à 74 430 fr. 75 460 fr. 100 725 fr. 83 850 fr. 20 990 à 22 750 fr. 25 990 fr. 18 750 à 24 800 fr. 74 900 fr. 66 700 à 69 200 fr. 65 900 à 68 600 fr. 273 000 à 297 000 fr. 446 000 à 557 000 fr. 133 900 à 165 600 fr. 65 600 à 75 600 fr. 82 500 à 108 100 fr. 123 200 à 168 300 fr. 188 400 fr. 82 700 à 115 700 fr. 43 990 à 69 990 fr. 119 000 à 124 200 fr. 49 250 à 65 000 fr. 137 000 à 233 800 fr. 159 900 à 216 100 fr. 48 900 à 59 500 fr. 54 400 à 57 600 fr. 32 500 à 34 400 fr. 47 750 fr. 33 240 à 44 900 fr.

Marque/Modèle Skoda Superb 4쎹4 Ssang Yong Rodius Subaru Impreza Subaru Legacy Subaru Outback Subaru Tribeca Suzuki Swift 4쎹4 Volvo S40/V50 AWD Volvo V70 AWD Volvo S80 AWD VW Golf 4Motion VW Sharan 4Motion VW Passat/CC 4Motion VW Phaeton 4Motion

puissance (ch) 160 à 170 (d) 165 (d) 107 à 300 150 à 245 150 (d) à 245 258 92 230 205 (d) à 285 205 (d) à 315 105 (d) à 140 (d) 115 (d) à 204 140 (d) à 300 240 (d) à 450

prix 42 150 à 51 800 fr. 49 990 fr. 25 800 à 59 200 fr. 29 900 à 58 300 fr. 40 100 à 57 300 fr. 59 000 à 67 500 fr. 19 490 à 21 990 fr. 48 500 à 50 600 fr. 64 300 à 70 300 fr. 60 500 à 80 700 fr. 36 250 à 39 680 fr. 48 600 à 53 450 fr. 39 700 à 67 550 fr. 93 950 à 173 000 fr.

Sous réserve de modifications

ldd

Marque/Modèle Alfa Romeo 159 Q4 Alfa Romeo Brera Q4 Audi S3 quattro Audi A4/S4 quattro Audi A4 Allroad Audi A5/S5 quattro Audi A6/S6 quattro Audi A6 Allroad Audi A8/S8 quattro Audi TT/TTS quattro Audi R8 quattro Bentley Continental GT/GTC Bentley Flying Spur BMW 3 xi/xd BMW 5 xi/xd Cadillac BLS AWD Cadillac CTS AWD Cadillac STS AWD Chrysler 300C Touring AWD Daihatsu Sirion eco-4WD Daihatsu Materia eco-4WD Fiat Panda 4쎹4 Honda Legend Infiniti GS37 AWD Jaguar X-Type Lamborghini Gallardo Lamborghini Murcielago Lexus LS Mercedes-Benz C 4Matic Mercedes-Benz E 4Matic Mercedes-Benz S 4Matic Mercedes-Benz CL 4Matic Mercedes-Benz R 4Matic Mitsubishi Lancer/Evo Nissan GT-R Opel Insignia 4WD Porsche 911 Porsche Panamera Saab 9-3 XWD Saab 9-3X Seat Altea Seat Alhambra Skoda Octavia 4쎹4

La puissante Porsche Panamera recourt aussi à la traction intégrale.


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voyages et loisirs | touring 15 | 3 septembre 2009

Traverser la Chine en tout-terrain Explorer la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, au volant d’un tout-terrain est une expérience peu ordinaire. Paysages à couper le souffle, diversité culturelle et sommets culinaires sont au programme.

› Emettant un doux ronron, le Toyota Prado se fraie un chemin dans la contrée vallonnée. Une rivière aux eaux rouges comme la terre serpente dans le vert saturé. Nous parcourons la vallée du Yuan Jiang en direction du nord. A chaque méandre du cours d’eau, une nouvelle vision nous attend, sous forme de paysages cultivés savamment orchestrés. Vergers, rizières, champs de maïs et de céréales, cultures maraîchères et bananeraies forment un patchwork haut en couleurs et plongent le spectateur dans une époque révolue. Celle de la Chine ancestrale.

Comme des Martiens | La province du Yunnan, dont la capitale est l’industrieuse Kunming, se prête idéalement à un voyage en véhicule tout-terrain. Un vaste réseau de routes au parcours attrayant et de cols tout en virages attendent d’être explorés. Des villes animées telles que Jinghong ou Chuxiong alternent avec des paysages d’une beauté époustouflante. Le circuit est jalonné de villages où la vie bat son plein: partout, c’est jour de marché. Plus le village est important, plus l’offre est variée: fruits exotiques, légumes du cru, vêtements et chaussures attirent le chaland, tout comme les poules dans leurs paniers et les cochons attachés au bout d’une corde. Et, au beau milieu de ce tohu-bohu, des cuisines improvisées où l’on mijote des mets savoureux, bien qu’inhabituels à notre goût. Les visiteurs occidentaux sont parfois dévisagés comme s’ils débarquaient d’une autre planète, car rares sont les occidentaux qui s’aventurent jusqu’ici. Il n’y a cependant aucune crainte à avoir: l’accueil est partout chaleureux, souriant voire cordial.

Dans l’extrême sud du Yunnan, la proximité de la Thaïlande est tangible. La minorité Dai, apparentée au peuple thaï, a érigé ici ses propres villages et temples, et ouvert bien entendu ses propres restaurants, pour le plus grand plaisir du voyageur. A l’instar de la gastronomie chinoise, la cuisine «daïlandaise» est fine, savoureuse et d’une incomparable variété. En s’écartant des grands axes, on va à la rencontre d’autres minorités, parmi les 55 que compte la Chine, par exemple les Han et les Yi, qui se démarquent par leurs costumes colorés et leurs chapeaux. Afin que ces groupes ethniques puissent survivre et préserver leur culture, ils sont exemptés de la règle de l’enfant unique, chaque couple étant libre d’avoir deux voire davantage d’enfants. La province du Yunnan ne connaît aucune restriction à cet égard, pour les minorités totalisant moins de 5000 personnes.

Les rizières de Yuanyang | Les rizières en terrasses de Yuanyang constituent un chef-d’œuvre unique en son genre. Dans un paysage vallonné, et par endroits très montagneux, les indigènes, au prix d’un patient Suite en page 41

300 km

RUSSIE

CHINE

Kunming

INDE

YUNNAN

De l’eau en abondance | Des cours d’eau, petits et grands, sillonnent la région. Sur son chemin vers la mer de Chine méridionale, le Mékong traverse le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam.

VIETNAM

BIRMANIE LAOS AUSTRALIE

THAÏLANDE

Une protection contre le soleil.


3 septembre 2009 | touring 15 | voyages et loisirs

Se déplacer en voiture permet de s’approcher au plus près de la réalité chinoise des campagnes, notamment d’une colonie de canards.

Le vélo demeure un moyen de transport important.

La souriante réputation faite aux Chinois n’est pas usurpée.

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3 septembre 2009 | touring 15 | voyages et loisirs

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photos Urs-Peter Inderbitzin, carte TCS Visuell

Conduire en Chine est plus simple qu’on ne le pense

Découverte d’un autre monde: marchandes attendant le chaland.

Suite de la page 38

labeur, ont aménagé au fil des siècles des terrasses de différentes tailles, adaptées à la topographie et se prêtant à la riziculture. Des systèmes d’irrigation raffinés assurent l’apport suffisant en eau. En été, pendant la saison des pluies précédant la récolte, les terrasses resplendissent dans des nuances de vert saturé. Elles sont toutefois plus spectaculaires encore durant l’hiver quand, remplies d’eau, elles reflètent la lumière du soleil. Il n’est pas exagéré de parler alors de «miroir de Dieu». Il vaut la peine de se lever le matin de bonne heure pour assister à un lever du soleil sur les rizières.

Jardin extraordinaire | Autre lieu inoubliable dans l’extrême sud-ouest de la Chine – la région se situe approximativement à la même latitude que les îles Canaries –, le jardin botanique de Xishuangbanna a été fondé il y a 50 ans. Le domaine comprend une université ainsi qu’un musée cul-

turel dédié aux minorités ethniques. Situé sur une presqu’île fluviale, l’immense parc totalisant plus de 1100 hectares abrite environ 12 000 espèces tropicales et subtropicales. Il est subdivisé en de nombreux jardins dédiés à des plantes particulières, dont le bambou, les herbes médicinales et fruits tropicaux. Le visiteur peut également entreprendre une promenade à travers une véritable forêt pluviale. Compte tenu des distances et des températures élevées, on embarque avec plaisir à bord des voitures électriques destinées à transporter les visiteurs d’une attraction à l’autre. Parcourir le sud-ouest de la Chine au volant d’une voiture constitue une expérience fascinante qui comblera les amateurs de vacances individuelles au cœur de paysages intacts. Un tel circuit hors des sentiers battus offre une possibilité exceptionnelle de découvrir l’«autre Chine», la Chine authentique et traditionnelle, peuplée de gens souriants au rire communicatif.

Urs-Peter Inderbitzin

Une offre exclusive de Voyages TCS En collaboration avec des partenaires, Voyages TCS propose pour la première fois un circuit organisé en voiture individuelle en Chine. Aller: diverses compagnies aériennes effectuent des vols vers la Chine. Kunming (capitale du Yunnan) est reliée entre autres via Pékin, Guangzhou ou Hongkong. Quand: durant la saison sèche, d’octobre à mai. Météo: les températures peuvent atteindre 40° C, pour retomber à 18° C après la pluie. Visa: 50 fr., à demander avant le départ. Monnaie: yuan renminbi (100 yuan = 16 fr.), cartes de crédit acceptées dans les grandes villes, change (euro/dollar, aussi francs) dans les grands hôtels. Langue: rares sont les Chinois qui parlent anglais. Sans guide, il est difficile de se faire comprendre. Spécialistes: Intens Travel (www.intens.ch). Réservations/ infos: Voyages TCS, tél. 0844 888 333, www.voyages-tcs.ch. UPI

Parcourir la Chine seul et en voiture, en découvrir les paysages et les villes, aller à la rencontre des habitants, est-ce réalisable? Dangereux? Les obstacles ne sont-ils pas insurmontables? En réalité, c’est plus simple qu’on ne le pense. Bien sûr, la bureaucratie s’ingénie à compliquer l’accès au permis de conduire. Mais avec l’aide d’assistants locaux, l’affaire est vite réglée. Un permis provisoire pour la Chine coûte environ 5 fr., attestation médicale comprise (test de dépistage du daltonisme). En dehors des grands centres urbains, le trafic est faible. Les règles de circulation sont très semblables aux nôtres. Si ce n’est que les Chinois ne les respectent pas forcément. Les mauvaises langues prétendent même que la Chine se nomme l’Empire du Milieu, parce que tout le monde circule au milieu de la route. Dans les campagnes, en particulier, il faut toujours s’attendre à ce qu’un conducteur coupe un virage. En Chine, contrairement à l’Europe, il est d’usage de klaxonner: piétons, cyclistes et automobilistes tablent sur cet avertissement sonore. A la campagne, de nombreuses routes arborent un revêtement tout neuf et sont superbement aménagées, alors que d’autres sont vieilles, usées et constellées de nids-de-poule, certaines tenant davantage du lit de rivière que de la voie de communication. Ici et là, une véritable ménagerie – vaches, canards, oies, chèvres, cochons, chiens ou karbaux – peut bloquer la route. Il arrive aussi que l’on doive contourner un petit glissement de terrain ou traverser à gué un ruisseau. Et n’oubliez pas la règle d’or: conduisez prudemment, klaxonnez avant chaque virage, ne cherchez pas à passer le premier, et surtout, comptez toujours avec l’inattendu. De nuit, il est préférable de s’abstenir de prendre le volant. UPI

Les conditions de circulation ne sont pas toujours des plus faciles.


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voyages et loisirs | touring 15 | 3 septembre 2009

Sensations fortes au Grimsel Traverser le pont suspendu le plus long d’Europe, embarquer à bord du funiculaire le plus raide du monde: la région du Grimsel comblera votre soif de frissons.

› Des

cris de frayeur se font entendre lorsque le funiculaire à ciel ouvert de Gelmer aborde le tronçon le plus raide du tracé, présentant l’incroyable déclivité de 106%. Le lendemain, après deux heures de marche, un nouveau frisson attend le randonneur sur le pont suspendu le plus haut d’Europe, mesurant 170 mètres de long. Les régions alpines des vallées de l’Aar, du Hasli, de Gadmer et du Gental, en un mot l’univers du Grimsel (Grimselwelt), est un

véritable paradis de la randonnée. On se mettra l’eau à la bouche en faisant le tour du lac de Gelmer, une marche de deux heures à la portée de chacun, avant d’attaquer la montée à Engstlenalp, plus exigeante, depuis la cabane du Tälli, en passant par le col du Sätteli (4 heures de marche). Les gardiens, Katrin Zumstein et Heinz von Weissenfluh, réservent aux marcheurs un accueil chaleureux. «Les possibilités de combiner étapes de randonnée

et nuitées sont tout simplement géniales dans la région du Grimsel», s’enthousiasme Jrène Stähli d’Alpavia, qui propose des randonnées de plusieurs jours avec transfert des bagages.

Combinaison parfaite | Dans la région du «Grimselwelt», les Forces motrices de l’Oberhasli (Kraftwerke Oberhasli KWO) mettent en avant la production d’électricité par la force hydraulique. «Nous souhaitons ainsi sensibiliser les visiteurs à cette forme de production d’énergie et au programme d’investissement KWO», explique le chef de la communication Ernst Baumberger.

Christian Bützberger Info Touring Randonnée de cinq jours dans l’univers du Grimsel: tél. 033 650 16 02, www.alpavia.ch (en allemand et anglais). Plus d’infos sur www.grimselwelt.ch.

commentaire

photos Grimselwelt, Bü

Christian Bützberger

Le pont de Trift, long de 170 mètres, donne le frisson à plus d’un randonneur.

Publicité

La stratégie est aussi limpide que l’eau du lac du barrage du Grimsel. Les Forces motrices de l’Oberhasli (KWO) sensibilisent les touristes à la production d’électricité. Pour ce faire, ils proposent des visites guidées de leurs installations de production, également à l’intérieur des roches de granit, ainsi que des randonnées autour de leurs lacs. L’hôtel Handeck, restauré à grands frais, héberge les hôtes qui pourront également, dès l’an prochain, passer la nuit à l’hospice du Grimsel, actuellement en cours de rénovation. L’entreprise offre aux touristes des aventures authentiques doublées de frissons en pleine nature. Les producteurs d’électricité laissent les visiteurs reprendre leurs forces au refuge de manière intelligente et durable.


3 septembre 2009 | touring 15 | voyages et loisirs

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Formule 1 à Montreux Exposition anniversaire C’est le 3 juin 1934 qu’eut lieu, dans les rues de Montreux, un grand prix automobile. Pendant 90 tours de circuit, les Maserati et autres Alfa Romeo s’affrontèrent dans une course palpitante. Le Musée de Montreux vous propose de revivre cette aventure à travers une exposition montrant les aspects autant techniques qu’insolites d’une course qui, il y a 75 ans, préfigura la Formule 1. Jusqu’au 8 novembre. Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Musée de Montreux, rue de la gare 40, 1820 Montreux, tél. 021 963 13 53.

photos jop, ldd

Art du verre

Michel Mottier fabrique le fameux fromage L’Etivaz AOC, de manière artisanale.

Au pays du gruyère De Montreux à Charmey, une randonnée bucolique vous mène dans les pâturages où se fabrique le gruyère AOC.

› Le

feu de bois crépite sous l’immense chaudron d’une contenance de 1000 litres. Par de savants gestes circulaires, Michel Mottier (photo) s’affaire à diviser la masse lactée en particules de la grosseur d’une tête d’épingle. Puis, il plonge une toile de lin dans la cuve et en recueille le liquide nécessaire à la confection d’une meule d’une trentaine de kilos. Ainsi débute la fabrication du fameux L’Etivaz AOC, produit artisanalement selon la tradition du 17e siècle.

Lieux de mémoire | La découverte d’une fromagerie d’alpage constitue le moment fort des Chemins du gruyère, un parcours reliant en six jours Montreux à l’Etivaz (VD), ou Montreux à Charmey (FR). Un périple particulièrement agréable en cette saison où le fond de l’air est frais et les paysages enflammés par les couleurs de l’automne. Empruntés naguère par les fromagers exportant vers la France, l’itinéraire traverse une région au caractère bien trempé et possédant maints témoins de l’âge d’or de l’économie fromagère: chemin muletier de la Dent de Jaman, Grand chalet de RossiPublicité

nière, fontaine de Lessoc, ou encore le site clunisien de Rougemont. Ces lieux de mémoire en disent long sur la prospérité des «barons du fromage», comme on les appelait jadis. Et le dynamisme de la tradition fromagère n’a pas fléchi. Elle connaît même un regain de vigueur grâce à la réintroduction, au début des années 2000, des méthodes de fabrication ancestrales. Cette manière artisanale de travailler, valorisée par l’AOC, a motivé une nouvelle génération à embrasser le métier de fromager d’alpage. Ces entrepreneurs dynamiques vous montreront les astuces donnant à leur gruyère une saveur et un moelleux incomparables. Et le soir venu, vous aurez plaisir à vous reposer dans un hôtel au cachet typique de la région, servant au souper des spécialités du terroir délicieusement apprêtées. En outre, de nombreuses visites sont comprises dans le forfait de six jours des Chemins du Jacques-Olivier Pidoux gruyère.

Info Touring Les offres forfaitaires «Chemins du gruyère» sont valables jusqu’en octobre. Ensuite, prière de se renseigner à Château d’Oex Tourisme, tél. 026 924 25 25, www.chateau-doex.ch

Vitromusée Jusqu’au 20 septembre, le musée du vitrail de Romont propose un vaste aperçu de l’art verrier rassemblant plus de quarante artistes suisses. Un art vivant, diversifié, et jouant avec la lumière. Vitromusée, Au château, 1680 Romont, tél. 026 652 10 95, www.vitromusee.ch.

News Voyages TCS

Rêverie hivernale en Laponie finlandaise Au-delà du cercle polaire Dès fin novembre, la Laponie finlandaise se pare d’un hiver féerique, d’une neige abondante et d’un froid glacial. Elle invite à une multitude d’activités: ski de fond, raquettes à neige, safari en motoneige, tour en traîneau à chiens, les fameux huskies, ou en traîneau à rennes. Que de sensations fortes dans les étendues d’une nature baignée dans une lumière toute particulière. Le choix de logement est varié: dans une maison rustique en bois traditionnel, le «Mökki», en appartement ou en chambre d’hôtel; ou bien, encore plus original, en igloo de neige ou de verre. Du 19 décembre au 6 mars, un avion de Swiss relie directement Zurich à Kittilä, au-delà du cercle polaire, en 3 heures et demie seulement. Demandez la nouvelle brochure hiver 2009/10. Informations et brochure: Voyages TCS, tél. 0844 888 333.



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New York invite les flâneurs Délaissés des touristes pendant des décennies, les quartiers du Bronx, Brooklin, Queens et Staten Islands jouent désormais la carte de l’accueil multiculturel.

La présidence Obama redonne du souffle au tourisme transatlantique et offre à la bouillonnante New York de nouveaux records d’affluence. La ville, malmenée par la crise, apprécie de voir revenir les Européens au bord de l’Hudson, et les en remercie en leur proposant quelques curiosités. Et pas seulement à Manhattan, au cœur de la cité, mais également dans les quartiers de Staten Island, Bronx, Queens et Brooklin. Le fil rouge de cette opération séduction est la découverte de la dimension multiculturelle.

me. On peut visiter le zoo, les 48 jardins botaniques du New York Botanical Garden, ainsi que l’avenue Arthur, véritable petite Italie rafraîchissante d’ambiance méditerranéenne. Il en va de même pour Staten Island. «Nous somme fiers de notre île», claironne Larry Ambrosino, qui nous montre quelques curiosités de «son» île. Le quartier Historic Richmond Town rappelle la coloniale Williamsburg. Mais ce qui nous impressionne le plus, ce sont les plages longues de plusieurs kilomètres, les parcs bucoliques et la vue sur la statue de la Liberté et Manhattan.

Clichés éculés | «Comment s’appelle déjà cette plante typique des montagnes européennes?» Susan Birnbaum fouille longuement dans sa mémoire, mais sans succès. Subitement, un membre du groupe jubile: «Des rhododendrons!». Susan a quitté le Bade-Würtemberg pour les USA voici quelques dizaines d’années. Elle guide bénévolement les touristes à travers Wave Hill, un parc de onze hectares dans le Bronx, qui offre une vue à couper le souffle sur l’Hudson. On y trouve aujourd’hui des milliers de plantes exotiques du monde entier et un musée contemporain. Le Bronx n’a plus rien à voir avec la sinistre réputation de coupe-gorge qu’on lui connaît. La réalité est bien loin des préjugés, et des pans entiers du quartier ne manquent pas de char-

Chemin de fer | Manhattan tire aussi son épingle du jeu avec de nouveaux atouts, comme par exemple une oasis de verdure du nom de High Line: il s’agit d’une ligne de chemin de fer abandonnée dans le district de Meatpacking et Chelsea, qui passe à 10

mètres au-dessus des blocs de Manhattan Ouest, et est devenue un centre de rencontre en plein ciel. On a investi pour cela quelque 200 millions de nos francs; New York ne lésine pas sur les moyens. L’aménagement récent d’une zone piétonne à Times Square a coûté un peu moins cher, mais elle a provoqué chez les New-Yorkais des réactions diverses allant de l’amusement à une douce hystérie.

Volley et concert | Water Taxi Beach (à proximité de Brooklin) est devenue une véritable plage de sable où il est possible de boire une bière fraîche en dégustant un Motz Burger (ça existe!), de jouer au volley ou de profiter d’un concert, ou encore du Skyline de Manhattan. Et depuis début juillet, on peut à nouveau se rendre dans la couronne de la statue de la Liberté.

Infos générales: www.nycgo.com/fr et www.ilovethebronx.com. Voyage: deux vols Swiss Zurich–New York JFK par jour et un pour Newark. Un vol quotidien Delta et American Airlines pour New York JFK, et un vol Continental par jour pour Newark. Logement: nous pouvons recommander notamment le Beacon Hotel (www.beaconhotel.com), le Parker Meridien (www.parkermeridien.com) et le Peninsula New York (www.peninsula .com). Tour du Bronx: www.bronxtrolley.com. Tour de Staten Island: voyage gratuit avec le Staten Island Ferry (20 minutes) et plusieurs excursions guidées sur Staten Island – www.sinewyork.org. Arrangements/réservations: Voyages TCS, téléphone 0844 wk 888 333, www.voyages-tcs.ch.

photos Werner Knecht

Bon à savoir

Staten Island, un but d’excursion idéal, transport gratuit depuis Downtown. Spécialités culinaires à bons prix et un jardin japonais sur Staten Island.

Werner Knecht


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club et membres | touring 15 | 3 septembre 2009

Une conduite sûre, ça s’entraîne Aiguiser ses réflexes permet de rester performant dans le trafic: c’est la conviction de Diego Tomasini, chef du secteur formation et perfectionnement du TCS.

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Vous dirigez une des activités clés du club. En quoi consiste-t-elle exactement, et quels en sont les objectifs?

Diego Tomasini: maintenir les conducteurs à un niveau de capacité constant, indépendamment de leur âge, fait partie de l’engagement du TCS en faveur de la sécurité routière. Le «métier» de conducteur est certainement le seul où on peut se permettre de courir le risque de renoncer à tout perfectionnement pendant les soixante ans qui suivent l’obtention du permis.

et à Emmen – gérés par notre société Test &Training TCS, où se tiennent les cours standards, ainsi que les formations obligatoires de la «2-phases». Ces installations, tout comme celles dirigées par les sections locales du TCS, nous permettent d’organiser des essais dans des conditions extrêmes, inconcevables sur la route, tout en garantissant une sécurité adéquate.

Nous offrons un large éventail: des cours de base pour la parfaite maîtrise d’un scooter à ceux pour les autobus publics, des voitures usuelles aux 4҂4 en passant par les camions, des cours pour les véhicules pourvus d’une remorque aux formations pour les véhicules de l’armée, de la police, des pompiers ou les ambulances. Il existe aussi des cours «Premium» de niveau avancé et même de conduite sportive. Ces derniers ont surtout lieu à Lignières (NE). L’année passée, nous avons organisé 3700 cours, fréquentés par environ 35 500 personnes. Où se déroulent les cours de conduite?

Nous avons cinq centres de conduite – à Lignières, au Plantin, Betzholz, Stockental

Carte de visite Diego Tomasini (61 ans) habite à Sulzbach, dans l’Oberland zurichois. Technicien commercial de formation, il a repris la tête du secteur Formation et perfectionnement de la conduite du Touring Club Suisse le 1er janvier 2008. Auparavant, il a travaillé dans la branche automobile pendant 40 ans, s’occupant notamment de marketing et de relations publiques. En outre, il a mis ses talents au service de la Formule 1, dans l’équipe Sauber-Mercedes. Habile de ses mains, il a de nombreux hobbies: modélisme, jardinage et travaux manuels en tous genres. ac

«Le permis en poche, on risque de ne plus se mettre à jour.» Parlez-nous de la «station mobile» qui rencontre un franc succès?

Il s’agit d’un camion remorque complètement équipé pour organiser un cours de conduite quasiment «à domicile». La structure de notre station mobile peut être installée partout, par exemple sur un parking d’usine ou de centre commercial. Elle est très demandée par les sociétés qui utilisent différents types de véhicules. Vous avez récemment obtenu la prestigieuse certification ISO 9001. Quels avantages procure ce label?

Il s’agit d’une véritable garantie pour la personne qui s’inscrit aux cours de Test &Training TCS. Le client sait ainsi qu’il achète un «produit» de qualité, certifié par les normes très strictes ISO 9001. Il est certain que le travail a été codifié précisément dans toutes ses phases. En outre, la procédure de certification a constitué un très bon entraînement pour nos instructeurs, une trentaine de collaborateurs fixes et une centaine à temps partiel, qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.

photos Mathias Wyssenbach, ldd

Que comprend la palette de cours?

Le Touring Club Suisse s’est fortement investi dans la formation obligatoire en deux phases pour obtenir le permis de conduire; comment répondent les jeunes?

De mieux en mieux. Après une phase de désintérêt lorsque le nouveau permis a été introduit à fin 2005, les jeunes conducteurs acceptent désormais de suivre les deux journées de formation obligatoire dans les trois ans suivant l’examen de conduite. Avec 34% de parts de marché, le Touring Club Suisse est aujourd’hui le leader incontesté dans le domaine. Il s’agit d’une preuve de réelle confiance, puisque le concurrent le plus proche affiche 20% de parts de marché. Et comment réagissent les personnes âgées aux cours les concernant? Existe-t-il un âge précis à partir duquel les cours sont vivement recommandés?


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Dans les centres de perfectionnement de la conduite du TCS (ici celui de Betzholz à Hinwil), vous apprendrez à maîtriser toutes les situations.

Les conducteurs d’un certain âge réagissent très bien aux cours de rafraîchissement, parce qu’ils sont plus concentrés que les jeunes. Au volant, ils ne se laissent pas distraire par des téléphones ou des sms et sont particulièrement fiers d’être encore «mobiles». En outre, ils ont envie de connaître leurs limites, aussi grâce à la consultation d’experts médicaux. Je peux affirmer qu’il n’existe pas d’âge «conseillé». Au fond, il faudrait fréquenter un cours de perfectionnement tous les trois ou quatre ans, dès l’âge de 20 ans. Cela permet de rester à jour, même en matière d’évolutions techniques et législatives. En bref, pourquoi faut-il suivre un cours de perfectionnement dans un centre TCS?

La raison principale est certainement la garantie de se sentir ensuite plus sûr au vo-

«Les personnes âgées sont plus concentrées que les jeunes.» lant, parce qu’un cours permet de se rendre davantage compte de ses capacités et de ses limites. Mais y a-t-il aussi des avantages concrets?

Absolument. Certaines assurances, comme Auto TCS, offrent une réduction ou un bon pour participer à un cours de perfectionnement. Et le Conseil de la sécurité routière prend en charge 200 francs sur les 350 francs que coûte un cours pour motocyclistes, pour autant qu’il soit suivi durant les six premiers mois de l’année.

A propos des motocyclistes, quels sont les dangers qui les menacent particulièrement?

Dans un pays à la circulation aussi dense que la Suisse, les dangers se cachent pratiquement partout pour cette catégorie de conducteurs. C’est la raison pour laquelle, lors des entraînements intensifs de 6 à 7 heures, nous cherchons à développer leur sensibilité pour reconnaître les dangers, liés malheureusement souvent à leurs «collègues» automobilistes. Ces cours sont aussi idéaux pour retrouver ses marques après les longues pauses hivernales.

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Propos recueillis par Antonio Campagnuolo Info Touring Tous les détails concernant les cours de formation ou de perfectionnement à la conduite, comme pour la «2-phases», et la liste des centres qui les proposent sur le site internet du club: www.tcs.ch (rubrique: Cours).


club et membres | touring 15 | 3 septembre 2009

ski-epic.com

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Avec quelques mesures simples, il serait possible de diminuer la gravité des accidents sur les cols alpins (ici, le Grimsel).

Beaux, mais dangereux cols En collaboration avec le canton de Berne, le TCS s’engage pour un accroissement de la sécurité des motocyclistes dans les cols du Grimsel et du Susten.

› Les spécialistes du canton de Berne, de la police cantonale, du TCS et du bureau suisse de prévention des accidents (bpa) ont récemment inspecté les cols dangereux du Susten et du Grimsel. Les passages critiques ont été analysés de près. «Il est souvent possible de réduire le risque d’accident en introduisant des mesures simples, comme l’amélioration du marquage, de la signalisation et du dispositif de protection au niveau des glissières de sécurité», affirme Daniel Baumann, ingénieur du trafic au département Sécurité routière du TCS.

Un risque élevé | Dans une étude intitulée «Sécurité passive sur les routes des cols», Daniel Baumann a mis en exergue les dangers que représentent notamment les bornes en pierre ou métalliques, ainsi que d’inutiles panneaux et barrières. Le canton de Berne, qui s’était déjà penché sur la question, a réagi positivement à l’initiative du TCS. Le point de départ était la carte des risques que le TCS établit régulièrement, dans le cadre du programme européen Eu-

roRAP (European Road Assessment Programme). Sur la carte suisse des risques EuroRAP, il apparaît que les routes les plus dangereuses sont celles des cols du Susten et du Grimsel: le risque d’avoir un accident grave y est 10 fois plus élevé que la moyenne de toutes les routes principales prises en considération, et 30 fois plus élevé qu’en moyenne sur une autoroute. De 2000 à 2005, 75 accidents graves se sont produits au col du Susten, faisant au total 93 blessés et 7 morts. Toutes les personnes tuées étaient à moto, et des motos étaient impliquées dans les deux tiers des accidents graves. Durant la même période, trois personnes ont perdu la vie sur la route du Grimsel, toutes trois motocyclistes.

Guidage optique | Une conduite appropriée est la première règle à observer. Le TCS propose d’ailleurs des cours de perfectionnement de conduite moto. Et si un accident survient, l’amélioration de la sécurité passive pourra en atténuer la gravité. Selon Daniel Baumann, un meilleur guidage op-

tique intégrant un système de fléchage en fait partie: «Ces mesures profiteront aussi aux automobilistes.» Le canton de Berne décidera prochainement des mesures à Heinz W. Müller mettre en oeuvre.

Statuts TCS

Démissions Les membres peuvent quitter le TCS en respectant les conditions fixées dans les statuts. L’article 7, alinéa 1, prescrit que «la démission doit être présentée par écrit au plus tard trois mois avant l’échéance du sociétariat annuel». Les lettres de résiliation doivent donc être envoyées jusqu’au 30 septembre 2009 à l’adresse: TCS Sociétariat, ch. de Blandonnet 4, CP 820, 1214 Vernier. Les statuts se trouvent sous: www.tcs.ch (rubrique: TCS > Qui sommes-nous?). tg


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Une pluie d’avantages Les membres du TCS bénéficient d’importants rabais sur les activités de loisirs. C’est le moment de s’offrir une bouffée de culture au centre Paul Klee de Berne et au Musée Olympique de Lausanne, ou encore de s’éclater à Aquaparc.

› Aquaparc, au Bouveret (VS), fait le bonheur des amateurs de jeux aquatiques et de sensations fortes. Plus d’un kilomètre de toboggans vertigineux vous attendent. Pour les petits, une piscine à vagues, des cascades, des jacuzzi et autres bains à bulles attendent les visiteurs. Une foule de jeunes et de moins jeunes pousse des cris de joie et des exclamations de surprise. Des groupes d’enfants, de jeunes, de parents et même de grands-parents, pourvus d’énormes bouées colorées, grimpent prestement les escaliers de la tour qui mène aux différents toboggans. Il ne reste alors plus qu’à choisir sa «piste» préférée, avant de dévaler la pente à toute vitesse et d’atteindre le bassin dans un grand «splash». Les plus téméraires s’élancent dans le toboggan noir, soit une descente dans l’obscurité, longue de 178 mètres. Difficile de retenir un hurlement… de joie ou de terreur. Les moins hardis préfèrent se divertir au Splashlaggon, une énorme place de jeu aquatique. Et pour les adultes en mal de tranquillité, Aquaparc propose

aussi un secteur wellness offrant la plus grande paix. Mais si le soleil resplendit, autant profiter de ses rayons en se relaxant sur la plage privée de sable fin au ac bord du Léman.

Les membres du TCS et leur famille obtiennent 20% de rabais sur le prix d’entrée. Pour les horaires d’ouverture et d’autres informations: www.aquaparc.ch.

Quand l’art devient olympique › Les personnes qui visitent pour la première fois le Musée Olympique, à Lausanne-Ouchy, savent qu’elles vont se plonger dans le monde du sport. La plupart ne s’attendent cependant pas à une immersion dans un autre art: la sculpture. En effet, des dizaines d’œuvres contemporaines de renom ornent le magnifique parc

botanique du musée situé au bord du lac Léman. On y découvre des sculptures d’artistes célèbres comme Niki de SaintPhalle, Botero, Mitoraj, Folon, Nag Arnoldi ou Tapiès, pour ne citer que quelques noms. La majeure partie a été offerte par les fédérations sportives des différents pays. Mais les visiteurs découvriront aussi la principale attraction du musée: l’incomparable collection de pièces historiques, de médailles et autres documents illustrant l’histoire des Jeux olympiques. Vous découvrirez également les principaux protagonistes de cette épopée des temps modernes: les athlètes. C’est l’occasion d’admirer les chaussures de Carl Lewis et de Javier Sotomayor, ou encore les souliers de ski de Jean-Claude Killy. Dès le 8 octobre, une exposition consacrée aux prochains JO d’hiver qui se tiendront à Vancouver en 2010 ac sera inaugurée.

Les membres du TCS et leur famille obtiennent un rabais de 25% en présentant leur carte 2009 à la caisse du Musée olympique; www.olympic.org.

Remontez le fil de l’œuvre de Paul Klee › L’œuvre de Paul Klee constitue une véritable biographie en couleurs, même si les messages y sont souvent codés. Une nouvelle exposition au Centre Paul Klee de Berne – du 19 septembre au 24 mai 2010 – met l’accent sur les étapes fondamentales de la vie de l’artiste, de ses débuts vers 1900 aux dernières œuvres des années quarante. Les amateurs d’art y découvriront une sélection de près de 150 peintures et dessins, complétée par des photos, objets personnels, lettres, compositions musicales et des films provenant des archives du musée. Des portraits de Klee réalisés par ses amis Marc, Kandinsky ou Kubin sont également exposés. A travers divers exemples, l’exposition montre l’influence que le peintre bernois a eu, et continue d’avoir, sur d’autres artistes, musiciens, écrivains ou créateurs en tous genres. Situé dans un écrin magnifique, conçu par l’architecte Renzo Piano, le musée se trouve à l’entrée de Berne. Il est une destination parfaite pour toute la famille, grâce aussi aux ateliers Creaviva qui permettent aux enfants de tester différentes techniques artistiques pendant que les parents visitent les expos.

ac Les membres du TCS bénéficient d’un rabais de 20% au Centre Paul Klee, à Berne. Informations sur le site internet www.paulkleezentrum.ch-



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Adresses utiles

Agences avec Voyages TCS 5001 Aarau: Rathausgasse 2, 062 838 21 00; 4010 Basel: Steinentorstr. 13, 061 205 99 99; 6500 Bellinzona: Viale Stazione 8 A, 091 821 61 60; 3006 Bern: Thunstr. 63, 031 356 34 34; 2735 Bévilard: rue Aimé Charpilloz 8, case postale 163, 032 492 28 40; 2501 Biel-Bienne: Aarbergstr. 95, 032 328 70 50; 1630 Bulle: La Gare, case postale 348, 026 913 05 15; 2300 La Chauxde-Fonds: av. Léopold-Robert 33, 032 911 80 80; 2800 Delémont 1: rue de la Maltière 1, 032 422 66 86; 1700 Fribourg: rue de l’Hôpital 21, 026 350 39 39; 1204 Genève: cours de Rive 8, 022 417 20 30; 1214 Genève/Vernier: ch. de Blandonnet 4, case postale 820, 022 417 20 30; 1003 Lausanne: rue du Petit-Chêne 3, 021 331 21 21; 6601 Locarno: Via Trevani 3/Via Ciseri 6, 091 751 75 72; 6901 Lugano: Via S. Balestra 3, 091 911 65 65; 6000 Luzern 7: Burgerstr. 22, 041 229 69 29; 1870 Monthey: pl. Centrale 3, case postale 1096, 024 475 79 59; 2000 Neuchâtel: 1, rue Pourtalès/av. 1er Mars, 032 729 81 81; 4600 Olten 3: Dornacherstr. 10, Postfach 1011, 062 207 36 36; 1951 Sion: rue des Cèdres 3, case postale 1374, 027 329 28 28; 3601 Thun: Aarestr. 14, Postfach 2614, 033 225 76 76; 8400 Winterthur: Bahnhofplatz 18, 052 224 04 04; 6300 Zug: Baarerstr. 21, 041 729 47 47; 8021 Zürich: Uraniastr. 14, 044 217 30 70 Agences sans Voyages TCS 2540 Grenchen: Kirchstr. 10, Postfach 1104, 032 653 24 18; 1920 Martigny: avenue de la Gare 6, 027 720 49 49; 6850 Mendrisio: c/o Ente Turistico Mendrisiotto, Via Lavizzari 2, 091 697 67 67 Services juridiques ASSISTA (réservé aux assurés ASSISTA) 6501 Bellinzona: Viale Stazione 8 A, 091 821 61 11; 1214 Genève/Vernier: ch. de Blandonnet 4, case postale 820, 022 417 27 27; 1003 Lausanne: place Pépinet 1, case postale 2040, 021 331 25 50; 9000 St. Gallen: Poststr. 18, 071 227 19 50; 8027 Zürich: Gotthardstr. 62, 044 286 85 85 Centres techniques/Conseils techniques 2500 Biel-Bienne: rte. de Longeau 7, 032 341 41 76; 1304 Cossonay-Ville: rte. de Disy 1, 021 863 11 11; 2046 Fontaines: Rue de l’Industrie 2, 032 853 36 49; 1763 Granges-Paccot: rte. d’Englisberg 2, 026 350 39 00; 3063 Ittigen: Ey 15, 031 356 34 56; 1217 Meyrin-Genève: 212, rte. de Meyrin, 022 782 77 95; 6802 Rivera: 091 935 91 35; 1950 Sion: rte. de la Piscine 10 b, 027 323 72 72; 9015 St. Gallen-Winkeln: Zürcher Strasse 475, 071 313 75 00; 8604 Volketswil: Geissbüelstr. 24/26, 044 286 86 36 Centres de sécurité/Cours de conduite www.2phases.tcs.ch 1214 Vernier: Test & Training tcs Suisse Romande, 022 417 23 97; 4614 Hägendorf: Mobile Fahrtraining-Station, 062 216 89 66; 8340 Hinwil (ZH): Verkehrssicherheitszentrum Betzholz, 043 843 10 00; 3632 Niederstocken/Thun: Verkehrssicherheitszentrum Stockental, 033 341 83 83 Hôtels du TCS 7310 Bad Ragaz: Hôtel Schloss Ragaz, 081 303 77 77; 6574 Vira Gambarogno: Hôtel Bellavista, 091 795 11 15

Keystone

L’agence la plus proche Services TCS tél. 0844 888 111, fax 0844 888 112; Voyages TCS tél. 0844 888 333; Auto TCS Agences tél. 0800 801 000, fax 0800 802 000; Auto TCS Services Sinistres tél. 0848 848 800 Centrale d’information tél. 022 417 24 24 (24 Stunden); Inforoute 163 (50 cts l’appel + 50 cts/min); Secours routier 140; Assistance accident tél. 0800 140 140; Siège central 1214 Genève/Vernier, Ch. de Blandonnet 4, CP 820, tél. 022 417 27 27, fax 022 417 20 20

Autant la route que la rail doivent pouvoir compter sur un financement sûr.

Route et rail: quand l’union fait la force

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Cette période de crise financière et économique nous a habitués aux chiffres vertigineux. Les nombreux milliards nécessaires, ou sollicités, pour les investissements en matière de transports en Suisse restent néanmoins impressionnants. Rien qu’à l’échelle fédérale, ils se chiffrent de la manière suivante: 쐽 31,5 milliards de francs pour le fonds FTP (NLFA, Rail 2000, raccordement au réseau à haute performance, protections contre le bruit, ...) 쐽 20 milliards pour le fonds d’infrastructure (achèvement du réseau des autoroutes, suppression des goulets d’étranglement sur les routes nationales, trafic d’agglomération) 쐽 12–21 milliards pour des projets supplémentaires en faveur des transports publics (Rail 2030) 쐽 5–15 milliards pour des suppressions de goulets d’étranglement supplémentaires et pour des projets d’éventuelle extension du réseau des autoroutes. Les dépenses régulières sont également considérables: les frais d’exploitation et d’infrastructure des transports publics s’élèvent chaque année à quelque trois milliards de francs pour la Confédération, et les dépenses fédérales pour les routes nationales et les importants axes routiers cantonaux se montent à environ deux milliards. Du côté des recettes, quelque cinq milliards sont engrangés chaque année

grâce à l’impôt sur les huiles minérales. Tous ces projets sont décidés, ou proposés, afin que la qualité de la mobilité et celle des infrastructures existantes restent élevées. Les défis du futur sont énormes et nécessitent la mobilisation de toutes les énergies pour parvenir au but. C’est pourquoi il est irresponsable que l’Association transports et environnement (ATE) joue le rail contre la route. Son initiative populaire «pour les transports publics» veut affecter aux transports publics presque trois quarts des recettes de l’impôt sur les huiles minérales dont s’acquittent les automobilistes. Le principe du pollueur-payeur est détourné de son but. Les rails seraient couverts d’or et les routes laissées à l’abandon. L’ATE cherche la confrontation. Le TCS souhaite en revanche une forte alliance de tous les milieux qui défendent une mobilité de qualité. Nous voulons entretenir, et si nécessaire développer, les infrastructures ferroviaires et routières vitales pour l’économie et la société. Les transports publics ont aussi des projets urgents qui ont besoin d’un financement fiable. Mais les routes ont absolument besoin des recettes des automobilistes. Il ne peut être question de les affecter au rail. Avec résolution, nous allons nous battre pour une augmentation dans le budget fédéral de tous les investissements en faveur des transports.

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Niklaus Lundsgaard-Hansen, président central du Touring Club Suisse (TCS).



3 septembre 2009 | touring 15 | l’avant-der

Courrier des lecteurs

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Concours En voiture à l’école Touring 13/2009

Financement des transports Touring 13/2009

Votre article oublie de prendre en compte tous les frais indirects du trafic routier, hôpitaux, pollution engendrant toutes sortes d’allergies, etc. Ne vaudrait-il pas mieux se rendre à l’évidence et travailler pour l’avenir en développant les transports en commun, avant d’y être forcé par l’engorgement de nos rues et la diminution des ressources Ursula Reich, Glion pétrolières? Je suis sidéré de lire dans votre journal la promotion insidieuse faite aux voitures particulières au détriment des transports publics. Oui, il faut tout mettre en oeuvre, y compris l’argent des automobilistes, pour densifier notre réseau de transports publics. Cela relève du bon sens. La ligne CFF Lausanne-Genève est saturée depuis longtemps, et il n’est pas rare que les voyageurs doivent faire une partie du trajet debout. Alors pourquoi ne trouve-t-on pas d’argent pour construire cette troisième voie CFF attendue depuis longtemps?

Dans beaucoup de communes, il y a vraiment trop de parents qui amènent leurs enfants en voiture à l’école. Parfois, le trajet ne dépasse même pas un kilomètre, ce qui est totalement exagéré. Cela ne devrait être permis que dans des cas particuliers. On oublie trop souvent que pour les enfants, le chemin de l’école représente une expérience importante dans le processus d’intégration à l’environnement urbain et au trafic, sans oublier le domaine des relations sociales avec les copines et copains. Alex Gasser, Birsfelden

Week-end au Tessin

Frein de stationnement électrique Touring 12/2009

Ce système fonctionne très bien, surtout s’il est complété par la fonction «Autohold». Grâce à lui, nous maîtrisons sans problème les pentes raides et les cols de montagne, comme par exemple le Gothard. Il est pratique de ne plus avoir besoin de presser constamment sur la pédale de frein.

Rien de tel qu’un séjour à l’enseigne du bien-être à l’Esplanade Hotel Resort & Spa de Minusio (TI), son parc exotique et sa superbe vue sur le lac Majeur. D’une valeur de 1218 fr., notre prix comprend deux nuitées en chambre double pour deux personnes avec repas de cinq plats (demi-pension) servis au restaurant Belle Epoque. Vous profiterez aussi d’un bain hydromassant, d’un massage du dos, de soins du visage et de l’accès au centre de bien-être Le Palme.

Rolf Schneider, Port

Récemment, j’ai gravi le Gothard avec un VW Tiguan tractant une caravane de 1700 kg. J’ai vraiment apprécié de pouvoir compter sur les excellents services du frein de stationnement électrique.

Le prix est offert par: Esplanade Hotel Resort & Spa, Locarno-Minusio www.esplanade.ch.

Werner Portmann@

Les questions: 1. Où est basée l’usine de vélos électriques Biketec AG? 2. Où se trouve le musée Märklin? 3. Combien de centres de conduite possède Test&Training TCS?

Felix Krenz, Morges Des égards pour les motards

Pourquoi un motard veut-il absolument dépasser un véhicule circulant à 50 km/h dans une zone 50 km/h? Pourquoi circule-t-il à 140 km/h et plus sur autoroute? Pourquoi veut-il systématiquement remonter les colonnes par la gauche, par la droite, en slalom, quitte à dépasser les lignes blanches? Deux roues ou quatre roues, le combat est le même: avoir des égards envers autrui. François Etienne, Fribourg

photos ldd, mw

Touring 13/2009

Règles du jeu: plus votre lettre est courte, plus elle aura de chances de figurer dans cette rubrique. La rédaction se réserve le droit de raccourcir les contributions au besoin. Lettres ou réactions peuvent également être transmises par e-mail (touring@tcs.ch). Les lettres de lecteurs sont aussi publiées dans l’édition online de Touring consultable sur internet.

Impressum touring journal du Touring Club Suisse (TCS). Rédaction: Felix Maurhofer (fm, rédacteur en chef); Heinz W. Müller (hwm, rédacteur en chef adjoint); Marc-Olivier Herren (MOH, rédacteur en chef adjoint); Christian Bützberger (Bü), Antonio Campagnuolo (ac), Pascale Marder (pam), Jacques-Olivier Pidoux (jop), Peter Widmer (wi). Direction artistique/rédaction images: Martin Lobsiger (mlo). Layout: Andreas Waber (responsable), Mathias Wyssenbach (mw), Stephan Kneubühl. Assistantes de rédaction: Sylvie Fallot (f), Michela Ferrari (i), Sabine Rothacher (a), Irene Mikovcic-Christen (assistante du rédacteur en chef). Adresse: Rédaction Touring, Maulbeerstrasse 10, 3001 Berne, tél. 031 380 50 00, fax 031 380 50 06. E-mail: touring@tcs.ch. Editeur: Touring Club Suisse, CP 820, 1214 Vernier (GE). Tirage: édition française: 419 781, tirage total: 1 355 061. Direction des publications/marketing médias: Reto Kammermann (responsable), Gabriela Amgarten. Annonces: Publicitas Publimag AG, Seilerstrasse 8, 3011 Berne, tél. 031 387 21 16, fax 031 387 21 00. Production: St. Galler Tagblatt AG, CIE Centre d’impression Edipresse Lausanne S.A., Basler Zeitung AG. Changements d’adresse: prière de les annoncer directement et par écrit, en mentionnant le numéro de membre, au siège central du TCS, CP 820, 1214 Vernier, tél. 022 417 24 40, fax 022 417 28 66, e-mail: service@tcs.ch. Abonnement: compris dans la cotisation de membre TCS. Touring paraît 20 fois par année. La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les textes non commandés.

Faites-nous parvenir vos réponses et vos coordonnées complètes sur carte postale, par SMS, e-mail ou sur www.touring.ch. Concours 13/2009: les 3 abonnements demi-tarif vont à Hans Huber, Kloten, Tania Chiesi, Giubiasco et Yvette Weibel, Anières. Conditions de participation: la participation au concours Touring est ouverte à tous, à l’exception des collaborateurs du TCS et des membres de leur famille. Les gagnants seront désignés par tirage au sort et seront avisés par écrit. Les prix ne seront pas remis en espèces. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Le recours à la voie juridique est exclu.

Rédaction Touring, Concours des lecteurs, case postale, 3024 Berne, SMS: «Touring» plus les trois réponses au 9988 (1 fr./SMS), touring@tcs.ch (sujet: Concours) Délai: 20 septembre 2009


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l’entretien | touring 15 | 3 septembre 2009

Pionnier suisse du vélo électrique

La qualité des accus ne cesse de progresser. Peut-on encore les optimiser?

A la tête de l’entreprise Biketec, Kurt Schär compte parmi les plus fervents promoteurs du vélo électrique. Ses modèles de marque Flyer ne cessent de gagner des parts de marché.

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Quand avez-vous perçu le potentiel de développement du vélo électrique, et quelle stratégie avez-vous mise en place?

Kurt Schär: nous nous sommes lancés sur ce marché en 2001. Notre offre actuelle englobe tous les modèles disponibles, mais sous forme électrique. Nous avons aussi décidé de cibler chaque année un nouveau public, en particulier les jeunes avec des produits innovants.

Pouvez-vous donner un exemple concret?

Le premier VTT équipé d’amortisseurs avant et arrière est présenté ces jours-ci au grand salon des deux-roues à Friedrichshafen, sur les rives du lac de Constance. Quelle assistance offre un vélo électrique à la montée?

On note trois niveaux d’assistance possibles, soit 50, 100 et 150%.

Nous utilisons des batteries lithium-ion, très légères et efficaces, qui ont permis au cours de ces cinq dernières années d’augmenter la performance de 60%. Des améliorations sont prévues pour les accus qui, nous l’espérons, seront aussi compatibles avec les Flyer existants. Quel est le profil type de l’adepte du vélo électrique?

Il a entre 14 et 85 ans, et pratique le vélo pour «le plaisir de pédaler», selon les termes d’un client. Votre entreprise a écoulé 17 000 vélos électriques l’an dernier, pour un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions de francs. Qu’en estil cette année?

Nous avons déjà vendu plus de 20 000 Flyer. D’ici à la fin de l’année comptable (au 30 novembre), ce chiffre devrait passer à 25 000. Plus de 200 vélos sortent chaque jour de notre atelier de Huttwil. Un bon vélo électrique coûte entre 3000 et 6000 francs. Qui sont vos clients?

Monsieur et Madame Tout-le-monde. Simple ménagère ou manager, ils sont sensibles aux coûts d’utilisation et à l’environnement. La consommation d’énergie équivaut à 1 kWh/100 km, ce qui correspond à 0,1 l d’essence, soit 20 ct. Le marché suisse est-il saturé, ou va-t-il poursuivre son essor?

La part de marché des vélos électriques a passé de 3,7% en 2008 à 10% en 2009. Au cours des cinq à dix prochaines années, un tiers de tous les vélos seront électriques. Quels sont vos projets de développement?

La Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas constituent nos principaux marchés. Dès l’année prochaine, nous fournirons d’autres pays européens et d’outre-mer. Vous êtes également actifs dans le secteur du cyclotourisme…

Oui, dans plusieurs pays disposant d’itinéraires cyclables. En collaboration avec le TCS, nous sommes aussi engagés dans le slowUp de l’Emmental, le 13 septembre. Ce même week-end, nous organisons une journée portes ouvertes à l’usine.

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Fabian Unternährer

Propos recueillis par Christian Bützberger

Kurt Schär, directeur de Biketec AG, devant l’unité de production de Huttwil (BE).

Profil Kurt Schär (44 ans), marié et père de quatre enfants, habite Roggwil (BE). Passionné de voyages, il apprécie les déplacements en camping-car, sans toutefois délaisser son vélo électrique. Il consacre également son temps libre à la philatélie et à la politique.




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