architecture richard+schoeller

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RICHARD & SCHOELLER


RICHARD & SCHOELLER

collaborateurs : TIMOTHY BELL DAMIEN BLAISE VALERIA CATALDI OLIVIA CAVAR FABRICE COMMERCON XAVIER DELORY IGNACE DE SIGY CLÉMENCE ELIARD EVA FORSTER ERIC ALCABEZ-GARIBOLDY PHILIP GRAY CHERIF HADREB RAINER HEHL YANN HELLMANN GABRIEL JURADO TUNDY KILAR LAURENT KOETZ PAOLA LORENZONI THEOPHILE MARMORAT HEINRICH MEYER-HOFFMANN TIEN N’GUYEN AYAKA UEZUMI ALBERTO VENZOt CHRISTIAN RIZK FANNY ROUCHON RONALD SIRIO BETH WEINSTEIN JAE WHAN SHIN

photographies :

Jean Marie Monthiers -tous projets David Boureau -10 photos de Gentilly


Projets

Series

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Projet, site, serie

Mouvement

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café culture.. draveil

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héliport. paris

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maison l. vauves

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maison s . carantec

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communauté de communes. thourotte

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école Kremlin. Bicêtre

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Bureaux. fresnes

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mairie franqueville

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commissariat. BaGneux

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Le passage entre l’intérieur et l’extérieur est un pli

Un espace public est un aéroport

Un espace public n’est pas un aéroport

Module

Echelle-mouvement 1

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médiathèque Gentilly

Espace

Forme-agencements

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La lumière-retour Rythme-profondeur


Projet, site, série Habiter et comprendre les lieux d’un projet, c’est orienter notre observation dans les différentes étendues que forme ce projet et ses données. Ces strates sédimentaires ou fonctionnelles se manifestent comme les couches de mémoire que Bergson met en évidence dans le cerveau dans « Matière et Mémoire ». Citation Foucault/Deleuze sur la série. Ces couches identifient et mémorisent le lieu et les intentions. Elles fondent le projet en inscrivant dans la matière la profonde matérialité de ces strates de pensées.

Figure cristal Jalonner ces différentes strates de points de repère nous induit à décrypter, traduire, affiner notre observation. Mettre en correspondance les repères de ces couches donne le sens de notre travail de décryptage. Naîtra entre tous ces points de repère une cristallisation quI entrecroise, mixte, joint, maçonne ces couches successives en un mouvement définitif . Ce travail de synthèse permet de maîtriser le projet. Les relevés lentement accumulés deviennent générateurs d’une échelle, d’un rythme, d’une lumière, des passages intérieur extérieur. Cette mise en forme n’est pas un objet à priori mais un outil de synthèse abstrait qui sait garder et transformer les intentions. Outil de création, cette figure n’est pas une juxtaposition difficile à manier de points d’inertie. Elle tend vers une forme abstraite qui contient le mouvement du projet, son thème, sa série principale.C’est une gestalt qui part du

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série principale.C’est une gestalt qui part du réel pour aller vers l’abstraction, qui sert à penser le réel. Cette figure est donc le lieu profond d’un objet architectural avec les intentions créatrices et les multiples traces qui créent un lieu. Ce travail semble exhaustif pour un résultat encore très loin d’un projet, mais il ouvre vers sa poésie.


Mouvement Le mouvement est la révélation d’une vie interne qui permet à l’œuvre d’exister, de prendre forme. Kandinsky exprime aussi ce mouvement profond de l’âme, cette action de tendre l’esprit, qu’est une intention. Dès le début du « spirituel dans l’art », en 1911, il note à propos du mouvement : « The spiritual life –one part is art (among the prime moves of the spiritual life) is a complex movement, but it is a distinct one and can be expressed in a simple formula : forwards and upwards. This movement is a path of cognition. It can assume various forms, but at its basis, there always lies the same inner meaning, the same aim… »

Le cheminement détermine la forme Klee dans la « théorie de l’art moderne » ajoute : «Les étapes principales du trajet créateur sont ainsi : le mouvement préalable en nous, le mouvement agissant, opérant tourné vers l’œuvre et enfin le passage aux autres du mouvement consigné dans l’œuvre. Le cheminement détermine la forme. Jamais la forme n’est résultat acquis, conclusion. Il faut l’envisager comme genèse comme mouvement. La forme est fin, mort. La formation est vie. »

Cueillir Le mouvement est la direction, l’intention de l’œuvre. Il possède quelque chose de collectif, dans le sens qu’il recueille, qu’il cueille pour mettre ensemble des fragments. Il ne divise pas un tout en parties, il organise des fragments avec l’intention de trouver

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un tout sans clore ou résoudre le processus. Il commence par cueillir, mettre ensemble et ensuite organiser. Cueillir, c’est aussi choisir et prendre. C’est passer de l’intention à l’action. La réunion de ces éléments distincts de formes, couleurs, spatialité débutera l’action de projeter, puis l’intention entrevue dans ce choix va se déterminer et peu à peu s’organiser, faire œuvre . Elle reste ouverte.


Merveilleux désordre. Dans le projet de Draveil les différents plans plastiques ne se recouvrent pas strictement, l’espace est donné à des entre-deux, des entrecroisements complexes qui n’ont pas de fonctions mais sont donnés à habiter. La forme ici ne contient pas l’espace,

elle le donne.Le passage intérieur extérieur est une continuité mais dans un retournement de l’espace, par un changement de niveaux, de formes, de matériaux. La fusion dans le territoire et les mises en formes redonnent l’unité.

La lecture des intentions ne peut se faire dans un temps, mais dans une fractalisation du temps, dans une mise en perspective.

La médiathèque de Gentilly s’ouvre tel un livre sur la ville. La place abritée sous les salles de lecture est devenue un axe, un passage pour les piétons vers le centre ville. Les usagers prennant plaisir à y séjourner, le lieu forme un pôle (culturel) avec l’ancienne maison Doisneau. C’est par une géométrie circulaire à l’échelle de la ville que ce nouvel espace public devient générateur d’une qualité contemporaine pour les parcours urbains. Abrité par la sous face de la médiathèque traité comme une façade, des évènements informels trouvent leur place dans un lieu connecté au monde, phare d’une main tendue et d’un lien social entre les générations. Une façade a été donnée à la rivière Bièvre pour les cheminements futurs. Une entrée unique pour le public dans la médiathèque permet la lisibilité et l’orientation. Depuis cette entrée où les lieux d’expositions sont en vitrine sur le passage urbain, une transparence apporte une des différentes qualités de lumière à cet espace, cadrant la Bièvre par un balcon dans cette partie parfois tardivement ouverte en dehors des heures de la médiathèque. La salle de spectacle dans la continuité de l’exposition s’ouvre aussi largement sur ce passage urbain lui donnant un éclairage nocturne vibrant. Au premier étage, l’espace adultes, se répartit sur un seul niveau, dans un bâtiment largement éclairé, mais protégé du soleil et de la chaleur. En surplomb sur la vallée de la Bièvre, l’espace de consultation est en continuité avec l’espace étude et référence au calme dans la lumière du Nord, en transparence des deux cotés sur la ville. Situé au dernier niveau, la section art se situe dans la partie saillante en bois ajourée de verres alternés. Cette forme d’appel dans son volume de bois rouge agit contre la gravitation et incite par la curiosité à rejoindre ce pôle.

médiathèque Gentilly

MEDIATHEQUE GENTILLY

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Médiathèque Gentilly

Le passage entre l’intérieur et l’extérieur est un pli.

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Les passages entre l’intérieur et l’extérieur marquent une mesure, un rythme. C’est-à-dire un souffle qui introduit, qui conduit à l’intérieur, révélant la présence de temps successifs, en relation avec le corps. Ainsi s’effectue le passage à l’intérieur d’une forme qui peut d’ailleurs très bien être un extérieur. Qui prétendrait ne pas être à l’intérieur de l’architecture dans le théâtre d’Epidaure? Nous sommes alors dans un pli du temps, car il est impossible d’être en même temps en dedans et en dehors d’une architecture. Le déplacement à l’intérieur de ces couches successives dilate le temps. C’est un pli qui marque l’action d’entrer. Dans ces transitions, il peut y avoir le temps où l’on marche à côté d’un mur , c’est-à-dire le long d’un plan vertical qui nous dirige vers, puis l’instant où l’on est sous un plan ou une courbe horizontale. Le croisement de ces deux plans s’est-il opéré ? Comment ?


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Médiathèque Gentilly


médiathèque Gentilly

The Gentilly Media Library is open to the city like an open book. The plaza, sheltered by reading rooms, has become a major axis, a pedestrian path towards downtown. Users enjoy staying there so it creates a center of attraction with the former Doisneau house. Thanks to a city scaled circular geometry, this new public space brings about a contemporary quality for the urban paths. Protected by the Media Library’s underside, treated as a facade, the plaza is the right place for some informal events. It is open to the world for a better social link in between the generations. A facade faces the Bièvre River for some future paths. Having only one public entrance in the Media Library allows a strong clarity and intelligibility but also an easy sense of direction. Through this entrance, where the exhibition spaces are visible from the urban path, one can observe a unique light quality. In this way, the Bièvre River is framed from a balcony that occasionally remains open after the Media Library closing time. Following the same idea, the show room/auditorium broadly opens on the urban path, giving it a vibrant night lighting. The adult area spreads on the first floor in the part of the building the most widely enlightened by natural light but protected from heat and sun. Looking down on the Bièvre Valley, the studying rooms are linked to the reading rooms where the North light brings calm and serenity. The connection let a transparency exist between the two sides of the city. On the top floor, the art section is located in the projecting part of the building treated with open-work wood panels. The shape of the projection and the red wood color appear levitating and defying gravity, which make visitors curious to go further.

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Médiathèque Gentilly


Médiathèque Gentilly

Dedans, dehors

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Nous sommes dans un temps de l’architecture. Dans un troisième moment, par un simple retournement, nous pouvons nous retrouver dans un espace protégé de l’extérieur,du froid , de la chaleur. Certains disent alors « Nous sommes à l’intérieur », mais ce n’est qu’un autre temps de l’architecture. L’expérience du corps dans l’architecture avait commencé bien avant et peut se retourner sur un toit terrasse, situation de dehors sans en être sorti. L’architecture est une forme ouverte et il y a bien longtemps que cette forme se donne à nous quand on arrive dans son repli. La particularité de ces plis est leur mise en relation, ils forment une cristallisation, une multiplicité mais pensée dans un concept spatial, dans des temps successifs, dans une série.


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CAFÉ CULTURE DRAVEIL

Un espace public est un aéroport. Un aéroport est un projet à l’échelle des territoires. Les actions qui s’y déroulent, se déplient, sont de types très simples : entrer– circuler - s’informer -se diriger- veiller- attendre. Ces actions se tiennent et se déplacent dans un mouvement direct et aisé afin de pourvoir au schéma interne et externe du lieu-aéroport. La forme,ou le mouvement du bâtiment doivent s’y exprimer pour que le corps du voyageur trouve le chemin préalable à son voyage. Le parcours entre la ville et l’avion doit être direct, et simple, mouvement sans entrave, sans travers. Il précède l’errance du voyage. De forme, il n’est que le mouvement du corps et du bagage. Ce mouvement du corps révèle la résistance de l’espace. Le corps-mouvement révèle la force opposée ou en accord avec les percepts spatio-temporels.

+Le projet du café culture prend assise sur un site dont émergent les perceptions suivantes -Les longs murs de clôtures anciens sur le parc Chapuis et le parc du château se reflètent dans la géométrie du paysage sur la base d’un carré. -L’étendue bordée d’un horizon de grands arbres feuillus des deux parcs boisés. -Un centre ville avec ses équipements : mairie, école, église. -L’orientation Sud côté parc et la vue en hauteur sur la vallée de la Seine. Le projet marque la géométrie carrée du parc Chapuis en se servant virtuellement de l’assise du mur en pierre de la clôture, effleurant sa sous-face.Par cette orientation, le projet forme un angle d’or avec le nord qualifiant la lumière. Dans son programme, le café culture est perçu comme un lieu de vie, de rencontres avec des gestes spatiaux appartenant aux cafés (liberté d’accès, temps non contraints, parole…) et de la culture ( étrangeté,question, séduction ) Le volume de la salle est ceint d’une paroi qui laisse entrevoir les activités extérieures et reprend les archétypes du théâtre, les œuvres d’art sont présentes sur la ville, signe des activités du lieu. Bien que de faible échelle, par son volume simple, il signale le lieu par son porte à faux et sa sous-face. Recentré autour du café,la galerie périmètrique induit les déplacements autour d’un référent qui reflète les évènements.(co-

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café culture Draveil


certs, lecture,performance) A même la rue et le jardin, la sous face s’investit pour accueillir à l’abri de la pluie sur 200m2, avant de pénétrer dans le hall traversant et transparent entre le parvis et le jardin des sculptures. A l’étage, le café articule les lieux du projet, induit les rencontres et les opportunités d’échange avec un vrai bar équipé,et son office.Largement ouvert sur la terrasse, on trouve la salle et la galerie d’exposition. La salle incline légèrement son volume, pour abriter 150 places avec une grande scène de 50m2, et une arrière scène pour les décors. La régie est suspendue dans le volume de la salle. The reading of the site for the project café culture take into account the following perception -The urban qualities of the old, long perimeter walls of the Chapuis park, within which the project is situated, and upon the surronding road of the Château’spark are reflected in the landscape geometry, based upon the square. -The extending topography frame by a horizon of the large trees of the two wooded parks. -To exist within the townscape in parallel with other public buildings, the town hall, the school, church. -The high vantage points offering views overlooking the Seine river. We have thus orientated the project to mark the square geom-


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café culture Draveil


café culture Draveil

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Un espace public n’est pas un aéroport. Prendre son temps différer. D’autres actions donnent à l’espace public sa réelle qualité de communication, d’adresse : marcher – rencontrer - écouter – parler - attendreréfléchir- exposer- contempler. Ces actions trouvent un temps différé dans l’espace public. Elles coexistent avec les actions directes que nous avons relevées dans l’aéroport. Elles exigent la multiplicité de l’espace,et ne peuvent avoir lieu toutes en même temps. Pour pouvoir traduire cette multiplicité, l’espace public se fragmente. Il possède paradoxalement son unité. Prendre son temps, c’est établir une stratification des distances. Cette proportion entre les distances en accord avec les volumes et la lumière est le rythme qui va permettre de mettre en œuvre les intentions architecturales. En différant ainsi certains temps, nous créons un entre-deux : nous habitons. Aux aguets je vais percevoir des signes. Le corps devient cerveau dans le lieu qui lui est donné.

that serves as a virtual support, simply slipping under a horizontal plane.This orientation serves to accentuate the perception of lift and forms a golden section with North and qualify the natural light in the interior. The café culture is thought of as an active place, one of encounter, of interest, with its spatial gestures of belonging to the cafe ( open acces, without constraints on time, speech ) and culture ( the unknown, questions, seduction ). The volume of the hall is surronded by an enclosure that allows glimpses to the internal activities, recalling the typology of theatres. The works of art are presented to the town, a sign of the buildings activities. Even though a loosely defined site boundary, this public building with it’s simple volume signals the sense of place through its cantilever and soffit face Even though a loosely defined site boundary, this public building with it’s simple volume signals the sense of place through its cantilever and soffit face. Centred around the café the perimeter gallery invokes movement that occurs continually wwith a reference that itself reflectss the activities (concerts, readings, performance) At road and garden level, a reception providing welcome, giving shelter from the rain under a soffit of 200 m2, presents a transversal hall transparent between the entrance square and the sculpture garden. Located at first floor, the café area articulates the different parts of the project, encouraging encounters and the opportunies for exchange, with a bar and the exhibition galleries. The volume on a slight incline provides seating for 150, alarge stage of 50m2, an a back stage area for scenery.The control desks are suspended within the hall space.

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Le bord de l’habiter La forme ne contient pas l’espace, elle le donne. Habiter, c’est séjourner c’est-à-dire demeurer un certain temps parmi les choses. Par la tension qui existe entre les plans et les mouvements, s’établit une dynamique d’ensemble. Un moment de statique relatif pose l’espace afin qu’on en recherche les limites.On ne peut habiter qu’à la limite du lieu, sur sa bordure. Une dynamique est donnée aux actions qui doivent y avoir lieu. Révéler un mouvement, c’est faire apparaître une gestalt, une forme sur un fond, un mouvement sur un fond statique ou vice-versa. Mais habiter est aussi une forme fréquentative du verbe habere. Il y a dans l’état d’habiter une répétition. Pour pouvoir à nouveau s’arrêter, de-

meurer, il faut être d’abord en mouvement. Ce jeu entre les formes et la géométrie sera donc un contraste spatial entre la dynamique et la statique nous dira Malevitch. Une forme libre se structure de façon ouverte, c’est une série.

L’héliport de Paris offre un site lisible par son étendue : le gazon. Le projet pour se poser nécessitait un ancrage statique particulier. L’inertie de ce cube de 14,35m de côté, soigneusement calepiné en béton blanc sert de point de repère aux pilotes de la sécurité civile de l’héliport. Dans ce volume évident, l’espace intérieur se fractalise entre une équerre, support de la circulation verticale, et un décalage en demi niveaux induisant des doubles hauteurs et des transparences. Lumière, espace et volume soulignent les trois séries qui structurent le bâtiment et sa géométrie. Le dernier niveau clôt sur le dehors est orienté sur un jardin intérieur qui cadre le ciel vers Paris. Ce projet reflète la préoccupation de créer un intérieur complexe dans un volume simple. Les bureaux sont orientés vers la piste d’envol par des parois de verre extra clair de 45mm d’épaisseur pour l’acoustique (59dBA).

héliport Paris

HÉLIPORT DE PARIS

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Si l’on recherche la fonction qui lui serait la plus proche, le club ou le jardin par sa forme souple possède une expression proche de celles de ces actions qui suivent leur chemin. Les actions que nous avons révélées ne sont pas sans relation avec les formes. Une forme courbe permettra un mouvement dynamique sur son côté convexe et tendra à être statique sur son côté concave. Notre langage a une compréhension de ces relations, nous dirons, le côté convexe est extérieur, le côté concave intérieur. L’échelle met en relation le rythme avec le territoire et les proportions du corps. Ce troisième élément va soit engendrer un ou des modules, soit se mettre en contradiction avec un module, mais de toute façon est lié avec le rythme du projet. Ces différents éléments, passage intérieur/extérieur, lumière, rythme, échelle sont les éléments que notre corps possède. Ces éléments doivent être pensés sériellement, garder leurs points de repère dans un concept ouvert qui peut accepter du fait de son abstraction, ou de sa force, un vide, un temps donné à l’homme vers l’habiter.

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Le calepinage du béton introduit le module de 0,90 x 2,26m. Il est ce module, le stoïcien de l’architecture, celui qui en fait considère que priorité sera donnée à la surface, l’apparence et par cela il touche aux degrés des plus grandes profondeurs. Il indique comme un signal mais en même temps renvoie l’émotion qui lie son entre-deux. La trace du coffrage traduit la perception de la surface comme épiderme. On assiste à un changement de qualité. La matière des parois devient grain.

The heliport of Paris offers a site readable by its extent: grass. The project to be posed required a particular static anchoring. The inertia of this cube of 14,35m on side, carefully drawn according to a weave of 2,26 meters out of white concrete is used as benchmark to the pilots of the civil safety of the heliport. In this obvious volume, interior space becomes fractal between a square, support of vertical circulation, and a shift in half levels inducing double heights and transparencies. Light, space and volume underline the three series which structure the building and its geometry. The last level closed on the outside is directed towards an interior garden which tallies the sky towards Paris. This project reflects the concern to create a complex interior in a simple volume The offices are directed towards the take-off runway by walls of extra glass clearly of 45mm thickness for acoustics. A garden on the roof is used as paradoxical point of reference mark for the pilots in flight.

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Module

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Echelle-mouvement L’échelle de l’homme que nous appelons l’échelle-mouvement parce qu’elle nous donne l’exacte mesure de nos gestes est un repère direct pour nous, facilement maniable et identifiable, par notre sensibilité. Notre expérience l’a mémorisée depuis longtemps. Cette échelle relative au geste et donc au corps nous conduit naturellement vers l’action et le mouvement. Elle indique que le pas en avant est possible, facile. Elle réfère au quotidien à travers la force. L’architecture gagne alors une nouvelle intensité.

Inséré dans la maille pavillonnaire de la banlieue limitrophe de Paris, la maison propose des espaces introvertis sur son jardin et la nature, traversés de lumières et de cadrage inattendus. Perpendiculaire à une voie étroite, le volume parallélépipédique (16,5 x 9,1 x 7,5 h) est strié en trois lames qui se retrouvent sur toute la verticale de la maison mais se décalent en coupe (1,13m). La première lame où se trouve les espaces principaux de la maison s’ouvre largement sur le jardin au sud de façon directe. La seconde de 0,83m de large reçoit l’ensemble des circulations et articule entre elles les deux autres composées de demi niveau. A l’ouest la troisième lame plus basse et plus courte donne sa double orientation traversante à la maison inondant de la lumière du soir, les deux autres lames. La cuisine en triple hauteur éclaire par sa verrière d’un second jour les pièces de l’angle nord. On lit clairement sur la rue les verticales de ces trois strates

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MAISON L. VANVES

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L’échelle en appelle aux distances, elle est donc une question d’émotion (emovere : éloigner-écartersortir).Sa sensation est proche du mouvement humain, lui est même liée directement par notre activité sensori-motrice nous dirait Bergson. Mais nous ne pouvons nier son caractère spontané, car ce mouvement et plus précisément le mouvement architectural, a pris sa forme dans un ensemble de mesures, de formes, d’enveloppes d’où émane une gestalt spontanée que lisent nos sens à première vue. Nous sommes ici face à une échelle d’inertie. Elle nous relie aux dimensions du territoire par des concepts simples : la linéarité, la symétrie, la répétition, les propor-

Inserted in a suburban houses area near Paris, the house L proposes introverted spaces on its inside garden and nature It is crossed with different lights and of framing unexpected. Perpendicular with a narrow street, the parallelepiped volume (16,5 X 9,1 X 7,5 H) is striated in three strips that are found on all the vertical dimension of the house but shifts out in the section view (1,13m). The first strip where is principal spaces of the house open it largely on the garden in the south in a direct way. The second of 0,83m broad receives all the circulations and articulates between them the two others made up of half level. Towards the west side, the third lower and shorter strip gives its double orientation crossing to the house flooding of the light of the evening, the two other strips. The kitchen in triple height lights by its canopy of second day the parts of the northern side. On the frontage street, the verticals of the three layers are easy to read.


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tions, l’isolement, l’interversion. Ces relations établissent une logique, la fixe, la monumentalise. Suspension d’une échelle de mouvement, et émotion d’une échelle d’inertie, la balance entre les deux nous révèle l’ensemble des forces que l’architecture met en jeu. C’est une équation qui en appelle à la fois à la logique, la géométrie, la nature, le territoire, l’homme et la poésie : « A l’age d’homme, j’ai vu s ‘élever et grandir sur le mur mitoyen de la vie et de la mort une échelle de plus en plus nue, investie d’un pouvoir d’évulsion unique : le rêve (René Char fureur et mystère 1949)


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Espace L’espace est ce schème qui est fixé, tendu dans une géométrie qui bien qu’issu des géométries euclidiennes ou pythagoriciennes les aura fait sienne . Paroi, forme, ligne, force et tension, loin de la neutralité mathématique deviennent géométrie architecturale. La spatialisation de l’espace obéira à une syntaxe, à des processus de structuralités tels que : Opacité transparence stratification paroi pli éventail répétition diagonal renvoi permutation translation poche écaille crête TABLE CATASTROPHE Le plan est cryptographie. La coupe est un plan Ces processus ne renvoient pas uniquement au plan mais à tous les plans d’écritures du projet. Par exemple dans un demi-niveau, je suis assise sur le rez - de-chaussée haut, et je sens ma position comme différente dans l’espace. Je regarde et j’observe de ma place, les mouvements qui ont

Face à la baie de Morlaix : la maison se détend entre deux volumes parallélépipédiques sur un grand espace aux proportions d’or recevant des rais de lumière. En série, le glissement des deux escaliers s’appuie sur la structure libre de murs de schistes et de béton. Se posant en tête d’une butte très boisée, la pesanteur révèle la brise du vent et capte les passages fugaces des alternances de soleil et bruines.Son implantation reste en continuité avec le terrain naturel fortement dénivelé. Ce projet met en œuvre les réflexions engagées sur le mouvement (lumière, corps, programme), et sur le dire avec le site dans toutes ses différences. L’espace révèle la lumière captive tout au long de la journée: descendant en lumière rasante sur les murs et matériaux saillante par rais horizontale structurelle (passerelle) cadrant les éléments du paysage (mer,forêts,rives) répétés pour les marquages (entrée,escaliers,…) Les matériaux,schiste, béton soigné, acier, palissandre, bouleau, grès sont mis en œuvre selon leur essence et leur incidence sur la lisibilité de la figure.

maison S

MAISON S. CARANTEC

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ments qui ont lieu dans le hall d’entrée au rez-de-chaussée bas et cette impression privilégiée, je peux la traduire par une série de perspectives qui me donnent cette relation spatiale avec le projet alentour. Toutes ces impressions positives, je peux les traduire et trouver un système de cryptographie pour les noter sur un plan, mais leur synthèse se fait dans une relation spatiale mise en œuvre par l’intermédiaire de tous les éléments, des volumes, lumières et grains de matière et de couleurs qui m’entourent. Ce principe va fonder la durée des actions qui sont sur le point d’avoir lieu. Je vais rester ici, quelque temps parce que la structuralité de l’espace m’y invite. La compréhension globale du mouvement dans le bâtiment : rejoindre un lieu, entrer, descendre, etc…, je les vois, mais elles sont en même temps distanciées et mises dans de telles relations qu’elles ne troublent pas ma quiétude.

Face to to the bay of Morlaix: the house slackens between two parallelepipedic volumes on a great space with the gold proportions receiving from the rays of light. In series, the slip of the two staircases is with the length of two free walls concrete and schist facts. Being posed at the head of the very wooded hill, gravity reveals the breeze of the wind and collects the fugacious passages of alternations of sun and rains. Its implantation remains in continuity with the strongly uneven original ground. This project puts in presence the though engaged on the movement (light, body, program), and on the statement with the site in all its differences. Space reveals the captive light throughout the day: descending in light shaving on the walls and materials, projecting by ray horizontal structural (footbridge), tallying the elements of the landscape (sea, forests, banks), repeated for markings (entered, staircases). The materials, schist, tidy concrete, steel, purple wood, birch, sandstone are given to reading according to their being and their incidence on the legibility of the figure.


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Mon lieu en fait est un plan de référence statique dans un ensemble dynamique qui se différencie des autres. Le plan n’indique pas cette relation privilégiée. Il s’agit ici d’intentions mises en œuvre par la relation entre elles de séries d’élément qui sont venus donner son sens à l’espace. La perspective ne peut nous donner que par bribes la tension réelle de l’espace. Elle donne des vues figées de l’espace,et la perception que nous en avons. Ces 67

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COMMUNAUTÉ DE COMMUNES A THOUROTTE

Forme-agencements La forme est-elle primitive dans sa force ? Les débuts de l’architecture donne lieu à des espaces, depuis les cupules de l’homme primitif qui fondent le rapport dedans-dehors, jusqu’au temple égyptien orienté et axé sur un chemin, enchaînement de lieux : pylônes remplis des restes des anciens murs détruits - cour et abri des bateaux salle hypostyles - enclos qui contient la cella ou espace entre quatre murs pleins épais.

communauté de communes. Thourotte

Le projet occupe toute la longueur du terrain, différenciant les pôles d’intérêt par le mouvement entre les trois géométries – ovale,ligne et carré, plan incliné végétal. Le mouvement s’articule autour d’une croix qui permet d’accueillir le public. Pour le programme : la lisibilité de la séparation des 3 fonctions principales de cet édifice public a été primordiale . réunion dans une salle communautaire- l’ellipse réunit, les voiles inclinés renvoient à l’idée de débat et de complexité. Le toit en dôme clôt et symbolise le lieu où la décision doit être prise.

Les bureaux : un pont sur une base carrée. En rez-de-chaussée, le bâtiment de forme carrée abrite l’accueil du public par la mise en série de bureaux spécifiques A l’étage le pont signifie l’élan, on y trouve des bureaux des élus. Sous un talus planté se trouve à demi enterré les locaux logistiques. La lecture de la piste d’envol des services vers le territoire à équiper est claire.

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communauté de communes Thourotte

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On trouve ici les lieux qui relient l’organique au minéral et qui rappelle que la vie a pris forme de l’inerte. Puissances d’émotions, l’homme ne peut que s’y projeter et en même temps découvre combien il en est désormais éloigné. La mort sera le retour vers ces lieux d’inertie. Donner vie à ces formes, c’est retrouver la recherche de l’homme vers l’immortalité et de façon inverse, les origines de sa vie, de son mouvement, de ses rythmes sur terre. À travers ce moule, c’est tout le langage de la différence qui arrive.

The project occupies all the length of the ground, differentiating the poles from the program by the movement between the three geometries: oval. line and square. vegetable tilted plan. This movement is articulated around the figure in cross and clearly makes it possible to direct the public. Concerning the program: the legibility of the separation of the 3 principal functions of this public building was of primary importance. Meeting in a Community room an ellipse joins together, the tilted veils return known concept of debate and complexity. The roof in dome closes and symbolizes the place where the decision must be made. - offices: a bridge on a square basis. In ground floor, the building of square form shelters the reception of the public by the serialization of offices specific To the first stages the bridge means dash. Offices of the elected officials there are found. Under a planted slope is with half buried the logistic buildings. The reading of the take-off runway of the services towards the territory to be equipped is clear.


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communauté de communes. Thourotte


« Il est remarquable que l’étendue ne rend pas compte des individuations qui se font en elles. Sans doute le haut et le bas, la droite et la gauche, la forme et le fond sont des facteurs individuants qui tracent dans l’étendue des chutes, des montées, des courants, des plongées (mouvements…) Alors nous constatons dans l’étendue la présence de facteurs individuants, mais sans comprendre d’où vient leur pouvoir puisque nous ne savons plus qu’ils expriment la profondeur originelle. C’est la profondeur qui s’explique en gauche et droite, dans la première dimension, en haut et en bas dans la seconde, en forme et en fond dans la troisième homogénéisée. L’étendue n’apparaît pas, ne se développe pas sans présenter une gauche et une droite, un haut et un bas, un dessus et un dessous, qui sont comme les marques dis-

La science est analyse spectrale. L’art est synthèse de la lumière Le terrain d’assise initial du projet en banlieue parisienne proche est un talus dont le contrebas entre la rue et la future cour de récréation est de 4 m. En faisant une coupe franche dans le terrain, on crée une paroi verticale recouverte de végétation qui sert de fond au projet en laissant la transparence sous le bâtiment pour la lumière du sud.. Le programme : 6 classes et une surface deux fois plus grande d’équipement, ateliers, repos, repas, bibliothèques, motricité, multimédia, préau, espace de projection, informatique induit une figure claire. Ce lieu donne les mesures sur des percepts clairs avec trois volumes en série L’ovale à deux centres, enveloppe opaque sur la rue ancrée pour moitié dans le sol. Dédié aux activités. La lame striée inclinée, glissante, lieu des rampes, uniques circulations verticales Le carré soulevé, centrifuge et dont chacun des deux niveaux reçoit une croix spatiale en plan, lieu des classes La tension entre ces éléments simples, génère les parcours du corps et de la lumière.

école Kremlin Bicètre

ÉCOLE MATERNELLE AU KREMLIN-BICÊTRE

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Soit un schème plus qu ‘un plan. Le schème : moitié concept, moitié intuition fournit une médiation du corps dans l’espace. L’enfant voit son corps se mettre en mouvement ou à l’arrêt induit par : paroi lumière couleur matière D’où un temps pour apprendre. Porosité des lieux : première école sans escalier, la rampe est le lien entre les demi-niveaux. Elle fait glisser entre la cour du bas et la cour sur la terrasse les enfants à travers tous les lieux d’enseignement et d’évolution pédagogique Une polysémie à l’œuvre : la cour sur le toit l’entrée avec son pont depuis la rue des salles fondées chacune sur la différence. Les façades apportent non plus une simple fenêtre ou un cadre sur les dehors mais de multiples qualités de filtres, de raies, de vues à l’échelle étrange...


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symétriques de sa propre origine. C’est l ‘étendue toute entière qui sort des profondeurs. La profondeur comme dimension hétérogène est la matrice de l’étendue, y compris de la troisième dimension considérée homogène aux deux autres. Notamment le fond, tel qu’il apparaît dans une étendue homogène est une projection du profond : celui-ci seul peut-être dit Ungrund ou sans fond. Jamais la loi de la forme et du fond ne vaudrait, pour un objet se détachant sur fond neutre ou sur fond d’autres objets, si l’objet n’entretenait d’abord un rapport avec sa propre profondeur. La relation de la forme et du fond n’est qu’une relation plane extrinsèque qui suppose un rapport interne volumineux des surfaces avec la profondeur qu’elles enveloppent. Cette synthèse de la profondeur qui dote l’objet de son ombre témoigne du plus lointain passé,


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comme de la coexistence du passé avec le présent. » Gilles Deleuze Pour Deleuze espace et forme sont indissociables, ils se lisent et se délisent. Mais ils demeurent deux entités distinctes même si l’espace possède maintenant ses formes et si la forme n’est parfois qu’un espace. La forme donne de l’intensité à l’espace de même que l’espace donne sa profondeur à la forme. La compréhension de leur relation, de leur rapport les libère


BUREAUX A FRESNES

La lumière naturelle oriente l’espace et dans le même en même instant fixe le temps. La lumière directe, diffère par un brusque changement vers une lumière choisie qui transforme sépare l’espace en voisinages éclairés, sombres ou colorés. La lumière en orientant ainsi ses voisinages va révéler les intentions et les structures qui ont été données à l ‘espace : phénomène de renvoi, transparences, stratifications, permutations… Les formes aussi vont se discerner différemment selon qu’elles apparaissent dans une lumière préciseles lumières qu’elles captent et renvoient. « photos stains » La lumière donc intercepte et qualifie les éléments de l’architecture, mais elle a aussi son mouvement, son action, son rythme, son thème qui jouent avec les formes et , les contenus pour donner faire don dl’architecture. Elle possède sa propre formae

Le pli d’espace. La figure de ce projet situé dans une pente le long d’une autoroute urbaine révèle en plan la lecture du dehors. L’inclinaison de la pente de la Vallée de la Bièvre entre en tension avec la surface horizontale de chacun des 3 niveaux courants. Soulevé, le volume parallélépipédique recoupé en 3 cubes égaux glisse au-dessus de la pente. Il est traversé par un plan oblique qui capte deux plans courbes aux extrémités. Il crée ainsi des plis et brisures intérieures. La lumière et le mouvement sont générés là, dans ces intersections. Dans le volume orthogonal, les trois niveaux sont pure répétition. Par contre sur chacune des six autres faces, l’éclatement clôt le volume la voûte en haut la courbe éclairée du dessus en tête des lames verticales au sud Les bureaux, sont en fait situés au long de cheminements tous différenciés selon leur position, le plan se lit comme un fil cousu erratique. On parlera d’aiguille, de pique dans le tissage complexe du plan d’apparence simple.

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La lumière-retour

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dans les contrastes des ombres et des lumières, des valeurs et couleurs, du direct et du reflet. Comme De même que le jeu de l’espace et des formes, nous a suggéréinduit une indépendance simultanée de l’espace et des formes, la lumière et ses propres formes non seulement éclaire l’ombre du reflet du bâtiment, mais peuvent doit aussi être pensées de façon autonome La lumière nous donne la perception des formes, des distances, de rythme, elle est le prolongement de la vue. ElleLa lumière donne sa couleur et sa textureson grain au matériau. La lumière réfléchie va teinter l’espace. Elle devient lumière-couleur. L’intensité du jet de lumière initiale projeté varie la coloration du lieu par reflets successifs. Cette radiance, ce retour de lumière qualifié selon l’angle incident choisi, lie intensité et teinte. Le projet devient immatériel et non-directionnel.


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Space-fold. The figure of this project located on a slope length an expressway reveals in plan the reading of the outside. The gradient of the slope of the Valley of the Beaver enters in tension with the horizontal surface of each of the 3 levels. Raised, the parallelepipedic volume cut again in three equal cubes slips above the slope. It is crossed by an oblique plan that collects two curved plans at the ends. It creates folds and interior cracks thus. The light and the movement are generated there, in these intersections. In orthogonal volume, the three levels are pure repetition. On the other hand on each of the six others faces, the bursting closes volume The vault in top The enlightened curve of the top at the head Vertical blades in the south The offices, in fact are located at the length of routes all differentiated according to their position, the plan is read like an erratic bent wire. One will speak about needles, or spade in the complex weaving of the simple plan of appearance.

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MAIRIE FRANQUEVILLE

La mairie s’insère face à la nouvelle place orthogonale et cadre le paysage sur Franqueville-Saint-Pierre. Un volume clair sur un socle de pierre et de verre cadre le ciel et le paysage. Les volumes donnent la lisibilité des usages intérieurs : accueil, salle du conseil, cabinet du maire . En parcourant la place, on perçoit que le volume sobre délimite son espace urbain au sol et dans le ciel. Au cours de la journée, le déplacement du soleil sur le bâtiment, véritable cadran solaire urbain captant les regards, donne un sens du temps et des saisons. Cet aspect socle lumineux et ouvert sur la nature se développe dans l’architecture soignée de la terrasse centrale. Une lame de lumière sur les trois niveaux orientée sud ouest contient les circulations vers les étages dans un volume de lumière en double hauteur qui ouvre des transparences dans toute la mairie. Notre premier choix fût d’établir pour le projet des relations simples et effectives avec le site. En libérant la plus grande surface de parvis extérieur, par la lecture de l’orthogonalité et du front de place de la mairie on peut lire la géométrie soignée du bâtiment. Invité par la sous face à 3,20m, on entre dans le hall par une transparence traversante, perpendiculairement à la lame de lumière qui s’étend sur les niveaux. Elle traverse au premier niveau le cadre déjà aperçu au dehors, balcon urbain ou regard réciproque sur le parvis du bâtiment public. On accède par une paroi de verre depuis le parvis aux bureaux d’accueil du rez-de-chaussée. En liaison directe, les bureaux du cabinet du maire sont regroupés et isolés par un seul accès filtré par le secrétariat. Un espace d’attente éclairé naturellement qualifie le pôle. La salle du conseil bien repérable et qualifiée par trois lumières (basse, haute et en vis à vis sur la terrasse) est directement accessible du hall sans traverser les espaces de bureaux. Construit sur une proportion au nombre d’or son volume s’impose avec un plafond incurvé à 5,60m avec une proportion de la coupe de la salle pratiquement carrée. Les services techniques en continuité avec l’escalier et l’ascenseur sont accueillis par le secrétariat dans une ambiance acoustique filtrée. On s’oriente autour du patio inondé de lumière.


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Mairie Franqueville

+Le projet du café culture prend assise sur un site dont émergent les perceptions suivantes -Les longs murs de clôtures anciens sur le parc Chapuis et le parc du château se reflètent dans une géométrie du paysage sur la base d’un carré. -L’étendue bordée d’un horizon de grands arbres feuillus des deux parcs boisés. -Un centre ville avec ses équipements : mairie, école, église. -L’orientation Sud côté parc et la vue en hauteur sur la vallée de la Seine. Le projet marque la géométrie carrée du parc Chapuis en se servant virtuellement d’assise dumur en pierre de la clôture, effleurant sa sous-face.Par cette orientation, le projet forme un angle d’or avec le nord qualifiant la lumière. Dans son programme, le café culture est perçu comme un lieu de vie, de rencontres avec des gestes spatiaux appartenant aux cafés (liberté d’accès, temps non contraints, parole…) et de la culture ( étrangeté,question, séduction ) Le volume de la salle est ceint d’une paroi qui laisse entrevoir les activités extérieures et reprend les archétypes du théâtre, les œuvres d’art sont présentes sur la ville, signe des activités du lieu. Bien que de faible échelle, par son volume simple, il signale le lieu par son porte à faux et sa sous-face. Recentré autour du café,la galerie périmètrique induit les déplacements autour d’un référent qui reflète les

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Elle fixe le temps relatif, elle révèle les moments quotidiens qui donnent donne leur sa force aux actions, aux mouvements. Elle donne vie et présence, non plus religieuse où la vitre traversée colore le rai de lumière mais réflexive et variante. Elle est l’heure qui sonne en silence non par sa direction mais par l’ intensité. . Elle est l’élément dynamique par excellencenature, travaille dans le projet et pondérera le contraste d’autant mieux qu’elle peutjusqu’à le faire disparaître. Elle révèleRévélant la présence des formes, elle divise différencie le volume en surfaces, partitionne, fragmente et relie. Elle possède des aspects aussi Violente, que douxdouce, c’est le grain des surfaces qui deviendra révélateur. Elle trace ses d’autres directions dans l’espace, et module de nouvelles lignes de fuite. Elle est le réveil de l’espace et de l’ordonnanceremplace le couple désordre-ordre par un voile mobile. Elle travaille la surface comme opacité ou comme un radiances et refletsqui reporte. ailleurs Elle livre la transparence comme un milieu où l’espace prend son étendue. Elle révèle les formesdevient lumièrecourbe courbes, en tournant autour d’elles leur donne un sens, une direction. En saisissantr brutalement de face comme une surface, dont on ne saisit plus leselle en fait disparaître les contours. Elle brûle les arêtes..


COMMISSARIAT DE BAGNEUX

Elle perfore le plein, le caresse, jusqu’à faire apparaître sa texture, lui donner sa vibration.Elle peut le strier horizontalement, verticalement ou de façon irrégulière, devenir géométrique, dense ou rythmique et par cela révéler les épaisseurs du projet en couches de temps successifs. Ces différentes qualités donnent les sensations qu’un humain perçoit. Elles déterminent ses actions, marque le lieu d’un temps. La La lumière oriente les actions, elle conduit les pas de l’homme. AIl est attiré dans un premier temps par les zones éclairées, le corps se déplacera graduellement ensuite graduellement ou directement vers des zones plus sombres. La lumière prend sa qualité à traversdans le déplacement, dans le dedans de l’architecture. On aura ainsi création Créatrice et révélatrice d’espaces lisses ou d’espaces striés, c’est l’ombre qui devient projectuelle. La lumière est donc multiplicité, différence. Son essence première d’orientation elle se transforme en discerne, différencie, le moindre fragment d’architecture dans différents temps. Différences.


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Sur cette colline, encore peu construite, lieu d’anciennes carrières préalablement comblés, deux volumes rectangulaires simples, proportion de cubes de béton et pavés de verre


Étymologiquement, le mot rythme nous est donner par le verbe grec qui signifie couler. Il possède un rapport direct avec le temps, la durée en architecture, permet de créer une tension reposant sur la mémoire des parcours. Euclide soulignait: « notre vision est successive et non simultanée ». C’est ne pas prendre en compte la rémanence, la trace des perceptions antérieures et présentes qui vont se superposer, se fondre ou se briser. Nos visions deviendront coexistantes, coalescentes, partagées entre le présent et les traces des parcours préalables.

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Rythme-profondeur

enchâssé de pierres sombres glissent parallèlement décalant dans leur espace des strates où pénètre la lumière. À travers ces strates tendues sur la longueur par la lumière qui dématérialise les pans lourds de béton apparaît la profondeur qui n’est qu’une transparence sans cesse différée sur le jardin. L’émotion première à l’instant où on pénètre dans le bâtiment est celle de clarté intérieure. Le programme est l’expression parfaite des volumes extérieurs, adhérence à une simplicité maîtrisée. Seul le premier volume est public, le second consacré au travail interne. On this hill, still little built, place of old careers filled beforehand, two simple rectangular volumes, proportion of concrete cubes and glass block with enchased dark stone glass, slip in parallel shifting into their space of the layers where the light penetrates. Through these layers tended over the length by the light that dematerializes the heavy sides of concrete appears the depth, which is now transparency perpetually differed on the garden. The first emotion on the instant when one penetrates in the building is that of interior clearness. The program is perfect expression of external volumes, adherence with a controlled simplicity. Only the first volume is public, the second devoted to internal work.

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. Le rythme architectural serait impossible si la perception n’était successive, engendrant des durées. La profondeur du projet est le second moment de cette perception. Elle va traverser les couches et retenir selon les impacts du présent les coexistences qui vont l’intéresser, l’entre-deux est créé. Le rythme naît autant de la distance qui va être parcourue que de celles déjà répétées des échelles de durée multiples, il est donc à la fois un support ou et un paradoxe au du mouvement. Par là, il peut aussi bien se placer comme statique que comme dynamique, soit lente ou rapide, simple ou complexe, visible ou effacé. Un parcours maintes fois refait devient invisible si aucun événement ne vient couper le flux. Je marche sans voir. . La vision ne peut se faire que dans la répétition et la profondeur. Le rythme Il établit des relations de densités. Il lie lumière, module, formes. Il possède l’espace. Il est l’apparition en surface de cohérentes répétitions qui existent dans le processus de l’architecture. Le rythme appartient aux signes qui nous indiquent la profondeur de ce mouvement, son éphémère, sa durée. L’œuvre de Paul Klee nous offre la plus belle leçon de rythme que l’on puisse voir et recevoir.-citation à mettre boulez et klee Elle est proche de celle des musiciens contemporains. Le rythme peut prendre deux éléments ou plusieurs, les jouxter, les lier, les délier il est l’écriture, la traduction architecturale. Il


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Le rythme Il établit des relations de densités. Il lie lumière, module, formes. Il possède l’espace. Il est l’apparition en surface de cohérentes répétitions qui existent dans le processus de l’architecture. Le rythme appartient aux signes qui nous indiquent la profondeur de ce mouvement, son éphémère, sa durée. L’œuvre de Paul Klee nous offre la plus belle leçon de rythme que l’on puisse voir et recevoir.-citation à mettre boulez et klee Elle est proche de celle des musiciens contemporains. Le rythme peut prendre deux éléments ou plusieurs, les jouxter, les lier, les délier il est l’écriture, la traduction architecturale. Il s’approche de l’écriture des caractères du langage. La voix possède son propre rythme, la poésie également. Le rythme possède son propresera thème une des séries, comme la lumière. En musique, avec Schoenberg le thème devient série. Penser un élément en série veut dire réussir à en trouver l’essence. Cela n’a rien à voir avec la production en série qui est la recherche d’un type et sa production. C’est un grans dilemme entre Henry Ford et Baruch Spinoza. Il ne s’agit pasLa série dans le projet n’est pas de répéterrépétition d’une chose intention mais de jeu de la différencierdifférences et d’inventions. Pour cela, il faut connaître et observer les multiples variétés de l’essence


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Exposition Salon arts décoratifs Paris 1987

Institut Européen de gestion à Créteil 1998 competition

Ateliers Municipaux à Fleury-surOrne 1988 competition lauréats

Communauté de communes à Thourotte (1998-2002)

Bureaux à Fresnes (1991-1993)

Institut Francais d’Innsbruck Autriche (1998-2000)

Musée de la porte des lions au Louvre à Paris 1994 competition

Maison contre le sida à Ivry sur Seine 1999 competition lauréats

Maison L à Vanves (1991-1994) Maison d’accueil spécialisée à Beaumont (1999-2004)

Tribunal d’instance de Vierzon 1994 competition Maison S à Carantec (1987-1995)

Ecole primaire du Vert St Denis (1999-2001)

Gymnase, école de danse EvryCourcouronnes 1995 competition

Café-culture à Draveil (19992002)

Logements Cité Fougères à Paris 1995 competition

Petite enfance à Bièvre (19992001)

Bibliothèque de la Ferté-St-Aubin (1995-1999)

Immeuble Groupe Berri (19992003)

Service de chirurgie infantile hopital Necker à Paris (1996-1997)

Mediathèque de Mennecy 2000 compettion

Pépinière d’entreprise CergyPontoise 1996 competition

Lycée Marie Curie à Versailles (2001-2008)

Institut de recherche en biologie à Tours 1996 compétition Héliport à Paris (1995-1997) Logements Tremblay en France (1995-1997) Equipement public Stains (19941998) Commissariat à Bagneux (19952000) Ecole maternelle à Puteaux (1996-1999) 30 logements à Lunéville (19971999) Ambassade du Rwanda 1997 competition

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Médiathèque de Gentilly ( 20012005) Siège des autoroutes du sud de la France Vedène 2002 competition Cinéma à Malakoff 2002 competition Mairie de Franqueville-StPierre(2002-2005) Médiathèque à St Denis 2003 competition Groupe scolaire à Montreuil 2003 competition Batiment classes préparatoires, gymnase Lycée Carnot à Paris(2003Maison C à Créteil ( 2003-2005)

Ecole maternelle Kremlin Bicêtre (1998-2001)


Médiathèque de Mérignac 2004 competition Maison d’accueil spécialisée à Beaumont (2003-2006) Centre des permis de conduire à Gennevilliers 2005 compétition Bibliothèque universitaire de Cayenne Guyanne 2005 compétition Médiathèque de Montauban de Bretagne 2005 compétition Pôle culturel à Carvin 2005 compétition Crèche à Draveil 2006 compétition Maison G à Gif sur Yvette (20062008) Musée d’Orsay café restaurant 2007 compétition Maison C au Vésinet (2007-2008) Ecole primaire à Honfleur (20072010) Pôle culturel de Sedan (20072010) Médiathèque de la Garenne Colombes (2007-2010) Médiathèque d’Antony 2008 compétition Médiathèque de Villiers Le Bel 2008 compétition Ecole Jean Moulin à Montargis (2008-2010) Hôpital au Vésinet 2008 Lauréat Pôle scolaire et sportif de la vallée de la Suippe 2008 Institut de formation des apprentis du bâtiment à Aubergenville 2009 compétition en cours

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