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• Test comparatif Renault Kangoo – Volkswagen Caddy (p
COMPARATIF RENAULT KANGOO VAN – VOLKSWAGEN CADDY CARGO L’ART DE LA DIFFÉRENCE
Si le Renault Kangoo Van adopte un tout nouveau look plus robuste et moderne, le Volkswagen Caddy Cargo, bien qu’il ait opté pour des touches stylistiques contemporaines, préfère rester fi dèle à son style originel. Mais à l’usage, que valent ces deux fourgons dans leur dernière mouture ?
Pascal Binon
De conception plus moderne, les Kangoo Van et Caddy Cargo ont bien grandi : + 9 cm pour le VW et carrément + 18 cm pour le Renault !
Arrivé aujourd’hui à sa cinquième génération, le Caddy est né en… 1982 sous la forme d’un pick-up. Il faudra attendre 1995 pour le voir se métamorphoser en fourgon (sur une base de Polo), mais ce n’est qu’en 2003 qu’il perdra son « sac à dos ». Le Kangoo date quant à lui de 1997. Il subira une profonde refonte en 2008 et en est actuellement à sa troisième génération. Aujourd’hui, ces nouveaux modèles utilisent une plateforme modulaire très récente, que l’on retrouve sur de nombreux modèles « VP » au sein de chaque marque, ce qui signifi e évidemment des avancées en termes de comportement et de confort mais également la disponibilité (malheureusement en option) des dernières technologies en matière d’aide à la conduite et de connectivité.
A BORD
A l’image de leur style extérieur, le Caddy et le Kangoo opposent des ambiances totalement différentes à l’intérieur. Très sobre et épurée pour le VW, plus classique dans le Français où, malgré une largeur extérieure un poil plus importante, nous avons eu l’impression de nous sentir plus à l’étroit. Pourtant, le Kangoo peut aussi être équipé d’une banquette double donnant la possibilité d’embarquer 3 personnes. Plus facile à appréhender car faisant appel à des boutons physiques là où le Caddy s’en remet presque totalement au tout à l’écran, le Kangoo se distingue par de petites attentions très bien pensées telles que le miroir de courtoisie du côté du passager qui en fait est un rétroviseur grand angle (90,75 €), ou encore l’originale boîte à gants qui s’ouvre comme un tiroir. De son côté, le Caddy peut se doter d’une très pratique prise 220 V (elle fait partie du pack confort à 2.057 €) mais certains détails irritent tels que les réglages tactiles de la climatisation électronique (une option à 1.645,6 €) qui manquent de réactivité. Dans un cas comme dans l’autre, les rangements sont suffi sants avec toutefois une longueur d’avance pour le Kangoo dans lequel on voit que les concepteurs se sont creusé les méninges pour mieux exploiter les possibilités offertes par le mobilier de bord ou proposer des solutions originales et pratiques telle que le support pour smartphone pouvant s’installer à gauche ou à droite du volant ou encore le rangement surplombant le combiné d’instrumentation, sans oublier le très pratique rétroviseur arrière numérique (optionnel).
SUR LA ROUTE
En matière de confort, le Caddy a bien progressé par rapport à l’ancien modèle : son amortissement est ferme mais pas raide, tandis que son bilan vibratoire s’avère tout aussi convaincant. En fait, il correspond tout à fait à ce que l’on attend d’un

Particularité du Kangoo Van, l’absence de montant B (intégré à la porte coulissante) permet de dégager une ouverture de près de 1,45 mètre pour un supplément de 200 €.
Sur le plan du confort routier, chacun met en avant une personnalité fidèle aux attentes liées à leurs origines.
produit germanique. Légère et agréable en manœuvres et à basse vitesse, la direction du Caddy aurait cependant gagné à adopter une montée en effort moins marquée, de même qu’elle nous a semblé un peu « collante » en sortie de zéro. Cela dit, sur autoroute, l’engin file tout droit et met rapidement en confiance. Côté mécanique, l’accord du 2.0 TDI et de la boîte DSG est absolument parfait.
A bord du Kangoo, il ne faut que quelques mètres pour se rendre compte du côté plus moelleux de l’amortissement : incontestablement, on a affaire ici à un toucher de route « à la française », mettant l’accent sur la douceur et laissant davantage respirer la caisse. L’assistance de direction s’est aussi révélée plus légère que celle du Caddy. Plus élastique aussi avec un rappel du volant trop brutal à notre goût, et plus « pâteuse » à plus vive allure. Evidemment, avec sa grille de séparation du côté droit, le Kangoo Van ne peut rivaliser en termes d’insonorisation avec le Caddy Cargo, remarquablement silencieux avec sa cloison fermée. Idem pour ce qui est des performances du moteur. Il aurait pour cela fallu disposer d’une version 115 ch. Quoi qu’il en soit, le dCi 95 nous a enchantés par sa souplesse et son silence. Ajoutons que dans les semaines à venir, le Kangoo Van pourra s’équiper de la boîte robotisée EDC à double embrayage et 7 rapports.

Le Caddy Cargo Maxi autorise le chargement d’une euro-palette par la porte latérale. Attention toutefois que ce n’est pas le cas du Caddy Cargo « normal ».

Le Kangoo est plus classique dans sa présentation intérieure. Plus fonctionnel (boîte à gants tiroir, grand espace sous l’accoudoir central), il recèle aussi d’intéressantes trouvailles (miroir grand angle dans le pare-soleil droit), support nomade pour smartphone, etc.
ESPACE DE CHARGEMENT
Nous disposions pour cet essai d’un Caddy Cargo Maxi (la version longue), mais en considérant la version classique, extérieurement, les dimensions par rapport au Kangoo sont très proches. Même constatation à l’intérieur avec une largeur utile de 1613 mm pour le Caddy Cargo et de 1570 mm pour le Kangoo Van, moins haut également (1215 mm contre 1272) mais plus exploitable en termes de longueur avec jusqu’à 3100 mm en escamotant le siège du passager alors que le Caddy, avec sa cloison fixe est limité à 1797 mm.
Evidemment, là où le Kangoo se distingue, c’est en matière d’accessibilité latérale avec sa fameuse porte « Ouvre-toi Sésame par Renault », qui en supprimant le montant central (intégré à la porte), dégage une ouverture de 1446 mm ! Pour sa part, le Caddy se contente d’une ouverture de 703 mm (846 sur la version Maxi). Les grincheux avanceront que la porte magique du Renault ne permet tout de même pas de charger une palette latéralement. Certes, mais accéder facilement à l’espace de chargement quand l’accès est limité à l’arrière (en ville notamment) n’est plus un problème, de même qu’il devient possible d’installer un ensemble de rayonnages pivotants auxquels on peut accéder sans même rentrer dans le véhicule. Autre innovation intéressante, l’Easy Inside Rack, une galerie intérieure rétractable et verrouillable permettant de ranger les objets longs (échelle, tuyaux…) en hauteur sans plus encombrer la surface au sol. Bien vu !
Un mot enfin en ce qui concerne l’aménagement de l’espace de chargement. Notre Caddy Cargo était équipé d’un kit de protection plancher et parois revenant à 629,2 €. Chez Renault, pour le Pack Cargo, il vous sera facturé un supplément de 724,8 €.

Cloison refermée et siège rabattu, la longueur utile à bord du Kangoo Van atteint 3,1 mètres !

La planche de bord du Caddy est très épurée, mais le « tout à l’écran » n’est pas toujours très pratique et multiplie le nombre de manipulation par rapport à de classiques interrupteurs.
BUDGET
Dans sa version Edition One Blue dCi 95 avec Open Sésame par Renault, le Kangoo Van est affiché à 22.385 € TVAC. Pour être plus juste, il aurait cependant fallu opter pour une version dCi 115 (23.232 €). Dans un cas comme dans l’autre, à 24.200 €, le VW Caddy Cargo TDI 122 reste toujours plus cher. Pourtant, à l’exception de l’airbag frontal côté passager et du détecteur de

Le « petit » dCi 95 nous a agréablement surpris par sa souplesse et son silence. Il pourra bientôt être associé à une boîte robotisée à double embrayage. Face au Kangoo, le Caddy est avantagé par son plus gros moteur, plus puissant et coupleux. A noter aussi que la disponibilité d’une boîte DSG et de la transmission intégrale 4Motion.

RENAULT KANGOO VAN DCI 95
BON
• Open Sésame génial ! • Nombreux aspects fonctionnels • Confort d’amortissement
MOINS BON
• Direction « élastique » • Equipement de série • Gestion agressive de l’accélérateur
VW CADDY CARGO 2.0 TDI 122
BON
• Silence de fonctionnement • Accord moteur/boîte (DSG) • Image de marque
MOINS BON
• Tout à l’écran parfois pénible • Equipement de série • Prix des options
fatigue de série, l’Allemand ne peut même pas mettre en avant une dotation de série plus généreuse. Tous deux d’ailleurs n’embarquent que le minimum syndical : vitres et rétroviseurs électriques, capteurs de pluie et de lumière et connexion Bluetooth. Et si le Volkswagen propose une liste d’options nettement plus étoffée, les prix exigés sont généralement plus élevés que chez Renault. Pour ce qui est des systèmes de navigation, nous vous conseillons plutôt d’opter pour les dispositifs nettement moins chers permettant de dupliquer votre smartphone : 544,5 € pour l’Easy Link contre minimum 1.331 € pour le système de navigation chez Renault et 272,25 € pour le VW AppConnect à combiner avec une radio (minimum 355,74 €) contre de 1.567 à 2.699 € pour les systèmes GPS chez Volkswagen !
Côté consommation, Renault annonce une moyenne de 5,4 l/100 km (141 g/km de CO2) contre seulement 4,8 l/100 km (126 g/km de CO2) pour le Caddy Cargo (5,1 l/100 km et 133 g/km pour la version DSG). Des valeurs tout à fait reproductibles si l’on considère les 5,2 l/100 km et 5,5 l/100 km réalisés respectivement avec le Kangoo et le Caddy. CONCLUSION
Le Kangoo Van et le Caddy Cargo opposent des styles complètement différents, tant dehors que dedans, et c’est tant mieux. Idem sur le plan du confort routier où chacun met en avant une personnalité bien marquée et fidèle aux attentes liées à leurs origines. Pour ce qui est des prestations utilitaires, tous deux sont au coude à coude sur le plan des dimensions, mais incontestablement, la géniale porte latérale à montant intégré du Kangoo Van ne manquera pas d’en séduire plus d’un, tout comme les nombreuses petites trouvailles et originalités, sans oublier un prix plus attractif, que le VW compense sans doute par une meilleure valeur résiduelle.

LES VERSIONS FORD MS-RT FONCTIONNEL AVEC UN FACTEUR WOW EN PLUS !
Comment devenir le leader européen sur le marché des véhicules utilitaires légers ? Parmi les réponses les plus fréquemment avancées, citons l'offre attractive, la technologie de pointe et un réseau de revendeurs proches des clients et qui proposent des solutions. Mais Ford va encore plus loin !
Dans le secteur des véhicules utilitaires, les clients sont de tous types : certains veulent un outil de travail sans fioritures, d'autres souhaitent du confort, d'autres encore recherchent un caractère plus sportif. Pour ces derniers, Ford propose les versions MS-RT !
INSPIRÉES DU RALLYE
Les versions MS-RT sont basées sur les Transit Connect, Transit Custom et Ranger, et sont "assaisonnées" par le Britannique MS-RT, qui fait partie du réseau QVM de Ford (voir cadre). Il propose des looks particulièrement extravertis que l'on a plutôt l'habitude de voir sur une piste de rallye. MS-RT entretient donc des liens étroits avec M-Sport qui développe, notamment, les bolides Ford qui participent au Championnat du monde des rallyes. En plus d'un kit de carrosserie et de jantes spécifiques, les versions MS-RT du Transit Custom bénéficient d'un double échappement, et même d'un quadruple échappement dans le cas du Transit Connect. Pour un look encore plus prononcé, vous pouvez également opter pour un sticker spécifique MS-RT. A l'intérieur, une sellerie en cuir Nappa ou une version en daim, au choix, donne une apparence luxueuse et un confort d'assise sublime. Le système d'infodivertissement SYNC 3 à commande vocale de Ford est standard et assure un flux de travail optimal. Car bien qu'elles ressemblent à des chevaux de course, ces versions MS-RT sont des bourreaux de travail, à l'image des chevaux de trait de la gamme Transit et Ranger. Sous le capot, vous trouverez également les moteurs diesel EcoBlue puissants et économiques de Ford. Il s'agit du 1.5 l EcoBlue de 120 ch dans le Transit Connect, du 2.0 l de 185 ch dans le Transit Custom et du 2.0 l BiTurbo EcoBlue de 213 ch dans le Ranger MS-RT !
POUR QUI ?
Comme le reste du réseau QVM de Ford, MS-RT veille à ce que les véhicules livrés répondent aux exigences de qualité strictes de Ford. De plus, la coopération entre les deux parties va très loin. Par exemple, MS-RT investit désormais dans une nouvelle unité de production liée à l'usine Ford de Dagenham (R-U). L'entreprise accède ainsi à l'expertise technique de Ford et peut étendre son offre plus rapidement, aussi bien au niveau des véhicules utilitaires Ford existants que futurs. Mais à qui sont réellement destinées les versions MS-RT ? Alors que l'excellent TCO et le look dynamique des camionnettes Ford séduisent les flottes importantes, il y a toujours ceux qui veulent aller un peu plus loin et exprimer leur passion pour leur métier et leur camionnette. Ford a une réputation à défendre en termes de qualité de conduite, il n'est donc pas rare que les amateurs d'un mode de vie plus sportif choisissent Ford. Avec les versions MS-RT, Ford répond pleinement à leurs attentes !
QVM ?
MS-RT fait partie du réseau QVM de Ford, comprenez "Qualified Vehicle Modifiers". Basés sur des véhicules Ford standards, ces spécialistes de la transformation développent une offre personnalisée qui répond aux besoins spécifiques des clients, que ces besoins portent sur la carrosserie, l'aménagement ou l'esthétique. Mais quelle que soit la solution proposée, les partenaires QVM de Ford travaillent selon des exigences de qualité strictes et avec le support technique complet de la marque.
Le nouveau centre de développement de MS-RT est lié à l'usine Ford de Dagenham (R-U).

