TEST

ESSAI TOYOTA HILUX

LA LÉGENDE CONTINUE

Le Hilux en version « Invincible »

Faut-il encore présenter le Toyota Hilux ? Présent sur nos routes depuis plus de 50 ans, ce pick-up est la parfaite incarnation automobile de la robustesse et de la fi abilité. Récemment, il a bénéfi cié d’une importante remise à jour visant à le rendre encore plus polyvalent. Une cure de jouvence qui a convaincu les professionnels, qui lors du salon Solutrans, lui ont octroyé l’International Pick-up Award.

Pascal Binon

Outre le caractère utilitaire de ce genre d’engin, de plus en plus (encore que les nouvelles règles fi scales risquent de changer la donne), les pick-up séduisent les amateurs de véhicules de loisirs, avec, forcément, des attentes différentes, en termes de confort notamment. Pour le Hilux, cela s’est traduit par une remise à jour tant esthétique que mécanique, mais aussi par une nouvelle fi nition de haut de gamme baptisée « Invincible ».

HIGH-TECH

Une fois assis derrière le volant (ce qui vu la hauteur de la caisse, demande un minimum d’efforts), on découvre un habitacle étonnamment luxueux avec notamment la climatisation automatique, les sièges en cuir chauffants et à réglages électriques, la caméra de recul, l’entrée/démarrage mains libres, etc. Comparativement à la version Lounge (ex-haut de gamme) outre des garnissages qui lui sont propres, la version Invincible embarque en plus le système d’info-divertissement JBL avec grand écran tactile et 9 haut-parleurs. Les différences sont plus nombreuses à l’extérieur avec une calandre, un bouclier avant, un sabot de protection, des protections d’ailes, des poignées de porte et une ridelle au design spécifi que.

ÇA PATINE !

Sous le capot, le 2,4 litres Diesel a été rejoint par le 2.8 D-4D du Land Cruiser. Un gros 4 cylindres fort de 204 ch et 500 Nm qui confère au pick-up de bonnes relances, mais malheureusement, ne se distingue pas par sa discrétion, qu’elle soit sonore ou vibratoire. Autre grief, ce moteur est d’offi ce associé à une boîte automatique à 6 rapports. On ne s’en serait pas plaint si cette dernière n’avait pas été accouplée à un convertisseur qui patine constamment, sauf sur le dernier rapport. Un bon point cependant pour son aptitude à rétrograder au freinage en descente. Toyota affi rme avoir adouci la suspension de l’essieu arrière rigide. Vraiment ? Toujours est-il qu’à vide, quel que soit le type de revêtement, les trépidations sont permanentes. Mais bon, un Hilux, c’est du costaud ! Notons à ce sujet une charge utile d’une tonne et une capacité de remorquage de 3,5 tonnes. Véritable 4x4, le Hilux dispose aussi de vitesses courtes et de blocages de différentiels. Un arsenal mécanique complété par une série d’aides à la conduite bien de nos jours.

CONCLUSION

Rajeuni sur le plan esthétique et pouvant se doter d’une mécanique plus puissante, le nouvel Hilux reste fi dèle à lui-même tout en se dotant des dernières technologies en matière de sécurité et de connectivité. Mais à plus de 40.000 € HTVA pour la version de cet essai, il n’est pas donné, sans compter qu’il faudra encore ajouter à ce prix divers accessoires tels que la protection de la benne, le hard-top, l’attache-remorque, etc.

UN PEU D’HISTOIRE

Le 21 mars 1968 a marqué le lancement de la première génération de Toyota Hilux au Japon, avant son introduction, un an plus tard, sur le marché européen. Aujourd’hui, il est produit dans six pays différents et vendu dans 180 pays et régions du monde. Avec plus de 18 millions d’unités vendues à l’échelle internationale, il se hisse ainsi au rang de pick-up préféré au monde.