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Au BOZAR : Le baroque à Florence

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Bauwens

Florence fut gouvernée aux 15e et 16e siècles par la richissime famille des Médicis, qui donna à la ville-état des grands-ducs bien connus comme protecteurs des arts et des sciences. La cité est considérée comme le berceau de la Renaissance, mais elle joua également un rôle déterminant après celle-ci dans un nouveau mouvement artistique qui se développa au 17e siècle dans toute l’Europe, le baroque. Mais pas le baroque exubérant, lyrique et parfois sans mesure du Caravage, de Bernin, de Rembrandt ou chez nous de Rubens et Van Dyck. Mais bien un baroque doux, équilibré, poétique voire mélancolique. Cet aspect du baroque florentin était très mal connu. Grâce à la plus importante collection privée de peinture baroque florentine hors de l’Italie, la collection Haukohl, basée à Houston, il est mis en lumière à BOZAR. D’origine allemande, cette famille collectionne les arts depuis des générations et sir Mark Haukohl s’est spécialisé depuis 35 ans sur le baroque florentin. Ce sont donc une trentaine d’oeuvres qui sont présentes depuis les débuts jusqu’à l’apogée de cette période, avec l’appoint d’une douzaine d’oeuvres du Musée national de Luxembourg. On pourra admirer ainsi les peintures de Dandini, Furini, Marinari, Gherardini qui suivirent l’influence de Jacopo Empoli, Francesco Curradi et Cristoforo Allori. A noter que toutes les toiles sont somptueusement encadrées.

L’exposition est ouverte jusqu’au 21 juillet, du mardi au dimanche de 10 à 18h

Tickets : www.bozar.be

Contact : leen.daems@bozar.be

« La Troisième salve », un ouvrage de Sacha Korsak

©Texte : Gilbert Menne

Sacha Korsak n’est plus ! Un des membres les plus connus de l’UBJET. Il a participé à presque toutes les activités, donné régulièrement des conférences passionnantes et n’était jamais à court d’anecdotes et de citations littéraires avec son léger accent russe. Savez-vous qu’il est né à Stanleyville, dans l’ex-Congo belge, et qu’il venait de fêter son 90e anniversaire ? Diplômé de l’ULB en éducation physique et en langue russe, professeur à l’Ecole Normale de Nivelles et à l’Ecole Chômé-Wyns à Anderlecht, il obtint aussi un brevet de journaliste et de guide touristique. Sa vie était peu banale et celle de ses parents très mouvementée. Il y a quelques semaines à peine, il venait de raconter, dans un livre passionnant, son histoire familiale, celle d’une famille russe durant la Première guerre mondiale, la Révolution bolchévique, la guerre civile entre Blancs et Rouges et la fuite, pour arriver finalement en Belgique. Le titre de l’ouvrage fait allusion à l’artillerie bolchévique tirant sur les barques des fuyards, dont celle de son père, à Odessa en 1921 pour rejoindre au large un bateau américain. La famille de sa mère dut fuir dans le Caucase puis se réfugia en Finlande. Les futurs parents se rencontrèrent en France puis partirent pour le Congo belge. Revenus en Belgique, il vont connaître la Deuxième guerre mondiale, l’occupation, la Libération et l’après-guerre. Le tout est écrit dans un style plaisant et alerte. C’est aussi un témoignage, celui d’une émigration réussie dans un pays, la Belgique, « qui lui a tout donné ».

Paru aux Editions Jeanne, l’ouvrage de 374 pages est disponible en librairie au prix de 25 €.

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