2 minute read

Israël face à la reconfiguration de la géopolitique mondiale

Il y a à peine trente ans, on nous annonçait la fin de l’histoire, et le triomphe définitif du nouvel ordre mondial unipolaire façonné par les élites de Washington.

Advertisement

La Torah nous apprend que la vanité des empire n’est que sable. Débridées et sans opposition, les élites atlantistes ont joué aux apprentis sorciers en déclenchant guerres, révolutions de couleur et conflits sous faux drapeaux, sans même s’apercevoir que la Chine, armée d’une patience millénaire, achevait de préparer son retour sur la scène du monde. Aujourd’hui il est trop tard pour la Pax americana. L’intervention militaire en Ukraine par la Russie, loin de marquer le dernier baroud d’honneur d’un pays que les experts de plateaux décrivent comme en phase terminale d’effondrement, marque au contraire un signal que nous devons entendre. D’une part, la Russie se sent désormais suffisamment assurées de ses alliances internationales pour s’opposer militairement à l’avancée de l’Otan, d’autre part cela lui à permit de renverser le problème. Avant l’intervention, la militarisation de l’Ukraine était une menace qui pesait sur elle, après l’intervention, c’est aux pays occidentaux de déverser des quantités astronomiques d’argent dans un gouffre sans fond pour maintenir le régime de Kiev qu’ils ont installé, la Russie se contentant, elle, de tenir les postions qui l’intéressent et d’user son adversaire en limitant au maximum ses pertes. L’ancien premier ministre français, Dominique de Villepin, achève le raisonnement en déclarant, début juillet : « La Russie a avec elle une grande partie des peuples du monde ». La montée rapide des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) change en profondeur les rapports de force internationaux comme jamais depuis un siècle. Ces mêmes BRICS, loin d’exclure la Russie, ont, au contraire, éconduit la France qui à définitivement perdue sa réputation de puissance d’équilibre du fait de son suivisme atlantique zélé. Les pays d’Afrique ont également perçu cela et chassent sans ménagement la présence française, pourtant forte de plus de 150 ans, et se tournent vers le nouvel axe sino-russe. Au sein du bloc atlantique même, les partis populistes progressent inexorablement, portés par des peuples rejetant de plus en plus massivement le modele de société globalisé et multiculturel qu’entendent imposer ces mêmes élites. Le monde change, et il change vite.

ET ISRAËL FACE À CELA ?

Notre pays, bien que modeste par la taille, a une mission immense, celle d’être la lumières des Nations. Pour ce faire, nous devons être conscients de la réalité du jeu et du poids des événements. Israël doit alors assumer son destin. La diversification des alliances et des partenariats doit devenir une priorité pour ceux qui ont la charge de ce pays. Tout comme nous ne pouvons pas rompre avec les Etats-Unis car ils sont, factuellement, incontournables pour nos intérêts, nous ne pouvons pas, pour les mêmes raisons, être hésitants à établir des partenariats encore plus solides, notamment avec les BRICS en général, et la Russie en particulier. Israël doit devenir une puissance d’équilibre au Proche-orient et dans le monde. La reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara annonce une relation forte avec ce pays qui regarde vers l’avenir, et qui mérite d’être mis en avant et soutenu face à l’Algérie, pays lui en faillite et à qui il ne reste que la haine de l’Europe et d’Israël. Il est également nécessaire de tendre la main aux pays d’Afrique en quête de nouveaux partenariats techniques et stratégiques. Le temps du tête à tête, de plus en plus stérile, avec les élites américaines du parti démocrate est passé. Ces dernières voient d’ailleurs de plus en plus les Etats-Unis, non comme un allié d’Israël, mais comme une puissance mandataire, s’autorisant à régenter notre politique intérieure. Donald Trump était et demeure notre seul véritable ami, et la seule chance pour le peuple américain de reprendre son destin en main. Sa victoire en 2024 n’en est que plus nécéssaire.

This article is from: