High Performance Horses 2013/2014 by TWYDIL

HPH

Suisse/Switzerland, 2013/2014

HIGH PERFORMANCE HORSES SCIENTIFIC NEWS Sponsored by

IT IS UNTHINKABLE TO CONSIDER QUALITY BREEDING AND INTENSIVE TRAINING OF HIGH COMPETITION HORSES WITHOUT A MASTERY AND HARMONISATION OF THE METABOLIC ACTIVITY OF THE LOCOMOTOR SYSTEM: A CHALLENGE WON BY THE ENRICHED TWYDIL速 PMC

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Pavesco AG – TWYDIL® Elisabethenstrasse 54 CH-4010 Basel APRH, France DOLLAR, France Trevor Jones, Angleterre Anne-Armelle Langlois, France Marc Rühl, Allemagne George Selwyn, Angleterre

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HPH

SOMMAIRE LE MOT DU PRESIDENT

METABOLISME DES SUCRES CHEZ LE CHEVAL FONCTION ET DYSFONCTION

COMPARAISON DES GLYCEMIES ET INSULINEMIES SUITE A L’INGESTION DE GLUCOSE OU DE PALATINOSE

LE FINLANDAIS A SANG FROID FORCE PRIMITIVE D’UN CHEVAL DU NORD

TWYDIL® TEAM

TWYDIL® DANS LE MONDE

LES COULISSES DE LA RECHERCHE OU

L’ENVERS DU DECOR

LES CHEVAUX EN LIBYE

CONFIRMATION PAR LA SCIENCE DE L’INTUITION DES ANCIENS ELEVEURS

LE PUR-SANG INTERNATIONAL AU HARAS RÖTTGEN

LA GAMME DE PRODUITS TWYDIL®

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LE MOT DU PRESIDENT

onobstant la stabilité du franc suisse, TWYDIL® a réalisé en 2013 une augmentation substantielle de ses ventes dans le monde. Si certains pays ont vu leur activité stagner, d’autres ont bénéficié d’une conjoncture économique porteuse. De plus notre stratégie de conquête de nouveaux pays a porté ses fruits en mettant en place une distribution en Finlande, Inde, Libye, Argentine, Norvège, Ile Maurice. La politique de TWYDIL® n’a jamais été de mettre sur le marché un nouveau produit par semestre de façon précipitée, afin de se soumettre aux effets de mode et engouements pour différentes nouveautés scientifiques. La gamme TWYDIL® répond déjà à toutes les indications majeures, et il nous parait plus important d’améliorer les produits existants au fil des découvertes. Cela n’empêche nullement notre société de présenter régulièrement des formules inédites et originales, après avoir vérifié la réalité de leurs propriétés et procédé à des essais très poussés chez le cheval. Par exemple, en ce début d’année 2014, le TWYDIL® PMC se trouve considérablement enrichi dans sa composition et hautement amélioré dans son activité métabolique. En ce qui concerne les ELECTROLYTES, les sucres classiques ont été remplacés par du palatinose pour éviter les effets délétères liés aux pics d’insuline. Outre la qualité de ses produits, la force et l’originalité de TWYDIL® reposent essentiellement sur la concrétisation d’une équipe très solide, d’un haut niveau scientifique, pleine d’enthousiasme et de dynamisme. Valère Henry Président

XXXXX ETUDE

METABOLISME

METABOLISME DES SUCRES CHEZ LE CHEVAL FONCTION ET DYSFONCTION CATHERINE DELGUSTE DVM, MSC, PHD, DIPL. ECEIM

6 _ HPH 2013/2014

hez les chevaux comme chez les autres mammifères, la glycémie (expression de la concentration en glucose dans le plasma) est principalement régulée par deux hormones pancréatiques antagonistes : l’insuline et le glucagon. Ces deux hormones constituent la pierre angulaire de la régulation en agissant au niveau de la synthèse, de la mise à disposition ainsi que de l’utilisation des substrats énergétiques de l’organisme, en particulier dans le but de maintenir la glycémie dans une fourchette de concentration

étroite et compatible avec la vie de façon durable. Les valeurs normales sont approximativement comprises chez le cheval entre 4.1 et 6.4 mmol/L (0.74 et 1.15 g/L). L’INSULINE est sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas, et possède un effet hypoglycémiant. Sa sécrétion est déclenchée par l’ingestion et la digestion des aliments dont le résultat est l’absorption

que : l’âge, la race, la gestation, la lactation, l’alimentation, l’exercice, le score corporel ainsi que d’autres hormones (les hormones du stress comme les catécholamines et le cortisol, l’hormone de croissance, la leptine, ou encore les progestagènes,...) (Geor, 2013).

du glucose et d’autres métabolites. Ses principaux effets sont d’inhiber la néoformation de glucose par le foie, et de permettre l’entrée puis le stockage du glucose dans les muscles et le tissu adipeux. Au niveau des muscles squelettiques, elle promeut la synthèse de glycogène qui est la forme de stockage du glucose et revêt une importance capitale lors de l’exercice en général et de l’effort d’endurance en particulier. L’insuline possède une action anabolique sur le métabolisme des sucres, des lipides et des protéines. A l’opposé le glucagon est hyperglycémiant. Quand l’absorption est terminée, la sécrétion d’insuline diminue au profit du glucagon. Ce dernier va alors stimuler le catabolisme et mobiliser le glucose ainsi que les acides gras (Moore et al, 2003). C’est aussi ce qu’il va se passer durant l’exercice. Le glucagon est sécrété par les cellules alpha des îlots pancréatiques. En plus de la glycémie elle-même, la sécrétion et les effets de ces hormones peuvent être modulés par un grand nombre de facteurs tels

Les aliments peuvent être classifiés selon leur pouvoir de faire varier la glycémie: c’est l’index glycémique. Cette classification est liée à la capacité que possède un aliment de faire augmenter la glycémie. Elle est exprimée en pourcentage d’aire située sous la courbe de glycémie, et ce par Les réponses glycérapport à un aliment mique et insulinique standard (l’avoine en sont beaucoup plus général pour le cheval) (Hoffman, 2013). faibles quand le Un index établi selon cheval est nourri au des principes idenfourrage. tiques peut être décrit pour l’insulinémie, et semble plus pertinent à considérer que l’index glycémique dans le contexte d’une résistance à l’insuline chez le cheval (Hoffman, 2013). Après un repas, ces réponses dépendent de plusieurs facteurs tels que les repas qui ont précédé (la réponse à des repas à base de céréales est généralement moins forte l’après midi que le matin, Gordon and McKeever, 2005), le volume du repas, la proportion entre les nutriments et en particulier la quantité d’amidon et de sucre, la digestibilité pré-caecale de l’amidon et la vitesse d’ingestion (Harris & Geor, 2009). Les réponses glycémique et insulinique sont beaucoup plus faibles quand le cheval est nourri au fourrage que quand il est nourri à base de céréales. Cependant, l’ingestion de foin riche en sucres solubles peut induire une augmentation modérée de l’insulinémie (Borgia et al, 2011). D’autre part, l’addition de fibres à une ration à base de céréales ne modère pas substan-

LES REPAS COMPOSES DE GRAINS AVEC UN INDEX GLYCEMIQUE ELEVE ONT ETE ASSOCIES A UN NOMBRE PLUS ELEVE DE DIFFERENTES AFFECTIONS:

• coliques (Hudson et al 2001), • fourbure (Pass et al 1998), • ulcères gastriques (Murray 1994), • troubles orthopédiques de développement (Kronfeld et al 1990, Ralston 1996), • insulino-résistance (Hoffman et al 2003, Treiber et al 2005) • myopathies liées au stockage des polysaccharides (Valentine et al 2001, Ribeiro et al 2004). 7

XXXXX ETUDE

METABOLISME tiellement les variations postprandiales de la glycémie et de l’insulinémie (Vervuert et al, 2009b ; Vervuert et al, 2009c). On pense que les effets négatifs de ce type d’alimentation sont principalement dus à des teneurs élevées en amidon (Hoffman, 2013). Un excès d’amidon, de sucres ou de fructanes pourrait donc provoquer ou exacerber ces pathologies. D’autres désordres métaboliques, pour lesquels la résistance à l’insuline semble être une composante de la pathogénie, pourraient aussi être concernés: obésité, syndrome métabolique équin, dysfonctionnement pituitaire (maladie de Cushing) (Hoffman, 2013).

Il faut savoir que les troubles primaires de la fonction pancréatique endocrine, comme le diabète de type 1, sont rares chez le cheval. Mais une sensibilité anormale des tissus périphériques à l’insuline est de plus en plus rapportée et a été bien documentée depuis quelques années. L’insulino-résistance est un état au cours duquel une concentration normale d’insuline n’est plus capable d’orchestrer une réponse biologique normale (Kahn, 1978). En d’autres mots, des niveaux habituels d’insuline ne suffisent plus à faire transférer adéquatement le glucose du plasma vers les tissus périphériques. Cependant, cette résistance conduit en général à une hyper-insulinémie Cependant, cette résistance qui permet de maintenir la conduit en général à une glycémie dans les normes. affections sont hyper-insulinémie qui per- Différentes probablement à mettre en met de maintenir la glycémie relation avec l’insulinodans les normes. résistance chez le cheval: l’obésité, l’hyperlipémie, le syndrome métabolique équin, la fourbure, la maladie de Cushing, l’ostéochondrose (Firshman and Valberg, 2007 ; Hoffman, 2013). A contrario des maladies comme le syndrome du motoneurone équin (EMND), la myopathie de stockage polysaccharidique (PSSM), semblent associées à une augmentation de la sensibilité à l’insuline (Firshman et Valberg, 2007). Il est clair que l’association entre la sensibilité à l’insuline et ces pathologies équines majeures a généré bon nombre de recherches sur les facteurs influençant la sensibilité à l’insuline chez le cheval. Malheureusement, la mesure objective de la réelle sensibilité à l’insuline reste encore un défi, ce qui peut biaiser un peu les différentes études (Firshman & Valberg, 2007). Il a été montré que l’entraînement augmente 8 _ HPH 2013/2014

la sensibilité à l’insuline de tout l’organisme (Stewart-Hunt et al, 2006). De plus cette augmentation dépend de la durée et de l’intensité de l’entraînement. Le rôle de la composition alimentaire sur la sensibilité à l’insuline demeure controversé. Certaines études indiquent qu’un complément alimentaire riche en amidon et en sucres (avec une alimentation à base de foin) diminuerait la sensibilité chez le cheval (Hoffman et al, 2003 ; Treiber et al, 2005), sauf si celui-ci est à l’entraînement (Pratt et al, 2006). Treiber et collaborators (2006) suggèrent que: l’insulino-résistance se développe via une réaction à long terme à une alimentation en grains et mélasses, probablement à partir des effets cumulés des grandes variations de la glycémie et de l’insulinémie qui suivent les repas de ce type.

Les résultats de cette étude suggèrent également que l’insulino-résistance pourrait se développer suite à une adaptation chronique à l’augmentation graduelle de l’amidon dans l’herbe de prairie au cours du printemps. Mais en revanche, d’autre études plus récentes montrent un effet nul, et même une amélioration, sur l’élimination plasmatique du glucose chez des chevaux adaptés à une ration riche en amidon ou en sucres (Pagan et al, 2011 ; Gordon et al, 2011). Les mêmes résultats contradictoires ont été observés pour l’effet de l’adjonction d’huile sur la sensibilité à l’insuline (Hoffman et al, 2003 ; Pagan et al, 2011). Mais il est clair que l’âge, la race et l’obésité affectent cette sensibilité (Geor, 2013). Harris et ses collaborateurs (2006) suggèrent que l’activité physique journalière, la réduction du score corporel, l’évitement de

gros repas riches en céréales et mélasse ainsi que l’administration d’acides gras sélectionnés et d’antioxydants favorisent la sensibilité à l’insuline, tout au moins chez le cheval en bonne santé. Du fait des effets potentiellement néfastes des grandes variations insuliniques, les recommandations actuelles pour les chevaux sains sont de ne pas dépasser 2 g d’amidon/kg de poids corporel et par repas (Hoffman, 2013). D’autres auteurs sont encore plus restrictifs (1.1 g/kg) après avoir observé qu’en dessous de ce seuil, les réponses glycémique et insulinique étaient modérées (5 à 7 mmol/l pour la glycémie et 5 à 50 micro U/ml pour l’insulinémie) (Vervuert et al, 2009a). Borgia et al (2011) recommandent pour les chevaux et poneys sujets aux fourbures une alimentation

XXXXX ETUDE

METABOLISME à base de foin contenant moins de 10 – 12% d’hydrates de carbone solubles, afin d’éviter l’augmentation postprandiale du niveau d’insuline circulante capable d’augmenter le risque de déclenchement d’épisodes de fourbure. Concernant les chevaux et poneys présentant un syndrome métabolique, il est conseillé de limiter l’amidon à 0,3 g/kg de poids vif et par repas (Hoffman, 2013). Par ailleurs, peu de données sont disponibles sur la nutrition du cheval en général et du cheval de sport en particulier qui a certainement besoin de plus d’hydrates de carbone dans sa ration que le cheval sédentaire. Les besoins spécifiques à l’expression de la performance, ainsi qu’à la récupération après l’effort afin de reconstituer les réserves en glycogène musculaire (phénomène particulièrement lent chez le cheval), sont des facteurs qui restent à étudier.

BIBLIOGRAPHIE Borgia, L., Valberg, S., McCue, M., et al., 2011. Glycaemic and insulinaemic responses to feeding hay with different non-structural carbohydrate content in control and polysaccharide myopathy-affected horses. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition (Berlin) 95, 798–807. Firshman, A.M., Valberg, S.J., 2007. Factors affecting clinical assessment of insulin sensitivity in horses. Equine Veterinary Journal 39, 567–575. Geor, R.J., 2013. Endocrine and metabolic physiology. In : Geor RJ, Harris PA and Coenen M, Equine Applied and Clinical Nutrition, 1st ed. Saunders, 33-63. Gordon, M.E., McKeever, K.H., 2005. Diurnal variation of ghrelin, leptin, and adiponectin in Standardbred mares. Journal of Animal Science 83, 2365–2371. Gordon, M.E., Jerina, M.L., Raub, R.H., et al., 2011. Insulin sensitivity in growing horses fed a higher starch versus a higher fat diet for two years. Journal of Equine Veterinary Science 31, 277–278. Harris PA, Bailey SR, Elliott J, Longland A. Countermeasures for pastureassociated laminitis in ponies and horses. J Nutr. 2006; 136:2114S–21S Harris, P.A., Geor, R.J., 2009. Primer on dietary carbohydrates and utility of the glycemic index in equine nutrition. Veterinary Clinics of North America Equine Practice 25, 39–50. Hoffman, R.M., 2013. Carbohydrates. In : Geor RJ, Harris PA and Coenen M, Equine Applied and Clinical Nutrition, 1st ed. Saunders, 156167. Hoffman, R.M., Boston, R.C., Stefanovski, D., et al., 2003. Obesity and diet affect glucose dynamics and insulin sensitivity in Thoroughbred geldings. Journal of Animal Science 81, 2333–2342. Hudson, J.M., Cohen, N.D., Gibbs, P.G., et al., 2001. Feeding practices associated with colic in horses. J Amer Vet Med Assoc 219, 1419–1425.

10 _ HPH 2013/2014

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Treiber, K.H., Boston, R.C., Kronfeld, D.S., et al., 2005. Insulin resistance and compensation in Thoroughbred weanlings adapted to highglycemic diets. Journal of Animal Science 83, 2357–2364. Treiber, K. H.; Kronfeld, D. S.; Hess, T. M., et al., 2006. Evaluation of genetic and metabolic predispositions and nutritional risk factors for pasture-associated laminitis in ponies. Journal of the American Veterinary Medical Association 228 (10), 1538-1545. Valentine, B.A., Van Saun, R.J., Thompson, K.N., et al., 2001. Role of dietary carbohydrate and fat in horses with equine polysaccharide storage myopathy. J Amer Vet Med Assoc 219, 1537–1544. Vervuert, I., Voigt, K., Hollands, T., et al., 2009a. Effect of feeding increasing quantities of starch on glycaemic and insulinaemic responses in healthy horses. Veterinary Journal 182, 67–72. Vervuert, I., Klein, S., Coenen, M., 2009b. Effect of mixing dietary fibre (purified lignocelluloses or purified pectin) and a corn meal on glucose and insulin responses in healthy horses. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition (Berlin) 93, 331–338. Vervuert, I., Voigt, K., Hollands, T., et al., 2009c. The effect of mixing and changing the order of feeding oats and chopped alfalfa to horses on: glycaemic and insulinaemic responses, and breath hydrogen and methane production. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition (Berlin) 93, 631–638.

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es compléments alimentaires se donnent par voie orale et sont mis sur le marché sous une forme finale qui nécessite l’adjonction, en plus des éléments actifs, de différents excipients, adjuvants, stabilisants et conservateurs. Ces excipients sont généralement des sucres, car il sont de bons liants et améliorent semble-t-il l’appétence. Néanmoins, ils ne devraient pas influencer le métabolisme du cheval et encore moins celui des hydrates de carbones. Il faudrait un excipient neutre en quelque sorte. Le palatinose est un hydrate de carbone blanc, pur et de goût sucré. Il est obtenu à partir de source naturelle de sucrose. Il est produit par un processus enzymatique qui permet un réarrangement de la liaison entre le glucose et le fructose (alpha 1.2 vers alpha 1.6). Il en résulte une digestion lente de ce sucre et par conséquent une meilleure distribution de l’énergie pour l’organisme. Grâce

12 _ HPH 2013/2014

à ce phénomène on assiste chez l’homme à une augmentation limitée et prolongée de la glycémie. Le palatinose permet donc une mise à disposition énergétique plus longue, constante, quand on le compare au glucose (voir courbe). Deux caractéristiques principales font du palatinose un bon candidat comme excipient chez le cheval : 1) Son index glycémique (IG) faible = L’index glycémique représente l’influence relative d’un aliment sur la glycémie. Chez l’homme, l’IG du palatinose est de 32, ce qui est faible, sachant qu’au-dessus de 70 on le considère comme élevé, modéré entre 70 et 40 et faible sous les 40. 2) Son index insulinémique faible = Le palatinose, avec son indice insulinémique de 30, contribue au maintien du niveau normal d’insuline dans l’organisme.

Glucose plasmatique (mmol/L)

Insuline plasmatique (pmol/L)

350

Sucrose

Palatinose™

3 2 1 0 -1 -2

120

300 250 200 150 100 50 0 -50

120

Temps (min)

Deux bonnes raisons de tester le palatinose chez le cheval.

de ce test préliminaire car la dose de 50g n’influait pas suffisamment sur les courbes.

Le but de ce travail a été de comparer l’effet de l’administration orale de palatinose sur la glycémie et l’insulinémie, en comparant cette administration à des doses équivalentes de glucose chez le cheval sain. Les résultats devraient permettre alors de vérifier si le palatinose est un substrat utile aux compléments alimentaires, en prenant en compte d’une part l’appétence et d’autre part les interférences avec le métabolisme des hydrates de carbones.

Le test principal a été réalisé comme ci-après. Au cours d’un protocole en cross-over avec les 6 chevaux, on a pu comparer l’effet de 200g de palatinose ou de glucose sur l’évolution de la glycémie et de l’insulinémie.

MATERIEL ET METHODE Animaux = Six chevaux adultes (voir tableau), en bonne santé après examen, ont été sélectionnés pour l’étude. Les chevaux sont restés dans la même écurie et ont été nourris de la même façon: 1 litre de concentré le matin et foin préfané (ensilage de foin) ad libitum; ils étaient sur une litière de paille dont l’indice glycémique est négligeable.

Les chevaux divisés en deux groupes (glucose et palatinose) ont été nourris pour la dernière fois avant chaque test à 16h avec 6Kg de foin préfané. Le matin du test à 8h (t0), la première prise de sang a été réalisée. Juste après, la dose soit de 200g de glucose ou de palatinose, a été administrée en la mélangeant à 100 g de granulés. Les prises de sang suivantes ont été réalisées après 90 et 180 minutes (t90 et t180), et durant cette période les chevaux n’ont pas été alimentés. Une période

Protocole = En premier lieu, deux chevaux ont été utilisés afin de déterminer la quantité minimale de palatinose nécessaire à l’induction d’un pic de glycémie ainsi que d’insuline. Deux doses ont été testées, 50 et 200g. Les chevaux divisés en deux groupes (glucose et palatinose) ont été nourris pour la dernière fois avant chaque test à 16h avec 6Kg de foin préfané. Le matin du test à 8h (t0), la première prise de sang a été réalisée. Juste après, la dose test a été administrée en la mélangeant à 100 g de granulés. Les prises de sang suivantes ont été réalisées après 90 et 180 minutes (t90 et t180), et pendant cette période d’attente les chevaux n’ont pas été alimentés. Le test a été dupliqué et les groupes inversés (cross-over). La dose de 200g a été sélectionnée à la suite 13

INSULINE

Temps (min)

RESULTATS-DISCUSSION Considérations pratiques et techniques. Pour des raisons éthiques et le respect du bienêtre des chevaux, les sucres n’ont pas été

DESCRIPTION DES CHEVAUX cheval race Gadjo BWP Qorrida standardbred Babette Lola pinto Springy Alix* arab *cheval supplémentaire

sexe h f f f h f

age 9 9 16 14 20 23

poids 635 465 569 555 527 414

glucose Palatinose™

8 7 6 5

glucose

4 0

180 0

90 180 Temps (min)

Temps (min)

Insuline pplasmatique ( IU/mL)

Glucose plasmatique (mmol/L)

Echantillonnage et analyses = Pour l’analyse de la glycémie, le sang était prélevé dans un tube fluoro-acétate puis centrifugé, refroidi et analysé endéans les 3 heures à la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège. L’insulinémie a été déterminée par chemoluminescence (immulite 2000, siemens) au la8 boratoire Frank Duncombe. Les échantillons étaient prélevés sur tubes secs 7 et congelés 6 pour le transport. 5 Analyse statistique = Les données sont présentées sous forme de 4 moyennes +/- les erreurs standard. Un mo0 dèle linéaire a permis de différencier 0 les ef90 fets: cheval, temps et type de sucre. La valeur de p inférieur à 0.05 a été considérée comme significative.

administrés par sondage naso-gastrique, mais mélangés à 100g d’aliment concentré, qui même en faible quantité peut affecter légèrement les résultats. Le palatinose a été absorbé spontanément par l’ensemble des chevaux. Alors que le glucose présentait une appétence moindre. Un cheval a refusé d’absorber le glucose, il a du être remplacé par un cheval supplémentaire.

Insuline pplasmatique ( IU/mL)

de « wash out » de 48h a été mise en place avant d’inverser les groupes.

Glucose plasmatique (mmol/L)

XXXXX ETUDE

Palatinose™

180

90 Temps (min)

Glycémie. Un pic de glycémie significatif a été observé à t90 pour les deux sucres, la courbe revenant à la valeur de base à t180 pour le palatinose, mais pas pour le glucose (les différences entre les deux groupes n’étaient pas non plus significatives à t180). Ces observations sont différentes de celles observées chez l’homme où la différence entre les deux courbes est significative. Insulinémie. Un pic d’insuline a été observé à t90 et était plus marqué pour le glucose sans que la statistique puisse montrer une différence significative. Avec le glucose le pic s’est poursuivi au-delà de t180. En conséquence, l’insulinémie des chevaux ayant reçu le glucose est restée significativement plus haute que lorsqu’ils recevaient le palatinose. Les différences à t90 n’ont pas été significatives vraisemblablement du fait du nombre d’individus testés et des variations interindividuelles au regard de l’insuline.

CONCLUSIONS

Margé le nombre limité de chevaux, et le fait que les sucres aient été administrés avec du concentré, les résultats suggèrent que le glucose interfère d’avantage avec le métabolisme des hydrates de carbone que le palatinose. De plus, le palatinose est plus appétant que le glucose généralement utilisé comme excipient. Ces deux points indiquent que le palatinose est un support de choix pour les compléments alimentaires. 14 _ HPH 2013/2014

180

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LE FINLANDAIS A SANG FROID FORCE PRIMITIVE D’UN CHEVAL DU NORD LEENA ALERINI

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e cheval finnois est presque sacré pour le peuple de Finlande. Traditionnellement lors de l’une des compétitions annuelles qui attirent 50.000 spectateurs aux Courses Royales (Kuninkuusravit) durant tout un week-end de la fin de l’été, seuls les finlandais à sang froid étaient autorisés à participer. Sang froid ? Pendant des dizaines d’années, les finlandais se sont demandés si le cheval de leur pays était le cheval à sang froid le plus rapide du monde ou le cheval à sang chaud le plus lent du monde. De temps en temps, il y eut des discussions parmi les aficionados des chevaux finnois sur la question de savoir si les chevaux à sang froid des pays voisins devaient également être invités aux Courses Royales, mais jusqu’à ce jour la réponse est demeurée négative. De l’avis de nombre de gens, ce serait comme comparer les traditions finlandaises et suédoises du sauna.

VOICI UNE AUTRE HISTOIRE D’ELEVAGE. Le cheval finnois est le produit d’un croisement entre le cheval originel des forêts nordiques et des races provenant des pays voisins. On a découvert récemment dans une ancienne tombe qu’il y avait déjà des chevaux en Finlande à l’âge du fer, 500 ans avant J.C., une époque considérée comme étant préhistorique en Finlande. Les chevaux sont aussi mentionnés dans les épopées nationales finlandaises. Le recueil « Kalevala » contient les légendes populaires datant de la période où les ‘mentons barbouillés de bave’ et le Cheval d’Hiisi jouaient un rôle déterminant.

La génétique évolue à une vitesse incroyable et a créé récemment la surprise pour les amateurs de chevaux finnois. Alors que nous nous débarrassions tout juste d’une vieille idée selon laquelle l’origine des chevaux finnois se trouve quelque part en Extrême-Orient, une étude menée par l’Université Agricole d’Estonie à Tartu suggère à présent que le parent le plus proche du cheval finnois vient de Yakoutie en Sibérie. Le stud-book du Finlandais s’est arrêté en 1907, année à partir de laquelle tous les chevaux de sang étranger ont été exclus du registre. Dans les premières phases de l’élevage, les autorités ont considéré l’alezan comme étant la couleur la plus pure. Toutes les autres nuances étaient prises pour des signes Il a fallu attendre 2002 de lignée impure. pour voir le record de

1’20’’ atteint par l’étalon Les autres couleurs étaient aussi considérées comme Viesker qui remporta plus anormales. Quant aux ched’un million d’euros en vaux pommelés, ils se troucourse. vaient carrément écartés sans aucune chance de pouvoir être pris en compte dans le programme d’élevage officiel. Seuls les chevaux finnois blancs tachetés ont survécu à la folie des couleurs, et, cette année, des tests ADN ont prouvé que le gène du cheval blanc tacheté, qui est assez rare dans le monde, est un gène du cheval finnois. Un cheval blanc tacheté donne l’impression d’avoir été plongé dans de la peinture blanche ventre en avant, et, le plus souvent, il est frappé de strabisme divergent. A ce propos, les Finlandais rappellent les races indigènes des pays voisins, les chevaux islandais et les chevaux à sang froid de Norvège et de Suède. La question de 17

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CHEVAL DU NORD

la couleur fait l’objet de débats parmi les experts depuis les années 1930, quand le généticien finlandais Valto Klemola a conclu que ce gène blanc tacheté provenait d’un seul étalon du nom d’Eversti au 19e siècle. La théorie de Klemola a mis 80 ans pour être confirmée. Cela fait environ 50 ans que les chevaux finnois sont élevés pour le trot. Avant 1965, on a beaucoup discuté sur l’utilité du cheval finnois et sur son apparence. Le fait qu’il dispose d’une ossature solide et d’une bonne pointe de vitesse n’a évidemment jamais été considéré comme une mauvaise chose par les propriétaires. Cependant, tout le monde n’était pas d’accord sur le fait que la vitesse en course est un point primordial. Les mêmes chevaux qui servaient à transporter le bois des forêts étaient utilisés pour la course. Cela valut au cheval finnois les caractéristiques de ténacité et de robustesse. On évitait bien de parler d’une quelconque noblesse. De même, on écartait soigneusement toutes les couleurs pouvant indiquer du sang étranger. Depuis 100 ans déjà on dissertait sur la beauté des autres couleurs, mais officiellement, les éleveurs disaient aimer 18 _ HPH 2013/2014

les chevaux à robe alezan cuivré, à ossature robuste, ni trop grands ni trop petits, et certainement pas trop fins.

LES TRACTEURS A LA RESCOUSSE Il y a eu deux tendances parallèles mais opposées dans l’élevage du cheval finnois au cours de la première moitié du 20e siècle : les chevaux plus légers destinés à toutes sortes d’activités et les chevaux plus lourds utilisés comme animaux de trait. L’étalon Murto a franchi le seuil d’1: 30 min sur un mile en 1929. Un autre étalon, Ero-Lohko, a couru 1: 25 en 1959. Il a fallu attendre 2002 pour voir le record de 1: 20 atteint par l’étalon Viesker qui remporta plus d’un million d’euros sur les pistes. L’étalon le plus rapide de tous les temps est certainement Sipori qui courut 1: 19: 4 en 2003. Cette prouesse n’est cependant pas attestée par des documents officiels, raison pour laquelle le record n’a pas été reconnu. En 1950, l’élevage a atteint son apogée avec plus de 400.000 chevaux en Finlande. Dans la pratique, tous étaient élevés par des particuliers à la maison, étant donné que l’intérêt

pour les chevaux à sang chaud n’était pas encore perceptible. Certains propriétaires de chevaux finnois étaient d’avis que la destination principale d’un cheval était les lourds travaux agricoles et, de ce fait, le poids des étalons les plus prisés a commencé à avoisiner les 800 kg. En matière d’ossature, le rêve du cheval de taille surdimensionnée s’est estompé avec l’arrivée des tracteurs sur le marché. Nombre d’anciens défenseurs des chevaux finnois disent également que la mécanisation de l’agriculture à partir de la fin des années 1950 a été le facteur le plus déterminant pour la production des chevaux de course finnois et, de ce fait, l’évènement qui a sauvé la race. On peut donner raison aux vieux cavaliers, car les races lourdes de chevaux très grands sont en grande difficulté en ce moment et même en voie d’extinction à travers le monde. La passion des finlandais pour le trot a sauvé le cheval finnois. La plus grande baisse de tous les temps qu’ait connue l’élevage dans ce domaine est intervenue en 1980 avec moins de 15.000 chevaux finnois dans le monde. En 1971, un plan de sauvetage à long terme a été élaboré par la récente organisation officielle de l’élevage, la Suomen Hippos ry. La race a ainsi été divisée en quatre catégories fonctionnelles : équitation, trot, trait et poney (moins de 148 cm). Les amateurs d’équitation ont ainsi commencé à acheter des chevaux. Cela a permis de surmonter la chute de l’élevage connue par le cheval finnois, et la race a connu progressivement un nouvel essor. Au cours de ces 50 dernières années, c’est dans les courses de trot que l’on a retrouvé le plus grand nombre de chevaux finnois. Aujourd’hui, leur nombre s’élève à environ 20.000. Même avec cet effectif relativement réduit, le taux de consanguinité ne présente pas de menace et se situe à un niveau stable de moins de 5%. Mis à part quelques rares cas d’exportation, tous les chevaux finnois du monde se trouvent en Finlande. La stabilité de la consanguinité va probablement prendre fin, mais de nouvelles solutions sont envisagées.

rappels de son passé d’animal de trait. L’aptitude au trot n’est pas innée chez les chevaux et ne s’acquiert qu’à travers l’entraînement. Pour ce faire le cheval finnois a besoin de beaucoup de travail pour équilibrer ses allures une fois attelé.

QUE PEUT FAIRE UN CHEVAL FINNOIS ? D’après un vieil adage, les animaux ressemblent toujours, physiquement et par le caractère, aux personnes qui les élèvent. Un cheval finnois doit affronter des conditions de vie extrêmes et mériter son avoine. Pendant l’hiver finlandais, les températures peuvent chuter jusqu’à -40°C dans les zones forestières et la période d’obscurité hivernale peut durer jusqu’à six mois dans les régions du grand nord du pays. L’hiver, le travail des chevaux servant à transporter du bois était si dur qu’ils avaient besoin de tout le bref été suivant pour récupérer. Tel fut le cas jusque dans les années 1960. Seuls deux chevaux finnois trotteurs, les éta-

Bien que le cheval finnois se soit allégé et ait gagné en noblesse, l’histoire de son élevage reste caractérisée encore aujourd’hui par une forte carrure de type agricole avec un squelette large au niveau de l’avant-main, étroit au niveau de l’arrière-main, une encolure courte, des jambes courtes et une tête plutôt grosse. Certains défauts de conformation sont fréquents, comme une tendance à la contraction des genoux et la rectitude de l’épaule, 19

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CHEVAL DU NORD lons Viesker et Sipori ont réussi à battre le record de 1:20 min en course. En équitation, le cheval finnois évolue dans les petites séries de dressage et dans des épreuves de CSO à 120 cm tout au plus. Comparativement aux races lourdes de trait qui, souvent, ne tractent leur charge qu’en utilisant leur masse et leur inertie, le cheval finnois, lui, se propulse en avant et peut mettre en mouvement sa charge, même si elle est légèrement trop lourde. Il peut ainsi déplacer jusqu’à deux fois son propre poids. On considère que cette caractéristique relève

de sa nature intrinséque et les archives généalogiques révèlent la prise en compte de ce critère depuis 1936 pour les étalons et 1948 pour les juments. L’inébranlable robustesse du cheval finnois se manifeste dans tout ce qu’il fait. Si l’on met un étalon finnois et un étalon à sang chaud dans un pâturage, l’étalon finnois va immédiatement attaquer et soumettre l’autre par l’usage de la force brutale, physique comme mentale. L’appétit du cheval finnois est légendaire. Il a toujours faim et sa consommation d’aliments peut être excessive. Les trotteurs restent minces, mais chez les chevaux de loisir, cette faim démesurée peut provoquer différentes maladies, un peu sur le même schéma qu’une large partie de la population humaine de Finlande.

LEENA ALERINI L’auteur de cet article travaille comme journaliste pour le magazine bi-hebdomadaire Hevosurheilu fondé en 1921, et qui couvre toutes les diciplines équestres allant du trot à l’équitation.

REVELATIONS DE L’ADN Selon une étude publiée au printemps par l’Université des Sciences Agricoles de Suède d’Uppsala en Suède, la vitesse d’un trotteur dépend du gène de mutation DMRT3 qui donne au cheval un pas rythmé, diagonalement équilibré, ou un trot de course. Si le cheval ne porte pas cette mutation, il ne peut pas trotter à grande vitesse sans se mettre à la faute. Parmi les trotteurs américains, cette mutation est dominante chez tous les chevaux, et, parmi les trotteurs français, on la retrouve chez plus de 70% des chevaux. La situation de ce gène de mutation chez le cheval finnois fait actuellement l’objet d’études menées à l’Université d’Helsinki. Le matériel d’analyse a déjà été collecté, on attend les résultats définitifs – LA

REMERCIEMENTS

Remerciements au Dr. Vétérinaire Erkki Luikko, spécialiste équin et Mr Heikki Kemppi pour leur relecture de l’article et leur participation active à la promotion des produits TWYDIL® en Finlande. 20 _ HPH 2013/2014

STAFF

TWYDIL TEAM ®

Elisabeth

Elisabeth Beley a rejoint notre société en septembre 2012, comme responsable de l’accueil téléphonique et assistante de direction. Née en Allemagne, possédant la double nationalité française et allemande, elle a fait ses études et sa formation professionnelle en France. Elle parle le français et l’allemand couramment, ainsi qu’un excellent anglais. Elle vit en Alsace, est mariée, et elle a deux jeunes garçons. Sa plus belle qualité est certaine-

ment de savoir allier rigueur, bonne humeur et précision, ce qui en fait une collaboratrice d’une très grande fiabilité. Nos clients se disent charmés par sa clarté et son professionnalisme, mais ne lui répétons pas.

Marie-Capucine

Depuis le début de l’année 2014, TWYDIL® travaille en collaboration avec le Dr Vétérinaire Marie-Capucine Dupuis-Tricaud. Elle sera votre interlocutrice privilégiée sur le territoire français et vous apportera toutes les informations scientifiques relatives à notre gamme de produits. Parcours professionnel Diplômée de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon en 2005, le Dr Marie-Capucine Dupuis-Tricaud a rapidement choisi de se spécialiser en médecine vétérinaire équine et a soutenu sa thèse d’exercice vétérinaire en 2006 sur l’endoscopie des

voies respiratoires du cheval. Elle s’est ensuite formée à la clinique équine de l’Université de Montréal (Canada) puis à l’Université de Liège (Belgique), où elle a obtenu un master complémentaire en médecine vétérinaire spécialisée suite à son internat. A partir d’octobre 2007, elle a travaillé en Normandie dans le département de Médecine du Sport du CIRALE, sous la direction du Pr Denoix. Outre les activités de consultations de chevaux référés pour contre-performance ou suivi sportif, elle a alors coordonné des programmes de recherche en médecine du sport, génétique et immunologie. Dans ce cadre, elle a collaboré avec de nombreux acteurs de la filière équine (vétérinaires, éleveurs, entraineurs, laboratoires de recherche, organismes publiques…) et a obtenu un doctorat (PhD) sur la génétique du cornage chez le cheval en 2011, encadrée par le Pr Lekeux et le Pr Georges de l’Université de Liège. Elle a également participé à de nombreux congrès internationaux et a écrit ou co-écrit plusieurs articles dans des revues prestigieuses telles que Mammalian Genome, Animal Genetics, Journal of Animal Science, Veterinary Immunology and Immunopathology…

Vie privée Originaire du Beaujolais, MarieCapucine s’est finalement établie en Normandie avec son mari, également vétérinaire équin, où ils ont fondé une famille. Ils ont démarré un petit élevage de chevaux pour le concours complet. Tous deux cavaliers passionnés, ils assistent régulièrement à des compétitions internationales, toutes disciplines confondues. Elle se fera un plaisir de mettre à votre disposition son expertise scientifique afin de vous renseigner et de vous conseiller sur l’ensemble des produits de notre gamme TWYDIL®. Publications : Le Dr Marie-Capucine Dupuis-Tricaud a participé à une quarantaine de publications de très haut niveau dans des revues nationales et internationales. Les références bibliographiques peuvent être consultées sur le site internet TWYDIL®.

TWYDIL

Australie

Remise des prix par TWYDIL® lors d’une compétition nationale de dressage à Adélaïde, Australie.

Suisse Finlande

Congrès Annuel des Vétérinaires à Helsinki. Notre distributeur Heikki Kempi, Dr Roger Crozet, Dr Erkki Luikko.

France

27e Expo-Etalons Trotteurs à Vincennes, France

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Le Séminaire Scientiﬁque TWYDIL® de Berne a été un grand succès le 27 mars 2014 avec plus de 50 vétérinaires équins suisses présents pour assister à des présentations de haut niveau.

Grande-Bretagne

Un petit cours sur la gamme de produits TWYDIL® pour une équipe de jeunes consœurs anglaises de la clinique de Lambourn.

DANS LE MONDE

Inde

Une partie de l’équipe OSSUM Healthcare, société distributrice des produits TWYDIL® en Inde, lors d’une visite du Dr Roger Crozet, Directeur Général chez Pavesco – TWYDIL®.

Irlande

Visite TWYDIL® en Irlande. Après une journée de travail, dîner avec de ﬁdèles clients. Mr et Mme Arthur Moore, Valère Henry, président

Dubai

Notre distributeur et deux vétérinaires d’Abu Dhabi nous présentent un cheval convalescent.

Libye

Séminaire TWYDIL® à Tripoli, Libye, en présence de notre distributeur Mr Hisham Abushkiwat, de vétérinaires, d’entraîneurs et de propriétaires.

Macau

Dr Brieuc de Moffarts, Dr Roger Crozet, Madame Violetta Lok (Directrice des achats, Macau Horse Racing Co. Ltd.) 23

TWYDIL XXXXX

RECHERCHE

LES COULISSES DE LA RECHERCHE OU L’ENVERS DU DECOR DR. BRIEUC DE MOFFARTS, DIRECTEUR SCIENTIFIQUE TWYDIL ® DR. MARIE-CAPUCINE DUPUIS-TRICAUD, DVM, MCMVS, PHD

l est vrai que tout chercheur préfère présenter une étude qui affiche des résultats significatifs. Malgré un suivi bibliographique des plus pointus et une prise de risque contrôlée lors de la mise en place d’essais scientifiques, il n’est pas si rare de se retrouver dans l’impossibilité de faire ressortir un effet présentant quelqu’ intérêt. Ce constat vient confirmer la difficulté du combat que mène TWYDIL® depuis de nombreuses années: mettre sur le marché des produits à l’efficacité scientifiquement testée chez le cheval ; car les impressions subjectives colportées par des croyances, les parallèles avec la médecine humaine et autres raccourcis pratiques, sont le plus souvent erronés. Si l’on s’en tient à la lecture des publications, certaines molécules apparaissent très séduisantes pour une transposition de propriétés au cheval de sport. D’un point de vue théorique c’est envisageable, mais la réalité est tout autre.

CO-ENZYME Q10 Si l’on reprend les données disponibles sur la co-enzyme Q10 (ubiquinol) on en déduit que cette molécule constitue un candidat presque parfait pour devenir un additif chez le cheval athlète. En effet près de 1500 articles scientifiques vantent l’action de l’ubiquinol sur l’organisme en tant qu’améliorateur de la performance énergétique cellulaire et comme antioxydant. Dietmar et al. 2013 ont prouvé son efficacité en administration orale chez l’athlète humain dans le but de favoriser le travail et la force musculaires. L’ubiquinol est un acteur à part entière de la production énergétique. Il participe aux phosphorylations oxydatives mitochondriales, et on estime que 96% de l’ATP produit sous forme aérobie met en jeu l’ubiquinol. En plus de cela, après la vitamine E, cette co-enzyme est certainement chez l’homme l’un des antioxydants lipophiles les plus puissants. Sur la base d’études en médecine humaine, 300 24 _ HPH 2013/2014

mg de co-enzyme Q10 suffisent à augmenter les teneurs plasmatiques. Cette dose correspond à 1200 mg pour un cheval. Au cours de tests réalisés par TWYDIL® à Chantilly, deux groupes (8 / 8) de pur-sang ont été sélectionnés, présentant les mêmes proportions de mâles et de femelles, d’âges et de niveaux de performance équivalents. Le premier groupe a reçu un placebo et le second 2000mg d’ubiquinol. Les chevaux ont été prélevés avant et après 3 et 6 semaines d’administration. La moyenne des teneurs en co-enzyme Q10 était de 0.295 µg/ml et aucune différence n’a pu être mise en évidence entre les groupes. De plus, aucune corrélation significative avec des marqueurs d’oxydation n’était visible. Ces résultats sont corroborés par le fait que jusqu’à présent et à notre connaissance, aucun article équin n’a pu montrer d’effet acceptable à la suite d’une complémentation en ubiquinol utilisé à des doses réalistes et économiquement envisageables. Ces données ne viennent en aucun cas infirmer l’action primordiale de cette co-enzyme chez le cheval. Elle mettent simplement en avant le fait que, probablement, le cheval dispose de réserves suffisantes pour faire face à ses besoins durant l’effort, et qu’une administration supplémentaire ne se trouvera pas utilisée. Voilà pourquoi cette molécule à priori révolutionnaire n’a pas produit d’effets significatifs chez le cheval aux doses testées.

CREATINE De nombreux concurrents utilisent dans leurs préparations de la créatine, dans le but affiché d’augmenter la masse musculaire, le métabolisme énergétique et la résistance à l’effort. Chez l’homme, certaines études tendent à prouver que cet additif produit les effets escomptés. Néanmoins, les récentes avancées en médecine

CONCLUSION

sportive humaine (Abbasalipour et al. 2013) indiquent plutôt qu’une alimentation équilibrée et ad hoc renforce davantage l’efficience musculaire que l’administration de la créatine seule. Chez le cheval aucune donnée scientifique ne permet de définir une dose capable de modifier significativement le métabolisme ou la masse musculaire… (Schuback et al. 2000 et D’Angelis et al. 2005). Les chercheurs ont testé des doses allant jusqu’à 50 g/jour sans obtenir aucun effet! Sachons raison garder en ce qui concerne l’utilisation de ces produits, qui de plus sont extrêmement coûteux.

ETHYL-PYRUVATE La molécule tout dernièrement testée par TWYDIL® était très prometteuse, car ses effets sont déjà prouvés chez le cheval.

Elle permet in vitro, mais également in-vivo par injection, de réduire l’expression des gènes inflammatoires et la réponse inflammatoire via les globules blancs équins lorsque l’on mime une attaque bactérienne (Cook et al. 2011 et Jacobs et al. 2012). Son utilisation dans la gestion des efforts d’endurance et en cas de choc endotoxinique est donc parfaitement avalisée. L’ethyl-pyruvate est repris dans la liste très fermée des additifs alimentaires autorisés, ce qui nous a conduit à évaluer la possibilité de son adjonction à des doses efficaces. Malheureusement, suite à l’administration du produit, les chevaux ont présenté des irritations des muqueuses buccale, oculaire, et nasale. Ainsi, pour la simple raison que le produit ne peut pas être administré oralement, nous avons du abandonner l’idée de créer un nouveau produit à rajouter à notre gamme.

Seule une recherche de haute qualité avec un groupe placebo, réalisée dans des conditions contrôlées, permet de garantir l’efficacité d’un produit. La formulation sur base d’études réalisées sur d’autres espèces ne garantit pas l’efficacité chez le cheval, du fait que les mécanismes d’absorption, d’utilisation et de métabolisation sont différents. Puis, même avec les ingrédients sélectionnés, la bonne dose sera nécessaire à l’efficacité. A condition que cette bonne dose soit absorbable. Là, c’est encore une autre histoire... Twydil ® assure tous les coûts de ses recherches à titre privé, sans aucune aide financière extérieure ou subvention.

BIBLIOGRAPHIE Abbasalipour M., Hashemi A. Effect of creatine and glutamine supplements in comparison with proper nutrition on wrestlers. Br J Sports Med 2013 Apr 47:e3 Alf D, Schmidt ME, Siebrecht SC. Ubiquinol supplementation enhances peak power production in trained athletes: a double-blind, placebo

controlled study. J Int Soc Sports Nutr. 2013 Apr 29;10(1):24 Cook VL, Holcombe SJ, Gandy JC, Corl CM, Sordillo LM. Ethyl pyruvate decreases proinflammatory gene expression in lipopolysaccharidestimulated equine monocytes. Vet Immunol Immunopathol. 2011 May 15;141(1-2):92-9

D’Angelis FH, Ferraz GC, Boleli IC, Lacerda-Neto JC, Queiroz-Neto A Aerobic training, but not creatine supplementation, alters the gluteus medius muscle. J Anim Sci. 2005 Mar;83(3):579-85. Jacobs CC(1), Holcombe SJ, Cook VL, Gandy JC, Hauptman JG, Sordillo LM Ethyl pyruvate diminishes the inflammatory response to

lipopolysaccharide infusion in horses. Equine Vet J. 2013 May;45(3):333-9. Schuback K, Essén-Gustavsson B, Persson SG. Effect of creatine supplementation on muscle metabolic response to a maximal treadmill exercise test in Standardbred horses. Equine Vet J. 2000 Nov;32(6):533-40

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EQUITATION

LES CHEVAUX EN LIBYE

HISHAM ABUSHKIWAT

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’équitation est l’un des plus vieux sports pratiqués par les Libyens et traditionnellement les chevaux constituent une véritable passion. Les chevaux ont été utilisés pour le transport, dans l’agriculture et ont atteint le statut de symbole de pouvoir, de courage et d’esprit de compétition au sein de la population. Les Libyens adorent leurs chevaux et y sont très attachés. Ils ne les cèdent à aucun prix et en aucun cas, à tel point que certaines races de chevaux portent le nom de famille de leurs propriétaires qui ont maintenu la même lignée depuis des temps immémoriaux. De nos jours, une attention particulière est accordée à ce sport et énormément de gens pratiquent l’équitation, si bien qu’elle est devenue le second sport le plus populaire de Libye après le football.

nationales et sont aujourd’hui en mesure d’importer des chevaux de haut niveau. Après la révolution du 17 février 2011, on a constaté quelques développements positifs dans ce sport où un Stud Book été créé pour les pur-sang sous l’égide du Ministère de l’Agriculture. Ce registre généalogique a été approuvé par l’Europe et intégré au système international. Un organisme spécial appelé Autorité Libyenne des Courses Hippiques (« Libyan Horse Racing Authority ») a été créé par le Ministère de l’Agriculture et doté d’un budget spécial par le bureau du Premier Ministre.

Les courses de plat sont censées devenir, à terme, les courses les plus dotées au monde et l’Autorité Libyenne des Courses Hippiques va améliorer les pistes existantes et construire On distingue trois principales catégories des pistes nouvelles plus modernes ; de d’équitation en Libye : même, elle veillera à une bonne formation des entraîneurs, des éleveurs et des jockeys. 1- Le folklore libyen et ses spectacles La stabilité de la vie politique et la sécurité équestres lors des manifestations et célé- en Libye joueront un rôle important dans la brations culturelles. Une grande partie de mise en œuvre de ces plans ambitieux destila population participe à ces spectacles nés à relever le niveau de ce sport noble que qui requièrent des chevaux grands et forts les Libyens adorent autant que leurs enfants sur lesquels sont posées les traditionnelles et leurs biens. selles en argent. 2- Le saut d’obstacles qui est un sport olym- TWYDIL® est très présent sur le marché lipique pratiqué sous la supervision du Co- byen où toute la gamme est disponible depuis mité Olympique International. plus d’un an. Défiant toutes les prévisions, 3- Les courses (galopeurs de plat) qui sont notre agent exclusif TWYDIL®, Monsieur considérées comme étant l’un des sports Hisham Abushkiwat, considéré comme l’un équestres les plus importants en Libye. des plus grands éleveurs de Libye, a été l’artiD’ailleurs les Libyens ont réussi à évoluer san d’une importation importante et régulière en un temps record vers les courses inter- de produits TWYDIL®.

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ELEVAGE

CONFIRMATION

PAR LA SCIENCE DE L’INTUITION DES ANCIENS ELEVEURS DR. BRIEUC DE

MOFFARTS, DIRECTEUR SCIENTIFIQUE TWYDIL ® DR. ROGER CROZET, DIRECTEUR GÉNÉRAL TWYDIL ®

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WYDIL® va depuis toujours à la rencontre de l’expérience des professionnels de terrain. La bonne connaissance de leurs demandes, de leur esprit pratique et empirique fait partie du quotidien de l’équipe TWYDIL®. De longue date les éleveurs de chevaux se sont fiés à leurs pressentiments pour effectuer leur sélection, puis la science est venue confirmer la justesse de leurs choix.

Par exemple, chez le pur-sang, 95% des lignées proviennent d’un seul étalon (Darley Arabian) et 72% des lignées descendent de 10 juments fondatrices. Le stud-book ancestral du pur-sang arabe a été fondé sur la sélection des juments, car pour les responsables la jument apportait le « souffle ». Cette assertion fort poétique a pu être vérifiée et s’explique simplement. Un des éléments majeurs dans la transmission de la

Chez le pur-sang, 95% des lignées proviennent d’un seul étalon. (Darley Arabian)

sang mais on peut se poser la question de la transmission du matériel génétique mitochondrial dans ce cas. Avant le triomphe de la science, la sélection du pur-sang était empirique et fondée sur l’observation de critères tels que : la conformation, la précocité, la vitesse et la tenue. La recherche a montré que la performance (classement, gains, et dans une moindre mesure la vitesse) pouvait être expliquée à environ 35% par la génétique. Cette héritabilité (part du phénotype explicable statistiquement par la génétique) est plus fiable chez le sprinter (Mota et La recherche a montré al., 2005). Le facteur très hérique la performance table est la précocité, jusqu’à 70% selon certains auteurs. pouvait être expliC’est-à-dire qu’élever avec des quée à environ 35% chevaux précoces engendre par la génétique. presque immanquablement des chevaux précoces. Une fois encore, les éleveurs n’ont pas attendu la publication de ces données pour mettre en place leur stratégie, d’autant plus qu’avec des chevaux précoces le retour sur investissement est meilleur, grâce à un turnover plus court. Pour la performance stricto sensu, avant la génétique, le facteur prépondérant reste l’environnement: période d’élevage, entraînement, alimentation, gestion des surfaces d’entraînement, ferrage, suivi médico-sportif,…

performance est la mitochondrie. Les mitochondries sont les seuls éléments capables de produire de façon efficace de l’énergie sous forme d’ATP et sont transmises uniquement par les femelles. En effet les mitochondries sont situées dans l’ovocyte et sur la base du flagelle des spermatozoïdes. Lorsque le matériel génétique du mâle entre dans l’ovocyte, le flagelle (et les mitochondries mâles) reste en dehors; seules les mitochondries femelles présentes dans l’ovocyte, avec leur matériel génétique propre, demeureront. Vu l’importance capitale de la production d’énergie à partir du glucose et de l’oxygène pour former de l’ATP comme carburant cellulaire, pour la contraction musculaire par exemple, il est opportun d’insister sur le rôle des lignées maternelles (Harrison and Turrion-Gomez, 2006).

D’autres nouvelles données (Hill et al., 2010) tendent à valider les résultats de la sélection empirique. En effet l’existence de gènes dits « exercise-relevant genes » joue un rôle dans l’expression de la performance. Ces gènes semblent spécifiques aux chevaux performeurs, par catégories de distance, ce que les sélectionneurs avaient déjà remarqué depuis l’antiquité. Notons qu’une particularité du

Le clonage n’est pas d’actualité chez le pur31

SCIENCE XXXXX

ELEVAGE gène de la myostatine est observée chez nos pur-sang actuels et influence la vitesse; cette modification a été apportée par Néarctic, père du fameux Northern Dancer (Bower et al., 2012). Certaines pathologies pourraient bien être héritables chez le cheval en général et le cheval de course en particulier. Ainsi la sélection des géniteurs s’avère complexe car elle peut se faire sur des critères exclusifs de performance au détriment des paramètres de santé, de comportement,… Différents facteurs ont pu être mis en avant comme héritables (expression en pourcentage de la part explicable du phénotype par la génétique) :

• les troubles ostéo-articulaires = entre 9 et 52% selon les localisations • les lésions tendineuses= 18% • myopathie monogénique=100% • myopathies autres= de 12% à 30% • saignement pulmonaire= 30% • troubles respiratoires des voies supérieures= de 8 à 20% • comportement= 23%

CONCLUSION

La sélection passe par le choix de juments de qualité, d’un étalon performeur avec une attention particulière à porter sur l’absence de pathologie héritable. Nos anciens connaissaient la nécessité d’une sélection multicentrique et ne se basaient pas sur la seule performance pour la production d’un poulain performant.

BIBLIOGRAPHIE Bower MA, Campana MG, Whitten M, Edwards CJ, Jones H, Barrett E, Cassidy R,

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’il semble que depuis quelques années l’élevage tende à évoluer par cycle, le Haras Röttgen est actuellement en plein essor. Wild Coco a porté très haut les couleurs de l’écurie en gagnant des courses de groupe à Goodwood et Doncaster sous l’œil vigilant de Sir Henry Cecil, avant d’être cédée l’année dernière pour 985.000 guinées aux ventes de décembre de Newmarket. Chez son nouveau propriétaire, KI Farm, Wild Coco a confirmé ses performances en gagnant une autre course de groupe à Goodwood, et a fini deuxième du Groupe 1 Prix Vermeille, juste à 1 ¾ longueur derrière Trêve, et plus proche que tout autre cheval de l’immense championne du Haras du Quesnay cette année. A la mi-octobre, le Haras Röttgen était le propriétaire leader en Allemagne en termes de victoires remportées, 18

au total, et l’entraîneur de l’écurie, Markus Klug, a occupé le deuxième rang au tableau des entraîneurs avec 49 victoires. «Un grand nombre de propriétaires et d’entraîneurs allemands cherchent à gagner des courses en France», explique Frank Dorff, manager du haras, avec sa modestie caractéristique, bien qu’il concède aussitôt que 18 victoires soient beaucoup mieux que le total de sept victoires remportées par l’écurie il y a de cela cinq ans. Si l’écurie s’enorgueillit de succès sur les pistes et aux ventes aussi bien en Allemagne qu’en Angleterre, elle fait également l’objet de plans pour l’avenir et il a été annoncé que Reliable Man, cheval gagnant du Prix du Jockey Club et leader australien bien plus âgé que Wild Coco, arrivera au Haras Röttgen à partir de 2014. «Nous guettions l’occasion

victoires. Le premier gagnant de groupe à porter les manches turquoise et or ainsi que la toque rouge, qui sont les couleurs distinctives de l’écurie, apparut en 1931. Röttgen a remporté le Derby Allemand en 1932 avec Palastpage, et le dernier champion a été Wild Coco, la gagnante du Groupe 2 des Park Hill Stakes L’écurie a été fondée à Doncaster en 2012. L’écuen 1924 par Peter Paul rie a remporté 113 courses Mülhens dont la famille de groupe et un total de 212 courses listed (black type), ce avait été propriétaire de qui la place parmi les 15 prela marque 4711 Eau de miers propriétaires actifs, pas Cologne. loin derrière la famille Niarchos, le Haras Fährhof et la famille Wertheimer. d’avoir un étalon au charme international», explique Frank Dorff après un voyage en Nouvelle Zélande pour suivre Reliable Man au Westbury Stud, «et nous sommes très enthousiasmés par ce cheval. Il vient d’une famille de femelles ayant des champions dans chaque génération, ce qui compte beaucoup pour les éleveurs allemands, et il a été l’un des meilleurs de l’exceptionnelle génération ‘Frankel’ des chevaux européens de trois ans. Quiconque a des doutes à son sujet devrait voir comment il a battu le champion It’s A Dundeel sur 2.000 m dans le Groupe 1 Queen Elizabeth Stakes. En outre, c’est un cheval impressionnant et athlétique.» Le Haras Röttgen est l’un des établissements européens de course et d’élevage ayant la plus ancienne tradition et le plus grand nombre de

Peu d’écuries de pur-sang provenant du même pays et des mêmes pâturages parviennent à se maintenir au niveau des meilleures compétitions internationales pendant quatre-vingts ans, mais cela ne constitue qu’une des spécificités du Haras Röttgen. L’écurie a été fondée en 1924 par Peter Paul Mülhens. Sa famille avait été propriétaire de la marque 4711 Eau de Cologne depuis le début du 19e siècle, à une époque où Cologne faisait partie de la France, après la conquête et l’occupation par l’armée de Napoléon en 1794. Pendant que l’armée napoléonienne attendait en dehors de la ville, il avait été décidé d’attribuer un numéro à chaque maison, en commençant par le numéro un. La maison où Wilhelm Mülhens fabriquait son Eau de Cologne ‘originale’ dans la rue Glockengasse obtint le no. 4711, qu’il choisit comme nom de sa marque. Peter 35

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RÖTTGEN Paul Mülhens retourna à la fin de la seconde guerre mondiale à Cologne quand la ville, selon les termes de l’architecte de sa reconstruction, était ‘le plus grand tas de débris du monde.’ Selon la légende, la vue de la ville dévastée a dépassé le seuil du supportable pour Mülhens, et il serait mort en route vers Röttgen en murmurant : «Personne ne pourra nous dédommager.»

➜ L’étalon Sternkönig

La restauration et la redynamisation du haras et de son écurie devinrent l’affaire de sa fille Maria, laquelle allait devenir Maria Mehl-Mülhens. Maria est décédée en 1985, léguant l’écurie et son domaine à la fondation nommée «Holding Röttgen pour les Travaux Agricoles et Forestiers», qui depuis lors gère le haras, l’écurie de course, les nombreux bâtiments et 750 acres de pâturages et de forêts. La fondation a été créée pour entretenir Röttgen, promouvoir et encourager les courses, l’élevage et les sciences vétérinaires. Le Dr. Günter Paul, un juge constitutionnel de renom dans la vie active lorsqu’il n’est pas à Röttgen, est le Président de la fondation depuis le début. Aussi étrange que cela puisse paraître, Röttgen et son écurie sont tout près de l’une des villes les plus grandes et les plus renommées d’Europe. Il n’y a que 15 km pour aller de la ferme à la cathédrale de Cologne, et 3 à 4 km pour aller à l’aéroport Cologne/Bonn. Depuis l’aéroport jusqu’au quartier Röttgen, le paysage change à peine. Il y a certes des centres commerciaux, des entrepôts de logistique, des concessions automobiles derrière vous et le long de la route, mais devant vous c’est un mur de pierre grise qui s’étend de chaque côté aussi loin que porte le regard, et derrière ce mur il n’y a rien d’autre que des arbres, de l’herbe et quelques apparitions furtives des bâtiments magnifiques et bien entretenus du haras. Röttgen a été bâti sur une grande grande échelle. Le château principal existait déjà quand Peter Paul Mülhens a acheté le domaine, et il lui a fallu des années pour acquérir les terres environnantes constituées à l’époque, dans les années 1920, principalement de petites fermes. A cette époque, Cologne et ses environs étaient administrés par l’armée britannique comme force d’occupation de la fin de la première guerre mondiale, et ce jusqu’en 1926. Ladite armée devait revenir plus tard en 1945 pour occuper aussi bien Cologne que Röttgen. Le manège dans lequel s’échauffent les chevaux de l’écurie de course avant d’entamer leurs galops sur la piste privée de Röttgen, est recouvert d’un toit voûté

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en bois situé à plus de 30 m de hauteur et présente des vitraux aux fenêtres. Les écuries de course sont dotées d’un système de nettoyage mécanique compliqué mais fonctionnel qui date d’avant la guerre. Parmi les innovations intervenues au château, on remarque une horloge qui sonne les heures pendant qu’on voit passer un cheval aux couleurs de Röttgen, se préparant pour une nouvelle victoire. L’écurie des poulains se situe dans un autre bâtiment qui a un toit d’une hauteur incroyable, et allie efficacité moderne et beauté. Elle est construite non pas en pierre, mais en bois et plâtre, reprenant l’architecture locale des quelques maisons rurales qui existent encore dans les environs. Il est évident que Peter Paul Mülhens et sa fille Maria avaient pris grand soin des chevaux, mais ils avaient également la passion des lieux et des gens qui y travaillaient et qui continuent d’y travailler encore aujourd’hui. Les domestiques de Maria Mehl-Mülhens étaient employés à vie, et ils continuent d’entretenir la maison et de couper les fleurs tous les jours, bien que leur patronne soit décédée depuis environ trente ans. Après la guerre, l’administration britannique a installé son quartier général à Röttgen, principalement parce que le site était considéré comme étant sûr, grande maison entourée de pâturages et d’un grand mur. Néanmoins, l’armée a restauré et entretenu les bâtiments à une époque où les environs n’étaient que des décombres, ce qui facilita la tâche de Maria Mehl-Mülhens quand elle reprit elle-même le domaine. De l’avis de tous, sans oublier le grand nombre de personnes qui vivent et travaillent à la ferme et se souviennent de Maria Mehl-

Mülhens, la ferme était sa passion, et elle a non seulement réussi à restaurer le projet de son père mais aussi à porter l’écurie au plus haut niveau de succès. En 1959, l’écurie a remporté son second Derby Allemand quand Uomo (niveau Groupe 4) a réussi à battre le favori Waldcanter, avec une demi-longueur d’avance. Depuis lors, il Depuis sa création Röttgen n’y a plus eu de victoire de Derby mais bien huit a remporté 113 courses ou neuf secondes places. de groupe et 212 courses Au début des années listed. Peu d’écuries de 1970, Prince Ippi a gagné de multiples Groupe pur-sang provenant du 1. Puis il devint un génimême pays et des mêmes teur à succès avec, entre pâturages parviennent à ce autres parmi ses produits, Anna Paolo, pouniveau. liche championne d’Allemagne à l’âge de deux ans et de trois ans, respectivement en 1980 et 1981. Vendue au Sheikh Mohammed al Maktoum, Anna Paolo a fondé une famille dont les dernières stars sont Helmet et Epaulette, gagnants du Groupe 1 d’Australie. De même, dans les années 1970, Röttgen a remporté l’Eclipse et le Prix de l’Arc de Triomphe avec Star Appeal, un cheval élevé au Haras Röttgen et qui a entamé sa carrière aux couleurs de Röttgen sous l’entraînement de John Oxx senior, puis de Theo Grieper, avant d’être vendu à l’apogée de sa carrière. Les victoires se sont poursuivies sous la Fondation. Well Known a été champion à 2 ans et a produit Well Made, gagnant de Groupe 1. Sternkönig fut troisième derrière Lando et Monsun lors de l’un des meilleurs Derby d’Al37

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RÖTTGEN lemagne jamais courus, puis poursuivit ses prouesses avec une victoire de Groupe 1 pour devenir un étalon très recherché. Son meilleur produit, Kallisto, se trouve aujourd’hui à Röttgen et jouit d’une année particulièrement riche pour un cheval enregistré dans un tout petit Stud Book si l’on tient compte des standards internationaux. Kallisto a remporté de 6 longueurs le Derby d’Italie avant une blessure qui sonna la fin de sa carrière lors d’un Derby Allemand, où il fut quatrième derrière Samum. D’autres victoires sont à inscrire, comme celles des pouliches Wild Side et Diacada, gagnantes de Groupe 2, toutes deux aujourd’hui mères de stars à Röttgen. Le retour en force de Röttgen a commencé en 2009 quand le haras a tenté de vendre la pouliche Shirocco (par le groupe 2 Wild Side) aux ventes d’octobre à Newmarket. Personne ne s’y intéressa et elle fut rachetée pour 60.000 guinées. Dorff se souvient : «J’avais

➜ Enora sous la selle de Terence Hellier, Preis der Diana, Düsseldorf Gr1 2010

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toujours admiré Henry Cecil de loin et il avait entraîné un bon cheval appelé Tempelstern, élevé à Röttgen. Donc je l’ai prié de jeter un coup d’œil sur la pouliche. Il tourna autour d’elle quelques minutes, puis donna son accord.» Cecil prit également tout son temps avec Wild Coco. A trois ans, elle remporta brillamment une course officielle à Newmarket et il pensait déjà l’inscrire pour des compétitions de Groupe 1. Mais Wild Coco n’eut pas la chance de courir en Groupe 1 à des conditions favorables jusqu’à cette année où, sous l’entraînement de Lady Jane Cecil, elle a réalisé le grand exploit de finir deuxième du Prix Vermeille. «Nous avons décidé de vendre Wild Coco à l’âge de quatre ans en partie pour capitaliser sur son succès, mais aussi parce que nous voulions nous assurer que les meilleures origines Röttgen seraient représentées à travers le monde et réparties chez les grands éleveurs. Nous avons vendu des pouliches aux Wertheimer et Northern Farm ainsi que Wild Coco à K I Farm récemment, et bien que nous désirions garder nos souches pour nous, il nous paraît aussi judicieux de vendre de temps en temps.» Le Haras Röttgen détient entre 25 et 30 juments, et à peu près autant de chevaux à l’entraînement. La plupart sont sous la houlette de Klug dans son propre centre d’entraînement. «Je suis sûr que nous aurons quelques chevaux en Angleterre,» déclare Dorff, «de façon à donner une dimension internationale à nos pedigrees, mais nous devrons nous adapter à la perte de Sir Henry (Cecil) avec qui c’était un privilège de travailler.» Il n’existe pas de politique commerciale stricte, mais disons que Röttgen propose habituellement tous ses poulains d’un an à la vente, ainsi que quelquesunes de ses pouliches. «Nous sommes avant tout des éleveurs», explique Dorff, «et si nous participons aux courses, c’est pour tester nos juments et sélectionner les futures génitrices. Cependant nous proposons à la vente tous les poulains et pouliches qui ont une valeur commerciale, quand cela nous semble approprié. Si nous apprécions un yearling qui a peu de valeur sur le marché, nous sommes heureux de pouvoir le mettre à l’entraînement. En même temps, ce fut un grand événement pour nous de céder le poulain Dansili pour 200.000 euros en septembre, ainsi qu’un propre frère de Kassiano (Groupe 1) à Darley pour 120.000 euros.» La première demi-sœur (par Motivator) de Wild Coco était aussi programmée à la vente mais elle s’est blessée au paddock quelques jours avant la transaction. «Nous allons donc la garder, ce sera toujours une belle jument,» pense Dorff, «sa mère produit si bien que les deux demi-sœurs, plus jeunes, de Wild

Coco, Wilddrossel et Wild Silva, sont classées Groupe. Markus Klug aime aussi beaucoup sa demi-sœur de deux ans par Mount Nelson.» La majorité des juments de Röttgen descendent de celles qui étaient au haras du vivant de Maria Mehl-Mülhens. Wild Side est une exception à la règle étant donné que sa mère, Wild Romance, était en pension à Röttgen. Puis le haras finit par devenir propriétaire de la moitié de sa descendance pour couvrir les frais d’entretien. Le vainqueur de Groupe 1 le plus récent de l’écurie est la gagnante du Preis der Diana 2010, Enora. Animal Kingdom et toute la famille ‘D’ de Röttgen sont des descendants d’une jument importée de Hongrie dans les années 1960. Wild Step et Weltklasse, tous deux âgés de deux ans et représentant les espoirs de cette année, proviennent tous deux de juments achetées récemment et issues d’anciennes souches Röttgen. Dorff est certes jeune, mais il est depuis assez longtemps à Röttgen pour y avoir connu plusieurs générations de chevaux. «Ma famille n’a rien à voir avec les chevaux, mais j’ai commencé à venir travailler un peu à Röttgen quand j’avais 16 ans. J’ai été vite fasciné et je venais à vélo chaque fois que je pouvais. J’ai travaillé dans d’autres haras pour acquérir de l’expérience, mais j’ai été heureux de revenir à Röttgen quand l’occasion s’est présentée.» L’élevage est cyclique et l’essor ne peut durer éternellement, mais il y a des raisons d’être optimiste pour l’avenir à court terme. Les étalons jouent un grand rôle dans la vision de Röttgen et peu de chevaux présentant les qualités ou le profil international de Reliable Man ont pris leur retraite dans des haras en Allemagne ces dernières années. «Les propriétaires de Reliable

Man sont impressionnés par les succès de l’élevage allemand,» explique Dorff, «et ils ont le sentiment que les bons résultats seront durables en Allemagne. Le cheval est physiquement en bonne forme et, sur le plan du pedigree, il est au même niveau que nombre de nos juments, des juments allemandes en général. Avec en plus la performance, il est en quelque sorte similaire à Soldier Hollow, que nous avons débuté en course, avant que Reliable Man ne fasse figure de favori en France, en Angleterre et en Australie. Nous donnerons Reliable Man à nos meilleures juments, et nous chercherons à en acheter d’autres de qualité pour lui permettre d’avoir la chance qu’il mérite.» Röttgen est un haras très particulier dans un environnement surprenant, mais, à maints égards, sa structure lui laisse les coudées franches pour bâtir l’avenir et mettre en place un élevage à long terme, respectant le principe même de ce qui a permis à cet élevage allemand de connaître une belle réussite sur le plan international, bien au-delà de la simple analyse des chiffres. Les éleveurs allemands ont été rigoureux dans la sélection des étalons et le choix de la jumenterie. Malgré un marché restreint, ils cherchent à gagner sur des pistes de course de 600 ou 800 m aussi bien que de 2.000 ou 2.400 m. Ce n’est pas le même calcul qui est fait par nombre d’éleveurs en Angleterre ou en Irlande. Mais Danedream, Novellist, Wild Coco et bien d’autres ont montré que la formule peut conduire au succès au plus haut niveau international.

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