LES ACCIDENTS DE LA VIE COURANTE CHEZ LES ENFANTS SCOLARISÉS EN CM2 EN 2004-2005 Anne-Laure Chatelus et Bertrand Thélot S.F.S.P. | Santé Publique 2011/3 - Vol. 23 pages 183 à 193
ISSN 0995-3914
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-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Chatelus Anne-Laure et Thélot Bertrand,« Les accidents de la vie courante chez les enfants scolarisés en CM2 en 2004-2005 », Santé Publique, 2011/3 Vol. 23, p. 183-193.
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Pour citer cet article :
Les accidents de la vie courante chez les enfants scolarisés en CM2 en 2004-2005 Home and leisure injuries among fifth-grade schoolchildren in 2004-2005
Summary: A survey was conducted among a representative national sample of fifth-grade schoolchildren between September 2004 and June 2005. 97% of all injuries reported by 6,836 schoolchildren interviewed in Metropolitan France were home and leisure injuries (HLI). Quarterly incidence was established at 9.2 HLIs or traffic accidents per 100 children (confidence interval [8.3; 10.1]). One third of HLIs were found to occur at school, 20% at home, and 54% during a sport or physical activity. HLIs involved treatment in an emergency department in 60% of cases, a limitation of activities in 76% of cases, and exemption from physical education and sports in 57% of cases. The occurrence of severe HLIs was 1.4 times higher in children aged 11 and over ([1.03; 1.8] and in children who take part in sport on a regular basis ([1.1; 1.8]). The risk of a severe HLI was 1.8 times higher in children from families of four children or more ([1.1; 3.0]). No association was found between the occurrence of HLIs and gender, visual acuity and parents’ occupational status. Based on data relating to fifth-grade schoolchildren, the results of this study require further research on specific age groups. Prevention efforts will need to reduce morbidity and mortality as a result of HLIs (over 250 child deaths per year).
Keywords: Injury - epidemiological surveillance - cross-sectional survey - school - incidence. (1) Institut de veille sanitaire – 12 rue du val d’Osne, 94410 Saint Maurice – France.
Correspondance : A.-L. Chatelus
Réception : 25/02/2011 – Acceptation : 19/05/2011
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Mots-clés : Accident - surveillance épidémiologique - enquête transversale - milieu scolaire incidence.
Santé publique 2011, volume 23, n° 3, pp. 183-193
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Résumé : Une enquête a été réalisée en milieu scolair e entre septembre 2004 et juin 2005 auprès d’un échantillon national représentatif d’élèves de CM2. Les accidents déclarés par les 6 836 enfants interrogés en France métropolitaine étaient à 97 % des accidents de la vie courante. L’incidence trimestrielle a été établie à 9,2 accidentés de la vie courante ou de la circulation pour 100 enfants (intervalle de confiance [8,3;10,1]). Un tiers des accidents de la vie courante (AcVC) a eu lieu à l’école, 20 % à la maison, 54 % lors d’une activité physique ou sportive. Les AcVC ont conduit dans 60 % des cas aux urgences, entraîné dans 76 % des cas des limitations dans les activités de l’enfant, et dans 57 % des cas une dispense d’éducation physique et sportive. La survenue d’un accident de la vie courante grave était 1,4 fois plus fréquente chez les enfants de 11 ans et plus ([1,03;1,8]), et chez ceux pratiquant régulièrement un sport ([1,1;1,8]). Le risque de survenue d’un accident domestique grave était 1,8 fois plus élevé dans les familles de 4 enfants et plus ([1,1;3,0]). Aucun lien n’a été mis en évidence entre la survenue d’un accident de la vie courante et le sexe, l’acuité visuelle, la catégorie socioprofessionnelle des parents. Fondés sur des données déclaratives chez les enfants de CM2, ces résultats doivent être complétés par d’autres travaux par âge. La prévention doit faire baisser la morbidité et la mortalité des accidents de la vie courante (plus de 250 décès d’enfants par an).
ARTICLES
Anne-Laure Chatelus (1), Bertrand Thélot (1)
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A.-L. CHATELUS, B. THÉLOT
Introduction Plus de 250 enfants de moins de 15 ans décèdent chaque année en France par accident de la vie courante (AcVC) [1]. Environ 1,7 millions d’enfants accidentés vont chaque année se faire soigner aux urgences des hôpitaux [2]. La prévention des AcVC repose sur la connaissance de leurs mécanismes de survenue. Les enquêtes dites du « cycle triennal en milieu scolaire » sont réalisées une fois par an depuis 1999-2000, successivement dans les classes de troisième, de cours moyen deuxième année (CM2) et de grande section de maternelle. Elles sont réalisées en collaboration par le Ministère chargé de la santé (notamment la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Drees), le Ministère de l’Éducation nationale (Direction générale de l'enseignement scolaire, Dgesco) et l’Institut de veille sanitaire (InVS) [3]. L’objectif de ces enquêtes est de disposer d’informations régulières sur l’état de santé de l’enfant en milieu scolaire au niveau national. L’enquête 2004-2005 a été réalisée auprès d’enfants de CM2. Cet article présente les principaux résultats sur les facteurs de risque et conditions de survenue des accidents chez ces enfants, extraits du rapport détaillé publié par l’InVS [4].
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Le plan de sondage de l’enquête comprenait deux degrés : tirages aléatoires d’établissements, puis d’élèves dans ces établissements. Les élèves ont été enquêtés par les médecins et infirmier(ères) scolaires. Le questionnaire comportait des questions générales sur le profil sociodémographique de l’enfant et de l’établissement qu’il fréquentait, et des questions sur la santé et les habitudes de vie. Ont ainsi été collectées des informations sur les accidents (AcVC ou accidents de la circulation) survenus depuis le 1er juillet 2004. Les questions permettaient de détailler les caractéristiques de survenue de l’accident, ou de l’accident le plus grave si l’enfant en avait eu plusieurs : lieu, période (scolaire ou non), activité lors de l’accident, mécanisme (chute, choc, brûlure, etc.), lésion, partie lésée, conséquences (gravité, passage aux urgences). Les accidents ont été considérés comme graves lorsqu’ils avaient conduit (selon la déclaration de l’enfant) à des limitations dans les 48h, légères ou sévères. Les données ont été pondérées et redressées pour rendre l’échantillon représentatif de la population scolarisée sur les critères de taille d’unité urbaine, de zone d’étude et d’aménagement du territoire, de zone d’éducation prioritaire (ZEP) et de partage public-privé, à l'aide de la macro CALMAR [5]. Les accidents de sport ont été analysés sous deux angles : accidents survenus lors d’une pratique sportive au sens strict (déclarée comme telle par l’enfant), ou survenus lors de la pratique d’un sport « au sens large », incluant également les activités physiques de loisirs à caractère sportif. L’analyse a porté sur l’ensemble des accidentés sauf pour le calcul des taux d’incidence trimestriels des accidentés, où seuls les accidents ayant eu lieu au cours des 3 mois précédant l’interrogation ont été pris en compte. Près de 80 % des élèves ont eu 10 ans en 2004 ; ceux nés plus tôt étaient « en retard » scolairement et ceux nés plus tard étaient « en avance ».
Santé publique 2011, volume 23, n° 3, pp. 183-193
Méthodes
LES ACCIDENTS DE LA VIE COURANTE CHEZ LES ENFANTS SCOLARISÉS EN CM2 EN 2004-2005
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Les analyses descriptives élémentaires, bivariées et multivariées ont été conduites sur les données pondérées en tenant compte du plan de sondage. Les variables intégrées dans les modèles logistiques multivariés étaient celles qui avaient été identifiées comme potentiellement facteurs de survenue d’accident et dont la liaison avec la survenue d’un accident en univarié vérifiait p < 20 %. Six interactions de variables ont été testées dans chacun des modèles et seules les interactions significatives ont été conservées. L’adéquation des modèles a été testée avec le test d’Hosmer et Lemeshow. Les tests multiples sur les mêmes ensembles de données étant restés très peu nombreux, le choix a été fait de ne pas introduire de corrections type Bonferroni. Le traitement statistique a été réalisé sous SAS version 9.
Résultats
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Comparaison entre enfants victimes d’un AcVC ou non
Les garçons étaient plus souvent accidentés que les filles, avec un sex-ratio égal à 1,2 alors que le sex-ratio était de 1,05 pour l’ensemble des enfants. Les élèves les plus âgés ont été les plus accidentés : les 11 ans et plus, 17 % de l’ensemble des enfants, représentaient 20 % des accidentés. L’influence de la profession et de la situation des parents par rapport à l’emploi n’a été retrouvée que dans un cas : les artisans, commerçants, chefs d’entreprise étaient plus représentés chez les pères des accidentés (12 %) que chez les pères des non accidentés (8 %), p = 0,03. Les situations du père ou de la mère par rapport à l’emploi, et la profession de la mère, n’étaient pas différentes parmi les accidentés et les non accidentés. Il y avait une proportion significativement plus élevée d’élèves dispensés d’éducation physique et sportive (EPS) et de pratiquants sportifs chez les accidentés (73 %) que chez les non accidentés (68 %), p = 0,03. Les proportions d’accidentés ne différaient pas selon le rang de naissance, le nombre d’enfants dans la fratrie, la situation familiale, l’indice de masse corporelle, la qualité de la vision, la qualité de l’audition, la prise ou non d’un petit déjeuner et la durée du repos nocturne. Caractéristiques des AcVC
Dans trois cas sur cinq, l’AcVC a conduit l’enfant aux urgences hospitalières. Dans les trois quarts des cas, l’AcVC a limité l’enfant dans ses activités, légèrement (65 %) ou sévèrement (11 %). Ces pourcentages
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Sept cent soixante-et-onze écoles ont participé à l’enquête et 7 255 élèves ont été enquêtés. Le taux de participation a été de 77 % pour les établissements et de 94 % pour les élèves des écoles ayant répondu. Sur les 7 255 questionnaires exploitables, 6 836 provenaient de métropole. Parmi ceux-ci, 1 186 enfants avaient déclaré au moins un accident, dont 1 147 un AcVC et 39 un accident de la circulation. Dans la plupart des cas (85 %), les enfants accidentés n’avaient été victimes que d’un accident. Les résultats présentés concernent la France métropolitaine.
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n’étaient pas significativement différents entre garçons et filles ; ni pour les accidents survenus en période de vacances ou en période scolaire ; ni pour les accidents survenus dans le cadre scolaire par rapport aux accidents hors cadre scolaire. Dans plus de la moitié des cas (57 %), l’AcVC a entraîné une dispense d’EPS ; celle-ci a été supérieure à deux semaines dans 52 % des cas. Les AcVC selon l’activité Il s’agissait majoritairement d’accidents de sport : 54 % (sex-ratio = 1,2). Parmi ceux-ci, les accidents de sport organisé étaient plus fréquents chez les filles (77 %) que chez les garçons (62 %), p = 0,04. La répartition par sport des accidents de sport est présentée figure 1. Chez les filles, les accidents de sport sont survenus majoritairement lors de sports de ballon (28 % dont football 9 %), de sports d’hiver (18 %) et d’équitation (11 %). Chez les garçons dominait le football (42 %), suivi des autres sports de ballon (14 %).
Sports de raquettes 4%
Autres 3% Foot 42 %
Foot 9%
Sports sur roulettes 6 %
Sports de ballon hors foot 19 %
Vélo 6% Sports de combat 6%
Sports de combat 5% Athlétisme 8% Gym, danse 1% Sports d’hiver 5%
Sports de Autres Sports raquettes 2 % 3% nautiques 5%
Athlétisme 7%
Équitation 0%
Sports de ballon hors foot 14 %
Gym, danse 8%
Équitation 11 % Sports d’hiver 18 %
Figure 1 : Répartition des accidents de sport selon le sport, par sexe
La proportion d’accidents de sport survenus au cours de sport de ballon était significativement plus élevée chez les garçons que chez les filles, et inversement pour les sports d’hiver (p < 0,0001). Les AcVC selon le lieu et le moment de survenue Les AcVC sont survenus dans près d'un tiers des cas dans le cadre scolaire (31 %), dans un autre tiers des cas, à parts égales sur un terrain de sport (16 %) ou un lieu de loisirs (17 %). Le reste se partageait entre le domicile (19 %), la voie publique (11 %) et d'autres lieux (6 %). La répartition des lieux de survenue de l’AcVC ne montrait pas de différence entre garçons et filles, ni entre accidents ayant entraîné ou non une limitation. Pour les enfants passés aux urgences, les proportions d’accidents survenus dans le cadre scolaire et à domicile étaient plus élevées, respectivement 49 % et
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Sports nautiques 7% Sports sur roulettes 5% Vélo 6%
Répartition des accidents de sport chez les filles
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Répartition des accidents de sport chez les garçons
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23 % (contre 31 % et 19 % pour l’ensemble des accidents). Deux fois sur trois (65 %), les AcVC sont survenus en période scolaire (le reste en période de vacances) alors que la période scolaire ne représentait dans l'enquête que 58 % des journées. Mécanisme des AcVC, lésion, partie lésée lors de l’accident Le mécanisme de survenue majoritaire était la chute (tableau I), dans 59 % des cas. Venaient ensuite les chocs (25 %), puis les écrasements, coupures, perforations (9 %) et les autres mécanismes (7 %). Les différences entre garçons et filles étaient globalement significatives (p = 0,001) : les garçons étaient plus souvent soumis à des chocs (31 %) que les filles (18 %), les filles plus souvent victimes de chutes (66 %) que les garçons (53 %). Tableau I : Répartition des lésions, parties lésées et mécanismes AcVC N = 1 147 %
Garçons N = 646 %
Filles N = 496 %
n = 1 076 59,1 24,9 9,1 7,0
n = 603 53,1 30,6 10,1 6,2
n = 469 66,1 18,0 8,0 7,9
0,001
n = 973 2,3 7,8 23,5 24,3 33,0 9,1
n = 539 3,1 7,1 28,8 26,6 25,1 9,2
n = 430 1,5 8,8 16,9 21,6 42,4 8,9
0,0001
Lésions multiples Non Oui
n = 1 084 90,7 9,3
n = 605 90,5 9,5
n = 475 90,8 9,3
0,93
Partie lésée Tête Cou et tronc Membre supérieur Membre inférieur
n = 1 026 18,2 4,0 36,5 41,3
n = 569 21,7 3,8 36,2 38,3
n = 453 14,1 4,3 36,8 44,8
0,09
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Lésions (parmi les lésions précisées) Traumatisme crânien Contusion, écorchure Plaie Fracture Entorse, luxation Lésion autre précisée
Lorsque l’enfant avait été victime de plusieurs lésions, c’est la principale qui a été retenue. Les plaies étaient beaucoup plus fréquentes chez les garçons (29 % contre 17 % chez les filles), à l’inverse des entorses et luxations (25 % contre 42 %). Les parties lésées ne présentaient globalement pas de différences significatives selon le sexe, sauf en opposant la tête aux autres parties du corps : les garçons étaient plus souvent atteints à la tête (plus d’une fois sur cinq), que les filles (une fois sur sept), p = 0,02. Facteurs de survenue d’un AcVC
Les garçons étaient plus souvent victimes d’un AcVC (OR = 1,2, IC = [1,01; 1,5]), ainsi que les enfants de 11 ans et plus (OR = 1,3, IC = [1,03;1,7]. Le fait d’avoir un parent chômeur n’était pas lié à la survenue d’un AcVC pour
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Mécanismes (parmi les mécanismes précisés) Chute Choc Écrasement, coupure, perforation Mécanisme autre précisé
p
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l’ensemble des enfants, mais il l’était pour le sous-ensemble des enfants de zone d’éducation prioritaire (ZEP) : dans ce sous-groupe, les enfants de parents chômeurs étaient moins soumis que les autres au risque d’AcVC (OR = 0,3, IC = [0,4;0,8]). Comme pour l’ensemble des AcVC, l’âge (OR = 1,4 pour les 11 ans et plus par rapport aux 10 ans et moins IC = [1,03;1,8], tableau II) était facteur de risque d’AcVC grave, mais pas le sexe. Par ailleurs, la pratique d’un sport (OR = 1,4 IC = [1,1;1,8]) était facteur de risque de survenue d’un AcVC grave. Le fait d’avoir un parent chômeur ou d’être en ZEP ne jouait pas de rôle. Concernant les AcVC graves de sport, seule la pratique d’un sport au moins une fois par semaine exposait davantage à un accident grave de sport, OR = 1,9 IC = [1,3;2,7]. Aucun facteur de risque n’a été retrouvé pour les accidents graves dans le cadre scolaire. Enfin, le seul facteur de risque d’AcVC domestiques graves, était le fait pour les enfants d’appartenir à une famille nombreuse de 4 enfants et plus : OR = 1,8 (IC = [1,05;3,0]). Tableau II : Régression logistique multivariée pour la survenue d’un AcVC grave chez les enfants de CM2 (674 accidentés, 4 717 non accidentés) p
0,8 1
Profession du père Agriculteur, artisan, commerçant (n = 66) Ouvrier (n = 317) Employé, profession intermédiaire (n = 200) Profession intellectuelle, libérale, cadre (n = 59)
1,6 1,1 1,2 1
Situation familiale Un seul parent (n = 96) Autre situation (n = 578)
1,3 1
Vision Vision anormale (n = 80) Vision normale (n = 594)
0,8 1
Parent chômeur Chômage (n = 49) Pas chômage (n = 625)
0,9 1
ZEP ZEP (n = 313) Hors ZEP (n = 361)
1,0 1
Age 11 ans et plus (n = 152) 10 ans et moins (n = 522)
1,4 1
Pratique d’un sport Sportifs (au moins une fois par semaine) (n = 482) Non sportifs (n = 192)
1,4 1
0,20
0,34
0,13
0,29
0,56
0,69
0,03
0,01
[0,9;1,3]
[0,6;1,1]
[0,99;2,4] [0,8;1,6] [0,8;1,6]
[0,9;1,7]
[0,6;1,2]
[0,6;1,3]
[0,8;1,3]
[1,03;1,8]
[1,1;1,8]
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1,1 1
IC (95%) 0,45
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OR Sexe Garçons (n = 363) Filles (n = 311) Taille de la famille 4 enfants et plus (n = 165) 1 à 3 enfants (n = 509)
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Taux d’incidence trimestriels des accidentés
10 ans et moins 11 ans et plus Total
Garçons
Filles
9,1 [7,7;10,4]
8,5 [7,2;9,9]
8,9 [7,9;9,8]
Total
13,9 [10,2;17,6]
7,8 [5,2;10,4]
11,2 [8,9;13,5]
9,9 [8,7;11,2]
8,4 [7,2;9,6]
9,2 [8,3;10,1]
Tableau IV : Taux d’incidence trimestriels d’accidentés par lieu d’accident Lieu de l’accident
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Tableau III : Taux d’incidence trimestriels des accidentés par âge et sexe
Taux d’incidence trimestriel %
IC (95 %)
Scolaire (n = 195)
3,2*
[2,6;3,7]
Domicile (n = 92)
1,5
[1,1;1,9]
Terrain de sport (hors scolaire) (n = 86)
1,3
[1,0;1,7]
Lieu de loisirs (hors terrain ou scolaire) (n = 83)
1,3
[0,9;1,7]
Voie publique (n = 76)
1,1
[0,8;1,4]
Autres lieux (n = 19)
0,3
[0,1;0,5]
Lieu inconnu (n = 39)
0,5
[0,3;0,7]
* dont 58 % en pratiquant une activité sportive au sens large.
Discussion Cette enquête présente une limite due à son caractère déclaratif : les enfants interrogés devaient se remémorer des événements du passé, datant de deux à quinze mois selon les élèves. Des biais de mémorisation (recall
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Le taux d’incidence trimestriel a été estimé à 9,2 accidentés pour 100 enfants, IC = [8,3;10,1]. Les taux par âge et sexe sont reportés tableau III. Les garçons de 11 ans et plus avaient un taux d'incidence trimestriel plus élevé (13,9) que les filles de 10 ans et moins (8,5). Le taux d'incidence des enfants dont le père est artisan-commerçant (13,2) était plus élevé que celui des enfants d’ouvriers (7,8, p = 0,01). En revanche, les taux trimestriels n'étaient pas significativement différents selon le statut d’emploi des parents. Sur une période de 3 mois, 3,2 % des enfants ont eu un accident à l’école (tableau IV). En dehors de l’école, les taux d’incidence trimestriels étaient de 1,5 pour les accidents domestiques, de 2,6 pour les accidents sur terrain de sport ou lieux de loisirs, de 1,9 sur la voie publique ou en d’autres lieux. Par ailleurs, pour l’ensemble des accidents liés au sport au sens large, incluant ceux survenus à l’école, sur lieu de loisirs, sur la voie publique et à domicile, le taux d’incidence trimestriel était égal à 4,5, IC = [3,8;5,1]. Dans près des trois quarts des accidents de sport décrits (73 %), il s’agissait d’accidents de sport au sens strict, et un peu plus du quart (27 %) d’accidents lors d’autres activités sportives. Parmi les accidents de sport au sens strict, un peu plus de la moitié (55 %) a eu lieu en sport organisé, contre 45 % en sport non organisé.
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bias) apparaissent dans ce cas, dès deux mois, d’autant plus importants que la période sur laquelle porte la question est longue. Ils sont variables selon la gravité de l’accident, le statut social ou l’âge du répondant [6-9]. Les traitements effectués ont négligé ces biais de mémoire, qui restent faibles jusqu’à 3 mois et n’ont donc pas affecté les calculs de taux d’incidence trimestriels. Les enfants ont été interrogés à des dates variables entre septembre 2004 et juin 2005, jamais pendant les mois d’été, et davantage entre avril et juin que lors des autres périodes. Or la survenue des accidents présente une certaine saisonnalité [2]. Les taux d’incidence trimestriels ont ainsi pu être biaisés, dans des proportions difficiles à chiffrer compte tenu de l’hétérogénéité des dates d’interrogation des enfants. L’enquête a été réalisée sur la population des enfants scolarisés en CM2 en 2004-2005, qui appartiennent à différentes générations : 79,4 % des élèves ont eu 10 ans en 2004, 3,2 % étaient plus jeunes et 17,4 % plus âgés. Par ailleurs, une petite fraction des enfants échappe pour des raisons diverses (maladie, scolarisation familiale...) à la scolarisation par l’éducation nationale : probablement quelques milliers d'enfants [10], c'est-à-dire très peu comparé aux 800 000 enfants de chaque génération. Les résultats de cette enquête viennent en complément de ceux fournis par d'autres enquêtes en population, de méthodes et d'objectifs un peu différents, en particulier l’enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac) [2], et l’enquête santé protection sociale (ESPS) 2004 [11], qui concernent tous les âges. Le Baromètre santé 2005 [12], qui interroge les 12-75 ans, ne permet pas de comparaisons. L’enquête en milieu scolaire 2004-2005 a permis d’établir des taux d’incidence (TI) qui ne sont pas disponibles dans Epac : globalement 9,2 accidentés pour 100 enfants de CM2 par trimestre. L’ESPS ne fournit un TI que pour les 10-19 ans, qui est égal à 7,1 accidents pour 100 enfants par trimestre. Cela constitue un résultat cohérent avec celui de l’enquête en milieu scolaire, dans la mesure où les AcVC sont plus fréquents chez les 10-14 ans que chez les 15-19 ans [2], âge auquel les accidents de la circulation prennent le relais. Dans plus de la moitié des cas (54 %), les AcVC sont survenus lors de « sport au sens large ». La répartition par sport des accidents de sport a montré une grande différence entre sexes. Ce résultat est partiellement retrouvé dans Epac sur les accidentés tous âges : plus d’hommes dans les sports collectifs, en athlétisme, vélo, sports nautiques et sports de raquettes, plus de femmes en équitation ; en revanche en CM2 il y avait davantage de filles que de garçons parmi les accidentés de ski, contrairement aux résultats Epac [13]. Les statistiques des Médecins de montagne retrouvent un sex ratio hommes/femmes des accidentés en montagne égal à 1,15, tous âges confondus, et à 1,02 chez les enfants [14]. Dans la présente enquête, les accidents de gymnastique/danse sont presque exclusivement féminins. La proportion d’accidents survenus dans le cadre scolaire était similaire dans le cycle triennal et chez les 10-19 ans de l’ESPS (respectivement 31 et 29 %). Cette proportion était plus élevée pour le sous-ensemble des enfants passés aux urgences : 49 %, plus que chez les 11 ans de Epac : 20 %. Selon l’enquête, il est survenu 26 % d’accidents en moins en période de vacances
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qu’en période scolaire (RR = 0,74). Ce résultat doit être manié avec précaution, un accident en période scolaire n’étant un accident dans le cadre scolaire que dans 62 % des cas. Il n’y a pas de résultats du même type dans les autres enquêtes. Le mécanisme principal de survenue d’un AcVC ayant conduit aux urgences était la chute, 59 %, suivie des chocs, 25 %, des écrasements, coupures et perforations, 9 %. Dans Epac, chez les 11 ans, les pourcentages correspondants étaient : chute 53 %, chocs 22 %, écrasement 4 %. Les filles étaient plus sujettes aux entorses et les garçons aux plaies. Ceci est cohérent avec les mécanismes d’accidents et les sports concernés : plus fréquemment des chocs et des sports collectifs chez les garçons, et plus fréquemment des chutes et des sports individuels chez les filles. La répartition des fractures, entorses et plaies était similaire pour les enfants de l’enquête scolaire passés aux urgences et ceux de Epac de 11 ans : respectivement 36 %, 39 %, 25 % et 38 %, 34 %, 28 %. Bien que moins limitants (76 % de limitations dans les 48 heures pour les élèves du cycle triennal contre 81 % chez les 10-19 ans de l’ESPS), les AcVC du cycle triennal ont conduit plus souvent aux urgences : 60 % contre 52 %. Toutes choses égales par ailleurs, les garçons étaient plus souvent victimes d’un AcVC en général, mais pas d’un AcVC grave. Dans l’ESPS 2004, chez les moins de 25 ans, le sexe masculin était facteur de risque d’AcVC grave, ainsi que d’accident de sport et de loisirs, mais pas d’accident domestique. Cet excès d’accident chez les garçons peut vraisemblablement provenir de leur plus grande activité : le niveau d’activité physique des garçons de 10 ans est significativement plus élevé que celui des filles [15], et de façon générale les garçons sont plus enclins à la prise de risque que les filles [16]. Le fait d’être d’une famille de 4 enfants ou plus était lié à la survenue plus fréquente d’un accident domestique grave. Un tel lien, entre famille de 4 enfants et plus et survenue plus fréquente d’accident, a déjà été mis en évidence pour les accidents de la circulation [17]. Ces résultats peuvent être liés à une meilleure protection exercée par les parents lorsque le nombre d’enfants est moins élevé. Par ailleurs, dans l’enquête du cycle triennal, le sport est apparu comme facteur de risque d’AcVC grave en général, et d’AcVC grave de sport. Ce résultat n’est disponible dans aucune autre enquête. Les déficits de vision ou d’audition n’ont pas été retrouvés comme facteurs de survenue d’accident. Une enquête en école primaire comparant des enfants accidentés de la circulation et non accidentés n’avait, de même, montré aucune influence des capacités psychotechniques sur la survenue d’accidents [17]. Le fait d’avoir un parent chômeur était un facteur protecteur d’AcVC uniquement pour les enfants en ZEP. Aucun lien n’a été établi entre la profession du père et la survenue d’accident. Il existe très peu de résultats publiés en France sur le lien entre profil social et survenue d’accidents. La seule enquête sur les AcVC qui permette une comparaison partielle est l’ESPS 2004, dont les modèles n’intégraient pas l’intensité de pratique sportive : les accidents étaient plus fréquents pour les professions et catégories socioprofessionnelles supérieures. L’hypothèse explicative est que la pratique sportive est plus fréquente chez les personnes de ces milieux
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socioprofessionnels, qui sont ainsi soumises à un risque accidentel plus élevé. Une synthèse [18] présente les principaux éléments au niveau international sur les liens entre accident et profil social : une étude en Afrique du Sud [19] a montré que les brûlures survenaient plus fréquemment chez les enfants des familles les plus pauvres ; une étude en Suède [20] a montré que les adolescents et préadolescents défavorisés étaient plus à risque d’accidents de piétons et d’accidents domestiques, notamment de chutes, ils étaient en revanche moins à risque d’autres types d’accidents de la voie publique et d’accidents de sport ; une autre étude en Suède [21] confirme ces différences selon les classes sociales pour tous les types d’accident sauf pour les chutes ; un sur-risque d’accident a également été constaté chez les enfants des familles les moins aisées, au Canada [22], en Australie [23] et chez les enfants issus de l’immigration aux États-Unis [24] ; d’autres travaux ont montré que des accidents comme les défenestrations, les accidents de la voie publique, les ébouillantements et les intoxications au CO, étaient généralement plus fréquents chez les enfants de familles migrantes ou déplacées récemment [25-27].
REMERCIEMENTS Nous remercions la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) et la Direction générale de la santé (DGS) pour la mise en place, la collecte et la consolidation des données de l’enquête.
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Cette enquête fournit des résultats précieux et inédits sur les caractéristiques, l’incidence et les facteurs de risque de survenue d’accidents chez les enfants de CM2. Neuf enfants de CM2 sur 100 ont déclaré avoir été victimes d’un accident au cours des 3 mois précédant leur interrogation. Lorsque cet accident était un AcVC, il s’agissait dans plus de la moitié des cas d’un accident lors d’une pratique sportive au sens large, et une fois sur cinq d’un accident domestique. Les élèves de plus de 10 ans et ceux pratiquant régulièrement un sport étaient les plus touchés. Des résultats originaux ont été établis sur les facteurs de survenue des accidents de la vie courante, taille de la famille, résidence en ZEP. Des comparaisons seront possibles avec les résultats tirés des autres enquêtes du cycle triennal à des âges différents : les enquêtes menées auprès des enfants de 15 ans (en 2003-2004), ou de six ans (en 2005-2006). Une mesure de l’évolution chez les CM2 sera possible grâce à la réalisation d’une autre enquête (au-delà de 2015). La prévention des accidents, en particulier des accidents graves, passe par une connaissance plus précise des facteurs et circonstances de leur survenue : influence éventuelle du profil social, du lieu de résidence (rural/ urbain), de l’environnement, de la pratique sportive, etc. Au-delà des enquêtes en population comme celle du cycle triennal en milieu scolaire, elle nécessite des enquêtes thématiques, comme celles réalisées ces dernières années sur les noyades, les défenestrations, les morsures de chien, qui ont orienté de façon décisive la prévention de ces accidents.
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Conclusion
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Santé publique 2011, volume 23, n° 3, pp. 183-193
BIBLIOGRAPHIE