3. Sagesse de Salomon « La crainte de l'Éternel enseigne la sagesse, Et l'humilité précède la gloire. » Proverbes 15 :33
La goutte d’eau Imaginez une goutte d’eau. Imaginez qu’elle représente 100 ans. Maintenant imaginez-vous à l’intérieur de cette goutte, vous et votre vie. Chaque année, chaque moment clé en représente une partie. Maintenant pensez à ce que cette goutte représente face à l’éternité, à l’infinité : jetezla dans un grand verre d’eau. Imaginez-vous toujours à l’intérieur de cette goutte, entourés de toutes les milliers et milliers d’autres gouttes. Elles ne sont que la continuité de la vie sur cette terre, et pourtant chacune d’elle est directement influencée par la goutte dans laquelle vous êtes. Mais bien sûr, l’éternité c’est plus qu’un verre d’eau. Prenez ce verre et jetez-le dans une grande bassine. Cette fois la goutte semble encore plus petite et insignifiante. Et pourtant, elle représente tellement ! Maintenant, prenez cette bassine et jetez-la dans un océan. Peut-être commence-t-on un peu mieux à comprendre ce que l’éternité veut dire à présent. Mais l’on n’y est pas encore. Transformez la terre en eau et jetezy l’océan. Transformez le soleil en eau et jetez-y la terre. Transformez l’univers en eau, multipliez le tout par cent mille milliards et jetez-y le PAGE 31 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR
soleil. Et qu’est-ce qu’on obtient ? Juste une nouvelle goutte d’eau à jeter dans un nouvel océan. L’éternité, c’est infini. Cette goutte d’eau, c’est ce que représente notre vie par rapport à l’éternité, mais aussi ce que l’homme représente par rapport à un Dieu infini. Et quand on pense à Dieu en ces termes, il est normal d’éprouver une certaine crainte. Et c’est là que la sagesse de Salomon commence. Il conclut son livre de l’Ecclésiaste : « Écoutons la fin du discours: Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12 :15-16). Le jugement de Dieu est ce qui marque le commencement de l’éternité et qui la définit. Un Dieu ayant autant d’autorité et de pouvoir doit être craint.
Histoire de Salomon L’histoire de Salomon commença par une sagesse bien plus humaine que divine. En effet, lorsque Salomon arriva au trône, cela ne fut pas sans tensions, notamment au sein de sa propre famille. David avait clairement choisi Salomon pour lui succéder, seulement cela ne plaisait pas à tout le monde. Une conspiration se forma avec certains dirigeants importants du peuple qui tentèrent de couronner un autre fils de David, Adonija. La conspiration échoua et Salomon devint roi. Cependant Adonija eut du mal à l’accepter. Alors il tenta de parvenir à la royauté par la ruse : en demandant la main d’une ancienne concubine de son PAGE 32 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR
père David, il chercha à s’approprier le statut de successeur du roi. Lorsque Salomon entendit la demande de son frère, il en perçut tout de suite la motivation. Il se mit en colère et jura sur le moment même de le faire exécuter, ce qu’il fit faire immédiatement. Cette exécution fut suivie de plusieurs autres. Salomon avait affermi sa royauté, cependant il l’avait fait à un grand prix et dans un bain de sang. Il avait exécuté son propre frère. Il avait accompli ce qui semblait, sur un plan humain, devait être fait. Cependant, à l’intérieur de lui il savait bien qu’il existait une autre sorte de sagesse, un discernement plus profond et plus efficace que celui des hommes et qui pourrait le guider vers de meilleures décisions. Et lorsque Dieu lui apparaît dans un songe quelques temps après et lui propose de lui donner ce qu’il demande, Salomon répond vite : « Accorde donc à ton serviteur un coeur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal ! » (1 Rois 3 :9). Cette réplique plût à Dieu qui l’exauça. Et non seulement Dieu lui donna de la sagesse, mais il lui en donna beaucoup ; à tel point que Salomon devint un homme unique dans son genre : « Je te donnerai un coeur sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y aura eu personne avant toi et qu'on ne verra jamais personne de semblable à toi, » lui dit l’Eternel en 1 Rois 3 :12. Salomon devint sage, ce qui se manifesta instantanément. Peu après ces événements deux femmes se disputant pour un bébé se présentèrent
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devant lui ; la manière avec laquelle il résolut le conflit inspira de la crainte dans tout le peuple, sa sagesse étant évidente pour tous.
Théologie de Salomon La vie de Salomon reste une énigme de bien des manières. Ses réussites étaient phénoménales – et ses échecs de même. Et c’est bien ce qui fait toute la richesse de sa sagesse. Au travers de ses expériences, bonnes et mauvaises, Salomon parvint à comprendre les vérités les plus fondamentales de l’existence humaine. Salomon était en quête de sens. Il cherchait à faire un travail de définition : de trouver non seulement la valeur des choses, mais aussi leurs plus profondes racines. Parfois soumis à Dieu, parfois suivant son propre cœur, il explora les plus diverses facettes de l’homme et sa conclusion en resta la crainte de l’Eternel. En sondant les mystères de la vie, il parvint à une compréhension des trois aspects les plus importants de celle-ci : Dieu, l’homme, et la relation entre les deux. Ecclésiaste 3 :11, le verset clé de son livre, résume ainsi ses réalisations : « Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin. » D’un côté il y a Dieu, souverain, infini, bon et faisant de belles choses ; de l’autre, l’homme, limité, dépendant, cherchant en vain de comprendre ces belles choses produites par Dieu ; et puis finalement il y
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a une relation parce que Dieu a placé dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité, de l’infini. Dans ses écrits, Salomon fait ressortir un contraste frappant entre Dieu et l’homme. De son côté, l’homme ne peut rien faire qui dure. Toutes ses œuvres sont inutiles. Ceci, il le disait par expérience. Salomon avait vécu sa royauté dans le luxe et l’abondance. Pourtant, il dit à ce sujet : « J'ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j'avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n'y a aucun avantage à tirer de ce qu'on fait sous le soleil » (Ecc. 2 :11). Les œuvres des hommes ne durent pas. Même les plus beaux ouvrages, comme les pyramides d’Egypte, finissent par tomber en poussière. Cependant, de son côté, Dieu fait des œuvres éternelles : « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu'on le craigne » (Ecc. 3 :14). La seule manière pour l’homme d’accomplir quoi que ce soit est d’être dépendant de Dieu et de laisser Dieu agir au travers de lui : « Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l'Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain » (Psaume 127 :1). Cette distinction entre Dieu et l’homme est aussi celle qui est indispensable pour comprendre la position de l’homme face à la gloire de Dieu. En effet, la gloire de Dieu est quelque chose qui appartient à Dieu et à Dieu seul. L’homme ne peut produire la gloire de Dieu. La PAGE 35 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR
seule façon de vivre en donnant gloire à Dieu est de vivre en ayant une relation avec Dieu, où Dieu peut faire ses œuvres au travers de l’homme, et l’homme peut ainsi devenir un porteur de la gloire de Dieu.
La relation entre Dieu et l’homme Les principes fondamentaux de la relation entre Dieu et l’homme depuis la création jusqu’à aujourd’hui n’ont pas changé. Et ces principes sont les mêmes communiqués dans l’évangile : Dieu communique à l’homme par sa grâce, et la réponse attendue de l’homme est la crainte, ou en un autre mot, la foi. 1) La grâce de Dieu Le mot « grâce, » qui provient du latin, est apparu dans la langue française au XIe siècle et signifiait alors
« aide de Dieu. » Dans le
langage biblique, il signifie « don immérité. » C’est quelque chose que Dieu offre à l’homme sans rien attendre en retour, et pour aucune autre raison que son bon vouloir. Face à un homme dépendant, limité et pécheur, Dieu agit avec grâce. Depuis la nuit des temps, peu importe l’origine, la religion ou les circonstances, lorsque quelque chose de positif arrive à l’homme, il éprouve le désir de remercier quelqu’un ou quelque chose. Peu importe s’il craint Dieu ou pas, que ce soit à des dieux, à une « force » naturelle ou à d’autres personnes, l’homme cherche à remercier. Mais peut-on remercier pour quelque chose que l’on mérite ? Cela n’a pas de sens. On PAGE 36 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR
remercie parce que l’on obtient quelque chose que nous ne méritons pas : un « don immérité. » Lorsque Paul écrit aux gens de Thessalonique « Rendez grâces en toutes choses » (1 Thessaloniciens 5 :17), c’est bien pour affirmer que l’homme ne mérite rien en toutes choses. D’ailleurs, pourquoi utilise-t-on le terme « rendre grâce » pour remercier ? Remercier est tout simplement répondre à la grâce de Dieu, comme nos amis italiens le disent si bien : « Grazie ! » De son côté, l’homme est incapable de donner un sens à sa vie par luimême. Il est en quête d’éternité, et pourtant ses œuvres sont toutes vanités des vanités. C’est pour cela que Salomon s’exclame : « Il n'y a de bonheur pour l'homme qu'à manger et à boire, et à faire jouir son âme du bienêtre, au milieu de son travail ; mais j'ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu » (Ecc. 2 :24). Même les choses les plus simples de la vie, Salomon les décrit comme étant des dons de Dieu. L’homme ne peut s’approprier quoique ce soit. En conséquence, tout ce que l’homme peut faire est d’accepter ce que Dieu lui donne et de s’en réjouir. 2) La crainte de Dieu Ces dons ne sont toutefois pas ce qui donne un sens à la vie. En effet, l’homme désire bien plus que sa survie et qu’une vie joyeuse : il a dans son cœur un vide en forme d’éternité. Etant de taille infinie, ce vide ne peut ainsi être comblé que par quelque chose d’infini : la gloire de Dieu – qui n’est rien d’autre que Dieu en train d’être Dieu. Mais ces dons, même s’ils n’apparaissent pas comme la solution, sont tout de même la PAGE 37 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR
clé pour la trouver. En effet, comme Salomon le disait plus tôt, toutes ces bonnes choses proviennent « de la main de Dieu. » Chacune d’elles est ainsi une opportunité pour l’homme d’y voir Dieu et sa grandeur. C’est cela que Salomon appelle la crainte de Dieu. C’est tout simplement attribuer à Dieu ce qui provient de lui, confirmer sa présence et y mettre sa confiance. Les choses comme manger, boire et se réjouir de la vie ne sont pas la source du sens de la vie mais une opportunité pour déceler ce sens ; l’intermédiaire par lequel l’homme peut pratiquer la crainte de Dieu et ainsi voir et vivre sa présence et ses œuvres éternelles. Salomon avait essayé de trouver un sens à sa vie en vivant tout ce que le monde avait à lui offrir. Pouvoir, richesses, plaisirs et accomplissements : il avait tout expérimenté et pourtant cela ne fit qu’aggraver sa misère (Ecc. 2). Il ne restait plus qu’une chose à faire : craindre l’Eternel. Il écrivit en Proverbes 3 :5-6 « Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » La solution pour le sens de la vie, Salomon la trouva dans un concept très simple : la crainte de l’Eternel, ou en un autre mot, la foi. L’homme ne peut percevoir que peu de ce qui arrive autour de lui ; et c’est bien ce que Dieu voulait pour lui (Ecc. 3 :11). Dieu ne voulait pas que l’homme sache tout. Il voulait qu’il reste dépendant, qu’il lui fasse confiance et qu’il espère en l’invisible, comme nous l’indique l’auteur de l’Epître aux Hébreux : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on
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espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas » (Hébreux 11 :1), et comme l’écrivit Habakuk : « le juste vivra par la foi » (Habakuk 2 :4). Et en faisant ainsi, une autre porte s’ouvre. Par la foi, ce ne sont plus les œuvres de l’homme que l’on voit, mais la main de Dieu. On entre dans cette histoire où chaque chose a un sens. Par la foi, chaque moment, chaque circonstance, chaque rencontre est une opportunité pour y voir Dieu, pour apprendre à le connaître davantage. La vie prend une autre amplitude : les choses que l’on perçoit n’appartiennent plus à celles qui s’éteignent, mais font partie de celles qui forment les pierres de l’édifice de la gloire de Dieu et de l’éternité.
« L’humilité précède la gloire » Sur son lit de mort, David donna ses dernières paroles à son fils Salomon : « Je m'en vais par le chemin de toute la terre. Fortifie-toi, et sois un homme ! Observe les commandements de l'Éternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, et en gardant ses lois, ses ordonnances, ses jugements et ses préceptes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, afin que tu réussisses dans tout ce que tu feras et partout où tu te tourneras » (1 Rois 2 :2-3). Après avoir vécu une vie intense, le message de David était celui-ci : « sois un homme, et obéis aux paroles de Dieu ! » Curieusement, ces paroles sont aussi celles qui concluent le livre de l’Ecclésiaste : « Écoutons la fin du discours: Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme » (Ecc. 12 :15).
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Pour être un homme il faut obéir à Dieu. L’homme conçu par Dieu est celui qui est dépendant. C’est celui qui marche par la foi et qui n’essaye pas d’écrire sa propre histoire, mais au contraire se place volontiers dans celle racontée par Dieu. Etre un homme, c’est accepter de se faire tout petit et de faire Dieu tout grand. Et cela, ça s’appelle l’humilité. En effet, l’humilité n’est rien de plus que de remettre l’homme à sa place et de donner à Dieu celle qui lui est due. Pas étonnant que les mots « humanité » et « humilité » proviennent de la même racine. Le vrai homme, l’homme accompli, est celui qui se nourrit de la Parole de Dieu, comme l’indiqua Paul à son disciple Timothée : « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3 :16-17). Celui qui créa l’homme le créa pour être humble. Mais cela n’empêche pas l’homme d’être fait à l’image de Dieu. En effet, Dieu n’a pas fait l’homme humble pour pouvoir le regarder d’en haut et lui rappeler ses limites : Dieu a fait l’homme humble pour pouvoir partager sa gloire avec lui. En effet, si l’homme méritait quoique ce soit, il aurait ainsi sa propre gloire ; et non celle de Dieu. Si l’homme ne dépendait pas entièrement de Dieu, il ne pourrait pas faire parti de la chose la plus belle et la plus grandiose qui n’ait jamais existée. Dieu a fait l’homme dépendant pour que celui-ci puisse être un porteur de sa gloire et puisse y participer pleinement. PAGE 40 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET, LICENCE CREATIVE COMMONS BY-NC-SA 2.0 FR
Ce qui paraît trop souvent comme la plus grande différence entre Dieu et l’homme, entre un Dieu glorieux et un homme humble, est en réalité la clé pour la plus profonde et la plus intense unité. En effet, « l’humilité précède la gloire. »
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