Birgit Van Hout Birgit Van Hout vit une véritable lune de miel depuis qu’elle a pris ses fonctions en tant que Représentante pour l’Europe auprès du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Active depuis près de 20 ans sur la scène internationale, les droits humains sont pour elle « une vision de la vie, voire un mode de vie, une passion, un défi et en même temps une opportunité incroyable. » demandeurs d'asile. Une lourde responsabilité pour celle qui décidait d'accorder ou de refuser un permis de séjour dans le cadre de la Convention de Genève. Interpelée par les récits des réfugiés, Birgit décide de se concentrer sur le travail de prévention.
Birgit Van Hout (Belgique) – Représentante Régionale pour l'Europe de l'Organisation des Nations Unies pour les droits de l'homme à Bruxelles. Carrière : Département des opérations de maintien de la paix (DPKO) et Département des affaires politiques (DPA), Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (ODIHR), Union européenne (UE), Commissariat générale aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). Lieux d’affectation : Guatemala (MINUGUA), Timor oriental (UNAMET), Bosnie (OSCE), Asie centrale (ODIHR), Palestine (UE), Venezuela (UE) et Togo (HCDH). Éducation : Master en droit à l'Université Catholique de Louvain (KUL), Master en politique internationale à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), Licence en droits de l'homme à l'Université de Genève.
Le désir d’un monde meilleur et plus juste est apparu tôt chez Birgit. Elle a tout d’abord suivi des études de droit à la KU Leuven et s’est ensuite spécialisée dans les droits de l'homme : « les droits humains ne sont pas seulement des obligations légales, mais également un impératif moral. Pour moi, c'est une philosophie de vie, je ne considère pas les droits humains comme une carrière mais comme une vision de la vie. Au final, c’est avant tout une conviction renforcée par une passion. » Après l’obtention de son diplôme et malgré ses qualifications, Birgit n’a pas immédiatement trouvé un emploi dans le domaine des droits de l’homme. Elle a donc travaillé six mois en tant que guide de voyage au sud-ouest des États-Unis avant de recevoir l’appel très attendu du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides. Pendant plusieurs années elle a interviewé et aidé des
Sa première expérience sur le terrain a lieu en Bosnie pour l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), où elle a aidé à organiser les premières élections après la guerre. Plus tard, Birgit s’est rendue au Guatemala pour le compte de l'ONU en tant que Chargé d’affaires civiles au sein de l'opération de maintien de la paix MINUGUA. Les circonstances furent difficiles. Après un conflit sanglant dans le pays, Birgit devait relancer la société civile locale, constituée principalement de groupes d’autochtones et de femmes, dans la province isolée de Huehuetenango, contribuant ainsi à la reconstruction du pays. Par la suite, elle est passée au Département des affaires politiques de l’ONU, où en tant que membre de la Mission des Nations Unies au Timor oriental UNAMET, elle a contribué à l’organisation du référendum sur l’indépendance de Timor-Oriental, une région envahie avec violence par l'Indonésie en 1975. La population était largement analphabète. « Nous sommes allés d'un village à l'autre dans les montagnes pour expliquer l'importance du référendum et pour montrer comment dessiner une croix sur un morceau de papier », explique Birgit. Ces efforts ont payé, la population s’est rendue en grand nombre aux urnes. Lorsque les gens se sont prononcés massivement pour l'indépendance, des groupes paramilitaires soutenus par l'Indonésie ont réagi avec violence. La maison où vivait Birgit a été brûlée et elle a dû être évacuée par hélicoptère. Ce sont ses expériences sur le terrain qui apportent à Birgit le plus de satisfaction car « elles me procurent un profond sentiment d’utilité. Après 25 années d'oppression, la population était très reconnaissante. »
« L'un des principaux défis d’une carrière à l'ONU est qu’il est souvent nécessaire de faire des sacrifices sur le plan personnel, en particulier en tant que femme » Afin de concilier son travail avec sa vie de famille, Birgit a décidé de quitter le terrain. Elle a commencé à travailler au HautCommissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) à
UNRIC BENELUX (benelux@unric.org) – septembre 2017 – Zara PARIAN & Robbe VANDEGEHUCHTE