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Rentrée 2021 : se mobiliser pour réduire les inégalités

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l’actu en bref

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Les rentrées passent, les ministres se succèdent et les inégalités se creusent. Est ce une fatalité ? Pas pour l’UNSA Éducation.

vec la crise sanitaire, les inégalités se sont accentuéesA

Il y a donc urgence à réduire ces inégalités qui fracturent notre société. Notre projet éducatif s’oppose à la persistance du déterminisme social. L'École n’est pas responsable de tous les maux, cependant elle est au cœur des évolutions nécessaires. Chaque année, les résultats de l’enquête internationale PISA nous le rappelle : l’école française fait partie des plus inégalitaires. Doit-on s’y résigner ? Non, l’ UNSA Éducation souhaite parler des enjeux éducatifs et dépasser les discours des politiques sur l’égalité des chances. Nous devons faire entendre que la réduction des inégalités et la mixité sociale doivent être des priorités. Nous pensons que la question des inégalités doit être au cœur des débats de la prochaine présidentielle.

Donnons nous les moyens de faire réussir tous nos élèves

C’est ce que souhaite l’ensemble des professionnels de l’éducation. Travailler la mixité scolaire dans les établissements, poser la question de la mixité sociale dans de nombreux quartiers, réduire les inégalités d’accès aux soins, à la culture, aux loisirs : ce sont des enjeux majeurs pour notre fédération. Nous souhaitons apporter notre contribution au débat et mettre en avant nos propositions : pour cela, retrouvez nous à Poitiers le mercredi 24 novembre 2021.

1er Rendez vous UNSA des métiers de l'éducation à Poitiers le mercredi 24 novembre

Nous serons mobilisé·es pour agir, pour réfléchir ensemble à la réduction des inégalités. Venez participer à : deux conférences autour de « L'explosion des inégalités. Classes , genre et générations avant et pendant la pandémie de Covid-19 » par Joannie Cayouette-Remblière et « Les nouvelles problématiques éducatives » par Benjamin Moignard ; une table ronde sur le développement des alliances éducatives qui réunira des associations, des étudiant·es, des parents et des élu·es ; des ateliers-débats réunissant des acteurs·trices qui témoigneront de leurs actions.

Intéressé·es : écrivez nous à national@unsa-education.org

Hawa Sall

@sall_hawa hawa.sall @unsa-education.org

Combattre le poison de l’antisémitisme

« Le ventre est encore fécond d’où surgi la bête immonde » a pu écrire Bertolt Brecht.

C’est ce que l’on peut penser lorsqu’on voit depuis quelques semaines ce qui se passe dans les manifestations contre le passe sanitaire : l’antisémitisme à la vue de tout le monde y est exprimé par une minorité sans susciter la désapprobation des autres.

Comment a-t-on pu en arriver là ? a présence de slogans et caricatures antisémites est avérée dans les cortèges qui se mobilisent depuis leL Surgi à la fin du XIXe siècle, l’antisémitisme moderne repose sur des caractéristiques identiques qui se sont fédémois de juin chaque samedi : rassemblant des opposant·es rées dans une haine renouvelée et de plus en plus présente au passe sanitaire mais aussi de nombreux·ses antivax, aujourd’hui. Le récent rapport de la CNCDH sur la lutte ces manifestations sont un lieu d’expression de l’antisé- contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie donne mitisme. un état des lieux précis de la présence de ce phénomène Les noms de personnalités juives ou supposées comme dans la société française : très actif sur Internet, l’antisémitelles apparaissent sur des pancartes, avec une dénonciation tisme est exprimé par beaucoup en raison de l’opposition en premier lieu du nom Rothschild. Des étoiles jaunes sont de l’État d’Israël et par antisionisme. Il concerne donc pluportées en toute indécence pour associer l’extermination sieurs milieux politiques mais aussi des fondamentalistes des juifs d’Europe à la mise en place de mesures sanitaires. religieux, en particulier ceux marqués par l’islamisme radiComme la haine contre les juifs est passible de la loi, les cal. Ce rapport montre également une possible convergence manifestant·es s’évertuent à cacher leur idéologie par des des haines dans un contexte plus global de complotisme. slogans plus énigmatiques comme ces « Qui ? » inscrits sur Il est urgent d’agir et de combattre par tous les moyens leurs pancartes. Il ne faut pas être naïf : ce sont avant tout l’antisémitisme qui se développe aujourd’hui au sein de des personnes marquées par les idées de l’extrême droite notre pays. Comme l’indique encore le rapport de la CN qui s’expriment ainsi, mais on y trouve également des anti- CDH, l’éducation contre l’antisémitisme doit être efficacevaccin animé·es par le complotisme : ils reprennent ainsi ment menée pour ne pas laisser ce poisson se développer une des composantes de l’antisémitisme qui fait des juifs et fracturer plus encore notre société. les dirigeants obscurs du monde. Mais le renouveau de cette haine touche d’autres composantes de la société, comme certains milieux de gauche marqués par l’anticapitalisme. Si cette présence est minoritaire, elle se fait toutefois au grand jour, sans forcément que les autres manifestant·es y voient à redire. Cette tolérance à la présence d’antisémites constitue une déplorable nouveauté. Fort heureusement, Plus globalement, on assiste en effet à un renouveau du racisme en France, et il faut donc agir avec détermination : comme le disait Franz Fanon pour montrer que lutter contre l’antisémitisme et lutter contre le racisme allait de pair : « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous ». de plus en plus de monde s’oppose à cette présence et à ce déploiement de slogans contre les juifs. Benoit Kermoal @enklask1 benoit.kermoal @unsa-education.org

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