HÔTEL
FARAH TANGER H ÔTE L , BUN GAL OWS , C H A L E T S , V I L L A S & S PA
Tanger
édito
édito
V
otre magazine URbain, en ce joli mois d’avril, rappelle - si besoin était - qu’il n’y a pas qu’en mars que les femmes comptent. Découvrez au fil de ses pages quelques-unes de ces femmes dont le Maroc peut être fier. Avec en vedette Leila Alaoui, photographe aux convictions affirmées qui n’aime rien tant que raconter des histoires (p. 30).
Et le mois d’avril porte lui aussi une journée importante, celle de la sensibilisation à l’autisme. Et pour en parler, découvrez notre entretien avec Iman Chair et son fils, l’artiste Pipoye, qui sèment l’espoir et bousculent les idées reçues (p. 12). Nous avons également eu le plaisir de partir à la rencontre de Fqih Regragui et de découvrir un artiste passionné, adepte de la “vieille école” et qui ne mâche pas ses mots (p. 18) ! En cadeau, petite douceur et clin d’oeil au romantisme de notre belle ville, Fred et Sakura vous offrent l’album de leur mariage à Tanger (p. 58). In the mood of love... Enfin, votre agenda... À ce propos une amie, Tangéroise de fraîche date et qui se reconnaîtra, m’a fait il y a quelques jours, en découvrant la programmation culturelle de la ville, cette remarque : “En tout cas, on ne peut pas se plaindre de n'avoir rien à faire ou à voir, entre les rencontres littéraires, les festivals de ciné et les expos ! Proportionnellement, Tanger est beaucoup plus riche culturellement que Casa”. Alors, profitons-en ! Je vous souhaite un mois d’avril très doux et de bons moments de lecture.
Christine Cattant , Rédactrice en Chef
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URBAIN © DSL
tanger
Directeur de Publication : Rédactrice en Chef : Secrétaire de Rédaction : Maquette :
Othman Noussairi Christine Cattant Stéphanie Gaou Miss Bamboo & Crevette in Tangier
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Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com o.noussairi@urbainmagazine.com c.cattant@urbainmagazine.com Mounir Sabri - m.sabri@urbainmagazine.com Nacera Tizi - n.tizi@urbainmagazine.com 06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99 www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - Tanger 105984 En cours © Othman Zine
Rédaction : Imane A. Kettani, Khadija Barkani, Mohammed Al Kh., Philippe Chaslot, Nour Chairi, Stéphanie Gaou, Christine Cattant
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Tanger
FRANÇAISE ET MÉDITERRANÉENNE
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Hôtel Farah Tanger - Zone touristique El Ghandouri - B.P 11616 - Médina Gare Tanger resa@hotelfarahtanger.ma - Tél.: +212 (0)5 39 34 35 50 - Fax : +212 (0)5 39 30 19 08 www.hotelfarahtanger.ma
URBAIN
Sommaire
tanger
avril 2014 / n°15
30 Lei l a Al ao u i RENCONTRE AVEC UNE PHOTOGRAPHE-CINÉASTE TALENTUEUSE ET SENSIBLE.
© Othman Zine
8 ACTUALITÉS
8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous tangérois 12 Spécial : Le monde d’Iman et Pipoye
18 À LA UNE 18 24 28 30
Figures de Tanger 14 - Fqih Regragui La Chronique de Lotfi Akalay Rencontre QDP à Nadia Sentissi Leila Alaoui, le coeur dans le viseur
38 CULTURE
38 Portfolio Visions de Tanger... et d’ailleurs 41 Agenda culturel
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48 L’agenda des petits 50 À l’affiche 56 Coups de Coeur de Libraire
58 DÉCOUVERTE
58 Tanger vue par... Fred et Sakura 62 L’Oeil du Photographe Un mariage à Tanger
72 PRATIQUE
72 Mode Le look d’Au Fil de Tanger 74 Cuisine La recette du Chef Moha
75 UTILE
76 Urbanoscope 78 Carnet d’adresses / Points de distribution
Offre de Printemps 695 Dh Soin du Visage Fondamental sur mesure Spa Pédicure, Manucure et Épilation Sourcils et Duvet Rue Adolfo Fessere - Quartier California - Tanger Tél : 0539374347 / 05 39374328 - www.serenitydayspa.ma
Actus
courrier des lecteurs
paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com 20/02/14
URBAIN N°14:Urbain déf
Pratique
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cuisine
La Recette du Chef Moha pour URbain
Couscous au Foie Gras à l’Huile d’Argan Les plus grands ont visité sa table à Marrakech. Le chef Moha est l’un des plus fameux ambassadeurs de la cuisine marocaine contemporaine. Il a été le premier à proposer une cuisine réinventée et modernisée, qu’il fait connaître à travers le monde entier lors de ses nombreux voyages. Décoré et salué par ses pairs, Mohammed Fedal a accepté de livrer à nos lecteurs le secret de l’une de ses recettes emblématiques, son délicieux Couscous parfumé à l’huile d’argan et fois gras frais poêlé. Bon appétit ! Restaurant Dar Moha Al Madina - 81, rue Dar El Bacha (Médina) Marrakech - Tél. : 05 24 38 64 00 Dar Moha - 9, calle Lope de Vega - Madrid - Tél. : 91 389 68 88
uvrages ainsi que toute l’acbrairie les insolites sur Face-
© D.R.
Pour 6 convives
500 g semoule de blé dur 1 lobe de foie gras frais (600 g) 3 petites carottes, 3 courgettes 1 concombre 1 c. à s. de sel 1 pincée de sel de Guérande 1/2 c. à c. de poivre blanc 2 c. à s. d’huile d’argan 1/2 c. à s. d’huile d’arachide 1/2 c. à s. de vinaigre
Préparation
- Mélanger la semoule de couscous et l’huile d’arachide puis mouiller à l’eau bouillante. Laisser la semoule absorber l’eau puis la placer dans le panier du couscoussier jusqu’à ce que la vapeur traverse les grains. Retirer la semoule du panier et répéter l’opération une deuxième fois en salant selon votre goût. La replacer dans le panier et faire traverser la vapeur. - Répéter l’opération une dernière fois en ajoutant les légumes taillés en fine brunoise. Faire cuire 15 min. - Enduire la semoule d’huile d’argan puis la dresser dans des plats creux (la mouler dans des cercles métalliques pour un bel aspect). - Dans une poêle, faire dorer le foie gras taillé en 6 escalopes sur les deux cotés, déglacer au vinaigre puis dresser sur la semoule. - Assaisonner de poivre blanc et sel de Guérande. Servir aussitôt.
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MIAM ! Super, le chef Moha ! C’est un homme que j’admire énormément et retrouver une de ses recettes dans URbain m’a enchantée ! Merci !!! Hasnae A.
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Réjouissez-vous, chère Hasnae, et courez vite découvrir la recette de ce numéro…
Les vies d’URbain Croyez-vous que votre magazine reste toujours sagement sur les tables basses ou dans les rayonnages des bibliothèques tangéroises après avoir été lu ? Que nenni ! Aussi peut-on le surprendre, découpé en morceaux choisis et exposé sur les murs de la chambre d’Anwar ou encore dévoré par Sabrina sur un télésiège en France, à La Plagne…
TANGER TREMBLE Parlez-nous aussi de ce Tanger qui tremble (…). K.A.
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Cher K., en effet, en mars, on a un peu vécu à « Tangicago » ! Mais rappelez-vous qu’URbain est un magazine culturel. Il n’y a pas d’experts en politique ou en analyse sociologique dans notre équipe, il sort donc de notre champ de compétence de décrypter cette actualité brûlante. Alors restons positif et continuons d’admirer les belles choses…
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Bleu de Fès Le tapis “oeuvre d’art”
Tapis berbères anciens Vente en gros ou au détail - Expédition dans le monde entier Paiement AmEx,Visa, Mastercard...
Tél. : 05 39 33 60 67 / 06 71 04 44 79 / 06 70 32 22 25 62, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger bleudefes@hotmail.fr - www.bleudefes.com
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Actus
rendez-vous en ville
Rendez-vous tangérois
Une nouvelle boutique qui ouvre ses portes, une soirée à thème, un atelier pour les enfants, voici quelques idées à explorer.
C’est nouveau ! L’Océan vous ouvre sa terrasse et vous propose sa nouvelle carte de printemps. Et, à partir du 30 avril, ne manquez pas la réouverture du club de plage. Le Parcours des Sens, après une soirée d’inauguration très réussie, vous propose sa cuisine du monde servie dans le cadre calme et agréable du Club de Golf. Une belle idée de sortie dominicale.
L’Hôtel Farah vous invite à venir savourer ses brunches à thème chaque dimanche sur la terrasse de la piscine. Et du 7 au 12 avril, son restaurant Le Tagine vous propose une carte spéciale “Délices du Maroc, cuisine du terroir”.
On respire et on s’amuse
La compagnie Mémoires d'Avenir prend ses quartiers d'été à la Ferme pédagogique de l'association Darna. Dans un cadre champêtre et agréable, venez découvrir les animaux de la Ferme, et ses espaces de jeux et de détente : - La boutique, ouverte tous les jours : produits locaux, légumes, œufs, viandes (lapins et poulet) mais également plantes et pots de la pépinière. - Le café et sa petite restauration, tous les dimanches (tajine de kefta, brochettes, harrira et beissara...), ponctués de performances artistiques (l’artiste Julot le dimanche 6 avril) - Les ateliers d'animation, d'expression artistique ou de travaux manuels pendant les vacances : les 23, 24, 25 et 30 avril de 14h30 à 17h30. Contact : leswawouls@gmail.com La Ferme pédagogique - Quartier de Ziaten. Au rond-point d'Asswak Asalam, route d'Achakar (dite des grottes d'Hercule) à 150 m. www.theatredarna.com
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© Delphine Mélèse
Envie de nature, encore...
L’atelier de danse libre de Chiara et Delphine fait des émules ! Besoin de décompresser, de lâcher prise sans prise de tête... Foncez-y ! Un thème différent est abordé chaque semaine. Les vies dansent... libres ! Le mercredi soir au Théâtre Darna. Contact : 06 55 67 79 16 ou 06 55 77 28 83 et sur Facebook : lesviesdancent.
En couleurs Las Chicas vous propose en avril sa nouvelle ligne de vaisselle “Chabi Chic”, en céramique sans plomb qui passe au lave-vaisselle. Faites-y un tour également le week-end des 25 et 26 avril pour y admirer l’exposition de l’univers coloré des Sisters Harakat.
Amoureux du cheval Concours à Tanger Sous l’égide de la Fédération Royale Marocaine des Sports Équestres, le Royal Club Équestre du Détroit organise pour la première fois, les 4, 5 et 6 avril, un concours national qualificatif pour le Championnat du Maroc 2014. Le cavalier Abdelkebir Ouaddar, star montante du circuit international, participera à ce concours qui réunira plus de 150 participants marocains et 300 chevaux. Vendredi 4 avril : Catégories 4, 3, 2 barbe et arabe barbe. Samedi 5 avril : Cat. 4 dames, b. et ar. b., Cat. 3, Mini Grand Prix Dimanche 6 avril : Barbe et arabe barbe, Cat. 4 cadets, Cat. 3 Criterium, Grand Prix Feue SAR Lalla Amina Royal Club Équestre du Détroit - Plage de Metragaz - 06 61 10 44 89
Polo à Marrakech Le Jnan Amar Polo Club Marrakech accueille, le 19 avril, the Inaugural British Polo Day Morocco, au bénéfice de la Fondation Eve Branson. Un événement qui mérite peut-être de passer un petit week-end dans la ville ocre... www.britishpoloday.com
A p p r e n d r e , c r é e r, b o u g e r, p a r t a g e r. . . Tanger Accueil
de Tabadoul
Tél. : 06 11 89 62 19 Mail : tangeraccueil@gmail.com
Agenda
• Samedi 5 avril à 20 h : Soirée dansante aux salons de la Casa de Espana (participation 50 DH, conjoints et amis bienvenus !) • Mercredi 9 avril à 14h30 : Visite de la chocolaterie La Truffe d'Or (ouvert aux enfants - maximum 10 personnes - 30 DH non-adhérents)
Ateliers
Création de bijoux, déjeuners littéraires, escapades gourmandes, langues étrangères, patchwork, danse orientale, cercles de lecture, cuisine marocaine...
Week-end spécial recyclage avec Wiggle Service URbain
12 et 13 avril
Ramassage plage, collecte, ateliers éco-créatifs pour enfants et adultes, table rondes, projections, expositions et rencontres. Infos complètes sur cet événement sur info@tabadoul.org ou au tel 05 39 37 19 78 ou www.tabadoul.org
Week-end Mindfulness par Sabine Afflelou
4, 5 et 6 avril
Par le biais d’exercices corporels simples et guidée dans des ateliers collectifs, cette pratique favorise l’acceptation de sa qualité de vie, de sa santé physique et psychique, tout en améliorant la confiance en soi et la bienveillance.
Workshop de Flamenco par Alba Puentes Aragón
6 avril
Cet atelier est une introduction à la danse flamenca et à la découverte d’autres formes artistiques que le flamenco a intégrées dans son évolution. Les participants aborderont la technique des mains, des bras, et le jeu de jambes incontournable pour retrouver cette danse ancestrale.
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À la une
événement
2 avril 2014 Journée internationale de sensibilisation à l’Autisme
Le monde d’Iman et Pipoye
© Iman Chair
À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE SENSIBILISATION À L’AUTISME, URBAIN A RENCONTRÉ UNE TANGÉROISE VIVANT DÉSORMAIS À CASABLANCA ET DONT LE JEUNE FILS, SIMO ALIAS PIPOYE, EST AUTISTE MAIS AUSSI ARTISTE. UN ARTISTE DONT LA RÉPUTATION A DÉPASSÉ LES FRONTIÈRES DU MAROC . ENTRE DEUX EXPOS ET AVANT LEUR ENVOL POUR L’AFRIQUE DU SUD POUR UNE CONFÉRENCE SUR L’AUTISME, IMAN ET PIPOYE ONT ACCEPTÉ DE SE LIVRER À COEUR OUVERT À NOS LECTEURS. PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTINE CATTANT
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URbain : Iman, parlons tout d’abord de votre « rencontre » avec l’autisme de Pipoye. Quels signes vous ont alertés et quel a été votre parcours au sein du système médical ? Iman Chair : C'est à partir de l'âge d'un an et demi que l'on a commencé à noter chez Pipoye certains traits atypiques : apparition de phobies (coiffeur, manèges, pigeons…), refus de jouer au ballon, de participer à des jeux qui font appel à l'échange, il pleurait dès qu'il y avait du monde, était terrorisé par certains bruits (aspirateur surtout). Et sa façon d'aligner les objets était presque parfaite. En résumé, un enfant à la fois farouche et tourmenté qui était souvent dans son coin, Mais, la maman que je suis ne l'a jamais trouvé bizarre : « Quel drôle de caractère, il est si grincheux ! », voilà ce qui me venait à l'esprit. Pour moi, la seule anomalie était cette absence de langage, un langage qui ne venait pas. C’est l'une des premières raisons pour laquelle on a décidé de consulter. Après des années de tests, de rencontres avec médecins, professeurs et j'en passe, le diagnostic est tombé en France, à Paris, fin 2004, il avait sept ans. Un parcours du combattant pour avoir le verdict !
U : Lorsque vous avez décidé de scolariser Pipoye à la maison, avez-vous eu des doutes, la peur de ne pas savoir vous y prendre ? I. C. : Ce n'était pas un choix, c'était la seule solution qui se présentait à nous à l'époque : il a été inscrit en petite section mais son passage y fut éclair car son rythme n'était pas adapté à celui de l'école. On a alors opté pour un enseignement à domicile, un enseignement libre sans programme préétabli et qui lui permette surtout d'apprendre à lire, écrire et compter ; une instruction basique. Faire le deuil de l'école est une étape douloureuse pour les parents mais très vite, j’ai compris que l'on pouvait apprendre et s'épanouir autrement. Grâce à internet, j'ai pu lire, me documenter et ainsi me passionner pour l’autisme. Il fallait juste observer Pipoye pour mieux saisir sa façon d'être, inventer des méthodes ludiques et déclencher quelque chose de positif chez lui pour qu'il puisse communiquer avec nous. On n'est jamais sûr de rien ! Les doutes ont fait partie de mon quotidien et m'ont poussée à approfondir encore plus mes recherches sur l'autisme.
U :En cette journée mondiale de l’autisme, y a-t-il des choses qui vous révoltent ou, au contraire, vous donnent de l’espoir ? I. C. : Ce qui me révolte, c'est qu'aujourd'hui, la question de l'autisme est de plus en plus connue et malgré cela, certains médecins continuent encore à prescrire des médicaments anxiolytiques et autres calmants sans forcément orienter les parents vers des thérapies plus douces, qui font appel à des outils plus sains, tout simplement expliquer qu'une activité artistique ou sportive peut participer à une évolution très positive de l'enfant. U : Que diriez-vous aux parents confrontés à l’autisme au Maroc, parfois en grande détresse et qui n’ont pas forcément la possibilité de se rendre à l’étranger ? Parlez-nous de la prise en charge et des structures existantes ? I. C. : Il faut bien s'entourer, de personnes et de spécialistes optimistes qui voient l'enfant comme quelqu'un de différent et non pas comme un enfant malade. Il faut essayer d'observer au quotidien l'enfant (ceci
U : Votre jugement est particulièrement sévère concernant les équipes hospitalières parisiennes que vous avez rencontrées lors du diagnostic. Dites-nous pourquoi ? I. C. : J’ai été sidérée par certains psychologues et pédopsychiatres qui dressaient une liste d'interprétations absurdes et souvent culpabilisant la mère. Une fois le diagnostic établi, ils préconisent pour l'enfant un hôpital de jour, préférant employer le terme de « psychotique » plutôt qu’autiste sans conseil aucun, sans explication aucune. En fin de compte, on se retrouve encore plus désarmé et plus égaré qu'au départ.
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À la une
événement
DE GAUCHE À DROITE : COQUE DE MACBOOK DESIGNED BY PIPOYE POUR LA FIAC 2011 - AUTOPORTRAIT PAR PIPOYE - TOILE LAS VEGAS, 2013. est plus l'affaire des parents). Pour ceux qui sont désireux de scolariser leur enfant et qui en ont les moyens financiers, une AVS (auxiliaire de vie scolaire) accompagnera l'enfant en classe. Il y a aussi dans plusieurs villes marocaines des associations.Elles sont utiles pour l'orientation et le soutien moral de ceux qui ne sont pas encore familiarisés avec l'autisme et qui viennent d'avoir le diagnostic. Lorsqu'il n'y a pas de ressources financières, l'enseignement à domicile n'est pas exclu. Quelques heures assurées par un éducateur ou un instituteur peuvent suffire parfois.Et mon expérience m'a démontré que les rencontres humaines sont déterminantes : une nounou, un membre de la famille, un moniteur de sport, une voisine peuvent jouer un joli rôle dans l'épanouissement de l'enfant. En résumé, pour que le parcours des parents avec l'autisme soit serein et constructif, il ne faut pas qu'ils s'obstinent à adapter leur enfant coûte que coûte à la société actuelle mais il faut qu'ils essaient de changer leur conception de la vie, de faire fi des codes établis, en y apportant un brin de fantaisie (sans pour autant se marginaliser).Tel est le défi autistique car un enfant autiste prend son temps pour apprendre et pour trouver ses repères.
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Pas besoin de le bousculer et de le brusquer, il suffit de l'écouter, de l'observer pour que sa personnalité et son intelligence se dévoilent. C'est lui qui vous guide. Je suis en contact avec plusieurs communautés à l'étranger qui œuvrent pour le droit des personnes autistes, je peux vous assurer que même dans les pays les plus développés tels que le Canada et les États-Unis, ce n'est pas toujours rose et que certaines personnes autistes sont dans le désarroi ! U : Pipoye s’est littéralement transformé lorsque vous lui avez offert un ordinateur. Comment l’a-t-il utilisé et quel sens cela a t-il eu pour lui selon vous ? I. C. : Oui, le véritable déclic a eu lieu lorsqu’il a eu son ordinateur à l’âge de huit ans. En effet, le web a été un outil moteur dans ses apprentissages et dans sa découverte du monde. Pipoye est concentré, apaisé et calme devant son écran. Il a l'univers à portée de main sans que rien ne vienne l'agresser. L'enfant curieux qu'il était pouvait enfin trouver des réponses à travers des images, des vidéos, etc. Grâce à internet (avec le contrôle parental), il parcourait la planète, il faisait la connaissance des autres cultures, des autres civilisations,de l'exotisme.Ainsi,
ce voyage virtuel à travers le monde l'a aidé à être moins angoissé dans l'environnement réel et à faire plus d'efforts dans la rue, avec nous et les autres car plus informé. Il s'ouvrait, enfin,à notre grande joie,à l'extérieur ! U : Quand avez-vous découvert le don artistique de Pipoye ? L’avez-vous encouragé et de quelle manière ? I. C. : J'ai profité de cette attitude sereine qu'il arborait face à l'écran pour faire son initiation artistique. Je lui ai montré des tableaux de maîtres, Klimt, Klee, Kandisky, Gaudi et Delaunay, etc. Et lui de son côté, en surfant sur le net, il a absorbé des clichés de villes, de sites, de monuments et des logos. Tout ceci a dû s’inscrire et se graver dans sa mémoire de « synesthète » ! Un jour, je l'ai surpris en train de réaliser une illustration riche en couleurs et en formes. Il avait dix ans. Il a refusé de me la montrer. Dessiner était juste un moyen pour lui de se détendre. Nous avons été éblouis, son père et moi ! On lui a donc expliqué que sa réalisation était à couper le souffle. Cela l'a motivé et il a su que ses dessins pouvaient être partagés et exposés. Et de plus en plus, il a ressenti ce besoin de restituer à sa manière toutes ces images que son
Š Iman Chair
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événement
cerveau captait et capturait, des une atmosphère culturelle et artistique images puisées dans le virtuel mais (son père et sa sœur jouent du piano). Nul besoin d'efforts pour l'accompaaussi dans la vie réelle. gner et le guider dans cet univers,c'est U : On peut dire que l’art de naturel et spontané ! On s'amuse avant Pipoye appartient au courant de tout, on rencontre des personnes de « l’art brut ». Quelles évolutions nationalités diverses et c'est enrichisobserve-t-on depuis ses débuts ? sant et pour lui et pour moi. OrganiI. C. : Certains ont même parlé du ser une exposition de Pipoye est un courant artistique le « pipoyisme » ! bonheur immense, un cadeau ! Le seul Son art a évolué vers des œuvres plus pari est que tout cela continue et que abstraites, plus complexes tout en son art devienne, qui sait, une maintenant un style qui lui est propre : référence. Mais mon espoir le plus formes géométriques et couleurs profond est qu'il préserve à jamais ce vives. L'art de Pipoye est avant tout sourire qui le qualifie si bien et qui en digital. Il est exécuté de manière fait craquer plus d'un ! Ce sourire est simple à l'aide d'un ordinateur et sans le reflet de ce qu'il vit à l'intérieur. logiciel spécifique sophistiqué. U : Pipoye, tableaux, collection U :Vous êtes très présente dans de tee-shirts, collaboration avec le parcours artistique du jeune un couturier italien et un opéraPipoye. Quelle est votre vision, teur de télécoms français, expos votre espoir pour l’avenir de aux quatre coins du monde, le votre fils ? succès est au rendez-vous.As-tu I. C. : Pipoye a toujours baigné dans envie de plus ? Quels sont tes
projets futurs ? Pipoye : Envie de figurer dans Wikipédia ! Envie que Zazie et Sophie Edelstein me connaissent et connaissent mon art ! Je rêve également de présenter une exposition au Danemark et au Kenya ! U : Pipoye, quels sont tes plus grands - et aussi les petits plaisirs dans la vie ? P. : Mes petits plaisirs : sentir la vanille et la lavande, regarder des sitcoms comme Un gars, Une fille, Scènes de ménage ou l'émission marocaine de divertissement Comedia.Et mon grand plaisir : savourer la cuisine italienne et siroter un verre de thé à la menthe tangérois !
Pour plus de renseignements, consultez la page Facebook d’Iman Chair : AUTISME EN COULEURS.
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figures de tanger - 14 -
Fqih Regragui L’hyperréalisme romantique « Il ne faut pas confondre facilité et simplicité » Un pur et dur, Fqih Regragui. Cet artiste peintre ne mâche pas ses mots et sait rester fidèle à la grande tradition des artistes classiques sans succomber aux appels fallacieux des sirènes contemporaines. Il nous parle de son parcours, de son attachement au « sujet » artistique, de la technique et surtout de son intérêt à donner à la toile « une gueule ». Grand moment.
PROPOS RECUEILLIS PAR IMANE A. KETTANI
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Fqih Regragui, vous êtes l’un des représentants les plus charismatiques de l’hyperréalisme au Maroc. Vous avez pourtant commencé, comme nombre de vos confrères, par travailler une œuvre abstraite. Comment avezvous fait la transition entre ces deux styles si opposés l’un de l’autre ? En fait, je n’ai pas débuté ma carrière artistique par l’abstrait. Ceux qui ont suivi mon parcours savent que j’étais un peintre académique. Par mes paysages au fusain, mes peintures à l’huile représentant les paysages de R’milat, de Boubana et des vues de Tanger, aujourd’hui envahies pas les villas et les immeubles – hélas ! – j’essayais de définir ma personnalité. Le miracle dans tout cela, c’est que mon instinct du beau m’aidait à contourner les difficultés techniques. Plus tard, la recherche de mon « moi » me conduisit à élaborer mes œuvres dans un style semiabstrait où la culture arabo-musulmane était présente à travers des formes géométriques héritées des zelliges, des mosaïques, des stucs, des bois peints, etc. Puis ce fut l’intégration de la
calligraphie arabe dans mes Compositions marocaines. Je poussais les recherches jusqu’à tenter de trouver ces formes abstraites dans le réel. Je commençais par le textile, ces caftans défigurés par le temps. Étant un amoureux du travail difficile, du labeur artisanal, la transition vers le style hyperréaliste s’est faite sans douleur d’autant plus que je n’avais pas rompu avec le figuratif et que dans mes cartons, je gardais pas mal de portraits et de paysages. Et puis j’étais de plus en plus écœuré par une forme d’abstrait encore en vogue aujourd’hui. Pour moi, ces peintres qui préparaient leur exposition en quelques jours à grands renforts de taches, de gribouillages, de ficelles collées et autres « techniques » n’étaient que des fabricants de canulars. La peinture, c’est sérieux. Les grands maîtres d’autrefois étaient irremplaçables. Et ce n’est pas la société de consommation contemporaine qui va me convaincre du contraire ! Vous vous inspirez des objets du quotidien de la vie marocaine, des caftans, des vases… que vous
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figures de tanger
J’ai horreur de la carte postale de l’exotisme et de la peinture pour bazars. magnifiez avec une palette très vive, comme si vous leur donniez vie. Pourquoi un tel attachement aux choses simples ? Oui, je me suis inspiré des objets du quotidien de la vie marocaine. Mais j’ai horreur de la carte postale de l’exotisme et de la peinture pour bazars. Pour qu’un objet puisse me convaincre, il faut qu’il ait « de la gueule », comme disent les peintres impressionnistes. Une nature morte banale sans recherche de ce qui fait une œuvre d’art, des objets qui ne permettent pas une recherche abstraite ne me tentent guère. Un tableau, c’est surtout la composition, un agencement de couleurs dans un certain ordre comme disait Maurice Denis, l’un des adeptes du fauvisme. Si vous peignez un arbre avec le souci de le représenter comme le ferait un photographe, vous ferez une œuvre banale, dénuée de toute émotion. Mais si vous cherchez dans cet arbre un objet esthétique, une forme abstraite, vous avez plus de chance d’en tirer une œuvre d’art.
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Pourquoi autant de natures mortes et si peu d’humains dans vos tableaux ? Je devine à quoi vous pensez. En effet, héritier d’une longue tradition « islamique » où la figure humaine était bannie, je pourrais être porté, inconsciemment ou pas, à ne m’intéresser qu’aux natures mortes. Le Coran n’a jamais interdit formellement la représentation humaine sauf dans les cas où les icônes pouvaient conduire à une idolâtrie contraire aux dogmes de l’Islam. On trouve dans les miniatures islamiques des représentations humaines. J’ai eu l‘occasion de peindre des portraits, des scènes de souks traités de manière hyperréaliste. Mais c’est surtout dans le textile que je me suis le mieux exprimé. En regardant vos toiles, on ne peut s’empêcher de penser aux œuvres de Claudio Bravo, autre maître de l’hyperréalisme à Tanger, l’avez-vous côtoyé de son vivant ? J’ai eu l’occasion de fréquenter le grand peintre chilien Claudio Bravo. C’était à l’occasion d’une commande qu’il m’avait faite : un tableau fait de calligraphies arabes dans une teinte monochrome
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figures de tanger
Pour qu’un objet puisse me convaincre, il faut qu’il ait « de la gueule ». vieille porte. Un jour, voulant revenir à mes premières amours académiques et souhaitant épater mon hyperréaliste de collègue, je décidais de peindre ce caftan car il résumait à la fois mes penchants pour l’abstrait et pour le réalisme. Ayant vu l’œuvre, Bravo la fit accrocher chez lui. Quelques jours plus tard, il m’apprit que de riches mécènes, croyant qu’il s’agissait d’un de ses tableaux, avaient souhaité l’acquérir. En apprenant qu’il s’agissait d’une de mes œuvres, il l’achetèrent et me passèrent plusieurs commandes. Depuis, j’ai continué à admirer Bravo. Mais loin de me complaire dans une représentation photographique minutieuse, je faisais des recherches à partir de ma propre vision, de mes souvenirs, de mes émotions. Certes, je suis, comme vous le dites, le plus charismatique de l’hyperréalisme au Maroc. Si l’on peut parler d’un « hyperréalisme romantique », alors je suis partisan de cette formule. rappelant la terre, le ghassoul marocain. Invité dans son grand atelier du Marshan, je fus subjugué par l’abnégation et l’amour du travail bien fait et le soin qu’il apportait à ses œuvres. C’était un grand technicien. Ce fut comme un rappel à l’ordre qui me reposait un peu de l’anarchie qui régnait dans la peinture moderne plus soucieuse d’obéir aux lois du marché de consommation. Le hasard a voulu que je collectionnais les habits d’apparat marocains. Dans mon atelier de la médina de Tanger, j’avais accroché un vieux caftan bleu en lambeaux à une
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Que diriez-vous à un artiste débutant venu vous demander conseil ? Une partie des artistes débutants sont portés vers la facilité. Ils refusent de souffrir, de manger de la vache enragée, ils veulent réussir vite, vendre cher et vite, sans penser au travail. Un artiste doit d’abord penser à son œuvre, l’argent vient après. Convaincre d’abord, faire carrière ensuite. Ne pas confondre facilité et simplicité. Et surtout ne pas tomber dans les dérapages comme le plagiat, les falsifications de tableaux connus… Dans une forme de banditisme.
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Lotfi Akalay
Les rues de Tanger Voici la suite de l’interview – fictive ? – d’un conseiller municipal interrogé au sujet du changement des noms des rues de Tanger… - Monsieur le conseiller municipal, je vous plains de toute mon âme. - J’aime assez quand vous devenez lyrique, vous oubliez de dire des méchancetés sur notre chère municipalité et c’est mieux ainsi. En avez-vous fini avec Al Paccini ? - Puccini. Vous avez aussi supprimé la rue SaintSaëns. - Saint-Saëns dites-vous ? Mais pour nous, avoir des saints n’a pas de sens ! - Camille Saint-Saëns a introduit en France le poème symphonique qui est une pièce orchestrale à un seul mouvement composée à partir d’un poème ou d’une idée littéraire. Franz Liszt en fut le créateur. Les plus connus sont Les Préludes, Orphée, La Divine Comédie et la Danse Macabre. - Attendez, je ne m’y retrouve pas ; qui a composé cette Danse Macabre : Camille Saint-Saëns ou Franz Liszt ? - Les deux. Je reviens aux rues que vos prédécesseurs ont débaptisées. L’actuelle rue Sahihi s’appelait avant rue Curro Las Once. Au siècle dernier, un Espagnol prénommé Curro s’était évadé de la prison de Sebta. Il trouva refuge à Tanger où il fonda un commerce de beignets, churros en espagnol. Au cours de son évasion, sa montre s’était détraquée, marquant onze heures pour l’éternité. Les Tangérois avaient pris l’habitude de lui demander l’heure
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et lui, imperturbable, regardait sa montre le plus sérieusement du monde et répondait invariablement : « Las once ». On l’a donc ainsi surnommé et ce sobriquet lui est resté jusqu’à sa mort. C’est pourquoi une rue de notre ville portait son nom, la rue attenante au défunt cinéma Vox du Socco Chico, d’où, par bonheur, vous avez oublié de retirer la plaque. - La plaque s’y trouve encore ? Seriez-vous en train d’insinuer que nous étions à côté ? - Mon pauvre ami, vous faites de l’humour comme monsieur Jourdain faisait de la prose. - Jourdain ? Que vient faire la Cisjordanie dans notre propos ? - Pas de digression, s’il vous plait. Revenons à notre Curro Las Once ; cette plaque était une manière d’immortaliser le souvenir amusant de cet ex bagnard reconverti en honnête commerçant. - À Tanger, nous avons pléthore d’ex commerçants reconvertis en bagnards. - Vous ne croyez pas si bien dire, il y a justement… - Chut ! Je vous interdis de diffamer certains de mes collègues ! Par ailleurs, donner à une rue le nom d’un repris de justice, vous conviendrez que l’administration internationale ne manquait pas d’air ! - La suppression du nom de cette rue montre que les gestionnaires de notre ville manquent terriblement d’humour. En revanche, ils ont administré la preuve que la bêtise n’a pas de
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limite, surtout quand elle est municipale. Et il faut une sacrée dose de culot pour débaptiser les rues portant des noms de musiciens. Ainsi vous avez aussi débaptisé la rue Bach… - Tant mieux, parce qu’au conseil, aucun de nous ne l’a. - Je ne parle pas du baccalauréat, mais de Jean-Sébastien Bach. Il est issu d’une lignée de musiciens professionnels. Un de ses ancêtres né à Meiningen… - Je ne sais pas. - Qu’est-ce que vous ne savez pas ? Je le sais bien que vous ne le savez pas. Dites-moi plutôt ce que vous savez, ça ira plus vite. - Vous m’avez demandé en arabe Meneingea et je vous ai répondu que je ne sais pas d’où il vient, voilà tout. - Un autre de ses ancêtres était facteur de clavecins… - Le pauvre homme ! Transporter et distribuer des clavecins ne devait pas être un métier de tout repos ! Le plus dur devait être de l’introduire dans
la fente des boîtes aux lettres. Il est vrai que les Allemands savent tout faire… - Mais qu’est-ce que vous racontez ! Le facteur est un fabricant d’instruments de musique. - Je pensais que facteur signifiait autre chose… - Vous avez raison, au sens figuré, facteur veut dire producteur. Exemple : la municipalité est facteur de gabegie. - Je n’ai rien compris, que vient faire le K.G.B. dans notre entretien ? - Grrrr ! Passons. J.S. Bach fut élevé par son frère Johann-Christoph né à Erfurt… - Erfurt, je connais, c’est le Gotha des musiciens, tout un programme ! - Ce jeu de mots est étonnant, venant de vous. - Hier, j’ai vu un militant du P.P.S. lisant un petit livre qui portait ce titre. L’auteur est le moins rigolo des frères Marx. Ça m’est revenu en mémoire. - À propos de frère, celui de J.S. Bach fut l’élève de Pachelbel, lequel était lié d’amitié avec le père de Bach. - Il était l’ami de mon grand-père ? Mais alors, je suis issu d’une famille prestigieuse, vous m’en direz tant ! - Je ne vois pas le rapport avec votre grand-père. - Mais si, voyons ! Vous venez de dire qu’il était l’ami du père de Ba, autrement dit Ba-Sidi. L’avezvous dit oui ou non ? Faut tout vous expliquer, c’est pénible à la fin ! - Le père de Bach ! Toutes ces interruptions intempestives pour débiter des âneries ! - Où voyez-vous des tempêtes ? - Taisez-vous et écoutez ! - Voilà que vous parlez comme notre Président de la Communauté Urbaine, ça promet ! - Pachelbel a largement contribué au développement de la musique vocale protestante. - Il était membre de la C.D.T. ? Au cours du défilé du Premier-Mai, il fallait entendre vociférer les
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protestataires ! Votre Pachelbel est un élément subversif. Il faudra que je demande à mon Ba-Sidi de soigner ses fréquentations. - Pachelbel est l’auteur de plusieurs fugues… - Tant mieux, pourvu qu’il ne revienne pas. - J.S. Bach est né le 21 mars 1685 et il est mort le 28 juillet 1750. Il fut un élève studieux aimant la théologie. - Moi aussi ! Je l’ai apprise à l’école coranique de mon quartier de Gzenaya, et si vous ne me croyez pas, je suis prêt à vous le prouver en vous montrant la plante de mes pieds qui en garde un souvenir cuisant. - Bach a dû avoir ses panards dans le même état que les vôtres quand, à l’âge de 22 ans, il a parcouru à pied près de 300 kilomètres pour aller d’Arnstad à Lübeck entendre jouer Buxtehude. - D’où sort-il, celui-là ? Ils ont des noms bizarres, les Teutons ! - Il était danois et jouait de l’orgue. Pour obtenir le poste d’organiste, Buxtehude a été obligé d’épouser la fille de son prédécesseur, c’était une tradition et il devait s’y plier. Quand il a atteint l’âge de la retraite, il a, lui aussi, imposé la même condition aux candidats à sa succession. En 1707, l’un de ces candidats s’appelait Haendel ; quand il a vu Anna Margarita, la fille de Buxtehude, il a renoncé au poste, ce qui fait planer des doutes sérieux quant à la suprême beauté de mademoiselle Buxtehude. - Pas bête comme procédé pour caser sa fille, ça me donne des idées pour qui voudrait prendre ma place à la municipalité. - Pourquoi votre successeur se donnerait-il tant de mal ? Il est plus agréable de tripoter une fois l’urne qu’une fille de conseiller sa vie durant. Revenons à Bach ; il est resté quatre mois à Lübeck et quand il est rentré à Arnstad, son employeur, le conseil des églises l’a mis à la porte. On le retrouve à Weimar où il dispose d’un orgue muni d’un pédalier à 32 pieds. - Un instrument pour mille-pattes ?
- Bach s’était mis au service du duc de Weimar, mais quand il décide d’abandonner ce poste pour un autre, mieux rémunéré, le duc le jette en prison et il y reste un mois entier. Puis il le congédie comme un laquais en l’insultant. - Coin coin ! - Qu’est-ce qui vous prend ? - Puisque nous sommes en plein poulailler, j’imite le canard laqué congédié par le duc. Qu’il s’estime heureux de n’avoir pas été dévoré ! - Le duc n’était pas anthropophage, que je sache. - Et moi, je vous dis que ce duc, qui est un rapace nocturne de la famille du hibou, aurait pu ne faire qu’une bouchée de votre caneton, qu’il soit laquais ou à l’orange ! - Fin de la récré, je poursuis. En 1730, Bach écrit à son employeur pour lui demander de l’augmenter. Dans la réponse qu’il lui adresse, l’employeur le menace d’une réduction de salaire… - Je vais vous demander quelque chose qui me tient à cœur : pourriez-vous cesser un moment de tourner le conseil municipal en bourrique et me parler sérieusement de ce musicien car je ne peux pas dire que j’en sais basta sur Bach. - Il me faudrait une force herculéenne pour accéder à votre demande. - Une force comment ? - Une force d’Hercule, le géant de la mythologie grecque qui a accompli les fameux douze travaux. Il a aussi tué Antée à Tanger et séparé l’Afrique de l’Europe. - C’est un précurseur du visa Schengen ? - Après s’être emparé des pommes d’or du jardin des Hespérides, le douzième de ses travaux, certains prétendent que les Tangérois lui ont demandé de mettre de l’ordre dans leur ville, ce à quoi il aura répondu : « Faut pas exagérer ! Je suis Hercule, pas Basri ! » Sur ces dernières et prémonitoires paroles, il a pris la fuite vers le mont Oeta où il s’est immolé par le feu. Mais foin de mythologie, revenons à nos rues débaptisées. À suivre...
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e Questionnair
de Proust
Originaire de Meknès, Nadia Sentissi est tangéroise depuis près de vingt-cinq ans. Pharmacienne, elle est également Secrétaire générale des Pharmaciens de Tanger et Vice-Présidente de la Fédération nationale des Pharmaciens du Maroc ! Une travailleuse acharnée, mais surtout une jeune femme pleine d’humour qui a accepté de répondre à URbain avec bonne humeur.
Propos recueillis par Christine Cattant
Nadia Sentissi Le loisir auquel vous adorez vous adonner ? La lecture.
Et chez une femme ? Sa capacité à s’affranchir, à se libérer, à imposer ce qu’elle est.
La musique que vous écoutez en voiture ? Oum Kalthoum, Corinne Bailey, Diana Krall...
Le trait de votre caractère dont vous n’êtes pas très fière ? Ma susceptibilité, parfois...
Votre film ou votre livre préféré ? Les quatrains de Omar Khayyam et Voyage au bout de la nuit de Céline.
Votre plus bel atout ? C’est un exercice difficile de se définir. L’objet du quotidien que vous Je pense que mes amis diraient ma joie pourriez lâcher ? de vivre et ma fiabilité. Rien, chaque chose a son utilité. Une qualité que vous aimeriez avoir ? J’aimerais être une grande oratrice. Quel défaut ne supportez-vous pas ? La mesquinerie.
Un rêve ? Arriver au bout des miens.
Votre destination préférée pour les vacances ? Le soleil, là où il se trouve. Votre moment de la journée favori ? La nuit, pleine de mystère... Votre jour de la semaine préféré ? Le dimanche, le matin, pour buller.
La célébrité dont vous rêveriez d’être l’amie ? Barack Obama, cet homme me fascine.
Trois objets sur une île déserte ? Un livre évidemment, mon Iphone, un homme mais... ce n'est peut être pas un objet ?!
La personnailté que vous admirez ? Sans réfléchir une seconde : Simone de Beauvoir.
Si vous étiez un animal ? Un étalon arabe noir pour sa noblesse et sa fougue.
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Si vous étiez une couleur ? Le noir, sobre, raffiné et élégant. Le petit plat qui vous fait craquer ? Un tajine artichaut-petits pois. Quelle œuvre d’art pourriez-vous voler ? Sans hésitation, un Modigliani.
La faute que vous pardonnez sans mal ? Celle que je comprends, parce que je l’ai déjà commise. Votre plus grand bonheur ? Savoir que les êtres qui me sont chers se portent bien. Le lieu tangérois que vous préférez ? Le Mirage et les plages du Cap Spartel. Tanger en trois mots ? Mystérieuse, secrète, envoutante. Votre ou vos devises ? Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront ! Et C’est le désir d’avancer qui invente le chemin…
Photos ci-contre © D.R.
Quelles qualités préférez-vous chez un homme ? L’intelligence, l’esprit et l’humour.
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Leila Alaoui
Anthropologue de l’image
La première fois que l’on voit Leila Alaoui, on ne peut guère imaginer que c’est elle qui est derrière l’objectif. Sous ce délicieux minois et cette chevelure ténébreuse se cache une femme à la détermination inébranlable et au talent immense, qui cherche inlassablement à percer les secrets de l’identité, des frontières, des mutations que subit notre société. Nous avons eu la chance de l’interviewer entre deux expositions. Rencontre pour Urbain. PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE GAOU Urbain : Leila Alaoui, parlez-nous de vous, de votre enfance… Je suis née à Paris. Quand j’ai eu six ans, mes parents se sont installés à Marrakech, j’y ai grandi jusqu’à ce que je parte étudier à New York après le bac.
© Othman Zine
Adolescente, étiez-vous déjà attirée par la photographie ? J’étais assez rebelle et révoltée. Je le suis toujours un peu, je dois l’avouer. Je voulais devenir photoreporter. À l’université, je me suis intéressée au film documentaire et aux sciences humaines. Vos parents vous ont-ils motivée dans cette voie ? Ils ne se sont jamais opposés à mes choix de carrière. Au contraire, ils voulaient que je m’épanouisse. Du coup, j’ai travaillé dur pour ne pas les décevoir, consciente de la chance d’être éduquée dans la liberté. Ils ont dû s’inquiéter parfois, mais je leur ai prouvé que je pouvais réussir, malgré les risques que j’encourrais en me lançant dans un milieu aussi difficile et compétitif.
Vous avez étudié le cinéma et la photographie à New-York. Quels enseignements avez-vous gardés de l’American way of life ? J’ai vécu huit ans à New York, de 2000 à 2008. Après mes études, je suis restée travailler à New York plusieurs années, avant de revenir au Maroc. J’ai énormément appris pendant ces années d’expérience professionnelle, autant dans le monde de la photo que dans celui du cinéma. Ce n’était pas facile, je me suis beaucoup battue. Sans cette expérience américaine, je n’aurais jamais pu être là où j’en suis maintenant. L’Amérique m’a appris à travailler dur et à exister grâce au travail. J’ai appris à prendre des risques et surtout à être très professionnelle et persévérante dans ma profession. En 2008, vous revenez vivre au Maroc. Quelles furent vos motivations ? Je n’avais pas du tout envisagé de quitter New York. Je travaillais avec des photographes et sur des tournages de cinéma, Je voulais me lancer dans la photo documentaire. Je suis venue au Maroc après avoir reçu une subvention de l’Union
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Quelle est la plus grande qualité pour un photographe ? Être curieux et généreux. S’intéresser aux autres. Votre série No pasara abordait le thème de l’immigration clandestine. Comment s’est passée votre immersion dans le monde des migrants ? J’ai constamment besoin de travailler en immersion, sur le terrain, avant de produire des images. Je n’aime pas voler des images. Je dois comprendre et faire des recherches approfondies sur un sujet, avant de le traduire en image.
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Pour No Pasara, j’ai passé tout un été à vivre avec les jeunes migrants et leurs familles, suivre leurs trajectoires avant de créer une série photographique. Les personnes que je photographie sont souvent très impliquées dans mes projets. Des années plus tard, vous reprenez sensiblement la même thématique et vous penchez sur les Subsahariens. Avec Crossings, que vous avez présenté à la Biennale de Marrakech cette année, qu’avez-vous voulu montrer ? Une partie de mon travail porte en effet sur la migration et la crise humanitaire liée à ce phénomène. Avant de travailler sur le projet vidéo Crossings, je suis restée plusieurs mois à vivre avec des migrants d’Afrique sub-saharienne à Rabat, à faire des recherches et enregistrer de
© Leila Alaoui
Européenne pour faire un reportage photo sur les harragas puis j’ai décidé de prolonger mon séjour pour travailler sur des thématiques marocaines et j’y suis restée cinq ans.
Page précédente : Série No Pasara, reportage photo sur les harragas dans le nord du Maroc Ci-dessus : Série Natreen, reportage photo sur les réfugiés libyens au Liban - Vallée du Bekkaa Série Natreen - Camp palestinien « Beddawi » à Tripoli, Liban Ci-contre : Série Les Marocains - Montagnes du Rif
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Ci-dessus The Station, plateforme culturelle à Beyrouth Ci-contre Série Les Marocains Montagnes du Rif Série 40 - Khalil El Ghrib, artiste plasticien, Assilah Page suivante Série Les Marocains Montagnes du Rif
rencontre
longues heures de témoignages. Je voulais apporter une sensibilité artistique à ce qui est trop souvent une série de statistiques banalisées dans les médias. L’idée était de partager l’expérience des migrants à travers un projet vidéo qui mêle des fragments de réalité et des images reconstruites. Et pourquoi de la vidéo ? J’ai toujours été intéressée par la vidéo. Je suis venue à la photographie par le cinéma, et la vidéo me semble être une évolution naturelle. Elle permet de raconter des histoires plus complexes et de faire partager des émotions plus intensément, c’est un médium plus « généreux ». Y-a-t-il un artiste à qui vous aimeriez que l’on vous compare ou qui vous fait rêver ? J’ai arrêté d’idéaliser le métier d’artiste car aujourd’hui, c’est devenu ma réalité. L’artiste qui me fascine le plus en ce
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moment est le vidéaste américain Bill Viola. C’est un des grands pionniers de l’art vidéo et ses installations récentes sur le temps, l’existence, la vieillesse sont encore esthétiquement et conceptuellement très fortes. Vous vivez en ce moment à Beyrouth. Dites-nous ce qui vous a attirée làbas. J’ai ressenti le besoin de vivre une expérience ailleurs et de travailler sur d’autres thématiques. Je suis tombée amoureuse de Beyrouth. C’est une ville où je me sens bien, pleine d’énergie et de créativité, même si le conflit syrien a beaucoup d’impact sur la stabilité du pays. Je suis représentée par une galerie libanaise (Art Factum Gallery) et je suis impliquée dans un espace d’art alternatif (Station). Et puis, dans un pays où l’instabilité politique est banalisée au quotidien, la culture joue un rôle très important et les artistes contemporains libanais sont très engagés. Au Liban, les
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une fois et je me sens très attachée à mon identité méditerranéenne. Pourriez-vous venir y vivre ? Je n’ai pas trop la notion de vivre dans un seul endroit. Je voyage beaucoup avec mon travail. Je me sens toujours de passage partout où je vis. Mais j’avoue qu’à Tanger, je me sens un peu chez moi.
Je n’aime pas voler des images. livres d’histoires n’évoquent pas du tout les longues années de guerres civiles et, d’une certaine manière, ce sont les artistes qui font ce travail de mémoire collective du pays. Vous venez souvent à Tanger. Qu’aimez-vous dans cette ville ? J’aime Tanger car c’est une ville forte en énergie comme New York et Beyrouth. C’est une ville aussi « entre les deux », entre l’Europe et l’Afrique, l’Atlantique et la Méditerranée. Je m’y retrouve encore
Vous avez étudié la sociologie, un appui d’envergure pour votre travail ? La sociologie et l’anthropologie ont beaucoup influencé les choix des thématiques de mon travail. Ce sont dans mes cours en sciences humaines que j’ai commencé à m’intéresser à « l’autre ». Je suis une anthropologue avec une sensibilité plutôt visuelle et artistique. Quel que soit le sujet que vous abordez, on ne peut s’empêcher de remarquer l’extrême soin apporté à l’esthétique de l’image. Vous donnez le sentiment d’exacerber la beauté du sujet sans le dénaturer… Je pense que c’est tout simplement ma sensibilité. L’esthétique dans l‘image est très importante pour moi. Sans
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Je n’aime pas parler de mes projets, j’aime les concrétiser. de possibilités. C’est un outil à part entière. Il est très important de s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux outils auxquels nous avons accès pour raconter des histoires. Un photographe en herbe vient vous consulter. Quel conseil lui donneriezvous pour débuter ? Assister des photographes qui ont de l’expérience et travailler avec eux. Être photographe, c’est un vrai métier et l’expérience des autres est indispensable. Avez-vous une passion non encore dévoilée que vous regrettez de ne pas assouvir ? Réaliser des longs métrages.
Les amateurs de photos opposent souvent argentique à numérique. Dans quel camp vous situez-vous ? J’ai débuté la photographie en argentique, mais dans le milieu professionnel à New York, j’ai dû très vite passer au numérique. Je suis très nostalgique de l’argentique, mais je pense que le numérique offre beaucoup
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Et le futur proche de Leila Alaoui, à quoi ressemble-t-il ? Une exposition solo au Festival Photomed à Sanary-sur-Mer en France qui sera ensuite exposée à Beyrouth. Des projets ? Je n’aime pas parler de mes projets, j’aime les concrétiser.
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esthétique, c’est difficile de créer de l’émotion. Des images esthétiques portent toujours un message plus fort.
Pourriez-vous nous donner quelques grands moments de votre vie ? Un de mes premiers boulots sur le tournage du film Inside Man. J’étais très impressionnée de travailler autour de personnalités comme Spike Lee et Denzel Washington. Ce fut une expérience inoubliable.
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Culture
portfolio
Visions de Tanger.. . et d’ailleurs
Capitalism, Tanger, par Anwar Belmajdoub
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Ciel tangĂŠrois, par Bilal Touzani
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Culture
agenda
rencontres litteraires Lyautey, Le résident Guillaume Jobin Une biographie de plus ? Pas tout à fait. L’auteur nous aide à comprendre de manière très concrète les actions de Lyautey, doté d’une personnalité à la Mazarin, fin stratège et amoureux du pays dont il avait la responsabilité. Jobin démontre comment Lyautey a lancé le Maroc sur la voie de la modernité, gardant en tête le fait que le Maroc ne devait pas devenir une colonie française. Il fut souvent désavoué par la France à cause de cela. Le 12 avril à 19 h aux insolites
Sortie de la revue Nejma n°9 En présence de Touda Bouanani Artiste polymorphe – cinéaste, dessinateur, romancier, poète, traducteur –, Ahmed Bouanani (1938-2011) n’occupe cependant pas la place qu’il mérite dans le paysage intellectuel et artistique marocain. Ce numéro de Nejma, coordonné par sa fille Touda, entend contribuer à sa résurrection. Livrant un ensemble de textes et de documents inédits, d’études et d’analyses originales, il dresse pour la première fois un portrait fidèle et sensible de ce « Cocteau marocain », auteur de L’Hôpital et du film qui a fait entrer le Maroc dans la modernité cinématographique : Le Mirage. Le 12 avril à 18h30 à la librairie des Colonnes
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Le dernier ami de Jaurès et La maison russe Tania Sollogoub Maintenant habituée de Tanger, Tania Sollogoub est écrivaine, économiste spécialiste du monde russe et enseignante à l’I.E.P. de Paris. Le 5 avril à 18h30 à la librairie des Colonnes
La littérature marocaine aujourd’hui Hervé Sansono
Cette conférence, bâtie autour du dernier numéro de la revue Europe, entend faire un tour d’horizon de cette littérature et de ses enjeux. Sans viser à l’exhaustivité, impossible de surcroît, le panorama proposé dans ce numéro entend démontrer, s’il en était besoin, qu’il n’est nulle expérimentation formelle, nulle thématique, qui ne soit prise en charge et assumée par les écrivains marocains d’aujourd’hui. Hervé Sanson est enseignant-chercheur à l’Université d’Aix-en-chapelle en Allemagne (RWTH) et spécialiste des littératures maghrébines francophones. Le 9 avril à 19 h à la galerie Delacroix
Europe, la revue Le Maroc n’avait plus eu les honneurs d’un dossier dans la revue Europe depuis plus de trente ans (1979). Nouvel état des lieux de la création littéraire marocaine dans ses trois principales langues d’expression : français, arabe et amazigh. Avec les participations de Rachida Madani, Kenza Sefrioui, Fouad Laroui, Abdelhak Serhane, Ahmed Bouanani, Abdallah Zrika, Abdellah Taïa, Mohamed Leftah, Abdellatif Laâbi, Mohamed Hmoudane, Kaoutar Harchi, Siham Bouhlal… Le 10 avril à 18h30 à la librairie des Colonnes
Napoli allegro con fuoco Véronique Bruez Elle a le sens des tropismes méditerranéens, Véronique Bruez. Après le très réussi et pétillant La Terrasse des Paresseux, chronique marocaine qui s’inscrivait dans la lignée des meilleurs écrits de Morand - notamment, Venises - ou de Rondeau avec son Tanger et autres Marocs, Véronique Bruez en remet une « strate », mais celle-ci est italienne, et même plus particulièrement napolitaine. Une littérature pleine de références, d’humour, piquante et délicieuse. Si vous aimez le Sud, la vie déjantée, les prestidigitateurs et le parler avec les mains, vous ne pourrez pas manquer cette rencontre. Le 21 avril à 19 h aux insolites
Lampíricos
Anton Lopo La nouvelle œuvre d’Antoine Lopo, connu pour être l’une des voix les plus radicales de la poésie galicienne actuelle. Dans Lampíricos confluent les lignes du travail que Lopo a déployées durant ces dernières années, de l’oralité à la poésie textuelle, de la création vidéo à la poésie conceptuelle, en passant pour la performance ou la poésie lyrique sauvage. Durée 80 min. Musée d’Art Contemporain Mohamed Drissi Le 23 avril à 19 h
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Culture
agenda
rencontres litteraires (suite)
Vous avez dit « Communication »…
La vida era eso Carmen Amoraga Présentation en espagnol. Institut Cervantes Le 2 avril à 19 h
Sous l’encadrement du Professeur Tayeb Boutbouqalt, les étudiants chercheurs du Master Spécialisé en Traduction, Communication et Journalisme de l’École Supérieure Roi Fahd de Traduction de Tanger, se sont mobilisés pour apporter un éclairage scientifique à une notion, tellement galvaudée de nos jours : la Communication. Pour ce faire, ils ont posé une question simple, mais combien cruciale, à cinq grands spécialistes mondiaux de la communication : Quelle est au juste votre définition de la communication ? Les réponses seront celles de El Mahdi Elmanjra (Maroc), Noam Chomsky (USA), Armand Mattelard (France), Umberto Eco (Italie) et Jürgen Habermas (Allemagne). Médiathèque de l’Institut français Le 25 avril à 18h30
Tanger, cité mythique
Ahmed Beroho Journaliste de formation, ancien diplomate, écrivain au souffle puissant, scénariste, esprit satirique adouci d’ironie, Ahmed Beroho, tangérois de vieille souche, aborde, dans ses écrits, différents sujets : la société tangéroise, l’intégrismeislamiste et ecclésiastique-, l’histoire, la drogue, la corruption, le renseignement… Médiathèque de l’Institut français Le 10 avril à 18h30
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Tangier, A Literary Guide for Travellers Josh Shoemake Old American Legation Museum Le 18 avril à 19 h
expositions Freakynoïa Mohamed Benyaich La galerie Conil ouvre un deuxième espace dans le Petit Socco. Le premier, situé rue des Palmiers, sera désormais consacré aux expositions et autres évènements. Le nouveau, rue des Almohades, sera dédié aux collections de la galerie. Et pour l’inaugurer, les galeristes vous proposent un véritable coup de cœur avec l’exposition des œuvres de Mohamed Benyaich, dit « Freaky ». Vernissage simultané dans les deux galeries Conil en présence de l’artiste. Le 12 avril à partir de 16 h
Innover la tradition Projet Redalh Nous vous avions déjà parlé il y a quelques mois du très beau projet Redalh, cofinancé par l’Union Européenne et l’Alhambra de Grenade, ayant pour mission de valoriser et de transmettre le patrimoine et les traditions ancestrales en matière d’architecture. Cette exposition, réalisée en partenariat avec le Musée de la Kasbah de Tanger et l’École des arts et des Métiers de Tétouan, présente une partie de ce projet avec le travail du stuc, du bois et des zelliges. Musée de la Kasbah de Tanger Le 8 avril à 18 h
Agouram Elazizi
Une exposition de toiles placée sous le thème de la fibule. Au-delà de la fascination de l’artiste pour cet objet décoratif et d’apparat, réceptacle de savoirs faire et de pouvoirs magiques, c’est une opportunité pour prendre à bras le corps un travail inachevé et renouer avec la peinture. Jusqu’au 25 avril.
Magasin Fushia - Le 4 avril à 18 h
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Culture
agenda
photo
concerts Judith Mateo La révélation de la musique celte espagnole. À ne pas manquer ! Le 11 avril à 19 h Institut espagnol Severo Ochoa
Up & Down Franck Paglieri
Sixties Andrew Maclear L’exposition des icônes du Londres des années 60 de la galerie Photo Loft reprise et étoffée de la plus belle des manières dans un cadre qui lui va comme un gant. Les plus grands sont passés devant l’objectif du photographe. Un peu de rêve et de paillettes… Vernissage musical avec le groupe 20-in-Between. La Fabrique Le 26 avril à 20 h
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Les œuvres de Paglieri révèlent deux instants pris à quelques minutes d’intervalle. Elles se regardent dans un sens ou dans l’autre, les réalités sont multiples, les visions pluridirectionnelles. Ni symétrie dans un miroir, ni reflet dans un beau lac, ni retouches numériques, les Up & Down, c’est une double prise de vue argentique qui laisse place au hasard et à l’impromptu. Nocturnes les 17 avril et 5 mai. Jusqu’au 17 mai. Galerie Photo Loft - Le 3 avril à 19 h
Quand jazze la chanson française ! Martine Kroon et le Quintet Souissi Pour cette nouvelle rencontre entre le quintet des frères Souissi et la chanteuse Martine Kroon, et après les standards de jazz américains du dernier concert, la chanson française sera à l’honneur. De manière définitive, Claude Nougaro a bien fait la démonstration que le jazz pouvait se marier avec la langue française. Dix ans après sa disparition, en ces temps de francophonie, sa mémoire sera célébrée. Mais également Trenet, Gainsbourg, Montand, Aznavour, Jonasz, Piaf... Salle Beckett - Le 5 avril à 20 h
theatre & danse Amechouta D’Hamza Boulaiz Compagnie Spectacle pour Tous. Avec Jalila Talemsi Amechouta a 35 ans. Cela fait tellement longtemps qu’elle est affublée de ce surnom qu’elle a fini par en oublier son propre prénom. Elle sert dans ce café depuis une quinzaine d‘années. Lorsqu’elle tombe enceinte, c’est l’occasion rêvée pour son patron de la mettre à la porte, mettant un terme à de longues nuits de labeurs. Usée d‘avoir tant donné, « trop vieille » et pire, enceinte, elle n’est plus désormais qu’un accessoire dont on détourne le regard. Tarif 50 DH (tarif réduit 20 DH). Tabadoul - Les 18 et 19 avril à 21 h
© Rachel Boyle
Dancing for the Trees Danse contemporaine Chorégraphie de Karla Raiss El Fenni et Ruby Smith. Sous le haut patronage de l’Ambassade des États-Unis à Rabat, une performance de danse contemporaine présentée par un groupe de jeunes étudiants marocains. En collaboration avec IBDAE Jeunes talents (également le 23 avril à Tétouan, au Collège espagnol Jacinto Benavente). Salle Beckett - Le 22 avril à 19h30
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Culture
agenda
et aussi… Vente aux enchères
La prochaine vente aura lieu à la galerie d’art Lusko le 19 avril.
Renseignements sur www.luskogalerie.com
Salon international de Tanger des Livres et des Arts
Prenez note : la 18e édition du salon portera sur le thème des « Afriques » et aura lieu du 7 au 11 mai.
Renseignements sur : www.if-maroc.org/tanger
Open Doors Cinémathèque de Tanger La Cinémathèque de Tanger, qui est le premier cinéma d’art et essai d’Afrique, est aussi une plate-forme pour les artistes du Moyen-Orient et au-delà. Pendant plus de dix ans, la Cinémathèque a réunit une collection de court-métrages, documentaires, films expérimentaux et vidéos d’artistes, scopitones, ainsi que des archives coloniales et post-coloniales venant d’Afrique du nord et le Moyen-Orient. La collection contient plus d’un millier d’œuvres mises à la disposition des Tangérois, professeurs, artistes, chercheurs, cinéastes, et leur donnant accès à un passé extraordinaire. Cette collection a besoin d’aide d’urgence à cause, entre autres, de mauvaises conditions de stockage. Pour rénover le dispositif de stockage et d’archivage et offrir un meilleur accès de la collection au public, la cinémathèque a imaginé le plan d’action, étalé sur dix-huit mois, Open
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Doors. Et pour être financé, le projet en appelle aux dons sur Zoomaal, premier site de crowdfunding dans le monde arabe. L’objectif est de 10 000 $ (81 000 DH), les dons peuvent être effectués facilement à partir de 40 DH. Jusqu’au 17 avril - Rendez-vous sur : www.zoomal.com/projects/cinematheque
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Culture
agenda
L'AGENDA DES PETITS Ateliers vacances de printemps Chez Tabadoul Coût des ateliers : 500 DH les sessions de 5 jours, 300 DH pour 3 jours, 200 DH pour 2 jours.
Atelier Acrobatie Marocaine animé par Mohamed Hammich Les 22, 23 et 24 avril ou les 29 et 30 avril de 16h30 à 18h30
Atelier Théâtre
Ciné à la Cinémathèque Azur et Asmar De Michel Ocelot France, 2006, VF Le 13 avril à 11 h P Séance Lanterne Magique
Kerity, la maison des contes De Dominique Monfery France, 2009, VF, à partir de 6 ans En avril
Amazonia De Thierry Ragobert France, 2013, VF, à partir de 6 ans En avril
animé par Amel Souaid Du 21 au 25 avril de 14h30 à 16 h
Atelier de Clown animé par Amel Souaid Du 28 au 30 avril de 14h30 à 16 h
Atelier Danse Afro Animé par Martin Messi Menkonda Du 21 au 25 avril ou du 28 au 30 avril de 11h30 à 13 h
Atelier Art du recyclage ou de « réappropriations artistiques des déchets » animé par Mohamed Issami Un atelier qui a pour objectif de découvrir la richesse de l’art et de l’artisanat de récupération et d’apprendre à valoriser soi-même les déchets et à les considérer comme des ressources et modifier nos comportements de gaspillage et de mise au rebut. Du 21 au 25 avril ou du 28 au 30 avril de 14h30 à 16 h
Atelier Immersion dans l’art du papier plié Cet atelier permettra aux enfants de découvrir les travaux d’artistes ayant utilisé le papier dans leurs créations. D’une simple feuille peuvent naître une quantité de modèles. Ils pourront réaliser leurs propres origamis, sans colle ni ciseaux. Idéal aussi pour comprendre la grande richesse de cet art ainsi que son importance dans la culture japonaise. 100 DH, à partir de 6 ans Le 26 avril à 15 h à la Cinémathèque
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Tous les plaisirs de l’ Océan... Même en hiver
u” Terrasse panoramique avec vue sur le “grand ble Carte de produits de la mer raffinés et cuisine méditerranéenne Ouvert tous les jours - Service de 12 h à 17 h Plage Sidi Kacem - Direction Grottes d’Hercule - Tél. : 05 39 33 81 37 Mail : oceantanger@gmail.com - Facebook : oceanplage- www.oceanplagetanger.com 49
Culture
cinéma
Au ciné en avril… À la Cinémathèque
Les films du mois
FRONTIERAS (FRONTIÈRES) De Farida Belyazid Docu-fiction, Maroc, 2014, VO Arabe ST Français Avec Romania Sanchez et Ismael Abou Al Kanatir À partir du 2 avril Première le 2 avril en présence de la réalisatrice
ONLY LOVERS LEFT ALIVE De Jim Jarmusch Fiction, États-Unis 2014, VO anglaise ST français Avec Tod Hiddleston et Tilda Swinton À partir du 12 avril
C’EST EUX LES CHIENS D’Hicham Lasri Fiction, Maroc, 2013, VO Arabe ST Français Avec Hassan Badida et Yahya El Fouandi À partir du 16 avril
films Les de l'Institut français QUAI D’ORSAY
De Bertrand Tavernier Fiction, France, 2013, VF Arthur Vlaminck est un jeune Enarque, nouveau venu au Quai d'Orsay. Il a été recruté pour écrire les discours d'Alexandre Taillard de Vorms, le charismatique Ministre des Affaires Étrangères. Le 17 avril à 19h30
ATTILA MARCEL
De Sylvain Chomet Fiction, France, 2013, VF Avec Guillaume Gouix et Anne le Ny Quand il avait deux ans, Paul a assisté à la mort de ses parents, ce qui l'a traumatisé. Devenu amnésique et muet, il s'est construit une vie routinière. La recette d'une tisane aux pouvoirs magiques de sa voisine fait ressurgir les souvenirs les plus profondément enfouis. Grâce à elle, Paul va découvrir le mystère de son enfance. Le 24 avril à 19h30
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L’EXTRAVAGANT VOYAGE DU JEUNE ET PRODIGIEUX TS SPIVET
De Jean-Pierre Jeunet Fiction, France, 2013, VO Anglaise ST Français Avec Helena Bonham Carter et Dominique Pinon T.S. Spivet, jeune garçon surdoué vivant dans le Montana, reçoit un jour un appel l’informant qu’il a gagné un prix scientifique de renommée mondiale. Il quitte sa famille pour traverser seul les États-Unis. Le 3 avril à 19h30
Cycle : Semaine du cinéma allemand En partenariat avec l’Institut Goethe de Rabat
• OH BOY ! De Jan Ole Gerster Fiction, Allemagne, 2013 VO Allemande ST Français Avec Tom Schilling et Friederike Kempter Niko, Berlinois, s’apprête à vivre les vingt-quatre heures les plus tumultueuses de son existence. Si seulement il pouvait se réconforter avec une bonne tasse de café ! Mais là encore, le sort s’acharne contre lui. Le 12 avril à 19h30
• KADDISH POUR UN AMI De Leo Khasin Fiction, Allemagne, 2013 VO Allemande ST Français Avec Anna B et Beil Belakhadar Ali, qui a grandi dans un camp de réfugiés palestiniens, fuit le Liban avec sa famille et s’installe à Berlin. Là, une bande de la cité le met au défi de saccager l’appartement d’Alexander, un vétéran juif russe de la Seconde Guerre mondiale. Le 13 avril à 19h30
• MY BEAUTIFUL COUNTRY De Michaela Kezela Fiction, Allemagne, 2014 VO Allemande ST Français Avec Zrinka Cvitesic et Misel Maticevic 1999. En pleine guerre du Kosovo, Danica,
une jeune veuve d’origine serbe qui vit seule avec ses deux fils, découvre chez elle un soldat albanais gravement blessé. Elle décide de le soigner au risque de se mettre en danger. Le 15 avril à 19h30
• HANNAH ARENDT De Margarethe Von Trotta Fiction, Allemagne, 2013 VO Allemande ST Français Avec Barbara Sukowa et Axel Milbert 1961. La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de Juifs. Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent. Le 16 avril à 19h30
• NE M’OUBLIE PAS De David Sieveking Documentaire, Allemagne, 2013 VO Allemande ST Français Le réalisateur filme tout en justesse et délicatesse sa mère, Gretel, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Le 17 avril à 19h30
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Culture
cinéma
Cycle Cinéma d'Afrique • LA NOIRE DE... D’Ousmane Sembene Fiction, Sénégal, 1966, VF Avec Thérèse M’Bissine Diop et Anne-Marie Jelinek Une jeune bonne sénégalaise suit ses patrons français retournant dans leur pays, à Antibes. Le plaisir de la découverte de ce nouveau monde se transforme vite en déconvenue profonde : isolement, mépris des patrons, racisme ambiant, tâches ménagères incessantes. À partir du 2 avril
• MOI, UN NOIR De Jean Rouch Documentaire, France, 1958, VF Avec Oumarou Ganda et Petit Touré La vie et les espoirs de dockers dans un bidonville d’Abidjan. À partir du 2 avril
• YEELEN De Souleymane Cisse Fiction, Mali, 1987, VF Avec Issiaka Kane et Aoua Sangare Prix du Jury, Festival de Cannes 1987 Suivant la tradition bambara, un jeune homme s’apprête a recevoir le savoir destiné à lui assurer la maîtrise des forces qui l’entourent. Cependant le père du jeune Nianankoro voit d’un mauvais œil son fils devenir son égal… À partir du 9 avril
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• LA PIROGUE De Moussa Touré Fiction, Sénégal, 2012, VF Avec Souleymane Seye Ndiaye et Malamine Drame Un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries. Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il devra conduire 30 hommes en Espagne.
À partir du 16 avril
• BAMAKO De Abderrahmane Sissako Fiction, Mali, 2006, VF Avec Aissa Maiga et Tiecoura Traore Le couple de Melé se déchire. Dans la cour de leur maison, un tribunal a été installé. Des représentants de la société civile africaine ont engagé une procédure judiciaire contre la Banque mondiale et le FMI qu’ils jugent responsables du drame qui secoue l’Afrique. À partir du 23 avril
• LA CHASSE AU LION À L’ARC De Jean Rouch Documentaire, France, 1965, VF Lion de Saint-Marc, Festival de Venise 1965 Les rituels de la chasse au lion à l›arc à la frontière des républiques du Niger et du Mali. À partir du 23 avril
• GRIGRIS De Mahamat Saleh Haroun Le 1er mai en présence du réalisateur Mahamat Saleh Haroun
American Language Center Cine Club // Cinéma VO //
• LA DERNIÈRE PISTE De Kelly Reichardt Fiction, États-Unis, 2013, VO Anglaise ST Français Avec Michelle Williams et Bruce Greenwood En 1845, sur la piste de l'Oregon, trois familles partent à la conquête de l'Ouest, guidées par un trappeur. Lorsqu’ils se perdent sur une route non balisée, ils croisent un Indien. Doiventils faire confiance à un homme qu’ils ont toujours considéré comme un ennemi ? Kelly Reichardt revisite le mythe de la conquête de l’Ouest et substitue à l’épopée un réalisme dur et coupant. Le 27 avril à 19h30
Cycle Cinéma Zonazine Du 7 au 15 avril
• LA HORDE SAUVAGE De Sam Peckinpah Fiction, États-Unis, 1969, VO Anglaise ST Français Avec William Holden et Ernet Borgnine En 1914, Pike Bishop et sa bande entrent dans une petite ville du Texas et se dirigent vers la gare pour y dérober la paie des employés du chemin de fer. Ils ignorent que Thornton, autrefois leur complice, aujourd'hui leur pire ennemi, les y attend. Le film fut très controversé à sa sortie mais il demeure aujourd’hui une référence. Peckinpah domine désormais sans conteste l'horizon toujours immense du western et égale les cinéastes qu'il a admirés. Le 13 avril à 19h30
Par l’Institut Cervantes à la salle de projection de l’Institut espagnol Severo Ochoa Tous les films sont sous-titrés en français
> Otra noche en la tierra de David Muñoz López Espagne, 2012, VOSTFR arabe Le 7 avril à 19 h
> Al final de la escapada d’Albert Solé Espagne, 2010, VOSTFR espagnol et catalan Le 8 avril à 19 h
> Cromosoma cinco de María Ripoll et Lisa Pram Espagne, 2013, VOSTFR espagnol Le 9 avril à 19 h
> Silvio Rodríguez, Ojalá de Nico García Espagne, 2012, VOSTFR espagnol Le 10 avril à 19 h
> Pepe el andaluz d’Alejandro Alvarado et Concha Barquero Espagne, 2012, VOSTFR espagnol Le 15 avril à 19 h
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Culture
cinéma
Festival International du Cinéma Méditerranéen de Tétouan La Cinémathèque de Tanger reprend cette année, la compétition officielle des courts métrages de cette 20e édition qui se déroulera du 29 mars au 5 avril à Tétouan et à partir du 3 avril à la Cinémathèque.
Programme des courts métrages • Programme 1 - Le 3 avril à 19h30 Zakaria, de Leyla Bouzid (France, 2013, 27 mn) Schoolyard, de Rinion Dragasaki (Grèce, 2013, 9 mn) Dahuts, de Joao Nicolau (Portugal, 2013, 20 mn) Tout est bien qui finit bien, de Mohamed Ben Bachir (Tunisie,
Évènements Opéra au Cinéma En exclusivité, la Cinémathèque vous offre l’opéra au cinéma depuis le Metropolitan de New York.
LA BOHÈME
De Giacomo Puccini Direction musicale : Stefano Ranzani Mise en scène et décors : Franco Zeffirelli Opéra en italien ST Français, 2014, 3h25 Avec Aniata Hatrig, Susanna Phillips et Vittorio Grigolo Dans les mansardes parisiennes du XIXe siècle, étudiants et artistes luttent contre le froid et la faim avec gaieté. Lorsque Rodolphe et Mimi se rencontrent, ils tombent profondément amoureux... Le 5 avril à 17h55
COSI FAN TUTTE
De Wolfgang Amadeus Mozart
2013, 10 mn)
• Programme 2 - Le 3 avril à 19h30 Condom Lead, de Arab et Tarzan Nasser (Palestine, 2013, 13 mn) Volti, d’Antonio de Palo (Italie, 2013, 30 min) Sin repuesta, de Miguel Parra (Espagne, 2013, 10 mn) Elkartea, de Kote Camocho (Espagne, 2013, 16 mn) De l’eau et du sang, de Eljaouhary Abdelihal (Maroc, 2014, 15 mn) • Programme 3 - Le 4 avril à 19h30 Washingtonia, de Konstantina Kotzamani (Grèce, 2014, 24 mn) Chare’e El Bostan El Saeed, de Maysoon El Masri (égypte, 2014, 15 mn)
Liberté emprisonnée, de Mikayil Sara (Maroc, 2013, 15 mn) Democracia, de Borja Cobeaga (Espagne, 2013, 11 mn) Peau de colle, de Kaouther Ben Hania (Tunisie, 2013, 23 mn) • Journey to Mecca Le grand voyage d’Ibn Battuta, de Tanger à La Mecque De Bruce Neibaur États-Unis, 2009, 40 mn, VO Anglaise ST Français Avec Chems Eddine Zinoun et Hassam Ghancy Le 19 avril à 19 h
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Direction musicale : James Levine Mise en scène : Lesley Koenig Opéra en italien ST Français, 2014, 4h05 Avec Susanna Phillips, Isabel Leonard et Danielle de Niese À la fin du XVIIIe siècle dans un café napolitain, deux frères, sûrs de l'attachement de leurs fiancées, parient sur leur fidélité... Le 26 avril à 17h55 Informations et réservations à la Cinémathèque de Tanger ou sur : communication@cinemathequedetanger.com Pour découvrir le programme de la saison : www.pathelive.com
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coups de cœur
Les coups de U de la libraire par Stéphanie Gaou
U LIEU ALTERNATIF LE 18 Nouveau symbole de la convergence culturelle à Marrakech
© Le 18
Encore un lieu qui s’ancre dans le paysage culturel marocain avec brio. Le 18 est une maison d’hôtes en pleine médina de Marrakech qui se veut également résidence d’artistes, mais pas seulement. Laila Hida, photographe, et Hicham Bouzid, connu à Tanger pour son implication aux insolites ont imaginé un espace qui rallie la jeune scène artistique internationale. Des rendez-vous de haute voltige avec des dédicaces, des performances musicales, des débats… De quoi prouver qu’à Marrakech, il n’y a pas que farniente au soleil qui règne ! www.facebook.com/dardixhuit
U BLOG Drôle d’association pour une rencontre Eh oui, une Bordelaise au Maroc ne pouvait pas échapper aux référents culinaires pour intituler son blog. Elle déborde d’énergie cette belle jeune plante de Sciences Po qui vit la moitié de son temps à Casablanca et propose régulièrement sur son site tumblr une multitude d’informations, de rendez-vous, de coups de cœur. Sujets de société, Rallye des Gazelles, The Souk à
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U NOUVEAUTÉS MUSIQUE Road 66 - Shani Diluka Entre incandescence de la vie et zen bouddhiste C’est un album exceptionnel que celui de cette virtuose d’origine sri-lankaise née à Monaco. Road 66, est un hommage musical à Jack Kerouac, auteur américain de la Beat Generation qui prônait la liberté comme mode d’apprentissage du monde et de soi et qui vint faire ses « gammes » d’écriture à Tanger notamment. Si la source d’inspiration de la pianiste est jazz, et même free-jazz, son mode d’expression privilégié est le classique. Elle retrace une Amérique entre fantasme et réalité, invoque les grands noms de la musique (Keith Jarrett, Bill Evans, Philip Glass, George Gershwin, Cole Porter entre autres) et élabore un tracé riche de sens, beau et grave à la fois. Un périple géographique envoûtant. Les amoureux du piano, mais aussi les voyageurs & les esprits libres ne pourront être que conquis par cet opus musical. En écoute régulièrement à la librairie les insolites. Paru chez Mirare
© Cléo Marmié
Culture
Marrakech, Tanger, rien n’échappe à la plume de Cléo, ni les folles nuits casablancaises, ni le Street art, rien vous dis-je. L’idée majeure : jeter des passerelles entre Bordeaux & le Maroc. Elle y parvient sacrément bien ! vinrougeetcornedegazelle.tumblr.com
U MITIGÉ : CINÉMA Only lovers left alive de Jim Jarmusch Vampires rock’n roll et zombies destroy Au risque de provoquer une levée de boucliers féroces à mon encontre, je vais assumer avoir été moyennement enthousiasmée par le dernier opus de Jim Jarmusch. Fan pourtant depuis la première heure du réalisateur de génie, ayant adoré l’audace de Ghost Dog, La voie du samourai ou l’humour décalé de Down by Law, j’attendais beaucoup, peut-être trop, de ce film tourné à Detroit et Tanger. L’image est certes sublime grâce à une photographie très léchée avec des plans séquence lents qui m’ont rappelé le cinéma de Lynch (surtout les virées nocturnes en voiture), il n’y a pas à dire, Jarmusch a soigné sa palette couleurs. Et a accordé une importance de taille à la musique. Car nos vampires modernes qui ont vécu toutes les galères & autres émerveillements à travers les siècles, sont férus de littérature et de rock’n roll, portent les prénoms des humains originels (Adam & Ève) et vivent une histoire d’amour à la Gainsbourg et Birkin, Je t’aime moi non plus. Mais là où beaucoup voient une grande envolée lyrique, des personnages débordants de créativité, j’y ai vu une pirouette de réalisateur qui a eu envie de se faire plaisir, mais a un peu oublié le fond à trop vouloir privilégier la forme : l’histoire. En clair, là où j’aurais voulu m’extasier, je ne me suis qu’ennuyée. Je retiens par contre la bande son, absolument troublante, très réussie, qui donne finalement toute la matière dramatique au film. Et la performance originale des acteurs. Le reste, bof bof…
U NOUVEAUTÉS LECTURE Fuir Pénélope Pour les fous de cinoche & de Grèce Antique Il est réjouissant ce premier roman de Denis Podalydès. Si sa plume semble succomber à un style « facile », elle ne fait que dissimuler un homme d’une grande sensibilité, drôle et taquin qui ne se prend pas vraiment au sérieux. Fuir Pénélope, c’est l’histoire de Gabriel, comédien peu sûr de lui, pas persuadé d’être totalement maudit, mais pas non plus assez talentueux pour obtenir de grands rôles au cinéma. Il oscille entre largage sentimental et tentative d’obtention du permis de conduire jusqu’au jour où un réalisateur lui propose ce qui doit devenir « Le » rôle de sa vie. Gabriel, c’est le Jack Kerouac moderne qui prend des claques en Méditerranée, sur les terres de l’Antiquité. Pour le lecteur, c’est accepter un contrat tacite avec l’auteur : entrer en désir avec son inconnu, larguer les amarres et relire Pantagruel de Rabelais. Malgré quelques toutes petites longueurs, un Sur la route à la française. Jubilatoire. Éditions Mercure de France
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Société
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tanger vue par
Fred et Sakura
Un mariage à Tanger Frédéric, photographe, et Sakura, styliste, se sont mariés l’été dernier à Tanger. Si ce couple de globetrotters a choisi d’organiser un mariage catholique en plein Ramadan, c’est que Tanger les a séduits par son “supplément d’âme”. Frédéric Dufour, reporter à l’AFP, et ses amis photographes ont immortalisé l’événement par des clichés sensibles aux reflets vintage. Ainsi, presque deux siècles après Les noces juives peintes par Delacroix à Tanger, c’est une flopée de photographes professionnels qui sont revenus dans les rues de la kasbah pour mettre en image, cette fois-ci, un mariage catholique. Symbole d’une permanence dans l’esprit multiculturel des lieux qui inspire toujours autant les artistes. PAR PHILIPPE CHASLOT PHOTOGRAPHIES (DE GAUCHE À DROITE) DE LIONEL BONNAVENTURE (AFP PARIS), JULIEN DE ROSA (STARFACE PARIS), YOAN VALA (EPA PARIS), FRED DUFOUR (AFP PARIS), MARTIN BUREAU (AFP PARIS), JEFF PACHOUD (AFP LYON), THIBAULT CAMUS (AP PARIS), MATTHIEU RONDEL (FREELANCE).
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Société
tanger vue par
Urbain : Vous habitez à Paris, vous êtes venus vous marier à Tanger l’été dernier. Pourquoi ? Sakura : Moi, je suis allemande, à moitié japonaise et je me suis installée à Paris il y a quatre ans maintenant. Une partie de ma famille vit à Berlin, l’autre au Japon bien sûr ! Fred vient de Lyon et a des origines chinoises. Sa famille et ses amis proches sont éparpillés en France. On s’est rencontrés pour la première fois à Istanbul en 2009. Après avoir parcouru le monde ensemble, on s’est retrouvés à Tanger en 2011. Et là, sur les terrasses du Dar Nour, Fred m’a demandée en mariage avec une petite cage d’où se sont échappés deux oiseaux, symbole de notre liberté et de notre soif de voyage. Au début, le mariage à Tanger, c’était plutôt une idée un peu rêvée. Mais c’est devenu une évidence, cette idée de réunir ici toute la famille et nos amis… Avec nos expériences de voyages à l’étranger, ça nous a paru très authentique de célébrer notre mariage à Tanger, ça nous ressemblait ! Votre mariage, catholique, a donc été célébré à Tanger dans un couvent de Carmelitas par un prêtre Mexicain qui officiait en anglais... Cela a-t-il été difficile à organiser ? Fred : Ah oui, un vrai challenge ! Au début, on a fait connaissance avec différents lieux et églises chrétiennes pour trouver le bon endroit et surtout la bonne personne ! Par hasard, on a eu la chance de rencontrer le père Martin Arriaga qui est prêtre de l’église espagnole. Sakura : On a senti une vraie connection avec lui. Il aurait pu être quelqu’un de notre famille, il nous a accueillis avec beaucoup de chaleur et ouverture. Il a suivi pendant des mois la préparation du mariage... et les soeurs des Carmelitas ont été contentes aussi, cela faisait trente ans qu’il n’y avait pas eu de mariage dans cette chapelle au couvent !
“ Ici, tout est possible... ” plein de moments très touchants où les gens sont venus vers nous pour nous demander si on venait de se marier et pour nous féliciter ! Des gens s’arrêtaient pour chanter les chants traditionnels pour nous ! Ils nous ont suivis avec beaucoup de curiosité, de sourires et surtout ils étaient contents pour nous !
Vous-mêmes pluriculturels, qu’est-ce qui vous intrigue ou vous séduit dans la culture marocaine ? Sakura : La fascination pour les traditions qui se retrouvent dans la religion, la façon de vivre avec leurs familles et enfants, la tradition artisanale dans les Votre cortège nuptial a défilé dans les vêtements... Les repas en famille qui rues de Tanger pendant Ramadan. Quelles sont les centres des réunions, les rituels et les petites croyances.... Il y a plein de ont été les réactions des Tangérois ? Fred : On a été assez étonnés qu’il y ait parallèles entre la culture marocaine et
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le Japon ou la Chine traditionnelle. Le Marocain ne dit jamais « non ». Il y a toujours une ouverture et une empathie pour essayer de trouver une solution. Tout est possible ! Tanger attire beaucoup les photographes, comment l’expliquez-vous ? Fred : Tellement d’écrivains, musiciens et poètes connus ont vécu et marqué cette ville ! Se perdre dans la kasbah, les changements de lumière et de couleurs de la ville sont séduisants pour un photographe. On a cette impression de découvrir tout le temps un nouveau visage, de faire une nouvelle rencontre. Tanger porte de l’Afrique ou de l’Europe ? Sakura : On sent plutôt que c’est la porte de l’Europe…
L’Oeil du photographe
Tangier In the mood for love
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Découverte
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l’oeil du photographe
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l’oeil du photographe
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Découverte
l’oeil du photographe
Retrouvez l’intégralité du reportage photo de cette jolie journée sur la page Facebook d’Urbain Tanger magazine.
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Pratique
mode
Le look Urbain par
A U F IL DE TANGER MARIE PORTE UN MANTEAU D'ÉTÉ, UNE TUNIQUE, UN SAROUAL, UN CHÈCHE ET UN BIJOU EN MAILLECHORT AU FIL DE TANGER (COLLECTION PRINTEMPS-ÉTÉ 2014). ARTUS PORTE UNE DJELLABA ET UN CHÈCHE AU FIL DE TANGER (COLLECTION PRINTEMPS-ÉTÉ 2014).
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Pratique
cuisine
La Recette du Chef Moha pour URbain
Crevettes royales en Djellabah Les plus grands ont visité sa table à Marrakech. Le chef Moha est l’un des plus fameux ambassadeurs de la cuisine marocaine contemporaine. Il a été le premier à proposer une cuisine réinventée et modernisée, qu’il fait connaître à travers le monde entier lors de ses voyages. Décoré et salué par ses pairs, Mohammed Fedal a accepté de vous livrer le secret de l’une de ses recettes rafraîchissantes, les Crevettes royales en Djellabah. Bon appétit ! Restaurant Dar Moha Al Madina - 81, rue Dar El Bacha (Médina) - Marrakech - Tél. : 05 24 38 64 00 Dar Moha - 9, calle Lope de Vega - Madrid - Tél. : 91 389 68 88
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Pour 6 convives
12 crevettes royales 12 feuilles brick 1 botte de persil, coriandre, menthe 6 gousses d’ail 1 c. à c. de cumin 1 c. à c. de paprika 1 piment fort 2 c. à s. d’huile d’olive 1 c. à s. de jus de citron 1 jaune d’œuf huile de friture sel
Préparation
- Préparer la chermoula. Ciseler les herbes puis, dans un bol, les mélanger avec l’ail écrasé, le cumin, le paprika, le piment fort, le jus de citron, du sel et l’huile d’olive. - Décortiquer les crevettes en gardant la queue et la tête. Les enduire de chermoula. Replier chaque feuille de brick en trois pour former un long rectangle, puis poser une crevette dans le bas d’une bande de brick en laissant dépasser de chaque côté la tête et la queue. Rouler la feuille de brick autour de la crevette puis la souder avec un peu de jaune d’œuf. Procéder ainsi pour chaque crevette. - Faire chauffer l’huile de friture. Y mettre à dorer les crevettes en les retournant pendant environ 10 min. Les retirer avec une écumoire et les égoutter sur du papier absorbant. Servir chaud avec de la menthe fraîche.
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Casa Pépé
Épicerie Fine Internationale L’adresse des tables raffinées
Champagne, foie gras, chocolats, vins... Ouvert de 9 h à 23 h 9, rue Ibn Rochd - Tanger Tél. : 05 39 93 70 39 / 05 39 93 60 76 Email : aitobama70@gmail.com
Utile
urbanoscope
Votre mois d’avril
avec
LallaChams
Bon anniversaire
le Bélier !
Un mois d’anniversaire ne rime pas forcément avec bon mois astral... Sauf pour vous ! Si vous hésitiez encore à faire le premier pas, à demander une augmentation à votre patron ou à repeindre en jaune poussin votre salon, lancez-vous ! Tout vous réussit en ce joli mois d’avril et il serait dommage d’attendre juin. Vous passerez ce mois de mars sous le signe du porte-bonheur...
Poissons
Un bon gros coup de mou pour cette entrée dans le second trimestre de l’année. Pensez repos, sieste et soirées calmes. Mois placé sous le signe de la Vitamine C.
Taureau
Le printemps, c’est votre saison et bien malin celui qui pourra dire quelle bêtise votre tempérament fougueux vous fera faire. Réfléchissez. Mois placé sous le signe de la Peau de banane.
Gémeaux
Dur d’émerger après plusieurs semaines menées en tirant sur la corde. Soyez doux avec vous-même, pensez à vous faire du bien. Mois placé sous le signe du Massage.
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Cancer
Sachez tourner la page, et avec élégance. Prenez garde : votre entêtement à vous accrocher au passé va finir par lasser tout le monde. Mois placé sous le signe du Couperet.
Lion
On dirait que les galères ont enfin décidé de vous oublier ! Financièrement, le vent qui vous avait laissé désargenté pourrait bien tourner. Mois placé sous le signe du Compte-épargne.
Vierge
Il est temps de penser un peu à vous et de vous chouchouter. L’égoïsme a du b0n, redécouvrez-en les vertus quasimédicinales. Mois placé sous le signe du Hammam.
Balance
Une jolie rencontre vous rappellera qu’en fait vous êtes un romantique, la Balance. Faites fi des cancans et jetez-vous dans l’aventure. Mois placé sous le signe de la Fleur bleue.
Scorpion
Un mois d’avril laborieux qui ne laissera pas beaucoup de place aux loisirs et à vos proches. Levez-le pied de temps en temps et profitez de la vie. Mois placé sous le signe de la Sueur.
Sagittaire
Humeur nostalgique pour le Sagittaire. Mais l’arrivée des beaux jours, le soleil et les longues balades en forêt vous réconfortent. Mois placé sous le signe de la Chlorophylle.
Capricorne
Amour, tendresse, câlins... Votre couple est au centre de vos attentions en ce moment et cela vous fait un bien fou. Bravo ! Mois placé sous le signe de la Rose rouge.
Verseau
Votre vie parait prendre une nouvelle direction, le Verseau. Cela a pour effet de vous destabiliser, mais les effets à long terme seront bénéfiques. Mois placé sous le signe du Vent.
CrĂŠateur de Sushis
41, avenue de la RĂŠsistance Tanger - 05 39 32 55 33 otorisushi@gmail.com
Utile
adresses Carnet d’adresses - Agenda
Galerie Photo Loft - 115, av. M Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40 Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Galerie Conil 1 - 7, rue du Palmier - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14 Galerie Conil 2 - 35, rue Almohades - Petit Socco -T : 06 55 64 10 14 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 93 13 67 Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57 Institut Cervantes - 99, av. Med Ben Abdellah - T : 05 39 93 23 99 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47 ed
Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50
Institut français de Tanger 41, rue Hassan Ibn Wazzane - Tanger - T : 05 39 94 10 54 Musée de la Kasbah - Place de la Kasbah - T : 05 39 93 20 97 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 Institut Severo Ochoa - 1, place du Koweit - T : 05 39 93 63 38 Fushia - 20, rue Algeziras - T : 05 39 32 29 29 Légation Américaine - 8, rue d'Amérique - T : 05 39 93 53 17 Galerie d’Art Contemporain Mohammed Drissi 52, rue d’Angleterre - T : 05 39 93 60 73 Galerie d’Art Lusko 4, rue de Téhéran - Quartier Wilaya T : 05 39 94 62 59 / 05 39 32 41 19 / 06 61 34 43 96
Numéros utiles
Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19
Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47
Points de distribution Centres culturels / Galeries
Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul
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Hôtels / Maisons d’hôtes Hotel Andalucia Hôtel Chellah Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Farah Hôtel Mövenpick Hôtel Solazur Dar Al Barnous Dar Chams
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FREAKYNOÏA À PARTIR DU 12 AVRIL
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7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger +212 (0)6 55 64 10 14 / (0)6 51 23 98 28
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