HÔTEL
FARAH TANGER H ÔTE L , BUN GAL OWS , C H A L E T S , V I L L A S & S PA
Tanger
édito
édito
P
our fêter dignement l’arrivée de l’été, la plus douce des saisons à Tanger, et vous permettre d’attendre patiemment des congés que je ne doute pas bien mérités, nous avons eu envie de mettre un peu de glamour au sommaire d’URbain en juin. Pour vous, nous avons rencontré la belle Fadila El Gadi, talentueuse créatrice de mode qui nous a confié aimer avec passion son métier (p.28). Et, pour faire suite au Salon des Livres et des Arts qui s’est tenu en mai à Tanger, nous vous proposons une autre rencontre féminine avec Lalla Malika El Alaoui. À nos lecteurs, elle fait part de ses espoirs dans le domaine de l’éducation au Maroc et de son affection pour Tanger (p.16). S’ils ne sont pas encore des stars - mais peut-être le deviendront-ils un jour ? - ces trois garçons ont en tout cas furieusement le vent en poupe. Nous sommes par conséquent ravis de faire découvrir à ceux qui ne les connaissent pas encore les 20-in-Between, le groupe de rock tangérois intergénérationnel ! (p.10) Et pour les rêveurs, encore un très beau portfolio de photographe. Avec Daniel Aron, qui nous a fait l’honneur et l’amitié d’ouvrir ses albums et de nous offrir quelques-uns de ses clichés, nous permettant, un instant, de découvrir Tanger à travers son objectif. Un Tanger empli de noms magiques tels Jajouka, Paul Bowles ou Mohamed Choukri… (p.60).
Je vous souhaite un magnifique mois de juin, un soleil radieux et une excellente lecture.
Christine Cattant , Rédactrice en Chef
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© Leslie Sanders
URBAIN
tanger
Directeur de Publication : Rédactrice en Chef : Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction : Imprimeur : Contact Mail : Direction : Contact Éditorial : Contact Logistique : Contact Commercial : Contact Publicité : Site Web : Facebook : Siège : Dépôt légal : ISSN : Photos Couverture :
Othman Noussairi Christine Cattant
Stéphanie Gaou Miss Bamboo & Crevette in Tangier Imane A. Kettani, Khadija Barkani, Nour Chairi, Stéphanie Gaou, Christine Cattant Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com o.noussairi@urbainmagazine.com c.cattant@urbainmagazine.com 06 02 22 50 10 - m.sabri@urbainmagazine.com vincent@urbainmagazine.com 06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99 www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - Tanger 105984 En cours © Fouad Maazouz
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URBAIN
Sommaire
tanger
juin 2014 / n°17
© Pauline Darley
8 ACTUALITÉS 8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous tangérois 12 CesTangérois qui bougent 20-in-Between
16 À LA UNE 16 22 26 28
Figures de Tanger Lalla Malika El Alaoui La Chronique de Lotfi Akalay Rencontre QDP à Mohamed Drissi Fadila El Gadi, Figure de style
36 CULTURE 36 Portfolio Visions de Tanger... et d’ailleurs 38 Événement Retour sur le Salon des Livres 44 Votre Agenda
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52 À l’affiche 56 L’agenda des petits 58 Coups de Coeur de Libraire
60 DÉCOUVERTE 60 Tanger vue par... Daniel Aron 64 L’Oeil du Photographe
72 PRATIQUE 72 Mode Le look de Chabi Chic 74 Cuisine La recette du Chef Moha
76 UTILE 76 Urbanoscope 78 Carnet d’adresses / Points de distribution
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ACTUS
COURRIER DES LECTEURS
paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com
URBAIN N°16:Urbain déf
21/04/14
12:20
Page 39
Faire sa B.A. Je tenais à vous écrire pour dire un grand BRAVO à Sally et Karl, ce couple qui s’occupe des animaux errants à Tanger. C’est tellement admirable ! Comment peut-on les aider ? Mouna K., Tanger
> Sur la toile…
Très beau portfolio sur l’intimité des mosquées, merci pour ces pages pleines de poésie. Un internaute
C’est très simple, toute aide est la bienvenue, pour du baby-sitting, de l’aide pour entretenir le sanctuaire (ménage, bricolage…), mais aussi et surtout par vos dons, que vous pouvez envoyer directement en ligne sur le site www.lesantuairedelafaunedetanger.com. Une tirelire est également à votre disposition au restaurant La Fabrique et bientôt dans d’autres lieux. N’hésitez pas une seconde et… parlez-en autour de vous !
TAHAR, LE PEINTRE ?
J’ai découvert URBAIN lors de mon dernier passage à Tanger et je suis immédiatement tombée en amour avec votre revue que je peux lire chez moi à Montréal grâce à l’Internet. Bonne continuation. Ghila Sroka, Québec J’aime pas… Votre nouvelle couverture brillante ! Je préférais le papier mat ! Mais à part cela, pour moi, Urbain, c’est un vrai sans faute. Y a pas d’bobo ! Anuar Drissi, Tétouan
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J’ai été très surpris de découvrir la nouvelle activité de Tahar Ben Jelloun. Aurait-il du succès s’il n’était qu’un jeune peintre anonyme ? A-t-il du talent ? Je me le demande. Rachid Zahoual, Alger
>
La notoriété ouvre parfois bien des portes, il est vrai. Ceci étant, nous ne pouvons que vous conseiller de laisser une chance aux œuvres de Tahar Ben Jelloun en vous rendant dans une galerie qui les expose, et ce afin de vous faire une opinion éclairée…
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12 au 14 juin, la collection Au fil de Tanger été 2014 : nouvelle ligne de linge de maison, nappes du Ramadan, et vêtements" (manteaux d'été, saroual, tuniques...). À découvrir également, la “bougie éternelle”, en exclusivité au Maroc. 52, Rue Kacem Guenoun, Porte de la Kasbah - T : 05 39 37 45 10
Le vendredi, c’est...
Chabi Chic, c’est un nouvel espace chic et
Bons plans
Le mercredi, c’est...
Le jour du délicieux couscous à Dar el Kasbah, sous la treille, avec en prime l’accueil adorable de Noam. Réservez avant 10 h du matin (70 Dh / personne). Dar el Kasbah - 12, rue de la Kasbah -T. : 05 39 37 13 71
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Le temps du brunch familial avec un buffet de plats typiques marocains, concoctés en « show cooking ». Buffet ouvert de 12 h à 16 h. Restaurant Le Paradisier - Hôtel Mövenpick
déco où trouver en particulier une magnifique ligne de céramique “néo-tradi” qui passe au lave-vaisselle et aux micro-ondes, des épices, des objets faits main et de sublimes tuniques de la marque Fleur de Pirate. 9, rue Al Mabara, quartier Josafat - T : 05 39 93 61 02
La tribu des ziri accueille à partir du 21 juin la
C’est le moment de...
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Programme Tanger Accueil
L’album de 38 Nord, L’envol, vient de paraître. Un opus écrit et enregistré à Tanger, et largement inspiré par la cité du Détroit. Pour vous faire une idée, le clip L’oeil de Vénus, tourné sur nos plages, est en ligne ici : www.youtube.com/watch?v=kBm_IIhu1gc
Une comtesse à Tanger Pour les passionnés d’équitation, l’artiste Tomek vient de publier l’histoire vraie, sous forme de témoignages, de Marii Malgorzata Sierakowska, comtesse polonaise exilée à Tanger et amoureuse de chevaux. Marouchka,une comtesse polonaise à Tanger, deTomasz Kawiak, aux éditionsTato
La fièvre du foot
La Coupe du monde en live dans une ambiance de stade. Retransmission de tous les matchs sur écran géant, cocktails spéciaux concoctés pour l’évènement.Tombola, Happy hour.
Du 18 juin au 18 juillet. Nyx Lounge bar - Hôtel Mövenpick
...
Et toujours
Le mercredi...
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Le mercredi de 19h30 à 21 h au théâtre Darna. Contact : 06 55 67 79 16 ou 06 55 77 28 83. Facebook : lesviesdansent.
Agenda
Sur un air de Tanger...
Tél. : 06 11 89 62 19 - Mail : tangeraccueil@gmail.com 3 juin : Visite de l'école CESIM et ses bâtiments Art déco 4 juin: Escapade gourmande Chez Abdou 6 juin : Journée peinture avec Leïla 14 juin : Atelier cuisine marocaine chez Najat 20 juin : Soirée de fin d'année Reprise des activités de l’association le 10 septembre.
Cours d’été Cours semi-intensifs d'espagnol pour débutants, du 2 juin au 25 juillet. Cours d’arabe marocain du 1er au 25 juillet. Institut Cervantès Tanger - T. : 05 39 93 23 99 / 20 01
Cours intensifs de français du 3 au 28 juin. Institut français Tanger - T. : 05 39 94 10 54 / 25 89
La Ferme Pédagogique de l’association Darna
organise, les dimanches 8 et 22 juin, un souk/videgrenier de 10 h à 13 h avec une vingtaine d'exposants, particuliers, coopératives, artisans locaux. Possibilité de restauration - petit-déjeuner à 25 dh. Route grottes d'Hercule (Achakkar) - à 100 m sur la voie de droite depuis le rond-point d'Asswak Asalam.
Collecte recyclage Le 23 juin de 10 h à 19 h à Tabadoul
Apportez vos déchets recyclables : (bouteilles, conteneurs et sacs en plastique, bouchons, cartes téléphone, DVD, conserves, canettes, piles, toners d’imprimante, ampoules, néon, URbain carton, boîtes à œufs, journaux, rouleaux papier...). info@tabadoul.org ou 05 39 37 19 78
L’Association des Elèves et Anciens Élèves du Lycée Regnault de Tanger organise avec le soutien du Lycée Regnault la première édition de l’événement « Les Trophées du Lycée Regnault », le 21 juin 2014. Lycéens, anciens lycéens mais aussi parents, professeurs et personnel vont se défier et s’encourager pour remporter les Trophées du Lycée Regnault de football, basket et volley. Sport, musique, animations pour faire de cet événement un moment de plaisir partagé : celui de se retrouver entre générations. 10h00 - 17h00 : compétition 20h00 : soirée remise des trophées / buffet et animation DJ. Participation 20 DH la journée / 300 DH la soirée (tarif spécial 180 DH pour les lycéens, professeurs et personnel) (hors alcool). Information : Mariam FILALI (AEAELR) 06 61 15 90 55.
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ACTUS CES TANGÉROIS QUI BOUGENT...
20-in-Between ILS
SONT TROIS.
AMATEURS
AMOUREUX DE MUSIQUE ET SUFFISAMMENT TALENTUEUX
POUR S’ÊTRE DÉJÀ FAIT UN
NOM ” SUR LA SCÈNE MUSICALE TANGÉROISE. LEUR NOM, ILS L’ONT TIRÉ DU NOMBRE D’ANNÉES QUI SÉPARENT CHACUN D’ENTRE EUX. DANS LE GROUPE 20-IN-BETWEEN, URBAIN A LE PLAISIR DE VOUS PRÉSENTER DIDIER, LE PÈRE, YVES, L’AMI, ET GASPARD, LE FILS.
RENCONTRE
AVEC
CHRISTINE CATTANT
URbain - Lorsque vous vous êtes rencontrés et avez formé ce groupe musical, quels étaient vos projets ? Didier : A vrai dire, nous pensions au départ faire un peu de musique en dilettante puis, avec le temps, nous nous sommes pris au jeu et les répétitions sont devenues assez fréquentes. Aujourd’hui, nous faisons environ deux concerts par mois et c’est un rythme qui nous va très bien. Nous avons eu des propositions pour aller jouer en Espagne et le fait de traverser le Détroit pour faire du rock and roll nous ravit. Gaspard : Nous voulions juste nous amuser au début ! Aujourd’hui, on aimerait faire des compositions plutôt
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“ PETIT
que des reprises. On avance doucement. Comment définiriez-vous le style de votre groupe ? Yves : Je dirais rock pluriel mais jamais trop hard. 20-in-between est un groupe de rock, tout d'abord parce que nous donnons tout à chaque morceau, même, parfois, ce que nous n'avons pas sur le moment, à l'énergie ! De par nos différences et nos histoires, nous touchons à beaucoup d'époques et de sensibilités différentes : nous jouons des blues énergiques, des rock classiques, des standards français et US des 60'-70', mais aussi des productions beaucoup plus récentes.
LES
JEUNES GROUPES ONT LES PIRES DIFFICULTÉS À TROUVER DES LOCAUX.
Que pensez-vous de la scène musicale tangéroise ? Yves : Elle a besoin d'éclater ! Il y a quelques groupes phares, mais aussi beaucoup de talents méconnus, dans tous les styles. Gaspard joue dans un autre groupe composé d'autres lycéens, leurs créations valent le détour et seront bientôt enregistrées. Nous avons encore découvert de nouveaux talents lors de l'inauguration de l'association Museum podium au musée de la Kasbah, qui se pose en incubateur de jeunes artistes. Malheureusement, il y a peu de lieux pour qu'ils puissent s'exprimer. Ne seraitce que pour répéter, les jeunes groupes ont les pires difficultés à trouver des locaux. Didier : C’est vrai, il y a peu de salles où les gens puissent se produire. Je trouve admirable l’initiative du restaurant La Fabrique d’organiser des soirées apéros ou à thèmes avec ambiance musicale live. Gaspard : Tanger est en pleine mutation sur le plan musical également. Il y a bien sûr les groupes tangérois que j’apprécie beaucoup comme Lazywall et Awzaan, et puis il y a ces lieux inattendus comme la galerie Loft, La Fabrique et même le musée de la Kasbah qui ouvrent leurs portes aux groupes moins connus… J’espère que cet élan fera deTanger, la ville deTanjazz, la ville musicale la plus innovante du Maroc !
Š Karolyne Botte
ACTUS CES TANGÉROIS QUI BOUGENT... JE
Votre meilleur souvenir sur scène ? Yves : Le seul fait de monter sur scène mérite déjà tous les superlatifs et laisse toujours de bons souvenirs. Je me retrouve souvent spectateur devant notre public arc-en-ciel qui réagit et s'agite au son de notre musique. C'est assez magique ! La connivence entre les trois membres du groupe est aussi une source de plaisir intarissable. Les chœurs de Didier sur Mr Writer, l'impact simultané des baguettes de Gaspard et de mon médiator... Sensations inégalables ! Didier : Justement lors de notre premier concert à La Fabrique. Nous sommes parvenus à bien faire chauffer la salle et l’ambiance était top ! C’est un grand plaisir de faire bouger les gens sur du rock and roll et, cerise sur le gâteau, le chanteur Christophe nous a succédé en chantant anciens tubes et nouveautés. Gaspard : Le deuxième concert au Zanzibar : le son était parfait, le public aussi ! Et puis Zanzibar est l’île des épices, des parfums, de tous les possibles… Le nom est à lui seul un espace de rêve : peut-être jouerons-nous un jour sur cette île tanzanienne, dans une vraie fabrique, qui exposera ensuite les photos de notre concert dans un musée.
ON
ENTENDAIT AU LOIN LES RUGBYMEN CHANTER DES CHANSONS PAILLARDES !
Le pire, ou une anecdote amusante ? Didier : Notre premier concert en public où nous devions jouer en plein air pour animer le tournoi de rugby à 7.Tout était parfait ! Une scène, une superbe sono, des techniciens de partout, un son topissime ! Au moment de monter sur scène, un technicien m’installe la guitare, branche le jack... J’imaginais ce que ressentent les stars. Sauf qu’il pleuvait des cordes et qu’il n’y avait personne devant nous à part des amis très proches : sept en tout ! On entendait au loin les rugbymen bien chargés chanter des chansons
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© Museum podium/ Moad Mzaoeg
ME RETROUVE SOUVENT SPECTATEUR DEVANT NOTRE PUBLIC ARC EN CIEL QUI RÉAGIT AU SON DE NOTRE MUSIQUE.
paillardes ! Un grand moment ! Quelles sont vos passions en dehors de la musique ? Yves : La musique occupe beaucoup de mon temps libre, que ce soit pour en jouer, composer, enregistrer... Je caresse le projet que cette passion puisse devenir une occupation plus centrale.Tout est possible àTanger ! Je dévore également les livres. Un peu de sport, des voyages, des soirées entre amis et les jours passent trop vite ! Didier : J’adore les voyages ! Les récits de voyage… Cela reste lié à la musique car dans tous les voyages que j’ai fait, elle a toujours eu une réelle importance. La musique est un pilier culturel incontournable pour les vrais voyageurs. Elle permet de ressentir finement la vie d’un peuple, ses émotions, ses angoisses, ses envies, ses douleurs, ses joies,... La musique, c’est la vie ! Du chant rythmique masaï implorant la pluie aux complaintes amoureuses des mariachis mexicains en passant par le club rock des tatoués de Brixton, la musique est le lien qui permet la communion entre les gens.
DES
PROJETS INATTENDUS PEUVENT ÉCLORE SANS EFFORT À TANGER ALORS QUE CEUX DU QUOTIDIEN SE CHANGENT PARFOIS EN ODYSSÉE…
Racontez-nous votreTanger... Yves : Tanger m'a ouvert les bras dès notre première rencontre. J'arrivais en 2010 par bateau depuis Sète et du Rocher de Gibraltar au port, nous étions escortés par dauphins et autres cétacés, sous un soleil éclatant à peine adouci par une légère brise marine. Quel accueil ! Quatre ans plus tard, la douceur de vivre àTanger m’a gagné, même si je n’y ai pas connu que des jours souriants. Au-delà des lieux, je retiens surtout les rencontres précieuses et souvent insolites faites àTanger, ce talent pour l’excentricité ! Des projets a priori les plus inattendus peuvent éclore sans effort àTanger alors que ceux du quotidien se changent parfois en Odyssée… Gaspard : MonTanger, c’est mes amis. Sans eux,Tanger ne serait pas mon Tanger !
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À LA UNE
figures de tanger
Lalla Malika El Alaoui Priorité à l’éducation « La culture a sauvé des villes du marasme économique » Tout Tangérois profitant de l’espace culturel de la ville du détroit a déjà croisé sa silhouette élégante. Tanger, c’est sa ville, une ville en laquelle elle croit et espère. Lalla Malika El Alaoui y est extrêmement investie, et particulièrement dans le domaine de la jeunesse et de l’éducation. Lors du Salon des Livres et des Arts qui s’est déroulé en mai dernier, elle a activement participé à la mise en place du volet concernant l’enfance et la lecture. Pour URbain, elle a accepté de revenir sur cette édition et de nous parler de « son » Tanger.
RENCONTRE AVEC CHRISTINE CATTANT
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© D.R.
À LA UNE
FIGURES DE TANGER
Urbain : Lalla Malika El Alaoui, vous êtes vice présidente de l’association Tanger Région Action Culturelle (ATRAC). Parlez-nous de cette association et de ses buts ? Lalla Malika El Alaoui : l’ATRAC a été créée en 2003 par des hommes et des femmes de différents horizons (professeurs universitaires, entrepreneurs et professions libérales), tous réunis autour d’un même objectif : participer au rayonnement de notre ville à travers le développement d’activités culturelles telles que Salon International de Tanger des Livres et des Arts, conférences, festivals, séminaires… Pour concevoir et réaliser des actions d’intérêt général dans notre région.
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Le Salon International de Tanger des Livres et des Arts, qui s’est tenu en mai, est organisé en partenariat avec votre association. Quel est votre rôle au sein de cet évènement ? Mon rôle est de le promouvoir afin de garantir sa pérennité. Appuyer et développer les différentes activités qu’offrent le SILT et en créer d’autres telles que l’espace jeunesse l’année dernière et La gazette des petits gourmands du Maroc en collaboration avec Alexandre Pajon et Hubert de Chanville pour cette édition. Pour vous quels ont été les temps forts, les moments à retenir dans votre action sur ce salon ? La découverte par les enfants de tous âges, même ceux qui n’ont
pas encore appris à lire, de la Gazette des petits gourmands du Maroc. Voir des centaines d’enfants repartir avec la Gazette sous leur bras, un moment fort à retenir dans l’histoire du Salon Justement, parlez-nous de cette fameuse Gazette des petits gourmands ? C’est un nouveau-né, et comme tous les nouveaux-nés vous souhaitez le dorloter mais surtout le voir bien grandir. C’est un outil pédagogique de grande qualité qui permet aux enfants d’apprendre et de comprendre, de façon ludique grâce à des textes et des illustrations, certains principes de la vie courante tels que l’hygiène, l’hygiène alimentaire, les traditions marocaines… Elle nous a été présentée dans sa version française et nous avons tout de suite opté pour une version bilingue françaisarabe, qui a été conçue en collaboration avec les enseignants et élèves des écoles publiques Oum Ayman et El Jahed de Tanger et Ali Marzouk d’Asilah auxquels je réitère mes remerciements, ainsi qu’à Nabil Alami qui grâce aux couleurs chatoyantes a réussi, j’en suis sûre, à réconcilier les enfants avec les cinq fruits et légumes que l’on nous recommande de consommer tous les jours.
« Une femme instruite est la garantie du développement socio-économique d’un pays. » Des enseignements à tirer pour l’an prochain ? Se concentrer davantage sur l’espace jeunesse et attirer plus d’étudiants universitaires afin qu’ils découvrent les tables rondes.
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Le Festival musical des Nuits de la Méditerranée, porté par l’ATRAC, n’est plus depuis 2010. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Il est toujours présent sous une autre dénomination et dans sa nouvelle version, je l’ai annoncé au Salon. Dorénavant, nous aurons le plaisir de vous accueillir aux Nuits Musicales du Salon. Vous êtes très investie personnellement dans l’action culturelle et dans le domaine éducatif à Tanger et sa région. Qu’est-ce qui vous motive, quels sont vos espoirs ? Ce qui me motive, permettezmoi de commencer par la fin, c’est le résultat. Je suis ravie de constater chaque année l’augmentation du taux de fréquentation du Salon en
général et en particulier des stands d’éditeurs et libraires par les enfants et les jeunes. Un évènement comme le Salon est un outil de transmission du savoir et de partage de valeurs universelles. La culture a sauvé des villes du marasme économique, Bilbao par exemple. La culture est génératrice d’emplois dans les services hôtellerie, restauration, commerces... Votre Maroc, comment le définiriez-vous ? Mon Maroc, je le définirai comme la thématique de cette année (Les Afriques) : très riche dans sa diversité. Un pays avec un potentiel incroyable à travers sa jeunesse à qui l’on doit offrir tous les outils pédagogiques afin qu’elle soit bien formée.
En tant que femme, que pensez-vous de la condition de la Marocaine aujourd’hui ? Que souhaiteriez-vous pour elle ? La condition de la femme marocaine s’est améliorée, surtout en milieu urbain, mais beaucoup reste à faire afin de protéger les mères de famille et par conséquent la cellule familiale. Je souhaite que toute Marocaine puisse avoir accès à l’éducation et à la formation quel que soit son environnement urbain ou rural. Une femme instruite est la garantie du développement socioéconomique d’un pays. Vous exercez également une activité professionnelle au sein de la société immobilière Noratco. Pourriez-vous nous
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À LA UNE
FIGURES DE TANGER
« Le Tangérois est cosmopolite, curieux, ouvert d’esprit. »
Ce plan d’aménagement ambitieux de Tanger-
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Métropole, qu’en pensezvous ? Ambitieux mais nécessaire. Tanger est devenue en une dizaine d’années un pôle économique très important par lequel transite un grand nombre de personnes et de marchandises, avec des zones industrielles très actives qui produisent et génèrent de la richesse. Elle mérite les infrastructures d’une grande ville qui souhaite continuer à se développer correctement. Ce sera le cas grâce à la volonté Royale. Vous êtes une vraie Tangéroise. Quel rapport entretenez-vous avec votre ville ? Un rapport fusionnel. J’y suis comme un poisson dans l’eau. C’est une ville incroyablement vivante par sa diversité culturelle, sa population, son patrimoine…
Qu’est-ce qui vous plaît pardessus tout dans cette ville ? Et au contraire y a-t-il des aspects de la ville qui vous paraissent améliorables ? Sa position géographique, ses sites historiques qui marquent clairement le passage de différentes civilisations. Il faut préserver davantage tous les sites naturels et historiques et développer des centres de santé, mais cela est prévu dans le cadre du plan d’aménagement de Tanger. Un espoir, un rêve pour Tanger ? Et pour le Maroc en général ? Que Tanger redevienne l’une des villes les plus visitées au monde. Et que le Maroc soit un pays où le taux d’analphabétisme soit proche de 0 %.
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donner votre analyse du marché immobilier tangérois ? Le marché souffre depuis quelques mois, nous continuons à subir les conséquences de la crise européenne. La clientèle est majoritairement composée de Marocains résidents à l’étranger. Néanmoins, avec l’ensemble des acteurs du secteur, nous sommes optimistes car Tanger reste une destination attrayante. La demande va revenir dans les prochains mois, nous percevons quelques signaux. Notamment grâce aux projets inscrits dans le cadre de Tanger Métropole dont certains sont d’ores et déjà en cours de réalisation et à l’installation de nouvelles entreprises sur les différentes zones industrielles de la région.
Comment définiriez-vous le Tangérois ? Il est cosmopolite, curieux, ouvert d’esprit, par conséquent il s’intéresse aux autres et les accepte.
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À LA UNE
LA CHRONIQUE
Lotfi Akalay
On fête l’été ! URbain vous offre deux chroniques décapantes de Sieur Lotfi Akalay pour accueillir l’été dans la bonne humeur…
Haine amour de soi Mercredi : - Allo ! Hicham, tu es au courant de cette catastrophe dans le Rif ? Quel désastre ! - Ouais Najib, je me demande à quoi sert la météo. - Allons donc ! La seule chose qui tourne rond dans ce pays, c’est la corruption. - C’est une pieuvre qui s’est emparée de l’ensemble de la société. Personne n’en réchappe, du petit fonctionnaire au milliardaire, chacun veut sa part de gâteau. - On nous dit qu’il y a la dette qui s’enfle dangereusement et qu’il faut encore donner de l’argent. Qu’ils le prennent aux riches, ils ont tant volé que cela ne leur ferait pas de mal de restituer une partie de leur rapine. - Les autres ne valent pas mieux. Cite-moi un seul Marocain qui fait correctement son travail. - Comme disent les Espagnols : « Trabajo de Moro malo y caro ». - En tout cas ils peuvent courir, je ne donnerai pas un dirham. - De toute façon, ils vont bientôt nous prendre l’argent de force. - Bientôt, dis-tu ? Tu n’y es pas, ils ont déjà commencé ! Mon beau-frère m’a dit qu’ils lui ont pompé 10 % de son salaire directement sur sa
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fiche de paie. - Quel pays de merde ! Et après cela, on s’étonne que les touristes ne se précipitent pas chez nous. Tu viendrais au Maroc, toi, si tu étais touriste ? - Penses-tu ! Qu’on me donne un visa et je ne remettrai plus les pieds ici. - Le visa ? Tu rêves ! Personne ne veut plus de nous. En Italie les Marocains sont détestés. - Que veux-tu, c’est normal, on donne le passeport à n’importe quel voyou. - Donner ? Tu veux rire ! Le passeport se vend 500 DH, de l’argent qui sert à engraisser les copains et les coquins. C’est une honte ! - La honte, c’est ce qui nous attend quand on va se déculotter face à l’Union Européenne aux termes des négociations pour le renouvellement des accords de pêche. Derrière l’intransigeance qu’ils affichent, tu verras que nos représentants finiront par céder sur toute la ligne. - C’est le cas de le dire. On va se faire posséder par les Européens une fois de plus. - Je vois d’ici la une du Matin du Sahara : « Le Maroc a arraché une victoire éclatante ! » - Dis, la prochaine fois que tu me parleras au téléphone, montre-toi moins bavard. N’oublie pas que la police capte toutes les écoutes téléphoniques.
© D.R.
Eux, les hommes
Jeudi : - Salut Hicham ! Me voici de retour dans ton pays après deux ans d’absence. - Salut Fernand, tu es le bienvenu chez nous. - Dis donc, il y a encore plus de crasse qu’avant ! - Ah bon ? Et chez toi, tu trouves que c’est propre avec toutes ces crottes de chiens sur les trottoirs ? - C’est juste, je n’y avais pas pensé. À mon arrivée au port, j’ai constaté que rien n’a changé, toujours le fameux bakchich… - Dis voir Fernand ! La corruption, ce ne sont pas les Marocains qui l’ont inventée, que je sache ! Et dans ton pays, il n’y a pas de scandales financiers et des mises en examen de vos pontes ? Et le colonialisme, tu en as entendu parler ? - Tu as raison, mais… ? - Il n’y a pas de mais… Nous autres Marocains, portons fièrement notre civilisation de douze siècles et nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Si c’est pour nous dénigrer que tu es venu, tu ferais mieux de retourner chez toi. Salut.
- Écoute-moi, ma petite. Demain, ce sera ta nuit de noces, il faut que je te donne le mode d’emploi. - Ne te fais pas de souci pour moi, maman. Je sais tout. - Mon Dieu ! Quel est le voyou qui t’a appris « tout » ? - Les films à la télé. Depuis qu’il y a l’antenne parabolique, l’amour n’a plus de secret pour mes copines et moi. - Dis-toi bien que les films d’amour sirupeux que tu vois à la télé n’ont rien de commun avec ce qui t’attend demain soir. Tu ferais mieux d’écouter mes conseils. - Je t’écoute. - Ton fiancé va entrer dans le lit. Ne te jette pas sur lui comme ces petites écervelées que tu as vues sur je ne sais quel écran. Tu n’es pas une chienne en chaleur. Tu attends sagement qu’il te prenne dans ses bras. - Je le laisse faire ou je fais la prude ? Devrais-je le repousser pour la forme ? - Ne dis pas de bêtise, le contrat de mariage est un bon de livraison. S’il n’entre pas immédiatement en possession de sa marchandise, il serait capable de te répudier sur l’heure pour cause d’avarie. Tu feras celle qui est visiblement très gênée, qui tremble de peur parce que c’est la première fois qu’une main d’homme explore les sombres replis de ton intimité. Tout ira très vite, bien plus vite que tu ne peux l’espérer. Pendant qu’il s’ébrouera sur toi et te fourragera en ahanant, reste immobile, fais la morte. - Mais c’est impossible, je ne suis pas un frigo ! - Taratata ! Tu seras un congélateur, tu ne bouges pas un orteil, c’est compris ? Il faut à tout prix qu’il soit convaincu que tu es totalement analphabète es-bagatelle, parce que tu es vierge, tu es une première main, sache-le, tu vas devoir t’y habituer. - Quand je pense que demain, ce sera encore une fois décousu, quel gâchis ! Et tous ces gynocouseurs qui tirent leur richesse de nos archaïsmes... - Si tu as le malheur de te montrer experte, tu
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LA CHRONIQUE
passeras pour une traînée. Très important : il y a un moment où tu devras gémir de douleur, il le faut. - Je pourrais même hurler pour mieux le convaincre. - Non, n’en fais pas trop, il risque de se poser des questions. Souviens-toi : un homme ne doit jamais douter de sa femme, jusqu’à sa mort. - Tu parles déjà de ma mort ! - Mais non, idiote. Je parle de la mort de ton futur mari, évidemment. Par quelle injustice devraistu mourir avant lui ? L’itinéraire de la femme s’écrit avec V², et celui de l’homme avec M². - J’ai compris maman : moi, de vierge à veuve et lui, de mari à mort. - Bravo, tu commences déjà à ressembler à une femme bien de chez nous, une vraie de vraie ! une lalla moulati ! - Ensuite ? - En général, disons 99 fois sur 100, quand ils ont fini, ils tournent le dos et dorment comme des marmottes. Ce ne sera pas le moment de le caresser parce que quand c’est fini, c’est fini, les hommes ne supportent pas de jouer les prolongations. Tu risquerais de l’irriter, donc pas de caresses en rabe, laisse-le tranquille. Revenons au commencement. Pour t’éviter toute déception, je te préviens que l’entrée en matière pour nos hommes ne dure pas plus longtemps qu’un préfet de police ou un directeur de l’ONA. Ne te fais pas d’illusions, ils vont droit au but selon un itinéraire écrit depuis la nuit des temps, bien avant Pithécanthropus Erectus. Le voici, je te le livre dans sa forme progressive : baisers, caresses, orgasme, dodo ; ce qui donne ceci en version sonore : smak-smak/frou-frou/pschitt-
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pschitt/ron-ron. Au revoir, à demain, même heure, même lit. Tu devras apprendre à bien te tenir. - Et lui à se retenir. - Au début, n’y compte pas. Mais toi, retiens ceci : ne fais que ce qu’il t’aura enseigné. Gardetoi d’innover, il pourrait s’interroger sur l’origine et l’historique de ta science. Tout doit venir de lui, tu es censée être son élève attentive, appliquée et surtout ignorante. Les femmes qui ont une bonne expérience sont celles qui montrent le plus d’inexpérience. - Il va me prendre pour une gourde. - Justement, ils aiment ça. Plus tu te montreras sotte et naïve, plus il t’aimera et plus vite tu pourras l’embobiner à ta guise et le faire danser sur un orteil. Rien ne les attendrit autant que nos faiblesses. C’est lui la lumière du maître et c’est toi la disciple docile et admirative. À tout ce qu’il te dit, tu réponds « tu as raison mon amour ». Ne le contredis surtout pas. - C’est impossible ! Comment l’empêcheraisje alors de dire des âneries ? - Sois tranquille, tout ira bien, tu sauras très vite comment le pratiquer. Donne-lui raison dans l’immédiat, ensuite tu auras tout loisir de n’en faire qu’à ta tête, il ne s’en rendra même pas compte. Sois patiente, le dressage demande un peu de temps et beaucoup de doigté. - Dis, maman, à t’entendre, les hommes sont tous des imbéciles. - Il ne s’agit pas des hommes en général, mais des maris en particulier. - Hi hi ! - Ha ha !
© D.R.
À LA UNE
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17/05/14
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À LA UNE RENCONTRE
Questionnaire
de Proust
Originaire de Rabat, le sympathique et populaire Mohamed Drissi a choisi Tanger “pour son caractère cosmopolite et ouvert”. Il s’y est installé en 2006 pour y exercer son métier de dentiste. Il a répondu avec enthousiasme et humour au questionnaire de Proust d’URbain, nous donnant l’occasion de le découvrir enfin sans son “bleu de travail”.
Propos recueillis par Christine Cattant
Mohamed Drissi La célébrité dont vous rêveriez d’être l’ami ? Un érudit.
Et chez une femme ? La douceur, la joie de vivre.
Votre film ou votre livre préféré ? Un film, Le cercle des poètes disparus. Un livre, Le petit prince.
Le trait de votre caractère dont vous n’êtes pas très fier ? Stressé, je crois… En tout cas, un peu moins depuis que je suis devenu Tangérois. Votre plus bel atout ? Je suis jusqu’au-boutiste, persévérant. Une qualité que vous aimeriez avoir ? Toutes les qualités, pourquoi pas, c’est une remise en question perpétuelle. Quel défaut ne supportez-vous pas ? La non-maîtrise de soi. La faute que vous pardonnez sans mal ? L’ignorance.
Un joli souvenir ? Mon père (lah yrahmou) Le petit plat qui vous fait craquer ? Sans hésitation, le couscous de ma magicienne. La personnailté que vous admirez ? John Keating (Cerle des Poètes disparus)
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L’air que vous fredonnez sous la douche ? Spider’s web de Katie Melua. La musique que vous écoutez en voiture ? Aucune préférence particulière, du moment qu’il y a de la recherche, du génie. L’objet du quotidien que vous ne pourriez pas lâcher ? Mon verre de thé après déjeuner. Votre destination préférée pour les vacances ? Le pays du far far away. Votre jour et votre moment de la journée favoris ? Le vendredi, jour du couscous et veille du week-end.
Si vous étiez une couleur ? Le bleu, espace infini entre ciel et mer. Si vous étiez un animal ? Le baudet, vu la cadence de travail que la vie nous impose. Votre loisir préféré ? Les randonnées à bicyclette. Un rêve ? Voler (dans les airs, bien sûr).
Quelle oeuvre d’art pourriez-vous voler ? J’en ai déjà deux et il parait qu’elles me ressemblent un peu... Votre plus grand bonheur ? Ma petite famille. Le lieu tangérois que vous préférez ? Sans hésitation, la kasbah surtout quand on a la chance d’avoir un bon guide, elle est riche en histoire.
Trois objets sur une île déserte ? Mon livre, mon thé et ma turbine.
Tanger en trois mots ? Ville cosmopolite, mystérieuse et reposante.
Si vous étiez une ville ? Rabat… la douceur de vivre et les grands espaces.
Votre devise ? La rigueur et carpe diem. Je ne sais pas si ca va ensemble ?
Photos ci-contre © D.R.
Quelle qualité préférez-vous chez un homme ? La témérité et le courage.
À LA UNE
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RENCONTRE
Fadila El Gadi Figure de style Une femme avec une telle élégance aurait pu passer sa vie à défiler sur les podiums et pourtant… Elle a préféré se consacrer à la mode en habillant les autres femmes de ses créations. La styliste Fadila El Gadi ne passe nullement inaperçue, du haut de son mètre soixantequinze, toujours tirée à quatre épingles, elle incarne avec perfection une image de la femme moderne marocaine, sûre de ses atouts. Ses vêtements renouvellent la tradition artisanale et placent la féminité au cœur de ses convictions.
© Fouad Maazouz
RENCONTRE AVEC STÉPHANIE GAOU. URbain : Fadila, vous voyez le jour à Salé, lieu qu’on imagine peu propice à un univers « fashion », comment êtes-vous tombée dans le milieu de la mode ? Fadila El Gadi : Contrairement à tous les préjugés qu’on peut avoir sur Salé, c’est une ville millénaire, forte de sa culture et de sa tradition et surtout, ce qui ne gâte rien, ouverte sur le monde. Salé a été une ville très prospère de la Méditerranée, elle exportait beaucoup de produits artisanaux, notamment toutes sortes de tapis et tissages fabriqués à partir du lin et du coton cultivés dans les environs. Tout cela ne s’est pas perdu aujourd’hui. Cette histoire est restée entre les mains de ses artisans, elle est ancrée dans l’âme de la ville, on l’effleure
en parcourant les rues de l’ancienne médina et en touchant la main de ses artisans… Je suis moi-même ancrée, enracinée dans l’histoire de cette ville, j’ai touché au travail artisanal toute jeune. J’étais émerveillée par la beauté du travail artisanal sur les caftans de ma mère, et comme vacances, à l’époque, ne voulait pas dire détente, en raison du manque de moyens, je suis tombée dans la broderie comme Obélix dans la potion magique… Maintenant, je suis fière de le clamer : c’est mon ADN. Vous réinterprétez les motifs traditionnels de la broderie marocaine entre autres, d’où puisez-vous tout ce savoir ? Mon chemin créatif m’amène à dresser
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À LA UNE
RENCONTRE
une continuité de la culture et de l’artisanat marocain dans le temps, perpétuer toute cette beauté dans la vie urbaine. Je puise dans les motifs traditionnels que je revisite de temps à autre en créant mes propres broderies. Je suis obnubilée par ce dialogue perpétuel entre ancien et moderne, traditionnel et urbain. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Je voyage beaucoup et découvre énormément de choses : par exemple, au Vietnam, j’ai trouvé des broderies anciennes qui rappellent étrangement le point de Fès. Un autre grand souvenir est la visite du musée des Arts
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Islamiques à Doha au Qatar, où j’ai vu de magnifiques bijoux arabes d’antan. À Istanbul, j’ai trouvé une sorte d’antiquaire qui vendait des tenues anciennes traditionnelles d’Asie centrale extraordinaires de beauté, de simplicité et d’élégance. Je voyage aussi à travers les livres. La broderie française du XVIIIe siècle me touche particulièrement. Car il ne faut pas oublier que les tissus utilisés dans les vieux caftans marocains étaient des brocarts lyonnais. Finalement, je m’inspire autant de détails ethniques que de la grande tradition citadine française ou ottomane. Et puis, il y a le cinéma. C’est le témoin d’une époque, on a beau voyager, le cinéma reste une source principale pour connaitre une période donnée de l’histoire d’une civilisation. Je pense à certaines coupes, comme par exemple les robes que portait Ismahane. J’adore aussi la période «Givenchy/Audrey Hepburn». Il m’arrive d’avoir une sorte de flash lorsque je flâne dans le souk de Salé à la recherche de sabra. Si vous n’étiez pas styliste, quel métier auriez-vous aimé exercer ? Journaliste pour le même plaisir que j’ai à exercer mon métier de styliste : découvrir des horizons, aller vers l’autre.
© Pauline Darley / Baptiste DVA / D.R.
Le milieu de la mode au Maroc n’est pas plus cruel que le reste de la société.
Les show-rooms de Paris et Rabat.
La mode, milieu de requins, non ? Le milieu de la mode au Maroc n’est pas plus cruel que le reste de la société. Il n’y a pas d’espace fédérateur pour ce milieu. C’est encore embryonnaire et, de toute façon, c’est un milieu très petit. En plus, je suis plutôt du genre à aller découvrir d’autres disciplines et artistes, et mes amis sont dans le milieu de l’art en général, comme le peintre Fouad Bellamine, le plasticien Mohamed El Baz et l’illustratrice Chourouk Hriech…
On raconte que vous rencontrez en 1999 Yves Saint-Laurent à Tanger et qu’à partir de là, vous êtes totalement immergée dans un nouveau monde. Racontez-nous cette belle aventure. C’est effectivement une rencontre qui m’a confortée dans le choix de ce métier et la leçon retenue de chez M. Yves Saint-Laurent est que le vêtement doit être au service de la femme et non le contraire. Comment vous ressourcez-vous ? De plusieurs manières : chez moi en haut du Bouregreg, seule ou en famille, avec des amis… Tout dépend de mes états d’âme. Vous lancez des lignes de vêtements avec des artistes contemporains
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RENCONTRE
Être chic, c’est une façon d’être, une manière de se tenir. marocains, tels que Mohamed El Baz ou Chourouk Hriech. Comment est née l’idée d’une si originale collaboration ? Je m’identifie à ce mouvement culturel et artistique de la scène marocaine et les fructueuses interactions entre ses différents acteurs. Nous sommes peu nombreux, mais armés de la même volonté : faire bouger les choses sans rester enfermés dans des tours d’ivoire. Mohamed El Baz et moi, notre collaboration date depuis longtemps, nous avons déjà collaboré dans un travail artistique à sa demande. Lequel travail a reçu un bel accueil du public. C’est une belle aventure aussi partagée avec mon amie Chourouk Hriech. Quand j’ai découvert son travail dans une galerie casablancaise, j’ai « vu » que ce graphisme si pur et si fou ferait
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merveille sur du tissu. L’univers artisanal de Hassan Hajjaj et son côté pop art à la sauce marocaine m’ont beaucoup séduit, d’où une future collaboration. Un état des lieux de la mode au Maroc aujourd’hui ? À l’exception du caftan, la mode contemporaine balbutie pour plusieurs raisons : d’abord, il n’y a pas de distributeurs donc pas de marché. Et puis nos usines de textiles préfèrent faire de la sous-traitance ou bien de la copie au lieu de travailler avec des stylistes… À côté de cela, il faut reconnaître l’émergence de magazines de mode à qui je souhaite une longue vie. Les stars du monde entier portent vos créations. Belle victoire du travail artisanal marocain, n’est-ce pas ? C’est la victoire du savoir-faire marocain, mes artisans et moi-même, femme marocaine…
© Pauline Darley / Chris Roman
À LA UNE
RENCONTRE
Fadila El Gadi avec Yves Saint-Laurent.
Quel est le comble du mauvais goût ? Porter des vêtements qui ne nous vont pas, uniquement parce que c’est la mode. Porter des logos qui vous transforment en affiches publicitaires ambulantes. Les quelques éléments essentiels pour être chic en toute circonstance ? Être chic c’est une façon d’être, c’est une manière de se tenir, un talent pour savoir choisir le vêtement qui va convenir parfaitement. La simplicité aussi peut être très chic. On entend souvent que la beauté d’une femme est ce qui émane d’elle, sorte de beauté intérieure. Pourtant les diktats physiques imposés par les gens de la mode sont drastiques. Qu’en pensez-vous ? Je pense que ce qui est drastique, c’est de s’imposer des diktats à soi-même.
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On trouve les créations de Fadila El Gadi à Tanger au Grand Socco, 8, immeuble Sodassa, à côté de la cinémathèque, à Las Chicas, porte de la Kasbah, à Rabat, au show-room de Marrakech et au show-room parisien. Je pense que l’esprit de la mode est un esprit de liberté aussi bien dans la création que dans le fait de bien porter son corps : la liberté du mouvement. C’est ce que les femmes doivent retenir de ce monde. Ce n’est pas la taille 38 ou bien la couleur « tendance » qui vont changer cet esprit de liberté ! Vos projets. Beaucoup, mais les plus proches : • Une future collection sahraouie • L’ouverture d’une boutique à Marrakech en septembre 2015 suivi par une autre à Casa en 2015… • L’ouverture d’une école de broderie.
© D.R.
À LA UNE
CULTURE PORTFOLIO
Visions de Tanger. .. et d’ailleurs
En paix, Tanger, par Kaligaski
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CULTURE ÉVÉNEMENT
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Retour sur... La 18e ĂŠdition du Salon international de Tanger des livres et des arts Photos du dossier : IFT
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CULTURE ÉVÉNEMENT
RETOUR SUR...
LA 18E ÉDITION DU SALON INTERNATIONAL DE TANGER DES LIVRES ET DES ARTS Pour ceux qui l auraient manque´ - ou qui souhaiteraient le revivre -, la synthe`se et l album photo de cet e´ve´nement qui a e´bouriffe´ les lecteurs de tout crin en mai dernier. Par Alexandre Pajon, Directeur de l Institut franc¸ais de Tanger
La ville de Tanger bouge jour et nuit et sur tous les plans. Elle vit un nouveau tournant historique en tirant profit de sa situation ge´opolitique. Le salon international de Tanger des livres et des arts qui s est acheve´ le dimanche 11 mai, apre`s quatre jours et demi d intenses discussions, de partages et d e´motions a permis de prendre le pouls de la ville du de´troit et de la vie culturelle du Maroc.
question de l identite´ ou des identite´s d Afrique, celles de l avenir, du de´veloppement d un continent pluriel. Nous avons eu la chance d accueillir une superbe palette de talents et d intelligences pour faire valoir la richesse et la force des Afriques : soixante auteurs, artistes et penseurs et autant de musiciens. Le fait de re´unir des Africains, Marocains compris, pour les faire parler de leurs Afriques a permis, notamment, des de´bats tre`s libres Ce salon consacré aux “Afriques” sur l usage des langues coloniales a permis de poser, au-dela` de la devenues langues d Afrique. Le
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franc¸ais, dans ces conditions, est apparu, meˆme aux yeux des partisans les plus farouches des langues locales, comme une langue de partage et de diffusion. Alain Mabanckou a eu une belle formule a` propos de la langue franc¸aise que les jeunes Congolais non scolarise´s ramassent dans la rue et font leur, la transformant, la faisant vivre. Henri Lope`s a abonde´ dans ce sens et ce qui a e´te´ mis en avant, c est l appropriation par les anciens colonise´s des outils qui peuvent assurer leur de´veloppement et leur
croissance. Dans le meˆme temps la ne´cessite´ de respecter les langues locales souligne´e par le militant culturel et auteur malien Ibrahima Aya est reconnue par tous. Comment concilier le pluralisme linguistique et garantir le rayonnement et la diffusion des savoirs ?
La diffusion des savoirs passe
par la coe´dition et le recours au nume´rique, Layla Chaouni, fondatrice et directrice des Editions Le Fennec, participe par exemple au projet de la collection Terres solidaires porte´ par sept e´diteurs. Ainsi la culture est accessible a` moindre couˆt. Les maisons d e´dition, les galeristes, les producteurs de spectacles du continent commencent seulement a` s organiser pour assurer eux-meˆmes la promotion et l exportation d une sce`ne extreˆmement productive. A` ce titre le Maroc accueillera du 12 au 15 novembre 2014, a` Rabat, le premier Salon des musiques d Afrique et du Moyen-Orient : Visa For Music, pre´pare´ par Brahim El Mazned.
Ouvert à toutes les formes d’expression, le salon a propose´
aussi un riche programme artistique : the´aˆtre, musique, arts plastiques, cine´ma. Apre`s le passage du cine´aste Mahamat Sale Haroun venu pre´senter Grigris le 1er mai et pre´sent avec nous les 10 et 11 mai, nous avons organise´ cinq concerts avec le trio Bekkas/Drame´/Raulin, l ensemble vocal Archipels seul puis avec le choeur Aˆme de Tanger, le groupe Coton d Afrik, le groupe du maalem Abdellah Gourd. Pour chacun de ces e´ve´nements un public compris entre 350 et 500 personnes e´tait pre´sent.
L'Afrique s'est affichée sur les
murs de la Place de France avec les grands formats des Portraits came´le´on de Myette Fauche`re. La galerie Delacroix accueille l exposition Histoire de peaux avec des oeuvres de Farid Belkahia, Mo-
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CULTURE ÉVÉNEMENT hamed Tabal, Hassan Hajjaj et il est un outil de de´mocratisation culturelle, un instrument unique de Bernard Rancillac. promotion du livre et des arts. Nous avons accueilli plus de vingtmille visiteurs et atteint, hors les Le compte rendu risquerait d eˆtre murs cinq mille jeunes, compte non trop long aussi une bonne nouvelle, tenu des centaines de milliers de un grand intellectuel marocain personnes qui auront vu les af- pre´sent pendant le salon va pre´fiches des Portraits came´le´on sur parer un petit ouvrage, une sorte les murs de la Place de France ni les de digeste subjectif de ces familles qui vont continuer de journe´es ; plus que les actes de ce recevoir la Gazette des petits gour- salon, ce penseur nous donnera, au mands. Le passage de Laurent Ver- printemps 2015, sa vision des ron, le dessinateur de Boule et Bill discussions sur les Afriques. Mais dans les e´coles de Tanger et d Assi- d ores et de´ja`, nous vous proposons des re´sume´s vide´os de lah laissera suˆrement des traces ! chacune des journe´es et des Cette fréquentation en hausse, concerts. Relaye´s par Facebook et jeune, familiale en plus de celle des Twitter ils sont aussi accessibles sur personnes qui suivent les de´bats ou les pages Salons du site : les lectures est le gage de la re´us- w w w . i f - m a r o c . o r g / t a n g e r / site du salon. Gratuit ouvert a` tous, spip.php?rubrique139
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PHOTOS P.38/39 : BAL A` BRAZZA : CONCERT DU COTON D AFRIK.
GROUPE
P.40 : TABLE RONDE : SOLIDARITE´S E´CONOMIQUES ET DE´VELOPPEMENT EN AFRIQUE. P.41, DE HAUT EN BAS : NEZHA CHEVE´, CONTEUSE - FINALE DU CONCOURS DU PLAISIR DE LIRE - SOULEYMANE MBODJ, CONTEUR. CI-DESSOUS : ALAIN MABANCKOU, E´CRIVAIN, AVEC LES LYCE´ENS DU CONCOURS PLAISIR DE LIRE.
CULTURE
AGENDA
expositions Saïd Ouarzaz Tout feu tout flamme Vous pensez connaître Said Ouarzaz, le fameux peintre d’Essaouira ? Attendez-vous à être surpris car il nous revient avec une nouvelle peinture « au chalumeau ». Une technique si surprenante qu’il a décidé de vous la présenter, en direct, dans une performance bluffante lors du vernissage de sa nouvelle exposition « Tout Feu tout Flamme ». Une expérience à ne pas manquer. Avec la galerie Conil. Vernissage-performance le 21 juin à 20h30 - La Fabrique.
Luc Baille La galerie Artingis vous propose de découvrir la nouvelle collection du sculpteur Luc Baille. L’artiste sculpte et modèle la cire avant de couler l’argent. Il travaille seul à la main des pièces uniques en utilisant la méthode ancestrale de la cire perdue pour fuser de véritables œuvres d’art en argent fin, toujours dotées d’un petit rond de corail rouge, qui est la signature de l’artiste. Exposition permanente - Artingis
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Penelope Fleming Maroc 1962 - 1972
L’artiste anglaise Penelope Fleming présente ses huiles et aquarelles représentant montagnes et paysages côtiers. A partir du 13 juin et jusqu’au 18 juillet. Medina Art Gallery
Issami Regards énigmatiques L’artiste-peintre, toujours soucieux du monde poétique et mystérieux de la femme, son corps, sa gestuelle, son rêve, nous revient avec la force de la sculpture et la douceur des couleurs. Lors du vernissage, Issami effectuera une performance en public. Jusqu’au 31 juillet. Vernissage le 12 juin à 19h30 Volubilis Art Gallery
Ali Maimoun La galerie expose les dernières sculptures d’Ali Maimoun, mélange de sciure de bois et de pigments de couleur, une série de différentes tailles, tonalités de couleurs douces et intemporelles ornées de bestiaires d’animaux fabuleux. Des œuvres rappelant celles des aborigènes d’Australie. Ali Maimoun est peintre et sculpteur, grand coloriste, seul artiste à travailler la poudre de bois d’arganier au Maroc. En juin. Galerie Conil
Tanja Street Art Si vous avez manqué le Festival Tanja Street Art en mai, il vous est encore possible de découvrir l’exposition du festival. La culture urbaine y est à l’honneur et de nombreux artistes présents avec des créations centrées autour de la peinture, du collage, des stickers, des graffitis, des tags, des sculptures… Jusqu’au 18 juin - Tabadoul.
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CULTURE
AGENDA
litterature Le Nez de Gogol
Nouvelle traduction d’Arthur Larrue Dans le cadre d’« Écrivains en résidence à la Librairie des Colonnes » Pour la deuxième fois, la Librairie des Colonnes reçoit Arthur Larrue, écrivain (Partir en guerre / Ed. Allia) pour une présentation raisonnée de l’œuvre de l’auteur russe Nicolas Gogol et pour la nouvelle traduction de Le Nez qu’il vient de réaliser pour les Editions Allia. Le 12 juin à 19 h - Librairie des Colonnes
Détroit Philippe Guiguet Bologne
Anuar Khalifi I’m sorry, I was young and dumb L’artiste Anuar Khalifi, connu pour ses expositions détonantes à Tanger, Casablanca et Paris, a su dépasser toutes sortes de clivages culturels et en faire sa source d’inspiration. La galerie Yakin & Boaz qui présente son nouveau travail « Desoriente » vient de publier un livre format poche qui recèle de petits bijoux d’illustrations : tout l’univers d’Anuar Khalifi en une iconographie variée. Rencontre - dédicace le 27 juin à 19 h Les insolites
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Les éditions CIPM à Marseille donnent la parole à des auteurs dont l’écriture est souvent inclassable. Ils publient régulièrement poésie, récits de voyages, carnets intimes. La librairie les insolites vous invite pour une lecture à deux voix du texte Détroit, ode au vent, aux désœuvrés, aux amoureux de l’outrance et de la poésie. En une langue riche et lâchée comme au chergui, Philippe Guiguet Bologne a su chanter son amour pour cet espace de souffles et d’écume qu’est sa ville d’adoption. Lecture par Stéphanie Gaou et Philippe Guiguet Bologne - Dédicace Le 6 juin à 20 h - Les insolites
The Tale of the Japanese and the Mosquito Avec Megumi Matsubara
Megumi Matsubara travaille individuellement en tant qu’artiste et collectivement en tant qu’architecte selon une conception qu’elle a cofondé avec Hiroi Ariyama en 2002. Basés sur une approche architecturale et inspirée par les environnements urbains, elle compose des récits spatiaux combinant l’utilisation de divers médias tels que l’installation, le son, la photographie et la poésie. Exposition - Signature - Lecture poétique sonorisée (japonais/anglais) Le 14 juin à 19 h - Librairie des Colonnes
Jamal Zemrani Sémiotique des textes d’Azouz Begag
Le livre Sémiotique des textes d’Azouz Begag publié par Jamal Zemrani aux éditions L’Harmattan, s’emploie à interroger l’œuvre romanesque d’Azouz Begag dans une perspective esthétique en vue d’en saisir la littérarité. Les investigations qui l’ont soumise auparavant à l’étude l’ont fait dans la perspective de l’ethnologue ou du folkloriste. Elle n’a presque jamais été examinée en tant que discours littéraire à part entière. De surcroît, la démarche adoptée par Zemrani est celle qui s’inspire de l’outillage conceptuel de la théorie sémiotique de l’Ecole de Paris, pour en décrire les conditions et les modalités de la production des effets de sens dans un fonctionnement sémiotique général, ramené à la mise en discours de la diaprure linguistique et de l’interculturalité. Conférence suivie d’une intervention portant sur les enjeux esthétiques du roman beur. Le 11 juin à 18h30 Médiathèque de l’Institut Français
Abdelfettah Kilito Je parle toutes les langues mais en arabe
Un dialogue en trois étapes entre l’auteur et Alexandre Pajon, directeur de l’institut français de Tanger, autour du livre paru aux éditions Sindbad : « Comment peut-on être monolingue ? », « Tu ne me traduiras pas » et « Dia-logos ». Kilito revisite les problèmes qui ont taraudé les lettrés arabes depuis l’âge classique et qui portent essentiellement sur la dualité identité/altérité. Ce faisant, il éclaire de façon originale la problématique de la traduction, les avatars du bilinguisme littéraire, les origines du roman arabe et l’évolution de la littérature marocaine contemporaine. Le 4 juin à 18h30 Médiathèque de l’Institut Français
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CULTURE
AGENDA
photo
La photo émergente d’Afrique Biennale de Bamako
Andrew Maclear
Initialement créée pour Paris Photo en 2011 où l’Afrique était à l’honneur, les deux commissaires des Rencontres de Bamako, Laura Serani et Michket Krifa avaient choisi douze jeunes lauréats des prix décernés par la biennale de Bamako en 2009 et 2011, déjà auréolés des retombées internationales de l’événement. Cette exposition souligne le rôle majeur joué par cette biennale dans la reconnaissance des photographes africains et propose au public de découvrir un panorama des différentes tendances de la photographie contemporaine africaine caractérisée par son dynamisme et sa créativité. Une production de l’Institut français de Paris en partenariat avec l’ONA. Jusqu’au 26 juin - Vernissage le 6 juin à 19h30 Galerie Delacroix
Yves Langlois Juste une goutte de pluie L’exposition des photographies de Yves Langlois se poursuit jusqu’au 5 juillet à la galerie Photo Loft, avec deux nocturnes les 5 et 19 juin, de 19 h à minuit. Galerie Photo Loft
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London in the sixties L’exposition des photos de stars du Londres des années 60 est encore à voir jusqu’au 20 juin. Avec la galerie Photo Loft - La Fabrique
Traces allemandes à Tanger Une exposition organisée par DMGNord. Jusqu’au 6 juillet. Vernissage le 17 juin à 19 h Institut Cervantès
Et aussi… La prochaine vente aux enchères de LM Dépôt Vente (galerie Lusko) aura lieu le 7 Juin 2014 à 17 h. Exposition publique du 26 mai au 6 juin.
Ali Maimoun EN JUIN
GALERIE CONIL 7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger +212 (0)6 55 64 10 14 / (0)6 51 23 98 28
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CULTURE
AGENDA
musique Majlis trio Majlis Trio veut démontrer la richesse et la diversité du vaste répertoire des musiques traditionnelles orientales et les liens qui unissent les musiques de cette aire géographique qui s’étend de l’Afrique du Nord au Caucase, un répertoire puisé dans les musiques turques, grecques, syriennes et égyptiennes, dans le mugam d’Azerbaïdjan ou bien encore dans la musique andalouse marocaine. Avec : Aline Haelberg (Violon, Alto), Léo Fabre-Cartier (Oud), Thibaut Rocheron (percussions) Le 9 juin à 20 h - Salle Becket
Tîmbûktû Ce projet artistique et musical tend à revaloriser la diversité des héritages culturels du Maroc et plus particulièrement de l’apport de ses affluents noirs africains d’hier et d’aujourd’hui. Le projet Tîmbûktû « Retrouvailles musicales Afro-gnaouas » est lauréat de la commande de création « Le Maroc et ses cultures » lancé par l’Institut français du Maroc en partenariat avec l’Institut du monde arabe de Paris et de la Fondation nationale des musées du Maroc. Ce concert se fera en lien avec l’exposition « African Emerging Photography » de Bamako. Le 5 juin à 20 h - Salle Beckett
Concert du Pôle Musique Pour marquer la fin de la deuxième année scolaire musicale, les élèves du Pôle Musique de l’IFT vous invitent au concert de restitution de leur travail avec au programme piano (pièces de l’époque romantique du XIXe siècle), jazz, clin d’œil à l’Afrique noire, extraits de comédies musicales… De quoi ravir les oreilles ! (Invitation à retirer à la salle Beckett tous les après-midis sauf le week-end). Le 14 juin à 20 h - Salle Beckett
BLEU Festival
1ère édition - Chefchaouen La création du BLEU festival de Chefchaouen s’inscrit dans une dynamique de développement culturel et touristique durable de la région par la valorisation de son patrimoine historique, culturel, folklorique et artisanal. Créé par l’association Les portes de Chaouen, le festival est l’impulsion permettant de créer un espace culturel dédié aux musiciens, artistes et artisans les plus représentatifs de leur culture et de faire de Chefchaouen un lieu d’échange et de rencontres. Au programme, musique, théâtre, danse et d’autres surprises à découvrir au rythme des déambulations dans la ville bleue. Le 6 et 7 juin
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Gallery Since 1964
Marrakech 4, Av. Hassan II Tél. : 05 24 43 03 27 Fax : 05 24 43 03 25
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Tanger 26, Bd. Mohamed V Tél. : 05 39 32 24 95 Fax : 05 39 32 24 95
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CULTURE
AGENDA
Au ciné en juin…
Les films du mois
À la Cinémathèque de Tanger
MY SWEET PEPPER LAND De Hiner Saleem Fiction, Kurdistan, 2014, en VO perse ST français Avec Golshifteh Farahani et Korkmaz Arslan Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, Baran, un officier de police, ancien combattant de l’indépendance kurde, tente de faire respecter la loi. Il y affronte le caïd local et fait la rencontre de l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise. À partir du 4 juin
TRAITORS De Sean Gullette Fiction, Maroc, 2014, en VO arabe ST français Avec Chaimae Ben Acha et Soufia Issami Leader du groupe de punk rock féminin Traitors, Malika a une opinion bien tranchée sur le monde qui l’entoure, sa ville natale de Tanger et la place qu’elle y tient. Pour sauver sa famille en instance d’expulsion et réaliser ses rêves pour son groupe, Malika prend part à une dangereuse opération de contrebande. À partir du 11 juin
KANYAMAKAN De Said C. Naciri Fiction, Maroc, 2013, en VO arabe ST français Avec Afif Ben Badra et Sarah Kazemy À la suite d’un braquage de banque qui tourne mal, Amir vole le butin à ses complices et s’enfuit dans un village en plein désert où il tente de se réfugier. Il y est accueilli par le tyrannique Sharkan qui sème la terreur autour de lui. À partir du 1er juin
LE SAC DE FARINE De Kadija Leclere Fiction, Belgique/Maroc, 2013, en VO arabe ST français Avec Hafsa Herzi et Haiam Abbass Alsemberg, 1975. Sarah, 8 ans, vit dans un foyer d’accueil catholique. Un jour, son père biologique, qu’elle n’a jamais vu, se présente pour l’emmener en week-end à Paris. Mais, c’est au Maroc que Sarah se réveille. Depuis ce moment, son combat sera celui de choisir sa vie et non de subir celle qu’on a choisie pour elle. À partir du 1er juin
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Les films de l'Institut français JE FAIS LE MORT
De Jean-Paul Salome Fiction, France, 2014, en VF Avec François Damiens et Géraldine Nakache À 40 ans, Jean, comédien, est dans le creux de la vague… Il court le cachet sans succès. Au pôle Emploi Spectacle, sa conseillère lui propose un job un peu particulier : prendre la place du mort pour permettre à la justice de reconstituer les scènes de crime. Le 5 juin à 19h30
MES SÉANCES DE LUTTE
De Jacques Doillon Fiction, France, 2013, en VF Avec Sara Forestier et James Thierree Lutter violemment pour exorciser sa peine ? Sara Forestier et James Thiérrée se prêtent au jeu et se perdent entre amour et haine à travers des combats acharnés. Le 12 juin à 19h30
COMMENT J’AI DÉTESTÉ LES MATHS
D’Olivier Peyon Documentaire, France, 2013, en VO anglaise ST français Avec Cédric Villani et François Sauvageot À travers un voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani, Jean-Pierre Bourguignon ou Robert Bryant, le film nous raconte comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur… et parfois pour le pire. Le 26 juin à 19h30
Festival 3e édition de Tanjazoom Du 26 au 28 juin Tanjazoom est le premier festival de court métrage social organisé à Tanger par sept associations de jeunes en partenariat avec l’association Casal dels Infants. Les productions audiovisuelles en compétition sont des documentaires et des courts métrages portant sur des thématiques sociales réalisées par de jeunes amateurs de Tanger et d’ailleurs. Créée en 2012, Tanjazoom est avant tout un évènement annuel, éducatif et culturel permettant à des jeunes de quartiers périurbains et à des associations de mettre en valeur leur travail et leur réalité.
Le Tanjazoom propose une programmation variée qu’il enrichit chaque année par le biais des rencontres et des échanges suscités par les associations participantes et leurs partenaires autour de la formation des jeunes aux techniques audiovisuelles et à la sensibilisation. Cette année, le Tanjazoom présente une programmation multiculturelle grâce à la participation de jeunes marocains, algériens, français et espagnols à travers des sessions de projection de films, des ateliers de formation, des débats mais aussi de la musique urbaine. Le festival Solo para Cortos (Barcelone) et les Pépites de cinéma (Paris) seront également présentes à travers des panoramas. Des associations de jeunes de Marseille et de Catalogne seront également présentes pour animer et participer à ces échanges. L'accès au festival est gratuit et libre d'accès à tous.
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CULTURE
AGENDA
CYCLE FOOT • BAGHDAD MESSI De Sahim Omar Kalifa Court métrage, Irak, 2012, en VO arabe ST français Avec Ali Raad et Hayder Helo C’est l’histoire de Hamoudi, un petit garçon unijambiste, fervent admirateur de Lionel Messi. Mais à la veille de la finale de la Ligue de Champions qui oppose FC Barcelone et Manchester United, la télévision tombe en panne.
• RAMALLAH’S MARADONA De Stéphane Valentin Documentaire, Palestine, 2013, en VO arabe ST français L’équipe palestinienne de football n’est reconnue par la FIFA que depuis 1998. Le football, sport populaire par excellence, concentre derrière lui tout un peuple avec ses espoirs, ses doutes, ses luttes, sa fierté et son identité. À partir du 19 juin
• À QUOI RÊVENT LES
FENNECS
De Sarah Tikanouine Documentaire, Algérie, 2012, en VO arabe ST français Une rencontre avec les filles jouant dans la première équipe nationale féminine de football en Algérie. Elles ont remporté la première coupe Arabe des Nations en 2006, une belle victoire. Mais, elles s’interrogent et s’inquiètent pour leur avenir professionnel. À partir du 18 juin
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Coupe du monde de football oblige, voici de quoi prolonger ce mois footballistique. Le foot s’est aussi emparé du cinéma !
• EN FUERA DE JUEGO
(HORS JEU)
De David Marques Fiction, Argentine, 2011, en VO espagnole ST français Avec Diego Peretti t Fernando Tejero Diego, médecin argentin, est insatisfait de sa vie. Javier, manager espagnol médiocre, rêve d'un coup de chance. Coups de théâtre, surprises, mensonges vont changer leurs vies pour toujours. Le 3 juin
• EL SUEÑO DE IVAN
(LE RÊVE D’IVAN)
De Roberto Santiago Fiction, Mexique, 2011, en VO espagnole ST français Avec Oscar Casas et Carla Campra Ivan, 11 ans, va jouer contre les champions du monde de football. Il va vivre sa première grande histoire d’amour. Une aventure inoubliable. À partir du 4 juin
• RIVALES ( RIVAUX ) De Fernando Colomo Fiction, Espagne, 2008, en VO espagnole ST français Avec Ernesto Alterio, Kira Ito, Santi Millan et Goya Toledo Le Deportivo et l'Atletico sont des rivaux éternels, les deux équipes s’affrontent lors d'un tournoi de jeunes qui se tiendra dans la ville de Séville. À partir du 12 juin
AU CINE • OFFSIDE (HORS JEU) De Jafar Panahi Fiction, Iran, 2006, en VO perse ST français Avec Sima Mobarak et Safdar Samandar En juin 2005, l'Iran joue un match qui doit décider de sa qualification à la coupe du monde de football. Une jeune fille se déguise en garçon et se glisse parmi les supporters. À partir du 5 juin
• AFRICA UNITED De Debs Gardner-Paterson Fiction, Afrique du Sud/Rwanda, 2011, en VO Avec Eriya Ndayambaje et Roger Nsengiyumva Trois enfants rwandais tentent de réaliser le rêve de leur vie : assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Football 2010 à Johannesburg. À partir du 11 juin
• LES REBELLES DU FOOT De Gilles Perez et Gilles Rof Documentaire, France, 2012, en VO ST français Avec Éric Cantona, Carlos Caszely et Didier Drogba À l’heure où le foot business gangrène notre rapport au sport, Éric Cantona réveille les consciences à travers le parcours de joueurs qui se sont opposés à un pouvoir et sont devenus des figures de proue de la résistance. À partir du 25 juin
Rencontre
TANGER GOOL Work in progress, Maroc/ Espagne, 2014 En présence de Juan et Andrea Gautier, Soufia Issami, Al Boughaz, Moxin, Zineb Zairi et Lola Romero L’histoire de personnages qui décident d’aider l’équipe féminine « Les gazelles du détroit » à avoir une visibilité. Pour cela, elle organise un match avec l’équipe féminine de l’Athletico de Madrid. Ce projet, débuté en 2009, tend des ponts entre l’Espagne et le Maroc à travers le football. Le film qui mêle réalité et fiction, est encore en création. Dans une soirée « Work in progress », réalisateur, producteur et protagonistes parleront du projet et diffuseront des images inédites du film. Le 13 juin à 19 h
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CULTURE
AGENDA
L'AGENDA DES PETITS Ma séance ciné à la cinémathèque La coupe De Khyentshe Norbu Fiction, Bouthan, 2000, VF Avec Orgyen Tobgyal et Neten Chokling À partir du 18 juin
Giraffada De Rani Massalha Fiction, Palestine/France, 2014, VF Avec Saleh Bakri et Laure de Clermont-Tonnerre
Kerity, la maison des contes De Dominique Monfery Animation, France, 2009, VF, à partir de 6 ans À partir du 1er juin
Le ballon d’or De Cheik Doukoure Fiction, Guinée, 1993, VF, à partir de 3 ans Avec Aboubacar Sumah et Agnès Soral À partir du 4 juin
Le jour de l’Espagnol - DIA E La fiesta de todos los que hablamos español, avec des activités pour enfants. Entrée libre, le 21 juin de 11 h à 14 h. Institut Cervantes
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Goûter spectacle-expo Tabadoul Pour finir l'année des ateliers de Tabadoul : danses, acrobatie, musique, théâtre. Exposition des œuvres réalisées par les élèves. Ouvert à tous ceux qui veulent découvrir le lieu et les ateliers enfant/adultes proposés pour le mois du Ramadan et pour la rentrée prochaine. Le 19 juin à partir de 17 h
Ma séance ciné à l’Institut français À la ciné-médiathèque. Sur inscription, nombre de places limité. • Kirikou et la sorcière De Michel Ocelot // Le 7 juin à 15 h
• Kirikou et les bêtes sauvages De Michel Ocelot // Le 14 juin à 15 h
• Kirikou et Karaba De Patrick Savey // Le 21 juin à 15 h
L’Heure du Conte
Médiathèque de l'Institut français • Les Fées De Charles Perrault // Le 7 juin à 17 h • Le géant de Zéralda De Tom Ungerer // Le 14 juin à 17 h • Les noces des loups et des renards De Nelly Chaoui // Le 21 juin à 17 h • Chtim et Chlim et la fille du sultan De Nezha Chevé // Le 28 juin à 17 h
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CULTURE
Coups de U pour les tout-petits
Trop nombreux les parents qui déplorent d’un air navré et vaincu que leurs enfants ne lisent pas assez, voire pas du tout. Je leur rétorque que le goût de la lecture, il faut le partager dès le plus jeune âge, en profitant de la curiosité des tout-petits. Voici une petite sélection d’ouvrages qui, par leur forme, leur graphisme, leurs couleurs, leur format, sauront séduire vos enfants et les amener à toucher, feuilleter, humer et même souvent, écouter. Par Stéphanie Gaou, libraire à Tanger.
Les instruments Suzanne Suzanne est une ravissante petite fille avec des joues toutes rondes et des grands yeux écarquillés. Elle partage son existence avec un chien noir et blanc qui s’appelle Hélice et elle rêve de découvrir le monde. Elle partira à bord d’un joli coucou pour un beau voyage et reviendra à la maison à la grande joie d’Hélice à qui elle aura tant manqué. Un très bel album au format carré avec de grands dessins, magnifiquement réalisés par François Roca. À partir de 5 ans. Environ 130 dirhams. Aux éditions Seuil Jeunesse
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Superbe idée que la création de ces petits livres musicaux. De ravissants imagiers aux pages rigides que les enfants peuvent triturer à loisir. Une image, un mot, un son : voilà le credo de cette collection qui s’adresse aux tout-petits à partir de 12 mois. Idéal pour les calmer avant le sommeil ou au contraire, jouer avec eux et les inciter à découvrir la musique. En appuyant sur la puce digitale intégrée à chaque dessin, une musique se déclenche pour la joie des bambins. Environ 90 dirhams. Aux éditions Gallimard Jeunesse
Noir blanc rouge Pour les plus petits, Xavier Deneux, illustrateur de génie, propose une collection d’imagiers vraiment originaux. Des livres tissus avec des pages qui crissent pour l’éveil des bébés et une gamme chromatique qui joue les contrastes avec du noir, du blanc et du rouge. Les bébés sont immédiatement capturés par la beauté de cet ouvrage tout petit comme eux, avec des onglets colorés pour les habituer à la matière. À partir de 6 mois. Environ 100 dirhams. Aux éditions Tourbillon.
Kuro et le goûter surprise
Alpha pas si bêtes Avec Alpha pas si bêtes, les enfants découvrent l’alphabet de la manière la plus ludique qui soit avec des dessins d’animaux loufoques. Créé par Roland Garrigue et Sylvain Dayras, cet abécédaire se veut plus sérieux qu’il n’y paraît. Pour chaque animal, une information scientifique ou comportementale. Un livre-jeux d’une grande esthétique. À partir de 6 ans. Environ 90 dirhams. Aux éditions Gründ
Toujours dans la catégorie des livres d’éveil pour les petits, une série trop mignonne créée par le talentueux illustrateur japonais Yoshikazu Takai, qui narre les mésaventures d’un ourson, Kuro. Graphisme épuré - palette de noir et blanc agrémentée d’une couleur vive - le format des livres et leur histoire à lire à voix haute font de ce moment de lecture à partager avec votre bambin un véritable bonheur. À partir de 18 mois. Environ 90 dirhams. Aux éditions Seuil Jeunesse.
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DÉCOUVERTE TANGER VUE PAR...
Daniel Aron Daniel Aron n’est pas un homme disert. Ce que l’on veut lui faire dire sur Tanger, il faut aller le chercher dans ses photos, car il reste plutôt discret dans ses éloges de la ville. Ce mois-ci, nous avons la chance de découvrir sa vision de Tanger dans notre portfolio. Connu pour son parcours riche dans la photographie publicitaire - il a notamment façonné avec subtilité l’image de la marque Hermès et collaboré avec les plus grands magazines, comme (entre autres) Harper’s Bazaar, Vogue France, Elle ou Maison Française - Daniel Aron partage son temps entre Tanger et Paris. Ayant découvert la ville du Détroit en 1992, il a choisi un petit coin de paradis à la Vieille Montagne pour y résider. Personne comme lui ne sait regarder la ville « par la lucarne ». Nombreuses de ses séries photographiques sont en effet consacrées à sa ville d’adoption : « L’empreinte de Tanger » qui énumère les lieux et personnages mythiques de Tanger, dont beaucoup n’existent désormais plus, « Intérieurs simples » très belle reconstitution des habitats populaires - avec la parution d’un livre au titre éponyme et des textes de Lotfi Akalay - épuisé à ce jour, « Pensions et terrasses à Tanger », exposition très intime qui oppose dedans et dehors, caché et exposé, si contraires et si complémentaires. Adepte farouche de l’argentique et plus singulièrement de son Leica qu’il ne troquerait pour rien au monde, il dresse un tableau chromatique d’une ville dont il dit aimer « le vide et les volets clos » et apprécier le fait qu’il n’en existe aucune carte précise, même s’il reste encore agacé parfois par l’impossibilité d’obtenir une adresse exacte. S’il apprécie plus que tout le fait de créer dans son atelier niché en pleine nature, c’est encore cette vie au jour le jour qui sait toujours le séduire, comme une belle leçon de philosophie. Daniel Aron, à Tanger, ne succombe pas au glamour, lui qui a photographié les plus belles femmes du monde. Il s’attache aux lieux dépourvus de vernis,
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DÉCOUVERTE TANGER VUE PAR... une véritable affection, c’est celui qui environne le Tanger Inn et ses ruelles tortueuses qui plongent sur la mer. Nous conclurons sur ces mots : à la question « un trait de caractère typiquement tangérois qui vous attendrit », il nous a répondu : « Tanger ? Est-ce que j’exa-gère si je vous dis, comme me l’a avoué un jour un Tangérois de naissance, que c’est le centre de tout ? » STÉPHANIE GAOU
MAÎTRE DE JOUJOUKA
va chercher la simplicité là où elle se cache, traquant le moindre lieu désenchanté, s’attardant dans les chambres des pensions au fin fond de la médina ou sur les terrasses de la Kasbah. Lui qui a eu la chance de côtoyer les figures de Tanger et de les prendre en photo - tel Paul Bowles ou Mohamed Choukri, ou encore Patrick de Laurière, continue d’arpenter la ville, l’œil aux aguets, à la recherche du diamant. S’il y a bien un quartier de Tanger pour lequel il nourrit
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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE
LE GARDIEN DU PALAIS
Le Tanger de Daniel Aron
PATRICK BROU DE LAURIÈRE
LA TABLE DE NUIT DE PAUL BOWLES
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PRATIQUE CUISINE
La Recette du Chef Moha pour URbain
Tagine de Boeuf aux Coings Les plus grands ont visité sa table à Marrakech. Le chef Moha est l’un des plus fameux ambassadeurs de la cuisine marocaine contemporaine. Il a été le premier à proposer une cuisine réinventée et modernisée, qu’il fait connaître à travers le monde entier lors de ses voyages. Décoré et salué par ses pairs, Mohammed Fedal a accepté de vous livrer le secret de sa délicieuse recette deTagine de Boeuf aux Coings. Bon appétit ! Restaurant Dar MohaAl Madina - 81,rue Dar El Bacha (Médina) Marrakech - Tél. : 05 24 38 64 00 Dar Moha - 9, calle Lope deVega - Madrid - Tél. : 91 389 68 88
Pour 6 convives
1,5 de jarret de boeuf 1,5 kg de coings 2 oignons émincés 150 g de sucre 1 c. à café de cannelle + 2 bâtonnets 1 c. à café de gingembre 1 pincée de safran 1 botte de persil et coriandre hachés 1 gouse d’ail Huile, sel, poivre
Préparation
© Dar Moha
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- Dans une marmite, faire revenir dans l’huile la viande avec les oignons, le persil et la coriandre, le gingembre, le safran, l’ail et la cannelle. Saler, poivrer et ajouter 1 l d’eau. Laisser cuire et réduire 45 min sur feu doux jusqu’à obtention d’une sauce onctueuse. - Faire blanchir les coings coupés en quatre 15 min. - Dans une casserole, mettre une louche de jus de cuisson de la viande en y ajoutant les bâtonnets de cannelle, le sucre et les coings. Laisser caraméliser 10 min. - Dans un tagine, dresser la viande puis napper de sauce. Disposer les coings coupés en lamelles en éventail au sommet. Servir bien chaud.
restaurant - galerie
Said Ouarzaz
VERNISSAGE-PERFORMANCE : PEINTURE AU CHALUMEAU Le 21 juin à 20h30 7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger Tél. : 05 39 37 40 57 - Mail : lafabrique.tanger@gmail.com
Votre mois de Mai
UTILE URBANOSCOPE
avec Lalla
Bon anniversaire
les Gémeaux !
Vous avez, ses dernières semaines, avancé vos pions judicieusement pour vous préparer un été détonnant et vos efforts commencent à porter leurs fruits. La configuration des astres vous promet quelques mois sous le signe du plaisir et de la réussite. Une période à exploiter un maximum pour vous construire un avenir des plus radieux... Jours fétiches : les 21 et 22 juin.
Poissons
L’arrivée de l’été vous fait un bien fou et vous permet de voir sous un jour nouveau des situa�ons que vous jugiez inextricables... et qui ne le sont pas. Jours fétiches : les 2 et 3 juin.
Bélier
Vous avez agacé votre entourage ses derniers temps et avez du faire profil bas. Beaucoup se rendent compte de vos efforts et vous le diront. Jours fé ches : les 12 et 23 juin.
Taureau
Depuis votre pe�t nuage, vous oubliez un peu ceux à qui vous devez votre félicité. Sachez les remercier et pensez à renvoyer l’ascenseur... Jours fé ches : les 7, 8 et 28 juin.
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Cancer
Cessez de vous faire passer pour une vic�me, rien ne pourra avancer de ce�e façon. Vous manqueriez le coche de cet été-clé pour changer de vie. Jours fé ches : les 1er et 2 juin.
Lion
Difficile, mais vous prendrez de bonnes décisions durant ce mois pour me�re un terme à une situa�on qui vous pèse depuis des mois, voire plus. Jours fé ches : les 22 et 23 juin.
Vierge
L’arrivée de l’été vous met en joie et cela déteint sur votre entourage. Belle ambiance et bons moments en famille ou en couple en perspec�ve. Jours fé ches : les 5 et 17 juin.
Chams Balance
Au boulot, vous vous senez bridé, freiné, pas écouté. Faites preuve de plus de diploma�e si vous souhaitez être crédible et parvenir à vos fins. Jours fé ches : les 15 et 18 juin.
Scorpion
Une année éprouvante se termine et l’arrivée des vacances vous réjouit. Enfin du temps à dédier aux enfants, les vôtres ou ceux de votre entourage. Jours fé ches : les 14 et 30 juin.
Sagittaire
Un rayon de de soleil et vos ba�eries sont rechargées. La page de la déprime se tourne et vous pouvez enfin refaire des projets, au moins à court terme. Jours fé ches : les 13, 14 et 29 juin.
Capricorne
Vous êtes déjà en congés dans votre tête, ça fait du bien mais votre boss pourrait vous trouver bien léger au boulot. Faites un effort encore quelques jours. Jours fé ches : les 10 et 11 juin.
Verseau
Un peu de légèreté vous ferait le plus grand bien, ainsi qu’à votre entourage dont vous plombez le moral dès que vous ouvrez la bouche. Secouezvous ! Jour fé che : le 25 juin.
Casa Pépé
Épicerie Fine Internationale L’adresse des tables raffinées
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Découvrez chaque jour nos petits plats à l’ardoise Champagne, foie gras, chocolats, vins... Ouvert de 9 h à 23 h URBAIN
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41, av. de la Résistance Tanger 05 39 32 55 33 otorisushi@gmail.com
UTILE ADRESSES
Carnet d’adresses - Agenda Galerie Photo Loft - 115, av. M Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40 Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Galerie Conil Événements 7, rue du Palmier - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14 Galerie Conil Collection 35, rue Almohades - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367 Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55 Institut français de Tanger 41, rue Hassan Ibn Wazzane - Tanger - T : 05 39 94 10 54 ed
Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50
La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 MedinaArt Gallery - 30,rueAbou Chouaib Doukkali -T :05 39 37 26 44 Volubilis Art Gallery - Grande place de la Kasbah - T : 06 68 70 01 81 Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T:05 39 33 04 25 Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T :053993 20 01 Galerie Lusko - 4, Rue Téhéran - T : 05 39 94 62 59 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34
Numéros utiles
Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19
Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47
Points de distribution Centres culturels / Galeries Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul
Librairies
Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume
Hôtels / Maisons d’hôtes Hotel Andalucia Hôtel Chellah Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Farah Hôtel Mövenpick Hôtel Solazur Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah
78
Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus
Restaurants / Salons de thé
Boston Café Café Central Cafe Le Savouret Café Le Savoy Café Miranda Café Oasis Casino Movenpick Club restaurant La Piscine Mosaic Caféteria Anna & Paolo Art & Gourmet El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode La Table du Détroit Le Bistrot du Petit Socco Le Parcours des Sens Le Relais de Paris Le Salon Bleu Otori Sushi O Tri K Pasta Cosi Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria
Divers
British Council Cabinet Bernossi Com Channel Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Consulat d’Italie Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit Médi1 TV
Beauté / Sport
All Ladies Auriège Biguine Spa Catherine Coiffure City Club Club Moving Dior Style Figurella Medispa Nail Lounge Nutricorp Serenity Day Spa Sook Surf Surfiti
Commerces/Autres Abyss Accès Immo Adam Cadre Ali Souvenirs Ambiance Living Amine Car Location Animalerie Animaloo
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LA PISCINE
CLUB - RESTAURANT - BAR
u ndi de 1111 h à 1 9 h Ouvert tous l e s jours sauf lel e llundi Locations de transats - É vénements Plage de Sidi Kacem - Tanger - 06 76 66 83 38 - 06 60 60 04 21 remirelais@hotmail.fr - Facebook : Restaurant La Piscine