URBAIN - n°27 - MAI 2015

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édito

édito

URBAIN ADHÈRE Prendre la route, au Maroc, c’est aussi prendre un risque inacceptable. Parc automobile mal entretenu, comportements inadaptés et incivilité... S’assoir dans une voiture marocaine, c’est prendre 14 fois plus de risque qu’en France ou 12 fois plus qu’aux États-Unis d’y laisser sa vie. Sa vie. Après le drame survenu sur la route de Tan-Tan en avril, des écrivains, militants associatifs, journalistes et membres de la société civile ont décidé de rédiger, en collaboration avec les internautes qui le souhaitaient, une Charte de Bonne Conduite dans un but civique et pédagogique. La phrase qui résume cette volonté est : “ Je respecte la vie d’autrui, je respecte ma vie, je conduis... en toute responsabilité ”. Cette charte est à découvrir et à signer sur la page Facebook “ Charte de bonne conduite ” et sur le site avaaz.org. On y découvre dix articles si pleins de bon sens qu’on est stupéfait qu’il soit encore utile de les énoncer : port de la ceinture de sécurité en voiture ou du casque en moto, respect du code de la route, non-utilisation du téléphone au volant et bien d’autres... Et une suggestion primordiale : que les règles de la prévention routière soient enseignées aux enfants dès l’école primaire.

URBAIN s’associe à cette initiative. Partageons, diffusons, éduquons, responsabilisons, à commencer par nous-mêmes, pour que les routes marocaines ne soient plus la destination finale de tant de vies.

Christine Cattant, Rédactrice en Chef

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URBAIN

© Eugene Sergeev

tanger

Directeur de Publication : Rédactrice en Chef : Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction : Imprimeur : Mail : Publicité : Distribution : Site Web : Facebook : Siège : Dépôt légal : ISSN : Photo Couverture :

Othman Noussairi

o.noussairi@urbainmagazine.com

Christine Cattant

c.cattant@urbainmagazine.com Stéphanie Gaou Mouna Sebti & Crevette in Tangier Khadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Dounia Tengour, Christine Cattant-Samet Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com 06 60 20 30 24 - n.samet@urbainmagazine.com 06 02 22 50 10 - m.sabri@urbainmagazine.com www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - Tanger 105984 En cours © Intha Conil

Toute reproduction totale ou partielle des titres, textes, photos ou maquettes sans autorisation écrite préalable est interdite. La revue n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés. Elle décline toute responsabilité pour la perte ou la détérioration des documents non sollicités par écrit ainsi que pour le contenu de la publicité.

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URBAIN

mai 2015 / n°27

tanger

Sommaire

Tanger en musique 8 Actus 8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous tangérois 12 C’est nouveau !

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Figure de Tanger : Silvia Coarelli Le billet de Mokhtar Chaoui À la Une : Tanger en musique L’oeil du photographe : Tahmi Benkirane

44 Culture 44 Le Salon des Livres et des Arts de Tanger 48 Programme du Salon

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52 59 64 66

Votre agenda À l’affiche L’agenda des petits Coups de coeur de Libraire

68 Pratique 68 70 72 73 74

Psycho par Laurence Dudek Bien-être & Beauté par Annie Li La recette de Sana Gamasse Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution

© Photonaka

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Les Tropeziennes habillent vos pieds! Parole de Trotteur

LT Nelson (World Champion) Royal Club ĂŠquestre du Detroit


ACTUS

COURRIER DES LECTEURS

paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com

Cher Abdellah… Vous voir donner la parole à des écrivains comme Taïa me remplit de joie… C’est pour lui une belle revanche sur la vie et pour nous un plaisir de le lire dans vos pages. Merci. M. D., Casablanca Il y a des écrivains bien plus talentueux et méritants que celui que vous avez choisi de mettre en vedette dans votre dernier numéro. Cet homme exilé qui nous parle de notre pays, de « son » Maroc, de ses difficultés à vivre en France… (…) C’est vraiment n’importe quoi. J’espère que vous choisirez mieux vos sujets la prochaine fois. Un lecteur, Tanger

> Difficile de plaire à tous, n’est-ce pas ?

À Urbain, nous sommes néanmoins ravis de voir que le magazine vous fait réagir, d’une manière ou d’une autre…

Abonnez-vous ! Bonjour, Je suis un fan inconditionnel de l’écrivain Abdellah Taïa. J’aimerais savoir où me procurer un exemplaire de la revue Urbain à Paris. Merci pour votre compréhension. Cordialement P. Queiroz, Paris 6e

> Pour ne rien rater de l’actualité tangéroise et marocaine

et recevoir votre magazine chez vous, n’importe où (ou presque) dans le monde, notre service d’abonnement est là pour vous !

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Sortir à Tanger Top, l’article sur les taperias à Tanger ! Il manque à mon goût quelques adresses mais c’est super de lire ce genre de choses dans URBAIN. On en veut encore, et vite ! Leila, Assilah Vos photos d’URBAIN Un peu de détente pour Hicham Rakdi en pleine séance de shooting pour la nouvelle collection de la Maison de Couture Alli à Tanger.

Abonnement URBAIN magazine Maroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL.


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ACTUS

RENDEZ-VOUS EN VILLE

Rendez-vous tangérois

C’est nouveau chez… DE VELASCO : Pensez à venir admirer la nouvelle collection d’art Printemps-été et y dénicher de belles idées cadeaux. 26, boulevard Mohamed V, Tanger. L’ATELIER DE LAURENCE : La jolie collection de bijoux Afrikado, des bijoux « faits main » en perle de verres, pour un style ethnique-chic à des prix tout doux. 9, rue Al Mabarat, quartier Josafat, Tanger. O TRI K : Du mercredi au samedi, dès 21 h, duo de music live avec Princess Désirée au chant et Fabien au piano, pour des soirées teintées de funk, de R&B et de soul. 19, rue Jabha Al Wataniya (ex-Rembrandt), Tanger LAS CHICAS : À partir du 2 mai, découvrez la collection Las Chicas de djellabas en coton du Japon, idéales pour débuter les préparatifs du Ramadan. 52 rue Kacem Guennoun, Porte de la Kasbah, Tanger. DAR EL KASBAH : La terrasse rouvre ses portes tous les jours à partir du 1er mai pour siroter jus de fruits frais, grignoter les gourmandises du jour ou savourer un petit plat du jour marocain à 70 DH. 12, rue de la Kasbah, Tanger. ROCK DA KASBAH : Une nouvelle collection de tee-shirts inspirée par l’iconographie marocaine vintage. Pour réveiller les souvenirs d’enfance avec des impressions telles que la limonade La Cigogne ou les jus d’orange Judor... Une gamme pleine de couleurs ensoleillées pour vous accompagner cet été. En vente chez Las chicas et aux insolites, ou sur le site www.ruedumaroc.com.

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URBAIN aime « Quand je flâne à Casabarata, le dimanche, il m’arrive de trouver des livres jetés par terre, et ça me fait mal... Du coup, j’ai pensé à une façon pour leur rendre vie. » Anwar Belmajdoub, élève ingénieur éco énergéticien, recycle les pages des livres délaissés et réalise des pochettes surprise personnalisables. Pour un petit prix de 10 DH, elles peuvent être offertes à toute occasion, contenir une invitation, un petit cadeau… Une belle initiative à encourager ! En vente aux insolites. Contact : anwar.belmajdoub@gmail.com.

À LIRE Le dernier opus de Mokhtar Chaoui, Le silence blanc, paru aux éditions Salina, est disponible depuis la fin avril en librairie mais aussi en version électronique à télécharger sur le site des éditions Numeriklivres.

PROGRAMME TANGER ACCUEIL • Le 3 mai : Méchoui à Briech • Le 6 mai : Dictée chez Caroline • Le 12 mai à 17 h : Conférence « Us et Coutumes » sur le thème du mariage à la Légation américaine • Le 15 mai à 15h30 : AG à la Délégation du Ministère de la culture

Collecte recyclage du mois Bouteilles plastique, boites de conserves, bocaux en verre, ampoules, piles, cartouches d’encre, tonner, carton, papier, revues, petit électroménager… Lundi 25 mai de 10 h a 19 h, chez Tabadoul, 19, rue Magellan, Tanger


CHEZ TABADoUL… SPÉCIAL BIEN-ÊTRE • Week-end de remise en forme (seul ou en famille) Les 29, 30 et 31 mai Tai Chi Chuan - Yoga - Body Mind Connection Body Flow Par Rashid Ouriaghli Si vous désirez découvrir votre être, dans ses dimensions les plus profondes, par amour pour la santé et le soin de son corps à travers le mouvement. •

Art éphémère de Vivi Mac, Quartier espagnol painting et œuvre de Mouad Aboulhana

Réflexologie pour les bébés (à partir de 6 mois) Dimanche 24 mai 9 h-10 h et dimanche 31 mai 14 h-17 h Par Marina Perez Guerreiro Marina Perez, maître Reiki et réflexologue, propose aux parents des séances de réflexologie pédiatrique pour apprendre à masser leur bébé.

LES ATELIERS • Atelier de cuisine par Aziza : Le jeudi de 9 h à 11h30 • Théâtre adultes : Le jeudi à 19h30 • Qi-gong : Le vendredi à 9h45 et le samedi à 11h15 • Danse : flamenco, hip hop, break dance, danse afro, salsa Tango • Acrobatie et art du cirque • Dessin instinctif • Darija : Le lundi à 19h30 • Et à la demande : Arabe classique, anglais, allemand, italien, espagnol et autres langues… LES WEEK-ENDS • Milonga de tango et repas argentin Le 22 mai à 19 h et le 23 mai à 20 h Venez danser ou simplement découvrir l’univers incroyable du tango argentin et savourer un délicieux dîner. Sur réservation avant le 20 mai : 120 DH

• Week-end Urban Art Les 15, 16 et 17 mai Expositions durant trois jours : Vivi Mac, Johan Baggio, François Kobtane, Manuel Klein, Said Sabah, Mouad Aboulhana et Said Sabir. Vendredi 15 mai : 18h30 : atelier Hip Hop par Menko - 19 h : Déambulation musicale de la Compagnie Mémoire d’Avenir - 19h30 : Live Painting - 20 h : Concert Amnesia Blues Samedi 16 mai : 11h30-15 h : Quartier espagnol Painting - 15 h-17 h : Déambulation musicale Le Parti Collectif (France) - 17h15 : Atelier « Art éphémère » (Dessin à base de nourriture / Food art) (tous âges) Renseignements sur www.tabadoul.org

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ACTUS C’EST NOUVEAU

Sous les fleurs, le Grand Socco... Un dimanche fleuri en plein coeur de la ville, voilà qui avait de quoi réjouir. Retour sur le projet de reconstitution de l’artiste Yto Barrada...

le projet de l'artiste Yto Barrada. Imaginé dans le cadre d’une manifestation nationale proposée par l'Institut français du Maroc en collaboration avec le Ministère marocain de la Culture, il avait pour but “ de proposer un dialogue entre l’architecture patrimoniale et l’art contemporain, en invitant le public à redécouvrir le patrimoine à travers l’oeil et le travail d’un artiste ”. L’idée d’Yto Barrada était donc de recréer le marché aux fleurs installé autrefois sur la place du Grand Socco pour en faire un film. Deux jours durant (les 9 et 12 avril), les femmes du Rif reviendraient là où elles étaient autrefois, Tout un décor serait installé pour reconstituer le marché disparu, la circulation serait interdite sur la place du 9 avril et des figurants présents sur les lieux. Las ! En lieu et place de la grande reconstitution attendue, seuls trois marchands de fleurs et quelques maigres pots, certes bien jolis, attendaient les badauds... Mais que s’est-il donc passé ?

C’est par conséquent avec une vive curiosité que nous attendons ce film basé sur un projet qui ne semble pourtant pas avoir connu l’aboutissement espéré. Lenteurs administratives dans l’obtention des autorisations ? Manque d’implication ou de fiabilité du tissu commerçant tangérois ? Quoi qu’il en soit, on déplorera également un certain manque d’enthousiasme du public dont on ne peut pas dire qu’il se soit déplacé non plus en masse, ce dimanche. Pas toujours facile de mener à bien un projet dans la ville blanche... Quoi qu’il en soit, saluons l’idée qui avait de quoi charmer tous les amoureux de Tanger. Espérons qu’elle sera un jour menée à bien, pour notre plus grand plaisir...

© N.S. / URBAIN

Lorsque l’on interroge Alexandre Pajon, Directeur de l’Institut français de Tanger, il nous répond que d’autres commerçants aurait dû être là mais ne sont pas venus. Yto Barrada, de son côté, ne semble pas partager notre déception et nous confie : “Quatre jours de tournage à vivre au Grand Socco plein de surprises, d'étranges découvertes et de scènes avec un bouquet final si gai devant le cinéma Rif ”.

La place du Grand Socco en 1950

© D.R.

À l’origine, il faut avouer qu’il avait une sacrée gueule,

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MAG’

FIGURE DE TANGER

Silvia Coarelli La fille aux 100 000 volts Rien qu’à prononcer son nom qui chante et qui rappelle l’Italie, on se prend à rêver d’être aux côtés de cette virevoltante « trublionne » de la culture et de se donner, comme elle, corps et âme pour réveiller Tanger de ses belles endormies. À URBAIN, nous avons pris le temps de la rencontrer et de comprendre comment une telle envie est née chez elle de développer dans la cité rencontres autour de la musique, de l’art, du cinéma, de la bonne chère, concerts et passion humaine. Nous n’avons pas été déçus. PROPOS RECUEILLIS PAR IMAN A. KETTANI

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Š Hicham Gardaf


MAG’

FIGURE DE TANGER

Silvia Coarelli est indéniablement une fille de la Méditerranée. Avec des réminiscences de Rome antique, ville qui l’a vue naître, un pied bien ancré pourtant dans son époque et les problèmes qu’il faut affronter autour de ce territoire riche et complexe. Papa italien archéologue, maman française libraire, elle se souvient non sans humour des années de plomb à Rome, de cette atmosphère de manifestation qui assaillait le pays. Au cœur des années 70, le terrorisme fait rage : assassinats, enlèvements de personnalités politiques et industrielles, climat de peur dans le pays par une vague d’attentats. L’Italie bruisse de mouvements de révolte et de violence. Serait-ce cette ambiance-là qui porte notre belle à un tempérament de feu, d’insoumission ? Tout est porté à le croire, même si l’arme de Silvia Coarelli, c’est la culture et rien d’autre. Après le collège en Italie, elle part toute seule en France, par jeu devient mannequin à 15 ans, puis maman du petit William à 16. Départ de vie sur les chapeaux de roue. Jamais froid aux yeux, l’Italienne. Le destin lui fait subir un grave accident, elle perd son travail, réalise que « la vie facile, c’est fini ». Elle continue ses études, décroche une licence d’histoire contemporaine et par hasard, croise Luisa Passerini, spécialiste de l’Histoire orale, à Bologne, lors de sa spécialisation. Et elle trouve là sa voie : se pencher sur l’Histoire qui n’est pas écrite, recueillir les voix de celles et ceux plus ou moins oubliés par le système.

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Mais la voie chez Silvia n’est pas un chemin rectiligne, jamais. Maman d’un deuxième enfant, elle se lance dans l’infographie, puis fait une recherche sur les mafias et leurs structures sociales, enquête qui la mène à Naples où elle ne validera pas sa thèse, mais deviendra prof de français et interprète. Une vie aux multiples embranchements. Elle crée des pochettes de disque, puis rencontre Eugenio Bennato et crée avec lui, le mouvement « Taranta Power » à la fin des années 90, pour faire re-découvrir la tarentelle (danse et musique populaires du sud de l’Italie)

« Tanger, c’est Naples en plus facile. » lors de festivals, produit des musiques du monde, bourlingue dans le monde entier. « J’ai fait le tour du monde avec mes enfants sous le bras pendant dix ans, ma fille est devenue musicienne, mon fils fait du cinéma », de véritables saltimbanques, dans le noble sens du terme. Et alors, Tanger, c’est arrivé comment ? « 2008, j’arrête Taranta Power. Maman d’un troisième enfant, Eugenia, je voulais élargir mon activité professionnelle, m’investir dans autre chose, je crée Il Canto de Lilith, participe à 7 festivals dans le sud de l’Italie, un festival de femmes en Méditerranée et un des groupes programmés, Mujeres de Tanger, se voit refuser ses visas. J’ai compris qu’il


© Tabadoul

© Tabadoul

Laura Klain, lors du concert de jazz avec Daniele Raimondi et Andrea Imparato en décembre 2013. Atelier de théâtre avec Hamza Boulaiz, avril 2015

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MAG’

FIGURE DE TANGER

© Hicham Gardaf

l’appartement désiré dans le quartier du Teatro Cervantes. Tout faisait sens pour que je reste à Tanger. Tanger, c’est Naples en plus facile. »

« À la campagne, le nombre fait force, jamais en ville. » fallait que je sorte de la zone Schengen si je voulais travailler dans l’échange des cultures. » Elle pense à l’Algérie où elle nourrit depuis des années des relations ténues avec des artistes, puis à la Tunisie, mais elle ne trouve pas de vraies accroches. « Au début le Maroc, et Tanger surtout, ça ne me disait pas trop, j’ai du mal avec les villes océanes. Mais j’avais un ami en Italie qui me parlait de cette ville, persuadé que cela me plairait. Alors, je l’ai écouté. Je suis venue. J’ai rencontré Anna-Gael Rio (à l’époque créatrice du site Les Coulisses de Tanger), puis Stéphanie Gaou de la librairie les insolites qui furent des sortes de jalons pour moi. Très vite, j’ai trouvé

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Là encore, tout s’enchaîne. Elle collabore avec la Fondation pour Elisa Chimenti, écrivain tangéroise en déperdition de reconnaissance locale, devient vice secrétaire de l’association et se démène comme le charmant petit diable qu’elle est pour faire connaître cette indispensable femme de lettres. Pari réussi. Elle trouve vite sa place à Tanger, organise des festivals, Twiza notamment, puis s’implique dans Tanjazz aux côtés de Philippe Lorin. En 2013, gros coup de foudre pour une ancienne usine de pansements dans le vieux quartier espagnol, près du port. « Je remercie Anne-Marie Demtchenko d’avoir pensé à moi pour ce lieu. Comme mon appartement, j’avais trouvé MON espace. Ce fut le déclic. Il a fallu penser à donner une prospective à cet espace, je voulais un lieu d’échange, de rencontres, donner l’occasion aux artistes de surgir. En discutant avec Eric Valentin, du théâtre Darna, j’ai décidé de l’appeler Tabadoul (échange en arabe). En octobre 2013, nous avons ouvert les portes de ce lieu qui se veut une plateforme artistique, à la fois scène de concert, résidence d’artistes, ateliers. Nous tâtonnons, mais nous avançons. » Après un an et demi d’activité, s’il y eut quelques passages d’essoufflement, il n’y eut jamais de désillusions ou de lâcher prise. « Au contraire, le lieu pousse à trouver des dynamiques.


© Tabadoul

Le groupe Cosmosoul en concert en février 2015. Installation de l’exposition de Matteo Zinesi et Thomas Berra.

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L’entrée et la façade de Tabadoul

Nous accompagnons les artistes et développons une éco-solidarité qui me semble indispensable en ces heures où la surconsommation risque d’étouffer toute volonté créatrice. Le rêve serait de déporter Tabadoul en zone rurale et d’œuvrer avec Eric Valentin du Collectif Mémoires d’avenir qui fut à mes côtés dès le début de l’aventure, pour une reconnaissance de l’art hors les limites urbaines. Pour l’instant, nous fonctionnons par pôles : cinéma, théâtre, arts du cirque, danse, musique, photo, art culinaire, agro-écologie (avec la vente, par exemple, de fromages italiens produits dans la région de Tanger). » Et à la question, pourquoi le rural ?, le couperet tombe d’une justesse implacable « À la campagne, le nombre fait force, jamais en ville. » À ce jour, le lieu, urbain par essence malgré tout, vit grâce au

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seul sponsoring de la société qu’a créée Silvia Coarelli, autant dire en autarcie. Les ateliers proposés au public tangérois sont gérés en écosolidarité ; chaque prof ouvre son atelier et manage ses « élèves » d’une manière autonome. Et ce n’est pas parce que c’est difficile que notre énergique ambassadrice de la culture va baisser les bras pour autant. Elle se souvient en 2013 avec émotion avoir réussi à assurer toute la partie technique et sono du concert de Patti Smith avec uniquement « les forces vives de Tanger. » « Ce fut une grande victoire, avoir formé pendant trois ans des techniciens natifs du Maroc, qui ont géré le concert du début à la fin. » Gageons qu’avec un tel tempérament de feu, ce n’est qu’une des premières victoires d’une longue série. Forza Italia, Miss Coarelli ! 

© Tabadoul

FIGURE DE TANGER

© Anna Gael Rio

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MAG’ LE BILLET

Chaouiyates

Écrivains, libérez-vous de vous-mêmes ! Par Mokhtar Chaoui, écrivain

Au Maroc, beaucoup d’écrivains se plaignent des lecteurs. « Y a pas de lecteurs au Maroc », « Les Marocains ne lisent pas », « Le Maroc est le pays de l’oralité ; non de la lecture », etc., etc. Est-ce vrai ? Bien sûr que oui. Le Marocain est un être intrinsèquement acoustique et non oculaire. La voix et l’ouïe sont ses éléments ; les Lettres et la lecture ses ennemis. Sauf que ceux et celles qui passent leur temps à se plaindre du manque de lecteurs oublient d’avouer qu’il s’agit des lecteurs de leurs propres livres. Quand vous entendez un/une écrivain(e) répéter que le Marocain ne lit pas, il faut comprendre qu’il ne lit pas ses livres à lui/elle. Ceux et celles qui arrivent à écouler les 1000 exemplaires en moins de deux ans, ce qui est un exploit, sont plus nuancés dans leurs propos. Il m’est souvent arrivé de parler à des écrivain(e)s et de constater qu’ils/elles snobent leurs homologues marocain(e)s. Pour eux/elles, un Marocain n’écrit que des fadaises, un livre sympathique dans le meilleur des cas. Pourquoi donc perdre son argent à l’acheter. Attendons qu’il nous l’offre. Alors, ils attendent ; et en attendant, ils ne lisent pas, convaincus qu’un auteur marocain est incapable d’ajouter quoi que ce soit à leur immense savoir. Il y a quelques années, une écrivaine dont un Prix lui avait fait monter la moutarde de Dijon au cervelet, m’avait dit, alors que je lui parlais des dernières parutions : « J’ai rien lu de tout ça. De toute façon, y’a rien d’intéressant dans ce qui se publie au Maroc ». Depuis, elle n’a rien écrit, rien publié ; sûrement parce qu’elle estime que les lecteurs marocains sont indignes de son talent… Passons. Récemment, j’ai lu sur le mur d’un de mes étudiants la phrase suivante : « L'imagination dans la littérature marocaine est pauvre, simplement elle n'invente pas des choses nouvelles, elle n'invente pas la vie, elle n'invente pas l'esprit nouveau… Sûrement il y a des écrivains marocains qui possèdent une poétique de l'imaginaire ? Surtout les connaisseurs de la littérature, mais ils sont très rares, alors que

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le reste se limite à re-raconter et reproduire au lieu d'inventer. Je veux lire une littérature faite de rêverie et de l'imagination pure qui ouvre les yeux ». Y a-t-il dans ce témoignage d’un jeune lecteur une part de vérité ? OUI, car beaucoup d’écrivains marocains se focalisent trop sur leur nombril et oublient de lire les œuvres des autres, ne seraitce que pour prendre acte de ce qui a déjà été publié et éviter de ressasser le déjà-vu et lu. Ils pensent que leur propre existence est suffisamment riche pour en faire une œuvre, ils croient avoir dépassé le stade de la lecture et être entrés dans la phase de la création pure. Ils oublient que tout livre n’est que le plagiat non déclaré de nos lectures. Un écrivain marocain est un nombriliste par excellence (exceptée une minorité dont je ne fais pas partie, rassurez-vous ! Mais j’y travaille). Impossible qu’il propose un texte sans qu’il y insère, parfois explicitement, parfois distillée dans ses egos expérimentaux, une parcelle sublimée ou dramatisée de sa vie. Parler de soi à tout bout de champ est devenu LA TARE de la littérature marocaine. Les lecteurs en ont marre. Ils cherchent autre chose, ils cherchent à être emportés vers des univers sensationnels, loin du réalisme ennuyeux, de l’école coranique, du moralisme, des barbus et de l’islamisme, de la femme répudiée ou prostituée, du patriarche cruel ou du polygame. Nos aînés en avaient suffisamment puisé. Nous n’avons que trop abusé du roman social, de la dénonciation, de l’autofiction, du misérabilisme et du nombrilisme. La littérature marocaine a besoin de folie, de fantaisie, d’invraisemblance, de surréalisme… Bref, de se libérer de l’hégémonie du réalisme. Le lecteur vit le réel à ses dépens, avec sa misère, sa schizophrénie, ses incohérences, ses injustices, ses désillusions, etc. Pas besoin de les lui rappeler à chaque fois, même avec le plus poétique des styles. Il est temps que l’écriture marocaine quitte le divan. Il est temps que l’écrivain marocain oublie son ego. Il est temps pour certains de hisser leur littérature au-dessus de leur neuvième trou. Il est temps surtout que ceux qui écrivent lisent et se libèrent, lisent pour se libérer de leurs réalités et particulièrement d’eux-mêmes.


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À LA UNE

RENCONTRE

Tanger en musiques Lorsque l’on évoque Tanger, l’imagerie habituelle se met en marche dans les esprits : écrivains, peintres, Méditerranée… Et la musique ? Pas forcément. Et pourtant, l’identité musicale de Tanger est forte. Elle est à l’image de la ville : plurielle, généreuse, fascinante. Entre Europe et Afrique, entre Occident et Orient, les styles musicaux, comme les rues de la Kasbah, s’entrecroisent, s’interpénètrent, s’entrechoquent parfois, se frôlent souvent, s’assemblent toujours. Tanger a su apprivoiser la musique, elle est une composante de la cité, faite de respect et de fraternité. Nous vous invitons à nous suivre pour un petit tour d’horizon des musiques traditionnelles à Tanger… PAR DOUNIA TENGOUR

Les Gnaouas, l’Afrique à Tanger La musique gnaoua, c’est l’Afrique noire, les descendants d’esclaves, le sud du Maroc. Et pourtant, le Maâlem Abdellah Boulkhair El Gourd est bien un enfant de Tanger. Et aussi un grand maître de la musique Gnaoua et l’un de ses plus grands ambassadeurs à l’étranger. Nous le rencontrons au cœur de la kasbah, où il nous fait l’honneur de nous introduire dans son univers et de nous ouvrir les portes de sa demeure : Dar Gnaoua. « Je suis né à Tanger, à Jnan Kabtan, dans la maison des Gnaouas, autrement dit « la maison des musiciens noirs ». Quand il parle de musique, Abdellah El Gourd est intarissable. Son père jouait du

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guembri, une guitare du sud, et la musique s’est imposée dans sa vie comme une évidence : « La musique, je suis né avec. J’ai créé mon groupe à 21 ans, et j’ai tout de suite pensé à un nickname, celui de ma jeunesse : Dar Gnaoua ». Et à la kasbah, Dar Gnaoua est devenu un lieu de rencontres, d’échanges, une salle de concert, un musée aussi. Ce lieu de brassage accueille les nombreux musiciens de passage dans la ville du Détroit depuis 1981. « Souvent, on cherche notre histoire et la manière dont on pourrait travailler, la façon dont on peut jouer de l’instrument. On crée selon les rencontres que l’on fait ». Sur les murs où la peinture s’écaille s’étalent les nombreuses photos des


Š Intha Conil


À LA UNE

RENCONTRE

Ci-dessus : le Mâalem et son groupe de Gnaouas Ci-contre : Au mur, les souvenirs de belles rencontres...

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artistes avec lesquels le Maâlem a collaboré. À Dar Gnaoua, beaucoup d’artistes venus du Maroc ou d’ailleurs sont passés et passent encore. Parmi eux, de nombreux jazzmen. Il en parle avec émotion : « J’ai joué avec les plus grands comme Archie Shepp, Johnny Copeland, le contrebassiste François Mechali, le groupe Mad Nomad ou encore le collectif grenoblois Les Barbarins Fourchus ». Le musicien a sillonné le monde entier, de l’Europe à l’Afrique en passant par les États-Unis. Alors, une question nous brûle les lèvres : pourquoi rester à Tanger ? Le Maâlem sourit : « J’ai voyagé dans tout le Maroc, de Tanger à Dakhla, j’ai rencontré beaucoup d’artistes, j’ai partagé ma culture, mais je préfère Tanger, la ville où je suis né. À l’étranger, j’aime visiter les lieux et rencontrer les gens. Mais lorsque je finis

mon travail, j’aime retrouver ma ville ». Le musicien gnaoui a joué en France dans de grandes salles telles que le Trianon, l’Institut du Monde Arabe, le New Morning ou encore l’Opéra de Lyon. Mais son cœur est toujours resté fidèle à Tanger... La vie du Maâlem est jalonnée de rencontres et d’amitié. Quand on le questionne sur le grand jazzman américain Randy Weston, il se souvient : « Je l’ai rencontré à Tanger en 1967. À l’époque, il voulait créer un club d’African Rythm (…) En 1972, nous avons joué pour la première fois dans le Festival de Jazz de Tanger ». Depuis, les deux hommes se retrouvent souvent, comme lors de leur concert à Tanger en novembre dernier. Le jazzman n’a cessé de puiser de l’inspiration dans la musique gnaoua. « Ce sont des musiques qui ont les mêmes racines, la même histoire et


le même chemin. Je pense que Randy Weston a trouvé certaines choses qu’il recherchait dans notre musique. Le jazz aussi est un combat ». La culture gnaoui est un héritage : « Nous sommes des gardiens, parce que nous avons retrouvé cette musique qui existe depuis bien longtemps. On essaie de la faire perdurer. Mais ce que l’on veut vraiment, c’est que les générations futures continuent à garder ce savoir. ». La musique gnaoua est composée d’un répertoire de plus de 240 chansons. Mais elle reste inconnue du grand public. « La musique gnaoua est encore vierge, elle a besoin de beaucoup de travail et de beaucoup de recherche. J’expérimente la musique

gnaoua mais je crée également mes morceaux avec mes propres paroles (…) Et je suis en train d’écrire un livre sur les Gnaouas, en particulier sur la musique du nord. J’y mêle biographie et l’histoire que j’ai apprise à travers mes rencontres. Je voyage beaucoup à Rabat, Kenitra, Marrakech, Casablanca, Agadir, partout où il y a des Gnaouas ». Généreux et sensible comme sa musique, le Maâlem organise chaque semaine avec son groupe une soirée où le public, curieux ou passionné de musique, peut venir écouter cette musique traditionnelle et envoûtante, syncrétisme diffus entre les saints de l’Islam et les divinités animistes de l’Afrique…

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À LA UNE

RENCONTRE

Chaque soir, les Fils du Détroit ouvrent leurs portes aux amoureux de la musique.

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Les Fils du Détroit, sur un air arabo-andalou Tanger. 18h30. Au cœur de la kasbah, place du Méchouar. Changement d’ambiance. Chaque soir, c’est ici, dans ce minuscule local de 15 m2, que se donnent rendez-vous Les Fils du Détroit pour faire revivre la poésie et les chants arabo-andalous des siècles passés. Retour sur une histoire qui dure depuis plus de quarante ans… Fondée en 1974 par le tangérois Abdelmajid el Mouedden aujourd’hui âgé de 70 ans, l’association des Fils du Détroit était à l’origine un cercle de musique arabo-andalouse aux membres venus d’horizons éclectiques : chauffeur de taxi, électricien ou encore marin. Aujourd’hui, c’est un groupe composé de sept membres qui se consacrent exclusivement à perpétuer cet héritage musical. Pudiques, ces musiciens n’aiment pas trop se raconter. Ils préfèrent laisser leur musique parler pour eux. Accompagné de ses acolytes, Abdelmajid prend son oud et commence à jouer, parfaitement à l’aise dans le classique comme dans l’improvisation. Le musicien se confie : « Mes chansons parlent beaucoup de bonheur. Et de l’amour du pays aussi ». Son souhait : humaniser et rendre festive la musique de son enfance. Loin de la rigidité des grands orchestres, les Fils du Détroit proposent une expérience unique faite de partage, d’émotion et de sourires. Le temps d’une chanson ou d’une soirée, ils nous font pénétrer dans l’univers d’une musique fruit d’un métissage entre la musique arabe venue de l’Orient, la musique berbère du Maghreb et la musique espagnole

d’avant la conquête arabe. Unique, l’endroit connu des initiés et de certains touristes, se découvre bien souvent par hasard. Si leur avenir paraît incertain, les Fils du Détroit font pourtant incontestablement partie du patrimoine de la ville. Les souvenirs et les photos épinglées sur les murs en témoignent. À la fin des années 70, le groupe a même joué dans le mythique Théâtre Cervantès. Emblèmes de la musique andalouse à Tanger, ils suscitent l’intérêt et la curiosité. Avec l’aide de leur manager, Hicham Khattabi, le groupe a même enregistré un premier album. Mais l’une de leur plus grande fierté reste la chorale qu’ils dirigent chaque dimanche. Les jeunes tangérois suivent les pas d’Abdelmajid qui leur enseigne avec fougue et passion la musique de toute une vie…

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À LA UNE

RENCONTRE

Ibn Arabi, la voix de l’Orient et du Soufisme « L’amour est ma religion et ma foi ». Cette citation résume l’esprit du groupe tangérois l’Ensemble Ibn Arabi. Dans le soufisme, ou tassawwuf en arabe, la quête de la spiritualité passe aussi par la musique. Et le groupe originaire de Tanger est désormais l’une des références de la musique soufie dans le monde. Composé de sept membres (français et marocains), l’Ensemble Ibn Arabi a été fondé par Ahmed El Kheligh et ses deux frères, Abdellah El Mansour et Oussama, qui se sont entourés des meilleurs musiciens venus du Maroc et de France. La fratrie, née dans la kasbah de Tanger, a été initiée à la tradition soufie dès son plus jeune âge grâce au grand-père très proche du Cheikh de la confrérie Seddikiya. Lorsque l’on demande au chanteur, Abdellah El Mansour, de quoi parlent les chansons, il répond sans détour : « Nos chansons parlent surtout d’amour divin ». Après avoir fait des études

Ibn Arabi et son chanteur, Abdellah El Mansour.

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en Lettres Arabes et au Conservatoire de Musique de Tanger, il a suivi les pas de ses aînés en embrassant la musique du tassawwuf. Il se souvient de ses premiers émois musicaux : « J’ai commencé à chanter dans la zaouïa (confrérie, ndlr) dès l’âge de 5 ans et c’est surtout grâce à mon frère Ahmed que je me suis pris de passion pour les chants soufis ». Le chanteur nous explique que si sa passion pour les chants soufis relève du divin, elle provient de l’écoute ésotérique des poèmes soufis appelée le sama. « Nous choisissons des chants venant des zaouïa de la région de Tanger, Tétouan et du nord du Maroc en proposant de nouveaux arrangements ». Si la musique soufie peut paraître austère et mystique, le chanteur nous rappelle qu’elle accorde une grande importance aux femmes. D’ailleurs, l’une de leurs plus grandes sources d’inspiration est Rabiha al Andawiyya, immense figure du soufisme du VIIIe siècle. « Notre souhait est de donner une autre



À LA UNE

RENCONTRE

image de l’Islam à travers le soufisme, une image plus belle qui prône la paix dans le monde ». Emmenées par le ney, le qânun, le oud et la voix hors du commun d’Abdellah El Mansour, les sonorités de l’Ensemble incitent au voyage en Orient et au recueillement. Le groupe sillonne les scènes d’Europe et du monde arabe, Jordanie, Égypte, Syrie ou encore Liban. Le chanteur se souvient encore avec émotion de leur concert en janvier dernier à l’Institut du monde arabe à Paris : « On voyait l’émotion dans les yeux de notre public ». Prochaines étapes : l’Opéra du Caire et le Liban,

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mais également l’enregistrement d’un duo avec un groupe de musique qawwalî au Pakistan. Mais tous ces voyages ne leur font pas oublier Tanger et l’un de leurs plus grands souhaits serait de revenir jouer dans leur ville natale…  LES RENCONTRER >> Le Maâlem et les Gnaouas organisent chaque samedi une soirée où le public peut venir les écouter librement entre 19 h et 22 h. >> Les Fils du Détroit vous accueillent tous les jours à partir de 18h30 (entrée libre).



Ă€ travers le plastique...


L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Codes-barres de la pesanteur par Thami Benkirane “ Qu’est-ce que nous réfractons ? Les ailes que nous n’avons pas. ” René CHAR, Le Nu perdu Le titre donné à cette série de photographies n’a rien à voir, sinon peu, avec ce code constitué de barres parallèles qui, apposé sur l’emballage de certains produits, permet de les identifier moyennant un lecteur optique. J’en ai fait ici un usage pluriel et métaphorique. À la faveur de la tenue hebdomadaire du souk aux oiseaux, j’ai observé le commerce des volatiles en cage et fut très surpris par la tendance à mettre les petits oiseaux destinés au chant dans des cages aux dimensions extrêmement réduites ! Il y a là à mes yeux une négation de l’essence même de l’oiseau : « Un seul oiseau en cage, la liberté en deuil » (Jacques Prévert, Fatras). Ce qui fait que l’oiseau est oiseau, ce sont avant tout les ailes qui lui permettent de s’affranchir de la pesanteur et de voler. C’est cette faculté de voler qui fait que l’oiseau, cet intercesseur entre le ciel et la terre, est perçu comme un symbole universel de liberté. De tous les temps, l’Homme a caressé le rêve conscient ou inconscient de voler, à l’instar de l’oiseau. Il y a donc comme une sorte de paradoxe : d’un côté, pour l’être humain, l’oiseau est synonyme de liberté et de l’autre, certains humains lui ôtent cette liberté pour le maintenir prisonnier d’une cage ! C’est par extension que j’ai cherché à rappeler à l’Homme que lui aussi est en liberté illusoire, voire provisoire, et que les barres de sa prison sont très souvent invisibles ou immatérielles… Dans la trame qui fait l’unité de cette série d’images, il y a un fil conducteur ténu : il évoque, de loin ou de près, les codes-barres, la représentation réelle ou métaphorique, totale ou partielle de l’oiseau, et tout ce qui nous renvoie à la pesanteur et à son corollaire, l’apesanteur.

Thami Benkirane, photographe résidant à Fés, réveille en chaque scène du quotidien l’aspect poétique et réflectif de son travail. Coloriste à la gamme variée, il a présenté son travail à Tanger à l’espace Border Art Factory avec la librairie les insolites.

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Cage solitaire.

Lumière sur rideau de fer vertical.

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Oiseau au souk Bab Guissa.

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Coqs en cage.

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Code-barres ĂŠlections.

Code-barres balais.

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Ado derrière les grilles Jnane Sbil.

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Derrière les grilles.


Cage et plastique.

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PercĂŠe dans le zinc.

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LA FABRIQUE restaurant - galerie

SOUFFLE Ouarzaz, Babahoum, Evelyne Postic, Ali Maimoun, Julien Grenier 7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger - Tél.: 05 39 37 40 57 Mail : lafabrique.tanger@gmail.com - www.facebook.com/tangerlafabrique


CULTURE ÉVÉNEMENT

Salon international des Livres et des Arts 2015

Femmes : Reflets # Identités EXPOSITION

L’un des points d’orgues de cette 19e édition du Salon international des Livres et des Arts à Tanger, c’est elle. Cette exposition, proposée au sein de la galerie Delacroix, et qui donne carte blanche à Amina Benbouchta et à Jacqueline Dauriac pour “ y faire résonner plastiquement l’expression de la féminité et montrer l’apport essentiel du regard des femmes dans l’art de notre temps. ”

Quoi de plus naturel dans le contexte de ce mois dédié à la Femme par l’Institut français de Tanger lors de cette nouvelle édition du Salon international des Livres et des Arts, que de mettre la splendide galerie Delacroix dans les mains de deux femmes ? Deux artistes plasticiennes, l’une Casablancaise, l’autre Parisienne, qui ne manqueront pas, avec force images, jeu d’ombres et de lumières, de métamorphoser un lieu dans lequel la femme apparaîtra dans sa complexité, de questionner les rapports entre la force et la fragilité, de créer les conditions d’une représentation sensible, transparente et lumineuse de l’univers féminin si particulier qui leur est propre. Amina Benbouchta est artiste-peintre

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et plasticienne. Le cœur et une étrange nasse-corset sont devenus ses marques de reconnaissance. Dans son rapport personnel avec sa double culture, elle questionne la liberté et l’enfermement des femmes, leur position dans les sphères de l’intime, mais également leur implication dans celles du social et du politique. Son travail photographique récent poursuit cette même recherche poétique et politique, elle s’y expose, le visage caché, dans des sortes de scènes de genre où la douceur et la beauté apparente n’excluent pas une certaine forme de violence. Jacqueline Dauriac, plasticienne reconnue, est intervenue à plusieurs reprises dans l'espace public, y proposant des ambiances sensibles,


Amina Benbouchta - Down in the Rabbit Hole

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CULTURE ÉVÉNEMENT

positives et sensuelles, à la poursuite du plaisir, de la conscience de soi, du jeu dans le monde, de la transformation de celui-ci par de nouvelles visions révélées par la lumière colorée. Dans ses installations, elle fait apparaître d’ineffables ombres colorées, des couleurs fantômes. Sur des architectures, des murs ou sur des assemblages de verre, elle crée des surfaces qui semblent garder la mémoire des caresses, le merveilleux et la sensualité qu’auraient des peaux de lumière. Les artistes parlent de l’exposition… Jacqueline Dauriac : “ Venant au Maroc depuis 1976, j’étais

Jacqueline DAURIAC - Vertigo : Œuvre dynamique dans les caves à Reims du domaine Pommery en 2014 (commissaire D. Buren)) - © J.C.Hanché

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au 1er Moussem d’Assilah en 1978 ! Tombant sous le charme de cette ville, je ne l’ai jamais quittée depuis. Sur les traces de Delacroix et Matisse, qui ont aimé les couleurs et les ombres de votre pays, j’ai plongé dans les ombres colorées, subtiles, sublimes et perceptibles et elles ont eu une importance considérable dans mon travail. Leur harmonie m’a subjuguée car elle est incroyable, surtout dans ce monde actuel qui en manque tant. C’est ce sentiment ineffable absolu apaisé que je poursuis. « Sous l’emprise de la couleur », sous l’emprise des médias, de la culture, du père, de la religion… L’œuvre n’oublie pas la phrase de Marx Ernst « L’identité sera

Amina Benbouchta


Jacqueline DAURIAC, Ombres fantômes, Nuit Blanche Paris 2009, photo © Olivier Buhagiar

convulsive ou ne sera pas ». Mais elle nous dit aussi la possibilité de l’emprise de soi sur soi. Certes, les choix sont infinis, mais cette œuvre jubile et dans les dégradés puissants des gris colorés du rouge au noir et du noir au rouge, elle nous dit aussi la possibilité de l’emprise de la joie sur la joie.” Amina Benbouchta : “ Mon travail ouvre un paradoxe, je me cache et je disparais (sous le masque) pour mieux apparaître, paraitre, disparaitre... Ne pas se fier aux apparences, paradoxalement, c'est le sens de toute œuvre d'art. Se montrer, mais pour tracer un portrait universel où chacun peut se

retrouver, dans des références communes : l’œuvre « piège » en est l'exemple, se « faire piéger », « être piégé », dans le monde des apparences. Une autre apparence/piège est le rôle des femmes dans nos sociétés arabomusulmanes, avec tous les clichés qui en découlent, est-ce si diffèrent ailleurs ? Toutes ces œuvres parlent du désir de liberté.” « Femmes : Reflets # Identités » Commissariat : Bernard Collet Jusqu’au 7 juin 2015 à la Galerie Delacroix, Tanger Vernissage le 6 mai à 20 h

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CULTURE ÉVÉNEMENT

19e SALON INTERNATIONAL DE TANGER DES LIVRES ET DES ARTS FEMMES Du 6 au 10 mai 2015 - Palais des institutions italiennes Après un salon sur les Afriques qui a permis de constater combien les questions d’éducation, de santé, de développement économique et de démocratie sont liées au statut et au rôle des femmes, cette 19e édition du Salon leur sera donc totalement dédiée. Le processus de renversement de l’ordre patriarcal dans le monde occidental a été long et n’est pas achevé. Quarante ans après leur affirmation massive, les termes des combats féministes ont grandement été transformés,dans les pays du Nord, par des réflexions sur le genre et l’adjonction de nouvelles revendications. Le Maroc est directement concerné par ces évolutions. Des lois ont été adoptées, des actions entreprises pour défendre la condition de la femme. La Moudawana, Code du statut personnel marocain, promulgué en 2004 en est une démonstration. Les efforts en matière d’éducation des filles et de leur accès au marché du travail en sont d’autres. Écrivains, philosophes, artistes et penseurs, des femmes en majorité, se retrouveront pendant ces cinq jours à Tanger pour des lectures, des débats, des concerts et des expositions. Alexandre Pajon Directeur de l’Institut français de Tanger

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P ROGRAMME L ITTÉRATURE TABLES RONDES « Filles et femmes au centre des projets éducatifs : une évidence partagée ? » - La place des filles à l’école (problématiques africaines et européennes croisées au sujet de la mixité) Jeudi 7 mai à 10 h - Les femmes garantes de l’éducation Jeudi 7 mai à 14h30 « Une altérité des expressions féminines ? » - Écriture et engagement au féminin Jeudi 7 mai à 16h30 - « History » ou « Herstory » ? Les sciences sociales à l’heure des femmes Vendredi 8 mai à 10 h - Identités féminines dans l’art contemporain (à propos de l’exposition “Femmes : Reflets # Identités”) Vendredi 8 mai à 14h30 - Existe-t-il une écriture féminine ? Vendredi 8 mai à 16h30 - Forum « Être femme et artiste au Maroc » Dimanche 10 mai à 10h30 « Des citoyennes à part entière » - Les femmes au pouvoir ? Samedi 9 mai à 10 h - Les femmes au coeur du développement économique Samedi 9 mai à 14h30 - Dardasha, témoignages de migration par des femmes marocaines, en partenariat avec le CCME Dimanche 10 mai à 15 h

TEMPS FORTS Hommage à Vénus Khoury Ghata Samedi 9 mai à 17h Romancière, nouvelliste et poète d’origine libanaise, Vénus KhouryGhata vit à Paris depuis 1972. Elle est l’auteur d’une oeuvre importante, dont Le Moine, L’Ottoman et La Femme du Grand Argentier (Prix Baie des Anges 2003), La Maison aux orties, Quelle est

la nuit parmi les nuits, Les Obscurcis, Sept Pierres pour la femme adultère et La fille qui marchait dans le désert. Son oeuvre est traduite dans plus de quinze langues. Lauréate des Prix Mallarmé, Apollinaire, Supervielle, du Grand Prix de la S.G.D.L, et du grand Prix de poésie de l’Académie Française, elle a reçu en 2011 le Prix Goncourt de la Poésie pour l’ensemble de son oeuvre. Marek Halter : “ Femmes de l’Islam” Vendredi 8 mai à 18h30 Marek Halter est né en 1936 à Varsovie. À cinq ans, il fuit la Pologne occupée par les nazis avec ses parents. Arrivé en France en 1950, peintre, puis écrivain, il est de tous les combats pour les Droits de l’Homme. Son premier livre Le Fou et les rois (Prix Aujourd’hui, 1976) est consacré à la paix au Proche-Orient. Marek Halter publie chez Robert Laffont une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels La Mémoire d’Abraham (Prix du Livre Inter, 1983 et best-seller mondial), suivi des Femmes de la Bible (2003-2005), Marie (2006), La Reine de Saba (2008). Il réalise plusieurs films documentaires dont Les Justes (1994) rendant hommage à ceux qui, pendant la Deuxième Guerre mondiale, ont sauvé des Juifs. Marek Halter viendra présenter au Maroc sa trilogie consacrée aux Femmes de l’islam dont les deux premiers volets, Khadija, l’Épouse de Mahomet et Fatima, la Fille du Prophète sont parus aux éditions Robert Laffont. Nawal El Moutawakel : “ Femmes, sport et politique” Samedi 9 mai à 12 h Nawal El Moutawakel, sportive de haut niveau, est entrée dans l’histoire en tant que première femme arabe, africaine et musulmane, à remporter une médaille d’or olympique en 1984. Sa qualité de femme sportive, puis de dirigeante fait que, quelques années plus tard, sa carrière prend un tournant politique. Elle est nommée Secrétaire d’État auprès du Ministre des affaires sociales chargée de la jeunesse et des sports en 1997, avant de devenir à son tour Ministre de la Jeunesse et des Sports en 2007. Elle est aujourd’hui classée parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde selon le magazine Jeune Afrique.

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CULTURE ÉVÉNEMENT

P ROGRAMME A RTISTIQUE ARTS PLASTIQUES Exposition « Femmes : Reflets # Identités » Amina Benbouchta et Jacqueline Dauriac à la galerie Delacroix jusqu’au 7 juin (voir article p. 44). Vernissage le 6 mai à 20 h

MUSIQUE

Récital classique : Malika Reyad et Ghizlane Hamadi Jeudi 7 mai à 21 h En partenariat avec le Goethe Institut de Rabat. Malika Reyad (mezzo-soprano) et Ghizlane Hamadi (piano) vous invitent à partager leur passion pour le Romantisme et pour la merveilleuse Belle Époque, à travers quelques oeuvres de compositeurs mais également de compositrices talentueuses, telles que Clara Wieck-Schumann, Fanny Hensel-Mendelssohn, Lili Boulanger ou Cécile Chaminade, des femmes qui se sont distinguées dans le monde très majoritairement masculin de la composition en construisant des relations privilégiées avec ces géants de la musique que sont Wagner, Schumann, Mendelssohn, Bizet... Concert de clôture : Slimanyates Dimanche 10 mai à 17 h Originaires de la région de Benslimane, les Slimanyates présentent l’aâbate - littéralement les « joueuses » -, un genre musical exclusivement féminin destiné à animer les fêtes. Une musique et une danse pratiquées par les femmes comme un jeu dans l’intimité des maisons, en opposition aux danses et aux chants pratiqués dans des lieux publics, où les hommes s’imposent comme seuls acteurs.

DANSE CONTEMPORAINE

Anne Paceo Triphase Vendredi 8 mai à 21 h Le trio a donné plus de 150 concerts dans le monde entier et remporté une Victoire de la musique en 2011, un Django d’or en 2009 et publié 2 disques sur le prestigieux label Laborie Jazz. La musique de Triphase, généreuse et lumineuse, s’inspire des cultures du monde, des rencontres et des voyages.

Création : Les Femmes Regardent Les Femmes Dimanche 10 mai à 12h30 En tant que femme, il est normal de souvent se sentir sous les lumières, en train d’exposer ses fragilités et ses failles. Cette performance de danse contemporaine est un tableau conçu par la chorégraphe américaine Ruby Smith ; elle donne à voir les différentes manières selon lesquelles la femme est vue et jugée de nos jours et dans nos sociétés.

P ROGRAMME J EUNESSE Des spectacles de contes, des animations musicales, des rencontres auront lieu et de nombreux ateliers (de peinture, de dessin, de poésie…) seront proposés au jeune public par Jean René, Maya Fidawi et Corinne Baret Idatte, en arabe et en français. Les conteuses marocaines Nezha Chevé et Halima Hamdane et le conteur Mustapha Haouchine enchanteront grands et petits avec les histoires traditionnelles arabes et marocaines. Des rencontres lectures en français et en arabe auront lieu en présence de l’Égyptienne Safa Azmi, et de la Marocaine Alham Nouiouar.

À ne pas manquer, le spectacle Pirates ! avec Frédéric Calmès et Léo Fabre-Cartier et la 7e édition du concours Plaisir de Lire.

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CULTURE

AGENDA

- l'agenda culturel expositions

Gérard Testa

Offrande Delphine Mélèse Dans le cadre du Off du Salon des Livres et des Arts de Tanger Retrouvez la plasticienne et comédienne Delphine Mélèse pour une séance de lectures choisies, une présentation de ses dessins et aquarelles et un brunch arty. L'artiste, qui a la chance de peindre des deux mains, nous offre une galerie de corps en suspension, courbures et lignes tracées en toute pudeur. Les insolites - Le 7 mai à partir de 15 h

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Paysages de Oualidia façonnés par le vent et la lumière aux camaïeux de bleus. La galerie Conil expose les œuvres de Gérard Testa, peintre et sculpteur, pour la première fois à Tanger. Elles se reconnaissent par la force des matières, des formes et des couleurs, aux tons et nuances inspirés du Maroc. Exposition dans deux espaces, jusqu’au 8 juin. Deux vernissages en présence de l’artiste : Galerie Conil événement Le 9 mai à partir de 16 h. La Fabrique Le 16 mai à 20h30, vernissage musical avec le groupe 20-inBetween.


Peintres autodidactes du Maroc

MOHAMED RAISS EL FENNI

Mounira Bouzid El Alami,

Né à Fès en 1950, l’artiste-

Présidente de l’association

peintre est aussi un

Darna

créateur (vêtements, tissus)

organise

une

exposition de sa collection,

et un architecte. Il peint

en

d’abord pour lui-même

vente

au

profit

de

l’association.

et vit dans ses rêves de

Jusqu’au 15 mai

lumière, de couleurs et de

Art Gallery Marshan

mouvement. En mai.

Vernissage le 1er mai à

Volubilis Art Gallery

19 h

> Et toujours…

Redouane Laghzaoui « Un univers à part »

Fort de l’esprit de son époque, Redouane Laghzaoui s’est forgé très tôt un style qu’il cultive depuis plus d’un demi-siècle sans relâche ni le moindre ennui et avec un dévouement étrange à sa palette. Lusko Galerie d'Art - Du 30 Mai au 27 Juin

À La Fabrique, l'exposition "Souffle" avec les artistes-phares de la galerie Conil : Ouarzaz, Babahoum, Evelyne Postic, Ali Maimoun, Aroundou, Julien Grenier... Jusqu'au 15 mai.

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CULTURE

AGENDA

musique ROOMFEST 1er Festival d’Open Mic au Maroc dédié à la scène montante. Monz et Nao du groupe Lazywall seront donc les parrains de cette première édition qui s’annonce très prometteuse ! Une dizaine d’artistes se produiront lors de cette soirée acoustique sur des compositions personnelles ou des reprises.

L’Heure Exquise Les compositrices et leurs temps Récital : Malika Reyad, mezzo-soprano Ghizlane Hamadi, piano Par le Goethe institut de Rabat, dans le cadre du Salon International de Tanger des Livres et des Art (voir p.50 de ce numéro). Palais des institutions italiennes Le 7 mai à 21 h

Fethi Tabet Entrée payante avec une consommation : 60 DH. Dar el Kasbah Le 20 mai à 20h30

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Cinémathèque de Tanger Le 23 Mai à 19 h


Parti Collectif « Los Gojats » questionnent l’improvisation en permanence. La liberté d’improviser dans un cadre rythmique, celle de jouer des mots comme des notes ou encore celle de se lever pour prendre la parole de manière poétique ou humoristique. Tabadoul Le 30 mai à 20h30

Nayda Par 99 Flow Spectacle de danse Menko pratique le hip-hop dans la rue avec son groupe 99 low, qui partage sa connaissance avec des artistes nationaux et internationaux. Le spectacle « Nayda », création originale qui fait usage de bases de musique marocaine au lieu des classiques bases américaines, a fait le tour du Maroc. Tabadoul Le 30 mai à 20 h

Mwinda Né à Tanger, le groupe Mwinda est composé de musiciens, interprètes congolais, sénégalais et marocains. Cet arc en ciel de cultures donne naissance à une musique cosmopolite, mélange incroyable de sonorités africaines, méditerranéennes et andalouses, qui se marient parfaitement avec leurs textes en Lingala, Walof, Arabe, Espagnol et Français. Tabadoul Le 30 mai à 21h30

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CULTURE

AGENDA

musique

(suite)

L'Babord Les Fils du Détroit Les musiciens tangérois présenteront leur nouveau spectacle en hommage au 40e anniversaire de l'association et de toutes ces années de partage et de transmission d'une

photographie

Flamenco Expo Par les artistes Naemi Ueta (Japon) et Pepe Zapata (Espagne) Dans le cadre du 2e Festival International Flamenco de Tanger Musée de la Kasbah Du 4 au 10 Mai

musique ancestrale. Salle Becket - Le 17 mai à 16 h

Le Piano fait son Cinéma Les élèves pianistes du Pôle Musique de l’Institut français de Tanger, dirigé par Martine Kroon, vous invitent à assister à leur audition de fin d’année. Salle Beckett - Le 23 mai à 19h30

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Femme Photographies, vidéo, installation… Dix regards d’artistes pour un même objectif, rendre hommage à la femme, à toutes les femmes, à la vie tout court. Exposition réalisée par Alexandra Guyot et Intha Conil dans le cadre du Salon des Livres et des Arts. Jusqu’au 30 mai. Galerie Photo Loft Vernissage en présence des artistes le 7 mai à partir de 19 h


littérature © Romain Etienne

conférences

Lévi-Strauss politique. De la SFiO à l’UNESCO Par Alexandre Pajon Mort en 2009, à plus de cent ans, Claude Lévi-Strauss a laissé une œuvre immense et protéiforme. Présenté comme le fondateur du structuralisme, on retient de lui l'image d'un savant professeur du Collège de France ou celle d'un élégant académicien. En établissant le lien entre les années 1930 et les années 1950, " Levi-Strauss politique ", retrace l'importance de l'engagement politique de ce formidable intellectuel du XXe siècle. Institut français de Tanger Le 14 mai à 18h30

Sonate Arménienne Llattie Amor Sarkissian et Franck Perrusel

En commémoration du centenaire du génocide arménien, les auteurs viendront présenter leur roman, fresque historique et intime où l’amour de la vie, l’humour et le fantasque côtoient la tragédie, l’horreur… et la force de vie des survivants. Las Chicas Le 9 mai de 12h30 à 15 h

PATRIMOINE DE TANGER : DÉVELOPPEMENT ET ÉVOLUTION Par L’Association des Elèves et Anciens Elèves du Lycée Regnault de Tanger Conférence de Nawal Zaidi, architecte tangéroise sur le patrimoine tangérois, son origine, sa transformation au fil des siècles, ainsi que l’évolution de sa dimension sociale et économique, et sur le rôle joué par les femmes tangéroises. Entrée :

50,00 DH au profit de l’Association des femmes de la Medina. Sur inscription préalable par e-mail : les100ansdulycee@gmail.com ou par sms au 06 61 15 90 55 jusqu’au 15 mai. Consulat de France à Tanger Le 20 mai à 19 h

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CULTURE

AGENDA

théâtre

Sans queue ni tête

Le Soldat Antoine

Par la Comédie de Tanger

Par La Compagnie des Singes Hurleurs

Avec Christelle Lipp, Mouna Sebti et Philippe Lorin.

et l’association Mémoire d’Avenir.

Voyagez dans l'univers absurde de Jean-Michel

Reprise, après sa tournée marocaine, du grand

Ribes avec quatre courtes pièces facétieuses,

succès de l’automne dernier qui avait joué à

ironiques, grinçantes. Entrée libre sur réservation :

guichets fermés. Entrée : 50 DH

comediedetanger@gmail.com

Salle Beckett

Fondation Lorin - Les 13, 14 et 15 mai à 20h30

Les 26, 28 et 29 mai à 20 h

INSTITUT FRANÇAIS DE TÉTOUAN ××CONCERT JAZZ

××CONCERT

Tétouan - Institut français

Trio jazz « Triphase »

Fethi Tabet

de Tétouan - Galerie Meki

Le 9 mai à 19h - Maison de

Le 21 mai à 19h - Maison

Megara - Galerie Bertuchi

la culture

de la culture de Tétouan

(Ecole des Arts et Métiers)

××RENCONTRE

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××FESTIVAL

××MUSIQUE

Revue Wachma n°11/12

Festival international de

17e Festival international

« cinéma à l’école » -

bande dessinée

de Luth de Tétouan

« cinéma et droits humains

Du 18 au 24 mai -

Du 22 au 25 mai

Avec Nourddine Bendriss

Inauguration officielle :

Invité d’honneur : Yacir

Le 21 mai à 18h30 -

Vendredi 22 mai

Rami. - Théâtre Espagnol

Médiathèque de l’Institut

INBA - Centre Culturel de


Š Taher Bolifa


CULTURE

À L'AFFICHE

À l'affiche en mai… Cinéma à la Cinémathèque

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 Les films du mois

 Les films de l'Institut français

STILL ALICE

L’ANTIQUAIRE

De Richard Glatzer et Wash Westmoreland Avec Julianne Moore et Kristen Stewart Fiction, États-Unis/France, 2015, en VOSTFR Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve. À partir du 1er mai

IRANIEN

KHNIFIST RMAD De Sanaa Akroud Avec Sanaa Akroud et Amine Ennaji Fiction, Maroc, 2015, en VOSTFR Moulay El Ghali, Sultan de « Hmamt Laqssour » se voit obligé de trouver dans les plus brefs délais une femme qui lui donne un héritier. Il rencontre une femme qui ne le reconnait pas et rentre en conflit avec elle. Une guerre entre la ruse de la femme et la noblesse d’un roi éclate. À parti du 6 mai

LE COQ D’Abdellah Toukouna Avec Bouchra Hraich et Abdellah Ferkous Fiction, Maroc, 2015, en VOSTFR Michel transforme le Riad jouxtant la maison de Boujemâa en maison d’hôtes. Dès l’inauguration, le tapage nocturne dû à la fois aux activités touristiques de la maison et aux chants du coq de Boujemâa envenime les relations entre les deux voisins. À partir du 1er mai

De François Margolin Avec Anna Sigalevitch et Michel Bouquet Fiction, France, 2015, en VF Esther, jeune femme juive de 30 ans, part à la recherche de la collection de tableaux volés à sa famille pendant la guerre. Tout en mettant à jour des secrets de famille profondément enfouis, elle redécouvre son père. Le 7 mai à 19h30 De Mehran Tamadon Documentaire, Iran/France, 2014, en VOSTFR, Grand prix Cinéma du Réel de Paris Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne Le 14 mai à 19h30

L’ENQUÊTE De Vincent Garenq Avec Gilles Lellouche et Charles Berling Fiction, France/Belgique, 2015, en VF 2001. Le journaliste Denis Robert dénonce le fonctionnement opaque de Clearstream. Sa quête de vérité va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke au cœur d'une machination politicofinancière qui va secouer la Ve République. Le 21 mai à 19h30

1001 GRAMMES De Bent Hamer Avec Ane Dahl Torp et Laurent Stocker Fiction, Norvège/Allemagne/France, 2015, en VOSTFR Lorsque Marie, une scientifique norvégienne, assiste à un séminaire sur le poids réel du kilo à Paris, c’est son propre étalon de la déception, du chagrin, et surtout de l’amour, qui se retrouve sur la balance. Le 28 mai à 19h30

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CULTURE

À L'AFFICHE

CYCLE MONSTRES AU CINEMA À la Cinémathèque

THE BIRDS D’Alfred Hitchcock Avec Tippi Hedren et Rod Taylor Fiction, États-Unis, 1963, en VOSTFR À partir du 1er mai

FRANKENSTEIN De James Whale Avec Colin Clive et Mae Clarke Fiction, États-Unis, 1931, en VOSTFR Le 30 mai à 19h30

FRANKENSTEIN De Kenneth Branagh Avec Robert De Niro, Tom Hulce et Helena Bonham Carter Fiction, États-Unis, 1994, en VOSTFR Le 31 mai à 19h30

Ciné-club

American Language Center MONSTER De Patty Jenkins Avec Charlize Theron et Christina Ricci Fiction, États-Unis, 1994, en VOSTFR, Oscar de la Meilleure actrice Le 17 mai à 19h30

THE SILENCE OF THE LAMBS (LE SILENCE DES AGNEAUX) De Jonathan Demme Avec Anthony Hopkins et Jodie Foster Fiction, États-Unis, 191, en VOSTFR, Oscars Meilleur film, Meilleure actrice, Meilleur acteur, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario Le 10 mai à 19h30

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Spécial Festival de Cannes Retransmission des cérémonies en direct.

FIDADOC Du 7 au 10 mai La cinémathèque de Tanger reprend une partie de la programmation de la 7e édition du Festival International de Film Documentaire à Agadir. Organisé par l’Association de Culture et d’Éducation par l’Audiovisuel, le FIDADOC se déroulera du 4 au 9 mai 2015 dans la capitale du Souss. Informations sur www.cinemathequedetanger.com

• Cérémonie d’ouverture Suivie de la projection de Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan Le 13 mai à 18 h • Cérémonie de clôture Le 24 mai à 18 h

Cycle Cinéma Espagnol Contemporain Par l’Institut Cervantes de Tanger

• VIVIR ES FACIL CON LOS OJOS CERRADOS de David Trueba Le 26 mai à 19h30

• STOCKHOLM de Rodrigo Sorogoven Le 27 mai à 19h30

• GENTE EN SITIOS de Juan Cavestany Le 28 mai à 19h30

• DIAMANTES NEGROS de Miguel Alcantud Le 29 mai à 19h30

• LA HERIDA de Fernando Franco Le 30 mai à 19h30

Le Rendez-vous citoyen de Tabadoul Projection rencontre débat

Des Abeilles et des hommes de Markus Imhoof (2013) Entre 50 et 90 % des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes.
Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » Le 22 mai à 19 h

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CULTURE

AGENDA JEUNESSE

L'AGENDA DES PETITS Les Ateliers de Tabadoul • Apprendre à cuisiner en s’amusant par la chef en herbe Aziza Une cuisine ludique et nourrissante faite d’aliments locaux et écologiques ! De nouvelles idées de recettes à refaire à la maison. De 6 à 10 ans : le mercredi de 14h30 à 16 h De 11 à 15 ans : le mercredi de 17h15 à 18h45 Prix 350dhs/mois

• Devenez magiciens ! par Abdellusions Le mercredi à 17h30

• Break Dance par Menko Dimanche 17 mai à 16h30

Ma séance Ciné à la Cinémathèque

Un monstre à Paris D’éric Bergeron Animation, France, 2011, VF, à partir de 6 ans À partir du 2 mai

Max et les maximonstres De Spike Jonze Animation, Etats-Unis, 2009, VF, à partir de 6 ans À partir du 13 mai

Pourquoi j’ai pas mangé mon père De Jamel Debbouze Animation, France, 2015, VF, à partir de 6 ans À partir du 20 mai

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• « Maquillage à effets spéciaux » par Vivimac (à partir 12 ans)

• « Body painting » par Vivimac (à partir de 13 ans) Dimanche 17 mai à 18 h et 19 h Infos sur www.tabadoul.org LITTÉRATURE JEUNESSE

La Cigogne volubile La Cigogne volubile, Printemps du livre pour la jeunesse au Maroc dédiée aux 4 à 12 ans a pour thème national « L’environnement ». Les questions d’écologie, d’écocitoyenneté, de biodiversité seront abordées durant les trois jours à travers des activités ludiques et créatives. Du 14 au 16 mai à l’Institut français de Tétouan


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Š Manja Offerhaus


CULTURE LIVRES

Nous, les femmes À l’attention de celles et ceux qui pensent que la littérature et l’art sont un sacerdoce connoté sexuellement. Par Stéphanie Gaou, libraire Sujet universel s’il en est - presque autant que l’humanité - les Femmes, la Femme, continuent plus que jamais de bouleverser la planète Terre. Aucune matière, à ce jour, ne fut autant discutée que celle-ci, elle pourrait devenir un domaine de spécialisation comme les sciences naturelles, les mathématiques, l’économie ou la finance. Débattons alors donc encore sur ce qu’est être femme pour rester dans l’air du temps, interrogeons-nous de bon cœur, même si l’on se demande bien si l’on pourrait prêter la même attention à la question complémentaire : « C’est quoi être un homme ? » Étrangement, la problématique ne se pose jamais, quelques rares fois, allez oui, déontologiquement, professionnellement (et encore), mais jamais artistiquement parlant. En ce mois de mai, la dimension « féminine » du Salon des Livres et des Arts de Tanger ne peut échapper à la libraire - et modeste - galeriste « femme » que je suis. Et après m’être arraché la « maigrissante » tignasse qui me sert de chevelure

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sur le sujet, j’en suis arrivée à me poser la question suivante : en quoi être « femme » peut-il valider une polémique d’art et de littérature ? À moins d’aborder le sujet du point de vue de la Femme en tant que muse, en tant qu’inspiratrice, ou bien en tant qu’actrice de son œuvre, j’ai bien peur que les questions littéraire et artistique ne soient occultées par des considérations purement idéologiques ou sociologiques. Je ne demande que cela d’être convaincue. Et je salue même - par-devers mes craintes - l’initiative d’Alexandre Pajon, directeur de l’Institut français de Tanger, qui veut donner la voix (la voie ?) aux femmes. Mais il y a bien des trappes dans lesquelles nous risquons toutes et tous de tomber. Sujet infini, multiple, aux innombrables embranchements et, à la fois, peut-être réducteur, stigmatisant donc discriminatoire, qui m’inquiète un peu plus qu’il ne m’exalte vraiment. Découvrir le parcours de femmes exceptionnelles qui ont su se faire toutes seules à la force du poignet me donne l’impression d’une encourageante distribution de bons points. Ne serait-ce pas trop ostracisant de montrer ces femmes

comme de bonnes élèves ? La vie est-elle donc seulement une classe d’école où l’on ne félicite que celles qui ont de bonnes notes ? Et les autres, les mauvaises graines ? Vat-on les oublier, les mettre un peu dans l’ombre ?

De mon côté, je l’avoue tout de go au risque de me mettre toutes les femmes à dos, quand j’entends quelqu’un dire « LES femmes », j’avoue, je frémis, je recule un chouia même, devrais-je dire. Non pas parce que je réfute mon statut d’humain de sexe féminin, mais bien plutôt parce que je ne sais à quelle type de femme l’on veut m’assimiler en me généralisant ainsi. Il ne me viendrait jamais à l’idée de dire « Vous, les hommes », sauf lorsque je veux les mettre tous dans le même sac, et donc leur enlever leur part d’unicité, de personnalité, de particularité. De même, quand j’entends une personne me dire qu’une telle a une écriture résolument féminine, je ne comprends pas de quoi l’on veut parler. En quoi un auteur écrit-il comme une femme, en


quoi un autre comme un homme ? Existe-t-il un genre littéraire viril, machiste et un autre purement féminin ? Voilà une controverse compassée en littérature, me semblet-il. Qui continue à être légèrement condescendante, qui rate le but principal : parler de littérature et d’art. J’espère que l’on dira, pendant ce Salon ou à son issue, que la littérature n’a pas de sexe, qu’elle n’a pas de genre, qu’elle est au-delà de ces considérations médicales, physiologiques ou philosophiques. Je l’espère, car cela prouverait que nous avons bien avancé, nous les humains, mais je n’ose y croire. Si nous avions vraiment avancé, nous ne parlerions plus du cas des Femmes comme d’une espèce à sauvegarder à tout prix, en étrange voie de disparition.

Le débat, s’il a le mérite d’exister, me semble un peu truqué, déjà compassé, trop politisé pour être tout à fait sincère. Et je n’accuse nullement les organisateurs du Salon, bien au contraire. Je pose une problématique d’ensemble. Qui sont les femmes qui vont oser dire, comme moi, que le jour où nous ne parlerons plus de cette dissension hommes/femmes, nous aurons gagné ? Qui sont-elles, ces femmes, qui vont oser dire comme moi, depuis toujours, que les Hommes sont des Femmes comme les autres et les Femmes des Hommes comme les autres ? S’il y en a, qu’elles lèvent le doigt.

Montrez-vous, mes âmes sœurs, et prenons ces messieurs par la main, nos frères, nos pères, nos maris et amants, nos fils, qu’importe, nos autres, si différents et si mêmes, pour abolir ces sempiternelles lapalissades sur la fragilité d’une femme qui est aussi sa force, son instinct inné de maternité, son imprimatur de soumise qu’il faut protéger, son désir de s’émanciper. Mais s’émanciper de quoi, au fait ? D’elles-mêmes ? Non, décidément, je suis une bien mauvaise fille de féministe. Je sais déjà ce que l’on va répliquer à mon attention : « Mais tu es folle, pauvre fille, tu ne connais pas ta chance, tu ne reconnais pas le travail de celles qui ont œuvré pour que tu disposes de ton corps, que tu disposes de ton cœur, de ta vie. Tu ne reconnais rien, ingrate, elles ont consacré leur vie, leur âme, pour mener à bien cette mission, cette quête : être l’égale de l’homme. » Pauvres rêveuses. À chaque fois que j’entends cela, une femme me dire qu’elle veut être l’égale de l’homme, je ne peux m’empêcher de sourire. C’est présomptueux de ma part, mais je repense à Colette, pour laquelle je voue une véritable admiration, qui disait si justement, avec ce culot raffiné qui n’appartient qu’à elle : « Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l’homme. Une femme intelligente y renonce. »

Peut-être est-ce cela le début du débat. Imaginer que les mêmes devoirs incombent à tous les humains. Et considérer d’une manière absolue que les droits s’appliqueront de facto. Vont-elles se « dénoncer » ces femmes, qui depuis des siècles, transmettent des traditions basées sur l’avilissement, heureuses de leur bon droit ? Vont-elles enfin battre leur coulpe pendant ce salon ? Ou n’allons-nous avoir en présence que des femmes conquises à leur propre cause ? Je ne ferai le chou gras de personne et me fais hâte d’entendre les Voix de ces femmes, pour déclarer, vaincue, que le sujet valait la peine d’être débattu. Et me fais hâte aussi de voir quelle place nous saurons accorder aux littérateurs masculins pour les faire entrer dans l’arène.

Ne jamais renoncer à son devoir d’Humain, avec un grand H, ça d’accord, ça absolument.

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PRATIQUE PSYCHO

Éduquer sans violence Par Laurence Dudek, psychothérapeute À l’école plus que partout ailleurs, la

punition est un stigmate pour l'enfant qui la subit : elle marque les enfants - le plus souvent publiquement - et les empêche de se défaire du comportement qui en est à l’origine. Un enfant qui fait une entorse au règlement, ou qui commet un acte violent (une agression envers un autre enfant par exemple), ou qui ne respecte pas les consignes données en classe (sur le travail scolaire) a besoin d'être éduqué : apprendre (le quoi et le comment), comprendre (assimiler), intégrer (être inclus, appartenir), maîtriser (exercer du pouvoir), évoluer (avoir de l'espace et du temps)… toutes choses que punir empêche de faire.

Punir n’est jamais un acte pédagogique car punir n’apprend rien. La punition fait peur, la punition fait mal, la punition fait reculer, elle met à l’écart et elle humilie… La punition entraîne le mensonge et la dissimulation, la manipulation, la fuite, la honte,

la vengeance… La punition est un plaisir pervers que s’octroient des adultes, qui ne peuvent pas ignorer qu’ils sont en train de faire mal, en usant d'une autorité dévoyée. Quand on fait mal à quelqu’un, cela ne peut pas être « pour son bien », jamais. Punir fait partie d’un processus dont le point de départ et le point d’arrivée sont les mêmes : un sentiment et une expression d’impuissance à éduquer efficacement. Punir prépare les enfants à obéir sans contester une fois devenus adultes, à entretenir une société violente et répressive, à diviser les peuples pour les contraindre. Décider d’arrêter de punir les enfants, c’est libérer l’intelligence, c’est s’autoriser à être créatif et conscient, à partager le savoir, à élever, à révéler l’excellence qui est en chacun de nous, à toucher le Ciel… C’est un bienfait pour tous et c’est changer le monde.

© Sergey Nivens

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Ouvert non stop 7 jours / 7 de 12 h à 23h15

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PRATIQUE BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ

Santé

Pour bien maigrir, mangez plus ! Par Annie Li, de l’Institut Osmose

Avant de répondre à la question « Comment perdre du poids », je dois d’abord comprendre « comment je prends du poids ». Il y a en fait deux manières de prendre du poids quand on est en bonne santé : - Je mange trop donc je stocke. Mon corps reçoit plus de calories qu’il n’est capable d’en utiliser donc ce surplus va dans les réserves. - Je ne mange pas assez donc je stocke. Mon corps ne reçoit pas les calories nécessaires pour bien vivre alors il se met en mode « survie » et stocke dès qu’il le peut. Pourquoi ? Parce qu’en mode régime hypocalorique sévère, on va perdre rapidement du muscle et de l’eau : on ne mange pas assez alors le corps doit réduire sa masse pour « survivre ». Sur la balance effectivement, on perd du poids. Mais dès qu’on reprend une alimentation « normale », le corps qui ne sait plus brûler les calories se met à tout transformer en graisse. C’est ce qu’on appelle faire le « yoyo » :

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je perds du poids puis je reprends du poids. Mais la réalité c’est : je perds du muscle puis je reprends de la graisse. Donc, moi, je choisis de perdre du poids intelligemment ! - Je ne me mets pas en hypocalorie sévère. Je réduis un peu mon apport calorique mais pas excessivement. - Je privilégie les poissons, les viandes blanches (volailles), les œufs. - Je mange des légumes frais et les fruits de saison. - J’élimine complètement de mon alimentation les produits laitiers (lait, yaourt, fromage) qui sont responsables de troubles digestifs (ballonnements, aigreurs d’estomac, reflux gastrique...). - Et bien entendu, je bois de l’eau, chaude de préférence, pour bien éliminer.

© Rido

Après un hiver bien rude, voilà que le soleil pointe enfin le bout de son nez, la saison des bikinis va bientôt pouvoir commencer. Et là, c’est l’angoisse : on déborde de notre deux-pièces préféré. Alors LA grande décision est prise : je me mets au régime ! Mais lequel choisir ? Comment vais-je perdre des kilos sans les reprendre ?


Crèche

le m a n è g e

epicerie fine Vins, fromages, terrines, salaisons

Livraisons à domicile Du lundi au samedi de 9 h à 14 h et 16h30 à 22h30 Le dimanche de 10 h à 14 h 24, rue de Fès (face cinéma Le Paris) Tél. : 05 39 93 25 22 / 05 39 93 40 39

Pédagogie - Apprentissage du français Socialisation - Bien-être des tous petits

INSCRIPTIONS 2015/2016 OUVERTES à par r de mars

Enfants de 3 mois à 3 ans (pe te sec on) 203, rue Harroun Errachid - 90000 Tanger (près de l’École Américaine) Tél. : 05 39 93 64 72 - www.lemanege.ma


PRATIQUE CUISINE

 de Sana Gamasse Les Jardins de la Médina, Marrakech

Pour 4 fondants

© Les Jardins de la Médina

Caviar d’aubergine 3 aubergines - 2 gousses d'ail Jus d’un demi-citron - 20 cl d'huile d'olive - 10 feuilles de menthe fraiche - Sel, poivre Guacamole 3 avocats - 1 citron - 6 feuilles de coriandre - 5 cl d’huile d’argan - 6 pincées de Piment d’Espelette Sauce aux champignons 200 g de champignons de Paris émincés - 30 g de beurre 4 dl de bouillon de volaille - 4 dl de vin blanc - 2 c. à s. de crème fraîche - 1 échalote ciselée

Préparation Préparer le guacamole Presser le citron. Effeuiller et ciseler la coriandre. Dénoyauter les avocats et récupérer la chair à l'aide d'une cuillère. Dans un bol, écraser la chair des avocats à l'aide d'une fourchette et ajouter immédiatement le jus du citron pour éviter qu'elle ne s'oxyde. Incorporer la coriandre, du sel, le piment et l'huile d’argan. Mélanger soigneusement le tout.

Préparer le caviar d’aubergines Préchauffer le four th. 7 (210°C). Laver les aubergines et les couper en deux dans la longueur. Au couteau d'office, quadriller la chair en profondeur. Disposer les aubergines dans un plat allant au four, les saler et les arroser d'huile d'olive. Enfourner pour 45 min à 1 h. À la sortie du four, prélever la pulpe à l'aide d'une cuillère. À l'aide d'un grand couteau, hacher la pulpe de l'aubergine jusqu'à obtenir une fine purée.

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La disposer ensuite dans une passoire et la laisser égoutter jusqu'à utilisation. Hacher les gousses d'ail très finement ainsi que les feuilles de menthe fraiche, les ajouter aux aubergines avec l'huile d'olive restante. Incorporer ensuite le sel, le poivre et le jus de citron.

Préparer la sauce aux champignons Faire fondre le beurre. Y faire revenir l’échalote ciselée et les champignons. Mouiller avec le vin blanc et le bouillon de volaille. Porter à ébullition en remuant et lier avec la crème.

Monter les fondants Laissez reposer au minimum 1 h avant de le monter caviar et guacamole en alternant les couches dans des cercles. Servir entouré d’un cordon de sauce aux champignons.


PRATIQUE URBANOSCOPE

Bon anniversaire,

le Taureau !

Vous allez décevoir ceux qui pensent qu’un chiffon rouge suffit à vous faire perdre votre calme. Sérénité et zen seront les maîtres-mots de votre mois. Et on vous aime aussi comme ça ! Jours fétiches : les 2 et 7 mai.

Votre mois de Mai Lalla Chams avec

Lion

Sagittaire

Bélier

Vierge

Capricorne

Gémeaux

Balance

Verseau

Scorpion

Poissons

Un événement fâcheux surviendra dans la seconde quinzaine de mai. Acceptez sans hésiter l’aide qu’on vous proposera avec sincérité pour résoudre la situation. Jours fétiches : les 12 et 13 mai.

Fatigue intense et soucis pécuniaires vous minent, le Lion. Reposez-vous et positivez : vous êtes bien entouré et soutenu à 100 % par ceux qui vous aiment. Jours fétiches : les 26 et 27 mai. C’est beau, l’amour ! Le sort vous gâte et vous fait voir la vie en rose. Restez toutefois sur vos gardes et prenez un peu de recul concernant vos sentiments. Jours fétiches : les 1er et 21 mai.

Ce joli mois de mai éveille votre fibre créatrice. C’est le moment d’envisager de nouveaux projets, surtout s’ils ont un rapport avec l’éducation et l’enfance... Jours fétiches : les 3 et 29 mai.

Surveillez davantage votre santé et notamment vos bronches. Un petit séjour à l’air pur et au calme pourrait vous faire le plus grand bien. Alors, levez le pied ! Jours fétiches : les 8 et 24 mai.

Un déplacement très attendu vous fera le plus grand bien. C’est un mois à consacrer à la famille et à votre couple, qui attendent tous deux beaucoup de vous. Jours fétiches : les 10 et 17 mai.

Vous serez armé d’un optimisme débordant et d’une volonté sans faille pour aborder les challenges du mois de mai. Restez toutefois connecté à la réalité... Jours fétiches : les 14 et 30 mai.

Cancer

En voilà un agenda de ministre ! Trop de projets, trop de responsabilités, vous en faites trop, le Sagittaire ! Décidez-vous enfin à déléguer, à différer et à décliner. Jours fétiches : les 5 et 11 mai. Enfin, ces projets de vacances se concrétisent ! Petit tour au vert ou grand voyage lointain, cette perspective vous réjouit et rend votre mois de mai délicieux. Jours fétiches : les 6 et 26 mai. La patience dont vous avez dû faire preuve depuis des semaines n’a pas mis à l’épreuve vos nerfs en vain : cueillez maintenant les fruits de votre dur labeur. Jours fétiches : les 19 et 22 mai. Prenez votre temps pour mettre en place les stratégies qui vous mèneront au succès dans le travail : vous avez tendance actuellement à vouloir brûler les étapes ! Jours fétiches : les 2 et 9 mai.

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PRATIQUE ADRESSES

Carnet d’adresses - Agenda Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Consulat de France à Tanger - 2 place de France Dar Kasbah - 12, rue de la Kasbah - T : 05 39 37 13 71 Fondation Lorin - Rue Es-Siaghine - Ancienne Médina Galeries Conil Événements et Conil Collection 7,rue du Palmier et 35,rueAlmohades - Petit Socco -T :06 55 64 10 14 Galerie d’Art Lusko 4, rue de Téhéran - Quartier Wilaya T : 05 39 94 62 59 / 05 39 32 41 19 / 06 61 34 43 96 Galerie Photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40 IF Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54

Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57 Las Chicas - 52 rue Kacem Guennoun - T : 05 39 37 45 10 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367 Palais des Institutions Italiennes - Palais Moulay Hafid

23, Rue Mohammed Ben Abedelouhab - T : 05 39 93 63 48 Musée de la Kasbah - Place de la Kasbah - T : 05 39 93 20 97 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47

Volubilis Art Gallery - 6, rue Sidi Boukouja - Kasbah - T : 06 68 70 01 81

Numéros utiles

Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47

Points de distribution Centres culturels / Galeries

Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko / LM Dépôt Vente Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul

Librairies

Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume

Hôtels / Maisons d’hôtes Hotel Andalucia Hôtel Chellah Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Golden Tulip Farah Hôtel Mövenpick Hôtel Solazur Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah

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Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus

Restaurants / Salons de thé Boston Café Café Central Cafe Le Savouret Café Le Savoy Café Miranda Café Oasis Casino Movenpick Club restaurant La Piscine Mosaic Caféteria Anna & Paolo Art & Gourmet El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode La Table du Détroit Le Bistrot du Petit Socco Le Parcours des Sens Le Relais de Paris Le Salon Bleu Otori Sushi O Tri K Pasta Cosi Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria

Divers

British Council Cabinet Bernossi Com Channel Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Consulat d’Italie Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit Médi1 TV

Beauté / Sport

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