Réalité et fiction

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ln rec , e , rea l, e e e 1 1 n A être nulle part, on est partout. Horrifié par la doxa, amateur de voyages spirituels qui le mènent ailleurs, Jean-Louis Fréchin compulse le temps l'heure du numérique, Architecte défroqué, Talleyrand des hautes technologies, ce libre-penseur transforme l'objet en interface et l'interface en objet. Le Less vaut mieux que le More, Le pouvoir du Net est précis, Pour démonstration, sa Carte Blanche au VIA en janvier 2008 éveille les yeux de Chimène, à

Il a mille vies et croit en la réincarnation d'un pays qui n'avance que dans la révolution. Optimiste donc pessimiste angoissé la nuit, il croit en cette France créative qui, du Concorde au TGV, a vu naître des mythes. Il préfère le verre Duralex au verre surjoué, l'Opinel aux lames de Yann Pennor's. Il apprécie quand la raison scientifique fusionne avec l'esthétique. Et dans un ultime éclat, il cite Charles Eames en maître absolu, Jean-Marie Massaud comme talent référent, la philosophie pour croyance. Éternel moderne dans le sens du courant, évangéliste du design, Jean-Louis Fréchin poursuit son parcours. En direction de la marge. Apprenti Spécialiste "L'architecture est une école de la modestie, les architectes, des surhommes !". Petit garçon peu à l'aise à l'école, Jean-Louis Fréchin suivra pourtant le long parcours des études d'architecture. Il y découvre le plaisir d'apprendre, de ne rien comprendre mais surtout la culture du pro-

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jet qui sera désormais sa base. "Je n'oppose pas la culture hermeneutique à la culture maïeutique. C'est un dialogue permanent. J'ai fa: UP1, Paris Villemin, une école traditionaliste dans le sens moderniste communiste, avec en tête de file Chemetov, Zublena, Valode & Pistre. Jean Deroche, qui est mon maître, m'a appris l'esthétique politique c., projet". DPLG en poche, adepte du métal dans un monde bétoil intègre l'ENSCI en 1986 et découvre pendant deux ans la rigueur e l'honnêteté avec Savinel & Rozé et l'élégance avec Marc Berthl8( "L:ENSCI est avant tout une aventure improbable qui a eu un impact a:..,delà du design, sur les questions liées à l'éducation. Le modèle re répond peut-être plus à l'époque. L'école est née dans les années 8dans un monde collectivisé où l'éducation avait besoin d'être ind dualisée. Aujourd'hui on a besoin de collectif. On a besoin de vi"v: = ensemble. Sans doute que le projet pédagogique de l'ENSCI doit ir:egrer cela et évoluer dans ce sens".


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portrait


//!\ • Wapix yJMM" est un duo de cadres "chronopictographiques". Ces cadres exposent donc des moments et des lieux, des situations plus Que des "instantanés". Wapix JMYM permet le détllement d'images d'un cadre à l'autre dans une continuité. L:éloignement physique des vislonneuses permet de régler la vitesse de défilement. Un éloignement plus important assure un défilement image après image. Carte Blanche VIA 2008

Voir ce que l'on fait. Fairece que l'on voit Et tout à coup se sentir plus intelligent. Révolution à partir d'un jouet, Jean-Louis Fréchin tombe en adoration devant les premiers Macs, quitte l'ENSCI et part en stage dans un institut de recherche informatique au Portugal. Il y rencontre des scientifiques formés aux USA avec des bourses de l'Otan, travaille sur des boîtes à outils pour des systèmes Unix, des appareils préfigurant les routeurs d'aujourd'hui puis rentre au pays et monte son agence design en collaboration avec Stéphane Bureaux. Passé cinq ans de réflexions sur des problématiques de Design Retail et de projets pour Seb, Fréchin entrevoit la mort de son rêve design. "J'ai compris naïvement que l'industrie n'existait plus et que le pouvoir était chez les distributeurs. Pour moi l'objet, son mythe était fini. Le commerce tirait tout. La distribution prenait le pouvoir sur le faire. J'ai raccroché pour l'interactif". Nouvelle carrière ou prolongement d'une obsession, il rejoint Pierre Reyman de Montparnasse Multimédia et bascule dans le monde techno. Il y raconte l'histoire de la résistance en France, rencontre Lucie Aubrac, développe des CO Rom, passe de l'égo au respect, de l'objet aux faits ..Puis la passion s'évade encore ...

Creverl'écran A l'heure où le multimédia n'est qu'un accident dans l'histoire de formatique, Fréchin fonde en 2001 la première agence de design nuJT'E rique française. "Sachant que ni les objets n'allaient disparaître, ni le • tuel remplacer le réel, je pensais que les objets allaient endosser le rô-= historique de la représentation, de la projection, de l'identité que proje les gens en eux. Je disais même qu'Internet n'allait plus être un rnéoa mais une application géante. Aujourd'hui le Web 2 confirme mes vis' de l'époque". Intitulée No Design en référence au beau design qui ne se voit pas, l'agence consacre ses activités au design numérique et édit, De la sçénographie métonymique à la mise en interface de talerts directs avec le monde de l'entreprise, No Design développe deoc.s des recommandations, missions d'audit, médiations et stratégies d ~novation auprès de clients comme Orange, Alstom, Renault. Afin o.» le design numérique serve des situations, des contextes, des enjeux, œs interactions et puis ce que l'on voit. .. Les représentations.

"WaSnake ELA", une étagèe Qui permet de diffuser des SMS adressés au foyer. Carte Blanche VIA 2008.

Objets logiciels de contrôle et d'interaction avec les objets du projet intertace(s)

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intramuros .


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portrait

"WaDoor UP', une porte-écran basse technologie réalisée en une feuille de papier électroluminescent affichant 640 pixels. Cette porte est connectée à un logiciel qui permet de "post-produire" l'objet selon son propre usage et son environnement. Carte Blanche VIA 2008.

Petrevski, assitant de Jean-Louis Frechin et lanetlight M", une suspension lumineuse composée Je 25 chandelles en verre soufflé (5x5x5 LEDs). Des JeSiuelles naturelles commandent la modulation de la :mière et composent des volumes lumineux. Carte 3lanche VIA

Waaz", Une étagère qui est une chaîne audio connectée à un ordinateur. L'interface de choix et déclenchement de la musique est original, il n'yen a pas. En effet, la présence de CD audio ou d'étiquettes spéCifiques commande ou stoppe la lecture de la musique choisie, la commande c'est la pochette. Cette étagère audio comporte un amplificateur 2x30W, deux haut-parleurs, un système de communication à radio fréquence (Wifi). Carte Blanche VIA 2008.


'Changer d'ère", exposition autour de l'eco conception. Une exposition fusionnant le numérique, les interactions, les contenus et les objets.Table interactive grand format à détection par onde acoustique. Dispositif immersif, écran objet. NoDesign et Projectile. Cité des Sciences et de l'Industrie, octobre 2006 - août 2007, Paris.

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portrait 2 z.e", Jouet de découverte musicale pour les enfants. Un jouet?, un instrument de musique?

e l'air du temps :::arte Blanche n'est pas une démonstration. C'est un démonsAu sens où mon projet est un sujet de débat, un appel au dia..;f: Le texte d'introduction de Jean-Paul Robert est d'anleurs à la , ue et optimiste sur le devenir de l'objet". Invité par le VIA à pré:=r sa Carte Blanche en janvier 2008 au salon Meuble Paris, Jean- s =réchin présente une réflexion sur les notions d'interfaces. Non -- es interfaces graphiques ou les écrans mais bien les interfaces sysa' uement en dehors de l'écran. Face à l'ordinateur présent par: _: e- voué à disparaître dans la matière, l'apprenti sorcier dévelopE a éorie des enjeux cachés. En résulte un projet métissé, addition _: e s regroupant des fonctions et intégrant les technologies dans comaine du meuble contemporain. "Les innovateurs sont des pas_:-"és et des rêveurs, Mais souvent, ils peuvent conduire à des a+es". Pour éviter l'écueil, l'homme aux mille talents démontre :-~'T1ent continuer à innover tout en gérant la part de risque. Ambian~

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C'est un hommage aux territoires de projets de Charles Eames et Bruno Munari.

ce intelligente, travail sur le confort, l'éclairage, l'intégration et la régulation des flux, interfaces inventent au final une écologie générale. Fréchin ne croit plus aux objets solitaires. Sa Carte Blanche est un programme, une gamme d'objets qui, une fois réunis, construisent un propos. Le mur décline l'information. Le luminaire se commande et se pilote au Wi. En détournant le principe d'électroluminescence, la porte devenue écran interagit à grande échelle dans son environnement. Open objet versus méta design, la notion de configuration prévaut. "Savinel me dit souvent que ma spécialité est de faire peur aux clients en leur parlant de philosophie. Non pour les violer ou pour leur dire qu'ils sont incultes mais au contraire pour leur prouver que ça pourrait leur être très utile". Si la philosophie fait encore peur et le numérique froid dans le dos, les interfaces hybrides pensées par Jean-Louis Fréchin ont de quoi rassurer. Le? terre à terre comme les songeurs, puisque le monde virtuel rejoint enfin le monde réel, Yann Siliec

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~'. Objet plugin extension du réseau. Ce nouvel appareil vous permet d'être :~ ecté aux réseaux sociaux (face book, flickr, second life), de piloter votre avatar dé ecton de mouvement, et de dialoguer et communiquer par déplacement du en pilotant votre avatar. Projet de recherche Nodesign Enst

Projet de mur sonore 1I0rale,

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Projet DomusMaster L'Interface cevent le centre névralgique d'une régulation douce et ublquitalre de tous les lIux numériques de la maison. Le miroir NoMirror est un écran et une fenêtre sur le réseau permettant d'interagir et de consulter les informations de façon discrète. Projet réalisé pour l'exposition D.Day. Au Centre Pompidou en 2005.


ean-Lo ĂŠchin designer


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